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Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S.

de révision comptable

SERIE D'EXERCICES D’AUDIT N° 1


Ethique et règles de conduite

Répondre à chaque situation présentée en faisant référence au code d'éthique de I'IFAC, au


code des devoirs professionnels de l’expert comptable ainsi qu’à toute autre source faisant
autorité en la matière.

EXERCICE N°1 :

a. Dans quelles mesures la fixation des honoraires par référence à un barème renforce-t-
elle l’indépendance des auditeurs ?
La fixation des honoraires par référence à un barème permet de minimiser les sources de
pressions de la direction sur l’auditeur et de réduire, par conséquent, la menace de l’intérêt
personnel. En effet, la direction ne pourra pas exercer la pratique des honoraires subordonnés.
Par ailleurs, l’article 4 de la loi n°88-108 du 18 Août 1988 prévoit au niveau de l’alinéa 6 que
les membres de l’ordre ne doivent pas être « sous la dépendance, même indirecte, d’aucune
personne ou d’aucun groupement d’intérêt ».
b. Pourquoi les règles de déontologie prévoient-elles l'obligation pour un membre de
rapporter à son organisme professionnel toute infraction au code ?
Une pareille mesure permet d’avoir un appui consultatif qui permet d’aboutir à renforcer
l’indépendance de l’auditeur.

c. Un expert comptable doit-il accepter de prendre la défense d'un dossier fiscal d'un
client alors qu'il a l'intime conviction que ce client a fraudé ?
L’article 9 de la loi n°88-108 du 18 Août 1988 prévoit que : « les personnes physiques et
morales inscrites au tableau de l’ordre sont tenues de veiller à la renommée de leur
profession. »

EXERCICE N°2 : (questions à choix multiple)


Les questions suivantes portent sur l'indépendance et les codes de déontologie. Choisissez la
meilleure réponse.
1- Que signifie l'indépendance du vérificateur ?
a. Le vérificateur doit être sans parti pris par rapport au client vérifié. (objectivité)
b. Le vérificateur doit adopter une attitude critique au cours de l’audit.
c. La seule obligation du vérificateur concerne les tiers.
d. Le vérificateur peut détenir des intérêts directs dans les affaires de son client du
moment que ceux-ci sont minimes.

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2- L’audit externe est important pour les lecteurs des états financiers parce que :
a. Elle transmet une certitude sur la pérennité de l’activité de l’entreprise. (non, car
l’auditeur pourrait certifier les états financiers d’entreprises en liquidation.)
b. Elle mesure et communique les données financières et économiques comprises dans
les états financiers.
c. Elle comporte un examen et un rapport objectifs au sujet des états financiers préparés
par la direction permettant ainsi d’accroître la crédibilité.
d. Elle fait rapport sur l’exactitude de toute information contenue dans les états
financiers.

3- Dans quelle situation un expert-comptable violerait-il le code de déontologie dans


l'établissement de ses honoraires d’audit ?
a. Des honoraires proportionnels au fait que le rapport du vérificateur sur les états
financiers entraînera l'approbation future de l'emprunt bancaire du client.
b. Des honoraires basés sur le résultat d'un processus de faillite.
c. Des honoraires basés sur la nature des services offerts et sur l’expertise particulière de
l'expert-comptable plutôt que sur le temps réel consacré à la mission.
d. Des honoraires basés sur ceux du vérificateur précédent.
e. Des honoraires fixés par référence à un barème officiel des honoraires. (aucune
violation)

4- Les règles de déontologie stipulent qu'un expert-comptable ne doit pas divulguer des
informations confidentielles obtenues au cours de la mission si ce n'est avec le consentement
écrit de son client. Dans quelle situation parmi les suivantes la divulgation par l’expert-
comptable constituerait elle une violation du code?
a. Divulguer une information confidentielle pour permettre à un vérificateur de
s’acquitter de ses responsabilités d'expert-comptable conformément aux normes de la
profession.
b. Divulguer de l'information confidentielle en raison d'une assignation émise par les
tribunaux.
c. Divulguer de l'information confidentielle à un autre expert-comptable désireux de
racheter sa clientèle.
d. Divulguer de l’information confidentielle en rapport avec une audience du comité de
discipline de la corporation professionnelle de l'expert-comptable.
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EXERCICE N°3 :
Feriez-vous le « bon choix » si vous étiez devant un dilemme éthique ? Jugez-en par vous-
même. Les situations décrites ci-après sont des situations réelles, que vivent les
professionnels chaque jour. Les solutions proposées doivent se baser sur l’énoncé.

l. Vous êtes associé de l’audit pour le cabinet le meilleur, E.C. L'un de vos clients est
« Hochet », un fabricant de jouets en plastique. Une fois terminée l’audit des états
financiers de l’exercice en cours, le président de « Hochet » vous propose le poste de vice-
président aux finances de la société.
Après avoir discuté de la situation avec vos associés, vous décidez d’accepter. Le président
aimerait que vous demandiez à votre ancien employeur de vérifier les états financiers du
prochain exercice, car, selon lui, maintenant que vous faites partie de son équipe, « tout va
continuer de marcher comme sur des roulettes ».
Pouvez-vous ou devriez-agir de la sorte ?

Réponse :
« Une menace liée à l'intérêt personnel est créée lorsqu'un membre de l'équipe d’audit prend
part à la mission tout en sachant qu'il va, ou pourrait, rejoindre le client d’audit à un moment
donné dans le futur. Les politiques et procédures en place dans le cabinet doivent faire
obligation aux membres d'une équipe d’audit d’aviser le cabinet lorsqu'ils entrent en
négociations d’embauche chez le client.
Dès la réception de cette notification, l'importance de la menace doit être évaluée et des
mesures de sauvegarde mises en œuvre le cas échéant afin d’éliminer la menace ou la réduire
à un niveau acceptable. Parmi de telles mesures de sauvegarde figurent par exemple:
• la mise à l'écart du professionnel concerné de l'équipe d’audit ;
• la revue de tous les jugements importants portés par cette personne lorsqu'il faisait
partie de cette équipe. » (290.138)
Par conséquent, il est conseillé à cet associé de ne pas être membre de l’équipe d’audit
de la société « Hochet ». Dans le cas de l’impossibilité de l’exclusion de ce
professionnel de l’équipe d’audit, il y a lieu de réaliser la revue de tous les jugements
importants qu’il a portés.
Concernant la deuxième proposition (vérification des états financiers du prochain
exercice), elle touche largement à l’indépendance. En effet, pour une simple promesse

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de recrutement, il est conseillé d’exclure ce professionnel de l’équipe d’audit, alors


quel est le cas pour un salarié qui va réaliser l’audit de la société qu’elle emploie ?

2. Vous feuilletez le journal de la région et apprenez que « Robert Boitout, E.C. », a été
reconnu coupable de fraude fiscales. Vous ne l'avez jamais aimé, surtout depuis qu’il a
refusé votre demande de stage, l'an dernier. Vous décidez d'appeler l’ordre des Experts
Comptables et de leur demander si « Boitout » y est encore membre.
Auriez-vous dû agir de la sorte ? « Boitout » est-il tenu de signaler l'infraction ?

Réponse :
« Le principe de comportement professionnel impose à tous les professionnels comptables
l'obligation de se conformer aux lois et règlements applicables et d'éviter tout acte dont le
professionnel comptable sait ou devrait savoir qu’il est susceptible de jeter le discrédit sur la
profession. De tels actes sont ceux dont un tiers raisonnable et informé, appréciant tous les
faits et circonstances dont disposait le professionnel comptable, serait enclin à conclure qu'ils
affectent défavorablement la bonne réputation de la profession. » (150.1)
En outre, l’article 9 de la loi n°88-108 du 18 Août 1988 stipule que : « Les personnes
physiques et morales inscrites au tableau de l’ordre sont tenues de veiller à la renommée de
leur profession. »
L’auditeur n’aurait pas agir de la sorte car de tel acte peut jeter le discrédit sur la
profession et créer des conflits entre les confrères. En outre, cet acte peut engendrer
des sanctions par la chambre de discipline de l’ordre des Experts Comptables.
Outre la responsabilité civile, Mr « Boitout » peut engager même la responsabilité
pénale de l’auditeur et ce conformément à l’article 245 du code pénal qui prévoit que :
« il y a diffamation dans toute allégation ou imputation publique d’un fait qui porte
atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne ou d’un corps constitué. La
preuve du fait diffamatoire peut être établie dans les cas prévus à l’article 57 du code
de la presse. »
Mais, il est préférable de ne pas intenter des procès contre un confrère et laisser l’ordre
engager les procédures et actes qu’il juge nécessaires.

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EXERCICE N°4 :
Chacune des situations présentées ci-dessous pourrait comporter une violation du code de
déontologie. Précisez, pour chaque cas, s'il s'agit d’une violation et expliquez pourquoi il
en est ainsi.

a. Un client demande à un expert-comptable de l'assister dans l'installation d'un


système informatisé pour la conservation des documents de production. L'expert n'a
aucune expérience dans ce genre de travaux et ne connaît pas les documents de
production du client; il fait donc appel à un consultant en informatique. Le
consultant n'est pas un praticien de l'expertise comptable, mais l'expert a confiance
dans ses compétences professionnelles. En raison de la nature très technique du
travail, l’expert-comptable est incapable de superviser le travail du consultant.

Réponse :
« Le professionnel comptable doit prendre des mesures raisonnables pour s'assurer que
les personnes travaillant sous son autorité professionnelle, disposent de la formation et
de la supervision appropriées. (130.5)
S’il y a lieu, le professionnel comptable doit informer les clients, les employeurs ou
les autres utilisateurs de ses services professionnels des limitations inhérentes à ces
services. » (130.6)

b. Un expert-comptable, est resté plus longtemps que prévu à la fête organisée par
l’ordre. En rentrant chez lui, il a brûlé un feu rouge et a été arrêté par la police. Le
tribunal a reconnu 1'expert coupable de conduite avec facultés affaiblies. Comme il
n'en était pas à sa première infraction, il a été condamné à trente jours de prison
avec sursis et son permis de conduire lui a été retiré pour un an.

Réponse :
L’article 3 de loi n°88-108 du 18 Août 1988 prévoit que : « Pour être inscrit au
tableau de l’ordre, en qualité de membre, il faut remplir les conditions suivantes :
….
3) ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour crime ou délit, autre
qu’involontaire, de nature à entacher son honorabilité et notamment aucune de celle

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visées par la législation en vigueur relative à l’interdiction du droit de gérer et


d’administrer les sociétés,
…»
En outre, l’article 87 du code de la route prévoit que : « est puni d’un
emprisonnement de six mois au maximum et d’une amende allant de deux cents à cinq
cents dinars ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque aura commis l’un
des délits suivants :
1. Conduite sous l’empire d’un état alcoolique ;
2. …»

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SERIE D'EXERCICES D’AUDIT N° 2


Ethique et règles de conduite

EXERCICE 1 :
Voici des cas qui peuvent impliquer des violations du code de déontologie destiné aux
experts-comptables. Pour chaque situation, précisez s’il y a violation du code. Si oui,
définissez la nature, la règle enfreinte et expliquez la raison de l’existence de cette règle.

1. « Sawsan » est l'associée chargée de la vérification d'un organisme de charité. Elle est
aussi membre du conseil d'administration. Mais sa position est honorifique et ne
nécessite pas d'exercer des fonctions de direction.

2. « Legros et associés », experts-comptables, utilisent un ordinateur principalement pour


leur propre tenue de livres. Sachant que les installations informatiques de
matériel Dugas liée, un de leurs clients en vérification, ne répondent pas aux besoins
de la société, ils tiennent certains des registres comptables de matériel « Dugas » sur
leur ordinateur.

3. « Geneviève », expert-comptable, dirige un cabinet d'avocats. Elle a recommandé à un


de ses clients « Gérard », expert-comptable. En contre partie, « Gérard » a accepté de
lui payer l0% de ses honoraires.

4. « Lartech », un des clients d’ « Evelyne Michaud », expert-comptable, a recours à un


autre cabinet d'experts-comptables pour les services de consultation en gestion. Sans
qu'on le lui ait demandé, « Michaud » fait parvenir tous les mois à « Lartech » liée les
publications de son cabinet décrivant les mérites de ses services de consultation en
gestion.

5. Une banque a fait parvenir un avis à ses déposants leur annonçant qu'elle était vérifiée
et leur-demandant de collaborer à l'effort du cabinet d'experts-comptables pour obtenir
confirmation des soldes de leurs dépôts. La banque a imprimé le nom et l’adresse. Et
l’adresse du cabinet d'experts-comptables sur cet avis. Le cabinet est au courant de
l’information transmise.

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6. « Marcel Proust », expert-comptable, qui offre des services de tenue de livres, de


fiscalité et d'audit, a vendu sa clientèle à « Elisaheth Lavoisier », expert-comptable.
Proust a obtenu la permission de tous ses clients avant de remettre les dossiers d'audit
à « Lasvoisier ». Toutefois, il n'a pas demandé de permission avant de transmettre les
dossiers concernant les services de fiscalité et de consultation en gestion.

7. « Malenfant et associés », experts-comptables, est l'auditeur principal des états


financiers consolidés de « Solbec Holding » et de ses filiales. « Solhec » constitue
approximativement 98 % des actifs et du bénéfice net consolidés. L'audit des deux
filiales est effectué par « Lehon et associés », un cabinet d’experts-comptables dont la
réputation professionnelle est excellente. « Malenfant » insiste pour vérifier, à son
tour, les deux filiales. Il estime ce travail nécessaire pour justifier l’opinion qu’il
exprimera.

EXERCICE N°2 :
Voici des situations qui pourraient constituer des violations du code de déontologie des
experts-comptables. Dans chaque cas, posez comme hypothèse que l’expert-comptable est
un associé.
1. « Simone Abel », expert-comptable, détient une participation importante dans la
société qui est propriétaire d'un immeuble d'habitation. « Jean Zénon » détient 100%
des actions de « Zénon Marine ltée » et est un associé important dans la même
société que « Mme Abel ». Celle-ci effectue la vérification de « Zénon Marine ltée ».

2. « David Brisson », expert-comptable, rencontre un nouveau client et lui déclare qu'il


pourrait lui permettre d'obtenir un remboursement d'impôts important sur sa
déclaration de l’exercice précédent en se prévalant d'une disposition technique de la
loi de l'impôt que le client avait négligée. Il précise que ses honoraires seront de 50%
du remboursement d'impôts lorsque celui-ci aura été obtenu. Le client souscrit à cette
entente.

3. « Chantal », expert-comptable, insère une annonce dans le journal local pour faire
savoir que son cabinet assure l'audit de quatorze des trente-six pharmacies les plus
importantes de la ville. La publicité mentionne également que les honoraires moyens,
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calculés en pourcentage de l'actif total, sont moindres pour les pharmacies qu'elle
vérifie que les honoraires de tous les autres cabinets d'experts-comptables de la ville.

4. « Olivier », expert-comptable, a mis sur pied une petite société de crédit qui se
spécialise dans les prêts consentis aux cadres supérieurs d'entreprises et aux petites
entreprises. Etant donné que sa profession d’expert-comptable l’occupe à plein temps,
il consacre peu d'heures à sa société de crédit (moins de 5%), et aucun employé de son
cabinet n'y participe.

5. « Louise », expert-comptable, détient une grande quantité de parts dans un fonds


mutuel qui comprend des actions d'une des sociétés les plus importantes vérifiées par
« Louise ». A la lecture du dernier rapport financier du fonds mutuel, Louise a la
surprise d'apprendre que la participation du fonds mutuel dans les actions de son client
a fortement augmenté.

6. « Charles François », expert-comptable, vérifie la société « Constructions Dufort » et


lui offre également des services de fiscalité, de tenue de livres et de consultation en
gestion. « Géraldine Dufort » a l'habitude de consulter « M. François » avant de
prendre des décisions majeures pour son entreprise afin de déterminer quelles en
seront les incidences sur ses impôts et sur les états financiers. « M. François » suit des
cours de formation Continue relatifs au secteur de la construction pour être sûr de
posséder les connaissances techniques requises dans ce domaine. « M. François »
participe normalement aux réunions du conseil d'administration et accompagne « Mme
Dufort » quand elle cherche à obtenir des emprunts. « Géraldine Dufort » présente
souvent « M. François » de cette façon : « j’ai trois partenaires dans mon entreprise
mon banquier, le gouvernement et mon expert-comptable, mais ce dernier est le seul
qui prenne ma défense".

T.A. F : Analysez les faits présentés dans chaque situation et indiquez ceux qui constituent
des violations des règles du code de déontologie. Précisez lorsque c’est l’expert-comptable,
la nature de la violation.

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EXERCTCE N°3 :
En mai 1992, « Bernadette Jolicoeur » fondait de grandes espérances sur son avenir lors
de la remise des diplômes. Elle devait recevoir sa maîtrise en comptabilité et commencer sa
carrière la semaine suivante dans l'équipe d'audit de « Ondin, Rouleau et associés », experts-
comptables.

Toutefois, en février 1993, les événements se présentèrent assez différemment pour


Bernadette. Elle participe alors à l'audit de « Textiles Sansfaçon », un fabricant de tissus
clôturant son exercice au 3l décembre. La pression sur les membres de l'équipe est énorme.
En effet, chacun d'entre eux travaille en moyenne soixante-dix heures par semaine et malgré
cela, la vérification ne sera peut-être pas terminée à temps.

« Bernadette » s’occupe des immobilisations en contrôlant les acquisitions de l'exercice. Le


programme de travail indique qu'il faut choisir un échantillon de tous les éléments de plus de
l0 000 dinars plus un échantillon non aléatoire des éléments plus petits. Lorsque
« Bernadette » est prête à sélectionner l'échantillon, le chef d'équipe « Jacques Dugas » a
quitté le bureau et ne peut répondre à ses questions au sujet de la taille adéquate pour
l'échantillon.

« Bernadette » se base donc sur son propre jugement et choisit cinquante éléments plus petits.
Elle décide que, comme il y a deux cent cinquante éléments de ce genre, cinquante d'entre eux
constituent une proportion raisonnable.

Ensuite, « Bernadette » vérifie les acquisitions et obtient les résultats suivants : les éléments
de plus de 10 000 dinars ne contiennent pas d'erreurs, cependant, les cinquante petits
éléments en comportent un grand nombre. En fait, lorsqu'elle projette les erreurs sur tous les
éléments de cette taille, le montant semble assez significatif. Deux jours plus tard, « Jacques
Dugas » revient au bureau du client pour superviser les travaux.

« Bernadette » lui présente son travail pour le mettre au courant des problèmes qu'elle a
rencontrés et reçoit la réponse suivante : « Mon Dieu, Bernadette, pourquoi avez-vous fait
cela? Vous étiez censée n'examiner que les éléments de plus de 10 000 dinars plus cinq ou dix
autres. Vous avez perdu une journée complète et nous ne pouvons nous permettre d'y
consacrer plus de temps. Je veux que sous déchiriez les feuilles sur lesquelles vous
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mentionnez les tests sur les quarante derniers plus petits éléments et même que vous oubliez
ce que sous avez fait ».
Lorsque « Bernadette » interroge « Jacques Dugas » au sujet des corrections possibles sur les
petits éléments, puisque aucune d'entre elles ne provient des dix premiers éléments, le chef
d'équipe lui répond : « Ne vous en faites pas, de toute façon ce n'est pas important. Contentez-
vous de l'oublier, c'est mon problème et pas le vôtre ».
TAF :
a. En quoi cette situation constitue-t-elle un dilemme éthique pour « Bernadette » ? b.
b. Résoudre ce dilemme éthique.

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CORRIGE SERIE D'EXERCICES D’AUDIT N° 3


Ethique et règles de conduite

EXERCICE N°1

1. Le code de l’IFAC n’a rien précisé dans ce volet laissant ainsi à la législation interne
le soin de fixer des règles. Elle laisse une liberté de détention du capital du cabinet. La
participation des autres tiers étrangers à la profession doit être minoritaire et sans
incidence sur les décisions du cabinet.
En Tunisie, l’alinéa 2 de l’article 4 de la loi 88-108 du 18 Août 1988 portant refonte
de la législation relative à la profession d’expert comptable prévoit que les sociétés
membres de l’OECT doivent « justifier que les trois quart au moins de leurs actions ou
de leurs parts sociales sont détenus par des membres de l’ordre, le reste pouvant être
détenu par des personnes liées à la société par un contrat de travail ».

2. Le professionnel comptable a l’obligation de maintenir ses compétences. Ce qui


implique pour le professionnel l’obligation de :
i) maintenir ses compétences et connaissance par un effet de recyclage et de formation
afin de se tenir en permanence au courant des évolutions de la profession et de son
environnement et exigences législatives. (Profession apprenante)
Le professionnel doit consacrer un minimum d’heures de formation par année.
ii) adopter un programme de contrôle qualité des services rendus qui soit cohérent
avec les recommandations nationales et internationales adéquats.
En Tunisie, l’article 96 du code des devoirs professionnels prévoit que « sont soumis
au contrôle, au moins une fois tous les trois ans toutes les personnes inscrites au
tableau de l’ordre qui auront accepté de se voir confier des missions légales de
certification des comptes d’une entreprise dont le siège social se trouve en Tunisie et
ceci quel que soit le niveau du chiffre d’affaires réalisé par celle-ci ».
Le professionnel comptable doit prendre des mesures pour s’assurer que les personnes
travaillant sous son autorité en qualité professionnelle, disposent de la formation et de
la supervision appropriées.
Le cas échéant, le professionnel comptable doit informer les clients, les employeurs ou
les autres utilisateurs des services professionnels des limitations inhérentes à ces

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services afin d’éviter que l’expression d’une opinion soit à tort interprétée comme
l’affirmation d’un fait.
Le projet de la norme de l’OECT sur la formation professionnelle continue prévoit
l’obligation de formation des membres de l’OECT. Chaque membre doit accumuler un
minimum de 120 heures de formation selon la formule du total mobile pour chaque
période de déclaration de trois ans se terminant le 31 Décembre.

3. Avant d'accepter une relation avec un nouveau client, le professionnel comptable


exerçant en cabinet doit déterminer si cette acceptation serait de nature à créer des
menaces risquant de compromettre le respect des principes fondamentaux. Des
menaces potentielles pour l'intégrité ou le comportement professionnel pourraient par
exemple résulter de pratiques douteuses du client (ses détenteurs, ses dirigeants ou ses
activités). (210.1)
Le principe fondamental de compétence et de diligences professionnelles impose une
obligation au professionnel comptable exerçant en cabinet de n’accepter de fournir que
les services pour lesquels il est compétent. Avant d'accepter une mission spécifique
auprès d'un client, le professionnel comptable exerçant en cabinet doit déterminer si le
fait de l’accepter serait de nature à faire peser des menaces sur le respect des principes
fondamentaux. A titre d'exemple, une menace liée à l'intérêt personnel pèse sur la
compétence et la diligence professionnelles, dès lors que l'équipe chargée de la
mission ne possède pas, ou ne peut acquérir les compétences nécessaires pour
effectuer correctement cette mission. (210.6)
Avant d’accepter ou de renouveler un mandat, l’auditeur doit remplir certaines
diligences et travaux préalables à l’acceptation :
- Evaluation de l’indépendance ;
- Evaluation de la compétence pour accomplir la mission ;
- Appréciation de l’intégrité de la direction ;
- Identification des circonstances spécifiques et des risques inhabituels ;
- Détermination de la capacité à appliquer les diligences normales.
Pour les missions de CAC, le commissaire aux comptes doit :
- Respecter le code d’éthique de l’IFAC ;
- Evaluer périodiquement la liste des clients potentiels et celle des clients existants ;
- Evaluer l’indépendance du cabinet ;
- Evaluer l’intégrité de la direction.
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- L'ISA 220 "contrôle qualité d'une mission d'audit" : précise qu'il convient
d'évaluer périodiquement la liste des clients potentiels et celle des clients
existants. Avant de décider d'accepter ou de conserver un client, il est nécessaire
d'évaluer l'indépendance du cabinet, sa capacité à satisfaire les demandes du
client ainsi que l'intégrité de la direction de ce dernier.

Par ailleurs, la norme 4 de l’OECT prévoit : « que si le CAC succède à un autre CAC
membre de l'OECT, il se renseigne auprès de la société sur les motifs ayant amené au
non renouvellement du mandat du prédécesseur et il prend également contact, après en
avoir informé les dirigeants de la société contrôlée, avec son prédécesseur pour lui
demander les raisons du non renouvellement et s'assurer notamment que le non
renouvellement n'a pas pour but d'échapper à l'application des diligences par le
prédécesseur. »

En outre, L'article 18 du code des devoirs professionnels exige que le CAC doit
obtenir la justification du paiement des honoraires dus à son prédécesseur.

4. Lorsque les honoraires totaux générés par un client d’audit représentent une large
proportion des honoraires totaux du cabinet qui exprime l’opinion d’audit, la
dépendance à l’égard de ce client et l’inquiétude quant à la possibilité de perdre ce
client créent une menace liée à l’intérêt personnel ou à l’intimidation. L’importance
de cette menace dépendra de facteurs tels que :
F1. La structure opérationnelle du cabinet,
F2. Si le cabinet est bien établi ou est nouvellement crée,
F3. L’importance qualitative et/ou quantitative de ce client par rapport au cabinet.

L’importance de cette menace doit être évaluée et les mesures de sauvegarde mises en
œuvre, le cas échéant afin de l’éliminer ou de la réduire à un niveau acceptable. De
telles mesures de sauvegarde consistent par exemple à :
MS1. Réduire la dépendance à l’égard du client,
MS2. Mettre en œuvre des revues de contrôle qualité externes,
MS3. Consulter un tiers, tels qu’un organisme de réglementation professionnelle ou
un autre professionnel comptable, sur les jugements principaux relatifs à l’audit.

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Lorsqu’un client d’audit est une entité d’intérêt public et que, pendant deux années
consécutives, les honoraires totaux provenant de ce client et de ses entités liées (sous
réserve des considérations rappelées au paragraphe 290.27) représentent plus de 15 %
des honoraires totaux reçus de ce client par le cabinet exprimant l’opinion sur les états
financiers de ce client, le cabinet doit mentionner aux personnes en charge de la
gouvernance du client d’audit le fait que le montant total de ces honoraires représente
plus de 15 % des honoraires totaux perçus par ce cabinet ; ils doit discuter quelles
mesures de sauvegarde présentées ci-dessous il va mettre en œuvre afin de réduire la
menace à un niveau acceptable et il doit mettre en œuvre la mesure de sauvegarde
choisie (290.222).

5. Le code d’éthique de l’IFAC n’a pas interdit les participations financières.


Néanmoins et en Tunisie, l’alinéa 7 de l’article 4 de la loi 88-108 du 18 Août 1988
portant refonte de la législation relative à la profession d’expert comptable prévoit que
les sociétés membres de l’OECT ne peuvent pas prendre de participation financière
dans les entreprises industrielles, commerciales, agricoles ou bancaires ni dans les
sociétés civiles.
Par ailleurs, l’article 7 de la loi 88-108 du 18 Août 1988 portant refonte de la
législation relative à la profession d’expert comptable prévoit que : « Les membres de
l’ordre ne peuvent assurer professionnellement le contrôle des comptes des sociétés
dans lesquelles ils détiennent directement ou indirectement des participations de
quelque nature que ce soit. »
Il est à signaler que le conseil de l’OECT considère qu’il n’existe pas de restriction
légale à une prise de participation financière d’une société d’expertise comptable dans
une société de prestation de services, dont l’objet serait une exploitation non
commerciale, et s’intégrant notamment dans les activités prévues par les numéros 13
et 14 de l’annexe III du décret n°94-492 du 28 Février 1994. Toutefois, il y a lieu de
tenir compte des trois éléments suivants :
- L’activité de la société ne doit pas générer des situations pouvant nuire à
l’indépendance dans le cadre des missions de commissariat aux comptes ;
- Le respect des conditions relatives aux participations croisées éventuelles ;
- Le respect des règles d’éthique et de déontologie.
Par conséquent, le cabinet doit éviter cette solution.
15 MAALOUL Achraf
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6. 1ère alternative :
Une menace liée à l'intérêt personnel peut être créée si les honoraires dus par un client
d'audit restent impayés pendant une longue période, notamment si une partie
substantielle n'est pas réglée avant l’émission du rapport d'audit pour l'exercice
suivant.
Le professionnel ne doit pas cumuler les honoraires de deux exercices successifs. Il
doit exiger le règlement des honoraires relatifs au premier exercice avant de remettre
le rapport de l’exercice suivant.
En Tunisie, l’article 30 du code des devoirs professionnels prévoit que le professionnel
bénéficie, pour les missions autres que celles de révision, du droit de rétention en cas
de non-encaissement d’honoraires dus. (290.223)
Le cabinet doit éviter cette solution.
2ème alternative :
L’indépendance de l’auditeur est affectée lorsqu’il est en situation de litige avec ses
clients. Par conséquent, le litige entrave le processus de communication des
informations pertinentes de la part du client. En outre, l’auditeur risque de perdre son
objectivité et son impartialité : son jugement ne serait pas neutre et risque d’être
affecté.
Cette solution n’est pas recommandée.
3ème alternative :
Le mandat (ayant le pouvoir) du cabinet doit déterminer si les honoraires impayés
pourraient être considérés comme équivalant à un prêt au client et si, en raison de
l'importance de tels honoraires impayés, il est approprié que le cabinet soit renouvelé
ou poursuive la mission d’audit. (290.223)
En outre, si l’auditeur ne réclame pas ses honoraires, cette situation anormale peut être
interprétée comme un manquement à ses diligences (travail non effectuée …), ou une
situation de prêt au client.
La solution consiste à achever le mandat puis engager une action en justice.

7. Hypothèse : le client C n’est pas une entité d’intérêt public (voir situation 5)
Lorsqu'un ancien membre de l'équipe d’audit, ou un associé du cabinet rejoint le client
d’audit pour occuper une telle fonction, et que des relations significatives subsistent
entre le cabinet et cette personne, la menace serait si significative qu’aucune mesure
de sauvegarde ne pourrait la réduire à un niveau acceptable. En conséquence,
16 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

l’indépendance est réputée être compromise si un ancien membre de l'équipe d’audit,


ou un associé du cabinet rejoint le client d'audit en qualité d’administrateur, de cadre
dirigeant, ou de salarié en mesure d'exercer une influence notable sur la préparation
des documents comptables du client ou des états financiers sur lesquels le cabinet va
exprimer une opinion, sauf si :
(a) la personne n’a droit à aucune prestation, avantage ou versement de la part du
cabinet autre que ce qui découle d’accords fixes prédéterminés et les sommes dues ne
sont pas d'une importance significative pour le cabinet ;
(b) la personne cesse en fait et en apparence toute participation aux activités
commerciales ou professionnelles du cabinet. (290.135)
Lorsqu'un ancien membre de l'équipe d’audit, ou un associé du cabinet rejoint le client
d’audit à une telle fonction, et qu’aucune relation significative ne subsiste entre le
cabinet et cette personne, l’existence et l’importance de menaces liées à la familiarité
ou l’intimidation dépendront de facteurs tels que :
- la position que cette personne occupe chez le client ;
- la relation éventuelle que cette personne aura avec l'équipe d’audit ;
- la durée écoulée depuis que cette personne était membre de l'équipe d’audit ou
associé du cabinet ;
- La position précédemment occupée par cette personne au sein de l'équipe d’audit
ou du cabinet, par exemple si la personne était chargée de maintenir des contacts
réguliers avec la direction du client ou sa gouvernance.

L'importance de toute menace créée doit être évaluée et des mesures de sauvegarde
mises en œuvre afin d’éliminer ces menaces ou de les réduire à un niveau acceptable.
Parmi ces mesures de sauvegarde figurent par exemple :

- la modification du programme d'audit ;


- l'affectation à l’équipe d’audit de personnes dotées d'une stature suffisante par
rapport à la personne ayant rejoint le client ;
- l'intervention d'un professionnel comptable pour revoir les travaux effectués par
cet ancien membre de l’équipe d’audit. (290.136)

Dans ce cas, un risque important de manipulations comptables existe du fait que la


rémunération variable du directeur général est calculée sur le bénéfice comptable.

17 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

8. « Un réseau est une structure élargie :


(a) qui est destinée à la coopération,
(b) qui vise manifestement au partage des bénéfices ou des coûts, ou à la détention de
droits de propriété en commun, au partage du contrôle ou de la gestion, au partage de
politiques de contrôle qualité communes, d’une stratégie commerciale commune, de
l'usage d'un nom de marque commun, ou d’une fraction significative de ressources
professionnelles. » (Code déontologie des professionnels comptables)
Pour déterminer si une structure élargie constitue un réseau, savoir si un tiers
raisonnable et informé, mesurant tous les faits et circonstances spécifiques, jugerait
que les entités sont associées de façon telle qu'un réseau est constitué, doit être pris en
compte. Ce jugement doit être appliqué de façon homogène à l'ensemble du réseau.
(290.15)
Lorsque la structure élargie est établie à des fins de coopération et que les entités au
sein de cette structure détiennent des droits de propriété en commun, partagent le
contrôle ou la gestion, cette structure est réputée constituer un réseau. Ceci peut être
réalisé au moyen de contrats ou d’autres instruments. (290.17)
Lorsque la structure élargie est établie à des fins de coopération et que les entités au
sein de cette structure partagent des méthodes et des procédures de contrôle qualité
communes, cette structure est réputée constituer un réseau. Dans ce contexte, les
méthodes et procédures de contrôle qualité communes s'entendent comme celles
conçues, mises en œuvre et supervisées dans l'ensemble de la structure élargie.
(290.18)
En conclusion, les cabinets « XYZ » et « AUDIT CONSEIL » constituent un
réseau. Par conséquent, lorsqu’un cabinet est considéré comme étant membre d'un
réseau, ce cabinet doit être indépendant des clients d’audit des autres cabinets du
même réseau. (290.13)
Le cabinet « AUDIT CONSEIL » ne doit plus fournir des prestations de tenue de
comptabilité à cette entité cotée en bourse puisque « Excepté dans des situations
d'urgence, le cabinet ne doit pas fournir, pour le compte d'un client d'audit qui est
une entité d’intérêt public, de prestation comptable ou de tenue de comptabilité,
y compris l’établissement de la paie, ni préparer d’états financiers sur lesquels le
cabinet va exprimer une opinion, ou d’informations financières qui forment la
base des états financiers. » (290.172)

18 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

Il est à signaler que le CSC ne prévoit pas des cas d’incompatibilité pour les
cabinets d’un même réseau. Donc, l’auditeur doit appliquer les dispositions du
code de l’IFAC et ce en appliquant le plus restrictif.

9. Le code déontologie ne prévoit aucune disposition concernant le co-commissariat aux


comptes. En Tunisie, le paragraphe 2 de l’article 13 ter du CSC prévoit que : « Ces
commissaires aux comptes ne doivent pas être liés par des relations d’association ou
par d’autres liens qu’ils soient qui sont de nature à limiter leur indépendance… ».
Par ailleurs, L’OECT a adopté une norme qui a pour objet de définir les principes
fondamentaux de l’exercice du co-commissariat aux comptes.
Le paragraphe 10 de cette norme prévoit que « Les règles générales d'acceptation et
de maintien des missions, édictées par le code des devoirs professionnels et les normes
professionnelles en vigueur, doivent être mises en oeuvre par chacun des co-
commissaires en tenant compte du contexte particulier lié à l'exercice du co-
commissariat aux comptes par deux ou plusieurs commissaires aux comptes.
La prise en compte de ce contexte implique notamment d'obtenir communication des
noms des co-commissaires, et de toute information utile à l'appréciation de leur
indépendance, notamment par rapport aux autres co-commissaires et à l’inexistence,
entre eux, de liens d’association de salariat, de partenariat, de réseau ou tout autre
lien de nature à affecter leur indépendance. »

10. 1- Le fait de proposer des services sans aucune consultation et sans appel d’offres par
le représentant légal de la société constitue une violation aux dispositions du code des
devoirs professionnels. En effet, d’après l’article 4 du code des devoirs professionnels,
« les membres de l’ordre doivent s’abstenir de tous propos malveillants, de tous écrits
publics ou privés, de toutes démarches, de proposer des offres de services non
commandées et d’une façon générale, de toutes manœuvres susceptibles de nuire à la
situation de leurs confrères et à la profession ».
2- La proposition de services à des conditions avantageuses constitue une violation
aux dispositions du code de déontologie des professionnels comptables, la loi 88-108
et le code des devoirs professionnels.
- En effet, « lorsqu'un professionnel comptable exerçant en cabinet sollicite de
nouveaux travaux par l'intermédiaire de la publicité ou d'autres formes de
marketing, il peut y avoir une menace sur le respect des principes fondamentaux.
19 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

A titre d'exemple, une menace liée à l'intérêt personnel risquant de compromettre


le respect du principe du comportement professionnel est créée si les services,
réalisations ou produits sont commercialisés de façon incompatible avec ce
principe. » (250.1)
- Aux termes de l’article 10 de la loi n°88-108 « Toute publicité personnelle est
interdite aux membres de l’OECT qui ne peuvent faire état que des titres ou
diplômes délivrés par l’Etat ou des organismes étrangers. »
- De même, le code des devoirs professionnels interdit aux membres de l’Ordre de
rechercher par des procédés déloyaux et irréguliers la clientèle notamment par
l’application de tarifs réduits, de remises sur honoraires aux clients ou à des tiers,
de commissions ou autres avantages et de se livres à des opérations de
démarchage. (article 5 du CDP).
3- Le CAC n’a pas procéder aux diligences et étapes préalables à l’acceptation de la
mission. En effet, et avant d’accepter ou de renouveler un mandat, l’auditeur doit
remplir certaines diligences et travaux préalables à l’acceptation :
- Evaluation de l’indépendance ;
- Evaluation de la compétence pour accomplir la mission ;
- Appréciation de l’intégrité de la direction ;
- Identification des circonstances spécifiques et des risques inhabituels ;
- Détermination de la capacité à appliquer les diligences normales ;
- Vérification des cas d’incompatibilité ;
- Les motifs ayant amené au non renouvellement du mandat du prédécesseur ;
- Obtenir la justification du paiement des honoraires de son prédécesseur.
Si le prédécesseur a été révoqué d’une manière abusive Le nouveau CAC doit être
solidaire et n’accepter pas sa désignation à la place du prédécesseur révoqué.
4- Selon le paragraphe 9 de l’ISA 210 : « L’auditeur doit convenir des termes de la
mission d’audit avec la direction ou les personnes constituant le gouvernement
d’entreprise, selon les cas ». Dans cet exemple, la direction a envoyé la lettre de mission à
l’auditeur sans avoir discuter avec ce dernier sur ses termes. Cette pratique n’est pas
acceptable.

11. Hypothèse que le cabinet « XYZ » est composé de trois associés qui sont membres de
l’OECT et que les trois sociétés sont des sociétés anonymes :

20 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

Le code d’éthique n’a pas prévu un nombre maximum d’années ou de mandats pour
les missions d’audit et ce pour les entités qui ne sont pas des entités d’intérêt public.
(Voir 290.150)
Cependant, et « s’agissant d’un audit d’une entité d’intérêt public, la même personne
ne doit pas occuper la fonction d'associé principal de la mission pendant plus de sept
années. A l'issue d’une telle période, cette personne ne doit pas être membre de
l'équipe chargée de la mission, ni être l'associé principal de la mission chez ce client
pendant un délai de deux ans. » (290.151)
Par ailleurs, l’article 3 du décret n°2006-1546 du 6 Juin 2006 portant application
des dispositions des articles 13, 13 bis, 13 ter, 13 quater et 256 bis du CSC prévoit que
« Toute pratique pouvant entraîner directement ou indirectement un dépassement du
nombre maximum de mandats successifs prévu par l’article 13 bis du CSC constitue
un manquement au principe de rotation.
Est considéré manquement à ce principe, l’exercice du commissariat aux comptes
notamment par :
- ……
- Un commissaire aux comptes qui participe ou a participé dans le capital d’une
société d’expertise comptable ayant atteint le nombre maximum de mandats
successifs. »
En conclusion, la solution proposée par l’associé « X » constitue un manquement
au principe de rotation prévu par l’article 13 bis du CSC car la société « XYZ » a
atteint les cinq mandats prévus par l’article 13 bis du CSC. (1994-2008) et
l’associé « X » a participé dans son capital.

12. Le même raisonnement que l’exemple précédent :


Le code d’éthique n’a pas prévu un nombre maximum d’années ou de mandats pour
les missions d’audit et ce pour les entités qui ne sont pas des entités d’intérêt public.
(Voir 290.150)
Cependant, et « s’agissant d’un audit d’une entité d’intérêt public, la même personne
ne doit pas occuper la fonction d'associé principal de la mission pendant plus de sept
années. A l'issue d’une telle période, cette personne ne doit pas être membre de
l'équipe chargée de la mission, ni être l'associé principal de la mission chez ce client
pendant un délai de deux ans. » (290.151)

21 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

Par ailleurs, l’article 3 du décret n°2006-1546 du 6 Juin 2006 portant application


des dispositions des articles 13, 13 bis, 13 ter, 13 quater et 256 bis du CSC prévoit que
« Toute pratique pouvant entraîner directement ou indirectement un dépassement du
nombre maximum de mandats successifs prévu par l’article 13 bis du CSC constitue
un manquement au principe de rotation.
Est considéré manquement à ce principe, l’exercice du commissariat aux comptes
notamment par :
- Une société d’expertise comptable dans laquelle le commissaire aux comptes ayant
atteint le nombre maximum de mandats successifs détient une participation dans
son capital. »

En conclusion, La désignation de la société « XYZ » commissaire aux comptes de


la société « F » constitue un manquement au principe de rotation prévu par l’article
13 bis du CSC car l’associé « Y » a atteint les trois mandats prévus par l’article 13
bis du CSC. (2000-2009) et détient une participation dans le capital de la société
« XYZ ».

EXERCICE N°2

Mission d’expression d’assurance basée sur des assertions :

A. 1. Dans une mission d'assurance basée sur des assertions, les membres de l'équipe
chargée de la mission d’assurance et le cabinet doivent être indépendants du client
destinataire de la mission d'assurance (291.17)
A. 2. Dans les missions d'assurance basées sur des assertions, dans lesquelles la partie
responsable est responsable de l'information sur l’objet considéré par la mission,
mais non de l’objet considéré par la mission, les membres de l'équipe chargée de la
mission d'assurance et le cabinet doivent être indépendant de la partie responsable de
l'information sur l’objet considéré par la mission (le client destinataire de la mission
d'assurance).
De plus, une appréciation doit être faite de toutes menaces dont le cabinet a des
raisons de croire qu’elles sont générées par les intérêts et les relations entre un
membre de l'équipe chargée de la mission d'assurance, le cabinet, un cabinet du réseau
et la partie responsable de l’objet de la mission. (291.19)
22 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

Mission d’expression d’assurance par appréciation directe :

« D. 1. » Et « D. 2. » : « Dans une mission d'assurance par appréciation directe, les


membres de l'équipe chargée de la mission d'assurance et le cabinet doivent être
indépendants du client de la mission d'assurance (la partie responsable du sujet de la
mission). Une appréciation doit également être faite de toutes menaces dont le cabinet a
des raisons de croire qu’elles sont créées par des intérêts et des relations des cabinets
du réseau. » (291.20)

EXERCICE N°3

1. « Si un membre de l'équipe d'audit, un membre de sa famille immédiate ou un cabinet


détient un intérêt financier direct ou un intérêt financier indirect significatif dans une
entité qui détient une participation majoritaire dans le client d’audit et que ce client est
significatif pour cette entité, la menace liée à l'intérêt personnel ainsi créée serait si
significative qu'aucune mesure de sauvegarde ne serait susceptible de la réduire à un
niveau acceptable. En conséquence, aucun membre de l'équipe d'audit, aucun
membre de sa famille immédiate ni le cabinet ne doit détenir un tel intérêt
financier. » (290.106)
2. A. Concernant la fourniture de consultations portant sur des décisions majeures et
ayant des incidences sur les impôts de la société et sur ses états financiers :
« La planification fiscale ou les autres services de conseil fiscal recouvrent un large
éventail de services, tels que le conseil au client sur la façon de structurer ses
activités d'une manière efficace fiscalement ou les conseils sur l'application d'une
nouvelle loi ou règle fiscale.» (290.187)
Une menace liée à l'autorévision peut être créée lorsque ces conseils vont affecter des
sujets devant être reflétés dans les états financiers. L’existence et l'importance de ces
menaces vont dépendre de facteurs tels que :
- Le degré de subjectivité nécessaire pour déterminer le traitement approprié des
conseils fiscaux dans les états financiers ;
- Le point jusqu'auquel le résultat de ces conseils fiscaux aura une incidence
significative sur les états financiers ;
- Si l'efficacité du conseil fiscal dépend du traitement comptable ou de la
présentation dans les états financiers et s'il y a des doutes quant au caractère

23 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

approprié de ce traitement comptable ou de cette présentation par rapport au


référentiel de présentation de l'information financière applicable ;
- Le niveau d'expertise en matière fiscale du personnel du client ;
- La mesure dans laquelle ces conseils sont confortés par la loi ou la réglementation
fiscale, la jurisprudence ou la pratique établie ;
- Si le traitement fiscal préconisé est étayé par une décision anticipée en matière
d'impôt (rescrit fiscal) ou a été autrement validé par l'administration fiscale
préalablement à la préparation des états financiers ; (290.188)
Par conséquent, « L'importance de toute menace doit être évaluée et des mesures de
sauvegarde mises en œuvre le cas échéant afin d’éliminer la menace ou la réduire à un
niveau acceptable. Parmi de telles mesures de sauvegarde figurent par exemple :
- Le recours à des professionnels, qui ne sont pas membres de l'équipe d’audit, pour
effectuer ce service ;
- L’intervention d’un professionnel fiscaliste, qui n’était pas impliqué dans la
fourniture du service fiscal, pour conseiller l'équipe d’audit sur le service en cause
et revoir le traitement retenu dans les états financiers ;
- L’obtention de conseils sur le service en cause auprès d'un professionnel fiscaliste
externe
- L’obtention d’une approbation préalable ou de conseils de la part de
l’administration fiscale. » (290.189)
B.Concernant l’accompagnement du client dans la recherche d’emprunt :
Cette situation peut être assimilée à un cautionnement d’un emprunt et par conséquent
« … si le cabinet, un membre de l'équipe d’audit, ou un membre de sa famille
immédiate, consent un prêt ou cautionne un emprunt pour un client d'audit, la
menace liée à l'intérêt personnel ainsi créée serait si significative qu'aucune mesure de
sauvegarde ne pourrait la réduire à un niveau acceptable, sauf lorsque le montant de ce
prêt ou caution n’est significatif (a) ni pour le cabinet, le membre de l'équipe d’audit,
le membre de sa famille immédiate, (b) ni pour le client. » (290.122)
C.Participations aux réunions du conseil d’administration :
L’article 266 bis du CSC prévoit que : « Le ou les commissaires aux comptes de la
société sont obligatoirement convoqués pour assister à toutes les réunions du conseil
d’administration ou du conseil de surveillance et du directoire qui établissent les états
financiers annuels ou qui examinent les états financiers intermédiaires, ainsi qu’à
toutes les assemblées générales. »
24 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

La participation de Mr « B » au niveau des conseils d’administration semble être


conforme à la loi puisqu’il n’ya pas interdiction légale. Mais il est à signaler que
cette participation ne doit pas revêtir le caractère de consulting mais elle doit être
considérer comme des diligences qui entrent dans le cadre de mission d’audit
légal.
3. « Une menace liée à l'intérêt personnel est susceptible d’être créée lorsque le cabinet,
un membre de l'équipe d'audit ou un membre de sa famille immédiate, détient un
intérêt financier dans une entité et qu'un client d’audit détient aussi un intérêt
financier dans cette même entité. Toutefois, l'indépendance n'est pas réputée être
compromise si ces intérêts ne sont pas significatifs et si le client d'audit n'est pas en
mesure d'exercer une influence notable sur l'entité. Si cet intérêt est significatif pour
l'une ou l'autre des parties et que le client d'audit est en mesure d'exercer une
influence notable sur cette entité, aucune mesure de sauvegarde n'est susceptible de
réduire cette menace à un niveau acceptable. En conséquence, le cabinet ne doit pas
détenir un tel intérêt et toute personne en disposant, doit, avant de devenir membre de
l’équipe d’audit :
(a) soit, se défaire de cet intérêt;
(b) soit, en céder une fraction suffisante de sorte que l’intérêt subsistant ne soit plus
significatif. » (290.112)
En effet, Mr « C » et la société « Zénon » détiennent chacun une participation
importante dans la société « X ». En plus, Mr « C » effectue l’audit de la société
« Zénon ». Par conséquent, Mr « X » doit
(a) soit, se défaire de cet intérêt;
(b) soit, en céder une fraction suffisante de sorte que l’intérêt subsistant ne soit plus
significatif.

4. « Les membres de l'équipe d’audit doivent déterminer si une menace liée à l'intérêt
personnel est créée du fait de la détention connue chez le client d’audit d’intérêts
financiers par d’autres personnes, notamment :
(a) les associés et collaborateurs professionnels du cabinet, autres que ceux qui sont
mentionnés ci-dessus, ou des membres de leur famille immédiate;
(b) les personnes qui entretiennent une relation personnelle étroite avec un membre de
l'équipe d’audit.

25 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

Le point de savoir si ces intérêts créent une menace liée à l'intérêt personnel dépendra
de facteurs tels que :
• la structure organisationnelle, opérationnelle et hiérarchique du cabinet ;
• la nature de la relation entre la personne concernée et le membre de l'équipe d’audit.
L'importance de toute menace doit être évaluée et les mesures de sauvegarde mises en
œuvre, le cas échéant, afin d’éliminer la menace ou de la réduire à un niveau
acceptable. Parmi ces mesures de sauvegarde figurent par exemple :
• l'exclusion de l'équipe d’audit du membre de cette équipe entretenant la relation
personnelle en cause ;
• la mise à l'écart de ce membre de l'équipe d’audit de toute prise de décision
significative concernant la mission d'audit ;
• l’intervention d'un professionnel comptable pour effectuer une revue des travaux
effectués par le membre en cause de l'équipe d’audit. » (290.115)

L’expert comptable n’est pas membre de l’équipe d’audit. Par ailleurs, sa


participation est non significative par rapport au total du capital de la société. En
outre, cette participation est minime par rapport à la fortune totale de l’expert
comptable.
Par conséquent et conformément aux dispositions du code de déontologie des
professionnels comptable, cette situation ne constitue pas une violation aux
dispositions du code de déontologie des professionnels comptables.

5. A. La publicité
« Lorsqu'un professionnel comptable exerçant en cabinet sollicite de nouveaux travaux
par l'intermédiaire de la publicité ou d'autres formes de marketing, il peut y avoir une
menace sur le respect des principes fondamentaux. A titre d'exemple, une menace liée
à l'intérêt personnel risquant de compromettre le respect du principe du
comportement professionnel est créée si les services, réalisations ou produits sont
commercialisés de façon incompatible avec ce principe. (250.1)
Un professionnel comptable exerçant en cabinet ne doit pas jeter le discrédit sur la
profession lors de la promotion de ses services professionnels. Le professionnel
comptable exerçant en cabinet doit être honnête et loyal et ne peut pas :
(a) faire des affirmations exagérées sur les services offerts, les qualifications
détenues, et l’expérience acquise ;
26 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

(b) ni dénigrer les travaux d'un tiers ou se livrer à des comparaisons non fondées.
Si le professionnel comptable exerçant en cabinet éprouve des doutes sur le point de
savoir si une forme de publicité ou de marketing envisagée est appropriée, il doit
examiner la possibilité de prendre conseil auprès de l'organisme professionnel
compétent. » (250.2)
Par ailleurs, Les professionnels comptables ne doivent pas nuire au renom de la
profession dans leurs activités de marketing et de promotion portant sur eux-mêmes et
leurs travaux. Les professionnels comptables doivent être honnêtes et sincères et ne
pas :
(a) exprimer de prétentions exagérées quant aux services qu'ils sont en mesure de
rendre, aux qualifications qu'ils possèdent ou à l'expérience qu'ils ont acquise ;
(b) faire des allusions désobligeantes ou des comparaisons sans fondement avec les
travaux d’autrui. (150.2)
En outre, l’article 10 de la loi n°88-108 prévoit que « Toute publicité personnelle
est interdite aux membre de l’ordre. … Toutefois, le conseil de l’ordre peut effectuer
ou autoriser toute publicité collective qu’il juge utile dans l’intérêt de la
profession… »
B.Les honoraires
« Lorsqu'il s'engage dans des négociations relatives à des services professionnels, le
professionnel comptable exerçant en cabinet peut demander les honoraires qu'il juge
appropriés. Le fait qu'un professionnel comptable exerçant en cabinet puisse demander
des honoraires inférieurs à ceux d'un confrère n'est pas en soi contraire à la
déontologie. Néanmoins, des menaces risquent de compromettre le respect des
principes fondamentaux du fait du niveau des honoraires demandés… » (240.1)
« L'existence et l’importance des menaces créées dépendront de facteurs tels que le
niveau des honoraires demandés et les services auxquels ils s'appliquent. L’importance
des menaces doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en œuvre, le cas
échéant afin d’éliminer la menace ou de la réduire à un niveau acceptable. De telles
mesures de sauvegarde consistent par exemple à :
- communiquer au client les termes et conditions de la mission et notamment, la
base suivant laquelle les honoraires sont facturés ainsi que les services qui sont
couverts par les honoraires demandés.
- affecter à la mission un budget temps approprié et des collaborateurs qualifiés. »
(240.2)
27 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

Néanmoins, les honoraires doivent être fixés selon la réglementation en vigueur


(barème fixé par l’arrêté du ministre des finances et du ministre du commerce et de
l’artisanat du 12 Mai 2012).

EXERCICE N°4

1. Des menaces liées à la familiarité et à l'intérêt personnel sont créées du fait de


l'affectation à une mission d'audit du même personnel d’encadrement pendant une
longue période.
L'importance de ces menaces dépendra de facteurs tels que :
- La période durant laquelle cette personne a été membre de l'équipe d’audit ;
- le rôle de cette personne au sein de l'équipe d’audit ;
- la structure du cabinet ;
- la nature de la mission d'audit ;
- si l'équipe de direction du client a changé ;
- si la nature ou la complexité des problèmes comptables et de communication du
client ont évolué.
L'importance de ces menaces doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en
œuvre, le cas échéant afin d’éliminer ces menaces ou de les réduire à un niveau
acceptable. De telles mesures de sauvegarde consistent par exemple à :
- assurer la rotation du personnel d’encadrement de l'équipe d’audit ;
- faire intervenir un professionnel comptable, qui n'était pas membre de l'équipe
d’audit, pour revoir les travaux effectués par le personnel d’encadrement ;
- faire procéder régulièrement à des contrôles qualité internes ou externes
indépendants de la mission. (290.150)

2. « Des menaces sur l'indépendance sont créées lorsqu'un membre de l'équipe d’audit
entretient des liens personnels étroits avec une personne qui n’est pas un membre de sa
famille immédiate ou proche, mais qui est un administrateur, un cadre dirigeant ou un
salarié en mesure d'exercer une influence notable sur la préparation des documents
comptables du client ou des états financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une
opinion. Un membre de l'équipe d’audit qui entretient de tels liens doit consulter
conformément aux politiques et procédures du cabinet applicables en la matière.
L'importance de ces menaces dépendra de facteurs tels que:

28 MAALOUL Achraf
Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

- la nature de la relation entre la personne concernée et le membre de l'équipe


d’audit ;
- la position occupée chez le client par cette personne ;
- le rôle du professionnel au sein de l'équipe d’audit.
L'importance de ces menaces doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en
œuvre le cas échéant afin d’éliminer ces menaces ou de les réduire à un niveau
acceptable. De telles mesures de sauvegarde consistent par exemple à :
- exclure le professionnel concerné de l'équipe d’audit ;
- structurer les responsabilités de l'équipe d’audit pour que le professionnel
concerné ne traite pas de sujets relevant de la responsabilité de la personne avec
laquelle ce professionnel entretient des liens étroits. » (290.131)

3. 1. Importance des honoraires :


Le code de déontologie des professionnels comptable prévoit que « Lorsque les
honoraires totaux générés par un client d'audit représentent une large proportion des
honoraires totaux du cabinet qui exprime l'opinion d'audit, la dépendance à l'égard de
ce client et l'inquiétude quant à la possibilité de perdre ce client créent une menace liée
à l'intérêt personnel ou à l’intimidation. L'importance de cette menace dépendra de
facteurs tels que :
- la structure opérationnelle du cabinet ;
- si le cabinet est bien établi ou est nouvellement créé ;
- l’importance qualitative et/ou quantitative de ce client par rapport au cabinet.
L'importance de cette menace doit être évaluée et les mesures de sauvegarde mises en
œuvre, le cas échéant afin de l’éliminer ou de la réduire à un niveau acceptable. De
telles mesures de sauvegarde consistent par exemple à :
- réduire la dépendance à l'égard du client ;
- mettre en œuvre des revues de contrôle qualité externes ;
- consulter un tiers, tel qu'un organisme de réglementation professionnelle ou un
autre professionnel comptable, sur les jugements principaux relatifs à l'audit. »
(290.220)
2. Liens familiaux :
Cette situation constitue une violation des dispositions de l’article 262 du CSC. En
effet, « Ne peuvent être nommés comme commissaires aux comptes :

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Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

- Les administrateurs ou les membres du directoire ou les apporteurs en nature et tous


leurs parents ou alliés, jusqu'au quatrième degré inclusivement, …
3. Limitation à l’étendue des travaux connue avant l’acceptation d’une mission
d’audit : « Lorsque la direction ou les personnes constituant le gouvernement
d’entreprise impose(nt) dans les termes d’une mission d’audit proposée une limitation
à l’étendue des travaux de l’auditeur …, l’auditeur ne doit pas accepter d’effectuer une
telle mission limitée en tant que mission d’audit, ... » (ISA 210.7)

EXERCICE N°5
1. Hypothèse 1 : si les frais de remboursement sont fixés selon un tarif forfaitaire
Cette situation est conforme à la loi puisque le remboursement est fixé selon un tarif
forfaitaire alors que vice-président a accepté de voyager dans des conditions moins
avantageuses. (Comme le cas du perdiem)
Hypothèse 2 : si les billets sont facturés au nom de la société
Dans ce cas, le remboursement des frais doit être effectué sur la base des factures
provenant de l’agence de voyage et non seulement sur la base des demandes de
remboursement préparés par le vice-précédent. Dans ce cas, il y a lieu de révéler ces
faits au procureur de la république et ce conformément aux dispositions de l’article
270 du CSC qui dispose qu’ « ils (les commissaires aux comptes) sont tenus de révéler
au procureur de la république les faits délictueux dont ils ont eu connaissance sans que
leur responsabilité puisse être engagée pour révélation de secret professionnel. »
Cependant, et avant d’entamer cette étape, il est conseillé de consulter :
- Un juriste ;
- L’organisme professionnel à qu’il appartient ;
- …
2. L’article 11 de la loi n°88-108 a interdit de telle situation, ainsi, cet article prévoit
que : « Les fonctions de membre l’ordre sont incompatibles avec toute occupation
salariée ou tout acte de nature à porter atteinte à son indépendance, en particulier :
- …
- Avec toute activité commerciale qu’elle soit exercée directement ou par personne
interposée. »
3. Cette situation constitue un dilemme d’éthique. Pour remédier à cette situation, le
cabinet peut recourir aux mesures de sauvegarde suivantes :
- Pour les services de fiscalité :

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Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

1. « recourir à des professionnels qui ne sont pas membres de l'équipe d’audit pour
effectuer ce service ;
2. « le recours à un associé ou à un membre senior de l'équipe disposant de
l'expertise appropriée et qui n'est pas membre de l'équipe d’audit afin de
procéder à la revue des travaux effectués, si ces services sont effectués par un
membre de l'équipe d’audit ;
3. obtenir des conseils sur le service auprès d'un professionnel fiscal externe. » (290.184)
- Pour les services comptables : ils doivent être des travaux routiniers ou mécaniques :
1. la prise de dispositions pour que ces services ne soient pas effectués par un membre de
l'équipe d’audit ;
2. si ces services sont effectués par un membre de l'équipe d’audit, le recours à un
associé ou à un membre senior de l'équipe disposant de l'expertise appropriée et qui
n'est pas membre de l'équipe d’audit afin de procéder à la revue des travaux effectués.
- Pour la consultation en gestion : Le paragraphe 165 de la section 290 du code de
déontologie prévoit que : « Si un cabinet avait à assumer une responsabilité de direction
pour un client d’audit, les menaces créées seraient si importantes qu’aucune mesure de
sauvegarde ne pourrait réduire ces menaces à un niveau acceptable.
A titre d’exemple, décider quelles recommandations formulées par le cabinet seront mises
en œuvre créera des menaces liées à l’autorévision ou à l’intérêt personnel. De même,
endosser une responsabilité de direction crée une menace liée à la familiarité parce que le
cabinet devient trop étroitement aligné sur les points de vue et les intérêts de la direction.
Par conséquent, le cabinet ne doit pas assumer de responsabilité de direction pour
un client d’audit. »
4. L’article 21 du code des devoirs professionnels stipule que « Tout professionnel
doit faire preuve de la plus grande discrétion dans l'exercice de la profession pour
préserver la dignité et l'honneur de celle-ci. Il doit particulièrement:
- Accomplir sa mission avec rigueur et sérénité ; les diligences doivent être basées sur
les normes généralement admises, notamment celles publiées par l'Ordre, et les
normes internationales lorsque le client le demande.
- S'interdire toute publicité à caractère commercial. Ainsi, il est interdit au
professionnel, pour faire valoir ses capacités, de faire publier des annonces sur les
journaux, d'envoyer des circulaires ou des plaquettes à des clients potentiels sans leur
demande expresse.
Le curriculum vitae ne peut être envoyé que sur demande.

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Extrait des séries de Mr ENNOURI Imed C.E.S. de révision comptable

Par ailleurs, « Les professionnels comptables ne doivent pas nuire au renom de la


profession dans leurs activités de marketing et de promotion portant sur eux-mêmes et leurs
travaux. Les professionnels comptables doivent être honnêtes et sincères et ne pas :
(a) exprimer de prétentions exagérées quant aux services qu'ils sont en mesure de rendre, aux
qualifications qu'ils possèdent ou à l'expérience qu'ils ont acquise ; … » (150.2 section
comportement professionnel)

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