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Abdelhakim QACHAR
MODULE :
Audit général
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FSJES-UCD AUDIT GÉNÉRAL 1ère ANNÉE LICENCE FONDAMENTALE
Pr. Abdelhakim QACHAR
Sommaire
INTRODUCTION
CONCLUSION
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INTRODUCTION
L’Audit est un métier et une fonction, désormais à part entière, dans un grand
nombre d’entreprises et d’organisations de par le monde 1.
1
Jonquières M. et al., (2015) : « L'audit, une même démarche intelligente pour tous », Ed. Eyrolles.
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CHAPITRE I
DE DÉFINTION
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1/ Jusqu’au 17e siècle, les états, royaumes et églises étaient, sauf exception, les seules
entités dont le patrimoine avait une masse méritoire d’un contrôle protecteur.
2/ Le contrôle de l’État se formalise par la création de la Cour des comptes (1807). Les
ordonnances et codes commerciaux cherchent à protéger les faillites frauduleuses au début de
la période du capitalisme populaire.
3/ Les lois sur les sociétés par actions (actionnaires) cherchent à protéger les
actionnaires contre la malhonnêteté des aventuriers capitalistes.
4/ Cette période connaît la publication des premiers textes sur les techniques de l’audit
fin du 19e siècle et début du 20 e siècle (Dicksée « auditing » 1895 ; Savigny « le contrôle des
comptes » 1901).
5/ En 1941, les rapports d’audit, surtout externe, aux Etats-Unis commencent à faire
mention des principes comptables généralement admis. La plupart des autres pays avancés
renforcent les obligations de contrôle légal.
6/ The Foreign Corrupt Practices Act (USA) de 1978 impose des noms de contrôle
interne pour lutter contre les actes illégaux.
7/ Le débat international sur la relation et la distinction entre audit et conseil est lancé
depuis la fin des annèes 1980 et le début des années 1990.
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Selon J. Raffegeau :
Selon J. Casta :
« L’audit est défini en général comme étant l’examen d’une information par un
professionnel indépendant utilisant une méthodologie spécifique d’investigation mise en
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œuvre par référence à des normes de travail dans le but d’émettre une opinion sur cette
information ».
Selon M. Gervais :
« L’audit est l’activité qui applique, en toute indépendance, des procédures et des
normes d’examen en vue d’évaluer l’adéquation et le fonctionnement de toute ou partie des
actions dans une organisation par référence à des normes ».
Nous pouvons déduire une définition de l’audit selon laquelle il est une activité
indépendante et objective qui procure une assurance sur le degré de maîtrise des opérations,
apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
Pour qui ?
Pourquoi ?
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CHAPITRE II
ET RÈGLES D’ACTION
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Pour pouvoir donner une typologie de l’audit, nous essayerons de préciser les critères
qui peuvent être retenus pour classer les différents types de l’audit.
• Audit légal (Commissariat Aux Comptes): est une mission d’audit à caractère légal
dans la mesure où elle est imposée par la Loi.
• Audit Contractuel : réalisé à la demande d’une entité pour des fins qui sont définies
dans la lettre de mission avec l’auditeur.
L’audit légal, effectué par un commissaire aux comptes, est rendu obligatoire au
Maroc par le dahir du 11 août 19222.
Ainsi, le commissaire aux comptes, qui est un acteur extérieur à l'entreprise ayant pour
rôle de contrôler la sincérité et la régularité des comptes annuels établis par une société ou
autre institution, et ce, à travers un audit comptable et financier.
2
- Ce travail d’audit légal est obligatoire pour les SA et les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 50
millions de DH et le monopole réservé à l’expert-comptable en matière de C.A.C est entré en vigueur le 3 février
1996 ( loi 15-89 promulguée par le Dahir n°1-92-139 du 8 janvier 1993 réglementant la profession d'expert-
comptable), date à partir de laquelle tout rapport du C.A.C ne peut être signé que par un membre de l’OEC
(Ordre des experts comptables).
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À l’issue de ce contrôle des comptes, il doit émettre son avis sur leur régularité,
sincérité et l’image fidèle3. Il est également chargé par la loi de certaines vérifications
spécifiques et de certaines missions connexes.
Le commissaire aux comptes effectue ses contrôles par sondages et n’a donc pas à
vérifier toutes les opérations qui relèvent du champ de ses missions ni à rechercher
systématiquement toutes les erreurs et irrégularités qu’elles pourraient comporter 4.
3
- Régularité : c'est-à-dire de la conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur.
-Sincérité : c'est-à-dire la faculté des comptes à traduire la connaissance que les responsables de
l’établissement des comptes ont des opérations des activités de l’entité compte tenu de leur importance
significative.
- Image fidèle : c'est-à-dire l’image fidèle que donnent les états de synthèse des comptes, des opérations de la
société et de sa situation financière, eu égard aux conventions de comptabilisation, d’évaluation et de
présentation des états de synthèse. L’image fidèle s’entend pour les états de synthèse pris dans leur ensemble.
De même, la notion d’image fidèle fait appel au principe de l’importance significative.
4
Les commissaires aux comptes s’expriment sur les principales informations qui en sont l’objet d’une opinion
compétente et impartiale.
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Il est à noter que la loi autorise le commissaire aux comptes à exercer ses pouvoirs
d’investigation aux moments qu’il juge utiles. De cette disposition est issue la notion de
mission permanente prévue par la loi. La nature même des travaux du commissaire aux
comptes implique des interventions en cours d’exercice.
La révision légale des comptes n’est obligatoire que pour certaines entreprises (voir
partie Audit légal), or, toute entreprise dispose de la faculté, si elle le veut, de s’adresser à un
professionnel indépendant pour que celui-ci révise ses comptes ou audite sa situation.
On parle donc d’audit contractuel (défini librement entre le commissaire aux comptes
et son client). Il permet de procurer à l’entreprise des services à forte valeur ajoutée, comme :
5
D’une manière générale, le système d'information (SI) est un ensemble organisé de ressources qui permet de
collecter, stocker, traiter et distribuer de l'information. L'apport des nouvelles technologies de l'Information est à
l'origine du regain de la notion de système d´information. Ces capacités de traitement de volumes importants de
aujourd'hui, largement utilisées (par exemple, dans les activités logistiques) pour traiter et répartir l'information
en temps réel, en lieu et place des moyens classiques manuels, plus lents comme les formulaires sur papier.
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Son objectif est d’assister les membres de l’entreprise dans l’exercice efficace de leurs
responsabilités. Dans ce but, l’audit interne fournit des analyses, des appréciations, des
recommandations, des avis et des informations concernant les activités examinées 6.
Les auditeurs sont mandatés par le client (le plus souvent la maison mère) qui souhaite
obtenir une opinion sur les états financiers d’une filiale. Mission d’Audit contractuel
Même objectif que celui d’une mission de commissariat aux comptes, mais il peut être
étendu ou réduit contractuellement par la maison mère.
6
IFACI, (2015) : « Manuel d'audit interne », Ed. Eyrolles
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1.3.2 Complémentarités :
L’auditeur interne peut renforcer ses travaux par ceux de l’auditeur externe, et vice-
versa, et ce à travers :
Un échange de rapports,
La programmation de réunions de travail périodiques,
L’établissement en commun de planning d’intervention,
L’utilisation d’outils identiques,
L’interdiction de toute immixtion dans la gestion de chacun.
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L’auditeur ne doit pas seulement émettre une opinion sur la bonne application des
règles, mais également sur leur qualité : telle méthode est-elle efficace ?
L’audit d'efficacité entendu au sens large est très coloré par la culture d'entreprise. Par
exemple, là où règne une expansion importante, lorsque l'entreprise est en pleine croissance et
qu'il s'agit d'éliminer au maximum freins et facteurs de ralentissement, l'appréciation
d'efficacité se fait le plus souvent en termes d'allégements et de simplifications, en conservant
les risques considérés comme acceptables.
Mais, lorsque l'entreprise est en position de moindre croissance, lorsque la culture est
plus une culture de conservation des acquis (cas des entreprises dites additives et réplicatives
déjà susévoquées dans ce travail) qu'une culture de développement, et lorsqu'à fortiori la
situation est celle de tous les dangers, l'appréciation d'efficacité se fait en termes d'affinement
des règles et procédures, d'une meilleure définition des responsabilités, voire de substitution
de règles plus strictes aux dispositions antérieures (relevant du top management).
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Cela aboutit à une autre démarche faisant appel à l'audit de management et celui de
stratégie.
Il ne s’agit pas ici d’auditer le top management en portant un quelconque jugement sur
ses options stratégiques et politiques. Il sera plutôt question d’observer les choix et les
décisions arrêtées par le top management afin de les comparer et d’en évaluer la pertinence eu
égard aux moyens et objectifs fixés ainsi que d’attirer l’attention sur les risques ou les
incohérences.
Il identifie les points faibles de l’organisation et propose des recommandations, tel que
les suivantes :
Une meilleure définition des objectifs stratégiques pour qu’ils soient clairs,
mesurables et réalisables ;
L’élaboration d’un modèle de gouvernance adéquat ;
La révision de la structure organisationnelle, des processus et méthodes de
travail afin qu’ils supportent mieux la mission et les capacités de
l’organisation.
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Selon l’U.E.E.C (Union européenne des Experts comptables) : « l’objet de l’audit des
comptes annuels est d’exprimer une opinion sur le fait de savoir si ceux-ci traduisent
fidèlement la situation de la société à la date du bilan et de ses résultats pour l’exercice
examiné, en tenant compte du droit et des usages du pays où l’entreprise a son siège ».
Cet audit qui s’applique à toutes actions, sans privilégier leur incidence sur la tenue et
la présentation des comptes, a pour objet de juger la manière dont les objectifs sont fixés et
atteints, ainsi que les risques qui pèsent éventuellement sur la capacité de l’entreprise ou
d’une entité à définir des objectifs pertinents et à les atteindre, à apprécier leur opportunité.
Il s’agit d’une notion relativement neuve, née de la volonté de dépasser les objectifs
étroits des audits comptables et opérationnels.
L’Audit a vocation pour évaluer toutes les opérations, tous les rouages, tous les
systèmes et toutes les fonctions de l’entreprise :
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Fonction achats : Procédure d’appel d’offre ; respect des budgets ; mise à jour
des normes qualités ; contrôle des fournisseurs…etc.
Cette notion d’universalité qui est l’essence même de l’audition s’exerce toutefois,
dans un cadre spécifique qui est celui de l’évaluation de l’efficacité du système de contrôle.
Évaluer le contrôle ;
Gérer l’activité ;
L’Audit est une profession normée qui s’appuie sur un cadre de référence à vocation
mondiale comprenant pour l’essentiel :
des normes pour les guider dans la réalisation de leur mission et la gestion de
leur activité
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Un code de déontologie s’applique aux personnes et aux entités qui fournissent des
services d’Audit7. Ses principes fondamentaux sont :
L’intégrité,
L’objectivité (évaluer de manière équitable tous les éléments pertinents et ne se
laissent pas influencer dans leur jugement par leurs propres intérêts ou par
autrui),
La confidentialité (respecter la valeur et la propriété des informations reçues ;
ne pas divulguer ces informations qu’avec les autorisations requises),
La compétence (exploiter les connaissances, les savoir‐faire et expériences
requis pour la réalisation de leurs travaux.)
7
IFACI, IIA (2009) : « Code de déontologie ». Traduction et adaptation de : IIA, (2007), Code of ethics,
Florida : the Institute of Internal Auditors.
8
IFACI, (2002 ; 2004) : « Les normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne ». Traduction et
adaptation de : IIA, (2000, 2002), Standards for the Professional Practice of Internal Audit, Altamonte Springs,
Florida : the Institute of Internal Auditors.
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Exemples :
La compétence,
L’indépendance,
Détenir les qualités requises pour l’application du code de déontologie.
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Il importe de signaler aussi que le système d’appréciation doit être adapté aux besoins
réels de l’entreprise ainsi qu’à la taille de son équipe.
Quant aux choix des indicateurs, il doit tenir compte de l’environnement et doit
intégrer une approche « d’amélioration » qui permettra de sélectionner les indicateurs dans le
cadre des axes de progrès.
Tout Audit, et plus particulièrement l’Audit financier et comptable, est soumis au risque
inévitable de non-détection d'anomalies significatives, surtout au niveau des états de synthèse,
même s'il a été correctement planifié et effectué selon les normes requises.
Le risque de non-détection d'une anomalie significative résultant d'une fraude est plus
grand que celui résultant d'une erreur, car la fraude implique généralement des actes visant à
la dissimuler.
Toujours dans le cas d’Audit financier et comptable, même si l'existence d'un système
comptable et de contrôle interne efficace réduit le risque d'anomalies dans les états de
synthèse, lié à une fraude ou à une erreur, le risque de défaillance des contrôles internes n'est
jamais exclu.
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CHAPITRE III
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« l’Audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte
ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. il est au
service de l’entreprise… »,
«… à l’intérieur d’une entreprise (ou d’un organisme) est une activité
indépendante d’appréciation du contrôle des opérations ; c’est, dans ce domaine,
un contrôle qui a pour fonction d’estimer et d’évaluer l’efficacité des autres
contrôles… ».
L’Audit interne est de ce fait tout ce que devrait faire normalement un responsable
pour s’assurer de la bonne maîtrise de ses affaires :
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Rechercher ;
Reconnaître ;
Remédier aux faiblesses de l’organisation.
Les distinctions entre les deux (2) fonctions font souvent l’objet de confusions qui sont
aggravées par la pratique et le vocabulaire. On trouve bien évidemment des Inspecteurs qui ne
font que de l’inspection, mais on trouve également des Inspecteurs qui, en fait, font de l’Audit
interne et on trouve aussi des Inspecteurs qui assument en même temps, les deux (2)
fonctions, l’inspection et l’Audit interne.
Tandis que, pour l’Auditeur interne, une telle découverte se sera faite un peu ‘’par
hasard’’, car son rôle n’est pas de contrôler le travail des hommes, mais de regarder comment
fonctionnent les systèmes. Pour ce faire, il se livre à un certain nombre de tests (de
permanence, de cohérence, de validation). Il ne s’agit donc pas là d’un examen exhaustif et
ces tests peuvent ne révéler que la potentialité d’une erreur ou d‘une malversation sans
rencontrer l’incident lui-même.
l’inspection n’a pas pour vocation d’interpréter ou de remettre en cause les règles et
directives ;
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elle réalise plus des contrôles exhaustifs que de simples tests aléatoires ;
elle peut intervenir spontanément et de son propre chef, alors que l’Audit interne
n’intervient que sur un mandat ;
elle va éventuellement se saisir des révélations de l’Audit interne pour inspecter les
opérateurs impliqués ou susceptibles de l’être.
Le contrôle interne est défini comme étant l’ensemble des lignes directrices,
mécanismes de contrôle et structure administrative mis en place par la direction, en vue
d'assurer la conduite ordonnée et efficace des affaires de l'entreprise.
Toute entreprise, peu importe sa taille, doit mettre en place les mécanismes lui
assurant :
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De ce fait, nous pouvons déduire que le contrôle interne est l’ensemble des actions
entreprises par les dirigeants et le personnel en vue de fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs.
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Récapitulation :
Périodique et
Permanente Préventive Ponctuelle, voire
1. Périodicité systématique
ou détective improviste (secret)
(plan accepté)
Interne ou faire appel Extérieure au service,
2. Position Intégrée
à l’externe voire supérieure
Système /
3. Objet Gestion / Risques Opérations Personnes
Résultats
4. But La régularité
(préoccupation Maîtrise Évaluer l’efficacité (voir découvrir des
majeure) irrégularités)
5. Méthodologie Référentiels de Cl Standards Guides
Régularisations
6. Conséquences Recommandations Sanctions
(plan d’action)
Accountability Opinion / Assurance
7. Responsabilité Garantie
(la reddition de compte) raisonnable
Le dispositif de maîtrise d’une activité suppose une répartition claire des responsabilités des
différents acteurs.
Les parties prenantes peuvent considérer que la qualité du contrôle interne est un
facteur de bonne gouvernance, et estimer qu’elles doivent avoir des garanties sur cette qualité
grâce à l’Audit interne.
L’Audit interne fait partie intégrante du contrôle interne. C’est un suivi qui passe par
une évaluation permanente dont le but est de maintenir le processus « plan – action –
évaluation – correction » en mouvement. Il est le lien entre les deux systèmes que sont le
contrôle interne et la gouvernance 9.
9
Appelée aussi gouvernement d’entreprise, elle répartit les droits et les obligations des différents intervenants au
sein de l'entreprise. Il s’agit de l’ensemble des procédures et structures mises en place pour diriger et gérer les
affaires d’une entreprise de façon à assurer transparence et équilibre des pouvoirs entre les différents
intervenants au sein de l’entreprise (management, les propriétaires de l’entreprise les administrateurs.)
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CHAPITRE IV
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Sur la base des informations collectées, l’auditeur externe (commissaire aux comptes)
sera en mesure d'établir le budget de ses honoraires, en heures et en dirhams. Son estimation
des heures nécessaires pour l’accomplissement de sa mission pourra être modifiée
ultérieurement si, à la suite de son examen des systèmes comptables significatifs, il conclut
que les risques d'erreurs sont tels qu'il doit augmenter l’étendue de ses contrôles.
L'ensemble des informations collectées pourra être regroupé dans un ''programme
général de travail'', véritable plan de mission, dont les principales rubriques peuvent être :
- présentation de l'entreprise (dénomination sociale, organisation générale, activités,
localisations, principaux dirigeants et contacts, date de clôture, chiffre significatifs, etc.)
- organisation et politique comptables (document décrivant les procédures et
l'organisation comptable, principales politiques comptables, système budgétaire, etc.) ;
- zones de risques ;
- seuils de significations et domaines significatifs (montant du ou des seuils de
signification, identification des comptes significatifs, etc.) ;
10
L’audit est généralement un travail d’équipe et l’auditeur peut se faire assister ou représenter par des
collaborateurs ou des experts indépendants. Le commissaire aux comptes, dans le cadre d’un audit légal, ne peut
déléguer tous ses travaux et exerce un contrôle approprié des travaux qu’il a délégués de façon à s’assurer que
l’exécution des programmes de travail a permis d’atteindre les objectifs fixés.
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- L’entretien d’Audit ;
- L’observation physique ;
- Les questionnaires.
1.1 - L’entretien d’Audit
Cet outil est souvent celui qui est le plus difficile à conduire et celui pour lequel un
débutant n’est souvent pas préparé. C’est pourquoi la préparation est importante.
Il se décompose lui-même en trois phases :
- La préparation ;
- Conduite de l’entretien ;
- Après l’entretien.
1.1.1 La préparation
Elle se décompose en trois parties :
- Prendre rendez-vous : ceci permet de s’assurer de la disponibilité de l’interlocuteur. Il
est préférable de prévoir une heure de début et d’estimer la durée de l’entretien.
- Connaître son interlocuteur : dans la mesure du possible, l’auditeur essaiera de savoir
à qui il a à faire d’où il collectera les informations pertinentes sur la personne dans le
contexte professionnel.
- Préparer son sujet et ses outils : pour cela, l’auditeur doit avoir lu et compris
l’ensemble des éléments inclus dans le dossier permanent se rapportant au sujet dont il
doit discuter avec son interlocuteur. Il est indispensable pour chaque entretien d’avoir
fixé au préalable les objectifs que l’on souhaite atteindre. Sans préparer un
questionnaire détaillé, l’auditeur doit prévoir un guide d’entretien.
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Par ailleurs, l’observation directe est une source d’information très productive. L’auditeur
qui observe attentivement soulève souvent des problèmes qui ne sont pas connus, ou qui ne
peuvent être déduits de l’analyse de l’information écrite. L’ouverture d’esprit, la
communication, le respect des subordonnés… sont autant d’indicateurs sur le climat de l’unité
vérifiée. L’observation est aussi une source riche d’exemples spécifiques qui sont utiles à
l’illustration des conclusions générales.
Toutefois, l’observation physique présente des limites :
- Elle n’est pas toujours possible : par exemple lorsque l’activité de l’entreprise est la
construction de pipeline au fond de l’océan ;
- À partir d’une observation physique ou directe, il n’est pas possible de généraliser.
1.3 - Le questionnaire
Dans certains cas l’auditeur utilise des questionnaires. Il existe d’ailleurs souvent des
questionnaires standardisés. On distingue différents types de questionnaires :
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2.2 Le narratif
L’avantage du narratif est qu’il est à la portée de tous (les auteurs et les lecteurs).
Toutefois, il est généralement difficile à exploiter du fait de lourdeur et du manque de rigueur.
Décrire une procédure à l’aide d’un narratif ne permet pas de décrire rigoureusement le
processus.
Il est donc souvent plus judicieux d’utiliser des diagrammes auxquels on ajoute des
narratifs.
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On distingue cinq étapes, qui suivent le déroulement chronologique ; elles peuvent servir
de canevas pour construire un résumé.
a- Situation Initiale (SI) : la situation est équilibrée, c'est-à-dire qu'elle n'a aucune raison
d'évoluer. Cette situation peut être négative ou positive : quand elle est positive, on la
considère comme équilibrée, car les personnages ne semblent pas prêts à réagir contre elle,
tout va bien et rien ne justifie qu'elle évolue.
b- Déclenchement de l'action : lorsque la SI est négatif, c'est l'apparition d'un problème,
d'une difficulté, d'un manque que l’auditeur cherche à résoudre, c'est ce qui pousse
l’auditeur à décider d'agir contre le problème qui les opprime. Cette étape est aussi appelée
"Modification" ou "Élément perturbateur"
c- Action : c'est ce que l’auditeur entreprenne pour faire disparaître le problème, la difficulté,
le manque qu'il combatte. L'action comporte en général plusieurs phases (étapes
intermédiaires ou "péripéties")
d- Solution : le problème, la difficulté "disparaît", le manque "est comblé" : il (elle) est
résolu(e). Cette étape est aussi appelée "Résolution" ou "Retour à l'équilibre"
e- Situation Finale : la situation est équilibrée comme la Situation Initiale, mais il y a eu des
transformations. Souvent, la Situation Finale n'est pas totalement positive : le problème qui
a disparu a laissé la place à un nouveau problème, qui peut être un "résidu" du problème
initial. Cela permet d'enchaîner une nouvelle séquence, construite autour du problème qu'il
reste à résoudre.
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Les outils de diagnostic sont surtout utilisés dans la phase préliminaire et permettent
d’évaluer le contrôle interne et les risques de contrôle. Il s’agit très souvent de questionnaire
de contrôles internes structurés par section des états financiers ou par cycle d’activité de
l’entreprise. Ils prennent en compte les objectifs du contrôle interne à savoir :
- Protection du patrimoine de l’entreprise
- Qualité de l’information et en particulier de l’information financière
- Amélioration des performances
- Application des instructions du groupe ou de la direction
Pour chaque objectif, il s’agit de répondre à des questions préétablies qui explicitent les
principaux contrôles que devrait comporter la procédure pour permettre de réaliser les
objectifs spécifiques.
Ces questions préétablies doivent pouvoir servir de guide à l’auditeur, mais ne sont jamais
exhaustives. Il permet à l’auditeur de :
- S’assurer de la qualité de l’évaluation du système, car il sert de guide, mais aussi de
document de synthèse
- Améliorer l’efficacité de la vérification, en aidant à identifier les points de contrôles
essentiels
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Ces demandes peuvent être fermées ou ouvertes. Par exemple, il est possible de
demander à un client le montant dû à l’entreprise à une date donnée en précisant le montant
figurant dans la balance client de l’entreprise auditée. Inversement, lors d’une demande
ouverte, le montant n’est pas précisé.
D’une façon générale, les demandes de confirmation demandées aux clients sont
fermées, celles aux fournisseurs et aux banques sont ouvertes. En effet, le risque existant sur
les comptes clients est généralement un risque de surévaluation. Or, un client réagira
immédiatement s’il s’aperçoit que l’entreprise auditée s’attend à recevoir un montant
supérieur. C’est le cas inverse pour les fournisseurs. Ainsi, l’auditeur dispose de nombreux
outils qu’il doit adapter au contexte précis dans lequel il opère.
De ce fait, le premier travail d’un auditeur va donc être d’identifier les risques.
1. Le risque de l'entreprise
- aux éléments financiers, c'est-à-dire les risques liés à l'importance et aux variations des
postes et des comptes.
Donc le risque lié au contrôle interne est le risque que le système de contrôle interne
n'assure pas la prévention ou la correction des erreurs. En d’autres termes, c’est le risque
qu’une erreur significative ne soit pas décelée par les procédures de contrôle interne mises en
place par la société.
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3. Le risque de non-détection ;
Peut être défini comme le risque que les procédures mises en œuvre par l'auditeur ne
lui permettent pas de détecter d'autres erreurs significatives. Ce risque est lié à l'importance du
programme de contrôle des comptes annuels mis en place par l'auditeur.
Le plan de la mission doit tenir compte des risques analysés à ses différents niveaux :
5. Le seuil de signification
C’est la limite en deçà de laquelle une erreur commise de bonne foi par l'entreprise est
sans incidence sur l'image fidèle des comptes annuels. Il faut comprendre que l'image fidèle
ne se résume pas seulement à une inscription régulière au bilan, elle dépend également de
l'importance que le lecteur des comptes donne à l'information obtenue.
Est significative :
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- toute information qui, si elle n'était pas communiquée, serait susceptible de modifier le
jugement de l'actionnaire sur les comptes ;
Le seuil de signification est la mesure que peut faire l'auditeur du montant à partir
duquel une erreur ou une inexactitude peut affecter la régularité et la sincérité des comptes
annuels.
Cette démarche, basée sur l'importance relative des choses, ne doit pas conduire
l'auditeur à ne faire aucune vérification des postes de faible valeur ou risque, mais plutôt qu’il
doit concentrer ses vérifications sur les éléments les mieux susceptibles de lui permettre de
fonder l'opinion est ce afin de donner une image fidèle des comptes de l’entreprise.
Il existe toujours un risque de non-détection d'une erreur parce qu'il est toujours
possible que l'auditeur choisisse une procédure de contrôle inadapté. L'existence d'un risque
de non-détection d'une erreur est indissociable de la nature même du travail de l'auditeur.
- de mieux orienter et planifier la mission en concentrant les travaux sur les éléments
significatifs et sur les chiffres qui dépassent le seuil de signification ;
- d'éviter les travaux inutiles lors de la recherche d'élément probant, par exemple éviter
de longue recherche sur un post qui peut receler des erreurs peu significatives ;
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CONCLUSION
Durant la vie d’une entreprise, il est nécessaire de faire des bilans de l’activité,
procéder à des contrôles afin de déterminer les problèmes, anomalies ou risques qu’on ne peut
pas voir à l’œil nu ou en faisant partie de ces derniers. Cette démarche nous aide à venir à
bout des difficultés rencontrées et à soigner au moment opportun les dégâts existants et de
même à prendre des mesures correctrices nécessaires pour se prémunir contre d’éventuels
problèmes.
C’est dans ce sens qu’intervient l’auditeur dans une entreprise ayant pour rôle
d’apporter un regard externe aux opérationnels quant à la fiabilité du fonctionnement des
organes de l’entreprise. Il veille aussi à la véracité des flux d’informations, ces derniers sont
extrêmement importants, car c’est sur la base des informations des différents départements de
direction de l’entreprise prennent leur décision.
L’Audit est considéré, ainsi, une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses Conseils
pour les améliorer, et contribuer à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à
atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en
faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.
Dans ce sens, l’Audit se définit comme une activité essentielle à l’entreprise, car il
permet non seulement de détecter les anomalies et les dysfonctionnements d’une objectivité
totale et d’évaluer les risques qui en découlent, mais apporte aussi des recommandations
correctives, et ce, au niveau de toutes les fonctions de l’entreprise.
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