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I) HISTORIQUE
L’idée d’harmoniser les droits africains est apparue dans les années 60 au
lendemain des premières indépendances. Cette idée a pu se réaliser mais
avec beaucoup de difficultés, chaque état africain avait sa propre
législation. Déjà le plan comptable français de 1957 était utilisé en France
et dans certains pays africains jusqu’à l’avènement du plan 1982. Entre
temps, il aura été remplacé par les plans OCAM (1970), ivoirien et
sénégalais (1976). Mais jusqu’en 1997, il était utilisé par endroit dans
certains pays de la sous régions. Au lendemain de la dévaluation du franc
CFA en 1994 il a été créé une Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA) par le Benin, le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, le
Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Les responsables des pays ont décidé
alors dans le cadre de l’intégration économique qu’ils entendaient réaliser,
de se doter d’un référentiel comptable commun pour remplacer dès le 1er
Janvier 1998, les plans comptables jusque-là appliqués dans les pays
concernés. Le système comptable commun proposé est appelé SYSTEME
COMPTABLE OUEST AFRICAIN en abrégé SYSCOA. Pendant ce
temps, les différents actes uniformes de l’OHADA portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises en date du 24 Mars 2000
poursuit le même objectif
en 1947 a été conçu un premier plan comptable français applicable dans les pays de l’Afrique noir
francophone
Ce plan comptable d’inspiration franco-allemande se présentait comme une liste des comptes avec très peu
En 1957, un nouveau plan comptable a été adopté pour l’amélioration de celui de 1947, avec une
prévisionnelle. Son application est devenue générale grâce à sa diffusion par l’enseignement et l’adoption
En 1970, on s’inspire du plan comptable français de 1957, dont on cherche à combler les lacunes, pour
créer le plan comptable OCAM. Il est adopté par la conférence des chefs d’état et de gouvernement de
des pays membres. Il tient compte du besoin qu’éprouvent les chefs d’entité et de gouvernement d’une
Le 17 octobre 1993, à l’ile Maurice, dans le cadre de l’harmonisation du droit des affaires en Afrique, 16
États africains francophones (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, République Centrafricaine, Comores,
République du Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger,
Sénégal, Tchad et Togo) signent un traité portant sur l’harmonisation en Afrique du droit des affaires
(OHADA)
En décembre 1995 est mis en place un projet pour l’harmonisation du droit comptable.
En janvier 1998 sont adoptés et mis en application des actes uniformes relatifs au droit des affaires.
Objectif : Parler le même « langage » comptable dans les ( pays membres de l’Union Économique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger,
Sénégal et Togo.
En mars 2000 est adopté l’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des
Benin, Burkina-Faso, Cameroun, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Congo, Comores, Gabon, Guinée, Guinée-
Bissau, Guinée-Équatoriale, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad et Togo.
En janvier 2001, le système comptable OHADA est mis en application pour les comptes personnels des
entreprises.
Objectif :
Harmoniser le référentiel comptable et les pratiques comptables des entreprises dans les États parties au
traité OHADA.
Permettre la tenue, la préparation et la présentation des comptes dans les mêmes conditions de fiabilité,
de compréhension et de comparabilité ;
Améliorer la qualité des informations financières pour les utilisateurs (image fidèle du patrimoine, de la
Adapter les principes et méthodes comptables des entreprises aux normes internationales ;
En sommes, le but principal de la mise au point de système comptable OHADA résulte du souci de
renforcer la transparence de l’information comptable par la normalisation, afin de l’adapter aux normes
En janvier 2002, le système comptable OHADA est mis en application pour les comptes consolidés et
combinés.
Objectif : Actualiser le référentiel comptable en vigueur dans l’espace OHADA par rapport à l’évolution du
« langage » comptable et financier mondial c'est-à-dire les normes comptables internationales IAS, IFRS.
En gros la dernière révision du plan comptable vise à étendre nos règles et principes à l'international.
Le SYSCOHADA RÉVISÉ n'es pas qu'un changement de numéro de compte. C'est tout le cadre conceptuel
qui a changé (une refonte des principes comptables même, des définitions, des états financiers ainsi que du
Le Traité relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique a été ratifié par Côte d'Ivoire Côte
d'Ivoire le 29/09/1995 et les instruments d'adhésion à l'OHADA ont été déposés
le 13/12/1995 auprès du Sénégal, pays dépositaire du Traité.
Présidée par Monsieur AKO YAPI Eloi, Directeur des études, de la législation et de la
documentation du ministère ivoirien de la Justice, la CNO a reçu pour mission de
promouvoir le droit OHADA, de le vulgariser, de l'enrichir et d'en faire un instrument pour
conforter la sécurité juridique des activités économiques en Côte d'Ivoire en particulier et
en Afrique en général.
Il convient de souligner que la CNO de la République de Côte d'Ivoire a été instituée par
décret N° 2012-965 du 02 octobre 2012 portant création, attributions, composition et
fonctionnement de la Commission nationale de l'Organisation pour l'Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires. Ses effectifs, qui viennent d'être renouvelés, portent le
sceau de la pluridisciplinarité : les représentants tant de l'Etat que des organisations
professionnelles représentatives du secteur privé et universitaire y ont été désignés,
conformément aux prescriptions du texte d'orientation adopté par l'OHADA pour
l'organisation et le fonctionnement des CNO. Le Garde des Sceaux a mis en exergue
cette composition diversifiée, en soulignant que la qualité et l'expérience des membres
de la CNO contribueront aussi bien à la vulgarisation des Actes uniformes qu'à une
application efficace et efficiente de ceux-ci.
Dans le dispositif institutionnel de l'OHADA, les CNO sont appelées à jouer un rôle de
premier plan dans l'identification des besoins en droit, mais également dans le processus
d'élaboration, d'évaluation, de diffusion et d'amélioration des Actes uniformes. Renforcer
les CNO afin de les rendre plus opérationnelles est par conséquent une préoccupation
constante du Conseil des Ministres de l'OHADA, qui l'a récemment rappelé par une
Résolution prise à Yaoundé le 25 juillet 2014.
La cérémonie du 08 avril 2015 s'inscrit donc dans la dynamique souhaitée par l'OHADA.