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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES


CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITE
DIRECTION D’ETUDES FORMATION
COMMISSION DE FORMATION

Maître de stage : Mr BENHABILES ZOHEIR

Stagiaire : BEN MOHAMED MUSTAPHA

Rapport n°06
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES


CONSEIL NATIONAL DE LA COMPTABILITE
DIRECTION D’ETUDES FORMATION
COMMISSION DE FORMATION

Maître de stage : Mr BENHABILES ZOHEIR


Stagiaire : BEN MOHAMED MUSTAPHA

Rapport n°06

Sommaire
INTRODUCTION .

CHAPITRE 01 : GENERALITES.
Section 1 : historique du mot « audit ».
Section 2 : définition de l’audit.
Section 3 : objectifs de l’audit.
Section 4 : programme de la fonction d’audit.

CHAPITRE 02 : LA DEMARCHE GENERAL DE LA MISSION D’AUDIT.


Section 1 : acquisition d’une connaissance générale de l’entreprise.
Section 2 : évaluation du contrôle interne.
Section 3 : l’examen des comptes.
CHAPITRE 03 : AUDIT INTERNE ET AUDIT EXTERNE
Section 1 : Audit interne
1 – Vérification
2 – Evaluation
3 – Contrôle de conformité
Section 2 : Audit externe
1 – Etude générale de l’entreprise (planification et supervision des
travaux)
2 – Evaluation du système de contrôle interne
3 – Identification des domaines significatifs
4 – Rédaction du rapport
Section 3 : Tableaux comparatifs
1 – Comparaison entre Audit interne et externe
2 – Comparaison entre Audit interne et révision comptable

3 – Comparaison entre Audit interne et contrôle de gestion

CONCLUSION.

INTRODUCTION :
L’audit, ce terme anglo-saxon, désigne le contrôle et la vérification, par les
experts comptables et commissaires aux comptes, des différents documents
comptables d’une société, afin de s’assurer de leur exactitude et de leur sincérité.

C’est ainsi que l’audit doit garantir après examen la régularité des opérations
enregistrées la sincérité de l’inventaire, des comptes de résultats et du bilan de
l’exercice contrôlé. C'est-à-dire que ceux-ci sont exempts de toute fraude, ou de
toute volonté de dissimuler certains faits.

Cependant à travers ce rapport nous allons essayer d’élucider d’une manière


très succincte les différents aspects d'audit et contrôle interne.
CHAPITRE 01 : GENERALITES

Section 1 : HISTORIQUE DU MOT « AUDIT » 

Pour situer l’audit interne, il est nécessaire de faire un historique de la fonction


contrôle car il est évident que la situation actuelle de cette fonction est sous jacente
à l’évolution dans le temps de la fonction contrôle. Il est vrai cependant que cette
fonction a évolué différemment selon les continents, les pays et surtout les régimes
politiques économiques. C’est avec l’apparition des premières sociétés anonymes
que le nécessaire d’un contrôle s’est fait ressentir

La construction du mot «audit» s’est fait à partir du mot «audire» en latin


l’équivalent d’écouter

Toutes fois l’intérêt de l’audit n’a commencé à être reconnu qu’a partir du 13e
siècle, puisque c’est à partir de cette époque que l’on retrouve certaine référence
l’exemple de la cité PISE qui a demandé à un comptable d’exercer le rôle
d’auditeur de la municipalité des honoraires.

Beaucoup d’auteurs remontent l’origine de l’audit à l’époque sumérienne ou


les premières traces de contrôle se retrouvent lorsque ceux-ci vérifiaient que le
nombre de sacs de grains entrés dans le magasin correspondaient aux sacs livrés par
les fermiers.

Section 2 : DÉFINITION DE L’AUDIT 

L’audit est une démarche où une méthodologie menée de façon cohérente par des
professionnels utilisant un ensemble de techniques d’information et d’évaluation
afin de porter un jugement motivé et indépendant faisant référence à des normes sur
l’évaluation, l’appréciation, la fiabilité où l’efficacité des systèmes procédures
d’organisation. Dans l’entreprise qui constitue son cadre privilégie d’exercice,
l’audit comprend généralement deux grandes approches selon l’objectif poursuivi :
 L’appréciation de la qualité de l’information (il s’agit de formuler une
opinion sur informations produites par l’entreprise).
 L’appréciation des performances et de l’efficacité des systèmes
d’information et d’organisation.
Section 3 : OBJECTIFS DE L’AUDIT 

Pour que l’auditeur exprime une opinion motivée sur la régularité des états
financiers, il doit notamment s’assurer que toutes les opérations de l’entreprise sont
enregistrées en comptabilité, et que ces opérations sont réelles et correctement
enregistrées.

Pour atteindre cet objectif, il doit mettre en œuvre des contrôles pour vérifier
que les états financiers répondent aux divers critères qui assurent leur qualités et
permettent de les certifier c’est à dire :
3.1 – L'Exhaustivité :
Ce critère d'exhaustivité signifie que toutes les opérations réalisées par
l’entreprise sont reflétées dans les états financiers

Exhaustivité couvre partiellement le critère d’évaluation dans la mesure où


l’on peut dire qu’un montant soue – évalué équivaut à la non comptabilisation
d’une partie d’une opération.

3.2 - L’Existence :
Ce critère d’existence signifie :

- Pour les éléments matériels (immobilisations, stocks …) une réalité


physique.
- Pour les autres éléments (actif, passif, charges et produits) la traduction
d’opérations réelles de l’entreprise (par opposition a des opérations
fictives).
- Seules des opérations de la période sont reflétées dans les états financiers
L’existence couvre partiellement le critère d’évaluation dans la mesure où l’on
peut dire qu’un montant surévalué ne correspond pas a une opération réelle a
concurrence de la surévaluation
3.3 - La Propriété :
Le critère de propriété signifie que les actifs qui apparaissent au bilan de
l’entreprise lui appartiennent vraiment, ou correspondent a des droits réellement
acquis, bien qu’il puisse être antinomique de parler de propriété des dettes, ce
critère s’applique aussi aux passifs qui correspondre a des obligations effectives de
l’entreprise a une date donnée.
3.4 - L’Évaluation :

Le critère d’évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées sont


évaluées conformément aux principes comptables généralement admis appliqués de
façon constante d’un exercice à l’autre.

3.5 - La comptabilisation :
Le critère de comptabilisation signifie que les opérations sont correctement
totalisées, comptabilisées et centralisées conformément aux règles généralement
admises en la matière, appliquées de façon constante.
La connaissance approfondie de ces critères évitera à l’auditeur le plus souvent
de procéder à des travaux de contrôles inutiles dans la mesure où ils ne contribuent
pas à la construction de l’opinion finale.

Section 4 : PROGRAMME DE LA FONCTION D’AUDIT

1 – Méthodes d’intervention :
Les interventions apparaissent sous trois formes :

 Les contrôles inopinés.


 Les contrôles planifiés.
 Les contrôles à la demande des gestionnaires.

1 – 1 - Les contrôles inopinés :

Ces contrôles interviennent suite à des situations particulières, tels que les
travaux d’autres structures qui signalent des anomalies. Ces contrôles sont effectués
sans information préalable des structures auditées.

1 – 2 - Les contrôles planifiés :

La fonction d’Audit devra être effectuée sur la base d’un programme annuel,
indiquant les structures à auditer et la durée des différentes phases. Ce programme
indiquera également quels sont les domaines d’intervention, qui ne sont pas
forcément les mêmes à chaque fois pour toutes les unités.

1 – 3 - Les contrôles à la demande des gestionnaires :


Les gestionnaires peuvent faire appel aux auditeurs internes à chaque fois
qu’ils en jugent nécessaire, afin d’éclaircir un point particulier. Une demande devra
être transmise par écrit, en précisant la nature des interventions souhaitées.
2 – Durée des interventions :
La durée d’intervention n’est pas fixe, elle dépend de l’objectif tracé et de
l’étendue des contrôles à effectuer. Néanmoins, ses interventions sont en général de
courte durée.

3 – Le rapport de l’Audit interne :


A la fin de chaque mission d’audit, un rapport est élaboré détaillant des
différentes phases de l’opération, et faisant ressortir les anomalies et les erreurs
constatées :

 Une évaluation des faiblesses et défaillances.


 Une impression générale du sujet traité, et basée sur la constatation des faits
précis et incontestables.
 Les recommandations et orientations suggérées pour remédier aux anomalies
ou imperfections constatées.
Seuls les auditeurs sont habilités à rédiger le rapport final, la collaboration
d’autre personnes est exclue, en particulier celle des organes contrôlés.

Il y a lieu de signaler que dans le cas de découverte d’actes frauduleux ou de


nature à porter préjudice à l’entreprise et qui entraînerait une action en justice,
l’intervention de la fonction juridique se veut nécessaire dans le but de rédiger un
rapport pour l’encadrement de l’affaire.

Une fois le rapport rédigé, il sera transmis à la fonction auditée en même


temps que la Direction de l’Entreprise.
CHAPITRE 2 : LA DEMARCHE GENERAL DE LA MISSION D’AUDIT

Dans le but d’établir une opinion fondée sur les états financiers, l’auditeur
procédera en trois phases :
La première phase : (Acquisition d’une connaissance générale de
l’entreprise)
Elle est consacrée à l’acquisition d’une bonne connaissance générale de
l’entreprise. Cette étape est essentiels car elle permet à l’auditeur de se familiariser
avec l’entreprise (procédures internes et circuits d’information) et avec son
environnement (réglementation professionnelle, spécificités sectorielles), ces
premiers travaux aboutiront à l’établissement d’un dossier permanent et permettront
de jeter les bases du plan d’audit.
La deuxième phase : (consacrée à l’étude du contrôle interne)
Cette appréciation du contrôle interne permettra l’émission d’un rapport
spécifique, la lettre de recommandations mais elle permettra aussi et surtout
d’adopter les programmes d’examens des comptes. Ce programme qui prévoient la
mise en œuvre des teste qui devront être pratiqués sur les comptes seront en effet,
considérablement renforcés pour toutes les rubriques des états financiers affectés
par une faiblesse du contrôle interne.
La troisième phase : (phase finale)

Cette phase sera consacrée aux tests pratiqués sur les comptes de l’entreprise
et à la revue finale précédant la rédaction du rapport.
La première phase :

Acquisition d’une connaissance générale de l’entreprise

1 – Travaux préliminaires

 Prise de connaissance de la
documentation externe de l’entreprise.
 Réglementation professionnelle
Éléments de comparaison inter entreprise.

2 – premiers contactes avec l’entreprise

 Entretien avec les responsables.


 Visite des lieux
 Prise de connaissance de la
documentation interne.

3 – Lancement des travaux

 Préparation du dossier permanent.


 Mise au point du programme
d’intervention.

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La deuxième phase :
Etude du contrôle interne
1 – Phase préliminaire :
o Questionnaire Description du
système.
o Guide opératoire
o Diagramme descriptif
o Mémorandum descriptif

2 – prise de connaissance détaillée

du dispositif de contrôle interne :

Suivi de quelques transactions


pour s’assurer de la bonne
compréhension du système.

Analyse critique identification des


forces et faiblesses

3 – évaluation du dispositif

de contrôle interne.

Jugement de cohérence

et de fiabilité

Force du système

4 – teste de conformité : Faiblesses du système

Tests pour s’assurer que les procédures


de contrôles fonctionnent de manière  Remise en causse du
permanente programme initial de révision et
éventuellement des objectifs de la
révision.

Evaluation du contrôle interne  Élargissement de la nature et


de l’étendue des procédures de
7 vérification matérielle

 Éventuellement
Positive Négative

Phase finale de l’audit

Adaptation du programme de vérification


matérielle pour satisfaire l’objectif de la
mission

La troisième phase :
L’examen des comptes Evaluation définitive
du contrôle interne

Points forts Points faibles

Adaptation
Tests complémentaires du
programme

Adaptation
du
programme

Programme minimum d’examen Renforcement du programme


des comptes d’examen des comptes
audit analytique (accroissement des sondages et
tests de validation des tests utilisés)

Achèvement de l’audit :
revue des grandes options comptables.
Examen des évènements après bilan
Examen de la présentation des états financiers et des
informations complémentaires
Revue des papiers de travail.

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Emission de l’opinion
Section1 : ACQUISITION D’UNE CONNAISSANCE GENERALE DE
L’ENTREPRISE 

1.1 - Travaux préliminaire:


L’auditeur avant d’entamer son travail, doit effectuer une étude préalable de la
société, prendre connaissance de son historique, collecte un maximum
d’information sur l’entreprise afin de détecter l’existence des risques pour orienter
sa mission.

La prise de connaissance de l’Entreprise permet à l’auditeur d’avoir une vue


d’ensemble et une compréhension suffisante pour orienter la mission en fonction
des particularités de la société.
Pour atteindre cet objectif, l’auditeur doit axer sa démarche sur la collecte des
informations qui lui permettront ultérieurement d’accroître ou de réduire la force
probante des différents éléments recueillis.

L’approche générale familiarise l’auditeur avec les particularités de


l’Entreprise, elle permet notamment :
- De connaître l’ordre de grandeur des flux traversant la société.
- D’acquérir la notion de ce qui peut être considéré comme normal dans
le contexte de la société et éventuellement de déceler les anomalies.
- De distinguer l’essentiel de l’accessoire.
L’auditeur ne doit jamais perdre de vue son objectif qui est de formuler une
opinion sur l’ensemble des états financiers.
Il en résulte que l’auditeur n’est pas seulement concerné par les comptes, il
doit également acquérir une bonne connaissance de l’Entreprise, de sa branche
d’activité et, d’une manière générale, de tous les éléments nécessaires lui
permettant de porter une opinion sur les évaluations et jugements de la Direction,
traduits dans les éclats financiers.
L’objectif de cette prise de connaissance est :
 d’obtenir une compréhension suffisante de particularités de la société
contrôlée pour :
- détecter les risques généraux inhérents aux particularités.
- d’identifier les domaines et systèmes significatifs de la mission,.
- de constituer le dossier permanent de la mission.
- d’établir un plan de mission ou programme général de travail.
 que l’auditeur doit rechercher notamment des informations concernant les
domaines suivants :

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- secteur d’activité.
- nature d’activité.
- structure de la société.
- organisation générale.
- politique générale de l’entreprise en matière de production.
- commercialisation, marketing, financement, investissement.
- pratique comptable.
- délais et périodicité de production de l’information.
- connaissance de l’environnement du contrôle interne.
- des informations de gestion.
- intervention des conseils externes (expert comptable, autres conseils).
 Que l’auditeur dispose de plusieurs techniques pour collecter ces
informations :
- l’inspection et l’observation physique, qui consiste á examiner les actifs.
les comptes ou á observer la façon dont une procédure est appliquée.
- l’analyse de la documentation interne et externe.
- les analyses, estimation, rapprochement et recoupement.
- l’examen analytique des domaines financiers.
- les informations verbales obtenues des dirigeants et salariés de la société.
 Cette prise de connaissance permet à l’auditeur :
- de prendre des décisions sur les moyens á mettre en œuvre (programme
de travail, outils divers, mémento de contrôle).
- D’identifier l’opération inhabituelle.
- De prendre des décisions sur les travaux á entreprendre.
- D’adapter ses contrôles à la spécificité de l’entreprise.
- De prendre des décisions sur les rapports á établir, et même les heures et
les coûts á engager.

1.2 - Première contacte avec l’entreprise:


Pour recueillir toutes les informations l’auditeur peut recourir à différentes
techniques.

A- Les Entretiens avec les responsables:


C’est à l’auditeur de juger jusqu’à quel niveau de la hiérarchie il doit
descendre pour obtenir une bonne compréhension de la société.

B - La Documentation Externe :
Cela concerne essentiellement la documentation spécifique à l’activité
professionnelle (plan comptable), publication des organismes spécialisés, ainsi que
les rapports rédigés par d’autres professionnels.

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C - La Documentation Interne :
A titre d’exemple en peut citer :

- Organisme.
- Pouvoirs de mandataires sociaux.
- Manuels de procédures ou recueil des notes.
- Rapports des auditeurs internes.
- Etats financiers antérieurs : bilan, compte de résultat, annexe.
D - La visite des lieux :
Les visites des bureaux et des ateliers permettent à l’auditeur de constater
l’état des immobilisations et des valeurs de l’exploitation, elles lui permettent de se
poser de nombreuses questions relatives à la propriété des biens, à leur entretien,
aux assurances.

E - L’utilisation des tableaux d’incompatibilités de fonctions :


L’auditeur doit connaître précisément les fonctions et le personnel, un manuel
des procédures ou des objectifs de postes, s’il en existe, peuvent lui rendre service,
il doit ensuite vérifier qu’elles ne sont pas contraires aux principes du contrôle
interne.

Il est habituel de distinguer cinq fonctions :


- Fonction d’autorisation.
- Fonction de détention des biens et valeurs.
- Fonction d’exécution.
- Fonction d’enregistrement.
- Fonction de contrôle.
Une même personne ne peut assurer deux ou plus de deux de ces fonctions à
l’intérieur d’une même procédure : c’est le principe de la séparation des tâches.
Ainsi une même personne ne peut assurer deux ou plus de ces tâches, par
exemple elle ne peut pas avoir accès aux valeurs et à la comptabilité ni effectuer
des tâches d’exécution et de contrôle.
Pour examiner les différentes fonctions l’auditeur établit un tableau des
incompatibilités par procédure. Ce document mentionne clairement les différentes
tâches exécutées par une même personne. Le contrôle de la séparation des
fonctions est ainsi beaucoup plus facile à réaliser.
En principe, l’examen de la séparation des tâches entre dans le processus de
l’appréciation du contrôle interne. Mais il et indispensable lors du démarrage de
l’audit, de repérer cumuls de fonctions flagrants.

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L’examen de la séparation des tâches restera néanmoins générale à ce stade de
la démarche pour être approfondi lors de l’étude des cycles.

1.3 - Lancement des travaux :


A - Préparation du dossier permanent:

L’auditeur à cette phase doit préparer le dossier permanant qui couvre les aspects
suivants :
A.1 - Aspect Général :

 Fiche signalétique de l’Entreprise qui comprendra les informations suivantes :


- Dénomination sociale.
- Siège social.
- Objet social.
- Historique de la société.
- Exercice social.
 Organigramme Général de l’Entreprise.
 Effectifs : global et ventilé par catégorie.
 Personnes à contacter.
A.2 - Aspects juridiques :
Le dossier comprendra les informations liées au :

- Statut de l’Entreprise.
- Détenteur du capital.
- Mandataires sociaux.
- Convention collective.
- Règlement intérieur.
- Principaux contrats.
- Litiges.
- Filiales et participations.
A.3 - Aspects sur la politique générale de l’Entreprise :
 Politique de recherche,
 Politique d’investissement :
- Renouvellement.
- Développement.
 Politique Financière :
- Augmentation de capital.
- Emprunt auprès des établissements de crédit.
 Politique commerciale :
- Possibilité développement des marchés actuels.
- Existence de nouveaux marchés.
- Concurrence.
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 Gestion du Personnel :
- Stabilité du personnel.
- Formation du personnel.
- Age.
- Politique de recrutement.
- Politique salariale.

A.4 - Aspects techniques de l’Entreprise :


- Problème d’approvisionnement.
- Problème de stockage.
- Capacité de production.
- Moyens mis en œuvre pour l’exploitation.
A.5 - Aspects relatifs à l’environnement externe :
 Principaux clients et fournisseurs de l’Entreprise.
- Réseau de distributions.
- Condition de paiement.
- Ristournes, Remises.
- Chiffre d’affaires.
 Organismes Financiers :
- Nom des Banquiers.
- Modes de Financement.
- Montant et conditions des concours Bancaires.
 Dossiers fiscal et social :
- Adresse de l’inspection et de la recette.
- Règles spécifiques à l’activité professionnelle exercée.
- Organismes sociaux.
A.6 - Aspects comptables et financier :
 Organisation et méthodes Comptables :
- Plan Comptable.
- Système Comptable.
- Procédures Comptables.
- Particularités de l’entreprise en matière de comptabilisation,
d’évaluation et de présentation.
- Méthode de consolidation.
 Informations Financières :
- Tableaux comparatifs provisionnels des bilans et comptes de résultats.
- Tableau de financement.
- Ratios.
Il convient de préciser que le champ décrit résume les éléments que d’une
manière générale peuvent être utiles à l’auditeur.

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L’utilisation de tels éléments n’est pas pour autant systématique, les
informations que doit recueillir l’auditeur doivent être disponibles, en aucun cas, il
appartient à l’auditeur de pallier à la défaillance de l’entreprise.
La prise de connaissance de l’entreprise n’est pas limitée à la première phase
de la mission.
Elle doit rester un souci majeur de l’auditeur tout au long de sa démarche lui
permettant ainsi d’enrichir sa documentation pour les missions suivantes, ces
informations doivent être complétées et actualisées afin de prendre en compte les
événements propres à chaque exercice.

B - Mise au point du programme d’intervention :


Ayant effectué les travaux, l’auditeur peut se forger une opinion préalable sur
sa mission.
Il devra par conséquent effectuer une première synthèse de ses travaux
d’approche afin de définir une stratégie d’audit :
 Aux éléments de conclusion de N-1.
 A la prise de connaissance générale :
- A la synthèse des différents examens.
- Aux particularités majeures d’ordre fiscal, juridique et social.
 A la hiérarchisation des cycles :
- A la synthèse des différents risques identifiés, hiérarchisation.
- A la détermination du seuil de signification.
 A la stratégie d’audit à mettre en œuvre qui consiste à déterminer :
- L’incidence des risques identifiés sur les travaux à effectuer.
- L’appui ou non sur l’examen approfondi du contrôle interne.
- Aux choix et motivation des techniques de contrôle des comptes.
- Observations physiques.
- Confirmations directes.
- Revue analytique.
- Sondages.
- Contrôles détaillés.

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Section 2 : EVALUATION DU CONTROLE INTERNE

 L’intérêt de l’évaluation:
L’approche de l’audit, qui consiste à analyser le solde des comptes et à
vérifier la justification des écritures comptabilisées présente deux limites qui sont :
- L’auditeur ne peut pas examiner toutes les opérations enregistrées.
- L’auditeur ne peut pas avoir l’ambition d’appréhender les opérations
qui ne sont pas enregistrées.

Il en résulte qu’en appréciant la qualité du contrôle interne, l’auditeur :


- Peut vérifier certaines informations (notamment les flux) plus
difficilement contrôlable par le contrôle des comptes.
- A une meilleure connaissance de l’Entreprise (car l’approche du
système lui permet de mieux appréhender la réalité de l’Entreprise).
- Peut mieux cerner les zones de risque l’Entreprise et mieux orienter
ses contrôles de position (en les allégeant ou en le augmentation).
- Par ailleurs, l’examen du contrôle interne apporte à l’auditeur un
meilleur rapport coût/efficacité et une meilleure gestion des temps (le
contrôle interne est en général l’examen avant la clôture de l’exercice,
en période dite « intérim »).
2.1 - Prise de connaissance et description du système:

Avant de pouvoir porter un jugement sur un système, l’auditeur doit


comprendre son fonctionnement, la description du système est le moyen le plus sûr
de l’apprendre. Elle constitue un élément clé de la démarche car cette description
sera réutilisée tout au long de la mission et les années ultérieures.
Pour réaliser cette étape, l’auditeur pourra éventuellement s’appuyer sur :
- Les procédures écrites déjà existantes (manuel de procédures).
- Le personnel du système audité.
- Les données générales du système (volume d’informations....).
Les outils suivants pourront être utilisés :

- Les Entretiens.
- L’organigramme.
- Les diagrammes de circulation.
- Les descriptions narratives.
- Les grilles de séparations des tâches.
Lors de cette prise de connaissance, l’auditeur devra avoir à l’esprit les
« objectifs généraux » que le contrôle doit atteindre.

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Pour des raisons d’efficacité, les objectifs généraux subdivisés en « objectifs
élémentaires », définis pour chaque circuit audité.
2.2 - Tests préliminaire du système de contrôle interne :

A - Notions de système :
La pratique de l’audit conduit à regrouper les flux financiers qui traversent
l’Entreprise en différents circuits appelés ainsi systèmes.

Ainsi, distingue les systèmes suivants :


- Achat – Fournisseurs.
- Clients – Ventes.
- Stocks.
- Immobilisations.
- Personnel.
- Trésorerie.
- Informatique.
- Fiscalité.
B - Choix des Systèmes à audité :
Lors de la prise de connaissance de l’Entreprise et de l’approche par les
risques, « les flux d’informations financiers significatifs » ont été relevés par
l’auditeur dans la première phase. Lors de la définition de la stratégie d’audit,
l’auditeur a pu décider un examen approfondi ou non d’un système et ce en
fonction des risques identifiés.

Relevons qu’il est exceptionnel que lors d’une première mission, les circuits
significatifs présentant peu de risques ne soient pas audités. En outre, il est
« d’usage » que la fonction informatique soit systématiquement examiné.

C - Vérification de la conformité du système :


Tout auditeur court le risque, lors d’un premier audit, de déformer la réalité
d’un système et d’en établir une description erronée, l’appréciation ultérieure du
contrôle interne sera de ce fait altérée.
Afin d’éviter toute erreur de compréhension, l’auditeur vérifiera le bien -
fondé de son analyse à travers des tests, appelés tests de conformités.

2.3 - Evaluation préliminaire du contrôle interne :


Après avoir décrit le système, l’auditeur doit s’interroger sur la capacité de
celui-ci à répondre aux Objectifs généraux du contrôle interne.

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L’analyse est menée grâce à des questionnaires de contrôle interne (QCI) qui
permettent d’énumérer les points - clés nécessaires à l’atteinte des objectifs
élémentaires, entraînant de ce fait la réalisation des objectifs généraux.
Ces questionnaires servent de guides et permettent de dégager les points forts
et les points faibles du contrôle interne.
Cette évaluation préliminaire porte sur la Conception théorique de
l’organisation en place. Elle ne présume pas en particulier de la bonne exécution
des points forts sur les quels l’auditeur compte s’appuyer pour limiter ses travaux
de contrôle des comptes.
Il convient dés lors de vérifier le fonctionnement réel des forces relevées.

2.4 - Tests de performance des points forts :


Ces contrôles s’effectuent à partir d’un programme de travail compte tenu de
la spécificité de chaque entreprise quand à son organisation, il n’est pas possible
d’établir un programme de travail type.

Néanmoins, la vérification de l’application permanente des points forts


nécessite des contrôle d’une certaines ampleur, on recourt généralement aux
sondages.

Par ces sondages, l’auditeur va chercher à démontrer que les contrôles sont
effectués :
- Réellement.
- Régulièrement.
- Correctement.
- Par des personnes habilitées.
Si le résultat des sondages est satisfaisant, on pourra conclure que les points
forts identifiés fonctionnent réellement et que l’auditeur pourra s’appuyer sur le
contrôle interne pour orienter sa mission de contrôle des comptes.
Dans le cas inverse, l’auditeur se retrouve confronté à une faiblesse car un
contrôle non appliqué équivaut à une absence de contrôle.
Cette étape de la démarche est fondamentale pour l’orientation finale de la
mission. C’est pourquoi, lors de la rédaction du programme de travail, l’auditeur
doit suivre l’ordre du QCI afin de ne pas oublier de contrôles significatifs.
Il convient, chaque année, de remettre à jour les programmes de travail afin de
tenir compte des changements intervenus dans les systèmes. En effet, l’auditeur
doit s’assurer d’année que les systèmes fonctionnent et que ses conclusions sont
toujours valables.
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 Estimation de l’incidence des faiblesses :
Les faiblesses détectées à ce niveau d’examen du contrôle interne concernent
des défauts de conception du système.
L’auditeur doit alors essayer de vérifier si les faiblesses relevées ont généré
des irrégularités. Cette recherche n’a pas pour objectif de mesurer l’incidence des
faiblesses sur la présentation des comptes, mais d’orienter le programme de
contrôle de ceux-ci, on emploiera la technique des sondages pour déceler les faits
révélateurs de ces faiblesses.
Analyses des points forts et des faiblesses : « Evaluation définitive du contrôle
interne ».
Au cours des phases précédentes, l’auditeur a mis en évidence les faiblesses et
les points forts du système. Il lui faut faire la synthèse de ses travaux sur un
document appelé « Remarques sur le contrôle interne (RCI) ».
L’auditeur y indiquera, en outre, si les faiblesses :
- Peuvent avoir une incidence significative sur les comptes annuels.
- Ne peuvent pas avoir d’incidence significative sur les comptes
annuels, mais doivent être portées à la connaissance de la Direction
afin d’améliorer les systèmes.
L’auditeur proposera des actions correctives qui, sans être détaillées,
fourniront à la Direction des moyens d’analyses.
Outre les faiblesses, le « RCI » mentionnera les points forts lors de l’audit et
les sécurités apportées par ces forces. Chaque point fort et chaque faiblesse
indiquée sur le R.C.I ; doivent être hiérarchisés par l’auditeur. Cela aidera
l’auditeur à mesurer l’incidence de ses remarques sur le programme de contrôle
des comptes.
2.5 - Evaluation définitive du contrôle interne :
Avant de présenter un rapport à l’entité auditée, il est de bonne courtoisie (et,
en outre, prudent) de discuter avec les responsables directement intéressés des
faiblesses détectées et de leur incidence.

Les conclusions définitives font l’objet d’un rapport (Document de synthèse)


qui présentera par faiblesse :
- Le risque encouru.
- Les moyens recommandés pour pallier la faiblesse.

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3 - L’EXAMEN DES COMPTES:
3.1 - Orientation du programme de contrôle des comptes :

A l’issue de l’examen du contrôle interne, l’auditeur modifiera le programme


de contrôle des comptes :
- En le complétant pour pallier les insuffisances du contrôle interne.
- En l’allégeant afin d’éviter des contrôles inutiles.
L’incidence sur le programme de contrôle se traduira de deux façons :

- Modification de la nature des contrôles.


- Modification de l’étendue des contrôles.
On notera que, sans remettre en cause les modifications précédemment
énoncées, le programme de contrôle des comptes ne sera définitivement arrêté que
lorsque « la note d’orientation finale de la mission » sera rédigée.
3.2 - Orientation finale de la mission «  Revue Analytique » 
A - Note d’orientation finale de la mission :

La note d’orientation finale de la mission permet d’établir :


- Les conclusions de l’examen approfondi du contrôle interne
(Evaluation définitive du contrôle interne).
- Les incidences sur le contrôle des comptes annuels des autres
contrôles intérimaires (Contrôles semestriels, diligences et missions
particulières en cours d’exercice, assistance inventaire physique,
confirmations directes...).
- Les conclusions de l’examen des dossiers de l’audit interne, et des
autres confrères.
- Les conclusions de la revue analytique préalable.
- Les événements significatifs récents pouvant avoir une incidence sur
les comptes.
- L’identification des éléments exceptionnels et des éléments soumis au
jugement de l’auditeur.
- L’adaptation d’un programme de contrôle de compte.
- L’adaptation d’un éventuel budget (mission finale).

19
B - Revue analytique des comptes :

B.1 - Définition :
L’examen analytique est un ensemble de procédures de révision consistant à :
- Faire des comparaisons entre les données résultant des comptes
annuels et les données antérieurs, postérieures et prévisionnelles de
l’Entreprise et d’établir des relations entre elles.
- Analyser les fluctuations et les tendances.
- Etudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces
comparaisons.
Donc l’examen est un moyen de contrôle qui permet :
- l’identification les éléments significatifs de l’Entreprise.
- De vérifier les régularités et la sincérité de certains éléments
constitutifs des comptes annuels.
- De vérifier la cohérence de l’ensemble des comptes.
B.2 - Méthodes et techniques de revue analytique :
Il consiste trois phases de la revue analytique.

- Orientation finale : permet de détecter un risque.


- Examen des comptes : permet de valider les comptes.
- Examen final des comptes annuels : permet le contrôle global de la
cohérence des comptes et de l’image fidèle.
Cette dernière phase ne nécessite aucune technique particulière, par contre les
deux premières phases font appel aux techniques suivantes :
a) - Contrôle de vraisemblance :

Le contrôle de vraisemblance consiste à procéder à un examen critique des


composantes d’un solde (ou d’un journal...) pour identifier celles qui sont, à priori,
anormales.
- Une écriture débitrice dans un compte normalement créditeur.
- Un libellé incohérent.
b) - Test par raisonnement :
C’est la prédiction d’un total d’un compte ou d’une catégorie de transaction
en la calculant à partir d’une information indépendante.

Exemple :

- Salaires
- Ventes
- Intérêts
20
- Loyers
c) - Analyse des tendances :

Il s’agit, à partir d’analyse effectuée sur plusieurs années (trois années


minimum) de prévoir l’évolution d’un compte par rapport aux exercices antérieurs
- évolution de masse salariale, des loyers….
d) - Comparaison de données absolues :
Des données absolues sont des données considérées pour elles mêmes et non
par rapport à d’autres éléments de référence.
Ces données, prises en tant que telles, peuvent faire l’objet de diverses
analyses par rapport :
- À la (ou les) période (s) antérieure (s) pour déterminer si l’évolution
est cohérente.
- À un budget, pour savoir si les objectifs fixées ont été atteints.
- Aux mêmes données dans des entreprises comparables pour identifier
les particularités de l’Entreprise.
Ces comparaisons de données absolues doivent être utilisées avec précaution
car :
- Elles supposent qu’il existe effectivement une logique dans
l’évolution d’un compte d’une période à l’autre.
- La cohérence de la variation suppose qu’il n’y a aucune modification
dans les composantes du montant considéré.
- La fiabilité de la comparaison avec un budget suppose que le budget
soit réaliste et que les chiffres n’aient pas été modifiés pour respecter
les prévisions (exemple : immobilisations passées en charges pour
éviter les autorisations de budget d’investissements).
e) - Ratios - Analyse Financière :
Les données relatives supposent qu’il existe une relation directe entre une
donnée et un élément de référence et que cette relation reste fixe. Cette relation est
généralement calculée sous forme de pourcentage.

21
3.3 - Contrôle des comptes:
A - Objectif d’audit :
A.1 - Réalité et exactitude :
a) - Réalité :

- Positions : Les actifs et les dettes enregistrées en comptabilité sont-ils


réels ?
- Transactions : les transactions comptabilisées correspondent-elles à
une opération effectivement réalisée ?
Exemple :

Les stocks inscrits à l’actif sont-ils bien réels (et donc non fictifs) ?
- Les créances inscrites à l’actif existent-elle réellement ?
- Les dettes au passif sont-elles effectivement dues ?
- Les ventes comptabilisées correspondent-elles à des marchandises
effectivement livrées ?
b) - Exactitude :
- Positions : La valeur des actifs et de passifs est-elle déterminée avec
exactitude ?
- Transactions : Les produits et les charges sont-ils évalués aux
exactitudes ?
Exemple :

- De l’exactitude des prix facturés.


- De l’exactitude arithmétique de la facture.
- De l’exactitude du montant comptabilisé (par rapport à la facture).
A.2 - Exhaustivité :
- Positions : Tous les actifs et tous les passifs dont les provisions pour
risques et charges) sont-ils enregistrés en comptabilité ?
- Transactions : Tous les produits et toutes les charges sont-ils
enregistrés ?
Exemple :

- A-t-on inscrit à l’actif tous les stocks de l’entreprise ?


- A-t-on comptabilisé toutes les provisions pour risques et charges ?
- Toutes les réceptions de marchandises sont-elles traduites en
comptabilité par l’enregistrement de la facture d’achat
correspondante ?

22
A.3 - Appartenance :
Cet objectif est scindé en deux :
- Appartenance effective des enregistrements.
- Intégralité de l’appartenance.
a) - Appartenance effective des enregistrements :
- Positions : Les actifs sont-ils la propriété de l’Entreprise et les
passifs lui sont-ils attribuables ?
- Transactions : L’Entreprise est-elle réellement partie aux
transactions et celles-ci sont-elles effectivement réalisées pour les
besoins de l’Entreprise ?
Exemples :

- Les transactions réalisées par un mandataire pour le compte de son


mandant n’ont pas lieu de figurer en charges ou en produits, car elles
ne concernent que son mandant.
- Les frais de voyages et réception ont-ils engagés pour les besoins de
l’Entreprise et ne correspondent pas à des dépenses personnelles des
dirigeants ?
b) - Intégralité de l’appartenance :
- Positions : tous les actifs dont l’Entreprise est propriétaire et toutes
les dettes (y compris les provisions pour risques et charges)
attribuables à l’Entreprise sont-ils enregistrés ?
- Transactions : Toutes les transactions, où l’Entreprise est partie,
sont-elles enregistrées ?
Exemple :

Dans le cas où les dépenses personnelles d’un dirigeant sont payées par
l’Entreprise et inscrites à son compte courant, le problème est de s’assurer n’ont
pas été inscrites par erreur à son compte courant des dépenses concernant
l’Entreprise.

A.4 - L’Evaluation :
Cet objectif se scinde en trois :

- Exactitude,
- Sur évaluation,
- Sous évaluation.
La sur évaluation et la sous évaluation n’affectent que les positions et ne
concernent pas les transactions.

23
A.5 - Présentation et Information :
- Positions : Les actifs et les passifs sont-ils correctement présentés au
bilan ?
L’information financière est-elle conforme aux règles en vigueur ?

- Transactions : les charges et les produits sont-ils correctement


présentés au compte de résultats ?
- L’information financière est-elle conforme aux règles en vigueur ?
Exemple :

- L’imputation comptable des enregistrements est-elle exacte ?


- Les fournisseurs d’immobilisations sont-ils classés au passif,
distinctement des fournisseurs d’exploitation ?
- Les informations communiquées dans l’annexe sont-elles exactes,
pertinentes et suffisantes ?

B - Technique de contrôle :

B.1 - Les contrôles Arithmétique et d’Evaluation :


Toute information chiffrée qui circule ou qui est utilisée dans une Entreprise
doit être arithmétiquement exacte.

 Domaine des contrôles arithmétiques :


- Additions.
- Reports.
- Recoupements des totaux des balances des comptes individuels
avec les comptes de grand livre.
 Contrôle des calculs servant à la comptabilité :
- Salaires.
- Amortissements.
- Commissions.
- Factures.
- Déclarations fiscales et sociales,
- Etats de rapprochement de banque.
B.2 - Le Contrôle d’évaluation ou d’estimation :

Les domaines où s’appliquent les contrôles d’évaluation ou d’estimation sont :


- Prix de revient.
- Stocks (obsolescence).
- Amortissements....
-
B.3 - Le contrôle des documents :
24
Consiste à rechercher les preuves constituée par le document on peut classer
les documents comme suit :

 Selon leur origine :


- Documents crées par l’entreprise pour circulation exclusivement
interne et pour circulation externe.
- Documents crées par des tiers.
- Documents circulants et documents permanents.
 Documents circulants (mouvement de matières, autorisation,
approbation).
 Document permanent (livres, états, comptes, récapitulatives).
 Les Contrôles consiste à :
- Séquence.
- Transcription.
- Concordance.
 Anomalies recherchées :
- Omissions et double emploi,
- Opérations fictives.
- Opérations non justifiées,
- Erreurs.
C - Technique de contrôle par l’observation physique :
C.1 - Utilité et Objectifs :
L’observation physique permet à l’auditeur :

- De démontrer l’existence d’un actif.


- D’obtenir la preuve de la propriété d’un brin ou le contraire.
- D’apporter des informations utiles concernant l’évaluation de
biens.
Exemple :

- Stocks à rotation lente,


- Qualité des actifs inventoriés,
- Eléments incomplets ou endommagés,
- Date de préemption d’un produit.
La collecte d’information et éléments relatifs à l’indépendance des exercices
(inventaires des stocks).

NB :
25
L’observation physique n’est qu’un moyen et non une fin en soi permettant
à l’auditeur de se forger une opinion.
C.2 - Domaine d’application :

Cette technique peut s’appliquer principalement


 Aux Immobilisations :
- Existence d’immobilisations non comptabilisées.
- Présence dans les comptes d’immobilisations mises au rebut...
 Aux effets à recevoir :
Le contrôle peut fournir des indications sur la liquidité de ces effets
- Echéantes lointaines.
- Effets prorogés.
- Echéances de passées.
- Effets retournés impayés.
Ces informations permettront à l’auditeur de cerner les risques existants sur
les comptes clients.
 Aux espèces en caisse :
Les décomptes de la caisse doivent se faire de manière inopinée car elle
permet, de ce fait d’apprécier l’application réelle des procédures en vigueur.

C.3 - Critères de mise en œuvre :

On utilisera l’observation physique en fonction


 De l’importance relative du poste
Exemple :
Dans une société commerciale ou de distribution, le stock représente
généralement une part significative de l’actif et à une incidence directe sur la
détermination du résultat, par contre le stock est souvent négligeable, dans une
société de services.
 De la réalité du risque
Exemple :

- Le magasinier tient les fichiers de stocks et procède à l’inventaire


physique, il y a ainsi le risque que des erreurs ou des détournements
soient cachés (faiblesse de conception dans la procédure).
- Le fichier des immobilisations n’est pas à jour et les procédures de
comptabilisation sont définies, il existe un risque d’erreur sur les
immobilisations,

26
- Il n’existe pas de procédures fiables permettant de s’assurer que toutes
les livraisons sont facturées, il peut en résulter des inexpliqués sur le
stock.
Préalablement à tout inventaire, l’auditeur doit s’interroger sur :
- La valeur et la nature des différentes catégories des stocks.
- La localisation des stocks.
- La saisie des quantités (date et modalités).
- Les méthodes de valorisation.
C.4 - Planning d’intervention :
L’auditeur doit établir un planning fixant les étapes de ses interventions si
certains stocks sont détenus par des tiers, il doit prévoir de demandes de
confirmation directes, inversement ces mêmes demandes pourront être effectuées
pour les stocks détenus par l’entité et appartement à des tiers.
L’auditeur doit visiter les lieux de stockage pour s’assurer qu’ils permettront
une saisie correcte des quantités (rangement, accès, etc....)
C.5 - Description et évaluation des procédures :
Avant l’inventaire, l’auditeur doit obtenir une description des procédures
prévues pour l’exercice en cours. Si les instructions ne sont pas écrites, il est
nécessaire d’en faire une description suffisante. L’absence de procédure écrite est
en soi une faiblesse, car le plus simple décompte nécessite un minimum
d’instructions pour que chaque personne connaisse biens ses responsabilités.

En fonction de la prise de connaissance des procédures et en s’aidant du


questionnaire d’inventaire physique. L’auditeur évalue la fiabilité de celle-ci, si
l’auditeur, constate des défaillances dans les procédures risquant de remettre en
cause la qualité de l’inventaire il doit en aviser l’entreprise afin que des mesurés
soient prises. Si ces mesures n’étaient pas prises, les quantités relevées à
l’inventaire pourraient être rejetées par l’auditeur. Il est donc important que
l’appréciation des procédures intervienne avant l’inventaire.

C.6 - Assistance à l’inventaire :


L’auditeur doit assister à l’inventaire pour s’assurer que les procédures sont
correctement appliquées. Si l’inventaire se déroule sur plusieurs jours, l’auditeur
peut ne pas assister à l’intégralité de celui-ci, il sera présent, néanmoins :
 Au début, afin de contrôler que les instructions sont bien comprises par le
personnel,
 A la fin, l’auditeur pourra ainsi procéder à des sondages sur les quantités déjà
comptées et relever les informations nécessaires au contrôle final.
27
 Pendant l’inventaire l’auditeur est présent comme en observateur, et non pas en
exécutant, son rôle consiste à :
- Observer les équipes de comptage pour s’assurer qu’elles
effectuent correctement un travail
- Effectuer des sondages (de préférence sur les éléments ayant
une forte valeur) pour s’assurer que les feuilles de comptage
reflètent bien la réalité (référence, quantité, état, etc....)
- Vérifier qu’il n’y a pas de double comptage.
- Contrôler la procédure de centralisation des fiches de
comptages si celle-ci n’a pas lieu immédiatement, l’auditeur
prend une copie des fiches de comptage (au moins par sondage
si le volume est trop important).
- Relever toutes les informations nécessaires au contrôle de la
séparation des exercices (référence de tous les derniers bons de
mouvements de l’exercice).
C.7 - Exploitation de l’inventaire :
L’auditeur doit, avant de contrôler la valorisation des stocks, s’assurer que
l’inventaire n’a pas révélé d’anomalies pour ce faire, il procède aux contrôles
suivants :
 Vérification de la centralisation des fiches de comptage (séquence numériques).
 Rapprochement des sondages effectués avec l’état des stocks.
 Sondage entre l’état des stocks et les autres fiches de comptages.
 Comparaison avec les fiches de stocks de l’inventaire permanent s’il existe et
évaluation et explication des écarts significatifs.
 Vérification de la dépréciation des stocks endommagés si anciens relevés lors de
l’inventaire et contrôle des confirmations directes des stocks détenus par des
tiers.
C.8 - Cas particuliers :

Certaines entreprises pratiquent :


 Des inventaires tournants.
 Un inventaire exhaustif avant la date de clôture.
 Les procédures peuvent être prise en compte par l’auditeur si :
- Tous les stocks sont comptés au moins une fois pendant
l’exercice.
- Qu’il existe un inventaire permanent fiable.
- Que les procédures de comptage respectent les critères d’un bon
contrôle interne.
D - Techniques de contrôle par la confirmation direct :
La confirmation directe est une procédure qui consiste à demander à un tiers
ayant de liens d’affaires avec l’entreprise auditée de confirmer directement à
28
l’auditeur des informations concernant l’existence d’opération de solde, on tous
autres renseignements tels qu’elles ressortent dans ses livres comptables (voir mise
en œuvre de cette technique dans la partie pratique).

D.1 - Avantage et limites :


a) - Avantages :
La force probante obtenue par la confirmation directe est l’une des plus
fiables par rapport à celle apportée par d’autres techniques car les informations
obtenues sont d’origine externe.
C’est moyen d’obtenir des informations sur des opérations dont la traduction
n’est pas évidente, tant au niveau comptable que dans les comptes annuels
(engagements hors bilan et passif éventuels).
b) - Limites :
- Taux de réponse parfois insuffisant.
- La qualité de la réponse dépend du système d’enregistrement du
tiers.
E - Revue analytique :
Le contrôle compte par compte même après l’évaluation du contrôle interne
n’est pas suffisant pour exprimer une opinion sur les comptes annuels dans leur
ensemble.
L’auditeur doit procéder à un examen analytique des comptes annuels en vue
d’acquérir la conviction qu’ils traduisent de façon sincère et régulière la situation
de l’entreprise et le résultat de son activité, compte tenu de la connaissance qu’il a
pu acquérir lors de l’application de ses autres procédés et techniques de
vérification.

L’examen d’ensemble des comptes annuels a pour objet de vérifier :


 Que les comptes annuels.
 Sont cohérents, compte tenu de la connaissance générale de l’entreprise,
de son secteur d’activité et du contexte économique.
 Concordent avec les données de la comptabilité.
 Sont présentés selon les principes comptables et la réglementation en
vigueur.
 Tiennent compte des événements postérieurs à la date de clôture.
 Que toute l’information nécessaire est présentée de façon à ce que
l’utilisateur des comptes annuels soit correctement informé.

29
En fait, une partie des travaux nécessaires à cet examen est faite au fur et à
mesure des autres étapes du travail (toutefois, ces travaux sont souvent fait sur des
documents provisoires ou avant ajustement des comptes si nécessaire).
L’auditeur doit donc procéder à un nouvel examen global des comptes annuels
soumis à son approbation en fonction de l’ensemble des travaux réalisés et vérifier
leur cohérence.
3.4 - Travaux de fin de mission :
Les risques et pertes intervenus au cours de l’exercice ou d’un exercice
antérieur doivent être provisionnés lors de l’établissement des comptes même s’ils
sont connus entre la date de clôture de l’exercice et celle arrêtant les dits comptent.
Seuls les éléments significatifs seront retenus.

3.4.1 - Evènement lies à des conditions existant a la date de clôture :


S’il s’agit d’événements qui constituent un élément complémentaire
d’appréciation de la valeur des éléments de l’actif ou du passif de l’Entreprise tels
qu’ils existaient à la date de clôture de l’exercice.
Exemple : Révélation de la situation compromise d’un client rendant la créance
douteuse.
3.4.2 - Événements nouveaux intervenant entre la date de clôture et la date
d’établissement des comptes :
Les comptes annuels n’ont pas à être modifiés, par contre :

- Si la continuité de l’exploitation est remise en cause, une information est à


donner dans l’annexe.
- Dans l’hypothèse inverse ? L’information n’est pas obligatoire mais souhaitable
si significative.

Exemples :

- Sinistre intervenu après la date de clôture.


30
- Ouverture ou fermeture de branche d’activité.

Qu’ils aient ou non un lien direct avec une situation existant avant la clôture,
les événements postérieurs à celles-ci doit être mentionnés dans le rapport de
gestion.
Dans l’hypothèse où des événements majeurs interviendraient entre la date
d’établissement du rapport de gestion et l’assemblée générale, un complément au
dit rapport doit être établi.
3.4.3 - Diligences de l’auditeur :
L’auditeur devra :
 S’assurer que des procédures existant dans la société permettant d’identifier
les opérations ont faits recherchées.
 Procéder, par discussion avec la direction de l’Entreprise à une revue critique
des situations intermédiaires et documents de gestion, ainsi qu’à leur
comparaison avec les comptes annuels afin de déceler toutes variations
importantes ou anormales.
 Prendre connaissance des P.V ; du conseil d’administration et du comité de
Direction (s’il en existe un).
 Interroger la direction de l’entreprise sur le dénouement d’opération en cours
et sur ses plans de restructuration éventuelle.
 Prendre connaissance des budgets d’investissements.
 Se tenir informé, auprès de la direction de l’entreprise, de l’évolution de la
marche des affaires et demander à celle-ci une lettre d’affirmation attestant,
entre autres, qu’aucun événement ou fait postérieur de nature à entacher
l’image fidèle des comptes annuels présentés et dont il n’aurait pas été tenu
compte lors de l’arrêté des comptes, n’est intervenu depuis la clôture.
L’obtention d’une lettre d’affirmation ne dispense pas l’auditeur des contrôles
énumérés ci-dessus.
3.4.4 - Travaux spécifiques du commissaire aux comptes :
Bon nombre de travaux complémentaires doivent être mis en oeuvre par le
commissaire aux comptes qui sont relatifs au Rapport spécial à savoir :
- Les dix rémunérations les plus élevées
- Tableau des résultats des cinq derniers exercices
- Convention avec les administrateurs
- Rapport de gestion

3.4.5 - Synthèse :

31
Afin de pouvoir émettre une opinion motivée l’auditeur rédigera une note de
synthèse permettant aux décideurs finals d’apprécier la portée des problèmes
rencontrés.

La note de synthèse doit indiquer clairement :


- Les événements significatifs qui ont marqué l’activité de l’entité dans
l’année.
- Les problèmes significatifs rencontrés qu’ils aient résolus ou non pour
les premiers, les choix effectués et leurs incidences sont exposés.
- La récapitulation des ajustements en dissociant ceux qui ont déjà été
passés au acceptés par l’audit et ceux qui ne le sont pas.
- Les points en suspens et ceux à suivre sur l’exercice suivant
- La proposition d’opinion.
3.4.6 - Opinion sur les comptes « RAPPORTS » :

La forme et le contenu du rapport d’audit varient selon que la mission est


contractuelle ou légale.
A - Audit contractuel :

D’une manière générale, un rapport d’audit contractuel sera articulé comme suit:
- Etendue de la mission : sujets traités, période concernée.
- Objectifs.
- Explosé des faits constatés et leurs causes.
- Incidence des erreurs ou anomalies réelles ou potentielles.
- Recommandations.
Le rapport ou tout rapport doit présenter les qualités suivantes, qui sont au
nombre de trois:
 Précision :
- Description complète des faits.
- Toutes les remarques doivent se justifier par des preuves.
- On doit s’exprimer avec autorité et assurance.
- Objectivité : relation entre les faits constatés et les observations décrites.
 Clarté :
- Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.
- Style clair, concis, sans termes techniques intelligibles.
- Rapport bien structuré, écarter le superflu.
- On peut utiliser des cartes, graphiques, croquis.
- Doit être fonction du destinataire du rapport : on doit lui transmettre des
idées en des termes ayant un sens pour lui.
- Le titre du rapport doit être étudié avec soin : descriptif court et précis.
 Actualité :
32
- Le rapport n’est pas un document historique, il doit faire appel à l’action
courante.
- Il doit être fourni en temps opportun.
- Il doit être inattaquable, donc réfléchi.
- Ce qui implique réflexion et rapidité.

B - Audit légal :

Cela concerne le rapport général du commissaire aux comptes, les rapports sont
formalisés et débouchent :
- Sur la certification pure et simple des comptes annuels.
- Sur la certification avec réserves des comptes annuels.
- Sur le refus de certification des comptes annuels.

33
CHPITRE 03 : AUDIT INTERNE ET AUDIT EXTERNE :

Section 1 : Audit interne


L’audit interne dans une entreprise est une fonction de vérification de
l’exactitude et la conformité des opérations exercé par des salariés d’une entité
économique. C’est aussi un moyen de tester, d’analyser et d’évaluer l'efficacité du
contrôle interne d’en détecter éventuellement des anomalies et proposer aux
dirigeants de l’entreprise des améliorations et des solutions aux problèmes
rencontrés.
A cet effet, le rôle de l’audit interne est d’aider la direction dans la fonction
de leur responsabilité en leur fournissant des informations exhaustives et correctes
concernant les activités, et c’est aussi un service auquel s’adresse la direction
systématiquement lorsque surgissent les problèmes.
Alors l’audit interne ne peut remplir objectivement et correctement sa
fonction qui à deux condition :
 Un appui de la direction.
 Une indépendance dans la méthode de travail.
Donc l’audit interne doit suivre les activités suivantes, pour parvenir à cet
objectif :
 Examiner et apprécier la rectitude, la suffisance et l’application des
contrôles comptables financiers et opérationnels et promouvoir un contrôle
efficace à un coût raisonnable.
 Vérifier la conformité avec les politiques, les plans et les procédures établis.
 Vérifier l’exactitude des informations utilisées par la direction.
 Vérifier à quel point les actifs de la société sont justifiés et préservés des
pertes de toutes sortes.
 Recommander des améliorations opérationnelles.
1 – Vérification
Cet aspect de l’Audit interne repose sur :
 L’enregistrement comptable.
 Le patrimoine de l’Entreprise, ses ressources et son exploitation.
La vérification se fera par la comparaison des chiffres figurant dans les
documents comptables avec d’autres sources d’information.
L’élaboration de prévisions et leur comparaison avec la réalité permettra de
dégager des écarts significatifs.
34
La vérification devra être :
 S’opérer rapidement et régulièrement.
 Etre diffusé aux échelons concernés tout aussi rapidement.
Ainsi, l’accent devra être mis sur la rapidité des opérations, afin que les écarts
mis à jour par l’auditeur puissent être redressés rapidement.
De même, l’analyse des écarts devra être mise à la disposition des échelons
concernés afin qu’ils puissent réagir rapidement ; car la vérification et la mise à
nue des écarts n’aurait aucune valeur si elles ne permettaient pas de mettre en place
des actions correctives.
2 – Evaluation
L’activité d’évaluation est de plus en plus la plus haute importance. C’est à
travers elle que sortent les plans de redressement et les actions correctives.

A travers le travail de vérification, l’Auditeur interne est appelé à formuler


des avis et des suggestions afin de procéder aux redressements nécessaires : il
évalue la situation.

Ainsi, les vérifications à posteriori des documents comptables et des


rapports, suggéreraient qu’une activité beaucoup plus utile consisterait à découvrir
et à rechercher les remèdes à toutes les faiblesses constatées dans la préparation
des documents et rapports.

L’activité d’évaluation ne se limite pas aux seuls aspects comptable et


financier, mais englobe également l’aspect administratif et technique. Cela exige
de l’Auditeur d’être capable d’accéder à une vision d’ensemble des opérations de
l’entreprise et de ses problèmes.

3 – Contrôle de conformité
Les activités de vérification et d’évaluation aboutissent à mise en œuvre de
mesures correctives.

Le contrôle de conformité devra examiner l’évolution des solutions arrêtées ;


cela à travers l’enquête, l’observation et l’examen des rapports et des
renseignements qui ont été préparés, et au contrôle des travaux achevés pour
constater que le travail a été correctement exécuté.

Ainsi, l’Audit interne vérifie, évalue et contrôle la conformité des solutions


arrêtées afin de remédier aux faiblesses constatées.
35
Il est toutefois indispensable que la personne ou la structure entreprenant
l’activité d’Audit soit indépendante des autres départements et services de
l’entreprise, et que son travail trouve l’appui de la Direction Générale.

Section 2 : Audit externe.


L’Audit externe doit être pratiqué par une personne indépendante de
l’entreprise.
Un contrôle interne sûr, même s’il donne une grande crédibilité aux
informations ne suffit pas.
En effet, la loi exige la mise en place d’Audits externes dans le but de
certifier les comptes et les états présentés. Ces audits externes sont effectués par
des Commissaires Aux comptes.
Le commissariat aux comptes est une mission de vérification, réalisée en vue
de certifier la sincérité et la régularité des comptes.
Le Commissaire aux comptes est choisi par l’assemblée générale des
actionnaires qui le mandate de lui présenter un rapport détaillé sur la fiabilité des
bilans comptables qui lui sont présentés.
Le travail du Commissaire aux comptes passera par quatre phases :
 Etude générale de l’entreprise (planification et supervision des travaux).
 Evaluation du système de contrôle interne.
 Identification des domaines significatifs
 Rédaction d’un rapport.
Les présentes diligences n’ont pas la prétention d’être exhaustive néanmoins
elles essayent de cerner les différentes taches que le commissaire aux comptes doit
assurer.

1 – Etude générale de l’entreprise (planification et supervision des


travaux) :
Le commissaire aux comptes doit planifier la mission à entreprendre au
niveau de la société à auditer. Aussi il doit superviser les travaux mis en œuvre et
entrepris par ses collaborateurs, car le commissaire aux comptes est seul
responsable tant à l’égard de la société que des tiers, des conséquences
dommageables des fautes et négligences par eux commises dans l’exercice de leurs
fonctions. (Article 715 bis 14 du code de commerce)

36
L’article 41 de la loi 91 – 08, dans le même esprit prévoit que le
commissaire aux comptes peut se faire assister, dans l’exercice de ces activités,
sous sa responsabilité, par tout autre expert professionnel.
2 – Evaluation du système de contrôle interne :
Le commissaire aux comptes doit estimer le degré de fiabilité qu’offre les
documents comptables à travers l’évaluation de la séparation des tâches est donc
mesurée, le niveau du contrôle interne dans la société contrôlée.
Le réviseur doit donc apprécier les sécurités qui présentent l’organisation de
l’entreprise.
3 – Identification des domaines significatifs :
Le commissaire aux comptes doit pouvoir justifier son opinion, il doit donc
avoir mis en œuvre des travaux suffisants pour avoir acquis sur les comptes une
‘intime conviction’ : la certification est le résultat d’une appréciation s’ensemble
strictement personnelle, mais la conviction du commissaire aux comptes ne peut
être fondée que sur un ensemble d’informations et de contrôle adapté aux
circonstances propres à chaque cas d’espèce permettent de donner une garantie
objectivement raisonnable de régularité et de sincérité.
La loi 91 – 08 du 27 avril 1991 dans son article 39 stipule que sous réserve
de l’observation des normes de vérification et des devoirs professionnels, le
commissaire aux comptes détermine librement l’étendue et les modalités de
déroulement et de conduite de sa mission de contrôle. Donc le législateur ne
détermine de minimum de travaux à accomplir qu’a concurrence des normes
professionnelles, d’ailleurs qu’il ne prend pas la peine de les définir.

4 – Rédaction du rapport :
La mission du commissaire aux comptes aboutit normalement à l’élaboration
d’un rapport permettant d’exprimer son opinion sur les tétas financiers. Bien sûr ce
rapport permet soit la certification des comptes avec ou sans réserve de la
régularité ou la sincérité des documents annuels soit le refus de certification
dûment motivé.
Section 3 : Tableaux comparatifs

1 – Comparaison entre audit interne et audit externe


L’examen du contrôle interne constitue une étape essentielle de l’audit
commune à tous les auditeurs. En effet, on distingue d’une part, les auditeurs
internes qui sont des salariés de l’entreprise et qui ont pour tâche essentielle de
s’assurer du respect et de la bonne application des procédures à l’intérieur de

37
l’organisme. D’autre part, les auditeurs externes sont représentés par des
organismes externes à l’entreprise qui a pour objet d’émettre une opinion sur la
régularité et al sincérité des comptes.

L’audit interne et l’audit externe ne représente pas deux expressions


incompatibles, l’audit externe s’appuie sur l’audit interne auquel il apporte un
complément indispensable du point de vue indépendance et objectivité.

Désignations Audit interne Audit externe

Il est accompli par un


Il est achevé par une personne
professionnel qui exerce de
Réalisation de l’entreprise
manière indépendance.

L’objectif est de rependre aux


Il est par nature au service de besoins des tiers concernant le
Objectif la direction de l’entreprise. degré de confiance que l’on peut
principal accorder aux documents financiers.

L’examen des opérations et du


contrôle interne est fait
essentiellement pour Le passage en revue des opérations
provoquer des améliorations et de contrôle externe est fait
conduire à l’application stricte principalement pour déterminer
des politiques et des l’étendue des documents
procédures instituées dans financiers.
But l’entreprise. Il n’est pas limité
qu’aux aspects financiers.

Il divisé en fonction des


Préparation du Il est principalement en fonction
différents départements
des postes du bilan et des postes
Travail opérationnels selon lesquels
d’exploitation (TCR)
est organisée l’entreprise.

Il n’est qu’accessoirement
concerné par la détection et la
Il est directement concerné par
prévention des fraudes, sauf si les
la détection et la prévention
La mission de documents financiers peuvent s’en
des fraudes.
trouver affectés de manière
L’auditeur importante.

La place de Il doit être indépendant du Il doit être indépendant de la


L’auditeur trésorier et du chef comptable, Direction à la fois sur le plan des
mais il est soumis aux besoins apparences externes, mais

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et aux demandes émanant des également dans son attitude
responsables de l’entreprise. mentale générale.

L’examen des données qui


viennent à l’appui des documents
financiers est périodique,
La fréquence La revue des activités de généralement une fois par an.

De la fonction l’entreprise est permanente. Mais cette distinction tend à


s’atténuer du fait d’un
développement des travaux de
l’audit.

2 – Comparaison entre Audit interne et révision comptable


D’une manière globale, l’audit interne et la révision comptable ont une
ressemblance dans la vérification des comptes, la différence réside au niveau
d’indépendance, des objectifs et des domaines d’intervention, ainsi que, le
domaine d’investigation de l’auditeur interne dépasse l’aspect comptable, ce sont
toutes les procédures d’informations de la Direction qui est chargé de contrôler la
sécurité et l’efficacité.

Désignations Audit interne Révision comptable

Elle part des comptes et


Il part des fonctions ou des comprend :
opérations et comprend :  Une analyse de leur
évolution et une
 Une analyse des
Fonctions justification des
objectifs recherchés.
moyens.
 Une révision des
 Une révision des
conditions du
procédures
déroulement des
d’enregistrement
fonctions.
(système de contrôle
interne).
Objectifs  La recherche d’une  L’exactitude de
39
l’information.
 régularité et sincérité de
l’inventaire des bilans
efficacité optimale et des comptes de
 La mise en question résultats.
d’opérations inutiles. La fourniture de certaines
 Des recommandations
informations exigées par la loi
constructives.
(rémunération des
dirigeants…)

3 – Comparaison entre Audit interne et contrôle de gestion


L’audit interne et le contrôle de gestion sont deux fonctions
complémentaires qui se sont développées simultanément suite à la complexité
croissante des affaires et la notion de délégation des responsabilités en vu de
maintenir un climat d’efficacité au sein des entreprises.

Le contrôle de gestion permet d’apprécier les résultats de chaque centre de


gestion (département, service, cellule…) et cela en fonction des objectifs fixés.
Contrairement à l’audit interne qui est venu bien après, il peut être défini
schématiquement comme étant « le contrôle des contrôles ».

La responsabilité de l’audit interne s’étend à tous les systèmes de contrôle, il


s’assurera de la fiabilité des prévisions budgétaires, de la concordance des
différents budgets ainsi que l’existence de méthodes de prévision et de l’efficacité
des divers systèmes d’information fournis par le contrôle de gestion.

Désignations Audit interne Contrôle de gestion

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- Responsabilité permanente
- Action intermittente
- Opérationnel dans les services
- Fonctionnel financiers
- Intervention à posteriori - Prévisionnel, il aide à définir
Fonction
- Fonction de constatation les objectifs à atteindre (plans,
programmes…)
- Recherche d’information
de façon indépendante - Reçoit l’information et
demande des explications.

Mettre en place les méthodes de


Evaluer l’exactitude du flux
prévisions et un système
Objectifs d’information et l’efficacité
d’information aux directions et
d’action.
services.

CONCLUSION :

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L’exécution des travaux de clôture des opérations comptable et financières,
conduisant notamment à l’émission d’une opinion sur la qualité des états financiers
des entreprises, doit être menée en plusieurs étapes [planification, évaluations du
contrôle interne, contrôle des comptes] reliées entre elles par leurs résultats
respectifs.

L’étude du contrôle interne, bien que devant être considéré comme travail
préparatoire au contrôle des opérations financières et comptables, constitue
véritablement la première étape de vérifications sur place.

Le contrôle des comptes nécessite la mise en œuvre de procédures détaillées


de vérifications, à savoir :

 Vérification des pièces justificatives des opérations.

 Reconstitution des calculs.

 Observation physique.

 Demande de confirmation externe.

Et ce, dans le but d’aboutir à des évaluations partielles [par compte] et puis
globale [évaluation des états financiers].

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