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INTRODUCTION :

L’objet de ce module est d’initier les étudiants à la pratique de l’audit en


entreprise , mais aussi de leur montrer à quel point les entreprises ont besoin de
l’audit pour connaitre leur situation réelle , afin de mieux agir face aux
concurrents.

C’est ainsi que ce module est l’un des module les plus importants pour
les étudiants ayant choisis la spécialité entrepreneur manager à l’EHEC .

Et c’est conformément aux nouveaux programmes de l’EHEC , et en se


basant sur des ouvrages importants et des sites reconnus que ce polycopié a
été conçu.

La problématique de ce module est la suivante :

Quels sont les axes principaux de l’audit d’entreprise et quelle est sa


démarche professionnelle ? A partir de cela comment peut on faire la distinction
entre audit externe, audit interne et contrôle interne ? Et quels sont les outils
utilisé par l’auditeur ?

Cette problématique trouve réponse à travers le programme d’audit


conçu par l’EHEC comme suit :

Cours 01 : Introduction à l’audit

Cours 02 : La démarche professionnelle de l’audit

Cours 03 : L’audit externe –conditions d’exercice

Cours 04 :l’audit externe et le contrôle interne.

Cours 05 : L’audit interne ; aspects opérationnels

Cours 06 : La boite à outil de l’auditeur

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COURS 01 : Introduction à l’audit

L’objet de ce cours est d’aborder les points suivants :

-Définition et objectif de l’audit.

-Audit interne et externe, public et privé.

-Audit comptable et opérationnel, et stratégique.

-Les organisations professionnelles.

-Les cabinets d’audit et d’expertise comptable.

1- Définition et objectifs de l’audit :

1-1 Définition de l’audit :

L’audit est un examen critique destiné à vérifier que l’activité de l’entreprise est
fidèlement traduite dans les comptes annuels conformément à la réglementation
en vigueur. Et un jugement sur la gestion des dirigeants. C’est la procédure de
contrôle de l’exécution des objectifs de l’entreprise.

L’examen méthodologique d’une situation, d’une fonction de l’entreprise a


pour but de s’assurer de la validité matérielle des éléments à contrôler, de vérifier
la conformité du traitement des faits avec les règles, les normes et les procédures
prévalent dans l’entreprise.

Une mission d’audit est effectuée par un ou plusieurs auditeurs qualifiés (s).
Compétente (s) et indépendant (s). il doit exprimer- à la fin de sa mission une
opinion motivée sur la concordance globale de la situation contrôle par rapport
aux normes.

Dans le cadre de ses missions, l’auditeur (ou la cellule audit) sera assisté par les
représentants des directions financière et comptable, administration générale.
Matériel et maintenance et d’un ingénieur spécialisé dans les travaux objet de la
mission et détaché par l’activité concernée ou le bureau d’étude.

Quel que soit le domaine audité, la mission (dont la durée est très variable : de
8 jours à 6 mois) comprend généralement trois phases : une première préparatoire
d’identification de la structure de la fonction ou de l’entreprise. Puis une phase
d’observation sur le terrain et enfin une phase de conclusion correspondant à la
remise d’un rapport ou sont consignées les différentes constatations et
recommandations.

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Un plan d’audit, proposé par le service d’audit est établi de telle sorte que tous
les secteurs de l’entreprise soient audités. Sur le plan financier pur , les missions
peuvent concerner par exemple l’audit de trésorerie ou l’audit de la comptabilité.

L’auditeur interne s’attache plutôt à la façon dont fonctionne la direction


comptable ( en termes d’organisation, de méthode de travail, de formation du
personnel, en relation avec les procédures et les lois.

Le contrôle de gestion : son rôle n’est pas de veiller de manière permanente au


maintien des grands équilibres et de bâtir des outils de contrôle adéquats.

L’audit intervient ponctuellement pour vérifier que le contrôle de gestion est


organisé de telle sorte qu’il puisse fournir les bons indicateurs. Il est en quelque
sorte le contrôle des contrôles.

Par nature, l’audit interne n’a aucun pouvoir de décision concernant la gestion
des affaires de l’entreprise : c’est une fonction de contrôle et de conseil pur.

1-2- Objectifs de l’audit :


Les missions d’audit ont pour objectifs :

- La protection et la sauvegarde du patrimoine de l’entreprise.


- L’application des procédures et instructions de l’entreprise.
- Identifier et permettre la suppression des taches et travaux redondants, ainsi
que les erreurs de fonctionnement qui conduisent à des dépenses inutiles.
- Veiller à ce que les principes de régularité en matière comptable et financière
(intégrité, clarté, transparence) soient appliqués par les services.
- Identifier les dépenses sans relation avec le résultat recherché et les budgets
devenus inutiles afin qu’ils ne puissent être reconduits.
- Vérifier le statut du personnel ainsi que la répartition des forces de travail
entre les services.
- Identifier les services et fonctions qui pourraient être accomplis à moindre
frais par l’entreprise.
L’importance des missions de l’audit exige d’excellentes capacités d’écoute.
De dialogue et de persuasion. Il s’agit d’une profession dans laquelle la
pédagogie joue un rôle essentiel.
a- Audit social : contrôle de la paie. Des ressources des déclarations sociales,
des conditions de
b- Audit d’évaluation : préalable à une acquisition d’entreprise.
c- Audit environnemental : audit des effets des activités de l’entreprise sur son
environnement naturel.
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2-Type d’audit :

Il existe plusieurs types d’audit comme suit :

-L’audit interne : exercé par un salarié de l’entité auditée, l’audit interne est
« une fonction indépendante d’appréciation, exercée dans une organisation
par un de ses départements, pour examiner et évaluer les activités de cette
organisation par un de ses départements. pour examiner et évaluer les
activités de cette organisation. L’objectif de l’audit interne est d’aider les
membres de l’organisation à exercer efficacement leurs responsabilités. A
cet effet, l’audit interne leur fournit des analyses, appréciations,
recommandations, conseils et informations sur les activités examinées ».

-L’audit externe :la mission du contrôleur externe est de vérifier et d’exprimer


une opinion sur les comptes. Il s’assure que ces dernières traduisent bien les
opérations réalisées dans leur intégralité et qu’ils ne donnent pas une image de
l’entreprise contraire à sa situation effective. Et qu’ils sont conformes au
référentiel comptable utilisé.

le commissaire aux comptes (auditeur légal) : qualifié de contrôleur légal, sa


mission est institutionnelle. Conduisant légal comprend une mission d’audit
financier conduisant à la certification, des vérifications légales spécifiques et des
interventions connexes dans le cas de faits délictueux (de nature à
compromettre la continuité de l’exploitation) devant être révélés au procureur
de la république.

la mission du commissaire aux comptes est exclusive de toute fonction


rémunérée chez le même client.

- Les fonctionnaires de l’état : les fonctionnaires et magistrats mènent eux aussi


des missions d’audit qui entrent dans les catégories citées précédemment.
- L’auditeur contractuel : il mène une mission dans le cadre d’un contrat qui le
lie à l’entité auditée. Fixant la nature et les termes de sa mission l’entreprise a
recours à l’audit contractuel dans les cas ou elle n’a pas de commissaire aux
comptes, elle a besoin de l’opinion d’un auditeur dont la signature jout d’un
prestige particulier, ou qui jouit d’une compétence particulièrement bien
adaptée à une mission précise ou dans le cadre d’une mission particulière de
contrôle exigée par un tiers (banque…).

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Le contrôleur de gestion : ce dernier a une responsabilité permanente et
opérationnelle lorsqu’il établit des plans dont il suit de façon continue le
déroulement .L’indépendance de l’auditeur et le caractère étendu de son
domaine font que intervention ne peut être permanente dans un secteur
donné.
Par ailleurs, le contrôle de gestion vis à mettre en place un système
d’informations aux directions et services alors que l’audit vise à évaluer
l’exactitude du flux d’information, l’efficacité de l’action et leur légalité par
rapport aux procédures et lois.
- Audit comptable :
Il vise à examiner le contenu des comptes pour la sincérité des
enregistrements, la bonne application des règles comptables légales et des
règles comptable légales et des règles comptables internes à la société.
Il consiste donc en l’évaluation de la fiabilité de l’information et en la
vérification de la sécurité des procédures aboutissant à l’inscription dans les
comptes.
C’est historiquement sous cette forme qu’on été effectués les premiers
audits.
-Audit opérationnel :
Son champ d’investigation est très vaste puisque concerne l’ensemble
des activités de l’entreprise.
L’audit opérationnel peut revêtir deux formes :
a) L’audit des fonctions : il a pour but de s’assurer que des sécurités
suffisantes sont prévues et s’exercent efficacement dans les diverses
fonctions de l’entreprise. Cet examen peut porter sur :
- Des fonctions très vastes : achats, ventes, production, personnel ….etc.
- Des fonctions précises : expéditions, gestion des stocks… etc.
b) l’audit des opérations ponctuelles (l’audit stratégique)

Il a pour but d’examiner les conditions d’exécution d’une action qui se déroule
une fois : exemple l’audit des procédures, d’un investissement
particulièrement important, l’audit d’une fonction spécifique considérée
comme stratégique par l’entreprise.

-Audit public

Lors d’un audit public, l’état désigne un auditeur qui travaille sous sa tutelle
pour aller chez l’entreprise et l’auditer, et lors de cet audit c’est généralement l’état qui
décide à quel moment envoyé cet auditeur vers l’entreprise que celle-ci soit prête ou
non, dans ce cas l’auditeur rend son rapport à l’état.
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-Audit privé :

L’audit privé se fait généralement à la demande de l’entreprise se charge directement


de le contacter pour bénéficier de ses services.

3-Les organisations professionnelles d’audit

 L’Académie

La vocation première de l’Académie des Sciences et Technique Comptables et


Financières et de l’IPAO(Institut des Professionnels Associés à l’Ordre des Experts
Comptables) est de développer les compétences des professionnels par l’échange
d’expériences, la production doctrinale et technique et la diffusion des savoirs, en
France et à l’étranger. En ressemblant les talents des professionnels de la comptabilité,
de l’audit , de la gestion et de la finance, elle cherche également à élargri le champ
d’expérimentation et les thèmes de réflexions pour renforcer l’excellence de la filière
et son rayonnement à l’international.

 ACTEO

L’ACTEO est l’Association pour la participation des entreprises française à


l’Harmonisation Internationale. Cette structure a été mise en place par les organismes
représentatifs des entreprises pour promouvoir l’utilisation du référentiel IAS/IFRS
dans l’information financière des entreprises françaises.

 ADICEDEI

Avec 150 membre, l’ADICECEI(Association des directeurs de comptabilité des


établissements de crédit et des entreprises d’investissement) regroupe les
représentants des principaux établissements de crédit de la place. Elle compte parmi
ses membres des professionnels fortement engagés dans les processus d’élaboration
des règles comptables de l’IASB et qui interviennent dans les gourpes de travail
internationaux , européens et français. Elle a pour vocation : de favorise l’information
des ses membres par l’organisation d’échanges d’idées et d’expériences : d’étudier
avec ses membres les problèmes comptables, financiers, réglementaires et prudentiels
à caractère bancaire : de constituer une force de proposition de la profession vis-à-vis
des autorités de tutelle bancaires et comptables : de promouvoir la fonction comptable
dans les établissements de crédit ; de développer les contacts avec d’autres
associations en France et à l’étranger : enfin d’organiser des manifestations ayant pour
objet de développer les échanges avec les différents partenaires de la profession
bancaire.

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 AFG

L’association française de la gestion financière (AFG) est l’organisation


professionnelle de la gestion pour compte de tiers. Elle réunit tous les acteurs du
métier de la gestion, qu’elle soit collective ou individualisée sous mandat.

L’association assure la représentation des intérêts économiques, financiers et moraux


de ses membres, des organismes qu’ils gèrent et de leurs clients. Elle est
l’interlocuteur des pouvoirs publics français et européens et contribue activement à
l’évolution de la réglementation. l’AFG a aussi pour mission d’informer et d’assister
ses adhérents et contribue à la promotion et au rayonnement de la gestion française
auprès de l’ensemble des acteurs concernés, investisseurs, émetteurs, politiques et
média en France et à l’étranger.

 AFTE

L’AFTE (association française des trésoriers d’entreprise) regroupe 1.300 membres,


dont plus de 400 en régions répartis dans 12 délégations. Elle traite des sujets concrets,
relatifs aux procédures et techniques de gestion de trésorerie, avec une approche
opérationnelle conduite par des praticiens. L’AFTE représente le point de vue exclusif
des entreprises, mais de façon non corporatiste, tout en cherchant à intégrer les
contraintes de ses partenaires, banquiers en particulier.

Pour en savoir plus , consulter leur site internet.

 AICPA

L’American Institut of Certified Public Accountants est un organisme professionnel


comptable nord- américain qui est à l’origine de la normalisation comptable
américaine. Il est notamment composé d’un Governing Concil, chargé de déterminer
le programme et la politique de l’institut. Ce Concile comprend environ 260 membres
et se réunit deux fois par an. Il est également composé d’un Board of
Directors(l’orange exécutif qui comprend 23 membres) et d’un Joint Trial Board( qui
s’assure de la correcte application des normes). Actuellement, l’AICPA comprend plus
de 336.000 membres, plus de 130 comités incluant 2.000 membres environ, travaillent
sur de nombreux sujets.

 APDC

L’Association des Directeurs de Comptabilité et de Gestion (APDC ) compte plus de


300 membres actifs (dirigeants et cadres des services de comptabilité, de gestion,
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d’audit interne, de consolidation, experts comptables, commissaires aux comptes,
enseignants…) appartenant à des grandes entreprises, des PME/PMI, des cabinets
d’audit ou d’expertise comptable, ou à des écoles de commerce. Elle a pour but
d’étudier les principes fondamentaux français et internationaux, de la comptabilité
financière et de gestion, et de la consolidation ; de promouvoir l’image de la fonction
comptable en entreprise ; et de favorise le séchages d’expérience, à travers des
réunions mensuelles, des groupes d’études, des conférences , de publier un lettre
mensuelle...

 GCA-Canada

Les Comptables généraux accrédités (CGA) Canadiens sont des professionnels


comptables qui occupent des postes clés dans l’industrie, dans le monde du commerce
et de la finance, dans le secteur public ou encore en cabiner privé. Ils sont représentés
à l’échelle nationale par l’Association des comptables généraux accrédités du Canada
(CGA-Canada ) et à l’échelle régionale par leur association provinciale ou territoriale
respective. Chaque association de CGA est un organisme auto réglementé régi par les
respective. Chaque association de CGA est un organisme auto réglementé régi par les
lois provinciales, territoriales et nationales. Les associations de CGA sont tenues de
servir l’intérêt public. Elles assurent le professionnalisme de leurs membres au moyen
d’un code des principes d’éthique et règle de conduite exhaustif , du perfectionnement
professionnel obligatoire et d’inspections régulières des cabinets d’expertise-
comptable et des praticiens.

 L’Ordre des Experts Comptables (OEC) est représenté par le Conseil Supérieur
(CSOEC) et il est placé sous la tutelle du Ministère des Finances. Les grandes
missions confiées à l’OEC sont d’assurer la promotion de la profession, de
protéger les intérêts des se membres, d’apporter sa contribution à l’évolution et au
redressement de l’économie du pays et de préconiser toutes les mesures
susceptibles d’atteindre ces objectifs, dans l’intérêt général du public. De
l’établissement des comptes annuels au conseil en matière de gestion , de droit des
affaires, de droit fiscal , de droit social ou encore de conseil à l’export, l’expert-
comptable est le conseil permanent du chef d’entreprise. A la demande de ce
dernier, l’expert-comptable intervient notamment dans les domaines suivants :
comptabilité de l’entreprise, gestion de l’entreprise, obligation légales de
l’entreprise, informatisation de l’entreprise, audit de l’entreprise.

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4-Les cabinets d’audit et d’expertise comptable :

Pour bien les choisir il faut :

1. Vous assurer que le cabinet d’audit a un agrément national c’est –à – dire qu’il
soit reconnu par l’état.

2. Vous assurez qu’au moins un membre de ce cabinet d’audit, plus


particulièrement celui qui a mandat de faire la revue finale du rapport, détient une
certification d’une institution Internationale d’organisation d’audit externe. Un
auditeur certifié est celui qui a réussi aux tests organisés par les institutions
internationales de certification des auditeurs.

3. Vous assurez que le cabinet d’audit a une expérience avérée pour auditer des
projets ayant des budgets de même niveau que ceux qui doivent être audités,

4. Faire une balance des prix. Choisir un cabinet d’audit que vous estimez réaliser
un travail de qualité tout en présentant une facture dont le prix à payer peut être
couvert par le budget planifié à ce sujet.

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