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METHODOLOGIE

D’AUDIT COMPTABLE
ET FINANCIER
Thème 2:
Prise de connaissance générale
I. Acceptation de la mission

APPRECIATION DE LA POSSIBILITE
D’EFFECTUER LA MISSION

SITUATION DE
L’ENTREPRISE

CONTRAINTES
DU CABINET RESPECT
DES REGLES
DEONTOLOGIQUES
DISPONIBILITE COMPETENCES
DU PERSONNEL TECHNIQUES
? ?

DELAIS
? RISQUES
ACCEPTABLES
3
?
I .1 Termes et conditions de la mission – ISA 210

Préparation d'une lettre de mission avant le début de la mission

Confirmation par
l'auditeur Description de la
de l'acceptation de sa forme du rapport
nomination

Description de l'objectif Description de sa


et de l'étendue de l'audit responsabilité vis-à-vis du
client

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I .1 Termes et conditions de la mission – ISA 210 (suite)

 L’auditeur doit définir, en accord avec l’audité, le cadre de la mission, précisant les
droits et obligations de chacune des parties. Ce cadre d'intervention donne lieu à
une lettre de mission faisant référence, le cas échéant, aux normes
professionnelles et servira de preuve en cas de litige pour rechercher les
responsabilités respectives.

 La décision de poursuivre des relations avec un audité suppose un réexamen


périodique des situations susceptibles de remettre en cause l'indépendance de
l’auditeur ou d'accroître les risques professionnels au cours de l'exécution de la
mission.

 Ce réexamen est généralement effectué à la fin de chaque période annuelle ou


lors de la survenance d'événements particuliers. Pour les missions d'audit, la
décision de maintien doit être examinée avant la date de réunion de l'organe en
charge de la nomination et confirmée lors de la planification de la mission.

 Une lettre de mission est requise aussi bien pour les missions de type contractuel
que pour celles définies par un texte légal ou réglementaire.

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I .1 Termes et conditions de la mission – ISA 210 (suite)

 Toute lettre de mission comporte généralement les éléments suivants :

 les objectifs de la mission ainsi que l'étendue des travaux,

 la référence, le cas échéant, aux normes professionnelles,

 les obligations de chaque partie,

 les délais d'exécution,

 la forme que prendra la communication des résultats de la mission,

 les conditions financières,

 la responsabilité de la direction concernant la préparation et la présentation des


comptes et la mise en place d'un système de contrôle interne ;

 le risque de non détection d'une anomalie significative ou fraude du fait même


du recours aux sondages et des autres limites inhérentes à l'audit, ainsi qu'aux
limites inhérentes à tout système comptable et de contrôle interne ;

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I .1 Termes et conditions de la mission – ISA 210 (Fin)

 la nécessité de l'accès sans restriction à tout document, pièce justificative ou


autre information demandée dans le cadre de la mission ;

 le rappel des informations et documents que l'entité doit obligatoirement


communiquer ou mettre à la disposition de l'auditeur (par exemple : le rapport
de gestion, la communication préalable des informations adressées aux
actionnaires, les rapports des autorités de contrôle, etc.) ;

 dans les entités qui y sont soumises, la communication des conventions


réglementées, ou relations avec les parties liées dans les délais prévus ;

 le souhait de recevoir une lettre d'affirmation de la direction sur les


déclarations qui lui seront soumises en rapport avec la mission.

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I.2Acceptation
Prise de connaissance : avant acceptation de la mission
de la mission - Démarche

 Recueil des informations préliminaires sur :


 le secteur d'activité
 la direction générale
 les opérations de l'entité

En déduire s'il est possible d'acquérir un niveau de


connaissance suffisant des activités de l'entité pour réaliser
l'audit

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I.3 Prise de connaissance : après acceptation de la mission

 Recueil des informations complémentaires et plus détaillées sur :


 le secteur d'activité : nature de l’activité, nature du marché, activités

faisant l’objet d’une réglementation spécifique, contraintes liées à


l’environnement
 les caractéristiques de l’entreprise : taille de l’entreprise, moyens

de production, situation financière de l’entreprise, nature de


l’actionnariat, recours à l’épargne publique, situation sociale et
engagements sociaux
 l’organisation de l’entreprise : organisation générale, niveau de

contrôle interne, degré d’informatisation, principes comptables, délais


de production des états financiers, politique de couverture de risques
 la direction générale

 les opérations de l'entité

Ces informations seront reconsidérées et réactualisées


tout au long de l'audit

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II. Planification de la mission : Objectifs

La planification permet que l’audit soit réalisé


ISA 300 -
de manière efficiente
Planification
d’une mission
d'audit d'états Élaboration et documentation d’un plan
financiers d’audit décrivant :

L’approche Sa conduite

L’étendue

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II. Planification de la mission : Moyens

 Expérience antérieure de l'entité et de son secteur d'activité


 Entretiens avec des employés de l'entité

 Entretiens avec le personnel d'audit interne et examen des rapports d'audit


interne

 Entretiens avec d'autres auditeurs et avec des conseils

 Entretiens avec des personnes bien informées à l'extérieur de l'entité

 Publications relatives au secteur d'activité

 Textes législatifs et réglementaires ayant une incidence significative sur


l'entité

 Visites des locaux et des installations de l'entité

 Documents établis par l'entité

 Examen analytique des comptes 11


II. Planification de la mission : Utilité

CADRE DE REFERENCE PERMETTANT L’EXERCICE


DU JUGEMENT DE PROFESSIONNEL

Évaluation des Évaluation et


risques et validation des
identification éléments
des problèmes probants

Planification et Fourniture d'un


conduite efficace meilleur service
de l'audit au client

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II. Planification de la mission : Étapes

Étape 1 Évaluation du risque d’audit

Étape 2 Détermination d'un seuil de signification

Étape 3 Élaboration du plan d'audit et du programme de travail

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III. Évaluation du risque d’audit - ISA 315 - Connaissance de l'entité et de son
environnement et évaluation du risque d'anomalies significatives

 L’IFAC définit le risque d’audit comme le risque que l’auditeur exprime une opinion
incorrecte sur les états financiers soumis à son contrôle du fait d’erreurs significatives
contenues dans ces états.

 Le risque d’audit comporte deux composantes :

 Le risque que les comptes à certifier comportent des erreurs significatives. Ce


risque résulte du risque inhérent, du risque lié aux contrôles, et du caractère
significatif des risques possibles qui en résultent

 Le risque de non-détection par l’auditeur des erreurs affectant les états financiers,
situation pouvant le conduire à émettre une opinion erronée sur les états financiers.

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III.1 - Présentation des différentes natures de risques

RISQUE D'AUDIT

Risque Risque lié au


inhérent contrôle

Risque de non
détection

PROGRAMME DE TRAVAIL ETENDUE DES


TRAVAUX

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III.1 - Présentation des différentes natures de risques

Risque d’audit
Risque d’émettre une opinion erronée
Risque à réduire à un niveau suffisamment bas par l’approche d’audit

Risque d’anomalies significatives


Ce risque dépend de l’entité.
Il est à identifier et à évaluer par l’auditeur. Risque de non détection

Le risque de non-détection est


Risque d’anomalies propre à la mission d’audit :
significatives au niveau
il correspond au
Risque d’anomalies des assertions
risque que l’auditeur ne détecte
significatives au
niveau des comptes pas une anomalie significative.
pris dans leur Risque
ensemble Risque Risque que l’auditeur peut
lié au
« risque diffus » inhérent réduire par le déploiement de
contrôle
procédures d’audit appropriées.

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III.2 - Définitions des différentes natures de risques

 Risque inhérent

C’est la prédisposition d’un compte ou d’un groupe de comptes à


contenir des anomalies significatives nonobstant la prise en
compte des procédures de contrôle interne.

 Risque lié au contrôle

C’est le risque que des erreurs significatives dans un compte ou


un groupe de comptes ne soient ni prévenues ou détectées et
corrigées en temps voulu par les systèmes comptables et les
procédures de contrôle interne.

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III.2 - Définitions des différentes natures de risques

 Risque de non détection

C’est le risque que les contrôles substantifs mis en œuvre par


l'auditeur ne parviennent pas à détecter une erreur dans un solde
de compte ou dans une catégorie de transactions et qui serait
significative.

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III.3 - Modèle de gestion du risque d’audit

Risque d’audit = Risque inhérent x Risque lié au contrôle x


Risque de non détection

Risque d’audit = Risque d’anomalies significatives x Risque de


non détection

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III.4 – Relations entre les différentes natures de risques

Le risque de non détection est inversement proportionnel au


cumul des risques inhérents et des risques liés au contrôle.

L’objectif de l’auditeur est de ramener le risque d’audit à un


niveau suffisamment faible pour être acceptable. Il applique
pour ce faire un modèle de gestion du risque d’audit.

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III.4 – Relations entre les différentes natures de risques

Évaluation de l'auditeur du risque lié au contrôle :


Élevé Moyen Faible

ÉVALUATION Élevé Minimum Plus faible Moyen


PAR
L’AUDITEUR DU
RISQUE Moyen Plus faible Moyen Plus élevé
INHERENT

Faible Moyen Plus élevé Maximum

Les niveaux en italique dans ce tableau correspondent au


risque de non détection.

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III.4 – Relations entre les différentes natures de risques

Par exemple, lorsque les risques inhérents et ceux liés au


contrôle sont élevés, il convient de fixer un niveau de risque de
non détection faible, afin de réduire le risque d'audit à un niveau
acceptable faible.

Inversement, lorsque les risques inhérents et ceux liés au


contrôle sont faibles, l'auditeur peut accepter un niveau de risque
de non détection plus élevé tout en réduisant le risque d'audit à
un niveau acceptable faible.

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IV -ISA 320 - Caractère significatif en matière d'audit : définition

Une information est significative si son omission ou son


inexactitude est susceptible d’influencer les décisions
économiques prises par les utilisateurs se fondant sur les
comptes.

Le caractère significatif d’une information s’apprécie


par rapport à un seuil plutôt qu’à un critère qualitatif
que cette information doit posséder pour être utile.

Cette définition est identique à celle retenue dans le


cadre conceptuel du SYSCOHADA relatif à
l’établissement et la présentation des comptes.

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IV - Caractère significatif : utilisation de la notion dans la démarche d’audit

 L’appréciation du caractère significatif d’une information, d’un élément ou d’une


erreur revêt un caractère fondamental à différents stades de la démarche
d’audit.

 Dans l’orientation et la planification de la mission, la notion de caractère


significatif permet à l’auditeur de déterminer les domaines et les cycles
significatifs

 Lors de la finalisation de ses travaux par cycle, l’auditeur apprécie, en fonction


de leur caractère significatif, l’opportunité de la remontée en synthèse des points
d’audit identifiés par la mise en œuvre de ses diligences

 Lors de l’émission de son opinion, l’auditeur détermine, par rapport au caractère


significatif de l’ensemble des anomalies décelées dans les comptes et dans
l’information financière, la teneur de son opinion.

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IV - Caractère significatif : prise en compte

Prise en compte du caractère significatif au niveau :

des états financiers pris dans leur ensemble

des soldes

des catégories de transactions

des informations données

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V - ISA 320 - Seuil de signification

 Selon l’objectif poursuivi pour l’auditeur, on distingue en


pratique différents seuils de signification :
 Le Seuil d’Investigation (SI) ou Erreur Tolérable (ET),
associé à la détermination du contenu des travaux : l’auditeur
peut décider de ne pas contrôler tel compte, ou groupe de
comptes, dont le solde est inférieur à un certain seuil.

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V - ISA 320 - Seuil de signification

 Le Seuil de Remontée en Synthèse (SRS) ou Seuil de


Remontée des Ajustements (SRA), utilisé pour éviter de
surcharger la synthèse de l’audit. Ainsi l’auditeur peut-il
décider que les ajustements inférieurs à un montant donné ne
seront pas repris dans la synthèse globale de l’audit.

 Le Seuil de Certification (SC) ou Seuil de Signification


Préliminaire (SSP), utilisé par l’auditeur pour déterminer au
vu des anomalies relevées dans les comptes, la teneur de son
opinion. En d’autres termes c’est le niveau des ajustements
qui entraîneront une certification avec réserves.

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V.1 - Seuil de signification : unicité du seuil de signification

 La notion de seuil de signification ou seuil de certification s’applique aux états


financiers pris dans leur ensemble, si bien qu’il n’existe normalement qu’un seuil
de signification pour un jeu de comptes donné. Toutefois, des seuils distincts
sont généralement déterminés pour les ajustements et les reclassements.

 Un ajustement est une constatation chiffrée qui a une incidence sur le


montant du résultat de l’exercice. L’ajustement doit être positif ou négatif. Il
peut résulter d’erreurs, inexactitudes ou omissions.

 Un reclassement est une constatation chiffrée qui n’a pas d’incidence sur
le montant du résultat de l’exercice. Elle affecte soit des postes du bilan
soit des postes du compte de résultat. Elle a une incidence sur la
présentation des comptes.

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V.2 - Détermination du seuil de signification

 La détermination du seuil de signification et l’appréciation de ce


qui est significatif relèvent du jugement professionnel de
l’auditeur et de sa responsabilité.

 La détermination du seuil est opérée à partir :


 des grandeurs significatives incluses dans les comptes

telles que :
 L’EBE ou le résultat AO

 Le résultat net comptable

 Le montant des capitaux propres

 Le montant du chiffre d’affaires

 Le montant de la marge brute.

 auxquelles sont appliquées des pourcentages.

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V.2 - Détermination du seuil de signification

A titre indicatif, les fourchettes usuellement appliquées sont :


 5% à 10% du résultat

 0,5% à 1% des ventes

 1% à 2% de la marge brute

 0,5% à 2% du total bilan

 1% à 5% des capitaux propres.

 L’auditeur planifie et exécute sa mission de façon à obtenir


l’assurance qu’il détectera les inexactitudes qui, prises isolément
ou dans leur ensemble, sont significatives par rapport à
l’information financière sur laquelle il émet une opinion.

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VI - ISA 330 - Procédures à mettre en œuvre par l'auditeur en fonction
de son évaluation des Risques : Objectif

Formalisation d'un document sur les procédures d'audit :


Plan de mission

Étendue des
procédures
Instructions aux d’audit
collaborateurs
(pour contrôle de
la bonne Précision des
exécution du objectifs d’audit
travail) pour chaque
rubrique
Budget
d’heures
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Identification des risques

Identifier les catégories d’opérations, soldes de comptes et informations


significatifs des états financiers

Acquérir une compréhension des processus comptables connexes afin


d’identifier les anomalies pouvant survenir au niveau des assertions

Identifier les contrôles pertinents mis en œuvre par l’entité et destinés à


atténuer les risques

Evaluer la conception et la mise en place de ces contrôles pertinents


identifiés en associant d’autres procédures à ses demandes d’informations
auprès du personnel de l’entité

Evaluer le risque d’anomalies significatives au niveau des assertions

Concevoir des procédures d’audit fondées sur l’évaluation des risques

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Evaluation des risques

Acquérir une compréhension :


• Du des activités et de leur • Du dispositif de contrôle interne mise • Du cadre légal et règlementaire et de la manière dont les
environnement : en place par l’entité: dirigeants s’y conforme,
⁻ secteur d’activité, ⁻ environnement de contrôle, • Des facteurs de risque de fraude,
règlementation et autres ⁻ processus d’évaluation des • Du processus d’évaluation du risque de fraude suivi par la
Identification facteurs externes, risques par l’entité, direction,
des risques ⁻ nature de l’entité, ⁻ système d’information, • Des relations et opérations entre les parties liées,
⁻ méthodes comptables ⁻ suivi des contrôles, • Des évènements ou situations susceptibles de jeter un
retenues ⁻ activités de contrôle (y doute important sur la poursuite de la mise des activités,
⁻ objectifs et stratégies de compris la réponse du projet • Des catégories d’opérations, soldes de comptes et
l’entité, aux risques informatiques). informations significatifs contenues dans les états financiers
⁻ mesure et analyse de la
performance financière.

Evaluer les risques au niveau des Evaluer les risques au niveau des assertions
états financiers Problèmes pouvant survenir au niveau des assertions, compte tenu des contrôles pertinents que
Evaluation des l’auditeur à l’intention de tester
Risques aux répercussions généralisées
risques
identifiés
pouvant s’appliquer à de nombreuses Assertions Catégories d’opérations Soldes de comptes Présentations et informations fournies
assertions

Réponse globale aux risques au Réponse globale aux risques au niveau assertions
niveau des états financiers
Exemples : Tests des contrôles
Réponse à
⁻ Esprit critique, Procédures de corroborations
l’évaluation
⁻ Niveau de personnel affecté,
des risques
⁻ Supervision de personnel
⁻ Nature, calendrier, étendue et
imprévisibilité des procédures prévues.

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VI.1 - Mise en œuvre du plan de mission

L'auditeur apprécie :
 l'évaluation spécifique des risques inhérents et des risques liés au
contrôle,
 le niveau d'assurance devant être fourni par des contrôles substantifs.

L'auditeur prend en considération:


 le calendrier des tests de procédures et des contrôles substantifs,
 la coordination de toute aide que l'entité a prévu d'apporter,
 la disponibilité des collaborateurs et la participation d'autres auditeurs
ou experts.

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VI.2. Le Plan de Mission ou note d’orientation : principes essentiels

Synthétique

Focalisation sur les risques

Formalisation

Implication de toute l’équipe d’audit

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VII. Le Plan de Mission ou note d’orientation : objectifs essentiels

Après la prise de connaissance de la société et l’identification


des risques, le plan de mission constitue :

 Un élément de synthèse des axes fondamentaux de


l'approche d’audit,

 Un document de référence technique pour la suite des


travaux,

 Une évaluation des moyens nécessaires à la mise en œuvre


des tâches prévues,

 Une démonstration du caractère probant des procédures


d ’audit mises en œuvre.
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