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CH2 PRESENTATION

GENERALE DE L’AUDIT
I. La notion d’audit financier

II. Les fondements de l’audit financier

III. L’organisation professionnelle


I. La notion d’audit financier
A. Un bref historique du développement de
l’audit
B. Définition et objectif général de l’audit
financier
C. Positionnement de l’audit
A. Un bref historique
Apparition du terme au IIIème siècle
avant JC : « audire » = écouter
Développement du contrôle des comptes
en parallèle de l’émergence de l’entreprise
moderne
3 grandes étapes
A. Un bref historique (2)
Étape 1 : jusqu’à la fin du 19ème siècle
◦ Finalité principale de l’audit = recherche de la
fraude
◦ Contrôle axé sur la vérification quasi-
exhaustive des pièces comptables
Étape 2 : jusqu’au milieu du 20ème siècle
◦ Forte croissance de la taille des organisations
et donc des opérations enregistrées
→ vérification détaillée impossible
A. Un bref historique (3)
◦ Apparition des méthodes de sondages
◦ En parallèle de la recherche d’erreurs ou de
fraudes émerge la nécessité d’émettre un
jugement sur la qualité globale des états
financiers
Étape 3 : à partir du milieu du 20ème siècle
◦ Rôle principal = émission d’un jugement sur la
validité des comptes annuels
◦ L’évaluation du contrôle interne devient
primordiale
I. La notion d’audit financier
A. Un bref historique du développement de
l’audit
B. Définition et objectif général de l’audit
financier
C. Positionnement de l’audit
B. Définition et objectif général de
l’audit
Définition de l’OEC :
« examen auquel procède un professionnel
compétent et indépendant en vue d’exprimer
une opinion motivée sur la régularité et la
sincérité des comptes d’une entreprise »
Objectif : certification des comptes annuels
en tant qu’image fidèle des opérations de
l’exercice et de la situation financière
B. Définition et objectif général de
l’audit (2)
Objectif similaire dans tous les pays
Exemple USA :
« l’objectif de l’examen des états financiers
par l’auditeur est la formulation d’une
opinion sur l’image qu’ils donnent de la
situation financière, des résultats, des
opérations, de l’évolution de la situation
financière conformément aux principes
comptables généralement admis »
B. Définition et objectif général de
l’audit (3)
Conséquences de cet objectif de
vérification de la régularité et de la
sincérité des comptes :
◦ Détection d’erreurs ou de fraudes dans la
mesure où l’image donnée est altérée
◦ Mise en évidence des faiblesses dans
l’organisation ou les procédures utile aux
dirigeants
→ NEP 265 Communication des faiblesses du
contrôle interne
I. La notion d’audit financier
A. Un bref historique du développement de
l’audit
B. Définition et objectif général de l’audit
financier
C. Positionnement de l’audit
C. Positionnement de l’audit en France
Monopole d’exercice de la révision
comptable pour les experts comptables et
les commissaires aux comptes :
◦ Audit légal obligatoire : CAC
◦ Audit contractuel : expert comptable
Cours : audit financier externe
C. Positionnement de l’audit en France
(2)
Audit interne : concerne toutes les
fonctions de l’entreprise et rend compte
aux dirigeants (comités d’audit)
L’existence d’un service d’audit interne
peut garantir une plus grande fiabilité du
contrôle interne
CH2 PRESENTATION
GENERALE DE L’AUDIT
I. La notion d’audit financier

II. Les fondements de l’audit financier

III. L’organisation professionnelle


II. Les fondements de l’audit financier

A. Une approche de l’entreprise par cycles


B. Une démarche conceptuelle
C. La notion de risque
A. Une approche de l’entreprise par
cycles
Identification des principaux cycles de
l’entreprise : ventes, achats, production,
investissement, personnel, trésorerie
Mise en correspondance des cycles et des
principaux postes du bilan et du compte
de résultat en regroupant dans une même
analyse les comptes de bilan et les
comptes de gestion liés à des transactions
communes
A. Une approche de l’entreprise par
cycles (2)
Bilan

Actif Cycles Passif Cycles


Immobilisations Investissements Capital
Stocks Production Dettes financières Financement
Créances clients Ventes Dettes fournisseurs Achats
Disponibilités Trésorerie Dettes sociales Personnel
A. Une approche de l’entreprise par
cycles (3)
Compte de résultat

Charges Cycles Produits Cycles


Achats Chiffre d’affaires Ventes
Variation de stocks Achats
Charges externes
Charges de personnel Personnel
Amortissements Investissements
Charges financières Financement
II. Les fondements de l’audit financier

A. Une approche de l’entreprise par cycles


B. Une démarche conceptuelle
C. La notion de risque
B. Une démarche conceptuelle
4 grandes étapes (A. Mikol ) :
◦ Une première revue globale des états financiers
pour s’assurer de leur cohérence générale
◦ L’identification des cycles significatifs de
l’entreprise et l’analyse de leur fonctionnement
◦ Le contrôle des cycles significatifs pour valider
les postes du bilan et du compte de résultat
◦ Le passage en revue des postes qui ne font pas
partie des cycles principaux
B. Une démarche conceptuelle (2)
Contrôle de chaque cycle à l’aide de
« procédures d’audit » pour s’assurer que
les montants vérifient les « assertions »
suivantes :
◦ Exhaustivité :
◦ Réalité :
◦ Coupure
◦ Évaluation :
◦ Classification :
◦ Présentation :
B. Une démarche conceptuelle (3)
L’auditeur doit réunir des « preuves
d’audit » (= contrôles et tests réussis) pour
démontrer la validité des assertions
Exemple d’un compte de stock :
◦ Inventaire physique → assertion « réalité »
◦ Contrôle des factures d’achat (valeurs brutes)
et tests de délais de rotation (dépréciations
éventuelles) → assertion « évaluation »
II. Les fondements de l’audit financier

A. Une approche de l’entreprise par cycles


B. Une démarche conceptuelle
C. La notion de risque
C. La notion de risque
Risque d’audit : risque d’émettre une
opinion erronée sur les comptes de
l’entreprise
Décomposition du risque d’audit :
◦ Risque inhérent à l’entreprise
◦ Risque de contrôle interne
◦ Risque de non détection
Risque inhérent
Risque général de l’entreprise
À évaluer en fonction de :
◦ L’intégrité, le niveau d’expérience, l’intérêt pour
les aspects comptables et financiers, les
changements de l’équipe de direction…
◦ La nature des activités, les conditions économiques
et la concurrence du secteur, l’évolution du marché
◦ Sa situation financière : évolution du résultat, du
FR, du BFR…
◦ Des opérations comptables inhabituelles ou
complexes
Risque de contrôle interne
= Risque qu’une anomalie ne soit ni
prévenue, ni détectée par le contrôle
interne, donc non corrigée à temps
Risque de non détection
Possibilitéque les travaux d’audit ne
détectent pas des erreurs significatives
dans les comptes
Normal que l’auditeur accepte un certain
niveau de risque car obligation de moyens
CAS NEWCORP
CAS NEWCORP
Risques inhérents :
◦ Produits périssables donc risque si
 le suivi de la date limite de consommation des
stocks est ancien
 Les stocks ne sont pas livrables avant la date limite
de vente
◦ 4 entrepôts → Inventaire plus difficile
 Homogénéité des procédures ?
 Prise en compte des flux entre les entrepôts ?
CAS NEWCORP (2)
Risques inhérents (suite) :
◦ Existence de filiales → maîtrise des relations
commerciales et financières avec la holding en
France
en particulier : risque de transfert de résultat vers
l’Espagne en jouant sur les prix de cession interne
◦ Contrôle fiscal en cours : passifs latents ?
◦ Vente aux GMS, contrats nouveaux : risque que
certaines clauses contractuelles (ristournes de fin
d’année) ne soient pas traduites dans les états
financiers
CAS NEWCORP (3)
Risque de contrôle interne :
◦ ERP : force a priori - à tester
◦ Manuel de procédures groupe : procédures
homogènes entre les sites → force à tester
CAS NEWCORP (4)
Impact sur la démarche d’audit :
◦ Prévoir d’assister aux inventaires physiques
dans chaque entrepôt et analyser la procédure
d’inventaire
◦ Étudier les relations avec les filiales
◦ Étudier le mode de détermination des prix de
cession internes
◦ Obtenir et analyser les nouveaux contrats pour
vérifier s’ils sont bien traduits dans les
comptes
C. La notion de risque (2)
Risque apprécié par l’intermédiaire de la
notion de seuil de signification ou de
matérialité (en anglais : materiality)
Les comptes comportent forcément des
erreurs ou des inexactitudes
Mais : cumul des erreurs inférieur à un
certain seuil
En général 5 à 10% des capitaux propres / du
résultat net / du résultat courant / du chiffre
d’affaires
C. La notion de risque (3)
Ou utilisation de formules complexes
fondées sur des études statistiques préalables
(KPMG) : détermination d’un seuil de
matérialité par types d’entreprises
Seuils variables selon la nature des comptes :
plus faibles sur les éléments liquides que sur
les actifs immobilisés
Approche « top down »
Ou « bottom up »
CH2 PRESENTATION
GENERALE DE L’AUDIT
I. La notion d’audit financier

II. Les fondements de l’audit financier

III. L’organisation professionnelle


III. L’organisation
professionnelle
A. Le statut professionnel
B. Un métier normalisé
C. Une offre concentrée et concurrentielle
A. Le statut professionnel
Accès à la profession conditionnée
Organisation professionnelle ayant pour
mission de :
◦ définir les normes applicables aux professionnels
◦ Contrôler l’application de ces normes
◦ Assurer les relations avec les pouvoirs publics, les
autorités boursières ou judiciaires
Réguléepar le H3C (LSF 2003)
Regroupement des organisations nationales
(IFAC)
III. L’organisation
professionnelle
A. Le statut professionnel
B. Un métier normalisé
C. Une offre concentrée et concurrentielle
B. Un métier normalisé
Cf Cas La Rutilante
Cas La Rutilante (1)
Normes de révision Actions de M. Guivarc’h
1) Normes applicables à
l’auditeur
Compétence

Indépendance
Cas La Rutilante (1)
Normes de révision Actions de M. Guivarc’h
1) Normes applicables à
l’auditeur
Compétence Recrutement de deux étudiants pour effectuer
l’audit
Le contrôle doit être effectué par des
personnes ayant une formation et une
expérience suffisante. Des assistants peuvent
être utilisés, même sans expérience notable,
mais ils doivent être supervisés et contrôlés

Indépendance M. Guivarc’h n’est pas indépendant de fait,


puisqu’il a accepté de percevoir une prime si
le prêt est obtenu
Cas La Rutilante (2)
2) Normes de travail
Planification et supervision des
travaux
Evaluation du contrôle interne

Constitution d’un dossier et


justification de l’opinion

Rédaction d’un rapport


Cas La Rutilante (2)
2) Normes de travail
Planification et supervision des Pas de planification, de rédaction de
travaux programme de travail. Pas de supervision
Evaluation du contrôle interne Pas d’étude des procédures au sein de
l’entreprise. Aucun test n’a été effectué.
Constitution d’un dossier et Aucune preuve véritable de la sincérité des
justification de l’opinion états financiers, ms une simple vérification de
l’exactitude mathématique des comptes
Aucun test de validation
Pas d’annexe
Existence d’un dossier ?
Rédaction d’un rapport Pas référence aux principes d’établissement
des états financiers, à la permanence des
méthodes et aux travaux effectués.
Opinion de certification sans réserves, pourtant
difficile à donner au vu de la légèreté de l’audit
effectué.
B. Un métier normalisé (2)
Indépendance
◦ De fait
◦ D’esprit !
Compétence / formation
« la compétence est la base de
l’indépendance »
Secret professionnel
III. L’organisation
professionnelle
A. Le statut professionnel
B. Un métier réglementé
C. Une offre concentrée et concurrentielle
C. Une offre concentrée et
concurrentielle
Niveau de compétence élevé et respect du
principe d’indépendance → concentration
et domination du marché par les grands
cabinets d’origine anglo-saxonne (Big
Four)
Structure très hiérarchisée :
◦ Associés
◦ Collaborateurs

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