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• Le créancier non payé au profit duquel les juges ont ordonné une saisie
immobilière sur les biens immeubles de son débiteur.
• Le représentant légal d’un incapable ou d’un mineur
• Suite à ce dépôt, le conservateur va délivrer un récépissé au requérant
• -- Que doit contenir la réquisition?
Elle doit comporter des informations relatives à l’état civil du
requérant, à la description de l’immeuble, à l’affirmation de la
possession. Dans ce sens l’art 14 , exige le dépôt des originaux ou
copies certifiées.
• Une fois déposée, la réquisition ne peut plus être retirée.( art 1 et 6 vont
dans le même sens)
• Cependant si le retrait est impossible, des décisions de rejet peuvent être
prononcées par le conservateur et ce dans les cas suivants:
• Lorsque le requérant ne se présente pas au bornage.
• Lorsqu’il ne présente pas les justificatifs nécessaires , dans le mois qui suit
la sommation qui lui est adressée
Lorsqu’il y a défaut de diligence de donner suite à la procédure.
• Quel serait le régime juridique de l’immeuble pendant la procédure
d’immatriculation?
• Tant que l’immatriculation n’est pas intervenue, l’immeuble demeure régi
par le droit musulman et les coutumes locales.
• Et n’est pas juridiquement gelé , il peut donc être:
Vendu en partie ou en totalité. L’art. 83 prévoit dans ce sens la
continuation de la procédure d’immatriculation, l’acquéreur, prend la
qualité de requérant.
• Il peut être donné en hypothèque, puisqu’une publicité existe déjà et
permet de rendre l’hypothèque opposable aux tiers.
• L’acte d’hypothèque doit être déposé à la conservation foncière en temps
utile pour échapper à l’effet purge.
• Cependant l’hypothèque ne prendra son effet que du jour où elle pourra
être inscrite sur le titre foncier établi par le conservateur.
Ainsi le créancier hypothécaire, non payé, ne peut faire saisir le bien en
cours d’immatriculation que s’il a obtenue une décision judiciaire
définitive à l’encontre du débiteur.
• La publicité de la réquisition d’immatriculation
• Elle est ordonnée par le conservateur et se fait par la publication de
l’extrait de la réquisition au B.O , par voie d’affichage et dans le cadre du
bornage.
• -- la publication au B.O doit être effectué dans les 10 jours qui suivent le
dépôt de la réquisition( art.17)
• -- les affichages
Aux termes de l’art.18, l’extrait de la réquisition et l’avis fixant la date
et l’heure du bornage doivent être placardés à la conservation foncière,
au siège du TPI du lieu de situation de l’immeuble, au siège de la
commune ou de l’autorité territoriale.
• Le bornage
• C’est une opération complexe qui suppose, une opération topographique,
un acte de publicité et une enquête juridique. Elle s’effectue aux jours et
heures fixés par le conservateur.
• -- le bornage est une opération topographique
• L’art. 19 précise que ces opérations sont dirigées par le conservateur qui
en délègue l’exécution à un ingénieur topographe assermenté du cadastre
et qui est inscrit au tableau de l’ordre.
Sa première mission consiste à placer des bornes aussi bien pour
délimiter le périmètre indiqué par le requérant que pour préciser les
parties litigieuses , objet de contestation de la part des tiers
• Cette opération topographique est matérialisée par un croquis de
bornage qui doit donner une description détaillée et précise de
l’immeuble, notamment sa consistance, sa superficie, sa situation et
relater toutes les particularités du terrain.
• -- le bornage est un acte de publicité
Il constitue un événement local, qui constitue un moyen de publicité
très efficace. En effet l’arrivée du géomètre de ses assistants , de ses
instruments et des personnes invités à assister au bornage , suscitent la
curiosité de la population.
• -- Le bornage est une enquête juridique:
• Cette enquête est faite par l’ingénieur topographe en sa qualité de
délégué du conservateur. Il constate le fait et la durée de la possession, il
interroge les riverains et reçoit les oppositions.
• Il dresse un P.V de bornage auquel sont annexés le croquis de bornage et
les pièces produites par les parties. Ce P.V est signé du Géomètre et de
toutes les personnes ayant comparu.
Si le P.V atteste l’absence du requérant, la réquisition est considérée
comme nulle et non avenue et la procédure est classée sans suite( art.
23).
• En fin dans les 4 mois qui suivent le bornage , un avis de clôture de bornage
est publié( art 23)
• Pendant un délai 2 mois qui part du jour de l’insertion au BO, les
oppositions à l’immatriculation seront reçues par le conservateur et c’est
la phase judiciaire qui va démarrer.
S’il n’y a pas d’opposition, le conservateur décide de la suite à donner à
la question de l’immatriculation. Si toutes les démarches sont
accomplies, l’immatriculation du bien sera prononcée.
• Les oppositions
• L’opposition est une contestation de l’immatriculation élevée par un tiers,
soit sur l’existence du droit de propriété ou sur les limites de la parcelle en
cause, soit sur l’existence d’un droit réel susceptible de figurer sur le titre
foncier à venir.
Elle doit se rapporter à un droit réel grevant l’immeuble en cours
d’immatriculation. Ne peuvent pas justifier une opposition à une
immatriculation, une action personnelle, telle une action en paiement
d’une somme d’argent, une action en exécution d’un bail.
• 1- objet de l’opposition
• Peuvent donner lieu à opposition:
• --Les contestations sur l’existence, l’étendue ou l’exclusivité du droit de
propriété du requérant.
• -- en cas de prétention d’un droit réel susceptible d’être inscrit sur le titre
foncier à établir, ex. l’existence d’une servitude grevant l’immeuble, d’un
usufruit, d’une hypothèque…
• Il en est de même des actions réelles en cours,
• -- une action en nullité de la vente
• -- une action en révocation d’une donation
• Ainsi il a été jugé que le vendeur d’immeuble qui n’avait pas fait
reconnaitre son action résolutoire pour défaut de paiement du prix en
cours de la procédure d’immatriculation poursuivi par l’acquéreur ne
pouvait plus invoquer cette action réelle mais conserve une action
personnelle et perd de ce fait la possibilité de récupérer l’immeuble.
• 2- forme et délai des oppositions
• Selon les dispositions de l’art. 25, elles peuvent être faites oralement ou
par écrit.
• Les déclarations orales peuvent être reçu à la conservation foncière ou en
cours du bornage. Un P.V sera alors dressé en double exemplaire dont l’un
est remis à l’opposant.
• Les oppositions écrites accompagnées de tous les titres et les justificatifs
utiles seront adressé au conservateur désormais seul habilité à les
recevoir. ( l’art. 25 du dahir du 12/aout/ 1913 a été abrogé par la loi 14-
07)
• L’opposant peut sous peine de forclusion intervenir pendant toute la
durée de l’immatriculation, depuis le dépôt de la réquisition sans dépasser
le délai de 2 mois qui court de la publication au BO de l’avis de clôture du
bornage.
Cependant une opposition tardive, dument justifiée, peut
exceptionnellement être reçue par le conservateur à condition que le
dossier ne soit pas transmis au juge.
• Pour éviter que les oppositions ne retardent outre mesure la procédure
d’immatriculation, la loi 14-07 a apporté quelques nouvelles règles.
• Désormais les procureurs du Roi ne sont plus habilités à recevoir les
oppositions, l’art. 29 le réserve exclusivement au conservateur.
• Tout opposant doit déposer en même temps que sa déclaration tous les
titres et justificatifs appuyant sa contestation.
• Les oppositions abusives ou vexatoires sont sanctionnées par une amende
au moins égale à 10% de la valeur vénale du droit prétendu, payée au
profit de L’ANCF.
• L’opposition est extensive c à d qu’elle peut être étendue quant à sa
portée, tant que les délais impartis n’ont pas expirés
• Elle peut être aussi levée par l’opposant. S’il est dans les délais , il peut
formuler une nouvelle opposition ayant le même objet sauf s’il y a eu
accord avec le propriétaire requérant pour effectuer cette levée
d’opposition.
• Cependant une opposition peut recevoir une solution amiable suite à un
accord des parties.
De même que le conservateur peut intervenir pour concilier les
parties.( art. 31 al. 4)
• A défaut d’accord et au plus tard au terme d’un délai de 3 mois à partir de
la clôture définitive de la procédure pour faire opposition, le dossier est
transmis par le conservateur au TPI. Cependant ce transfert n’est pas
imposé au conservateur , si les opposants n’ont pas fournis de pièces
justificatives.
De même qu’il peut scinder la réquisition en deux et établir le titre
foncier pour la partie non contestée.
• §2- la phase judiciaire
• Cette phase s’opère non pas par une requête introductive d’instance, mais
par l’envoi du dossier par le conservateur.
Le tribunal sera ainsi habilité à statuer sur la nature, l’étendue du droit
prétendu par l’opposant, il ne doit pas se prononcer sur le bien fondé
de la réquisition, ni prononcer l’immatriculation qui relève de la
compétence exclusive du conservateur.
• A- le tribunal compétent et les voies de recours
• 1- le tribunal compétent
• Le TPI est la juridiction habilitée pour statuer sur les oppositions ( art.32al
4)
• Ce même art. fixe la procédure à suivre. Ainsi dès réception du dossier, le
président du tribunal désigne un juge rapporteur chargé de mettre
l’affaire en l’état et de prendre en conséquence toutes les mesures
nécessaires et notamment:
• --Des mesures d’instruction: pour préparer le dossier, le juge rapporteur
est habilité à se déplacer sur le lieu de situation de l’immeuble, se faire
assister par un géomètre..
• Il peut aussi recueillir toutes déclarations et témoignages.
• -- Après il doit notifier aux parties le jour de l’audience et ce 8 jours avant
la tenue de l’audience.
• -- Le jour de l’audience , le juge rapporteur expose l’affaire et indique les
questions à résoudre, puis les parties seront entendues, le ministère
public donne le cas échéant ses conclusions.
• 2- quelles sont les voies de recours?
Selon les dispositions de l’art.109, seuls l’appel et le pourvoi en
cassation sont possibles.
• L’appel est possible quelle que soit la valeur de l’immeuble et doit s’il y a
lieu être effectué dans un délai de 30 jours.
Le pourvoi en cassation est possible aussi et présente la particularité
d’être suspensif, ce qui constitue une particularité de l’immatriculation
foncière.(art.361 du CPC)
• pouvoirs des juges et effets des décisions rendues
• 1- caractère limité des pouvoirs des juges
• Le juge dispose en droit foncier d’un pouvoir limité. Il n’a pas le droit de
statuer sur les droits des requérants, mais seulement sur les prétentions
des parties opposantes. Il statue dans la limite des oppositions qui lui sont
transmises nous dit l’art. 37
• L’opposant en matière d’immatriculation est considéré comme
demandeur à qui incombe la charge de la preuve. Le requérant, le
propriétaire présumé , étant le défendeur.
Ce rôle restreint conféré au juge foncier, pose le problème de l’intérêt
que peut présenter l’art.48 qui sanctionne les abus faits par certains
requérants.
• La procédure de l’inscription
• 1--A qui incombe l’obligation d’inscrire?
• En pratique c’est le bénéficiaire du droit réel, l’acquéreur lorsqu’il y a
vente. Mais juridiquement l’obligation de faire inscrire, incombe au
vendeur, celui qui a l’obligation de délivrance, qui comprend l’obligation
de transférer la propriété , laquelle suppose une inscription sur le titre
foncier.
2– le dépôt de la réquisition
• L’inscription d’un droit réel auprès de la conservation foncière doit obéir
aux conditions établies par l’art.69, aux termes du quel, la personne qui
sollicite une inscription doit déposer une réquisition écrite et signée entre
les mains du conservateur. Elle doit contenir les mentions suivantes/
• La désignation par le numéro du titre foncier de l’immeuble sur lequel doit
être effectuée l’inscription.
• L’indication du mode d’acquisition, et de la date qui le constate.
• L’état civil du bénéficiaire de l’inscription à opérer.
• L’indication s’il y a lieu des conditions de résolution ou des restrictions au
droit de disposer.
• - l’accession par production concerne les fruits et les produits qui sont et
sauf exception la propriété du titulaire de l’immeuble.
• - l’accession par incorporation représente le mécanisme légal par lequel le
propriétaire d’un immeuble acquiert la propriété de tout ce qui s’unit et
s’incorpore à son bien.
Elle peut aboutir ainsi à un changement de propriétaire, le bien
incorporé avait un propriétaire qu’il a perdu du fait de cette
incorporation.
• Ainsi celui qui plante ou construit sur le terrain d’autrui ne sera pas
propriétaire de ces constructions ou plantations et ce peu importe qu’il
soit de bonne ou de mauvaise foi.
• Deux hypothèses sont prévues par l’art.237:
• Le tiers constructeur et planteur était de mauvaise foi, dans ce cas, le
propriétaire dispose du choix entre 2 options:
• - Il peut décider de garder les constructions , et rembourser le coût des
matériaux.
- il peut également décider de ne pas conserver les constructions et
obliger le constructeur à les démolir à ses frais et peut même exiger de
lui une indemnisation.
• Le tiers constructeur ou planteur était de bonne foi, dans ce cas le titulaire
du fonds qui devient propriétaire des constructions et plantations, devra
indemniser , soit sur la base de la plus value apportée à son fonds, soit du
coût des matériaux et de la main d’œuvre, ce qui lui permettra de choisir
la plus faible des deux sommes.
• Ceci étant les dispositions de la loi sur l’accession, ne sont pas impératives.
l’art. 235 évoque des présomptions contraires. Ainsi le tiers peut
prouver qu’il dispose sur le fonds d’un droit de superficie.
Le droit de superficie est un droit réel par lequel un propriétaire( le
superficiaire) exerce sur la surface d’un fonds , dont le dessous ou le
tréfonds appartient à un autre propriétaire( le tréfoncier). Ce droit
permet de dissocier la propriété du tréfonds et celle de la surface, ce
qui permet au constructeur d’être propriétaire des constructions qu’il a
érigé. Pour avoir le caractère réel, ce droit doit être inscrit sur le titre
foncier.
• C’est le cas aussi du bail emphytéotique
• L’emphytéose est réglementée par les dispositions des art.121 à 129 .
C’est un bail particulier car il confère à son titulaire un droit réel,
susceptible d’hypothèque, pouvant être cédé et saisi.
• Sa durée a été fixée par le code, ainsi il doit être consenti pour une période
d’au moins 10 ans sans toute fois excéder 40 ans. Il doit être inscrit sur le
titre foncier.
Selon l’art.126, le preneur peut faire des améliorations ou des
constructions pendant toute la durée du bail, mais ne peut ni les
enlever, ni demander une indemnisation.
Par ailleurs si les constructions et plantations ont été faites par le
propriétaire mais avec des matériaux qui ne lui appartiennent pas .
Dans ce cas, le propriétaire du terrain doit payer la valeur des
matériaux au moment de leur utilisation, sans que cela empêche leur
propriétaire de demander une indemnisation. Il n’a pas le droit de les
enlever s’ils ont été transformés.
• S.Section II les démembrements au droit de propriété
• §1- l’usufruit(art. 79 à 104)
• C’est un droit réel de jouissance sur un immeuble appartenant à autrui. Il
met en relation deux protagonistes:
• L’usufruitier qui le droit de jouissance et le nu-propriétaire qui est privé de
ce droit.
• Deux caractéristiques distinguent l’usufruit de la propriété:
• - tout d’abord l’usufruitier n’a que le droit de jouissance de la chose et ne
peut en disposer ni juridiquement ni matériellement.
• - en suite cette jouissance est temporaire, à fin de permettre au nu-prop.
de retrouver à une échéance certaine, la pleine possession du bien.
• I- établissement de l’usufruit
• Il peut être établi par la volonté des parties ou par la loi . l’usufruit
conventionnel peut émaner d’un acte juridique unilatéral( testament,
legs) ou d’un accord de volonté( vente, apport en société…).
• L’usufruit peut être fait soit:
• - par voie de rétention: le propriétaire va aliéner la nue- propriété et se
réserve l’usufruit
• - soit par voie d’aliénation: le propriétaire va céder l’usufruit et se
conserve la nue-prop.
Quelque soit son mode d’établissement, l’usufruit doit être inscrit sur
le titre foncier de l’immeuble concerné, pour sa validité entre les
parties et à l’égard des tiers.
• II- l’extinction de l’usufruit
• L’usufruit est par nature un droit temporaire, les causes de son extinction
sont prévues à l’art. 99 qui établit la distinction entre les causes normales
et exceptionnelles.
• 1) les cause normales d’extinction: le décès de l’usufruitier.
• -- Si l’usufruitier est une personne physique, son droit est viager, il s’éteint
à cause de son décès et n’est pas transmis aux héritiers.
• Ce caractère rend difficile le calcul de la valeur de l’usufruit qui dépend de
la durée de vie de l’usufruitier, qui ne peut être connue. C’est ce qui fait
que les opérations sur l’usufruit présentent une forte dimension aléatoire,
voire spéculative.
• Si l’usufruitier est une personne morale, sa durée ne peut dépasser 40 ans
en droit marocain ( art.100) (30 ans en France)
• -- la consolidation c à d lorsque l’usufruitier acquiert la nue- prop.
Notamment dans le cadre d’une succession.
• -- l’arrivée du terme éteint l’usufruit.
• Il faudra alors que le propriétaire procède à la radiation de l’inscription de
l’usufruit sur le titre foncier, dès l’arrivée du terme pour rendre effective
cette extinction.
2) Les causes exceptionnelles d’extinction
• -- quand l’immeuble vient à périr, le droit s’éteint faute d’objet.
• Par perte totale, il faudrait entendre non seulement sa destruction
matérielle par incendie, vétusté…, mais aussi juridique, en cas
d’expropriation, de nationalisation… cependant la perte partielle
n’entraine pas l’extinction sur ce qui reste de l’immeuble.
• -- abus de jouissance: la déchéance judiciaire.( art. 104)
• L’usufruit peut cesser par l’abus que l’usufruitier fait, soit en commettant
des dégradations, soit en le laissant périr faute d’entretien. Cela suppose
que l’usufruitier a manqué à ses obligations au point de compromettre
l’immeuble.
• Une fois saisi de l’affaire, le juge peut selon la gravité des circonstances:
• -prononcer l’extinction totale de l’usufruit
• - ou ordonner la rentrée du propriétaire dans la jouissance de l’immeuble
à charge pour lui de payer annuellement à l’usufruitier une somme
déterminée jusqu’au terme de l’usufruit.
• -- la renonciation
• L’usufruitier peut renoncer à son droit, de façon unilatérale ou suite à un
accord avec le nu-prop.et peut négocier une contre partie financière.
• Cette renonciation pour avoir un effet légal et une force probante doit être
inscrite sur le titre foncier.
• III-le statut de l’usufruitier
L’usufruit est un droit réel c à d un droit sur une chose et non un droit
personnel, cela a pour conséquence , qu’il n’y a pas en principes
d’obligations à la charge du nu- prop. à l’égard de l’usufruitier. Il en
résulte que ce dernier prend la chose à l’état où elle se trouve. Mais il
n’en demeure pas moins vrai que l’usufruitier a le droit de jouir de la
chose, ce qui lui confère des pouvoirs qu’il va exercer non pas sur sa
chose, mais sur la chose d’autrui. Ceci implique des obligations.
• 1) les pouvoirs de l’usufruitier sur son droit
• L’art. 86 dispose que l’usufruitier peut jouir de l’immeuble par lui-même,
louer son droit, l’hypothéquer ou le céder.
• L’usufruit est en soit un bien, distinct de la chose sur laquelle il porte. En
effet s’il n’est qu’utilisateur de la chose grevée, l’usufruitier est
propriétaire de son droit d’usufruit. Et ce que prévoit l’art. 86.
On constate alors, qu’il y a une circulation autonome de l’usufruit par
rapport à la chose sur laquelle il porte, qui ne peut être vendue que par
le nu-prop.
• Ainsi si un usufruit porte sur la jouissance une maison par ex. L’usufruitier
peut céder son droit d’usufruit, mais pas la maison, ce pouvoir appartient
au nu- propriétaire.
• L’usufruitier peut donner à bail les immeubles objets d’usufruit. Ces
contrats seraient ils alors opposables au nu-prop.?
• La réponse est négative. En effet le contrat de bail passé par l’usufruitier,
ne peut faire naitre que des obligations personnelles pour ce dernier et ne
peuvent passer d’une personne à une autre.
• De même que le bail passé par l’usufruitier seul, sans le concours du nu-
prop., au profit d’un locataire qui exerce une activité commercial dans ces
locaux,
• ne peut, à l’expiration du bail, conférer au locataire la propriété
commerciale opposable au nu-propriétaire.
• Lorsqu’il y a cession , l’acquéreur devient usufruitier, mais son usufruit est
celui de son auteur c à d le vendeur. Décider le contraire aboutirait à des
usufruits perpétuels par transmissions successives.
• 2) les pouvoirs de l’usufruitier sur la chose
• Il a sur la chose, l’usus ou le fructus mais pas l’abusus.
• a) le droit à l’usage
• L’usufruitier peut utiliser la chose par ex. habiter la maison, planter le
champ, tout en respectant la destination qui lui en a été donnée par le nu-
prop. (art.90)
• Son usage doit être raisonnable et ne pas porter atteinte à la substance du
bien.
• b) la jouissance de la chose
• L’usufruitier a droit à tous les fruits et revenus de la chose, abstraction
faite des produits (art.82 à 85) qui reviennent au nu-prop.
• Une question se pose sur la portée de ce droit aux fruits: faut-il se référer
au temps de perception ou au temps de la formation des fruits pour
déterminer les droits respectifs de l’usufruitier et du nu- prop. ?
• La réponse est donnée aux art. 83 et 84 qui distinguent entre fruits
naturels, industriels ou civils.
• Ainsi, si l’usufruit a commencé ou cessé en cours d’année, les revenus de
cette année se divisent entre l’usufruitier et le nu-prop.
proportionnellement au temps pendant lequel la propriété a été
démembrée.
Pour les fruits naturels et industriels, et selon l’art. 84, les récoltes qui
ne sont pas cueillis ou récoltées au moment de l’établissement de
l’usufruit, appartiennent à l’usufruitier, celles qui sont dans le même
état au moment où cesse l’usufruit appartiennent au nu-prop.
• Les obligations de l’usufruitier
• Il doit assumer un certain nombre d’obligations tant au moment de son
entrée en jouissance qu’en cours de l’usufruit voire même au terme de
l’usufruit.
• 1) au moment de son entrée en jouissance
• L’usufruitier est contraint de prendre la chose dans l’état où elle se trouve
à la naissance de son droit.(art.92). Et doit ensuite établir un document
fixant l’assiette de son usufruit. Il doit aussi établir un descriptif de la
situation matérielle de la chose grevée, suite à l’état des lieux effectué en
présence du nu- prop.
• 2) obligations dues au cours de l’usufruit
• Il doit veiller à la conservation de l’immeuble avec la même diligence qu’il
met à conserver un bien qui lui appartient.
• Il a aussi l’obligation de conserver la substance du bien. Cette conservation
présente deux aspects; un aspect matériel, dans la mesure où l’usufruitier
ne peut ni détruire la chose, ni la dégrader, ni la transformer. Un aspect
fonctionnel dans la mesure où il doit respecter la destination du bien, c à
d se conformer au type d’usage initié par le nu- prop.
• Par ailleurs, il est tenu de toutes les charges périodiques de l’immeuble
sujet à usufruit.
• 3) les obligations au terme de la jouissance( art.94)
Au terme de l’usufruit, l’usufruitier ou ses héritiers ont l’obligation de
restituer la chose au propriétaire. L’usufruitier ne peut réclamer
aucune indemnité pour les améliorations qu’il peut prétendre avoir
faites, même si la valeur de l’immeuble grevé s’en trouve augmentée.
• Section II- la propriété collective:
• La propriété collective suppose que plusieurs personnes sont propriétaires
du même bien et que chacun des copropriétaires dispose d’une quote-
part abstraite de la chose, qui ne sera définitivement acquise qu’après le
partage.
• Il existe plusieurs régimes juridiques de la propriété collective: l’indivision,
le mur mitoyen et la copropriété des immeubles bâtis.
• §1- l’indivision ( art. 24 à 27 et 960 et suiv. du DOC)
• L’indivision suppose l’exercice par plusieurs personnes des droits de
même nature sur une même chose. Il y a donc à la fois, une pluralité de
sujets, une identité de droits et une identité de chose, ce qui confère à
l’indivision un caractère particulier.
• I- les caractéristiques de l’indivision
• Elle suppose 3 éléments: la pluralité de sujets, l’identité de droits et
d’objet.
• A- la pluralité de sujets
Parce qu’elle regroupe plusieurs personnes qui sont propriétaires en
commun d’un même bien, ou d’un même patrimoine, l’indivision ne
doit pas être confondue avec la personne morale.
• En effet , une fois dotée de la personnalité juridique, la personne morale
aura son propre patrimoine autonome et indépendant de celui de ses
membres, et pourra accomplir tous les actes civils et agir en justice.
• Contrairement à cela, l’indivision n’a pas la personnalité juridique, ne
peut accomplir ni des actes juridiques ni des actions en justice au nom de
l’indivision.
On assiste toutefois à un certain rapprochement entre l’indivision et la
personne morale quant aux règles de gestion.
En effet la personne morale fonctionne selon la règle de la majorité,
toute décision à prendre suppose une majorité en nombre et ou en
capital de ses membres. Ainsi si en principe l’indivision implique
généralement l’accord unanime des Co-indivisaires pour tous les actes
graves, une certaine majorité est admise à l’art.971 du DOC qui prévoit
une majorité des ¾ pour certains actes d’administration ou de
jouissance du bien commun. Cependant cette majorité ne saurait
obliger les minoritaires lorsque la décision porte sur des actes
d’administration qui atteignent directement la propriété.(art.972 DOC)
• B- l’identité de droits
• Dans l’indivision, chacun des indivisaires a un droit de même nature. Ainsi
il n’y a pas indivision entre l’usufruitier et le nu-propriétaire, chacun est
titulaire d’un droit différent et indépendant de l’autre. Cependant même
si l’indivision est d’ordinaire une copropriété , elle peut porter sur la seule
jouissance. L’usufruit peut être en indivision entre plusieurs personnes.
• C- l’identité d’objet
Dans une indivision chacun des indivisaires a un droit sur le tout.
Chacun est ainsi investi d’une quote-part, qui permet de connaitre ses
droits dans l’indivision.
• Cette quote-part est théorique car elle n’est pas arrêtée sur une portion
déterminée, elle est flottante et ne sera matériellement fixée qu’au
moment du partage.
• Ainsi si la quote-part présente un intérêt au moment du partage, elle
conditionne également l’étendue des droits et pouvoirs des indivisaires
pendant l’indivision.
• II- le régime juridique de l’indivision
Il est réglementé aussi bien par le DOC que par le C.F. Ce régime légal
s’applique quelle que soit la source de l’indivision, qui peut être
successorale ou suite à une acquisition par plusieurs d’un bien
commun.
• Ce régime juridique nous amènera à traiter des 4 points suivants:
• A- le droit au partage
• Ce droit est réglementé par les art.978 du DOC et l’art.27 du CF. ainsi à
tout moment un indivisaire peut demander qu’il soit mis fin à l’indivision
en procédant au partage.
• Ce doit est inscriptible(art.981), ce qui est logique dans la mesure où il
s’agit d’une prérogative qu’exerce l’indivisaire en sa qualité de
propriétaire.
• Cependant le maintien de l’indivision serait nécessaire chaque fois que le
partage risque d’enfreindre l’usage ou l’exploitation du bien. L’art.979
aménage quant à lui un « sursis » temporaire au partage, ce qui permet
aux co-indivisaires de se mettre d’accord pour qu’aucun parmi eux ne
demande le partage pendant un délai déterminé. En cas de problème, le
juge peut ordonner à la demande de l’un parmi eux, ordonner la résiliation
de cette convention pour juste motif.
• B- le régime des quotes-parts indivises
• Les quotes- parts abstraites que possèdent les Co-indivisaires,
déterminent la mesure de leurs droits dans cette communauté, dans le
doute les portions des indivisaires sont présumées égales(art.961 DOC).
• Sur sa partie, chaque indivisaire exerce une propriété individuelle, dans la
mesure où au sens de l’art.973, il peut en disposer , en le cédant, le
donnant, en y renonçant…
• Pour cela et vue que l’indivision présente une dimension familiale, basée
sur l’intuitu personae, le législateur a institué un droit de retrait, appelé
chefea ou préemption selon les cas.
En effet toute communauté suppose un équilibre difficile à atteindre et
donc pour ne pas rompre cet équilibre précaire, la loi a prévu ce droit
de retrait. Son mécanisme permettra alors d’éviter l’entrée d’étrangers
dans l’indivision.
• C- le régime des biens indivis
• Ces biens sont l’objet d’une propriété collective, ce qui suppose que les
parties doivent s’entendre sur les conditions et les modalités de leur
utilisation et de leur gestion.
• 1) la gestion des biens indivis
Chaque indivisaire est tenu de veiller à la conservation des choses
communes. Ainsi les actes de conservation peuvent être effectués
individuellement par un indivisaire, cependant les actes
d’administration exigent la majorité des ¾ des indivisaires. Si cette
majorité n’est pas atteinte, les parties disposent d’un recours au juge
qui sera habilité , alors à prendre la décision la plus conforme à
l’intérêt général(art.971 DOC).
• Les actes de disposition quant à eux exigent le consentement unanime de
tous le indivisaires et ce chaque fois qu’il s’agit de procéder à des
innovations sur la chose commune ou de contracter des obligations
nouvelles.
• 2) la jouissance des biens indivis
• Selon l’art.962 DOC, chacun des indivisaires peut se servir de la chose
commune à proportion de son droit en se conformant à la destination qui
lui conférée.
Lorsque la chose est par nature indivisible, elle devra être donnée en
location pour le compte de la communauté en dépit de l’opposition de
certains, le produit obtenu, sera partagé entre eux,
proportionnellement à leur quote-part.
• D- le régime du passif
• A ce niveau une distinction doit être faite entre deux types de créanciers:
• 1) les créanciers de l’indivision
2) les créanciers personnels des indivisaires
L’heure créance est propre un ou plusieurs indivisaires mais non à l'indivision elle-même. il ne
peuvent saisir ni lapin indivisée abstraites de leur 18h ni les biens compris dans l'indivision. Mais il se
voyant reconnaître le droit de provoquer le partage, ce qui leur permettra alors de saisir le lot
attribué à leurs débiteurs
Le droit de préemption et réglementée par les dispositions des articles 292 et suivants de la loi 39.08
.C'est le droit de chefea des immeubles immatriculés.
Le droit de préemption concerne aussi bien le droit de propriété et les autres droits réels il peut être
défini comme « Le droit dont dispose un copropriété des meubles immatriculés De ce substituer en
tout acquérir à titre onéreux de droits individus sur cet immeuble en lui remboursant le montant du
prix de vent et des loyaux coûts (art 292)
Dans un arrêt du 13 mars 1947 La C A de Rabat notamment annoncé que les offices réels ont vu de
l'exercice du droit de préemption faites par un héritier non encore inscrit sur le titre foncier d'un
immeuble dans il avait recueillie une quote part À la suite d’un héritage étaient inopérants vis-à-vis
d'un acquéreur le droits individs
Le préempteur doit Disposez d’un droit indivis inscrit sur le titre foncier et que cette inscription soit
intérieure à l’inscription de la vente ouvrant droit à la préemption
le droit de le préemption ne se transmet pas entre vif il se transmet en héritier pour la durée
restante
la préemption ne peut être exercé qu’à l’encontre Donne acquéreur à titre onéreux l’acquéreur à
titre gratuit n’aura pas à subir la préemption(art303)
La vente doit être définitive et être inscrit sur le titre on s’y est puisque sans cette inscription il ne
saura y avoir transfert de propriété
il ne peut pas être exercé contre une vente sous condition suspensive puisque cette vente ne peut
faire être inscrite
La préemption est facultative et pour qu’il puisse s’en après valoir le préempteur doit manifester une
volonté dans ce sens
Ainsi la personne qui souhaite exercer la première option doit présenter une requête au président
TPI exprimant il volonté dans ce sens et une proposition disposé à la caisse du tribunal le prix de
vente et les frais du contrat si le préempté les refus (art 306) .Sa demande doit être faire dans un
délai d’un an à partir du jour où il a pris connaissance de la vente (art 305 )
Le terme copropriété comprend un sens large et un sens restreint au sens large il désigne l’ensemble
des formes de propriété plurale ou un droit de propriété appartient de manière concurrente à
plusieurs personnes et sur la même chose (Indivision mitoyenneté) . Au son sens restreint, il renvoie
à un mode d'organisation spécifique en appropriation collective des immeubles la copropriété des
immeubles bâtis
Initialement réglementer par la loi du 16 novembre 1986 cette loi a été abrogée remplacer par la loi
numéro 18.00 3 octobre 2002 modifiée par la loi 106- 12 en effet avec le développement de
l’urbanisme ,qui a Conduit à construire des immeubles collective le texte 1946 est devenue
totalement insuffisant c'est pour cela qu'on refonte de ce texte s'imposait
Un immeuble il s’agit de l’immeuble par nature cet immeuble peut être vertical mais aussi horizontal
c'est à dire les ensembles immobiliers composés de villa ou locaux contigus où séparer (art 1al2 )
1M meuble bâti inter-individus n’est pas soumis à la loi 106- 12 . Dès lors tant que constructions
n’est pas achevée la loi ne saurait s'appliquer.
Un immeuble dans la propriété est répartie entre plusieurs propriétaires de propriétaires suffisants
un immeuble divisé en lots :le lot Comprend la propriété d'une partie privative et une quote-part
Des parties communes. Exemple lorsqu'une personne achète une appartement dans un immeuble en
copropriété il aura ainsi un lot composé de l'appartement comme partie privative et d'une quote-
part des parties (appelés tantièmes millième de la propriété Calculer en fonction de la superficie de
l'appartement Cette quote-part est importante puisqu’elle déterminé le droit de vote des
copropriétaire ainsi que la répartition des charges communes
3Le régime de la copropriété des immeubles bâtis
A Le statut de l'immeuble
La copropriété des immeubles bâti n'est pas une indivision ordinaire en effet cette copropriété est
forcée et perpétuelle les copropriétaires nous pouvons pas exiger le partage de l'immeuble la
copropriété ne correspond pas à la notion de la personne morale. Il existe certes un syndicat de
copropriétaire, Qui est dotée de la personnalité juridique article 13 pourtant ce syndicat n'est pas
propriétaire de l'immeuble. l'immeuble est divisé en lots sur lesquels les copropriétaires ont un droit
de propriété et non pas des titres sociaux
Article 2 chaque propriétaire a un droit exclusif sur sa partie privative ( appartement cave place de
parking) c'est un droit de propriété absolu exclusif et perpétuel et qui confère à son titulaire l'usus le
fructus et l'abus
En pratique le fructus et l’abusus attachés au droit de propriété s’exercent sur le lot De propriété
dans son ensemble pas que sur les parties privatives(C’est le lot qu'on donne à bail)
Le droit de propriété appliqué aux parties Privative ce traduit plutôt par l'usage de la chose ainsi le
copropriété est libre d'utiliser ses parties privatives comme ils le souhaitent et y réaliser les travaux
qu'il juge appropriés Établir où démolir une cloison aménager des placard refaire des peintures ont
levé des portes à condition toutefois de respecter des droits des autres copropriétaires et la
destination de l'immeuble
Contrairement au parti pris on va dire les parties communes font l’objet d’une propriété indivisée
entre tous les copropriétés ou certains d’entre eux( article 3 à 7)
Il s'agit toutefois d'une indivision un peu particulière car c’est parti et les droits qu’il leur son
accessoires nous pouvons faire l'objet ni de partage ni de vente forcé il n'y a donc pas de droit au
partager comme c'est le cas pour l'indivision de droit commun
Ainsi parce qu’ils sont indivisions les copropriétaires n'ont pas le droit de disposer seul des parties
communes seul L’A.G Des copropriétaires ont le pouvoir d’accomplir des actes de dispositions sur les
parties communes suivant des règles de majorité variables. Cependant entant qu'indivisaires ,Et les
copropriétaires peuvent user et jouir des parties communes Sous réserve de ne pas porter atteinte
ni aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de l'immeuble
En conséquence un copropriétaire ne peut pas user d'une partie commune d'une façon qui privé les
autres du droit d'en user
Les copropriétaire dot composer avec des organes de la copropriété des documents de copropriété
et les charges de copropriété
Pour la protection de l’immeuble le syndicat peut intenter des actions en justice non seulement
contre les copropriétaires mais aussi contre des tiers .il peut agir soit individuellement soit avec les
copropriétaires ayant subi le préjudice (art 13.3) . Mais ces pouvoirs du syndicat sont
contrebalancés par des charges .Le syndicat sera ainsi responsable des dommages causés aux
copropriétaires ou aux tiers par le vice de construction ou le défaut d’entretien. Il peut se retourner
contre l’auteur du préjudices (art 13 al 5 )
Cette responsabilité réglementée par la loi sur la copropriété des immeubles bâts n’empêche pas le
syndicat de voir sa responsabilité civile engagée soit sur la base de l'art 77 pour fait personnel de
l'art 88 entant que gardien de l’immeuble et enfin sa responsabilité peut être engagé sur le
fondement de la responsabilité du fait des bâtiments s en ruine
L’assemblée générale est le lieu où sont prises les décisions du syndicat :C’est d’organe délibérant
du syndicat qui a seule le pouvoir de l’engager. En conséquence toute décision prise en dehors de
cette instance serait inefficace même si elle a été prise à l’unanimité
Les règles d’organisation et de fonctionnement de l’assemblée sont détaillées par la loi N 106-12
(article 15 suivant)
ainsi une majorité relative des voix suffit à prendre les décisions pourtant sur l'entretien dans
l'ensemble, les mesures permettant d'assurer la sécurité la quiétude des copropriétaires. désigner et
révoquer un concierge autorisé certains copropriétaires à effectuer certains travaux à leurs frais, qui
s'y affecteraient pas l'aspect extérieur de l'immeuble sans toutefois toucher à la destination( article
20)
Une majorité plus renforcée et prévue à l’article 21 ainsi ces décisions exigeant la majorité trois
quatre des voix des copropriétaires il s’agit des décisions suivant :
-élaboration du régime de copropriété s'il n'y a pas déjà établi à son amendement
*la unanimité sera exigé par les décisions les plus graves( articles 22). édification d'un nouveaux
bâtiments surélévation de bâtiment existants
C’est l’organe d’exécution il mit en œuvre la politique décidée par L'A.G . le syndic peut être une
personne physique ou morale choisi parmi les copropriétaires où être un professionnel. il est désigné
par les A.G révocable ad nutum par cette même A.G de même qu’il peut démissionner Après en
avoir informé les copropriétaires et transmis tous les documents et archives à son adjoint
ce personnage clé de la copropriété exerce de large attribution. Parmi ces fonctions les plus
importantes nous pouvons citer :
-délivrer un récépissé de décharge au copropriétaire en cas de vente de son lot attestant qu’il est à
jour dans le paiement de ses redevances
Établir de manière régulière le budget du syndic et la tenue d'une comptabilité faisant apparaitre la
solution de trésorier du syndicat et de chacun des copropriétaires
Comparable au statut d’une société Le RC est le document à partir duquel s’organise La vie en
copropriété. son contenu est fixé par la loi. Celle ci celle qu'il contienne la destination de l'immeuble
des parties privatives et des parties communes ainsi que les conditions de leur jouissance les règles
relatives et la répartition des charges
Le règlement de copropriété ne peut imposer aucune restriction au droits des copropriétaires d’user
de leurs fractions divisées en dehors de celles qui seraient imposées par la destination de l'immeuble
ses caractéristiques et son emplacement (art9)
il est un principe établi par le propriétaire initial à défaut les copropriétaires peuvent en élaboré un
assemblée générale à condition de se conformer aux dispositions des articles 9 et 51 il doit être
signé et publié pour une inscription sur les livres fonciers article 50
en cas d'absence de règlement de copropriété un règlement type établi par voie réglementaire sera
applicable
la situation n’est limite la hauteur et la superficie des parties privatives et des parties communes
Chaque copropriétaire doit contribuer aux charges collectives de l’immeuble. elles sont réparties
proportionnellement au millième de copropriété ces charges sont affectées aux dépenses relatives à
la conservation à l’entretien et à l’administration des parties communes salaires du syndic du
concierge
En cas de défaillance de la part d’un ou plusieurs copropriétaires le président du tribunal peut à la
demande du syndic ordonner une injonction de payer bien entendu après une mise en demeure
infructueuse du défaillant (art25 et 25 bis)
Bonsoir par ailleurs un compte de réserve peut être créé pour couvrir les dépenses inhabituelles ou
urgentes
(Art 37 bis).le syndicat dispose encore de défaillance d’un copropriétaire d’une hypothèse forcée sur
le lot du débiteur(art40 et41)
comme il été dit plus haut le copropriétaire est titulaire de lot il peut à ce titre le vendre le donner
aux hypothèquer .ce lot comprend une partie privative et une quote part parties communes
Par principe le copropriétaire a sur les P.P Qui composant son lot les mêmes droits qu’un
propriétaires à condition toutefois de respecter certaines limites destinées à assurer la coexistence
passible des différents copropriétaires ( cf développement précédents).En effet le comportement de
toute propriétaire doit s'adapter pour préserver de bonnes relations de voisinage cette adaptation
s’impose d’autant plus dans la copropriété ou la proximité entre les différents copropriétaires et
souvent très étroites. ainsi chaque copropriétaire doit s’abstenir de tout comportement qui
risquerait de causer préjudice aux autres membres à défaut il risque voir sa responsabilité civile
engagée sur le fondement des troubles anormaux de voisinage (cf développement précédents)
par ailleurs le copropriétaire ne peut s’opposer à l'exécution de travaux relatifs aux parties
communes devant se réaliser à l'intérieur de ses parties privatives le syndic est tenu de l'en informé 8
jours avant le commencement des travaux sauf s'il y a des travaux ayant un caractère urgence (article
33)
l'article 34 permet aux copropriétaires ayant subi un préjudice par suite de l'exécution de ces
travaux de solliciter une indemnisation par le syndicat des copropriétaires qui à son tour dispose
d'une recours contre l'auteur du préjudice
C’est parties font l’objet d’une propriété commune entre tous les copropriétaires ou certains d'entre
eux seulement. il s'agit d'une indivision un peu particulière car comme le prévoit la loi, ces parties ne
peuvent pas faire l'objet séparément des parties privative d'une action en partage ou d'une vente. le
droit au partage n'existe pas en matière de copropriété .cette absence de disposition n'est pas
uniquement juridique il est matériel aussi ainsi un copropriétaire ne peut effectuer seul aucune
transformation ou modifications sur les parties communes. ce droit de disposition relève des
attributions de l'assemblée générale et exige une majorité variable selon le type de la gravité de la
décision à prendre étant entendu que les décisions les plus graves exige une vote unanime( exemple
aliénation d'une partie commune)
sur ces parties communes les copropriétaires disposant d'un droit d'usage et de jouissance sous
réserve d'une porter atteinte ni aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de
l'immeuble (article 31 alinéa 2)
parfois un copropriétaire peut voir attribuer l'usage exclusif d’une partie commune déterminée
(terrasse jardin cour intérieur) un tel droit de jouissance exclusive s'analyse en un droit réel sur une
partie commune et non une appropriation privative. sur cette partie le copropriétaire devra assumer
les charges d'entretien voire même de réparation selon ce qu' a prévu le règlement de
copropriétaire.
Ce sont des droits réels accessoires qui ne portent pas sur la matérialité de la chose dont on est
propriétaire mais sur la valeur qui va servir à assurer le paiement effectif d’une créance par le
propriétaire de la chose
Ils sont réglementer par les dispositions du titre de de la loi 39- 08 il se divisé en 3 catégories de
droits
-Les privilèges
-l’ hypothèque
En raisonne dans ce importance et son aspect pratique nous traitons exclusivement de l hypothèque
il s'agit d'une sûreté réelle immobilière sans dépossession du débiteur constituant elle permet aux
propriétaires débiteur de continuer d’habiter sa maison à l'entrepreneur de continuer d'exploiter son
hôtel.. .Tout en l’effectuant comme garantie d’un crédit dont il a bénéficié
Hypothèque est considérée comme la plus solide des garanties dans la mesure où le créancier
dispose d’un droit de préférence et d’un droit de suite sur un bien aimable dont la valeur ne s’épuise
pas
Le créancier bien qu'il ne soit pas mis en possession dispose sur l'immeuble d'un droit réel direct et
immédiat pourtant il n’a pas l’usage ou la jouissance de la chose c'est un droit qui porte
exclusivement sur la valeur du bien C’est pourquoi il conifère aux créanciers hypothécaires un droit
de préférence qui lui permet d’être payé avant les créanciers chirographaires mais également aux
créanciers hypothécaires d’rang inférieur. la préférence prend rang un jour de l'inscription
d'hypothèque
L'hypothèque et exclusivement un droit immobilier il ne porte pas sur les biens meubles en raison de
leur caractère volatile. L’immeuble quant à lui est fixé .il est donc possible d’organiser un système
efficace de publicité qui permet de rendre les hypothèque opposable à tous les acquéreurs de
l'immeuble. le créancier pouvant alors mettre à l'exécution le droit de suite dont il est investi
L hypothèque peut aussi porter sur certains droits réels :immobiliers l'usufruit le droit du superficie
enphytéo pendant le temps de la durée
L’hypothèque conventionnelle
Hypothèque forcée réglementer par les dispositions des articles 171 à 173 de la loi 39- 08
elle est conféré à certains personnes titulaires de droits de créance sans le consentement du
débiteur
le président du tribunal peut en cas d'urgence ordonner une requête de près notation de
l’hypothèque avec cette présentation permet alors de préserver le rang en attendant le jugement
définitif
cette hypothèque forcée peut être prononcée au profit des personnes suivantes
au profit des mineurs et des interdits sur les immeubles et leurs tuteurs
au profit des vendeurs échangiste des copartageants sur les meubles vendu échangés ou partage
au profit des syndicats de copropriétaires des immeubles bâtis sur le lot de chaque copropriétaire
par le paiement de sa contribution aux charges et frais d'entretien de l'immeuble
au profit d’architectes et entrepreneurs chargés de bâtir ou réparer des bâtiments pour leurs
créance contre le propriétaire
hypothèque conventionnelle hypothèque conventionnelle est consentie par écrit au gré 2 parties(
art 174 ) C’est un contrat généralement conclu au moment de la naissance de l’obligation à garantir
et qui peut être établie après
C’est un contrat distinct de celui qui fait naître la créance et soumis à des conditions particulières qui
viennent s'ajouter à des conditions spéciales de validité
quant à la forme :L hypothèque doit être constituée par écrit un acte authentique ou S.S.P cet acte
doit indiquer l’ identité des parties la désignation du bien hypothéqué sa situation sa superficie le
numéro de son titres et enfin le montant de la dette garantie et la durée fixée pour son paiement
Quant aux conditions de fond : le constituant doit être propriétaire de l'immeuble (article 176)
généralement le constituant est le débiteur mais il arrive que le constitution soit tiers il s'agit alors
qu'une caution réelle
Le constituant peut être aussi titulaire d’un droit réel suspect susceptible donné en hypothèque
(usufruit droit de superficie)
l'individualité : hypothèque ne peut pas être constituée que sur des immeubles individuellement
déterminé et non sur ensemble des biens du débiteur article 175
l'existence du bien hypothéquer :il est interdit d'hypothéquer des biens à venir faute
individualisation (article 183)
quant à la créance garantie doit être déterminé article 175 : par ailleurs et conformément aux
dispositions de l'article 377 du Doc la prescription extinctive ne joue pas lorsque la créance est
garantie par une hypothèque (ou un gage) la prescription extinctive s'appliquera cependant ont
intérêt de la créance
quant à l'inscription de l hypothèque : sur les livres fonciers comme tous les droits réels immobiliers
hypothèque doit pour sa validité entre les parties et son opposabilité aux tiers être inscrit sur des
livres fonciers de l'immeuble donne en hypothèque une fois inscrite elle demeurera valable jusqu'à
sa radiation effectuée après le paiement de la dette (C.F inscription sur des titres fonciers)
par ailleurs le législateur marocain a prévu une hypothèque conventionnelle spéciale : hypothèque
différée (article 184 et suivants)
il convient de distinguer les effets entre les parties et les effets à l'égard de tiers
les effets entre les parties classiquement ont distingué les effets avant l’échéance de la dette
garantie et lors de l’échéance de la dette garantie
hypothèque est à ce stade indolore Le constituant conserve la maîtrise totale de l’immeuble (l’article
187)
il peut en jouir c’est-à-dire le donner à bail par exemple et à ce titre il en perçoit les fruits et les
revenus
il peut enfin en disposer il peut par exemple aliéner l’immeuble ou encore le grever d'autres
hypothèques ou de droits réels le créancier hypothécaire n'aura rien à craindre de ces actes puisque
lui sont inopposables dès instants où il sont postérieurs À son inscription
par ailleurs il doit s'abstenir de tout acte qui risquerait de nuire à l'immeuble objet de garantie en
faisant diminuer sa valeur
si par le fait de débiteur l’ immeuble subit une perte en une détérioration ,le créance devient
exigible sauf si le créancier à exigé une sûreté suffisante (article 190)
si le créancier hypothécaire n’est pas payé à l’échéance il a le droit de réaliser le hypothèque c’est-à-
dire faire saisir le bien hypothéqué et faire procéder à se vente judiciaire . préalablement à cette
mise en vente le créancier doit mettre en demeure le débiteur et conformément aux dispositions du
code de procédure civile. Cette mise en demeure doit mentionner le numéro de titre foncier la
situation de l'immeuble hypothéqué dont la vente serait poursuivie en cas de non-paiement . ce
commandement est inscrit sur le titre foncier et donc aucune inscription peut être prise. de la sorte
l'immeuble devient indisponible les fruits et les produits seraient aussi immobilisés
contrairement pacte commissaire qui en France permet d'insérer une clause dans le contrat
hypothéqué par laquelle le créancier hypothécaire deviendrait propriétaire de l'immeuble
hypothéqué l'article 194 déclare nulle toute convention qui autorisé le créancier à s’ appropriée le
bien hypothéqué
une fois un immeuble vendu le créancier sera payé sur le prix de la vente mes comment va temps
procéder à alors au partager des fonds ?
c)vis-à-vis des autres créanciers privilégiés l’article 142 de la loi 39 08 confère à ses créanciers
disposant d’un privilège le droit d'être préféré aux autres créanciers même hypothécaires
Les seuls créances privilégié sur les immeubles d’un débiteur sont :
les frais de justice utilisés pour la vente du bien aux enchères publiques et la distribution de surprix
le créancier sert hypothécaire peut faire valoir ses droits sur immeuble contre les tiers acquéreur
qu'il soit de bonne au mauvaise foi c’est un atout majeur de hypothèque par exemple une
hypothèque a été constituée sur un immeuble qui appartient à A .Ce dernier vend d’immeubles à B le
créancier hypothécaire peut diligenter 1 action contre B le tiers acquéreur (l’article 199 loi 39- 08)
Ce droit de suite suppose une aliénation à titre gratuit onéreux de l'immeuble hypothéqué et son
inscription sur le titre foncier tant que cette aliénation n'est pas été inscrite,le bien demeure toujours
dans le patrimoine du débiteur vendeur le transfert de propriétaire n'ayant pas eu le lieu
l'exercice du droit de suite suppose que la dette est exigible l'article 201 précise que le débiteur
bénéfice des délais accordés au débiteur principal
le détenteur peut être subrogé au débiteur dans le paiement de la dette ce détenteur bénéfice alors
de :
l'opposabilité des exceptions il peut ainsi opposer aux créancier inscrit des exceptions inhérentes à
la dette en vertu du caractère accessoire d'hypothèque (nullité de la créance résolution du contrat)
le détenteur n'est pas personnellement obligé à la dette on peut s’opposer à la vente du bien
hypothéqué qu’il détient s’ il existe d’autres immeubles dans la propriété du débiteur principale
hypothéqué pour la même dette
délaisser l’immeuble hypothéqué c’est abandonné en effet le détenteur n'est pas personnellement
tenu au passif hypothécaire mais in rem c'est à dire en tant que le propriétaire du bien
après accomplissement des formalités prévues à l'article 204 le bien délaissé sera mis en vente le
détenteur peut participer au enchère public si il est déclaré adjudicateur il sera présumé
propriétaire de l’immeuble en question à la date de sa première inscription sur le titre fonciers(
l’article 205)
*se laisser saisir :c'est à dire laisser le créancier se mener la procédure de saisie jusqu'à son terme : il
sera alors exproprié pour l’effet du jugement
Dans les 3 cas le tiers détenteur dispose évidemment d'un recours en garantie contre son vendeur
l'article (539DOC) il s'agit de la garantie d'éviction que lui doit le vendeur du fait tiers . mais si ce
dernier est insolvable ce recours ne sera qu'une chimère
Cet étant le législateur aménage un remède au droit de suite : la purge hypothèque (article 201)
Dans ce cas le prix de vente du bien hypothéqué sera directement versé par l’acquéreur où créancier
hypothécaire moyenne de purge c’est-à-dire disparition des inscriptions hypothécaires sur le bien. le
droit de préférence des créanciers inscrits se reporte alors sur ce prix versé