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Ecole Supérieure de Commerce et d’Informatique

de Gestion (ESCO – IGES)

AUDIT OPERATIONNEL DES


FONCTIONS

MASTER 2 Finance Comptabilité et Audit

Présenté par :
Boubacar KONATE,
Expert Comptable Diplômé,
Associé Gérant du Cabinet
CAEC – SARL
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Chapitre I : INTRODUCTION GENERALE
I La démarche d’audit : analyse d’ensemble
I.1- L’objectif d’audit

 Formuler une opinion motivée sur

 la régularité

 la sincérité

 l’image fidèle

des états financiers.

 Cette opinion est exprimée dans un rapport général


destiné aux actionnaires et au public en général 2
I- La démarche d ’audit : analyse d ’ensemble
I.1- L’objectif d’audit (suite)

Les opérations comptabilisées doivent


alors :
E être Exhaustives
P être prise en compte dans la bonne
I Période
C être Imputées au bon compte
E Concerner l’entreprise
R
être Évaluées correctement
être Réelles
I
être suffisamment explicitées
(Information en annexe)
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I. La démarche d’audit : analyse d’ensemble

I.2- Schéma général

Approche,
planification
Expression
de l’opinion

Étude et Travaux de fin


évaluation du de mission
contrôle interne

Contrôle des
comptes

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La démarche d ’audit : analyse d ’ensemble

• Approche et planification : Identification des risques généraux et


spécifiques à l’entreprise.

• Étude et évaluation du contrôle interne : recherche des risques de


conception et de fonctionnement des systèmes

• Contrôle des comptes :


– Spécifique pour les données ponctuelles et exceptionnelles,
– Adapté pour les données récurrentes si Contrôle Interne satisfaisant,
– Étendu pour les données récurrentes si impossibilité de s’appuyer sur le
Contrôle Interne

• Travaux de fin de mission :


• S’assurer que l’information financière qui va être publiée et certifiée
soit en accord avec les comptes que nous avons audités et avec la
réglementation en vigueur  incidence sur le contenu du rapport
général.

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II- Les normes de travail

II.1- L’intérêt d’une normalisation

• Démarche structurée
– Gage de fiabilité, d’exhaustivité et de qualité

• Facilite le transfert des connaissances


– D’un membre de l’équipe à un autre
– D’une année sur l’autre

• Moyen de limiter notre responsabilité


– Documentation et justification de l’opinion

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II.2- Les normes de travail

• L'auditeur ne pouvant procéder à un contrôle exhaustif de


toutes les opérations réalisées par l'entreprise et de leur
traduction comptable, il doit donc mettre en œuvre, en
fonction des normes de la profession, des moyens de contrôle
qui lui permettent à la foi de :
– motiver son opinion, c'est-à-dire obtenir :
• => des informations probantes nécessaires pour démontrer que les
données fournies sont régulières et sincères ;
• => des éléments de compréhension de la situation financière et du
résultat,
– obtenir la meilleure efficacité des moyens mis en œuvre, c'est-à-
dire choisir les moyens de contrôle (ou la combinaison de
moyens) qui permet d'obtenir, pour chaque objectif, le meilleur
rapport entre les coûts de contrôle, les risques décelés et le
niveau de confiance obtenu.

• L ’auditeur a une obligation de moyens, et non de résultat, et


dès lors qu’il a mis en œuvre toutes ses diligences, sa
responsabilité ne pourra être mise en cause.

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II.2- Les normes de travail

Normes concernant l’organisation des travaux


• Orientation et planification de la mission : cette
démarche est initiée par le Responsable de Mission en
accord avec le Directeur de Mission et l’associé. Cette
démarche fait l’objet d’un document visé par ces
personnes et sert de fil conducteur au déroulement de la
mission.
• Délégation et supervision : La délégation et la
supervision doivent être formalisées. Par exemple :
Délégation => répartition des travaux entre les
intervenants,
=> programme de travail, cross-indexé avec les
travaux,
Supervision => note de revue cross-indexée avec les
papiers de travail,
=> signature par le responsable des papiers de travail8
visés.
II.2- Les normes de travail

Normes concernant l’organisation des travaux


• Documentation des travaux :
Elle est le garant de la réalisation des diligences de
l’auditeur.
Elle permet de mettre hors de cause la responsabilité de
l’auditeur qui n’a qu’une obligation de moyens (et non
de résultat).
=> prendre copie de certaines pièces est essentiel !

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Les normes de travail

Normes concernant la nature des travaux

• Appréciation du contrôle interne

• Obtention des éléments probants


– Contrôle sur pièce
– Contrôle de vraisemblance
– Examen analytique
– Observation physique
– Confirmation directe

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Chapitre 2: Cycle Immobilisations
corporelles

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I. Risques généraux et objectifs d’audit
Immobilisations / Immobilisations / Fait Générateur Évaluation
Charges Stocks
Inventaire Propriété / Bâtiment Mise en service Dépréciation

DES TRAVAUX A METTRE EN ŒUVRE


en respectant des objectifs d’audit suivants :

EXHAUSTIVITE
REALITE UNICITE
CONCERNE L’ENTREPRISE
BON COMPTE BONNE PERIODE
BON MONTANT

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Objectifs d’audit

OBJECTIFS TRAVAUX

• réalité - Revue du contrôle interne,


- Contrôle de pièces,
• concerne l’entreprise - Assistance à l’inventaire
physique,
• sans oubli (exhaustivité) - Rapprochement du fichier des
immobilisations avec la
• sans double emploi comptabilité,
- Vérification des titres de
propriété, circularisation.

• dans le bon compte - Contrôle de pièces,


- Tests sur les acquisitions et
• pour le bon montant cessions,
- Contrôle des amortissements,
• sur la bonne période - Analyse de la distinction
charges/immobilisations.
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II. Revue du contrôle interne

2.1 Connaissances des opérations

2.2 Evaluation du contrôle interne

2.3 Conséquences induites par les conclusions sur le contrôle interne

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II.1 Connaissance des opérations
• Cette phase permet de compléter et de mettre à jour les informations à
caractère permanent et pluriannuel
• Elle porte sur les opérations, l’environnement externe, l’organisation
interne et les méthodes et principes comptables de l’entité

RECENSEMENT

Immobilisations Corporelles :
Bâtiments, matériels et outillages, véhicules…

Prise de connaissance des principes et méthodes comptables


- modes et taux d’amortissement retenus,
- traitement adopté pour les frais de Recherche et Développement,
- méthodes de distinction charges / immobilisations,
- principes d’évaluation des titres de participation
- Prise en compte des produits liés aux immobilisations financières

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II.1 Connaissance des opérations (suite)

• Réelles : correspondre à des opérations effectivement réalisées par l’entreprise


(juridiquement, physiquement,…) par opposition aux opérations fictives, prévues…
• Concerner l’entreprise : ne pas enregistrer des opérations qui concernent une autre
entreprise : risque par exemple si une équipe comptable tient les comptes de plusieurs
sociétés, risque également si une entreprise négocie pour le compte d’une autre ou si des
opérations sont réalisées conjointement
• Sans oubli : exhaustivité de l’enregistrement des opérations. Ne pas oublier que des
évènements externes doivent également faire l’objet d’un enregistrement (variation de
cours par exemple)
• Sans double emploi : risque par exemple si l’organisation du système comptable n ’est pas
fiable
• Dans le bon compte : attirer l’attention sur l’importance de la présentation des comptes, en
précisant que les problèmes de présentation peuvent avoir un impact sur le comportement
d’un utilisateur de l’information financière (exemples : distinction fonds
propres/endettement, courant/exceptionnel)
• Bon montant : cela peut sembler évident, mais bien insister sur le fait que de nombreuses
écritures sont des provisions (réceptions valorisées au prix de la commande, prix de vente
de base avant prises en compte des ristournes…)
• Bonne période : les comptes sont annuels : nécessité d’enregistrer les opérations sur la
période à laquelle elles sont réalisées, indépendamment de la date de négociation, de
facturation...

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II.1 Connaissance des opérations (suite)

• Principaux services intervenants

Services  Proposition d’investissement, analyse de la rentabilité


utilisateurs des projets d’investissement

Direction  Etablissement et suivi du budget d’investissements


Financière,
Générale  Etude et sélection des investissements à engager

Service des achats  Commande des matériels


& Réception  Réception des matériels

Service technique  Mise en route et maintenance des matériels

Comptabilité &  Enregistrement comptable


Trésorerie  Paiement des factures d’achat
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II.2 Evaluation du contrôle interne

• Principales phases du cycle

• Compétences pluridisciplinaires nécessaires

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II.2 Evaluation du contrôle interne (suite)

• Principales phases du cycle

Etude et décision
d’investissement

Procédure
d’acquisition et de
mise en place

Utilisation, entretien
et protection

Décision de
remplacement, de
cession ou de mise au
rebut
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II.2 Evaluation du contrôle interne (suite)
• Revue de procédure : Etude et décision d’investissement / Acquisition

En amont de l’investissement, il est nécessaire que l’ensemble des dépenses


projetées fasse l’objet d’un examen général permettant une sélection
raisonnable des dépenses à consentir.

– Etablissement d’une liste des investissements possibles


– Détermination d’une enveloppe destinée à l’investissement
– Analyse de la rentabilité ou de l’utilité des investissements prévus
– Sélection des projets dans le cadre d’un budget d’investissement
– Autorisation de la dépense en fonction du budget préalablement défini
– Autorisation de mise en chantier lorsqu’il s’agit d’une livraison à soi-même
A l’acquisition, il est essentiel de contrôler le procès-verbal de réception, de
mise en service.

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II.2 Evaluation du contrôle interne (suite)

• Revue de procédure : Maintenance et protection des immobilisations

Mise en œuvre d’inventaires


physiques périodiques et de
confirmation pour les immos
détenues par des tiers

Maintenance et Existence d’un service


protection des chargé de la « maintenance »
immobilisations des immobilisations

Assurance suffisante des


immobilisations contre les
principaux sinistres

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II.2 Evaluation du contrôle interne (suite)
• Les immobilisations constituent généralement une grande partie du patrimoine de
l'entreprise. Il est donc important que l'entreprise se prémunisse contre les risques
qui peuvent menacer leur existence physique. Le plus souvent, les mesures qui
devraient être prises dans ce domaine sont :

– la mise en œuvre d'inventaires physiques périodiques (qui permettent d'identifier les


pertes ou vols, les destructions, etc.) et d ’un contrôle régulier (ou de confirmation) des
immobilisations détenues par un tiers,

– l'existence d'un service chargé de la "maintenance" des immobilisations. Cette mesure


concerne particulièrement les entreprises de production qui utilisent tout un parc de
machines dont le fonctionnement et l'entretien doivent être assurés. A cet égard, un
système d'ordre de travaux de production ou d'entretien peut être mis en place,

– une assurance suffisante des immobilisations contre les principaux sinistres (vol,
incendie, etc.) qui peuvent frapper les immobilisations.

– Par ailleurs, l’entreprise a l’obligation légale de mettre en place un suivi comptable, à


l’aide de documents pré-numérotés, afin de s’assurer que tous les mouvements sont
comptabilisés. Un rapprochement du fichier des immobilisations à la comptabilité doit
être effectué régulièrement.

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II.2 Evaluation du contrôle interne (suite)

• Revue de procédure : Désinvestissement et mise au rebut

Processus de décision qui se fonde sur des considérations


à caractère opérationnel

Toute sortie d’actif doit être contrôlée

Nécessité d’une bonne gestion de l’entreprise : séparation des


immobilisations dont la possession ne présente plus d’intérêt.

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II.2 Evaluation du contrôle interne (suite)

• Au même titre que l'acquisition ou l'amélioration d'une immobilisation, les


opérations de cession, de mise au rebut et de destruction doivent faire l'objet d'un
processus de décision qui se fonde sur des considérations à caractère
opérationnel.

– D'une part, il convient que toute sortie d'actif soit contrôlée, afin d'éviter soit des
cessions dans de mauvaises conditions, soit la destruction ou la mise au rebut de
matériel pouvant encore servir. En pratique, toutes les sorties d'actif doivent être
autorisées par la direction de l’entreprise (directeur du parc matériels, directeur des
achats, etc.), l’autorisation doit être matérialisée par l’apposition d ’un visa sur la facture
de cession, un procès-verbal, ...

– D'autre part, une bonne gestion suppose que l'entreprise se sépare des immobilisations
dont la possession ne présente pas ou ne présente plus d'intérêt pour l'entreprise.
L'ensemble des immobilisations doit donc faire régulièrement l'objet d'un examen en ce
sens par un responsable. Par exemple, l’entreprise doit analyser régulièrement les biens
totalement amortis pour décider de leur mise au rebut => enjeu fiscal (taxe
professionnelle).

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II.2 Evaluation du contrôle interne (suite)
• Revue de procédure : Comptabilisation des mouvements et évaluation
des immobilisations, charges et produits annexes

– Existence de règles écrites en matière d’imputation des dépenses en


charges et en immobilisations, avec une revue périodique des comptes
sensibles (charges d’entretien et de maintenance).

– Existence de règles précises en matière d’éléments constitutifs de la valeur


d’entrée d’une immobilisation : distinction est faite entre les
immobilisations acquises et produites.

– Justification de la politique d’amortissement retenue.

– Suivi spécifique des immobilisations acquises au moyen du crédit-bail.

– Existence d’une procédure de suivi des nantissements, hypothèques, ...

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II.2 Evaluation du contrôle interne (suite)
• Les risques potentiels sont de plusieurs natures :

– Mauvaise distinction des charges et des immobilisations : risque fiscal et


irrégularité comptable.

– Non adaptation du mode et la durée d’amortissement : risque fiscal et


irrégularité comptable.

– Crédit-bail, nantissements, hypothèques : mauvais recensement des


engagements hors bilan dans l’annexe => non transparence financière.

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II.2 Evaluation du contrôle interne (suite)
• Revue de procédure : Outils mis à disposition

Entretiens

Analyse des
procédures écrites

Flow chart

Tableaux
forces/faiblesses

Tests

Recommandations

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II.3 Conséquences induites par les
conclusions
• Compétences nécessaires en complément de l’audit financier

Intervenants Éléments revus

Systèmes d’information Tâches générales : déversements comptables,


cartographies des systèmes, fiabilité et
sécurité des données

Fiscalistes Taxe foncière, Taxe professionnelle (base,


dégrèvement, cotisation minimale)

Juristes Montage sur opérations de leaseback


(cession bail)

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II.3 Conséquences induites par les conclusions

Adaptation de l’approche
• Lors de l’élaboration de l’approche en début de mission, utiliser les
conclusions de l’audit N-1 et du dossier permanent pour orienter

– Les travaux de contrôle interne de l’exercice N : a-t-on appliqué les


recommandations faites,
– Les tests de validation à réaliser en fonction de la qualité du contrôle
interne relevée : tests sur la nouvelle procédure, tests de validation et de
permanence.

• Après la phase de contrôle interne : mise à jour de la note


d’orientation / définition des travaux à réaliser au préfinal et final
– Une procédure fiable lui permettra de limiter le champ de révision.
– Une procédure faible le conduira à faire des diligences approfondies sur
certains risques.

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III. Révision des comptes

3.1 Préparation du final

3.2 Travaux de contrôle

3.3 Contrôle de l’annexe

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III.1 Préparation du final

• Lors des interventions précédant le final : possibilité de faire des tests


sur les acquisitions et cessions à la date d’intervention (allégement des
travaux au final)

• Si nécessaire, circularisation :

Circularisation
– du cadastre
Si nécessaire

– du bureau des hypothèques Sondage acquisitions /


cessions
– des banques
Dépréciation / provision

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III.2 Travaux de contrôle (1/2)

1. Établissement de la feuille maîtresse

2. Revue analytique des principaux postes

3. Cadrage fichier immobilisations / balance générale

4. Contrôle de l’existence et de la propriété

5. Tests sur les acquisitions

6. Contrôle des amortissements

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III.2 Travaux de contrôle (2/2)
7. Contrôle des immobilisations en cours (cas particulier)

8. Tests sur les cessions

9. Contrôle de la correcte distinction entre charges et immobilisations

ET SURTOUT : Je n’oublie pas de prendre connaissance du mémo


de section N-1 et de la synthèse intérimaire

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III.2.1 Etablissement de la feuille maîtresse

Établissement de la feuille maîtresse :

• Rappel rapide des principes exposés en méthodologie globale

• Présentation des comptes concernés :

– ACTIF :

– PASSIF :

– COMPTE DE RESULTAT

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III.2.1 Etablissement de la feuille maîtresse

• La feuille maîtresse des immobilisations se décompose en 3 parties et


s’effectue en lien avec le fichier des immobilisations (mouvements) :

– la valeur brute des immobilisations


• au 31/12/N-1
• les acquisitions de l’exercice
• les cessions / sorties de l’exercice
• au 31/12/N

– les amortissements
• au 31/12/N-1
• les dotations
• les reprises/cessions
• au 31/12/N

– la valeur nette comptable


• au 31/12/N-1
• au 31/12/N
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III.2.2 Revue analytique

Objectifs • Comprendre l’évolution des principaux


postes
• Orienter les travaux à effectuer sur le cycle

• Feuille maîtresse
Outils utilisés
• Revue analytique

• Rappel des principes exposés en


méthodologie
Travaux à effectuer • Réaliser un comparatif N/N-1 en valeur
et/ou en %
• Identifier les principales évolutions de
comptes en valeur brute et les expliquer
par nature d’investissements

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III.2.2 Revue analytique
• Revue analytique Immobilisations corporelles :

• L’analyse des évolutions de comptes doit permettre de répondre aux


questions suivantes :
– Quels investissements ?
– Pour quels montants ?
– Pour quelles utilisations ?
– Quelles sont les principales sorties d’immobilisations ?
• Il est également nécessaire de comprendre économiquement les
évolutions des principaux montants et de se référer au budget des
investissements de l’année auditée.

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III.2.3 Cadrage fichier immobilisations /
balance générale

• S’assurer de l’exhaustivité des comptes


Objectifs d’immobilisations tels qu’ils apparaissent
dans la balance générale
• Valider la conformité du logiciel ou du
fichier de suivi des immobilisations avec la
comptabilité.

• Rapprochements/cadrages
Outils utilisés

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III.2.3 Cadrage fichier immobilisations /
balance générale
Travaux à effectuer
• Effectuer les rapprochements entre les
comptes d’immobilisations et
d’amortissements issus du logiciel de
suivi des immobilisations et la balance
générale.

• Analyser les écarts (100%)

• Matérialiser les rapprochements et


rationaliser les écarts

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III.2.4 Contrôle de l’existence de la propriété

• Réalité
Objectifs
• Concerne bien l’entreprise

Outils utilisés • Contrôle de pièces, assistance inventaire

Travaux à effectuer
• Vérifier les titres de propriété de la société
en ce qui concerne les terrains et les
immeubles
• Assistance et exploitation de l’inventaire
physique
• Confirmation directe pour les
immobilisations importantes détenues par
des tiers
• Vérification physique des actifs importants

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III.2.4 Contrôle de l’existence de la propriété

 Si la société procède à un inventaire physique :


 examiner les procédures suivies,

 assister à la prise d'inventaire,

 vérifier que le fichier et les comptes sont mis à jour,

 obtenir des explications pour tout écart significatif.

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III.2.5 Tests sur les acquisitions

• Valider la réalité des enregistrements, la


bonne imputation comptable (caractère
Objectifs immobilisable, classement correct), le
montant comptabilisé et le respect du cut-
off.

• Contrôle de pièces
Outils utilisés

• Pour les acquisitions significatives de


Travaux à effectuer
l’exercice faire des contrôles de pièces
en validant bien
– la réalité de l’acquisition et de son
montant
– le caractère immobilisable du bien
acquis
– la date d ’acquisition (date de réception
du bien)

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III.2.5 Tests sur les acquisitions
 Rappels comptables

– Les immobilisations sont inscrites au bilan pour leur valeur d'origine.


Cette valeur s'entend :
 pour les immobilisations acquises par l'entreprise, du coût réel d'achat augmenté, le cas
échéant, des frais accessoires tels que frais de transport, droits de douane, ainsi que des frais
d'installation et de montage ;
 pour les immobilisations apportées à l'entreprise, par des tiers, de la valeur d'apport ;
 pour les immobilisations créées par l'entreprise, du coût réel de production, c'est-à-dire du
coût d'achat des matières ou fournitures utilisées, augmenté de toutes les charges directes ou
indirectes de production.

 Points d ’attentions

 La sélection à partir du fichier des immobilisations des acquisitions les plus


significatives suppose la définition d ’un seuil
 La valeur d ’entrée d ’un bien acquis comprend les frais accessoires (transport, droits
de douane, frais d ’installation, de montage…)
 La date d ’acquisition correspond à la date de réception du bien et non pas à celle de
la facturation: le transfert de propriété n ’est effectif qu ’à la livraison du bien.

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III.2.6 Contrôle des amortissements

Objectifs • Valider le respect des normes


comptables
• Contrôler la permanence des méthodes

Outils utilisés
• Contrôle de pièces
• Annexes

Travaux à effectuer
• Tests de calcul des dotations sur les
acquisitions sélectionnées (cf. tests sur
les acquisitions)
• Valider le montant des amortissements
dérogatoires (en compte « provisions
réglementées »)
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III.2.6 Contrôle des amortissements
• Vérifier sur la base des Annexes de l ’exercice N-1 que les taux utilisés (et mode) sont
identiques. Sinon évaluer l'impact du changement sur le résultat.

 Il n ’est pas possible de modifier les méthodes utilisées pour le calcul des
amortissements sauf changement des conditions d ’exploitation. Dans ce cas, il s ’agit
d ’un changement de méthode comptable, qui doit être motivé et chiffré dans l ’annexe.

 Vérifier que la date de début d ’amortissement correspond à celle de mise en service:


 Rappel :
 L ’amortissement linéaire se calcule à partir du jour de mise en service
 L ’amortissement dégressif se calcul à partir du premier jour du mois de
l ’acquisition ou de la construction d ’un bien.

 Vérifier que la charge d'amortissement de l'exercice a été correctement calculée et


enregistrée en étant plus particulièrement attentif à :
 l'application du prorata temporis sur les acquisitions et cessions de l'exercice,
 la dotation sur les immobilisations antérieures,
 la concordance entre le montant passé en charge et les mouvements au bilan.

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III.2.7 Contrôle des immobilisations en cours
(cas particulier)
Définition • Ensemble de coûts relatifs à un actif qui est destiné à
être immobilisé mais qui n’est pas encore mis en
service

Objectifs
• S’assurer que les immobilisations en cours ne
contiennent pas des actifs déjà en service

Outils utilisés • Contrôle de pièces et entretien

Travaux à effectuer • Obtenir le détail des immobilisations en cours par


projet (et des mouvements sur la période)
• Comparer le coût des projets les plus significatifs
avec les budgets et se faire expliquer les écarts
importants.

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III.2.8 Tests sur les cessions

Objectifs • Valider la réalité des enregistrements, la


bonne imputation comptable, le montant
comptabilisé et le respect du cutt-off

Outils utilisés
• Contrôle de pièces

• Pour les cessions significatives de


l’exercice faire des contrôles de pièces
Travaux à effectuer
en validant bien :
– La nature de l’opération (cession, mise au
rebut)
– Le calcul de la plus ou moins value
(pointage de la VNC et du prix de cession
à la BG)
– Le traitement fiscal de la plus ou moins
value
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3.2.8 Tests sur les cessions

 Détail des travaux

 Vérifier les principales cessions de l'exercice avec les documents


justificatifs (facture, autorisation de sortie, de cession, encaissement du
prix, certificat de destruction ...).

 Vérifier que la valeur brute et les amortissements ont été sortis des
comptes et du fichier (VNC des immos cédées)

 Au cas où il y a eu des cessions d'immobilisations, s'assurer que les plus


ou moins-values dégagées sont comptabilisées correctement, que la
ventilation entre plus et moins-values dégagées sont comptabilisées
correctement, et que la ventilation entre plus et moins-values à long
terme et à court terme est correcte. Consulter les règles fiscales.

 En cas de cession d'un bien immobilisé dans les 5 ans de l'acquisition,


vérifier le reversement de T.V.A.

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III.2.9 Distinction entre charges et
immobilisations
Objectifs
• S ’assurer que les postes de charges
d ’entretien et de maintenance n’incluent
de dépenses à caractère immobilisable

Outils utilisés
• Contrôle de pièces

• Tests sur les postes d’entretien et


Travaux à effectuer réparations et d ’achats de matériel :
sélection de factures significatives et
validation du caractère non
immobilisable des dépenses

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III.2.9 Distinction entre charges et
immobilisations

• Rappel :

• Les immobilisations sont des éléments destinés à servir de façon


durable à l ’activité de l ’entreprise.

• Les dépenses engagées pour prolonger la durée de vie d ’une


immobilisation ou à augmenter sa valeur vénale sont
comptabilisées en tant qu ’immobilisations

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III.3 Contrôle de l’annexe

• Correcte application des règles et méthodes comptables (mode et


durée d ’amortissement, évaluation des provisions,…)
• Ventilation des postes suivants :
– immobilisations corporelles
– produits et charges exceptionnels (cessions)
– les provisions et les amortissements

• Mouvements ayant affectés les divers postes de l'actif immobilisé :


– Tableau des immobilisations et des amortissements
– Tableau des provisions
– Tableau des incidences des réévaluations antérieures

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III.3 Contrôle de l’annexe

• Montant des immobilisations produites par la société et composition des


coûts

• Engagements hors bilan :


– Informations sur les opérations de crédit-bail,
– Hypothèques et nantissements.

• Toute autre explication nécessaire à la compréhension des états


financiers par les utilisateurs (changement de méthode, méthode
particulière d’évaluation des éléments entrant dans le patrimoine
immobilisé, méthode de réévaluation…)

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Chapitre 3 : Cycle ventes clients

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I. Risques généraux et objectifs d’audit

Fait générateur Recouvrement Garanties données

DES TRAVAUX A METTRE EN ŒUVRE


en respectant des objectifs d’audit suivants :

EXHAUSTIVITE
REALITE UNICITE
CONCERNE L’ENTREPRISE
BON COMPTE BONNE PERIODE
BON MONTANT

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Objectifs d’audit

OBJECTIFS TRAVAUX

• réalité revue du contrôle interne

• concerne l’entreprise contrôle de pièces

• sans oubli (exhaustivité) apurement, circularisation

• sans double emploi revue du contrôle interne

• dans le bon compte méthodes et principes comptables

• pour le bon montant contrôle de pièce, dépréciation,


opérations en devises

• sur la bonne période test de cut-off,

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II. Revue du contrôle interne

2.1 Connaissances des opérations

2.2 Evaluation du contrôle interne

2.3 Conséquences induites par les conclusions sur le contrôle interne

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II.1 Connaissance des opérations
• Cette phase permet de compléter et de mettre à jour les informations à
caractère permanent et pluriannuel
• Elle porte sur les opérations, l’environnement externe, l’organisation
interne et les méthodes et principes comptables de l’entité

RECENSEMENT

Produits Procédés Activités


commercialisés de vente annexes

Prise de connaissance des principes et méthodes comptables


- achèvement / avancement,
- évaluation,
- garantie hors-bilan,
- provisions,
- devises / couvertures
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II.1 Connaissance des opérations

• Principaux services intervenants

Administration des  traitement et suivi des commandes


ventes

 approbation des commandes


Crédit Manager
 suivi des litiges

Expédition  contrôle des autorisations préalables à la sortie


de marchandises

Facturation  émission de la facture

 validation de la correcte imputation


Suivi des comptes
 suivi des règlements

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II.1 Connaissance des opérations
– Service « Administration des ventes » (distinct du services des ventes) : Il
est essentiellement chargé du traitement et du suivi de l’exécution de la
commande client

– Service « Approbation des crédits » : Il est chargé pour les ventes autres
qu’au détail de donner son approbation avant le traitement de la
commande. Il travaille en étroite relation avec les services juridiques pour
tout ce qui concerne les litiges. Il s’assure de la correcte dépréciation
des créances.

– Service « Expédition » : Il doit s’assurer qu’aucune marchandise n’est


livrée sans autorisation préalable (ordre de livraison, ordre de travail…)

– Service « Facturation » : Rattaché au service comptable, il prend en


charge l’établissement des factures à partir d’informations
communiquées par les autres services

– Service « comptes clients » : Il enregistre les factures et doit s ’assurer


que le total enregistré correspond aux éléments transmis par le service
« facturation »

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II.2 Evaluation du contrôle interne

• Principales phases du cycle

• Compétences pluridisciplinaires nécessaires

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2.2 Evaluation du contrôle interne
• Principales phases du cycle

Acceptation
de la
commande

Expédition
Facturation

Enregistrement
Enregistrement Suivi des
des
des factures comptes clients
encaissements

61
II.2 Evaluation du contrôle interne

• Acceptation, traitement et exécution de la commande

 toutes les commandes sont


traitées rapidement (pas de
livraisons pouvant générer
ultérieurement des litiges)

 les conditions de la commande


Le contrôle interne doit garantir que sont acceptables

 le client est solvable

 la commande est acceptée par un


responsable

62
II.2 Evaluation du contrôle interne

• Exemples de tests pouvant être mis en place :


– sélection des 10 dernières sorties de stocks (expéditions) : pour chaque
sortie, rapprocher le mouvement de stock (bon d’expédition) d’une
commande formelle, autorisée (autorisation matérialisée) et d’un contrat
le cas échéant (conditions particulières de vente).
– sélection de 10 commandes autorisées au cours de l’exercice : vérifier la
matérialisation des autorisations sur la commande, rapprocher la
commande d’un contrat, rapprocher la commande du mouvement de
stock (expédition) correspondant.

63
II.2 Evaluation du contrôle interne
• Facturation

 les factures sont toutes correctement


et rapidement établies

 les quantités livrées ont été


correctement saisies et correspondent
aux quantités commandées et aux
quantités facturées

Les procédures de livraison et de  les prix sont correctement appliqués et


facturation doivent donner que les différents rabais ou remises
l’assurance que : sont accordés en fonction des accords
passés avec le client

 la facture est arithmétiquement


correcte

64
II.2 Evaluation du contrôle interne
• Exemples de tests :

– rapprocher la date de la commande, de la date de l ’expédition et de la


date de la facture (contrôle de la rapidité de l’établissement des factures),

– comparer les quantités commandées, les quantités livrées (bon


d’expédition et bon de livraison chez le client) et les quantités facturées,

– rapprocher la facture du contrat initial de vente (conditions générales de


ventes) ou de la commande autorisée afin de s’assurer de la correcte
prise en compte des RRR (rabais, remises, ristournes).

– tester les montants des factures en vérifiant que : (quantités facturées =


quantités commandées)* PU hors taxes = montant de la facture hors
taxes indiqué sur la facture montant hors taxes*taux de TVA en vigueur
= montant de la TVA indiqué sur la facture montant de TVA + montant
hors taxes = montant TTC indiqué sur la facture.

65
II.2 Evaluation du contrôle interne

• Enregistrement des factures

Le contrôle interne doit garantir l’exhaustivité de l’enregistrement


des factures. Par ailleurs, les erreurs d’enregistrement doivent
pouvoir être détectées par des procédures adéquates

66
II.2 Evaluation du contrôle interne

• Pour contrôler l’exhaustivité des factures :


– Système de numérotation séquentielle des factures émises (i.e.
pas de rupture dans la numérotation)

– avec impossibilité d’annuler une facture émise autrement que


par émission d’un avoir => 2 factures ne peuvent pas avoir le
même numéro.

– Idem pour les avoirs

67
II.2 Evaluation du contrôle interne
• Suivi des comptes clients

 les créances s’apurent « normalement », à


l’échéance de la facture (ce qui permet de
déceler et d’analyser les incidents de
paiements),

 une procédure de relance et de mise en


contentieux existe et est efficace,

Le contrôle interne doit garantir que


 des actions commerciales sont entreprises en
cas d’impayés importants (arrêt de livraisons,
etc.),

 la méthode d’évaluation de la provision pour


dépréciation des créances clients est
adéquate au regard du niveau de risque de
non recouvrement.
68
II.2 Evaluation du contrôle interne
• Suivi des encaissements

 les recettes sont intégralement


comptabilisées

Le contrôle interne doit garantir que


 les recettes sont correctement
comptabilisées (bon compte
individuel)

69
II.2 Evaluation du contrôle interne
• Lettrage des recettes comptabilisées par la trésorerie et des créances
clients correspondantes.

• Lettrage informatique :
– s’assurer du correcte paramétrage du système de lettrage (à partir de
quelles références : montant, numéro de facture)

– s’assurer de la mise en place d’une procédure manuelle lorsque le


règlement ne peut être directement affecté par le système.

• Lettrage manuel :
– s’assurer de la correcte séparation des fonctions entre enregistrement
comptable du règlement et lettrage des factures correspondantes,

70
II.2 Evaluation du contrôle interne

• Compétences nécessaires en complément de l’audit financier

Intervenants Eléments revus


Systèmes d'informations Tâches générales : déversements comptables, carto-
graphies des systèmes, fiabilité et sécurité des données

Fiscalistes TVA, taxes à l'importation, Déclaration

Juristes Analyse et examen critique de contrats présentant des risques


ou litiges particuliers, validation de certains montage juridiques

71
II.3 Conséquences induites par les conclusions
Adaptation de l’approche
• Lors de l’élaboration de l’approche en début de mission, utiliser les conclusions
de l’audit N-1 et du dossier permanent pour orienter :
– Les travaux de contrôle interne de l’exercice N : a-t-on appliqué les
recommandations faites,
– Les tests de validation à réaliser en fonction de la qualité du contrôle
interne relevée : tests sur la nouvelle procédure, tests de validation et de
permanence

• Après la phase de contrôle interne: mise à jour du mémorandum d’approche et


orientation / définition des travaux à réaliser au préfinal et final
– Une procédure fiable permettra de limiter le champ de révision
– Une procédure faible conduira à faire des diligences approfondies sur
certains risques

72
III. Révision des comptes

3.1 Préparation du final

3.2 Travaux de contrôle

3.3 Contrôle de l’annexe

73
III.1 Préparation du final

Préparation des  sélection des clients à circulariser à partir des


circularisations balances auxiliaires, suivant l’importance du
solde de clôture et du volume des opérations
traitées par les clients

 préparation et envoi des lettres

 mise en place d’un tableau de suivi

74
III.2 Travaux de contrôle (1/2)

1. Etablissement de la feuille maîtresse

2. Revue analytique des principaux postes

3. Cadrage balance auxiliaire/balance générale

4. Exploitation de la circularisation et revue des intercos, mise en place d’une


procédure alternative le cas échéant

5. Tests de cut-off

6. Contrôle et apurement des Avoirs à Etablir (AAE) et des Factures à Etablir (FAE)

75
III.2 Travaux de contrôle (2/2)

7. Contrôle de pièces

8. Contrôle du mode de comptabilisation des créances en devises


(principe et tests)

9. Contrôle des clients créditeurs

10. Apurement des effets à recevoir

11. Contrôle des provisions pour dépréciation des créances

ET SURTOUT : Je n ’oublie pas de prendre connaissance du mémo


de section N-1 et de la synthèse intérimaire

76
III.2.1 Etablissement de la feuille maîtresse

• Rappel rapide des principes méthodologiques


• Présentation des comptes concernés :
– ACTIF
– PASSIF :

– Compte de Résultat :

77
III.2.2 Revue analytique

• Comprendre l’évolution des principaux postes


Objectifs
• Orienter les travaux à effectuer sur le cycle

• Rappel des principes méthodologiques


Travaux à effectuer
• Réaliser un comparatif N/N-1 en valeur et/ou
en %
• Analyser les principales variations : par
entretien, par recoupement avec les évolutions
des postes de produits,
• Calculer le délai de règlement clients : selon la
méthode ayant le plus de pertinence pour la
société (tenir compte de la nature de l’activité)
• Rédiger une note intégrable directement dans
le mémo de synthèse
78
III.2.2 Revue analytique

• La revue analytique est la clef de voûte d ’une bonne revue de


section.

• Une revue analytique de la section client doit permettre de


déterminer rapidement les travaux à mener. Elle doit permettre de
comprendre l ’évolution de ce poste par rapport à l ’évolution de
l ’activité.

79
III.2.3 Cadrage balance auxiliaire/balance générale

• S’assurer de l’exhaustivité des comptes


Objectifs clients tels qu’ils apparaissent dans la
balance générale
• S’assurer de la non compensation des
soldes créditeurs et débiteurs

Travaux à effectuer
• Rapprocher le solde de la balance
générale de celui de la balance auxiliaire
• Analyser les écarts (100%)
• Matérialiser le rapprochement et
rationaliser les écarts

80
III.2.4 Exploitation des circularisations

• Exploitation des circularisation et revue des comptes intercompagnies

• S’assurer de la réalité des créances et


Objectifs de l’exhaustivité de leur
comptabilisation

• Isoler les risques / créances :


– litige commercial
– problème dans la chaîne de
traitement comptable

81
III.2.4 Exploitation des circularisations
Travaux à effectuer

• Faire effectuer par le client une relance • Mettre en œuvre une procédure
par fax si le taux de réponses obtenues alternative, si nécessaire :
n’est pas satisfaisant. – analyse du détail du solde des
clients n’ayant pas répondus à la
• Rapprocher le solde comptabilisé dans
la balance auxiliaire par la société de la circularisation
réponse obtenue. – remonter à la pièce justificative
pour les éléments principaux
• Se faire expliquer les écarts, le cas
échéant.
• Faire un tableau de synthèse et
conclure.

• S’assurer qu’une procédure de


rapprochement des soldes
intragroupe a été mise en place.

82
III.2.5 Cut-off

 S’assurer de la correcte séparation des


Objectifs exercices

 Editer les journaux de ventes des mois


précédents et suivants la date d’arrêté
 Sélectionner des montants significatifs
(factures et avoirs)
 Pour chaque montant sélectionné :
prendre une copie de la facture correspondante
Travaux à effectuer
rapprocher la facture d’un bon de livraison ou d’un
bon d’expédition
s’assurer du correct rattachement du produit à
l’exercice concerné
 Faire un tableau synthétisant l’ensemble
des tests effectués et matérialisant les
travaux d’audit
 Conclure

83
III.2.5 Cut Off
• Les travaux de cut-off réalisés à partir des journaux de ventes doivent être
fait en parallèle avec ceux sur les Facture à établir, les Avoirs à établir et les
Produits Constatés d’Avance.

• Rappels comptables : le fait générateur d ’une vente est la livraison (et non la
facturation) ce qui explique la comptabilisation des écritures de clôture
suivantes :

– FAE (facture à établir) : le bien est livré en N et la société n ’a pas encore établi de
facture au moment de l ’arrêté. Elle doit donc provisionner une FAE pour constater
cette vente sur l ’exercice auquel elle se rattache.

– AAE (avoir à établir) : le client a retourné en N un produit et la société n ’a pas


constaté cette diminution du chiffre d ’affaires au moment de l ’arrêté. Elle doit
donc provisionner un AAE pour minorer son chiffre d ’affaires de la vente ainsi
annulée.

– PCA (Produit constaté d ’avance) : la société a facturé le client des produits qu’elle
ne lui a pas encore livrés ou des prestations qui n ’ont pas été effectuées au
moment de l ’arrêté. Elle doit donc minorer son chiffre d ’affaires du montant des
ventes qui n ’ont pas encore été réalisées.

84
III.2.6 Facture à établir, Avoirs à établir et
Produits Constatés d’Avance
 Contrôle et apurement des Avoirs à Etablir (AAE), Facture à Etablir (FAE)
et Produits Constatés d’Avance (PCA)
Objectifs

 S’assurer de l’exhaustivité des créances comptabilisées


 S’assurer de la correcte séparation des exercices

Travaux à effectuer

 Rapprocher les FAE des bons d’expéditions correspondants


 Contrôler les quantités et les prix devant être facturés
 S’assurer du correct apurement des FAE (émission des factures) sur l’exercice (ou la période)
suivant(e)
 Obtenir des explications auprès du service commercial pour les principaux montants d’AAE
 Rapprocher les AAE des factures correspondantes
 S’assurer du correct apurement des AAE sur l’exercice (ou la période) suivant(e)
 S ’assurer de la pertinence des avoirs à établir émis juste après la clôture

85
III.2.7 Contrôle de pièces

 Contrôle de pièces

Objectifs

 Réalité de la créance
 Concerne bien l’entreprise
 Correcte évaluation et bonne imputation comptable

Travaux à effectuer

 Contrôler que la facture a bien été émise par la société


 Valider que chaque facture sélectionnée correspond à une commande autorisée par le
 responsable, à une sortie de stock des bonnes quantités, à un enregistrement comptable pour
 le bon montant (TTC, TVA et HT)
 Contrôler la date de réalisation de la prestation et la date d ’émission de la facture

86
III.2.7 Contrôle de pièces

A quel niveau de détail ? Quels travaux d ’audit ?

Ces travaux sont importants à réaliser lors du final, même s’il est souhaitable de
les anticiper et surtout s ’il n ’y a pas eu d ’intervention intérimaire (revue du
contrôle interne).

En l ’absence de revue de contrôle interne sur cette section, il convient au final


de procéder à un nombre significatif de contrôles physiques de pièces.

Si la revue du contrôle interne a permis de vérifier la fiabilité du système


d ’émission et de suivi des factures émises, alors au final il conviendra d ’alléger
les contrôles physiques de pièces au profit d ’autres travaux d ’analyse plus
pertinents

87
III.2.8 Créances en devises

 Contrôle du mode de comptabilisation des créances en devises

Objectifs

 S ’assurer que les créances en devises sont valorisées au cours de clôture,


 S ’assurer que les écarts de conversion n ’ont pas été compensés,
 S ’assurer que le risque de change latent sur l ’écart de conversion actif est provisionné.

Travaux à effectuer

 Obtenir le recensement des créances en devises, triées par devises.


 Valider les cours retenus pour la valorisation des soldes en devises significatifs.
 Recouper avec le détail des comptes de conversion (actif / passif).
 Contrôler que l ’écart de conversion actif est l ’objet d ’une provision pour risques du même
montant.

88
III.2.8 Créances en devises

Rappels comptables

Les créances libellées en devises sont valorisées au cours de clôture. En cas


d ’écart avec la valeur comptable, un écart de conversion est constaté au bilan.

Les écarts de conversion actif et passif peuvent être compensés si les créances /
dettes auxquelles ils sont liés sont de même échéance et libellées dans la même
devise.

89
III.2.9 Clients créditeurs

 Contrôle des clients créditeurs

Objectifs

 S ’assurer que ces comptes sont suivis et ne sont pas la manifestation d ’un litige ou d ’un
risque latent.

Travaux à effectuer

 Obtenir le détail des comptes clients créditeurs.


 Apprécier leur nature, leur bien fondé (risque latent, litige?)
 Valider leur montant par rapprochement avec les flux de trésorerie.
 Obtenir des informations sur leur dénouement.

90
III.2.9 Clients créditeurs

• Une position client créditeur correspond à une dette de la société auditée vis à vis
d ’un client.

•Il convient de vérifier de la correcte présentation des comptes. Ce solde client n ’est
-il pas constitutif d ’une avance faite par un client pour un marché ? Cette situation
est alors normale. Si ce n ’est pas le cas il convient de vérifier que cette dette n ’est
pas la contrepartie d ’un encaissement client sur une facture qui n ’a pas été
comptabilisée .

91
III.2.10 Apurement des effets à recevoir

 Apurement des effets à recevoir

Objectifs

 S ’assurer de l ’exhaustivité, de la réalité et de l ’évaluation des effets à recevoir

Travaux à effectuer

Obtenir le détail des effets par banque et par échéance.


Rapprocher leur montant des soldes confirmés par les banques (réponses à la circularisation).

Contrôler leur apurement sur les relevés de comptes bancaires.

Obtenir des explications pour les rejets significatifs (litiges? Risque latent sur un client?)

92
III.2.11 Contrôle des provisions pour dépréciations

 Contrôle des provisions pour dépréciations

Objectifs

S ’assurer que les provisions pour dépréciation des créances sont correctement évaluées et
couvrent suffisamment le risque client.

Travaux à effectuer

Pour les clients douteux : Obtenir le détail, valider les principales variations (pièces
justificatives du redressement judiciaire, de la mise en liquidation…), valider la pertinence des
soldes à la clôture (avancement dans la procédure, jugements, …) et contrôler que le taux de
dépréciation est en adéquation avec le niveau de risque.

Pour les clients « sains » : Obtenir la balance âgée, analyser par entretien le risque des
créances les plus anciennes et s ’assurer que les incidents de paiement ne présentent pas un
risque latent pour la société. S ’assurer que le mode de dépréciation selon l ’ancienneté de la
créance est appliqué et est adéquat avec les risques identifiés.
Par ailleurs, les créances les plus significatives peuvent être analysées, même si
elles ne sont pas anciennes.
93
III.2.11 Contrôle des provisions pour dépréciations

Point d ’attention : déductibilité des provisions sur créances douteuses

Les provisions sur créances douteuses ne sont fiscalement déductibles qu ’à partir


du moment ou le recouvrement de la créance est définitivement acquis, à savoir
dès lors que le liquidateur a prononcé la mise en liquidation de la société débitrice

94
III.3 Contrôle de l’annexe

• Revue des principes et méthodes comptables :

tout changement de principes et méthodes doit être mentionné en


annexe et l’impact sur les comptes doit être expressément présenté

• Etat des échéances des créances :


– valeur brute
– part à moins d’un an
– entre 1 et 5 ans
– plus de 5 ans

95
III.3 Contrôle de l’annexe

• Tableau de provision de l’actif circulant

• Montant des créances avec les entreprises liées (interco)

• Détail des produits constatés d’avance

• Si les montants sont significatifs, un tableau sur les engagements


donnés et/ou reçus :
– dépôts de garantie, ventes de marchandises à terme, promesses de
ventes, effets escomptés et non échus . . .

96
III.3 Contrôle de l’annexe

• Ventilation du chiffre d’affaires


– par secteur géographique
– par secteur d’activité
– identification du chiffre d’affaires réalisé avec les entreprises liées

• Traitement du chiffre d’affaires libellé en devises

• Explications de certaines variations significatives


– évolution du marché
– changement d’activité

97
Chapitre 4 : Cycle Achats
Fournisseurs

98
I. Risques généraux et objectifs d’audit

Fait générateur Réception / Réglement


Livraison
Commande

DES TRAVAUX A METTRE EN ŒUVRE


en respectant des objectifs d’audit suivants :

EXHAUSTIVITE
REALITE UNICITE
CONCERNE L’ENTREPRISE
BON COMPTE BONNE PERIODE
BON MONTANT

99
Objectifs d’audit

OBJECTIFS TRAVAUX

• réalité revue du contrôle interne

• concerne l’entreprise contrôle de pièces

• sans oubli (exhaustivité) apurement, circularisation

• sans double emploi revue du contrôle interne

• dans le bon compte méthodes et principes comptables

• pour le bon montant contrôle de pièce, dépréciation,


opérations en devises

• sur la bonne période test de cut-off,

10
0
Objectifs d’audit

• Réelles : correspondre à des opérations effectivement réalisées par l’entreprise


(juridiquement, physiquement,…) par opposition aux opérations fictives, prévues…
• Concerner l ’entreprise : ne pas enregistrer des opérations qui concernent une autre
entreprise : risque par exemple si une équipe comptable tient les comptes de plusieurs
sociétés (citer des exemples parmi vos clients), risque également si une entreprise
négocie pour le compte d’une autre ou si des opérations sont réalisées conjointement
• Sans oubli : exhaustivité de l’enregistrement des opérations. Ne pas oublier que des
évènements externes doivent également faire l’objet d’un enregistrement (variation de
cours par exemple)
• Sans double emploi : risque par exemple si l’organisation du système comptable n ’est
pas fiable
• Dans le bon compte : attention, l ’objectif in fine est la correcte présentation des
comptes, pas de savoir si le 5ème ou le 6ème chiffre du numéro de compte utilisé est
correct !! Ne pas trop insister sur ce point qui peut à tort faire peur. Préciser néanmoins
que des problèmes de présentation peuvent avoir un impact sur le comportement d’un
utilisateur de l’information financière (exemples : distinction fonds
propres/endettement, courant/exceptionnel)
• Bon montant : cela peut sembler évident, mais bien insister sur le fait que de
nombreuses écritures sont des provisions (réceptions valorisées au prix de la
commande, prix de vente de base avant prise en compte des ristournes…)
• Bonne période : les comptes sont annuels : nécessité d ’enregistrer les opérations sur la
période à laquelle elles sont réalisées, indépendamment de la date de négociation, de
facturation...

10
1
II. Revue du contrôle interne

2.1 Connaissances des opérations

2.2 Evaluation du contrôle interne

2.3 Conséquences induites par les conclusions sur le


contrôle interne

10
2
II.1 Connaissance des opérations

• Cette phase permet de compléter et de mettre à jour les informations à caractère


permanent et pluriannuel
• Elle porte sur les opérations, l’environnement externe, l’organisation interne et les
méthodes et principes comptables de l’entité

RECENSEMENT
Caractéristiques Flux Risques Contraintes
des achats financiers engendrés d’organisation

Prise de connaissance des principes et méthodes comptables


- principes appliqués en matière de comptabilisation des
opérations
- mode d’enregistrement des opérations en devises
- retenues de garantie,
- avances et acomptes,
10
3
II.1 Connaissance des opérations

• Principaux services intervenants

Initiateurs de la  Émission des demandes d ’achats (limites à définir)


commande  Pas d ’envoi direct aux fournisseurs

 Établissement des bons de commandes


Service Achats
 Négociation des prix, choix des fournisseurs,
surveillance des délais de livraison

Réception  S ’assurer de la conformité de la livraison avec la


commande (quantité + qualité)

Stocks  Réception de la marchandise du service Réception et


enregistrements (pour un suivi quantitatif)

Comptable  Enregistrement des factures après leur validation par le


donneur d’ordre

Trésorerie  Règlement des factures après approbation par les


personnes habilitées
10
4
II.2 Evaluation du contrôle interne

• Principales phases du cycle

• Compétences pluridisciplinaires nécessaires

10
5
II.2 Evaluation du contrôle interne

Système engagement
Système classique
de dépenses
Expression du
besoin

Acceptation de
la demande
d ’achat

Charge provisoire
Commande

Réception /
Livraison

Comptabilisation Charge définitive Charge définitive


Facture

Règlement
10
6
II.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Déclenchement de la commande
Elles sont faites en fonction
des besoins de l ’entreprise

Pour des quantités


Les commandes
optimales

Par des personnes


autorisées à le faire

10
7
II.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Les procédures mises en place doivent donc permettre de répondre de manière satisfaisante aux
questions suivantes :
• qui peut déclencher la commande ?
• quand passer la commande ?
• quelle quantité faut-il commander ?
• à quel fournisseur doit-on s'adresser ?

• · Organisation correspondant à ces objectifs


• Les éléments suivants constituent, en général, les bases d'une organisation satisfaisante :
• une demande d'achat est établie par les services utilisateurs et transmise au service "Achats",
• un bon de commande est systématiquement établi, si possible sur des exemplaires standards et
prénumérotés, à partir des demandes d'achat par le service "Achats",
• les fonctions ayant trait aux commandes doivent être distinctes de celles de réception, de stockage,
d'expédition, de tenue de l'inventaire permanent, de l'enregistrement comptable et du règlement des
factures,
• les personnes autorisées à émettre des bons de commande sont désignées par écrit et un montant
maximum autorisé,
• pour les quantités à commander sont déterminées en fonction des besoins de l'entreprise.

• Exemples de tests pouvant être mis en place :


• - Sélection de 10 commandes autorisées au cours de l ’exercice : vérifier la matérialisation des
autorisations sur la commande, la rapprocher de la facture et du mouvement de stock (réception)
correspondant.
• - Sélection des 10 dernières entrées en stock et rapprocher le mouvement de stock de la commande
formelle, autorisée (autorisation matérialisée) et de la facture.

10
8
II.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Réception / Livraison
Les délais de livraison
prévus sont respectés

Elles ne peuvent être


acceptées que si elles
Les livraisons
correspondent à une
commande

Elles sont faites selon les


spécifications de la
commande

10
9
II.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Organisation correspondante
• Les éléments suivants constituent, en général, les bases d'une organisation
satisfaisante :
– un bon d'entrée (ou de réception) est établi pour chaque réception. Il est particulièrement
utile que ces bons soient prénumérotés.
– dans les petites entreprises, un double du bon de commande peut servir de bon de
réception. On pourra même admettre dans certains cas l'utilisation du bon de livraison du
fournisseur, mais à la condition que celui-ci soit numéroté dès son arrivée.
– un contrôle des réceptions est prévu. Les livraisons ne doivent être acceptées que dans la
mesure où elles correspondent à un bon de commande de l'entreprise. Pratiquement, il est
nécessaire que le service chargé de la réception possède une copie du bon de commande
l'autorisant à effectuer une entrée de marchandises.
– Un certain nombre de vérifications doivent être effectuées ; elles sont généralement faites
en deux temps :
– contrôles de spécifications et de quantités par rapprochement entre le bon de commande
et le bon de réception,
– contrôles de qualité de la marchandise reçue ; il ne peut être fait que par une personne
compétente (en général un technicien) qui procédera soit de manière exhaustive, soit par
sondages.
– Les vérifications de qualité et de quantité doivent être matérialisées sur le bon de
réception.

11
0
II.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Comptabilisation de la facture
Les dettes sont constatées au fur
et à mesure des commandes et /
ou livraisons

La comptabilité est correctement


Comptabilisation organisée pour traiter les
opérations

Les enregistrements sont


précédés de vérifications
(factures, affectations,
rapprochement bon de
commande…)

11
1
II.2 Évaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• A cet égard, on peut mentionner les procédures suivantes :


– dès leur réception, les factures sont numérotées, afin de permettre leur identification et datées
afin de mémoriser leur date d'arrivée,
– les doubles doivent être oblitérés d'un tampon "Duplicata - Ne pas enregistrer",
– avant d'être vérifiées, elles doivent être classées en attente (il convient de noter que l'ensemble
des factures classées en attente devra être examiné avec soin en fin d'exercice, au moment de
l'établissement du bilan),
– un certain nombre d'opérations est effectué avant l'enregistrement de la facture :
– * un rapprochement de la facture, du bon de réception et du bon de commande en vue
de s'assurer que la facture correspond à une réception effective, acceptée et légitime,
– * vérification de la facture : additions, multiplications, prix unitaire, calcul des taxes,
– * affectation comptable des montants figurant sur la facture ; comptes de charges, de T.V.A.,
fournisseurs et éventuellement imputations analytiques,
– * concernant le problème particulier de la T.V.A. à récupérer, des instructions écrites précises
sont données aux comptables chargés des imputations en mentionnant les cas où la
récupération est possible, les cas où elle ne l'est pas, l'application éventuelle de
pourcentage de récupération, etc...,
– * approbation de la facture, par une personne responsable,
– une fois enregistrée, la facture doit être classée dans un échéancier jusqu'à ce qu'elle soit payée.
• Des tests doivent donc être mis en œuvre par l ’auditeur afin de valider la correcte mise
en place de ces opérations de vérifications.

11
2
II.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Réglement

Les factures sont contrôlées


avant mise en paiement

La mise en paiement est


dûment autorisée Règlement

Les factures ne sont pas payées


plusieurs fois

11
3
Revue du contrôle interne
• Organisation correspondant à ces objectifs

• Les procédures suivantes sont généralement considérées comme


satisfaisantes au regard du contrôle interne :
– le service comptable compare les éléments figurant sur la facture (prix, qualité,
quantités) avec une copie des bons de réception et les bons de commande,
– la mention "bon à payer" n'est portée sur la facture qu'après comparaison de celle-
ci avec les bons de réception et de commande correspondants.

• Le bon à payer est porté uniquement sur l'original, afin d'éviter de le donner
plusieurs fois pour la même facture. A cette fin, lorsque la facture est reçue
en plusieurs exemplaires, la mention "duplicata" est indiquée dès la
réception, sur les exemplaires autres que l'original.

• Les factures comptabilisées portent la référence de l'enregistrement afin


d'éviter les doubles comptabilisations ; les factures payées sont annulées par
la mention "payé" pour éviter un double usage et portent la référence du
paiement.

11
4
II.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Les outils mis à disposition

Entretiens

Analyse des
procédures écrites

Flow chart

Tableaux
forces/faiblesses

Tests

Recommandations

11
5
II.3. Conséquences induites par les conclusions

Adaptation de l’approche
• Lors de l’élaboration de l’approche en début de mission, utiliser les conclusions
de l’audit N-1 et du dossier permanent pour orienter

– Les travaux de contrôle interne de l’exercice N : a-t-on appliqué les


recommandations faites,
– Les tests de validation à réaliser en fonction de la qualité du contrôle
interne relevée : tests sur la nouvelle procédure, tests de validation et de
permanence

• Après la phase de contrôle interne: mise à jour du mémorandum d’approche et


orientation / définition des travaux à réaliser au préfinal et final
– Une procédure fiable lui permettra de limiter le champ de révision
– Une procédure faible le conduira à faire des diligences approfondies sur
certains risques

11
6
III. Révision des comptes

3.1 Préparation du final

3.2 Travaux de contrôle

3.3 Mémo de synthèse

3.4 Contrôle de l’annexe

11
7
III.1 Préparation du final

Préparation des
circularisations
 Sélection des fournisseurs à circulariser à partir des
balances auxiliaires,

 Préparation et envoi des lettres : confirmation


ouverte (à l ’inverse de la confirmation clients)

 Mise en place d’un tableau de suivi

 Relance des tiers avant l ’intervention finale

 Utilisation au final : cf. travaux de contrôle finaux

11
8
III.1 Préparation du final

• Rappel :
– la circularisation des fournisseurs fait partie des
diligences légales du Commissaires aux
Comptes.
– L’objectif de la circularisation des fournisseurs
est de s’assurer de l’exhaustivité des dettes. La
circularisation permet d’avoir un regard
extérieur sur les comptes de l’entreprise.

– En règle générale, on ne circularise pas les


fournisseurs groupe : l’exhaustivité de leurs
créances étant tester via les demandes de
confirmations intra-groupe.

11
9
III.1 Préparation du final

Méthode de
sélection

Le choix des fournisseurs à circulariser peut se faire


sur la base d'une balance antérieure à la date de
clôture (puisque les montants ne seront pas indiqués
dans la demande).

 Sont choisis les fournisseurs pour lesquels les


mouvements de la balance auxiliaire (débit / crédit)
sont les plus importants.

12
0
III.2 Travaux de contrôle

1. Établissement de la feuille maîtresse

2. Revue analytique

3. Cadrage Balance Auxiliaire et Balance Générale

4. Exploitation des circularisations, revue des intercos et procédure


alternative

5. Contrôle du cut-off
6. Revue des FNP

7. Dettes en monnaie étrangère

8. Analyse des fournisseurs débiteurs

9. Validation des enregistrements


12
1
III.2.1 Etablissement de la feuille maîtresse

• Rappel rapide des principes méthodologiques


• Présentation des comptes concernés :

– ACTIF : 409 - Avances et acomptes versés sur commandes


– PASSIF : 401 à 405 - Fournisseurs
408 - Fournisseurs - Factures non parvenues

– Charges : 60 - Achats
61 - Transports
62 et 63 - Services extérieurs
– Produits : 781 - Transfert de charges d ’exploitation

12
2
III.2.2 Revue analytique

Objectifs • Comprendre l’évolution des principaux


postes
• Orienter les travaux à effectuer sur le
cycle
Outils utilisés
• Feuilles maîtresses, revue analytique N-1,
entretiens ...

• Réaliser un comparatif N/N-1 (valeur & %)


Travaux à effectuer
• Analyser les principales variations : par
entretien, par recoupement avec les
évolutions des postes de charges,
• Calculer le délai de règlement
fournisseurs : selon la méthode ayant le
plus de pertinence pour la société (tenir
compte de la nature de l’activité, de la
saisonnalité,...)
12
3
III.2.2. Revue analytique

• La revue analytique pourra être complétée


par exemple sur les délais de règlement : 2
méthodes :
– Calcul d ’un ratio : Dettes fournisseurs HT /
Achats * 360 ( ou 180)

– Calcul selon la saisonnalité : Il s ’agit de


comparer les dettes fournisseurs du trimestre en
jour de chiffre d ’affaires par rapport à celle de
l ’année précédente ramenées en jour de chiffre
d ’affaires.

12
4
III.2.3 Cadrage balance auxiliaire / balance générale

• Rappels comptables

Balance Balance
Auxiliaire Générale

• Pourquoi utiliser une balance auxiliaire ?

– Obtention d ’un détail des comptes par tiers


– Document de suivi, de contrôle et d ’analyse

12
5
III.2.3 Cadrage balance auxiliaire / balance générale
• S’assurer que la comptabilité auxiliaire est
Objectifs
bien le reflet de la comptabilité générale et de
l ’exhaustivité des comptes fournisseurs tels
qu ’ils apparaissent dans la balance générale.
• S’assurer de la non compensation des soldes
débiteurs et créditeurs.

Outils utilisés • Rapprochements cadrages

• Matérialisation du rapprochement effectué


Travaux à effectuer
(avec mise en évidence des éventuels écarts et
leur explication).

12
6
III.2.3 Cadrage balance auxiliaire / balance générale

• Le cadrage porte :
• - sur les montants
• - sur la non-compensation des soldes
débiteurs et créditeurs

• Tous les écarts doivent être identifiés


et analysés.

12
7
III.2.4 Exploitation des circularisations, revue des
intercos et procédure alternative
• S ’assurer du caractère exhaustif de la
Objectifs comptabilisation des dettes
fournisseurs

Outils utilisés • Analyse de la confirmation directe,


contrôle de pièces

Travaux à effectuer
• Cf schéma slide suivant.

12
8
III.2.4 Exploitation des circularisations, revue des
intercos et procédure alternative

Balance Réponse
auxiliaire Fournisseur

Rapprochement
des deux soldes

Identification
des écarts

Comprendre la nature de ces


écarts, leur apurement et le
respect du fait générateur

Conclusion/Synthèse

12
9
III.2.4 Exploitation des circularisations, revue des
intercos et procédure alternative
• Que faire en cas de non obtention de réponse à la circularisation des
fournisseurs pour les soldes significatifs à la date d’arrêté des comptes ?

Mise en place d ’une procédure alternative

Edition du détail
du solde

Contrôle des pièces Contrats de chantier/bons à payer/factures...


justificatives

Conclusion/Synthèse
13
0
III.2.4 Exploitation des circularisations, revue des
intercos et procédure alternative

• Dans le cadre de la mise en place d ’une procédure


alternative, il est nécessaire :

– de sélectionner sur la base de la balance auxiliaire fournisseur,


les soldes fournisseurs significatifs non confirmés par la
confirmation directe

– de demander une édition du détail du solde (grand livre)

– de sélectionner les principaux montants composant ce solde

– de remonter aux pièces justificatives et de procéder aux travaux


classiques réalisés dans le cadre d ’un contrôle de pièces (se
reporter aux slides sur la méthodologie)

– de conclure

13
1
III.2.4 Exploitation des circularisations

• Conclure
– Conclure sur l ’exploitation de la circularisation,
de la revue des intercos et de la procédure
alternative

– Établir un tableau de synthèse avec les quotités


validées par le biais des différentes méthodes et
les ajustements

13
2
III.2.5 Cut-off

• S ’assurer que la séparation des


exercices est correctement respectée
Objectifs
• Valider que les achats du mois
précédant et suivant la clôture sont
rattachés au bon exercice

• Contrôle de pièces
Outils utilisés

13
3
III.2.5 Cut-off

• Réalisation de tests à partir des journaux


Travaux à effectuer d ’achats (des mois précédant et suivant la
clôture) : sélection des montants significatifs

• Remonter aux factures et contrôler le fait


générateur en le justifiant : remonter au bon de
réception ou à la date de réalisation de la
prestation.

Rappel : une facture n’est pas un justificatif en
soi du transfert de propriété.

• Formalisation : Établir un tableau récapitulatif


des tests effectués et préciser le scope d ’audit

13
4
III.2.5 Cut-off

• Conclure

– Validation du cut-off : objectifs atteints

– Non-validation du cut-off : quels impacts ?

Factures comptabilisées en N+1 avec un fait générateur relatif à N

Ont-elles été comptabilisées en factures non parvenues à la date d ’arrêté


des comptes ?

Oui Non

• Cut-off validé Ajustement avec impact résultat

• Attention à la problématique des contrats long terme (ajustement # montant de la


facture)

13
5
III.2.5 Cut-off

Factures comptabilisées en N avec un fait générateur relatif à N+1

Ont-elles été comptabilisées en charges constatées d ’avance à la date


d ’arrêté des comptes ?

Oui Non
Cut-off validé Ajustement avec impact résultat

13
6
III.2.6 Revue des Factures Non Parvenues (FNP)

• S ’assurer que la séparation des


exercices est correctement respectée
Objectifs
• Valider le caractère nécessaire et
suffisant des factures non parvenues
comptabilisées au 31/12/N et le correct
rattachement à l ’exercice N

• Revue analytique, contrôle de pièces et


Outils utilisés
entretien

13
7
III.2.6 Revue des Factures Non Parvenues (FNP)

• Rappel de la définition d ’une charge à payer/FNP

• Durant l ’exercice, les achats de biens et services ont été


enregistrés lors de la réception des factures qui coïncide
habituellement avec la livraison. Toutefois lorsqu’existe à la
date d ’arrêté des comptes, pour un motif quelconque, un
décalage entre facturation, comptabilisation et livraison, il
convient de régulariser la situation à l ’occasion des
opérations d ’inventaires.
• Facture non comptabilisée, bien ou service reçu : la charge est
constatée au débit du compte de charges concerné par le
crédit du compte de charges à payer rattaché au tiers.

13
8
III.2.6 Revue des Factures Non Parvenues (FNP)

Travaux à effectuer

 Établir un tableau comparatif des FNP N/N-1 par


Revue nature et par année d’ancienneté
analytique
 Expliquer et valider les principales variations

Sélection des montants significatifs et obtention des


Contrôle de justificatifs
pièces et  Fait générateur
entretien  Évaluation

 Vérification de l ’apurement :
 Contrôle des factures reçues en N+1 permettant de
valider le fait générateur et le montant
Sélection des FNP à forte ancienneté : justifier le bien
fondé du maintien au bilan 13
9
III.2.6 Revue des Factures Non Parvenues (FNP)

• Revue analytique :
• La revue analytique permet de valider la cohérence des FNP d ’un exercice sur l’autre par
nature de charge en s ’assurant notamment que les principales FNP comptabilisées en
N-1 se retrouvent bien en N et si tel n ’est pas le cas il convient d ’obtenir les
explications et justificatifs correspondant.
• Par ailleurs, la mise en évidence d’une variation significative entre N-1 et N permet
également de détecter les éventuels oublis ou surévaluation de FNP.

• Contrôle des pièces


• - Le contrôle des pièces le plus probant en matière de revue des FNP est bien entendu
l ’obtention de la facture lorsque celle-ci a été reçue à la date de l ’intervention.
• - Dans certains cas (intervention très proche de la date d ’arrêté), il est possible que la
société n ’ait pas encore reçu la facture relative à la charge à payer (FNP) comptabilisée.
Il est alors nécessaire de recueillir les éléments sur la base desquels elle a procédé à son
estimation (bon de livraison, bon de commande, …) et de valider le fait générateur sur
l ’exercice de comptabilisation.
– Le document justificatif doit permettre de valider la cohérence du montant comptabilisé en FNP,
même s ’il peut exister des écarts en fonction du degré de connaissance relative à l ’achat lors de
l ’arrêté des comptes. L ’éventuel écart entre la charge à payer (FNP) et le montant de la facture
fournisseur est habituellement laissé en charges d ’exploitation, ce qui ne saurait fausser de façon
significative le résultat d ’exploitation de l ’exercice de régularisation, la faiblesse d ’un tel écart
étant une condition de la constatation d ’une charge à payer et non d ’une provision.
– Par ailleurs, il est indispensable de valider le fait générateur de la charge afin de s ’assurer qu ’elle
devait bien être rattachée à l ’exercice N.

14
0
III.2.6 Revue des Factures Non Parvenues (FNP)

• Conclure

– Conclure sur le correct rattachement des


charges à l ’exercice

– Établir un tableau d ’ajustements

14
1
III.2.7 Dettes en monnaie étrangère

Objectifs
S’assurer de la correcte évaluation des dettes

Outils utilisés
Contrôle de pièces

Présentation des travaux à effectuer

 Obtenir les états récapitulatifs des dettes fournisseurs classés par devises
 Valider les cours retenus pour la valorisation au 31/12 pour les soldes en devises

significatifs
 Recouper ces états avec les comptes d’écarts de conversion

14
2
III.2.7 Dettes en monnaie étrangère

• Présentation des travaux à effectuer (suite)

– Si les dettes en devises sont significatives sélectionner les factures les


plus significatives et vérifier :

• la correcte retranscription des factures : référence, date et montant


en devises ;
• le cours de comptabilisation ;
• l’exactitude arithmétique des valeurs initiales, actualisées et de
l’écart de conversion.

• Conclure

– Conclure sur la correcte évaluation des dettes en devises.

14
3
III.2.8 Analyse des fournisseurs débiteurs

Objectif Correcte évaluation et classification

Outils utilisés Contrôle de pièces

Présentation des travaux à effectuer :

– Sélectionner les soldes significatifs


– Analyser et valider les raisons de l ’existence de ces soldes et la
recouvrabilité de la créance

14
4
III.2.9 Validation des enregistrements

Objectif Réalité des enregistrements


Concerne bien l ’entreprise
Correcte évaluation et classification
Enregistrement sur la bonne période

Outils utilisés Contrôle de pièces

Présentation des travaux à effectuer :

– Contrôles de pièces aléatoires avec validation :

• que l ’opération concerne bien l ’entreprise et l ’activité


• des imputations comptables
• des dates de prestations et d ’enregistrement
• du contrôle de la facture par le service concerné et du BAP
• des contrôles arithmétiques
14
5
III.2.9 Validation des enregistrements

• La majeure partie du contrôle des comptes de charges est


assurée :
– soit par les sondages sur le contrôle interne,
– soit par le biais de la revue analytique,
– soit à travers le contrôle des postes correspondants au bilan.

• Des tests spécifiques basés sur des contrôles de pièces


aléatoires permettent également de valider les principaux
objectifs d ’audit (réalité, exhaustivité, sans oubli, concerne
l ’entreprise, bon montant, bonne période, bon compte).

• Ces travaux sont importants à réaliser lors du final surtout


s ’il n ’y a pas eu d ’intervention intérimaire (revue de contrôle
interne).

14
6
Chapitre 5 : Cycle Trésorerie

14
7
I. Risques généraux et objectifs d’audit

Détournement Gestion Justification régulière


optimisée des comptes

DES TRAVAUX A METTRE EN ŒUVRE


en respectant des objectifs d’audit suivants :

EXHAUSTIVITE
REALITE UNICITE
CONCERNE L’ENTREPRISE
BON COMPTE BONNE PERIODE
BON MONTANT

14
8
Objectifs d’audit
TRAVAUX
OBJECTIFS
Rapprochements bancaires,
circularisation, contrôle de pièces,
• réalité contrôle de caisse

• concerne l’entreprise Revue du contrôle interne, contrôle


de pièces

• sans oubli (exhaustivité) Revue du contrôle interne,


circularisation
• sans double emploi Revue du contrôle interne, contrôle
de pièces
• dans le bon compte
Revue du contrôle interne, contrôle
• pour le bon montant de l’apurement des écritures en
rapprochement, opérations en
devises

Revue du contrôle interne,


• sur la bonne période
rapprochements bancaires 14
9
II. Revue du contrôle interne

2.1. Objectifs du contrôle interne pour le cycle Trésorerie

2.2. Connaissances des opérations

2.3. Evaluation du contrôle interne

2.4. Conséquences induites par les conclusions sur le contrôle


interne

15
0
II.1. Objectifs du contrôle interne pour le cycle

•Les paiements sont faits à des fins autorisées et par un nombre


limité de personnes habilitées à le faire.

•Les encaissements font l’objet d ’un suivi.

•Les opérations de trésorerie sont correctement enregistrées.

•Les actifs liquides sont correctement protégés.

•La gestion de trésorerie est optimisée sans faire courir de risques


indus à l’entreprise.

Un lien étroit est à opérer lors du travail sur la trésorerie avec l ’examen des
cycles « achats-fournisseurs » (décaissements) et « ventes-clients »
(encaissements).

15
1
II.2. Connaissance des opérations

• Cette phase permet de compléter et de mettre à jour les informations à


caractère permanent et pluriannuel
• Elle porte sur les opérations, l’environnement externe, l’organisation interne et
les méthodes et principes comptables de l’entité

RECENSEMENT
Emission et
Virements Couvertures
encaissement
(change, taux…)
de chèques

Prise de connaissance des principes et méthodes comptables


- principes de comptabilisation des opérations de
banque
- principes de distinction titres immobilisés / valeurs
mobilières de placement
- valorisation des actifs financiers et instruments
dérivés 15
2
II.2 Connaissance des opérations

 Principaux services intervenants

 Enregistrement des règlements émis et reçus


Comptabilité
 Transmission au service Trésorerie des demandes de
règlement
 Rapprochement bancaire

Courrier  Réception des règlements et transmission au Service


Trésorerie

 Émission des règlements


Trésorerie  Endossement des règlements reçus
 Contrôle de la réalité des flux par rapport aux pièces
 Gestion de la trésorerie

15
3
II.3. Evaluation du contrôle interne

2.3.1. Principales phases du cycle

2.3.2. Outils de revue du contrôle interne

2.3.3. Compétences pluridisciplinaires nécessaires

15
4
II.3. Evaluation du contrôle interne
II.3.1. Principales phases du cycle

INTERNE EXTERNE

Autorisation Moyen
de de
Paiement Paiement

Enregistrement émission Moyen


& de
émission Paiement

Rapprochement Relevés
bancaire bancaires Banque

15
5
II.3.1. Principales phases du cycle
• Cet organigramme montre le rôle de chaque intervenant dans
les différents procédures :
– Les paiements : il s ’agit de suivre le circuit de
l ’acceptation de la facture d ’achat à l ’émission et la
comptabilisation du paiement.
– Les encaissements : il s ’agit de suivre le circuit de la
réception des règlements jusqu ’au lettrage des
règlements avec les balances auxiliaires.
– Les opérations de trésorerie : il s ’agit de vérifier la
sécurisation des opérations et leur enregistrement dans
les comptes (par le contrôle des visas et des
rapprochements bancaires).
– Les actifs liquides : il s ’agit de vérifier que les actifs sont
protégés.
– La gestion de trésorerie : mise en place des outils de
prévision.

15
6
II.3.2. Principales phases du cycle: Paiements

Contrôle des pièces et


matérialisation des
règlements émis sur les
factures

Établissement des
Paiements habilitations et pouvoirs
(et mise à jour régulière)

Séparation des fonctions


(contrôle des pièces,
gestion des journaux et
émission du règlement)

15
7
II.3.2. Principales phases du cycle: Paiements

• Risques potentiels :
• Décaissements non justifiés: il faut donc s ’assurer
– du contrôle par la personne signant les chèques (ou
émettant un ordre de règlement) des factures et pièces
justificatives;
– de la séparation des tâches;
– de la fixation des seuils au delà desquels une double
signature est nécessaire et de la mise à jour périodique
des pouvoirs.
• Double règlement: il faut donc s ’assurer
– de la matérialisation du règlement sur la facture (pour
éviter le double règlement);
– de la domiciliation systématique des traites et billets à
ordre.

15
8
II.3.3. Principales phases du cycle: Encaissements

Suivi des chèques


endossés et remis en
banque et rapprochement
aux paiements reçus

Enregistrement immédiat
Encaissements et contrôle des effets
reçus (montant, échéance
et domiciliation)

Rapprochement des effets


en portefeuille avec les
soldes comptables

15
9
II.3.3. Principales phases du cycle: Encaissements

• Risques potentiels :
• Détournement :
– les contrôles doivent être effectués par une
personne ne participant pas à l ’enregistrement
des opérations de banque.

• Encaissements tardifs :
– les contrôles doivent être effectués a posteriori
pour ne pas retarder la réception des fonds et
leur enregistrement comptable.

16
0
II.3.4. Principales phases du cycle: Opérations de
trésorerie

Séparation des fonctions

Établissement régulier
des rapprochements
bancaires et recherche
systématique des
Opérations de montants inhabituels et
anciens en
trésorerie rapprochement
Contrôle indépendant
des rapprochements
bancaires

Contrôle systématique
des échelles d’intérêts

16
1
II.3.4. Principales phases du cycle: Opérations de
trésorerie

• Risques potentiels :
• Détournement :
– il est essentiel de séparer les fonctions suivantes: courrier,
approbation des pièces justificatives, signature des chèques,
envoi des chèques, rapprochement bancaire, comptabilité clients,
comptabilité fournisseur, facturation, gestion de la caisse.

• Frais financiers non justifiés :


– l ’analyse des montants en rapprochement permet également
de s ’assurer que la banque enregistre correctement les
opérations et ne facture pas des frais financiers non justifiés ;
– il est primordial de vérifier l ’existence du contrôle
systématique des échelles d ’intérêts, qui permet de s ’assurer de
la réalité et de l ’exhaustivité des frais financiers.

16
2
II.3.5. Principales phases du cycle: Actifs liquides

Mise à jour régulière des


signatures autorisées
auprès des banques

Protection de l ’accès aux


Actifs liquides chéquiers

Protection et suivi des


mouvements de caisse

16
3
II.3.5. Principales phases du cycle: Actifs liquides

• Risques potentiels :
– Risque de perte

• Nota bene :
– L ’exploitation de la réponse de
circularisation est essentielle pour
s ’assurer que les habilitations à engager
financièrement l ’entreprise sont
respectées.
16
4
II.3.6. Principales phases du cycle: Gestion de
trésorerie

Politiques du crédit-clients
et du crédit-fournisseurs
indépendantes des
opérationnels

Gestion de Système de gestion de


trésorerie en date de
trésorerie valeur

Système de gestion
prévisionnelle des besoins
de trésorerie fiable

16
5
II.3.6. Principales phases du cycle: Gestion de
trésorerie

• Risques potentiels :
• Alourdissement de la charge financière

• Enjeu de la gestion de la trésorerie:


• La trésorerie est un indicateur clé de la bonne santé de l ’entreprise.
• Souvent inexistant au sein de la PME-PMI, le tableau prévisionnel de
trésorerie annuel est cependant primordial au pilotage de l’entreprise. Sa
lecture révèle instantanément les périodes de besoins ou d’excédents de
trésorerie. Il offre l’anticipation nécessaire à la recherche des moyens de
financement à court terme ou des meilleurs placements.
• La gestion de la trésorerie au quotidien de l ’entreprise permet d’anticiper les
actions à entreprendre auprès des clients, fournisseurs et banquiers.
• Une bonne gestion de la trésorerie permet de :
– placer de façon optimale les excédents à court terme (comptes à terme, titres de
créances négociables…),
– trouver la meilleure solution pour pallier un manque de trésorerie à court terme
(ex.: financement du poste client par l ’escompte, le Dailly simple ou notifié,
l ’affacturage…).

16
6
II.4. Conséquences induites par les conclusions

Adaptation de l’approche
• Lors de l’élaboration de l’approche en début de mission, utiliser les
conclusions de l’audit N-1 et du dossier permanent pour orienter

– Les travaux de contrôle interne de l’exercice N : a-t-on appliqué


les recommandations faites,
– Les tests de validation à réaliser en fonction de la qualité du
contrôle interne relevée : tests sur la nouvelle procédure, tests de
validation et de permanence

• Après la phase de contrôle interne: mise à jour du mémorandum


d’approche et orientation / définition des travaux à réaliser au préfinal
et final
– Une procédure fiable lui permettra de limiter le champ de révision
– Une procédure faible le conduira à faire des diligences
approfondies sur certains risques
16
7
III. Révision des comptes

3.1 Préparation du final

3.2 Travaux de contrôle

3.3 Mémo de synthèse

3.4 Contrôle de l’annexe

16
8
III.1 Préparation du final

• Préparation de la circularisation des banques :

– Confirmation ouverte

– Circularisation exhaustive des banques

• Relance des banques avant l ’intervention finale

• Utilisation au final : cf. travaux de contrôle

16
9
III.1 Préparation du final
 La procédure de confirmation est appliquée à tous les comptes
bancaires y compris ceux ayant des soldes nuls ou sans
mouvements. L'ensemble des informations obtenues fera l'objet
d'une exploitation.

 Pour les comptes fermés au cours de l ’exercice, obtenir la


confirmation par la(les) banque(s) de la clôture des comptes
courants.

17
0
III.2. Travaux de contrôle

1. Etablissement de la feuille maîtresse


2. Revue analytique des principaux postes
3. Validation des rapprochements bancaires
4. Exploitation des réponses à la circularisation
5. Validation des emprunts et des dettes financières
• Valider les montants inscrits au passif
• Contrôler les frais financiers
• Valorisation et comptabilisation des instruments financiers
6. Validation des VMP
• Contrôle de la réalité et de la correcte évaluation du solde comptable,
• Contrôle du résultat de cession des VMP,
• Contrôle de la valeur de réalisation des VMP: la plus-value latente doit être réintégrée
dans le résultat fiscal.
7. Contrôle de la caisse (inventaire, tests sur pièces)
8. Contrôle de la valorisation des comptes en devises

Validation du résultat financier


Validation des engagements financiers hors bilan 17
1
3.2.1 Etablissement de la feuille maîtresse

Société X Index : G
Exercice 31.08.2001 Intervenant :
TRESORERIE
(en KF)  
n° compte Libellé 31/08/2000 31/08/2001 Variation  pointé DC 31.08.00 , rapport général
503102 SICAV BNP MONE 428 0 -428  pointé BG 31.08.01
503103 SICAV CL LION 991 0 -991
503106 SICAV BNP MONE 1 944 0 -1 944
503110 TRESORICIC BRO 1 959 0 -1 959
TOTAL VMP 5 322 0 -5 322
512010 C.L. 2 636 825 -1 810
512020 B.R.O. 2 063 3 108 1 045
512030 B.N.P. 1 394 2 192 798
512050 BQUE HERVET 2 967 801 -2 166
512070 BNP 1 445 3 774 2 329
531200 CAISS.DEV. 5 22 17
533000 CAISSE REUILLY 2 1 -2
533100 CAISSE CORMENON 6 23 17
TOTAL DISPONIBILITES 10 517 10 745 228
165000 DEPOTS RECUS -44 -33 11
166000 PARTICIPATION SALARIES -300 -316 -16
TOTAL DETTES FINANCIERES -343 -349 -6

765000 ESCOMPTES OBTENUS 606 360 -247


766000 GAINS CHANGE 255 310 55
767100 NET CESSION SICAV 488 258 -230
768000 PRODUITS FINANCIERS 479 533 55
661510 INT.DECOUVERT -5 -7 -2
661520 INT. CREDIT TRESORERIE 0 -432
661600 INT.CREDOC -33 -38 -6
661610 COM CHANGE -6 -12 -6
661620 INTERETS S/ESCOMPTE -710 -1 182 -472
661800 INTERETS DIVERS -16 -16 -1
665000 AVOIRS D'ESCPTE -50 -103 -54
665100 ESCOMPTE S/REGLEMENTS -94 -32 61
666000 PERTES DE CHANGES -350 -298 52

17
2
III.2.2 Revue analytique

• Établir la cohérence du solde de trésorerie par


Objectifs rapport au solde N-1, aux principales
opérations de l’exercice et, le cas échéant, par
comparaison au budget de trésorerie.

• Réaliser un tableau des flux de trésorerie ou


un tafire en mettant en évidence les
Travaux à effectuer principales contributions de la variation
(investissements, variation du capital social,
dividende, évolution du BFR…).

17
3
III.2.3. Validation des rapprochements bancaires
– Force probante
• Le rapprochement bancaire permet de confronter la comptabilité
(source interne) de l’entreprise avec celle de la banque (source
externe).

– Pourquoi valider un rapprochement bancaire ?


• La validation du rapprochement bancaire et l’analyse des montants en
rapprochement permettent de s ’assurer que les règles comptables
sont respectées.

• Considérant que la trésorerie est le carrefour des opérations de


l ’entreprise, le rapprochement bancaire permet de s ’assurer du
correct enregistrement des opérations.

– Objectif
• S ’assurer que le solde comptable est le reflet fidèle de la position de
trésorerie de l’entreprise.

17
4
III.2.3. Validation des rapprochements bancaires

– Rappel des règles comptables:


• Les chèques non encaissés ne doivent pas figurer dans le
solde banques qui apparaissent au bilan (mais dans le
compte des chèques à l’encaissement).
• Les virements reçus ne sont enregistrés qu ’à la réception de
l ’avis de crédit correspondant.
• Les chèques qui se sont révélés sans provision ne doivent
pas être maintenus dans le compte de trésorerie.
• Les avoirs en devises doivent être évalués d ’après le dernier
cours officiel connu à la date du bilan.

– Le contrôle des rapprochements bancaires a pour buts:


• de s ’assurer que les soldes comptables de banques
correspondent effectivement à des actifs liquides;
• de s ’assurer de l ’exhaustivité des enregistrements:
s ’assurer qu ’il n ’existe pas d ’écriture non enregistrée par
l ’entreprise dans l ’état de rapprochement (risque
d ’incidence sur le résultat ou le niveau de la trésorerie)

17
5
III.2.3. Validation des rapprochements bancaires

• Vérification des soldes figurant au


Travaux à effectuer
rapprochement : le solde bancaire doit
être pointé au relevé bancaire et le
solde comptable à la balance générale.

• Contrôle arithmétique du
rapprochement.

• Examen critique de la nature des


écritures en rapprochement (nature,
volume et valeur de ces écritures)

• Contrôle par sondage du correct


apurement des écritures en
rapprochement sur les relevés M+1,
M+2
17
6
III.2.3. Validation des rapprochements bancaires

• Chèques non débités : il faut s ’assurer que les chèques sont


correctement débités au cours du mois suivant la clôture (sur la base
des relevés bancaires M+1) et analyser les montants significatifs non
apurés (détection d ’un litige avec le fournisseur).

• Effets non crédités : il faut tester par sondage l ’apurement de ces


effets sur le mois suivant. Pour les montants significatifs non apurés, il
convient de s ’interroger sur le risque client (ex: rejet par la banque) et
sur l ’existence d ’un litige avec le client.

• Impayés : ils ne devraient pas figurer en disponibilité mais en créance


douteuse. Il convient de s ’interroger sur le niveau de dépréciation de
cette créance.

• Agios bancaires : il faut s ’assurer que les agios bancaires sont


correctement provisionnés dans les comptes.

17
7
III.2.4 Exploitation des circularisations

• S’assurer du caractère exhaustif des


Objectifs engagements hors bilan, de la réalité des
actifs de l’entreprise et de l’habilitation
des personnes ayant pouvoir d’engager
l’entreprise

• Rapprocher les données chiffrées


Travaux à effectuer confirmées de la comptabilité.
• Contrôler que les habilitations sont
correctement mises à jour auprès des
banques.
• Contrôler la valeur liquidative et la valeur
d’inventaire des SICAV à la clôture.
• Recenser les engagements hors bilan et
contrôler leur mention exhaustive dans
l’annexe.
17
8
III.2.4 Exploitation des circularisations

• Les confirmations bancaires sont effectuées à la date de clôture. L'objectif de


ces confirmations est autant d'obtenir des informations utiles à l’audit de
l’entité que d’obtenir la confirmation des soldes bancaires proprement dits.

• En dehors de la confirmation des soldes, les principales informations


demandées concernent :
– les effets remis à l'encaissement,
– les effets remis à l'escompte et non échus,
– le relevé des titres en dépôt,
– le montant des crédits de toute nature accordés et utilisés et les conditions
d'utilisation,

• Il est important que sur les confirmations figurent les traces de l'exploitation
de chacune des informations communiquées par la banque.

• Il est également important de rappeler que la circularisation permet


– La validation des personnes habilitées à faire fonctionner le compte et leur
autorisation de lever des crédits
– Le recensement des engagements hors bilan

17
9
III.2.5. Validation des dettes et emprunts financiers

• S ’assurer que les dettes et emprunts


financiers sont exhaustifs et correctement
Objectifs évalués.
• S’assurer que les produits et frais financiers
concernant les opérations de trésorerie sont
inscrits au compte de résultat

Faire le lien bilan / compte de résultat

 Valider les mouvements des emprunts et dettes financiers:


Travaux à effectuer
 Rapprocher aux pièces (contrats nouveaux, pièces de banque
justifiant des mouvements de fonds)
 Vérifier la comptabilisation des frais d’émission des emprunts et
leur mode d ’amortissement

 Valider la correcte évaluation des sommes inscrites au passif


(principal et intérêts courus)
 Contrôler que les sommes inscrites au passif correspondent au
principal restant dû du tableau d ’amortissement
 Contrôler que les dettes en devises sont évaluées au cours du
jour d ’inventaire.

 Contrôler la cohérence de la variation du coût net de l ’endettement


18
par la rapport à l ’évolution de l ’endettement net moyen et aux variations
des taux d ’intérêt. 0
III.2.6. Validation des Valeurs Mobilières de Placement

• S’assurer que les VMP sont inscrites


Objectifs dans les comptes pour leur correcte
valeur d ’achat.
• S’assurer que le produit net de
cession des VMP est correctement
calculé.

Faire le lien bilan / compte de résultat

 Valider la réalité et correcte évaluation des mouvements de


souscription et de rachat de VMP intervenus au cours de l’exercice.

 Vérifier la correcte application de la méthode FIFO pour le calcul


du résultat net de cession des VMP.

18
1
III.2.6. Validation des Valeurs Mobilières de Placement

Travaux à effectuer

Contrôle de la  Obtenir le tableau des mouvements de VMP depuis la


réalité des dernière clôture.
mouvements  Sélection des mouvements significatifs et
rapprochement aux pièces de banque
correspondantes.
Validation du  Valider le résultat net de cession des VMP :
résultat de
• contrôler la correcte application de la méthode FIFO (« First in
cession des VMP first out ») pour le calcul du résultat de cession des VMP.
• contrôler que le résultat total de cession des VMP est
effectivement enregistré dans le compte 767.

Validation la plus-
Valider la plus-value latente sur VMP (à réintégrer dans le
value latente sur résultat fiscal) :
VMP
 rapprochement du montant confirmé par la banque.
18
2
III.2.6. Validation des Valeurs Mobilières de Placement

• Plus-value latente sur VMP :


– La plus-value latente est généralement obtenue grâce à la
confirmation des banques où sont domiciliées les VMP.
– La plus-value est réintégrée dans le résultat fiscal de
l ’exercice et soumise à l ’impôt sur les sociétés au taux
commun. Elle sera déduite du résultat fiscal de l ’exercice
suivant.

18
3
III.2.7. Contrôle de la caisse

Objectif • S’assurer que les opérations transitant


par la caisse ont été correctement
comptabilisées.
• S’assurer que le montant figurant à
l ’actif correspond effectivement au
solde en caisse.

• Inventaire de la caisse
Outils utilisés • Contrôle de pièces

18
4
III.2.7. Contrôle de la caisse

Présentation des travaux à effectuer


• Contrôle des espèces en caisse
– Recenser exhaustivement les dépôts de caisse, compter les espèces en
caisse en présence des responsables et effectuer les rapprochements
avec les soldes figurant dans les livres.
– Vérifier que tous les documents présentés en justification du solde de la
caisse ont été régulièrement approuvés.

• Analyse des soldes


– S'assurer que les mouvements de fonds entre la caisse et les autres
comptes de trésorerie concordent en date et en montant.
– Rapprocher les écritures concernant les mouvements de fonds des livres
de banque et de chèques postaux.
– Contrôler les dépenses ou encaissements d'un montant inhabituel.

18
5
III.2.7. Contrôle de la caisse

 Comptage des espèces en caisse :

 Le comptage des espèces en caisse doit s ’effectuer à la


clôture. Si ceci a eu lieu à une date antérieure à la clôture,
revoir le journal de caisse pour la période jusqu'à la clôture de
l'exercice, et s'assurer que le solde au bilan est correct.

 La présence d ’un responsable, qui doit être différent de la


personne qui tient la caisse, est indispensable car elle garantit
la correcte séparation des fonctions.

18
6
III.2.7. Contrôle de la caisse

Présentation des travaux à effectuer


• Examen des pièces
– Contrôler l'apposition d'un visa authentifiant les pièces de caisse
et le pouvoir de la personne qui a apposé son visa.
– Vérifier l'imputation des pièces recettes et dépenses.
– Examiner le bien-fondé des opérations de recettes et de
dépenses.
– S'assurer de la concordance entre brouillards, comptes de Grand-
Livre, journaux auxiliaires et bilan.
– Faire des tests sur les opérations de caisse concernant le
responsable de la tenue de celle-ci.

18
7
III.2.8. Contrôle de la valorisation des comptes en
devises
Objectif • S’assurer de la correcte évaluation des
comptes bancaires et des emprunts libellés en
devises.
• S’assurer de l’exhaustivité et de la correcte
évaluation du résultat de change.

Outils utilisés
• Contrôle de pièces

• Obtenir le détail de tous les emprunts en


Présentation des travaux à devises (classés par devise) et de tous les
effectuer comptes bancaires en devises
• Valider les cours retenus pour la valorisation
au 31/12 pour les soldes en devises
significatifs
• Recouper ces états avec les comptes d’écarts
de conversion 18
8
III.2.8. Contrôle de la valorisation des comptes en
devises
Présentation des travaux
à effectuer (suite)
• Résultat de change: à partir du grand
livre des comptes 676 et 776,
sélectionner les principaux montants et
valider, par un contrôle de pièces, le
correct calcul du gain (ou de la perte) de
change.
Conclure

• Conclure sur la correcte évaluation des


dettes en devises et du résultat de
change

18
9
Chapitre 6 : Cycle Personnel

19
0
I. Risques généraux et objectifs d’audit

Fait générateur Personnel fictif Risque social

DES TRAVAUX A METTRE EN ŒUVRE


en respectant des objectifs d’audit suivants :

EXHAUSTIVITE
REALITE UNICITE
CONCERNE L’ENTREPRISE
BON COMPTE BONNE PERIODE
BON MONTANT

19
1
Objectifs d’audit

OBJECTIFS TRAVAUX

• Exhaustivité Revue du contrôle interne,


rapprochement comptabilité - livre de
• Sur la bonne période paie - DADS
Revue du contrôle interne, test de « cut
off »
• Correcte imputation

Revue du contrôle interne, méthodes et


• Concerne l’entreprise
principes comptables, contrôle sur
pièce
• Correcte évaluation Revue du contrôle interne
Revue du contrôle interne, contrôle sur
• Réalité pièces

• Information en annexe Circularisation, contrôle sur pièces


Comparaison avec les données
auditées (exactitude et exhaustivité)

19
2
II. REVUE DU
CONTRÔLE INTERNE

19
3
II.1 Objectifs du contrôle interne – Cycle personnel

– les charges relatives au personnel sont réelles et concernent


l ’entreprise
– toutes les charges relatives au personnel sont enregistrées
– toutes les charges relatives au personnel sont correctement
imputées, totalisées, centralisées
– les employés sont régulièrement embauchés et font toujours
partie du personnel
– le personnel est payé conformément aux décisions de la
direction
– l ’entreprise s ’acquitte normalement des charges sociales et
retenues
– l ’entreprise respecte la réglementation

19
4
II.2 Principaux intervenants

 Principaux services intervenants

Service du  Embauche et suivi du personnel


personnel  Calcul des provisions

Service  Saisie des temps


production

Service paie  Établissement des paies

Service  Enregistrement de la paie


comptable

Service  Paiement des salaires


trésorerie

19
5
II.3. Evaluation du contrôle interne

2.3.1. Principales phases du cycle

2.3.2. Revue de procédures

2.3.3. Compétences pluridisciplinaires nécessaires

19
6
II.3.1. Principales phases du cycle

• Respect de la réglementation
 Les dispositions de la convention
collective, des accords internes à
l’entreprise (congés payés, primes,
retraites…) sont appliquées.
 Les livres légaux (livre de paie,
entrées-sorties, main d ’œuvre
Le contrôle interne doit garantir étrangère, registre, inspection du
que : travail…) existent et sont
régulièrement tenus à jour.
 La société respecte bien les règles
relatives à l’établissement d ’un bilan
social.
 Les rémunérations des dirigeants
sont conformes aux décisions les
concernant. Relever les éventuels
variables (primes, avantages, stocks
options…) afin d’en contrôler la
comptabilisation et la déclaration.
 La société est à jour dans le
règlement de ses cotisations. 19
7
II.3.1. Principales phases du cycle

• Embauche et suivi du personnel


 Toute décision d’embauche est
autorisée par une personne
responsable.

 Chaque embauche donne lieu à la


création d’un dossier individuel
Le contrôle interne doit garantir que comprenant tous les
: renseignements nécessaires sur le
salarié et l’ouverture d’un fichier
du personnel.

 Les dossiers individuels sont mis à


jours.

 Les éléments de la paie et les


dossiers individuels sont en
adéquation.

19
8
II.3.1. Principales phases du cycle

• Saisie des temps


 Les fonctions de comptabilisation des
temps, de vérification du calcul des relevés
et de préparation de la paie sont séparées.
 L’enregistrement des temps de présence
est automatique pour éviter les erreurs
humaines ou fraudes éventuelles.
 Les relevés d’heures sont établis par des
contremaîtres ou agents de maîtrise
Le contrôle interne doit habilités n’ayant pas accès au calcul ou à
garantir que : la préparation des paies.
 Un système fiable d’autorisation et de
contrôle des heures supplémentaires
existe.
 Un suivi des absences (vacances,
maladie…) formalisé existe (pointage,
feuille de présence, fiche individuelle
tenue par le chef de service…) et soit
transmis systématiquement au service
paie.

19
9
II.3.1. Principales phases du cycle

• Établissement de la paye
 Le personnel est payé conformément
aux décision de la direction.
 La réglementation est correctement
appliquée (base, taux, horaires,
convention collective…)
 Un contrôle des calculs est effectué
Le contrôle interne doit garantir périodiquement par un responsable
que : comptable, administratif ou
financier.
 Un rapprochement des éléments de
paie avec le dossier individuel ainsi
qu’avec le suivi réalisé par les chefs
de service soit réalisé
périodiquement.
 Les éléments variables (primes,
indemnités, etc.) sont régulièrement
visés par un responsable et
concordent avec les termes du
contrat de travail.
20
0
II.3.1. Principales phases du cycle

Enregistrement de la paie

Le contrôle interne doit garantir l’exhaustivité de l’enregistrement


des éléments de paie. Par ailleurs, les erreurs d’enregistrement
doivent pouvoir être détectées par des procédures adéquates.

Intervention d’un expert SI

20
1
II.3.1. Principales phases du cycle

• Paiement des salaires

 Le paiement est réalisé par le service


trésorerie (indépendant du service
paie et comptabilité).
Le contrôle interne doit
garantir que  Les délais de paiement des salariés
et organismes sociaux sont
raisonnables.

 La procédure d’octroi d’avances aux


salariés est respectée.

20
2
II.3.1. Principales phases du cycle

• Calcul des provisions


 Les bases sont correctes et
exhaustives.
 Les hypothèses de calcul sont
satisfaisantes (provisions pour IDR
ou licenciement)
 Le traitement fiscal est maîtrisé et
appliqué.
Le contrôle interne doit
 La séparation des exercices est
garantir que :
respectée : le dispositif de clôture et
la procédure d’arrêté doit permettre
un recensement des charges à payer
à la clôture (notamment, les
éléments variables des
rémunérations.)

20
3
II.3.2. Revue de procédure

Les outils

Entretiens

Analyse des
procédures écrites

Documentation
juridique interne et
externe

Flow chart

Tableaux
forces/faiblesses

Tests

Recommandations
20
4
II.4. Conséquences induites par les conclusions

Adaptation de l’approche
• Lors de l’élaboration de l’approche en début de mission, utiliser les
conclusions de l’audit N-1 et du dossier permanent pour orienter

– Les travaux de contrôle interne de l’exercice N : a-t-on appliqué


les recommandations faites,
– Les tests de validation à réaliser en fonction de la qualité du
contrôle interne relevée : tests sur la nouvelle procédure, tests de
validation et de permanence

• Après la phase de contrôle interne: mise à jour du mémorandum


d’approche et orientation / définition des travaux à réaliser au préfinal
et final
– Une procédure fiable lui permettra de limiter le champ de révision
– Une procédure faible le conduira à faire des diligences
approfondies sur certains risques
20
5
III. Révision des comptes

3.1. Préparation du final

3.2. Travaux de contrôle finaux

3.3. Rédaction d’un mémo de synthèse

3.4. Contrôle de l’annexe

20
6
III.1. Préparation du final

Préparation des  sélection des organismes sociaux et avocats à


circularisations circulariser

 préparation et envoi des lettres

 mise en place d’un tableau de suivi

Anticipation du
final  Transmission d ’une liste des documents à obtenir

 Prise de rendez-vous avec les interlocuteurs des différents


services (RH, paie, comptabilité, trésorerie, retraite…)

 Mise à jour du programme de travail du final

20
7
III.2. Travaux de contrôle finaux

3.2.1. Établissement de la feuille maîtresse


3.2.2. Revue analytique
3.2.3. Comptes des charges
3.2.4. Comptes de bilan
3.2.5. Césure des charges de personnel
3.2.6. Organismes sociaux - circularisation
3.2.7. Litiges - circularisation

20
8
III.2.1. Établissement de la feuille maîtresse

20
9
III.2.2. Revue analytique

• Comprendre l’évolution des principaux


Objectifs postes
• Orienter les travaux à effectuer sur le cycle

• Rappel des principes méthodologiques


• Réaliser un comparatif N/N-1 (valeur et %)
• Étudier mois par mois la cohérence du
Travaux à effectuer montant des salaires comptabilisés (ratio
charges de personnel / CA ou VA)
• Calculer le ratio charges sociales/masse
salariale (global et par catégorie de
salarié) et examiner mois par mois la
cohérence de son évolution,
• Analyser les principales variations des
postes de bilan et de charges : par
entretien, par recoupement avec les
évolutions des postes de charges,

21
0
III.2.3. Comptes des charges

Objectifs • S’assurer de l’exhaustivité des comptes de


charges tels qu’ils apparaissent dans la
balance générale

• Etablir ou contrôler le rapprochement des


salaires comptabilisés avec les salaires
Travaux à effectuer déclarés et figurant sur le livre de paie
• Rapprocher les montants comptabilisés en
charges patronales des chiffres théoriques
déterminés à partir de la déclaration
• Contrôler l ’état des personnes les mieux
rémunérés.

21
1
III.2.4. Comptes de bilan

• S’assurer de l’exhaustivité, de la réalité, de


la correcte évaluation des comptes de
Objectifs bilan tels qu’ils apparaissent dans la
balance générale

• Rémunérations dues : rapprochement avec


le livre de paie (doit correspondre au
dernier mois), vérification de l ’apurement
• Avances : s’assurer du caractère licite et
Travaux à effectuer de leur dénouement sur l’exercice suivant
• Provisions pour CP, primes, participation,
intéressement, IDR : contrôler l’évaluation
(formule légale ou contractuelle) et le
traitement fiscal.

21
2
III.2.5. Césure des charges de personnel

• S’assurer de la correcte application du


principe de séparation des exercices.

Objectifs
• Salaires et primes : la revue du CI a mis en
évidence les éléments variables des
rémunérations, dont il s’agit ici de
s’assurer du correct provisionnement.
Sinon, test sur les bulletins de la période
suivante des commerciaux, cadres
supérieurs, etc.
• Indemnités de licenciement : si des
Travaux à effectuer décisions ont été prises vérifier que les
provisions utiles sont comptabilisées
(prévenir le RM).
• Notes de frais : s’ils sont significatifs
vérifier que les charges afférentes au
dernier mois sont bien provisionnées.

21
3
III.2.6. Organismes sociaux - circularisation

• S’assurer de l’exhaustivité des dettes.


Objectifs • S ’assurer qu’aucun détournement n’a eu
lieu.

• Comparer la comptabilité avec les


réponses obtenues
Travaux à effectuer • En cas de non réponse, réaliser un
contrôle sur pièce (rapprochement des
soldes aux déclarations)

21
4
III.2.7. Litiges - circularisation

• S’assurer de l’exhaustivité des dettes


Objectifs et de l ’appréhension exhaustive des
risques.
• S ’assurer de leur correcte évaluation.

Travaux à effectuer • Comparer la comptabilité avec les


réponses obtenues.
• Revue des litiges latents avec le
responsable du personnel.

21
5

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