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Introduction.

Dans un environnement de plus en plus turbulent et en perpétuelle mutation, le


développement rapide des nouvelles technologies, la mondialisation, les clients de
plus en plus exigeants, l’augmentation des incertitudes et des risques, les problèmes
d’ordre éthique, et plusieurs autres facteurs, les managers ont besoin de manière
croissante d’un système de contrôle interne performant qui leur permettent de mieux
gérer leurs entreprises et qui leur apporte une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs.

Il apparaît alors l’intérêt de la mise en place d’un système de contrôle qui


répond aux standards internationaux. Particulièrement, avec l’évolution de la
réglementation d’un côté, et des contraintes liées à la qualité de l’information
comptable

La question qui se pose alors, quelles sont les avantages de la mise en place
d’un contrôle interne dans une entreprise ?

Pour répondre à cette problématique, le plan de notre exposé appliqué sera


structuré comme suit :

Plan
Partie 1 : GENERALITES SUR CONTRÔLE NTERNE

1. Définition, types et objectifs du contrôle interne :

2- Les éléments de base du contrôle interne :

Partie 2 : LES AVANTAGES D’UN SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE

1- Les limites d'un système de contrôle interne :

2- Les avantages du système de contrôle interne

CONCLUSION
Partie 1 : GENERALITES SUR CONTRÔLE NTERNE

1. Définition, types et objectifs du contrôle interne :


a. Définition
Les définitions du contrôle interne sont nombreuses et ont eu le plus souvent
comme auteurs des organisations professionnelles de comptables.
Il en est ainsi de la définition du contrôle interne donnée en 1977 par le Conseil de
l’Ordre des Experts Comptables : « le contrôle interne est l’ensemble des sécurités
contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer la protection,
la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre l’application des
instructions de la Direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se
manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités
de l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci ».

b. Les types de contrôle interne


Selon K H Spencer Pickett, les principaux contrôles revêtent quatre formes qui se
représentent comme suit : directif, préventif, défectif, correctif.
- Le contrôle directif :
Ce type de contrôle permet de s’assurer que la gestion de l’entreprise est bonne et
qu’elle va conduire à la réalisation des objectifs. Ce contrôle englobe des mécanismes
positifs qui motivent et orientent le personnel de l’entreprise pour faire de bons
progrès, à titre d’exemple des formations de sensibilisation du personnel.
- Le contrôle préventif :
Le contrôle préventif est un contrôle préalable qui détecte les problèmes avant qu’ils
surviennent tout en s’appuyant sur un environnement de contrôle favorable (un
personnel compétent, la séparation des fonctions, des règles d’éthique,).
- Le contrôle défectif :
Ce contrôle est conçu pour relever les erreurs qui n’ont pas été empêchées par le
contrôle préventif via des mécanismes tels que :
 Le rapprochement bancaire
 L’examen des rapports de paie
 La comparaison des transactions sur les rapports aux documents source 
 La surveillance des dépenses réelles par rapport au budget.

- Le contrôle correctif :
Il consiste à identifier des mesures de rectification pour faire face aux problèmes déjà
identifiés. Il s’agit de corriger les erreurs découvertes par les contrôles défectifs et de
modifier le déroulement opérationnel afin de réduire le nombre d'occurrences futures
d'un problème et l’impact de la menace, on cite à titre d’exemple le rapport d’audit
interne.

c. Les objectifs du contrôle interne

1. La protection du patrimoine :
Un bon système de contrôle interne doit viser à préserver le patrimoine de l’entreprise.
Mais il faut étendre la notion et comprendre par là non seulement les actifs
immobilisés de toute nature, les stocks, les actifs immatériels, mais également deux
autres éléments non moins essentiels :
- Les hommes, qui constituent l’élément le plus précieux du patrimoine de
l’entreprise ; et on retrouve ici la notion de risque, au sens le plus large du terme
: sécurité, risques social.
- L’image de l’entreprise qui peut se trouver détruite par un incident fortuit dû à
une mauvaise maitrise des opérations.

2. La fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles :


L’image de l’entreprise se reflète dans les informations qu’elle donne à l’extérieure et
qui concernent ses activités et ses performances. Il est nécessaire que tout soit en place
pour que « la machine à fabriquer des informations » fonctionne sans erreur et sans
omission, et ce aussi bien dans les secteurs techniques et commerciaux que dans le
domaine financier.
Ces contrôles internes doivent permettre à la chaine des informations d’être :
- Fiables et vérifiables
- Exhaustives
- Pertinentes
- Disponibles
3. Le respect des lois, règlements et contrats :
Cela englobe les dispositions législatives et réglementaires, mais elles ne se limitent
pas aux lois, règlements et contrats (il peut y avoir des dispositions individuelles ou
conjoncturelles). Or , les dispositifs de contrôle interne doivent éviter que les audits de
conformité ne relèvent des failles ou des erreurs, ou des insuffisances dues à l’absence
de respect des instructions. Les causes premières de ce phénomène peuvent être
diverses : mauvaise communication, défaut de supervision, confusion des taches.
4. L’efficacité et l’efficience des opérations
C’est le quatrième objectif permanent du contrôle interne, dont la prise en compte est
appréciée dans les audits d’efficacité. Est-ce que les moyens dont dispose l’entreprise
sont utilisés de façon optimale ? A-t-elle des moyens de sa politique ? Cet impératif
dans le sens de la plus grande efficacité est un élément important que le contrôle
interne doive prendre en compte pour permettre aux activités de l’entreprise de croitre
et de prospérer.

2. Les éléments de base du contrôle interne :


Un bon système de contrôle interne est un système qui est adapté aux besoins de
contrôle de l’entreprise. Le système à mettre en place ne doit donc pas être trop petit
ou insuffisant par rapport aux besoins : l’entreprise pourrait alors subir des pertes
importantes. Par ailleurs si le système est beaucoup trop élaboré, l’entreprise
engagerait inutilement des couts.
La structure de base d’un bon système de contrôle interne devrait s’appuyer sur les
éléments suivants :
1- Une structure administrative adéquate :
Une bonne structure administrative doit respecter les deux règles suivantes : la
délégation et la coordination des taches et des responsabilités et la séparation des
fonctions incompatibles.
- La délégation et la coordination des taches et des responsabilités :
Le fonctionnement harmonieux d’une entreprise passe par une certaine
décentralisation des activités, en effet, toute tache doit être placée sous la
responsabilité d’une personne. Le fait de rendre un employé responsable d’une tache
l’oblige à en rendre compte et, de ce fait améliorer les chances que la tache soit
accomplie.
La délégation des tâches et responsabilités n’est pas le seul critère à prendre en
considération mais il faut d’y associer une certaine coordination. Cette coordination se
manifeste par l’accomplissement simultané ou successif des taches et activités dans le
temps.
- La séparation des fonctions incompatibles :
La règle de séparation des fonctions incompatible consiste à attribuer à des personnes
ou à des services distincts, des fonctions qui, si elles étaient accomplies par la même
personne ou le même service, favoriseraient les risques d’erreur ou de fraudes. Parce
que la participation de plusieurs personnes à une même opération favorise la détection
des erreurs tout en diminuant les risques de fraude.
2- Personnel qualifié :
Un personnel qualifié diminue les risques d’erreur et contribue à l’efficience et à
l’efficacité des opérations. Pour cela, il faut notamment :
- La mise en place d’une structure nécessaire à la sélection du personnel ;
- Le choix d’un personnel approprié aux taches à combler ;
- L’établissement des critères de sélection par les responsables des services
concernés ;
- Un plan de formation et de carrière (formation continue et promotion).
3- Un système comptable approprié :
L’entreprise doit avoir un système comptable qui lui garantit le traitement adéquat des
opérations. Cela lui permet de recevoir des informations répondant à ses besoins en
matière d’information.
Elle doit pour cela tenir compte d’un certain nombre de règles de base notamment :
o L’utilisation d’un plan comptable ;
o L’utilisation des documents pré-numérotés ;
o L’utilisation d’un plus grand nombre possible de preuves de l’exactitude des
opérations et de leur comptabilisation ;
o L’utilisation d’un manuel approprié ;
o Un processus d’autorisation des opérations.
4- Une Documentation Appropriée :
La documentation que l’on doit retrouver dans l’entreprise comporte principalement la
description des systèmes, l’ensemble des manuels de politique, de procédure et des
documents relatifs à la description des taches.
Ces documents doivent être mis à la disposition du personnel afin qu’il en soit informé
et doivent aussi faire l’objet de consignation pour faciliter une éventuelle solution à
certains problèmes.

5- Un Système d’Autorisation et de Supervision :


Toute opération dans une entreprise doit être autorisée par le personnel du niveau
hiérarchique approprié, le système de supervision comprend les mesures prises par
l’entreprise pour s’assurer que chaque personne ou chaque service accomplie
adéquatement sa tâche.
6- Une Production Adéquate des Biens :
Les biens de l’entreprise doivent être protégés contre les pertes de toutes sortes.
Les moyens qu’on peut employer pour respecter ce principe sont :
- Rendre les employés responsables des biens qui leur sont confiés ;
- Souscrire des assurances suffisantes ;
- Restreindre l’accès aux biens ;
- Identifier les biens et procéder à leur dénombrement périodique si cela est possible ;
- Etablir une politique d’entretien des biens.

7- Un Système d’Autocontrôle :
Contrairement aux petites entreprises ou le propriétaire s’assure de la mise en
application des contrôles mentionnés ci-dessus, au niveau des grandes entreprise, le
propriétaire dispose de moins de temps pour accomplir cette fonction de la confie
habituelle à certains personnes ; ce transfert de responsabilité a donné naissance à une
des fonctions de vérificateur interne.
Partie 2 : LES AVANTAGES D’UN SYSTÈME DE
CONTRÔLE INTERNE
Techniquement, un « système de contrôle interne » ou un « système de maîtrise des
risques » s’articule autour des critères relatifs à l’organisation, à la documentation et à
la traçabilité. Toute entité, tout processus et toute opération participant à la mise en
œuvre d’une politique publique doit intégrer ces trois critères. Pour maîtriser les
risques associés à l’atteinte des objectifs, les tâches individuelles et collectives doivent
être organisées, documentées et traçables.
Pour ce faire, le développement d’un « système de contrôle interne » doit s’appuyer
sur un processus continu intégrant tous les processus et activités.

1- Les limites d'un système de contrôle interne :


Le contrôle interne ne peut, à lui seul, garantir la réalisation des objectifs généraux
définis par l’entité.
En effet, il existe des limites inhérentes à tout système de contrôle interne. Cette
dernière résulte de nombreux facteurs, notamment des incertitudes du monde
extérieur, de l’exercice de la faculté de jugement ou de dysfonctionnement pouvant
survenir en raison d’une défaillance humaine ou d’une simple erreur.
Les principales limites d’un système de contrôle interne, on trouve :

1. Le facteur humain

Dans la mesure ou le contrôle interne repose sur le facteur humain, il est


susceptible d’être touché par des erreurs de conception, de jugement ou
d’interprétation, de mal entendu, de la négligence, de la fatigue ou de la distraction.
La mise en œuvre d’un système de contrôle interne peut être interprétée comme
une remise en cause de la direction dans le personnel. Sans ignorer l’existence de cas
particulier, il faut observer :
- Que le personnel doit être clairement informé des objectifs réels de contrôle interne ;
- Que le contrôle interne joue en faveur du personnel, car il est interdit qu’il soit
suspecté
- Que les éventuels obstacles soulevés par le personnel relèvent plus de la résistance
au changement en générale.

2. Les contraintes financières

Une autre limite tient au fait que la conception d’un système de contrôle interne
doit tenir compte des contraintes financières. Les bénéfices tirés des contrôles doivent
être évalués par rapport à leurs couts.
IL est souvent reproché au contrôle interne d’augmenter les charges de l’entreprise,
par l’embauche du personnel nouveau et la réalisation d’investissement
supplémentaire.IL faut cependant observer :
- Que la contrôle interne est un élément de sécurité dans l’entreprise, dont le cout peut
s’analyser comme celui de l’assurance ;
- Que le contrôle interne est avant tout une meilleure répartition des taches avant leur
multiplication ;

3. Les changements organisationnels et l’attitude du management


Le changement organisationnels et l’attitude du management peuvent avoir un
impact réel sur l’efficacité du contrôle interne et sur le personnel, qui le met en œuvre,
c’est pourquoi il est nécessaire que la direction vérifie et actualise continuellement les
contrôles et communiquer les changements du personnel.
2- Les avantages du système de contrôle interne :
Lorsqu’on parle de rendement et de transparence des informations, un bon
mécanisme de contrôle joue un rôle important au sein d’une entreprise. Il nous permet
d’assurer :

La fiabilité des systèmes :


Permets une prise de décision en temps opportun, un accès plus rapide à l’information
financière et accorde ainsi une meilleure efficacité sur la croissance de l’entreprise.

La protection du capital : 
Prévois des mécanismes de contrôle et assure ainsi, par exemple, l’équilibre entre
l’inventaire comptabilisé et l’inventaire physique dans le but de prévenir les erreurs de
commandes ou même le vol.

Le rendement optimal du personnel : 


Une attribution équitable au sein du personnel et la séparation de tâches maximise
l’efficience et le partage de connaissance et de compétence. En effet, la répartition des
tâches au niveau de l’approbation et la comptabilisation de opérations, la vérification
des factures, l’encaissement des dépôts et bien plus sont fortement recommandés car
ces contrôles supplémentaires permettent de diminuer le risque d’erreur ou de fraude

L’identification des risques de fraudes et des erreurs : 


Permets de cibler  et de réduire les faiblesses afin de diminuer et minimiser le potentiel
de fraudes et de litiges qui pourraient avoir un impact négatif sur l’organisation.

Une meilleure crédibilité auprès des institutions financières : 


Augmente le niveau d’intérêt de la part des institutions financières quant à la
possibilité d’emprunts.

Conclusion
En guise de conclusion, on peut dire que :

• au niveau opérationnel, le contrôle interne ne crée pas de valeur, il évite d'en perdre.
La mise en place et l'utilisation de dispositifs adéquats vont éviter des accidents, des
ruptures de stocks, des erreurs opératoires, des retards de livraison et de fabrication,
des pertes de clientèle, des pénalités de toutes sortes, des mécontentements vite
traduits en pertes de productivité.

• au niveau de l'entreprise, un bon contrôle interne met fin à l'incertitude qui est
partout, il contribue au déploiement efficace des ressources humaines, financières,
techniques, il participe à l'amélioration de la qualité de l'environnement de contrôle. Il
va permettre aussi de développer "la valeur d'usage managériale de 1'entreprise. Celle-
ci s'en trouve dynamisée, les conflits s'apaisent, les dysfonctionnements s'atténuent et
la productivité et la qualité s'améliorent. Il s'ensuit grâce à la capillarité de
l'urbanisation un véritable enrichissement qui va se traduire par une plus grande valeur
patrimoniale, un chiffre d'affaires élargi, une qualité de prestations améliorée, une
meilleure ambiance de travail, une prise en compte plus efficace des opportunités et
une amélioration de la gouvernance dans toutes ses dimensions.

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