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AUDIT ET CONTRÔLE

INTERNE (18 H CM)


Introduction
Nombreux scandales financiers dans les
années 2000
Crise des subprimes en 2008
Perte de 5 milliards d’euros par la Société
Générale…
⇨fragilité de l’information comptable
et financière
⇨difficulté à rendre compte
fidèlement de la situation d’une
entreprise
Contrôle interne et audit = les 2 piliers qui
soutiennent la crédibilité de toute
information comptable et financière
CI = tout ce qui est mis en œuvre pour
sécuriser la collecte, le traitement et la
transmission de l’information
Audit = regard extérieur sur la qualité de
cette information
CI et audit = rôle essentiel pour faire
confiance à l’information transmise
CH1 LES ENJEUX DU CONTRÔLE
INTERNE

CH2 PRESENTATION GENERALE DE


L’AUDIT

CH3 PRATIQUE DE L’AUDIT


FINANCIER
CH1 ENJEUX DU
CONTRÔLE INTERNE
I. Définitions

II. Rôle du contrôle interne

III. Mise en œuvre


I. Définitions
A. L’approche classique
B. La définition des commissaires aux
comptes
C. L’approche proposée par le COSO
D. Le cadre de référence de l’AMF
A. L’approche classique
Contrôle interne : traduction littérale de
« internal control » (business control –
USA)
« control » = maîtrise
Contrôle = surveiller pour évaluer
A. L’approche classique (2)
CI = ensemble des dispositifs ayant pour
but d’assurer
◦ la protection du patrimoine
◦ La qualité de l’information
◦ L’application des instructions de la Direction
◦ L’amélioration des performances
A. L’approche classique (3)
Traduction concrète du CI :
◦ Un état d’esprit pour toute personne exerçant
une autorité dans l’organisation
◦ Un ensemble de moyens, mesures, méthodes

2 catégories de contrôles :
◦ Contrôles administratifs ou opérationnels

◦ Contrôles comptables ou financiers


I. Définitions
A. L’approche classique
B. La définition des commissaires aux
comptes
C. L’approche proposée par le COSO
D. Le cadre de référence de l’AMF
B. Définition des CAC (2003)
Les procédures de CI impliquent :
◦ Le respect des politiques de gestion
◦ La sauvegarde des actifs
◦ La prévention et la détection des fraudes
◦ L’exactitude et l’exhaustivité des
enregistrements comptables
◦ L’établissement en temps voulu
d’informations comptables et financières
stables
B. Définition des CAC (2003)
(2)
Définition plus large :
◦ CI abordé en termes de processus et plus
seulement de techniques et de dispositifs de
sécurité
◦ L’ensemble du personnel de l’entreprise est
concerné
I. Définitions
A. L’approche classique
B. La définition des commissaires aux
comptes
C. L’approche proposée par le COSO
D. Le cadre de référence de l’AMF
C. Approche COSO
Committee of Sponsoring Organization of
the Treadway Commission
Définition 1992
◦ Processus mis en œuvre par le CA, les
dirigeants et le personnel d’une organisation
◦ Destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs suivants :
 Réalisation et optimisation des opérations
 Fiabilité des informations financières
 Conformité aux lois et aux réglementations en vigueur
C. Approche COSO (2)
COSO1 : 5 éléments
essentiels pour une bonne
maîtrise des activités
◦ Base = environnement de
contrôle
◦ Évaluation des risques
◦ Activités de contrôle
◦ Information et
communication
satisfaisantes
◦ Pilotage par chaque
responsable à son
niveau
C. Approche COSO (3)
COSO2 ou Enterprise Risk Management
◦ Étude réalisée aux USA à la suite du Sarbanes
– Oxley Act (ou Loi SOX de juillet 2002)
◦ Montre qu’un bon contrôle interne ne peut
exister sans une gestion globale des risques
C. Approche COSO (4)
 Nouvelle mise à jour en
mai 2013
 5 composants conservés
 Définition de 17 principes
C. Approche COSO (5)
Point sur la loi SOX (1)
oblige les sociétés cotées au NYSE à mettre en
place des contrôles internes pour éviter la fraude,
l’utilisation d’informations financières erronées,
ainsi que la perte des données
oblige aussi à faire valider les contrôles par un
organisme d’audit externe.
Sanctions exemplaires :
◦ exclusion de la société de la bourse américaine
◦ sanctions financières (amendes très élevées)
◦ sanctions criminelles jusqu’à 20 ans de prison pour le
dirigeant
Point sur la loi SOX (2)
s'accompagne de la création d'une agence
indépendante de régulation, la Public
Company Accounting Oversight Board,
ou PCAOB (surveillance des audits
comptables)
interdit à une société d'audit de combiner
les prestations de conseil et d'audit pour
un même client
LSF en France en 2003 / H3C
I. Définitions
A. L’approche classique
B. La définition des commissaires aux
comptes
C. L’approche proposée par le COSO
D. Le cadre de référence de l’AMF
D. Cadre de référence AMF
Issu d’un groupe de travail « de Place »
en 2006 - 2007
Non obligatoire (« comply or explain »)
Comprend :
◦ Des principes généraux de CI
◦ Un guide d’application du CI de l’information
comptable et financière
◦ Deux questionnaires :
 L’un sur le CI comptable et financier
 L’autre sur l’analyse et la maîtrise des risques
CH1 ENJEUX DU
CONTRÔLE INTERNE
I. Définitions

II. Rôle du contrôle interne

III. Mise en œuvre


II. Rôle du contrôle interne
Objectif général = atteindre les buts fixés par la
Direction, décliné en 4 objectifs spécifiques
A. Protection du patrimoine
B. Fiabilité et intégrité des informations
financières
C. Respect des lois, règlements et contrats
D. Efficacité et efficience des opérations
A. Protection du patrimoine
Sécurité des actifs : immobilisations et
stocks, liquidités et moyens de paiement
Plus largement :
◦ Les salariés
◦ L’image de l’entreprise
◦ La technologie
◦ Les informations confidentielles
II. Rôle du contrôle interne
A. Protection du patrimoine
B. Fiabilité et intégrité des informations
financières
C. Respect des lois, règlements et contrats
D. Efficacité et efficience des opérations
B. Fiabilité et intégrité des informations
financières
Le CI doit permettre aux informations
d’être
Fiables et vérifiables
Exhaustives
Pertinentes
Disponibles
II. Rôle du contrôle interne
A. Protection du patrimoine
B. Fiabilité et intégrité des informations
financières
C. Respect des lois, règlements et contrats
D. Efficacité et efficience des opérations
C. Respect des lois, règlements et
contrats
Respect de toutes les règles, internes et
externes
Exemple audit de conformité
II. Rôle du contrôle interne
A. Protection du patrimoine
B. Fiabilité et intégrité des informations
financières
C. Respect des lois, règlements et contrats
D. Efficacité et efficience des opérations
D. Efficacité et efficience des opérations
Prise en compte dans le CI de questions
comme :
L’entreprise a-t-elle les moyens de sa
politique ?
Les moyens dont elle dispose sont-ils
utilisés de façon optimale ?
Synthèse
CI indispensable :
◦ Permet de s’assurer que les décisions prises
sont correctement appliquées
◦ Garantit la qualité du produit fabriqué ou de la
prestation effectuée
◦ Décèle les anomalies de fonctionnement
Audit = « contrôle » du contrôle interne
CH1 ENJEUX DU
CONTRÔLE INTERNE
I. Définitions

II. Rôle du contrôle interne

III. Mise en œuvre


III. Mise en œuvre
Petites entreprises : besoins en matière de
CI et moyens limités
 Rôle essentiel du chef d’entreprise

Grandes entreprises avec un actionnariat
diffus et une relation d’agence entre
actionnaires et dirigeants
Et groupes avec des filiales dont la société-
mère doit s’assurer de l’existence d’un CI
III. Mise en œuvre
A. Les acteurs
B. Les outils et techniques
C. L’importance du facteur humain
A. Les acteurs (1)
Direction générale :
◦ Conçoit et pilote le dispositif de CI
◦ Rend compte au conseil d’administration
Conseil d’administration ( ou de
surveillance) : Peut demander les vérifications
nécessaires
Comité d’audit (s’il existe) : collabore avec
l’audit interne pour si nécessaire identifier les
écarts de la direction et agir en conséquence
 Renforcement du CI
A. Les acteurs (2)
Service d’audit interne (s’il existe) :
◦ évalue le fonctionnement du dispositif de CI et
préconise des améliorations
◦ Sensibilise et forme l’encadrement au CI, sans
être directement impliqué dans la mise en
œuvre quotidienne du dispositif
◦ Rend compte à la direction générale et au
conseil d’administration / comité d’audit
A. Les acteurs (3)
Personnel :
◦ en charge du fonctionnement et de la
surveillance du dispositif
◦ Rôle bien sûr important des cadres financiers
et (s’il en existe) des contrôleurs internes
B. Les outils et techniques
1. Au niveau de l’organisation
a) Séparation des tâches
b) Supervision
c) Délégations de pouvoir
d) Conservation des actifs
2. Au niveau du déroulement des tâches
a) Séparation des tâches (1)
Risque : une même personne peut commettre une
malversation et la dissimuler
Nécessité :
◦ Définir clairement la structure organisationnelle et les
différentes étapes des opérations
◦ Identifier les tâches incompatibles entre elles
3 grandes étapes pour chaque opération :
◦ Autorisation + Contrôle
◦ Détention / Manipulation physique
◦ Enregistrement comptable
Préférable qu’une même personne ne soit pas en
charge de 2 étapes
a) Séparation des tâches (2)
Exemples :
◦ Exécution et contrôle d’une opération confiées
à des personnes différentes
◦ Pas de cumul des fonctions de concepteur et
d’utilisateur d’un système informatique
◦ Tenue de la comptabilité et signature sur les
comptes bancaires incompatibles
◦ Double signature sur les comptes conseillée
◦ Rotation du personnel utile
a) Séparation des tâches (3)
Principe difficilement applicable dans les
petites entreprises :
◦ Rôle très important de contrôle du dirigeant
◦ Possibilité d’externaliser certaines fonctions
b) Supervision
= approbation finale des transactions et
vérification de la réalisation des contrôles
de base
c) Délégations de pouvoir
Autorisations accordées en fonction du
niveau de compétence et de responsabilité
Définition précise des autorisations,
habilitations et pouvoirs de chacun
Exemples :
◦ Qui donne son accord pour le remboursement des
notes de frais ?
◦ Qui autorise une décision d’investissement au-delà
d’un certain montant ?
◦ À quel moment une commande de
réapprovisionnement doit-elle être passée ?
d) Conservation des actifs (1)
2 risques principaux :
◦ Détournement ⇨non détention
◦ Dégradation ⇨ perte de valeur
Éviter les détournements d’actifs :
◦ Par vol
◦ Par négligence
Éviter la dégradation d’actifs
◦ Inévitables
◦ Évitables
d) Conservation des actifs (2)
Mesures nécessaires :
◦ Restriction des accès à certains documents
(diffusion limitée), certaines applications ou
fichiers (droits, mots de passe), à certains lieux
(badges), ce qui facilite aussi la séparation des
tâches
◦ Protection physique :
 Actifs sensibles ou coûteux : chéquiers, espèces,
processus de fabrication, contrats, informations
financières, ordinateurs…
 Coffre, armoire ou salle fermée à clé, surveillance
physique ou vidéo…
2. Au niveau du déroulement des tâches
a) Identification des sources d’erreurs
b) Recherche d’un contrôle adapté
c) Matérialisation des contrôles effectués
a) Identification des sources d’erreurs
Définition précise des tâches pour une
réalisation et un contrôle facile
Tentation pour certains de compliquer les
tâches
exemples
b) Recherche d’un contrôle adapté
= CI qui permet :
◦ D’identifier les risques
◦ De les limiter au maximum
◦ Tout en étant facilement réalisable et peu
coûteux
Étape 1 : définition des risques et de leurs
conséquences
Étape 2 : définition des objectifs du CI
Étape 3 : réaliser les contrôles adaptés
c) Matérialisation des contrôles
effectués
Identification des personnes réalisant les
opérations
Matérialisation
◦ Pour les contrôles humains
◦ Pour les contrôles automatiques
C. L’importance du facteur humain
Introduction : Article sur la prise en compte
du facteur humain
1. Étude PWC
2. La fraude et les indices de détection
(Ordre des experts-comptables)
1. L’enquête PWC (www.pwc.fr/enquetefraude2011)
C. L’importance du facteur humain
Introduction : Article sur la prise en compte
du facteur humain
1. Étude PWC
2. La fraude et les indices de détection
(Ordre des experts comptables)
2. Fraude et indices de détection
Qu’est-ce que la fraude ?
Panorama des fraudes
Indices de détection
Exemples de schémas de fraude
Qu’est-ce que la fraude ?
Panorama des fraudes
Les indices
Indices liés à l’environnement de l’entité
Indices liés aux processus/cycles
Indices liés à l’environnement
Exemples de facteurs de risque / opportunité
Exemples de facteurs de risque / pression
Exemples de facteurs de risque / rationalisation
Indices liés aux processus
2 méthodes possibles :
◦ Utiliser des indicateurs types pour tous les
dossiers
◦ Rechercher des scénarios de fraude possibles
et en déduire les indices à rechercher
Exemples de schémas de fraude
Exemples d’indices / processus achat (1)
Faiblesses du contrôle interne :
◦ Paiements sur des copies, fax
◦ Paiements sans justificatif
◦ Absence de protection des moyens de
paiements
◦ Pas de procédure avec la banque pour les
virements
◦ Mauvaise séparation des fonctions…
Exemples d’indices / processus achat (2)
Indicateurs :
◦ Anomalies dans la base fournisseur
◦ Employé correspondant à un fournisseur
◦ Paiements en double dans la comptabilité
◦ Anomalies dans le rapprochement bancaire
◦ Journal inhabituel pour l’écriture
◦ Augmentation des paiements à un fournisseur
◦ Bons de commande orphelins…
Exemples d’indices / processus vente
(1)
Faiblesses du contrôle interne :
◦ Procédure de passage à perte
◦ Mauvaise séparation des fonctions
Exemples d’indices / processus vente(2)
Indicateurs :
◦ Avoirs fictifs (sans justificatif)
◦ Anomalies de séquence des factures
◦ Augmentation des douteux
◦ Passages à pertes non justifiés
◦ Anomalies dans les délais de paiement (lent)
◦ Variation du CA anormale en fin d’année
Exemples d’indices / processus stocks
(1)
Faiblesses du contrôle interne :
◦ Carence dans les procédures d’inventaire, de
cut-off
◦ Mauvaise procédure de retours
◦ Mauvais étiquetage
◦ Mauvaise séparation des fonctions
◦ Accès non sécurisé aux zones de stockage
Exemples d’indices / processus
stocks(2)
Indicateurs :
◦ Volume inhabituel de rebuts
◦ Ecarts d’inventaire
◦ Anomalies dans les marges par produit

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