Vous êtes sur la page 1sur 46

Comptabilité publique

Chapitre 3: Exécution des opérations


de recettes
1. Les diverses ressources
publiques :
 Pour effectuer des dépenses, il faut disposer de
ressources qui alimentent les caisses publiques
en deniers. Ces ressources publiques sont très
diverses, mais le trait commun, c’est qu’elles
sont perçues par les comptables publics au
profit des collectivités, institutions et
établissements visés par l’article 1er de la loi
90-21 (Etat, budget annexe, wilayas,
communes, E.P.A., Cour des comptes, Conseil
constitutionnel, Parlement).
2. Classification des recettes
publiques :
 on peut distinguer les ressources des budgets
publics en particulier de l’Etat, suivant la
structure suivante:
 1)- Les recettes à caractère fiscal constituées

par les produits des contributions directes et


indirectes, de l’enregistrement et du timbre, et
des douanes ainsi que par les produits de la
fiscalité pétrolière.
2. Classification des recettes
publiques :
 2)- Les recettes à caractère non fiscal
englobant les produits et revenus des domaines
et les produits divers du budget. Dans cette
seconde catégorie de recettes, il y a lieu de
distinguer :
 - d’une part, les créances domaniales

constituées par les revenus que l’Etat tire de la


gestion des biens et des droits mobiliers et
immobiliers de son domaine public et privé,
2. Classification des recettes
publiques :
- et d’autre part, les créances étrangères à
l’impôt et au domaine qui ont leur source dans
les obligations définies par le droit commun et
constituées par les recettes ci-après :
 - celles résultant du contrat, du quasi-contrat

(en particulier le droit à répétition de l’indu),


du quasi-délit (spécialement à l’occasion de la
mise en jeu de la responsabilité civile) ;
2. Classification des recettes
publiques :
 - les intérêts des avances, des prêts et des
dotations en capital,
 - les taxes, redevances et recettes assimilées

qui rémunèrent des services rendus,


 - les recettes provenant de l’extérieur (droit

de chancellerie),
 - les fonds de concours pour les dépenses

d’intérêt public,
 - les produits de legs et donations,
 - les bénéfices et produits des participations.
3. Catégories des recettes spéciales :
3.1. Les recettes perçues avant liquidation

 Les avances et provisions, sont établies


lorsque l’administration réalise des services ou
travaux contre paiement de prix. En effet,
l’administration peut exiger le versement
préalable d’avances ou de provisions sur
lesquelles sera prélevé le prix de ses services
ou travaux.
 Les acomptes, concernent notamment les
créances fiscales qui résultent d’actes ou
d’événements successifs donnant lieu à des
liquidations à intervalles réguliers. C’est le cas
des impôts directs qui font l’objet d’acomptes
mensuels ou trimestriels en fonction des
déclarations annuelles des contribuables.
3.2. Les recettes perçues au comptant :

 La perception au comptant par les


comptables, c’est la règle pour l’impôt sur le
bénéfice des sociétés, la taxe sur la valeur
ajoutée, les contributions indirectes, les droits
d’enregistrement et de timbre, les droits de
douanes et les produits du domaine de l’état.
Lorsque les débiteurs acceptent eux même le
versement des sommes correspondantes,
l’émission des ordres de recettes devient
inutile.
4. Origine des créances publiques :
 A - Les créances unilatérales de puissance publique
 Les créances sont fondées sur des dispositions

permanentes de droit fiscal, administratif ou civil qui


fondent les créances publiques. L’article 122/13 de la
constitution prévoit l’intervention d’une loi pour la
création, la détermination de l’assiette et le taux des
impôts, contributions, taxes et droits de toutes
natures. Seule une loi peut prévoir des amendes qui
sont prononcées en matière civile, administrative ou
fiscale.
4. Origine des créances publiques :
 A - Les créances unilatérales de puissance publique
 Les taxes parafiscales (droits, taxes et redevances) qui

ne bénéficient ni à l’Etat, ni aux collectivités locales


doivent être instituées et perçues en vertu d’une
disposition de la loi de finances (Art. (15) de la loi 84-
17 du 07-07-1984).
 Sont également prévues par la loi, les créances

accordées à l’organisme public en réparation d’un


préjudice qui lui est causé alors que leur montant est
fixé par le juge.
4. Origine des créances publiques :
 B- Les créances analogues à celles des particuliers
 les créances semblables à celles des particuliers

trouvent leur origine dans le droit de propriété des


organismes publics, suite à la livraison d’un bien ou à
la prestation d’un service.
 Ces créances sont dues en vertu, soit de conventions,

contrats ou quasi-contrats, soit de décisions de justice,


des amendes et condamnations pécuniaires.
 L’administration peut fixer ses tarifs de façon

unilatérale, comme elle peut recourir quant à leur


recouvrement aux procédés de puissance publique.
5. L’autorisation budgétaire :
 Pour être légalement perçues, les recettes publiques
doivent être fondées sur des dispositions législatives et
réglementaires, sur des conventions ou des décisions de
justice. Une condition générale, car elle est complétée
par une deuxième condition qui découle de la définition
même du budget qui est l’acte qui prévoit et autorise
pour une année civile l’ensemble des recettes et des
dépenses. L’autorisation est donc nécessaire , est
considéré comme concussionnaire toute personne qui
sans autorisation procède à la perception d’une recette
publique .
5. L’autorisation budgétaire :
 A- Nécessité d’autorisation
 La loi de finances autorise chaque année la perception

des recettes publiques.


 cette disposition générale relative à l’autorisation de la

loi de finances, ne concerne en terme d’autorisation


que les recettes fiscales et parafiscales, le reste des
recettes sont seulement prévues par la loi de finances
pour l’Etat et par les différents budgets pour les autres
organismes publics. Donc, il y a lieu des distinguer :
5. L’autorisation budgétaire :
 A- Nécessité d’autorisation
 - d’une part, les recettes fiscales et parafiscales dont la

perception doit être autorisée chaque année par la loi de


finances,
 - et d’autre part, les autres recettes qui sont seulement

prévues et évaluées par la loi de finances. Certaines


recettes sont seulement prévues et font l’objet d’une
évaluation : ce sont les recettes non fiscales.
5. L’autorisation budgétaire :
 B- La sanction du défaut d’autorisation budgétaire
 La perception d’une recette non autorisée est assimilée

à la concussion. Aux termes de l’article (79) de la loi


84-17 du 07-07-1984 :
 - est considérée comme concussionnaire toute personne

qui confectionne un rôle ou un tarif ou perçoit une


contribution directe ou indirecte qui n’aurait pas été
autorisée par une loi, ordonnance, décret et règlements
en vigueur,
 - est également punissable du même délit, toute

personne qui aura sans autorisation de la loi, accordé


des exonérations ou franchises de droits, impôts et
taxes.
5. L’autorisation budgétaire :

 B- La sanction du défaut d’autorisation budgétaire


 Le délit de concussion prévu par l’Art. (122) du code

pénal est punissable d’un emprisonnement de deux à


dix ans et d’une amende de 500 à 10.000 Dinars. Outre
la sanction pénale, la loi ouvre aux contribuables le
droit de diriger une action en répétition des sommes
versées, contre les comptables personnellement. Ainsi,
le contribuable ayant versé la somme illégale à la
caisse du receveur est admis pendant trois années à
récupérer ce versement sur le receveur pris
personnellement.
6. Les procédures générales d’exécution des
créances publiques

 Aux termes des dispositions des articles (14) et (15) de


la loi 90-21, la procédure normale d’exécution des
recettes publiques incombe séparément aux
ordonnateurs et aux comptables et doit être réalisée par
des actes de constatation, de liquidation et de
recouvrement. La procédure d’exécution des recettes est
donc dominée par le principe fondamental, en
comptabilité publique, de la distinction des opérations
administratives et des opérations comptables. Les
opérations administratives sont réalisées par les actes
de :
6. Les procédures générales d’exécution des
créances publiques

 - la constatation des droits étant l’acte par lequel


est consacré le droit d’un créancier public ;
 - la liquidation consiste à déterminer le montant

exact de la dette du redevable au profit d’un


créancier public et d’en ordonner le
recouvrement.
 La phase comptable est réalisée par le

recouvrement qui est l’acte libératoire de la


créance publique.
6. Les procédures générales d’exécution des créances
publiques
6.1. La constatation :

 La constatation des droits est une opération


qui consiste à s’assurer de la réalité des faits
générateurs des créances publiques.
L’opération diffère des recettes fiscales et
domaniales (A) des autres recettes (B).
A. Constations des faits générateurs des
créances fiscales
 Comme toute recette publique, la recette
fiscale donne lieu à trois opérations : l’assiette,
la liquidation et le recouvrement. L’assiette de
l’impôt c’est l’ensemble des opérations
administratives qui ont pour but de rechercher
et évaluer la matière imposable.
L’administration est chargée de constater les
droits en utilisant plusieurs méthodes.
A. Constations des faits générateurs des
créances fiscales
 Les faits susceptibles de faire naître une créance
fiscale sont variés :
 - le versement de salaire pour l’impôt sur le

revenu global,
 - les bénéfices réalisés par les sociétés pour

l’impôt sur les bénéfices des sociétés,


 - la livraison d’un bien pour la taxe sur la valeur

ajoutée,
 - la réalisation de certains actes juridiques (ventes,

donations, baux) pour les droits d’enregistrement


et du timbre.
B. Constatation des créances autres que
fiscales et domaniales

Dans cette catégorie de recettes sont


regroupées toutes les créances et droits
prévus par la loi, une convention née à la
suite d’une décision de justice portant
réparation d’un préjudice causé à
l’administration.
6.2. La liquidation

 Après avoir constaté leur existence juridique,


l’ordonnateur doit déterminer le montant des
droits de l’organisme public. Il doit arrêter le
montant de la dette. Cette opération matérielle
consiste en l’application des bases et taux
fixés par les lois, règlements, les décisions de
justice et les conventions.
6.2. La liquidation

 Deux situations peuvent se présenter :


 - soit l’ordonnateur ne dispose pas d’initiative

et doit appliquer automatiquement un tarif fixé


par des textes pour les créances fiscales et
domaniales ou pour les décisions de justice, si
la créance est liquidée par le jugement ;
 - soit l’ordonnateur dispose d’une certaine

initiative pour fixer le montant de la créance.


6.2. La liquidation

 Il est possible que le montant de la créance


soit liquidé directement par le juge comme
pour les créances résultant d’amendes, de
condamnations pécuniaires et de réparations
prononcées par une juridiction au profit de
l’organisme public.
6.3. L’émission des ordres et titres de
recettes
 Les opérations préparatoires de constatation et
de liquidation des recettes publiques peuvent
être faites par les collaborateurs de
l’ordonnateur, alors que les titres de recette
correspondants à ces droits ne peuvent être
émis que par les ordonnateurs. Il est nécessaire
de connaître d’abord les autorités compétentes
(A), ensuite les formes des titres de recettes
(B).
6.3. L’émission des ordres et titres de
recettes
a. Autorités compétentes

 Les autorités compétentes pour émettre les ordres de


recettes sont les ordonnateurs principaux ou primaires,
secondaires et uniques ainsi que leurs délégués
 Pour le budget de l’Etat : les ministres, chefs des
services déconcentrés; budget de la wilaya : Walis et
leurs délégués ; budget de la commune : Présidents
d’A.P.C. et leurs délégués ; budget des E .P.A. :
Directeurs et leurs délégués ;
b. Formes et caractères des ordres de recettes :

 Ordres et titres n’ayant pas la force exécutoire


(Recouvrement à l’amiable).
 - Les ordres de recettes émis par les ordonnateurs et les

titres de recettes établis sous les formes de droit


commun, dépourvus de force obligatoire, ne permettent
qu’un recouvrement à l’amiable par les comptables
publics
 Un titre de perception qui n’est pas revêtu de la mention

obligatoire, est une simple invitation au paiement, ne


permettant qu’une tentative de recouvrement amiable.
b. Formes et caractères des ordres de recettes :

 Ordres et titres de recettes exécutoires


 Il s’agit d’ordres et de titres de recettes

pourvus de la force exécutoire qui permet un


recouvrement forcé des créances en utilisant
les voies d’exécution forcée (saisie-arrêt,
saisie exécution, avis à tiers détenteurs).
6.4. Le recouvrement

En matière de recettes, le recouvrement


correspond à la phase comptable, comme le
paiement en matière de dépenses. Exercé à
l’égard des débiteurs, le recouvrement, permet
d’intégrer les créances de l’administration au
Trésor public. Les modalités de recouvrement
diffère selon la nature de la recette, elles
passent en général par plusieurs étapes.
6.4. Le recouvrement
a. Les conditions juridiques du
recouvrement
 L’action de l’administration pour asseoir et
recouvrer ses droits doit être exercée dans le
cadre de la légalité. Avant de procéder au
recouvrement, le comptable doit s’assurer que
la créance n’est pas atteinte par la prescription
et que les ordres de recouvrement sont
valables au plan du droit.
6.4. Le recouvrement
a. Les conditions juridiques du
recouvrement

 L’exigibilité de la créance :

Comme les particuliers, l’administration ne


peut pas demander au créancier le paiement de
sa dette avant que cette dernière soit exigible.
6.4. Le recouvrement
a. Les conditions juridiques du
recouvrement

 Les impôts directs, produits et taxes assimilées sont


exigibles le dernier jour du deuxième mois qui suit
celui de la mise en recouvrement des rôles (Art. 354
du C.I.D). Notons par ailleurs que pour les droits
perçus au comptant, ils sont déclarés et payés dans
les 20 jours du mois suivant. Le délai normal
d’exigibilité profite au contribuable qui ne peut être
poursuivi entre la date de mise en recouvrement et
la date d’exigibilité.
 La prescription :

 Elle est opposable aux droits et actions des


organismes publics comme à ceux des
particuliers. Pour le débiteur, la prescription
est un mode de libération de sa dette (Art. 320
du code civil). La prescription se décompte par
jour et se trouve acquise lorsque le dernier jour
est accompli.
 La prescription :

 Lorsqu’un un certain délai s’est écoulé entre le


moment où la créance des organismes publics
a pris naissance et celui où ces mêmes
organismes entendent procéder à son
recouvrement, le redevable peut évoquer la
prescription. Dans ce cas, la dette peut être
considérée comme éteinte.
b. Le recouvrement amiable
 I- La prise en charge
 La prise en charge est l’opération par laquelle

le comptable devient personnellement débiteur


à l’égard de l’organisme public du montant de
la recette qu’il est chargé de recouvrer après
avoir inscrit son montant sur le registre prévu
à cet effet. En principe, la prise en charge
donne lieu à deux opérations :
b. Le recouvrement amiable
 I- La prise en charge
- La première consiste pour le comptable à
accuser réception du titre de recette (extrait de
jugement ou d’arrêt, titre de propriété, bail,
testament) ou de l’ordre de recette émis par
l’ordonnateur ;
 - La seconde est matérialisée par la

constatation de la réception du titre ou de


l’ordre de recette dans les écritures du
comptable.
b. Le recouvrement amiable
 II - Contrôle
 Afin que la prise en charge soit régulière, le comptable

est tenu d’exercer les contrôles ci-après :


 - L’autorisation de percevoir la recette par une

disposition légale ou réglementaire,


 - La régularité au plan matériel, des annulations et des

réductions des titres de recettes. Ce dernier contrôle


consiste à s’assurer, d’après les éléments dont il
dispose, que l’ordre d’annulation ou de réduction est
justifié.
b. Le recouvrement amiable
 III- Recouvrement des créances étrangères à l’impôt
et au domaine
 L’article (68) de la loi 90-21 prévoit que les ordres

émis au titre de cette catégorie de recettes font l’objet


d’un recouvrement amiable ou forcé. Pour recouvrer
ces recettes, l’administration peut procéder en deux
temps :
b. Le recouvrement amiable
 III- Recouvrement des créances étrangères à l’impôt et au
domaine
 - Au cours d’une phase amiable, l’ordonnateur émet un ordre
de recette qui est dépourvu de la force exécutoire, et l’adresse
au comptable pour qu’il procède à son recouvrement, en
invitant le débiteur à s’acquitter de sa dette ;
 - Le débiteur n’ayant pas payé sa dette dans les délais ou
n’ayant pas répondu à l’invitation, le comptable public
demande à l’ordonnateur de rendre exécutoire l’ordre de
recette, afin qu’il puisse exercer les diligences nécessaires au
recouvrement de la créance publique ; c’est la phase
d’exécution forcée.
b. Le recouvrement amiable
 Modes de règlement
 Le redevable dispose de plusieurs mode de règlement,
versement en numéraire, remise de chèques bancaires ou
postaux, par versement à un compte ouvert au nom du
comptable chargé du recouvrement.
 Le comptable est tenu par les lois et règlements à délivrer un
reçu au redevable. Le reçu se présente comme un titre
libératoire pour ce dernier, c’est la preuve du versement de la
somme qui lui a été réclamée. La délivrance du reçu n’est pas
générale, car si le redevable reçoit en échange des timbres
fiscaux ou des formulaires payants, la perception, dans ce cas,
est justifiée par la délivrance de ces timbres ou formulaires.
b. Le recouvrement amiable
 - Ordre de recette rendu exécutoire (état exécutoire)
 Les dispositions du décret 93-46 du 06 février 1993
prévoient qu’en cas de non-paiement par le redevable de
sa dette à l’expiration du second délai, le comptable
adresse une copie de l’ordre de recette certifiée conforme
à l’ordonnateur l’ayant émis pour le rendre exécutoire.
 A cet effet, ce dernier oppose sur la copie de l’ordre de
recette la mention suivante : « arrête le présent ordre à la
somme de ….(en lettres) pour valoir état exécutoire
conformément à l’article 68 de la loi 90-21 », ainsi que
sa signature.
c. Le recouvrement forcé :

 En possession d’un état ou titre exécutoire, le


receveur des impôts est habilité par la loi à
utiliser les procédures d’exécution forcée
lorsque le débiteur ne se libère pas à
l’échéance. Il s’agit de :
Procédure de droit commun

 Procédures d’exécution forcée de droit


commun comprennent : la saisie-arrêt, la
saisie-exécution, la saisie brandon, la saisie
foraine, la vente, etc.
Procédure particulière aux créances
fiscales, (l’avis à tiers détenteur)
 L’avis à tiers détenteur est un acte de
procédure qui permet au comptable, sur une
simple demande d’obliger un tiers à lui verser,
sur les fonds dont il est dépositaire, détenteur
ou débiteur à l’égard d’un redevable, les
impôts dus par ce dernier.
 A cet effet, ils transmettent aux tiers détenteurs

de fonds un avis sous pli recommandé avec


accusé de réception, afin d’éviter toute
équivoque sur sa date de réception

Vous aimerez peut-être aussi