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Préparé et présenté
par :
M. Amadou NDIAYE
Janvier 2022
Cours Audit & contrôle interne Monsieur NDIAYE Amadou
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Le contrôle des comptes a pour objet de rassembler un certain nombre d’éléments probants en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan et du compte de résultat
d’une entreprise déterminée et bien entendu sur leur image fidèle.
f) Présentation
Les comptes annuels sont présentés conformément aux règles de Plan comptable Syscoa et de
façon constante d’un exercice à l’autre :
- il n’y a pas de compensation entre les charges et les produits ou entre des créances et des
dettes ;
- les postes des documents de synthèse sont détaillés autant que nécessaire pour donner une
bonne information.
g) Information
L’information donnée doit permettre au lecteur des comptes de se faire une opinion sur la
réalité de l’entreprise. Elle doit donc être :
- complète c'est-à-dire comprendre non seulement les informations obligatoires, mais aussi
celles non prévu par les textes mais qui seraient significatives ;
- exacte, être conforme aux autres documents annuels ou à la réalité de l’entreprise ;
- constante d’un exercice à l’autre.
3.2. Détermination de la stratégie de révision
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Elle est propre à chaque opération traitée par la société et pour laquelle le flux comptable sera
rattaché à un cycle spécifique :
▪ Achats / fournisseurs,
▪ Revenus / clients,
▪ Trésorerie,
▪ Immobilisations,
▪ Paie, personnel,
▪ etc.
Il faut le faire en optant pour l’un des deux chemins de révision possibles :
1. Se reposer sur les procédures de contrôle interne jugées satisfaisantes après avoir testé leur
fonctionnement effectif et réduire l’étendue des travaux de contrôle des comptes ;
2. Ne pas se fier au contrôle interne et réviser de façon approfondie les états financiers.
La notion de stratégie de révision telle qu’entendue par notre méthodologie interne se caractérise
par sa souplesse et son dynamisme :
Les procédures d’examen analytique peuvent être utilisées à divers niveaux de la mission de
l’auditeur :
- lors de la prise de connaissance générale de l’entreprise et de la planification de la mission.
A ce stade, l’examen analytique peut aider l’auditeur à mieux connaître l’entreprise et à
identifier les domaines de risque potentiel, contribuant ainsi à une meilleure planification
de la mission ;
- lors du contrôle des comptes ;
- lors de l’examen des comptes annuels, dans la phase finale de sa mission d’audit, en vue
de conforter sa conviction.
C) Utilisation de l’examen analytique par l’auditeur
L’examen analytique est fondé sur l’existence de relations entre les données retenues et sur
l’hypothèse de leur maintien en l’absence de raisons contraires.
Lorsque l’application des procédures permet à l’auditeur de déceler des fluctuations et des éléments
inhabituels, c’est à dire faisant apparaître des relations inattendues ou qui ne se concordent pas avec
les informations obtenues d’autres sources, l’auditeur doit faire des recherches à ce sujet.
3.3.2) L’entretien
C’est la technique la plus simple et la plus souvent utilisée par le réviseur ; sa limite principale est le
faible degré de force probante ; les affirmations ont besoin d’être corroborées par d’autres
techniques de contrôle.
C’est cependant une technique essentielle pour le réviseur qui l’utilise avec trois objectifs possibles :
- Recherche d’une preuve : la bonne foi des interlocuteurs ne peut être systématiquement
mise en doute ; leurs affirmations permettront au réviseur de se faire une opinion sur la sincérité
des comptes.
Pour donner plus de poids aux informations, le réviseur peut demander une confirmation écrite ;
cette procédure sera souvent utilisée à l’égard du chef d’entreprise, dans le cadre d’une « lettre
d’affirmation.
- Recherche d’indices : le réviseur est souvent tenté d’utiliser la technique des entretiens,
davantage pour mettre sur la voie d’erreurs possibles que pour confirmer l’exactitude des comptes.
- Recoupement d’une autre information : le réviseur peut chercher à confronter un
renseignement obtenu par un tiers, au cours d’un entretien ou sur un document :
Exemple : L’information donnée par le chef comptable sur le calcul des provisions sur stocks de produits finis
peut être recoupée par un entretien avec le vendeur, avec certains clients, avec d’autres professionnels, avec le magasinier,
etc.
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* Les pièces créées par l’entreprise et qui porte la marque d’une circulation extérieure
Ex : les effets à recevoir acceptés, les bordereaux de remise de chèques visés par la banque, le
double des bordereaux de livraison émargés par les clients.
La force probante de ces documents peut être assimilée à celle des documents créés et
conservés par l’entreprise.
* Les pièces créées par l’entreprise et adressées à des tiers
La force probante de ces documents est moindre : il faut analyser si ces documents sont
confirmés par des documents créés par des tiers (règlements clients par exemple).
B) Techniques de contrôle des documents
Le contrôle formel, qui se fait généralement à l’occasion d’autres contrôles, permet à l’auditeur
de s’assurer que les pièces justificatives sont correctement établies, qu’elles ne portent aucune
trace d’altération ou de surcharge, en fait qu’elles n’ont pas été falsifiées.
Le contrôle substantiel est un contrôle plus délicat puisque l’auditeur devra apprécier si
l’opération faisant l’objet d’une pièce justificative entre bien dans le cadre de l’objet social et y
trouve sa justification.
B.1) Rapprochement des pièces justificatives
Un des premiers aspects de ce contrôle documentaire est de s’assurer :
- du bon fonctionnement du système comptable à partir des pièces justificatives ;
- de sa correspondance avec un fait économique appréhendé par des documents internes.
Le réviseur devra en conséquence :
- Rapprocher le bilan de la balance et du grand livre pour s’assurer que les montants sont
exacts ;
- Vérifier que le grand livre résulte bien de la centralisation des journaux auxiliaires (contrôle
des totaux, des mouvements et, par sondage, contrôle de certains reports) ;
- Vérifier que les écritures portées sur les journaux sont justifiées par une pièce comptable et
sont correctement totalisées ;
- Vérifier que la pièce comptable correspond à un fait économique réel et le traduit
correctement ; ce contrôle sera effectué le plus souvent à l’aide de bons de livraison, bons de
réception (pour les achats, ventes, immobilisations), de contrôles d’existence (salariés,
immobilisations).
B.2. Contrôle de l’apurement
Une technique souvent utilisée parce que rapide, est de se faire une opinion sur la sincérité d’un
compte en examinant la façon dont les opérations se sont dénouées au cours de l’exercice suivant :
- contrôle des règlements reçus par des clients,
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- Stocks et en-cours :
Confirmation de l’existence, de la nature et des quantités de biens appartenant à l’entreprise et en
dépôt chez des tiers, ou de biens appartenant à des tiers et en dépôt dans l’entreprise.
Confirmation auprès des tiers des avances et acomptes versés sur commandes.
- Créances clients et acomptes rattachés et autres créances :
Confirmation de l’existence du compte, de l’exactitude de la créance et de la réalité du tiers.
- Disponibilités :
Confirmation par la banque :
- De l’existence des comptes et de l’exactitude des soldes bancaires ;
- d’opérations réalisées pour le compte de l’entreprise telles que : garanties, cautions, titres
en dépôts… ;
- d’informations sur le fonctionnement des comptes et des signatures autorisées.
- Emprunts et dettes financières de toute nature :
Confirmation de l’existence des comptes, de l’exactitude des soldes et des modalités des contrats
d’emprunts, découverts et autres concours financiers : plafonds, échéances, taux d’intérêt, garanties
et autres conditions d’utilisation.
- Dettes fournisseurs et comptes rattachés et autres dettes :
Confirmation de l’existence réelle du créancier, des comptes et de l’exactitude des soldes.
Confirmation de conditions attachées aux opérations, par exemple : clause de réserve de propriété.
C) Mise en œuvre
1. Date de confirmation
Elle peut se faire à la date de clôture des comptes sociaux ou bien en cours d’exercice ; dans ce
dernier cas, le réviseur devra s’assurer, par d’autres techniques, de la réalité des opérations pour la
période courant jusqu’à la clôture.
2. Méthode de confirmation
Le réviseur peut soit demander l’accord sur un solde, soit demander au correspondant le détail de
son solde (méthode dite "ouverte).
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• Sur l’organisation comptable : une inspection physique n’a de valeur que dans une entreprise
présentant une bonne organisation comptable ; il est nécessaire d’avoir une bonne
présomption ;
- que l’ensemble des actifs se trouve regroupés dans l’entreprise,
- qu’ils sont correctement classés et référencés,
- que les actifs détenus par les tiers sont connus et répertoriés
Cf. annexe 6 : Contrôle de comptes
3.3.6. Illustration : contrôle d’un compte fournisseur par des vérifications documentaires
Les contrôles suivants sont possibles :
- Rapprochement du compte avec les factures (montant, date, imputation, T.V.A…),
- Rapprochement des factures avec les faits économiques (bons de réception, visa…),
- Analyse des factures reçues l’année suivante,
- Examen du relevé fournisseur envoyé à la date de clôture,
- Analyse du compte pour rechercher des sommes anormales ou anciennes (supérieures à un
an),
- Vérification des additions de la balance, rapprochement avec le compte collectif.
3.4. L’examen des comptes annuels et les travaux de fin de mission
L’auditeur effectuera certains contrôles particuliers, puis il s’assurera que les faits économiques
affectant la vie de l’entreprise qui ont pris naissance au cours de l’exercice, mais qui ne sont connus
qu’entre la date de clôture du bilan et la date à laquelle il a été établi, ont été pris en compte.
LA SINCERITE : le plan comptable précise que c’est l’application de la bonne foi des règles et
procédures en fonction de la connaissance que les responsables de comptes doivent
normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations, événements et situations. La
sincérité, qui suppose la bonne foi des dirigeants a évolué progressivement vers une notion de
sincérité objective. Selon la Commission des Opérations de Bourse (C.O.B.), « la sincérité résulte
de l’évaluation correcte des valeurs comptables ainsi que d’une appréciation raisonnable des risques et de
dépréciation de la part des dirigeants ».
L’IMAGE FIDELE : la 4ème directive européenne prescrit que « les comptes annuels doivent donner une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi que des résultats de la société ». L’image fidèle sert
de référence lors de l’établissement des comptes annuels.
Le plan comptable reprend ce principe en précisant que « à l’effet de présenter des états reflétant une
image fidèle de la situation et des opérations de l’entreprise, la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la
règle de prudence, aux obligations de régularité et de sincérité ».
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Ainsi, dans le respect des règles comptables, cette image fidèle se matérialise par des
informations supplémentaires comprises dans l’annexe donnant aux différents destinataires des
comptes annuels des renseignements complémentaires au bilan et au compte de résultat.
L’image fidèle constitue la référence à retenir pour effectuer des choix lorsque plusieurs
méthodes peuvent être utilisées pour établir les comptes annuels ou en cas.
Dans tous les cas, l’auditeur s’efforcera de quantifier l’incidence des constatations sur les
états financiers.
Les travaux de révision justifient l’utilisation de plusieurs dossiers que l’on peut distinguer de la
manière suivante :
Un dossier permanent proprement dit regroupe toutes les informations générales relatives à la
société auditée et utile tant à la connaissance de l’entreprise dans son ensemble qu’aux contrôles à
effectuer dans les différents domaines de l’Audit. Il contient des informations économiques,
Les dossiers annuels regroupent les documents servant de support à l’émission d’une opinion sur
les états financiers d’un exercice donné. Ces dossiers sont constitués au fur et à mesure du
déroulement de la mission. Ils seront réutilisés lors de l’exercice suivant comme éléments de
L’ Auditeur doit exprimer une opinion qui consiste à dire si les états financiers de l’organisation dans leur
ensemble présente fidèlement de manière significative la situation financière de l’organisation à la clôture de
l’exercice ainsi que les résultats de ces opérations.
4.3 Responsabilités
Pour que la responsabilité civile de l’auditeur soit mise en cause, il faut que trois éléments existent :
Une faute ;
Un préjudice ;
Un lien de causalité suffisamment direct entre la faute et le préjudice.
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Dans un cadre contractuel, l’expert comptable peut intégrer à sa mission des aspects
complémentaires tels que des réorganisations comptables ou des études de gestion, mais il dépasse
alors la révision des documents financiers.