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thème

« Exécution des
travaux de bornage
sous le régime
d’immatriculation »
INTRODUCTION
Il est temps de se poser la question à quelle
point la nouvelle technologie a permis aux
géomètres de L’ANCFCC de profiter de
l’allégement et l’exécution rapide des
déférentes taches de la procédure
d’immatriculation ,surtout celles inhérentes à
la procédure de bornage d’immatriculation
considéré comme la base déterminante et
décisive dans ladite procédure.
Mais avant de s’attaquer à un sujet aussi
important, il est très intéressant de revoir les
instructions qui régissent l’opération de
bornage. Ainsi mon intervention sera axée
sur :
l’importance de l’opération du bornage
dans la procédure de l’immatriculation
les différents aspects des travaux de
bornage
le rôle et les spécificités des missions de
l’agent borneur
les enjeux et quelques particularités des
bornages tout en faisant allusion à
certaines difficultés.
Le régime foncier dit de l’immatriculation
foncière au Maroc consiste à inscrire ou
mieux à immatriculer sur des registres
spéciaux dits: « Livres Fonciers » en
suite d’une procédure spéciale de purge,
chaque immeuble nettement délimité sur
le terrain, sous un nom et un numéro
d’ordre particulier, avec la détermination
topographique et juridique propres à
préciser exactement et définitivement les
droits de son propriétaire ainsi que de
tous autres titulaires de droits réels.
L’une des formalités préalable à l’immatriculation
prescrite par le Dahir organique du 12 Août 1913,
est le Bornage de l’immeuble (Urbain ou rural)
suivi du levé de plan et de bornage
complémentaire s’il y a lieu (Art. 19 et suivants
du Dahir du 12 Août 1913 – 4 et 5 de l’Arrêté
Viziriel du 3 juin 1915)
Cette opération considérée comme la
pierre angulaire du régime de
l’immatriculation foncière relève, des
géomètres du Service du Cadastre
(Bureau du Cadastre autre fois) qui
dirigent ces opérations sous leur
responsabilité ( Art. 19 de la loi 14-07)
Définition de l’opération de
bornage
Le bornage d’immatriculation qualifié de
« provisoire » mais qui devient définitif
par le seul fait qu’il n’est procédé dans
la suite à aucune opération
complémentaire ou rectificative
comporte:
1) La reconnaissance et la matérialisation
sur le terrain des limites de la propriété
ainsi que de celles des parcelles
revendiquées;
2) La détermination de la situation de la
propriété, de sa consistance, de sa nature, de
sa contenance, ainsi que des droits réels ou
servitudes qui peuvent lui profiter ou la
grever;

3) L’enregistrement des noms, prénoms,


qualités et domicile des assistant (requérants,
riverains, opposants, titulaires de droits réels
ou servitudes etc..
4) L’enregistrement des différents incidents de
l’opération et des dires des parties qui y sont
intervenues;

5) La prise en charge des pièces produites par


les parties et l’énonciation de celles qui sont
invoquées.
Ces diverses opérations répondent à un double
but:

1- Fixation matérielle des limites;


2- Enquête sur la consistance juridique de
l’immeuble.---------
Gestion et préparation des bornages

Conformément aux circulaires N°559 du 03/02/2006,


N°3190 du 07/06/2006 et N° 156 en 2010 les affaires
sont programmées pour le bornage selon le principe
FIFO :
 les nouvelles réquisitions sont programmées au
90ème jour de la date de leurs enroulements, le 60ème
jour à partir du mois de février 2010;
 Les reprises et les BC objet de rectification de
limites sont programmés au 60ème jour de la date de
l’acceptation des demandes les autres BC le 30ème
jour;
 Les AS objets de dossiers techniques sont
programmés au 15ème jour de la date de l’acceptation
des demandes;
 Les AS normales sont programmés au 30ème jours de
la date de l’acceptation des demandes.
Le géomètre désigné pour l’exécution du
programme de bornage est appelé
avant tout commencement de:
Récupérer tous les bordereaux émanant
de la CF et de vérifier l’objet y indiqué
ainsi que toutes les pièces y
annexées ;
Procéder à la préparation de tous les
documents susceptibles de le
renseigner sur les situations exactes
des propriétés (mappes de repérage,
plans, dossiers riverain, DA etc..);
Se doter de tout le matériel nécessaire à
l’accomplissement de la mission (GPS
portable, chaîne, marteau, fil a plomb
etc..) ----------
Exécution des
opération de
bornage
Direction des opération de bornage

Le géomètre délégué assure la direction


effective du bornage (Art. 20 du Dahir du 12
Août 1913 et l’Art. 4 du Dahir du 1er juin
1915). Il a la responsabilité de l’opération
dont il doit prendre en mains la direction dés
son arrivé sur le terrain et assurer très
régulièrement l’exécution en assurant:
1) Un bon repérage de la propriété par rapport,
le cas échéant, aux immeubles riverains
immatriculés ou en cours d’immatriculation;
2) La détermination d’une façon absolument
complète et conforme à l’état des lieux non
seulement des limites de l’immeuble mais
aussi des limites de toutes les
revendications présentées et maintenues,
afin d’éviter des BC entraînant de nouveaux
déplacements (Art. 20 du Dahir du 12 Août
1913);
3) L’implantation solidement des bornes en
vue de prévenir leur rétablissement à l’avenir
et sensibilisation des présents de
l’importance de cette matérialisation;
4) La précision des droits réels, charges
foncière et servitude résultant des
déclarations des parties ou révélées par
l’examen des lieux.
5) Le recueil et l’inscription fidèles des
déclaration des assistants, en les amenant à
fournir tous les renseignements utiles, et la
notation des incidents et toutes les pièces
produite;
Le géomètre doit maintenir chacun des
assistants dans son rôle grâce à son autorité
et à ses connaissances, et donner avec
calme et affabilité une vive impulsion au
bornage, tout en évitant toute préoccupation
nuisible à la bonne marche de l’opération.
--------------
Commencement des opérations
de bornage
Dès son arrivée sur le terrain de l’opération le
géomètre s’assure de la qualité des
personnes réunies sur les lieux.
Ayant constaté la présence du requérant ou de
son représentant et que les moyens
matériels nécessaires au bornage ne font
pas défaut il commence l’opération
proprement dite:
 en recueillant avec soin les renseignements
sur la situation exacte de l’immeuble
 En mentionnant en bas de la 1ère page du PV
et en tête de la seconde les personnes
présentes avec indication de leurs noms,
prénoms, adresse et qualité ( Art 21 du Dahir
du 12 Août 1913) et en principe dans l’ordre
suivant: Requérant, autorité locale,
représentants des Administrations, riverains,
opposant et assistant.
NB: - Le requérant ainsi que les riverains et intervenants à la
procédure peuvent se faire représenter régulièrement aux
opérations de bornage mais il importe que leurs représentants
aient un pouvoir écrit.
- Si le représentant ne possède pas un pouvoir écrit, les
opérations de bornage sont cependant effectuées. Mention en
est faite au procès verbal et ce représentant est prévenu que
faute de produire son pouvoir ou l’acquiescement du requérant
au cours de la procédure les opérations pourront être
déclarées nulles.
- Si le requérant ne se présente pas au
bornage ni personne pour lui, il n’est
procédé à aucune opération et le PV se
borne à constater cette absence (Art. 22 du
Dahir du 12 Août 1913);
- Les propriétaires riverains convoqués ou
non au bornage ainsi que tous autres
intervenants à la procédure peuvent être
représentés dans les mêmes conditions que
les requérants.
 Les inscriptions relatives aux personnes étant
faites, le géomètre se fait désigner par le requérant
les limites générales de la propriété à immatriculer
en s’assurant qu’elles correspondent sensiblement à
celles qui sont définies par l’extrait de réquisition et
que l’immeuble dont le bornage va être effectué est
bien celui visé par la réquisition.
NB: 1) Si le géomètre constate avant ou au cours du
bornage que cette concordance n’existe pas et qu’en
particulier la superficie à délimiter est très
sensiblement supérieure à celle déclarée, il en fait
l’observation au requérant, le mentionne au PV et
signale que de nouvelles publications pourront être
prescrites par le conservateur aux frais du requérant
et afin d’avertir les tiers de la consistance réelle de
la propriété;
2) S’il constate que l’immeuble est en sa
totalité ou en partie en dehors du ressort de
la CF, dans lequel ont été faite les
publications, il avise le requérant que le
bornage ne pourra être effectué que pour la
partie située dans le ressort de la CF, l’autre
partie devant faire l’objet d’une nouvelle
demande d’immatriculation à la CF
concernée.
3) Chaque immeuble donnant lieu à
l’établissement d’un titre foncier ne peut être
composé que d’une parcelle ou de parcelles
formant corps (Art. 13 de l’Arrêté Viziriel du 3
juin 1915)-----------------
Des enclaves
Les enclaves sont des étendues de terrain, comprises à
l’intérieur du périmètre général d’une propriété, entourées de
tous côtés par celle-ci appartenant à des tiers.
Le géomètre se les fait indiquer d’une manière très précise
et provoque, le cas échéant, les explications des intéressés,
lorsque l’examen des lieux semble révéler des parcelles
présentant les apparences d’enclaves dans la propriété à
borner.
NB: Parmi les enclave, il faut distinguer notamment:
1) Les biens de la communauté musulmane (Cimetières,
marabouts, zaouïas);
2) Certaines parties du domaine public (sources, daya, etc.…)
3) Des propriétés appartenant à des tiers.
Il ne faut pas oublier d’enquêter sur les servitudes de passage et
chemins d’accès profitant aux enclaves
Mise en place,
matérialisation et
numérotage des
bornes
Emplacement des bornes
Un certain nombre de points de la limite sont
matérialisé par des bornes.
Bien que le bornage ait lieu d’après les indications du
requérant, le choix de l’emplacement des bornes sur
les limites n’en appartient pas moins à l’agent
chargé du bornage.
Cet emplacement est déterminé par:
1- La nécessité de conformer rigoureusement la
position des bornes à la figure de la limite, indiquée
par le requérant;
2- L’intérêt de leur conservation;
3- La facilité du repèrement et la possibilité de
retrouver les bornes sur le terrain.
En effet, les bornes doivent être placées à
chacun des sommets du polygone formé par
l’immeuble de telle façon à:
tenir compte des prescriptions relatives aux
limites rectilignes ou naturelles;
Ce que la distance entre deux bornes
successives du périmètre ne dépasse jamais
300 m;
l’emplacement des bornes doit être choisi de
telle sorte qu’en terrain découvert un homme
placé debout sur une borne ou à proximité voie
constamment un homme parcourant la limite
jusqu’à la borne voisine.
NB: La fourniture, le transport, la mise en
place des bornes y compris celles de
triangulation, s’il y a lieu, la fourniture
de la peinture pour le marquage et le
numérotage des bornes effectués par le
géomètre sont à la charge du requérant
et assurés par ses soins (Art. 40 de
l’arrêté Viziriel du 2 Redjeb. 1333- 4 juin
1915)-------
Matérialisation des bornes
Il est recommandé, pour la pose des bornes à
planter en terre, de faire creuser un trou
suffisant pour que la borne soit bien enfoncée
dans le sol et ne puisse être enlevée
facilement. En principe une borne en pierre ne
doit pas sortir du sol de plus de 5 cm;

Les bornes peuvent être marquées sur des


constructions, des blocs ou piliers de
maçonnerie présentant toute garantie de
solidité, des roches fixes et faisant saillie du
sol;
NB: 1) Si la borne est marquée sur un mur, un
bloc ou un pilier en maçonnerie vertical, un
trait vertical partant du ras du sol est tracé à
la peinture rouge pour indiquer
l’emplacement exacte de la borne, les lettres
I.F. et le N° de la borne sont peint en rouge
de l’un des côtés ;
2) Si la borne est marquée sur un bloc en
maçonnerie ou un rocher solidement fixé au
sol, une croix est gravée à l’endroit où passe
la limite et marquée à la peinture rouge, les
lettres I.F. et le N° de la borne sont peint en
rouge, si possible, à l’intérieur de la propriété
---------
Numérotage des bornes
Dans le cas du bornage d’une propriété rurale,
les différentes parcelles qui composent
ladite propriété sont bornées
successivement en commençant tant que
possible par la parcelle et le sommet les plus
au N.O de l’immeuble.
En principe, la série des numéros des bornes
se suit pour toutes les parcelles dans le sens
des aiguilles d’une montre.
NB: Le numérotage peut être repris pour
chaque parcelle dans certaines cas où elles
ne forment pas corps
Dans le cas du bornage d’une propriété
urbaine, l’opération commence par le
sommet du périmètre situé à la droite
de la façade de l’immeuble sur une rue
en regardant cette façade. Si
l’immeuble a des façades sur plusieurs
rues, le bornage commence par la
façade qui est orientée le plus vers le
nord et les sommets seront numérotés
successivement dans le sens des
aiguilles d’une montre croissant.--------
Des oppositions et
leurs délimitations
Disposition générale
Les géomètres sont appelés à faire preuve de
beaucoup d’attention et de vigilance lors des
opérations de bornage , surtout des propriétés
rurales, où les oppositions se révèlent, dans la plus
part des cas, au cours de l’opération. Ils doivent
recevoir et consigner au PV toutes les réclamations
formulées par des tiers.
1) Ils doivent noter qu’en vertu des articles 20, 24, 25 et
26 du Dahir du 12 Août 1913 peuvent toujours
intervenir par la voie de l’opposition et sous leur
responsabilité « au nom des incapables, des
disparus et des non présents) les tuteurs,
représentants légaux, parents ou ami etc.. Par
conséquent, la réception d’une opposition n’est
subordonnée à la justification d’un acte de tutelle,
d’un pouvoir ou autre documents. Ce qui n’implique
pas que l’on doive se dispenser des explication et
les consigner au PV;
2) l’enquête du géomètre relative aux
oppositions formulées devant lui doit
être très complète;
3) Afin de faciliter la rédaction du PV, les
déclarations sont recueillies sous
forme d’annexes au PV; elles sont
signés par le requérant et toute partie
ayant fait des déclarations.--------
Nature des oppositions
Après s’être rendu compte de l’importance de la
revendication et des limites prétendues par
l’opposant, le géomètre interroge le requérant sur le
point de savoir s’il accepte ou conteste les
prétentions de l’opposant, ou encore s’il propose
une limite transactionnelle, puis:
1) Il s’emploie, avec le concours des autorités locales à
obtenir un accord surtout si la contestation porte sur
une faible étendue de terrain, afin d’éviter aux
intéressés un procès. Il relate, le cas échéant, au PV
l’accord intervenu. Dans le cas contraire, il reçoit et
consigne la réclamation
2) Si la revendication porte sur la totalité ou
une partie importante de l’immeuble à
borner, cette revendication est aussitôt
mentionnée très sommairement au PV dans
le 1er cas et délimité et mentionnée dans le
2ème cas;
3) Si la revendication résulte d’un empiètement
ou chevauchement sur celles d’une autre
propriété en instance d’immatriculation ( et
délais des oppositions non expirés), dans ce
cas l’empiètement constitue d’office
revendication. La revendication est
mentionnée au PV et le conservateur est
prévenu d’urgence.
NB

Aucune opposition n’est recevable,


sauf l’exception contenue à l’Art. 29,
Après l’expiration d’un délai de deux
mois à compter de la date de
publication au B.O de l’avis de
Clôture de bornage (Art. 27 du 12
Août 1913)
Des limites
naturelles
Une propriété peut avoir pour limites
naturelle le rivage de la mer, une rivière
(oued), un ruisseau à débit permanant ou
non, un ravin (chaaba), un canal d’irrigation
(séguia), le « harem » d’une source, une
crête rocheuse, une piste, une route…
constituant ou non des dépendances du
Domaine public.
Sous réserve qu’elles remplissent les
conditions ci-après énumérées, ces limites
peuvent être adoptées au BI, pour fixer
topographiquement le périmètre de la
propriété, suivant leur tracé sur le sol et sans
implantation, en principe, d’aucune borne le
long dudit tracé.
Conditions que doivent remplir les limites
naturelles pour être adoptées comme telle

La condition primordiale est de présenter un


caractère de fixité absolue ( Art. 40 de l’Arrêté Viziriel
du 4 jiun 1915). De telle manière de ne soulever, dans
l’avenir, aucune discussion entre riverains et d’être
facilement reconnues sans le secours d’aucune
application de plan.
Le géomètre doit observer rigoureusement cette
prescription, il tiendra compte utilement de l’opinion
des intéressés; une discussion entre eux au sujet de
l’emplacement même de cette limite constituera la
preuve qu’elle n’est pas assez précise.
Règles générales

En règle générale, une borne est placée à


chacun des points où une limite naturelle
commence et où elle cesse de fixer le
périmètre de la propriété.
- S’il est jugé, néanmoins, que des bornes
intermédiaires sont indispensables, elles
sont placées de distance en distance dans le
but principal de fixer les tracés douteux ou
emprises mal définies eu égard aux
bornages ultérieurs de propriétés
voisines.(ravin peu profond et mal défini,
ravin ou piste disparaît sur une certaine
longeur, limite jugée trop étendue…..etc.)
Des tenants et
aboutissants
riverains
Il faut entendre par tenant et
aboutissants utiles à relever dans un
bornage d’immatriculation, les pistes,
sentiers, chemins, routes (avec la
désignation exacte de leurs points
d’origine et d’arrivée ou de leur
dénomination particulière) les ravins,
puits, marabouts, cimetière (indication
de leur nom) limitant et avoisinant la
propriété, les lieux dits notables ou
point remarquables situés dans le
voisinage des limites.
NB: il y a lieu de noter au même titre, les
tènements riverains, avec les noms
sous lesquels sont communément
désignés (Bled X).
De même il y a lieu de mentionner les
propriétés déjà bornées par le service
Foncier ou par d’autre Services situées
dans le voisinage des limites; dans ce
cas ces bornes sont repérées
exactement et rapportées sur le croquis
et sur le plan.
Des droits réels et
charges foncière
Il est très important de mettre le point sur
l’importance des droits réels et des charges
foncières dans le régime de l’immatriculation
foncière au Maroc; l’article 62 du Dahir du 12
Août 1913 dispose: « le titre de propriété est
définitif et inattaquable; il forme le point de
départ unique des droits réels et des charges
foncière existant sur l’immeuble, à
l’exclusion de tous autres droits non inscrits
».
Il est donc essentiel de s’assurer, au cours des
opérations de bornage, de l’existence, de la
nature exacte, de l’étendue des droits réels
et charges foncières qui peuvent grever la
propriété ou lui bénéficier.
Il faut aussi faire la distinction entre les
droit réels et les charges foncières:
Droits réels : constituent un
démembrement de la propriété
(usufruit, usage, habitation, superficie,
emphytéose) et dans un autre cas ne
confèrent que des sûretés immobilières
(Antichrèse, privilège, hypothèque). De
même les droits coutumiers
musulmans.
charges foncières: La coutume
courante tend à les faire considérer
sous leurs coté passif, comme charges
inhérentes à un fonds (le fond servent).
En tout cas la charge foncière doit être
considérée par rapport à l’immeuble,
car les démembrement de la propriété
peuvent être grevés de charges
foncières.
Droits réels proprement dit
Parmi les DR rencontrés le plus souvent:
1) La copropriété: L’état de plusieurs personnes
exerçant en même temps un droit de propriété (Art.
157 du Dahir du 2 Juin 1915);
2) L’usufruit: Droit réel de jouissance sur un immeuble
appartenant à autrui et qui ne peut excéder la vie du
bénéficiaire (Art. 35 du Dahir du 2 Juin 1915);
3) L’emphytéose: Qui est la jouissance exercée sur un
fond appartenant à autrui en vertu d’un contrat
conclu pour une durée déterminée (de 18 ans à 99
ans) (Art. 87 du Dahir du 2 Juin 1915);
4) L’antichrèse: Droit conféré d’un débiteur à son
créancier de retenir et conserver un immeuble
jusqu’à l’entière exécution de l’obligation garantie
(Art. 100 du Dahir du 2 Juin 1915);
5) L’hypothèque: Qui est une sureté réelle
consentie à un créancier par un débiteur sur
un immeuble à la garantie d’une obligation
(Art. 157 du Dahir du 2 Juin 1915);
6) Le droit de superficie: Qui est un droit réel
consistant dans le faite de posséder des
bâtiments, ouvrage ou plantation sur un fond
appartenant à autrui (Art. 97 du Dahir du 2
Juin 1915);
7) Les habous: Qui sont des bien immobilisés
par le fondateur musulman et dont la
jouissance profite aux catégories de
bénéficiaires qu’il désigne (Art. 73 du Dahir
du 2 juin 1915).-------
Droits coutumiers musulmans
Parmi les plus connus on trouve (Art. 197 à 201 du
Dahir du 2 Juin 1915):
1)Le gza: C’est à l’origine une location de terre
devenue perpétuelle avec la faculté de bâtir ou de
planter. Ils n’affecte généralement que les terrains
habous nus;
2) Istidjar: Il désigne la même chose que le GZA;
3) La guelza: Il désigne la même chose que le GZA;
sauf qu’il affecte les terrains bâti;
4) Le Zina: droit de jouissance sur un immeuble à
charge d’assurer son entretien et l’entretien du
matériel qui y installé.
5) Le houa: désigne également un droit de superficie
au dessus d’une habitation appartenant à autrui.------
Servitudes
une servitude est une charge imposée sur un
immeuble pour l’usage et l’utilité d’un immeuble
appartenant à un autre propriétaire (Art. 108 du Dahir
du 2 Juin 1915).
Les Servitudes sont divisées en trois types (Art. 108 du
Dahir du 2 Juin 1915):

1) Servitudes qui dérivent de la situation des lieux: Les


fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont
plus élevés à recevoir les eaux qui en découlent
naturellement sans que la main de l’homme y ait
contribué
Le propriétaire inférieur ne peut point élevé de digue
qui empêche cet écoulement.
Le propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave
la servitude du fonds inférieur (Art. 110 du Dahir du 2
juin 1915). Voir aussi les (Arts. 111 et 112 du même
Dahir)
2)Servitudes établies par la loi soit dans un
intérêt public (alignement, occupation
temporaire, place de guerre etc..), soit dans
un but d’utilité privée (Mur et fossé mitoyens,
vue sur la pté de son voisin, droit de passage
etc..).( Art. 113 à 144 du Dahir du 2 juin 1915)

3)Servitudes établie par le fait de l’homme (


Servitude de passage, de puisage, d’aqueduc
etc..).( Art. 145 à 153 du Dahir du 2 juin 1915)
NB: Les servitudes des deux premières
catégories que l’on peut grouper sous
la désignation générale de « servitude s
légales », constituent le droit commun
de la pté, elles ne peuvent pas être
considérées comme créant des
charges sur un fonds au profit d’un
autre fonds. Pour ces motifs la loi
foncière les dispense de l’inscription
(Art. 109 du Dahir du 2 juin 1915) à
l’exception de l’acquisition de
mitoyenneté.---------
Les bornages
complémentaires
On peut citer en général quatre types de
BC à savoir:

1) Modification de limites;
2) Délimitation d’opposition;
3) Application de jugement;
4) Distraction.
On confond généralement les bornages
rectificatifs au bureau avec les BC c’est
le cas de la sécession de procédure et
les radiations d’oppositions.
Lorsque l’opération nécessite un déplacement
sur les lieux les affaires sont programmées
dans le cadre du principe FIFO comme
indiqué ci-avant.

Il est recommandé au géomètre de lire


attentivement l’objet de l’opération indiqué
sur le bordereau reçu de la CF et de
s’assurer de toutes les pièces ci-annexé.

Les BC sont exécutés dans les mêmes


conditions générales prescrites pour les
bornages proprement dits d’immatriculation
ou de revendication.--------
Opérations
subséquentes à
l’immatriculation
Dans ce chapitre j’aimerai bien mettre le point sur les
morcellements normaux.
Ils sont à leur tour programmées dans les conditions
FIFO.

L’objet de l’opération indiqué sur le bordereau ainsi


que Les pièces ci-annexées doivent être vérifiés
attentivement.
NB: - Il ne faut en aucun cas borner en l’absence d’un
plan approuvé par les autorités compétentes.
- Les droits réels et charges foncières existant sur
les immeubles ou portion d’immeubles morcelés
sont nécessairement mentionnés sur les nouveaux
titres (Art. 22 de l’arrêté Viziriel du 3 Juin 1915).
Merci pour
votre
attention

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