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COURS D’ECONOMIE ET GESTION FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
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C) Le statut juridique
Le statut juridique d’une entreprise est un ensemble de règles relatives :
- à la propriété des outils de production
- au partage des bénéfices
- à la responsabilité à l’égard des tiers
- à la gestion
Ce statut définit les trois secteurs : le secteur privé, le secteur public, le secteur social
1) Le secteur privé
Ce secteur regroupe les entreprises appartenant à des personnes privées. Les principales
sont :
a) La société en nom collectif (S N C)
La SNC est celle dans laquelle tous les associés sont commerçants et répondent indéfiniment
et solidairement des dettes sociales. Le capital social est divisé en parts sociales de même
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valeur nominale. Il n’y a pas de capital minimum. Les décisions collectives sont prises à
l’unanimité.
b) La société en commandite simple
La SCS est celle dans laquelle coexistent un ou plusieurs associés commandités, indéfiniment
et solidairement responsables des dettes sociales, avec un ou plusieurs associés
commanditaires responsables des dettes sociales dans la limite de leurs apports. Le capital
est divisé en parts sociales.
c) La société à responsabilité limitée
La SARL est une société dans laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales
qu’à concurrence de leurs apports. Les droits des associés sont représentés par des parts
sociales. Elle peut être constituée par une personne physique ou morale ou entre deux ou
plusieurs personnes physiques ou morales.
Le capital social minimum est de un million (1 000 000) de francs CFA. Il est divisé en parts
sociales égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille (5 000) francs
CFA. Les décisions collectives sont prises en assemblée.
d) La société anonyme
Une SA est une société dans laquelle les actionnaires ne sont responsables des dettes sociales
qu’à concurrence de leurs de leurs apports. Les droits des actionnaires sont représentés par
des actions. La société anonyme ne comprendre qu’un seul actionnaire. Le capital social
minimum est fixé à dix millions (10 000 000) de francs CFA. Il est divisé en actions dont le
montant nominal ne peut être inférieur à dix mille (10 000) francs CFA.
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de remplir des missions de service public. A ce titre, leur création dépend de l’Etat. Ils
constituent un ensemble très hétérogène. On distingue
- les établissements publics à caractère administratif
- les établissements publics à caractère industriel et commercial
- les établissements publics à caractère scientifique, culturel et technologique.
c) La concession
Elle résulte d’un contrat par lequel l’Etat ou une collectivité territoriale concède à une
entreprise privée, pour une durée donnée, le droit de gérer un service public. Un cahier de
charges fixe les obligations des concessionnaires. Le cahier de charges indique la nature et la
qualité des services à fournir et le prix à faire payer aux usagers. Si ce prix n’est pas
suffisamment élevé pour assurer l’équilibre financier de la concession, l’Etat ou la collectivité
attribue une subvention aux concessionnaires.
d) La société d’économie mixte
C’est une société anonyme dans laquelle l’Etat détient une partie du capital. Celui-ci est alors
partagé, dans des proportions diverses, avec des partenaires privés.
A l’inverse, les entreprises nationales sont des entreprises dont le capital est entièrement
détenu par l’Etat.
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3) L’augmentation de capital
Quand l’entreprise fonctionne pendant plusieurs années et qu’elle a besoin de sommes
importantes, elle peut procéder à une augmentation de capital. Il s’agit de demander aux
associés d’apporter de l’argent frais pour augmenter le capital.
4) L’emprunt obligataire
L’emprunt obligataire est un emprunt de montant élevé, divisé en fractions égales appelées
obligations proposées au public par l’intermédiaire du système bancaire
. Seules les sociétés par actions, sous certaines réserves, sont autorisées à émettre ce type
d’emprunt qui fait appel à l’épargne publique. Chaque année, l’entreprise verse des intérêts,
et procède en outre au remboursement du capital.
7) Les subventions
Ce sont des sommes que l’entreprise reçoit pour financer ses activités à long terme ; elles
proviennent soit de l’Etat, soit des collectivités locales, soit d’organismes privés
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b) L’affacturage
L’affacturage ou factoring consiste pour une entreprise, à céder ses créances à un
intermédiaire spécialisé appelé factor qui les paie immédiatement. Le factor gère le compte
client, assure la surveillance des encaissements, effectue les relances en cas de besoin et,
solution extrême, met en route une procédure de recouvrement contentieuse. Le factor
assure également le risque d’impayés
c) Le crédit documentaire
Le crédit documentaire est une technique de règlement des opérations de commerce
international. C’est un mode de paiement, mais aussi un mode de financement :
- Mode de paiement, il présente pour le vendeur une garantie de paiement dès
l’expédition des marchandises et, pour l’acheteur une garantie que le paiement sera
effectué seulement après l’expédition des marchandises, aux conditions fixées.
- Mode de financement si l’exportateur n’est pas réglé au comptant, le crédit
documentaire peut être réalisable par acceptation (par lettre de change). La traite peut
être ensuite escomptée par la banque de l’exportateur.
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B) Le marché de monopole
1) Définition
Le monopole met un vendeur unique en présence d’une multitude d’acheteurs. Le monopole
absolu est rarement atteint, car la présence des produits substituables constitue un frein au
pouvoir du monopoleur.
2) Les raisons essentielles du monopole
- la propriété exclusive d’une ressource naturelle : le monopole naturel.
La nature peut avoir doté un propriétaire d’une source aux propriétés uniques.
- la protection par un brevet, d’une marque d’une invention : le monopole légal
- la décision de constituer un service public : le monopole d’Etat
3) La fixation du prix en situation de monopole
Détenant la totalité des biens à vendre, le monopoleur a la possibilité de fixer lui-même le
prix. Mais il n’est pas maître de la demande, de la capacité d’achat des consommateurs ni de
leurs décisions. Ainsi le monopoleur fixe le prix au mieux de ses intérêts : ni trop haut pour
ne pas fléchir la demande, ni trop bas pour ne pas amputer ses marges bénéficiaires.
C) L’oligopole
1) Définition
L’oligopole est un marché sur lequel un petit nombre de vendeurs est confronté à une
multitude d’acheteurs, chaque entreprise possédant une grande part du marché.
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D) La concurrence monopolistique
Sur un marché de concurrence monopolistique, des firmes nombreuses proposant des
produits très voisins essaient de se différencier les unes des autres pour s’attacher une
clientèle propre et acquérir un certain pouvoir de monopole.
La différenciation entre les produits peut être de deux natures :
1) La différenciation objective
La concurrence revient à cultiver la différence par la matérialité du produit : se démarquer
des produits proches par le design, l’emballage, l’étiquetage,…
C’est une différenciation tout à fait réelle.
2) La différenciation subjective
C’est une différence par les conditions de distribution : promouvoir son image par la
publicité, améliorer sa distribution par les techniques de vente…
Cette différenciation ne se fait alors que dans l’esprit des acheteurs.
En somme, il s’agit d’apporter le « petit plus » qui plait au client et qui permet de se
l’attacher.
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L’Etat intervient sur le marché soit pour fixer autoritairement le prix, soit pour appliquer
certaines disparités. Il intervient pour pallier les insuffisances du marché.
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Chapitre 1: Le bilan
I) Le Patrimoine de l’Entreprise
1) Définition
Le patrimoine d’une Entreprise est l’ensemble des biens qu’elle a sous son contrôle (biens
dont l’Entreprise est propriétaire ou dont elle a l’usage) et des dettes contractées en vue de
réaliser son exploitation.
Application:
Le 31 octobre 2007 Monsieur PAUL désire évaluer le patrimoine de son entreprise.
L’évaluation donne :
- Matériels : 5 000 000 F
- Stock de marchandises : 2 500 000 F
- Créances, clients : 1 500 000 F
- Espèces en caisse : 250 000 F
- Dettes à payer aux fournisseurs: 3 000 000 F
- Emprunt à rembourser à la SBE : 3 500 000 F
- Découvert à la BOA : 500 000 F
Calculer le patrimoine ou la fortune de l’Entreprise.
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Le bilan est un tableau qui permet d’apprécier la situation patrimoniale de l’entreprise qu’il
décrit, à une date donnée.
Le bilan comporte deux parties : Le côté droit, appelé Passif et Le côté gauche, appelé Actif
1) L’actif du bilan
L’actif exprime à la date d’établissement du bilan, l’emploi qui a été fait des ressources. On
distingue au niveau de l’actif 03 masses : l’actif immobilisé, l’actif circulant et la trésorerie -
actif.
a)L’actif immobilisé
Cette masse du bilan regroupe les biens destinés à rester de façon durable dans l’entreprise
et comprend les rubriques suivantes :
- Les immobilisations incorporelles : il s’agit des frais de recherche et développement, des
brevets, licences, logiciels, fonds commercial.
- Les immobilisations corporelles : elles comprennent les terrains, les bâtiments, les
installations techniques et agencement, les matériels.
- Les immobilisations financières : il s’agit des titres de participation, des dépôts et
cautionnement.
b) L’actif circulant
L’actif circulant comprend les éléments suivants :
- les stocks : il s’agit des marchandises, des matières, d’autres approvisionnements, les
encours, les produits fabriqués.
- Les créances : il s’agit des créances sur les clients, des avances et acomptes versés aux
fournisseurs, des avances et acomptes versés au personnel.
c) La trésorerie -actif
Il s’agit des titres de placement, des valeurs à encaisser et des disponibilités (avoirs en
banque, aux chèques postaux et en caisse).
2) Le passif du bilan
Le passif exprime à la date d’établissement du bilan, l’origine et le montant des ressources
mises à la disposition de l’entreprise. On distingue notamment :
- les capitaux propres et ressources assimilés.
- Les dettes financières et ressources assimilées
- Le passif circulant
- La trésorerie - passif
a)Les capitaux propres et ressources assimilés
Ils sont composés du capital personnel ou social, des réserves, du résultat net de l’exercice,
des subventions d’investissement…
b) Les dettes financières et ressources assimilées
Les dettes financières sont des ressources stables provenant d’emprunt ou de dettes
contractées pour une durée supérieure à un an à l’origine. Il s’agit essentiellement des
emprunts, des dettes de crédit bail et des dettes financières diverses.
c) Le passif circulant
Il concerne les dettes d’exploitation et les dettes hors activités ordinaires :
- les clients, avances et acomptes reçus ;
- les fournisseurs d’exploitation ;
- les dettes fiscales ;
- les dettes sociales ;
- les autres dettes (sommes dues à des créditeurs divers).
d) La trésorerie -passif
Il s’agit des crédits à court terme accordés par les banques et autres établissements financiers
à l’entreprise. Ce sont les découverts bancaires, les crédits d’escompte, les crédits de
trésorerie
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2) Les charges
Les charges sont des flux réels d’entrée qui représentent le coût des biens et services achetés
ou consommés par l’entreprise.
Les charges sont des emplois définitifs de ressources : elles réduisent les ressources internes
et concourent ainsi à l’appauvrissement de l’entreprise.
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Ce sont des charges qui ne sont pas liées à l’activité ordinaire de l’entreprise et qui, de ce fait
n’ont généralement pas de caractère récurrent :
- les charges liées à des cataclysmes naturels : tremblements de terre, inondations, vol de
criquets…
- dons et libéralités accordés
- bandons de créances consentis
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Le compte à colonnes mariées peut se présenter avec une ou deux colonnes de soldes. Il a
l’avantage de donner le solde après chaque opération.
Sommes Soldes
Dates Libellés D C D C
c) Tracés schématiques
Dans un souci de rapidité on utilise souvent une présentation schématique du compte à
colonnes mariées (sans soldes). Les colonnes de date et libellés étant négligées, on obtient ce
qu’on appelle parfois les comptes en T.
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D Compte Caisse C
Deuxième règle : tous les comptes de passif augmentent au crédit et diminuent au débit.
D- Compte de passif C+
Emplois Ressource
(Diminution de post) Augmentation du poste
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Quatrième règle : tous les comptes de produits augmentent au crédit et diminuent au débit.
D- Compte de produits C+
Emplois Ressources
(Diminution du poste) (Augmentation du poste)
Les documents comptables sont des cahiers dans lesquels sont enregistrées
les opérations financières au jour le jour. Il existe plusieurs types de documents
comptables : le cahier de caisse et le cahier de banque.
I. Le cahier de caisse
Le cahier permet d’enregistrer tous les mouvements d’argent liquide : les
entrées et les sorties de la caisse. Le cahier de caisse rend fidèlement compte de la
situation réelle de la caisse, c’est-à-dire qu’à tout moment, le solde indiqué sur le cahier de
caisse est égal à l’argent réellement présent dans la caisse.
Les entrées d’argent dans la caisse sont les différentes recettes et les retraits
en banque. Les sorties d’argent de la caisse sont constituées des dépenses et des
dépôts en banque. Le cahier de caisse doit indiquer :
– la date de l’opération,
– le numéro d’enregistrement de la pièce justificative, le numéro attribué par le
comptable lorsqu’il la classe ; ce numéro est chronologique (1, 2, 3, 4 …) ; le
comptable doit écrire le numéro sur la pièce, puis il la classe chronologiquement
dans un classeur acheté à cet effet ;
– le libellé de l’opération, c'est-à-dire son objet. Le libellé doit être suffisamment
explicite et aussi précis que possible, pour que l’on comprenne tout de suite à sa
lecture, la nature de l’opération. Il faut éviter les libellés du type "paiement",
"dépense", "déplacement", sans plus de précisions. Il faut écrire par exemple : "achat
d'une bouteille de gaz de 20 kilos" ou "frais de taxi A/R pour séminaire " ;
– la colonne "entrée" où l’on indique le montant de l’opération si c’est une entrée de caisse
(recette pour la caisse),
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– la colonne "sortie" où l’on indique le montant de l’opération si c’est une sortie de caisse
(dépense ou paiement),
– le solde où l’on indique le montant qui doit être détenu en caisse suite à la dernière
opération.
Attention : il faut utiliser une ligne par opération. On ne peut pas enregistrer sur la même
ligne une entrée et une sortie, ni plusieurs entrées ou plusieurs sorties.
333333° 3
Remarque : Quand faut-il changer de page dans un cahier de caisse ?
En principe et selon les projets, il faut changer de page du cahier de caisse tous les mois, c’est-
à-dire à chaque fois que l’on fait le point sur la situation financière. A la fin du mois, on fait la
dernière écriture du mois, puis on barre le reste de la page et l’on recommence une nouvelle
page du cahier de caisse. Le solde du mois précédent est immédiatement reporté au mois
suivant.
On change également de page chaque fois que l’on arrive en bas d’une page au cours du mois.
La première ligne d’une nouvelle page sert uniquement à inscrire le solde. On n’inscrit ni
recettes, ni dépenses sur cette première ligne mais seulement le solde.
Total xxxxxxxxx
Solde à reporter
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Total xxxxxxxxx
Solde à reporter
C. Les reçus
Dès qu’une personne verse de l’argent, elle doit détenir un reçu attestant qu’elle a
bien versé l’argent. Ce reçu doit indiquer la date, le montant versé en chiffres et en
lettres, le motif du versement et la signature de celui qui a reçu l’argent (et
éventuellement la signature de celui qui a donné l'argent). Normalement, il faut
utiliser des carbones sous tous les reçus. L’association détient un carnet de reçus
pour enregistrer les versements qu’elle reçoit et ceux qu’elle fait.
REÇU N° :
Reçu de M. : --------------------------------------------------------------------------------------
La somme de : --------------------------------------------------------------------------------------
Pour : --------------------------------------------------------------------------------------
D. Les factures
Chaque achat effectué, doit être justifié par une facture. La facture doit contenir les
informations suivantes : date, numéro de la facture, nom et adresse du fournisseur,
montant de l’achat, motif de l’achat, nom de l’acheteur, mention "PAYÉ", cachet du
fournisseur. Les factures doivent être rangées parmi les pièces justificatives. Un
numéro d’enregistrement leur est attribué, dans un ordre chronologique. Ce numéro
est reporté dans le cahier de caisse dans la colonne "n° d’enregistrement".
Fiche N° 3
E. Les décharges
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Dès qu’on donne de l’argent à quelqu’un pour effectuer une dépense on fait signer
une décharge à cette personne afin de se décharger de sa responsabilité. On conserve
la décharge avec la caisse. Une fois la dépense effectuée, la personne fournit au
comptable la pièce justificative (facture ou reçu) et restitue le solde de l’argent. Cette
pièce justificative remplace la décharge qui n’est qu’une pièce temporaire. La
décharge doit être déchirée et jetée une fois que la pièce définitive est arrivée et que
les écritures sont régularisées.
DECHARGE
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-Coût de production des produits finis = Coût d’achat des matières 1ère utilisées + Frais de
production
-Coût de revient des produites vendus = Coût de production des produits vendus + Frais de
distribution.
Pour tenir compte de l’aspect chronologique de ces stades de calcul, on parle de Hiérarchie
des coûts.
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2) Le résultat analytique
Résultat analytique = chiffre d’affaires – coût de revient.
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ax = charges variables
b = charges fixes
Application
Au 31/12/2006, une entreprise vous communique les charges de l’exercice 2006 en fonction
des quantités produites. L’entreprise fabrique un seul produit.
Niveau d’activité 2 000 3 500 5 000 6 500
Matières 1 400 000 2 450 000 3 500 000 4 550 000
Amortissements 400 000 400 000 400 000 400 000
Autres charges 250 000 400 000 550 000 700 000
Coût total 2 050 000 3 250 000 4 450 000 5 650 000
Travail à faire :
1) Etablir l’équation de chaque catégorie de charges en fonction du niveau d’activité
2) Etablir l’équation du coût total en fonction du niveau d’activité
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laquelle est atteint le seuil de rentabilité. L’appellation de point mort est parfois réservée à
cette date. Ainsi, le point mort est la date à laquelle est atteint le seuil de rentabilité.
La formule de calcule est la suivante :
Chiffre d’affaires annuel (CA): m
Seuil de rentabilité (SR) : x
m = durée d’exploitation ayant permis de réaliser le chiffre d’affaires de la période
considérée correspondant généralement à l’exercice comptable (mois, trimestre, semestre,
annuel). m serait égal à 12 mois si l’exploitation porte sur une année ferme.
x est durée avec laquelle le point mort serait fixé (date)
SR x m
x = -------------------
CA
NB : S’il existe une période de fermeture spécifique de l’entreprise pendant l’année, alors la
durée de l’exploitation se limiterait uniquement au temps utile permettant de réaliser le
chiffre d’affaires.
Point Mort = début de la période considérée (janvier) + x
b) Activité irrégulière
Souvent l’activité de l’entreprise n’est pas régulière en cours d’année. C’est notamment le cas
des entreprises à activité saisonnière et des entreprises en expansion rapide.
Dans un tel cas, la détermination du seuil de rentabilité peut être conduite de la même
manière que précédemment mais la recherche de la date peut être faite autrement.
Application
Soit une entreprise commerciale pour laquelle le chiffre d’affaires prévu pour un exercice est
de 100 000 000 F et dont les charges correspondantes sont analysées comme suit :
- Charges variables 62 500 000
- Charges fixes 26 250 000
Travail à faire
1) Calculer le taux de marge
2) Calculer le seuil de rentabilité et le point mort
3) considérons que le chiffre d’affaires annuel de 100 000 000 est obtenu par cumul des
chiffres d’affaires trimestriels suivants :
Chiffre d’affaires C. A cumulé
1er trimestre 10 000 000 10 000 000
2 trimestre
ème 20 000 000 30 000 000
3ème trimestre 30 000 000 60 000 000
4ème trimestre 40 000 000 100 000 000
Déterminer la date à la quelle le seuil de rentabilité est atteint
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Exemple : un investissement d’un montant de 200 000 F est supposé procurer les
bénéfices annuels suivants pour chacune des années avenir (30 000 ; 35 000 ; 40 000 ;
45 000 ; 50 000). Somme des Revenu Net (RN) = 200 000 ; RN moyen = 40 000
C’est une méthode simple à utilisée (très utilisée dans les PME), cependant la fixation
du taux est très arbitraire.
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Application 1
Une entreprise veut entreprendre un investissement de 4 400 F dont les recettes
seraient les suivants :
Années Recettes
1 1 400
2 1 600
3 2 000
4 2 200
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n
∑ FNTk (1+i)-k
k=1
IP = ------------------------------------
I0
Cet indice de profitabilité indique la VAN pour 1F de capital investi. Il peut être pris
en compte pour comparer deux investissements.
Entre deux investissements, on choisira celui dont l’indice de profitabilité est le plus
élevé.
Le TIR est donc le taux d’actualisation qui permet d’égaler le montant des capitaux
investis à la somme des cash-flows actualisé à ce taux. Il représente ainsi la
rémunération maximale qui peut être accordée aux ressources engagées dans le
projet. En d’autres termes, c’est le taux maximal auquel il est possible d’emprunter
pour financer le projet. En outre, le TIR a le mérite de présenter la rentabilité d’un
investissement en pourcentage et non en valeur absolue.
Soient :
- « i1 » un taux quelconque dont la VAN est positive (VAN1 > 0)
- « i2 » un deuxième taux quelconque dont la VAN est négative (VAN2 < 0)
- « i* » le taux dont la VAN est nulle (VAN* = 0)
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i1 VAN1 > 0
i* VAN* = 0
i2 VAN2 < 0
i* - i1 VAN* -VAN
=
i2 – i 1 VAN2 – VAN1
Application
Soit un projet d’investissement de 1 000 F, dont les flux nets trésorerie seraient les
suivants :
Année 1 2 3 4
FNT 300 400 400 500
Travail à faire :
Calculer le TIR sachant que l’entreprise utilise un taux d’actualisation de 15%
2) Importance de la facture
La facture permet à l’acheteur de vérifier le détail des marchandises livrées, le calcul de prix.
Elle remplace parfois le bon de livraison ou le bordereau d’expédition.
Dans un but fiscal, pour permettre un contrôle plus rigoureux des transactions et notamment
des prix, la loi a rendu obligatoire la facture pour toute opération commerciale.
En cas de litige, la facture acceptée constitue un moyen de preuve de la vente et les
conditions de son exécution
Chaque commerçant établit une facture pour justifie les opérations, car il doit tenir une
comptabilité. Pour cela le commerçant doit pouvoir justifier chaque dépense par une facture
d’achat.
Par ailleurs, l’ensemble des factures de vente constitue le chiffre s’affaires.
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B) La facture d’avoir
1) Définition
Elle est encore appelée facture rectificative.
La facture d’avoir est un document établi par le vendeur et adressé à l’acheteur. Par ce
document, le fournisseur reconnaît devoir une certaine somme à son client du fait d’un
retour de marchandises, de l’octroi d’une réduction hors facture ou du remboursement de
frais. L’avoir doit comporter :
- l’identification des parties : vendeur et client
- objet de l’avoir : désignation, quantités prix sur les retours de marchandise, les
réductions hors factures accordées,…
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III) Le devis
1) Définition
Le devis est un document établi à la demande d’un client par un fournisseur éventuel pour
préciser le montant exact que le client aurait à débourser pour des travaux à exécuter.
Il est le plus souvent utilisé par les artisans, les entrepreneurs de bâtiments ou travaux
publics.
2) Engagement des parties
- le fournisseur s’engage à exécuter les travaux aux conditions qu’il a indiqué dans le
devis, si la commande est acceptée dans un délai fixé.
- le client, par sa signature sur le devis, l’accepte et s’engage à faire réaliser les travaux
aux conditions indiquées par le fournisseur
3) Présentation du devis
L’établissement du devis portera
- sur les opérations préalables : démontages, mesures, commandes…
- les évaluations : les fournitures qu’il faut, le temps à passer
- les informations à utiliser ; tarifs, barèmes et main-d’œuvre
- les calculs des montants nécessaires pour l’exécution : prix et coûts liés aux
fournitures et le temps à passer.
- délai de validité.
IV) La commande
On distingue plusieurs types de documents qui matérialisent la commande : le bon de
commande, le bulletin de commande, la lettre de commande
A) Le bon de commande
1) Définition
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Le bon de commande est un document pré - imprimé par le client, qui le complète lors de la
passation d’une commande et le transmet au fournisseur concerné. Il est donc établi par le
client et adressé au fournisseur.
B) Le bulletin de commande
1) Définition
C’est un document conçu par le fournisseur et comporte l’ensemble des produits du
fournisseur avec leur prix.
Une colonne quantité est prévue et réservée au client qui doit mentionner la quantité
commandée en face de chaque produit.
Une autre partie de ce document à remplir par le client qui mentionne la date de la
commande, le délai de livraison, le lieu de livraison, l’adresse du client,….
Certaines entreprises les adressent à leurs clients en même temps que leurs catalogues.
Le bulletin de commande porte à l’entête du fournisseur ou vendeur
C) La lettre de commande
La lettre de commande est un document rédigé par le client et envoyé à son fournisseur qui
matérialise la naissance d’un marché entre eux après un appel d’offre.
La lettre de commande indique le nom du fournisseur, les quantités à exécuter ou les
produits à livrer. Elle précise les délais de livraison et toutes les conditions d’exécution du
marché.
Cette lettre de commande est signée par les deux parties en contrat.
La lettre de commande est rédigée surtout dans le cas des grosses commandes ayant fait
l’objet d’un marché public.
V) L’appel d’offres
1) Définition
L’achat de certains produits (exemple nouvel article, matières 1ère, réalisation de travaux…)
nécessite une recherche préalable de fournisseurs éventuels et la sélection du plus compétitif
(ou intéressant). Pour trouver les fournisseurs, l’entreprise lance un appel d’offres.
L’appel d’offres est un document rédigé par le client permettant de demander des
informations aux fournisseurs éventuels sur leurs conditions de vente (qualité, prix, délai de
livraison ou délai de réalisation, délai de paiement…) concernant une ou des articles ou
travaux déterminés.
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