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Présenté par : Modi dit Bimba BAGAYOKO

Master : 1 Comptabilité et Gestion

ENETP BAMAKO

Audit Financier et Comptable

Plan d’étude
CHAPITRE I : OBJECTIFS ET REGLES
1.1. Objectifs de l’audit financier
2.2. Déontologie, Règles et Responsabilité de la révision
légale

CHAPITRE II : REVUE ANALYTIQUE, METHODES ET


ORGANISATION DU
TRAVAIL
2.1. Revue analytique et détermination des périmètres à
auditer
2.2. Méthodes et organisation du travail

CHAPITRE III : AUDIT DES ETATS FINANACIERS ET DE


L’INFORMATION LEGALE PUBLIEE
3.1. Audit des états financiers
3.2. Audit des états annexés

CHAPITRE IV : AUDIT DES FONCTIONS ET DES


PROCESSUS ET AUDITSSPECIALISES
4.1. Audit des fonctions et des processus
4.2. Audits spécialisés

CHAPITRE V : AUDITS EN MILIEU INDUSTRIELS ET


SERVICES ET DE SECTEURS
5.1. Audits en milieu industriels et services
5.2. Audits dans le secteur privé, public, associatif et
mutualiste

Objectifs Pédagogiques

Objectif Général

Il s’agit à travers ce cours de donner aux apprenants, les


connaissances concernant les principes et les pratiques
de la révision légale des comptes.

Objectifs Spécifiques

A la fin du cours, les apprenants seront capables de :

faire des audits appliqués aux fonctions ;

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faire des audits appliqués aux processus et aux secteurs
de l’entreprise.

Modalité Pédagogiques

Cours théorique
Cas pratiques

Exercices en groupe

Le besoin d’audit est inhérent à l’établissement et à la


diffusion de l’information financière. Il est ressenti en
interne, en termes de maîtrise des opérations et de leur
traduction. Il n’en est que plus évident à l’extérieur de
l’entreprise, pour des raisons de crédibilité et de
confiance, notamment.

Des définitions de l’audit font référence aux types d’audit


et aux statuts de l’audit.

Les types d’audit :

L’audit opérationnel par référence aux critères


d’efficacité, d’efficience et d’économie ;
L’audit financier et comptable par référence à la
procédure de certification.

Les statuts de l’audit :

L’audit interne ; L’audit externe.

Les motifs de l’audit sont en général :

l’obligation légale ; la détection de la fraude ;


l’amélioration de la gestion ; la confiance des bailleurs.

Le contrôle des comptes annuels est effectué par rapport


à un référentiel comptable. Dans un pays ou dans un
espace communautaire, la réglementation comptable est
un arsenal de principes, de règles, de méthodes
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d’évaluation et de présentation à utiliser pour la
préparation des comptes.

CHAPITRE I : OBJECTIFS ET REGLES

1.1. Objectifs de l’audit financier

Deux définitions complémentaires peuvent être énoncées,


l’une qui privilégie la nature de la mission (un examen),
l’autre qui met l’accent sur le mode opératoire (un
processus) ; toutes deux ayant, en partie commune, les
caractéristiques fondamentales dont il vient d’être
question.

Première définition : nature de l’audit

L’audit est un examen critique, progressif méthodique et


constructif, mené avec discernement par un
professionnel indépendant, en vue de délivrer l’opinion
attendue de l’auditeur sur la matière soumise à contrôle,
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au regard du référentiel auquel la matière en question est
soumise.

Seconde définition : le mode opératoire de l’audit

L’audit est un processus d’accumulation d’éléments


probants nécessaires et suffisants, mené avec
discernement, de manière critique, progressive,
méthodique et constructive, par un professionnel
indépendant, en vue de délivrer l’opinion attendue de
l’auditeur sur la matière soumise à contrôle, au regard
du référentiel auquel la matière en question est soumise.

L’indépendance de l’auditeur est essentielle, au même titre


que l’existence d’un référentiel applicable à la matière
soumise à contrôle.

Une mission d’audit comptable et financier a pour


objectif de délivrer une opinion exprimant si les comptes
annuels ou consolidés soumis à contrôle sont établis,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément au
référentiel comptable qui leur est applicable.

La préparation et la présentation des comptes sociaux


sont de la responsabilité exclusive des dirigeants de
l’entité. L’audit des comptes n’exonère pas les dirigeants
de cette responsabilité.

L’auditeur a une mission technique. Son opinion


n’apporte au lecteur des comptes aucune garantie de la
pérennité de l’entité ou de l’efficacité de la gestion.
Simplement, la continuité de l’exploitation étant
l’hypothèse légale sur laquelle repose un arrêté des
comptes qui n’est pas en valeur liquidative, si à la clôture
de l’exercice la poursuite économiquement justifiée de
l’exploitation au même rythme et dans les mêmes
conditions est irrémédiablement compromise, l’opinion en
tiendra compte de façon adaptée.
Audit Financier et Comptable 5
La mission légale d’audit du commissaire aux comptes
conduit à une opinion (certification pure et simple,
certification avec réserve, refus de certification) formulée,
de la manière fixée par les normes de la CNCC, dans le
respect des dispositions prévues par la loi, en termes de «
régularité, sincérité et image fidèle ».

Les appréciations doivent obligatoirement être justifiées


dans la seconde partie du rapport général.

Un auditeur contractuel ne « certifie » pas, il « atteste » ;


l’obligation de justifier ses appréciations en cas d’avis
favorable ne lui est pas applicable.

L’enjeu

L’enjeu de la mission d’audit est la sécurité du lecteur


des comptes.

Les risques qui pèsent sur la fiabilité, sur la qualité, la


régularité, la sincérité et la loyauté de l’information
financière et comptable sont nombreux. Ils sont
multiples, changeants, diversifiés, voire complexes et
combinatoires. Ils pèsent, notamment sur des concepts,
des méthodes, des procédés, des processus, des modes
opératoires, des traitements, des appréciations, des
estimations et évaluations comptables et des données.

Des normes comptables fumeuses peuvent servir de


terreau à de tels risques.

Le risque d’audit, proprement dit, dont il est question est


lié aux conséquences pratiques que l’auditeur, par ses
choix, tire, pour son programme de travail, du niveau
combiné des deux risques intrinsèques estimés (inhérent
et lié au contrôle) par rapport à l’idée qu’il s’est faite du
besoin du lecteur des comptes (seuil de signification).

Audit Financier et Comptable 6


2.2. Déontologie, Règles et Responsabilité de la révision
légale

Le métier de l’audit financier et comptable est exercé par


référence aux normes. Les normes d’audit sont
regroupées en trois catégories et se présentent comme
suit :
La norme générale qui comprend : l’indépendance, la
compétence, la qualité du travail et le secret
professionnel ;

La norme de travail qui comprend : l’orientation et la


planification, l’appréciation du contrôle interne,
l’obtention de preuve, la délégation et la supervision, et la
documentation des travaux ;

La norme du rapport qui comprend : le rapport


d’opinion, le rapport d’attestation, le rapport de
recommandation, la clarté des réserves et opinions
émises.

Les normes d’audit légal sont héritées des normes


d’audit. L’IFAC a la responsabilité de rédiger les normes
internationales d’audit. La Compagnie Nationale des
Commissaires aux Comptes CNCC et l’Ordre des Experts
Comptables OEC en FRANCE, ont rédigé et adopté les
normes pour effectuer l’audit légal. Dans l’espace Union
Economique et Monétaire Ouest Africain UEMOA, ce sont
les normes de l’audit légal de la CNCC qui sont
exploitées. La dernière version de ces normes adoptée
après les turbulences de l’affaire ENRON date du 31
juillet 2007.

Les normes internationales ne s’appliquent sur le plan


national qu’avec une adaptation.

Déontologie et règles : les qualités

Les qualités fondamentales exigées de l’auditeur sont :

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l’intégrité (« État d’une chose qui n’est dans son entier
pas entamée ou altérée. » Dictionnaire de l’Académie
française), faite d’honnêteté, de probité, de
désintéressement et d’incorruptibilité ;
l’objectivité, c’est-à-dire une attitude d’esprit exempte de
préjugé et de partialité ; – la compétence, faite de
connaissances à jour, de capacité et d’aptitude à la mise
en oeuvre de ces compétences, dont dépendent la
pertinence et la qualité des travaux effectués et de
l’opinion émise ;
le courage, c’est-à-dire la force morale de déplaire et
d’affronter sans ambiguïté de manière constructive et
ferme.

Les principes de comportement

Les règles de comportement à respecter par l’auditeur


sont :
l’indépendance ;
la discrétion, qui, dans le milieu juridique français, va de
pair avec la notion pénale de respect du secret
professionnel ;
le respect des règles professionnelles (normes
professionnelles et Code de déontologie).

L’indépendance est question d’attitude d’esprit et de


crédibilité.

La crédibilité du professionnel dépend toujours de la


perception qu’autrui a de l’indépendance de cette
personne : une attitude d’esprit indépendante permettant
d’effectuer la mission avec intégrité et objectivité est donc
exigée, au même titre que l’absence de tout lien qui
pourrait être interprété comme une entrave.

En matière de contrôle légal des comptes (audit,


vérifications spécifiques et autres interventions légales),
le législateur français, qui intervient en édictant des
interdictions ou par des incompatibilités, a, nous l’avons
vu, renforcé son dispositif par la loi de sécurité financière
Audit Financier et Comptable 8
du 1er août 2003, en plaçant sous contrôle le Code de
déontologie et en lui imposant de traiter explicitement
des aspects demandés.

L’incompatibilité étant ainsi une présomption


irréfragable de manque d’indépendance.

En matière de mission contractuelle d’audit ou de


fonctions d’audit interne, un Code de déontologie, est une
nécessité, avec comme préoccupation centrale que soit
évité tout état de subordination ou de dépendance direct
ou indirect, notamment par le biais de communautés
d’intérêt ou de relations personnelles ou familiales.

Responsabilité de la révision légale


La responsabilité disciplinaire du CAC

L’Acte Uniforme OHADA relatif au Droit des Sociétés


Commerciales et du GIE, ne contient aucune disposition
disciplinaire applicable au commissaire aux comptes.
Pour lever ce silence, il faudra se reporter aux
dispositions internes en la matière dans les Etats. Les
peines disciplinaires sont :

l’avertissement ; la réprimande ; Le blâme ; la


suspension à temps pour une durée n’excédant pas cinq
ans ; la radiation de la liste.

La responsabilité disciplinaire du Commissaire aux


Comptes est engagée pour toute infraction aux lois,
règlements, règles professionnelles, toutes négligences
graves, tout fait contraire à la probité et à l’honneur. La
décision est souvent prise par l’ordre.
La mise en cause judiciaire du CAC est La responsabilité
civile et la responsabilité pénale, supposent le dépôt
d’une plainte de la part d’un client.
La responsabilité civile du CAC

La responsabilité civile des commissaires aux comptes est


régie par les articles 725 à 727 de l’Acte Uniforme
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OHADA relatif au Droit des Sociétés Commerciales et du
GIE qui stipule que : « Le commissaire aux comptes est
civilement responsable, tant à l’égard de la société que
des tiers, des conséquences dommageables, des fautes et
négligences qu’il commet dans l’exercice de ses fonctions.
Toutefois sa responsabilité ne peut être engagée pour les
informations ou divulgations de faits auxquelles il

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procède en exécution de sa mission conformément à
l’article 153 du présent Acte uniforme. » (art. 725).

« Le commissaire aux comptes n’est pas responsable des


dommages causés par les infractions commises par les
membres du conseil d’administration ou par
l’administrateur général, selon le cas, sauf si, en ayant
eu connaissance, il ne les a pas révélées dans son
rapport à l’assemblée générale » (art.726)

« L’action en responsabilité contre le commissaire aux


comptes se prescrit par trois ans à compter de la date du
fait dommageable ou, s’il a été dissimulé, de sa
révélation.

Lorsque le fait dommageable est qualifié de crime, l’action


se prescrit par dix ans. » (art.727)
Cette responsabilité civile est donc liée aux
manquements à son obligation de contrôle puisqu’il
n'est tenu qu’à une obligation de moyens dans
l’accomplissement de sa mission. Sa faute devant donc
être établie par celui qui veut engager sa responsabilité
(associé, créancier, souscripteur à une augmentation de
capital…).

La mise en œuvre de cette responsabilité civile étant


subordonnée à l’existence d’une faute, d’un préjudice et
d’un lien de causalité entre la faute et le préjudice.
La responsabilité pénale du CAC

Elle est traitée dans les articles 898 et 899 de l’acte


uniforme OHADA et concerne :
L’exercice illégal de la fonction ;
L’information mensongère et la non révélation de faits
délictueux.

Ainsi encourt une sanction pénale : « …toute personne


qui, soit en son nom personnel, soit à titre d'associé
d'une société de commissaires aux comptes, aura
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sciemment accepté, exercé ou conservé des fonctions de
commissaires aux comptes, nonobstant les
incompatibilités légales » (Art 898).

« …tout commissaire aux comptes qui, soit en son nom


personnel, soit à titre d'associé d'une société de
commissaires aux comptes, aura sciemment donné ou
confirmé des informations mensongères sur la situation
de la société ou qui n'aura pas révélé au ministère
public les faits délictueux dont il aura eu connaissance »
(Art 899).

Cette responsabilité pénale est engagée s’il est auteur,


co-auteur ou complice d’une infraction. Les scandales
récents dans le métier ont réveillé les consciences et une
réforme a été entreprise dans les pays.

CHAPITRE II : REVUE ANALYTIQUE, METHODES ET


ORGANISATION DU TRAVAIL
2.1. Revue analytique et détermination des périmètres à
auditer

Revue analytique

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Les éléments probants et leur obtention

Les procédures d’audit sont les outils utilisés par


l’auditeur pour l’obtention des éléments probants. La
CNCC leur a consacré une norme 2-400 « Obtention
d’éléments probants ». Y figure la définition suivante : «
Les "éléments probants" désignent les informations
collectées par le commissaire aux comptes pour aboutir à
des conclusions sur lesquelles il fonde son opinion. Ces
informations sont constituées de documents justificatifs et
de pièces comptables ayant servi à l’élaboration des
comptes et qui viennent corroborer des informations
provenant d’autres sources. » Remplacez le mot «
commissaire aux comptes » par « auditeur » et vous
retrouvez la définition de l’IFAC.

La collecte des éléments probants s’opère tout au long de


la mission ; en particulier par les tests de procédure
effectués lors de l’appréciation du contrôle interne et par
les contrôles substantifs lors du contrôle des comptes et
des états financiers.

Les éléments probants conduisant bien souvent à des


déductions et jamais à des convictions, chaque étape est
l’occasion :

à la fois de construire ce faisceau convergent d’éléments


concordants dont procédera l’opinion,

et de situer les constatations dans une vue d’ensemble


(en tenant compte de l’origine et de la nature des
éléments recueillis), de manière à prendre appui sur ce
qui a été fait pour articuler ce qui reste à faire.

L’audit comptable et financier repose sur un processus


d’accumulation d’éléments appropriés, de qualité
probante et en nombre suffisant, opéré à l’aide des
procédures d’audit.

Audit Financier et Comptable


La valeur probante dépend de la pertinence et de la
validité des éléments collectés donc à la fois :
de la source à laquelle ils ont été recueillis,
des propriétés de la procédure qui a permis de les
collecter,
des conditions dans lesquelles cette collecte a été
effectuée,
et des recoupements et contrôles de cohérence et de
vraisemblance effectués.

L’appréciation du caractère suffisant du nombre


d’éléments communiqués relève plus du jugement
professionnel de l’auditeur que d’une appréciation
mathématique. La capacité d’accumulation de la
procédure d’audit joue également.

La notion de valeur probante et les exigences en matière


de nombre suffisant ne doivent jamais être dissociées
car ces deux aspects sont interdépendants.
À titre d’exemple, les entretiens informels matutinaux
devant la machine à café sont une technique d’audit
classique, qui puise, de manière conviviale, nombre
d’indices. Toutefois, obtenus de manière informelle et à
bâtons rompus, de sources non sécurisées, non
dépourvues d’arrière-pensées subtiles, ces éléments
d’inégale valeur ne sont ni à prendre pour argent
comptant ni à considérer uniquement au premier degré.
Ils sont à prendre avec circonspection voire « avec des
pincettes ». L’observation vaut aussi pour les entretiens
avec la direction et ses préposés plus classiquement
visés par cette technique d’audit qui tire, de sources
généralement bien informées, des éléments nombreux
dont la valeur probante est, par construction, faible, la
manière de présenter les choses et les choses présentées
pouvant être polluées par l’intérêt de celui qui y procède.
En revanche, chaque fois que l’auditeur maîtrise la
qualité de la source et le recoupement de cette qualité,
les éléments qu’il collecte directement sont d’un bon

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niveau, du fait qu’il a procédé lui-même à cette collecte,
et pu en améliorer le caractère sélectif.

Les procédures d’audit qui, au nombre de 6, vont être


exposées sont les suivantes
▪ L’inspection,
▪ L’observation physique,
▪ Les demandes d’informations ou d’explications,
▪ Les demandes de confirmations,
▪ Les calculs,
▪ Les procédures analytiques.
Les techniques de recherche des éléments probants font
appel à des méthodes appropriées.
La valeur des preuves dépend de la source, de la
propriété de la procédure de collecte, des conditions de
collecte, de recoupements et de contrôles de cohérence
et de vraisemblance effectués. L’investigation porte sur
les soldes et sur les natures des opérations.

Il existe une hiérarchie sur la nature des preuves


d’audit. La hiérarchie des preuves d’audit est
décroissante et se présente comme suit :

Les éléments obtenus par observation physique ;


Les éléments obtenus par les développements et les
calculs mathématiques ;
Les éléments obtenus par les recoupements sur la
documentation externe ;
Les éléments obtenus par la vérification des documents
internes ;
Les explications obtenues par la déclaration verbale des
responsables.

A chaque niveau de la hiérarchie correspond une


technique d’audit.

Les procédures analytiques sont utilisées comme :

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outil d’aide à la planification et à l’orientation de la
mission pour, notamment, jauger, à partir des états
financiers successifs, l’importance relative de chaque «
cycle » ou séquence de travail comparée à celle des
exercices précédant celui soumis à contrôle, cibler à
partir de balances de l’exercice et de balances
comparatives, les postes qui incluent des comptes où
transitent des flux importants et dont le solde final est
faible, ceux qui sont affectés par les jugements et
estimations, ceux qui font appel à une technique
comptable complexe ou qui, par nature (opérations avec
l’étranger), sont des gisements de risques (comptes
d’attente ou de liaison, charges et produits sur exercices
antérieurs) ou devraient avoir un solde nul à la clôture ;

contrôles substantifs, indépendamment des 5 autres


procédures d’audit permettant d’opérer les contrôles
portant sur le détail des opérations et soldes, pour
maintenir, par des contrôles de vraisemblance, de
cohérence et de concordance, notamment, le risque de
non-détection au niveau jugé acceptable ;

moyen de revue de la cohérence d’ensemble des comptes


lors de la phase finale de la mission.

Détermination des périmètres à auditer

Deux aspects, essentiels, sont à garder à l’esprit :

L’audit procède selon une logique opératoire qui


permet d’aller à l’essentiel en gérant, en continu, par la
souplesse d’adaptation continue du programme de
travail, le risque de passer à côté d’une anomalie
significative.

Audit Financier et Comptable


Le centre de gravité des travaux d’audit dépend,
notamment, de la taille de la société, de la nature, de
l’importance et de la complexité de ses opérations, de la
conscience que l’entreprise a des anomalies possibles et
de l’organisation mise en place pour les éviter et les
corriger. La manière dont l’entité remplit ses obligations
en matière d’information financière et les moyens alloués
à la mission d’audit ont leur importance.

Exemple de calcul de durée d’audit (en relation avec les


secteurs de produits et technologiques, comme décrit :
Exemple 1 : pour une société produisant des glaces :
Le périmètre d’audit doit faire référence au secteur de
produits 4 (produits laitiers) et aux secteurs
technologiques B (pasteurisation), D
(surgélation/refroidissement) et F (mélange).
Pour calculer la durée d’audit, les secteurs de produits
et les étapes "P" suivants doivent être sélectionnés :
secteur de produits 4 (produits laitiers), P2
(pasteurisation), P6 (surgélation/refroidissement) et P12
(mélange).
Exemple 2 : pour une société produisant des pâtes
fraîches farcies, fabriquant sur place leurs farces (avec
par exemple viande, crème, tomates) :
Le périmètre d’audit doit faire référence au secteur de
produits 7 (produits combinés) et aux secteurs
technologiques B (pasteurisation), D
(surgélation/refroidissement), E (conditionnement sous
atmosphère modifiée) et F (découpe/mélange/farce).
Pour calculer la durée d’audit, les secteurs de produits
et les étapes "P" suivants doivent être sélectionnés :
secteur de produits 7 (produits combinés), 1 (viandes), 4
(produits laitiers), 5 (fruits et légumes), 6 (céréales), P2
(pasteurisation), P6 (surgélation/refroidissement), P8
(conditionnement sous atmosphère modifiée) et P12
(découpe/mélange/farce).
Remarque 1 : en particulier et uniquement pour le
secteur de produits 7, les paramètres sont différents
pour définir le périmètre d’audit et la durée d’audit.
Audit Financier et Comptable
Remarque 2 : des secteurs technologiques peuvent être
ajoutés ou enlevés, selon le(s) procédés mis en œuvre
par la société.
Remarque 3 : pour calculer la durée d’audit, chaque
étape "P" compte une seule fois dans la formule de
calcul, même si l’étape "P" est présente pour plusieurs
secteurs de produits.
Les organismes de certification ont l’obligation d’utiliser
cet outil de calcul pour déterminer la durée d’audit
minimale. La détermination de la durée finale d’audit est
sous la responsabilité de l’organisme de certification, et
peut être plus élevée que la durée d’audit minimale
calculée (en fonction de la structure spécifique de la
société).
2.2. Méthodes et organisation du travail

Méthodes

Le travail du consultant, nous l’avons vu peut se diviser


en trois grandes phases :
la préparation
la réalisation
le suivi

En audit financier et comptable, nous avons également


trois phases également.

Les trois phases centrales de la démarche générale


d’audit sont :
La phase de prise de connaissance générale, qui permet
d’estimer le « risque inhérent » et de le comparer au «
seuil de signification ».
Objectif : orientation et planification de la mission.

Uniquement pour les systèmes significatifs identifiés lors


de la phase précédente, à condition de pouvoir
Audit Financier et Comptable
comprendre d’abord leur conception, leur
fonctionnement et comment les contrôler, et seulement
si un descriptif existe dans l’entité :

La phase d’appréciation du contrôle interne, pour


estimer le « risque lié au contrôle » (conception et
fonctionnement des procédures) et le comparer au seuil
de signification.

Objectif : définir, en fonction du « risque de non-


détection acceptable », le programme de contrôle des
comptes.

La phase de contrôle des comptes. La séquence


opératoire

L’auditeur opère comme suit :

définir le seuil de signification et lui donner une valeur


en euros, éventuellement provisoire ;

outre les risques inhérents « classiques », relever ceux


qui sont « typiques » du cas d’espèce pour chaque
gisement d’anomalies potentielles ;

donner au risque inhérent un montant estimé en euros


ou FCFA, en prenant des repères chiffrés (volume de
pièces et montants) ;

comparer le risque inhérent au seuil de signification


(pour pouvoir renforcer ou alléger un programme
standard selon que le risque en supérieur ou inférieur
au seuil de signification retenu) ;

définir les « cycles » ;

répartir le risque inhérent et son évaluation par cycle de


travail ;

Audit Financier et Comptable


pour chaque système significatif recenser les risques liés
au contrôle ;

donner au risque lié au contrôle un montant estimé en


euros, en prenant des repères chiffrés (volume de pièces
et montants) ;

j. comparer le risque lié au contrôle au seuil de


signification ;

déterminer pour chaque cycle le risque de non-détection


acceptable selon l’importance combinée des risques
inhérents et liés au contrôle comparés au seuil de
signification ;

choisir les procédures d’audit et les conditions de leur


mise en oeuvre correspondant au niveau accepté du
risque de non-détection, en fonction des propriétés
intrinsèques de chacune des 6 procédures d’audit au
regard : – du caractère suffisant (en quantité) des
éléments collectés, issus de plusieurs sources ou de
nature différente,
de leur valeur probante et de leur pertinence.

L’auditeur travaille méthodiquement et sans


automatisme aucun, en se ménageant la possibilité :
d’approfondir et de revoir une position déjà prise,
et de faire évoluer à tout moment le seuil de
signification.
Organisation du travail
L’articulation des travaux d’audit et leur organisation en
fonction de la démarche générale sont appuyées par une
organisation matérielle conçue pour favoriser la
formation progressive de l’opinion et éviter les
déperditions d’efforts et la dispersion de l’auditeur.

Cette organisation matérielle repose sur des principes de


base. Ces principes n’empiètent ni sur la marge de
manoeuvre propre au mode d’exercice et à la structure
Audit Financier et Comptable
de l’activité de l’auditeur, ni sur la souplesse qui leur
correspond. Font partie de cette marge de manoeuvre, la
mise au point et l’utilisation d’outils méthodologiques
adaptés aux besoins du titulaire de la mission en
fonction de la nature du dossier et de la composition des
équipes d’intervention.
L’organisation matérielle en question sert les politiques
et procédures du cabinet d’audit, et les procédures
portant sur les travaux délégués aux collaborateurs,
pour la direction, la supervision et la revue des travaux ;
la taille et l’importance de ses missions, leur dispersion
géographique aidant. C’est sur cette toile de fond que se
greffe le dispositif interne de direction, supervision et
revue des travaux réalisés, destiné à l’obtention d’une
assurance raisonnable sur les travaux en question au
regard des normes de qualité définies.
L’organisation matérielle et la documentation des travaux
sont des éléments essentiels de la qualité du dossier
d’audit et du contrôle de cette qualité.

La norme CNCC 2-103 CONTRÔLE DE QUALITÉ


reprend les aspects classiques en la matière. Elle
souligne les exigences de base suivantes :

au plan des principes fondamentaux de comportement,


l’obligation faite au personnel de respecter les principes
d’intégrité, d’objectivité, d’indépendance, de secret
professionnel et de respect des règles professionnelles, et
d’avoir les compétences requises ;
en matière d’affectation du personnel aux missions et
différents travaux, l’application de critères de formation
technique et d’expérience requise au cas d’espèce ;
pour la délégation, le respect des normes de qualité
définies pour les travaux effectués ;
un système de consultation par le personnel ou des
personnes à l’extérieur du cabinet disposant de
compétences particulières pour un problème donné ;
une procédure interne d’acceptation et maintien des
missions ;
Audit Financier et Comptable
le contrôle de la permanence de l’adéquation et de
l’efficience des politiques et des procédures de contrôle
de qualité en place.
La norme rappelle que « le programme de travail
constitue un outil important de communication des
orientations de la mission » et que « le budget d’heures et
le plan de mission sont également très utiles à cet égard
», et qu’il importe de s’assurer que les collaborateurs
disposent des aptitudes et des compétences nécessaires
pour mener à bien les tâches qui leur sont confiées,
qu’ils comprennent les orientations de la mission et que
les travaux sont réalisés conformément au programme
de travail et au plan de mission.
Elle souligne que relève du niveau du signataire (associé
ou partner) et de ceux à qui il a délégué la supervision
du dossier (manager) :
l’examen des problèmes comptables complexes et des
questions qui se posent, – l’évaluation de leurs
répercussions et, le cas échéant, l’aménagement du
programme de travail et du plan de mission,
les décisions en cas de divergences d’appréciation entre
collaborateurs et sur le besoin de recourir à des
consultations.

La revue des travaux consiste à :


déterminer s’ils ont été réalisés conformément au
programme de travail ;
s’assurer que les conclusions en résultant ont été
correctement documentées ; – apprécier si tous les
problèmes significatifs ont été résolus ou sont relatés
dans les conclusions de la mission ;
vérifier que les objectifs des procédures d’audit ont été
atteints ;
décider si les travaux réalisés permettent de fonder les
conclusions et d’étayer l’opinion du commissaire aux
comptes.

Les éléments soumis à revue systématique, le moment


venu, sont les suivants :
Audit Financier et Comptable
le programme de travail et le plan de mission ;
l’évaluation du risque inhérent et du risque lié au
contrôle, au vu du résultat des tests de procédures
effectués et des modifications éventuelles apportées en
conséquence au programme de travail et au plan de
mission ;
la documentation des éléments probants recueillis par
des contrôles substantifs et les conclusions qui en
découlent, en prenant en considération les consultations
;
et les projets de comptes, les propositions d’écritures
d’ajustement résultant de l’audit et l’opinion envisagée.

Les aspects pratiques développés ci-dessous, utiles pour


une bonne compréhension de l’audit, s’en tiennent aux
aspects essentiels en matière de documentation et de
thésaurisation des travaux :
programme de travail d’un cycle ou d’une séquence,
feuilles de travail,
dossiers de travail.
Le programme de travail d’un cycle
Le programme général de travail est un outil important
de communication des orientations de la mission. Le
budget d’heures et le plan de mission sont également
très utiles à cet égard.
Pour pouvoir procéder à la répartition des diligences,
définir le contenu de chaque pôle d’intervention et
synchroniser les travaux, le programme général de
travail est ensuite décliné par cycle (ou séquence) de
travail, puis, à l’intérieur du cycle, par thèmes et par
objectifs de contrôle.

a. L’objectif du programme de travail L’objectif du


programme de travail par cycle est :
d’orienter les travaux,
de favoriser la bonne exécution des travaux, – d’en
permettre le contrôle.

b. Le contenu du programme de travail


Audit Financier et Comptable
Le programme de travail est constitué d’instructions à
l’attention des collaborateurs, définissant : – les objectifs
de l’audit,
les différents contrôles,
les procédures d’audit,
les conditions de mise en oeuvre des procédures d’audit,
le budget d’heures,
le calendrier d’interventions.

Les feuilles de travail


L’auditeur est tenu de consigner, dans des dossiers de
travail, les contrôles effectués, pour étayer ses
conclusions et justifier que sa mission a été effectuée
selon les normes de la profession.
La tenue, par les intervenants, de « feuilles de travail » à
l’appui des travaux effectués est une dimension
substantielle de l’audit. C’est un aspect qui, très
gourmand en temps, en fait gagner car il évite en fait les
déperditions d’information et les dispersions, facilite le
mûrissement des conclusions et la synthèse progressive,
et permet la revue du dossier de travail dans de bonnes
conditions.

Les feuilles de travail peuvent être établies et conservées


sur papier, sur microfilm, sur support informatique ou
sur tout autre support à condition d’être accessibles et
lisibles par d’autres que leur auteur.

L’objectif des feuilles de travail


L’objectif d’une feuille de travail est :
de permettre la compréhension de la démarche d’audit
suivie et des conclusions de la mission,
de documenter les travaux effectués,
d’asseoir et de justifier l’opinion émise,
de permettre la revue du dossier par le signataire (et, en
cas de mission légale, par le cocommissaire aux
comptes),

Audit Financier et Comptable


de permettre le contrôle du dossier par ceux qui y ont
légalement accès, – de servir de point de reprise à l’audit
suivant.

b. Les niveaux de feuilles de travail


L’organisation et le tracé des feuilles de travail par
niveaux –chaque niveau ayant, en fonction de sa nature
et des besoins qui lui correspondent son propre type–
dépendent de la méthodologie du cabinet.

Les niveaux les plus classiques sont les suivants :


feuille de base (note de contrôle),
feuille de travail récapitulative par type de contrôle à
l’intérieur d’un cycle,
feuille de synthèse pour le cycle,
feuille de synthèse récapitulative (note de conclusion).
NOTA
Une photocopie annotée ou un fichier exploité est une
feuille de travail.

c. Le contenu des feuilles de travail


S’il n’y a pas de contenu standard pour les feuilles de
travail, des mentions indispensables sont à respecter, au
même titre que les objectifs qui sous-tendent
l’établissement de feuilles de travail.
Les lignes directrices en matière de contenu sont les
suivantes :
mentions systématiques :
identification de l’entité (« entité concernée ») et période
soumise à contrôle (« exercice clos le JJMMAA »), nature
ou catégorie de feuille, cycle concerné, nom et paraphe
de l’intervenant, date, durée, lieu du contrôle, indexation
de la feuille de travail (référence classement), liste et
références des documents annexés, références croisées
(cross referencing), paraphe supervision et nom
superviseur, date supervision, date revue, identité et
paraphe du responsable ;

documentation des travaux effectués :


Audit Financier et Comptable
La nature du contrôle, objectif du contrôle et procédures
d’audit utilisées, étendue du contrôle, résultat du
contrôle.

L’auditeur est tenu de consigner dans des dossiers de


travail les contrôles effectués pour étayer ses
conclusions et justifier que sa mission a été effectuée
selon les normes de la profession.

Ces dossiers sont sa propriété. L’auditeur doit en


assurer :
la confidentialité,
la sécurité,
et la conservation sur la période légale.

Il s’agit, pour l’auditeur, de rassembler les documents


préparés ou obtenus pour la bonne exécution de sa
mission, et, une fois qu’elle est exécutée, de les
conserver ensuite sur la durée fixée par la loi et les
règlements (10 ans pour les commissaires aux comptes).
Chaque auditeur a une organisation et une structure
des dossiers de travail qui lui sont propres. Le recours à
des dossiers standardisés, à des listes de contrôles
types, à des modèles de lettres de confirmation, dépend
de son appréciation des facteurs d’efficacité de
préparation et de revue. Les méthodes de délégation des
tâches et les besoins de contrôle de l’avancement et la
qualité des travaux effectués en font partie.
La présentation matérielle et le contenu des dossiers de
travail prennent en compte, notamment :
la nature de la mission, son importance et sa
complexité,
le type de rapport à émettre,
la nature et la complexité des activités exercées,
la structure, la dimension, l’efficacité et l’efficience des
systèmes comptable et de contrôle interne concernés,
les contraintes opérationnelles, en particulier en matière
de direction, de supervision et de revue des travaux
effectués par les intervenants,
Audit Financier et Comptable
la méthodologie d’audit et la technologie utilisées lors de
la mission.
Les dossiers de travail sont la propriété de l’auditeur.
L’entité n’y a pas, en principe, accès. La mise à sa
disposition de certaines parties ou des extraits des
dossiers de travail reste à l’appréciation de l’auditeur ;
compte tenu de la simple obligation de moyens de
l’auditeur et de sa portée en termes de charge de la
preuve en cas de mise en cause de la responsabilité
civile, une telle mise à disposition n’est pas à conseiller.
Les dossiers de travail sont vivants. Leur mise à jour
suit le rythme qui correspond à leur nature.

a. L’objectif de la tenue des dossiers de travail


L’objectif central est de permettre de comprendre la
démarche d’audit suivie, les conclusions de la mission et
ce sur quoi elles se fondent. Les points couverts par les
dossiers de travail, qui en rendent la tenue obligatoire,
sont :

l’organisation, la planification et la réalisation de la


mission,
le classement approprié des éléments probants recueillis
lors des travaux accomplis,
le regroupement des documents reçus de l’entité
contrôlée et ceux établis par l’auditeur dont,
notamment, le plan de mission, le programme de travail,
et les éléments relatifs aux dates, durée, et lieux des
interventions,
la supervision et la revue des travaux effectués,
l’enclenchement de la mission de l’exercice suivant,
lorsque l’audit est récurrent. Notons, en matière de
mission légale d’audit, que n’ont accès aux dossiers du
commissaire aux comptes que ceux qui y sont autorisés
par la loi (l’entité auditée n’est pas du nombre), en
particulier pour les besoins de l’examen d’activité ou des
contrôles prévus par les textes et lorsque les travaux
sont utilisés par d’autres commissaires aux comptes (co-
commissariat, audit de comptes consolidés, etc.). Aux
Audit Financier et Comptable
autres, sera opposé le secret professionnel ; tout
aménagement avec cette notion pénale s’entendant aux
risques et périls du professionnel.

b. L’articulation du dossier de travail

Ce travail s’appuie sur le dossier de travail qui est l’outil


de la documentation des travaux et qui est composé de
quatre sous-dossiers : le Sous-Dossier Permanent
regroupe l’ensemble des informations dont la durée de
vie est supérieure à l’année en cours ou des
informations qui profitent à plusieurs exercices et qui
concernent la description de l’entreprise, la description
générale des procédures, les principaux contrats, les
documents et rapports légaux, l’approche d’audit). Il est
régulièrement mise à jour ;

le Sous-Dossier Administratif qui contient le suivi


administratif de la mission (lettre de mission,
planification, liste des principaux responsables avec
leurs coordonnées, diverses correspondances) ;

le Sous-Dossier de Contrôle Interne qui contient le


questionnaire de contrôle interne, les comptes rendus
d’entretien, les diagrammes de circulation avec leur
analyse;

le Sous-dossier de Revue Juridique, Fiscale et Sociale


avec les différentes analyses qualitatives et quantitatives
au regard des textes législatifs et réglementaires ;

le Sous-Dossier Annuel ou Sous-Dossier de Preuves


d’Audit pour l’année en cours. Les feuilles de travail sur
les comptes y sont classées selon la structure des états
Audit Financier et Comptable
financiers (Actif, Passif, Charges et Produits) ou par
cycle suivant un regroupement de comptes de bilan et
du Compte de résultat.

CHAPITRE III : AUDIT DES ETATS FINANCIERS ET DE


L’INFORMATION LEGALE PUBLIEE

Le contrôle des comptes annuels est effectué par rapport


à un référentiel comptable. Dans un pays ou dans un
espace communautaire, la réglementation comptable est
un arsenal de principes, de règles, de méthodes
d’évaluation et de présentation à utiliser pour la
préparation des comptes. L’obligation légale d’établir des
comptes annuels, réguliers et sincères qui donnent une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
du résultat de l’entreprise est une prescription de tous
les référentiels comptables.

Les divers référentiels qui existent aujourd’hui dans le


monde peuvent être répartis en deux catégories1 et se
présentent comme suit :

La zone où les règles fiscales interviennent


énormément lors de la fixation des règles comptables et
lors de l’établissement des comptes annuels. Nous
pouvons citer la FRANCE, l’ALLEMAGNE, ESPAGNE,
ITALIE et la BELGIQUE. Dès lors, Les résultats publiés
sont minimisés et consécutivement l’impôt déclaré.

La zone d’influence des marchés de capitaux propres


où la loi fiscale n’a qu’une influence extrêmement limitée
sur la pratique comptable. Nous pouvons citer le
ROYAUME UNI, les PAYS BAS et les USA. Les comptes
annuels sont alors publiés dans l’optique de rendre
1 Pascal QUIRY et Yann LE FUR Finance d’entreprise, Pierre VERNIMMEN, 5è édition,
éditions : DALLOZ, août 2002, Page 81-93
Audit Financier et Comptable
compte de la réalité économique, principalement à
destination des actionnaires pour exprimer le « True and
fair view »

D’un pays à un autre, la solution à un problème


comptable est résolue par les principes (Exprime la
qualité des comptes annuels) et les mécanismes édictés
qui sont en vigueur. Ici interviennent les notions de
souveraineté comptable, normalisation comptable, de
droit et de principe comptable qui sont consignées dans
les référentiels suivants existant :

le SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain ;

le SYSCOHADA : Système Comptable de l’Organisation


pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en
AFRIQUE ;

le PCG français : Plan Comptable Général Français ;

l’US GAAP : United States Generally Accepted


Accounting Principles (Principes Comptables
Généralement Admis aus Etats Unis)

l’IAS/IFRS : International accounting


standards/International Financial and Reporting
Standards

L’idéal est d’avoir à exercer sous un même référentiel


comptable dans le monde. Mais la diversité de la nature
humaine s’oppose à cette uniformisation et à cette
globalisation. Cependant l’effort d’harmonisation
comptable sera favorable aux investisseurs dans la
mesure où la comparaison de la performance financière
des différents groupes sera facilitée.
les principes comptables du système comptable OHADA

N° Principes Explications

Audit Financier et Comptable


Continuité De son adoption dépend l’observation
d’exploitation de tous les autres principes. La
(art 39) comptabilité est tenue en prenant pour
hypothèse que l’entité n’a pas
l’intention de cesser son activité ou de
la réduire sensiblement Le traitement
1 comptable reflète donc les opérations
s’exécutant dans le contexte d’une
activité normale et continue.
Si cette hypothèse fait défaut,
l’entreprise est en voie de cessation
d’activité et alors les autres principes
ci-dessous ne sont pas applicables.
Prudence (art 3 Elle se définit comme une appréciation
et 6) juste et raisonnable des faits (art 6 du
règlement) et a pour but d’éviter de
donner une image trop optimiste des
2 résultats et de la situation financière
l’activité.
La prudence vise à ne pas reporter sur
les exercices ultérieurs les risques
apparus au cours de l’exercice.
Permanence des Les méthodes d’évaluation du
methods (art 40) patrimoine et de
présentation de l’information doivent
3 être identiques d’un exercice à l’autre.
L’information doit être comparable dans
le temps. Le principe n’interdit pas les
changements de
méthodes mais les réglemente.
Indépendance Les charges et les produits d’un
des exercices exercice donné ne doivent pas être
4
(art 59) transférés sur d’autres exercices.

C’est un principe dont l’application


Coût historique suppose l’évaluation de tout élément du
5 (art 35 et patrimoine à sa valeur d’entrée.
36) Cette valeur demeure inchangée. Son
Audit Financier et Comptable
application simplifie les traitements
comptables.
Intangibilité du Il implique la correspondance absolue
bilan (art entre le bilan d’ouverture d’un exercice
34) et le bilan de clôture de l’exercice
précédent. L’intangibilité garantit la
6
continuité de l’information fournie par
les états financiers.
Elle interdit l’imputation directe des
opérations sur la situation nette.
Ce principe se déduit des
Transparence comportements. Il sous-entend le
(art 6, 8, 9, 10 et respect des règles et la non
7
11) dissimulation d’informations
significatives.

Importance Sont significatifs, tous les éléments


significative susceptibles d’influencer le jugement
(art 33) que les destinataires des états
8
financiers peuvent porter sur le
patrimoine, la situation financière et le
résultat de l’entreprise.
La préeminence
de la réalité
9 économique sur
l’apparence
juridique

Les assertions d’audit sont « l’ensemble des critères dont


la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et
l’image fidèle que donne la réalité des comptes » au
regard de la norme d’exercice professionnel NEP 500 de
la compagnie nationale des commissaires aux comptes
CNCC (à jour au 31 juillet 2007), relative au Caractère
probant des éléments collectés.

Les assertions d’audit sont au nombre de sept (7) :


réalité, exhaustivité, mesure, séparation des exercices,
Audit Financier et Comptable
classification, existence, droits et obligations, évaluation
et imputation, présentation et intelligibilité des
informations données.
Ces assertions sont classées en trois catégories :
les flux d'opérations et les événements survenus au
cours de la période :

la réalité : les opérations et les événements qui ont été


enregistrés se
sont produits et se rapportent à l'entité ;

l’exhaustivité : toutes les opérations et tous les


événements qui
auraient dû être enregistrés sont enregistrés ;

la mesure : les montants et autres données relatives


aux opérations et
événements ont été correctement enregistrés ;

la séparation des exercices comptables : les opérations


et les
événements ont été enregistrés dans la bonne période ;

la classification : les opérations et les événements ont


été enregistrés
dans les comptes adéquats.

Les soldes comptables en fin de période :


l’existence : les actifs et les passifs existent ;

les droits et les obligations : l'entité détient et contrôle


les droits sur
les actifs, et les dettes correspondent aux obligations de
l'entité ;

l’exhaustivité : tous les actifs et les passifs qui auraient


dû être
enregistrés l'ont bien été ;

Audit Financier et Comptable


l’évaluation et l’imputation : les actifs et les passifs sont
inscrits dans les comptes pour des montants appropriés
et tous les ajustements résultant de leur évaluation ou
imputation sont correctement enregistrés.

Les états financiers et les informations fournies dans les


annexes :

la réalité et les droits et obligations : les événements, les


transactions et les autres éléments fournis se sont
produits et se rapportent à l'entité ;

l’exhaustivité : toutes les informations relatives à


l'annexe des comptes
requises par le référentiel comptable ont été fournies ;

la présentation et l’intelligibilité : l'information


financière est présentée et décrite de manière
appropriée, et les informations données dans l'annexe
des comptes sont clairement présentées ;

la mesure et l’évaluation : les informations financières


et les autres
informations sont données fidèlement et pour les bons
montants.

3.1. Audit des états financiers


L’ISA 120 définit la mission d’audit des états financiers
comme ayant « pour objectif de permettre à l’auditeur
d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers
ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable identifié ».
L’examen limité met en oeuvre des investigations et des
procédures analytiques conçues pour apprécier la
fiabilité d’une information destinée à une autre partie.
Désignation

La consultation est effectuée par Appel d’Offre (pour les


grandes sociétés), après une manifestation d’intérêt. A
Audit Financier et Comptable
l’ouverture des plis les deux ou trois meilleurs retenus
sont soumis au Conseil d’Administration (Conseil de
pilotage) qui propose un titulaire et son suppléant à
l’Assemblée Générale des actionnaires pour leur
nomination.

Les CAC nommée doivent être inscrit à l’Ordre des


Experts Comptables et à la Cour d’Appel.

Dans le cadre des banques et établissement financiers,


l’avis de la commission bancaire est nécessaire.

Acceptation du mandat

La qualité du portefeuille client du cabinet est un gage


d’honorabilité et de respect. L’acceptation du mandat est
matérialisée par la lettre de mission ou un contrat, qui
fixe les termes et les conditions de la mission dans le
cadre de l’audit financier et comptable légal.
La lettre de mission favorise le bon déroulement de
mission du Commissaire aux Comptes. Elle est établie
par le CAC la première année de son mandat,
communiquée à l’entité et fixe les conditions de sa
modification et de sa révision.
Le respect de la permanence de la mission implique de la
part du Commissaire aux Comptes, un échelonnement
dans le temps de ses travaux (Travaux du premier
exercice, travaux permanents au cours de l’exercice). La
vision du Commissaire aux Comptes CAC exigence
d’avoir une équipe compétente (L’Associé, le directeur de
mission, le chef de mission et les assistants). La lettre
de mission doit comporter :
le rappel de l’objectif de l’audit des comptes ;
le rappel de la responsabilité de la direction dans la
préparation et la présentation des comptes ;
la présentation de l’étendue des travaux, référence aux
normes de la profession à l’appui ;
l’existence d’un risque de non-détection d’une anomalie
significative en raison notamment des limites inhérentes
Audit Financier et Comptable
à l’audit, ainsi que des limites inhérentes à tous
systèmes comptable et de contrôle interne ;
la nécessité de l’accès sans restriction par l’auditeur ou
ses représentants à tous documents, pièces justificatives
et/ou autres informations demandées ;
la forme que prendra la communication des résultats de
la mission à la direction ou aux organes compétents de
l’entité ;
la description des autres communications écrites que le
commissaire aux comptes se propose de faire à l’entité
(par exemple : recommandations sur le fonctionnement
des procédures...) ;
le rappel des informations et documents que l’entité doit
communiquer ou mettre à la disposition du commissaire
aux comptes dans le cadre de ses vérifications
spécifiques (le rapport de gestion et pour les sociétés
anonymes, son annexe, la communication préalable des
informations adressées aux actionnaires, etc.) ;
la communication des conventions réglementées dans
les délais prévus pour les entités qui y sont soumises, ;
les dispositions pratiques relatives à la planification de
la mission ;
la confirmation écrite à recevoir le moment venu de la
direction concernant les déclarations qui seront faites en
rapport avec la mission ;
la demande de confirmation de la bonne réception des
termes et conditions de la mission ;
le budget d’honoraires et les conditions de facturation ;
les dispositions relatives à la participation, à certaines
phases de la mission d’autres professionnels chargés du
contrôle des comptes et d’experts ;
celles concernant la participation des auditeurs internes
et d’autres employés de l’entité ;
dans le cas d’une première mission, les dispositions à
prendre avec le commissaire aux comptes précédent ;
dans le cas de comptes consolidés, la nature et l’étendue
des travaux dans les sociétés entrant dans le périmètre
de consolidation.

Audit Financier et Comptable


Lorsque la période d’exécution de la mission arrive, le
cabinet adresse une lettre au responsable de l’entreprise
avec copie au DAF et au chef comptable.
La réunion de préalable sur le déroulement de la mission

Elle a lieu le premier jour du début de la mission. Lors


de cette réunion, tout le personnel concerné de
l’entreprise doit être présent. L’Associé, le manager ou le
Chef de mission fait la présentation de l’équipe. Le DG
ou le DAF aussi présente le personnel.

Ensuite l’Associé, le manager ou le Chef de mission


présente le contour de la mission. Le programme de
vérification est présenté et l’interlocuteur dans
l’entreprise est désigné. Une liste de documents
complémentaires peut être remise au DAF et au Chef
Comptable. Après l’équipe est installée dans la salle de
travail.
La prise de connaissance et la définition de la
méthodologie de contrôle
L’auditeur financier et comptable ou le Commissaire aux
Comptes est amené lors de sa mission à se prononcer
sur la régularité et la sincérité des comptes annuels. Il
faudra pour cela comprendre l’activité de l’entreprise
contrôlée, voir la vraisemblance des états financiers,
d’effectuer une revue de la balance générale et des choix
comptables. Au moment de la prise de connaissance de
l’entreprise, certains grandes rubriques d’étude lui
viennent à l’idée :

le montant du capital ne correspond qu’au minimum


légal (Sarl et SA) ;
le contrat en cours d’exécution n’est peut être pas
valable ;
les capitaux propres sont inférieurs à la moitié du
capital social ;
la société est plombée de dettes à court, moyen et long
terme ;

Audit Financier et Comptable


la valeur net des immobilisations est anormalement très
faible ;
les postes de l’actif circulant et du passif circulant sont
importants ;
le fonds de roulement est négatif ;
les frais financiers sont importants ;
la trésorerie est insuffisante ;
la société vend un seul produit ;
le résultat d’exploitation est négatif
la valeur ajoutée et l’EBE sont en dégradation.

Les points qui ont été identifiés, prouvent au chef de


mission qu’il doit être prudent dans sa démarche d’audit
et dans la formulation de son opinion. Des questions
effleurent rapidement son esprit :
la société n’est – elle pas en difficulté ?
la continuité de l’exploitation n’est – elle pas compromise
?
la société n’est-elle pas dans un cas de déclenchement
de procédure d’alerte par le CAC ?

Pour parvenir à ses fins et rapidement, la mise au point


des tableaux de variation (Procédure analytique) par
poste des états financiers est très utile.
Les procédures analytiques permettent au Commissaire
aux Comptes de détecter des gisements de risque et
difficultés auxquelles l’entreprise est exposée.
Les étapes de la revue analytique

Niveau Objectif Type de revue


d’application
I
Prise de Comprendre les Revue
connaissance caractéristiques analytique
générale de de l’activité du générale
l’entreprise client. Identifier
les modifications
Audit Financier et Comptable
de tendances
dans la structure
financière
générale et la
rentabilité.

II
Evaluation du Confirmer ou Revue
contrôle interne infirmer les analytique
(Mise au point hypothèses détaillée
du programme soulevées lors de
de révision) la phase I. Aider
à l’évaluation des
risques dans les
différents postes
audités et à
l’évaluation de
changement dus
à certaines
circonstances.
III
Examen des Mettre en Contrôles
comptes évidence, l’aspect directs sur les
annuels raisonnable de soldes
(Exécution du certains soldes
programme de dans les états
révision) financiers.
S’assurer de
l’homogénéité de
l’information et
l’absence
d’anomalies
notoires.
Source : Audit et révision des comptes, cours et cas
pratiques corrigés, Evariste AHOUANGANSI, éditions
MONDEXPERTS, mai 2006, Page 627.

Audit Financier et Comptable


L’auditeur ou le CAC, après la prise de connaissance
calcul les ratios clés pour étayer ses remarques et pour
justifier ses analyses. Le calcul des ratios clés permet
d’identifier les risques d’exploitation, financier et de
faillite.
Après cette phase, le choix d’une méthodologie se
dessine et s’impose :

l’audit par phase ;


L’audit par phase est la première méthodologie qui
découle de l’évolution dans le métier. Elle se définit
comme suit :
La prise de connaissance et l’identification des risques
d’audit ;
L’évaluation du dispositif du contrôle interne ; Le
contrôle des comptes.

l’audit orienté risque.


La méthodologie actuelle de l’audit se fonde sur l’analyse
des risques par l’approche système. L’activité et la
mission de l’entreprise sont réalisées à travers les
grandes fonctions. Ces grandes fonctions peuvent
s’apprécier en finance et en comptabilité par des
opérations répétitives, des opérations ponctuelles et des
opérations exceptionnelles. L’audit par le risque permet
l’indentification de trois niveaux de risques (Gérard
VALIN, Controlor & Auditor, éditions DUNOD, Page 106-
170) que sont :
le risque inhérent (RI), qui est lié à l’activité (risque
générale de l’entreprise) et la possibilité que le solde d’un
compte ou d’une catégorie de transactions comporte des
erreurs significatives sans prise en compte des
difficultés de contrôle interne ;

le risque de contrôles (RC) lorsque que le contrôle


interne ne parvient pas détecter ou à corriger le solde
d’un compte ou d’une catégorie de transactions
comportant des erreurs significatives ;

Audit Financier et Comptable


le risque de non-détection (RND) lorsque l’auditeur ne
parvient pas, par son approche, à détecter le solde d’un
compte ou d’une catégorie de transactions comportant
des erreurs significatives ;

Ces trois catégories de risques présentent la possibilité


pour l’auditeur d’exprimer une opinion incorrecte sur les
comptes annuels.
Au risque de non-détection est liée la notion du SEUIL
DE SIGNIFICATION. Nous l’appellerons le degré de
confiance accordé à l’omission ou à l’exactitude d’une
information financière et comptable.

Par cette approche les informations, surtout financières


et comptables, de l’entreprise sont divisées en quatre
groupes à savoir :

Les systèmes significatifs ;

Les domaines significatifs ;

Les comptes d’amélioration de la gestion ;

Les événements postérieurs à la clôture de l’exercice.

La relation logique entre les trois composantes du risque


d’audit
Une relation logique inverse existe entre d’une part, les
deux risques intrinsèques estimés par l’auditeur (risque
inhérent et risque lié au contrôle estimés) et, d’autre part,
le risque de non détection acceptable par l’auditeur :
lorsque le risque inhérent et celui lié au contrôle sont tous

Audit Financier et Comptable


deux élevés, le niveau de risque de non-détection
acceptable est faible et inversement.

Risque lié au
contrôle
El M Fa
ev o ibl
é ye e
n

Minimu Faibl
Risque inhérentm e
estimé Faible Moy
en
Moyen Elev
é
Risque de non-d
acceptable

Exercice : Pour un niveau de risque de 5%, indiquer


quel est le niveau de risque de non détection à accepter
et le niveau des contrôles substantifs à mettre en œuvre
dans les trois cas suivants :

– risque inhérent élevé et risque de contrôle maximum


soit un risque combiné (IR x CR) élevé de 100% ;

– risque inhérent faible et risque de contrôle maximum


soit un risque combiné (IR x CR) moyen de 50% ;

– risque inhérent faible et risque de contrôle faible soit


un risque combiné (IR x CR) moyen de 10% ;

Ne perdons pas de vue les trois notions suivantes (selon


définition transposée de celle du lexique de l’IFAC)
autour desquelles gravite aussi la notion de risque :

Audit Financier et Comptable


« Estimation comptable – Évaluation d’un élément en
l’absence de moyens de mesure précis. L’estimation
comptable repose sur le jugement fondé sur les
dernières informations
(connues ou prévisionnelles) disponibles. »

« Incertitude – Problèmes dont l’issue dépend d’actions


ou d’événements futurs qui échappent au contrôle direct
de l’entité, mais qui peuvent avoir une incidence sur les
comptes et dont l’annexe devra alors faire mention. »

« Incohérences manifestes – Incohérences qui, du fait de


leur caractère grossier, sont apparentes ou identifiables
par le commissaire aux comptes sans investigation
particulière.

L’objectif de l’orientation et de la planification de la


mission est la réalisation des travaux d’audit :

de manière efficace et concluante, - et dans les délais


impartis.

La réalisation des travaux de manière efficace suppose


une bonne anticipation des difficultés par l’auditeur,
identifiant correctement et de manière préalable les
problèmes potentiels, tant au niveau des risques
intrinsèques à la société que pour ce qui concerne les
conditions pratiques d’exécution des travaux.

L’opinion se construit progressivement :

Par la mise en corrélation systématique des


constatations, - par la synthèse progressive des
constatations en question, - et par leur mise en
perspective.

La réalisation des travaux, dans les délais impartis,


passe par la prise en compte, notamment, de :
Audit Financier et Comptable
la taille de l’entreprise, son organisation ;
la nature de ses activités et la complexité de l’opération ;
la disponibilité à exiger des interlocuteurs de la société
et leurs contraintes
;
les travaux effectués par d’autres professionnels ;
les travaux du service d’audit interne ;
le calendrier d’exécution par les services comptables des
travaux courants ;
le calendrier de clôture des comptes ;
le calendrier des opérations de consolidation ;
les dates d’arrêté et de présentation des comptes.
L’incidence pratique des termes et conditions de la
mission

La phase de planification et d’orientation de la mission


prend en considération des termes et conditions de la
mission, en particulier :

le caractère récurrent ou ponctuel de la mission (dans le


premier cas, l’auditeur dispose du résultat de l’audit
précédent) ;

le fait qu’il s’agit ou non du premier exercice soumis à


audit (dans le second cas, et si le précédent audit lui a
été confié, l’auditeur raisonne « par exception » au
niveau de la prise de connaissance générale et de
l’appréciation du contrôle interne, car il va actualiser
son dossier permanent) et, le cas échéant, que les
comptes précédents ont, ou non, été audités.

Si la mission est récurrente, l’auditeur va se déployer


comme suit :

premier exercice :

prise de connaissance générale puis orientation (il s’agit


de prendre ses marques, d’exploiter les repères obtenus)

Audit Financier et Comptable


et planification de la mission de l’exercice soumis à
contrôle ;
appréciation du contrôle interne (examen pour les
systèmes significatifs, tests de procédure et tests de
permanence) puis détermination du programme de
contrôle des comptes ;
exécution du contrôle des comptes (contrôle substantif).

exercices suivants :
actualisation de la prise de connaissance générale ;
exploitation des observations issues des audits
précédents puis orientation et planification de la mission
;
actualisation de l’appréciation du contrôle interne ;
exécution du contrôle des comptes (contrôle substantif).

La planification est un processus continu. L’évolution


des circonstances et des résultats inattendus dégagés
par des procédures d’audit peuvent conduire à des
adaptations. Les motifs de ces modifications sont à
consigner dans les dossiers de travail.

Le plan d’audit (« plan de mission » selon la CNCC)


Le plan d’audit est un élément fondamental de la
mission d’audit. Il opère la mise sur trajectoire des
opérations et fait une espèce de « point fixe » avant le
lancement des opérations. Il prend la forme, souvent,
d’un jeu de notes et d’annexes autour desquelles vont
graviter tous les mémorandums du dossier, de manière
implicite ou explicite.

a. L’objectif du plan d’audit (« plan de mission »)

L’objectif du plan d’audit (la CNCC parle de « plan de


mission ») est de traduire la stratégie retenue en
explicitant l’étendue des diligences et leur répartition
dans le temps et dans l’espace, comme suit :

Audit Financier et Comptable


décrire l’approche d’ensemble de la mission d’audit et
l’étendue des travaux, - justifier les choix opérés,
guider la préparation du programme général de travail.

Les facteurs pris en compte sont les suivants :

la connaissance générale de l’entité :


les facteurs économiques et les caractéristiques du
secteur qui jouent sur son activité ; les principales
caractéristiques, le secteur d’activité, les performances
et résultats financiers, les obligations de communication
d’informations financières, les changements intervenus
depuis la dernière mission ; le niveau général de
compétence et le style du management.

les grandes lignes des systèmes comptables et de


contrôle interne (dont, milieu informatique, contrôle
budgétaire et audit interne…) ;

le risque d’audit et le seuil de signification ;

les procédures d’audit (nature, calendrier, étendue) ;

la coordination, la direction, la supervision et la revue de


la mission (dont les interventions d’autres
professionnels, la dispersion géographique des sites… ;

les autres aspects :


les termes de la mission, le type et le calendrier des
rapports, et autres communications avec les organes
compétents, prévus dans le cadre de la mission, les
circonstances (restructuration, réorganisation, climat
social, continuité de l’exploitation…), la situation
économique, l’externalisation ou l’infogérance, les
parties liées, la modification de l’actionnariat ou du
périmètre de consolidation, le fait que les comptes
précédents aient ou non été audités.
L’approche d’audit tient compte de l’évaluation
préliminaire du risque lié au contrôle estimé en
Audit Financier et Comptable
association étroite avec l’évaluation du risque inhérent
estimé car c’est en fonction du montant estimé de
chacun comparé au seuil de signification que l’auditeur
détermine le risque de non-détection acceptable qu’il
retient (possibilité que son programme de travail ne
détecte pas une erreur). Ensuite, l’auditeur choisit, en
connaissance de cause, la nature, le calendrier et
l’étendue des contrôles substantifs à mettre en oeuvre.

Le contenu indicatif du plan d’audit

S’agissant d’un document d’orientation générale et de


planification de la mission, le contenu indicatif du plan
d’audit (« plan de mission ») est le suivant :
descriptif succinct de l’entreprise et ses caractéristiques
(marché, parts de marchés, produits, stratégie...), et de
ses risques opérationnels ;
relevé de ses obligations et risques intrinsèques
particuliers ;
liste et explicitation des zones de risques ;
les systèmes significatifs ;
les seuils de signification (reclassement, redressement,
repères seuils) ;
les faits et événements importants de l’exercice ;
les observations issues de l’audit précédent et les suites
données ;
l’estimation du risque d’audit et conséquences pour la
mission d’audit ;
les cycles d’audit ;
la répartition des travaux entre co-commissaires aux
comptes ;
le budget de temps et d’honoraires ;
l’organisation et le calendrier de la mission ;
l’organisation et la structure de l’équipe d’audit ;
le calendrier d’intervention ;
les thèmes particuliers (lettre de mission, lettre
d’affirmation…) ; – les interlocuteurs.

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Les travaux spécifiques (bilan d’ouverture, chiffres
comparatifs, suivi des réserves ou du refus de certifier)

L’auditeur doit contrôler le bilan d’ouverture de l’exercice


d’entrée en fonction. Qui plus est, l’absence d’audit des
comptes précédents ou le fait que ceux-ci n’ont pas fait
l’objet d’une certification pure et simple (quel que soit
l’auditeur concerné) conduisent à des travaux
spécifiques, que les normes de la CNCC permettent de
bien cerner (celles du CSOEC vont dans le même sens).

Lorsque les comptes de l’exercice précédent n’ont pas été


audités, il faut s’assurer de l’absence d’anomalies
provenant du bilan d’ouverture et susceptibles d’affecter
de façon significative le résultat de l’exercice en cours,
de la permanence des politiques d’arrêté des comptes et
des méthodes d’évaluation et de présentation, ainsi que
du rattachement correct des produits et des charges à
chaque exercice.

L’objectif du programme général de travail est de définir


la nature, le calendrier, le champ et l’ampleur des
procédures d’audit à mettre en oeuvre pour l’application
du plan de mission.

Le seuil de signification, dimension de l’audit


Le seuil de signification, pierre angulaire de l’audit, peut
devenir le talon d’Achille de l’auditeur, car toute erreur
d’appréciation a des effets quasi mécaniques au niveau
du programme de contrôle des comptes :

plus le seuil de signification est élevé, plus le risque de


non-détection est grand,
moins le seuil de signification est élevé, plus il faut
multiplier les contrôles, donc plus les conséquences
perverses d’une inutile dilution des efforts sont à
redouter.

Audit Financier et Comptable


Exemple

C’est la raison pour laquelle la détermination du seuil de


signification n’est jamais définitive, le jugement personnel
conduisant à croiser les repères et à le faire évoluer
intelligemment, sans rougir des tâtonnements s’il en est.

Les sources d’information disponibles pour la prise de


connaissance générale
Les sources d’information disponibles, en externe et en
interne, sont, en particulier
les textes légaux et réglementaires ;
les publications relatives au secteur d’activité
(monographies et statistiques, études, rapports, presse
professionnelle, journaux économiques et financiers,
sites Internet…) ;
le site Internet de l’entreprise ;
les entretiens avec les dirigeants ;
les contacts avec le service d’audit interne et l’examen de
ses rapports ;
les rapports des conseils ou experts externes de l’entité ;
Audit Financier et Comptable
les plaquettes annuelles ;
la documentation commerciale ;
le journal d’entreprise ;
le livret d’accueil remis au personnel embauché ;
le bilan social ;
la visite des locaux et des sites ;
les documents établis par l’entité (notamment : procès-
verbaux de réunions des conseils de surveillance ou
d’administration, du directoire, des assemblées, du
CHSCT, du CCE, des comités d’établissement et des
délégués du personnel ; documents adressés aux
actionnaires ou aux autorités de tutelle, documents
promotionnels, rapports annuels et financiers des
exercices précédents, budgets, rapports internes de
gestion, rapports financiers intercalaires, manuel de
politique de gestion, manuels de procédures et guides
utilisateurs, plan comptable, organigramme, définitions
de fonctions, plans de marketing et de vente,
statistiques commerciales, etc.). Les cycles (Systèmes
significatifs) suivants sont identifiés :

« Achats » - « Fournisseurs » ;
« Paie » - « Personnel » ;
« Stocks » ;
« Ventes » - « Clients » ;
« Trésorerie » - « Recettes » - « Dépenses » ; - Contrat
d’assurance et de dédommagement ; - « Les crédits ».

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L’appréciation du contrôle interne

Le contrôle interne est l’ensemble des règles, des


procédures, des documents utilisés et la manifestation
réelle de leur contrôle dans une entreprise.

L’évaluation du contrôle interne se fait à travers :


l’appréciation de la conception du système ;
l’appréciation du fonctionnement du système.

Elle utilise les techniques qui suivent :


la prise de connaissance des documents et des
procédures de contrôle
interne ; la conversation d’approche ; l’analyse des
circuits par diagramme ; les questionnaires et les guides
opératoires ; les grilles d’analyse de contrôle interne ; la
réalisation des tests de conformité ;
la mise en œuvre des tests de procédure sur les points
forts.
La finalité est de déceler les défauts de conception et les
défauts d’application. L’existence ou non d’un manuel
des procédures administratives, financières et
comptables est un indicateur pour l’auditeur.
Le manuel des procédures dans l’entreprise est rendu
obligatoire par la réglementation comptable
SYSCOHADA en ses articles 6, 16 et 69.

Audit Financier et Comptable


Cheminement de l’analyse du contrôle interne par le
CAC

Utilisation de diagrammes de
1. Saisie des procédures circulation, de
mémorandums et d’un
manuel de procédures.

2. Tests de conformité Suivi de quelques


transactions pour s’assurer
de la compréhension et de
réalité du système

3 . Evaluation préliminaire Points forts du système Faiblesses du système


du contrôle interne

4 . Tests de permanence Tests pour s’assurer


que les points forts
sont appliqués

5 . Evaluation définitive du Points forts du système Faiblesses de conception


système

Incidences sur le
programme de
contrôle des comptes

Source : Comptabilité approfondie et révision, Robert


OBERT, éditions DUNOD, 2003, Page 75.

Audit Financier et Comptable


L’appréciation du contrôle interne ne concerne que les
systèmes significatifs, s’ils sont « documentés ».
L’auditeur ne s’intéresse qu’aux politiques et procédures
ayant une incidence sur les assertions sous tendant
l’établissement de ces comptes.

Cette phase n’est exécutée que si le contrôle interne se


prête à une approche préalable à partir de descriptifs
explicites et à jour, en permettant la compréhension et le
contrôle.

Peu importe la nature et la forme des documents écrits


et données matérielles tenant lieu de documentation
(manuels de procédure, guides utilisateurs, notes de
procédures, descriptifs, diagrammes et schémas de
circulation, modes opératoires, fiches de fonction, fiches
de postes, notes internes, mémos, etc.).

L’environnement informatique est à couvrir par les


contrôles, en utilisant les moyens techniques appropriés
(techniques d’audit assistées par ordinateur : par
exemple programmes d’interrogation de fichiers ou des
programmes d’audit tests), notamment chaque fois que
les systèmes comptable et de contrôle interne
informatisés ne fournissent pas d’élément visible ou
commodément exploitable (états de rejets, données en
attente, etc.) de la performance effective des contrôles
internes programmés dans un système informatisé.

Le fonctionnement de n’importe quel système a des


limites qui lui sont propres. Les systèmes comptable et
de contrôle interne, comme les autres, font partie des
limites en question :

le coût qui ne doit pas excéder les avantages escomptés


du contrôle, le fait que les opérations non récurrentes
échappent aux contrôles internes (qui portent sur des
opérations répétitives), d’inévitables négligences,
distractions, erreurs de jugement, mauvaises
Audit Financier et Comptable
interprétations, les risques de collusions, l’inadaptation,
la désuétude ou la non-application de procédures… Ils
ne peuvent donc pas donner à la direction la certitude
absolue que les objectifs fixés sont atteints.

Le « système comptable » y est présenté comme


l’ensemble des procédures et des documents permettant
le traitement des opérations aux fins de leur
enregistrement dans les comptes. Il identifie, rassemble,
analyse, calcule, classe, enregistre, récapitule et produit
des documents retraçant les opérations et événements
de la période. Vers lui converge donc tout ce qui donne
naissance à l’information financière et comptable.

La dimension pratique de l’appréciation du contrôle


interne

L’approche des systèmes comptable et de contrôle


interne commence, impérativement, par :
l’examen de la documentation existante (manuels de
procédures, description des postes, organigrammes, etc.)
;
le relevé, sur cette base, de l’architecture des systèmes
et des relations entre systèmes.
La compréhension et la maîtrise des aspects « processus
» sont indispensables.
Ce n’est donc que là, pour autant que la documentation
de l’entreprise est à jour et qu’elle permette la
compréhension et le contrôle du système de traitement,
qu’intervient l’appréciation du contrôle interne, laquelle,
une fois réalisée l’approche préliminaire, se poursuit
comme suit :

des entretiens avec les responsables de différents


niveaux des fonctions « organisations » et « systèmes
informatiques » ;

Audit Financier et Comptable


des entretiens avec le service d’audit interne, l’inspection
générale et autres fonctions de contrôle et de vérification
;
des entretiens avec les dirigeants, l’encadrement et le
personnel ;
l’examen des documents d’origine interne et externe qui
transitent dans l’entreprise ;
la vérification des documents et des informations issus
des systèmes comptable et de contrôle interne ;
l’observation des activités et des opérations de l’entité, y
compris l’organisation et la documentation du système
informatique ;
l’examen de la traçabilité des contrôles effectués en
interne et de l’exécution des points clefs.

Les axes de travail sont les suivants :

identification et compréhension des principales


catégories d’opérations correspondant aux activités ;
identification de la source de ces opérations et de ses
propriétés et caractéristiques ;
relevé de l’organisation de la comptabilité dans les
domaines significatifs ;
recensement des points clefs (états de rapprochement
bancaire, relances clients, justification globale de TVA…)
et des procédures de contrôle ;
identification de la nature des documents justificatifs,
du contenu des postes et des rubriques des comptes ;
mise à plat de l’origine des opérations et événements
significatifs jusqu’à leur enregistrement dans les
comptes ;
relevé du processus d’établissement des comptes ou
documents comptables et financiers de synthèse.

L’auditeur va procéder à des tests.

Il faut, selon les constatations faites (par exemple : au


niveau de la fonction commerciale : absence de critère
de sélection des clients) et les hypothèses dont elles
Audit Financier et Comptable
s’accompagnent (possibilité que des clients livrés soient
insolvables) déterminer le niveau du risque lié au
contrôle (exemple : absence de relances clients,
favorisant le caractère tardif de la constitution de
provisions pour dépréciations de créances) pour chaque
assertion sous-tendant l’établissement des comptes. Ces
7 assertions sont, rappelons-le, les suivantes :

Existence : actif ou passif existant à une date donnée.


Droits et obligations : actif ou passif se rapportant à
l’entité à une date donnée. – Rattachement : opération ou
événement se rapportant à l’entité et qui s’est produit au
cours de la période.
Exhaustivité : ensemble des actifs, des passifs, des
opérations ou des événements enregistrés de façon
complète et tous faits importants correctement décrits.
Évaluation : valorisation d’un actif ou d’un passif à sa
valeur d’inventaire. – Mesure : opération ou événement
enregistré à sa valeur de transaction et produits ou
charges rattachés à la bonne période.
Présentation et informations données : information
présentée, classée et décrite selon le référentiel
comptable applicable.

Les « tests de conformité » consistent en la vérification


d’un nombre limité d’opérations en vue de constater que
les systèmes comptable et de contrôle interne décrits
sont appliqués. Ils permettent donc de suivre certaines
opérations sélectionnées dans le système comptable. La
nature et l’étendue des tests de conformité effectués ne
suffisent pas, à elles seules, à réunir suffisamment
d’éléments probants pour conclure que le risque lié au
contrôle est à un niveau faible ou moyen.
Lorsque les opérations sélectionnées sont
représentatives de celles traitées par le système, la
procédure de test de conformité peut être intégrée aux «
tests de procédures ».

Audit Financier et Comptable


Le niveau du risque lié au contrôle estimé est
systématiquement à considérer comme élevé, sauf si l’on
:

parvient à identifier des contrôles internes à une


assertion qui sont effectivement susceptibles de prévenir
ou détecter et corriger une anomalie significative (donc
de réduire un risque inhérent) ;
et envisage de réaliser des tests de procédures pour
conforter son évaluation.

Les contrôles internes recherchés en question doivent


servir les objectifs suivants : – les opérations sont
subordonnées à une autorisation générale ou
particulière de la direction ;
toutes les opérations et tous les événements sont
enregistrés rapidement dans la période comptable
concernée dans des conditions permettant la
préparation des comptes conformément à un référentiel
comptable identifié ;
l’accès aux actifs et aux documents comptables est
possible uniquement sur autorisation de la direction ;
les actifs enregistrés sont comparés aux actifs physiques
existants à des intervalles réguliers et des mesures
appropriées sont prises en cas d’écarts constatés.

Les « tests de procédures » consistent à s’assurer de


l’efficacité et de l’efficience du contrôle interne, en termes
de capacité à prévenir, détecter et corriger des erreurs
significatives provoquées par la conception même des
systèmes comptable et de contrôle interne et au plan du
fonctionnement des mécanismes et processus de
contrôles et de vérifications (aussi dits « contrôles
internes ») pendant toute la période soumise à contrôle.

Les tests de procédures comprennent :


l’examen des documents d’origine interne et d’origine
externe qui, ensemble, justifient les opérations (par
exemple, pour le cycle Fournisseurs/Achats :
Audit Financier et Comptable
rapprochement entre demande d’approvisionnement
(interne), bon de commande (interne), accusé de
réception de la commande (externe), bon de livraison
(externe) et facture (externe)) ;
l’examen des mentions et signatures sur des documents
d’origine interne et d’origine externe qui, ensemble,
fournissent des éléments probants sur le bon
fonctionnement des contrôles internes (par exemple,
pour le cycle Fournisseurs/Achats : habilitation du
signataire de la demande d’approvisionnement et
vérification que l’autorisation a été donnée par une
personne autorisée ; concordance du prix entre bon de
commande, accusé de réception et facture ; concordance
des quantités commandées, livrées, facturées ;
habilitation de la personne qui a délivré le « bon à payer
» ; respect des conditions et délais de règlement ; suivi
des retours pour non-conformités, des demandes
d’informations ;

l’observation des contrôles internes qui ne laissent


aucune trace matérielle (par exemple pour identifier si la
personne qui effectue une tâche donnée est celle qui est
censée l’effectuer) ;
l’observation de modes opératoires appliqués et de la
suite donnée à des « alertes » écran (situations
anormales signalées lors de la saisie) non bloquantes ;
l’examen des traces laissées par l’exécution de « points
clefs », c’est-à-dire de travaux courants de vérification
qui sont théoriquement exécutés à période régulière
(relances clients, justification et lettrage de comptes,
contrôle global de TVA, contrôle global des bases de
cotisations et déclarations aux organismes sociaux, état
de rapprochement bancaire…) ;
une vérification des traces laissées par l’exécution de «
points clefs », et de leur crédibilité.

Les éléments probants obtenus par certains tests de


procédures, en particulier par l’observation ne valent
qu’au moment précis du contrôle. L’auditeur le sait. Il
Audit Financier et Comptable
peut compléter ces contrôles par d’autres tests de
procédures permettant de recueillir des éléments
probants sur d’autres périodes de l’exercice.

Sont aussi considérés comme ayant valeur de tests de


procédures tous les contrôles mis en oeuvre par
l’auditeur qui permettent, à un stade ou à un autre,
d’analyser les systèmes comptable et de contrôle interne,
même si, au cas d’espèce et par exemple en raison de la
petite taille du dossier, ils n’ont pas été spécifiquement
conçus à l’origine en tant que tests de procédures
(exemple : constatation lors du contrôle des comptes de
trésorerie effectué lors de l’intérim – contrôle d’une
situation intercalaire par exemple– de l’efficacité des
méthodes de préparation des états de rapprochement
bancaire et de suivi du dénouement des opérations en
suspens).

Il en va de même des tests de conformité réalisés lors de


la prise de connaissance des systèmes comptable et de
contrôle interne préalable à leur appréciation, lorsqu’ils
fournissent également des éléments probants sur
l’efficacité de la conception et du fonctionnement des
politiques et des procédures appliquées à une assertion
particulière sous-tendant l’établissement des comptes. À
condition toutefois qu’ils soient d’une portée suffisante
pour justifier une évaluation du risque lié au contrôle et
que le risque estimé ne soit pas un risque « élevé » (c’est-
à-dire d’un montant supérieur à celui du seuil de
signification).

Les « tests de permanence » (qui ne figurent pas dans le


lexique de l’IFAC, ni donc dans celui de la CNCC)
consistent à s’assurer de la permanence d’application,
sur la période soumise à contrôle, des procédures
internes dont les qualités de conception et de
fonctionnement conduisent l’auditeur à considérer que les
systèmes comptable et de contrôle interne sont
correctement conçus et fonctionnent efficacement et que,
Audit Financier et Comptable
en conséquence, le risque lié au contrôle estimé n’est pas
élevé.

Le bon fonctionnement constaté ne permet pas d’assurer


que des déviations ou des dysfonctionnements ne sont
pas intervenus à cause :
du changement intervenu dans le personnel occupant
des postes clés (départ ou mutation définitive,
remplacement…) ;
de surcharge de travail ;
d’accroissement temporaire de volume d’opérations ;
de priorités ayant conduit à sacrifier les travaux
courants (fusion, scission, cession ou acquisition de
fonds de commerce, etc.) ; – de l’erreur humaine
accidentelle ou circonstancielle.
Lorsque des déviations sont suspectées ou détectées,
leurs cause, mécanisme et mode de propagation sont à
cerner pour pouvoir ensuite s’assurer, de manière
appropriée, des limites de validité des tests de
procédures effectués, et les parfaire pour couvrir la ou
les périodes concernées par ces phénomènes ou par ces
errements. Des contrôles de nature différente appliqués
à différents moments de la période soumise à contrôle,
sont à analyser séparément. Une interruption dans la
continuité des contrôles

Le contrôle des comptes

Les étapes de la revue analytique

Niveau Objectif Type de revue


d’application
I
Prise de Comprendre les Revue
connaissance caractéristiques analytique
générale de de l’activité du générale
l’entreprise client. Identifier
Audit Financier et Comptable
les modifications
de tendances
dans la structure
financière
générale et la
rentabilité.

II Revue
Evaluation du Confirmer ou analytique
contrôle interne infirmer les détaillée
(Mise au point hypothèses
du programme soulevées lors de
de révision) la phase I. Aider
à l’évaluation des
risques dans les
différents postes
audités et à
l’évaluation de
changement dus
à certaines
circonstances.
III
Examen des Mettre en Contrôles
comptes évidence, l’aspect directs sur les
annuels raisonnable de soldes
(Exécution du certains soldes
programme de dans les états
révision) financiers.
S’assurer de
l’homogénéité de
l’information et
l’absence
d’anomalies
notoires.
Source : Audit et révision des comptes, cours et cas
pratiques corrigés, Evariste AHOUANGANSI, éditions
MONDEXPERTS, mai 2006, Page 627.
Audit Financier et Comptable
a. Les précautions d’usage

Avant de se lancer dans le contrôle des comptes, il est


sage de s’assurer du terrain sur lequel on opère, en
commençant par les contrôles de base les plus
classiques :
concordance des totaux de mouvements entre journaux,
balance et grand-livre,
concordance entre balances auxiliaires et balance
générale,
concordance des balances âgées avec les balances
auxiliaires,
absence de compensation des soldes débiteurs et
créditeurs,
écritures de réouverture,
conformité de l’affectation du résultat avec la résolution
de l’assemblée générale.

Il est pertinent d’obtenir une espèce de tableau de bord


en synchronisation avec les fichiers dont l’exploitation
conduit au journal centralisateur, pour relever, journal
par journal, le nombre de mouvements et le cumul de
ces mouvements. C’est un moyen commode d’identifier,
le cas échéant, le gonflement anormal ou le déplacement
du centre de gravité des enregistrements d’un exercice
sur l’autre. Car, bien souvent, et en particulier pour les «
entreprises à taille humaine », le journal d’opérations
diverses est une magnifique « passoire ».

Puis il faut s’astreindre à travailler de manière


méthodique et pragmatique.

D’abord en regardant si du fait des pertes constatées sur


l’exercice, les capitaux propres ne sont pas devenus
inférieurs à la moitié du capital et, dans la négative, si
les capitaux propres ne frisent pas le seuil fatidique. S’il
frise le seuil, l’auditeur ne sera pas étonné de rencontrer
une certaine intolérance au contrôle, et d’éprouver
Audit Financier et Comptable
quelque perplexité au niveau de l’appréciation des
estimations comptables en raison de la frilosité des
provisions, d’une note d’euphorie dans la valorisation
des stocks, ou de constater un gonflement soudain
d’immobilisations de taille modeste et des charges à
répartir, et une perfectibilité inhabituelle ou accentuée
de la césure des exercices.

Ensuite, en étant attentif aux signes avant-coureurs ou


révélateurs, parfois entourés d’une admirable discrétion,
d’une continuité de l’exploitation chancelante, douteuse,
voire compromise.
Puis, d’une manière générale, obtenir des balances
complètes et non pas des balances qui ne présentent
que les comptes non soldés, et prêter attention aux
comptes soldés et aux conditions dans lesquelles ils l’ont
été et aux risques, fiscaux notamment, de certaines
pratiques expéditives, du genre de la remise à zéro de
comptes clients non provisionnés en soldant directement
des comptes créditeurs de fournisseurs anciens.

Dans le même ordre d’idées, ne pas négliger les comptes


dont le solde est inchangé, ni les comptes dont le sens
du solde est anormal.

Enfin, avoir le réflexe de couvrir systématiquement les


points suivants :
l’apurement en début d’exercice des charges et produits
constatés d’avance, – l’apurement par les services
internes, sur pièces justificatives uniquement, des
factures et avoirs à établir et non parvenus à la clôture
de l’exercice précédent, – les comptes non utilisés et qui
devraient normalement l’être (clients douteux, par
exemple),
les comptes ayant joué avec un compte de contrepartie
qui n’est pas le bon, – les comptes qui devraient être
soldés et ne le sont pas (exemple : charges ou produits
exceptionnels sur exercices antérieurs),

Audit Financier et Comptable


ceux dont le solde n’est pas dans le « bon sens » (caisse
créditrice, compte d’administrateur débiteur, etc.),
le bien-fondé des imputations faites au compte examiné,
la justification matérielle par les services internes du
solde du compte examiné,
la raison d’être de mouvements en suspens antérieurs
au début de l’exercice, – la contribution, en pourcentage
du solde, des montants les plus importants entrant dans
sa formation,
la contribution, en pourcentage du cumul des soldes
d’un même type, des soldes individuels (par exemple 20
% du nombre des fournisseurs représente 80 % du solde
fournisseurs à la clôture),
le niveau d’un solde par rapport à celui du précédent
exercice,
sa cohérence et sa vraisemblance compte tenu du niveau
d’autres soldes, – la concordance des soldes à la clôture
avec la déclaration établie, pour ceux qui s’y prêtent,
la justification de la méthode de calcul des provisions et
autres estimations comptables.

Les contrôles substantifs

Les « contrôles substantifs » sont des procédures d’audit


« visant à collecter des éléments probants permettant de
détecter des anomalies significatives dans les comptes ».

Il s’agit de contrôles portant sur le détail des opérations


et des soldes qui sont significatifs et de la mise en
oeuvre de procédures analytiques.

Les contrôles portant sur le détail des opérations et des


soldes mettent en oeuvre 5 des 6 procédures d’audit.

Ils consistent à opérer un rapprochement entre un


élément comptable et la réalité qu’il est censé traduire,
en procédant par exemple :
à une inspection (examen des livres comptables, des
documents ou des actifs physiques),
Audit Financier et Comptable
au contrôle des tableaux d’amortissement avec les
factures d’acquisition et de cession, les documents de
mise en service et de mise hors service,
au contrôle des comptes d’immobilisation avec les
tableaux d’amortissements,

à des contrôles d’apurement de soldes sur la période


postérieure à celle soumise à contrôle,
à des validations d’enregistrements comptables à l’aide
de pièces justificatives, – au recensement des éléments
constitutifs d’un solde en vue d’une vérification à l’aide
des pièces comptables,
à l’exploitation d’une circularisation de clients ou de
fournisseurs,
à l’exploitation des réponses reçues des organismes
financiers,
à l’exploitation des courriers d’avocat en matière de
litiges en cours,
à l’examen des journaux d’achats et de ventes de la
période suivant celle soumise à contrôle pour relever les
enregistrements rattachables à cette dernière,
à l’examen des mouvements ayant transité par le compte
de liaison pour s’assurer que ce sont tous exclusivement
des mouvements financiers, – etc.
Les anomalies découvertes lors des contrôles substantifs
peuvent inciter l’auditeur à revoir son évaluation du
risque lié au contrôle.

Si, au cours des contrôles substantifs, des informations


remettent en cause l’estimation qui a été faite par
l’auditeur des risques inhérent et lié au contrôle, les
contrôles substantifs seront aménagés en fonction de la
nouvelle évaluation des deux composantes en question
du risque d’audit.
Les procédures analytiques, sixième technique d’audit,
ont, nous l’avons vu, une place particulière et
essentielle, tout au long de la démarche générale d’audit.
La revue des travaux consiste à :

Audit Financier et Comptable


déterminer s’ils ont été réalisés conformément au
programme de travail ;
s’assurer que les conclusions en résultant ont été
correctement documentées ; – apprécier si tous les
problèmes significatifs ont été résolus ou sont relatés
dans les conclusions de la mission ;
vérifier que les objectifs des procédures d’audit ont été
atteints ;
décider si les travaux réalisés permettent de fonder les
conclusions et d’étayer l’opinion du commissaire aux
comptes.

Les éléments soumis à revue systématique, le moment


venu, sont les suivants :
le programme de travail et le plan de mission ;
l’évaluation du risque inhérent et du risque lié au
contrôle, au vu du résultat des tests de procédures
effectués et des modifications éventuelles apportées en
conséquence au programme de travail et au plan de
mission ;
la documentation des éléments probants recueillis par
des contrôles substantifs et les conclusions qui en
découlent, en prenant en considération les consultations
;
et les projets de comptes, les propositions d’écritures
d’ajustement résultant de l’audit et l’opinion envisagée.

Les aspects pratiques développés ci-dessous, utiles pour


une bonne compréhension de l’audit, s’en tiennent aux
aspects essentiels en matière de documentation et de
thésaurisation des travaux :
programme de travail d’un cycle ou d’une séquence,
feuilles de travail, – dossiers de travail.
La validation d’un solde comptable

Question : Votre assistant, à l’issue du contrôle d’un


compte relève que les différents mouvements générant le
solde sont justifiés par des pièces probantes. Il conclue
que le compte est bon. Quelles seront vos réserves sur
Audit Financier et Comptable
cette conclusion et quels sont les travaux
complémentaires à effectuer pour valider le solde ?

Réponse :

Il faudra appliquer les normes de travail, la méthodologie


d’audit et les techniques d’audit de façon rigoureuse à
chaque mission et prendre en compte les objectifs
d’audit. C’est la seule façon d’éviter les erreurs.

a- Faire le contrôle de cohérence sur la feuille maîtresse


(Etats financiers, Balance Générale et Grand livre
générale) ;

b-Vérifier l’exhaustivité des enregistrements et la


séparation des exercices (Cut off) ;

c-Analyser les libellés des enregistrements ;

d-Vérifier la bonne comptabilisation et la bonne


évaluation des montants
appuyer d’un test sur les montants significatifs ;

e-Vérifier la réalité des opérations par rapport à l’objet


de la société ;

f-Rapprocher les pièces ou les soldes avec le document


extra comptable justificatif.
A chaque niveau de la hiérarchie correspond une
technique d’audit. Les techniques d’audit à la
disposition de l’auditeur externe sont les suivants :

l’inspection qui consiste à examiner les documents et


les actifs physiques ;

l’observation physique qui consiste à examiner un


processus et une procédure ;
les demandes d’informations ou d’explications qui
permettent de se procurer des informations auprès des
Audit Financier et Comptable
personnes compétentes à l’intérieur comme à
l’extérieur ;

les demandes de confirmations qui consistent à


corroborer des éléments enregistrés dans les documents
comptables contrôlés par la réciprocité des positions des
tierces parties (Banques, clients, fournisseurs, Comptes
Courants, Conseils et Prestataires de services) ;

les calculs qui consistent à contrôler l’exactitude


arithmétique de documents justificatifs et comptable
(Exemples de cadrage : Salaires et taxes sur salaires,
tableau des immobilisations à 9 colonnes, le chiffres
d’affaires, la patente) ;

les procédures analytiques qui consistent à faire des


comparaisons entre les données résultant des comptes
de l’exercice soumis au contrôle et des données
antérieures, postérieures ou prévisionnelles, ou des
données d’entités similaires ; à analyser les variations
significatives et les tendances ; à étudier et à analyser
les éléments ressortant de ces comparaisons et le calcul
des ratios comptables. C’est une appropriation des
données financières, comptables et des documents de
l’entreprise (Tableaux de variation N/N-1).

Les comptes sont regroupés par poste :

les soldes des comptes de l’actif immobilisé et des


capitaux propres sont justifiés par des documents à
demander ou à établir ;
les soldes des comptes de l’actif circulant et du passif
circulant doivent être justifiés en répondant aux
questions : qui nous doit ou à qui on doit et depuis
quand ?;
Les soldes des comptes des charges et produits
ordinaires sont vérifiés par test ;
Les soldes des comptes hors activité ordinaires HAO
sont vérifiés par explication.
Audit Financier et Comptable
Les travaux de fin de mission

L’examen des comptes annuels : c’est la vérification des


documents définitifs ;

L’analyse des événements postérieurs à la clôture :


vérification de la prise en compte de tous les événements
prévisibles ;

La finalisation des diligences spécifiques : l’ensemble


des prescriptions du droit des sociétés, du droits fiscal,
du droit social et autres ;

La demande de la lettre d’affirmation : elle récapitule les


déclarations des dirigeants sur les éléments probants et
rappelle leur responsabilité sur les comptes annuels ;

Le questionnaire de fin de mission : Permet de vérifier


que tous les points de contrôle ont été couverts, les
normes d’audit ont été respectées et que le dossier de
travail est complet ;

Le bouclage du dossier :

L’émission des rapports :

Les conclusions de la mission du Commissaire aux


Comptes sont présentées à la Direction de l’entreprise,
au Conseil d’Administration et à l’Assemblée Générale
Ordinaire des actionnaires. Un rapport est adressé au
Conseil d’Administration pour l’arrêté des comptes, le
Rapport Général de certification contenant les
vérifications spécifiques (Pur, avec réserves ou refus), le
Rapport Spécial (contenant la note sur les conventions
réglementées) et le Rapport sur les Rémunérations des
dix ou cinq personnes les mieux rémunérés sont
adressés à l’Assemblée Générale des actionnaires.

Audit Financier et Comptable


Concernant les SA, l’acte uniforme OHADA stipule
précisément :
le rapport complet et détaillé du CAC au Conseil
d’Administration (art 715) ; le Rapport Général (art 712)
; le Rapport Spécial sur les Conventions Réglementées
(art 502) ; le Rapport de Certification portant sur le
montant global des meilleures rémunérations versées
aux salariés les mieux rémunérés (art 525) ; Le Rapport
Spécial sur les remboursements de frais (art 432).
Le schéma représentatif des insuffisances relevées se
présente comme suit :

Schémas des insuffisances à noter dans le rapport du


CAC
Décisions du Commissaire aux Comptes

Inexactitudes ; Constatations
Constatations
Irrégularités ; faites, entrant ayant une
Infractions ; dans le cadre de importance Observations
; la mission significative
Limitation.

Source : nous-mêmes

Le reste des anomalies relevées doit trouver un


destinataire et une réponse. C’est l’étape de la lettre à la
direction (Management letter) qui découle de la
méthodologie de l’audit par le risque. Cette lettre profite
au gouvernement d’entreprise, en ce sens qu’elle relate
les non-dits en public. Elle présente une revue juridique,
fiscale, sociale, managériale, financière et comptable
complète à la direction en indiquant les conditions
exhaustives dans lesquelles les comptes annuels, les
comptes combinés ou les comptes consolidés ont été

Audit Financier et Comptable


élaborés et les développements futurs et dramatiques
possibles.
Elle permet à la gérance, à la Direction ou au Conseil
d’Administration d’obtenir des commentaires
constructifs pour l’amélioration des opérations ou le
dispositif du contrôle interne. Dans le cadre de l’OHADA,
la lettre à la direction (Management letter), vient en
complément au rapport de l’article 715.

3.2. Audit des états annexés

Il s’agit de rapprocher les montants des états financiers


avec les détails des états annexés.

Les états financiers au sens du système comptable


OHADA concerne, le bilan, le compte de résultat, le
TAFIRE, les états annexés, et les états supplémentaires.
Système Système SMT
normal allégé
Bilan X X X
Compte de résultat X X X
Tableau Financier des X
ressoursses et des emplois

Etats annexés
Tableau 1 : Actif immobilisé X X
Tableau 2 : Amortissements X X
Tableau 3 : Plus-value et X
moins-value de cession
Tableau 4 : Provisions X X
inscrites au bilan
Tableau 5 : Biens pris en X X
crédit bail et en contrats
assimilés
Tableau 6 : Echéance des X X
créances à la clôture de
l’exercice
Audit Financier et Comptable
Tableau 7 : Echéance des X X
dettes à la clôture de
Tableau 8 : Consommations X
intermédiaires de l’exercice
Tableau 9 : Répartition du X X
résultat et des autres
éléments caractéristiques des
5 derniers exercices
Tableau 10 : Projet X X
d’affectation du résultat de
l’exercice
Tableau 11 : Effectif masse X
salariale et personnel
extérieur

Etats supplémentaires
Tableau 12 : Production de X
l’exercice en quantité et en
valeur
Tableau 13 : Achats destinés X
à la production en quantité et
en valeur

Audit Financier et Comptable


CHAPITRE IV : AUDIT DES FONCTIONS ET DES
PROCESSUS ET AUDITS SPECIALISES

La gestion de l’entreprise est confrontée à un milieu


difficile, voire impossible à percevoir dans son ensemble,
et une entreprise est souvent elle-même complexe,
cloisonnée, avec une forte dispersion dans la déclinaison
de ses objectifs. Elle porte évidemment bien au-delà de
la gestion des finances, du système d’information ou des
ressources humaines.

Par conséquent, le besoin des entreprises consiste à se


doter d’un système de gestion qui puisse apporter unité
et cohérence dans leurs actions. Le système de gestion
n’est pas une nouvelle activité nécessitant la création
d’une branche particulière dans l’organigramme. Il
constitue le mode de management de l’entreprise avec
les moyens qu’elle a choisis. Il est seulement impératif
de respecter quelques principes de bon sens pour qu’il
fonctionne de façon effective.

L’organisation est une composante commune à toutes


les structures économiques et sociales. Nous pouvons
résumer sa nécessité par le fait que, dès qu’une
structure atteint une certaine taille, il devient impossible
à une seule et même personne de tout gérer en direct,
soit seule, soit en se rattachant une multitude de
subordonnés tous dédiés à un rôle dont ils sont experts,
mais qu’il est impossible de piloter de manière coordonnée.

4.1. Audit des fonctions et des processus

Audit Financier et Comptable


Les entreprises, les organisations sont en permanence
confrontées à l’amélioration de leurs performances dans
un environnement qu’elles souhaitent sécuriser. Cette
amélioration est de plus en plus recherchée au travers
d’une décentralisation de la décision pour en assurer la
pertinence et la mise en œuvre rapide. Dans ces
conditions le chef d’entreprise, le dirigeant est
naturellement amené à s’interroger sur la maîtrise du
fonctionnement de l’organisation, par lui-même et par
ses collaborateurs.

La fonction d’Audit Interne donne à cet égard


l’assurance raisonnable que les opérations menées, les
décisions prises sont « sous contrôle » et qu’elles
contribuent donc aux objectifs de l’entreprise

Et si tel n’était pas le cas, elle apporterait des


recommandations pour y remédier.

La fonction d’audit interne est une fonction relativement


récente puisque son apparition remonte à la crise
économique de 1929 aux EtatsUnis. Les entreprises
subissaient alors de plein fouet la récession économique
et l’ordre du jour était aux économies de toute nature.
Les comptes furent passés au peigne fin en vue d’une
réduction des charges. Or les grandes entreprises
américaines utilisaient déjà le service de cabinets d’audit
externe, organismes indépendants ayant pour mission la
certification des comptes, bilans et états financiers. Là
comme ailleurs, on chercha le moyen de réduire le
montant des dépenses et on en vint donc tout
naturellement à suggérer de faire assumer certains de
ces travaux préparatoires par du personnel de
l’entreprise. Ainsi apparurent ces auditeurs puisqu’ils
effectuaient des travaux d’audit, au sens ou on
l’entendait alors, mais « internes » puisque membres à
part entière des entreprises. Ils participaient aux
travaux courants des auditeurs externes sans toutefois
en établir les synthèses et les conclusions. La crise
Audit Financier et Comptable
passée, on continua à les utiliser puisqu’ils avaient
acquis la connaissance et la pratique de méthodes et
outils appliqués au domaine comptable ; peu à peu ils
élargirent le champ d’application et en modifièrent
insensiblement les objectifs. Mais longtemps encore la
Fonction d’Audit Interne va conserver dans la mémoire
collective ce patrimoine héréditaire. Ce n’est
véritablement qu’à partir des années 80 que l’originalité
et les spécificités de la fonction d’audit interne
commencèrent à se dégager et à se préciser. On peut
d’ailleurs estimer que l’évolution n’est pas encore
parvenue à son terme.

Définition de l’audit interne

« L’Audit interne est une activité indépendante et


objective qui donne à une organisation une assurance
sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte
ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la
valeur ajoutée ».Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques,
de contrôles et de gouvernement d’entreprise et en
faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

« L’audit interne est un dispositif interne à l’entreprise


qui vise à :

apprécier l’exactitude et la sincérité des informations


notamment comptables
assurer la sécurité physique et comptable des opérations
garantir l’intégrité du patrimoine
juger de l’efficacité des systèmes d’information ».

L’audit interne n’est pas un « dispositif », mais une «


fonction », en outre, l’audit interne ne doit pas «
apprécier et juger » mais « assurer et garantir ».« L’audit
interne est le département d’une grande entreprise
chargé d’examiner et d’évaluer le contrôle interne dans
Audit Financier et Comptable
tous les domaines de l’entreprise et à tous les niveaux.
Au delà de ce rôle traditionnel, il peut aussi assurer une
fonction de conseil ».Des systèmes de contrôles Internes
sont mis en place afin de détecter, en temps voulu, tout
dérapage par rapport aux objectifs de rentabilité visés
par l’entreprise, et de limiter les aléas. Ces dispositifs
permettent aux dirigeants de maîtriser l’évolution rapide
de l’environnement économique concurrentiel, des
besoins et des priorités des clients, et de procéder à
temps aux adaptations nécessaires à la croissance de
l’activité. Ils contribuent enfin à promouvoir l’efficacité, à
protéger les actifs à garantir la fiabilité des états
financiers et la conformité aux lois et règlements.

Ainsi le contrôle interne est de plus en plus considéré


comme une solution à un large éventail de problèmes
latents.

Définition du contrôle interne

« Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités qui


contribuent à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but
d’un coté, d’assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre,
l’application des instructions de la direction et de
favoriser l’amélioration des performances ». (OEC)

« Le contrôle interne est constitué par l’ensemble des


mesures de contrôle, comptable ou autre, que la
direction définit, applique et surveille, sous sa
responsabilité, afin d’assurer la protection du patrimoine
de l’entreprise et la fiabilité des enregistrements
comptables et des comptes annuels » (CNCC).

« Le système de contrôle interne est constitué de


l’ensemble des politiques et procédures (contrôles
internes) mises en œuvre par la direction d’une entité en
vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion

Audit Financier et Comptable


rigoureuse et efficace de ses activités. Ces procédures
impliquent :

le respect des politiques de gestion


la sauvegarde des actifs
la prévention et la détection des fraudes et erreurs
l’exactitude et l’exhaustivité des enregistrements
comptables
l’établissement en temps voulu d’informations
comptables et financières fiables. (CNCC).

« Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par


le conseil d’administration, les dirigeants et le personnel
d’une organisation, destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs
suivants :

la réalisation et l’optimisation des opérations


la fiabilité des informations financières
la conformité aux lois et réglementations en vigueur. »

Objectifs de l’audit et du contrôle interne


Centré sur les enjeux majeurs de l'organisation, ses
missions "d'expression d'assurance" portent sur
l'évaluation de l'ensemble des processus, fonctions et
opérations de celle-ci et plus particulière ment sur les
proce ssus de manage me nt des risques, de contrôle et
de gouve rne ment d’entre prise .Son rôle de conseil
auprès de la Direction générale et des directions
opérationnelles et fonctionnelles, qui s'exerce dans le
cadre de normes particulièrement exigeantes, contribue
grandement à créer de la valeur ajoutée.

Les principaux objectifs de l’audit interne sont :

Identifier les événements, internes ou externes à la


structure, susceptibles d'entraîner un danger
(détérioration de l'image, perte de réputation, surcoûts,

Audit Financier et Comptable


non-conformité à la législation, risques liés au marché,
etc.)
interpréter et traduire ces risques en information utile
pour l'entreprise : coût, temps.
élaborer des stratégies pour la gestion et la maîtrise de
ces risques : mise en place de procédures, de
réglementations, de tableaux de bords visant à réduire
les probabilités de survenance ou à limiter leur impact
s'ils se réalisent.

L’auditeur est appelé à évaluer ici la cohérence des


objectifs assignés à la fonction d’abord avant de mesurer
la performance actuelle de la fonction par rapport à ses
finalités.

Ce travail se déroule en trois temps :

Dans un premier temps, il s’agit précisément de


s’assurer de :

l’existence d’objectifs clairs, précis et quantifiés ;


la cohérence des objectifs, leur équilibre et leur
complémentarité dans l’espace et dans le temps et entre
centres de responsabilité ;
le caractère d’universalité, la permanence et
l’exhaustivité de la fonction

Les risques généralement identifiés lors de cette


vérification prennent généralement leur source dans la
façon dont les objectifs sont définis. En définitive,
l’examen consistera à identifier les procédures mises en
place et celles qui sont appliquées pour la fixation des
objectifs de la fonction. Le questionnaire d’audit portera
sur les interrogations suivantes : qui incite? Qui propose
? qui est consulté ? qui décide ?...

Dans un deuxième temps il faut vérifier le processus de


fixation des objectifs qui nécessitent une collecte

Audit Financier et Comptable


d’informations et à un « phasage » dans la définition des
objectifs pour vérifier :

la nature des informations employées dans la fonction ; -


Comment elles sont obtenues, par qui elles sont
fournit ?
qui les valide, qui s’en porte garant ou responsable ?
qui est consulté dans ce processus de construction et de
validation de l’information
Comment les personnes consultées sont-elles conduites
à s’engager lorsqu’elles donnent leur avis, ou comment
peuvent–elles parvenir à ne pas s’engager ?

Dans un troisième temps, il faut analyser les processus budgétaires


pour s’assurer de leur cohérence par rapport aux objectifs et leur
réalisme.

En plus de l’étude des procédures, il faut s’assurer que


les différents acteurs de la fonction sont bien imprégnés
des objectifs qui leur sont fixés. Il faut donc évaluer en
conséquence les divergences ou manque d’adhésion qui
s’oppose au fonctionnement souhaité et au dispositif mis
en place pour réduire ou supprimer les risques. Dans un
troisième temps, il faut vérifier les indicateurs mis en
place pour mesurer la performance de la fonction par
rapport aux objectifs fixés par la hiérarchie. Il s’agit
alors de la vérification des procédures de suivi des
acteurs au niveau de la fonction. Ces indicateurs
intéressent aussi les responsables hiérarchiques au
niveau de la fonction car leur permettant s’assurer la
supervision directe de leur service ; si bien qu’il est
nécessaire de vérifier aussi leur pertinence, leur
efficacité et leur efficience. Il faut alors examiner la
nature et la matérialité des suivis à travers l’analyse des
supports formalisés :

documents de la procédure
réunions de coordination et d’analyse des résultats ou
examen informel,
Audit Financier et Comptable
pratique du principe de la gestion par exception, la
permanence des suivis, la fiabilité de la collecte des
éléments utilisés, l’adéquation des données suivies aux
besoins de gestion (information, action, prévention,
contrôle) ; la périodicité et les délais ; les relations avec
la mesure des performances, les sanctions positives et
négatives.

Chacune de ces questions peut générer un ensemble de


risques qu’il faut analyser pour s’assurer de la source de
leur provenance et de la manière dont il faut les traiter.

Profil type de l’auditeur interne

Du fait que la mission de l’auditeur interne couvre


toutes les activités d’une entreprise, il doit avoir une
connaissance pluridisciplinaire : juridique, financière,
informatique etc. Il est fort justement rappelé de ne pas
confondre la compétence individuelle des Auditeurs et la
compétence globale du service. Pour ce dernier le
complément par des recours extérieurs reste possible, à
chacun d’en définir les limites. Et les auditeurs le savent
bien, en cette matière plus qu’en toute autre, pas de
véritable compétence sans formation continue.

La fiche technique de l’auditeur interne peut être dressée


comme suit :
Connaissances techniques : 30%
Connaissances de l’activité : 60%
Bon sens : 100%
Capacité d’analyse : 80%
Réflexion/imagination : 60%
Rigueur : 100%
Qualités relationnelles : 80%
Qualités rédactionnelles : 80%.

Les principaux enjeux du contrôle interne pour


l’entreprise sont constitués par le fait que :
Audit Financier et Comptable
les décisions de la direction sont respectées et
appliquées
les performances et l’efficacité opérationnelle sont
améliorées
les comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent
une image fidèle du résultat des opérations de la
situation financière et du patrimoine de l’entreprise
les actifs de l’entreprise sont sauvegardés.

Le Commissaire aux comptes :


prend connaissance des systèmes comptables et de
contrôle interne pour planifier sa mission et concevoir
une approche d’audit efficace
exerce son jugement professionnel pour évaluer le risque
d’audit et définir les procédures visant à le réduire à un
niveau acceptable.

Incidence de l’évaluation du contrôle interne


Système de contrôle interne fiable entraîne une
présomption de fiabilité des comptes concernés par le
cycle et donc la mise en œuvre de contrôles limités sur
ces comptes
Système de contrôle interne peu fiable ou faible entraîne
une présomption de nombreux risques pour les comptes
concernés par le cycle et devra entraîner des contrôles
étendus sur ces comptes

Le système de contrôle interne s’entend au-delà des


domaines directement liés au système comptable et est
caractérisé par :
L’environnement de contrôle (sensibilisation de
l’entreprise à la notion de contrôle interne : attitude de
la direction générale, organisation humaine définition de
cellules ou de principes de contrôle, et qualité du
contrôle budgétaire)

L’évaluation des risques (toute entreprise est confrontée


à un ensemble de risques externes et internes qui

Audit Financier et Comptable


doivent être évalués, pris en compte et maîtrisés par le
contrôle interne)
Le système d’organisation (Le système d’organisation
permet de définir les pouvoirs et les responsabilités de
chacun etd’assurer la séparation des tâches et des
fonctions. Principe de séparation des fonctions, Objectif :
assurer le contrôle réciproque de l’exécution des tâches,
Modalités : dissocier les fonctions : Opérationnelles
(service commercial, achats, production, publicité, etc.)
De protection et de conservation (caisse magasin,
entretien, etc.…) D’enregistrement (comptabilité
générale, analytique, contrôle budgétaire,etc.)

Le système d’information (l’information pertinente doit


être identifiée, recueillie et diffusée sous une forme et
dans des délais qui permettent à chacun d’assumer ses
responsabilités.
Le système de contrôle (des opérations de contrôle
doivent permettre de s’assurer que les mesures
nécessaires sont prises en vue de maîtriser les risques
susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs de
l’entreprise.

Le COSO ou la nouvelle pratique du contrôle interneI.-


Le COSO (Committee of Sponsoring Organization of the
Treadway Commission) est un référentiel de contrôle
interne.

Les éléments caractéristiques du contrôle interne selon


COSO
Le contrôle interne est composé de cinq éléments
interdépendants qui découlent de la façon dont l’activité
est gérée et qui sont intégrés au processus de gestion :
environnement de contrôle
évaluation des risques
activités de contrôle - information et communication -
pilotage.

Démarche d’audit du contrôle interne


Audit Financier et Comptable
Le système de contrôle interne de l’entreprise peut être
apprécié en suivant le canevas ci-dessous :-choix des
fonctions générant les principaux flux d’informations- d
e s c r i p t i o n d u s y s t è m e -vérification de
l’existence du système-évaluation préliminaire du
contrôle interne-vérification du fonctionnement du
système-évaluation de l’impact des faiblesses.

Choix des fonctions


L’entreprise sera scindée en fonctions :

commerciale
financière
production- e t c .

Les fonctions qui génèrent les principaux flux


d’information seront sélectionnées par l’auditeur Ainsi,
dans une entreprise industrielle et commerciale, seront
étudiées plus particulièrement :
lesfonctionsventes/clients
les fonctions achats/fournisseurs
l e s f o n c t i o n s i n v e s t i s s e me n t s

Cette appréciation porte sur l’ensemble du système y


compris l’informatique. Dans sa mission, l’auditeur
devra bien veiller à distinguer entre les informations
financières significatives qui résultent de traitements de
données répétitives (appréciation du contrôle interne) et
celles qui résultent des procédures ponctuelles ou de
jugement.

Pour ces dernières, l’analyse des informations


financières sur lesquelles portera le jugement reste
indispensable.

Exemple : Pour déterminer le montant de la provision


pour clients douteux, la direction examine la liste des
clients en retard de paiement qui lui est soumise par la
comptabilité clients. L’auditeur ne procédera pas à
Audit Financier et Comptable
l’analyse des procédures utilisées pour déterminer le
montant de la provision (jugement) mais le fera pour
déterminer si le système est suffisant pour que toutes
les créances en retard de paiement figurent sur la liste
soumise à la direction.
L’auditeur interne relève ses observations une à une
dans un document appelé FRAP (Feuille de Révélation et
d’Analyse des Problèmes), accompagné d’un plan
d’action.

FEUILLE DES RISQUES

PAPIER DE TRAVAIL FRAP n° :

Problème identifié (ou type de risque) :

Constat :

Audit Financier et Comptable


Causes explicatives :

Conséquenses :

Recommandations (ou solutions proposées) :

Établie par : …………… Approuvée par :


………… Validée avec : ………

le : ………… le : ……………
le : ……………………

PLAN D’ACTION

Audit Financier et Comptable


recommandations Personne Date limite de
responsable de la réalisation
mise en œuvre

AUDIT DES FONCTIONS est l’analyse par cycle ET DES


PROCESSUS concernent les étapes de réalisation.

Nous allons étudier les cycles suivants qui sont commun


dans les entreprises :

Cycle achat
Cycle vente
Cycle trésorerie
Cycle de Paie et Personnel
Cycle des immobilisations
Cycle des stocks

4.1.1. Cycle achat

Description des opérations concernées par le circuit

Les opérations regroupées dans ce circuit sont celles


relatives à l’acquisition des ressources nécessaires au
fonctionnement de l’entreprise :

achat de biens (matières consommables, fournitures de


bureau et fournitures diverses)
achat de services divers (frais entretien, loyers,
honoraires, etc.…).

Les objectifs de contrôle interne

Les différents objectifs de contrôle interne du cycle sont :


s’assurer que les fonctions sont suffisamment séparées
s’assurer que toutes les commandes sont passées et
suivies en accord avec les intérêts de l’entreprise
Audit Financier et Comptable
s’assurer que toutes les marchandises ou tous les
services reçus ont été commandés
s’assurer que toutes les factures correspondent à des
produits effectivement reçus et nécessaires à l’entreprise
et elles sont toutes dûment autorisées et correctement
enregistrées
s’assurer que tous les paiements sont correctement
justifiés, autorisés et enregistrés.
Les différentes étapes du cycle : Le découpage du cycle
Le circuit des achats peut être décomposé en quatre
étapes :
la demande (DA)
la commande (BC)
la réception (BL, BR)
la comptabilisation (Facture d’achat)
et le règlement (Chq, VRT, Pièce de caisse, Traite).
Les principales faiblesses constatées
Elles seront analysées à travers chacune des étapes du
circuit des achats :

Commande
non désignation de responsables habilités à signer les
demandes d’achat ce qui entraîne le déclenchement des
procédures d’achat au seul vu des demandes d’achat
signées par n’importe qui
non constitution de fichier fournisseurs avec les
conditions de qualité, prix et conditions de règlement
absence de prise en compte de la solvabilité du
fournisseur
dissémination des procédures de commande en lieu et
place d’une centralisation des commandes.

Réception
absence de comité de réception pour les commandes
importantes
confusion de la fonction « réception » et « magasinage »
entraînant un cumul de fonctions incompatibles
réception effectuée directement par le service
magasinage ou par ceux qui ont passé la commande
Audit Financier et Comptable
(services techniques, services de production) ce qui peut
entraîner des détournements (les biens étant en effet
directement consommés) aucune assurance n’existe
qu’ils ont été effectivement livrés par le fournisseur ou
utilisés dans le cycle de production.
Inexistence de document de réception prénuméroté
distinct du BC
absence de procédures de vérification de certaines
prestations (électricité et eau notamment) pour
lesquelles les index de consommation sont relevés par
les seuls agents des sociétés fournisseurs sans la
présence d’un membre de la société.

Comptabilisation

double comptabilisation car les doubles des factures


fournisseurs ne portent pas lecachet « duplicata » lors de
leur réception
les factures ne portent aucune mention d’imputation
avant leur enregistrement
ab s e n c e d e c o n t r ô l e , a v a n t c o m p t a b i l i s
a t i o n , d e l a c o h é re n c e d e l a l i a s s e («
Factures » / « BC »/ « BR ») et absence de la
matérialisation de ce contrôle sur la facture. - Règlement
double règlement car les factures déjà réglées ne sont
pas systématiquement annulées
règlement pour des livraisons partielles ou non encore
effectuées.
-
4.1.2. Cycle vente

Les opérations concernées par le circuit sont celles :

- de ventes de marchandises et ou de produits - de


prestations de services fournies à des tiers.

Le découpage du cycle
Audit Financier et Comptable
Le circuit des ventes peut être scindé comme suit :
budgétisation des ventes
agrément des clients (autorisation de crédits)
réception et acceptation des commandes (centralisation
des commandes)
traitement de la commande (déstockage, emballage et
chargement)
livraison de la commande
facturation
octroi d’avoirs aux clients
suivi des créances/recouvrement (surveillance des
échéances de règlement, de relance des clients, de
déclenchement des actions judiciaires).

Les documents de circulation du circuit :

Les principales faiblesses constatées


Elles seront analysées à travers chacune des étapes du
circuit des achats :

- Budgétisation des ventes


- le budget des ventes établi de manière sommaire en
l’absence de la définition d’objectifs commerciaux
(quantités et chiffres d’affaires prévisionnels).
- Agrément de nouveaux clients

absence de procédures de vérification de la solvabilité


des nouveaux clients
absence de contrôle de vérification des adresses des
nouveaux clients
acceptation de nouveaux clients confiée à des
commerciaux qui privilégient uniquement l’aspect
commercial.
création de nouveaux comptes sans vérifier si le client
possède déjà un numéro de compte.

Audit Financier et Comptable


- Réception et acceptation des commandes des clients

réception et acceptation de commandes sans s’assurer


que le client n’a pas accumulé des arriérés importants
ou que le client n’a pas atteint le plafond de crédit
autorisé
absence de vérification des quantités en stocks ou de la
possibilité de satisfaire la commande.

- Traitement de la commande
retard dans la transmission des commandes des clients
aux services chargés du traitement et des expéditions
commandes satisfaites de manière désordonnée.

- Livraison
services de livraison non consultés avant acceptation
des commandes
absence de planning de livraison
livraison sur la base d’une sélection subjective.

- Facturation
retard dans l’établissement des factures ; cela après
livraison
omission de facturation car livraison faite sur la base de
BL
lenteur dans l’approbation des factures
absence de prénumérotation des factures
facture établie sur des documents non standard.

- Octroi d’avoirs aux clients


absence de rigueur dans l’établissement des avoirs
inexistence de procédure d’octroi et d’établissement des
avoirs - détournements de fonds.

- Recouvrement
cumul de fonctions incompatibles
absence de suivi des créances
4.1.3. Cycle trésorerie
Audit Financier et Comptable
Les opérations regroupées dans le circuit sont celles
concernant les encaissements et les décaissements selon
les différents modes de paiement les plus couramment
utilisés (espèces, chèques, virements, effets).

Les objectifs de contrôle interne

s’assurer que les séparations de fonctions sont


suffisantes
s’assurer que les recettes sont intégralement et
rapidement remises en banque
s’assurer que l’encaissement des effets est régulièrement
suivi - s’assurer que toutes les recettes sont
comptabilisées - s’assurer que les paiements sont
justifiés et dûment autorisés - s’assurer que les
paiements sont correctement comptabilisés.

Le découpage du cycle

Le circuit de la trésorerie sera scindé en deux étapes :


lesprocéduresd’encaissement
etlesprocéduresdedécaissement

Les documents du circuit

les procédures d’encaissement: r e


çus,chèques,factures,traites,ordre
devirement,fichesderecette.

et les procédures de décaissement


: reçus,chèques,factures,traites,o
rdredevirement,ordredepaiement.

Audit Financier et Comptable


Les principales faiblesses constatées
Elles seront analysées à travers chacune des étapes du
circuit :

- Les encaissements
cumuldefonctionsincompatibles
absence de prénumérotation des reçus
remise simultanée de plusieurs carnets de reçus au
caissier
absence de fixation de niveaux d’encaisse - absence de
spécialisation des caisses.

- Les décaissements
cumuldefonctionsincompatibles
absence de fixation des montants à payer en espèces et
par chèques
absence d’annulation des pièces justificatives des
règlements.

L’environnement bancaire et les conditions de banque

L’environnement bancaire est déterminé par


l’organisation du système bancaire notamment dans sa
composante réglementaire. Les relations entre
l’entreprise et ses banques sont définies dans le cadre
d’accords librement négociés ou subis appelés «
conditions de banque ».Les conditions de banque sont
constituées de deux grandes parties :
les conditions de valeur
et les conditions de taux.

- Les conditions de valeur


L’entreprise afin d’obtenir une optimisation de ses frais
ou produits financiers et ses mouvements de trésorerie
doit gérer ses comptes bancaires en termes de dates de
valeur.

Audit Financier et Comptable


En effet, les dates de valeur déterminent les soldes en
valeur qui eux-mêmes sont retranscrits dans les échelles
d’intérêts à partir desquels les agios débiteurs sont
calculés. Les principes élémentaires de fonctionnement
des comptes bancaires sont : « les recettes sont créditées
en valeur après la date d’opération et les dépenses sont
débitées avant. »

Les conditions de valeur ne sont pas figées et sont donc


négociables. Cependant la négociation des conditions de
valeur dépend grandement de la situation économique
de l’entreprise. Les conditions de valeur peuvent avoir
des incidences sur la trésorerie.

Exemple : Incidences des dates de valeur sur une


entreprise

Déterminons le coût d’un jour de valeur sur 20.000.000


au taux de 12%.Coût = (20.000.000 x 12)/ (30 x 12 x
100) = 6.667Le coût est donc de 6.67 en jours
calendaires. Et étant donné qu’un jour calendaire
correspond à 1,4 jour ouvré, nous avons : 6.667 x 1,4 =
9.334 en jours ouvrés. En outre, le gain d’un jour ouvré
sur toutes les opérations de crédits ou de débits procure
un jour de valeur sur les ventes et un jour de valeur sur
les achats et dépenses diverses d’où environ deux jours
ouvrés de chiffre d’affaires équivalent à trois jours
calendaires. Une modification des conditions de banque
induirait un profit de 3/365 du chiffre d’affaires.

Par exemple, une entreprise qui effectue un chiffre


d’affaires de 350.000.000, gagnerait une entrée de
trésorerie de : (350.000.000 x 3)/360 = 2.916.667.

Audit Financier et Comptable


Les conditions de taux et les commissions5.2.1.- Les
taux des commissions
Les banques facturent des commissions à leurs clients
en plus des gains sur les dates de valeur. Ces
commissions sont notamment composées de :
la commission de mouvement de compte
la commission du plus fort découvert
la commission fixe par trimestre
la commission fixe par mouvement et plafonnée
la commission de dépassement d’autorisation de
découvert.

Cependant les commissions les plus courantes sont :


la commission de mouvement de compte - et la
commission de plus fort découvert.

- La commission de mouvement de compte

La commission de mouvement de compte a pour assiette


tous les mouvements débiteurs du trimestre. Elle est
prélevée chaque trimestre avec les agios débiteurs et son
taux est de 0,25 pour mille ou 1/4000 sur le montant
des opérations au débit du compte.

- La commission du plus fort découvert

La commission du plus fort découvert (CPFD) s’applique


sur le plus fort découvert de chaque mois. Le taux de la
commission du plus fort découvert est de 0,05% (ou
0,6% par an).La CPFD est prélevée par trimestre avec les
agios débiteurs.

4.1.4. Cycle de Paie et Personnel

Audit Financier et Comptable


Le circuit « Paie/personnel » va traiter :

au plan opérationnel : les modalités de prévision des


besoins en personnel, d’embauche, de tenue du fichier
du personnel et de gestion du personnel

au plan comptable : les modalités de préparation de la


paie, de règlement, de comptabilisation des salaires et
des charges sociales.

Les différentes étapes du circuit

Les différents objectifs de contrôle interne du cycle sont :

s’assurer que les séparations de fonctions


sont suffisantes
s’assurer que les employés sont recrutés dans des
conditions satisfaisantes favorisant la compétence
s’assurerdelatenueetdelamiseàjour
permanenteetcorrectedesdossiersdu
personnel
s’assurer que toutes les charges de personnel sont
enregistrées
s’assurer que les charges de personnel sont réelles
s’assurer que les charges de personnel sont
correctement évaluées
s’assurer que les charges de personnel sont
correctement imputées, totalisées et centralisées
s’assurer que les frais de personnel enregistrés par
l’entreprise correspondent à toutes les rémunérations
dues et autorisées du personnel en fonction
s’assurerquelessommesverséescorre
spondauxfraisdepersonnelquiontété
enregistrés.

Les différentes étapes du cycle

Découpage du cycle
Audit Financier et Comptable
Le cycle « Paie/personnel » peut être découpé selon deux
aspects :

aspectsopérationnels:

prévision des effectifs et des charges de personnel


sélection des candidats
embauche
suivi du personnel
gestion du personnel
octroi de prêts et d’avances au personnel
aspectscomptablesetfinanciers:

préparation des éléments de la paie


contrôle et approbation des documents de la paie
préparation des règlements de salaire
règlement de la paie
comptabilisation de la paie
détermination, comptabilisation et règlement des
charges sociales.

Les principales faiblesses constatées

Faiblesses liées aux aspects opérationnels

Prévision des effectifs et des charges de personnel

- élaboration tardive des prévisions d’embaucheabsence


de gestion prévisionnelle du personnel

Sélection des candidats


- sélection des candidats sur des bases subjectives ou
d’affinités-absence de rigueur dans la sélection.

Embauche du personnel

Audit Financier et Comptable


embauche non conforme aux dispositions légales et
réglementaires

Suivi du personnel

absences non justifiées non retenues sur la paie.

Gestion du personnel

absencedefichierdupersonnel
d o s s i e r d u p e r s o n n e l i n c o m p l e t -dossier
du personnel non mis à jour régulièrement- o m i s s i o
ndeconservationdesdocumentsjustif
i a n t l e s e f f e c t i f s e m p l o y é s mensuellement.

Octroi de primes et d’avance :

octroi de primes et d’avance sur des bases subjectives ou


par affinités-non prise en compte des dates de départs à
la retraite lors de l’octroi des primes, prêts ou avances-
absence de suivi des remboursementsabsence de
constitution de garanties.

Faiblesses liées aux aspects comptables

Préparation des éléments de la paie

absence de procédure d’autorisation et d’approbation


des heures supplémentaires-absence de prise en compte
des absences non justifiées dans la paie

certainesretenuesautitrederembour
sementdeprêtsoud’avancesnesontpa
s systématiquement effectuées

Audit Financier et Comptable


Contrôle et approbation des documents de la paie

- absence de contrôles et approbation après l’édition des


états et bulletins de paie engendrant :

non fiabilité des documents de paie


Risquesdefraude

Préparation des règlements de paie

- absence d’assurance sur la fiabilité des montants à


payer à titre de rémunération.

Règlement de la paie

- absence de procédures assurant le rapide reversement


de rémunérations non perçues et non réclamés.

Comptabilisation de la paie

- du fait de la comptabilisation de la paie au moment du


règlement, cela engendre des dysfonctionnements par le
fait que le salaire peut être payé en début de mois et
donc comptabilisé pour cette période alors qu’il concerne
le mois écoulé.

Détermination, comptabilisation et règlement des


charges sociales

- retard dans le règlement des cotisations sociales


engendrant des pénalités

4.1.5. Cycle des immobilisations

Audit Financier et Comptable


Les opérations concernées par le cycle des
immobilisations sont constituées des biens qui sont la
propriété de l’entreprise et qui y restent durablement
sous la même forme. Nous ne considérerons ici que les
immobilisations corporelles. Les charges immobilisées et
les valeurs incorporelles seront donc exclues de ce cycle.

Objectifs de contrôle interne

Les principaux objectifs de contrôle interne du cycle sont


:

s’assurer que les fonctions sont suffisamment séparées


s’assurer que les biens sont protégés des risques de vols,
incendies, détérioration et de détournements
s’assurer que les biens ont été acquis dans de bonnes
conditions
(autorisation, régularité)
s’assurer que toutes les immobilisations ont été
enregistrées et bien évaluées
s’assurer que les immobilisations sont suivies
régulièrement.

La description des procédures

Découpage du cycle

Le cycle des immobilisations peut être découpé comme


suit :
Evaluation et identification des besoins en équipements
Acquisition et mise en service des immobilisations
Comptabilisation des immobilisations
Utilisation et déplacement des immobilisations
Conservation physique et protection des immobilisations
- Cession des immobilisations.

Documents du circuit

Budget des investissements, Business Plan


Audit Financier et Comptable
Proforma, bon de commande, facture
Bordereau de livraison, fichier des immobilisations
Contrat d’assurance

Description des procédures

Description narrative des procédures

Evaluation et identification des besoins en équipements


Cette étape concerne le processus d’identification des
prévisions d’investissement. Ainsi, il sera procédé en
interne à :
recensement et évaluation des besoins en
équipementsdétermination des modalités de
financement des investissements (fonds propres,
emprunts bancaires, etc.…)
approbation du budget des investissements. Le
Budget des investissements sera élaboré par le DAF en
tenant compte de la politique de développement de
l’entreprise et des besoins spécifiques exprimés par les
différents responsables et qui ont un caractère urgent.
Le Directeur Général est seul habilité à approuver le
budget des investissements ou les besoins spécifiques
exprimés hors budget. En cas de besoin
d’investissement, une DA est établie par le DAF ou le
Chef de service ayant exprimé le besoin et la procédure
reprend le cycle des achats. (cf. cycle des achats -La
commande).

Acquisition et mise en service des immobilisations

Cette étape s’effectue selon la procédure de sélection des


fournisseurs et de réception des biens décrite dans le
cycle des achats.
Lebienréceptionnéseramissouslares
ponsabilitéetlagardeduChefdeservic
e réceptionnaire. S’il y a des formalités administratives à
entreprendre celles-ci seront effectuées par le DAF qui
Audit Financier et Comptable
doit suivre le processus jusqu’à la mise en service
effective.

Comptabilisation des immobilisations

La comptabilisation sera faite selon la procédure d’achat

Utilisation et déplacement des immobilisations

Après l’affectation et la mise en service du bien, il ne


peut être utilisé par un autre service ou ne peut être
déplacé en dehors du service dans lequel il est affecté
sans une autorisation écrite du DAF.

Conservation physique et protection des immobilisations

Cette étape a pour objectifs de :-empêcher la


détérioration prématurée du bien-permettre l’utilisation
des immobilisations pour au moins la durée
d’amortissement prévue-remplacer sans difficulté les
biens détruits du fait de sinistres. Le DAF veille à ce que
les contrats d’assurance soient renouvelés
périodiquement et que les biens soient dans des
conditions de sécurité et surtout bien entretenus. Ainsi
des inventaires périodiques seront effectués afin d’une
part de vérifier si les biens sont toujours dans le
patrimoine de l’entreprise et d’autre part apprécier leur
état d’utilisation.

Cession des immobilisations

Les biens dépréciés ne seront vendus qu’avec


l’autorisation écrite du Directeur Général sur la base
d’une demande formulée par le DAF.

Audit Financier et Comptable


Principales faiblesses constatées dans le cycle :

Evaluation et identification des besoins en équipements

absence de procédures de choix du type de matériel


basées sur les critères d’analyse de rentabilité des
investissements
mauvais choix des équipements
mauvaise répartition du budget des investissements
dans le temps

Acquisition et mise en service des immobilisations

non désignation de responsables habilités à signer les


demandes d’achat ce qui entraîne le déclenchement des
procédures d’achat au seul vu des demandes d’achat
signées par n’importe qui
non constitution de fichier fournisseurs avec les
conditions de qualité, prix et conditions de règlement
absence de prise en compte de la solvabilité du
fournisseur
dissémination des procédures de commande en lieu et
place d’une centralisation des commandes.
absence de comité de réception pour les commandes
importantes
Inexistence de document de réception prénuméroté
distinct du BC
Absence de fichier des immobilisations comprenant les
rubriques suivantes :
date et valeur des immobilisations
le fournisseur
les amortissements pratiqués
la valeur résiduelle
la localisation géographique à l’intérieur de l’entreprise.

Comptabilisation des immobilisations

réception directe des factures fournisseurs par les


services achats en lieu et place de la comptabilité des
Audit Financier et Comptable
matières (engendrant des problèmes d’ouverture ou de
renseignement des fichiers immobilisations) ignorant
ainsi l’arrivée des factures
absence de transmission d’informations au comptable
permettant de distinguer les immobilisations des
charges immobilisées entraînant ainsi des erreurs
d’imputation

Utilisation et déplacement des immobilisations

détérioration prématurée des immobilisations


perte des biens immobiliers du fait de déplacements
fréquents incontrôlés
absence de maintenance périodique du matériel
absence de couverture par des assurances contre les
risques divers de vol et d’accident

Conservation physique et protection des immobilisations

absence d’inventaire périodique des immobilisations


absence de procédures de déplacement physique des
immobilisations

Cession des immobilisations


absence de mise à jour des fichiers d’immobilisation
absence de procédures de mise à cession ou rebut
(.modalités, prix, délivrance de reçu, etc.…)
absence de désignation de personnes habilitées à
autoriser les cessions, destructions ou mises en rebut
transmission tardive des informations relatives la
cession au comptable chargé de la tenue des comptes
d’immobilisation

4.1.6. Cycle des stocks


Audit Financier et Comptable
Les opérations concernées par le cycle des stocks
comprennent :
les stocks de marchandises
les stocks de matières premières et matières
consommables
les stocks de fournitures
les stocks de produits semi-finis, de produits encours,
de produits finis
et les stocks d’emballages commerciaux. Les éléments de
stocks sont destinés :
soit à la vente
soit à être utilisés dans le processus de fabrication
et soit à être utilisés dans le cadre du fonctionnement
normal de l’entreprise (fournitures de bureau,
carburant, etc.…).

Principaux objectifs de contrôle interne

Les principaux objectifs de contrôle interne du cycle sont


:

s’assurer que les fonctions sont suffisamment séparées


s’assurer que les besoins en stocks sont correctement
évalués afin d’éviter les ruptures de stocks et le sur-
stockage
s’assurer que les stocks ont été commandés auprès des
meilleurs fournisseurs
s’assurer que les stocks sont correctement suivis
s’assurer que tous les mouvements de stocks sont
correctement enregistrés
s’assurer que les stocks sont suffisamment protégés,
contrôlés et conservés
s’assurer que les stocks sont correctement évalués.

Audit Financier et Comptable


Différentes étapes du cycle

Le cycle des stocks peut être scindé en six étapes :

identification des besoins


réapprovisionnement
gestion administrative des stocks
gestion physique des stocks
comptabilisation des stocks
valorisation et dépréciation des stocks.

Identification des besoins


Cette fonction regroupe toutes les activités
d’identification par article, du stock de sécurité à détenir
et à partir duquel la commande doit être déclenchée.

Réapprovisionnement

Le réapprovisionnement comprend :
la sélection des fournisseurs
le lancement de la commande
le suivi de la commande

Gestion administrative des stocks

Elle est constituée de :

le traitement des entrées


la tenue des fiches de stocks
établissement des bons de réception

le traitement des sorties


la tenue des fiches de stocks
établissement des bons de sortie

la souscription à une police d’assurance

Gestion physique des stocks


Audit Financier et Comptable
Elle englobe toutes les activités de protection des stocks,
de prise d’inventaire physique, derangement des articles.

Documents de circulation du cycle


demande d’achats, proforma , bon de commande
facture, bordereau de livraison, fiche de stocks, bon de réception,
facture
registre de stocks
bon d’approvisionnement, police d’assurance
fiche d’inventaire
contrats

4.2. Audits spécialisés

Il s’agit des missions d’audit, qui englobent des analyses


particulières.

Audit institutionnel ;
Secteur particulier
Domaine particulier
Et autres

On travaille sur l’audit financier et comptable et d’autres


parties.

Audit Financier et Comptable


CHAPITRE V : AUDITS EN MILIEU INDUSTRIELS ET
SERVICES ET DE SECTEURS

5.1. Audits en milieu industriels et services

Milieu industriel

La définition générale du mot « Industrie » est la suivante


: Ensemble des activités économiques qui produisent
des biens matériels par la transformation et la mise en
Audit Financier et Comptable
œuvre de matières premières. L'industrie se décompose
en plusieurs secteurs « de base » (voir le paragraphe
suivant). Certains autres secteurs d'activité dits
connexes, tels que le commerce ou les services, peuvent
paraître au prime abord, assez éloignés de l'industrie à
proprement parlé, mais en s'y penchant de plus près, il
apparaît qu'ils en sont parties prenantes.
Ainsi tout ETP ayant de près ou de loin un rapport avec
l'industrie peut rejoindre notre groupement.
Nota : il est entendu que certains secteurs peuvent se
retrouver dans le giron d'autres groupements. Libre à
chacun de s'en rapprocher.

Ici en matière d’audit financier et comptable, il sera


question de comprendre le processus de fabrication, le
nombre de site, le type de produits, et la maîtrise des
charges.

Milieu des services


Le mot "service" revient souvent dans le langage
juridique, administratif ou fiscal. Il caractérise l'objet
d'une prestation personnelle. Ainsi le Code civil nomme
le contrat de travail comme étant un "louage de service".
Une banque, une entreprise de transport, une entreprise
de spectacles, sont des entreprises de services. Le
service ne suppose pas nécessairement une
subordination de celui qui le rend par exemple les
avocats, les avoués et plus généralement les personnes
exerçant une profession libérale, ne sont pas les salariés
de leur clients, ils sont liés à ces derniers par un contrat
de mandat. Le service s'exécute le plus souvent contre le
versement d'un salaire, d'un prix, d'une cotisation ou
d'un honoraire, mais il peut aussi être bénévole.
Ici en matière d’audit financier et comptable, il sera
question de comprendre le processus le type de
prestation, sa facturation, le nombre de site, et la
maîtrise des charges.

Audit Financier et Comptable


5.2. Audits dans le secteur privé, public, associatif et
mutualiste

Secteur Privé

En économie, on parle généralement de secteur privé


pour décrire la partie d'une économie où l'État
n'intervient pas ou peu.

Ici en matière d’audit financier et comptable, il sera


question de rentabilité, de chiffre d’affaire, de maîtrise
des charges et de résultat élevé.

Secteur Public

L'expression "secteur public" désigne l'ensemble des


activités économiques ou sociales réalisées sous le
contrôle total ou partiel de l'État et des collectivités
locales. Elle s'oppose à celle de "secteur privé".

Le secteur public est formé de trois composantes :


les administrations publiques qui ont en charge des
activités d'intérêt général.
les établissements publics chargés de la Sécurité sociale.
les entreprises publiques dont l'État ou les collectivités
territoriales détiennent au moins 51 % du capital social.
Leur statut est variable. Il peut relever du droit privé
(société anonyme en général) ou du droit public
(établissement de droit public). Lorsque l'Etat devient
totalement ou partiellement propriétaire de ces
entreprises, on parle de nationalisation. Si au contraire
il en cède tout ou partie au secteur privé, on parle alors
de privatisation.
Les notions de secteur public et de service public sont
différentes. En effet, certaines activités relevant du
service public peuvent être assurées par le secteur privé,
Audit Financier et Comptable
par délégation de service public (Ex : Distribution et
traitement des eaux, collecte des déchets, etc.). A
l'inverse, le secteur public peut assurer des fonctions
qui ne relèvent pas du service public (ex :
productions d'explosifs, etc.)

La fonction d’audit est une fonction de diagnostic et


d’analyse par excellence. Elle consiste à s’interroger sur
le fonctionnement et le dysfonctionnement des
organismes publics dans toute leur globalité, par
l’adoption d’une démarche originelle déductive/inductive
d’analyse.
Du consultant interne se caractérise par une approche
pluridisciplinaire et multiréférentielle. L’expert intervient
plutôt sur le comment, le consultant généraliste centre
une grande partie de sa démarche sur le pourquoi, et, si
« le premier a pour fonction Essentielle d’aider au
traitement d’un problème relativement ciblé et à
l’amélioration de la situation, on attend du second une
approche organisationnelle globale, afin de s’engager
dans un processus nouveau », à savoir le changement.
Sur le plan pratique, l’adoption de ce projet peut se
heurter à une série
‘obstacles :
limites statutaires : il s’agit d’organiser la fonction des
auditeurs consultants recrutement, profils, compétences
liées aux acquis et à l’expérience, etc.) ;
contraintes pédagogiques : il s’agit d’orienter la
formation en fonction des besoins de service. Dans cette
perspective la formation devrait permettre au consultant
de se professionnaliser en construisant un parcours
individuel de formation ; - limites
psychosociologiques : elles sont liées aux phénomènes
de la résistance de l’organisation publique au processus
de changement.
En définitif, l’émergence de l’audit et du conseil dans le
cadre de la bonne gouvernance est liée à une stratégie
de responsabilisation et d’institutionnalisation des
principes et des règles “d’obligation de rendre compte”
Audit Financier et Comptable
composante essentielle de la modernisation de l’Etat et
de renouveau du service public.
Ici en matière d’audit financier et comptable, il sera
question de comprendre les procédures de liquidation
des dépenses, et la performance qui se décline en
économie, en efficience et en efficacité.

Milieu associatif

Groupement, réunion de personnes autour d'un but ou


d'un intérêt commun. Synonyme accord Anglais
association, partnership

Ici en matière d’audit financier et comptable, il sera


question de comprendre l’objet de l’association, ses
projets, ses ressources, les dépenses.

Milieu Mutualiste
Une « mutuelle d’entreprise« est de mutuelle santé
souscrit par votre société et dont les salariés peuvent
bénéficier. Une mutuelle de groupe peut être obligatoire
ou facultative pour le salarié. Elle comporte cependant
de nombreux avantages, aussi bien pour l’employé que
pour l’employeur.
Mutuelle santé entreprise : définition
Comme une « mutuelle santé » individuelle, la mutuelle
d’entreprise a pour objectif de prendre en charge les
frais de santé, et plus précisément le ticket modérateur.
La spécificité d’une « mutuelle d’entreprise » est de
couvrir les salariés de la société et de partager les
cotisations entre la salarié et l’employeur.
Audit Financier et Comptable
Sachez toutefois que la « mutuelle d’entreprise » ne
s’adresse pas seulement au salarié. Elle peut également
prendre en charge les dépenses de santé de sa famille.
Ici en matière d’audit financier et comptable, il sera
question de comprendre les procédures de mutuelle, des
dépenses.

Audit Financier et Comptable

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