COURS-COMPTABILITE For Engineering School

Cours : Comptabilité générale
2022/2023
Cours : Comptabilité générale 2021/2022
Chapitre 1 : L’ENTREPRISE ET SA COMPTABILITE

Section 1 : L’entreprise
1) Définition :
L’entreprise est une entité économique qui exerce une activité industrielle,
commerciale, artisanale, agricole ou de pêche en vue de réaliser un profit ou un bénéfice.
L’entreprise est aussi une entité économique qui regroupe des ressources
humaines et des moyens matériels en vue d’exercer ses activités économiques à but
lucratif.
2) Classification des entreprises :
Pour classer les entreprises, on peut adopter plusieurs critères. A travers ces
critères, une entreprise peut appartenir à différentes catégories à la fois. En effet, on
peut classer selon :
1. L’objet
Selon l’objet des entreprises, on distingue trois catégories :
i. Les entreprises commerciales :
Ce type d’entreprises procèdent à des activités d’achats des biens et des services
en vue de les revendre sans aucune transformation et en dans la perspective de gain.
ii. Les entreprises industrielles :
Ce sont des entreprises dont l’activité consiste à acheter des biens sous forme de
matière première en vue de les transformer dans le cadre d’un processus de production
et les vendre sous forme de produit fini dans l’esprit de réaliser un bénéfice.
Matière première Processus de Produit fini

production
Schéma : Le processus de production
2
iii. Les entreprises de services :
Il s’agit de toute entreprise dont les activités consistent à fournir des services de
toute nature aux tiers.
2. La forme juridique :
En se basant sur la législation, on distingue deux types d’entreprises :
i. Les entreprises individuelles :
C’est l’entreprise dont le patrimoine1 appartient totalement à une seule personne

physique appelé «l’exploitant » ou « propriétaire ».
ii. Les entreprises sociétaires :
C’est l’entreprise dont le patrimoine appartient à deux ou plusieurs personnes.
3. La taille :
Pour fixer la taille de l’entreprise, plusieurs critères peuvent être utilisés tel que
le chiffre d’affaire, le volume des investissements, le nombre des employés, le montant
du capital…
4. Le degré d’appropriation par l’Etat :
Selon ce critère, on distingue trois catégories d’entreprises :
i. Les entreprises privées :
Le patrimoine de ce type d’entreprise appartient en totalité à des personnes

privées.
ii. Les entreprises publiques :
Le patrimoine de ce type d’entreprise appartient en totalité à l’Etat.
iii. Les entreprises semi-publiques :
Le patrimoine de ce type d’entreprise est divisé en part égal ou inégal entre l’Etat
et les personnes privées.
1
Le p a tri moine c’e st ce q u’elle a l’en treprise (biens, créan ces clients et e spèces) e t ce q u’elle d oit (les d ettes
e n gé n éral).
3
En conclusion :
Quelques soit le type de l’entreprise, celle-ci est considérée comme un ensemble

d’hommes et de moyens :
Hommes
(d i p l ô m e s ,
e xp é ri e n c e s ,
re s s o u rc e s
huma ines )
Entreprises
Moyens
(te c h n i q u e s ,
fi n an ciè re s e t
d 'i n fo rm a ti o n )
Schéma : Définition de l’entreprise
3) Environnement économique de l’entreprise :
L’entreprise est un agent économique recevant un certain nombre de flux et

sortant d’autres flux. Ces mouvements ou flux concernent au moins deux agents
économiques : entreprise/clients, entreprise/fournisseurs…
On distingue les flux réels qui englobent les mouvements des biens et des
services et les flux financiers spécialisés dans les mouvements des moyens de règlement
(espèces, chèques, cartes bancaires).
Chaque flux doit faire l’objet d’un enregistrement comptable.
La relation de l’entreprise avec son environnement peut se présenter à travers le

schéma suivant :
4
Fournisseurs Salariés Clients
Argent
Argent
Travail
Biens et services
Biens et services Salaires
Entreprise
Capital
Intérêts
Subventions
Dividendes
Crédits Impôts
Banques Actionnaires Etat
Schéma : L’entreprise et son environnement économique
5
Section 2 : La comptabilité au sein des entreprises
1) Définition :
La comptabilité est une technique qui permet d’enregistrer dans des comptes les
flux de l’entreprise en vue de déterminer le résultat de l’exercice (perte ou bénéfice) et
de présenter la situation patrimoniale de l’entité.
C’est aussi une technique quantitative de saisie, d’enregistrement et de synthèse

de l’information se rapportant à l’activité économique et financière de l’entreprise qui
sert à la prise de décision.
a. Le processus comptable :
Quelque soit le type de l’entreprise, son processus comptable se résume en trois

étapes, à savoir la saisie, l’enregistrement et la synthèse :
Saisie Enregistrement Synthèse
Schéma : Le processus comptable
i. La saisie de l’information :
La collecte de l’information se fait à partir des documents écrits appelés

« pièces comptables justificative » qui doivent être gardées au sein de l’entreprise
pendant une durée minimale de dix ans (factures, chèques, fiches de paie, traites,…)
6
ii. Traitement ou enregistrement de l’information :
Les opérations réalisées par la firme sont à enregistrer à partir des pièces
comptables justificatives par ordre chronologique et en Dinar tunisien (DT) dans les
livres comptables.
Les opérations en devises doivent être converties en monnaie tunisiennes avant

leurs enregistrements.
iii. Synthèse :
La synthèse comptable se fait périodiquement en établissant une balance

mensuelle et des documents de synthèses appelés « les états financiers annuels ». En fait,
et à la fin de chaque exercice à savoir le 31 Décembre de chaque année, les états
Financiers qui doivent être affichés sont :
 Le bilan.
 L’état de résultat.
 L’état de flux de trésorerie.
 Les notes aux états financiers.
2) Les livres obligatoires de la comptabilité:
Selon la loi comptable n°96-112 du 31/12/1996, les entreprises tunisiennes

sont tenues de tenir des livres comptables et des états financiers. Ceux-ci sont :
a. Les livres comptables :
Les livres comptables à tenir dans les services financiers de n’importe quelle
entreprise sont le journal, le grand livre et la balance.
i. Le journal :
C’est un document qui regroupe toutes les écritures comptables d’une période
donnée. Les opérations sont à enregistrer au journal dont le tracé se présente ainsi :
7
4
2 3
5 6 7
 Index :
1. Date de l’enregistrement.
2. N° du compte débité.
3. Intitulé du compte débité.
4. Le montant du compte débité.
5. N° du compte crédité.
6. Intitulé du compte crédité.
7. Montant du compte crédité.
8. Libellé ou paraphé.
 Exemple :
Le 20/09/2010, achat de marchandises pour un montant de 1000 DT payé par

chèque bancaire.
« Toute opération comptable de l'entreprise est traduite par une écriture passée
selon le système dit en "partie double". Dans ce système, chaque opération génère une
écriture qui affecte deux comptes, au moins, dont l'un est débité et l'autre est crédité
d'une somme identique. Lorsqu'une opération est enregistrée, le total des sommes
inscrites au débit des comptes et le total des sommes inscrites au crédit des comptes
doivent être égaux »2.
ii. Le grand livre :
Le grand livre est formé de l'ensemble des comptes individuels et collectifs. Il

permet le suivi de ces comptes. Chaque compte fait apparaître distinctement le solde au
début de l'exercice, le cumul des mouvements "débit" et celui des mouvements "crédit"
depuis le début de l'exercice (non compris le solde initial), ainsi que son solde en fin de
période.
Solde = ∑ débits - ∑ crédits
2
h ttp ://w w w.p roco mp table.co m/no rmes/nc1_partie2.htm
8
Trois cas de figures peuvent se présenter :
 Si ∑ débits > ∑ crédits, on a un compte avec un solde débiteur.

 Si ∑ débits < ∑ crédits, on a un compte avec un solde créditeur.
 Si ∑ débits = ∑ crédits, on a un compte avec un solde nul.
 Tracé du grand livre :
La présentation la plus simple du grand livre est celle du compte en T :

532
D banques C
2000 2000
1000
1500
Solde débiteur SD = 2500
Le compte est un document dans lequel on enregistre des états ou des opérations
financières c'est-à-dire des opérations qui se traduisent par des flux monétaires. Ce
compte présente deux colonnes à droite le crédit et à gauche le débit.
iii. La balance :
La balance constitue un instrument indispensable pour le contrôle comptable.
Elle constitue un état récapitulatif faisant apparaître, pour chaque compte, le solde
débiteur ou le solde créditeur au début de la période, le cumul des mouvements
débiteurs et le cumul des mouvements créditeurs depuis le début de la période ainsi que
le solde débiteur et le solde créditeur constitués en fin de période.
Le total des soldes d'ouverture débiteurs et des mouvements débiteurs de la

période doit correspondre au total des mouvements débiteurs du journal général. Le
total des soldes d'ouverture créditeurs et des mouvements créditeurs de la période doit
correspondre au total des mouvements créditeurs du journal général.
9
N° du compte Intitulé du compte Mouvement du Soldes

compte
Débit Crédit
Classe 1
Classe 2
.
.
.
Classe5
.
.
.
532 Banque 5000
5000
.
.
.
Classe 6
Classe 7
Total Total Total Total

TOTAL débits crédit soldes soldes
débiteurs créditeurs
NB : Pour contrôler le bon enregistrement de notre comptabilité, il faut vérifier

toujours l’égalité entre le total des débits et le total des crédits ainsi que celle des totaux
des soldes.
b. Les états financiers :
Les états financiers sont des documents de synthèse effectués à chaque fin
d’exercice pour décrire la situation patrimoniale de l’entreprise ou pour déterminer son
résultat de l’exercice.
i. Le bilan :
C’est un tableau de synthèse des éléments d’actifs (ce qu’elle a l’entreprise) et des
capitaux propres et passifs (ce qu’elle doit). Il décrit la situation nette ou financière de
l’entreprise donnée { un instant T.
En générale, on distingue entre le bilan d’ouverture et celui de fin d’exercice ou d

fermeture.
10
 Le tracé :
A I S CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS

Actifs non ants Capitaux p
Actifs ants Passifs non ants
Passifs ants
otal otal
ii. L’état de résultat :
C’est un tableau qui permet de calculer le résultat de l’exercice en comparant les

Produits et les Charges.
L'état des résultats démontre la rentabilité de l'entreprise. Il comprend deux

regroupements de compte :
 Les revenus, appelés aussi les produits

 Les dépenses, appelés aussi les charges
Si les revenus sont supérieurs aux dépenses, un profit s'en dégage. Dans le cas
inverse, des charges plus élevées feront subir une perte à l'entreprise.
 Exemple :
Les comptes de produits et des charges de l’entreprise « Segma » sont constitués

par :
 707 ventes de marchandises, solde créditeur de 60 000 DT.

 607 achats de marchandises, solde débiteur de 22 500 DT.
 615 entretient et réparation, solde débiteur de 2 500DT.
Déterminer le résultat de l’exercice de cette entreprise et indiquer sa nature ?
Résultat = Produits – charges
= 60 000 – (22 500 + 2 500)
= 35 000 DT
Le résultat de l’exercice nous présente un bénéfice (gain) de 35 000 DT.
11
Section 3 : La nomenclature des comptes
En s’appuyant sur le plan comptable tunisien, la nomenclature des comptes se

divise en sept classes numérotés de un à sept.
 Classe 1 : Comptes de capitaux propres et passifs non courants :
Ils représentent les moyens de financement permanent mis à la disposition de

l’entreprise.
 Classe 2 : Comptes des actifs non courants :
Ces comptes regroupent l’ensemble des biens corporels, incorporels et financiers

destinés à être utilisés pendant une période supérieure à une année.
 Classe 3 : Comptes des stocks :
C’est l’ensemble des comptes relatifs aux biens achetés ou fabriqués avant d’être
consommés ou vendus par la firme.
 Classe 4 : Comptes des tiers :
Ils correspondent aux comptes pour l’enregistrement des créances et des dettes {
court terme (fournisseurs, clients, personnels et Etat).
 Classe 5 : Comptes financiers :
Ils regroupent les comptes destinés à enregistrer les opérations de liquidité et les
emprunts financiers à court terme.
NB : ces cinq premières classes sont consacrées à la présentation du Bilan.
 Classe 6 : Comptes des charges :
Ce sont les comptes qui représentent l’ensemble des dépenses liées { l’activité
économique de l’entreprise.
 Classe 7 : Comptes des produits :
12
Ce sont les comptes qui représentent l’ensemble des recettes dégagés par
l’entreprise au cours de l’exercice comptable.
NB : Les classes 6 et 7 sont des comptes de gestion qui servent à la

présentation de l’état de résultat.
 Le plan comptable tunisien :
13
Chapitre 2 : LE BILAN
Section 1 : Présentation du bilan
1) Définition :
Le bilan est un tableau qui synthétise à une date déterminée les ressources
financières (partie droite du bilan comprenant les capitaux propres et les Passifs) et les
emplois financiers (partie gauche du bilan ou Actifs) d'une entité économique.
Il s’agit d’une photographie de la situation patrimoniale de l’entreprise { une date

donnée.
2) Vue générale :
Un emploi est pris en compte parmi les actifs lorsqu'il correspond à un élément
qui présente un potentiel de générer, directement ou indirectement, des avantages
économiques futurs au bénéfice de l'entreprise. L'avantage économique signifie une
rentrée de trésorerie ou un fait équivalent.
Une ressource financière constitue un passif lorsqu'elle entraîne une obligation

pour l'entreprise de transférer, dans le futur, des avantages économiques à d'autres
bénéficiaires.
Les capitaux propres sont aussi des ressources financières qui mesurent le droit
des propriétaires sur les actifs de l'entité après déduction de ses passifs.
Il convient de distinguer entre ressource économique et ressource financière.

Alors que la ressource économique désigne tout élément susceptible de générer des
avantages économiques, la ressource financière désigne l'origine des capitaux qui
financent les ressources économiques de l'entreprise. Un actif est une ressource
économique, un passif est une ressource financière.
La nécessaire égalité entre les emplois financiers et les ressources financières fait
que les totaux des deux parties du bilan sont toujours strictement égaux. Le bilan est
aussi une représentation du patrimoine d'une entreprise.
14
Le patrimoine d'une personne physique (entreprise individuelle) ou d'une

personne morale (société) représente l'ensemble de ses biens (incorporels, physiques,
mobiliers y compris les créances et immobiliers) et de ses dettes3.
Section 2 : L’analyse du bilan
Pour assurer son activité, l’entreprise doit disposer d’un certains nombre de
biens (machines, matériels de transport, immeubles, meubles,…) dont le financement est
assurée au moyen des capitaux propres et des passifs mis à sa disposition (capital social,
crédits bancaires, crédits fournisseurs…).
1) Les grandes rubriques du bilan :
Conformément { la norme comptable générale, « le bilan fournit l’information sur

la situation financière de l’entreprise et particulièrement sur les ressources
économiques qu’elle contrôle ainsi que sur les obligations et les effets des transactions,
événements et circonstances susceptibles de modifier les ressources et les obligations ».
Pour la présentation du bilan, la norme générale fait la distinction d’une part,

entre les actifs non courant et les actifs courants et d’autres part, entre les passifs non
courants et les passifs courants.
Notons que la nomenclature des comptes prévue par la norme comptable

générale assure, dans une large mesure cette distinction. En effet, la classe 1 est réservée
aux capitaux propres et aux passifs non courants, la classe 2 aux actifs courants et les
classes 3, 4 et 5 aux actifs et passifs courants.
a. Les actifs :
La distinction entre les actifs non courants et les actifs courants s’effectue {
travers la détermination de la durée d’utilisation des éléments d’actifs.
i. Les actifs non courants (ANC) :
Un actif est considéré comme non courant lorsqu’il est destiné { être utilisé d’une
manière permanente pour les activités de l’entreprise ou détenu { des fins de placement
{ long terme. Ses rubriques sont les immobilisations incorporelles (logiciels, brevets,…),
3
h ttp ://w w w .pro com ptable.com /etu diants/co urs_exercice_initiation /INIT1_chapitre_1.htm
15
les immobilisations corporelles (matériel industriel, matériel de transport,…) et les

immobilisations financières (titres de participation). En général, la durée d’utilisation de
ce type d’actifs doit dépasser les 12 mois { compter de la date de clôture.
ii. Les actifs courants (AC) :
Pour considérer un actif comme courant, deux critères sont à vérifiés :
 Le critère de rattachement { l’exploitation.

 Le critère de non permanence de l’élément considéré.
Les rubriques qui composent les actifs courants sont : les stocks, les comptes
clients et comptes rattachés, les liquidités et équivalents de liquidités et les autres actifs
courants.
b. Les capitaux propres et passifs :
Ceux sont les ressources financières de l’entreprise. Toutefois, on doit distinguer

entre les ressources internes et celles externes à savoir les emprunts bancaires et les
crédits fournisseurs. Aussi, on doit faire la différence entre les passifs non courants et les
passifs courants obéissant aux mêmes règles appliquées pour les actifs.
i. Les capitaux propres :
Au sein de cette rubrique, on trouve le capital social, les réserves et surtout le

résultat de l’exercice s’il s’agit d’un bilan de fin d’exercice.
ii. Les passifs non courants :
Un élément de passif est défini comme non courant s’il assure le financement
permanent de l’entreprise et son échéance intervient au-delà des 12 mois suivant la date
de clôture de l’exercice. Ainsi, on y trouve comme rubriques les emprunts bancaires et
les autres passifs non courants.
iii. Les passifs courants :
Pour considérer un passif comme courant, deux critères doivent être pris en
considération :
16
 Critère de règlement du passif par la trésorerie provenant des actifs

courants
 Critère de règlement du passif dans les 12 mois qui suivent la date de
clôture de l’exercice.
Les rubriques qui composent les passifs courants sont les fournisseurs et
comptes rattachés, les autres passifs courants et les concours bancaires et autres passifs
financiers.
2) Classement des postes du bilan :
Pour chaque partie du bilan, on a une règle de classement à respecter. En effet, les
actifs sont classés par ordre de liquidité croissante de haut vers le bas c'est-à-dire la
facilité de transformer l’actif en argent ou liquidité. Les capitaux propres et passifs sont
classés par ordre d’exigibilité décroissant de bas vers le haut c'est-à-dire en fonction de
la date de règlement prévue ou l’échéance.
3) Le tracé du bilan :
En s’appuyant sur le plan comptable, la présentation du bilan doit se faire de la
manière suivante (nous avons concentré sur les grandes rubriques et ignoré des
éléments comme autres actifs ou autres passifs) :
Société (nom de la société)

Bila n au 31/12/N
(En dinars)
Actifs Notes Montants Capitaux propres et Notes Montants
passifs
Actifs non courants : Capitaux propres :
 Immobilisations incorporelles  Capital social
 Immobilisations corporelles  Résultat de l’exercice

 Immobilisations financières
 Autres actifs courants
Bibliographie
Actifs courants : Aucune source spécifiée
 Stocks dans le document actif.
 Clients et comptes rattachés

 Liquidité et équivalent Passifs non courants :
de liquidité
 Emprunts bancaires
Passifs courants :
Bibliographie .......................................................................
 Crédits fournisseurs
17
Total capitaux propres et

Total actifs passifs
4) Exemples d’application :
a. Bilan de constitution ou d’ouverture :
Soit trois associés A, B et C qui ont constitué une société « ABC » le 16/09/2010
spécialisée dans la vente du matériel informatique. Ces associés ont apporté les apports
suivants :
Mr. A apporte une construction pour l’utiliser comme siège social de l’entreprise
pour une valeur de 100 000 DT.
Mr. B apporte des créances sur les clients pour 300 000 DT et des dettes
fournisseurs pour 200 000 DT. Sachant que Mr. B possédait une entreprise individuelle
dans la matière qui va la fusionner avec cette nouvelle société.
Mr. C apporte des espèces pour une valeur de 20 000 DT et des chèques bancaires
de 80 000 DT.
Travail à faire :
1. Déterminer les apports de chaque associé ?

2. Déterminer le capital social de la société ?
3. Présenter le bilan d’ouverture au 16/9/2010 ?
Solution :
1. Apports de Mr. A = 100 000 DT; Apports Mr. B = 300 000 – 200 000 = 100 000
DT; Apports de Mr. C = 20 000 + 80 000 = 100 000 DT.
2. Capital social = ∑ des apports = 300 000 DT.
3. Le bilan :
18
Société « ABC »
Bila n au 16/09/2 0 10
(En dinars)
passifs
- - (4) 300 000

 Immobilisations corporelles (1) 100 000  Résultat de l’exercice -

-
- - Passifs non courants :
Actifs courants :
-
 Emprunts bancaires -
-
 Stocks -
Passifs courants :
 Clients et comptes rattachés (2)
300 000
 Liquidité et équivalent de (5) 200 000
(3)
100 000  Crédits fournisseurs
liquidité
Total actifs 500 000 Total capitaux propres et 500 000
passifs
Notes :
1. Les immobilisations corporelles sont constituées par une construction de
valeur de 100 000 DT.
2. La rubrique clients et comptes rattachés est formulé par des créances sur
les clients d’un montant de 300 000 DT.
3. La liquidité et équivalent de liquidité est constituée par des espèces en
caisse de 20 000 DT et des dépôts en banque de 80 000 DT.
4. Le capital social de la société « ABC » est de 300 000 DT.
5. Les fournisseurs et comptes rattachés sont formulés par des crédits d’un
montant de 200 000 DT.
19
b. Bilan de fin d’exercice :
Les éléments du bilan de la société « KHA » arrêtés le 31/12/2009 sont les

suivants :
Logiciels : 5 000 DT ; Terrain : 20 000 DT, Caisse : 500 DT ; Clients : 1 500 DT ;

Fournisseurs : 1 000 DT ; Stocks de produits finis : 2 500 DT ; Banques : 5 000 DT ;
Matériel de transport : 20 000 DT ; Matériel informatique : 8 000 DT ; Emprunt
bancaire : 50 000 DT ; Immeubles : 100 000 DT, Meuble : 20 000 DT ; Capital social :
100 000 DT.
Dresser le bilan de fin d’exercice de la société « KHA » et déterminer son résultat.
Société « KHA »
Bila n au 31/12/2 0 09
(En dinars)
passifs
(1) 5 000 (6) 300 000

 Immobilisations corporelles (2) 168 000  Résultat de l’exercice (7) 31 500
- - Passifs non courants :
Actifs courants :
(8) 50 000
 Emprunts bancaires
(3)
2 500
 Stocks
Passifs courants :
 Clients et comptes rattachés (4)
1 500
 Liquidité et équivalent de (9) 1 000
(5)
5 500  Crédits fournisseurs
liquidité
Total actifs 182 500 Total capitaux propres et 182 500
passifs
Notes :
1. Les immobilisations incorporelles sont constituées par un logiciel de
valeur de 5 000 DT.
20
2. Les immobilisations corporelles sont constituées par un terrain de valeur

de 20 000 DT, des matériels de transport de 20 000 DT, d’un MI de 8 000
DT, d’un immeuble de 100 000 DT et des meubles de 20 000 DT.
3. Les stocks sont formés par des produits finis de 2 500 DT.
4. La rubrique clients et comptes rattachés est formulé par des créances sur
les clients d’un montant de 1 500 DT.
5. La liquidité et équivalent de liquidité est constituée par des espèces en
caisse de 500 DT et des dépôts en banque de 5 000 DT.
6. Le capital social de la société « KHA » est de 100 000 DT.
7. Le résultat de l’exercice de l’année 2009 nous présente un bénéfice de
31 500 DT.
8. Les emprunts bancaires sont formés par un crédit de 50 000 DT.
9. Les fournisseurs et comptes rattachés sont formulés par des crédits d’un
montant de 1 000 DT.
21
Chapitre 3 : Le plan comptable et

l’enregistrement des opérations des achats et de
ventes
L’entreprise effectue une multitude d’opérations : opérations courantes (achat et
vente, paiement des salaires, de la consommation électrique, des impôts et taxes, …) et
opérations d’investissement (acquisition d’un terrain, d’une construction, d’un matériel
du transport, des outils d’exploitation, …). Toutes ces transactions doivent être
enregistrées dans des comptes appropriés puisqu’elles traduisent des flux entre
l’entreprise et son environnement.
Section 1 : Le fonctionnement des comptes :
1) Définition :
Le compte se présente comme étant un tableau d’enregistrement, traduisant les

différentes variations (augmentations et diminutions) que peut connaitre tout élément
comptable : terrain, construction, matériel, stock, créances, achat, vente,…
Ce tableau est divisé en deux parties : la partie gauche s’appelle débit et la partie
droite s’appelle crédit. Toute opération effectuée doit comporter nécessairement une
mention de la date de sa réalisation.
Chaque compte a un intitulé et un numéro. La norme comptable générale a

illustré toute une nomenclature de comptes. Il incombe de distinguer le compte
principal et les comptes divisionnaires ou même les sous comptes qu’ils englobent.
Par exemple, la structure du premier compte de la classe 1 des comptes des

capitaux se présente comme suit :
COMPTE PRINCIPAL COMPTE DIVISIONNAIRES/ SOUS COMPTES
10 CAPITAL 101 Capital social
105 fonds de dotation
108 Compte de l’exploitant
22
2) Les classes :
Les classes constituent le point de départ du système décimal sur lequel repose le
plan des comptes dans lequel chaque classe porte un numéro à un chiffre.
La norme comptable générale a prévu les classes suivantes :
 Classe 1 : Comptes des capitaux propres & de passifs non courants
,lllll
 Classe 2 : Comptes d’actifs non courants
 Classe 3 : Compte de stocks Comptes du bilan
 Classe 4 : Compte de tiers (exemple : client, fournisseur, …)
 Classe 5 : Comptes financier (exemple : caisse, banque,…)
 Classe 6 : Compte de charges Comptes de l’état de résultat
 Classe 7 : Comptes de produits
3) La notion de « Débit » et de « Crédit » :
Les opérations comptables sont portées soit au débit, soit au crédit des différents
comptes selon les cas. Un compte comporte nécessairement 2 colonnes où sont portés les
débits (à gauche) et les crédits (à droite).
Les notions de « débit » & de « crédit » ne sont que des termes comptables et ne
signifient pas des dettes ou des créances au sens usuel. C’est une simple convention
internationale qui fixe le sens de variation pour chaque catégorie de compte.
Les augmentations ou les diminutions diffèrent selon la nature des comptes. Les
comptes peuvent être classés selon deux méthodes :
a. 1ère méthode : la méthode de classement des comptes du bilan
On détermine le type de compte : est ce qu’il appartient aux actifs ou aux capitaux
propres et passifs. Deux cas se présentent :
 Les comptes d’actifs qui augmentent de valeur son à débiter et dans le cas
contraire sont à créditer.
23
 Les comptes des capitaux propres et passifs sont { créditer s’ils augmentent de
valeur et à débiter dans la situation inverse.
Compte d’actif Compte des CP et passifs
+ - - +
b. 2ème méthode : la méthode des emplois et de ressources
Débit crédit
Emplois Ressource
s
24
La règle comptable : pour toute opération, on doit débiter les emplois (qu’est ce
qu’on a fait avec l’argent ?) et créditer les ressources (d’où vient cet argent ?).
NB : pour que l’écriture soit équilibrée, on doit toujours vérifier l’égalité entre la
somme des Débits et la somme des crédits :
∑ Crédits = ∑ Débits
Section 2 : Les décisions d’investissement et leurs règles de comptabilisation
L’investissement est une dépense importante destinée à l’acquisition des biens

durables dont on espère tirer des avantages monétaires sur plusieurs années.
Selon la nature, on distingue trois catégories d’investissement qui sont désignés, dans la
comptabilité de l’entreprise par le nom d’immobilisation (bien ou placement destiné à
être utilisés pendant plusieurs années).
La traduction comptable d’une opération d’acquisition d’immobilisation est

comme suit :
 Au débit :
Dans le cas d’acquisition d’une immobilisation incorporelle, il s’agit de débiter

l’un des comptes suivant : 212 Brevet et licences d’exploitation, 213 Logiciels, 214
Fonds commercial ; etc.
Dans les cas d’acquisition d’une immobilisation corporelle, il s’agit de débiter l’un
des comptes suivants : 221 Terrain, 222 Construction, 224 Matériel du transport, 2282
Equipement du bureau, etc.
-Dans le cas d’acquisition d’une immobilisation financière, il s’agit de débiter le

compte 251 Titres de participations.
25
 Au crédit :
-Par le crédit de l’un des comptes suivants :
-Si le paiement est effectué par chèque bancaire : 532 Banque
-Si le paiement est en espèce : 54 caisse
-Si le paiement est { crédit : 404 Fournisseur d’immobilisation
Exemple pratique
Le 14/04/2010, une entreprise a procédé { l’acquisition d’un terrain de

35 000 DT et d’une camionnette de 55 000 DT. Le paiement est effectué
moitié par chèque et le reste en espèce.
Ecriture au journal :
26
14/04/2010
221 221 Terrain
35 000
224 Matériel de transport 55 000
532 Banque 45 000
54 Caisse 45 000
Acquisition d’un terrai et d’une
camionnette.
Section 3 : Les décisions d’achats et de ventes : règles de comptabilisation :
1) Comptabilisation des achats :
L’acte d’achat est un élément du cycle d’exploitation, il regroupe l’ensemble des

opérations qui mettent l’entreprise en relation avec ses fournisseurs.
La facture établie par le fournisseur constitue la base de l’enregistrement

comptable de l’opération d’achat.
Les différents comptes d’achats :
601 Achats stockés-Matières premières, 606 Achats non stockés de matière et

fournitures, 607 Achats de marchandises …
 Exemple : enregistrement d’un achat simple

 Achat au comptant
10 mars 2010, achat de fourniture de bureau à 580 DT payés en espèce.
Enregistrement comptable :
10/03/2010
606 Achat non stocké de matière
580
et fournitures.
54 Caisse 580
Achat des fournitures de

bureau.
 Achat à crédit
19 Mars 2010, achat de matière première pour 2500 DT paiement à crédit.
27
19/03/2010
601 Achat matières premières
2 500
401 Fournisseurs d’exploitation 2 500
Achat de matière première.
2) Comptabilisation des ventes :
L’acte de vente est un élément du cycle d’exploitation, il regroupe l’ensemble des

opérations qui mettent l’entreprise en relation avec ses clients.
La facture établie par le vendeur (ou fournisseur) constitue la base de

l’enregistrement comptable de l’opération de vente.
Les différents comptes des ventes :
- 701 Ventes de produits finis
- 707 Ventes de marchandises
 Exemple : enregistrement d’une vente simple

 Vente au comptant
16 Mai, vente de marchandise pour 33 000 DT, paiement par chèque.
16/05/2010
532 Banque
33 000
707 Vente de marchandises 33 000
Vente de marchandises.
 Vente à crédit
19 Mai 2010, vente de marchandise pour 3000 DT, paiement dans 3 mois.
28
19/05/2010
411 Client
3 000
707 Vente de marchandises 3 000
29
Sommaire
Chapitre 1 : L’ENTREPRISE ET SA COMPTABILITE .................................................................................... 2
Section 1 : L’entreprise ........................................................................................................................ 2
1) Définition : ............................................................................................................................... 2
2) Classification des entreprises : ................................................................................................ 2
3) Environnement économique de l’entreprise : ........................................................................ 4

Section 2 : La comptabilité au sein des entreprises ............................................................................ 6
1) Définition : ............................................................................................................................... 6
2) Les livres obligatoires de la comptabilité: ............................................................................... 7
Section 3 : La nomenclature des comptes......................................................................................... 12
Chapitre 2 : LE BILAN ............................................................................................................................. 14
Section 1 : Présentation du bilan ...................................................................................................... 14
1) Définition : ............................................................................................................................. 14
2) Vue générale :........................................................................................................................ 14
Section 2 : L’analyse du bilan ............................................................................................................ 15
1) Les grandes rubriques du bilan :............................................................................................ 15
2) Classement des postes du bilan : .......................................................................................... 17
3) Le tracé du bilan : .................................................................................................................. 17
4) Exemples d’application :........................................................................................................ 18
Chapitre 3 : Le plan comptable et l’enregistrement des opérations des achats et de ventes.............. 22
Section 1 : Le fonctionnement des comptes : .................................................................................. 22
1) Définition : ............................................................................................................................. 22
2) Les classes :............................................................................................................................ 23
3) La notion de « Débit » et de « Crédit » : ............................................................................... 23
Section 2 : Les décisions d’investissement et leurs règles de comptabilisation : ............................ 24
Section 3 : Les décisions d’achats et de ventes : règles de comptabilisation : ................................. 26
1) Comptabilisation des achats :................................................................................................ 26
2) Comptabilisation des ventes : ............................................................................................... 27
36

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Cours : Comptabilité générale

Chapitre 1 : L’ENTREPRISE ET SA COMPTABILITE

2) Classification des entreprises :

Selon l’objet des entreprises, on distingue trois catégories :

i. Les entreprises commerciales :

ii. Les entreprises industrielles :

Matière première Processus de Produit fini

Schéma : Le processus de production

iii. Les entreprises de services :

En se basant sur la législation, on distingue deux types d’entreprises :

i. Les entreprises individuelles :

C’est l’entreprise dont le patrimoine1 appartient totalement à une seule personne

ii. Les entreprises sociétaires :

C’est l’entreprise dont le patrimoine appartient à deux ou plusieurs personnes.

4. Le degré d’appropriation par l’Etat :

Selon ce critère, on distingue trois catégories d’entreprises :

i. Les entreprises privées :

Le patrimoine de ce type d’entreprise appartient en totalité à des personnes

ii. Les entreprises publiques :

Le patrimoine de ce type d’entreprise appartient en totalité à l’Etat.

iii. Les entreprises semi-publiques :

Quelques soit le type de l’entreprise, celle-ci est considérée comme un ensemble

Schéma : Définition de l’entreprise

3) Environnement économique de l’entreprise :

L’entreprise est un agent économique recevant un certain nombre de flux et

Chaque flux doit faire l’objet d’un enregistrement comptable.

La relation de l’entreprise avec son environnement peut se présenter à travers le

Fournisseurs Salariés Clients

Biens et services Salaires

Banques Actionnaires Etat

Schéma : L’entreprise et son environnement économique

Section 2 : La comptabilité au sein des entreprises

C’est aussi une technique quantitative de saisie, d’enregistrement et de synthèse

Quelque soit le type de l’entreprise, son processus comptable se résume en trois

Saisie Enregistrement Synthèse

Schéma : Le processus comptable

La collecte de l’information se fait à partir des documents écrits appelés

ii. Traitement ou enregistrement de l’information :

Les opérations en devises doivent être converties en monnaie tunisiennes avant

La synthèse comptable se fait périodiquement en établissant une balance

 Les notes aux états financiers.

2) Les livres obligatoires de la comptabilité:

Selon la loi comptable n°96-112 du 31/12/1996, les entreprises tunisiennes

a. Les livres comptables :

Le 20/09/2010, achat de marchandises pour un montant de 1000 DT payé par

ii. Le grand livre :

Le grand livre est formé de l'ensemble des comptes individuels et collectifs. Il

Solde = ∑ débits - ∑ crédits

Trois cas de figures peuvent se présenter :

 Si ∑ débits > ∑ crédits, on a un compte avec un solde débiteur.

La présentation la plus simple du grand livre est celle du compte en T :

La balance constitue un instrument indispensable pour le contrôle comptable.

Le total des soldes d'ouverture débiteurs et des mouvements débiteurs de la

N° du compte Intitulé du compte Mouvement du Soldes

Total Total Total Total

NB : Pour contrôler le bon enregistrement de notre comptabilité, il faut vérifier

b. Les états financiers :

En générale, on distingue entre le bilan d’ouverture et celui de fin d’exercice ou d

A I S CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS

C’est un tableau qui permet de calculer le résultat de l’exercice en comparant les

L'état des résultats démontre la rentabilité de l'entreprise. Il comprend deux

 Les revenus, appelés aussi les produits

Les comptes de produits et des charges de l’entreprise « Segma » sont constitués