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CHAPITRE 1 : LA NORMALISATION COMPTABLE AU SEIN DE L’UEMOA

Toute entreprise au sens large doit mettre en place une comptabilité destinée à l’information externe
comme à son propre usage. A cet effet : elle classe, saisit, enregistre dans sa comptabilité toutes
opérations entraînant des mouvements de valeur qui sont traitées avec des tiers ou qui sont constatées
ou effectuées dans le cadre de sa gestion interne ; elle fournit, après traitement approprié de ces
opérations, les redditions de comptes auxquelles elle est assujettie légalement ou de par ses statuts,
ainsi que les informations nécessaires aux besoins des divers utilisateurs.
Il s’agit : des entreprises soumises aux dispositions du Droit commercial, des entreprises publiques,
parapubliques, d’économie mixte, des coopératives et, plus généralement, des entités produisant des
biens et des services marchands ou non marchands, dans la mesure où elles exercent, dans un but
lucratif ou non, des activités économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes
répétitifs, à l’exception de celles soumises aux règles de la comptabilité publique.

Section 1 : Historique de la normalisation comptable


Paragraphe 1 : les débuts de la normalisation
L’évolution technique de la comptabilité est marquée depuis l’antiquité par des progrès constants dans
l’enregistrement des faits économiques et par la différenciation des procédés utilisés.
A l’origine, la comptabilité se contentait d’inscrire uniquement les recettes et les dépenses effectuées.
Cette méthode devint insuffisante lorsque le crédit se développa (enregistrement des dettes et des
créances) avec l’apparition des comptes de tiers.
Ainsi, dès le XVe siècle, il est possible de retrouver des éléments importants des techniques
comptables :
- Technique comptable d’élaboration des coûts formalisée par un moine Vénitien Luca Pacioli
en 1494,
- Naissance de la partie double (Luca Pacioli)
En 1880, au premier congrès national des comptables français, fut adopté définitivement le principe de
la partie double combattu à l’époque par un groupe de comptables. Des règles universelles, mais
élémentaires furent posées à savoir :
- La tenue des livres,
- Le contrôle des écritures,
- L’établissement du bilan.

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Malheureusement, ces règles donnèrent lieu dans la pratique à des divergences d’appréciation
considérables dans le domaine de la terminologie, de la classification des comptes, l’évolution et la
présentation des états financiers.

Paragraphe 2 : Du SYSCOA au plan comptable OHADA


Plusieurs références comptables étaient en circulation dans la zone UEMOA. Il était donc apparu
nécessaire au conseil d’administration de la BCEAO et au conseil des ministres de l’UEMOA de définir
un référentiel commun pour les pays de la zone.
En septembre 1989, le conseil d’administration et le conseil des ministres de l’UEMOA ont défini de
nouveaux instruments de gestion monétaire dont la mise en œuvre nécessite entre autres, la réalisation
d’une centrale des bilans.
En septembre 1993, les conseils ont donné mandat à la BCEAO de poursuivre les travaux selon les
orientations suivantes :
- institution d’un droit comptable unique dans les Etats de l’union,
- mise en place d’un cadre légal et institutionnel.
Le traité constitutif de l’UEMOA a été signé le 10 janvier 1994 à Dakar et est entré en vigueur le 01 Août
1994.
En même temps que la réalisation du projet « centrale des Bilans » par la BCEAO, la décision avait été
prise d’harmoniser le droit des affaires en vue de doter la « Zone Franc » d’un cadre légal et
institutionnel favorable a un renforcement de la coopération entre les Etats.
Cela a donné naissance au traité de l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit
des Affaires) signé à Port Louis (Ile Maurice) le 17 octobre 1993.
Le projet du système comptable ouest africain (SYSCOA) élaboré sous l’égide de la BCEAO a été
adopté à Abidjan en septembre 1996, puis ratifié à Cotonou le 20 décembre 1996 (Règlement
N°04/96/CM/UEMOA).
Le document de 831 pages a bénéficié par un processus de large consultation de l’apport appréciable
des experts nationaux. Sur proposition conjointe de la commission de l’UEMOA, de la BCEAO et sur
avis du Comité des experts, le règlement N°07/2001/CM/UEMOA du 14 septembre 2001 a modifié
certaines dispositions pour mettre le SYSCOA en harmonie avec le Système comptable OHADA.
En fait, il s’est agit de quelques changements de forme et de fond.
Au niveau de la forme, quelques fautes ont été corrigées.
Au niveau du fond, la rubrique AB "frais d’établissement et charges à répartir" a été scindée en deux
rubriques à savoir :
AX – Frais d’établissement.

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AY – Charges à répartir.
Quelques numéros de comptes ont été ajoutés : 526 banques, intérêts courus ; 536 établissements
financiers, intérêts courus.
Rappelons que le SYSCOA s’est appuyé essentiellement sur le traité de l’OHADA.

Paragraphe 3 : OHADA (ORGANISATION POUR L’HARMONISATION EN AFRIQUE DU


DROIT DES AFFAIRES)

Signé à Port-Louis (Ile Maurice), le 17 Octobre 1993, et entré en vigueur le 18 septembre 1995, ce
traité a pour objectif de favoriser au plan économique, le développement et l’intégration régionale ainsi
que la sécurité juridique et judiciaire des Etats membres, favorisant ainsi le retour des investisseurs
nationaux ou étrangers.
L’espace OHADA est constitué à ce jour de 17 Etats avec une population totale de plus de 170.000.000
d’habitants. Ces Etats sont : Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo-
Brazaville, Côte-d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Guinée Equatoriale, Mali, Niger,
Sénégal, Tchad, Togo, RDC. L’OHADA est ouverte à tout Etat membre ou non de l’Unité Africaine (UA)
qui voudrait y adhérer. (République démocratique du Congo est le dernier a adhéré.
Certains pays anglophones et non des moindres (Nigéria, Ghana) sont intéressés. Ainsi donc, la
dynamique d’unification juridique et d’Etat de droit économique engagée dans le cadre du droit unique
des affaires est irréversible. Le succès à long terme est un atout majeur.

3.1. Les institutions

L’OHADA repose sur quatre institutions :

3.1.1- le conseil des ministres

Il est composé des ministres chargés de la justice et des ministres chargés des finances et se réunit au
moins une fois par an. Le conseil des ministres assure la haute direction de l’OHADA.

3.1.2- la cour de justice et d’arbitrage de l’OHADA

Composée de sept juges élus pour sept ans renouvelables une fois, elle siège à Abidjan en Côte-
d’Ivoire.

3.1.3- l’Ecole Régionale de la Magistrature (ERSUMA)

Etablie à Porto-Novo au Bénin, elle a pour mission :

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- d’assurer la formation et le perfectionnement des magistrats, des auxiliaires et des
fonctionnaires de justice, au droit harmonisé,
- d’initier, de développer et de promouvoir la recherche en droit africain,
- d’œuvrer à l’harmonisation de la jurisprudence et du droit.

3.1.4- Le secrétariat permanent

Installé à Yaoundé au Cameroun, c’est l’organe exécutif de l’OHADA. Entre autre, il prépare et suit la
procédure d’adoption des actes uniformes. A ce jour huit actes uniformes ont été adoptés dont l’acte
uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises.

3.2. Acte uniforme portant organisation des comptabilités


3.2.1- Généralités

Selon le texte publié sur le site ohada.com, cet acte Uniforme de 113 articles a été adopté à Yaoundé
(Cameroun) le 23 mars 2000 et publié au JO de l’OHADA N°10 du 20 Novembre 2000. C’est le 7 e Acte
Uniforme de l’OHADA.

Il est entré en vigueur comme suit :

- Le 1er janvier 2001, pour les "Comptes personnels des entreprises",


- Le 1er janvier 2002 pour les comptes consolidés.

On peut le subdiviser en deux parties à savoir :

- Le dispositif juridique,
- Le système comptable.

3.2.2- Présentation de l’Acte Uniforme

3.2.1.1- Le dispositif juridique

Il s’agit du règlement relatif au droit comptable OHADA. C’est la base, le socle, la fondation de
l’ouvrage. C’est certainement la partie la plus importante. Le référentiel comptable a défini le cadre
conceptuel sur lequel il repose. Dans ce sens, ce cadre conceptuel du Système Comptable OHADA
expose les objectifs des états financiers, les hypothèses sous-jacentes, les caractéristiques qualitatives,
les éléments des états financiers, les méthodes d’évaluation, les concepts de maintien du capital et la
détermination du résultat.

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3.2.1.2- Le système Comptable

Le système comptable s’articule autour de neuf chapitres.

3.2.1.2.1 Chapitre 1 : le plan des comptes

Il décrit de façon exhaustive les comptes et se subdivise en trois sections à savoir :

- classement et codification des comptes


- organisation du plan de compte de l’entreprise
- liste des comptes.

3.2.1.2.2 Chapitre 2 : Contenu et fonctionnement des comptes

Cette partie précise les éléments qui entrent dans chaque compte. Elle facilite les contrôles. Le
fonctionnement tel qu’il est prévu par le système comptable OHADA indique les mouvements qui
peuvent être effectués au niveau de chaque compte. Il a par ailleurs été prévu les éléments à ne pas
inscrire dans chaque compte mais aussi les éléments de contrôle.

3.2.1.2.3 Chapitre 3 : Tableau des correspondantes postes/ comptes

Il s’agit de la correspondance des référentiels alphabétiques et des numéros de compte

3.2.1.2.4 Chapitre 4 : Etats financiers personnels

Les états financiers du Système Comptable OHADA sont le bilan, le compte de résultat, le TAFIRE
(Tableau Financier des ressources et des Emplois) et l’état annexé : Etats Financiers annuels (articles
25 à 34).

Les états financiers prévus par le Système Comptable OHADA sont au nombre de quatre plus un état
statistique. Il s’agit du bilan, du compte de résultat, du TAFIRE et de l’Etat annexé.

Un Etat supplémentaire, d’ordre statistique, doit être rempli à destination de la centrale des bilans par
les entreprises qui produisent des biens.

Les états financiers sont exigés en fonction de la taille des entreprises. Cette dernière est mesurée par
le chiffre d’affaires.

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3.2.1.2.5 Chapitre 5 : Comptes et états financiers consolidés

Plus simplement, il s’agit des comptes qui ont pour spécificité de présenter ou de résumer
l’ensemble des comptes qui appartiennent à une même entreprise et dispersés dans plusieurs
entreprises ou succursales.

3.2.1.2.6 Chapitre 6 : Opérations et problèmes spécifiques

Sont notamment analysés les questions suivantes :

- réévaluation des bilans,

- opération de crédit-bail,

- frais de recherche et développement,

Etc.

3.2.1.2.7 Chapitre 7 : Terminologie

Dans cette partie, plus de 500 termes (mots) ont été définis et précisés. Il s’agit à notre sens d’une
partie très importante du document. On aurait pu l’intituler : le DICTIONNAIRE DU SYSTEME
COMPTABLE OHADA.

D’autre part en son article 4, l’acte uniforme a mis un accent particulier sur le respect d’une terminologie
et des principes directeurs communs à l’ensemble des entreprises concernées des Etats-parties au
traité.

3.2.1.2.8 Chapitre 8 : Nomenclature

Il s’agit des nomenclatures propres aux différentes activités.

3.2.1.2.9 Chapitre 9 : Système minimal de trésorerie

Il s’agit d’une comptabilité qui s’adresse aux très petites entreprises qu’on peut regrouper dans le
secteur informel. Elle a pour objet de les aider à émerger dans une sphère formalisée d’organisation et
de gestion et pour accompagner leur croissance vers des formes comptables plus élaborées.

Il est donc évolutif. Il peut être progressivement complété en fonction des besoins de l’entreprise.

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Section 2 : Droits et les principes comptables

Paragraphe 1 : Les sources du droit comptable

La hiérarchie des sources se présente comme suit :

L’Acte Uniforme de l’OHADA portant


droit comptable

Les textes législatifs (lois et


ordonnances)

Les textes réglementaires (décrets et


arrêtés)

La jurisprudence

La doctrine (les avis et


recommandations des autorités de
régulation)

La jurisprudence constitue essentiellement les décisions des différents tribunaux, cours d’appel, cour de
cassation et Conseil d’Etat etc…
La doctrine correspond aux avis et recommandations des Ordres des Experts Comptables, des
Conseils Nationaux de Comptabilités.

Paragraphe 2 : Les principes comptables fondamentaux


La présentation des résultats issus de la comptabilité, technique d’information, se fonde sur des
conventions, dénommées ‘‘principes comptables’’, dont le respect est un des éléments de la sécurité
des comptes. Les principes comptables sont des règles du mécanisme comptable qui président à la
présentation des documents comptables.

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Les principes comptables sont particulièrement importants, car leur respect doit permettre à la
comptabilité d'atteindre son objectif, à savoir la présentation de comptes annuels qui ‘‘doivent être
réguliers, sincères, et donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l'entreprise’’.

Les principes comptables retenus par le système comptable OHADA sont :

 La prudence : (art. 3 et 6)
La prudence est définie comme l’application raisonnable des faits afin d’éviter le risque de transfert sur
l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l’entreprise. A
probabilité de chances égales de réalisation, un produit ne sera pas comptabilisé alors qu’une charge le
sera.

 La permanence des méthodes (article 34 et 40)


Les méthodes comptables sont supposées constantes d’un exercice à un autre. Des exceptions sont
possibles avec justification dans l'état annexé.

 L’indépendance des exercices (article 59)


Spécialisation ou autonomie des exercices, ce principe signifie qu’il faut rattacher à chaque exercice
tous les produits et toutes les charges qui le concernent et seulement ceux- là.

 La continuité de l’exploitation (article 39)


Les états financiers sont établis à partir de l’hypothèse que l’entreprise continuera normalement ses
activités.

 Le coût historique : (article 35 et 36)


Par ce principe, les biens entrent dans le patrimoine de l’entreprise pour une valeur qui est conservée
dans les états financiers même si en réalité des variations de cours sont observées.

 La transparence (article 6, 8, 10)


Elle vise une information loyale qui respecte les référentiels comptables en vigueur, la présentation de
l’information sans intention de dissimuler la réalité des opérations et le respect de la règle de non
compensation.

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 L’intangibilité du bilan d’ouverture : (article 34)
Ce principe vise la correspondance entre le bilan d’ouverture d’un exercice et le bilan de clôture de
l’exercice précédent.
Des exceptions sont admises (par ex. imputation des écarts dus à un changement de méthode de
règlementation comptable ou à une erreur fondamentale).

 L’importance significative : (article 33)


Les détails multiples peuvent cacher des éléments importants. C’est pourquoi ce principe oblige à la
prise en compte d’éléments de caractère significatif pouvant influencer la décision ou le jugement des
destinataires des états financiers. Cette prise en compte s’effectue par la description des conséquences
des éléments en cause dans l’état annexé.
N.B. :
- Il existe un 9ème principe qui n’est pas expressément retenu : C’est le principe de la prééminence de
la réalité sur l’apparence. Toutefois son application est recommandée dans 5 cas bien définis à
savoir : les effets escomptés non échus, les immobilisations acquises par crédit bail, les
immobilisations sous concessions, les ventes avec clauses de réserve de propriété et le personnel
intérimaire.

- En France, le code de commerce énonce également les huit (8) principes généraux qui sont repris
dans le PCG. Le 9ème principe n’est pas retenu mais s’applique dans les comptes consolidés en ce
qui concerne les immobilisations sous crédit bail.
Les principes comptables qui régissent la comptabilité sont regroupés dans le cadre conceptuel.

Le cadre conceptuel est un ensemble de principes généraux formulés par une organisation normative
en vue de fournir une base commune permettant l’élaboration de règles cohérentes. Le cadre
conceptuel doit préciser les objectifs des états financiers, en définir les éléments essentiels ainsi que
les principes qui doivent présider à leur établissement. Le Cadre conceptuel de l’IASB sert de
référence sur le plan international.

Paragraphe 3 : Les objectifs à atteindre par la comptabilité

Les objectifs à atteindre par les comptes annuels sont :

- la régularité : la conformité aux règles et procédures en vigueur


- la sincérité : les règles et procédures en vigueur doivent être appliquées avec sincérité afin de
traduire la connaissance que les responsables de l’établissement des comptes ont de la

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réalité et de l’importance relative des éléments enregistrés.
- L’image fidèle : c’est l’image aussi objective que possible de la réalité de l’entreprise. Par
exemple lorsque plusieurs méthodes comptables sont possibles face à une situation, c’est le
souci de l’image fidèle que nous devons avoir.
Si dans un cas exceptionnel, l’application d’une prescription comptable se révèle impropre à donner
une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ou du résultat, il doit y être dérogé ; cette
dérogation est mentionnée à l’annexe et dûment motivée, avec l’indication de son influence sur le
patrimoine, de la situation financière et le résultat de l’entreprise.
Une information sur les règles et méthodes comptables doit être fournie dans l’annexe.

Section 3 : Organisation comptable et Etats financiers


Paragraphe 1 : les Systèmes de tenue de comptabilité

On distingue couramment deux catégories de systèmes de traitement de l'information comptables : le


système classique et le système centralisateur.

1.1- Le système classique

Ce système est basé sur l'enregistrement des opérations dans un journal unique. Ce journal contient
l'analyse comptable des opérations. Il repose sur une démarche semblable à celle du cycle des travaux
à savoir :

- enregistrement des documents de base dans un journal unique appelé journal général,
- report de ces enregistrements dans les comptes du grand livre,
- regroupement des comptes et établissement d'une balance dite balance générale.
Dans ce processus, nous avons des travaux quotidiens (enregistrement au journal et report au grand
livre) et des travaux périodiques (établissement de la balance et du grand livre).

De façon pratique, le travail comptable en système classique est préparé par :

- une pré-totalisation qui consiste à totaliser certaines pièces de même nature pour limiter le
nombre d'enregistrements ;
- une pré-comptabilisation qui consiste à préparer l'imputation en recherchant les comptes à
utiliser, leur mouvement à l'aide d'un bordereau d'imputation, d'un ticket d'imputation ou
d'une feuille ou fiche d'imputation ou cachet d'imputation à apposer sur une partie du
document de base.

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1.1.1- Le journal

a) Rôle

Le journal enregistre dans l'ordre chronologique l'analyse comptable des diverses opérations réalisées
par l'entreprise. Il indique pour chacune d'elles les comptes débités et crédités ainsi que les montants
correspondants. Il permet en outre de vérifier pour chaque opération le respect de l'égalité de la partie
double.

b) Prescription légale

Le journal est pour tout commerçant le premier livre obligatoire (article 19). A ce titre, il doit être côté
et paraphé (article 66) soit par le juge du tribunal de 1ère instance chargé de affaires commerciales (ou
du tribunal de commerce). Il doit être tenu, comme tous les livres comptables, dans l'ordre
chronologique sans blanc ni altération d'aucune sorte (article 20 al. 1) et être conservé pendant 10 ans
au moins après la dernière écriture (article 24). Il est interdit d'écrire entre les lignes, de faire des
ratures ou d'utiliser des correcteurs. Toute infraction peut être sanctionnée par l'administration (rejet
de la validité de la comptabilité, imposition forfaitaire, amende…).

c) Présentation

Pour chaque opération, le journal indique la date, l'analyse comptable (Intitulés des comptes débités et
crédités et les montants), les numéros des comptes dans le plan comptable de l'entreprise, le libellé
donnant la référence précise des documents de base.

1.1.2-Le grand livre

Le grand livre est constitué par l'ensemble des comptes ouverts dans l'entreprise.

1.1.3- La Balance

La balance est un document comptable qui récapitule tous les comptes de l'entreprise avec les
opérations les concernant et/ou leurs soldes. C'est un instrument de contrôle.

La balance à 6 colonnes est retenue par le SYSCOA dans les livres comptables obligatoires.

Au delà d'un certain volume d'écritures, la tenue du journal est handicapée par son unicité. Pour pallier
cette difficulté, on peut diviser le journal en journaux spécialisés pour l'enregistrement de certains types
d'opérations (journaux divisionnaires). Mais, le plus souvent, les entreprises recourent au système
centralisateur.

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1.2- Le système centralisateur

L'organisation comptable en système centralisateur est caractérisée par un fractionnement du journal


en plusieurs journaux spécialisés par types d'opérations.

Le système repose sur une certaine répartition du travail dans le temps :

- l'enregistrement quotidien des opérations dans les journaux auxiliaires et la mise à jour des
comptes individuels des grands livres auxiliaires ;
- l'enregistrement périodique (généralement mensuel) des totaux des journaux auxiliaires sur un
journal général (ou centralisateur) et la mise à jour des comptes du grand livre général.
La mise en place d'une organisation comptable nécessite le choix préalable d'un système. La plupart
des entreprises utilisent le système centralisateur avec les journaux des achats, des ventes, de caisse,
de banque…

Paragraphe 2 : Le Plan de comptes et les livres légaux


L’entreprise doit avoir un plan de compte conforme au Système Comptable OHADA. La comptabilité
doit être organisée de sorte à tenir régulièrement et obligatoirement à jour les 4 livres comptables
suivants :
- Le livre journal : Encore appelé journal général, il enregistre tous les mouvements affectant le
patrimoine de l’entreprise. Lorsque l’entreprise utilise des journaux auxiliaires ; le livre journal
ne comprend que la centralisation mensuelle des écritures portées sur les journaux auxiliaires.
- Le grand livre : les écritures du livre journal sont portées sur le grand livre et ventilées suivant
le plan de compte de l’entreprise. Le grand livre peut être également auxiliarisé tout comme le
livre journal.
- Le livre d’inventaire : il regroupe les éléments d’actifs et de passif (quantité et valeur) relevés
lors de l’inventaire. Une balance regroupée pour les postes du bilan en grande masse suffirait
en pratique en retenant les valeurs comptables et les valeurs d’inventaire.
- la balance générale des comptes, état récapitulatif faisant apparaître, à la clôture de l’exercice,
pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde créditeur, à l’ouverture de l’exercice, le
cumul depuis l’ouverture de l’exercice des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements
créditeurs, le solde débiteur ou le solde créditeur ,à la date considérée ;

Paragraphe 3 : Nécessité d’un manuel de procédures comptables

L’organisation comptable doit assurer :

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- un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et sans retard des informations de base ;
- le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
- la mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux fixés pour
leur délivrance.
Pour maintenir la continuité dans le temps de l’accès à l’information, toute entreprise établit une
documentation décrivant les procédures et l’organisation comptables.
(L’article 17 du droit Comptable)

Paragraphe 4 : les Etats financiers


Les états financiers annuels comprennent le Bilan, le Compte de résultat, le Tableau financier des
ressources et des emplois, ainsi que l’État annexé. Ils forment un tout indissociable et décrivent de
façon régulière et sincère les événements, opérations et situations de l’exercice pour donner une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise.
Les états financiers annuels sont rendus obligatoires, en tout ou en partie, en fonction de la taille des
entreprises appréciée selon des critères relatifs au chiffre d’affaires de l’exercice.
Toute entreprise est, sauf exception liée à sa taille, soumise au Système normal de présentation des
états financiers et de tenue des comptes. Toutefois, si le chiffre d’affaires ne dépasse pas 100.000.000
(cent millions) de francs CFA, l’entreprise peut utiliser le “ système allégé ”.
Les très petites entreprises, dont les recettes annuelles ne sont pas supérieures aux seuils ci dessous,
sont assujetties, sauf utilisation de l’un des deux systèmes précédemment évoqué, au “ Système
minimal de trésorerie ”. Ces seuils sont les suivants :
- trente (30) millions de F CFA pour les entreprises de négoce,
- vingt (20) millions de F CFA pour les entreprises artisanales et assimilées,
- dix (10) millions de F CFA pour les entreprises de services.
Le Système normal comporte l’établissement du Bilan, du Compte de résultat de l’exercice, du Tableau
financier des ressources et des emplois de l’exercice, ainsi que d’un État annexé dont les dispositions
principales sont fixées dans le Système comptable OHADA. Il comporte aussi l’établissement d’un État
supplémentaire statistique.
Le Système allégé comporte l’établissement du Bilan, du Compte de résultat de l’exercice et de l’Etat
annexé, simplifiés dans les conditions définies par le Système comptable OHADA.
Le Système minimal de trésorerie repose sur l’établissement d’un état des recettes et des dépenses
dégageant le résultat de l’exercice (recette nette ou perte nette), dressé à partir de la comptabilité de
trésorerie que doivent tenir les entreprises. La conception du Système minimal de trésorerie permet de
tenir compte, dans le calcul du résultat et dans l’établissement de la situation patrimoniale, des

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éléments suivants, lorsqu’ils sont significatifs :
- variation des stocks ;
- variation des créances et des dettes commerciales ;
- variation des équipements et des emprunts ;
- variation du capital apporté.

Section 4 : Approches comparatives avec les autres référentiels comptables


Le Plan Comptable Général (France)

- les US GAAP et les SSAP

- les Normes Comptables IFRS

Paragraphe 1 : Le PCG (France)

Les sources législatives et réglementaires de nature comptable en France sont constituées d’une part
du code de commerce et d’autre part du Plan Comptable Général (PCG) homologué par le règlement
n° 99-03 CRC (Comité de la réglementation Comptable). Le PCG fait référence aux mêmes principes
que le SYSCOAHADA mais le principe de prééminence de la réalité sur l’apparence n’est pas formulé
en tant que tel en France pour les comptes individuels. L’organe de normalisation comptable actuel en
France est l’Autorité des Normes Comptables (ANC) qui dépend de l’Etat.

Ce référentiel est influencé également par la fiscalité.

Les facteurs de convergences du PCG et les normes comptables IFRS seront récapitulés en Annexe.
Cependant il convient de noter que depuis le 1 er janvier 2005, l’application des normes IFRS est
obligatoire pour la publication des comptes consolidés des sociétés côtés en Europe (sociétés mères
et filiales). Les sociétés non cotées peuvent choisir sans y être contraindre le référentiel IFRS pour
leurs comptes consolidés.

Paragraphe 2 : La comptabilité Anglo saxonne

Le monde Anglo Saxon (EU, Australie, Canada, Royaume Unis) est fortement influencé par le
référentiel comptable Américain US GAAP (Generally Accepted Accounting Principales) et le
référentiel comptable britannique les SSAP (Statements of Standard Accounting Principles). Les
normes comptables américaines sont publiées par le FASB (Financial Accounting Standards Board) et
la SEC (Security and Exchange Commission) en étroite collaboration. Les normes comptables
britanniques sont définies par l’ASB (Accounting Standards Board) et le Stock Exhange. Ces organes
sont toute indépendantes des pouvoirs publics.

Si en France la réglementation comptable s’est mise en place à l’initiative de l’état et sous son

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contrôle, dans le but de servir les services fiscaux, dans les pays anglo-saxonne la comptabilité s’est
développée sous l’impulsion d’une profession AICPA (American Institute of Certified Public
Accountants). Les règles comptables ne sont donc pas définies par les textes législatifs ou
réglementaires. Dans l’optique anglo-saxonne, les états financiers sont destinés avant tout aux
actionnaires et aux investisseurs et non aux impôts. De ce fait, ces états financiers sont indépendants
de la fiscalité. C’est ainsi qu’une charge peut être déduite sur le plan fiscal sans avoir été
comptabilisée, et sans que pour le résultat de l’exercice, les amortissements aient été calculés sur les
durées de vie admises par le fisc.

C’est pourquoi les documents doivent donner une « true and fair view » (une image réelle et honnête)
de l’entreprise pour que les investisseurs puissent savoir s’ils « en ont pour leur argent » et prendre
leurs décisions en toute connaissance de cause.

De ce fait la comptabilité anglo-saxonne accorde une importance plus grande au compte de résultat,
notamment parce que le bénéfice d’une entreprise sert à la définition du prix de ses actions. Pour les
analystes financiers, l’évaluation de la rentabilité d’une entreprise prime sur l’évaluation de son
patrimoine.

Les entreprises britanniques et américaines publient généralement deux rapports financiers : un pour
les investisseurs et un pour l’administration fiscale : les résultats sont souvent différents, notamment en
raison du traitement des dotations aux amortissements.

Depuis le 27 avril 2008, une feuille de route de convergence des US GAAP vers les normes IFRS est
suivie par la SEC et laisse croire à une possible convergence d’ici 2014. L’accord de convergence de
Norwalk a été signé entre les différents normalisateurs pour résoudre les divergences.

Contrairement au PCG et au SYSCOHADA, dans la comptabilité anglo-saxon, il n’existe pas de


nomenclature comptable. Les entreprises fixent selon leurs besoins la liste des comptes.

Par ailleurs en comptabilité anglo-saxonne, la qualité de l’information comptable doit répondre aux
critères suivants : la pertinence, sa fiabilité, sa comparabilité, sa cohérence et son importance relative.

Particularités des Etats financiers dans la comptabilité Anglo Saxon

En comptabilité anglo saxon les états financiers ne sont pas normalisés comme dans les référentiels
précédents. Les plus importants sont le bilan et le compte de résultat. Pour les sociétés faisant APE il
faut également : l’état des mouvements de trésorerie remplace le tableau de financement, l’état
traduisant l’évolution des réserves et la publication d’informations complémentaires (les annexes).

 Le Bilan

Comme le bilan français, le bilan anglo-saxon présente une image de la situation de l’entreprise à un

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moment donné. C’est pourquoi il est daté.

Même s’il n’existe aucune règle de présentation du bilan, il est généralement établi en liste (parfois en
tableau aux États-Unis) et distingue les assets (l’actif) des liabilities (le passif).

Les bilans britanniques et américains doivent permettre d’apprécier la capacité de l’entreprise à faire
face à ses obligations et font donc apparaître le degré d’exigibilité des dettes et le degré de liquidité
des actifs.

Exemple d’un bilan américain

Le bilan américain que nous avons présenté classe les actifs par ordre de liquidité décroissante et le
passif par ordre d’exigibilité décroissante. Le bilan britannique fait exactement l’inverse.

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Il n’existe pas de date réglementaire pour la fin de l’exercice fiscal, même si beaucoup d’entreprises
britanniques clôturent leur exercice le 31 mars.

 Le Compte de Résultat

Le compte de résultat anglo-saxon synthétise tous les flux financiers ayant affecté l’entreprise au cours
de l’année écoulée. Il a pour but de présenter le résultat commercial de l’entreprise en établissant la
différence entre les produits et les charges.

Le regroupement des charges ne s’effectue pas par nature mais par fonctions : par exemple, la
fonction vente regroupera les frais de personnel, de publicité et d’amortissement.

La très grande importance du compte de résultat pour les investisseurs peut amener certaines
entreprises à gonfler artificiellement le résultat, voire à passer en résultat d’exploitation des résultats
exceptionnels (censés être sous la bottom line).

La SEC (Securities and Exchange Commission, l’équivalent américain de la COB) impose que le
compte de résultat présente les chiffres des deux années précédentes et que le ratio du bénéfice par
action soit mentionné en fin de document.

Notons que les grandes entreprises britanniques doivent distinguer dans leur compte de résultat trois
types d’activités : celles déjà existantes en début d’exercice fiscal et maintenues (continuing
operations), celles acquises au cours de l’exercice (acquisitions) et celles qui ont été cédées
(discontinued operations).

Le but de cette obligation est de visualiser le plus clairement possible la façon dont l’entreprise génère
du profit.

Exemple d’un compte de résultat

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Paragraphe 3 : Généralités sur les normes IFRS

Pourquoi les normes IFRS

- Souci de convergences des normes comptables européennes des US GAAP

Les grandes entreprises internationales sont sans cessent à la recherche de capitaux et doivent par
conséquent être coté dans plusieurs bourses de valeurs. Le choix du référentiel comptable se pose
alors car chaque bourse est en droit d’imposer le référentiel comptable de son choix. Ce choix quant il
est fait, à un coût important car il impose de transformer chaque année, à l’aide de tableau de
passage, des comptes établis en référentiels européen en comptes conforme au référentiel américain.
L’entreprise considérée pourrait préférer les normes comptables américaines.

- Souci de comparaison entre les entreprises

- Souci de donner une image fidèle basée sur une analyse économique et non prudentielle

- Passage d’une simple comptabilité à une comptabilité financière permettant de donner des
informations fiables sur les états financiers, des prises de décisions et la comparaison des
performances des entreprises.

Organismes

- 1973 : Création de l’IASC (Internatinal Accounting Standards Committee) à Londres par les
instituts comptables de 09 pays dont la France. Il est chargé d’élaborer dans l’intérêt général

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un jeu unique de normes comptables de hautes qualités, compréhensible et que l’on puisse
faire appliquer dans le monde entier. Il définit la stratégie, l’organisation et le financement. Les
administrateurs de la fondation sont les trustees.

- 1975 : Publication de l’IAS 1 et 2 portant sur la présentation des états financiers et sur les
stocks.

- 1987 à 1993 : Processus d’amélioration des normes : comparabilité des états financiers

- 2001 : Réforme de l’IASC qui est devenu l’IASB (Internatinal Accounting Standards Board) ou
Board charger de l’élaboration des normes comptables internationales, du SAC (Standards
advisory council) charger de conseiller et d’informer l’IASB, enfin l’IFRIC (International
Financial Reporting Standard) chargé de l’élaboration des interprétations posées pour
l’application de certaines normes. Par ailleurs on également la transformation de l’appelation
IAS (International Accounting Standard) en IFRS (International Financial Reporting Standards)
qui montre clairement que l’objectif n’est pas seulement l’harmonisation des standards
comptables, mais l’harmonisation de l’information financière.

- 2002 : Règlement imposé pour l’application des normes comptables internationales (à partir du
01/01/2005)

- 2003 à ce jour : Révision des normes existantes, Nouvelles normes IFRS1 et IFRS 8.
Elaboration d’une norme spécifique applicable au PME.

Principes comptables applicables aux normes IFRS

Hypothèse de base :

- application de la comptabilité d’engagement : la comptabilité tient compte des charges et des


produits engagés lors d’un exercice social quelle que soit la date de leurs règlements.

- Continuité d’exploitation

Principes comptables des IFRS (10 principes)

- prééminence de la substance sur la forme : comptabilisation des transactions ou évènement


conformément à leur substance et leur réalité économique et non pas seulement suivant leur
forme juridique.

- Intelligibilité : les informations fournies dans les états financiers doivent être immédiatement
compréhensibles des utilisateurs

- Pertinence : l’information doit influencer les décisions économiques des utilisateurs en les
aidant à évaluer les évènements passés, présents ou futurs.

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- Importance relative : l’information est significative si son omission ou son inexactitude peut
influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états
financiers. Ce principe permet de ne pas mentionner les informations non significatives qui
noient le lecteur sous une avalanche de détails.

- Fiabilité : l’information doit être exempte d’erreurs et de biais significatifs.

- Image fidèle : l’information doit présenter une image fidèle afin de refléter raisonnablement
l’entité économique

- Comparabilité (et le principe de permanence des méthodes) : l’évaluation et la présentation


des informations doivent être effectuées de façon cohérente et permanente afin de les rendre
comparable d’un exercice à un autre, mais aussi d’un exercice à un autre.

- Neutralité : les informations contenues dans les états doivent être choisies et présentées sans
parti pris.

- Prudence : prise en compte d’un certain degré de précaution lors de la préparation des
estimations.

- Exhaustivité : Pour être fiable, l’information contenue dans les états financiers doit être
exhaustive.

Critères de comptabilisation

Ils sont satisfaits s’il est probable que les avantages économiques futurs compris dans les
éléments (actifs, passifs, charges, produits) entrent ou sortent de l’entité et s’y existe un système
de mesure fiable.

Système de mesure

Coût historique pour les actifs et passifs ou Juste Valeur (montant pour lequel un actif pourrait être
échangé ou un passif éteint, entre les parties bien informées et consentantes dans le cadre d’une
transaction effectuées dans des conditions de concurrence normale).

Contenu des Etats financiers

Un jeu complet d’états financiers comprend cinq documents :

- Un état de la situation financière (bilan)

- Un état du résultat global

- Un état de variation des capitaux propres

- Un tableau de flux de trésorerie

- Une annexe

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