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RAPPORT DE FORMATION

EN

ASSISTANAT JURIDIQUE

Présenté par : SANI Bakari Ashraf


Tél : 93861176
Mail : saniashraf481@gmail.com

Formateurs

M. KOSSI Jules David ; Mme PANASSA Solim ; M. ATTISSO Robinson

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Introduction

“ Un jour, j’irai vivre en théorie car en théorie tout se passe bien “ disait Pierre Desproges. Si
effectivement en théorie tout se passe bien, dans la pratique tout ne se passe pas toujours
comme prévu et parfois même la réalité des choses nous amène à remettre en question les
connaissances théoriques que l’on a pu avoir à propos de certaines choses ou de certaines
situations. C’est dans cette optique qu’en tant qu’étudiant en droit désireux de mettre les
connaissances acquises durant mon parcours estudiantin au service de ma communauté, il me
fallait trouver le moyen d’y parvenir tout en ayant les armes nécessaires et ne pas me laisser
dépasser par la réalité des choses. Pour se faire j’ai décidé de suivre la formation en assistanat
juridique organisée par CAJIC ; une formation axée sur la pratique et dispensée par des
formateurs venus de cabinets et entreprises de la place. De manière concrète mon objectif en
suivant cette formation est de pouvoir transposer de manière efficace mes connaissances
théoriques du droit dans la pratique comme le dit Romain Rolland “ la plus belle théorie n’a
de prix que par les œuvres où elle s’accomplit”. Ainsi à la fin de cette formation je dois être
en mesure de rédiger les différents types d’actes juridiques, de conduire une procédure
d’immatriculation, de conduire une procédure de création d’entreprise ou de société, de
pouvoir conseiller en matière de procédure civile et pénale, de pouvoir conseiller sur des de
fiscalité et le cas échéant faire la déclaration fiscale d’une entreprise.

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I. LES MODULES DE LA FORMATION
A. PROCÉDURE D’ÉTABLISSEMENT DU TITRE FONCIER
1. Définition

Le régime foncier en vigueur en République togolaise est celui de l’immatriculation. Ce


dernier est le fait de créer un titre sur un immeuble qui n’en a jamais eu.

Selon le code foncier et domanial en son article 79, l’immatriculation est la procédure
publique qui permet d’enregistrer, sous un numéro d’ordre (numéro d’immatriculation) un
immeuble identifié par ses principales caractéristiques physiques dans un registre ad hoc dit
livre foncier.

La procédure d’immatriculation est selon l’article 213 du code foncier l’ensemble des
formalités qui, en tendant à la création d’un titre foncier, a pour objet de soumettre un
immeuble au régime des livres fonciers.

2. Personnes pouvant requérir l’immatriculation d’un immeuble


 Le propriétaire, alors même que sa capacité est restreinte aux seuls actes
d’administration
 L’agence nationale du domaine et du foncier
 Le copropriétaire chargé de l’administration de l’immeuble indivis ou muni du
consentement des autres ayants droits.
 Le titulaire d’un droit réel autre que la propriété, avec le consentement du propriétaire.
 Le tuteur, administrateur ou curateur d’un incapable, ayant l’une des qualités ci-
dessus, dans tous les cas, les frais de procédure, sauf convention contraire, supportés
par le requérant, à charge de répétition en ce qui concerne les représentants légaux des
incapables.
 Le notaire
 Le créancier poursuivant l’expropriationd’un immeuble, lorsque le tribunal a ordonné
l’accomplissement de cette formalité préalablement à la mise en adjudication. Dans ce
cas, les frais sont acquittés en fin de procédure, par l'adjudiciaire , en diminution de
son prix.

NB : Sont seuls susceptibles d’immatriculation sur le livre foncier, les fonds de terre bâtis ou
non bâtis.

3. Procédure proprement dite et documents à fournir

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 Fiche de réquisition : la réquisition est une requête adressée au conservateur sur une
fiche dûment remplie par le requérant respectant les normes exigées par le service du
cadastre et de la conservation.
 L’expédition du contrat de vente : C’est la copie de l’originalde l’acte de vente délivré
par l’officier public ministériel. En d’autres termes c’est la copie de la minute
comportant des mentions d’enregistrement par le fisc.
 Plan du terrain : c’est la shématisation du terrain dans l’espace établi par l’Office d’un
géomètre inscrit dans l’ordre des géomètres.

Selon l’article R431-7 du code de l’urbanisme français, le plan de situation d’un terrain est un
plan permettant de connaître la situation d’un terrain à l’intérieur de la commune. En d’autres
termes il s’agit de situer d’emblée l’emplacement exacte de votre future construction. Il
contient notamment un plan vu du ciel de la zone géographique avec les numéros de parcelle.

 Original du calque du plan


 Original de la quittance d’enregistrement : Formalité fiscale ayant pour finalité de
donner date certaine aux actes et permettent la perception des droits qui frappent la
convention constatée dans l’acte. Il est obtenu après paiement des droits sur la valeur
vénale de l’immeuble ( prix auquel le fisc estime le bien par opposition à la valeur de
cession).
 Carte nationale d’identité ou le passeport du propriétaire

NB : Si c’est un mandataire qui conduit la procédure c’est sa carte d’identité ou son passeport
qu’il doit joindre au dossier et la procuration en vertu de laquelle il procède à l’opération.
Lorsque l’immatriculation est pour le compte d’une société, joindre les statuts et la carte
d’opérateur économique.

Une fois tous ces éléments réunis, il faut aller à la conservation foncière pour déposer le
dossier pour la liquidation. Cette dernière consiste en l’étude de la faisabilité du dossier pour
validation suite à laquelle on facture des droits. Le dossier peut être rejeté avec le motif de
rejet et corrigé pour être à nouveau liquidé ou carrément rejeté.

Deux jours plus tard ce qui est en principe le délai normal, il faut retourner pour retirer le
dossier liquidé. Selon l’avis qui s’y trouve les frais de liquidation pourront être ou non payés.

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Un bordereau de liquidation tiré en 3 exemplaires contenant les frais de dépôt de dossier (frais
d’annonce dans le journal officiel et les frais de bornage) seront insérés dans le dossier qui a
été validé.

Les frais vont alors être payés à la caisse de la conservation ou par mobile money.

De retour de paiement on annexe les reçus aux bordereaux (3 reçus aux 3 bordereaux).

Une semaine plus tard on revient avec le reçu de paiement annexé au troisième bordereau
pour retirer un des deux bordereaux déposés précédemment comportant le numéro de
réquisition, qui est celui qui permet le suivit de la procédure d’immatriculation.

Un mois plus tard à compter de la date de paiement en principe il faut retourner pour retirer le
journal officiel comportant la publication de la demande d’immatriculation.

Vérifier trois mois plus tard à compter de la date de paiement si le bornage est programmé.

Le bornage est selon le code foncier et domanial la délimitation de deux fonds de terre
contigus. C’est une opération qui consiste à délimiter deux terrains contigus et à implanter des
bornes délimitant la propriété foncière.

Il existe le bornage simple et le bornage contradictoire. Le second est celui mis en évidence
dans ce contexte.

Prévu à l’article 230 et suivant du code foncier, l’opération de bornage contradictoire est celle
par laquelle est recherchée, déterminée et fixée par des marques extérieures apparentes
appelées borne la limite séparative le plus souvent incertaine entre deux fonds de terre
contigus non déjà bornés et faisant l’objet d’un droit de propriété privé.

Dans le court délai de trois mois assignés pour la révélation des droits des tiers, le
conservateur fait procéder par l’un de ses géomètres assermentés attachés à la conservation au
bornage de l’immeuble à immatriculer.

La date fixée pour cette opération doit être portée à la connaissance du public vingt jours au
moins à l’avance, au moyen :

 D’une insertion au journal officiel de la république.


 D’un avis transmis aux fins d’affichage au maire de la commune ou au préfet de la
localité ou se trouve l’immeuble.

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 D’une invitation adressée au même magistrat ou fonctionnaire d’avoir à assister ou à
se faire représenter à l’opération par un agent délégué, lequel se trouve de ce fait
qualifié pour veiller à la sauvegarde des intérêts de l’administration.
 D’une invitation adressée, par l’intermédiaire de l’administration au chef traditionnel
dans le ressort duquel se trouve l’immeuble, d’avoir à assister au bornage.
 De convocation de personnels, transmises par la voie administrative :
 Au réquérant
 Au propriétaire non requérant
 À chacun des propriétaires limitrophes nommés en la réquisition, à l’effet de s’y
trouver également présents ou de s’y faire représenter par un mandataire régulier.

Les pièces justificatives de l’accomplissement de ces diverses procédures restent annexées au


dossier de la procédure.

Le bornage est effectué à la date fixée par le géomètre désigné à cet effet, en la présence du
requérant, du propriétaire si ce n’est pas lui qui a requis l’immatriculation, du chef
traditionnel et, d’autant que possible des propriétaires riverains dûment convoqués.

Séance tenante, le géomètre dresse un procès-verbal faisant connaître :

 Les jours et heures de l’opération.


 Les noms, prénoms et qualités, avec rappel de sa prestation de serment.
 Les noms, prénoms et qualités des assistants, avec indication des motifs de leur
présence.
 La déclaration que les mesures prescrites en vue de la publicité ont été régulièrement
prises.
 La description des limites reconnues avec mention de la longueur des côtés, chacun
des sommets du polygone formé par l’immeuble étant désigné par un numéro d’ordre.
 L’énonciation sommaire de la nature et la consistance de l’immeuble.
 La description des parcelles spécialement délimitées, à raison d’une contestation.
 La mention relative à la signature du procès-verbal par les assistants ou à leur
incapacité de signer.

Ce procès-verbal, après clôture est signé par le géomètre rédacteur et par tous les assistants
lettrés.

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NB : Une fois le bornage programmé il faut prendre attache avec le géomètre désigné, le
rappeler la veille de l’opération et prévoir ses frais de transport ainsi que ceux de tous ceux
qui l’assisteront dans son travail.

À l’issue du bornage contradictoire, le géomètre établit le plan définitif de l’immeuble à


immatriculer.

Le procès-verbal de bornage, aussitôt après clôture est remis par le géomètre au conservateur
qui relève du registre des oppositions, pour voir comme telles, les mentions relatives aux
contestations élevées sur le terrain.

À l’expiration des délais ci-dessus fixés, après avoir vérifié à nouveau la régularité de la
réquisition et des titres qui y sont annexés, constaté l’accomplissement de toutes prescriptions
destinées à assurer la publicité de la procédure, en même temps que l’absence d’oppositions
ou de demande d’inscription au registre spécial, le conservateur de la propriété foncière
procède, si tout est régulier, à l’immatriculation de l’immeuble sur les livres fonciers.

B. INTRODUCTION AUX MÉTIERS DU DROIT

Choisir son métier est une étape cruciale de la vie auquelle tout être humain est confronté à un
moment ou à un autre de sa vie. Si certains arrivent à faire ce choix très tôt dans leur vie et
adaptent leur cursus scolaire et universitaire en fonction de ce choix, pour d’autres par contre
ce choix est un peu plus difficile et ceux-là vont choisir des cursus universitaires qui leur
offrent un éventail de choix assez conséquent pour pouvoir à la fin de ses études s’orienter
vers un métier qui leur conviendra le mieux.

Le droit est justement l’une de ces matières qui ont pour force de mener à un panel important
de métiers.

En effet les débouchés possibles après un cursus en droit vont du simple juriste aux magistrats
en passant par le métier d’avocat, de notaire, d’huissier, de greffier, d’assistant juridique, de
médiateur, de mandataire judiciaire, de maître de conférences…etc.

Nous allons étudier quelques métiers vers lesquels les étudiants en droit pourraient se tourner
en fonction de leur personnalité et de leur vision du monde du travail.

 Le métier de juriste : ce métier est particulièrement diversifié, puisqu’il peut


s’exercer dans quasiment toutes les branches du droit. La seule variante est

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l’employeur pour lequel il travaille et celui-ci peut être : une association, une
entreprise privée ou publique, des syndicats et autres.

Ce spécialiste du droit est chargé de la protection des intérêts de son employeur et de


l’entreprise pour laquelle il travaille. Il réalise diverses missions telles que la rédaction de
contrats, la protection de l’entreprise au niveau juridique, il veille à l’application des lois et de
la réglementation… Il exerce véritable fonction de conseil.

Au terme de son évolution il peut devenir directeur juridique et avoir sous son management
plusieurs personnes.

 Le métier d’avocat : la profession d’avocat peut se résumer en deux mots :


représenter et défendre. Il représente et défend les intérêts de ses clients, particulièrs
ou entreprises, mais pas que. Il rencontre, conseille et assiste juridiquement, il est
souvent en relation avec diverses professions ( magistrats, policiers, greffiers, autres
avocats dits “confrères” ou “consoeurs” ). Il exerce la plupart de son temps la fonction
de rédacteur (préparation de dossiers, conclusions, dossiers de plaidoirie, procédure).
Heureusement ou malheureusement pour certains ils ne plaident pas tous les jours.
Certains ne plaident même jamais.

Un avocat peut choisir de se spécialiser dans un domaine particulier du droit (droit du travail,
droit pénal, l’immobilier, droit des sociétés, fusions acquisitions etc.).

 Le métier de notaire : le notaire est omniprésent : mariage, divorce, achat d’un


terrain ou d’une maison, testament… Sa fonction première est d’authentifier et
conserver les actes, d’autant plus que le recours à un notaire pour certains actes est
obligatoire. Il exerce également une fonction de conseil auprès de ses clients.
 Le métier de magistrat : on en a deux sortes :
 Les magistrats du siège : juge au tribunal judiciaire, juge aux affaires familiales, juge
d’instruction , juge des enfants. Ils sont indépendants et inamovibles, ils appliquent la
loi et prononcent un jugement après l’analyse du dossier et la rencontre avec les
parties.
 Les magistrats du parquet : procureur de la république, substituts du procureur. Ils
représentent la société et sont sont soumis à un principe hiérarchique ( 1- garde des
Sceaux, 2- procureur général, 3- procureur de la république, 4- substituts ).
 Le métier de greffier: Même si on a l’impression que le greffier c’est celui qui ne fait
que taper sur son clavier, son rôle est beaucoup plus important que cela. En effet le
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greffier est indispensable au sein d’une juridiction car il assiste le magistrat. Il prépare
les dossiers en amont, transcrit les débats lors d’un procès, rédige les décisions du
tribunal ainsi que divers actes, dont il conserve les pièces. C’est aussi lui qui prévient
les parties de la date d’audience.
 Le métier de maître de conférences : L’enseignant chercheur exerce une double
fonction : il assure le développement de la recherche fondamentale et appliquée dans
un établissement d’enseignement supérieur et il enseigne ses connaissances à ses
étudiants.

Il doit mener divers travaux de recherche et de publication. Il n’est pas rare qu’un professeur
conseille à ses étudiants d’acheter son livre ou de lire un de ses articles. Il participe aussi à des
formations, débats et séminaires. Pour être maître de conférence il faut avoir son doctorat en
droit et réussir au concours d’agrégation.

En conclusion pour choisir son métier il est donc nécessaire d’apprendre à se connaître soi-
même, faire un véritable travail d’introspection afin de faire un choix qui soit en adéquation
avec sa personnalité.

C. LES DIFFÉRENTS TYPES D’ACTES JURIDIQUES


1. Définition

En droit français, le terme d’acte juridique a deux sens :

 Acte juridique au sens d’opération juridique ( negotium ): en ce sens, un acte juridique


est une manifestation intentionnelle de la volonté dans le but de produire des effets de
droit. Les conséquences juridiques sont donc voulues ( contrat, testament ). Il s’oppose
en ce sens aux faits juridiques qui désignent tout événement ou toute situation de fait,
volontaire ou non, qui a pour conséquence de produire des effets juridiques qui n’ont
pas été voulus par les intéressés, mais qui découlent automatiquement de ce que
prévoit la loi, indépendamment de leur volonté.
 Acte juridique au sens d’écrit servant de support à l’opération juridique
(instrumentum): ils peuvent être classés en deux catégories ; d’une part on a les actes
authentiques qui sont des actes de l’état civil et les actes notariés ou certains actes
établis par un huissier de justice. Ils ont date certaine , force exécutoire , force
probante. D’autres parts on a les actes sous seing privé qui sont des actes écrits et
signés directement entre deux personnes, un bail d’habitation par exemple. Il n’a pas

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du tout la même force que l’acte authentique. Nous étudierons alors quelques uns des
actes juridiques.
2. Le contrat de bail
a) Définition et présentation

Le code civil en son article 1709 définit le bail comme “le contrat par lequel l’une des parties
s’oblige à faire jouir l’autre d’une chose pendant un certain temps, et moyennant un certain
prix que celle-ci s’oblige à lui payer”. Pour l’acte uniforme portant droit commercial général,
le bail à usage professionnel est une convention entre une personne investie par la loi ou une
convention du droit de donner en location tout ou partie d’un immeuble, et une personne
physique ou morale, permettant à celle-ci, le preneur d’exercer dans les lieux avec l’accord de
celle-là le bailleur, une activité commerciale, industrielle, artisanale ou tout autre activité
professionnelle.

Ainsi le contrat de bail que ce soit civil ou professionnel requiert trois éléments constitutifs
qui sont : une chose, un prix et une durée. Son influence est déterminante. En effet il permet
pour le propriétaire d’assurer une technique efficace et rentable de gestion de la propriété. Il
assure aux locataires la possibilité d’user d’une chose, moyennant le paiement d’un loyer sans
subir les charges de la propriété.

Dans un contrat de bail on a deux parties notamment le bailleur et le preneur dont nous
verrons les obligations dans le contrat de bail.

b) Le bailleur et ses obligations

Au sens de l’article 103 de l’AUDCG le bailleur est la personne investie par la loi ou une
convention du droit de donner en location tout ou partie d’un immeuble. Il s’agit d’abord du
propriétaire, celui qui est titulaire du droit de propriété, ensuite du titulaire d’un droit réel
l’autorisant à en concéder la jouissance au profit d’autrui. On peut citer l’usufruitier ; dans ce
cas il a besoin du concours du nu-propriétaire. On peut également citer les mandataires :
mandataire de justice, mandataire social ou le représentant légal.

Au rang des obligations du bailleur on a :

 L’obligation de délivrance : il s’agit des locaux loués qui doivent être délivrés selon le
législateur OHADA en “bon état”. Le code civil parle quant à lui en son article 1720
de “délivrer la chose en bon état de réparation de toute espèce”.

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 L’obligation pour le bailleur de procéder à toutes les grosses réparations devenues
nécessaires et urgentes à ses frais dans les locaux donnés à bail : l’article106
l’AUDCG énumère de façon indicative les grosses réparations que sont notamment
celles des gros murs , des voûtes, des poutres, des toitures, des murs de soutènement,
des murs de clôture, des fosses septiques et des puisards. L’obligation de réparation a
pour objectif le maintien des locaux en bon état pour l’exploitation des lieux par le
preneur.

En cas de carence du bailleur, le preneur peut se faire autoriser par la juridiction compétente,
statuant à bref délai, à exécuter les grosses réparations conformément aux règles de l’art, pour
le compte du bailleur. Dans ce cas, la juridiction fixe le montant de ces réparations et les
montants de leur remboursement.

 Le bailleur est responsable envers le preneur du trouble de jouissance survenu de son


fait ou du fait de ses ayants droit ou de ses préposés.
 Le bailleur est tenu d’entretenir les locaux en état de servir à l’usage prévu par le
contrat de bail.
 Le bailleur ne devra pas s’opposer aux aménagements envisagés par le preneur qui ne
constituent pas une transformation des lieux loués.
 Le bailleur est tenu de remettre gratuitement au preneur une quittance.
 Enfin l’acte uniforme pose le principe selon lequel le bail ne prend pas fin par
cessation des droits du bailleur sur les locaux donnés à bail ; ce qui veut dire que le
bail doit continuer même en cas de cession ou du décès du bailleur.

Par ailleurs en cas de cession le preneur dispose du droit de préemption.

c) Le preneur et ses obligations

Le preneur est celui qui jouit des locaux donnés à bail. En ce qui concerne le bail à usage
professionnel le preneur est celui qui a la capacité de consentir au bail à usage professionnel.
Il doit, en outre exercer une activité commerciale, industrielle, artisanale ou professionnelle
ou s’apprêter à exercer cette activité. Au rang des obligations du preneur on a :

 L’obligation de payer le loyer convenu entre les mains du bailleur ou de son


représentant dûment mandaté. Le paiement de loyer se présente comme la contrepartie
de la jouissance des lieux concédés par le bailleur.

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 Le preneur prend en charge l’entretien courant du logement, des équipements,
mentionnés au contrat et des menus réparations ainsi que l’ensemble des réparations
locatives, sauf si elles sont occasionnées par vétusté, malfaçon, vice de construction,
cas fortuit ou force majeure.
 Le preneur est tenu de répondre des dégradations provoquées de son chef, de ses
préposés ou des tiers et de toute perte qui surviennent pendant la durée du contrat dans
les locaux dont il a la jouissance exclusive.
 Le preneur ne peut transformer les locaux et équipements loués sans l’accord du
bailleur.
 Le preneur devra user des lieux en bon père de famille suivant la destination convenu
dans le contrat.
 A son départ le preneur devra laisser les lieux loués entièrement vides et en état de
propreté comparable à celui de l’entrée dans les lieux et, restituer les clés soit le jour
où expirera son bail, soit le jour du déménagement si celui-ci le précédait.
 Le preneur devra informer immédiatement le bailleur de tout sinistre, dégradations ou
accidents de toutes sortes qui se produiraient dans les lieux loués.
 Le preneur devra laisser le bailleur ou son représentant, visiter les locaux loués
accompagné d’un représentant du preneur, pour constater leur état annuellement quand
le bailleur le jugera nécessaire pour l’entretien et la réparation des lieux, à charge,
pour lui sauf dans les cas d’urgence, de prévenir le preneur 48 heures à l’avance .
 En cas de vente, le preneur dispose d’un droit de préemption, par priorité et de
préférence à tout à tout éventuel acquéreur, aux conditions et prix égaux à exercer
dans un délai d’un de à compter de la modification par le bailleur.
 Au cas où le preneur n’exercait pas son droit de préemption et que l’immeuble est
vendu à un tiers, le bail ne prend pas fin par la vente et il continue d’être exécuté selon
les termes du contrat.
 Toute sous-location ne pourra intervenir sans le consentement exprès et du bailleur.
d) Les apports de la loi du 5 janvier 2022

La loi du 5 janvier 2022 a apporté des innovations sur la conclusion du contrat de bail. Ses
innovations portent sur la forme du contrat, les clauses prohibées, la caution de loyer et la
garantie de loyer.

Concernant la forme du contrat, le bail d’habitation est un contrat écrit (article 10). Il est
conclu sous seing privé ou par acte notarié et soumis aux modalités d’enregistrement auprès

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de l’administration fiscale. Un modèle de contrat type a été élaboré et soumis aux usagers
(article 31).

Il est admis la possibilité de recourir aux services d’un professionnel de l’immobilier


légalement reconnu pour la négociation et la rédaction du contrat (article 12).

En ce qui concerne les clauses prohibées (article 13), sont interdites les :

 Clauses exonératoires de responsabilité du bailleur.


 Les clauses qui interdisent au locataire d’héberger des personnes ne vivant pas
habituellement avec lui.
 Clauses qui prévoient que le locataire est automatiquement responsable des
dégradations constatées dans le logement.

Concernant la caution et la garantie de loyer, même si le prix du loyer est librement fixé par
les parties, elles ont fait l’objet d’un plafonnement.

En effet la caution de loyer qui est la somme versée par le locataire à l’entrée dans les lieux
loués pour garantir les éventuelles créances du bailleur liées aux dégradations commises est
plafonnée à trois mois de loyer. Idem pour la garantie de loyer qui est la somme versée par le
locataire au bailleur dès la signature du contrat pour couvrir éventuellement les arriérés de
loyer ou la période de congé de préavis. Les deux sont directement versées par le locataire ou
couvertes par une police d’assurance ou encore par caution bancaire. La caution et la garantie
de loyer ne produisent pas d’intérêts au profit du locataire en période de validité du contrat.

3. Le contrat de vente
a) Définition

L’article 1582 du code civil définit la vente comme “la convention par laquelle l’un s’oblige à
livrer une chose et l’autre à la payer”. Précisons qu’il s’agit du paiement d’une somme
d’argent sans laquelle il n’y aurait pas vente. Deux éléments permettent donc d’identifier un
contrat de vente : le transfert d’une chose et le paiement d’un prix.

b) Les caractéristiques du contrat de vente

Le contrat de vente est :

 Un contrat synallagmatique : les cocontractant s’obligent réciproquement les uns


envers les autres, l’un à livrer une chose et l’autre à la payer.

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 Un contrat onéreux : chacune des parties recherche un avantage qui est la contrepartie
de ce qu’elle procure à l’autre. L’un veut une chose et l’autre une somme d’argent.
 Un contrat consensuel : la vente est un contrat qui se conclut par le seul accord des
volontés. Aucune condition de forme n’est exigée en principe.
 Un contrat solennel : pour certaines types de vente, la loi exige que le consentement
soit donné en certaines formes notemment par la rédaction d’un écrit ; la vente d’un
immeuble par exemple.
 Un contrat réel : la vente est un contrat dont la formation est subordonnée à la remise
d’une chose.
c) La chose objet de la vente

La présence d’une chose appropriée, corporelle ou incorporelle est indispensable pour qu’il
y’ai contrat de vente. Il est donc impropre de parler de la vente d’un service ou de la vente
d’un voyage. Nous sommes dans ce cas en présence d’une prestation de service
caractéristique du contrat d’entreprise. La chose objet de la vente doit être dans le commerce
c’est à dire qu’il soit possible de créer des relations juridiques au sujet de cette chose. Pour
qu’il y’ai vente il faut également que la chose objet de la vente soit identifiée ou identifiable
c’est à dire que l’acte doit contenir des indications permettant l’identification de la chose.
S’agissant des choses futures, sauf prohibition légale, elles peuvent faire l’objet d’une vente.

La vente peut porter sur le droit de propriété ses démembrements : l’usufruit et la nue-
propriété. Dans ce cas le vendeur doit être le titulaire des droits cédés.

d) Le prix

L’exigence d’une contrepartie au transfert de propriété permet de distinguer la vente de la


donation. Le prix dans le contrat de vente s’entend nécessairement du versement d’une
somme d’argent. En cela la vente se distingue de l’échange caractérisée par le transfert de
propriété réciproque de deux choses.

Le prix de vente doit être déterminé et désigné par les parties. Il ne doit pas être fictif ou
dérisoire ou vil.

4. La procuration
a. Définition

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Selon l’article 1984 alinéa 1 du code civil “le mandat ou procuration est un acte par lequel une
personne donne à une autre le pouvoir de faire quelque chose pour le mandant et en son nom
“.

De façon générale, c’est le mécanisme par lequel une personne reçoit mission de représenter
autrui et s’agir pour son compte et selon ses instructions.

b. Les éléments caractéristiques de la procuration


 L’accomplissement d’un acte juridique pour autrui : c’est l’élément essentiel du
mandat ; l’acte sera accompli au bénéfice et aux risques du mandat. Le mandataire
n’est qu’un instrument de l’acte. Le fait que le mandataire agisse pour autrui
n’empêche pas qu’il soit lui-même intéressé à l’opération.
 L’accomplissement d’un acte juridique au nom d’autrui : le mandataire agit au nom du
mandant c’est à dire qu’il indique dans l’acte le nom du mandant pour qui il agit. C’est
à cette condition qu’est liée la représentation. Le tiers contractant sait donc avec qui il
contracte réellement. L’indication doit être claire. En cas de doute il faudra interpréter
l’acte.
 L’absence de lien de subordination : comme entrepreneur, le mandataire doit jouir
d’une indépendance. C’est ce qui permet de distinguer la procuration du contrat de
travail. En effet même si le mandataire reçoit des instructions tout comme le salarié,
elles ne concernent que l’acte à accomplir. Il est libre du choix des moyens pour
accomplir sa mission contrairement au salarié.

NB : la procuration peut être utilisée, en cas d’absence, en cas de connaissance imparfaite de


l’acte juridique à accomplir, en cas d’incapacité.

Concernant la capacité, on a d’une part celle du mandant qui ne s’apprécie pas par rapport au
contrat de mandat mais par rapport à l’acte projeté. S’il s’agit par exemple du mandat de
vendre un bien le mandant doit avoir la capacité d’en disposer. À défaut le mandat serait nul.

D’autres parts celle du mandataire s’apprécie par rapport au contrat de mandat lui-même. Si le
mandataire est un mineur par exemple, ses obligations seront limitées par le régime général
des incapacités.

De plus, il y’a des catégories d’actes pour lesquels le mandat ne peut être confié qu’à un
professionnel. Dans ce cas le mandat est nul lorsque le mandataire n’a pas la capacité
professionnelle requise. Il s’agit d’une nullité absolue.

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c. Les obligations des parties au contrat de procuration

Concernant les obligations du mandataire à l’égard du mandant on a :

 Une exécution ponctuelle de la mission


 Une exécution diligente de la mission
 Une exécution efficace de la mission
 Une exécution loyale de la mission
 Un devoir de conseil
 Une obligation de rendre des comptes
 Une responsabilité en cas de faute

Pour ce qui est des obligations du mandant à l’égard du mandataire on a :

 Une obligation de coopération


 Une obligation de remboursement des frais d’exécution de la mission
 Une obligation de rémunération
 Une obligation d’indemnisation des pertes
D. LA FISCALITE D’ENTREPRISE
1. Définitions
 La fiscalité : ensemble des règles, lois et mesures qui régissent le domaine fiscal d’un
pays. Il s’agit des pratiques utilisées par un État ou une collectivité pour percevoir des
impôts.
 L’entreprise : une unité économique qui implique la mise en œuvre de moyens
humains et de matériel de production ou de distribution de richesse reposant sur une
organisation préétablie.
 Impôt : prélèvement ou montants opérés par un État sur les ressources des personnes
physiques ou morales afin de subvenir aux charges publiques. Le prélèvement est
effectué par voie d’autorité par la puissance publique sur les ressources des personnes
vivant sur son territoire ou y possédant des intérêts.
 Impôt direct : il s’agit d’un impôt dont le prélèvement affecté directement la
trésorerie ou la caisse de celui qui paie cet impôt ; l’impôt sur les sociétés (IS) et impôt
sur le revenu des personnes physiques (IRPP) par exemple.
 Impôt indirect : impôt payé par l’intermédiaire désigné qui la collecte ; la TVA par
exemple.

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 Impôt locaux : ce sont des impôts dont le prélèvement alimente en partie ou en
totalité le budget des collectivités territoriales.
 Impôt d’État : impôts dont le prélèvement alimente en totalité le budget de l’État.
 Assujetti : c’est la personne physique ou morale tenue de souscrire une déclaration
fiscale pour exercer une profession. Par exemple en matière de TVA, l’assujetti est
toute personne physique ou morale qui effectue d’une manière indépendante, à titre
habituel ou occasionnel une activité de livraison de bien ou de prestation de services.
 Assiette de l’impôt : c’est la partie de la matière imposable généralement exprimée en
montant qui doit être soumis à l’impôt : un chiffre d’affaires ou un loyer par exemple.
 Abattement : somme forfaitaire déduite de la base imposable.
 Accompte provisionnel : Modalité de paiement qui permet au redevable d’étaler dans
le temps la charge de l’impôt.
 Acte anormal de gestion : c’est un acte contraire à l’intérêt de l’entrepriseet qui ne
relève pas d’une gestion normale. Il ne peut être opposé à l’administration fiscale pour
le calcul de l’impôt.
 Avis : il s’agit d’un document envoyé par l’administration fiscale au contribuable pour
lui signifier une étape importante de la procédure. Il existe des avis d’imposition, avis
de mise en demeure, avis de mise en recouvrement, avis de vérification.
 Avis de mise en recouvrement : titre exécutoire adressé par le comptable public ou le
receveur des impôts à un contribuable ou un redevable qui n’a pas acquitté ou a
acquitté partiellement dans les délais règlementaires sa dette fiscale, en vue
d’authentifierla créance fiscale qu’il détient.
 Avis d’imposition : Document administratif sur lequel figurent les éléments servant
de base au calcul de l’impôt, le montant des sommes à payer, les conditions de leur
exigibilité et la date de leur mise en recouvrement.
 Exigibilité : droit que le trésor public peut faire valoir, à partir d’un moment donné,
auprès du débiteur de l’impôt pour obtenir le paiement de cet impôt.
 Exonération : c’est une dispense de payer l’impôt. Elle consiste à exclure
exceptionnellement, en totalité ou en partie, pour une durée de limitée ou permanente,
des opérations, des éléments ou tout simplement des personnes du paiement d’un
impôts ou d’une taxe.
 Imposable : c’est la situation fiscale d’une personne ou d’une opération qui, par son
activité ou sa nature, entre dans le champ d’application de l’impôt.

17
 Taxe : c’est une contribution fixée par la puissance publique et perçue des usagers
effectifs ou potentiels à l’occasion d’un service public qui leur est rendu et dont le
produit est affecté.
2. classification des impots

Classification Economique
Impôt Direct Impôt Indirect
Impôt sur les sociétés (IS) Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Impôt sur le revenu des personnes Taxe sur les conventions d’assurance (TCA)
physiques (IRPP)
Taxe foncière sur les propriétés non bâties Taxe sur l’émission des billets d’avions
(TFPNB) (TBA)
Taxe d’habitation (TH)
Taxe foncière sur les propriétés bâties
(TFPB)
Taxe spéciale sur la fabrication des boissons
Taxe sur les jeux du hasard
Taxe professionnelle unique (TPU)

Classification administrative
Impôts d’Etat Impôts Locaux
TVA TPU
IRPP TFPB
TBA TFPNB
TCA TH
Taxe sur les activités financières (TAF)

3. les différents régimes fiscaux


Le système togolais est un système déclaratif auto-liquidé et regorge en son sein plusieurs
régimes fiscaux. Nous distinguons le régime d’imposition synthétique et le régime du
bénéfice réel. L’assujettissement du contribuable ou d’une entreprise à l’un de ces régimes
fiscaux est fonction de certains éléments à savoir : la forme juridique de l’entreprise et son
chiffre d’affaires.

Ainsi dans le régime d’imposition synthétique on a d’une part la taxe professionnelle


unique (TPU) forfaitaire pour les micros entreprises personnes physiques à laquelle quelle
sont soumises les entreprises réalisant un chiffre d’affaires compris entre 0 et 30.000.000
et d’autre part la taxe professionnelle unique (TPU) déclarative pour les micros entreprises
à laquelle sont soumises les entreprises réalisant un chiffre d’affaires compris entre
30.000.000 et 60.000.000. Dans ce régime il n’y a pas de personnes morales.

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S’agissant du régime du bénéfice réel normal, y sont obligatoirement soumises, les
personnes physiques ou morales lorsque leurs chiffre d’affaires annuel hors taxes excède
soixante millions (60.000.000) de francs y compris ces mêmes personnes lorsqu’elles
optent pour leur assujettissement à la TVA quelque soit le montant du chiffre d’affaires
hors taxes. Il faut également noter que les personnes physiques ou morales exerçant des
professions libérales et titulaires de charges et offices sont au régime du réel avec TVA
quelque soit le chiffre d’affaires réalise.

NB : énormément de de choses ont été évoquées dans ce module notamment les méthodes
de détermination de la base imposable et les méthodes de calcul des différents impôts.
Mais pour les besoins de ce rapport nous nous arrêterons sur ce qui a été évoqué plus haut.

E. PROCEDURE DE CREATION D’UNE SOCIETE

L’entrepreneur qui souhaite créer son entreprise ou plutôt formaliser son activité, a
plusieurs options quant à la forme juridique que prendra son entreprise. Par forme
juridique, il faut entendre l’ensemble de règles régissant l’activité de l’entreprise. Ces
règles applicables à l’entreprise sont fonction du choix de son statut juridique. Le choix du
statut juridique implique aussi des obligations d’ordre fiscale.

L’Acte Uniforme révisé relatif au droit des Sociétés Commerciales et du Groupement


d’intérêt économique (AUSCGIE) en son article 6 a prévu plusieurs formes juridiques
pour lesquelles peuvent opter les entrepreneurs. Il s’agit des sociétés commerciales
notamment : la société à responsabilité limitée (SARL), la société en nom collectif (SNC),
la société par actions simplifiée (SAS), la société en commandite simple (SCS), la société
anonyme (SA). Toutefois, l’entrepreneur ne peut opter pour l’une des formes précitées
que s’il entend gérer les affaires avec d’autres associés.

Mais si l’entrepreneur décide de mener seul les affaires, alors son choix ne pourrait se
porter que vers l’entreprise individuelle. Alors il pourrait choisir l’une des formes
suivantes : Établissement, SARL U, SA U, SAS U.

Cependant, d’autres formes juridiques se présentent également à un entrepreneur


notamment la création d’une société civile.

Il est indéniable que le souhait de tout entrepreneur est d’opter pour une forme juridique
qui est susceptible de lui apporter le meilleur statut social, de lui permettre de payer moins
d’impôts, de mettre son patrimoine personnel à l’abri. Cependant il n’existe pas de

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structure idéale. Il suffit que la la forme juridique choisie soit adaptée au projet de
l’entrepreneur.

Les éléments à prendre en compte dans le choix de sa future entreprise sont entre autres la
nature de l’activité que l’on souhaite exercer, la volonté de s’associer ou non, l’étendue de
sa responsabilité, les besoins financiers et le régime fiscal.

NB : Après avoir choisi la forme juridique que prendra sa société, il faut se rendre sur le
site du CFE pour créer sa société ou son entreprise individuelle. Les dossiers à fournir se
trouvent sur la plateforme en ligne du CFE et les démarches sont de nos jours plus simples
à réaliser notamment grâce à la digitalisation de la procédure.

F. PROCEDURE EN MATIERE CIVILE ET PENALE


1. Procédure civile
a) Définition
La procédure civile est un ensemble de formalités que doit accomplir une juridiction d’ordre
civile pour trancher in problème juridique. La notion de procédure civile évoque celle de
justice ainsi que les institutions mises en place pour l’assurer. La procédure civile vise dans
cette optique la défense des droits des personnes qui relèvent du droit privé, en assurant la
sanction de ces droits.

b) L’organisation judiciaire togolaise


 Les juridictions de droit commun : ce sont les juridictions ayant pour vocation à
statuer sur toute affaire dont la connaissance n’est pas attribuée, en vertu d’un texte
exprès, à une autre juridiction. Comme juridictions de droit commun, on a au Togo :
 Les tribunaux de première instance : ils sont présidés par un président du tribunal
éventuellement un vice-président, un ou plusieurs juges d’instruction, un procureur de
la république et son substitut, un greffier en chef et un greffier. La composition tient
compte en fait de l’importance la litiges réglés. Mais le tribunal de première instance
peut selon l’alinéa 3 de l’article 32 de l’ordonnance n°78-35 du 7 septembre 1978, si
le nombre des affaires ne justifie pas l’affection de trois magistrats, comprendre un
président du tribunal, un juge d’instruction chargé du parquet ou un juge unique qui
cumule les fonctions de président, de juge d’instruction et de procureur de la
république. Les magistrats affectés à chaque tribunal sont tous des magistrats de
carrière. Leur nombre varie selon les tribunaux.

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 Les cours d’appel : ce sont des juridictions du second degré pour toutes les affaires
réglées en première instance par les tribunaux. Au Togo on a deux cours d’appel
notamment la cours d’appel de Lomé et celle de Kara.

Selon l’article 21 de l’ordonnance, chaque cours d’appel est composée d’un président, d’un
vice-président et d’un ou plusieurs conseillers qui sont des magistrats du siège. Le ministère
public y est représenté par le procureur général. On a également les substituts du procureur
général.

Les cours d’appel sont divisées en chambres (civiles, commerciales, sociales,


correctionnelles, accusations, les cours d’assises). Chaque cours d’appel est assistée d’un
greffier en chef et de greffiers.

 Les juridictions ordinaires spécialisées : au Togo elles sont au nombre de deux à


savoir le tribunal de travail composé d’un président et de deux juges et le tribunal pour
enfants créé auprès de chaque tribunal de première instance, présidé d’un magistrat,
assisté éventuellement d’un juge.

Il est à noter aussi qu’il est créé auprès du tribunal de première instance de Lomé, des cabinets
(8 au total) chargés de l’instruction. Ces cabinets sont présidés par un doyen des juges
d’instruction.

 La cours suprême : elle occupe une place exceptionnelle au sein de l’ordre judiciaire.
Elle est la plus élevée des juridictions de l’ordre judiciaire et ne constitue pas un
troisième degré de juridiction. Son rôle consiste à réaliser l’unification dans
l’interprétation des règles de droit. La cours suprême est présidée par un magistrat
nommé par décret en conseil des ministres sur proposition du conseil supérieur de la
magistrature.

La cour suprême togolaise comprend deux chambres : la chambre judiciaire et la chambre


administrative. Chacune des deux chambres est composée d’un président de chambre et d’au
moins quatre conseillers nommés par décret en conseil des ministres sur proposition du
conseil supérieur de la magistrature.

Le ministère public est exercé auprès de la cours suprême par le parquet général composé du
procureur général et des avocats généraux nommés par décret en conseil des ministres sur
proposition du garde des sceaux ministre de la justice, après avis du conseil supérieur de la
magistrature.

21
c) L’action en justice

C’est le droit pour l’auteur d’une prétention, d’être entendu sur le fond de celle-ci afin que le
juge la dise bien ou mal fondée. C’est le droit pour l’adversaire de discuter du bienfondé de
cette prétention. Elle est soumise à certaines conditions notamment l’intérêt pour agir qui doit
être à son tour légitime, né et actuel, personnel et direct ; et la qualité pour agir qui veut que le
demandeur soit le destinataire de la règle de droit dont il sollicite le bénéfice.

d) L’introduction de l’instance

On introduit une instance civile par une assignation, ensuite par l’accomplissement de
formalités destinées à assurer la saisine du tribunal.

L’assignation est un acte d’huissier par lequel le demandeur cite son adversaire à comparaître
devant le tribunal. L’acte lui étant signifié, il est donc officiellement avisé du déclanchement
de la procédure.

La saisine du tribunal marque le début de l’instance à l’égard du juge. Elle a pour effet de
suspendre la prescription qui ne court pas pendant tout le temps que dure le procès. La saisine
est opérée lorsque le représentant du demandeur ou du défendeur procède à la remise au
secrétariat-greffe d’une copie de l’assignation.

e) L’audience

L’audience est gouvernée par les principes de publicité et d’oralité des débats. La publicité
des débats judiciaires est considérée comme une condition de clarté, de régularité des débats.
Elle est présentée comme une garantie pour les plaideurs.

Néanmoins ce principe connaît des exceptions. En effet il est admis que, pour certaines
affaires, la discrétion s’impose : l’intérêt même des parties, le souci en particulier de ne pas
porter atteinte à l’intimité de leur vie privée commandent quelquefois que le public ne soit pas
admis à l’audience.

Quant à l’oralité des débats, le droit judiciaire y accorde une grande importance. L’on voit
dans l’oralité des débats une forme favorable à la contradiction.

1. La procédure pénale
a) Définition

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C’est l’ensemble des règles qui définissent la manière de procéder pour la constatation des
infractions, l’instruction préparatoire, la poursuite et le jugement des délinquants. Autrement
dit c’est la manière de pour la constatation des infractions, la recherche des délinquants, leur
poursuite, l’instruction préparatoire des crimes et délits complexes et enfin leur jugement
devant les cours et tribunaux. Cette définition nous envoie donc à la notion d’action publique
qui est cette action intentée devant la juridiction répressive par le ministère public au nom de
la société. Son but est de réprimer le trouble social par l’application d’une peine judiciaire ou
d’une mesure de sûreté à l’auteur de l’infraction.

b) L’exercice de l’action publique

L’action publique est mise en mouvement par le ministère public. L’acte initial qui saisit le
procureur de la république ou ses substituts, le magistrat juge instructeur, les officiers de
police judiciaire est soit une plainte ou une dénonciation ou même une auto-saisine d’office
de Monsieur le procureur général. Notons que le ministère public reçoit en général les plaintes
et dénonciations. De l’appréciation qu’il en fait desdites saisines, il peut décider de mettre en
mouvement l’action publique. La victime a également la possibilité de vaincre l’inertie du
ministère public en mettant en mouvement l’action publique en portant plainte avec
constitution de partie civile.

c) Présentation du ministère public

Le ministère public existe à la fois en matière civile et en matière pénale. Sa présence au


procès civil comme partie principale ou partie jointe s’explique car un tel procès, loin de se
borner à trancher seulement un intérêt d’ordre privé, peut parfois soulever des questions
intéressant l’ordre public. Toutefois, il reste incontestable que c’est dans le procès pénal, où il
est toujours parti principale comme demandeuse à l’action publique qu’il a le rôle le plus
considérable.

Devant le tribunal de police où il n’existe pas de parquet à proprement parler, le ministère


public est représenté par le procureur de la république et ses substituts pour les contraventions
de cinquième classe, et par les commissaires de police pour les autres contraventions.

Auprès du tribunal correctionnel et du juge d’instruction, le ministère public est représenté par
le procureur de la république et ses substituts et aussi le procureur de la république adjoint.

Auprès des cours d’appel, le parquet dit parquet général comprend le procureur général et ses
substituts généraux.

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Devant la cour suprême, le ministère public est représenté par un parquet général composé du
procureur général et ses avocats généraux. Devant la cour suprême le ministère public est par
exception à la règle générale, partie jointe. La haute juridiction se trouve en effet saisie par les
parties (parquet général près la juridiction ayant rendu la décision attaquée ou partie privée) et
non par son propre parquet général. Les magistrats du parquet sont subordonnés
hiérarchiquement et forment un corps hiérarchisé sous la haute autorité du ministère de la
justice. Ils sont interchangeables car l’acte accompli par l’un d’eux, l’est au nom du parquet
tout entier. Étant toujours partie principale au procès pénal, il ne peut être récusé par les
citoyens objets de la poursuite. Enfin le ministère public lorsqu’il intente une action à tort et
qu’il succombe dans la procédure ou commet une quelconque faute, il ne peut être condamné
aux frais, ni à des dommages et intérêts.

d) modes d’exercice de la poursuite


 La citation directe : c’est un acte de procédure par lequel le ministère public ou la
victime peuvent saisir directement la juridiction de jugement en informant le prévenu
des coordonnées de l’audience. Elle prend la forme d’un exploit d’huissier signifié au
présumé auteur des faits à la requête du ministère public ou de la victime. Ce mode
d’exercice de l’action publique est exclusivement utilisé dans le cadre de la répression
des délits et contraventions.
 Le réquisitoire introductif : encore appelé le réquisitoire aux fins d’informer ou de
soi informé est une pièce de la procédure écrite par laquelle le ministère public saisit le
juge d’instruction écartant par là la citation directe.
 Le cas de délit ou crime flagrant : en cas de flagrant délit et lorsque le fait est puni
d’une peine d’emprisonnement, le procureur de la république interrogé le présumé
auteur des faits sur son identité et les faits qui lui sont reprochés. Il le traduit sur le
champ à l’audience du tribunal. En cas de crime flagrant, après les enquêtes policières
sous la direction du procureur de la république, ce dernier requiert l’ouverture d’une
information judiciaire par le juge d’instruction.
e) Les juridictions de jugement

Nous étudierons les juridictions de droit commun que sont :

 Le tribunal correctionnel : c’est en réalité le tribunal de première instance de


première, deuxième ou troisième classe dont la composition a été étudiée plus haut qui
prend le nom de tribunal correctionnel lorsqu’il statue en matière correctionnelle. Il a
compétence pour statuer sur les délits et contraventions.
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 La cour d’appel : en tant que second degré de juridiction, elle connait des appels
interjetés contre les jugements rendus par les tribunaux correctionnels et non
susceptibles d’opposition .
 La cour d’assise : c’est une juridiction originale qui se distingue par sa composition et
qui est chargée de juger les infractions criminelles. De par sa composition, il y’a la
cour proprement dite qui s’entend du président et des deux assesseurs et le jury
composé de six jurés formés à l’audience publique désignés parmi les citoyens. Le
ministère public y est représenté par le procureur général ou un de ses substituts. La
cour d’assise a la particularité de ne pas être une juridiction permanente. Dans la
pratique, elle tient normalement deux sessions dans l’année. Elle est seule compétente
et a également la plénitude de juridiction pour juger les présumés auteurs de crimes
renvoyés devant elle par l’arrêt de mise en accusation.
 La chambre judiciaire de la cour suprême : elle a pour rôle de veiller à l’application
des lois aussi bien des lois de fond que de forme. Elle est saisie par le pourvoi en
cassation ou le pourvoi en révision exercé contre les décisions rendues en dernier
ressort par les juridictions pénales. Comme toutes les autres chambres de la cour
suprême, la chambre judiciaire est formée d’un président et d’au moins quatre
conseillers et siège à cinq magistrats.
G. REDACTION D’UN RAPPORT DE STAGE

Un rapport est une note d’information claire et précise sur lequel on a écrit et qui se limite à
cette information. Elle est souvent indicative de quelque chose ou simplement explicative.

Le rapport n’est pas un procès-verbal ou un compte rendu. Un compte rendu est une
description pure et simple d’une chose à laquelle l’on a assistée et il n’y a pas d’analyse. Un
procès-verbal est un compte rendu avec des structures. Il y’a plus de neutralité mais on rentre
dans la spécificité.

Le rapport de stage présente l’administration et le service dans lequel l’on de travaillé. Il fait
aussi état de l’accueil reçu. Il fait état des différentes tâches confiées et de la manière dont
elles ont été exécutées, en présentant les facilités et difficultés. Il donne une appréciation sur
l’adéquation ou l’inadéquation entre ces missions ou tâches et la formation reçue ; il s’agit en
particulier de dire si la formation universitaire a contribué peu, beaucoup ou pas du tout à
l’aisance avec laquelle les tâches confiées ont été réalisées.

Concernant le plan, il faut une introduction, un développement et un sommaire.

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H. ANGLAIS PROFESSIONNEL

Today, English is clearly the number one language internationally. This is why local
businesses in search of new markets, particularly internationally, are choosing their
employees by turning to those who speak both French and English fluently. Lawyers are not
out of touch with this reality. This is why, in addition to the training in legal assistance, a one-
month training in professional English was provided. During the training we learned
greetings, how to start a conversation, how to make a self-introduction, how to answer
questions during a job interview. It was also studied English phonetics, the times of
conjugation in English as well as their usefulness and finally some common expressions and
some legal vocabulary. However, no language can be learned in three weeks; you have to
devote yourself to the language you want to learn, to speak it every day with others or with
yourself and adapt it to your professional field.

II. APPRECIATION DES FORMATEURS

Dans le cadre de cette formation nous avons droit à trois formateurs : M. KOSSI Jules David,
Mme PANASSA Solim, M ATISSO Robinson. Tous se sont donnés corps et âme à leurs
matières et se sont dévoués pour que nous puissions maîtriser les enseignements prodigués.
Par ailleurs ils ne se sont pas simplement bornés à nous donner que ce qui concerne leurs
modules mais ils ont également partagé leurs expériences professionnelles et personnelles, ce
qui a été très enrichissant et très édifiant pour nous.

III. APPRECIATION DU PERSONNEL DU CENTRE

Concernant les personnels du centre comme d’habitude à CAJIC, ils ont été très accueillant.
Que ce soit avec le directeur général ou le directeur adjoint ou encore la secrétaire les
discussions sont toujours cordiales, les remarques sont accueillies avec le plus grand intérêt.

IV. REMARQUES ET SUGGETIONS

Ma première remarque concerne la programmation des modules. En effet il y ‘a eu des failles


au niveau de la programmation des modules, par exemple le fait d’étudier le contrat de vente
après avoir étudié le contrat de bail, l’immatriculation et même la fiscalité et le fait que ce soit
nous-mêmes qui réclamions certains modules avant qu’on nous les fasse. Je pense que cela est
à corriger pour une prochaine fois.

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Ma seconde remarque concerne l’anglais professionnel. En effet pour moi personnellement
dire anglais professionnel c’est sous-entendre que l’anglais est déjà parlé couramment et
qu’on va juste l’adapter au domaine juridique alors que nous tous qui avions suivi cette
formation aucun d’entre nous ne parlait couramment l’anglais. Franchement j’aurais préféré
qu’on fasse une autre matière du droit plutôt que l’anglais et ne lancer pourquoi pas après une
formation d’anglais pour ceux qui désirent s’initier à la langue.

V. CONCLUSION

Cette formation nous aura permis d’avoir un aperçu sur la manière dont le droit tel
qu’enseigné à l’université se matérialise au quotidien dans notre société. Nous avons à présent
les outils nécessaires en tant que juriste pour pouvoir répondre efficacement aux différentes
sollicitations qui nous seront faites à l’avenir que ce soit dans la rue ou en cabinet.

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