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CHAPITRE 1:PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’AUDIT

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1- Définition de l’audit
Progressivement, la pratique de l’audit a connu au cours des dernières décennies un développement
considérable, cette progression provient essentiellement de la richesse du concept, de la rigueur de la
méthode et de l’étendue des compétences qu’il met en œuvre.

L'audit trouve son origine dans le verbe latin "audire," qui signifie "écouter," soulignant ainsi
l'importance de la capacité d'écoute de l'auditeur. D'un point de vue conceptuel, l'audit peut être défini
comme une évaluation critique visant à formuler une opinion sur les informations divulguées par une
entreprise, les méthodes et procédures employées, les opérations et les processus de travail, la

structure organisationnelle, et d'autres aspects connexes.

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il s’agit d’une « démarche objective s’appuyant sur des techniques et des indicateurs

spécifiques pour découvrir dans l’entreprise des faits, identifier des écarts par référence
aux objectifs poursuivis, aux procédures établies, aux textes ou accords, de manière à
déceler les problèmes éventuels à partir de ces écarts, les hiérarchiser en termes de
gravité, évaluer les risques, diagnostiquer les causes pour aboutir à des avis et
recommandation ».

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L’audit est un « examen occasionnel ou périodique sur pièces et sur place des
activités d’un ou plusieurs organismes en vue d’aider les autorités responsables
à améliorer la gestion et les résultats de ces organismes. Cet examen comporte
des contrôles, des jugements de valeur et des recommandations sur les
politiques, les objectifs, les procédures, les informations et les moyens. Il est
assuré par des personnes indépendantes de la hiérarchie, non responsables de
l’organisation et de la gestion des activités qu’elles examinent ».

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Les différentes natures d’informations sur lesquelles peut porter l’audit sont :
 Informations analytiques ou synthétiques ;
 Informations historiques ou prévisionnelles ;
 Informations internes ou externes à l’entité émettrice ;
 Informations quantitatives ou qualitatives ;
 Informations formalisées ou informelles.

L’opinion de l’auditeur peut se traduire, soit par un simple jugement sur l’information
ayant fait l’objet de l’examen, soit encore être complétée par la formulation d’un
certain nombre de recommandations.

L’auditeur est responsable seulement de l’opinion qu’il émet.


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2- Différence Entre Mission d’Audit Légal et Contractuel

Selon le critère statuaire, on distingue l’audit légal de l’audit contractuel. La


légalité de l’audit repose sur le fait que l’activité de l’auditeur est exercée dans
un cadre légal prédéfini et obligatoire. En revanche un audit contractuel, peut-
être souhaité ou sollicité par une entreprise en dehors de toute obligation légale
pour répondre à des besoins spécifiques.
L’opinion formulée par l’auditeur devrait être toujours exprimée par référence à
des critères communs et acceptés, les professionnels ont développé et diffusé
dans ce sens, des normes et une approche de travail très élaborées.

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Tableau 1 : Différence entre mission d’audit légal et contractuel

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A. Missions d’audit : La révision légale

La révision légale est l'une des missions les plus essentielles de l'audit. Elle consiste en un
examen approfondi et indépendant des états financiers d'une organisation pour déterminer s'ils
sont conformes aux normes comptables et aux réglementations légales en vigueur. Dans ce
cadre, les commissaires aux comptes jouent un rôle central, assurant ainsi la fiabilité des
informations financières et la protection des intérêts des parties prenantes.

Au Maroc, la révision légale des comptes est régie par la loi et réglementée par l'Ordre des
Experts-Comptables du Maroc (OEC). Dans ce cadre, loi marocaine sur les sociétés anonymes
exige que toutes les sociétés anonymes et les sociétés en commandite par actions nomment un
commissaire aux comptes, qui a pour mission de vérifier la régularité et la sincérité des comptes
annuels. Cette mission s'étend également à certaines autres formes de sociétés.

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Mandat Légal : Le commissaire aux comptes est généralement désigné conformément à la
réglementation et aux lois locales. Il agit en tant que représentant de l'État et est chargé de
vérifier la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes annuels.
Indépendance et Objectivité : Tout comme l'auditeur externe, le commissaire aux comptes
doit maintenir une indépendance totale par rapport à l'entreprise auditée pour garantir une
évaluation objective.
Rapport Annuel : Le commissaire aux comptes produit un rapport annuel sur la base de son
audit. Ce rapport est généralement soumis aux autorités de réglementation et aux
actionnaires de l'entreprise. Il contient l'opinion du commissaire aux comptes sur la
conformité des comptes aux normes comptables et aux réglementations.
Rôle dans la Gouvernance d'Entreprise : Le commissaire aux comptes joue un rôle essentiel
dans la bonne gouvernance d'entreprise en s'assurant que les informations financières sont
fiables, ce qui renforce la confiance des investisseurs, des créanciers et du public.

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B. Missions d’audit : La révision contractuelle

La révision contractuelle, est un processus d'examen systématique des contrats, accords ou


engagements pris par une entreprise ou une organisation. Les entreprises peuvent
demander une révision contractuelle dans plusieurs situations, en fonction de ses besoins
et de ses objectifs spécifiques. La requête pour cette évaluation financière peut être initiée
par l'entreprise elle-même ou par des parties tierces.

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Dans le contexte de l'entreprise, les motivations derrière une révision sont généralement les
suivantes :

 La nécessité d'obtenir une information financière fiable avant de l'utiliser ou de la partager


avec des tiers, en particulier pour les entreprises qui ne sont pas tenues d'avoir un
commissaire aux comptes ;
 Le besoin de prévenir d'éventuelles fraudes ou malversations.
 Le besoin de prendre une participation ou d'effectuer une fusion
 Le besoin de s'introduire en bourse dans un pays étranger ou d'accéder aux marchés
financiers internationaux.
 Le besoin de superviser les entités financières, particulièrement, les sociétés de
financement par le gouverneur de Bank Al-Maghrib
 Dans le cas des grandes institutions publiques et des entreprises publiques, en particulier
celles qui sont en cours de privatisation,

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3- Normes professionnelles de l’audit
La pratique de l’audit exige un professionnalisme de très haute qualité que les experts ne
peuvent atteindre sans faire appel, dans la réalisation de leur mission, à un cadre de référence
dictant les règles de conduite et les normes professionnelles de comportement.
Les règles de conduite instituées par le code de déontologie constituent un véritable « Cadre de
Référence International des Pratiques professionnelles » (CRIPP), elles s’appliquent à tous les
auditeurs à travers le monde.

Sur le plan international, ces quatre normes se retrouvent traités aux niveaux des avis et
recommandations du Conseil National des Commissaires aux Comptes (C.N.C.C.), l’Institut
Français des Auditeurs et Contrôleurs Internes (I.F.A.C.I.), the International Federation of
Accountants (I.F.A.C.), the Institue of Internal Auditors (I.I.A.) et l’Union Européenne des Experts-
Comptables Economiques et Financiers (U.E.C.). Ces différents organismes internationaux
soulignent les exigences d’intégrité, d’objectivité, d’indépendance, de secret professionnel, de
compétence et de qualité de travail comme base essentielle pour toute profession.
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L’indépendance
L’indépendance est synonyme de liberté et d’objectivité de l’auditeur ; elle est l’un des fondements de
la fiabilité de l’opinion qu’il exprime dans l’exercice de sa fonction ; cette indépendance s’obtient à la
fois par la position de l’audit et l’objectivité de l’auditeur.
La compétence technique, humaine et relationnelle :
La compétence technique et managériale est à la fois la responsabilité de l’équipe d’audit et celle de
l’auditeur ; ces derniers doivent s’assurer de la qualité des travaux effectués à tous les niveaux ; cette
supervision consiste à planifier la mission d’audit, à veiller au respect du planning et au bon
déroulement de l’audit et à s’assurer de la pertinence du rapport et des recommandations issues de
l’audit. Les auditeurs doivent posséder des compétences techniques et professionnelles qui se vérifient
à travers :
• La maîtrise de l’application des normes, procédures et techniques d’audit ;
• Un haut niveau professionnel avec une bonne connaissance pluridisciplinaire ;
• L’appréhension des principes et pratiques comptables ;
• La compréhension des principes de gestion ;
• L’acquisition de certaines spécialisations et connaissances techniques dans les domaines audités.
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L’intégrité et qualité du travail
L’intégrité des auditeurs établit la confiance et la crédibilité et jette ainsi les bases de la fiabilité
de leur jugement. En effet, l’auditeur doit effectuer sa mission avec conscience professionnelle et
diligence en ayant une connaissance personnelle des éléments de base de sa mission. Dans la
mesure où il aura à déléguer certains de ses travaux, il devra veiller à garder le contrôle dans la
mission générale d’audit ; de même, il devra veiller à ce que ses collaborations disposent des
mêmes qualités et connaissances professionnelles

Selon l’Union Européenne des Experts-Comptables Economiques et Financiers, « le contrôle de


qualité est considéré comme l'ensemble des mesures prises par l’auditeur pour garantir un
niveau optimum de qualité du travail réalisé »; l’objectif de ce contrôle est de donner une
assurance raisonnable à la qualité du travail et que le travail réalisé est conforme aux normes
définies par les entités concernées.

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Confidentialité : le secret professionnel

L’ensemble des informations et des documents recueillis par l’auditeur et son équipe doivent
faire l’objet d’une protection et du respect de la confidentialité.
Selon l’International Federation of Accountants précise à ce sujet que « l'auditeur doit respecter
le caractère confidentiel des informations recueillies à l'occasion de son travail, et il ne doit
divulguer aucune de ces informations à un tiers sans y être expressément autorisé, ou à moins
qu'il n'ait une obligation légale ou professionnelle de le faire ».

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4- Responsabilité légale et juridique de l’auditeur

La responsabilité juridique de l'expert-comptable est également un aspect crucial de sa


profession. Elle s'articule autour de trois axes majeurs.
 La responsabilité civile
 La responsabilité pénale
 La responsabilité disciplinaire
Cette triade de responsabilités reflète l'importance cruciale de l'intégrité et de la
compétence dans le domaine de l’audit pour prévenir toute conséquence juridique ou
financière préjudiciable.

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Responsabilité Civile
Aspect de Contenu / description
Responsabilité
Obligation de résultat L'expert-comptable est généralement tenu à une obligation de résultat, ce qui signifie
qu'il est responsable des conséquences de ses actions professionnelles. S'il commet
des erreurs ou des négligences dans l'exercice de ses fonctions, il peut être tenu de
réparer les dommages financiers subis par son client ou par des tiers en raison de ces
erreurs.
Obligation de conseil L'expert-comptable a l'obligation d'exercer un devoir de compétence professionnelle.
Cela signifie qu'il doit avoir les compétences, les connaissances et l'expérience
nécessaires pour fournir des conseils pertinents et précis à ses clients
Assurance Pour se protéger contre les réclamations en responsabilité civile, la plupart des
Responsabilité Civile experts-comptables souscrivent une assurance RCP. Cette assurance couvre
Professionnelle (RCP) généralement les coûts liés aux réclamations de dommages causés par des erreurs
professionnelles.
Devoir de diligence L'expert-comptable est tenu d'exercer un devoir de diligence professionnelle dans
l'exécution de ses tâches. S'il ne respecte pas ce devoir et que cela entraîne des
pertes financières, il peut être tenu responsable
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Responsabilité Pénale

Aspect de Responsabilité Contenu / description

Fraude et malversation Si un expert-comptable se livre à des actes frauduleux, tels que la falsification de
documents financiers, le détournement de fonds ou toute autre activité criminelle,
il peut être poursuivi pénalement.
La violation du secret Si un expert-comptable divulgue des informations confidentielles ou des
professionnel documents comptables à des tiers sans le consentement explicite de son client,
Non-respect des lois et des L'expert-comptable est tenu de respecter les lois et les réglementations qui
réglementations régissent la profession comptable. Tout non-respect de ces lois peut entraîner des
sanctions pénales, notamment des amendes.

Témoignage faux ou trompeur Si un expert-comptable témoigne délibérément de manière fausse ou trompeuse


lors d'une enquête ou d'un procès, il peut être accusé de parjure ou d'entrave à la
justice, ce qui constitue une infraction pénale.

Complicité dans des activités Si un expert-comptable est complice d'activités illégales menées par un client ou
illégales une entreprise, il peut être tenu responsable pénalement pour sa complicité dans
ces actes criminels.
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Responsabilité disciplinaire

Aspect de Responsabilité Contenu / description

La violation des règles professionnelles Si un expert-comptable est impliqué dans une situation où son
indépendance est compromise, par exemple en ayant des intérêts
financiers directs ou indirects dans l'une des entreprises de ses clients
En général, Il s'agit de l'ensemble des directives qui se réfèrent aux
principes énoncés dans le code de conduite professionnel.
Violation des règlements émis par l'Ordre - Si un expert-comptable refuse de coopérer avec l’Ordre des Experts
des Experts-Comptables. Comptables, lors d'une enquête disciplinaire,
- Si un expert-comptable fait de la publicité en utilisant de manière
inappropriée le nom ou le logo de l’Ordre des Experts Comptables , ou
s'il fait des déclarations trompeuses sur son affiliation à l’O.E.C,
- Si un expert-comptable ne se conforme pas aux décisions prises par
l’Ordre des Experts Comptables dans le cadre d'un litige interne,
- Le Non respect des règles de déontologie professionnelle.
- Le Non paiement des cotisations envers l'institution qui finance les
activités de la profession.

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CHAPITRE II : AUDIT INTERNE : PRINCIPES ET PRATIQUES

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1- Définition de l’audit interne

L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation
une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations et lui apporte ses conseils
pour l'améliorer.

L'audit interne s'assure que les dispositifs de contrôle interne d'une organisation sont
efficaces.

À ce titre, il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique, ses processus de gouvernance, de
management des risques et de contrôle et en faisant des propositions pour renforcer
leur efficacité.

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« Le département d'audit interne au sein d'une entreprise a pour mission d'analyser et de juger
l'efficacité des systèmes de contrôle interne dans tous les secteurs et à toutes les échelles. En plus de
cette fonction traditionnelle, il peut également jouer un rôle de conseiller »

« L'audit interne constitue une expertise indépendante au sein de l'entreprise, apportant son soutien
à la direction en vue d'assurer une surveillance globale de ses opérations ».

« La fonction d’audit interne est une fonction d'investigation et d'évaluation du contrôle interne,
menée de manière régulière au sein de l'organisation, dans le but d'aider les responsables à
améliorer leur maîtrise des activités »

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L'objectif principal de l'audit interne est d'aider l'organisation à atteindre ses objectifs. Ci-dessous
points clés à retenir dans la définition de l'audit interne

• Indépendance et Objectivité : Cette indépendance est essentielle pour garantir que les
évaluations sont objectives et impartiales.
• Évaluation Systématique :. Les auditeurs internes utilisent des méthodologies spécifiques pour
examiner les processus, les contrôles et les pratiques de l'organisation.
• Assurance et Conseil : L'audit interne fournit une assurance à la direction et aux parties prenantes
que les activités de l'organisation sont gérées de manière appropriée et en conformité avec les
normes et les réglementations.
• Gestion des Risques : L'un des rôles clés de l'audit interne est d'identifier et d'évaluer les risques
auxquels l'organisation est exposée, puis de recommander des mesures pour atténuer ces risques
• Amélioration Continue : Les conclusions et les recommandations de l'audit interne visent à
contribuer à l'amélioration continue des processus et de la gouvernance de l'organisation
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2- La genèse de l'audit interne en entreprise
L'audit interne a émergé pour la première fois aux États-Unis au début du 20e siècle. Il était
principalement axé sur la vérification des contrôles financiers dans les entreprises, en particulier dans
le contexte de la réglementation accrue des marchés financiers.

Ensuite, après la Grande Dépression des années 1930, l'audit interne est devenu un moyen essentiel
pour les entreprises de surveiller leurs opérations financières et de garantir la conformité aux
réglementations
Au fil du temps, l'audit interne a élargi son champ d'application pour inclure d'autres domaines de
gestion des risques et de la performance organisationnelle, au-delà de la comptabilité financière

L'Institute of Internal Auditors (IIA), fondé en 1941, a joué un rôle clé dans le développement de
normes professionnelles pour l'audit interne. Les normes de l'IIA ont aidé à établir les attentes en
matière de compétence, d'indépendance, d'objectivité et de conduite éthique pour les auditeurs
internes.

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La décision de recourir à l'audit interne doit s'inscrire dans un projet porté par les organes de
gouvernance. Ce projet suit un processus en trois étapes :
 Un concept : corporate governance voulu et accepté par le conseil d'administration s'appuyant,
le cas échéant sur un comité d'audit.
 Une volonté de transparence et d'appui à la décision des organes de direction, incarnée par les
administrateurs ou un comité d'audit.
 Un appui professionnel : par le recours aux services de l'audit interne en vue d'une
appréciation indépendante et objective des dispositifs de Contrôle interne, de management des
risques et de gouvernance.

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3- Cadre de référence de l'audit interne
L'audit interne est exercé dans différents environnements juridiques et culturels ainsi que dans des
organisations dont l'objet, la taille, la complexité et la structure sont divers. Comme ces différences
peuvent influencer la pratique de l'audit interne dans chaque environnement,

Il est essentiel de se conformer aux Normes internationales de l'audit interne de l'IIA. Le code de
déontologie fournit aux auditeurs internes les principes et valeurs d'éthique qui régissent leur
pratique professionnelle. Il dispose de quatre principes fondamentaux :
 Intégrité,
 Objectivité,
 Confidentialité
 Et compétence

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Principes fondamentaux pour une pratique éthique de l'audit interne

Intégration L'intégrité des auditeurs internes établit la confiance et la crédibilité et


jette ainsi les bases de la fiabilité de leur jugement.
Objectivité Les auditeurs internes mènent une analyse équilibrée de toutes les
circonstances pertinentes et ne se laissent pas influencer dans leur
jugement par leurs propres intérêts ou par autrui
Confidentialité Les auditeurs internes respectent la valeur et la propriété des
informations qu'ils reçoivent, ils ne divulguent ces informations qu'avec
les autorisations requises, à moins qu'une obligation légale ou
professionnelle ne les oblige à le faire
Compétence Les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les
savoir-faire et expériences requis pour la réalisation de leurs travaux

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Les normes sont un élément d'appui capital pour l'exercice de l'audit interne, elles ont pour objet :

 De définir les principes de base que la pratique de l'audit interne doit suivre ;
 De fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d'un large éventail
d'activités d'audit interne apportant une valeur ajoutée
 D’établir les critères d'appréciation du fonctionnement de l'audit interne ;
 De favoriser l'amélioration des processus organisationnels et des opérations

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Normes pour la pratique professionnelle de l'audit interne

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4- La charte d’audit interne

La diffusion de la charte d'audit interne renforce l'indépendance de l'audit. La charte


doit garantir les conditions d'indépendance de la fonction et protéger les audités de tout
excès. L'approbation finale de la charte d'audit interne relève de la responsabilité du
Comité d'audit, à défaut, de la direction générale.
La charte d'audit interne don respecter trois principes fondamentaux :
• Elle émane de la plus haute autorité de l'entreprise
• Elle donne une reconnaissance de la fonction d'audit interne
• Elle définit le cadre et fixe les conditions d'exécution des missions

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La charte d'audit interne couvre notamment :
 La nature des missions couvertes
 La programmation des missions ;
 Le déroulement d'une mission ;
 Le processus de validation des conclusions ;
 La diffusion des rapports,
 La définition du droit de réponse
 Les responsabilités ;
 Le processus de suivi des recommandations
 Les points majeurs de déontologie relatifs aux auditeurs et aux audités

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5- Méthodologie de l’audit interne

En général, une mission d’audit s’articule en trois grandes étapes obéissant à une
logique qui anime le travail dans son ensemble. Il faudra noter que les phases se
suivent selon un agencement ; la deuxième ne peut commencer sans que la
première ne soit achevée et la dernière ne peut être entamée sans que la seconde
n’ait pris fin.
Ces étapes sont :
• Etape 1 : Phase de lancement
• Etape 2 : Phase d’exécution
• Etape 3 : Phase de synthèse

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La Phase de Lancement Consistance
Prise de contact Expliquer clairement à la structure à auditer les
objectifs de la mission d’audit et présenter la
démarche qui sera utilisée.
Acquisition d’une connaissance générale du Définir les objectifs de la phase de lancement et
domaine à auditer les modalités de mise en œuvre de l’analyse des
risques correspondants.
Détermination des risques Révéler les points qui semblent poser problème

Choix des objectifs de l’audit « contrat » de prestation de services fixant les


axes d’investigation de la mission et ses limites
pour les audités.
Production du programme de vérification Figer la démarche à adopter pour la suite de la
mission d’audit ainsi que les moyens à mettre en
œuvre et le planning de réalisation.

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La Phase D’exécution Consistance
Réunion d’ouverture de la mission d’audit Présenter les travaux de la phase de
lancement et prendre les rendez-vous
nécessaires au déroulement de la mission
Conduite des prospections Les faiblesses relevées sont validées au fur et
à mesure avec les audités
Compte rendu final au site Présentation orale au responsable de la
structure auditée des principales
observations et commentaires relevés

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La Phase de Synthèse Consistance
Elaboration du projet de rapport de la Recueil de l’ensemble des vérifications et
mission d’audit des constats effectués.
Réunion de clôture de la mission d’audit Elle vaut accord sur les faits et les
déductions et recommandations définitives.
L’auditeur modifie alors éventuellement
ses recommandations ou prend acte en
annexe, des divergences exprimées par les
audités.
Rapport définitif de la mission d’audit Il est diffusé à la direction générale et aux
responsables désignés.
Le suivi de la mise en œuvre des Accompagnement dans de la mise en place
recommandations des recommandations

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6- Les normes du rapport d’audit interne

Le rapport est l’expression de l’opinion de l’auditeur, il rassemble les faits et les


opinions, présente les résultats ainsi que les actions correctrices. Ce rapport doit être
 un résumé de ce qui a été observé,
 de ce qui est supposé être, c’est-à-dire les normes, les conséquences des écarts et
des risques en indiquant ce que cela coûte et entraine, une analyse des causes
 ce qui pourrait être fait, exprimé sous forme de recommandations.

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Le rapport doit respecter un certain nombre de principes:
 Le rapport doit être complet, constructif, objectif et clair, le plus convaincant
possible. Les constats, analyses et propositions d'amélioration de l'auditeur interne
ne doivent concernes que les dysfonctionnements et situations relevés lors de son
intervention.
 Le responsable de l'audit assume personnellement toutes les conséquences des
travaux de son équipe.
 Le rapport ne doit contenir que des éléments qui ont été présentés aux
responsables des entités auditées. Le rapport d'audit ne doit pas constituer une
surprise pour les audités. C'est à cette fin que la réunion de validation et de clôture
est organisée.

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