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Membres du groupe :
MENGUE MBA Gaëlle
MOUKAYI NGOMA Billy
NSENSENG NZE Claude
ODJOUA Lary-Darwin
La saisie récolte dans son principe porte sur deux catégories de bien notamment les
récoltes (A) et les fruits non encore recueillis (B).
A/les récoltes
Les fruits non encore recueillies renvoies aux fruits proche de la maturité.
Ce sont des biens immeubles pouvant faire l’objet de saisie dans les conditions
prévues à l’article 147 de l’acte uniforme (AUPSRVE). Il est important de noter
qu’avant le délai qui est de six semaines avant la maturité, ces fruits, ne peuvent
faire l’objet d’une saisie récolte mais plutôt une saisie immobilière.
Il est utile de préciser que, bien que l’acte uniforme a prévu des règles
spécifiques s’appliquant uniquement à la saisie des récoltes, les règles de droit
commun relatives à la saisie vente s’appliquent à cette saisie. De ce fait, les
conditions de fond de cette saisie se retrouve à l’article 91 de l’acte uniforme selon
lequel la saisie doit être :
Il faut un titre exécutoire présentant une créance liquide et exigible
Il est exigé un commandement de payer demeurer infructueux après huit
jours
NB : Il est important de préciser que cette saisie n’est ouverte qu’au
créancier de celui qui a droit au fruits il n’est donc pas nécessaire que le débiteur
soit propriétaire de la terre mais seulement des fruits.
Etape 3 : les récoltes sont placées sous la responsabilité d’un gardien. En principe
le débiteur est désigné gardien des récoltes néanmoins, le créancier saisissant peut
demander à la juridiction compétente de désigner un gérant à l’exploitation.
(Article 149 AUPSRVE)
Il est utile de noter que la vente en matière de saisie récolte se fait dans les
mêmes dispositions que la vente forcée. En effet, la vente est effectuée aux
enchères publiques, par un auxiliaire de justice habilité par la loi nationale de
chaque Etat partie de l’OHADA, soit au lieu où se trouvent les objets saisis, soit en
salle ou un marché public dont la situation géographique est la plus appropriée pour
solliciter la concurrence à moindre frais. (Article 120 de AUPSRVE)
NB : en cas de désaccord entre le créancier et le débiteur sur le lieu où doit
s’effectuer la vente, la juridiction compétente pour statuer en matière d’urgence
tranche ce différend dans les cinq jours de sa saisine par la partie la plus diligente.