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CHAPITRE II : EVALUATION DU CONTROLE INTERNE

À partir des orientations des données par son programme de travail, l’auditeur doit effectuer une
analyse du système de contrôle interne de l’entreprise afin d’en apprécier les points forts et les
points faibles et déterminer la nature, l’étendue et le calendrier de ses travaux de contrôle des
comptes.

SECTION 1 : DEFINITION ET PRINCIPES DE BASE DU CONTROLE

1. Définition de la notion de contrôle interne

Plusieurs définitions ont été données de cette notion depuis la rédaction de l’ouvrage du congrès de
1977 de l’ordre des experts-comptables portant sur le contrôle interne. Dans toutes ces définition, le
contrôle interne apparait comme un état de fait existant dans l’entreprise mais qui doit, par
l’intervention humaine, devenir délibéré c’est-à-dire constituer un système.
Nous retiendrons la définition donnée par la norme 400 de l’IAASB de L’IFAC « évaluation du risque
et du contrôle interne »,l’une des plus complètes .cette définition a été reprise par les normes 2-301
du CNCC et la norme d’audit 400 de l’OEC. Elle est cohérente avec celle donnée par le COSO
(committee of sponsoring organizations of the treadeway commission), référentiel international en
matière de contrôle interne :
« le système du contrôle interne est l’ensemble des politiques et procédures (contrôles internes)
mise en œuvre par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion
rigoureuse et efficace des activités. Ces procédures impliquent le respect des politiques de gestion,
la sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des fraudes et des erreurs, l’exhaustivité des
enregistrements comptables et l’établissement en temps voulu d’informations financières stables. »
On peut voir que le système de contrôle interne d’une entité s’étend au-delà des questions liées aux
fonctions du système comptable et comprend notamment le système d’organisation et les
procédures de contrôle définies par la direction afin d’atteindre les objectifs de l’entité.il doit tendre
vers trois objectifs essentiels :
-l’application des instructions de la direction en vue de favoriser les performances de l’entité ;
-la recherche de la protection du patrimoine ;
-la recherche de la fiabilité de l’information comptable.

2. principes généraux du contrôle interne

Le contrôle interne repose sur un certains nombres de règles de conduite ou de préceptes dont le
respect lui conféra une qualité satisfaisante
Les principes sur lesquels s’appuie le contrôle ont été définis par les congrès de L’ OEC de 1977 : ce
sont l’organisation, l’intégration, la permanence, l’universalité, l’indépendance, l’information et
l’harmonie.

a) Le principe d’organisation

Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l’organisation de l’entreprise
possède certaines caractéristiques. L’organisation doit être :
-préalable ;
-adaptée et adaptable ;
-vérifiable ;

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-formalisée ;
Et doit comporter une séparation convenable des fonctions.
L’organisation doit être établie sous la responsabilité du chef d’entreprise. Cette responsabilité
consiste à fixer les objectifs, définir les responsabilités des hommes (organigramme),déterminer le
choix et l’étendue des moyens à mettre en œuvre.
La diffusion par écrit des instructions est indispensable dans une grande entreprise.
Elle est également préférable dans les entreprises de dimensions plus modestes afin d’éviter les
erreurs d’interprétation.
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice d’une activité de
l’entreprise un même agent cumule.
-les fonctions de décisions(ou opérationnelles) ;
-les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
-les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information) ;
-les fonctions de contrôle ;
Ou même simplement deux d’entre elles.
En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.

b) Les principes d’intégration

Les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement d’un système d’auto-contrôle
mis en œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou des moyens techniques
appropriés.
Les recoupements permettent de s’assurer de la fiabilité de la production ou du suivi d’une
information au moyen de renseignements émanant de sources différentes ou d’éléments identiques
traités par des voies différentes (concordance d’un compte collectif avec la somme des comptes
individuels).
Les contrôles réciproques consistent dans le traitement subséquent ou simultané d’une information
selon la même procédure, mais par un agent différent, de façons à vérifier l’identité des résultats
obtenus (total des relevés de cheque reçu et total des bordereaux de remises en banques).
Les moyens techniques recouvrent l’ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou réduisent,
autant que faire se peut, l’intervention humaine et par voie de conséquence les erreurs, les
négligences et les fraudes (traitement automatiques informatisés, clefs de contrôle).

c) Le principe de permanence

La mise en place de l’organisation de l’entreprise et de son système de régulation-le contrôle


interne-suppose une certaine pérennité de ces systèmes. Il est clair que cette pérennité repose
nécessairement sur celle de l’exploitation.

d) Le principe d’universalité

Ce principe signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, en tout
temps et en tout lieu. C’est –à-dire qu’il ne doit pas y avoir de personnes exclues du contrôle par
privilège, ni de domaines réservés, ou d’établissements mis en dehors du contrôle interne.

e) Le principe d’indépendance

Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment des
méthodes et moyens de l’entreprise. En particulier, l’auditeur doit verifier que l’informatique
n’élimine pas certains contrôles intermédiaires.

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f) Le principe d’information

L’information doit répondre à certain critère tels que la pertinence, l’utilité, l’objectivité,
communicabilité et la vérifiabilité.

g) Le principe d’harmonie

On entend par principe d’harmonie l’adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de


l’entreprise et de son environnement. C’est un simple principe de bon sens qui exige que le contrôle
interne soit bien adapté au fonctionnement de l’entreprise.
En particulier, dans la petite entreprise, le contrôle interne connait des limites inhérentes à la
dimension, notamment pour ce qui concerne la mise en œuvre généralisée du principe de
séparation des fonctions. Mais ,il ne faut pas ignorer que cette lacune se trouve en partie
compensée par la connaissance des hommes et des activités possédée par le chef d’entreprise qui
est un éléments essentiels du contrôle interne.

3. Environnement général et procédures de contrôle interne

L’évaluation du contrôle interne d’une entité ne doit pas se limiter à l’examen des procédures de
contrôles, il doit aussi prendre en compte l’environnement général de l’organisation.

a)- l’environnement général du contrôle interne

l’environnement général du contrôle interne est l’ensemble des comportements, degrés de


sensibilisation et actions de la direction concernant le système de contrôle interne de l’entité.cet
environnement a une incidence sur l’efficacité des procédures de contrôle interne specifiques.par
exemple, un environnement de contrôle interne organisé comportant des contrôles budgétaires
stricts et une fonction d’audit interne efficiente complète efficacement les procédures de contrôle
interne spécifique. Toutefois, un environnement du contrôle interne ne constitue pas, en soi, une
garantie d’efficience du contrôle interne. Les éléments essentiels qui le constituent sont les
suivants :
-la philosophie et le style de direction ;
-la fonction du conseil d’administration et de ses comités ;
-la structure de l’entité et les méthodes de délégation de pouvoirs et de responsabilité ;
-le système de contrôle de la direction comprenant la fonction d’audit interne, les politiques et
procédures relatives au personnel ainsi que la répartition des tâches.

b)- les procédures du contrôle interne

Les procédures de contrôle interne désignent les politiques et procédures définies par la direction
afin d’atteindre les objectifs spécifiques de l’entité complémentaire à l’environnement général du
contrôle interne.ces procédures comprennent notamment les éléments suivants :
-l’établissement, la revue et l’approbation des rapprochements des comptes ;
-les contrôles des applications et l’environnement informatique (par exemple, en prévoyant des
contrôles sur les modifications de logiciels ou l’accès aux fichiers de données) ;
-la tenue régulière (conformément aux règles en vigueur) d’une comptabilité ;
-l’approbation et le contrôle des pièces justificatives ;
-la comparaison des données internes avec des sources externes d’information ;
-l’inventaire physique des actifs (immobilisations, stocks, etc.) et la comparaison avec les données de
la comptabilité ;
-la restriction de l’accès physique aux actifs et aux documents ;

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-la comparaison et l’analyse des réalisations avec les données budgétaires.
4. obstacle et limites du contrôle interne

a)-le cout du contrôle

Il est souvent reproche au contrôle interne d’augmenter les charges de l’entreprise par l’embauche
du personnel nouveau et la réalisation d’investissements supplémentaires.
Il faut cependant observer :
-que le contrôle interne est un élément de sécurité dans l’entreprise, dont le cout peut s’analyser
comme celui de l’assurance ;
-que le contrôle interne est avant tout une meilleur répartition de tâches avant leur multiplication ;
-que le contrôle interne doit être à la mesure du risque qu’il doit couvrir. On doit ainsi souligner que
si le risque encouru est faible, la mise en place d’une procédure dont le cout serait supérieur au
risque encouru deviendrait une faiblesse dans l’optique du rapport coût/efficacité.

b-) les problèmes humains

La mise en place d’un système de contrôle interne peut être interprétée comme une remise en
cause de la direction dans le personnel. Sans ignorer l’existence de cas particuliers, il faut observer :
-que le personnel doit être clairement informé des objectifs réels du contrôle interne ;
-que les éventuels obstacles soulevés par le personnel relève plus de la résistance au changement en
général ;
-que le contrôle interne joue en faveur du personnel, car il interdit qu’il soit suspecté.

5. l’intérêt de l’analyse du contrôle interne pour l’auditeur

À défaut des pouvoirs étudier chaque transaction contenue dans les comptes annuels (ceci
impliquerait de refaire en totalité la comptabilité), L’auditeur va analyser l’organisation en vue de
rechercher si celle-ci inclut les moyens suffisants destinés à détecter toute erreur, anomalie, fraude,
etc.
S’il conclut positivement, il accordera un meilleur degré de confiance aux informations traitées dans
le système que s’il conclut négativement.
Pour l’ordre des experts comptables, l’appréciation du contrôle interne constitue un aspect essentiel
de l’activité de l’expert- comptable comme prémices à sa mission traditionnelle d’auditeur.
Il est noter que l’article 117 de la loi 2003-706 du 1/08/sur la sécurité financière demande
notamment au président du conseil d’administration (ou du conseil de surveillance) de rendre
compte a l’assemblée, dans un rapport joint au rapport de gestion sur les comptes sociaux (et au
rapport de gestion sur les comptes consolidés), des procédures de contrôle interne mises en place
par la société (dans ce même rapport , le président doit également rendre compte des conditions de
préparation et d’organisation des travaux du conseil d’administration ainsi que des éventuelles
limitations que le conseil d’administration apporte aux pouvoirs du directeur général). Les
commissaires aux comptes doivent ensuite présenter dans un rapport joint à leur rapport général,
leurs observations sur le rapport du président du conseil d’administration(ou du conseil de
surveillance) pour les procédures de contrôles interne qui sont relatives à l’élaboration et au
traitement de l’information comptable et financière.
Pour la compagnie des commissaires aux comptes, l’appréciation du contrôle interne est par ailleurs
retenue comme un élément fondamental de la démarche de révision (norme 2-301, évaluation du
risque du contrôle interne, ainsi libellés : « le commissaires aux comptes prend connaissance de
l’environnement général de contrôle interne pour évaluer les comportements, degrés de
sensibilisation et actions de la direction (y compris le gouvernement d’entreprise) concernant les

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contrôles internes et leur importance dans l’entité. Le commissaire aux comptes prend connaissance
des procédures de contrôle interne »).
Toutes ces analyses confirment le rôle important et la nécessité de la prise en compte interne dans
toute la mission de révision.

SECTION 2 LA DEMARCHE DE L’AUDITEUR DANS SON APPRECIATION DU CONTRÔLE INTERNE

La démarche utilisée par l’auditeur dans son appréciation du contrôle interne relatif aux principaux
cycles d’opérations et éléments d’actif ou de passif qui en résultent comporte deux étapes.

1. appréciation de l’existence du contrôle interne

La première étape consiste à comprendre les procédures de traitement des données et les contrôles
internes manuels et informatisés mis en place dans l’entreprise.
Elle se déroule comme suit :
-prise de connaissance détaillée du système de traitement des données et des contrôles mis en place
par l’entreprise (complétant la prise de connaissance générale effectuée dans l’étape précédente du
processus de révision) ;
-Vérification par des tests que les procédures décrites et les contrôles indiqués sont appliqués ;
-évaluation des risques d’erreurs qui peuvent se produire dans le traitement des données en
fonction des objectifs que doivent atteindre les contrôles internes ;
-évaluation des contrôles internes devant assurer la protection des actifs lorsqu’il existe des risques
de perte de substance ;
-l’identification des contrôles internes (points forts) sur lesquels l’auditeur pourra s’appuyer et qui
lui permettront de limiter ses travaux de vérification.

2. Appréciation de la permanence du contrôle interne

La deuxième étape consiste à vérifier le fonctionnement des contrôles internes sur lesquels
l’auditeur a décidé de s’appuyer afin de s’assurer qu’ils produisent bien les résultats escomptés tout
au long de la période examinée.
Elle se déroule comme suit :
-vérification par les tests de l’application permanente des procédures (tests de permanences) ;
-formulation définitive du jugement, à partir de l’évaluation des conclusions des précédentes
phases. Voir annexe 1(permet de suivre le cheminement de la démarche suivie par l’auditeur)

SECTION 3 LA PRISE DE CONNAISSANCE DÉTAILLÉE DU DISPOSITIF DU CONTROLE INTERNE

La prise de connaissance du dispositif de contrôle peut s’effectuer selon cinq techniques :


-la prise de connaissance de documents existants ;
-la conversation d’approche ;
-l’analyse des circuits par diagramme ;
-les questionnaires et les guides opératoires ;
-les grilles d’analyse de contrôle interne.
Les résultats de cette évaluation doivent permettre d’identifier les points forts, d’identifier les points
faibles, et ainsi, après avoir établi un document de synthèse, de passer à la vérification du
fonctionnement du système.

1. la prise de connaissance des documents existants

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Cette prise de connaissance consiste à recenser tout ce qui peut aider l’auditeur à apprécier les
systèmes, procédures et méthodes de l’entreprise.
 Documents internes à l’entreprise
- Organigrammes, diagrammes ;
- Circuits de documents ;
- Description de postes ;
- Manuels de procédure ;
- Rapports des auditeurs internes.

 Document externes à l’entreprise

- Dossier constitué par l’expert-comptable ou le commissaire aux comptes lors d’une


précédente intervention ;
- Rapports dirigés par d’autres professionnels.

2. la conversation d’approche

Il s’agit là de la technique la plus informelle.


Le professionnel va, au cours d’un ou plusieurs entretiens, demander de décrire les systèmes en
place.
Cette technique présente un certain nombre d’avantages. En particulier, sur le plan psychologique, il
est moins frustrant pour les personnes attendues de décrire librement des systèmes dans lesquels
elles évoluent que de se sentir obligées de répondre à une foule de questions dont elles ne
perçoivent pas toujours l’articulation.
La principale difficulté de cette technique se situe au niveau de la synthèse à faire à la suite des
entretiens. Si l’entreprise étudiée est relativement petite, ce travail reste simple. Si, par contre, elle
est importante, et les activités variées et complexes, la masse des informations recueillies oralement
est difficile à exploiter. Il apparait qu’au-delà d’un certain seuil, la conversation devient une
démarche un peu empirique qui doit être délaissée au profit de techniques plus élaborées.

3. l’analyse des circuits par diagrammes

Un diagramme est une représentation graphique d’une suite d’opérations dans laquelle les
différents documents, postes de travail, de décisions, de responsabilités, d’opérations sont
représentés par des symboles réunis les uns aux autres suivant l’organisation administrative de
l’entreprise.
Les objectifs des diagrammes de circulation sont de :
- Donner un enregistrement des procédures et systèmes de l’entreprise et mettre en relief les
aspects importants du contrôles internes ;
- Etre une base pour les tests de conformité (voir ci-après section 5) qui servent à vérifier que
les procédures sont bien appliquées.

a)- présentation du diagramme

La présentation du diagramme peut varier selon les auteurs, mais dans l’ensemble on retient
deux modèles de présentation bien définis : le diagramme vertical et le diagramme horizontal.
 Le diagramme vertical
Cette forme de diagramme représente verticalement le circuit des documents. Les services seront
placés les uns au-dessous des autres et séparés par un traits horizontal.
La présentation du circuit de documents est faite selon l’ordre chronologique, c’est-à-dire depuis sa
création jusqu'à son archivage ou sa destruction.

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 Le diagramme horizontal
Comme dans le diagramme vertical, la présentation du circuit de documents est faite selon l’ordre
chronologique, mais la circulation entre les services se fait horizontalement.
Du fait de la juxtaposition de plusieurs services les uns à coté des autres, le diagramme horizontale
se présente sur un imprime de plus grand format que le diagramme vertical. Dans la mesure du
possible, pour la clarté du diagramme, il faut éviter d’utiliser trop de symboles différents certains
auteurs conseillent de faire des renvois pour noter certaines explications qui, si elles figuraient sur
le diagramme, l’alourdiraient. Il faut cependant éviter d’user de ses notes trop souvent, car elle
ferait retomber tout l’intérêt du diagramme.
Parmi les diagrammes connus se présentant sous la forme horizontale, on peut citer les diagrammes
préconisé par les auteurs de l’ouvrage sur l’exercice du commissariat au compte dans le cadre de la
nouvelle législation des sociétés commerciales, ordre des experts comptables, 1970, pp. 478-479.
(Voir annexe 2)

b-) Les symboles utilises

Il existe autant de tables de symboles qu’il ya d’auteur.


Le choix d’une table de symbole n’est pas primordiale, mais il est souhaitable que dans un même
groupe de travail une seule table soit adopte par tous. Ainsi, les cabinets d’expertise comptable qui
se regroupent pour les missions importante doivent utiliser les mêmes méthodes de travail.

4- questionnaires et guide opératoire.

Les questionnaires permettent à l’auditeur, grâce a un grand nombre d’interrogation précise, de


déceler les forces et les faiblesses du contrôle interne.
Les questionnaires se présentent habituellement sur deux formes : l’une simplifiée il ne motive pas
d’autres réponses que le oui ou le non, appelé questionnaire fermes et l’autre plus complète qui
entraine nécessairement des observations détailles, dénommé questionnaires ouverte.
Les questionnaires sont souvent précèdes de guide opératoire qui permettent de leur préparer afin
qu’aucune question essentielle ne soit omise, a la limite, les guides opératoires peuvent servir de
questionnaires.
Facile d’emploi, les questionnaires garantissent qu’aucun point fondamental à examiner n’est
oublier.par contre, il ya lieu de se méfier du caractère standard des listes type qui sont à adapter aux
entreprises en cause.
La liste des contrôles possible établit par la compagnie nationale des commissaires aux comptes
dans l’encyclopédie des contrôles comptable est établit par cycles et permet de réaliser une analyse
quasis exhaustive des processus de contrôles interne.

LISTE DES MODULES DES CONTROLE ETABLIT PAR LE CNCC


Achat et fournisseurs vente et clients
Immobilisation trésorerie et recettes
Paye et personnel caisse et banque
Trésorerie et dépenses engagement hors bilan
stocks

EXEMPLE DE QUESTIONNAIRE : questionnaire achat -fournisseur

Ce questionnaire définit d’abord les objectifs du contrôle interne du module. IL permet en suite d’apprécier la séparation
des fonctions, puis ils analysent les procédures de contrôle interne pour chacune des étapes du circuit :
- Commande
- Réception des marchandises et service
- Contrôle des factures

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- Comptabilisation des factures et avoir
- Provision pour facture à recevoir
- Justification des soldes
- Suivi des litiges.
Extraits de ce questionnaire
Objectifs du contrôle interne
L’analyse du système de contrôle interne de la fonction achats-fournisseurs doit permettre de
s’assurer que :
- Tous les achats (matières et services) de l’entreprise sont correctement autorisés et
comptabilisés.
- Les achats comptabilisés correspondent à des dépenses réelles de l’entreprise.
- Les dépenses sont faites dans l’intérêt de l’entreprise et conformément à son objet.
- Tous les avoirs à obtenir sont enregistrés.
- Toutes les dettes concernant les marchandises et services reçus sont enregistrées dans la
bonne période.
- Les engagements pris par l’entreprise et devant figurer dans l’annexe sont correctement
suivis.
Commandes
Existe-t-il un système de déclenchement automatique des commandes lorsque les stocks
arrivent à une quantité minimum ?
Si oui, les quantités minima sont-elles revues régulièrement en fonction des besoins réels de la
fabrication ?
Les commandes de biens ou de services ne sont-elles passées que sur la base de demandes
d’achats établies par des personnes habilitées ?
Chaque service demandeur dispose-t-il d’un budget de dépenses prévisionnelles ?
Si oui, la consommation de ces budgets est-elle suivie régulièrement pour éviter les
dépassements ?
Ce suivi tient-il compte des commandes engagées mais non encore facturées ?
Des bons de commandes sont-ils établis systématiquement ?
Si oui, sont-ils :
- Pré numérotés?
- Etablis en quantités et en valeur ?
- Signés par un responsable, au vu de la commande d’achat ?
Existe-il une liste des fournisseurs autorisés, pour les achats courants ?
Si oui, est-elle :
- Approuvée par un responsable ?
- Régulièrement mise à jour ?
Les prix proposés sont-ils comparés avec le marché ?
Les autres achats font-ils l’objet d’appel d’offre, au moins au-dessus d’un certain montant ?
Existe –il une procédure permettant d’éviter les commandes excessives ?
Si des bons de commandes pré numérotés sont utilisés, leur séquence numérique est-elle utilisée
pour :
- Enregistrer les engagements pris par l’entreprise ?
- Identifier les retards d’exécution ?
Existe-il une procédure de relance des fournisseurs en retard de livraison ?ces fournisseurs sont-ils
soumis à des pénalités ?
Un exemplaire de bons de commandes est-il communiqué :
- Au service de réception ?
- A la comptabilité ?
Si oui, ces services s’assurent-ils qu’ils les reçoivent tous ?
La société exerce-t-elle un contrôle sur les cadeaux et autres avantages accordés aux acheteurs par
les fournisseurs ?

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Les procédures de contrôle des achats sont-elles revues périodiquement par les auditeurs internes
ou autres personnes indépendantes du service achat pour s’assurer que la politique de la société est
bien appliquée ?

5. les grilles d’analyse de contrôle interne

Les grilles d’analyse de contrôle interne ou grilles d’analyse faisant ressortir les fonctions assumées
par les postes de travail sont des tableaux à double entrée, effectuant l’inventaire des différentes
opérations réalisées et permettant en particulier de repérer les cumuls de fonctions.

EXEMPLE DE GRILLE D’ANALYSE DE CIRCUIT DES ACHATS


OPERATIONS services
courrier achats comptabilité trésorerie
M.jonas Mme.joseph Mme M. M.Dufour
duval Bertrand
Arrivée des factures х
Apposition cachet х
contrôle
Comparaison х
facture /bon de
commande
Vérifications calculs х
et additions
Indication du bon à х
payer
Regroupement Х
factures
Comptabilisation Х
factures
Préparation avis de х
paiement
Préparation Х
chèques
fournisseurs
Etablissement de х
l’état de présence
et du brouillard de
banque
Comptabilisation х
état des règlements
Classement état х
des règlements

SECTION 4 L’EVALUATION DE L’EXISTENCE DU CONTROLE INTERNE

Dans la démarche de l’auditeur, cette étape revient à identifier les forces et les faiblesses du système
examiné .cette évaluation peut se faire soit dans un rapport de synthèse, soit par un tableau
d’évaluation du système précisant l’impact des faiblesses sur les états financiers, les incidences sur la
révision ou les recommandations à faire pour améliorer le système.

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1. le rapport d’évaluation du contrôle interne

L’auditeur peut, pour orienter sa mission, rediger une note qui résume pour chaque poste
significatif :
- Le ou les systèmes comptables qui l’alimentent ;
- Le processus de jugement qui l’affecte ;
- Les contrôles internes sur lesquels il a décidé de s’appuyer, et les conséquences sur
l’étendue des contrôles si les résultats des testes sur ces contrôles internes sont
satisfaisants ;
- La nature, l’étendue et le calendrier des autres vérifications à effectuer, lorsqu’il n’y a pas de
contrôles internes sur lesquels il puisse s’appuyer, pour qu’il ait la possibilité de s’assurer
qu’il n’y a pas d’erreurs significatives.

2. le tableau d’évaluation du système

Ce tableau qui peut être intégrer au questionnaire, voire au diagramme de circulation, comprend les
analyses suivantes :
- Les forces du système de contrôle ;
- Les faiblesses du système de contrôle ;
- Les effets possibles de ces faiblesses ;
- L’incidence des faiblaisses sur les états financiers ;
- L’incidence des faiblaisses sur le programme d’audit des comptes ;
- Les recommandations à faire à l’entreprise.
Le modèle suivant peut être utilisé :
Référen Force Faiblaisses Effets Incidences sur les Incidences Recommanda
ces s du apparentes possibles états financiers sur le tions au client
QCI ou systè du système programme
DIAG me de de contrôle Oui/ raison d’audit des
non
contr comptes
ôle
QCI 25 Factures Pertes de oui Achats Vérifier que Effectuer la
achats non factures, non les comptabilisati
comptabilis omission ou comptabili comptabilisa on dès
ées dès retard sés dans tions réception
leur d’enregistre un autre d’achats non
réception ment exercice pas été
oubliées

QCI : questionnaire contrôle interne ;DIAG : Diagramme de circulation.

SECTION 5 LE CONTROLE DE L’APPLICATION PERMANENTE DES PROCEDURES

Apres avoir évalué l’existence d’un dispositif de contrôle interne, l’auditeur testera si ce dispositif est
appliqué de manière permanente.

1. La vérification de l’existence du système

L’auditeur a pris connaissance du système et des procédures de l’entreprise. Il en a dégagé les forces
et les faiblesses. Il va s’assurer que le système qui lui a été décrit existe réellement. En pratique,
cette étape s’effectue en même temps que la description du système. Il ne s’agit pas ici de

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rechercher les erreurs dans le fonctionnement du système, mais seulement de vérifier que le
système analysé est bien en place tel qu’il a été décrit.
 Mise en œuvre
L’auditeur va sélectionner un nombre limité de transactions.il suivra ces transactions dans le circuit
en remontant jusqu'à leur origine et en descendant jusqu'à leur dénouement.
L’auditeur examinera si les contrôles prévus sont effectués. Le nombre de tests à effectuer peut être
réduit : 3 à 5. Par contre, chaque nature de transaction doit ainsi testée.
 Exploitation des tests
Les tests effectués donnent une assurance quant’ à la description correcte du système .si cela n’était
pas le cas, la description devrait être corrigée.

EXEMPLE D’APPLICATION DE TEST SUR LES ACHATS (FACTURES 12235)


Operations observation
Comparaison facture/bon de commerce Х Facture12235/commande 1272
Vérification calculs et additions Х Visa
Comptabilisation facture Х Opération 2337
Préparation avis de paiement Х
Préparation cheque Х Cheque 3634
Comptabilisation état règlements х Etat 212

Х : procédure conforme au diagramme

2. la verification du fonctionnement du système

Les conclusions de l’étape précédente ont permis d’identifier les points forts et les points faibles du
système.
Souvent, un complément d’information est nécessaire avant de conclure à une faiblesse.il convient
de rechercher en particulier si la faiblesse peut être compensée par une procédure de
remplacement.
Si une faiblesse est effectivement constatée et qu’aucune procédure de compensation n’a été
décelée, il convient que l’auditeur examine les conséquences de cette faiblaisse :
- La faiblesse a-t-elle effectivement conduit à des erreurs ou irrégularité ?
- Quelles sont les incidences sur l’expression de l’opinion sur les comptes annuels ?
Par ailleurs, il est nécessaire de savoir si les points forts que l’on a recensés et sur lesquels on
s’appuie ont bien fonctionné, comme cela était prévu et sur l’ensemble de la période étudiée.
L’auditeur utilisera pour effectuer ses tests la technique des sondages .il sélectionnera son
échantillon sur lequel il appliquera ses procédés de vérification selon la technique la mieux adaptée
aux circonstances.
L’auditeur devra, en se fondant sur les résultats des sondages auxquels il a procédé, déterminer si le
contrôle interne répond à ce qu’il en attendait, l‘auditeur pourra ainsi préparer un programme de
contrôle des comptes adapté au niveau de qualité du contrôle interne. Les dossiers de travail feront
apparaitre les liens existants entre les résultats de l’appréciation du contrôle interne et la nature et
la valeur des travaux prévus dans le programme de contrôle des comptes.

QUESTIONNAIRE DE VERIFICATION DU FONCTIONNEMENT DES PROCEDURES D’ACHAT


Entreprise : Nature des travaux : Page :
Exercice : Programme de verification du fonctionnement des Date :
procédures.
Description du contrôle étendue Par fait le
1) Comparer les demandes d’achat avec le fichier
stock. S’assurer qu’on ne réapprovisionne qu’au
stock minimum
2) Signature des demandes d’achats

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3) Recoupement entre les demandes d’achats et les
bons de commande (désignation, quantité)
4) Recoupement entre prix indiqués sur les bons de
commande et le fichier de prix
5) Recoupement entre bons de commande et bons
de réception (désignation, quantité)
6) Mise à jour du fichier stock au vu des bons de
réception.
7) Recoupements bons de réception (factures pour
les désignations et les quantités et bons de
commande (facture pour les prix)
8) Verification du bon à payer sur les factures.
9) Recoupements factures/états des règlements
10) Comptabilisation des règlements sur les comptes
fournisseurs et le journal de banque.

SECTION 6 CONCLUSION DE L’EVALUATION DU CONTROLE INTERNE

L’objectif que poursuit l’auditeur en appréciant le contrôle interne est de déterminer dans quelle
mesure il pourra s’appuyer sur ce contrôle interne pour définir la nature, l’étendue et le calendrier
de ses travaux.
Tout au long des travaux qu’il réalisera dans le cadre de l’appréciation du contrôle interne, l’auditeur
ne devra pas perdre de vue cet aspect décisionnel. Il pourra cependant formuler des
recommandations.

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Exercice d’application :
Les dirigeants du cabinet de commissariat aux comptes susceptibles de vous employer vous
demandent, pour tester vos connaissances et votre logique, de répondre à un questionnaire à choix
multiples composé de 20 questions à réponse unique.

1- Laquelle des listes suivantes représente l’ordre dans lequel les événements énumérés ci-
après interviennent dans un audit :
A- Analyse et évaluation du contrôle interne ;
B- Acceptation de la mission ;
C- Test d’obtention d’éléments probants ;
D- Planification de la mission ;
E- Rédaction du rapport d’audit.
a- B, D, C, A, E.
b- B, D, A, C, E.
c- D, B, C, A, E.
d- D, B, A, C, E.
e- Aucune réponse ne convient.

2- Parmi les opérations suivantes quel est celle que l’auditeur doit effectuer lors de la
procédure d’acceptation de la mission :
a- L’établissement du seuil de signification.
b- L’identification des politiques de contrôle interne et de procédures appliquées.
c- Une discussion des points important avec le comité d’audit du client.
d- L’obtention de la liste des fournisseurs pour une confirmation.
e- L’analyse du risque inhérent.

3- Avec quoi est établit le contrat entre un auditeur et son client.


a- Une lettre de mission
b- Une lettre d’affirmation
c- Une lettre d’intention
d- Une lettre d’amour
e- Une lettre de confort

4- Le montant qui peut accepte la perception par l’utilisateur d’une information comprise dans
les états financiers s’appelle :
a- Risque d’audit.
b- Risque lie au contrôle.
c- Risque de non détection.
d- Risque inhérent.
e- Seuil de signification.

5- Indiquer quel composant du modèle du risque d’audit n’est pas contrôlé par l’auditeur :
a- Risque d’audit.
b- Risque lie au contrôle.
c- Risque de non détection.
d- Risque inhérent.
e- Seuil de signification.

6- Le risque que les procédures utilisent par l’auditeur ne permet pas de détecter des erreurs
matérielles s’appelle :
a- Risque d’audit.

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b- Risque lie au contrôle.
c- Risque de non détection.
d- Risque inhérent.
e- Risque de sondage.

7- Quel est parmi les combinaisons suivantes celles qui ne donnent pas le niveau de risque
d’audit adéquat :
Risque d’audit Risque inhérent Risque lié au Risque de non
contrôle détection
a- Élevé Élevé Élevé Élevé
b- Élevé Élevé Faible Faible
c- Faible Faible Faible Élevé
d- Faible Élevé Élevé Faible
e- Faible Faible Faible Faible

8- Comment définissez- vous une mission d’examen limité des états financiers :
a- Une mission d’examen limité des comptes est une mission qui a pour objectif de
permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été
établit dans tout leur aspect significatif conformément aux référentiel comptable qui
leur est applicable.
b- Une mission d’examen limite est une mission qui consiste à faire des comparaisons entre
les données résultants des comptes et des données antérieures postérieures ou
prévisionnelle de l’entité ou des données d’entité similaires, afin d’établir des relations
entre elles, à analyser les variations significatives et les tendances, à étudier et analyser
les éléments ressortant de ces comparaisons.
c- Une mission d’examen limité est une mission dans laquelle l’auditeur peut obtenir et
évaluer des éléments probants sur certaines caractéristiques des éléments sélectionnés
en vue d’aboutir a une conclusion ou d’aider à tirer une conclusion sur l’ensemble de la
population.
d- Une mission d’examen limité est une mission qui a pour objectif de permettre a
l’auditeur de conclure qu’aucun fait d’importance significative n’a été relevé lui laissant
à penser que les états financiers n’ont pas été établit dans tous leurs aspect significative
conformément au référentiel comptable qui leur est applicable.
e- Aucune réponse ne convient.

9- Quels sont les opérations qui sont généralement effectués dans le cadre d’un examen
limité :
a- Une confirmation directe des comptes clients et fournisseurs.
b- Une appréciation du contrôle interne.
c- Des procédures analytiques et l’obtention par les dirigeants ou par toutes personnes
compétentes des informations jugées nécessaires.
d- Une observation de la prise d’inventaire de stocks.
e- Un contrôle de l’exactitude arithmétique des documents justificatifs ou des documents
comptables.

10- Dans la prise des connaissances de l’entité et de son secteur d’activité, quelle information ne
vous semble pas nécessaire à l’auditeur ?
a- Le cadre réglementaire du secteur dans lequel l’entité a son activité.
b- L’organigramme de l’entité.
c- La composition du conseil d’administration de l’entité.
d- Le manuel des procédures comptables de l’entité.

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e- La date de naissance de la secrétaire du dirigeant.

11- Vous volez fixer le seuil de signification de vos comptes client. Vous avez évalué que le
système de contrôle interne laisse passer 10% d’erreurs. Vous avez aussi évalué que votre
sondage a, compte tenu de la taille de l’échantillon, un degré d’assurance de 90% il vous est
demandez de déterminer le taux d’erreur maximum sur ces comptes :
a- 1%
b- 9%
c- 10%
d- 19%
e- 2%

12- Une fraude est une irrégularité volontaire commise par une ou plusieurs personnes faisant
parti de la direction ou des employés de l’entité ou par un tiers, ayant pour objectif d’obtenir
un avantage indu ou illégal et pour conséquence l’altérer les comptes. dans quel cas n’a-t-il
pas de fraude :
a- En cas de détournement d’actifs
b- En cas de suppression ou d’omission de l’incidence de certaines opérations dans la
comptabilité ou les documents
c- En cas de calcul arithmétique ou imputation d’écriture dans des comptes incorrects
d- En cas d’enregistrement d’opérations sans fondement
e- En cas d’application volontairement incorrect d’une politique d’arrêter les comptes.

13- L’inexactitude est la traduction comptable ou la traduction d’un fait non conforme à la
réalité. l’erreur est une exactitude involontaire dans les comptes. Dans quel cas n’y a-il pas
exactitude :
a- En cas d’application incorrecte de politiques d’arrêté des comptes.
b- En cas de manipulation, de falsification ou d’altération de la comptabilité ou de
documents.
c- En cas d’omission, de présentation ou interprétation erronée, de faits ou d’événements.
d- En cas de chiffre du tableau de résultat des 5 derniers exercices erronés.
e- En cas d’information erronée donnée dans le rapport de gestion par l’organe dirigeant.

14- Parmi les éléments ci-après, qu’elle est celui qui n’indique pas la possibilité d’un non respect
des textes légaux et réglementaire par l’entité :
a- Enquêtes des services administratifs.
b- Paiement d’amende ou de pénalités.
c- Achats à des prix sensiblement supérieurs ou inferieur a ceux du marché
d- Paiement des biens et des services dans le pays d’où proviennent les biens et les
services.
e- Operations inhabituelles avec des entités dont le siège se trouve dans un pays a fiscalité
privilégiée.

15- Le commissaire aux comptes doit, selon la norme 2-107, communiquer aux personnes
constituant le gouvernement d’entreprise des problèmes apparus à l’occasion de sa mission
et auxquels ces personnes sont intéressées dans l’exercice de leurs fonctions. Qui
représente le gouvernement d’entreprise dans une société anonyme à directoire :
a- Le directoire
b- Le conseil de surveillance
c- Le comité d’entreprise
d- L’assemblée générale des actionnaires

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e- Aucune réponse ne convient.

16- Le commissaire aux comptes doit élaborer un plan de mission décrivant l’approche général
des travaux d’audit et leur étendue (norme2-201 « planification de la mission »).quel est
l’aspect que le commissaire aux comptes ne doit pas prendre en compte pour élaborer son
plan de mission :
a- Le temps disponible de ses collaborateurs.
b- Les principales caractéristiques de l’entité.
c- L’évaluation prévisible du risque inhérent et du risque lié au contrôle et identification
des principales zones de risques.
d- Les incidences de l’informatique sur l’audit.
e- La possibilité de remise en cause de l’hypothèse de continuité de l’exploitation.

17- Lors de la planification et de la réalisation de l’audit, ainsi que l’évaluation des résultats qui
en découlent, le commissaire aux comptes apprécie le bien-fondé de l’utilisation par la
direction de la convention comptable de base de continuité de l’exploitation pour
l’établissement des comptes. Quel est l’indicateur si après qui ne peut pas impliquer
l’existence d’une incertitude significative sur la continuité d ‘exploitation :
a- Capitaux propres ou fonds de roulement négatifs.
b- Arrêt de la politique de distribution des dividendes.
c- Départs des cadres sans remplacement.
d- Modifications dans la législation ou la politique gouvernementale qui risque d’avoir des
effets défavorables sur l’entité
e- Marge brute d’autofinancement positive.

18- Le commissaire aux comptes peut-il utiliser pour réaliser ses travaux dans le cadre d’une
mission portant sur les comptes consolidés.
a- Les travaux de l’audit interne du siège social.
b- Les travaux des professionnelles chargés du contrôle des comptes d’une entité détenue.
c- Les travaux d’un expert en bâtiment pour évaluer les constructions du siège social.
d- Les travaux d’un expert comptable qui a révisé les comptes du siège social.
e- Aucune réponse ne convient.

19- Quelle procédure ne permet pas à l’auditeur d’identifier les parties liées déjà connues.
a- L’examen des registres de transfert d’actions
b- La conclusion des procès-verbaux du conseil d’administration et des assemblées.
c- L’obtention de la liste des administrateurs et les dirigeants ayant des fonctions dans
autres entités.
d- Les factures d’achats et de vente de l’entité.
e- L’examen des dossiers de travail de l’année précédente pour recenser les parties liées
déjà connues.

20- Le commissaire aux comptes doit prendre les événements survenus entre la date de clôture
de l’exercice et la date de l’assemblée générale et qui ont, ou peuvent, avoir un effet
significatif sur les comptes, la situation financière de l’entité ou sur son activité (norme 2-430
CNCC).quelle est la procédure qui ne permet pas au commissaire aux comptes de verifier
l’exhaustivité de ces événements :
a- Prendre connaissance des procédures qui ont été définies par la direction permettant
d’identifier les événements postérieurs.
b- Consulter l’annexe des comptes annuels pour examiner les événements postérieurs que
l’entité a pris en compte.

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c- Interroger les avocats de l’entité concernant les litiges, contentieux et procès.
d- Interroger la direction sur les points de savoir si des événements postérieurs
susceptibles d’avoir une incidence sur les comptes se sont produits.
e- Consulter les procès verbaux des assemblées des actionnaires, du conseil
d’administration (directoire) ou, s’il en existe, du comité d’audit ou du comité de
direction, qui se sont tenue après la fin de l’exercice et s’enquérir des questions
abordées lors des réunions dont les procès verbaux ne sont pas encore rédigés.

Travail à faire :
Répondre aux questions posées et justifier les réponses retenues.

Cas 1

L’objet social de la SARL Emilien est la commercialisation de machines : presse à chaud, dorure à
chaud, timbre caoutchouc. L’entretien avec les responsables vous a permis de collecter les
informations suivantes concernant le cycle de vente de cette société.
Les commandes sont réceptionnées par le service commercial, soit directement du client (courrier
ou téléphone), soit par les représentants. Le service commercial établît un bon de commande
numéroté et daté du jour en quatre exemplaires, sur lesquelles sont notés tous les renseignements
concernant les marchandises a livrer et les conditions de règlement.
Les quatre exemplaires du bon de commande sont ensuite transmis au service magasin-expéditions
qui inscrit les marchandises à livrer sur son planning de livraison. Ce service mentionne sur les bons
de commande avec un tapon la date d’expédition des marchandises.
 L’exemplaire №1 du bon de commande est expédié avec les marchandises.
 L’exemplaire №2 du bon de commande est transmis au service facturation.
 L’exemplaire №3 est classé chronologiquement après avoir été utilisé pour mettre à jour les
fiches de stocks.
 L’exemplaire№4 est retourné au service commercial qui l’enregistre sur le registre des
commandes puis le classe dans le dossier client avec le courrier du client ou celui du
représentant.
Le service facturation regroupe les bons de commande et, deux fois par semaines, établit à l’aide de
la liste des prix les factures de vente en trois exemplaires, numérotés et datés du jour de leur
établissement.
 L’original de la facture est envoyé au client.
 L’exemplaire№2 est transmis au service comptable.
 L’exemplaire№3 reste classé chronologiquement au service facturation avec l’exemplaire du
bon de commande.
Le service comptabilité enregistre, au moyen d’un micro-ordinateur, la facture sur le journal des
ventes et sur le compte individuel client. L’échéance du règlement est notée dans la partie
statistique du compte.
L’exemplaire de la facture est ensuite classé dans le dossier « factures ventes » dans l’ordre
numérique.
Dès réception les règlements clients sont transmis directement au service comptabilité, qui les
enregistre sur le journal de banque et sur les comptes individuels clients. Tous les deux jours, des
bordereaux de remise de chèques sont établis et déposés à la banque avec chèques.
Chaque fin de mois, le service comptable pointe les comptes clients. Tout client dont le règlement
n’est pas intervenu a l’échéance fait l’objet d’une relance. Celle –ci est établie en double
exemplaire :
- L’original est adressé au client ;

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- Le double est classé alphabétiquement dans un dossier « relances client » en attente du
règlement.
Travail à faire :
1) Présenter un diagramme de circulation des documents décrivant le cycle ci-dessus.
2) Présenter une grille d’analyse faisant ressortir, pour chacun des postes de travail, les
fonctions assumées.
3) Présenter un questionnaire de contrôle interne faisant ressortir les forces et faiblaisses du
système.
4) Présenter une feuille d’évaluation du système faisant ressortir :
- Les effets possibles des faiblesses ;
- Leur incidence sur les états financiers ;
- Leur incidence sur le programme d’audit des comptes ;
- Les recommandations à faire aux dirigeants de l’entreprise.
5) Présenter un diagramme de circulation de documents représentant la nouvelle organisation
recommandée après avoir précisé quelles améliorations doivent être apportées au système.

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