Vous êtes sur la page 1sur 42

• Chapitre 1le régime des livres fonciers comme garantie de propriété

• Section 1- principes fondamentaux du régime des livres fonciers.


l ’immatriculation foncière consiste à inscrire sur des registres spéciaux appelés
livres fonciers des immeubles qui jusqu’alors étaient régis par le droit
musulman. Cette inscription donne à l’immeuble un point de départ et le
débarrasse, par l’effet de purge de tous les droits réels et de toutes les charges
réelles antérieures et qui ne se sont pas révélés en temps utile.
• L’immatriculation procure au requérant des avantages certains car son
droit est consacré d’une manière définitive et irrévocable.
• Le régime des livres fonciers a pour fondements les principes suivants:
1) la purge juridique destinée à donner à l’immeuble un nouveau point de
départ précis et à le débarrasser de tous les droits et les charges
foncières antérieures qui ne se sont pas révélés dans les délais impartis.
Elle fixe définitivement l’état matériel et l’état juridique de la propriété
foncière.( art. 63 du code 1913)
2) 2) la spécialité foncière qui aboutit à une individualisation de chaque
immeuble portant un numéro et disposant de limites nettement
déterminées sur les livres fonciers , et qui font état de tous les droits
réels ou charges affectant l’immeuble. Le tout sous l’autorité et la
responsabilité des conservateurs de la propriété foncière, qui de par
leurs attributions doivent effectuer tous les contrôles nécessaires. (
identité des requérants, régularité des pièces fournis…)
3) 3)- l’effet constitutif des inscriptions( art. 66 et 67)
Contrairement aux biens Melk pour qui le transfert de propriété n’exige
aucun formalisme particulier( solo –consensus), le formalisme occupe
une place de choix dans le régime des livres fonciers.
En effet, le transfert et la constitution d’un droit réel doit être
matérialisé par une inscription sur le titre foncier. C’est donc cette
inscription qui conféré au droit réel son existence et elle lui confère
aussi son caractère réel. Ainsi tant qu’un acquéreur de droit réel ne fait
pas inscrire son droit sur le titre foncier, il ne disposera que d’un droit
de créance.
• Section 2-La procédure de l’immatriculation
• L’immatriculation comporte au Maroc deux phases:
• L’une administrative et l’autre , en cas d’opposition, judiciaire.
• §1- la phase administrative
• Cette phase est déclenchée par le dépôt auprès de la conservation
foncière de la réquisition d’immatriculation
• I- le dépôt de la réquisition( art.10-16)
• -- Qui peut déposer une réquisition?
Aucune condition n’est requise, elle peut être faite par le propriétaire,
le copropriétaire, les bénéficiaires de droits réels immobiliers, les
bénéficiaires de servitudes foncières

• Le créancier non payé au profit duquel les juges ont ordonné une saisie
immobilière sur les biens immeubles de son débiteur.
• Le représentant légal d’un incapable ou d’un mineur
• Suite à ce dépôt, le conservateur va délivrer un récépissé au requérant
• -- Que doit contenir la réquisition?
Elle doit comporter des informations relatives à l’état civil du
requérant, à la description de l’immeuble, à l’affirmation de la
possession. Dans ce sens l’art 14 , exige le dépôt des originaux ou
copies certifiées.
• Une fois déposée, la réquisition ne peut plus être retirée.( art 1 et 6 vont
dans le même sens)
• Cependant si le retrait est impossible, des décisions de rejet peuvent être
prononcées par le conservateur et ce dans les cas suivants:
• Lorsque le requérant ne se présente pas au bornage.
• Lorsqu’il ne présente pas les justificatifs nécessaires , dans le mois qui suit
la sommation qui lui est adressée
Lorsqu’il y a défaut de diligence de donner suite à la procédure.
• Quel serait le régime juridique de l’immeuble pendant la procédure
d’immatriculation?
• Tant que l’immatriculation n’est pas intervenue, l’immeuble demeure régi
par le droit musulman et les coutumes locales.
• Et n’est pas juridiquement gelé , il peut donc être:
Vendu en partie ou en totalité. L’art. 83 prévoit dans ce sens la
continuation de la procédure d’immatriculation, l’acquéreur, prend la
qualité de requérant.
• Il peut être donné en hypothèque, puisqu’une publicité existe déjà et
permet de rendre l’hypothèque opposable aux tiers.
• L’acte d’hypothèque doit être déposé à la conservation foncière en temps
utile pour échapper à l’effet purge.
• Cependant l’hypothèque ne prendra son effet que du jour où elle pourra
être inscrite sur le titre foncier établi par le conservateur.
Ainsi le créancier hypothécaire, non payé, ne peut faire saisir le bien en
cours d’immatriculation que s’il a obtenue une décision judiciaire
définitive à l’encontre du débiteur.
• La publicité de la réquisition d’immatriculation
• Elle est ordonnée par le conservateur et se fait par la publication de
l’extrait de la réquisition au B.O , par voie d’affichage et dans le cadre du
bornage.
• -- la publication au B.O doit être effectué dans les 10 jours qui suivent le
dépôt de la réquisition( art.17)
• -- les affichages
Aux termes de l’art.18, l’extrait de la réquisition et l’avis fixant la date
et l’heure du bornage doivent être placardés à la conservation foncière,
au siège du TPI du lieu de situation de l’immeuble, au siège de la
commune ou de l’autorité territoriale.
• Le bornage
• C’est une opération complexe qui suppose, une opération topographique,
un acte de publicité et une enquête juridique. Elle s’effectue aux jours et
heures fixés par le conservateur.
• -- le bornage est une opération topographique
• L’art. 19 précise que ces opérations sont dirigées par le conservateur qui
en délègue l’exécution à un ingénieur topographe assermenté du cadastre
et qui est inscrit au tableau de l’ordre.
Sa première mission consiste à placer des bornes aussi bien pour
délimiter le périmètre indiqué par le requérant que pour préciser les
parties litigieuses , objet de contestation de la part des tiers
• Cette opération topographique est matérialisée par un croquis de
bornage qui doit donner une description détaillée et précise de
l’immeuble, notamment sa consistance, sa superficie, sa situation et
relater toutes les particularités du terrain.
• -- le bornage est un acte de publicité
Il constitue un événement local, qui constitue un moyen de publicité
très efficace. En effet l’arrivée du géomètre de ses assistants , de ses
instruments et des personnes invités à assister au bornage , suscitent la
curiosité de la population.
• -- Le bornage est une enquête juridique:
• Cette enquête est faite par l’ingénieur topographe en sa qualité de
délégué du conservateur. Il constate le fait et la durée de la possession, il
interroge les riverains et reçoit les oppositions.
• Il dresse un P.V de bornage auquel sont annexés le croquis de bornage et
les pièces produites par les parties. Ce P.V est signé du Géomètre et de
toutes les personnes ayant comparu.
Si le P.V atteste l’absence du requérant, la réquisition est considérée
comme nulle et non avenue et la procédure est classée sans suite( art.
23).
• En fin dans les 4 mois qui suivent le bornage , un avis de clôture de bornage
est publié( art 23)
• Pendant un délai 2 mois qui part du jour de l’insertion au BO, les
oppositions à l’immatriculation seront reçues par le conservateur et c’est
la phase judiciaire qui va démarrer.
S’il n’y a pas d’opposition, le conservateur décide de la suite à donner à
la question de l’immatriculation. Si toutes les démarches sont
accomplies, l’immatriculation du bien sera prononcée.
• Les oppositions
• L’opposition est une contestation de l’immatriculation élevée par un tiers,
soit sur l’existence du droit de propriété ou sur les limites de la parcelle en
cause, soit sur l’existence d’un droit réel susceptible de figurer sur le titre
foncier à venir.
Elle doit se rapporter à un droit réel grevant l’immeuble en cours
d’immatriculation. Ne peuvent pas justifier une opposition à une
immatriculation, une action personnelle, telle une action en paiement
d’une somme d’argent, une action en exécution d’un bail.
• 1- objet de l’opposition
• Peuvent donner lieu à opposition:
• --Les contestations sur l’existence, l’étendue ou l’exclusivité du droit de
propriété du requérant.
• -- en cas de prétention d’un droit réel susceptible d’être inscrit sur le titre
foncier à établir, ex. l’existence d’une servitude grevant l’immeuble, d’un
usufruit, d’une hypothèque…
• Il en est de même des actions réelles en cours,
• -- une action en nullité de la vente
• -- une action en révocation d’une donation
• Ainsi il a été jugé que le vendeur d’immeuble qui n’avait pas fait
reconnaitre son action résolutoire pour défaut de paiement du prix en
cours de la procédure d’immatriculation poursuivi par l’acquéreur ne
pouvait plus invoquer cette action réelle mais conserve une action
personnelle et perd de ce fait la possibilité de récupérer l’immeuble.
• 2- forme et délai des oppositions
• Selon les dispositions de l’art. 25, elles peuvent être faites oralement ou
par écrit.
• Les déclarations orales peuvent être reçu à la conservation foncière ou en
cours du bornage. Un P.V sera alors dressé en double exemplaire dont l’un
est remis à l’opposant.
• Les oppositions écrites accompagnées de tous les titres et les justificatifs
utiles seront adressé au conservateur désormais seul habilité à les
recevoir. ( l’art. 25 du dahir du 12/aout/ 1913 a été abrogé par la loi 14-
07)
• L’opposant peut sous peine de forclusion intervenir pendant toute la
durée de l’immatriculation, depuis le dépôt de la réquisition sans dépasser
le délai de 2 mois qui court de la publication au BO de l’avis de clôture du
bornage.
Cependant une opposition tardive, dument justifiée, peut
exceptionnellement être reçue par le conservateur à condition que le
dossier ne soit pas transmis au juge.
• Pour éviter que les oppositions ne retardent outre mesure la procédure
d’immatriculation, la loi 14-07 a apporté quelques nouvelles règles.
• Désormais les procureurs du Roi ne sont plus habilités à recevoir les
oppositions, l’art. 29 le réserve exclusivement au conservateur.
• Tout opposant doit déposer en même temps que sa déclaration tous les
titres et justificatifs appuyant sa contestation.
• Les oppositions abusives ou vexatoires sont sanctionnées par une amende
au moins égale à 10% de la valeur vénale du droit prétendu, payée au
profit de L’ANCF.
• L’opposition est extensive c à d qu’elle peut être étendue quant à sa
portée, tant que les délais impartis n’ont pas expirés
• Elle peut être aussi levée par l’opposant. S’il est dans les délais , il peut
formuler une nouvelle opposition ayant le même objet sauf s’il y a eu
accord avec le propriétaire requérant pour effectuer cette levée
d’opposition.
• Cependant une opposition peut recevoir une solution amiable suite à un
accord des parties.
De même que le conservateur peut intervenir pour concilier les
parties.( art. 31 al. 4)
• A défaut d’accord et au plus tard au terme d’un délai de 3 mois à partir de
la clôture définitive de la procédure pour faire opposition, le dossier est
transmis par le conservateur au TPI. Cependant ce transfert n’est pas
imposé au conservateur , si les opposants n’ont pas fournis de pièces
justificatives.
De même qu’il peut scinder la réquisition en deux et établir le titre
foncier pour la partie non contestée.
• §2- la phase judiciaire
• Cette phase s’opère non pas par une requête introductive d’instance, mais
par l’envoi du dossier par le conservateur.
Le tribunal sera ainsi habilité à statuer sur la nature, l’étendue du droit
prétendu par l’opposant, il ne doit pas se prononcer sur le bien fondé
de la réquisition, ni prononcer l’immatriculation qui relève de la
compétence exclusive du conservateur.
• A- le tribunal compétent et les voies de recours
• 1- le tribunal compétent
• Le TPI est la juridiction habilitée pour statuer sur les oppositions ( art.32al
4)
• Ce même art. fixe la procédure à suivre. Ainsi dès réception du dossier, le
président du tribunal désigne un juge rapporteur chargé de mettre
l’affaire en l’état et de prendre en conséquence toutes les mesures
nécessaires et notamment:
• --Des mesures d’instruction: pour préparer le dossier, le juge rapporteur
est habilité à se déplacer sur le lieu de situation de l’immeuble, se faire
assister par un géomètre..
• Il peut aussi recueillir toutes déclarations et témoignages.
• -- Après il doit notifier aux parties le jour de l’audience et ce 8 jours avant
la tenue de l’audience.
• -- Le jour de l’audience , le juge rapporteur expose l’affaire et indique les
questions à résoudre, puis les parties seront entendues, le ministère
public donne le cas échéant ses conclusions.
• 2- quelles sont les voies de recours?
Selon les dispositions de l’art.109, seuls l’appel et le pourvoi en
cassation sont possibles.
• L’appel est possible quelle que soit la valeur de l’immeuble et doit s’il y a
lieu être effectué dans un délai de 30 jours.
Le pourvoi en cassation est possible aussi et présente la particularité
d’être suspensif, ce qui constitue une particularité de l’immatriculation
foncière.(art.361 du CPC)
• pouvoirs des juges et effets des décisions rendues
• 1- caractère limité des pouvoirs des juges
• Le juge dispose en droit foncier d’un pouvoir limité. Il n’a pas le droit de
statuer sur les droits des requérants, mais seulement sur les prétentions
des parties opposantes. Il statue dans la limite des oppositions qui lui sont
transmises nous dit l’art. 37
• L’opposant en matière d’immatriculation est considéré comme
demandeur à qui incombe la charge de la preuve. Le requérant, le
propriétaire présumé , étant le défendeur.
Ce rôle restreint conféré au juge foncier, pose le problème de l’intérêt
que peut présenter l’art.48 qui sanctionne les abus faits par certains
requérants.

• En effet comment un juge dépourvu de toute compétence pour apprécier


le bien fondé d’une réquisition , pourrait-il savoir si oui ou non elle
abusive?
• 2-Effets des décisions rendues
• Les décisions des juges rendues au cours de la procédure
d’immatriculation sont dotées de la force jugées entre l’opposant et le
requérant, et non entre les opposants s’il en existe plusieurs.( Art.38)
Ainsi en cas de rejet de la réquisition par le conservateur, l’opposant
dont l’opposition a été retenue par le tribunal peut déposer une
réquisition d’immatriculation sans se soucier de l’ancien requérant, qui
ne peut pas faire opposition à la nouvelle réquisition, l’autorité de la
chose jugée s’y oppose.
• Toutefois, l’opposant qui dépose une réquisition n’est pas à l’abri des
prétentions de ses anciens co-opposants de la procédure antérieure, il y
aura donc un nouveau débat entre les opposants de la dernière
procédure.
• La situation peut encore se renouveler en cas de rejet , l’apurement de
l’affaire ne se fera qu’après plusieurs années.
Les frais d’opposition sont à la charge du requérant si l’opposition est
retenue fondée, à la charge de l’opposant si elle est rejetée.
• §3 la décision du conservateur:
• Après l’expiration de la phase judiciaire, soit par désistement de l’une des
parties ou par jugement définitif, le dossier sera renvoyé devant le
conservateur seul habilité pour statuer sur la réquisition
d’immatriculation.
• Ce dernier peut alors décider soit de rejeter totalement ou partiellement
la demande , soit procéder à l’immatriculation.
La décision de rejet ou de refus de l’immatriculation ou d’une
inscription doit être motivée.
• Un fois établi, le titre foncier comporte:
• La description de l’immeuble dans tous ses tenants et aboutissants, sa
nature, sa contenance
• L’indication du nom, domicile du propriétaire et en cas d’indivision, la
quotte- part de chacun.
• Indication des droits réels existants sur l’immeuble.
• A- les effets de la décision d’immatriculation
• 1- l’effet de purge
• Il s’agit de l’effet négatif de l’immatriculation.
L’art.1 al.2dispose: » l’établissement d’un titre foncier qui annule et
purge tous les droits antérieurs qui n’y seraient pas mentionnés »
• Ainsi le titre foncier fait table rase du passé, des lors que ce passé n’a
pas été retenu par le conservateur. Le bénéficiaire d’une décision
d’immatriculation est propriétaire de l’immeuble immatriculé, non parce
qu’il a été héritier, acquéreur, donataire, possesseur, mais simplement par
le seul fait de cette immatriculation prononcée à son profit même , si par
extraordinaire, il n’avait aucun droit valable sur le dit immeuble.
• Le titre établi en son nom, constitue un titre juridique qui se suffit à lui-
même et ne se rattache à aucun passé juridique.
• C’est pourquoi il est inattaquable même si le requérant a usé de
manœuvres dolosives. Ce droit est unique et simple sauf ce qu’a conservé
le conservateur comme droits réels et charges foncières qui ce sont fait
connaitre en temps utile. Ces droits conservés changent de régime
juridique, ainsi par ex. une Rahnia devient gage immobilier.
• 2- caractère définitif du titre foncier
A côté de son effet négatif, l’immatriculation développe aussi un effet
positif qui fait que le titre foncier soit définitif et inattaquable
• Ce caractère définitif du titre concerne non seulement le droit de
propriété mais s’étend également aux inscriptions concomitantes du titre.
• Arrêt du 2 Mars 1935 C.A de Rabat a statué dans ce sens: » l’inscription
d’un droit lors de l’établissement d’un titre, fait partie de la décision
d’immatriculation et en possède les effets et l’autorité et le droit qu’elle
consacre est lui inattaquable ».
Le droit de propriété constaté par le titre foncier, est un droit exclusif si
le propriétaire est unique. Si l’immeuble titré était en indivision, la
décision d’immatriculation profitera , avec tous ses effets à tous les
copropriétaires.
• Si la décision d’immatriculation ne précise pas la proportion du droit de
chacun, il faudrait en déduire normalement que les quotes-parts des Co
indivisaires sont égales et cette égalité a un caractère définitif. art. 961 du
DOC. L’art.453 du DOC précise qu’il s’agit d’une présomption légale
contre laquelle aucune preuve n’est admise.
• Quelle est la portée matérielle du titre foncier ?
• Le titre établi par le conservateur, consacre t-il juste la propriété du sol,
ou à la fois celle du sol et des constructions?
• La réponse est que le titre foncier établit de façon définitive , le sol et les
constructions. Soutenir le contraire, ferait perdre à l’immatriculation
beaucoup de son intérêt.
En effet, le législateur parle d’immatriculation de l’immeuble et non
pas simplement du sol. Et de surcroit, la décision d’immatriculation ,
doit comporter la description de l’immeuble et de toutes ses
composantes.( constructions et plantations) art.13
Et même si l’indication des constructions et des plantations qui se
trouvent sur le sol au moment de la décision d’immatriculation, ne
figure pas sur le titre établi par le conservateur, à défaut d’opposition,
ces constructions et plantations , appartiendraient de façon définitive
et inattaquable au bénéficiaire de l’immatriculation. En effet toute
charge réelle ou droit réel non inscrit est considéré comme inexistant.
• Ainsi par ex. celui qui n’a pas fait établir son droit de propriété sur une
construction au cours de l’immatriculation du terrain poursuivie par un
tiers, notamment pour se voir reconnaitre à son profit un droit de
superficie, ne peut en revendiquer la propriété , une fois le titre foncier
établi, au profit du requérant propriétaire du terrain.
B- Les recours des victimes de l’immatriculation
• Comme affirmé plus haut et d’après une jurisprudence bien établie, aucun
recours tendant à modifier le titre foncier ne peut avoir lieu. Toute fois la
personne n’ayant pas fait opposition peut obtenir , sous certaines
conditions, une réparation pécuniaire.
Ainsi ma victime peut avoir droit au remboursement du prix versé pour
l’acquisition du bien, dès lors que son acte n’a pas été inscrit sur le titre
foncier, et ce même en cas de négligence de sa part. elle peut
également obtenir des dommages et intérêts, soit du bénéficiaire de
l’immatriculation, soit du conservateur soit de l’Etat.
• 1- remboursement du prix d’achat avec ou sans des D.I
• La jurisprudence a toujours admis qu’un requérant qui a vendu tout ou
partie de son immeuble, est tenu de rembourser le prix d’achat payé par
son acquéreur qui n’a pas déposé en temps utile son titre à la
conservation foncière et qui s’est retrouvé dépouillé du bien acheté.
Cette action en remboursement trouve son fondement dans les
dispositions de l ’art. 70 du DOC qui dispose: »on peut répéter ce qui a
été payé pour une cause déjà existante, mais qui a cessé d’exister »
• Les dommages et intérêts trouvent leur fondement dans les art. 77 et 78
du DOC.
La condamnation à des dommages et intérêts n’est cependant pas
toujours prononcée . Il en sera ainsi lorsque la victime en achetant le
bien savait qu’une procédure d’immatriculation était en cours, parce
qu’elle en partie responsable de sa mésaventure, elle n’a pas déposé
elle-même une requête d’immatriculation.
• Si par contre elle a été victime de manœuvres frauduleuses de son
vendeur qui , hypothèse très fréquente, aurait déposé une demande
d’immatriculation après avoir vendu l’immeuble.
• 2- indemnisation suivant les recours prévus à l’art. 64
• Les intéressés peuvent mais seulement en cas de dol exercer une action
personnelle en dommages et intérêts contre son auteur.
• Ainsi la personne n’ayant pas pu faire opposition à la réquisition
d’immatriculation doit établir une double preuve:
• -- La preuve de son droit de propriété ou de son droit réel ayant existé sur
l’immeuble et que ce droit a disparu du fait de l’immatriculation;
-- La preuve du dol commis par le bénéficiaire de l’immatriculation.
• 3-Recours contre l’Etat et cotre le conservateur
• Si le préjudice subi par la victime d’une immatriculation résulte du
mauvais fonctionnement des services administratifs chargés de la
procédure d’immatriculation, l’Etat serait responsable sur la base de l’art.
79 du DOC.
Cependant depuis, un arrêt de principe ( l’arrêt Abboud) a énoncé le
principe que la responsabilité de l’Etat pouvait résulter non seulement
des fautes de services commis par des agents, mais en outre,
directement du fonctionnement des services. Ce qui suppose donc une
responsabilité objective de l’Etat qui serait engagée même s’il n’y a pas
de faute de service.
• En cas de dol ou de faute lourde, la responsabilité personnelle du
conservateur pourra être engagée sur la base de l’art.80 du DOC.
• Le conservateur est par ailleurs responsable personnellement du
préjudice résultant d’une omission ou d’une irrégularité commise dans la
tenue des livres fonciers . Art. 97.
Pour parer à une éventuelle insolvabilité des conservateurs, le
législateur a crée un fonds d’assurance destiné à garantir le paiement
des sommes auxquelles les conservateurs seraient condamnés. Art.100
• §3 les inscriptions portées sur les livres fonciers
• Il s’agit d’un certain nombre d’inscriptions opérées postérieurement à
l’établissement du titre foncier, au cours de la vie juridique de l’immeuble.
• L’art.65 dresse la liste des faits juridiques et actes inscriptibles.
Ces inscriptions sont strictement encadrées par la loi, qui confère au
conservateur un pouvoir restreint . Il consiste à n’inscrire que ce qui
doit être inscrit et seulement ce qui doit être inscrit et ce au moyen de
déclarations sommaires(art.75) et sous sa responsabilité (art.97)
• Les inscriptions sur le titre foncier développent un effet constitutif.
• En effet, le droit marocain , à l’instar de la législation Allemande, exige
l’inscription sur le titre foncier pour assurer le transfert du droit de
propriété aussi bien entre les parties qu’à l’égard des tiers.
• Ainsi c’est l’inscription qui assure un effet constitutif, translatif ou extinctif
de droits réels. Cette inscription aura alors un effet créateur et attributif
de droits réels.
Ainsi les droits réels n’existeraient erga omnes, que par leur inscription
sur le titre foncier. Cet effet constitutif des inscriptions se justifie par
ses avantages pratiques, il permet de supprimer tout écart entre le fait
et le droit.
• Cette règle de l’effet constitutif des inscriptions découle essentiellement
des art. 66 et 67 du code et du 1er alinéa de l’art.2 de la loi 39.08.
• A- typologie des actes et faits inscriptibles
• L’art.65 en établit 3 catégories.
• 1- les droits réels immobiliers
• Leur liste est donnée par l’art.9 de la loi 39.08, l’art.10 les droits réels
accessoires( privilèges, gage immobilier, hypothèque)
Les biens immeubles sont soit par nature, soit par destination (art.6 et
7 du code foncier CF)
• Il y a lieu d’ajouter les droits miniers, c à d les permis de recherche,
d’exploitation et les concessions qui aux termes de l’art. 9 du dah. 16 avril
1951 constituent des droits réels à durée limitée , distincts de la propriété
du sol.
L’art.82 prévoit l’inscription des droits réels résultant d’une succession.
Les héritiers et légataires sont tenus de présenter au conservateur une
réquisition d’inscription et de fournir tous les documents prouvant le
transfert de propriété.
• Les droits à inscrire doivent être des droits réels nés et actuels et non des
droits personnels ou éventuels. Ils peuvent être purs et simples ou affectés
de certaines modalités.
• Ainsi il a été admis que les droits sous condition résolutoire ou à terme
suspensif ou extinctif ou frappés d’inaliénabilité peuvent être inscrits avec
leur qualité propre sur le titre foncier.
• Ce n’est pas le cas du droit soumis à une condition suspensive.
Ainsi il a été jugé : que celui qui requiert une inscription sur le titre doit
donc justifier qu’il est bénéficiaire d’un droit réel sur l’immeuble objet
du titre, qu’il ne suffit pas de prétendre qu’il peut bénéficier d’un droit
susceptible d’emporter modification du droit réel de son cocontractant.
• 2- certains droits de créance, il s’agit
• -- des baux d’immeubles pour une période excédant 3 ans.
• -- toute quittance d’une somme équivalente à plus d’une année de loyers
• -- toute cession d’une somme équivalente à plus d’une année de loyers
non échus.
3- certaines décisions judiciaires
L’art.12 du CF leur confère la qualité d’immeuble.
L’art.13 exige leur inscription pour pouvoir être opposables aux tiers. Ces
actions sont:
Les saisies conservatoires, les actes ou ordonnances de main levée.
Les commandements aux fin de saisie immobilière
Les hypothèques forcées

• La procédure de l’inscription
• 1--A qui incombe l’obligation d’inscrire?
• En pratique c’est le bénéficiaire du droit réel, l’acquéreur lorsqu’il y a
vente. Mais juridiquement l’obligation de faire inscrire, incombe au
vendeur, celui qui a l’obligation de délivrance, qui comprend l’obligation
de transférer la propriété , laquelle suppose une inscription sur le titre
foncier.
2– le dépôt de la réquisition
• L’inscription d’un droit réel auprès de la conservation foncière doit obéir
aux conditions établies par l’art.69, aux termes du quel, la personne qui
sollicite une inscription doit déposer une réquisition écrite et signée entre
les mains du conservateur. Elle doit contenir les mentions suivantes/
• La désignation par le numéro du titre foncier de l’immeuble sur lequel doit
être effectuée l’inscription.
• L’indication du mode d’acquisition, et de la date qui le constate.
• L’état civil du bénéficiaire de l’inscription à opérer.
• L’indication s’il y a lieu des conditions de résolution ou des restrictions au
droit de disposer.

Pour obtenir l’ inscription d’un acte, il suffit de déposer la réquisition à


la conservation du lieu de situation de l’immeuble, accompagné des
pièces justificatives et le cas échéant du duplicata du titre foncier et ce
à fin d’assurer une exacte concordance entre les inscriptions portées
sur le titre conservé à la conservation foncière et les inscriptions
portées sur le duplicata remis au propriétaire.
• La production du titre foncier ne s’impose pas si l’inscription se rapporte
à un droit dont la constitution n’a pas exigé le consentement du
propriétaire. C’est le cas lorsqu’il y a pré notation judiciaire des saisies
conservatoires , des saisies immobilières, des hypothèques forcée. Ou si
l’acte a été effectué par une personne qui ne détient pas le duplicata, ex.
vente d’une quote-part consentie par un copropriétaire.
Toute fois le conservateur doit mettre en demeure le détenteur de
déposer le duplicata dans un délai de 20 jours à compter de la date de
l’inscription. Le duplicata non déposé à l’expiration de ce délai est
dépourvu de toute valeur juridique.
• Délai des inscriptions

• Pour éviter le retard des inscriptions des droits immobiliers sur les titres
fonciers et permettre à ces derniers de refléter la situation juridique
exacte des dits immeubles, le législateur a inséré ces inscriptions dans des
délais limités.
• En effet l’inscription qui est indispensable à l’effectivité du transfert ou la
création de droits réels, gagne à être prise rapidement .
Dans ce sens et pour parer aux insuffisances de la loi du 12 aout 1913,
l’art.65 bis de la loi 14-07 a fixé ce délai à 3 mois.
• Pour les décisions de justice à compter de la date où elles ont acquis
l’autorité de la chose jugée.
• Pour les actes authentiques à partir de la date de la rédaction de l’acte.
Pour les actes SSP à partir de la dernière légalisation de signature. Ce
délai est prescrit sous peine de sanction : 5% des droits exigibles pour
le premier mois puis 0,5% du montant pour chaque mois de retard.
Art.65
• Le conservateur tient un registre de dépôt où sont constatées, par numéro
d’ordre et selon leur arrivage les demandes d’inscription( art.76)
• C’est la date portée sur le registre des dépôts qui sera mentionnée sur le
titre foncier. L’ordre de préférence entre droits établis sur un même
immeuble se détermine par l’ordre des inscriptions.
Ainsi, l’hypothèque inscrite la première quelque soit la date de l’acte,
primera une autre hypothèque inscrite postérieurement, même si
l’acte constitutif de cette dernière est antérieur à celui de l’autre
hypothèque.
• Si les demandes d’inscription concernant le même immeuble sont
présentées en même temps, le conservateur en fait mention au registre
des dépôts et les droits seraient inscrits en concurrence. Toutefois si les
droits sont exclusifs l’un de l’autre, le conservateur doit refuser
l’inscription.
• Ex. si deux contrats d’hypothèque portant sur le même immeuble sont
présentés en même temps, ils seront inscrits en concurrence et auront le
même rang
Si deux contrats de vente globale concernant le même immeuble sont
présentés en même temps, leur inscription sera refusée.
• C la pré notation
• Définition et caractères:
• C’est une mesure et non une inscription portée à titre provisoire et
conditionnel sur le titre foncier et qui annonce un droit revendiqué qui ne
peut être régulièrement inscrit sur les livres fonciers. C’est une mesure
d’inscription pour l’avenir pour sauvegarder des droits en formation.
Ainsi si l’acte n’est pas parfait, l’inscription ne peut être effectuée par le
conservateur, l’intéressé, pour préserver ses droits, peut demander
alors une pré notation sur le titre et le duplicata
• Elle va jouer ainsi un rôle de sauvegarde des droits inscriptibles. Elle
pourra conserver un droit existant mais contesté et dont on attend la
proclamation de justice, soit un droit dont la perfection est retardée par
une formalité qui reste à compléter.
• C’est une mesure conditionnelle
Elle n’a pas par elle-même une valeur propre, elle ne vaut que ce que
vaudra l’inscription prise en temps utile. Elle n’entraine ni présomption
de droit ni présomption de fait.
• Elle ne conserve le droit qu’elle garantit provisoirement que si l’inscription
du droit a été régulièrement prise, dans le délai légal.
L’art 85 qui règlemente la pré notation ne précise pas la nature
juridique du droit pouvant faire l’objet de pré notation. La jp après
avoir limité la pré notation aux droits réels immobiliers, a fini par
admettre que sont susceptibles de faire l’objet de pré notation tous les
actes desquels peuvent découler, directement ou indirectement un
droit susceptible d’être inscrit.
• C’est le cas par ex. d’une promesse de vente, d’une vente sous condition
suspensive, d’une promesse de bail pour plus de 3 ans.
• Mécanisme de la pré notation:
• Aux termes de l’art.85 alinéa 2 , la demande de pré notation est inscrite
sur le titre foncier:
• --- en vertu d’un titre attestant un droit sur l’immeuble que le
conservateur ne peut inscrire
• --- en vertu d’une ordonnance rendue par le président d’un TPI
--- en vertu d’une copie de requête sur le fond introduite devant les
juridictions compétentes.
• 1- La pré notation sur titre
• Elle est accordé suite à une autorisation du conservateur lui-même en
vertu d’un titre entaché d’une irrégularité d’ordre mineur qui empêche
l’inscription et cette lacune ne peut être réparée sur le champ. Une
signature portée sur un acte SSP qui doit être légalisée, la partie
requérante peut demander au vu de l’acte une pré notation.
Cette pré notation est valable 10 jours. Si dans ce délai, l’inscription est
effectuée, la date de la pré notation fixe le rang de l’inscription.
• 2- la pré notation en vertu d’une ordonnance du TPI( art.85 et 86 et 173
du CF)
• Elle ne peut émaner que du président du tribunal du lieu de situation de
l’immeuble . Elle a pour objet de conserver un droit qui ne peut être
inscrit.
• Sa durée de validité est de 3 mois à partir de la date de prononciation de
l’ordonnance. Si l’inscription définitive n’ pas été opérée, cette durée peut
être prolongée sur ordonnance du président à condition qu’une action
sur le fond soit introduite. L’effet de cette prolongation reste valable
jusqu’au jugement définitif.
• 3- pré notation requise en vertu d’une demande en justice.
• La personne qui intente une action en justice en vue de la reconnaissance
d’un droit susceptible d’être inscrit sur les livres fonciers , peut obtenir
directement une pré notation destinée à protéger ce droit éventuel et ce
sur présentation d’un double de la requête visée par le greffe du tribunal.
Dans le cadre de l’ancienne version de l’art.85, la pré notation ainsi
obtenue conserve ses effets pendant toute la durée de l’instance et
jusqu’à la décision finale. Avec la nouvelle réforme( loi 14-07), la durée
de la pré notation est valable pendant un mois. Elle sera radiée d’office,
sauf si le pré notant produit une ordonnance rendue par le président
du TPI.
• En dehors de ces cas, d’autres pré notations ont fait l’objet de dispositions
particulières:
• En cas d’expropriation pour cause d’utilité publique, la partie expropriante
est fondée à demander une pré notation pour la conservation de ses
droits.
• En cas de vente VEFA( loi N°44.00)
L’art.68-10 prévoit que lorsque l’immeuble est immatriculé et après
accord du vendeur, l’acquéreur peut, pour la conservation de son droit,
requérir du conservateur , la mention d’une pré notation après
production du contrat préliminaire de vente.
• Une fois le droit pré noté a été reconnu par le juge, ou après
accomplissement des conditions de fond ou de forme exigées par la loi,
et après suppression de tout obstacle qui empêche l’inscription,
l’inscription définitive postérieure du dit droit rétroagit à la date de sa pré
notation avec tous les effets civils attachés.
En tout état de cause, le juge ne peut ordonner une pré notation que
s’il est convaincu de son bien fondé. Toute demande de pré notation
jugée abusive , vexatoire ou de mauvaise foi, permet au juge de
prononcer au profit de L’ ANCF une amende civile égale à 10% de la
valeur du bien ou du droit pré noté.
• Ainsi lorsque l’inscription définitive du droit pré noté devient possible, les
droits inscrits postérieurement vont être annulés et radiés du titre foncier,
et le droit pré noté ainsi reconnu les remplace de plein droit comme s’il
était inscrit à compter de la date de la pré notation.
Le bénéficiaire de cette pré notation qui a pu obtenir une inscription
définitive peut revendiquer tous les fruits naturels , civils et industriels
que l’immeuble a pu produire.
• D- le rôle du conservateur et les effets des inscriptions
• L’inscription au titre foncier s’opère au moyen d’énonciations sommaires,
elle est datée et signée par le conservateur. (Art.75)
• Aux termes de l’art.72, le conservateur vérifie sous sa responsabilité ,
l’identité et la capacité du disposant ainsi que la régularité des pièces
produites à l’appui de sa demande.
• Ainsi il doit au préalable :
Contrôler pour savoir si la propriété n’est pas saisie, transférée à
l’Etat… c à d s’assurer que le bien est disponible.
• Vérifier avec précision la date des actes à inscrire pour écarter ceux purgés
par l’immatriculation .
• Exiger si nécessaire la production du duplicata du titre foncier
• Veiller à ce que les décisions judiciaires soient définitives.
Certains droits inscrits sur les livres fonciers sont frappés de restrictions
telles par ex. une interdiction d’aliéner, de disposer de l’usufruit, de
donner à bail, il faudra alors que le conservateur en tienne compte au
moment de l’inscription.
En cas de refus injustifié de procéder à une inscription, ce refus du
conservateur motivé, pourra faire l’objet d’un recours devant le TPI qui
statue comme juridiction d’appel. L’arrêt rendu sera susceptible de
pourvoi en cassation et ne sera pas dans ce cas suspensif.
• de pourvoi en cassation et ne sera pas dans ce cas suspensif.
Aux termes de l’art. 97, le conservateur est personnellement
responsable du préjudice résultant de l’omission, de l’irrégularité ou de
la nullité d’une radiation, car ce qui fait preuve, particulièrement à
l’égard des tiers, ce ne sont pas les dispositions énoncées dans l’acte,
mais exclusivement ce qui a été mentionné par le conservateur sur les
titres fonciers.
• Une fois portée sur le titre foncier et reproduite sur le duplicata,
l’inscription est et demeure et n’est soumise pour sa validité à aucune
condition ou durée.
• Cependant, sous certaines conditions, une inscription peut être annulée,
radiée ou rectifiée(art.91). En effet, le caractère définitif et inattaquable
n’est reconnu que pour le titre foncier et les inscriptions concomitantes.
• Ainsi, si l’acte à inscrire, vient d’être déclaré nul par un jugement pour
quelque motif que ce soit, l’inscription est également nulle et est radiée
par le conservateur sur production de la décision judiciaire passée en force
de chose jugée.
• Une hypothèque serait radiée après paiement.
• I- force probante des inscriptions
• 1- force probante entre les parties:
• La garantie des droits réels est obtenue entre les parties au moyen de
l’inscription qui a transféré le droit réel à l’acquéreur, c’est l’effet
constitutif des inscriptions. En plus cette inscription garantit le droit de
l’acquéreur contre les agissements de son cocontractant, qui peut être
tenté de céder une nouvelle fois le même bien.
L’inscription garantit que la personne inscrite est bien le titulaire
régulier du droit réel, jusqu’à preuve du contraire.
• Ainsi et comme l’a décidé la C.A de Rabat(22/3/1963), une présomption
de validité existe entre les parties et ce, jusqu’à ce que l’inscription soit
annulée par une décision de justice ayant force de la chose jugée.
• Cette force probante est ainsi basée sur une présomption simple
d’existence et de validité du droit inscrit. Elle peut donc être combattue
par la preuve contraire, qui, si elle est reconnue, entrainera la radiation de
l’inscription et annulera tous ses effets.
L’inscription ne vaut que ce que vaut l’acte juridique dont elle dérive.
• Ainsi si l’acte qui a donné lieu à l’inscription peut être contesté pour cause
d’incapacité, d’erreur, simulation, pour cause illicite et si l’acte est annulé,
l’inscription résultant de cet acte sera radiée et remplacée par une
nouvelle inscription au profit du vrai bénéficiaire selon la décision rendue
par les juges.
Si entre les parties existe une présomption simple de validité, cette
présomption serait irréfragable vis-à-vis des tiers.
• 2- l’effet des inscriptions à l’égard des tiers:
• L’inscription a force probante à l’encontre des tiers, celui qui est titulaire
d’une inscription nominative d’un droit réel, peut opposer ce droit à tout
tiers.
• Ainsi, le titulaire d’une inscription peut faire prononcer par le juge,
l’expulsion de tout occupant de son immeuble, qui prétendrait avoir un
droit réel sur cet immeuble alors qu’il ne peut invoquer aucune inscription
nominative à son profit.
• Dans ce sens on peut citer l’arrêt de la CA de Rabat du 6/2/1957 qui
considère que doit être confirmée une ordonnance prononçant
l’expulsion d’un immeuble immatriculé dès lors que ce dernier n’invoque
pour se soustraire à cette expulsion, qu’une prétendue vente non inscrite.
Cependant au profit des tiers de bonne foi, les inscriptions sur le titre
foncier sont présumées exactes, et c’est une présomption absolue(
art.66) . L’annulation de cette inscription ne peut en aucun cas leur
être opposée.
• Est considéré de B.F, celui qui ignorait jusqu’à l’inscription de son droit, les
vices ou imperfections du titre du titulaire initial du droit réel avec lequel
il a traité.
• Cette force probante à l’égard des tiers de B.F a été présenté comme suit
par la CA de Rabat du 12/8/1940.
« en droit foncier marocain, le principe de la force probante comporte
la double règle que voici: tout droit non inscrit sur le livre foncier est
réputé inexistant, à l’égard des tiers, tout droit inscrit est réputé
existant à l’égard de ceux-ci »
• Effet positif de l’inscription:
• -- Tout acte inscrit est réputé existant à l’égard des tiers. On peut imaginer
la situation suivante:
C a acquis de B, personne inscrite comme propriétaire sur le titre
foncier, C en procédant à l’inscription de son acte d’achat , en acquiert
valablement la propriété et ce même si le droit de B est atteint de
nullité suite à un vice ayant affecté l’acte d’acquisition que B a passé
avec A, le précédent propriétaire.
• Ainsi, la nullité de l’acte de vente qui peut être soulevée entre A et B, ne
peut être opposée à C, dès lors qu’il a pris soin de faire inscrire son acte
d’acquisition. Une action en indemnisation reste évidemment possible
entre A et B.
• Un effet négatif:
• -- tout droit non inscrit est réputé inexistant à l’égard des tiers.
• Ex. X a vendu son immeuble à Y, mais n’a pas pris soin de procéder à
l’inscription de son droit éventuel de résolution de l’acte pour défaut de
paiement.
• Y a vendu à son tour l’immeuble en question à Z qui a fait inscrire son acte
d’achat et en est devenu propriétaire.

• De la sorte, X perd son droit de récupérer l’immeuble, alors même que Y


ne lui a pas payé le prix, son action résolutoire n’a pas été inscrite et est
ainsi inexistante à l’égard de Z qui a inscrit son acte d’achat de l’immeuble
vendu par Y.
X conserve toutefois une action personnelle en paiement contre Y.
• Le droit de propriété a été conçu comme le droit le plus absolu qu’une
personne puisse avoir sur une chose.
• La propriété peut être individuelle ou collective.
• Section I: la propriété individuelle
• S. Section 1: le droit de propriété
• La propriété est un droit fondamental, dont l’importance sociale et
politique ne sont plus à démontrer, elle a été conçue comme un droit de
l’homme.( art.17 de la déclaration universelle des droits de l’homme)
Elle a aussi valeur de droit constitutionnel( art.35 de la constitution de
2011)
• §1- définition et attributs de la propriété individuelle
• L’art.14 de la loi 39.08 définit le droit de propriété comme étant le droit
d’user, de jouir et de disposer de la chose de la manière la plus absolue
pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par la loi ou la convention.
• La définition opère directement la liaison de la chose et du droit, elle
suppose un lien direct du propriétaire avec son bien.
Au sein des droits subjectifs, le droit de propriété, s’inscrit dans la
catégorie des droits réels principaux, et en constitue le droit le plus
fort et ce raison de ses attributs et de ses caractères.
• I- les attributs du droit de propriété
• La propriété confère à son titulaire une plénitude de pouvoirs sur la chose:
usus, fructus et abusus
• 1- l’usus
• Implique le droit d’user de la chose de s’en servir, mais aussi le droit de ne
pas en user. C’est la manifestation la plus tangible du droit de propriété.
• Mais, l’usage n’est pas réservé au seul propriétaire, le locataire, le titulaire
d’un usufruit ou d’une servitude utilisent la chose sans en être
propriétaire.
A la différence des utilisateurs, le propriétaire dispose d’une emprise
sur l’usage qui lui permet d’en fixer librement la destination de son
choix.
• 2- le fructus
• C’est la jouissance au sens strict, le droit de percevoir les revenus du bien,
mais aussi le droit de ne pas jouir de la chose, la laisser inexploitée.
• Juridiquement on distingue les fruits et les produits
• a) les fruits
• Un fruit est un accessoire de la chose donné de façon périodique sans
altérer la substance même de l’immeuble.
Ils sont soit naturels industriels ou civils, et appartiennent en principe
au propriétaire.
b) Les produits
Un produit est un accessoire de la chose donné de façon non périodique et qui
altèrent la substance de l’immeuble. Ils appartiennent en principe au
propriétaire, sauf pour les mines et carrières qui sont règlementées par une
législation spécifique.
Par ailleurs, la question de la propriété du droit de jouissance s’est
posée à propos de l’image du bien. Le propriétaire d’un bien peut-il
s’opposer, au nom du droit au fructus, à l’exploitation de l’image de
son bien par un tiers, par sa reproduction dans des cartes postales,
films, site internet ou brochure publicitaire?
• Le problème s’était posé effectivement en France. Dans l’arrêt Gondée du
10 mars 1999, la C.Cass.française avait décidé que:
• « selon l’art.544 du C.Civ., que le propriétaire a seul le droit d’exploiter son
bien sous quelque forme que ce soit(…) l’exploitation du bien sous forme
de photographie, porte atteinte au droit de jouissance du propriétaire »
Cette solution a été acceptée par une partie de la doctrine, sur la base
du fait que, la propriété sur un bien est indivisible et intègre toutes les
utilités du bien dont son image.
• D’autres auteurs ont critiqué la position de la cour, en se basant sur des
considérations relatives au droit d’auteur, et font remarquer que le
monopole d’exploitation qu’ils confèrent à l’auteur s’éteint 70 ans après
décès de ce dernier, et ce pour permettre à l’œuvre de tomber dans le
domaine public. Or voici que le propriétaire, qui n’a fait qu’acheter un
bâtiment ou en hériter, se voit reconnaitre un monopole illimité
d’exploitation sur l’image du bien.
• La C.Cass a finalement renversé le principe dans un arrêt du 7 mai 2004 et
a fait baser le refus d’exploitation de l’image par un tiers en cas de trouble
anormal, c à d en cas d’atteinte à la tranquillité et à l’intimité du
propriétaire.
• 3) l’abusus
• Le pouvoir de disposition est propre au droit de propriété, l’usufruitier
n’en n’est pas investi . Il emporte aussi le droit de ne pas disposer.
• La disposition peut être matérielle ou juridique.
• II- les caractères de la propriété( art.19)
• 1) le caractère absolu est au cœur de la définition du droit de propriété.
Absolu ne voulant pas dire illimité, le propriétaire ne peut pas faire sur le
bien ce que bon lui semble.
Ce caractère veut dire que le propriétaire peut faire sur la chose tout ce
qui n’est pas interdit par la loi ou la convention.
• Il faut cependant constater que les limitations au droit de prop. sont en
constante augmentation au vu du droit de l’urbanisme, de
l’environnement, des exigences sanitaires…
• Il n’en reste pas moins que le propriétaire est dans une situation plus
avantageuse que d’autres titulaires de droits réels, qui ne peuvent faire
que ce qui leur est permis.
On peut à ce propos nous poser la question de savoir si un propriétaire
n’engage jamais sa responsabilité, dès lors qu’il se conforme à la
réglementation. Rien n’est moins sûr car la JP a construit deux théories
: l’abus du droit de prop. Et les troubles anormaux de voisinage(TAV)
• a ) l’abus du droit de prop.
• Le droit de prop. N’est pas discrétionnaire et peut dégénérer en abus. (
art.94 DOC)
• Comme a pu écrire Planiol, « le droit de prop. Cesse là où l’abus
commence ». Par l’ arrêt célèbre Clément Bayard du 3 aout 1915, la C.C a
soumis l’exercice du droit de propriété au contrôle du juge.
• En l’espèce, un propriétaire avait installé sur son terrain des carcasses en
bois surmontées de tiges de fer, aux fins de nuire à son voisin qui utilisait
des ballons dirigeables.
La C.C relève que: ce dispositif ne présente pour l’exploitation du
terrain aucune utilité et n’avait été édifié que dans le but de nuire à son
voisin.
• Elle approuve la C.A d’avoir jugé qu’il y avait là de la part de l’auteur des
constructions un abus de droit et d’avoir ordonné l’enlèvement des tiges
de fer.
• Ainsi le propriétaire abuse de son droit lorsqu’il l’exerce dans la seule
intention de nuire à autrui.
En pratique, cette recherche de l’intention de nuire du propriétaire est
difficile à établir, ce qui va amener les juges à faire des constations
matérielles. C’est ainsi qu’avaient procédé les juges de l’arrêt Bayard,
qui en analysant les faits avaient fini par retenir 2 critères induisant
l’intention de nuire:
inutilité des travaux pour le propriétaire et nuisibilité
• pour le tiers
• b) les TAV (les troubles anormaux du voisinage)
• La responsabilité pour TAV ne repose sur aucune intention de nuire, ni
même sur une quelconque faute du propriétaire. Son fondement est le
caractère anormal du trouble ressenti par la victime, qui doit excéder les
inconvénients normaux du voisinage.
• C’est une responsabilité liée à un usage préjudiciable du droit de prop.
L’activité à l’origine du trouble n’est ni malicieuse, ni malveillante, si c’est
le cas on pourrait faire jouer la théorie de l’abus de droit.
Ainsi il suffit qu’il y ait un trouble anormal pour que l’indemnisation soit
possible, indépendamment de toute faute.
• b-1 les critères du TAV( troubles anormaux du voisinage)
• Elle suppose un trouble
• -- le trouble
• C à d une nuisance , une gène portée à l’usage ou à la jouissance d’un
fonds. Cette notion est centrée sur la victime, le trouble est ce qui est
ressenti par la victime, pas ce qui est produit, parce que la faute n’est pas
exigée dans ce cas. Ainsi une activité licite ou illicite sera ou non
génératrice de responsabilité selon qu’elle a ou non provoqué un trouble
ressenti par la victime.
Le trouble peut être un bruit, des odeurs, de la fumée…
• En France, on assiste à une extension des hypothèses de troubles. Ainsi il
a été jugé qu’une simple menace, un risque peut constituer un trouble.
• Ex. risque lié à la présence d’un stock de paille, à proximité de la maison
voisine, et pouvant à tout moment s’embraser . ( Cass.Civ. 24 février 2005)
• De même qu’un simple trouble d’esthétique a été considéré par les juges
comme TAV.
La C.C a estimé que le dépôt important et prolongé, de machines,
caravanes, camions et autres matériels divers, hors usage, à proximité
d’un fonds voisin , était source d’une gène esthétique , caractérisant un
TAV.
• - l’anormalité du trouble
• Pour présenter un caractère anormal, le trouble doit être continu ou du
moins répétitif et suffisamment grave pour dépasser la limite des
nuisances normales. Il doit atteindre un certain seuil de gravité, dont
l’appréciation relève du pouvoir souverain du juge.
• b- 2 les personnes en situation de trouble anormal
Il convient d’envisager successivement, le demandeur et le défendeur.
• - le demandeur( la victime)
• Qu’est ce qu’un voisin? C’est celui qui occupe à quelque titre que ce soit (
locataire, usufruitier…) un immeuble situé à proximité d’un autre
immeuble d’ou émane le trouble.
• Le voisin n’est pas tenu d’habiter le fonds contigu, il peut être un peu plus
loin dans le voisinage, ce qui est logique car certains troubles se
communiquent facilement( fumées, odeurs…)
• Le défendeur
Le défendeur à l’action , peut être celui qui cause le dommage, l’auteur
du trouble( ex. locataire, exploitant, ou intervenant à une opération de
construction et qui est qualifié de voisin occasionnel.
• Soit celui qui ,sans être l’auteur de trouble, est propriétaire du fonds d’ou
émane le trouble.
• La victime a alors le choix et pourra même assigner plusieurs personnes
pour obtenir une condamnation in solidum.
• 2) caractère exclusif du droit de propriété
Ce caractère correspond à l’idée que le propriétaire est seul maître de
son bien. C’est ainsi qu’il peut s’opposer à toute immixtion des tiers et
empêcher toute personne de s’en servir.
• 3) le caractère perpétuel
• Cette perpétuité comporte 2 significations:
• - d’abord que le droit de prop. À vocation à durer autant que son objet et
qu’aucune limitation dans le temps ne lui est assignée( c’est ce qui
distingue la prop. De l’usufruit qui est nécessairement limité dans le
temps)
• Et parce qu’il n’est pas limité dans le temps, il survit à son titulaire, il est
transmissible aux héritiers.
- ensuite cela suppose que le droit ne se perd pas par le non usage. La
propriété ne peut faire l’objet d’une prescription extinctive. Cela se
justifie par le fait que le droit de prop. donne le droit d’user ou de ne
pas user. Dès lors ne pas user est une manière d’exercer son droit.
• §2. étendue du droit de propriété: l’accession
• L’accession est un mécanisme juridique qui permet d’accroitre l’assiette
du droit de propriété. Ainsi un bien accessoire va venir d’agréger à un
autre bien principal, on va alors considérer que le bien accessoire
appartient au propriétaire, selon le principe énoncé à l’art.233, qui
dispose que l’accessoire suit le principal.
• L’accession peut se faire par production ou par incorporation:

• - l’accession par production concerne les fruits et les produits qui sont et
sauf exception la propriété du titulaire de l’immeuble.
• - l’accession par incorporation représente le mécanisme légal par lequel le
propriétaire d’un immeuble acquiert la propriété de tout ce qui s’unit et
s’incorpore à son bien.
Elle peut aboutir ainsi à un changement de propriétaire, le bien
incorporé avait un propriétaire qu’il a perdu du fait de cette
incorporation.
• Ainsi celui qui plante ou construit sur le terrain d’autrui ne sera pas
propriétaire de ces constructions ou plantations et ce peu importe qu’il
soit de bonne ou de mauvaise foi.
• Deux hypothèses sont prévues par l’art.237:
• Le tiers constructeur et planteur était de mauvaise foi, dans ce cas, le
propriétaire dispose du choix entre 2 options:
• - Il peut décider de garder les constructions , et rembourser le coût des
matériaux.
- il peut également décider de ne pas conserver les constructions et
obliger le constructeur à les démolir à ses frais et peut même exiger de
lui une indemnisation.
• Le tiers constructeur ou planteur était de bonne foi, dans ce cas le titulaire
du fonds qui devient propriétaire des constructions et plantations, devra
indemniser , soit sur la base de la plus value apportée à son fonds, soit du
coût des matériaux et de la main d’œuvre, ce qui lui permettra de choisir
la plus faible des deux sommes.
• Ceci étant les dispositions de la loi sur l’accession, ne sont pas impératives.
l’art. 235 évoque des présomptions contraires. Ainsi le tiers peut
prouver qu’il dispose sur le fonds d’un droit de superficie.
Le droit de superficie est un droit réel par lequel un propriétaire( le
superficiaire) exerce sur la surface d’un fonds , dont le dessous ou le
tréfonds appartient à un autre propriétaire( le tréfoncier). Ce droit
permet de dissocier la propriété du tréfonds et celle de la surface, ce
qui permet au constructeur d’être propriétaire des constructions qu’il a
érigé. Pour avoir le caractère réel, ce droit doit être inscrit sur le titre
foncier.
• C’est le cas aussi du bail emphytéotique
• L’emphytéose est réglementée par les dispositions des art.121 à 129 .
C’est un bail particulier car il confère à son titulaire un droit réel,
susceptible d’hypothèque, pouvant être cédé et saisi.
• Sa durée a été fixée par le code, ainsi il doit être consenti pour une période
d’au moins 10 ans sans toute fois excéder 40 ans. Il doit être inscrit sur le
titre foncier.
Selon l’art.126, le preneur peut faire des améliorations ou des
constructions pendant toute la durée du bail, mais ne peut ni les
enlever, ni demander une indemnisation.
Par ailleurs si les constructions et plantations ont été faites par le
propriétaire mais avec des matériaux qui ne lui appartiennent pas .
Dans ce cas, le propriétaire du terrain doit payer la valeur des
matériaux au moment de leur utilisation, sans que cela empêche leur
propriétaire de demander une indemnisation. Il n’a pas le droit de les
enlever s’ils ont été transformés.
• S.Section II les démembrements au droit de propriété
• §1- l’usufruit(art. 79 à 104)
• C’est un droit réel de jouissance sur un immeuble appartenant à autrui. Il
met en relation deux protagonistes:
• L’usufruitier qui le droit de jouissance et le nu-propriétaire qui est privé de
ce droit.
• Deux caractéristiques distinguent l’usufruit de la propriété:
• - tout d’abord l’usufruitier n’a que le droit de jouissance de la chose et ne
peut en disposer ni juridiquement ni matériellement.
• - en suite cette jouissance est temporaire, à fin de permettre au nu-prop.
de retrouver à une échéance certaine, la pleine possession du bien.
• I- établissement de l’usufruit
• Il peut être établi par la volonté des parties ou par la loi . l’usufruit
conventionnel peut émaner d’un acte juridique unilatéral( testament,
legs) ou d’un accord de volonté( vente, apport en société…).
• L’usufruit peut être fait soit:
• - par voie de rétention: le propriétaire va aliéner la nue- propriété et se
réserve l’usufruit
• - soit par voie d’aliénation: le propriétaire va céder l’usufruit et se
conserve la nue-prop.
Quelque soit son mode d’établissement, l’usufruit doit être inscrit sur
le titre foncier de l’immeuble concerné, pour sa validité entre les
parties et à l’égard des tiers.
• II- l’extinction de l’usufruit
• L’usufruit est par nature un droit temporaire, les causes de son extinction
sont prévues à l’art. 99 qui établit la distinction entre les causes normales
et exceptionnelles.
• 1) les cause normales d’extinction: le décès de l’usufruitier.
• -- Si l’usufruitier est une personne physique, son droit est viager, il s’éteint
à cause de son décès et n’est pas transmis aux héritiers.
• Ce caractère rend difficile le calcul de la valeur de l’usufruit qui dépend de
la durée de vie de l’usufruitier, qui ne peut être connue. C’est ce qui fait
que les opérations sur l’usufruit présentent une forte dimension aléatoire,
voire spéculative.
• Si l’usufruitier est une personne morale, sa durée ne peut dépasser 40 ans
en droit marocain ( art.100) (30 ans en France)
• -- la consolidation c à d lorsque l’usufruitier acquiert la nue- prop.
Notamment dans le cadre d’une succession.
• -- l’arrivée du terme éteint l’usufruit.
• Il faudra alors que le propriétaire procède à la radiation de l’inscription de
l’usufruit sur le titre foncier, dès l’arrivée du terme pour rendre effective
cette extinction.
2) Les causes exceptionnelles d’extinction
• -- quand l’immeuble vient à périr, le droit s’éteint faute d’objet.
• Par perte totale, il faudrait entendre non seulement sa destruction
matérielle par incendie, vétusté…, mais aussi juridique, en cas
d’expropriation, de nationalisation… cependant la perte partielle
n’entraine pas l’extinction sur ce qui reste de l’immeuble.
• -- abus de jouissance: la déchéance judiciaire.( art. 104)
• L’usufruit peut cesser par l’abus que l’usufruitier fait, soit en commettant
des dégradations, soit en le laissant périr faute d’entretien. Cela suppose
que l’usufruitier a manqué à ses obligations au point de compromettre
l’immeuble.
• Une fois saisi de l’affaire, le juge peut selon la gravité des circonstances:
• -prononcer l’extinction totale de l’usufruit
• - ou ordonner la rentrée du propriétaire dans la jouissance de l’immeuble
à charge pour lui de payer annuellement à l’usufruitier une somme
déterminée jusqu’au terme de l’usufruit.
• -- la renonciation
• L’usufruitier peut renoncer à son droit, de façon unilatérale ou suite à un
accord avec le nu-prop.et peut négocier une contre partie financière.
• Cette renonciation pour avoir un effet légal et une force probante doit être
inscrite sur le titre foncier.
• III-le statut de l’usufruitier
L’usufruit est un droit réel c à d un droit sur une chose et non un droit
personnel, cela a pour conséquence , qu’il n’y a pas en principes
d’obligations à la charge du nu- prop. à l’égard de l’usufruitier. Il en
résulte que ce dernier prend la chose à l’état où elle se trouve. Mais il
n’en demeure pas moins vrai que l’usufruitier a le droit de jouir de la
chose, ce qui lui confère des pouvoirs qu’il va exercer non pas sur sa
chose, mais sur la chose d’autrui. Ceci implique des obligations.
• 1) les pouvoirs de l’usufruitier sur son droit
• L’art. 86 dispose que l’usufruitier peut jouir de l’immeuble par lui-même,
louer son droit, l’hypothéquer ou le céder.
• L’usufruit est en soit un bien, distinct de la chose sur laquelle il porte. En
effet s’il n’est qu’utilisateur de la chose grevée, l’usufruitier est
propriétaire de son droit d’usufruit. Et ce que prévoit l’art. 86.
On constate alors, qu’il y a une circulation autonome de l’usufruit par
rapport à la chose sur laquelle il porte, qui ne peut être vendue que par
le nu-prop.
• Ainsi si un usufruit porte sur la jouissance une maison par ex. L’usufruitier
peut céder son droit d’usufruit, mais pas la maison, ce pouvoir appartient
au nu- propriétaire.
• L’usufruitier peut donner à bail les immeubles objets d’usufruit. Ces
contrats seraient ils alors opposables au nu-prop.?
• La réponse est négative. En effet le contrat de bail passé par l’usufruitier,
ne peut faire naitre que des obligations personnelles pour ce dernier et ne
peuvent passer d’une personne à une autre.
• De même que le bail passé par l’usufruitier seul, sans le concours du nu-
prop., au profit d’un locataire qui exerce une activité commercial dans ces
locaux,
• ne peut, à l’expiration du bail, conférer au locataire la propriété
commerciale opposable au nu-propriétaire.
• Lorsqu’il y a cession , l’acquéreur devient usufruitier, mais son usufruit est
celui de son auteur c à d le vendeur. Décider le contraire aboutirait à des
usufruits perpétuels par transmissions successives.
• 2) les pouvoirs de l’usufruitier sur la chose
• Il a sur la chose, l’usus ou le fructus mais pas l’abusus.
• a) le droit à l’usage
• L’usufruitier peut utiliser la chose par ex. habiter la maison, planter le
champ, tout en respectant la destination qui lui en a été donnée par le nu-
prop. (art.90)
• Son usage doit être raisonnable et ne pas porter atteinte à la substance du
bien.
• b) la jouissance de la chose
• L’usufruitier a droit à tous les fruits et revenus de la chose, abstraction
faite des produits (art.82 à 85) qui reviennent au nu-prop.
• Une question se pose sur la portée de ce droit aux fruits: faut-il se référer
au temps de perception ou au temps de la formation des fruits pour
déterminer les droits respectifs de l’usufruitier et du nu- prop. ?
• La réponse est donnée aux art. 83 et 84 qui distinguent entre fruits
naturels, industriels ou civils.
• Ainsi, si l’usufruit a commencé ou cessé en cours d’année, les revenus de
cette année se divisent entre l’usufruitier et le nu-prop.
proportionnellement au temps pendant lequel la propriété a été
démembrée.
Pour les fruits naturels et industriels, et selon l’art. 84, les récoltes qui
ne sont pas cueillis ou récoltées au moment de l’établissement de
l’usufruit, appartiennent à l’usufruitier, celles qui sont dans le même
état au moment où cesse l’usufruit appartiennent au nu-prop.
• Les obligations de l’usufruitier
• Il doit assumer un certain nombre d’obligations tant au moment de son
entrée en jouissance qu’en cours de l’usufruit voire même au terme de
l’usufruit.
• 1) au moment de son entrée en jouissance
• L’usufruitier est contraint de prendre la chose dans l’état où elle se trouve
à la naissance de son droit.(art.92). Et doit ensuite établir un document
fixant l’assiette de son usufruit. Il doit aussi établir un descriptif de la
situation matérielle de la chose grevée, suite à l’état des lieux effectué en
présence du nu- prop.
• 2) obligations dues au cours de l’usufruit
• Il doit veiller à la conservation de l’immeuble avec la même diligence qu’il
met à conserver un bien qui lui appartient.
• Il a aussi l’obligation de conserver la substance du bien. Cette conservation
présente deux aspects; un aspect matériel, dans la mesure où l’usufruitier
ne peut ni détruire la chose, ni la dégrader, ni la transformer. Un aspect
fonctionnel dans la mesure où il doit respecter la destination du bien, c à
d se conformer au type d’usage initié par le nu- prop.
• Par ailleurs, il est tenu de toutes les charges périodiques de l’immeuble
sujet à usufruit.
• 3) les obligations au terme de la jouissance( art.94)
Au terme de l’usufruit, l’usufruitier ou ses héritiers ont l’obligation de
restituer la chose au propriétaire. L’usufruitier ne peut réclamer
aucune indemnité pour les améliorations qu’il peut prétendre avoir
faites, même si la valeur de l’immeuble grevé s’en trouve augmentée.
• Section II- la propriété collective:
• La propriété collective suppose que plusieurs personnes sont propriétaires
du même bien et que chacun des copropriétaires dispose d’une quote-
part abstraite de la chose, qui ne sera définitivement acquise qu’après le
partage.
• Il existe plusieurs régimes juridiques de la propriété collective: l’indivision,
le mur mitoyen et la copropriété des immeubles bâtis.
• §1- l’indivision ( art. 24 à 27 et 960 et suiv. du DOC)
• L’indivision suppose l’exercice par plusieurs personnes des droits de
même nature sur une même chose. Il y a donc à la fois, une pluralité de
sujets, une identité de droits et une identité de chose, ce qui confère à
l’indivision un caractère particulier.
• I- les caractéristiques de l’indivision
• Elle suppose 3 éléments: la pluralité de sujets, l’identité de droits et
d’objet.
• A- la pluralité de sujets
Parce qu’elle regroupe plusieurs personnes qui sont propriétaires en
commun d’un même bien, ou d’un même patrimoine, l’indivision ne
doit pas être confondue avec la personne morale.
• En effet , une fois dotée de la personnalité juridique, la personne morale
aura son propre patrimoine autonome et indépendant de celui de ses
membres, et pourra accomplir tous les actes civils et agir en justice.
• Contrairement à cela, l’indivision n’a pas la personnalité juridique, ne
peut accomplir ni des actes juridiques ni des actions en justice au nom de
l’indivision.
On assiste toutefois à un certain rapprochement entre l’indivision et la
personne morale quant aux règles de gestion.
En effet la personne morale fonctionne selon la règle de la majorité,
toute décision à prendre suppose une majorité en nombre et ou en
capital de ses membres. Ainsi si en principe l’indivision implique
généralement l’accord unanime des Co-indivisaires pour tous les actes
graves, une certaine majorité est admise à l’art.971 du DOC qui prévoit
une majorité des ¾ pour certains actes d’administration ou de
jouissance du bien commun. Cependant cette majorité ne saurait
obliger les minoritaires lorsque la décision porte sur des actes
d’administration qui atteignent directement la propriété.(art.972 DOC)
• B- l’identité de droits
• Dans l’indivision, chacun des indivisaires a un droit de même nature. Ainsi
il n’y a pas indivision entre l’usufruitier et le nu-propriétaire, chacun est
titulaire d’un droit différent et indépendant de l’autre. Cependant même
si l’indivision est d’ordinaire une copropriété , elle peut porter sur la seule
jouissance. L’usufruit peut être en indivision entre plusieurs personnes.
• C- l’identité d’objet
Dans une indivision chacun des indivisaires a un droit sur le tout.
Chacun est ainsi investi d’une quote-part, qui permet de connaitre ses
droits dans l’indivision.
• Cette quote-part est théorique car elle n’est pas arrêtée sur une portion
déterminée, elle est flottante et ne sera matériellement fixée qu’au
moment du partage.
• Ainsi si la quote-part présente un intérêt au moment du partage, elle
conditionne également l’étendue des droits et pouvoirs des indivisaires
pendant l’indivision.
• II- le régime juridique de l’indivision
Il est réglementé aussi bien par le DOC que par le C.F. Ce régime légal
s’applique quelle que soit la source de l’indivision, qui peut être
successorale ou suite à une acquisition par plusieurs d’un bien
commun.
• Ce régime juridique nous amènera à traiter des 4 points suivants:
• A- le droit au partage
• Ce droit est réglementé par les art.978 du DOC et l’art.27 du CF. ainsi à
tout moment un indivisaire peut demander qu’il soit mis fin à l’indivision
en procédant au partage.
• Ce doit est inscriptible(art.981), ce qui est logique dans la mesure où il
s’agit d’une prérogative qu’exerce l’indivisaire en sa qualité de
propriétaire.
• Cependant le maintien de l’indivision serait nécessaire chaque fois que le
partage risque d’enfreindre l’usage ou l’exploitation du bien. L’art.979
aménage quant à lui un « sursis » temporaire au partage, ce qui permet
aux co-indivisaires de se mettre d’accord pour qu’aucun parmi eux ne
demande le partage pendant un délai déterminé. En cas de problème, le
juge peut ordonner à la demande de l’un parmi eux, ordonner la résiliation
de cette convention pour juste motif.
• B- le régime des quotes-parts indivises
• Les quotes- parts abstraites que possèdent les Co-indivisaires,
déterminent la mesure de leurs droits dans cette communauté, dans le
doute les portions des indivisaires sont présumées égales(art.961 DOC).
• Sur sa partie, chaque indivisaire exerce une propriété individuelle, dans la
mesure où au sens de l’art.973, il peut en disposer , en le cédant, le
donnant, en y renonçant…
• Pour cela et vue que l’indivision présente une dimension familiale, basée
sur l’intuitu personae, le législateur a institué un droit de retrait, appelé
chefea ou préemption selon les cas.
En effet toute communauté suppose un équilibre difficile à atteindre et
donc pour ne pas rompre cet équilibre précaire, la loi a prévu ce droit
de retrait. Son mécanisme permettra alors d’éviter l’entrée d’étrangers
dans l’indivision.
• C- le régime des biens indivis
• Ces biens sont l’objet d’une propriété collective, ce qui suppose que les
parties doivent s’entendre sur les conditions et les modalités de leur
utilisation et de leur gestion.
• 1) la gestion des biens indivis
Chaque indivisaire est tenu de veiller à la conservation des choses
communes. Ainsi les actes de conservation peuvent être effectués
individuellement par un indivisaire, cependant les actes
d’administration exigent la majorité des ¾ des indivisaires. Si cette
majorité n’est pas atteinte, les parties disposent d’un recours au juge
qui sera habilité , alors à prendre la décision la plus conforme à
l’intérêt général(art.971 DOC).
• Les actes de disposition quant à eux exigent le consentement unanime de
tous le indivisaires et ce chaque fois qu’il s’agit de procéder à des
innovations sur la chose commune ou de contracter des obligations
nouvelles.
• 2) la jouissance des biens indivis
• Selon l’art.962 DOC, chacun des indivisaires peut se servir de la chose
commune à proportion de son droit en se conformant à la destination qui
lui conférée.
Lorsque la chose est par nature indivisible, elle devra être donnée en
location pour le compte de la communauté en dépit de l’opposition de
certains, le produit obtenu, sera partagé entre eux,
proportionnellement à leur quote-part.
• D- le régime du passif
• A ce niveau une distinction doit être faite entre deux types de créanciers:
• 1) les créanciers de l’indivision
2) les créanciers personnels des indivisaires
L’heure créance est propre un ou plusieurs indivisaires mais non à l'indivision elle-même. il ne
peuvent saisir ni lapin indivisée abstraites de leur 18h ni les biens compris dans l'indivision. Mais il se
voyant reconnaître le droit de provoquer le partage, ce qui leur permettra alors de saisir le lot
attribué à leurs débiteurs

3Le droit de préemption

Le droit de préemption et réglementée par les dispositions des articles 292 et suivants de la loi 39.08
.C'est le droit de chefea des immeubles immatriculés.

Le droit de préemption concerne aussi bien le droit de propriété et les autres droits réels il peut être
défini comme « Le droit dont dispose un copropriété des meubles immatriculés De ce substituer en
tout acquérir à titre onéreux de droits individus sur cet immeuble en lui remboursant le montant du
prix de vent et des loyaux coûts (art 292)

Les conditions de la préemption

Les conditions sont énumérées à l’article 293

1) Le Préempteur doit être copropriétaire où cotitulaire d'un droit réel immobilier


spécial
Le copropriétaire indivis et un droit d'exercer le droit de Préemption si un autre des
indivisaire vend sa quote part de propriété sur un terrain ou une construction
2)Préempteur Doit être titulaire d’un droit indivis inscrit sur les titres
fonciers
Ainsi l'acquéreur d’une quote part indivise n'est on pas légalement propriétaire au
vu de la loi ne peut pas préempter en ce qui concerne une vente ultérieure consenti
pas un autre copropriétaire
Du même héritier ne peut se prévaloir de ce droit donc là dévolution successorale
n'a pas été inscrite .Cette inscription étant nécessaire pour que la transmission
successorale soit opposable aux tiers et que les héritiers puissent faire valoir leurs
droits

Dans un arrêt du 13 mars 1947 La C A de Rabat notamment annoncé que les offices réels ont vu de
l'exercice du droit de préemption faites par un héritier non encore inscrit sur le titre foncier d'un
immeuble dans il avait recueillie une quote part À la suite d’un héritage étaient inopérants vis-à-vis
d'un acquéreur le droits individs

(3le préemption Il doit avoir un titre intérieur à celui du préempté

Le préempteur doit Disposez d’un droit indivis inscrit sur le titre foncier et que cette inscription soit
intérieure à l’inscription de la vente ouvrant droit à la préemption

le droit de le préemption ne se transmet pas entre vif il se transmet en héritier pour la durée
restante

Conditions requises du préempté

Le préempté Doit avoir acquis un titre onéreux à la suite d'une vente

la préemption ne peut être exercé qu’à l’encontre Donne acquéreur à titre onéreux l’acquéreur à
titre gratuit n’aura pas à subir la préemption(art303)

Le préempté Doit avoir un quai de droits indivis

Le préempté peut être soit un tiers acquéreur Soit copropriétaire acquéreur


Conditions requises de l'acte peuvent donner lieu à préemption

La vente doit être définitive et être inscrit sur le titre on s’y est puisque sans cette inscription il ne
saura y avoir transfert de propriété

il ne peut pas être exercé contre une vente sous condition suspensive puisque cette vente ne peut
faire être inscrite

Exercice du droit de préemption

La préemption est facultative et pour qu’il puisse s’en après valoir le préempteur doit manifester une
volonté dans ce sens

Ainsi la personne qui souhaite exercer la première option doit présenter une requête au président
TPI exprimant il volonté dans ce sens et une proposition disposé à la caisse du tribunal le prix de
vente et les frais du contrat si le préempté les refus (art 306) .Sa demande doit être faire dans un
délai d’un an à partir du jour où il a pris connaissance de la vente (art 305 )

La copropriété des immeubles bâtis

Le terme copropriété comprend un sens large et un sens restreint au sens large il désigne l’ensemble
des formes de propriété plurale ou un droit de propriété appartient de manière concurrente à
plusieurs personnes et sur la même chose (Indivision mitoyenneté) . Au son sens restreint, il renvoie
à un mode d'organisation spécifique en appropriation collective des immeubles la copropriété des
immeubles bâtis

Initialement réglementer par la loi du 16 novembre 1986 cette loi a été abrogée remplacer par la loi
numéro 18.00 3 octobre 2002 modifiée par la loi 106- 12 en effet avec le développement de
l’urbanisme ,qui a Conduit à construire des immeubles collective le texte 1946 est devenue
totalement insuffisant c'est pour cela qu'on refonte de ce texte s'imposait

Le domaine de la copropriété des immeubles bâtis


Le domaine de la loi numéro 106- 12 est défini un article 1 « Les dispositions de la présente loi
s’appliquent à la propriété des immeubles bâtis devises par appartement où étage où locaux dont la
propriété en appartenant À plusieurs personnes et repartie par lots comprenant Chacun est partie
privative et une quote-part des parties communes

Les données suivantes

Un immeuble il s’agit de l’immeuble par nature cet immeuble peut être vertical mais aussi horizontal
c'est à dire les ensembles immobiliers composés de villa ou locaux contigus où séparer (art 1al2 )

1M meuble bâti inter-individus n’est pas soumis à la loi 106- 12 . Dès lors tant que constructions
n’est pas achevée la loi ne saurait s'appliquer.

Un immeuble dans la propriété est répartie entre plusieurs propriétaires de propriétaires suffisants

un immeuble divisé en lots :le lot Comprend la propriété d'une partie privative et une quote-part
Des parties communes. Exemple lorsqu'une personne achète une appartement dans un immeuble en
copropriété il aura ainsi un lot composé de l'appartement comme partie privative et d'une quote-
part des parties (appelés tantièmes millième de la propriété Calculer en fonction de la superficie de
l'appartement Cette quote-part est importante puisqu’elle déterminé le droit de vote des
copropriétaire ainsi que la répartition des charges communes
3Le régime de la copropriété des immeubles bâtis

A Le statut de l'immeuble

La copropriété des immeubles bâti n'est pas une indivision ordinaire en effet cette copropriété est
forcée et perpétuelle les copropriétaires nous pouvons pas exiger le partage de l'immeuble la
copropriété ne correspond pas à la notion de la personne morale. Il existe certes un syndicat de
copropriétaire, Qui est dotée de la personnalité juridique article 13 pourtant ce syndicat n'est pas
propriétaire de l'immeuble. l'immeuble est divisé en lots sur lesquels les copropriétaires ont un droit
de propriété et non pas des titres sociaux

C’est une copropriété qui se caractérise par un régime dualiste

Article 2 chaque propriétaire a un droit exclusif sur sa partie privative ( appartement cave place de
parking) c'est un droit de propriété absolu exclusif et perpétuel et qui confère à son titulaire l'usus le
fructus et l'abus

En pratique le fructus et l’abusus attachés au droit de propriété s’exercent sur le lot De propriété
dans son ensemble pas que sur les parties privatives(C’est le lot qu'on donne à bail)

Le droit de propriété appliqué aux parties Privative ce traduit plutôt par l'usage de la chose ainsi le
copropriété est libre d'utiliser ses parties privatives comme ils le souhaitent et y réaliser les travaux
qu'il juge appropriés Établir où démolir une cloison aménager des placard refaire des peintures ont
levé des portes à condition toutefois de respecter des droits des autres copropriétaires et la
destination de l'immeuble

Contrairement au parti pris on va dire les parties communes font l’objet d’une propriété indivisée
entre tous les copropriétés ou certains d’entre eux( article 3 à 7)

Il s'agit toutefois d'une indivision un peu particulière car c’est parti et les droits qu’il leur son
accessoires nous pouvons faire l'objet ni de partage ni de vente forcé il n'y a donc pas de droit au
partager comme c'est le cas pour l'indivision de droit commun
Ainsi parce qu’ils sont indivisions les copropriétaires n'ont pas le droit de disposer seul des parties
communes seul L’A.G Des copropriétaires ont le pouvoir d’accomplir des actes de dispositions sur les
parties communes suivant des règles de majorité variables. Cependant entant qu'indivisaires ,Et les
copropriétaires peuvent user et jouir des parties communes Sous réserve de ne pas porter atteinte
ni aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de l'immeuble

En conséquence un copropriétaire ne peut pas user d'une partie commune d'une façon qui privé les
autres du droit d'en user

Le statut des copropriétaires

Les copropriétaire dot composer avec des organes de la copropriété des documents de copropriété
et les charges de copropriété

A Les organes de la copropriété

Quatre organes sont prévues et réglementés par la loi 106-12

A-1 le syndicat des copropriétaires


Tous les copropriétaires sont regroupés au sein de ce syndicat (art.13) qui est doté de la personnalité
morale (art 13) .Cet organe assure la conservation de l’immeuble et l’administration des parties
communes

Pour la protection de l’immeuble le syndicat peut intenter des actions en justice non seulement
contre les copropriétaires mais aussi contre des tiers .il peut agir soit individuellement soit avec les
copropriétaires ayant subi le préjudice (art 13.3) . Mais ces pouvoirs du syndicat sont
contrebalancés par des charges .Le syndicat sera ainsi responsable des dommages causés aux
copropriétaires ou aux tiers par le vice de construction ou le défaut d’entretien. Il peut se retourner
contre l’auteur du préjudices (art 13 al 5 )

Cette responsabilité réglementée par la loi sur la copropriété des immeubles bâts n’empêche pas le
syndicat de voir sa responsabilité civile engagée soit sur la base de l'art 77 pour fait personnel de
l'art 88 entant que gardien de l’immeuble et enfin sa responsabilité peut être engagé sur le
fondement de la responsabilité du fait des bâtiments s en ruine

A-2 L’assemblée générale (A.G)

L’assemblée générale est le lieu où sont prises les décisions du syndicat :C’est d’organe délibérant
du syndicat qui a seule le pouvoir de l’engager. En conséquence toute décision prise en dehors de
cette instance serait inefficace même si elle a été prise à l’unanimité
Les règles d’organisation et de fonctionnement de l’assemblée sont détaillées par la loi N 106-12
(article 15 suivant)

*La majorité Requise dépend du type de décision à prendre

ainsi une majorité relative des voix suffit à prendre les décisions pourtant sur l'entretien dans
l'ensemble, les mesures permettant d'assurer la sécurité la quiétude des copropriétaires. désigner et
révoquer un concierge autorisé certains copropriétaires à effectuer certains travaux à leurs frais, qui
s'y affecteraient pas l'aspect extérieur de l'immeuble sans toutefois toucher à la destination( article
20)
Une majorité plus renforcée et prévue à l’article 21 ainsi ces décisions exigeant la majorité trois
quatre des voix des copropriétaires il s’agit des décisions suivant :

-nomination et révocation du syndic

-élaboration du régime de copropriété s'il n'y a pas déjà établi à son amendement

- souscription à une assurance collective

*la unanimité sera exigé par les décisions les plus graves( articles 22). édification d'un nouveaux
bâtiments surélévation de bâtiment existants

Création aménagement du locaux à usage collectif

Réalisation de travaux devant apporter des transformations au parti communes

Démolition total de l'immeuble

A-3 le syndicat et son adjoint( art 26 et suivant )

C’est l’organe d’exécution il mit en œuvre la politique décidée par L'A.G . le syndic peut être une
personne physique ou morale choisi parmi les copropriétaires où être un professionnel. il est désigné
par les A.G révocable ad nutum par cette même A.G de même qu’il peut démissionner Après en
avoir informé les copropriétaires et transmis tous les documents et archives à son adjoint
ce personnage clé de la copropriété exerce de large attribution. Parmi ces fonctions les plus
importantes nous pouvons citer :

-l'exécution des délibérations de l’A.G et d'assurer le respect du règlement de copropriété

-collecter la participation des copropriétaires aux charges

-délivrer un récépissé de décharge au copropriétaire en cas de vente de son lot attestant qu’il est à
jour dans le paiement de ses redevances

Établir de manière régulière le budget du syndic et la tenue d'une comptabilité faisant apparaitre la
solution de trésorier du syndicat et de chacun des copropriétaires

représentait le syndic en justice (article 26)

A-4le conseil syndical (art29)

B les documents de la copropriété (art 8et suivant)

B-1 le règlement de copropriété (R.C)

Comparable au statut d’une société Le RC est le document à partir duquel s’organise La vie en
copropriété. son contenu est fixé par la loi. Celle ci celle qu'il contienne la destination de l'immeuble
des parties privatives et des parties communes ainsi que les conditions de leur jouissance les règles
relatives et la répartition des charges

Le règlement de copropriété ne peut imposer aucune restriction au droits des copropriétaires d’user
de leurs fractions divisées en dehors de celles qui seraient imposées par la destination de l'immeuble
ses caractéristiques et son emplacement (art9)

il est un principe établi par le propriétaire initial à défaut les copropriétaires peuvent en élaboré un
assemblée générale à condition de se conformer aux dispositions des articles 9 et 51 il doit être
signé et publié pour une inscription sur les livres fonciers article 50

en cas d'absence de règlement de copropriété un règlement type établi par voie réglementaire sera
applicable

b-2 L’état descriptif de division

C’est un document technique qui comporte

Les plans d’architecture

les plans topographiques

la situation n’est limite la hauteur et la superficie des parties privatives et des parties communes

C les charges de copropriété (art 36 et 36 bis)

Chaque copropriétaire doit contribuer aux charges collectives de l’immeuble. elles sont réparties
proportionnellement au millième de copropriété ces charges sont affectées aux dépenses relatives à
la conservation à l’entretien et à l’administration des parties communes salaires du syndic du
concierge
En cas de défaillance de la part d’un ou plusieurs copropriétaires le président du tribunal peut à la
demande du syndic ordonner une injonction de payer bien entendu après une mise en demeure
infructueuse du défaillant (art25 et 25 bis)

Bonsoir par ailleurs un compte de réserve peut être créé pour couvrir les dépenses inhabituelles ou
urgentes

(Art 37 bis).le syndicat dispose encore de défaillance d’un copropriétaire d’une hypothèse forcée sur
le lot du débiteur(art40 et41)

Les droits des copropriétaires

comme il été dit plus haut le copropriétaire est titulaire de lot il peut à ce titre le vendre le donner
aux hypothèquer .ce lot comprend une partie privative et une quote part parties communes

2 les droits des copropriétaires

*les droits sur les parties privatives (art31)P.P)

Par principe le copropriétaire a sur les P.P Qui composant son lot les mêmes droits qu’un
propriétaires à condition toutefois de respecter certaines limites destinées à assurer la coexistence
passible des différents copropriétaires ( cf développement précédents).En effet le comportement de
toute propriétaire doit s'adapter pour préserver de bonnes relations de voisinage cette adaptation
s’impose d’autant plus dans la copropriété ou la proximité entre les différents copropriétaires et
souvent très étroites. ainsi chaque copropriétaire doit s’abstenir de tout comportement qui
risquerait de causer préjudice aux autres membres à défaut il risque voir sa responsabilité civile
engagée sur le fondement des troubles anormaux de voisinage (cf développement précédents)
par ailleurs le copropriétaire ne peut s’opposer à l'exécution de travaux relatifs aux parties
communes devant se réaliser à l'intérieur de ses parties privatives le syndic est tenu de l'en informé 8
jours avant le commencement des travaux sauf s'il y a des travaux ayant un caractère urgence (article
33)
l'article 34 permet aux copropriétaires ayant subi un préjudice par suite de l'exécution de ces
travaux de solliciter une indemnisation par le syndicat des copropriétaires qui à son tour dispose
d'une recours contre l'auteur du préjudice

Les droits sur les parties communes

C’est parties font l’objet d’une propriété commune entre tous les copropriétaires ou certains d'entre
eux seulement. il s'agit d'une indivision un peu particulière car comme le prévoit la loi, ces parties ne
peuvent pas faire l'objet séparément des parties privative d'une action en partage ou d'une vente. le
droit au partage n'existe pas en matière de copropriété .cette absence de disposition n'est pas
uniquement juridique il est matériel aussi ainsi un copropriétaire ne peut effectuer seul aucune
transformation ou modifications sur les parties communes. ce droit de disposition relève des
attributions de l'assemblée générale et exige une majorité variable selon le type de la gravité de la
décision à prendre étant entendu que les décisions les plus graves exige une vote unanime( exemple
aliénation d'une partie commune)

sur ces parties communes les copropriétaires disposant d'un droit d'usage et de jouissance sous
réserve d'une porter atteinte ni aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de
l'immeuble (article 31 alinéa 2)
parfois un copropriétaire peut voir attribuer l'usage exclusif d’une partie commune déterminée
(terrasse jardin cour intérieur) un tel droit de jouissance exclusive s'analyse en un droit réel sur une
partie commune et non une appropriation privative. sur cette partie le copropriétaire devra assumer
les charges d'entretien voire même de réparation selon ce qu' a prévu le règlement de
copropriétaire.

Section3 les sûretés réelles immobilières

Ce sont des droits réels accessoires qui ne portent pas sur la matérialité de la chose dont on est
propriétaire mais sur la valeur qui va servir à assurer le paiement effectif d’une créance par le
propriétaire de la chose

Ils sont réglementer par les dispositions du titre de de la loi 39- 08 il se divisé en 3 catégories de
droits

-Les privilèges

-le gage immobilier

-l’ hypothèque

En raisonne dans ce importance et son aspect pratique nous traitons exclusivement de l hypothèque

1 L'hypothèque définition et caractères

il s'agit d'une sûreté réelle immobilière sans dépossession du débiteur constituant elle permet aux
propriétaires débiteur de continuer d’habiter sa maison à l'entrepreneur de continuer d'exploiter son
hôtel.. .Tout en l’effectuant comme garantie d’un crédit dont il a bénéficié

Hypothèque est considérée comme la plus solide des garanties dans la mesure où le créancier
dispose d’un droit de préférence et d’un droit de suite sur un bien aimable dont la valeur ne s’épuise
pas

D’hypothèque présente 3 caractères elles un droit réels un droit immobilier et accessoires

Hypothèque un droit réel

Le créancier bien qu'il ne soit pas mis en possession dispose sur l'immeuble d'un droit réel direct et
immédiat pourtant il n’a pas l’usage ou la jouissance de la chose c'est un droit qui porte
exclusivement sur la valeur du bien C’est pourquoi il conifère aux créanciers hypothécaires un droit
de préférence qui lui permet d’être payé avant les créanciers chirographaires mais également aux
créanciers hypothécaires d’rang inférieur. la préférence prend rang un jour de l'inscription
d'hypothèque

Hypothèque un droit immobilier

L'hypothèque et exclusivement un droit immobilier il ne porte pas sur les biens meubles en raison de
leur caractère volatile. L’immeuble quant à lui est fixé .il est donc possible d’organiser un système
efficace de publicité qui permet de rendre les hypothèque opposable à tous les acquéreurs de
l'immeuble. le créancier pouvant alors mettre à l'exécution le droit de suite dont il est investi

L hypothèque peut aussi porter sur certains droits réels :immobiliers l'usufruit le droit du superficie
enphytéo pendant le temps de la durée

Hypothèque un droit accessoires


Hypothèque est comme toutes les sûretés accessoire ainsi :

La créance garantie doit être valable

Hypothèque s’éteint si la créance disparaît et ce par voie d'accessoires

classification des hypothèques

il existe 2 types d'hypothèques hypothèque force

L’hypothèque conventionnelle

Hypothèque forcée réglementer par les dispositions des articles 171 à 173 de la loi 39- 08

elle est conféré à certains personnes titulaires de droits de créance sans le consentement du
débiteur

le président du tribunal peut en cas d'urgence ordonner une requête de près notation de
l’hypothèque avec cette présentation permet alors de préserver le rang en attendant le jugement
définitif

cette hypothèque forcée peut être prononcée au profit des personnes suivantes

au profit des mineurs et des interdits sur les immeubles et leurs tuteurs

au profit de la femme mariée pour sa dot et cette droit matrimoniaux

au profit des vendeurs échangiste des copartageants sur les meubles vendu échangés ou partage

au profit des syndicats de copropriétaires des immeubles bâtis sur le lot de chaque copropriétaire
par le paiement de sa contribution aux charges et frais d'entretien de l'immeuble

au profit d’architectes et entrepreneurs chargés de bâtir ou réparer des bâtiments pour leurs
créance contre le propriétaire

hypothèque conventionnelle hypothèque conventionnelle est consentie par écrit au gré 2 parties(
art 174 ) C’est un contrat généralement conclu au moment de la naissance de l’obligation à garantir
et qui peut être établie après

C’est un contrat distinct de celui qui fait naître la créance et soumis à des conditions particulières qui
viennent s'ajouter à des conditions spéciales de validité

A Les conditions de validité du contrat hypothèque

quant à la forme :L hypothèque doit être constituée par écrit un acte authentique ou S.S.P cet acte
doit indiquer l’ identité des parties la désignation du bien hypothéqué sa situation sa superficie le
numéro de son titres et enfin le montant de la dette garantie et la durée fixée pour son paiement

Quant aux conditions de fond : le constituant doit être propriétaire de l'immeuble (article 176)
généralement le constituant est le débiteur mais il arrive que le constitution soit tiers il s'agit alors
qu'une caution réelle

Le constituant peut être aussi titulaire d’un droit réel suspect susceptible donné en hypothèque
(usufruit droit de superficie)

Le copropriétaire peut aussi consentir une hypothèque à concurrence de sa quote-part


Cependant si la vente de la chose de l’autrui est possible sous certaines conditions d’hypothèque de
la chose d’autrui est nulle
Le constituant doit avoir la capacité d’ aliéner car le hypothèque compromet l’immeuble car on ne
peut plus le vendre librement et elle peut aboutir à la vente forcée d'un immeuble en question

B Conditions spécifiques à hypothèque

l'individualité : hypothèque ne peut pas être constituée que sur des immeubles individuellement
déterminé et non sur ensemble des biens du débiteur article 175

l'existence du bien hypothéquer :il est interdit d'hypothéquer des biens à venir faute
individualisation (article 183)

quant à la créance garantie doit être déterminé article 175 : par ailleurs et conformément aux
dispositions de l'article 377 du Doc la prescription extinctive ne joue pas lorsque la créance est
garantie par une hypothèque (ou un gage) la prescription extinctive s'appliquera cependant ont
intérêt de la créance

quant à l'inscription de l hypothèque : sur les livres fonciers comme tous les droits réels immobiliers
hypothèque doit pour sa validité entre les parties et son opposabilité aux tiers être inscrit sur des
livres fonciers de l'immeuble donne en hypothèque une fois inscrite elle demeurera valable jusqu'à
sa radiation effectuée après le paiement de la dette (C.F inscription sur des titres fonciers)

par ailleurs le législateur marocain a prévu une hypothèque conventionnelle spéciale : hypothèque
différée (article 184 et suivants)

les effets de l hypothèque

il convient de distinguer les effets entre les parties et les effets à l'égard de tiers

les effets entre les parties classiquement ont distingué les effets avant l’échéance de la dette
garantie et lors de l’échéance de la dette garantie

1 les effets avant l'échéance

hypothèque est à ce stade indolore Le constituant conserve la maîtrise totale de l’immeuble (l’article
187)

il peut en user pour habiter par exemple

il peut en jouir c’est-à-dire le donner à bail par exemple et à ce titre il en perçoit les fruits et les
revenus

il peut enfin en disposer il peut par exemple aliéner l’immeuble ou encore le grever d'autres
hypothèques ou de droits réels le créancier hypothécaire n'aura rien à craindre de ces actes puisque
lui sont inopposables dès instants où il sont postérieurs À son inscription

par ailleurs il doit s'abstenir de tout acte qui risquerait de nuire à l'immeuble objet de garantie en
faisant diminuer sa valeur

si par le fait de débiteur l’ immeuble subit une perte en une détérioration ,le créance devient
exigible sauf si le créancier à exigé une sûreté suffisante (article 190)

en cas de perte, de détérioration on d’expropriation au cause utilité et publique du bien hypothéqué


,d’hypothèque serait transportée sur créance (article 191)
les effets de l hypothèque à l'échéance de la dette garantie : les droits du créancier hypothécaire
l’article 192 à l’article 196 loi 39- 08

2-1la réalisation de l’hypothétique

si le créancier hypothécaire n’est pas payé à l’échéance il a le droit de réaliser le hypothèque c’est-à-
dire faire saisir le bien hypothéqué et faire procéder à se vente judiciaire . préalablement à cette
mise en vente le créancier doit mettre en demeure le débiteur et conformément aux dispositions du
code de procédure civile. Cette mise en demeure doit mentionner le numéro de titre foncier la
situation de l'immeuble hypothéqué dont la vente serait poursuivie en cas de non-paiement . ce
commandement est inscrit sur le titre foncier et donc aucune inscription peut être prise. de la sorte
l'immeuble devient indisponible les fruits et les produits seraient aussi immobilisés

contrairement pacte commissaire qui en France permet d'insérer une clause dans le contrat
hypothéqué par laquelle le créancier hypothécaire deviendrait propriétaire de l'immeuble
hypothéqué l'article 194 déclare nulle toute convention qui autorisé le créancier à s’ appropriée le
bien hypothéqué

une fois un immeuble vendu le créancier sera payé sur le prix de la vente mes comment va temps
procéder à alors au partager des fonds ?

2-2 le distribution des fonds :droit de préférence

a)Vis-à-vis de créanciers chirographaires


le créancier hypothécaire en raison de la nature réelle de son droit va primer les créanciers
chirographaires ne disposent que d'une simple droit de créance
b)vis-à-vis des autres créanciers hypothécaires ce confie se règle par la date d’inscription de l
hypothèque sur le titre foncier et ce quelque soit la nature hypothèque légale ou conventionnelle

c)vis-à-vis des autres créanciers privilégiés l’article 142 de la loi 39 08 confère à ses créanciers
disposant d’un privilège le droit d'être préféré aux autres créanciers même hypothécaires

Les seuls créances privilégié sur les immeubles d’un débiteur sont :

les frais de justice utilisés pour la vente du bien aux enchères publiques et la distribution de surprix

Le droit du Trésor tels qu’ils résultent La loi le concernant

les effets à l’égard d'un tiers acquéreur :droit de suite

le créancier sert hypothécaire peut faire valoir ses droits sur immeuble contre les tiers acquéreur
qu'il soit de bonne au mauvaise foi c’est un atout majeur de hypothèque par exemple une
hypothèque a été constituée sur un immeuble qui appartient à A .Ce dernier vend d’immeubles à B le
créancier hypothécaire peut diligenter 1 action contre B le tiers acquéreur (l’article 199 loi 39- 08)

Ce droit de suite suppose une aliénation à titre gratuit onéreux de l'immeuble hypothéqué et son
inscription sur le titre foncier tant que cette aliénation n'est pas été inscrite,le bien demeure toujours
dans le patrimoine du débiteur vendeur le transfert de propriétaire n'ayant pas eu le lieu

l'exercice du droit de suite suppose que la dette est exigible l'article 201 précise que le débiteur
bénéfice des délais accordés au débiteur principal

le détenteur peut être subrogé au débiteur dans le paiement de la dette ce détenteur bénéfice alors
de :
l'opposabilité des exceptions il peut ainsi opposer aux créancier inscrit des exceptions inhérentes à
la dette en vertu du caractère accessoire d'hypothèque (nullité de la créance résolution du contrat)

le bénéfice de la discussion article 202

le détenteur n'est pas personnellement obligé à la dette on peut s’opposer à la vente du bien
hypothéqué qu’il détient s’ il existe d’autres immeubles dans la propriété du débiteur principale
hypothéqué pour la même dette

* délaissement article 203

délaisser l’immeuble hypothéqué c’est abandonné en effet le détenteur n'est pas personnellement
tenu au passif hypothécaire mais in rem c'est à dire en tant que le propriétaire du bien

après accomplissement des formalités prévues à l'article 204 le bien délaissé sera mis en vente le
détenteur peut participer au enchère public si il est déclaré adjudicateur il sera présumé
propriétaire de l’immeuble en question à la date de sa première inscription sur le titre fonciers(
l’article 205)

*se laisser saisir :c'est à dire laisser le créancier se mener la procédure de saisie jusqu'à son terme : il
sera alors exproprié pour l’effet du jugement
Dans les 3 cas le tiers détenteur dispose évidemment d'un recours en garantie contre son vendeur
l'article (539DOC) il s'agit de la garantie d'éviction que lui doit le vendeur du fait tiers . mais si ce
dernier est insolvable ce recours ne sera qu'une chimère

Cet étant le législateur aménage un remède au droit de suite : la purge hypothèque (article 201)
Dans ce cas le prix de vente du bien hypothéqué sera directement versé par l’acquéreur où créancier
hypothécaire moyenne de purge c’est-à-dire disparition des inscriptions hypothécaires sur le bien. le
droit de préférence des créanciers inscrits se reporte alors sur ce prix versé

Vous aimerez peut-être aussi