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TETOUAN ADVISORS PROF AMINE

Audit général
Thème 1 : concepts fondamentaux de l’audit
1. Définition de l'audit

« Une démarche d’investigation et d’évaluation motivée et indépendante d’un système, à


partir d’un référentiel, en appliquant une méthodologie spécifique en vue d’émettre une
opinion sur ce système ».
2. Typologie de l'audit

 L’audit comptable et financier : il s’agit d’un examen critique des informations


financières d’une entité, auquel procède un professionnel compétent et indépendant,
en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle
des comptes annuels.
 L’audit opérationnel : c’est un examen des informations relatives à la gestion de
chaque fonction d’une entité en vue d’exprimer une opinion responsable et
indépendante.
 L’audit interne : L'audit interne est la révision périodique des instruments dont dispose une
direction pour contrôler et gérer l'entreprise. Cette activité est exercée par un service
dépendant de la direction générale et indépendant des autres services. L’auditeur interne est
un cadre faisant partie du personnel de l’entreprise, par opposition à l’auditeur externe
 L’audit externe : il est réalisé par une personne _ou un cabinet_ extérieure à
l’entreprise. Les auditeurs doivent être membres d’un cabinet d’audit externe à
l’entreprise, ce qui favorise leur indépendance.
 L’audit légal : il est imposé par les lois sur les sociétés, le commissaire aux comptes a
pour mission de vérifier les comptes de la société, en vue d’émettre une opinion sur
leur régularité, sincérité et image fidèle.
 L’audit contractuel : il n’est pas imposé par la loi, il fait l’objet d’un contrat entre
l’entreprise et un cabinet d’audit.
 Les sociétés concernées par l’audit légal :
(SA) non cotée en bourse. (Minimum 1 commissaire aux comptes)
(SA, SCA). (Minimum 2 CAC)
(SARL)/(SNC) dont le chiffre d’affaire est supérieur à 50MDH (minimum 1 commissaire aux
comptes)
3. Notion de norme
Une norme est une règle, une loi auxquelles on doit se conformer. La norme est
l’ensemble des règles de conduite qu’il convient de suivre au sein d’une entité.
 Normes internes : Sont auto-imposées par l’entreprise selon ses objectifs.
 Normes contractuelles : Elles résultent des conventions conclues entre
l’entreprise et ses clients.
 Normes réglementaires : Sont édictées par les organes législatifs des pays où
se trouve implantée la société.
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4. Notion de contrôle interne

 L’ensemble des mesures de contrôle comptable ou autre, que la direction


définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin de maitriser la
gestion des entreprises.
A la différence de l’audit, qui consiste en interventions ponctuelles ou en
missions, le contrôle interne est mis en œuvre de façon continue.
D’où l’existence d’une étape importante dans la démarche de l’audit
consistant à vérifier l’existence et la mise en œuvre du contrôle interne pour,
ensuite, s’assurer que le contrôle interne est adapté et efficace.
 Les composantes du contrôle interne : il est possible de regrouper les
éléments qui constituent le contrôle interne de l’entreprise en grandes
catégories résumés comme suit :
 Le système d’organisation : on trouve notamment l’organigramme clarifiant les
pouvoirs et responsabilités des membres de la direction, la séparation des tâches,
description des fonctions, etc.
 Le système de documentation et d’information : procédures écrites, rapports
financiers et de gestion, manuel de procédures, etc.
 Le système de preuves : il comprend généralement l’organisation de la comptabilité,
rapprochements (rapprochements bancaires par exemple), classement des documents, etc.
 Moyens matériels de protection : protection des actifs de l’entreprise.
 Le personnel : mesures pour assurer la qualité du personnel (recrutement,
formation, politique salariale, etc.)
 Le système de supervision : les contrôles réalisés par les chefs de services, services
de contrôle de gestion ou le chef d’entreprise.
5. Risque d'audit
Généralement, l’auditeur doit examiner trois catégories de risques :
 Le risque inhérent (le risque de l’entreprise).
 Les risques liés à l’activité : tels que la taille de l’entreprise, le marché ; les produits
de l’entreprise…
 Les risques liés au système d’information : c’est-à-dire le système comptable, le
système informatique…
 Les risques liés aux éléments financiers : c’est-à-dire le risque lié à l’importance et
aux variations des postes et des comptes.
 Le risque de contrôle : c’est le risque que le contrôle interne n’assure pas la
prévention ou la correction des erreurs. Le risque de contrôle est fonction de l’efficacité du
contrôle interne de l’entreprise.
Le risque de non détection : risque que les travaux mis en œuvre par l’auditeur ne lui permettent pas de
détecter d’autres erreurs significatives qui sont présentes dans le solde d’un compte ou dans une catégorie
d’opérations.
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Thème 2 : Démarche de l'audit


La démarche étudié dans le présent cours est celle de l’audit comptable et financier, étant donné
que l’ACF est l’aspect de l’audit le plus connu et le plus ancien.
La démarche suivie par l’auditeur pour effectuer sa mission comprend principalement les quatre
étapes successives suivantes

1-Orientation et planification de la mission


1-1 Prise de connaissance générale de l'entreprise

Etapes

1-Recherche de • Nature d’activité : produits, clients, fournisseurs, etc. Technique :


l’information • Secteur d’activité : place de l’entreprise sur le marché, •le questionnaire de prise de
les concurrents, etc. connaissance ;
•Structure et organisation générale de l’entreprise : •Entretiens : avec le
actionnariat, entreprise ou groupe, l’organigramme, etc. personnel, les responsables de
• Politique : financière sociale, commerciale, etc. l’entreprise ;
•organisation administrative et comptable : méthodes •la documentation interne et
de traitement et de saisie des informations financières, externe : les contrats, les
existence des procédures, existence ou non d’un service procès-verbaux, les articles de
d’audit interne, etc. la presse, etc.
•Pratique comptable : les pratique en matière •Visite des locaux de
d’amortissement, en matière de provisions, les méthodes l’entreprise : lieux de
d’évaluation des stocks, etc. production, services
administratifs et comptable,
etc.
2-Analyse de Consiste à : Technique :
l’information • faire des comparaisons entre les données résultant des L’examen analytique :
comptes annuels et des données antérieures, • comparaison de données ;
postérieures et prévisionnelles de l’entreprise ; •Analyse de tendances ;
•Analyser les fluctuations et les tendances. •Utilisation de
•Etudier et analyser les éléments inhabituels résultant de l’informatique : des tableurs
ces comparaisons. sur ordinateur (Excel par
Exemples : exemple), des progiciels
- Analyse la progression des ventes sur plusieurs d’analyse ; etc.
exercices pour déterminer un taux de
progression normal.
- Comparaison de rations de structure financière
qui peuvent être significatifs, comme par
exemple :
˃ Ratio d’autonomie financière : capitaux
propres/dettes ;
˃ Ratio de liquidité : actif circulant à court terme/dettes
à court terme.
1-2 Identification des domaines et systèmes
Lors de l’examen analytique des informations collectées au niveau de la phase de prise de
connaissance générale de l’entreprise → L’auditeur identifie les systèmes (fonctions,
cycles ou domaines) significatifs.
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Les domaines significatifs ? Il s’agit des comptes dont le montant représente une part
importante des comptes annuels, et qui recèlent une grande probabilité d’erreurs.
Les systèmes significatifs ?
•tout système qui traitent des données répétitives pouvant avoir une incidence significative
sur les comptes annuels.
•Si ces systèmes sont bien conçus et bien appliqués, cela permet de minimiser les risques
d’erreurs dans l’enregistrement des données.
Données répétitives ?
Elles résultent des opérations qui :
• Présentent la caractéristique d’être réalisées fréquemment (généralement plusieurs fois
par jour) et d’être nombreuses ;
•Représentent généralement le plus gros volume en nombre et en valeur.
Exemples :
- Les factures d’achats ;
- Les factures de ventes ;
- Les salaires ;
- Les mouvements de stocks, etc.
→ En règle générale, les systèmes (ou cycles) pour lesquels une appréciation du contrôle
interne est utile sont les suivants :
• Achats-fournisseurs ;
• ventes-clients ;
• stocks ;
• Paie-personnel ;
• Trésorerie ;
1-3 Rédaction du plan de mission
L’objectif du plan de mission ou programme général de travail est de synthétiser l’information
obtenue et de formaliser les décisions qui en découlent sur l’orientation et la planification de la
mission. Le plan de mission permet donc de formaliser les décisions prises sur : Les travaux à
entreprendre, Les moyens à mettre en œuvre, Les dates d’intervention, Les heures et les coûts à
engager… etc.

Le contenu du plan de mission permet une prise de connaissance rapide des particularités de
l’entreprise et de la mission. Il doit comporter les informations suivantes :
 Présentation de l’entreprise : dénomination sociale, coordonnées, structure générale,
principaux lieux d’activité, bref historique, nature d’activité, dirigeants et personnes à
contacter dans l’entreprise… etc.
 Informations comptables : principes comptables suivis, budget et comptes prévisionnels,
comparaison pluriannuelle des bilans et du CPC, date de clôture de l’exercice…etc.
 Systèmes et domaines significatifs : identifications des fonctions (cycles) et des comptes
significatifs, présentation des zones de risques.
 Mission : documents à obtenir, fonctions (cycles) à évaluer, constitution de l’équipe,
répartition des travaux avec d’autres auditeurs, dates d’intervention…etc.
 Budget : détermination des heures nécessaires par nature de travaux, détermination des
coûts estimés des travaux*
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2. Appréciation du contrôle interne


Au cours de cette phase l’auditeur apprécie les dispositifs de contrôle interne dans le but d’évaluer le
risque de contrôle.
Appréciation de l’existence du 1. Saisie et compréhension des procédures : a) prise de connaissance
contrôle interne du système de contrôle interne : permet à l’auditeur une meilleure
compréhension des circuits de traitement de l’information.
b) Description du système de contrôle interne : l’auditeur se fait
décrire le déroulement des différents systèmes afin de garder une
trace des informations recueillies et documenter sa prise de
connaissance du système.
2. Les tests de conformité : Cette étape consiste, pour l’auditeur, à
s'assurer qu'il a saisi correctement le contrôle interne de l'entreprise.
Il doit donc prendre les différentes procédures qui figurent dans son
mémorandum ou dans son diagramme de circulation et vérifier que
sa description est conforme à la réalité.
3. Evaluation préliminaire du contrôle interne : dégager les points forts
et les points faibles (théoriques : abstraites, ne sont pas concrètes) du
système de contrôle interne.

Appréciation de la 4. Test de permanence : Consistent à répondre à la question suivante :


permanence du contrôle les procédures sont-elles appliquées ?
interne 5. Evaluation définitive du système de contrôle interne. En plus des
points faibles théoriques déterminées à la suite de sa première
évaluation (c’est-à-dire l’évaluation préliminaire), l’auditeur
distinguera entre : • Les points forts qui sont effectivement exploités :
Appliqués et Les points forts qui restent théoriques : Non
appliqués

Thème 3 : les outils et techniques de l'audit

1. Approche par description


 le mémorandum :
Une description narrative par laquelle l’auditeur fait la synthèse écrite des entretiens qu’il a eu avec
les responsables intéressés et des documents qu’il a pu réunir.
 la grille d’analyse des tâches :
 c’est la photographie à un instant T de la répartition du travail ;
 un tableau à double entrée effectuant l’inventaire des différentes opérations réalisées et
permettant en particulier de repérer les cumuls de fonctions.
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 Le diagramme de circulation :
Le diagramme de circulation ou flow-chart est un schéma établi par l’auditeur, permettant de
représenter la circulation des documents entre les différentes fonctions, activités et centre de
responsabilité, d’indiquer leur origine et leur destination afin de donner une vision globale et
complète du cheminement des informations et de leurs supports.

2 . Approche par questions

L’interview est une technique de recueil d’information qui permet d’expliquer et de


commenter le déroulement des opérations afférentes à l’entité auditée.

Les étapes de l’interview

Déroulement de l’interview :
Préparation de l’interview : Tout au long de l’interview,
L’interview ne s’improvise pas. Elle l’auditeur :
doit toujours être préparée en : -veillera à atteindre les objectifs fixés Synthèse de l’interview :
-définissant au préalable le sujet de initialement quant à la collecte des L’auditeur doit prendre le
l’interview(les informations et informations ; temps pour :
explications que l’auditeur souhaite -récapitulera toutes les réponses -reformuler et synthétiser les
recevoir) ; collectées en vue de s’assurer qu’il a points abordés ;
-essayant d’avoir des informations sur bien reporté ce qui lui a été dit ; -faire ressortir les points les plus
la personne qui va être interviewée -marquera toutes les questions pour importants et préciser les points
afin de mieux la cerner : informations lesquelles il n’a pas eu de réponses manquants encore ;
relatives aux responsabilités de (pour les reformuler plus clairement) ; -établir un compte rendu-clair et
l’interviewé, à sa place dans la -reviendra à l’essentiel si l’audité est précis- relatif à l’interview dans
hiérarchie, etc. trop abondant en informations les plus brefs délais.
-élaborant les questions. (déviation du sujet par exemple).

 Un questionnaire est une série de questions posées d’une manière


méthodique ;
Les questionnaires  Un questionnaire peut être structuré sous forme de questions à choix
multiples (QCM) ou de questions ouvertes (Q.O) pour lesquelles le choix de
réponses n’est pas limité.
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Les questionnaires en audit


1) Le questionnaire de prise de connaissance (QPC)
Le questionnaire de prise de connaissance a pour objectif de comprendre et d’analyser les
caractéristiques principales de l’entreprise pour ce qui concerne son activité, son organisation
interne, ses particularités juridiques et sociales, ses méthodes comptables, etc.

2) Le questionnaire de contrôle interne (QCI)


C’est une grille d’analyse dont la finalité est de permettre à l’auditeur d’apprécier le niveau et
d’apporter un diagnostic sur le dispositif de contrôle interne de l’entité.

3. Approche par vérification


 L’examen analytique :
Il est défini comme un ensemble de techniques visant à :
 Faire des comparaisons entre les données figurant dans les états de synthèse et des données
antérieures et prévisionnelles de l’entreprise ;
 Faire des comparaisons entre les états de synthèse de l’entité et des données d’entreprise
similaires ;
 Analyser les fluctuations et tendances ;
 L’observation physique :
 C’est la constatation de la réalité instantanée de l’existence et du fonctionnement d’une
procédure, d’un bien, d’une transaction ou d’une valeur ;
 C’est le moyen le plus sûr de vérifier la véracité et l’existence des éléments comptabilisés
par l’entreprise.
 La confirmation directe ou circularisassions :
 C’est un outil qui permet d’obtenir directement auprès des tiers en relation avec l’entité
auditée des informations sur les opérations effectuées avec elle ;
 l’auditeur demande aux tirs de lui confirmer directement des informations concernant
l’existence d’opérations, de soldes, ou tout autre renseignement.
On distingue deux formes de circularisation :
Confirmation fermé : par laquelle il est demandé au tiers de donner son accord sur l’information
fournie par l’auditeur
Confirmation ouverte : par laquelle est demandé au tiers de fournir lui-même l’information

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