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LA NORMALISATION

COMPTABLE EN AFRIQUE
SOMMAIRE

1- Historique de la normalisation comptable en


Afrique

2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA

3- Les efforts de normalisation en cours et


perspectives
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

• Le continent, en rapport avec son poids économique et


politique, est considéré comme négligeable sur l’échiquier
de la normalisation comptable internationale.
• Ceci est préjudiciable car la comptabilité est avant tout un
mode de communication (un langage financier) et comme
tout langage, il doit être conforme aux spécificités
culturelles des personnes qui l’emploient.
• L’Afrique se trouve ainsi handicapé à utiliser un langage
qui n’est pas imprégné de sa culture et ne tient pas
compte de ses spécificités.
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

 L’héritage colonial
• Le paysage comptable Africain est très loin de l’harmonisation et
encore plus de l’uniformisation.
• En effet les ex - colonies ont hérité du système économique,
juridique légué par les colonisateurs et se sont pour la plupart
contentées de le faire fonctionner en y apportant des
modifications non significatives.
• Le système comptable en vigueur dans nos états a donc été avant
tout, une continuation des ex - puissances tutrices. Il en a été ainsi
en Afrique francophone ou les plans comptables français de 1947,
1957 et 1982 étaient appliqués. Quelques pays élaboraient leur
plan comptable national (Côte d’Ivoire, Sénégal ou même le Mali
qui avait un tel projet) mais toujours fortement inspiré des plans
de la métropole.
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

 L’héritage colonial
 En France, la normalisation commença en 1941 avec
l'élaboration du premier plan comptable qui ne fut pas
rendu officiel (plan de 1943).
D'autres plans suivirent :
• 1947
• 1957
• Révisé en 1979 (innovations : création du bilan, d'un compte
de résultat unique et de l'annexe qui remplacent le compte
d'exploitation générale et le compte des pertes et profits) ;
• Remplacé par le nouveau plan comptable de 1982 entré en
vigueur en 1983 ;
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique
 L’héritage colonial
 En France,
• Réécrit à droit constant en 1999. La nouvelle version du plan 82 ne
concerne que la comptabilité générale (excluant la comptabilité
analytique) et les comptes personnels (et non les comptes consolidés).
• Un nouveau PCG re-codifié en 2014 par l’ANC remplace le PCG 1999
réécrit en « droit constant »
 En Afrique
L’adoption des normes internationales et les tentatives
d’harmonisation ont été les changements les plus
significatifs apportés depuis l’indépendance mais n’ont pas
fondamentalement bouleversé les philosophies
comptables de base des états africains.
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

 Le plan de l’Organisation Commune Africaine,


Malgache et Mauricienne (OCAM)
• La première tentative d’uniformisation a été celle du
plan de l’Organisation Commune Africaine, Malgache et
Mauricienne (OCAM).

•  Ce plan a été :
• adopté en 1970
• révisé en 1979.
• Le Plan OCAM a prolongé et approfondi les acquis du
Plan de 1957.
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

 Le plan de l’Organisation Commune Africaine,


Malgache et Mauricienne (OCAM)
 Il visait la palette d'objectifs suivants :
• Servir de levier à l'intégration des économies des Etats
• Rechercher une signification des comptes apte à
satisfaire tous les utilisateurs (managers, partenaires
commerciaux et financiers, Etats, etc.)
• Normaliser les comptabilités au niveau de l'analyse la
plus large (micro et macro économie)
• Adapter les méthodes comptables aux moyens
modernes de traitement de l'information.
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

 Le plan de l’Organisation Commune Africaine,


Malgache et Mauricienne (OCAM)
Eléments caractéristiques du plan OCAM

Des états comptables étaient prévus :


• les soldes caractéristiques de gestion
• le tableau de passage aux soldes des comptes
patrimoniaux
• le Bilan (et une annexe non obligatoire)
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

 Le plan de l’Organisation Commune Africaine,


Malgache et Mauricienne (OCAM)
 Eléments caractéristiques du plan OCAM

La version révisée fait référence aux principes


comptables généralement admis :
• Prudence
• Permanence des méthodes
• Intangibilité des soldes de clôture et d'ouverture
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

 Le plan de l’Organisation Commune Africaine,


Malgache et Mauricienne (OCAM)
 Eléments caractéristiques du plan OCAM
Le Plan OCAM a appartenu à l'école continentale et se
caractérisait par :
• une nomenclature des comptes (plan comptable) ;
• codification décimale ;
• distinction comptabilité générale /comptabilité
analytique ;
• classification des charges et des produits par nature.
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

 Le plan de l’Organisation Commune Africaine,


Malgache et Mauricienne (OCAM)
Application et extension a d'autres pays
 Des adaptations de ce plan cadre ont été
obligatoirement appliquées par les Etats membres, le
Zaïre et la Mauritanie ;
 La Côte d'Ivoire ne l'a pas adopté mais s'en est
fortement inspirée ;
 Le Plan OCAM a servi de base à l’élaboration des plans
comptables du CHILI et du LIBAN.
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique

 Le plan de l’Organisation Commune Africaine,


Malgache et Mauricienne (OCAM)
Application et extension a d'autres pays
Le Conseil Africain de la Comptabilité (7e institution de
l’OUA) créé le 10 juin 1976 avait pour objectif, la
promotion du plan OCAM ainsi que des normes africaines
de manière générale (publication en 1985 d’un système
comptable africain de référence dénommé SCAR qui n’a
pas été appliqué).
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique
 Panorama des normes en Afrique
• Actuellement, les systèmes comptables en vigueur sur le continent
peuvent être classés en trois grandes familles :
 la famille anglo-saxonne dont le cadre comptable est fortement inspiré
du « companies act » du Royaume Uni de 1948.
– Le système retenu a connu plusieurs mutations dont les plus
importantes ont été :
• En 1982 la création de l’Association of Accountancy Bodies of West
Africa- l’ABWA
• en 1990 création de l’East, Central and Southern African Federation of
Accountants- ECSAFA qui sont des organismes régionaux
d’harmonisation des normes comptables. Ils regroupent une vingtaine
de pays et ambitionnent de réunir également les ex-colonies
lusophones dont l’Angola.
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique
 Panorama des normes en Afrique
 la famille anglo-saxonne dont le cadre comptable est fortement inspiré
du « companies act » du Royaume Uni de 1948.
– Actuellement, les normes comptables en vigueur dans
cette famille sont très loin d’être communes :
• Certains pays tels que l’Afrique du Sud ont élaboré leurs
propres normes nationales.
• D’autres adoptent entièrement les normes de l’International
de l’Accounting Standards - IAS comme le Botswana et le
Zimbabwe.
• Enfin une troisième catégorie (Lesotho, Maurice) applique
aussi bien les normes internationales que les normes
nationales.
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique
 Panorama des normes en Afrique
 La seconde famille comprend les pays arabes francophones
qui ont appliqué pendant longtemps les différents plans
comptables français. Il s’agit essentiellement des pays
maghrébins dont certains ont élaboré leur propre plan
comptable (Maroc et Tunisie ) alors que d’autres demeurent
fidèles au plan français (Mauritanie jusqu’en 2010).

 La troisième famille regroupe les autres pays africains, en


majorité francophone qui ont subi les mutations les plus
importantes. La plupart d’entre eux ont appliqué les
référentiels de leur ancienne puissance colonisatrice (France,
Portugal).
1- Historique de la normalisation comptable en Afrique
 Panorama des normes en Afrique
• Avec la reforme introduite par le plan de l’Organisation
Commune des Etats Africains, Malgache et Mauricien
(OCAM) en 1970, du Système Comptable Africain de
Référence (SCAR) élaboré en 1985 par le Conseil africain
de Comptabilité suite à la dissolution de l’OCAM,
certains de ces pays avaient connu un début de
changement (cas notamment du Bénin, du Burkina ou
du Cameroun).
• La seconde vague de reforme à abouti au SYSCOA et au
SYSCOHADA. L’harmonisation dans toute sa dimension
première est en fait entreprise par les pays de l’Afrique
de l’Ouest à la faveur de la mise en œuvre du SYSCOA.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
 Le plan comptable général (OHADA)
• Le droit et système comptable
OHADA première version
 Le droit et système comptable de l'OHADA (première
version non appliquée) élaboré par le Pr PEROCHON et
présenté à Dakar en Décembre 1995 était caractérisé :
 Par son appartenance à l’école continentale (nomenclature des
comptes, codification décimale, etc.) ;
 Modularité des états financiers : 3 Types de systèmes
comptables (selon la taille et l'effectif des entreprises) :
Normal, allégé, Système Minimal de Trésorerie (SMT) ;
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
 Le plan comptable général (OHADA)
• Le droit et système comptable
OHADA première version
 Influence Anglo-saxonne : cadre conceptuel, affirmation
claire des principes comptables, des règles d'évaluation
des biens et de détermination du résultat (concept du
capital et du maintien du capital) ;
 Document de référence pour l'élaboration du
SYSCOA première version ;
 Amélioration à partir du SYSCOA première version (à
l’avènement du SYSCOHADA) et étendu aux Etat de
l’Afrique Centrale depuis le 01/01/2001.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)
• Le droit et système comptable OHADA
deuxième version
Le 24 mars 2000 à Yaoundé, l’AUOHC est
adopté et est entré en vigueur deux temps :
 Le 1er janvier 2001 pour les comptes personnels
des entreprises ;
 Le 1er janvier 2002 pour les comptes consolidés
et les comptes combinés.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)
• Le droit et système comptable OHADA
deuxième version
Nota : Le Conseil des Ministres a donné des
instructions particulières concernant l’Acte
uniforme sur le droit comptable :
 Les plans comptables sectoriels et en particulier
ceux des secteurs des assurances, des banques et
des Etablissements financiers seront mis en
harmonie avec le plan Comptable Général
Commun ;
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)
• Le droit et système comptable OHADA deuxième
version
 Une Commission de Normalisation Comptable devra
être mise en place ; organe consultatif rattaché au
Secrétariat Permanent. Elle aura les attributions
suivantes :
 élaborer des projets de mise à jour permanente du système comptable, en
fonction de l’évolution juridique, économique et financière
internationale ;
 suivre la mise en application du Système comptable OHADA dans les
Etats – parties ;
 susciter la mise en œuvre de l’harmonisation des liasses fiscales dans
l’espace OHADA, en relation avec les administrations compétentes.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)

Cet Acte uniforme (droit comptable) adopté a connu une longue


histoire à cause des avancées notables du droit comptable dans la
zone UEMOA.
 En effet un Droit comptable SYSCOA a été élaboré et adopté par
le Règlement communautaire n°04/96/CM du 20 décembre 1996 et
est entré en vigueur le 1er janvier 1998.

 En même temps un environnement légal et Institutionnel a été


progressivement mis en place :
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
 Sur le plan de la normalisation comptable, l’UEMOA est plus
avancée que la CEMAC avec la mise en place progressive d’un
environnement légal et institutionnel comprenant:
 des Ordres Nationaux des Experts Comptables et Comptables Agréés
(ONECCA) ;
 des Conseils Nationaux de Comptabilité (CNC), pour servir de cadre
de concertation et de consultation entre les producteurs et les
utilisateurs de l’information comptable ;
 des Centres de gestion Agréés (CGA), pour assister les opérateurs
économiques en matière de tenue de la comptabilité ;
 un Guichet Spécialisé, pour un dépôt unique des états financiers
(GUDEF);
 un Conseil Comptable Ouest Africain (CCOA), pour poursuivre les
travaux de normalisation déjà engagés dans l’UEMOA ;
 un Conseil Permanent de la Profession Comptable (CPPC), pour
coordonner l’activité des ONECCA.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)
 En même temps un environnement légal et Institutionnel a été
progressivement mis en place :
 Au niveau national :
 Directive N° 02/97/CM/UEMOA portant création d'un Ordre
national des experts comptables et des comptables agréés dans
les Etats membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA)
 Directive N° 03/97/CM/UEMOA portant création d'un Conseil
National de la Comptabilité dans les Etats membres de l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), pour servir
de cadre de concertation et de consultation entre les producteurs et
les utilisateurs de l'information comptable
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)
 En même temps un environnement légal et Institutionnel a été
progressivement mis en place :
 Au niveau national :
 Directive N° 04/97/CM/UEMOA portant création d'un Régime
des Centres de Gestion Agréés dans les Etats membres de l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), pour
assister les opérateurs économiques en matière de tenue de
comptabilité. Notons que les centres de gestion agréés ne sont pas
encore fonctionnels dans tous les pays de la sous région

 Le Guichet spécialisé, pour le dépôt unique des états financiers.


2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)
 En même temps un environnement légal et Institutionnel a été
progressivement mis en place :
 Au niveau communautaire :
 Le Règlement N° 03/97/CM/UEMOA institue un Conseil Comptable
Ouest Africain dans l'Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine Le Conseil Comptable Ouest Africain, doit poursuivre les
travaux de normalisation comptable déjà engagés dans l'UEMOA, en
étroite collaboration avec le Conseil Régional de la Comptabilité,
prévu par l’Acte uniforme de l'OHADA
 Règlement N° 04/97/CM/UEMOA institue un Conseil Permanent
de la Profession Comptable dans l'Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine : c’est l’organe communautaire de coordination des
activités des Ordres des Experts-Comptables et des comptables
agréés
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)
 En même temps un environnement légal et Institutionnel a été
progressivement mis en place :
 Au niveau communautaire :
 Le CPPC est maintenant fonctionnel, par ailleurs, il faut enfin
noter que les CNC, à l’exception de ceux du Sénégal et de la
RCI, ne sont pas opérationnels,
 Le CCOA a été très actif ces dernières années avec la réforme
2013 du SYSCOA.
 Le Règlement 12/2000/CM/UEMOA du 22 Novembre 2000 a
créé un diplôme d’expertise comptable de la zone UEMOA.
Ce cursus a été adapté au système LMD par le règlement
n°03/2020/CM/UEMOA du 26 juin 2020, La onzième
promotion est sortie en 2021.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)
 En même temps un environnement légal et Institutionnel a été
progressivement mis en place :
 Au niveau communautaire :
• Avec ce dispositif, le SYSCOA est en avance sur l’OHADA.
La volonté de normaliser et d’harmoniser la comptabilité
à l’échelle de l’OHADA ne peut-elle pas alors paraître
comme une utopie ?

• La normalisation comptable peut être vue comme une


nécessité dans la convergence vers le développement
économique.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Le plan comptable général (OHADA)
 En même temps un environnement légal et Institutionnel a été
progressivement mis en place :
 Au niveau communautaire :

 Pour les Etats UEMOA, l’Acte uniforme OHADA devrait se


rapprocher le plus possible du SYSCOA pour ne pas perdre le
bénéfice des importants investissements (formation,
production de documents) et pour faire reconnaître la grande
qualité conceptuelle et technique de son texte.
 Cette position n’était pas du goût des autres Etats (Afrique
Centrale), ce qui a nécessité plusieurs rencontres d’experts et
surtout une ferme volonté du conseil des ministres pour faire
aboutir le projet.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA
 Pourquoi le SYSCOA ?
En même temps que la prise de conscience se faisait au plan
macro-économique, les instances de la BCEAO et de l’UMOA se
préoccupaient des instruments de gestion des entreprises.
 De 1973 à 1975 puis à partir de 1989, la Banque Centrale des
Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a entrepris des réformes
de la politique de la monnaie et du crédit. A chacune de ces
occasions, elle a exprimé le souhait de disposer d'une centrale
des bilans à l'échelle de la communauté des Etats de l'Union
Monétaire Ouest Africaine (UMOA) afin de fonder l'action
monétaire sur une meilleure connaissance du tissu productif.
 A cet effet, en octobre 1991, les Autorités de la Banque
Centrale ont fait engager les travaux de réalisation de la
centrale des bilans.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 Pourquoi le SYSCOA ?
En même temps que la prise de conscience se faisait au plan
macro-économique, les instances de la BCEAO et de l’UMOA se
préoccupaient des instruments de gestion des entreprises.

 La centrale des bilans:


 Une centrale des bilans se définit comme un
observatoire des entreprises.
 Elle constitue et gère une base de données descriptive,
financière et comptable concernant ces entités et
publie, après traitement, des informations destinées à
des analyses multiformes.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 Pourquoi le SYSCOA ?
• A cet effet, le Gouverneur de la Banque Centrale a pris,
en octobre 1991, la décision portant création d'une
structure dénommée "Mission pour la réalisation de la
centrale des bilans", chargée de conduire les études et
travaux de réalisation de ce projet.
• A la suite de séjours d'informations auprès de la Banque
de Données Financières de la Côte d'Ivoire, de la
Banque de France et de la Banque Nationale de
Belgique, les termes de référence définis en 1992 ont
assigné les objectifs ci-après à la centrale des bilans
projetée :
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 Pourquoi le SYSCOA ?
 objectifs de la centrale des bilans :
 permettre à la BCEAO d'assumer, avec une plus grande
efficacité, son rôle dans l'élaboration et la conduite de la
politique monétaire ;
 fonder les comparaisons sectorielles inter Etats sur la
base d'un référentiel comptable commun, à même de
faire ressortir la taille des entreprises ;
 renforcer les analyses de performances et de
perspectives financières des entreprises afin d'éclairer
les décisions de gestion, d'investissement et d'octroi des
crédits ;
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 Pourquoi le SYSCOA ?
 objectifs de la centrale des bilans :
 concourir à un niveau plus élevé d'intégration des statistiques
économiques avec une meilleure articulation entre les
données de la micro - économie et les agrégats
macroéconomiques;
 mettre à la disposition des Etats un outil pouvant contribuer à
la définition des options de politique économique ainsi qu'au
suivi de leurs incidences sur les entreprises ;
 sécuriser les relations d'affaires dans l'espace de l'Union ;
 soutenir le fonctionnement du marché financier régional en
lui fournissant des données comptables et financières fiables.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 Pourquoi le SYSCOA ?
Il y a donc entre l’UMOA/BCEAO et l’OHADA des
objectifs très proches.
• Le SYSCOA (PUIS LE SYSTEME COMPTABLE OHADA) POUR
FAVORISER LE DEVELOPPEMENT ET L'INTEGRATION
ECONOMIQUE DES ETATS DE L'UEMOA (Union Economique et
Monétaire Ouest Africain) QUI PASSE NECESSAIREMENT PAR
L'ADOPTION D'UN REFERENTIEL COMPTABLE COMMUN.

 Cette décision a été motivée par les constats suivants :


2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 Pourquoi le SYSCOA ?
 Constats ayant motivé l’adoption d’un référentiel comptable
commun:
 hétérogénéité des référentiels comptables (plan comptables
français 57 et 82 plus 3 adaptations du plan OCAM), ce qui est
préjudiciable au fonctionnement efficient de L'UEMOA, et du
Marché Financier Régional ;
 pluralité des bilans et états financiers, ce qui ne donne pas
toujours une image fidèle du patrimoine, de la Situation
financière et du résultat des entreprises ;
 l'obsolescence des normes comptables appliquées par rapport
aux normes internationales auxquelles les investisseurs et les
partenaires au développement sont particulièrement
sensibles ;
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 Pourquoi le SYSCOA ?
Constats ayant motivé l’adoption d’un référentiel
comptable commun:
 absence d'une base doctrinale et méthodologique sous-
tendant les règles et les modèles comptables
conformément aux exigences de la normalisation
comptable internationale (pas de cadre conceptuel);
 l'insuffisante appréhension du secteur productif : Les
modèles existants ne prennent pas en compte le secteur
informel et certaines entreprises du secteur formel qui,
du fait de la rigidité des systèmes, ne sont pas astreintes
à la tenue d'une comptabilité.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 Les Grandes étapes de la naissance du SYSCOA et de


l’OHADA
 Etude de faisabilité pour la réalisation d'une centrale des
bilans initiée par la BCEAO ;
 Appel d'offres pour la réalisation du SYSCOA (le Pr.
Claude PEROCHON fut retenu) ;
 Conférence d'information et de sensibilisation dans les
Etats ;
 Mise en place des comités nationaux par arrêté
ministériel (3 par pays) ;
 Choix conceptuels et techniques par le comité des
experts du SYSCOA ;
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA
 Les Grandes étapes de la naissance du SYSCOA et de
l’OHADA
 Validation du corpus du SYSCOA par les autorités de la
BCEAO ;
 Approbation du SYSCOA par le Conseil des Ministres en
septembre 1996 ;
 Adoption du règlement communautaire le 20 Décembre
1996 à Cotonou ;
 Entrée en vigueur le 01/01/98 pour les comptes
personnels et 01/01/1999 pour les comptes consolidés et
combinés ;
 Révision en 2001 à l’avènement du SYSCOHADA et
extension à l’Afrique Centrale.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 Les raisons qui ont conduit au maintien du SYSCOA


 Aux termes de l’Article 112 de l’Acte uniforme relatif au
droit comptable, « sont abrogées à compter de la date
d’entrée en vigueur du présent acte uniforme et de son
annexe, toutes dispositions antérieures contraires ».
 La question de la survivance du SYSCOA en vigueur
depuis 1998 se trouve ainsi posée.
Deux possibilités s’offraient aux organes de l’UEMOA :
Soit abroger purement et simplement le SYSCOA et éviter
un dualisme terminologique au sein de l’OHADA,
soit maintenir le SYSCOA en abrogeant les dispositions
contraires à l’Acte uniforme.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

Les raisons qui ont conduit au maintien du


SYSCOA
C’est la seconde solution qui a été retenue par
l’adoption du règlement n°7/2001/CM/UEMOA
modifiant certaines dispositions du règlement
n°4/96/CM portant adoption d’un référentiel
comptable commun au sein de l’UEMOA dénommé
système comptable ouest africain(SYSCOA).
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

Les raisons qui ont conduit au maintien du


SYSCOA
Les raisons officielles invoquées sont les
suivantes :
• Le travail des experts SYSCOA a payé puisque le texte
OHADA est à quelques réaménagements près, une
reprise du SYSCOA. Les dispositions contraires
concernaient une quinzaine d’articles.
• Le SYSCOA s’inscrit dans un cadre global de réalisation
d’une centrale des bilans qui a nécessité de nombreuses
mesures d’accompagnement sur le plan institutionnel et
des investissements importants sur le plan technique.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

Les raisons qui ont conduit au maintien du


SYSCOA
Le SYSCOA révisé par le Règlement
n°07/2001/CM/UEMOA du 20/09/01 est entré en
vigueur :
• Pour les « comptes personnels des entreprises », à compter
du 20 septembre 2001 (date de la signature du règlement) ;
• Pour les « comptes consolidés et les comptes combinés », à
compter du 1er janvier 2002 ; ce qui correspond à la date
retenue par l’Acte uniforme de l’OHADA relatif à
l’Organisation et à l’Harmonisation des comptabilités des
entreprises (ou relatif au droit comptable)
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

Les raisons qui ont conduit au maintien du SYSCOA


• Sur le plan pratique, la démarche adoptée par
l’UEMOA est méritoire puisqu’elle consiste à
apporter au Système Comptable Ouest Africain
(SYSCOA) les modifications qu’implique l’adoption
de l’Acte uniforme de l’OHADA relatif au droit
comptable.
Sur ce registre, cela revient au même d’appliquer le
Système Comptable de l’OHADA (SYSOHADA) ou le
Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) tel que
modifié pour tenir compte des apports de l’OHADA.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

Les raisons qui ont conduit au maintien du SYSCOA


• Sur le plan juridique cependant, il eût été indiqué de
faire prévaloir directement le texte de l’OHADA, pour
les raisons suivantes :
 La spécificité de l’OHADA qui a pour objectif
d’harmoniser ou d’unifier le droit des affaires dont le
droit comptable en est une des branches ;

 Le nombre plus important des Etats – Parties au traité de


l’OHADA à savoir seize (16) contre seulement huit (8)
pour l’UEMOA.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

Les raisons qui ont conduit au maintien du SYSCOA


• Avec cette seconde démarche, on parlerait de Droit
Comptable et Système Comptable OHADA et non de
Système Comptable Ouest Africain révisé, ce qui aurait
l’avantage de renforcer l’OHADA qui regroupe
indirectement l’UEMOA et la CEMAC (Communauté
Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale). Il
permettrait à l’UEMOA de conserver les règles et
mécanismes non supplantés par ceux de l’OHADA,
comme la Centrale des bilans.
La solution des autorités de l’UEMOA brise un peu
l’harmonisation recherchée par le traité OHADA.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

SYSCOHADA et SYSCOA révisé : Différences

Presque le même contenu :


 Le règlement du SYSCOA porte sur 113 articles
comme le droit comptable de l’OHADA.

 Un cadre comptable identique est retenu et la


liste des comptes ainsi que les états financiers
sont concordants entre les deux textes.
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 SYSCOHADA et SYSCOA révisé : Différences


Quelques divergences mineures tout de même :
Le SYSCOA s'inscrit dans un cadre global de réalisation
d'une centrale des bilans qui a nécessité de nombreuses
mesures d'accompagnement sur le plan institutionnel
et des investissements importants sur le plan technique

Le SYSCOA en de nombreux points est plus détaillé et


plus complet que l’OHADA :
 Cadre conceptuel formel dans le SYSCOA (plus de 60
pages) mais pas de cadre conceptuel formel dans le
SYSCOHADA
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA
 SYSCOHADA et SYSCOA révisé : Différences
Quelques divergences mineures tout de même :
 il intègre parmi les objectifs la nécessaire prise en compte
des contraintes et de l’importance significative ;
 il contient des développements plus fournis sur la
terminologie (une dizaine de termes supplémentaires au
niveau de la rubrique des B par exemple),
 des développements et précisions des aspects macro-
Économiques,
 Des développements relatifs à la contribution du SYSCOA à
l’analyse financière ;
 le développement des opérations spécifiques et des
opérations de groupe (guide d’application) ;
2- Les normes du SYSCOA et du SYSCOHADA
Du SYSCOA à l’AUOHC et au SYSCOHADA

 SYSCOHADA et SYSCOA révisé : Différences


Quelques divergences mineures tout de même :
 cette différence se traduit ainsi par un volume d’environ 900
pages pour le SYSCOA contre seulement 448 à l’OHADA ;

 En outre, les outils didactiques (guide d’application,


tableaux de passage…) et les institutions prévues (conseils
nationaux de comptabilité, diplôme d’expertise comptable,
conseil comptable ouest Africain…) sont tous plus ou moins
liés au SYSCOA.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
 Au niveau international
 La philosophie des IFRS - La logique de la valeur économique
• Le nouveau référentiel international modifie profondément la
conception et la perception que l'on pouvait avoir de l'information
comptable en imposant une nouvelle façon de penser estimée plus
appropriée pour évaluer les actifs et les passifs d'une entité car plus
proche de la réalité économique.
• Cette juste valeur se définit comme le prix auquel un bien peut être
vendu sur un marché d'échange à un moment donné. Il en résulte
une plus grande variabilité de la valeur des actifs, d'un exercice à
l'autre et d'une entreprise à l'autre, liée à un environnement qui ne
sera plus détaché des comptes et cantonné à l'annexe ou au rapport
de gestion.
• Le nouveau référentiel a dès lors pour objectif de traduire une réalité
économique permettant de comparer des entreprises ayant la même
activité et où qu'elles soient dans le monde.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
 Au niveau international
 Bouleversement des repères du droit comptable français
• Sans remettre en cause les règles fondamentales du droit comptable
français, les normes internationales les relèguent en seconde
position pour ériger en principe de base pour la préparation et
l'établissement des états financiers, le principe de prédominance
de la substance sur l'apparence.

 Conséquences de la nouvelle approche


 L'approche, très nouvelle, en termes d'IFRS, se veut donc très
objective, conforme à la réalité économique et non une simple
retranscription d'une réalité juridique ou fiscale.
 Le résultat comptable ne s'en trouvera pas forcément affecté mais le
bilan ne sera pas présenté de la même manière. Il y aura désormais
beaucoup plus à l'actif et moins dans le compte «charges à répartir».
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
 Au niveau international
 Conséquences de la nouvelle approche
 Les résultats pourront également connaître une variation d'un
exercice à l'autre compte tenu non pas de l'activité de l'entreprise
mais de son environnement.
 L'administration fiscale sera contrainte d'adapter ses règles à cette
nouvelle donne comptable et cette adaptation passera par une
augmentation des retraitements fiscaux et des amortissements
dérogatoires.
 Il convient de préciser enfin que les nouvelles normes IFRS
apportent des bouleversements dans l'entreprise. En effet, les
services financiers devront parfaitement connaître les activités des
autres services et communiquer avec eux afin de rechercher la «
fair value» ou juste valeur des biens.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
 Au niveau international
 Conséquences de la nouvelle approche
 En outre, l'approche par composants implique également un
bouleversement de l'organisation de l'entreprise du fait de la
nécessaire collaboration des services entre eux.
 Enfin, la bonne gouvernance sera la clé du succès de la mise en
place de ces normes, puisque du système d'information sociale et
environnementale et du bon fonctionnement des organes de
direction, dépendront la fiabilité de l'information financière, gage
de la confiance des investisseurs.

 L'IASB a également travaillé à l'adaptation aux PME de ce


référentiel IFRS qui avait été cantonné (depuis 2005) aux sociétés
cotées européennes, sous la forme d'un système allégé. Le référentiel
IFRS pour les PME a été publié le 9 juillet 2009 et amendé en 2015.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
 Cas de la zone francophone et de l’Afrique de l’Ouest.
• Au total, les normes internationales (IFRS) tendent plus vers
l’information financière plutôt que la satisfaction des besoins
internes. Ceci pose un problème important aux pays pauvres et
africains en général, lesquels ne disposent pas encore de marchés
financiers bien structurés et de grande taille et où la comptabilité est
embryonnaire.

• L’adaptation des normes internationales, la prise en compte d’autres


dimensions de la comptabilité dans nos pays (information de
gestion, information fiscale, adaptation au secteur public, adaptation
au secteur informel…) sont des thèmes soumis à notre réflexion
pour définir l’outil comptable dont nous aurons besoin pour le futur.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
Cas de la zone francophone et de l’Afrique de l’Ouest.
 Avec l’entrée en vigueur du Système Comptable Ouest
Africain révisé et de l’AUOHC en 2001, la question
relative aux normes comptables s’est particulièrement
simplifiée dans la zone franc et en Afrique de l’Ouest.
 Réforme 2013 du SYSCOA par le CCOA de l’UEMOA
dont l’application n’a pas été effective;
 Révision du SYSCOHADA par la Commission de
Normalisation Comptable (CNC) de l’OHADA: adoption
du texte de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et
à l’Information Financière (AUDCIF) le 26 janvier 2017
à Brazzaville (Congo) par le Conseil des Ministres de
l’OHADA et applicable à compter du 01/01/2018 pour les
comptes sociaux
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
Cas de la zone francophone et de l’Afrique de l’Ouest.
Ainsi les Etats qui appliquent l’AUDCIF
sont au nombre de dix sept dont tous
les états de l’UEMOA. Ce sont : Bénin,
Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique,
Comores, Congo Brazzaville, Côte
d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée
Conakry, Guinée Equatoriale, Mali,
Niger, Sénégal, Tchad, Togo, RDC.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
Cas de la zone francophone et de l’Afrique de l’Ouest.
• D’autres Etats ont récemment manifesté leur souhait
d’adhérer à l’OHADA. C’est le cas des Etats
anglophones d’Afrique de l’Ouest (ceux de l’ABWA).
• Cette information met en évidence l’intérêt
grandissant suscité par l’OHADA et le rôle majeur qu’il
est susceptible de jouer désormais dans le cadre de
l’harmonisation comptable à l’échelle continentale.
• Dans l’immédiat, le défi pour l’Afrique de l’Ouest
consiste à gérer le passage du SYSCOHADA vers la
perspective de mette en œuvre un référentiel unique.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
Cas de la zone francophone et de l’Afrique de l’Ouest.
• Les difficultés liées aux divergences entre les
zones géograhiques (UEMOA, CMAC,
Magreb…) ne doivent pas faire oublier les
grands enjeux de l’avenir. Ceux-ci ont pour
noms :
 l’intégration politique et économique en
Afrique de l’Ouest et sur le continent
(CEDEAO, UA, ZLECaf)
 la normalisation internationale encours.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
L’intégration en marche au niveau de la CDEAO
• Les autorités politiques font progressivement de la
CEDEAO la structure maîtresse de l’intégration en
Afrique de l’Ouest indiquant en conséquence, le
chemin à parcourir par les Etats.
• La CEDEAO a pris en compte les aspects d’intégration
en matière de défense, politiques (assemblée,
secrétariat…) économiques et bientôt monétaires et
financières avec «l’absorption » de l’UEMOA.
• Au terme de cette étape, l’Afrique de l’Ouest
constituera l’une des régions les mieux intégrées
d’Afrique.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
L’intégration en marche au niveau de la CDEAO
 Cependant, de grands chantiers sont à ouvrir :
- harmonisation des textes fiscaux,
- harmonisation des législations sociales,
- dispositif douanier,
- droit des affaires (dont le droit comptable).
 Que faut il faire en matière de droit comptable ?
• Les chefs d’Etat de la CEDEAO ont décidé en Décembre
2000 à Bamako de tendre vers une monnaie unique et
une banque centrale unique à l’Horizon 2004. Horizon
prolongé à 2008 puis 2020 et (probablement) à 2027!!.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
 L’intégration en marche au niveau de la CDEAO
 Les pays de la communauté non membres de
l’UEMOA, majoritairement anglophones (Nigeria,
Ghana, Liberia, Sierra Leone, Gambie, etc.) ont
adhéré au projet.

 La future banque centrale d’Afrique de l’Ouest aura


pour rôle de gérer notre monnaie unique (l’ECO).

 Elle disposera d’une centrale de bilans pour


alimenter les Etats Membres en statistiques
sectorielles et globales à partir des données des
entreprises de la communauté.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
L’intégration en marche au niveau de la
CDEAO
On sait que le SYSCOA a été élaboré en
grande partie pour alimenter la centrale
des bilans de la BCEAO.
Le SYSCOHADA Sera t-il retenu pour
assurer la même fonction auprès de la
nouvelle banque centrale de la
CEDEAO ?
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
L’intégration en marche au niveau de la CDEAO
Il faut en douter pour plusieurs raisons :
 Les Etats qui n’appliquent pas le SYSCOHADA sont plus
imposants tant au plan économique qu’en terme de
population.
 En second lieu, ils ont en outre une tradition de la
comptabilité anglo-saxonne. Leur culture comptable
s’accommodera mal du référentiel fortement marqué par
l’école continentale.

Alors que faut il faire ?


3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
L’intégration en marche au niveau de la CDEAO
Plusieurs scénarios sont envisageables :
 modifier le SYSCOHADA en y intégrant les
normes anglo-saxonnes adaptées aux réalités de
l’Afrique de l’Ouest
 tenir la comptabilité à l’écart de l’intégration, ce
qui conduirait à la duplicité de référentiels
contraire à la philosophie même de l’intégration
économique.
 adopter purement et simplement les normes de
l’IASB comme référence.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
L’intégration en marche au niveau de la CDEAO
La dernière hypothèse est la plus crédible à moyen
terme, surtout avec la perspective de l’Union Africaine.
Elle sous-entend des actions de sensibilisation, de
formation et d’information.
Elle implique par ailleurs l’existence de structures de
normalisation fortes pour défendre les positions de la zone
sur les places internationales et tenir compte de nos
spécificités.
D’autres alternatives sont possibles notamment par
combinaison des choix ci-dessus évoqués. Dans tous les
cas, une gestion proactive de la question éviterait bien de
mauvaises surprises.
3- Les efforts de normalisation en cours et perspectives
Autres chantiers de normalisation comptable
au niveau l’UEMOA
• Directive N°09/2009/CM/UEMOA portant plan
comptable de l’Etat (PCE) au sein de l’UEMOA
• Adoption d’un plan comptable des collectivités
territoriales par le Conseil des Ministres de
l'UEMOA tenu à Dakar le 24 juin 2011.

au niveau de l’OHADA


• Projet en cours au niveau de l’OHADA d’un
Système comptable des EBNL (Entités à But Non
Lucratif) – Adoption probable en fin 2022

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