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TITRE I
NOTIONS GENERALES
CHAPITRE I
DISPOSITIONS GENERALES
a) - DEFINITION
L’enregistrement peut être défini d’une manière générale comme étant une formalité
accomplie par un fonctionnaire public appelé Receveur de l’enregistrement.
La formalité s’applique soit à des actes, soit à des opérations juridiques non constatées
par des actes d’après leur forme extérieure ou la substance de leurs dispositions, sans
égard à leur validité ni aux clauses quelconques de résolution ou d’annulation ultérieures.
- L’enregistrement donne date certaine aux actes sous seing privé à l’égard des tiers.
- Contrôle de la régularité des actes : la formalité permet d’assurer une surveillance de
la forme et un contrôle du contenu des actes.
- Publicité des actes : l’enregistrement contrairement aux formalités hypothécaires ne
joue pas un rôle de publicité.
- Force probante de la formalité de l’enregistrement :
• Dans les rapports entre les parties : l’enregistrement peut être invoqué à titre de
présomption, alors que la déclaration d’opérations non constatées par un acte
constitue un commencement de preuve par écrit.
• Dans les rapports des redevables avec l’administration : l’enregistrement fait foi
jusqu’à preuve du contraire.
Les officiers publics qui ont payé pour le compte des parties l’avance des droits
d’enregistrement peuvent poursuivre le paiement, conformément aux dispositions de la
loi relative au recouvrement des frais dus aux notaires et huissiers.
Les droits des actes civils et judiciaires portant vente de meubles ou immeubles sont
supportés par les nouveaux possesseurs et ceux de tous les autres le sont par les
parties auxquelles les actes profitent.
CHAPITRE II
Les actes les plus importants sont obligatoirement soumis à l’enregistrement. Les actes
pour lesquels il n’y a aucune obligation de les enregistrer peuvent être enregistrés sur
présentation volontaire.
Enfin, l’usage des actes pouvant entraîner certaines conséquences sur leur régime fiscal
implique que ceux-ci soient au préalable enregistrés.
- Les actes des notaires, des testaments reçus par les notaires ou déposés chez les
notaires.
- Les actes des huissiers de justice et autres personnes ayant le pouvoir de faire des
exploits et des procès-verbaux (ex : vente aux enchères publiques).
- Les actes des greffiers relatifs aux décisions des juridictions de l’ordre judiciaire (les
arrêts, les jugements, les ordonnances et les sentences).
- Il s’agit essentiellement des actes des marchands de biens, c’est à dire ceux qui font
profession d’acheter ou de vendre des biens immobiliers ou des fonds de commerce.
- Sont concernés également les intermédiaires de ces mêmes biens.
Les notaires, les huissiers, les greffiers, les avocats et les autorités publiques ne
peuvent faire rédiger un acte en vertu ou en conséquence d’un acte soumis
obligatoirement à l’enregistrement, l’annexer à leurs minutes, le recevoir en dépôt ou
le délivrer en brevet, en extrait, en copie ou expédition sans que la formalité n’ait été
exécutée même si le délai prévu pour l’enregistrement n’ait pas été expiré.
2 - USAGE EN JUSTICE
Toutes les fois qu’une condamnation est rendue sur un acte enregistré le jugement ou
la sentence arbitrale fait mention de la formalité.
En cas d’omission et s’il s’agit d’un acte soumis à la formalité dans un délai déterminé le
Receveur de l’enregistrement exige le paiement du droit si l’acte n’a pas été enregistré
dans sa recette, sauf restitution dans le délai prescrit s’il est justifié que le paiement
des droits a été fait.