Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Pour effectuer des simulations à court terme ou pour prendre certaines décisions
notamment l’abandon ou non de produits dont le résultat analytique est négatif,
l’acceptation ou non de commande supplémentaire, on ne s’intéresse plus au coût complet
et au résultat analytique, mais au coût partiel et au calcul de marges.
Elles varient proportionnellement au niveau d’activité. Ce sont par exemple les matières
premières, les heures de main d’œuvre directe, les heures de travail-machine, les matières
consommables. Le coût variable respecte une équation de la forme :
y = ax avec ax = coût variable total, a = coût variable unitaire (on peut aussi
l’interpréter comme taux de coût variable), x = quantités produites et vendues (ou
également chiffre d’affaires)
Elles contiennent une partie fixe et une partie variable. On peut par exemple citer : la facture
d’électricité, d’eau, ou de téléphone. Elles peuvent être représentées par une équation de la
forme :
Pour isoler la partie fixe et la partie variable il faut un système d’au moins deux équations
linéaires.
Elles sont indépendantes du niveau d’activité, mais elles peuvent varier avec le changement
de structure. L’équation du coût fixe est de la forme : y = b avec b = coût fixe total (droite
parallèle à l’axe des abscisses).
1
NB/ Le coût variable unitaire reste constant quelque soit le niveau d’activité, tandis que le
coût fixe unitaire varie avec le niveau d’activité.
Exemple d’application
Solution
2
NB/ Si la Marge/CV était négative, on pourrait conclure que la fabrication du produit doit
être abandonnée ou bien alors on peut recourir à la sous-traitance. Un tel produit est
appelé, en contrôle de gestion, produit hémorragique. Plus on le fabrique et vend, plus on
aggrave le déficit. Mais lorsque la Marge/CV est positive pour un produit dont le résultat
analytique est négatif, la méthode du coût variable simple n’est plus pertinente pour
prendre la décision d’abandonner ou de continuer la fabrication du produit. On doit alors
passer à la méthode du Coût Spécifique.
Dans ce cas précis, le risque d’exploitation peut être apprécié par la détermination du seuil
de rentabilité, du Point Mort, ou à partir d’un certain nombre d’indicateurs qui peuvent avec
les données du tableau d’exploitation différentiel, être déterminés.
Il est aussi appelé chiffre d’affaires critique (CA*). Il correspond au niveau d’activité ou
chiffre d’affaires à partir duquel toutes les charges (variables et fixes) sont couvertes, sans
bénéfice ni perte (Résultat = 0). Au niveau du seuil de rentabilité, le coût total est égal au
chiffre d’affaires. Donc M/CV = CF.
CF
SR en valeur= . On peut modifier cette équation en multipliant le numérateur et le
T .m
dénominateur du second membre par CA (Chiffre d’Affaires). On a ainsi :
CF x CA CF x CA
SRvaleur= =
T . m x CA M /CV
Application 1 :
CF 39375
SR en valeur= = =105 000
T .m 0,375
Q* x PVu x T.m = CF
3
PVu x T.m correspond à la marge sur coût variable unitaire qu’on peut noter M/CVu. On a
ainsi : Q* x M/CVu = CF. La quantité du SR (Q*) est ainsi obtenue :
CF SR en Valeur
Q∗¿= Ou alors Q∗¿ =
M /CVu PV u
Application 2
56 250
M /CVu=¿ = = 56,25
1000
Le Point Mort (PM) est la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint.
SR x 12
PM =
CA
Application 3
105 000 x 12
PM = =8 , 4 mois , soit 8 mois 12 jours , soit ladate du 12 septembre
150 000
Précédemment, on a montré que le seuil de rentabilité n’est rien d’autre que le chiffre
d’affaires qui couvrent la totalité des charges. A ce niveau, il y a égalité entre le CA et le Coût
Total. Un coût total est engagé pour réaliser un CA, d’où la relation.
4
Y = x avec x = CA Y = coût total = ax + b (avec ax le coût variable et b le coût fixe)
Zone de profit
Y = ax + b
b Zone de perte
y = x (CA)
SR CA
Zone de profit
Y = 39375
Zone de perte
Y = 0,375x
SR
5
2.2.3.3. Représentation graphique avec la droite du
résultat
Y = 0.375x – 39 375
Zone de profit
Zone de perte SR
-39375
Le risque d’exploitation peut également être apprécié à partir d’un certain nombre
d’indicateurs.
∆ CA
CA
ELE= On peut poser par l’équation suivante la variation proportionnelle du résultat
∆R
R
suite à une variation du CA : ∆ R = ∆ CA x Tm
∆ CA R ∆ CA R R
ELE= X = X = CA X tm = M/CV
CA ∆ R CA ∆ CA X T . m CA X T . m
R
ELE=
M /CV
CA−SR
Indice de Sécurité = avec marge de sécurité = CA – SR
CA
6
L’indice de sécurité peut aussi s’appeler indice de rentabilité. Plus l’indice de rentabilité est
élevé, plus la rentabilité est importante.
charges fixes
IP = CA
SM
DMS= X 12
CP ∏ vendus
CF+ R
CA nécessaire = T . m
CF ' + Ro
CA nécessaire = T .m
Remarque générale
Elle permet la mise en œuvre d’une politique de prix sur un marché segmenté. Le
minimum de prix à fixer sur un segment de marché est le coût variable moyen ou
coût variable unitaire.
Une politique de produits dans une structure commune à plusieurs produits.
Faire des prévisions de résultats et d’apprécier le risque d’exploitation.
7
Elle est fondée sur la proportionnalité entre le volume d’activité et le coût.
Le long terme est négligé ainsi que les charges fixes.
Pour un résultat analytique du produit négatif et une M/CV positive, on ne peut pas prendre
une décision. La notion de contribution mérite alors d’être approfondie. Il convient d’éclater
le coût fixe en coût fixe spécifique ou direct et en coût fixe commun ou indirect.
Exemple d’application
L’entreprise SENE fabrique 2 produits A et B dont les C A respectifs sont 1 000 000 et
500 000. Les CF spécifiques sont respectivement de 100 000 et de 450 000. La M/CV du
produit A est de 700 000 et celle du produit B de 420 000. Le CF de structure s’élève à
600 000.
Solution
Le coût fixe spécifique permet de voir en définitive si l’abandon ou le maintien d’un produit
est opportun. Il permet également de déterminer le SR spécifique.
Le produit dont l’abandon est souhaité est celui pour lequel la M/C spécifique est négative. Il
s’agit alors du produit B.
3.2.2. SR Spécifique
8
CF spécifique
SR spécifique = Tm/CV spécifique
Le cout marginal est par définition le cout additionnel engendré par la fabrication d’une
unité supplémentaire du bien. Mathématiquement, il s’agit d’une variation très petite
(tendant vers l’infini) du coût suite à la variation également infinitésimale du produit. Cette
variation peut être vue comme la dérivée première de la fonction de coût total par rapport à
la quantité produite.
Le coût marginal n’est pas une méthode de comptabilité analytique, mais une approche
empruntée aux mathématiciens pour analyser le comportement des couts.
Pour la prise de décisions, on peut envisager d’interpréter deux types d’optima : l’optimum
de rendement et l’optimum de profit.
L’optimum de rendement est la quantité x du produit pour lequel le coût moyen total est
minimal. La fonction du coût moyen passe son minimum quand sa dérivée première
est nulle. En notant par CM le cout moyen et par C(x) le cout total, on a : CM’= 0
'
C ( x ) X −C(x )
CM = C(x)/x CM’ ¿ =0 Cm= CM
X2
Le coût moyen est minimal quand il est égal au cout marginal. Au plan de gestion, les règles
suivantes de décision peuvent être retenues :
Lorsque le coût moyen est inférieur au cout marginal cela signifie que
l’acceptation d’une production supplémentaire fait baisser le cout moyen
de la fabrication d’une unité supplémentaire et conduit à un rendement
meilleur.
Lorsque le coût moyen est supérieur au Cm, le rejet d’une commande
supplémentaire fait baisser le CM.
9
4.2. L’optimum de profit
En notant par R (x) le résultat, X la quantité produite et vendue du bien, et par P (x) le prix de
vente total ou chiffre d’affaires, la fonction de résultat peut s’écrire :
La fonction de résultat passe par son maximum quand sa dérivée première est égale à zéro.
R’(x) = 0
Le profit est maximal quand le prix est égal au Cm ou recette marginale. En termes de
décision, les conclusions sont les suivantes :
10