Vous êtes sur la page 1sur 95

Plydisciplinaire

DCESS : FAC

L’Audit Comptable et Financier

Cours animé par: Pr. Ikram LAMKARAF

Année universitaire : 2021-2022


Chapitre 1
Introduction et normes de l’audit
comptable et financier
Plan

I. Définitions

II. Introduction aux normes d’audit

III. Missions d’audit

IV.Règles d’éthiques

V. Responsabilité
I. Définitions

Le mot Audit vient du latin audire, qui signifie écouter. Le Mot audit utilisé
dans la France a bien cette racine latine, mais sa signification actuelle nous
vient des Etats-Unis où to audit signifie « contrôler, surveiller, inspecter,
vérifier ».
Auditor est traduit en français par Auditeur (celui qui écoute).
I. Définitions
I. Définitions

L’activité d’audit s’est répondue dans le monde des affaires

notamment par l’émergence (l’apparition) de cabinets d’audit.

Les principaux cabinets d’audit au niveau mondial sont :


I. Définitions
I. Définitions
Types d’audit ?

 En principe : PAS DE LIMITE, TOUT EST AUDITABLE POUR AUTANT


QUE DES INFORMATIONS EXISTENT.

 Dans la pratique, les audits les plus fréquents sont :


 Audit comptable et financier : domaine comptable et financier
 Audit opérationnel : domaine de la gestion opérationnelle
 Audit stratégique : domaine de la stratégie
 Audit qualité : domaine de la qualité
 Audit social: domaine des ressources humaines
…
I. Définitions

Audit financier ?

L’audit financier est l’examen auquel procède un professionnel


compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion
motivée sur la fidélité avec laquelle les états financiers et les
comptes d’une entité reflètent sa situation à la date de clôture et
ses résultats pour l’exercice considéré, par référence aux lois,
règlements, normes et usages applicables à cette entité.
I. Définitions

Audit financier ?

Examen Techniques d’audit


Professionnel Professionnel de l’audit (Expert comptable)
Opinion motivée Résultat de l’audit (Rapport)
Fidélité des EDS Régularité, sincérité et image fidèle
Situation et résultats Objectif
Par référence Référence
I. Définitions
Audit financier ?

AUDIT LEGAL : Audit imposé par AUDIT CONVENTIONNEL : Audit


une loi, qui fixe le cadre de la réalisé en vertu d’un contrat de
mission de l’auditeur, son objet, ses prestation de service, ou d’une
responsabilités, et les conditions de convention particulière, par la
son exercice. personne remplissant les conditions de
compétence et d’indépendance.

Commissaire aux Audit contractuel


comptes
II. Introduction aux normes d’audit

Au Maroc International

Normes d’audit au Maroc Normes ISA


(International Standards
of Auditing)

Ces normes sont élaborées Ces normes sont élaborées


et mises à jour par l’Ordre par le Conseil des normes
des Experts Comptables. d’audit internationales
(International Auditing and
Anssurance Standards Board)

Processus de convergence permanente des


normes marocaines avec les normes ISA
II. Introduction aux normes d’audit

Définition des normes d’audit:


Les normes d’audit représentent un ensemble de règles professionnelles
propres à garantir le bon exercice de la mission d’audit financier.
III. Missions d’audit

Contrôle des comptes (mission permanente)


Contrôler la conformité de la comptabilité aux règles en vigueur

Certification des états de synthèse


Certifier la fiabilité des états de synthèse

Vérification du rapport des organes de direction


Vérifier la sincérité et la concordance du contenu de ces documents
avec les états de synthèse.

Garantie de l’égalité entre actionnaires


Vérifier le respect du droit de vote, la juste répartition des
dividendes, etc.
IV. Règles d’éthiques
IV. Règles d’éthiques
IV. Règles d’éthiques
IV. Règles d’éthiques
IV. Règles d’éthiques
IV. Règles d’éthiques
IV. Règles d’éthiques
IV. Règles d’éthiques
IV. Règles d’éthiques
IV. Règles d’éthiques
V. Responsabilité
V. Responsabilité

La responsabilité civile a pour objet la condamnation de l’auteur


d’une faute professionnelle à réparer le dommage qui en est résulté .
La responsabilité civile du commissaire aux comptes exige, comme
toute responsabilité civile, la réunion de trois éléments:
 une faute ;
 un préjudice ;
 un lien de causalité entre le fait générateur de responsabilité et le
dommage.
- Insuffisance de contrôle due à une négligence ou une incompétence
technique;
-Appréciation inexacte ou injustifiée concernant les comptes et les
renseignements donnés par les dirigeants aux associés sur la situation de
la société;
- Immixtion dans la gestion;
- Détournements de fonds non décelés.;
- Des procédures d'alerte déclenchées tardivement.
V. Responsabilité

La responsabilité disciplinaire a pour objectif de faire respecter les


règles déontologiques et vise à sanctionner le comportement fautif,
abstraction faite de l’existence ou de la gravité du dommage.
Les sanctions sont:
- Avertissement;
- Suspension pour une durée de 6 mois au maximum;
- Radiation du tableau des Ordres des Experts comptables.
V. Responsabilité

La responsabilité pénale vise à sanctionner les comportements


fautifs édictés par la loi pénale.
Les sanctions sont:
- Usage illicite du titre (toute manœuvre tendant à exagérer les
pouvoirs des commissaires aux comptes) (Emprisonnement de trois
mois à deux ans et une amende de 120 DH à 5 000 DH ou l’une de
ces deux peines seulement);
- Exercice illégal (toute personne n'ayant pas été inscrite,
préalablement, au tableau de l'ordre des experts comptables)
(Emprisonnement de trois mois à 5 ans et une amende de 1 000 DH à
40 000 DH ou l’une de ces deux peines seulement);
- Violation des incompatibilités légales et des interdictions
(emprisonnement de un à six mois et/ou une amende de 8 000 DH à
40 000 DH ).
Chapitre 2
Méthodologie de l’Audit
Comptable et Financier
Plan

I. Introduction

II. Prise de connaissances générales de l’entreprise

III. Examen et évaluation des procédures

IV.Examen des comptes


Introduction

2. 3.
Prise de Identification
connaissance des risques

1.
4.
Acceptation ou
Conduite de
maintien de la
l’audit
mission

5.
Finalisation
et émission
du rapport
Introduction
Introduction
Différentes phases de la démarche
de l’auditeur
Prise de connaissance générale de
l’entreprise

Les deux grands volets de cette démarche sont :


Prise de connaissance générale de
l’entreprise

1) Les travaux préliminaires de prise de connaissance de


l’entreprise:

- Documentation externe : pour mieux en comprendre


l’environnement : réglementation spécifiques applicables ( banques
ou assurances par exemple), documentation de la profession….

- Documentation interne : à l’entreprise comme par exemple les


procédures ou documentation commerciale, pour en mieux saisir
les spécificités;
Prise de connaissance générale de
l’entreprise

2) Les premiers contacts avec l’entreprise :

Entretiens avec les dirigeants et les différents responsables des


services, visites des lieux… qui permettront de mettre au point le
programme de travail et son découpage.

NB : La conclusion de cette étape est un projet d’intervention établi sur


la base d’un découpage modulaire de l’entreprise.
II. Examen et évaluation des
procédures

Les cinq étapes de cette démarche sont :


Examen et évaluation des
procédures
3) La saisie des procédures :
L’auditeur identifie le système de contrôle interne : sur chacune des
sections de travail ( ventes-clients par exemple), il recense et
formalise dans ces dossiers toutes les procédures qui caractérisent le
déroulement des opérations, depuis l’opération elle-même jusqu’à sa
comptabilisation (enregistrement de la commande, livraison,
facturation et comptabilisation de la transaction, réception et
enregistrement du règlement dans l’exemple pris); ce travail s’effectue
soit par examen d’une documentation écrite existant au niveau de
l’entreprise ( manuel de procédure), soit par entretien avec les acteurs
qui les mettent en œuvre.
Examen et évaluation des
procédures

Les auditeurs utilisent les techniques du mémorandum ( description


narrative) ou du diagramme de circulation (« flow chart »,
représentation graphique des circuits) pour stocker ces informations
dans leurs dossiers. Des questionnaires ouverts (c.a.d. des suites de
questions par sections qui appellent des réponses descriptives) sont
couramment utilisés pour favoriser l’exhaustivité de la démarche.
Examen et évaluation des
procédures
4) Les tests de conformité :
L’auditeur s’assure qu’il a saisi correctement le contrôle interne : il
vérifie pour chaque procédure qu’il l’a bien notée et comprise : pour
ce, il suit « pas à pas » quelques transactions pour s’assurer de
l’existence et de la compréhension du système ( dans l’exemple
précité, il prend quelques bons de commande clients, les rapproche
des bons de livraison, des factures émises et des mouvements
d’inventaire,…dans chacun des sites concernés). Ce test est d’une
ampleur limité en nombre : son objectif n’est pas de vérifier que la
procédure est bien appliquée mais qu’elle existe. Cette démarche
lui permet de corriger les erreurs de compréhension ou les
inexactitudes de description de procédures.
Examen et évaluation des
procédures
5) L’évaluation préliminaire du contrôle interne :

L’auditeur procède à une première évaluation du contrôle interne, pour


dégager, à partir des étapes précédentes, les sécurités qui
garantissent la bonne comptabilisation des opérations et les
défaillances qui font naître un risque d’erreur ou de fraude.
Examen et évaluation des
procédures
5) L’évaluation préliminaire du contrôle interne :

Généralement à l’aide de questionnaires fermés (c.à.d. des suites de


questions auxquelles on ne peut répondre que par oui ou par non, la
réponse « non » traduisant dans la plupart des cas une faiblesse du
système étudié), il détermine ce que sont les points forts et les points
faibles de chacune des procédures dans leur conception ( en terme
d’autorisation, de contrôle, de formalisation,…). Il est déjà capable à
ce stade de répertorier les premiers points faibles du contrôle interne,
dus à la conception elle-même du système.
Examen et évaluation des
procédures
6) Les tests de permanence :

L’auditeur teste que les points forts « théoriques » du système se


vérifient en pratique et qu’ils sont appliqués de façon constante. Ce
sont des tests de plus grande ampleur que les tests de conformité
puisqu’ils doivent donner à l’auditeur la conviction que les procédures
contrôlées sont appliquées en permanence et sans défaillance : ils
doivent pouvoir constituer un élément de preuve de bon
fonctionnement sur tout l’exercice, dans tous les lieux ; le jugement de
l’auditeur permettra d’en déterminer le volume en fonction des risques
qu’il pressent à ce niveau du fait des étapes de travail précédentes.
Examen et évaluation des
procédures
7) L’évaluation définitive du contrôle interne :

À partir des tests de permanence, l’auditeur détermine les faiblesses


de fonctionnement qui découlent d’une mauvaise application des
points forts, en plus des faiblesses de conception identifiées lors de
l’évaluation préliminaire; il récapitule pour chaque section de travail les
constations effectuées (points faibles de conception et d’application du
CI) dans un documents de synthèse, pour déterminer l’impact que
peuvent avoir sur la qualité de l’information financière les forces et les
faiblesses du système.
Examen et évaluation des
procédures
7) L’évaluation définitive du contrôle interne :

Ce document de synthèse, où les constations effectuées sont


complétés par les recommandations nécessaires pour améliorer les
procédures, fait très souvent l’objet d’un rapport de contrôle interne
destiné à la direction de l’entreprise : c’est un des aspects constructifs
de la mission de l’auditeur.
IV. Examen des comptes

Les trois grands volets de cette démarche sont :


Examen des comptes

8) Adaptation du programme d’examen des comptes :

L’auditeur, en fonction des conclusions tirées sur les points forts et les
garanties qui y sont liées, les faiblesses de conception et d’application
et les risques qui s’y attachent, allège ou renforce les programmes
standard de vérification directe des comptes. Un très bon CI peut par
exemple le dispenser à l’extrême d’opérer un contrôle direct sur
l’exhaustivité et la réalité des enregistrements par exemple, alors
qu’une trop grande densité de points faibles dans la conception du
système de contrôle interne peut le conduire à ne pouvoir tirer aucune
conclusion de l’examen des comptes.
Examen des comptes

9) Les tests de validation et de cohérence :

Ces tests vont permettre à l’auditeur de vérifier l’homogénéité des


informations comptables et des informations opérationnelles dont il
peut disposer (recherche d’anomalies éventuelles par les tests de
cohérence) et de vérifier les données de la comptabilité et les
rapprochant de la réalité qu’elles représentent (tests de validation).
Examen des comptes

9) Les tests de validation et de cohérence :

Les tests de cohérence : se font à partir de revues de l’information


comptable (revue des balances, inspection rapide des grosses
écritures et examen approfondi des opérations de centralisation),
extra-comptables (budget, statistiques commerciales, tableaux de
bord, contrats, procès-verbaux de réunion,…) et de comparaisons par
calcul (évolution de la marge brute, des frais de personnel, des
amortissements des investissements, des frais financiers,… par
contrôles indiciaires d’une année sur l’autre par exemple). C’est ce
qu’on appelle « la revue analytique ».
Examen des comptes

9) Les tests de validation et de cohérence :

Les tests de validation des enregistrements et des soldes peuvent


se faire à partir :
- de la documentation interne de l’entreprise : factures, bons de
réception ou de livraison, fichier d’inventaire permanent des valeurs
d’exploitation…(validation des enregistrements et des soldes),
- de demandes de confirmation à des tiers des informations qui les
concernent dans les livres de l’entreprise auditée (clients,
fournisseurs, banques, par exemple) ou qui concernent l’entreprise
(avocats pour les litiges éventuels avec des tiers ou le
personnel,…).
Examen des comptes

- de l’inspection physique : contrôle de comptage et d’évaluation des


stocks, contrôle des immobilisations, de la trésorerie…(validation
des soldes).
Examen des comptes
10) L’achèvement de l’audit:
L’auditeur mène les opérations complémentaires suivantes:, pour être
en mesure d’émettre une opinion sur la qualité de l’information
financière :
- la revue des options comptables prévues par l’entreprise ;
- l’examen des événements après bilan : l’auditeur prend
connaissance des faits importants qui peuvent survenir après
l’arrêt des comptes ;
- l’examen de la présentation et de l’information
complémentaire, ce qui revient à vérifier les propositions relatives
aux documents financiers : les comptes doivent faire l’objet d’une
classification correcte, être suffisamment détaillés et donner les
explications nécessaires ;
Examen des comptes

- la revue des papiers de travail, qui consiste à contrôler, à partir


du dossier, que tous les travaux prévus ont été mis en œuvre et
qu’ils sont d’une qualité suffisante pour motiver l’opinion de
l’auditeur ;
- l’émission de l’opinion, sur laquelle prend fin la démarche de
l’auditeur.
Chapitre 3
Les outils et les techniques de
l’Audit Comptable et Financier
Plan

I. Les outils de vérification du CI

II. La revue analytique

III. L’observation physique

IV.La circularisation

V. Les sondages en audit


I. Les outils de vérification du CI
I. Les outils de vérification du CI
I. Les outils de vérification du CI
1. L’interview
I. Les outils de vérification du CI
2. Questionnaire de Contrôle Interne (QCI)
I. Les outils de vérification du CI
2. Questionnaire de Contrôle Interne (QCI)
I. Les outils de vérification du CI
3. Le Flow-Chart (Diagramme de circulation)
I. Les outils de vérification du CI

3. Le Flow-Chart (Diagramme de circulation)


I. Les outils de vérification du CI
3. Le Flow-Chart (Diagramme de circulation)
I. Les outils de vérification du CI
3. Le Flow-Chart (Diagramme de circulation
I. Les outils de vérification du CI
3. Le Flow-Chart (Diagramme de circulation)
I. Les outils de vérification du CI
4. La grille de séparation des tâches
I. Les outils de vérification du CI
4. La grille de séparation des tâches
I. Les outils de vérification du CI
4. La grille de séparation des tâches
I. Les outils de vérification du CI
4. La grille de séparation des tâches

1) Non 2) Oui 3) Oui 4) Non 5) Non 6) Non 7) Oui 8) Oui


I. Les outils de vérification du CI
5. Tests de cheminement
I. Les outils de vérification du CI
6. Tests de conformité
I. Les outils de vérification du CI
7. Tests de permanence
I. Les outils de vérification du CI
Synthèse de l’évaluation
I. Les outils de vérification du CI
Synthèse de l’évaluation
I. Les outils de vérification du CI
Synthèse de l’évaluation

Assertions d’audit: se sont les critères auxquels doit répondre l’information financière
pour qu’elle soit sincère et régulière.
II. La revue analytique
1. Définition
II. La revue analytique

2. Exemples

Exemple : Revue analytique – Comparaison.


Chiffre d’affaires

Montant comptabilisé 2021 Montant comptabilisé 2020


25.000.000 50.000.000 - 100 %

Loyers

Montant comptabilisé 2021 Montant comptabilisé 2020


760.000 500.000 + 34 %

Fournitures de bureau acquises


Montant comptabilisé 2021 Montant comptabilisé 2020
2. 500.000 950.000 + 62 %
II. La revue analytique

2. Exemples
III. L’observation physique
III. L’observation physique

L’observation doit être effectuée par l’auditeur lui-même.


IV. La circularisation
IV. La circularisation
Objectifs
IV. La circularisation
Eléments à confirmer
IV. La circularisation
Types de demande

 Demande de confirmation f e r m é e

– indiquent la nature et le montant des informations,


opérations ou soldes sur lesquels porte la confirmation

 Demande de confirmation ouverte

– ne précisent que la nature de l'information recherchée et non


son montant ou sa valeur
V. Les sondages en audit
V. Les sondages en audit
V. Les sondages en audit
V. Les sondages en audit
V. Les sondages en audit
V. Les sondages en audit
V. Les sondages en audit
V. Les sondages en audit

Vous aimerez peut-être aussi