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METHODOLOGIE L’AUDIT

Thème 4:
Contrôle des comptes (collecte des
éléments probants)
Norme 500 : Éléments probants
NORME

L'auditeur doit réunir les éléments probants


(preuves) suffisants et adéquats
Pour parvenir à des conclusions raisonnables
sur lesquelles fonder son opinion

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I. Obtention éléments probants

Tests de procédures + Contrôles substantifs

“ Combinaison adéquate ”

Dans certaines circonstances, l’auditeur se base


exclusivement sur les contrôles substantifs.

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II. Éléments probants : définition
Informations obtenues par l'auditeur pour aboutir à des
conclusions sur lesquelles son opinion est fondée

Documents Documents comptables


justificatifs corroborant d'autres
(facture, BL, BC) sources d'information
(rapprochement bancaire)

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III. Tests de procédures : définition

Tests permettant d'obtenir des éléments


probants sur l'efficacité de la conception et
du bon fonctionnement des systèmes
comptables et du contrôle interne

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IV. Contrôles substantifs : définition
Procédures visant à obtenir des éléments
probants afin de détecter des anomalies
significatives dans les états financiers

Contrôles portant sur le détail Contrôles portant sur les


des opérations et des soldes procédures analytiques

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V. Évaluation de la fiabilité des éléments probants
 Observation physique
 Éléments d'origine externe (confirmation externe)
 Éléments d'origine interne (si le système comptable et de
contrôle interne est efficace)
 Éléments obtenus directement par l'auditeur
(reconstitution, recalcul, sondage physique)
 Éléments fournis par l'entité (états, situations)
 Éléments sous forme de documents et déclarations écrites
 Déclarations verbales

Par ordre décroissant de fiabilité


et ordre peut varier selon les objectifs

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VI. Procédures d'obtention des éléments probants

Observation
physique
Inspection Demande
d'information
et confirmation

Choix des procédures

Calculs Procédures analytiques

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VI. 1. L’inventaire Physique

L ’INVENTAIRE PHYSIQUE : POURQUOI ?

 OBLIGATION LEGALE

 NECESSITE DE GESTION
• Production

• Commercial

 NORME D'AUDIT : ISA 501 – SECTION A

OBJECTIF : Valider la réalité du stock en quantité

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A. Fondamentaux comptables

 Obligation annuelle de pratiquer un inventaire physique (la date n’étant pas


obligatoirement le 31 décembre)

 Enregistrement des stocks à la valeur de recouvrabilité, c’est-à-dire :


 Coût d’achat (prix d’achat, frais de transport, de manutention et
frais de la fonction achat)
 Dépréciation en fonction de l’état du stock (obsolescence, usure,
défaut, ancienneté)
 Dépréciation complémentaire pour ramener la valorisation au prix
de revente sur le marché, si celui-ci est inférieur à la valeur nette
du stock
 Coût de production ou prix de vente estimé

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B. Risques généraux

Existence Obsolescence Vétusté


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C. Procédure d’inventaire

La procédure d’inventaire doit prévoir :


 Planning détaillé et intervenants
 Arrêt de l'activité (ou procédure d'exception)
 Techniques de comptage
 Maîtrise de l'exhaustivité
 Maîtrise du cut off
 Auto-controle des comptages (double comptage systématique
ou par exception)

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C. Procédure d’inventaire

 Planning / Intervenants :

- Précise les dates, heures et modalités d ’arrêt des sites


inventoriés

- Précise les noms et fonctions des intervenants

-Informations fournies aux auditeurs

APPRECIER LA PROCEDURE ET LE RESPECT DE LA


SEPARATION DES FONCTIONS

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C. Procédure d’inventaire

 Arrêt de l’activité :

 Le plus souvent arrêt complet avec zones particulières pour :

• réceptions en cours d'inventaire


• expéditions en cours d'inventaire

S ’ASSURER DE L ’ARRET DES MOUVEMENTS EN STOCKS

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C. Procédure d’inventaire

 Techniques de comptage :

► Unités de mesure clairement précisées

► Modalités : comptage, pesée, jaugeage

VERIFIER QUE LES UNITES DE COMPTAGES SONT IDENTIQUES


AUX UNITES DE GESTION

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C. Procédure d’inventaire

 Maîtrise de l’exhaustivité :

► S’assurer de la couverture par l’inventaire de l’ensemble


des zones de stockage

► S’assurer de l’étiquetage clair de l’ensemble de zones


inventoriées

► Apprécier la procédure d’inventaire des sites inventoriés


par des tiers

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C. Procédure d’inventaire

 Maîtrise du cut off :

BONS D'EXPEDITION

Identification claire des


BONS DE RECEPTION
listings de stocks avant
et après inventaire
BONS DE TRANSFERT

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C. Procédure d’inventaire

 Auto-contrôle du comptage :

► Double comptage systématique

► Double comptage sélectif

► Troisième comptage systématique en cas d’écart

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D. Participation à l’inventaire physique

D.1. Préparation de l’intervention

D.2. Assistance à l’inventaire physique

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D.1. Préparation de l’intervention

► Obtention et analyse critique des procédures

► Revue des dossiers de l’année précédente


► Se faire communiquer les dates et lieux d’intervention

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D.2. Assistance à l’inventaire physique

► Visiter les lieux de stockage (magasin et aires de stockage)

► Apprécier le respect des procédures

► S’assurer de l’exhaustivité des comptages

► S’assurer de la bonne compréhension par le personnel des travaux à effectuer

► S’assurer de l’arrêt des mouvements de stocks

► Effectuer des contrôles de comptage par sondage

► Relever les stocks obsolètes ou à rotation lente

► Relever les éléments relatifs à la séparation des exercices


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D.2. Assistance à l’inventaire physique

 Contrôle des comptages :


► ! Attention : Contrôler n’est pas faire l’inventaire

► Relever toutes les informations permettant une exploitation ultérieure :


• n° de référence
• lieu
• n° étiquette
• description
• stade d'avancement pour les en-cours
• unité de mesure
• quantité comptée par la société
• quantité comptée par l’auditeur
• observations

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D.2. Assistance à l’inventaire physique

 Contrôle de l’exhaustivité :

RISQUE ► Omission de certaines références


► Possibilité de prise en compte par la société de
quantités non présentes en stock

APPROCHE ► Présence d’une (et une seule) étiquette par stock


► Vérification des séquences numériques des étiquettes
• utilisées
• annulées
• non utilisées

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D.2. Assistance à l’inventaire physique

 Contrôle de cut off :

RELEVER LES NUMEROS AVANT ET APRES INVENTAIRE DES :

• bons de livraison

• bons d'expédition

• bons de transfert inter-dépôt

POUR EXPLOITATION ULTERIEURE

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VI.2. Revue analytique : ISA 520

 La revue analytique fait partie des diverses techniques dont


dispose l’auditeur pour mener à bien sa mission.

 Les normes IFAC considèrent qu’il s’agit d’un des travaux


principaux à mettre en œuvre dans le cadre des :
 missions d’audit

 examens limités.

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A. Définition

 Les normes d’audit ne donnent pas de définition restrictive de la revue


analytique.

 Il s’agit d’un ensemble de procédures consistant à :

 faire des comparaisons entre les données comptes annuels et des


données antérieures, postérieures et prévisionnelles de l’entreprise;

 analyser les fluctuations;

 étudier les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.

 L’objectif est donc double :

 Déceler les anomalies apparentes et réelles,

 Dégager des priorités, ce qui permet d’orienter les travaux.

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B. Limite

 L’examen analytique :

- Permet d’apprécier le caractère raisonnable des données


chiffrées
- Dépend des éléments comptables et statistiques disponibles.
- Elle est donc en quelque sorte nécessaire (elle donne une
première vue d’ensemble), mais non suffisante (les questions
de fonds sont laissés de côté).

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C. Techniques générales

 Une revue analytique comprend généralement :


 une analyse des variations au bilan entre :

 a) la clôture certifiée ou auditée précédente

 b) la clôture actuellement auditée

 une analyse de la formation du résultat,

 => en comparaison avec la formation du résultat sur la même période


de l’exercice précédent

 => avec le résultat budgété de l’exercice

 un détail des postes les plus significatifs,

 l’analyse de la variation de ratios entre postes de bilan et de résultat

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C. Techniques générales

 Les analyses portent sur des variations significatives ou


inhabituelles mises en évidence par l’auditeur.

 Une première explication des variations peut être obtenue à


travers l’observation des détails de compte (grand livre).

 Elles sont ensuite expliquées, au cours d’un entretien, par les


interlocuteurs de la direction financière de la société.

 Ceux-ci doivent être en mesure de justifier leurs réponses : il


ne faut pas se contenter d’explications orales.

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C. Techniques générales

 La revue analytique doit s’effectuer à deux niveaux :

 de manière globale sur l’ensemble de la société

 de manière approfondie, cycle d’audit par cycle d’audit.

 Il est important d’intégrer des éléments de revue analytique


spécifiques à chaque cycle revu dans chaque mémo de
section.

 Le responsable de mission n’a pas le monopole de la revue


analytique.

 La revue analytique peut être menée tout au long de la


mission d’audit : Approche, intérim, final ...
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VI.3. Confirmation de soldes : définition et objectifs

 Norme ISA 505

 Confirmation directe = circularisation = technique consistant à


demander aux tiers la confirmation directe d’opérations réalisées
par la société ou pour son compte afin de :

 Procéder à des recoupements avec la comptabilité,

 Mettre en évidence des passifs latents non comptabilisés ou


des actifs fictifs,

 Confirmer une opinion sur des opérations difficilement


contrôlables (prestations de service par exemple).

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A. Principe de la confirmation externe

Les comptes ont une importance significative dans


les états financiers

 L'auditeur estime que les personnes répondront

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B. Démarche de confirmation externe
Choix de la Date

Choix des comptes à confirmer (en tenant compte des risques d'audit identifiés)

Incidences sur l'opinion Non Accord Oui


de la Direction

Préparation des demandes

Envoi direct des demandes


Relance

Non Réponse
du Tiers

Procédures alternatives Oui


Dépouillement et
traitement des réponses

Synthèse et conclusion

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C. Caractère obligatoire

D'une manière générale, il apparaît que la procédure de


confirmation devra être mise en œuvre de façon systématique
pour les rubriques suivantes :

 Clients,

 Fournisseurs,

 Banques,

 Avocats.

La non mise en œuvre d'une procédure de confirmation ne saurait


être qu'exceptionnelle en raison notamment des spécificités du
client ou des conditions d'intervention.
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C. Caractère obligatoire

Dans tous les cas, l'omission de la procédure de confirmation pour


ces rubriques devra obtenir l'accord préalable de l'associé
responsable du dossier.

L'omission devra, en outre, être motivée dans le dossier et se


trouver compensée par la mise en œuvre de procédures de
substitution.

En cas d'impossibilité de mise en œuvre de ces procédures,


l'auditeur devra apprécier s'il se trouve dans un cas de limitation
des diligences et en tirer les conséquences dans la formulation de
son opinion.

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D. Pouvoir à l’égard des tiers

Le commissaire aux comptes est habilité à recueillir des


informations auprès des tiers ayant réalisé des opérations pour le
compte de l'entité qu'il contrôle (mandataires de la personne
morale, banquiers, notaires, société de bourse) mais sans avoir
accès de plein droit aux documents utiles au bon exercice de la
mission.

Ces tiers ne peuvent opposer le secret professionnel au


commissaire aux comptes pour empêcher l'exercice de son
pouvoir d'investigation.

Le commissaire aux comptes ne peut interroger directement les


clients et les fournisseurs. Cependant, il a le pouvoir d'interroger
ces tiers par l'intermédiaire de la société qu'il contrôle.

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E. Planification de la confirmation

 a) Contrôle des balances utilisées

 La sélection ne doit être faite qu'à partir de balances


contrôlées :

 Travaux à effectuer sur la balance clients à la date de


confirmation :

• pointage des comptes individuels avec la balance,

• pointage de la balance avec les comptes individuels,

• vérification de l'addition de la balance,

• rapprochement du total avec le compte collectif,

• contrôle de la balance par ancienneté des créances


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E. Planification de la confirmation

 b) Obtention de l'accord du client

 L’auditeur doit obtenir l'accord du client sur la liste des tiers


pour lesquels il souhaite mettre en œuvre la procédure de
confirmation avant d'engager la phase de préparation des
lettres de demande.

 S'il n'obtient pas cet accord et si la mise en œuvre de cette


procédure apparaît indispensable, le paragraphe du rapport
général relatif à l'étendue de la mission devra indiquer que
cette procédure n'a pas pu être utilisée.

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E. Planification de la confirmation

 c) Forme des lettres de confirmation : Distinction des


circularisations "ouvertes" et "fermées":

 La demande "ouverte" consiste à interroger les tiers pour obtenir


des relevés, soldes ou informations qui seront rapprochés par
l'auditeur aux informations obtenues de la société contrôlée. Ces
demandes ne précisent que la nature de l'information recherchée et
non pas son montant ou sa valeur.

 La demande "fermée" indique la nature et le montant relatif aux


informations devant être confirmées par les tiers.

 La forme "ouverte" est réservée aux banques, fournisseurs,


avocats, greffe du Tribunal de Commerce.

 La forme fermée est destinée aux clients et autres


débiteurs.
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E. Planification de la confirmation
 d) Date de confirmation
 La date de confirmation est généralement la date de clôture des comptes. Il peut être
dérogé à ce principe en fonction de l'appréciation de la qualité du dispositif de contrôle
interne. Quand il est procédé à une demande de confirmation à une date différente de celle
de clôture des comptes (principalement confirmation des comptes clients), le réviseur
procède à un rapprochement du solde du compte à la date de confirmation, avec le solde du
compte à la date de clôture des comptes.
 Ce rapprochement se présente généralement comme suit (cas des comptes clients) :
Solde à la date de confirmation.
+ Ventes réalisées entre la date de confirmation et la date de clôture des comptes.
- Règlements clients entre la date de confirmation et la date d'arrêté des comptes.
+ Divers (régularisation notamment).
__________________________________________________
= Solde à la date d'arrêté des comptes
 Les mouvements intervenus entre la date de confirmation et la date de clôture doivent faire
l'objet de sondages appropriés car la certification des comptes ne porte pas sur les comptes
à date de la confirmation, mais à la date de clôture des comptes.
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E. Planification de la confirmation

 e) Modalités matérielles

 Concernant la demande de confirmation :

 la demande de confirmation est établie sur du papier à entête de


l'entreprise auditée

 la demande de confirmation doit être signé par un représentant


de l'entreprise habilité

 la demande de confirmation doit mentionner que les réponses


doivent être adressées directement au cabinet

 la demande de confirmation doit mentionner les coordonnées de


l'associé ou du responsable de mission destinataire de la
réponse ainsi qu'avoir pour référence le code dossier.

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E. Planification de la confirmation

 e) Modalités matérielles

 Concernant la mise sous enveloppe et l'expédition :


 Une copie de toutes les lettres de demande et des relevés

doit être annexée dans le dossier de travail.


 La concordance du solde sur les demandes avec les

formules de réponse et les relevés doit être vérifiée.


 Une enveloppes timbrée mentionnant l'adresse du cabinet

doit être joint à la demande.


 Les enveloppes d'envoi doivent mentionner l'adresse du

cabinet.
 Les enveloppes sont fermées et postées par le réviseur

après vérification de leur contenu.


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F. Procédure de relance

 En cas d'absence de réponse, une relance


doit être réalisée 15 jours après les envois.
La relance consiste à l'envoi d'une copie de
l'original de la confirmation estampillée de la
mention « rappel ».

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G. Exploitation de la demande

 Chaque élément de la réponse est confronté avec les comptes et


informations disponibles au sein de l'entreprise. En ce qui concerne les
montants, ceux-ci peuvent faire l'objet d'un accord direct, d'un
rapprochement ou d'un désaccord.

 Les rapprochements sont effectués soit :

 par l’auditeur par examen des pièces justificatives,

 par les services de l'entreprise vérifiée ; dans ce cas, l’auditeur devra


vérifier soigneusement l'exactitude des travaux non réalisés par lui
ainsi que la validité des explications fournies par l'entreprise.

 Les commentaires émanant du tiers devront, en outre, faire l'objet d'une


attention particulière afin de s'assurer qu'ils ne remettent pas en cause le
solde confirmé ni les autres postes du bilan et compte du résultat liés à
celui-ci.

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H. Procédures alternatives
 Lorsque la technique de confirmation est inopérante compte tenu des
particularités du secteur d'activité de la Société (sous couvert d'une
justification écrite dans le dossier général) ou lorsque les demandes de
confirmation n'ont pas donné lieu à des réponses, ont donné lieu à des
réponses inexploitables, font état d'un désaccord, le réviseur procède, en
fonction de la sélection qu'il a effectuée, à la mise en œuvre de contrôles
de substitution.

 Les contrôles de substitution seront élaborés en fonction des objectifs


d'audit poursuivis :

 matérialité : analyse du solde justifiée par les factures et les bons de


livraison émargés par le client (lien avec le poste stocks) ;

 correcte évaluation : analyse de l'apurement postérieur du solde de


clôture en liaison avec les postes de trésorerie ;

 séparation des exercices : s'assurer du correct rattachement des


produits à l'exercice comptable correspondant par validation des bons
de livraison émargés par le client (contrôle des postes clients, chiffre
d'affaires, stocks). 45
I. Synthèse des résultats

A l'issue de l'exploitation des demandes de


confirmation et de la réalisation des contrôles
de substitution, il est nécessaire d'élaborer une
synthèse des résultats obtenus mettant en
évidence la conclusion de l'auditeur, celles-ci
ne peuvent être valablement tirées que si la
couverture est suffisante compte tenu du
risque propre au poste contrôlé.

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J. Procédures de confirmation par cycles
 Clients : confirmation des comptes clients
 Les critères de sélection sont les suivants :
• soldes supérieurs à un seuil prédéfini.
• mouvements et opérations importants.
• soldes anciens.
• tirage systématique pour les soldes moins importants ou tables de
nombres au hasard.
• soldes créditeurs.
• soldes nuls
 Il peut être utile d'examiner les confirmations antérieures afin d'ajuster
la sélection en fonction des commentaires éventuels contenus dans les
réponses.
 Il est également nécessaire de confirmer pour les clients sélectionnés
les effets à recevoir ainsi que 47les effets escomptés non échus.
J. Procédures de confirmation par cycles

 Fournisseurs : confirmation des comptes fournisseurs

 Idem que pour les clients

 Stocks : confirmation des stocks en consignation ou en dépôt

 Dans le cas où des entreprises détiennent des stocks chez des tiers
(en consignation ou en dépôt), l'auditeur peut juger nécessaire de se
faire confirmer leur existence, leur appartenance, leur quantité et/ou
leur qualité par ce dernier.

 Immobilisations corporelles : confirmation au cadastre

 Certaines vérifications relatives aux immobilisations impliquent la


confirmation des caractéristiques de terrains et d'immeubles. Ces
demandes doivent être adressées au cadastre de la commune.
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J. Procédures de confirmation par cycles

 Trésorerie : confirmation des comptes banque


 Les confirmations bancaires sont effectuées à la date de clôture. L'objectif
de ces confirmations est autant d'obtenir des informations utiles à l'audit de
l'entité que d'obtenir la confirmation des soldes bancaires proprement dits.
 En dehors de la confirmation des soldes, les principales informations
demandées concernent :
• les effets remis à l'encaissement,
• les effets remis à l'escompte et non échus,
• le relevé des titres en dépôt,
• le montant des crédits de toute nature accordés et utilisés et les
conditions d'utilisation,
• les engagements souscrits par la banque au profit de l'entreprise,
• les garanties constituées par l'entreprise en faveur de la banque,
• le nom des personnes habilitées à faire fonctionner les comptes.
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J. Procédures de confirmation par cycles

 Les soldes confirmés sont confrontés avec les montants


qui figurent sur les rapprochements bancaires.
 Chaque information est contrôlée avec les informations
obtenues de l'entreprise.
 Il est important que sur les confirmations figurent les traces
de l'exploitation de chacune des informations
communiquées par la banque.
 Il ne faut pas oublier de faire signer les lettres de demande
par une personne habilitée à faire fonctionner les comptes
bancaires.

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J. Procédures de confirmation par cycles

 Provisions pour risques et charges : confirmation aux avocats


 Les demandes faites aux avocats ont pour but de confirmer
l'existence ou l'absence de procès en cours ou éventuels qui
pourraient engager l'entreprise à payer des dommages et
intérêts. La confirmation permettra de vérifier soit les montants
éventuellement provisionnés ou à provisionner, soit les
informations sur les engagements hors bilan et passifs
éventuels.
 La demande de confirmation aux avocats est essentielle dans
l'appréhension et l'évaluation des risques.
 La demande permet également de s'assurer que les honoraires
des avocats ont été correctement provisionnés ; par ailleurs le
montant des honoraires peut donner des indications sur
l'importance des affaires en cours.
51
J. Procédures de confirmation par cycles

 Provisions pour risques et charges : confirmation aux avocats

 Les demandes seront adressées le plus tard possible dans le


cadre des délais de mission de façon à obtenir des informations
postérieures à la clôture. A cet effet, la demande devra préciser
que l'information doit être donnée tant à la clôture qu'à la date à
laquelle la réponse est fournie.

 Certains avocats considèrent que leur profession n'est pas


dégagée du secret professionnel vis-à-vis des commissaires aux
comptes et estiment, en conséquence, être dans l'impossibilité
de fournir une réponse directe à nos demandes. Il leur est alors
demandé d'adresser leur réponse à la société qui a eu recours à
leurs services.

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J. Procédures de confirmation par cycles

 Provisions pour risques et charges : confirmation aux courtiers et


compagnies d'assurances
 Ces confirmations permettent d'identifier la "couverture d'assurance" de
l'entité.
 Cet aspect rejoint celui particulièrement sensible de l'évaluation du
risque d'audit de l'assurance ou de la non assurance de certains
risques peut dépendre la pérennité de l'entité ou sa situation financière
en cas de sinistre ou litige.
 Cette confirmation permet aussi d'obtenir un état des sinistres en cours
et de l'étendue de leur prise en charge par l'assureur, et un état des
dettes ou créances envers celui-ci.
 Autres créances et autres dettes : confirmation aux syndics
 Les demandes faites aux syndics ont pour but de vérifier la possibilité
de recouvrement de la ou des créances concernées. Il est souvent utile
de s'assurer que les créances privilégiées ont bien été admises comme
telles. 53
J. Procédures de confirmation par cycles

 Engagements hors bilan : confirmation à la conservation des hypothèques


 Les informations obtenues permettent de s'assurer que l'entreprise est toujours
propriétaire des biens désignés jusqu'à la date de la réponse du conservateur et si
ces biens sont grevés ou non d'hypothèque et si oui au bénéfice de quelle
personne.
 Engagements hors bilan : confirmation auprès du greffe du tribunal de commerce
 Les demandes auprès du Greffe du Tribunal de Commerce ont pour but de vérifier
l'existence ou l'absence d'inscription de privilèges, de nantissement de matériel, de
titres, de fonds de commerce et en matière de crédit bail.
 Les informations obtenues facilitent le contrôle des engagements hors bilan.
 Les demandes sont faites sur papier libre. Il est possible également dans certains
Greffes d'obtenir, à partir d'un abonnement souscrit pour certaines sociétés, un
envoi systématique de toutes les inscriptions nouvelles les concernant.
 Engagements hors bilan : confirmation de contrat de crédit bail
 Ces confirmations permettent d'obtenir des informations relatives aux loyers payés
au titre de crédit-bail, aux actifs en faisant l'objet et aux engagements hors bilan à
mentionner en annexe au bilan (y compris les conditions de rachat).

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K. Limites de la confirmation des comptes à recevoir

 La procédure de confirmation directe est un moyen satisfaisant.


Toutefois, elle ne peut être valablement mise en œuvre :

 Que si les tiers « circularisés » sont représentatifs des


opérations effectuées par l’entreprise

 Que si les tiers répondent à la demande de confirmation, et en


respectant les délais,

 Que si l’auditeur s’attache à exploiter valablement ces


réponses.

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VI.4 Contrôle par recoupements internes : objectifs

 L’examen des documents, pièces justificatives et déclarations de


l’entreprise permet à l’auditeur de s’assurer notamment que :

 Les enregistrements comptables sont appuyés de pièces


justificatives conférant un caractère probant à la comptabilité,

 L’entreprise respecte les obligations légales ou réglementaires


(tenue des livres légaux, établissement des déclarations
sociales et fiscales),

 Les risques potentiels sont correctement provisionnés.

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VI.4 Contrôle par recoupements internes : Limite de cette approche

 Il s’agit d’un contrôle de cohérence dont la qualité varie selon la force


probante des pièces qui sont rapprochés :

 Le rapprochement des soldes comptables avec les factures en


provenance de fournisseurs offre une force probante plus
importante que le rapprochement avec les pièces créées par
l’entreprise et adressées aux tiers (mais celles-ci portent la marque
du tiers, comme les effets acceptés, la force probante est plus
importante);

 Le rapprochement des soldes bancaires avec les relevés offre une


force probante plus importante que le rapprochement formel des
soldes comptables avec les déclarations sociales ou fiscales (TVA,
salaires, charges sociales…).
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VI.4 Contrôle par recoupements internes : Exemples

 Rapprochement entre les différents documents de synthèse (cohérence),

 Rapprochement entre les charges de personnel inscrites en comptabilité et les


déclarations fiscales et sociales (telles que les déclarations annuelles des
données sociales, les bordereaux de cotisations, les déclarations de taxes
basées sur les salaires : taxe d’apprentissage, taxes sur salaires…)

 Rapprochement entre les comptes TVA en comptabilité (et les bases) et les
déclarations mensuelles de TVA

 Rapprochement bancaire

 Rapprochement entre les comptes de bilan (clients/fournisseurs), les comptes


de charges et de produits, et les factures…

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