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UNIVERSITE DE SFAX

Résumé cours :
Audit financier
et éthique professionnelle

ENSEIGNANT RESPONSABLE :
MR. ACHRAF MAALOUL

Année universitaire : 2023/2024


Résumé Audit financier CES RC

PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET PRINCIPES GENERAUX DE


L'AUDIT FINANCIER

Section 1 : Définitions, fondements et sources de normalisation de l'audit financier


Audire (en Latin) : veut dire écouter. L’auditeur doit donc disposer d’une capacité d’écoute
et d’analyse importante.
L’audit : l’examen critique auquel procède un professionnel indépendant et externe à
l’entreprise en vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité de l’image donnée par les
documents financiers de l’entreprise.
Audit externe régularité : la conformité à la réglementation

sincérité : la traduction de la réalité économique sans aucune déformation

Auditeur externe Auditeur interne


- Indépendant de la D.G. ; - Assister la D.G. dans la gestion des risques
- Émettre un avis motivé sur la régularité et de l’entreprise (C’est la D.G. qui prend la
la sincérité des états financiers de l’entité ; décision) ;
- Identifier les failles du SCI et recommander - Assurer un contrôle indépendant et de
les ajustements nécessaires ; troisième niveau des transactions de l’entité ;
- S’assurer que les états financiers donnent - Identifier les failles du SCI et recommander
une image fidèle de l’activité… les ajustements nécessaires ;
- Réaliser des missions spéciales de contrôle
pour le compte de la D.G.

Audit
financier

externe interne

contractuel légal

CAC réviseur légal

 On ne peut vérifier que ce qui est vérifiable (Cas du port).

 Audit financier  Assurance raisonnable = ou > à 95% (et non un niveau absolu
d’assurance (Parag. 5 de l’ISA 200)).

NB : L’assurance raisonnable en audit justifie la règle selon laquelle l’auditeur financier


a une obligation de moyen et non de résultat (effectuer les diligences nécessaires).

1 Achraf MAALOUL Expert-comptable


Résumé Audit financier CES RC

Sources de normalisation en matière d’audit :

Mission d’audit financier : Examen permettant à l’auditeur de se prononcer sur la sincérité,


la régularité et l’image fidèle des états financiers.
Mission d’examen limitée : Examen limité permettant à l’auditeur de conclure, sur la base de
procédures ne mettant pas en œuvre toutes les diligences requises pour un audit, qu’aucun fait
d’une importance significative n’a été relevé lui laissant de penser que les états financiers
n’ont pas été établis dans tous leurs aspects significatifs conformément au référentiel
comptable généralement reconnus.
Mission de procédures convenues : Un auditeur met en œuvre des procédures de contrôles
ou autres définies d’un commun accord entre l’auditeur, l’entité et tous les tiers concernés
pour communiquer les constatations résultant de ses travaux. (Ou on peut ne fournir aucune
assurance, les utilisateurs du rapport tirent leurs propres conclusions à partir des travaux de
l’auditeur).
Mission de présentation (compilation) : Permet de recueillir, classer et faire la synthèse
d’informations financières. Elle n’aboutit pas à une assurance bien qu’en France elle laisse
supposer une présomption de cohérence et de vraisemblance des états financiers. L’expert-
comptable utilise dans ce cas ses compétences de comptable et non celles d’auditeur.
 Le cadre conceptuel des missions d’assurance ne couvre pas les missions de
procédures convenues ainsi que celles de compilation puisqu’elles n’aboutissent pas à

2 Achraf MAALOUL Expert-comptable


Résumé Audit financier CES RC

l’émission d’une assurance. Ces missions sont désignées par le terme « Missions
connexes ». Cependant, l’exécution de ces missions doit respecter le code d’éthique et
les normes ISQC.

NB : Un professionnel comptable ne doit pas faire référence aux Normes de missions de


l’IAASB à moins qu’il ne se soit conformé à celles relatives à la mission réalisée, dans leur
intégralité.

L’objet d’une mission d’assurance peut prendre plusieurs formes comme :


- Performance financière (états financiers…) ;
- Performance non financière (production à l’hectare…) ;
- Caractéristiques physiques (capacité d’une machine…) ;
- Systèmes et processus (contrôle interne, manuels des procédures…) ;
- Comportement (conformité avec la réglementation…)…

3 Achraf MAALOUL Expert-comptable


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Missions menées en respect du cadre conceptuel des missions d’assurance


E.F. à Elément isolé E.F.
Audit E.F. Procédures Compilation
usage / rubrique des résumés Assurance Examen limité
annuels convenues
particulier E.F.
Assurance Pas Pas
% Assurance Assurance Assurance Assurance Assurance Modérée ou
modérée/limitée d’assurance d’assurance
assurance Raisonnable Raisonnable Raisonnable Raisonnable Raisonnable
Type Non Non
+ + + + -/+ -
d’opinion applicable applicable
Relater les Identification
faits des
Forme du
Nouvelle Nouvelle Ancienne Ancienne Ancienne Ancienne selon les informations
rapport
procédures compilées
convenues
ISA ISA
ISA 200720
200720 ISA 200720 200720
+ code ISAE 3000+3400 ISRE 2400+2410
Normes +ISA 800+ +ISA 805+ +ISA 810+ ISRS 4400 ISRS 4410
d’éthique + +3402+3410+3420 + code d’éthique
code code d’éthique code
ISQC 1
d’éthique d’éthique
Audit des
Non Non
E.F. - Obligatoire - Non obligatoire - -
obligatoire obligatoire
annuels
-Informations financières
CAC comptes Audit rubrique prévisionnelles (Avis sur E.F. intermédiaires Justification Tenue de la
annuels ou stock des prévisions budgétaires) des comptabilité
consolidés Prospectus d’émission + comptes
Exemple prospectus d’admission
-Conformité à la règle
-Avis sur des évaluations
-Avis sur des procédures
-Constatation de faits

4 Achraf MAALOUL Expert-comptable


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Section 2 : Le besoin en audit indépendant et les avantages économiques de l'audit


financier

Relation tripartite : Le rôle de l’auditeur est d’arbitrer entre les conflits d’intérêt des
utilisateurs des E.F. en assurant la neutralité de l’information financière indépendamment
des perspectives de chaque utilisateur ou groupe d’utilisateurs (Banque (conservation des
fonds), actionnaires (dividendes)…)

Section 3 : Objectif et principes généraux en matière d'audit d'états financiers & le


cadre conceptuel international des missions d'assurance
Objectif de l’audit : renforcer le degré de confiance des utilisateurs présumés des états
financiers  permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les E.F. sont
établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable
applicable.

Règles d’éthique : la règle du plus restrictif entre la réglementation nationale et les normes
de l’IFAC.

Réalisation d’un audit d’E.F. : L’auditeur doit se conformer à l’ensemble des Normes ISA
pertinentes pour l’audit. Le texte d’une norme doit être pris en considération dans son
intégralité pour comprendre et appliquer les procédures et les principes fondamentaux.

Etendue d’un audit : procédures d’audit qui, à travers le jugement de l’auditeur et sur la base
des Normes ISA, ils sont à considérer comme appropriées en la circonstance pour atteindre
l’objectif de l’audit.
- Tests de procédures : vérifier la pertinence du SCI
- Tests substantifs : contrôle des comptes

5 Achraf MAALOUL Expert-comptable


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Esprit critique : implique d’être attentif : esprit interrogatif, attentif à des conditions qui
peuvent indiquer des anomalies possibles qui résultent d’erreurs ou provenant de fraudes, et
conduisant à une évaluation critique des éléments probants.
Assurance raisonnable :
Assurance : la satisfaction de l’auditeur quant à la fiabilité d’une déclaration formulée par une
partie à l’intention d’une autre partie.
Impossibilité d’obtenir une assurance absolue : sondages, limitations inhérentes au C.I., les
E.P. sont persuasifs plutôt que concluants, jugement professionnel…

Assurance raisonnable 95%  pour les 5% restants, possibilité d’existence de risque


d’exprimer une opinion inappropriée : le risque d’audit (qui porte seulement les anomalies
significatives)

Risque d’audit : (ISA 200) risque que l’auditeur exprime une opinion inappropriée lorsque
les E.F. comportent des anomalies significatives.  La norme n’a pas prévu le cas contraire :
exprimer une opinion inappropriée (réserve(s) ou refus) lorsque les E.F. ne comportent pas
des anomalies significatives.

L’auditeur n’est concerné que par les anomalies significatives, il ne peut donc être rendu
responsable des anomalies non détectées qui ne sont pas significatives au regard des E.F. pris
dans leur ensemble.
Opinion d’audit (p.29) :
- pure et simple (ISA 700),
- paragraphe d’observation ou sur d’autres points, (ISA 706)
- avec réserve(s), (ISA 705)
- Impossibilité d’exprimer une opinion (limitation) (ISA 705) (n’existe pas en Tunisie
mais on émet une opinion de refus de certification qui équivaut à une limitation (Cas
du stock du groupe chimique (voir alinéa 2 de l’article 269 du CSC))
- Refus de certification = opinion défavorable. (ISA 705)
Valeur de l’opinion d’audit :
- n’offre pas une garantie de pérennité de l’entité car il est possible de certifier les
comptes d’entreprises en liquidation (valeur liquidative).
- n’offre pas une garantie d’une gestion efficace et rentable de l’entité (non immixtion
dans la gestion).
- renforce la crédibilité des E.F.  les E.F. ne comportent pas d’anomalies
significatives.

6 Achraf MAALOUL Expert-comptable


Résumé Audit financier CES RC

Responsabilité de l’établissement et de la présentation des E.F. (p.31) (voir rapport) :


L’auditeur est responsable de son opinion et non pas des états financiers qui sont du ressort du
conseil d’administration ou de l’organe équivalent.
L’audit des états financiers n’exonère pas la direction et les personnes constituant le
gouvernement d’entreprise de leurs responsabilités.
La responsabilité de l’auditeur pourrait être engagée s’il n’a pas mis en œuvre les diligences
requises.

Source de normalisation :

Pour réaliser une mission d’assurance, il faut essentiellement deux référentiels :

- référentiel décrivant les diligences d’audit ou d’examen limité (normes de


comportements professionnels, techniques de vérification, de contrôle qualité,
d’éducation ainsi que des notes et recommandations) ;
- référentiel décrivant le cadre, les techniques et les méthodes de comptabilisation.

Référentiel comptable acceptable :

Q.1. E.F. ?

pour des utilisateurs spécifiques E.F. pour un large éventail d’utilisateurs

ISA 800 (8) ISA 210 (6 (a)  A2-A10)

Q.2. Référentiel comptable acceptable ?

E.F. publiés par un organisme Référentiel comptable Inexistence d'organisme


reconnu/autorisé + dispositions légales reconnu

Oui, IFRS, PCGA du SCE Oui, mais pas de <->, Identifier un référentiel

si non, ISA 705 applicable (IFRS) ou utiliser

les conventions comptables

généralement reconnues

Exercice d’application Référentiel comptable applicable

7 Achraf MAALOUL Expert-comptable


Résumé Audit financier CES RC

La notion « d’états financiers » :


- Elle se réfère à une présentation structurée de l’information financière, qui comprend
généralement des notes annexes, établie à partir de la comptabilité et dont l’objectif est
de communiquer les ressources économiques de l’entité et ses obligations à une date
donnée, ainsi que les changements intervenus dans ces éléments durant une période
déterminée, selon un référentiel comptable.
- Ce terme peut se référer à un jeu complet d’états financiers, mais il peut également
viser un état financier individuel, tel qu’un bilan ou un état des produits et des charges
et les informations complémentaires qui y sont liées.

NB : Dans certains référentiels comptables, un état financier individuel, tel qu’un état des flux
de trésorerie et les informations données en notes annexes constituent un jeu complet d’états
financiers (état des encaissements et des paiements dans les normes IPSAS)

NB : Avant la fin de ses travaux, le professionnel peut être pressenti pour modifier l’objectif
de sa mission dont le but était de donner une assurance de niveau élevée pour la ramener â
une autre forme d’assurance.  Le professionnel examine la demande avec circonspection
(précaution) et ne donne son acceptation qu’après avoir vérifier l’existence de justification
valable ayant motivé la modification.
2 Exercices d’application CAC vers E.L.

8 Achraf MAALOUL Expert-comptable


Résumé Audit financier CES RC

Evaluation du risque Lettre de mission Prise de connaissance Activités et textes Examen analytique
professionnel de l’entité applicables préliminaire

/environnement/SCI
Stratégie d’audit
Seuil de signification Identification et Détermination des
préliminaire évaluation du RAS réponses
Plan de mission

Etablissement des Etablissement des Collecte des Synthèse des


T.P. T.S. éléments probants anomalies détectées

La DG accepte de Rapport non modifié Opinion pure et


corriger simple
Synthèse des écritures
d’ajustement proposées
La DG n’accepte pas Rapport modifié Observation/réserve(s)/refus
de corriger de certification/impossibilité

NB :

Audit des soldes d’ouverture

Audit des estimations comptables

Audit des justes valeurs

Audit des événements postérieurs à la date de clôture


Lettre de T.P. T.S. Rapport
mission Audit de la continuité d’exploitation

Obtention de la lettre d’affirmation


01/01/N 31/12/N Autres E.P. A.G.O.
Examen analytique de cohérence
9 Achraf MAALOUL Expert-comptable
Résumé Audit financier CES RC

DEUXIEME PARTIE : L'APPROCHE D'AUDIT BASEE SUR L'ETUDE DES


RISQUES
CHAPITRE 1 : PRESENTATION GENERALE
Section 1 / 2 / 3
Approches d’audit :

1. E.F. non audités : les investisseurs n’ont pas de confiance aux E.F.

2. E.F. audités : audit sans approche et méthodologie  audit inefficace sans référentiel 
l’investisseur a besoin d’un référentiel

3. E.F. audités par ISA + 1. Approche traditionnelle : Elle repose sur le contrôle des
comptes seulement (T.S.). Elle n’est pas efficace car elle ne vérifie pas la démarche du C.I.
 besoin d’une démarche qui porte sur l’évaluation du SCI

4. E.F. audités par ISA + 2. Approche par les systèmes (de C.I.) : L’auditeur accorde un rôle
accru au système de contrôle interne. Il s'appuyait sur une analyse du CI et sur des contrôles
d'inventaire, mais de manière pas ou peu différenciée. L’auditeur déroulait une mécanique de
contrôle sur l'ensemble des procédures et des comptes de l'entreprise.  Evaluation du SCI +
tests substantiels

 Cette approche n’est pas efficace car elle ne prend pas en compte les zones de risques
 besoin d’une démarche qui prend en compte cet aspect.

5. E.F. audités par ISA + 3. Approche par les risques (1990) : la prise en considération de
l’environnement de l’entreprise. Elle repose sur une réflexion approfondie et préalable sur la
nature des risques caractérisant l'entreprise. L’auditeur ait fondamentalement une assurance
contre les risques d'une mauvaise information comptable et financière. Ce sont donc ces
risques que l’auditeur doit identifier préalablement à ses contrôles. Evaluation du SCI +
focalisation des zones de risques + tests substantiels. Approches par
les risques
 Avec les scandales récents et notamment l’affaire ENRON, cette démarche est
actuellement remise en cause

6. E.F. audités par ISA + 4. Approche « Business risk » : Elle repose en premier lieu sur la
prise en considération des risques susceptibles d’avoir une incidence sur les états financiers
(risques externes). :

Démarche adoptée : 1. vérification des risques stratégiques externes (provenant de


l’environnement) + 2. Vérifier les risques portant sur le SCI + 3. Vérifier les E.F. (les pièces)

10 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Approche par les risques

Risque d’audit : (ISA 200) risque que l’auditeur exprime une opinion inappropriée lorsque
les E.F. comportent des anomalies significatives.

Question : Pourquoi existe le risque d’audit ?

R.A. = RLC*RI*RND

RI dépend de l’entité
RAS (risque d’anomalies significatives)
RA RLC dépend de l’entité
RND dépend de l’auditeur

Anomalie : Différence entre le montant, le classement, la présentation ou l'information


fournie relatif à un élément des états financiers et le montant, le classement, la présentation ou
l'information fournie qui est exigée pour ce même élément pour être en conformité avec le
référentiel comptable applicable. Les anomalies peuvent résulter d'erreurs ou provenir de
fraudes.

11 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

• Les anomalies comprennent également les ajustements de montants, de classements, de


présentation ou de l'information fournie qui, selon le jugement de l'auditeur, sont nécessaires
pour que les états financiers soient présentés sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs.

Risque inhérent :
Le risque inhérent correspond à la possibilité qu'une assertion comporte une anomalie qui
pourrait être significative, soit individuellement, soit cumulée avec d'autres anomalies,
nonobstant les contrôles existants ». (p 7)

Définition : c’est le risque qu’une assertion comporte une anomalie significative même avec
l’existence d’un SCI : Risques relatifs à une assertion : calculs complexes,
estimation, charges à répartir, difficultés de comptage,
éléments exceptionnels, progrès technologiques…
Risques généraux concernant l’entité et son environnement :
secteur d’activité (déclin, activité saisonnière (hôtel)…),
risques spécifiques à l’entité (FR négatif, parties liées, client/
fournisseur important, agences multiples, ≠ d’audit en N-1
intégrité des dirigeants, fraudes, catastrophe naturelle,
pandémie, incendie, vente en ligne, vente en espèces, vente à
des clients passagers, démantèlement douanier, produit
périssable (biscuit, produit pharmaceutique, …)
Un risque inhérent : - doit être maîtrisé mais ne peut être supprimé (# risque de contrôle)

-risque existant même avec un SCI efficient.

-échappe de la volonté de la direction.

L’auditeur doit utiliser son jugement professionnel compte tenu de :

- Son ex-expérience avec le client,


- les contrôles compensatoires mis par le client,
- les changements effectués depuis son dernier audit effectué.

Exemples de risques inhérents :

- Les erreurs inhérentes à toutes activités humaines ;


- Les changements non maîtrisés (administratif, juridique) ;
- L’absence de prise en compte des évolutions technologiques et informatiques ;
- Les manquements déontologiques (fraudes, irrégularité…) ;

12 Achraf MAALOUL – Expert comptable


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- Les évènements extérieurs (notamment politiques (guerre entre la Russie et l’Ukraine),


fluctuations importantes des prix (plastic, pétrole, alchool, du fait de la détérioration
de la monnaie nationale…).

NB 1 : Au cours du développement du plan d’audit, l’auditeur doit évaluer le R.I. à l’échelle


des états financiers (dans leur globalité) : facteurs indiquant un R.I. élevé à l’échelle des E.F. :

- Manque d’intégrité de compétence de la Direction générale ;


- Existence d’une pression inhabituelle sur l’organe de gestion ;
- Existence de facteurs se rattachant à la nature de l’activité du client ;
- Application des nouvelles technologies d’information.

NB 2 : Puis, l’auditeur financier doit rattacher chaque évaluation aux soldes des comptes
significatifs et à la classe de transactions et ce à l’échelle des assertions :

- Degré d’estimation et de jugement élevé au niveau du solde du compte (provision) ;


- Actif fortement susceptible d’être obsolète (stock de produits alimentaires : cacao) ;
- Actif fortement susceptible d’être détourné (l’or, diamant, pièces de smart-phone…) ;
- Présence de transactions inhabituelles (avec des paradis fiscaux…) …

NB 3 : L’auditeur ne doit déclarer que le R.I. est élevé qu’après avoir évalué les facteurs se
rattachant aux E.F. dans leur globalité ainsi que ceux se rattachant aux assertions.

Risque lié au contrôle :


Le risque lié au contrôle est le risque qu'une anomalie qui pourrait se produire au
niveau d’une assertion portant sur une catégorie d’opérations, un solde de compte ou une
information à fournir et qui pourrait être significative, individuellement ou cumulée avec
d'autres anomalies, ne soit ni prévenue, ni détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle
interne de l'entité. (P 10)

Définition : Risque qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue ou ni détecté et


corrigé en temps voulu par le C.I. de l’entité :

R.L.C. : Facteurs de risques liés à la conception des procédures (opérations répétitives pour

les systèmes informatisés  effet de boule de neige : tarif de STEG)

Facteurs de risques liés à l’application des procédures (mauvaise application, collusion)

Le R.L.C. est aussi évalué à différents niveaux d’agrégation (E.F., Compte…) et dans
différentes phases d’audit. Le S.C.I. n’offre pas une efficience à 100% (comportement des

13 Achraf MAALOUL – Expert comptable


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dirigeants, problèmes humains, taille de l’entité, collusion et malversation…), absence de


contrôles préventifs, absence de contrôles de détection.

Facteurs indicateurs d’un R.L.C. élevé à l’échelle des E.F. :


- Certaine résistance de la direction générale vis-à-vis aux procédures de CI ;
- Absence de politique de contrôle interne ;
- Absence de définition d’une politique d’autorisation ;
- Absence d’une unité de contrôle interne (ou mal structurée) ;
- Absence de politique au niveau des technologies d’information ;
- Absence d’une politique claire au niveau de la gestion des RH…

NB : Pour que le SCI soit efficient, il faut séparer les tâches incompatibles :
- Dans un milieu non informatisé : opérationnelle, conservation, enregistrement,
contrôle.
Opérationnelle Conservation Enregistrement Contrôle
GRH (pointage, …) Magasinier, Comptable : Comité d’audit
, commercial… caissier, financier -tenue de Audit interne
comptabilité ; -->Rapprochement
-rapprochement
bancaire ;
-fiches paie

- Dans un milieu informatisé : développement et programmation, exploitation, contrôle

L’auditeur : SCI efficient  moins de risques RLC (confiance au niveau du SCI) 


(-) étendue des travaux d’audit  RND élevé.

SCI non efficientRLC élevé(+)étendue des travaux d’audit RND faible

Donc l’auditeur doit : 1ère étape : évaluer le RLC et le RI (Risque entité ou RAS)

2ème étape : évaluer le RND = R.A. (RND : risque lié à l’auditeur)

RLC*RI

NB : L’auditeur évalue le R.A.S. (R.I.*R.L.C.) ou bien il évalue séparément le R.I. et le


R.L.C. et ce pour définir les procédures d’audit complémentaires (P.A.C.). (TP+TS)

Non propice
Q.1.
Environnement Non C.I. inefficace
de contrôle Existe-t-il un
Propice Manuel des
procédures ? Oui, mais la
Si oui, il est
conception est
appliqué ?
bonne ?

14 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

C.I. insuffisamment
Non efficace
Application
permanente ? C.I. insuffisamment
Si non efficace
Sanction en cas
M.P. existe Oui d'erreur ou fraude
Si oui SCI efficient
C.I.
Non
inefficace

Question :

Non, je néglige ce
risque
Q1 : Risque à un Oui, je dois se
impact sur les préoccuper de ce
E.F. Oui,
risque Je dois me
--> Q2. / Ce préoccuper de ce
risque est R.
significatif Non, jugement
professionnel
Je néglige ce
risque

Risque de non détection RND :


Risque que l’auditeur ne détecte pas une anomalie dans une assertion en fonction de
l’efficacité des tests d’audit (équipe d’audit ne disposant pas des compétences et de
l’expérience nécessaire, l’utilisation des sondages…). (P11)

RND

Risque imputables aux tiers Risques imputables à l’auditeur


Méthode statistique de sondage Mauvaise conception des tests d’audit
Informations trompeuses reçues auprès des tiers Mauvaise application des tests d’audit
Informations dépendantes d’événements futurs mal Mauvaise interprétation (conclusion)
maîtrisées Evaluation incorrecte des systèmes comptables
et de CI
Mauvaise organisation de la mission
(équipe, contrôle qualité)
Mauvaise définition de l’étendue des travaux
(SS élevée  mauvaise étendue des travaux faibles)

Le niveau acceptable du risque de non-détection est inversement proportionnel à


l'appréciation du risque d'anomalies significatives évalué au niveau des assertions.

15 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Si RAS  RND  augmenter les tests substantifs  Approche corroborative


Si RAS  RND  alléger les tests substantifs  Approche mixte (même si RAS faible
(SCI efficace), l’auditeur doit effectuer un minimum de tests substantifs sur les comptes).
Si l’auditeur évalue séparément le RI et le RLC, l’évaluation peut être erronée  il est
préférable de combiner les deux risques.

Niveau des risques et leur impact sur l’approche d’audit :


- L’auditeur effectue généralement ses contrôles en regroupant les comptes et
transactions en groupes homogènes  Les contrôles sont effectués par assertion.
- L’auditeur prend également en compte le RAS au niveau des catégories d’opérations,
soldes des comptes et d’informations fournies dans les EF  déterminer la nature,
calendrier et l’étendu des travaux au niveau des assertions.

Le découpage adopté en pratique est celui basé initialement sur les cycles ou modules de
contrôle interne et actuellement sur les processus d’activité (Business process) en termes de
métier et support : Achats-Décaissements, Ventes-Recouvrements, Stés du groupe & associés,
...

Pour chaque assertion retenue dans un processus donné, l'auditeur va apprécier, d'une
manière préliminaire, le niveau combiné du risque inhérent et du risque lié au contrôle (RI *
RC). L'approche d'audit à adopter pour chaque assertion est tributaire de ce niveau combiné
ou risque d'anomalies significatives :

1er cas : Risque combiné (RI * RC) faible

Dans ce cas, le risque, compte tenu des caractéristiques de l'entreprise et de son


environnement, qu'une anomalie significative concernant l'assertion en question ait un impact
sur les comptes sans être prévenue, détectée, et corrigée est minime. L'auditeur pourrait ainsi
réaliser des tests de contrôle pour s’en assurer et alléger ses contrôles sur les comptes (tests
substantifs). C’est l’approche systèmes (basée, pour l’essentiel, sur les systèmes comptables et
de contrôle interne de l'entreprise auditée). Cependant, une évaluation même très faible du
risque combiné (RI * RC) n'exclut pas la nécessité d'effectuer des contrôles substantifs. C'est
pour cette raison peut-être que l'approche systèmes est aussi appelée « approche mixte ».

16 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

2ème cas : Risque combiné (RI X RC) moyen ou élevé

Dans ce cas, l'environnement de l'entreprise est risqué et l'auditeur n'a que peu ou pas du tout
de confiance dans les procédures de contrôle interne relatives à une assertion. Ainsi, l'auditeur
devra effectuer un important travail sous forme de tests de substance, on parle alors d'une
« approche substantive » ou approche corroborative ».

Par prudence, nous avons fait correspondre à un niveau moyen du risque combiné (RI * RC)
l'approche substantive. Si non, l'auditeur peut juger bon de retenir plutôt l'approche systèmes
s'il considère que le niveau moyen du risque combiné est dû à un risque inhérent élevé qui
peut être compensé par un contrôle interne fiable.

L'évaluation du risque combiné a donc une incidence directe sur la nature, l'étendue et le
calendrier des procédures substantives à mettre en œuvre. L'auditeur peut ainsi moduler son
risque de non détection pour le situer à un niveau acceptable, étant donné le niveau de
confiance (donc le risque d'audit) prédéterminé.

Approche Business risk

Le risque d'anomalies significatives fait partie d'un ensemble encore plus large appelé risques
opérationnels, risques liés à l'activité ou risques d'affaires (Business-Risk) qui est
l'ensemble des risques auxquels s'expose une entreprise (risque commercial, financiers, de
change, ...).

Les risques d'affaires sont les risques résultant soit de conditions, de circonstances,
d’actions, d’inactions ou d’événements importants qui pourraient compromettre la capacité de
l'entité d'atteindre ses objectifs et de mettre à exécution ses stratégies, soit de l’établissement
d’objectifs et de stratégies inappropriés.

Le risque d'affaires est plus général que le risque d'anomalies significatives dans les états
financiers, bien qu'il englobe ce dernier. Le changement et la complexité peuvent être à
l'origine du risque d'affaires ; le fait de ne pas reconnaître la nécessité du changement peut
aussi constituer un risque (Nokia). Le changement peut découler, par exemple, du
développement de nouveaux produits susceptibles d'être voués à l'échec ; du caractère
inadéquat du marché, même si les produits sont développés correctement ; ou de vices
susceptibles de donner lieu à des passifs ou de menacer la réputation de l'entité. À titre
d'exemple de projets complexes, citons les projets d'ingénierie à long terme (tels que la

17 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

construction d'un navire ou celle d'un pont suspendu) dont la conduite et la gestion présentent
des risques sur les plans de l'établissement du prix, du coût de revient, de la conception et du
contrôle de la performance.

Définition du Risque :

Un risque : c’est un événement, qui s’il se réalisait, aurait des conséquences dommageables
pour l’entité.

Risques opérationnels : Il s’agit des risques rattachés à la gestion opérationnelle de l’activité :

- Risque lié au processus de fabrication (défauts de fabrication, retards répétés de


production, perte de matière et de temps…) ;
- Risque lié à la gestion des stocks (rupture de stock, péremption, excès de stocks,
rotation lente,… ) ;
- Risque lié à la commercialisation des produits (objectifs commerciaux mal définis,
base de données clients non à jour, livraisons erronées, clients impayés 
augmentation des impayés  augmentation des soldes clients  normalement,
augmentation des provisions sur clients douteux…) ;
- Risque de liquidité et d’autonomie financière (vol ou abus, rupture de trésorerie,
placements non optimisées, retard et problèmes de règlement des fournisseurs…) ;
- Risque lié à la gestion du personnel (absence de respect des procédures de travail,
absence de motivation, plan de carrière mal définis…) ;
- Risque lié à la gestion des immobilisations (absence de suivi, détournement…) ;
- Risque lié au non-respect de la réglementation (absence de veille juridique,
méconnaissance des textes de loi…) ;
- Risque de présentation de faux bilan…

Risque de contrepartie : Il s’agit de la dépendance de la société vis à vis d’un client ou d’un
fournisseur

Risques financiers :

- Fonds de roulement insuffisant


- Liquidités insuffisantes pour régler le passif à court terme
- Rentabilité insuffisante due à une structure financière inadaptée à l’exploitation
 Aboutit aux risques : de rentabilité / solvabilité / faillite
 Minimisation via une bonne gestion prévisionnelle de la trésorerie et une bonne
coordination entre le service commercial, les services achats et la trésorerie.

18 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

 D’où la nécessité de :
 mise en place de ratios de suivi adaptés ;
 définition d’une politique de recouvrement adaptée ;
 renforcement des actions pré-contentieuses ;
 obtention de garanties suffisantes et adaptées ;
 amélioration des critères d’octroi des crédits…

Risques liés aux informations d’aide à la décision


Risques opérationnels Risques stratégiques Risques financiers
•Politique de prix •Environment scan •Budget et planning
•Engagements contractuels •Business portofolio •Informations comptables
•Mesure des performances •Évaluation •Reporting financiers
•Reporting réglementaire •Mesure des performances •Fiscalité
•Organisation et structures •Evaluation des investissements
•Allocation des ressources •Reporting réglementaire
•Planning
•Cycle de vie

Risques liés à l’environnement : Stratégie- Concurrents - relation entre actionnaires -


disponibilité du capital - pertes extra ordinaires - politique : souverainetés - Juridique /
réglementation - industrie - marchés financiers
RISQUES LIES AUX PROCESS
Risques opérationnels : Risques liés au pouvoir Leadership : Risques financiers
Satisfaction client Autorité/ limites
Ressources humaines outsourcing
Production Incitations / pression
Capacité Communication
Performance gap Risques liés au SI et à la technologie : Prix :
Cycle de vie Intégrité Taux d’Intérêts
Obsolescence Accès Devise
Fiabilité Disponibilité Instruments financiers
Business interruption Infrastructure
Non qualité Risques d’intégrité Liquidités :
Hygiène, santé et sécurité Top Management fraude Cash flows
Trade mark Fraude des employés Couts d’opportunités
Actes illégaux Concentration
Abus de biens
Réputation
Crédit :
Défaut
Concentration
Parties liées

19 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Risques d’affaires (business risk) :

- Risque de rentabilité : Secteur en déclin/ maturité ; la société dispose d’une capacité


de production de 40 pièces alors qu’elle ne produit actuellement que 20 pièces 
impact sur la valorisation des stocks (affectation des dotations aux amortissements :
frais fixes) ;
- Risque d’autonomie financière ;
- Progrès technologique/innovation : risque de dépréciation de l’outil de production ;
- Nouveau concurrent ;
- Economie ouverte : ouverture des frontières ;
- Intégration en amont ou en aval des fournisseurs et des clients ;
- L’orientation vers les marchés internationaux… ;
- Risque de liquidité et de solvabilité…

Pour cette approche, l’auditeur doit :


- Etre un spécialiste du secteur ;
- Connaitre les risques de secteur ;
- Situer le client par rapport à ses concurrents ;
- Connaitre les affaires du client ;
- Savoir les influences des parties tierces…

Les avantages de business Risk :


- Mieux apprécier les risques de fraudes et de leurs détections ;
- Déceler les signes précurseurs de difficultés économiques ;
- Améliorer la manière de collecte des éléments probants selon l’efficacité du SCI.

Audit efficient = avoir à l’esprit certains messages clés :

- chercher à réduire les coûts de tous les audits ;


- éliminer tous les travaux non nécessaires.
 aboutir au maximum d’assurance en un temps minimal avec le minimum de coût.

20 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Le cycle d’activité et celui des cash sont en décalage  je m’intéresse à quel moment
l’entreprise aura des difficultés de liquidité et par conséquent de solvabilité (surtout pour une
nouvelle entité.

Objectifs de l’évaluation des risques :

 Après le processus d'évaluation des risques l’auditeur définira son programme d’audit
 Détermine son seuil de signification approprié
 Détermine la taille appropriée des échantillons des tests de conformité
 Détermine le timing et de l’étendu des tests substantifs
 A alléger ses contrôles sur les zones de comptes dont les risques sont faibles et par
contre, à engager des investigations beaucoup plus importantes dans d'autres zones où
les risques sont accrus.

21 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Les assertions :
(a) assertions concernant les flux d’opérations et les événements survenus au cours de la
période auditée :
(i) survenance – les opérations et les événements qui ont été enregistrés se sont
Produits et se rapportent à l’entité ;
(ii) exhaustivité – toutes les opérations et tous les événements qui auraient dû être enregistrés,
sont comptabilisés (rapprochement des factures de ventes <-> bon de commande client <->
bon de livraison) ;
(iii) exactitude – les montants et autres données relatives aux opérations et événement ont été
correctement enregistrés (amortissement hôpital 5% ou 5) ;
(iv) séparation des périodes – les opérations et les événements ont été enregistrés dans la
bonne période comptable (rattachement des charges aux produits : toutes les charges se
rattachant aux opérations de ventes effectuées dans l’exercice ont été comptabilisées) ;
(v) imputation comptable – les opérations et les événements ont été enregistrés dans les
comptes appropriés.

(b) assertions concernant les soldes des comptes en fin de période :


(i) existence – les actifs, les passifs et les fonds propres existent ;
(ii) droits et obligations – l’entité détient ou contrôle les droits sur les actifs, et les dettes
correspondent aux obligations de l’entité (l’inventaire physique permet de s’assurer des actifs
de l’entité puisque les articles appartenant aux tiers ne doivent pas être décomptés : s’assurer à
travers la facture d’achat/vente + bon de réception ou bon d’entrée en stock (magasin)) ;
(iii) exhaustivité – tous les actifs, les passifs et les fonds propres qui auraient dû être
enregistrés l'ont bien été ;
(iv) valorisation et affectation – les actifs, les passifs et les fonds propres sont portés dans les
états financiers pour leur bonne valeur et tous les ajustements résultant de leur valorisation ou
de leur affectation sont enregistrés de façon appropriée (immobilisation sous-évaluée, stock
sous ou sur-évalué, provision clients…).

(c) assertions concernant la présentation et les informations fournies dans les états
financiers :
(i) survenance, droits et obligations – les événements, les transactions et les autres
Informations fournies se sont produits et se rapportent à l’entité ;
(ii) exhaustivité – toutes les informations se rapportant aux états financiers qui doivent être
fournies dans ces états l'ont bien été ;
(iii) classification et compréhension – l’information financière est présentée et décrite de
manière pertinente, et les informations fournies dans les états financiers sont clairement
présentées (compte bancaire créditeur doit être présenté parmi « Concours bancaires…),
Avance client doit être classée au niveau des passifs courants, Avance accordée au fournisseur
doit être classée au niveau des actifs courants sauf avance sur immobilisation) ;
(iv) exactitude et valorisation – les informations financières et les autres informations sont
fournies sincèrement et pour des montants corrects.

22 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

survenance C.A. fictif


Type A : Flux Exhaustivité C.A. non déclaré
d’opérations : Exactitude Erreur de saisie
classes 6 et 7 séparation des périodes
imputation comptable C.A. 19%, suspension, export
Existence
Type B : Soldes droits et obligations Stock (-ventes non encore livrées
des comptes : + achats non encore reçues)
classes 1  5 Exhaustivité
valorisation et affectation Stock (FIFO ou CMP), provision ?
Type C : survenance, droits et obligations
Présentation et les Exhaustivité Engagements hors bilan
informations classification et compréhension
fournies dans les exactitude et valorisation
E.F. : 1  7

NB : Les assertions de type « C » ne peuvent être approchées que par les T.S. : je me réfère au
référentiel comptable qui m’oblige à fournir une telle information au niveau des E.F. :
Exemple : note sur les engagements hors bilan.

23 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Etapes de la mission d’audit :

I.Diligences III. Mise en


préalables à oeuvre + collecte
l'acceptation E.P.

II. Planification IV. Achèvement


de la mission

Section 4 : Les étapes préalables à l'acceptation d'une mission d'audit (1ère phase)

Le professionnel ne peut accepter une mission d’assurance que si ses connaissances


préliminaires des circonstances de la mission indiquent que :
1. Evaluation de l’indépendance : être et paraître indépendant
2. Evaluation de la compétence pour accomplir l’audit : technique, expérience,
volume des missions en cours, nécessité de consultation externe…
3. Appréciation de l’intégrité de la direction : (prise de connaissance, lettre
d’affirmation, disponibilités des informations…)
- la direction est intègre ou non : ex-auditeur, les conseillers de l’entité, les
expériences passées avec l’entité…
4. Identification des circonstances spéciales et des risques inhabituels
- Sté en difficultés économiques  possibilité de manipulation des résultats,
- pressions sur l’auditeur, opinion shopping, délai limité,
- démission de l’ex-auditeur : non paiement des honoraires, manque de
coopération,
- absence d’audit pour l’exercice précédent,
- en cas de faillite : SSP plus faible qu’une mission normale,
- conflits entre les associés…
5. Détermination de la capacité à appliquer les diligences normales :
 Le sujet (objet de l’assurance) est approprié ;
 Les critères sont adaptés et disponibles aux prétendus utilisateurs ;
 Le professionnel a accès à des éléments de preuve appropriés pour étayer ses
conclusions (vérifiabilité) ;
 Les conclusions seront présentées dans un rapport écrit ;
 La mission est menée dans un but rationnel ;
6. Vérification du paiement des honoraires de l’ex-auditeur ;
7. Vérification du motif de non renouvellement du mandat de l’ex-auditeur ;
8. Evaluer périodiquement la liste des clients potentiels et celle des clients
existants (ISA 220) ;
9. Etablir une lettre de mission.

24 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

A l’issue de la réalisation des diligences préalables à l’acceptation :


- Si le risque estimé < Risque tolérable par l’auditeur  l’auditeur accepte la mission +
signature d’une lettre de mission pour éviter tout malentendu entre l’auditeur et le
client.
- Si le risque estimé > Risque tolérable par l’auditeur  l’auditeur n’accepte pas la
mission.

L.M. obligatoire
pour une mission
initiale
Principe : établir une lettre de mission (L.M.)
L.M. encouragée
Modalités pour une mission
d'acceptation récurrente
Exception : dans le cadre d'une mission récurrente,
l'auditeur peut signer le PV de l'AGO qui l'a désigné
sans préparer une lettre de mission

NB : Mission récurrente : la L.M. est envisageable lorsqu’il y a des changements dans


l’environnement (structure d’activité, commencement de difficultés sérieuses), dans la
direction (remaniement), structure d’actionnariat…

Lettre de mission : mentions obligatoires dans la lettre de mission : droits et obligations p39

1. Objet de la mission : audit des E.F./audit d’une rubrique/audit contractuel


2. Responsabilité réciproque : D.G. : préparation et présentation des E.F.
Auditeur : exprimer une opinion sur les E.F.
3. L’étendue des travaux sera effectué en respectant les normes ISA / autres normes
4. Forme des rapports à émettre ;
5. L’existence du RND (sondage, circularisation…) ;
6. Nécessité d’avoir un libre accès aux informations : documents nécessaires pour
l’accomplissement de la mission
7. Les délais à respecter et la nécessité d'obtenir une lettre d'affirmation de la direction et
l'accord de cette dernière pour la remettre ;
8. Les conditions financières et le cas échéant la prise en charge par l'entité des frais
accessoires de mission (déplacement, hébergement) ;
9. La demande de confirmation des termes et conditions de la mission :
(Signature de la lettre de mission ou document d’acceptation)

Remarques :

- la date de nomination du CAC est ultérieure à la date d’inventaire physique :

Diligences complémentaires Limitation (réserve)


- le CAC de la mère et de la filiale au même temps  lettre de mission pour le groupe
mais l’ISA stipule qu’il est de préférence d’établir une lettre de mission à chacune des
missions.

25 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

- Mission d’audit conjoint (co-audit) : une L.M. commune (voir norme de l’OECT sur le
co-CAC (2006)) (p38)

Lettre de mission
Acceptation Signature double
(Auditeur + D.G.)

Achèvement Rapport Lettre d'affirmation

26 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

CHAPITRE 2 : LA PLANIFICATION DE L'AUDIT (2ème phase)

Il s’agit : d’un processus continue au cours de la durée de la mission

A préparer par l’associé principal + chef de mission (senior) + les autres


membres de l’équipe (facultatif mais de préférence).

 Pour fixer la stratégie générale (problèmes potentiels et leurs résolutions) + établissement


d’un plan d’audit (organiser et piloter la mission).

1. Composition du plan d’audit : nature : tests d’audit appliqués  tests / rubriques

Calendrier : temps adéquats pour appliquer les tests

Etendue des travaux (échantillon/population : C.C.A)

2. Etapes de la planification

1. Compréhension de l'entité et de son secteur d'activité ;


2. Compréhension des objectifs, des stratégies et des risques d'affaires ;
3. Compréhension des composantes du contrôle interne & processus clés ;
4. Examen analytique préliminaire ;
5. Seuil de signification global ;
6. Appréciation des risques d'anomalies significatives au niveau des assertions & la définition
de la stratégie préliminaire d'audit ;
7. Formalisation du plan d'audit (Nature/Timing/Etendue).

27 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Section 1 : La compréhension de l'entité et de son secteur d'activité


(Produits de substitution, forte ou faible concurrence…)
ISA 315

Procédures de connaissance de l’entité Analyse PESTEL (p54)


Procédures d’Evaluation des Risques : Politique Sociale
1.Demande d’information auprès de la Economique Technologique
direction et d’autres personnes de l’entité. Ecologique Législative
2.Procédures analytiques.
3. Observation physique de l’activité de l’entité
4.Inspection des documents comptables. (p52/53) (Mars 2017, question 2)

NB : Les réponses de l’auditeur réponses globales (Pr. Ev. Risques)

Procédures d’audit complémentaires (P.A.C.) : MEO

Les E.P. collectés lors de l’évaluation des risques sont pertinents mais insuffisants. Ils
doivent être accompagnés par des T.P. et des T.S. car ils ne fournissent pas par elles-
mêmes, des E.P. suffisants et appropriés pour fonder une opinion.

Cette étape consiste en la prise de connaissance des caractéristiques suivantes de l’entité :

- Secteur d’activité + référentiel comptable : marché et concurrence, y compris la


demande, la capacité de production et la concurrence sur les prix ; activité cyclique ou
saisonnière ; technologie des produits fabriqués par l’entité ; approvisionnement
énergétique et le coût.
- Textes législatifs et réglementaires : principes comptables et pratiques spécifiques au
secteur d’activité ; cadre réglementaire du secteur ; fiscalité ; politiques et exigences
gouvernementales (sté de Jeans, SIAP).
- Nature de l’entité : activité (sources de revenus, alliances, sous-traitance, commerce
électronique, dispersion géographique, frais de R&D) ; investissements (fusion,
cession, société non consolidées, partenariats…) ; financements (endettement, crédit-
bail, structure du groupe…)
- Informations financières : principes comptables et politiques sectorielles spécifiques,
opérations en devises, politique de comptabilisation des revenus (IFRS 15).

Identifier les types de transaction et les facteurs internes et externes touchant aux états
financiers :
- Caractéristiques du marché couvert ;
- Organisation et structure ;
- Relation avec les autres sociétés du groupe ;
- Processus de fabrication ;
- Réseau de distribution ;
- Environnement réglementaire / spécifique ;
- La situation fiscale et sociale ;
- Les ratios financiers et leur évolution…

28 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Cerner les préoccupations et la qualité des dirigeants :

- Leurs tendances vis à vis du résultat comptable (Majoration – Minoration)


- Leur culture comptable et financière ;
- Leur conception du contrôle interne et la culture de contrôle qu’ils diffusent.

Analyse de tout document se rapportant à la société auditée :

- PV des CA et des AGO ;


- Plans stratégiques ;
- Notes d’organisation ;
- Rapports de diagnostic ;
- Redressements fiscaux et sociaux ;
- Etats financiers et notes financières ;
- Budgets ;
- Programmes d’investissement ;
- Plan marketing...

Définition du niveau de dépendance de la société envers l’informatique :

- Evaluation des choix informatiques ;


- Evaluation du plan directeur informatique ;
- Identification des procédures de sécurité et de protection contre les risques de pertes, de
détérioration et de piratage ;
- Compréhension des réseaux et des relations inter/ intra services ou structures ;
- Etude des systèmes de bases de données relationnelles…

Modèle d’analyse des affaires du client :


 Les forces externes qui menacent l’entité ;
 Les marchés ;
 Le processus de management stratégique (risque d’affaires) ;
 Processus d’activité métier (CI) ;
 Processus de gestion des ressources humaines, financières, etc (CI) ;
 Alliés (conseillers externes / partenaires) ;
 Les produits et les services de l’entité ;
 Les clients.

1. Les techniques utilisées par l'auditeur pour la compréhension de l'entité et de son


secteur d'activité

29 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

1.1. Identification des parties liées : mère/filiale/entité de contrôle conjoint/ets assoc.

L’auditeur doit acquérir une connaissance sur les contrôles de la direction pour :
- Identifier les Parties Liées ;
- Comptabilisation des opérations avec les Parties liées ;
- Communication des opérations avec les Parties Liées ;
- Autorisation et approbation des opérations récurrentes et non récurrentes importantes
avec les Parties liées.

NB : Le SCE exige la divulgation, dans les Notes aux EF, des informations concernant la
transaction avec les parties liées : (exemple : le montant des achats totalise la somme de X
dinars dont un montant B réalisé avec les parties liées Y) :
- Personnes qui exercent un contrôle ou une influence notable sur l’entité.
- Autres entités sur laquelle l’entité auditée exerce un Contrôle ou une influence notable.
- Une autre entité contrôlé en commun et ayant :
 Un contrôle commun par des même propriétaires.
 Des propriétaires qui ont des parents proches.
 Les mêmes dirigeants clés pour les deux entités.

- Responsabilité réciproque : D.G. : identification des parties liées + les


communiquer à l’auditeur
Auditeur :-il s’assure de l’exhaustivité d’identification
des parties liées
-nature des opérations : courantes (achat/vente)
non courantes (immob)
-conditions normales ou anormales
-opérations autorisées par le C.A. puis
approuvées par la suite par l’AG des actionnaires

- Documentation nécessaire pour faciliter l’identification des parties liées : (p56-57)


- Statuts
- PV des A.G.E. (augmentation du capital) / A.G.O.
- PV du conseil d’administration
- Registre actualisé des actionnaires (entrée de nouveaux actionnaires)
- Entretien avec la direction
- Composition du compte « Titres de participation (251/51) »
- Conventions et contrats importants qui n’entrent pas dans le cadre normal des activités
de l’entité.

Un programme de travail spécial doit être prévu pour s’assurer de l’exhaustivité des
procédures d'identification des Parties liées :

- Les Vérifications du respect des obligations légales (E.F. consolidés, conventions


réglementées…) ;
- La Revue du dossier de l’exercice précédent ;
- La Demande d’information sur les nouvelles participations acquises par l’entité.
NB : L’auditeur doit être attentif au cours de la mission sur les transactions inhabituelles

30 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

- Courantes (Prix/remise/garantie/modalité de financement).


- Non courantes (non liées à l’activité courante de la Société).
- Non comptabilisées (des transactions gratuites sans contre partie financière)
NB : La liste des Parties Liées identifiées doit être communiquée à toute l’équipe d’audit lors
de la phase de la planification.

NB : A la fin de la mission, l’auditeur doit obtenir une lettre d’affirmation qui porte, entre
autres, sur l’exhaustivité de l’identification des parties liées.

NB : En Tunisie, le code des sociétés commerciales permet au commissaire aux comptes de


faire des investigations tant auprès de la société mère qu'auprès de ses filiales.

1.2.Identification et validation du cadre de présentation de l’information


financière :

L’ISA 315 prescrit les outils suivants :


- Acquérir la connaissance du référentiel comptable et des méthodes comptables.
- Juger l’adoption des choix comptable avec les activités de l’entreprise.
- Les raisons de modifications des méthodes comptables.

Apprécier les principes, les méthodes et les procédures comptables utilisés :

- Identification du référentiel comptable applicable


- Etude détaillée du plan des comptes
- Revue des journaux utilisés
- Revue des principes de comptabilisation : % C.A. Microsoft
- Organisation interne de la fonction comptable
- Système comptable informatique utilisé
- Détermination des estimations comptables…
- normes et des textes légaux et réglementaires qui sont nouveaux pour l’entité, ainsi que
du moment et des modalités de leur application par l’entité (IFRS 15)

NB: Si l’auditeur conclut que le référentiel comptable n’est pas approprié, il s’interroge sur
les implications quant à la poursuite de la mission (ISA 210) et sur son rapport d’audit.
NB : Les textes législatifs prévoient souvent, le référentiel comptable utilisé par la société.
Si non  (pratique locale / pratique sectorielle / besoins des utilisateurs).
Exemple : comment comptabiliser les points merci accordées par les grandes surfaces et les
opérateurs de télécommunication à sa clientèle ?

31 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Non --> Rien à Oui : convaincainte : Rien à


accepté par l'auditeur --> signaler signaler : cas d'une nouvelle
Q.2. Existe-t-elle une méthode préconisée par la norme
modification de méthode Oui, la raison pour une image fidèle
(pourquoi)
Q.1. Non : Réserve ou opinion
Référentiel défavorable
comptable? refuser la mission

N'est pas accepté par interrompre la


l'auditeur mission

Opinion avec
réserve/défavorable

1.3.Compréhension et appréciation de l’environnement juridique et fiscal de


l’entité

But de la mission : ce n’est pas la détection des infractions mais plutôt l’expression d’une
opinion sur les E.F.

D.G. : elle doit signer dans la lettre de mission que l’entité a respecté tous les textes légaux et
fiscaux

L’auditeur doit :

- avoir une connaissance approfondie des textes législatifs et fiscaux qui entrent dans le
cadre juridique de l’entité (environnement légal) ;
- s’assurer du respect de ces textes législatifs (activité de gros ou de détail ; assujetti ou
non assujetti…) ;
- avoir l’esprit critique sur la possibilité l’existence des infractions commises par l’entité
(modifications de méthodes comptables (FIFO CMP), droit de travail (SMIG,
horaires)…) …

L’auditeur doit examiner les statuts, PV des A.G. des trois derniers exercices, convention
collective, M.F., affiliation à la CNSS…

Exemple :

- pour les entités pétrolières, elles sont tenues de remettre le site d’exploitation
(gisement pétrolier) dans son état initial (coût de démantèlement)  comptabiliser
une provision (selon SCE (provision à déduire de la V.R.) ou IFRS (Actif + passif)) ?
- TVA déductible ou non pour les voitures de tourisme accordées aux délégués
médicaux par les laboratoires de médicaments ?
- Les produits de l’entité sont soumis ou non au FODEC, droit de consommation… ?
- Est-ce-que la société est tenue d’opérer la RS ou non ?

32 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

1.4.Mesure et revue des performances financières de l’entité

L’auditeur doit acquérir la connaissance du contrôle interne et des processus opérationnels


d’élaboration des EF (opérations/ ERP/ intégration/ enregistrement/ contrôle du grand livre/
balance/ présentation des EF/ note explicatives).
Indicateurs de performance  pressions  amener la direction à manipuler les E.F. 
l’auditeur doit comprendre les indicateurs de performance + vérifier l’efficacité du
fonctionnement du SCI.

Logiciel Pièce comptable--> J.G. --> G.L. --> Balance --> E.F. -->
Rapprochement
Auditeur
Nécessité de recours à un expert en informatique --> jugement
Progiciel professionnel pour évaluer la fiabilité de l'intégration des
opérations

Conclusion :

Comprendre
l’entité et son
secteur d’activité

Etape 2 :
Etape 1 : Etape 3 : Etape 4 :
identifier le
identification des environnement Performances
référentiel
parties liées général financières
applicable

statuts, PV des
A.G.E, IFRS, SCE... juridique, fiscal Compréhension
conventions...

33 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

2. Les moyens utilisés par l'auditeur pour la compréhension de l'entité et de son secteur
d'activité

Pour les trois premières étapes de la planification, l’auditeur peut utiliser les moyens
suivants :

2.1. Revue des dossiers de travail de l'exercice précédent


- Mission : récurrente*: -revue du dossier + contact avec l’ex-collaborateur

Non récurrente : autorisation de la direction pour contacter

l’ex-auditeur

- Dossier de travail : permanent : (statuts, PV des A.G, Leasing…)


annuel : pièces objet des anomalies, E.F., balance…

*Mission récurrente : L’auditeur doit vérifier la pertinence des informations collectées dans
l’exercice précédent dans la mission d’audit en cours pour l’évaluation des RAS + vérifier
l’existence ou non des changements ayant un impact sur les informations pertinentes
précédentes.

2.2. Collecte de données pertinentes à l'audit sur les affaires du client et sur son secteur
d'activité
Documentation interne : E.F. / manuel des procédures / business plan / rapport de gestion /
contrats conclus avec les tiers (franchise…) / site web de l’entité / budgets / PV du CA …
Documentation externe : statistiques sectorielles / revues spécialisées / rapport BCT /
Concurrents nationaux et internationaux / Marché / Position du secteur (croissance,
maturité…) / Sites web des concurrents…

2.3. Visite des lieux :


Usines, magasins, bureaux, succursales…
- Connaître les caractéristiques opérationnelles de l’activité ;
- Connaître les habitudes de travail (sérieux, discipline…) ;
- Matériel informatique et lieu de tenue de la comptabilité…

2.4. Entretiens avec les personnes chargées de l'audit interne :


L'auditeur doit procéder à une évaluation préliminaire de la fonction d'audit interne de :

- place de l'audit interne dans l'organisation ;


- de la nature et de l'étendue des travaux des auditeurs internes ;
- de leurs compétences techniques ainsi que de leurs diligences professionnelles.

34 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Cette évaluation permet de :

- Obtenir la confirmation des faiblesses et des forces du SCI de l’entité ;


- (ISA 610) Coordonner les travaux d’audit avec les travaux effectués par l’auditeur
interne (synergie) mais la responsabilité de l’auditeur reste intégrale en cas
d’utilisation de ces travaux.

2.5. Entretiens avec les dirigeants et communication avec la gouvernance


- Responsabilité de l’auditeur : opinion sur les E.F.
- Cette opinion n’exonère pas la direction de ses responsabilités.

L’auditeur discute avec la direction :

- Des récentes évolutions dans le secteur qui ont un impact sur les EF ;
- Programmation de la mission d’audit en relation avec les délais et les exigences de la
direction (Budget temps / Date d’inventaire / Lieux d’exécution de la mission) ;
- Les aspects matériels d’exécution de la mission.

NB : Particularité pour les sociétés cotées : l’auditeur doit communiquer aux personnes
constituant le gouvernement de l’entreprise :

- Une déclaration selon laquelle l’équipe intervenante dans la mission respecte les règles
d’éthique relatives principalement à l’indépendance ; (à partir de 2017)
- Les relations qui peuvent porter atteinte à l’indépendance et les mesures de sauvegarde
- Les limitations prévues lors de l’exécution de la mission.

NB : La connaissance de l’entité et de son secteur d’activité doivent être documentées et


discutées avec les membres de l’équipe d’audit.

35 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Section 2 : Compréhension des objectifs, risques d’affaires et processus d’appréciation


des risques (ISA 315)
Auditeur : - Entretien avec la D.G.: savoir les objectifs stratégiques (part de marché…)

+ stratégies adoptées pour réaliser ces objectifs

-Evaluer le processus d’évaluation des risques : qualité du SCI + l’auditeur :

 Identifie les risques d’affaires ;


 Evalue l’importance des risques d’affaires ;
 Probabilité de survenance des risques d’affaires ;
 Evaluer les actions prises pour réduire les risques d’affaires (ex :
entité dont la majorité des clients appartiennent au secteur du bâtiment
 secteur en crise  constater les provisions nécessaires).

 Si le processus est efficace : Rien à signaler


 Si non  communiquer avec le gouvernement de l’entité (ISA 260)

Exemple :

Banques ayant des garanties immobilières  secteur de la promotion immobilière est en


régression  Garanties inférieures aux prêts accordés  Impact sur les provisions à
constituer.

Exemple :

Une Banque qui s'est fixé parmi ses objectifs d'accroitre le dividende par action, ce qui revient
à accroitre d'un niveau conséquent le résultat. Pour l'évaluation des garanties hypothécaires
reçues de la clientèle dans l'activité de l'immobilier.

D'un point de vue d'un audit transactionnel, une évaluation de l'hypothèque ou une expertise
existant dans le dossier de garantie suffirait pour donner une idée sur la valeur de ladite
garantie. En revanche, pour un auditeur « stratégique », qui a collecté des informations sur
l'environnement économique lui permettant de conclure que le marché immobilier est en nette
régression aura à se poser des questions sur la validité des expertises sus mentionnées et à la
valeur réelle des garanties détenues par la Banque ce qui pourrait impacter sérieusement ses
objectifs de résultat et de dividendes par actions.

Cette situation pourrait amener l'auditeur aussi à attirer l'attention de la Direction et de ceux
chargés de la gouvernance que la Banque gagnerait à revoir l'évaluation des hypothèques
qu'elle détient sur le secteur de la promotion immobilière par exemple dans sa lettre de
contrôle interne.

36 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Exemple :

Une entité a acheté une cimenterie déjà implantée sur le territoire tunisien à 250 millions de
dinars et ce dans le but de satisfaire le marché et principalement l’approvisionnement du
chantier de « SAMA DUBAI » à Tunis. L’investisseur qui va réaliser le projet de « SAMA
DUBAI » est en crise (avec des dettes totales de 100 milliards de $ en 2007).  L’objectif est
compromis  toutes les stratégies sont compromises  risque sur la continuité d’exploitation
(marché local saturé + aucun nouveau mégaprojet à réaliser dans les années futures).

Exemple :

L’importation de la banane est soumise au droit de douane (0,600 millimes / kg). Poulina a
décidé d’acheter des hectares et de planter des arbres de banane. L’année suivante, l’Etat a
soulevé les droits de douane  forte concurrence inattendue surtout en terme de qualité
(climat)  risque de continuité d’exploitation.

Exemple :

Le cas des Banques ayant accordées des crédits de financement de stocks au secteur de l'huile
d'olive, qui passe par une crise d'écoulement sur le marché national et international et d'un
effondrement des prix. Les auditeurs de telles Banques devraient accorder une attention
particulière à cet aspect puisque la valeur des stocks ne couvre plus le montant des crédits en
principal et intérêts.

Exemple :

C'est aussi le cas des auditeurs des Banques fortement engagées avec le secteur avicole qui
ont dû revoir l'évaluation des provisions concernées lors de la crise de la grippe aviaire.

NB : Cette étape permet de s’assurer de l’exhaustivité des risques d’affaires pris en compte
par l’auditeur et l’évaluation par la suite de la possibilité de l’existence d’anomalies
significatives provenant de ces risques.

37 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

ISA 315 (Annexe 2) : Circonstances et événements qui peuvent indiquer l’existence de risques
d’anomalies significatives
La présente annexe donne des exemples de circonstances et d’événements qui pourraient indiquer
l’existence de risques d’anomalies significatives. Les exemples suivants couvrent un large éventail de
circonstances et d’événements, mais ne sont pas tous pertinents pour toutes les missions d’audit, et la
liste des exemples n’est pas nécessairement exhaustive :
• activités dans des régions économiquement instables (par exemple, pays dont la monnaie a subi une
dévaluation importante ou dont l’économie est fortement inflationniste);
• activités exposées à des marchés volatils (par exemple, marchés à terme);
• activités faisant l’objet d’une réglementation poussée et très complexe;
• problèmes de continuité de l’exploitation et de liquidité, y compris la perte de clients importants;
• contraction du capital et du crédit;
• changements dans le secteur d’activité de l’entité;
• changements dans la chaîne d’approvisionnement;
• développement ou offre de nouveaux produits ou services, ou orientation vers de nouvelles branches
d’activité;
• expansion vers de nouveaux lieux d’implantation;
• changements au sein de l’entité tels que d’importantes acquisitions ou restructurations ou d’autres
événements inhabituels;
• vente probable d’entités ou de branches d’activité;
• existence d’alliances et de coentreprises complexes;
• recours à des opérations de financement hors bilan, à des entités ad hoc ou à d’autres mécanismes
complexes de financement;
• opérations importantes avec des parties liées;
• manque de personnel possédant les compétences appropriées en comptabilité et en information
financière;
• changements dans le personnel clé, y compris le départ de dirigeants importants;
• déficiences du contrôle interne, notamment celles que la direction n’a pas cherché à résoudre;
• manque de cohérence entre la stratégie informatique de l’entité et ses stratégies opérationnelles;
• changements dans l’environnement informatique;
• installation de nouveaux systèmes informatiques importants liés à l’information financière;
• enquêtes sur les activités ou les résultats financiers de l’entité par les autorités de réglementation ou
des organismes publics;
• anomalies et erreurs dans le passé ou volume important d’ajustements en fin de période;
• volume important d’opérations non courantes ou non systématiques, notamment des opérations intra-
groupe et des opérations générant d’importants montants de produits en fin de période;
• opérations enregistrées en fonction des intentions de la direction (par exemple, refinancement de la
dette, actifs destinés à la vente et classement des titres négociables);
• application de nouvelles règles comptables;
• évaluations comptables faisant appel à des processus complexes;
• événements ou opérations pour lesquels il existe une incertitude de mesure, y compris les estimations
comptables;
• procès en cours et passifs éventuels (par exemple, garanties après-vente, cautionnements financiers et
coûts de dépollution).

38 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Section 3 : Compréhension des composantes du SCI :


Prévention Détection

Evénement Correction

a. Environnement de contrôle : degré de sensibilisation de la D.G. envers l’importance


du SCI
- Philosophie et style de direction
- Participation du gouvernement de l’entité dans la conception du SCI
- Intégrité de la direction et communication des valeurs d’éthique
- Existence d’un organigramme
- Attribution des pouvoirs et responsabilités (pas de cumul de tâches incompatibles,
existence des fiches de fonction…)
- Facteurs clés de recrutement (compétence <-> minimum de charges …)
- Engagement à l’égard de la compétence : le plus compétent sera récompensé.
b. Processus d’appréciation des risques (déjà étudié) : la manière dont la direction
identifie les risques liés à l’établissement des E.F. (chan. Env. ; nouv. Technologie…)
c. Activité de contrôle :
- Autorisation : pour les transactions significatives
- Analyse des écarts : revue des performances
- Vérification (calcul…)
- Contrôle physique (alarme, accès à travers des mots de passe, inventaire périodique,
rapprochement caisse…)
- Séparation des tâches incompatibles

activités de
très contrôle
probable pertinentes pour
sur des l'audit
transactions RAS ?
Activités significatives l'auditeur n'est pas obliger
de peu de les identifier et de les
contrôle sur des l'auditeur probable comprendre --> jugement
transactions non peut les professionnel
significatives négliger

d. Pilotage et surveillance des contrôles : (sanctions (mauvaise fois) / motivation (bonne


fois) :
- Est-ce que les rapprochements sont établis en temps oppurtun
- Respect des textes législatifs (service contentieux)
- Examen des réclamations des tiers (clients, CNSS…)
 Contrôle inopiné (non programmé) / Contrôles continues / Activités
d’encadrement
e. Système d’information :
- Information fiable et transmise en temps opportun
- Communication rapide et écrite  pour ne pas être déformée.

39 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Conclusion : A travers la compréhension préliminaire du SCI, l’auditeur peut identifier les


zones de risques et ce pour évaluer le risque d’anomalies significatives  aide à définir la
nature, le calendrier et l’étendue des P.A.C.

NB : Lors de la mise en œuvre de l’audit (après la phase de planification), l’auditeur doit


procéder à une évaluation détaillée du SCI et effectuer les tests de procédures nécessaires
(TP).

- Points faibles : évaluation préliminaire : planification (le comptable est chargé de la


comptabilité + caisse)

Q.2.Faiblesse dans la conception ou la mise en œuvre de la procédure ?


 Conception : pas de manuel de procédures, manuel inadaptable à
l’entité : refus de certification
ne pas accepter la mission
 Mission d’audit inefficace car l’auditeur doit collecter les
Q.1. Evaluation
éléments probants à travers les tests substantiels (mission non
du SCI
rentable)
 Application : mauvaise application : manque de compétence…
application non permanente sur la période
absence de sanction en cas de non application

- Points forts : significatif ou non ? importants ou non ?


Q.2.Efficace pour l’auditeur externe ?
 Oui : phase de planification : évaluation préliminaire
phase de mise en œuvre des procédures : collecte des
éléments probants pour s’assurer de la permanence de ces
procédures  permanence de l’approche mixte durant la mission
 Non : Rien à signaler

40 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

- propice : le CI est important

Q.2. Procédures de contrôle ?


 Existe : Q3. : Application permanente ?
Q.1.Environnement Oui (efficace)
de contrôle Non (SCI peu efficace)
 Non existant (bien conçu mais non applicable)  non propice
Q.3. Processus d’appréciation des risques ?
 Oui : SCI efficace
 Non : SCI peu efficace
- Non propice : Risque d’anomalies significatives

Démarche d’évaluation du SCI :

1. Prise de connaissance des procédures ;

2. Évaluation préliminaire des procédures (dégager les points forts et points faibles dans la
conception du SCI) ;

3. Contrôle de fonctionnement : Après l’identification des forces et faiblesses de conception


du SCI existant, l’auditeur procédera à la vérification de la bonne application des
procédures à travers deux techniques :

- Tests de permanence : concernent seulement les points forts découverts dans


l’évaluation préliminaire ;
- Contrôles révélateurs : concernent les points faibles. L’auditeur détecte les
anomalies ayant un impact sur les comptes annuels. Il essai de limiter et d’atténuer
leurs incidences sur les E.F.

4. Évaluation définitive : Porter une appréciation définitive sur le SCI + Adapter le


programme de travail en fonction de la qualité du SCI.

5. Analyse des faiblesses et établissement de la lettre de CI : Déterminer les conséquences des


anomalies existantes dans le CI pour fixer leurs incidences sur les comptes annuels et sur le
programme de contrôle des comptes

41 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Techniques d’appréciation du CI

- 1. L’étude de la documentation existante


- 2. L’interview
- 3. Le diagramme de circulation
- 4. Le questionnaire du contrôle interne
- 5. La technique du sondage

Communication des faiblesses du SCI :

- Notion de faiblesse significative de contrôle interne


- Quand? : Au moment qu’il juge approprié
- Comment? : Communication par écrit lorsqu’elle porte sur des faiblesses que le CAC
estime significatives.
- Quid du contenu? : Description des faiblesses significatives du contrôle interne et de
leurs effets potentiels sur les comptes.
- Une information sur la portée et les limites de cette communication.
- L’objectif est de formuler une opinion sur les comptes et non sur l’efficacité du contrôle
interne.

42 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Tests de procédures  tests de conformité + tests de permanence

Tests substantiels  tests sur les comptes

Remarque : Pour l’évaluation du SCI :

- L’évaluation de la conception  n’est pas obligatoire chaque année (avec possibilité de


division en parties et les tester durant le mandat)
- L’évaluation du fonctionnement (application)  doit être chaque année

Remarque : Tout contrôle mis en place par l’entreprise doit être apprécié par rapport à 4
facteurs essentiellement :

- Sa conception correcte et adéquate Phase dévaluation préliminaire (P.A.)


- Son existence réelle et effective
- Son efficacité Phase de test sur les contrôles (P.A.C.)
- Sa permanence

Remarque : L’auditeur doit informer, dès que possible, les personnes constituant le
gouvernement de l’entreprise ou la direction au niveau approprié de responsabilité, des
faiblesses majeures qu’il a relevées dans la conception ou la mise en œuvre du C.I.

Avantages du Système d’information automatisé :

- Application uniforme des règles prédéfinies ;


- Exécution de calculs complexes en traitant de grand volume d’opérations ou de
données ;
- Amélioration de l’obtention, la disponibilité et l’exactitude de l’inf.
- Faciliter une analyse complémentaire de l’information ainsi que le suivi des activités de
l’entité ainsi que de ses politiques et procédures ;
- Réduire de risque de contournement des contrôles ;
- Augmenter la possibilité d’aboutir à une séparation des tâches…

Inconvénients du Système d’information automatisé :

- Dépendance vis-à-vis de systèmes ou de programmes susceptibles de traiter de manière


incorrecte des données (effet de boule de neige), ou de traiter des données incorrectes,
voire les deux à la fois ;
- Accès non autorisés aux données ;
- Existence d’accès privilégiés (notamment par le personnel du service informatique) ;
- Des changements non autorisés de données, du système ou des programmes ;
- Perte potentielle de données ou incapacité d’accès ;
- Intervention manuelle inappropriée…

NB : le SI manuel devient plus approprié en cas :


- Opérations importantes ou non récurrentes ;

43 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

- Circonstances où il est difficile de déterminer, d’anticiper ou de prévoir des erreurs ;


- Assurer le suivi de l’efficacité des contrôles internes informatisés…

Section 4 : Examen analytique préliminaire : EAP

44 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Lire cours page 89 et 90.

- E.A.P. (obligatoire) (ISA 315) : - focaliser les zones de risques ;


 évaluer le R.A.S.

Examen  Il s’effectue à travers une lecture individuelle de l’auditeur sans


analytique investigation de détail.
 C’est un examen général (préliminaire) (dans le temps + dans
l’espace).
- E.A. de substance (facultatif) (ISA 520) (mise en œuvre) : de détail et par rubrique 
investigation davantage sur les comptes risqués d’une manière détaillée (assertions type
A pour les comptes de gestions : survenance /// exhaustivité /// séparation de période…)
- E.A. de cohérence (obligatoire) (ISA 520) (lors de l’achèvement de la mission) 
contrôler les travaux de l’auditeur (auto-contrôle)
 s’assurer de la suffisance des tests d’audit ;
 s’assurer de la cohérence des E.F. suite aux ajustements
d’audit.

E.A.P. : Ratios statiques

dynamiques

Tendances (l’analyse horizontale (temps) et l’analyse verticale (importance des


rubriques).

Exemples de techniques : (ISA 520 parag. A1)

 Les informations correspondantes des périodes antérieures ;


 Les résultats escomptés de l’entité, par exemple les budgets ou les prévisions, ou les
attentes de l’auditeur, par exemple son estimation de la charge d’amortissement ;
 Les données sectorielles similaires (rotation clients…).

L’E.A.P. permet de :

- Faciliter l’identification des soldes et corrélations inhabituels et imprévus ;


- Donner un aperçu sur la liquidité et la rentabilité de l’entité ;
- Identifier les corrélations éventuelles ;
- Identifier l’absence de variation attendue ;
- Identifier les risques sur la continuité d’exploitation de l’entité ;
- Déterminer les changements de méthodes éventuels au niveau de la présentation ou du
contenu des comptes ;
- Déterminer le seuil de signification préalable.

Outils nécessaires :

45 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

 Information financière intérimaire la plus récente (balance + G.L.) ;


 E.F. des trois derniers exercices ;
 Budgets et plans de financement (business plan) s’ils sont préparés sur la base
d’hypothèses raisonnables  afin de comparer les prévisions avec les réalisations.

NB : L’auditeur entrera, rarement, dans le détail des comptes au niveau de cette phase d’audit.

NB : L’E.A. est un puissant outil pour détecter les changements de méthodes et principes
comptables.

NB : L’auditeur doit tenir compte de la fiabilité des données disponibles pour l’établissement
de l’E.A.P. : sources externes ou internes, comparabilité (informations sectorielles)...

Exemples de corrélations financières inhabituelles ou imprévus, susceptibles de révéler


l’existence de risques accrus :

 Augmentation des soldes clients d’une façon significative alors que les ventes n’ont
pas évolué au même rythme  possibilité de ventes fictives pour l’exercice N-1.
 Augmentation du C.A. dont la majorité des clients sont des passagers 
généralement, les clients passagers sont à haut niveau de risque  provision (impayé).
 Les marges brutes ont augmenté d’une manière imprévue, ce qui peut révéler
l’existence d’erreur potentielle dans les ventes, le coût des ventes et/ou les stocks.
 Les niveaux de stocks ne sont pas en corrélation avec les niveaux des achats.
 Baisse des charges d’exploitation d’une manière significative alors qu’aucune
politique de réduction des coûts n’a été relevée par l’équipe d’audit (risques de
charges non comptabilisées ou comptabilisées au niveau du mauvais exercice).
 Les ventes ont augmenté sensiblement alors que la capacité de production avait
diminué sensiblement pour cause d’incendie (6 mois d’arrêt de production) et que les
stocks de départ sont insuffisants pour justifier cet accroissement.
 Un taux de rotation élevé des stocks est révélé par l’analyse de l’auditeur alors que les
dépôts sont remplis de stocks obsolètes.
 L’entité vend des équipements qui sont fortement influencés par la technologie 
risque de dépréciation du stock  compte de stock risqué  provision sur stock.
 Le secteur immobilier passe par une crise alors l’entité auditée (appartenant au secteur
précité) est bénéficiaire : - contrats fermes/non recours aux crédits bancaires / achats
non comptabilisés (charge salariale non constatée…) ;
 Acquisition de nouvelles immobilisations  automatiquement la dotation aux
amortissements doit augmenter mais elle a réellement diminué :
- Achat d’un terrain (immobilisation non amortissable) (aucun risque) ;
- Achat au cours du mois de Décembre (aucun risque) ;
- Retard au niveau de la date de mise en service ;
- Erreur au niveau des taux d’amortissement…
 Obtention d’un nouveau emprunt  normalement augmentation des charges
financières sauf s’il s’agit d’un emprunt spécifique, dans ce cas, ces charges seront
capitalisées.

46 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

 Prix des articles en stock > VRN  provision sauf s’il s’agit d’un contrat de vente
ferme.
 Entité déficitaire  pression sur la direction  l’auditeur doit s’intéresser aux ratios
de liquidités pour savoir si l’entité reste solvable ou non.

L’auditeur a une obligation d’utiliser des procédures analytiques en tant que


procédure d’évaluation des risques (PER) pour identifier les incohérences entre les
comptes de résultat au niveau d’un état de résultat sachant que ces procédures analytiques ne
fournissent qu’une indication initiale et générale (Red flags) sur l’existence d’une anomalie
significative.

Les rubriques N N-1 Variation en valeur Variation en %

Remarque : Si l’auditeur conclut que le SCI est efficient (conception et application), il pourra
accorder une confiance importante aux résultats de l’examen analytique préliminaire. Dans
une entreprise qui dispose, par exemple, d’un bon système de contrôle de gestion (résultat
analytique par service, étude des écarts entre les réalisations et le budget…), l’auditeur sait
que toute variation significative non expliquée est révélatrice d’un problème non dominé par
l’entreprise et pour lequel il doit faire des recherches approfondies. Par contre, pour une entité
ayant un SCI inefficient, il est difficile de savoir à l’avance si les variations sont dues à des
anomalies ou à des modifications effectives de l’activité. Le SCI est une garantie importante
pour la fiabilité des imputations.

Etat de résultat
CA en concordance avec les affirmations du dirigeant
Revenus CA doit suivre les tendances du secteur d’activité
CA doit suivre l’évolution du compte Client (B) avec une pente plus

47 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

importante en cas de paiement d’une partie de la créance à la


facturation.
Autres produits Subvention…
d’exploitation
Production immobilisée
Variation des stocks
Achat doit suivre l’évolution du CA
Achat Achat doit suivre l’évolution des stocks
Frais de carburant <-> C.A.
Charge personnel doit suivre l’évolution de l’effectif du personnel
Charge du personnel (secteur travaux publics : CNSS, RS) + évolution du C.A. : pour le
salaire du commercial, il dépend directement du niveau du C.A.
Amortissement doit suivre l’évolution du compte
Dotation d’amortissement
« Immobilisations » (B)
Dotation aux provisions Provision doit augmenter suite à la stabilité du compte Client
(clients)
Résultat d’exploitation
Il doit suivre l’évolution des comptes d’immobilisations financières
Produits de placement
+ placements courants
L’existence des charges financières dépend de l’existence de
Charges financières nettes
concours bancaire / Emprunts / Leasing
Autres gains ordinaires
Autres pertes ordinaires
Résultat des activités ordinaires avant impôt
L’impôt doit suivre l’évolution du résultat avant impôt sauf en cas
Impôt sur les sociétés
d’existence d’un avantage fiscal
Résultat des activités ordinaires après impôt
Eléments extraordinaires Il ne doit pas être un élément récurrent
Résultat de l’exercice

Il existe différentes techniques de procédures analytiques. L’auditeur financier choisit la


technique correspondante en considérant :

- sa pertinence au regard de l’objectif poursuivi,


- le rapport avantage/coût : certaines techniques peuvent s’avérer trop lourdes à mettre
en œuvre à l’égard du résultat escompté.

Les différentes techniques de procédures analytiques peuvent être classées de la façon


suivante :

- la revue de vraisemblance (balayage des comptes) :


 un compte client sans nom ;
 un libellé incohérent : « client AAA » ;
 compte « 457000 Débiteurs créditeurs divers » ;
 Fournisseurs débiteurs ;
 Clients créditeurs ;
 61700000 Divers services extérieurs ;
 58000000 Virement interne non soldé ;
 44200000 Compte courant associé ;

48 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

 46100000 Compte d’attente…


- les comparaisons de données absolues : des données absolues sont des informations
considérées intrinsèquement et pour lesquelles il n’y a pas de relation directe avec
d’autres éléments de référence dans les comptes. Les comptes immobilisations
corporelles ou capitaux propres sont des données absolues. Leur importance est
rarement liée directement à l’activité de l’entité par exemple. Ces données peuvent
faire l’objet, notamment, d’analyses :
 par rapport à leurs positions sur des périodes antérieures ;
 par rapport à un budget ;
 par rapport aux mêmes données dans des entreprises du même secteur...
- les comparaisons de données relatives (ratios),
- les analyses de tendances (analyse horizontale + verticale).

Liste des ratios

Le ratio de marge brute : Marge brute/CAHT

49 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Le ratio de marge nette : Bénéfice net (après impôt)/CAHT

Le ratio de rentabilité économique : BAII/Total des actifs » ou « Return on Investment

Le ratio de rentabilité de l’actif : Résultat net (après impôt)/Total des actifs

Le ratio de rentabilité financière : Résultat net (après impôt)/Capitaux propres

Le fonds de roulement : FR = Capitaux propres + DLMT – ANC

Le besoin en fonds de roulement : BFR = Stocks + Créances – Passifs courants

La trésorerie nette : TN = FR - BFR

Le ratio de liquidité générale : Actifs courants/Passifs courants

Le ratio de liquidité relative : (Actifs courants – Stocks)/Passifs courants

Le ratio de liquidité immédiate : Liquidités/Passifs courants

La rotation des stocks : Pour le stock de produits finis : Coût des ventes/Stock moyen

La rotation des créances clients : CATTC/Clients et comptes rattachés

Le délai de recouvrement des créances : (Clients et comptes rattachés/CATTC)*360

La rotation des dettes fournisseurs : Achat à crédit TTC/Fournisseurs

Le délai de règlement fournisseur : (Fournisseurs Achat à crédit/TTC)*360

La rotation des immobi corp : CAHT/Total des immobilisations corporelles immobilisés

La rotation des actifs : La rotation des actifs « CAHT/Total des actifs

Le ratio d’immobilisation : Immobilisations corporelles nettes ou immobilisés/Actif total

Le ratio d’âge des immobili : Amortissements cumulés/Valeur brute des immobilisations

Le ratio des stocks : Stocks/Actif Total

Le ratio des créances : Clients et comptes rattachées/Actif total

Le ratio de liquidités : Liquidités et équivalents de liquidités/Actif total

Le taux d’endet : Dettes totales/Total des capitaux propres et passifs (vérifier si dettes LMT )

Le ratio de solvabilité : S.N.R./ Dettes de l’entité (CT+LT) ou capitaux propres/ PNC

Le ratio de l’autonomie financière à long terme : S.N.R./Capitaux permanents

Section 5 : Seuil de signification préliminaire (SSP)

L’ISA 320 précise qu’une information est significative si son omission ou son inexactitude
peut influencer les décisions économiques que prennent les utilisateurs sur la base des E.F.
50 Achraf MAALOUL – Expert comptable
Résumé Audit financier CES RC

Le caractère significatif et le risque d’audit sont liés puisque l’auditeur financier n’est
concerné que par les anomalies significatives  Il ne peut être rendu responsable des
anomalies non détectées qui ne sont pas significatives au regard des états financiers pris dans
leur ensemble.

L’auditeur examine si l’effet des anomalies détectées et non corrigées, prises individuellement
et en cumulé, sont significatives au regard des états financiers pris dans leur ensemble.

Définition du SSP : C’est le montant à partir duquel une inexactitude (anomalie) dans les
comptes risque d’influencer la prise de décision des utilisateurs des états financiers. Sa
détermination relève d’un jugement professionnel.

Utilité du seuil de signification :

- Evaluation du montant d’inexactitudes considéré comme acceptable dans les états


financiers ;
- Détermination des comptes significatifs ;
- Aide à la détermination de l’étendue de l’audit ;
- Permet de relever les insuffisances significatives dans les comptes ou les procédures.

Importance du SSP pour

Les utilisateurs : selon leur besoins L’auditeur : pour fixer les travaux

Leur utilité : pour prendre les décisions Selon sa psychologie

 c’est une limite à partir de laquelle et la situation de la société

l’utilisateur peut changer sa décision

Utilisateurs : besoins des actionnaires (SS1) ≠ besoins des clients (SS2) ≠


besoins des bailleurs de fonds (SS3)
Relativité du SS Dans l’espace : le SS de la société XYZ ≠ du SS de la société ABC (C.A. /
capitaux propres…)
Dans le temps : SS de la société XYZ en (N-1) ≠ de celui de la même société
en (N)

NB : Les étapes (sections) 1, 2, 3 et 4 permettent de focaliser les zones de risques 


Evaluation préliminaire du R.A.S. (R.I. * R.L.C.)  ce qui permet de fixer le SSP
simultanément avec l’évaluation des risques.

- Si SCI efficace  RAS faible  SSP relativement élevé  Etendue des travaux
relativement faible  RND élevé.
- Si SCI défaillant  RAS élevé  SSP faible  Etendue des travaux important  RND
faible.

51 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

NB : Le critère de calcul du SSP doit être positif et stable (dans le temps) : un critère volatil
ou négatif doit être écarté.

• Le résultat des activités poursuivies (Avant Charges financières)/ou (Avant impôt) :


entre 3% et 7% ;
• Les capitaux propres : entre 3% et 5% ;
• Total actifs : entre 1% et 3% ;
• Revenus : entre 1% et 3%.
• Une combinaison de ces facteurs pour un exercice (moyenne) à condition que les
montants ne divergent pas d’une façon importante.
• Une combinaison de ces facteurs sur plusieurs exercices (moyenne).
• Une combinaison entre les facteurs de deux exercices consécutifs.
 Si le RAS est élevé  borne inférieure ;
 Si le RAS est faible  borne supérieure ;
 Absence d’information sur le RAS  La moyenne.

NB : Le SSP est fixé selon des critères quantitatifs et ceux qualitatifs puisqu’une inexactitude
peut s’avérer significative sur le plan qualitatif même si son montant est inférieur au SSP
(Fraude).

La fraude est significative quelque soit son montant  à mentionner au niveau du rapport
d’audit financier même si la situation est régularisée ≠ erreur. Les infractions légales
(conventions interdites, Situation Nette Comptable < 50% des capitaux propres (Article 388
CSC), non application des dispositions légales et juridiques…) sont toujours significatives.

NB : Lorsque l’auditeur se trouve dans une situation où l’entité est en difficultés économiques
(résultat déficitaire ou très faible) (au cours d’un redressement judiciaire, corona), l’auditeur a
une obligation de choisir entre les capitaux propres et/ou le total des actifs.
NB : L’auditeur financier a une possibilité de réviser le seuil à mesure que progresse l’audit.

Q 1. RAOAI est-il positif + stable dans le temps ?

Oui, Q 2. RAOAI est important ? (Ex 2014) Non

Oui Non (faible) Q3.Capitaux propres ?

Base pertinente du SS

Oui Non

52 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Base pertinente du SS

Q4. Total actifs

Oui Non

Base pertinente du SS Q5. Revenus

Allocation du SSG/SSP :

- Le SSP (SSG) est un seuil global  à défalquer sur les rubriques des E.F. (du bilan)
- La partie allouée à chaque rubrique est le seuil de travail.
- La somme des S.T. (Erreur tolérable) est inférieure au SSG. La différence constitue une
marge de sécurité pour l’auditeur financier.
 SSP ou global = Erreur tolérable + marge de sécurité.
- L’allocation du SSG s’effectue seulement pour les rubriques du bilan (L’ISA 330
exige que l’allocation du SSG s’effectue sur les rubriques du bilan car chaque montant
significatif au niveau du bilan est automatiquement significatif au niveau de l’état de
résultat).

RAS fixé par l’auditeur lors de Seuil pour la réalisation des


l’appréciation du RAS travaux = Erreur tolérable
RAS fixé comme faible 90% SSP – 95% SSP
RAS fixé comme modéré 85% SSP – 90% SSP
RAS fixé comme élevé 75% SSP – 85% SSP

Allocation du SSG aux différentes rubriques des EF :

Cette allocation est basée sur :

 L’importance relative des rubriques (Rubrique Risquée > Rubrique non risquée) ;
 Jugement professionnel de l’auditeur, expérience et connaissance du dossier ;
 Coût d’audit de chacune des rubriques et le coût total de la mission.

L’allocation aux rubriques peut être :

 Linéaire : Hypothèse : les risques sont les mêmes pour toutes les rubriques (Ce type
d’allocation est non recommandée car les rubriques n’ont pas le même niveau de risques et
n’ont pas aussi le même coût d’audit).
 Selon l’importance et le degré de risque des rubriques (es risques des rubriques sont
variables selon l’activité de l’entité auditée).
 Immobilisations  non risquées  solde inchangé ;

53 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

 Liquidités  normalement risqué par nature mais si le S.C.I. est efficient  le


taux d’erreur n’est pas important  donc l’auditeur financier peut réduire le
seuil de travail à allouer à cette rubrique et l’accorder à la rubrique stock 
plus d’économie pour la mission. (Si l’auditeur financier a commencé
l’affectation par la rubrique stock, ceci n’était pas possible).
 Rubrique stock : risquée notamment pour les entités commerciales.
Allocation du SSG
Q1. Rubrique risquée
Oui Non

Allocation importante du SS Q.2. Nécessite un coût important de travail

Oui Non
Allocation du SS Faible allocation du SS
moyenne/importante car ce sont des rubriques
non risquées
(C.P./A.A.C./A.P.C./Frs)

Exemple : Soit une société commerciale dont le total actifs est 2 000 000 TND, soit un SSG
de 2 000 000 * 1% = 20 000 TND.

Erreur
Erreur
tolérable
Total tolérable
Rubriques selon Critique Recommandation
rubriques linéaire
degré de
(E.T.)
risque
Rubrique non E.T. faible soit
Immobilisations 1 000 000 10 000  7 500 risquée  7 500 au lieu de
RAS faible 10 000
Rubrique
E.T. élevée soit
Stocks 600 000 6 000  8 500 risquée 
8 500
RAS élevé
Rubrique
E.T. élevée soit
Clients 300 000 3 000  3 500 risquée 
3 500
RAS élevé
Rubrique non
risquée (SCI
Liquidités 100 000 1 000  500 E.T. faible soit 500
efficient) 
RAS faible
Total des actifs 2 000 000 20 000 20 000 20 000
NB : Sont significatifs les postes dont le solde ou le mouvement est supérieur à l’E.T. ainsi
que les autres comptes dont le solde ou le mouvement est inférieur à l’E.T. mais qui
présentent des caractéristiques de R.I. ou de R.L.C. conduisant à l’existence d’un risque
d’audit. Ceux-ci incluent les comptes dont :

 La taille et la composition inclut le fait qu’il puisse être manipulé ou enregistre des
abus (cash) ;
 Le volume des mouvements qui transitent par ces comptent ;
54 Achraf MAALOUL – Expert comptable
Résumé Audit financier CES RC

 La subjectivité dans la détermination du solde du compte (estimations comptables) ;


 L’impact des tendances économiques ou du secteur d’activité sur les comptes ;
 Les changements ou le potentiel de changement dans les caractéristiques du compte
(comptes de régularisation) ;
 La prédisposition d’un compte à contenir des erreurs (compte d’attente 461)…

Jugement final du seuil de signification et évaluation de l’incidence des anomalies


détectées et non corrigées
L’auditeur a une obligation d’ :

- utiliser le seuil de signification préalable fixé lors de la planification de l’audit lorsque


les travaux d’audit sont suffisants pour réduire le risque d’audit au niveau désiré
- réapprécier le seuil de signification préalable fixé lors de la planification de l’audit
lorsque les travaux d’audit ne sont pas suffisants pour réduire le risque d’audit
au niveau désiré

Evaluation de l’incidence des anomalies détectées et non corrigées (ISA 450)


L’auditeur a une obligation de :

- demander une déclaration écrite qui prévoit une indication que la direction atteste
que selon son avis l’incidence des anomalies détectées et non corrigées n’est pas,
individuellement ou collectivement, significative par rapport aux états financiers ;
- s’assurer que l’incidence des anomalies détectées et non corrigées n’est pas,
individuellement ou collectivement, significative par rapport au seuil de
signification après jugement final ;
- communique aux PCGE en temps opportun et sous la forme d’un rapport écrit
l’incidence des anomalies détectées et non corrigées qui est, individuellement ou
collectivement, significative par rapport au seuil de signification après jugement
final
- une demande de correction de ces anomalies détectées et non corrigées par la
direction.

Section 6 : Evaluation du RAS préliminaire et choix de la stratégie d’audit globale


L’ISA 315 Distingue entre :
- Les RAS liés à des flux d’opérations (assertions type A) ;
- Les RAS liés aux soldes des comptes (assertions type B) ;
- Les RAS liés aux notes aux E.F. (assertions type C) ;
- Les RAS liés d’une manière générale aux EF et qui touchent plusieurs assertions

NB 1 : L’auditeur doit fixer une stratégie générale d’audit des E.F. (dans leur globalité).

55 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

NB 2 : Par la suite et pour chaque rubrique, pour chaque compte et même pour chaque
assertion, l’auditeur doit évaluer le RAS lié à l’assertion de chaque rubrique  Il doit choisir
la stratégie d’audit correspondante.

 L’auditeur peut appliquer plusieurs stratégies d’audit au niveau de l’entité


 il n’existe pas une stratégie d’audit unique.

Q.1. Opérations routinières

/non routinières/estimations comptables ?

routinières non routinières estimation comptables

Q.2. SCI efficace (aug. Du capital/redressement prov./méthodes comptables…

Oui Non /conflit/incendie…)

Q.3. Coût des Stratégie corroborative Stratégie corroborative


T.P. < ou > T.S.

C. T.P. < C. T.S. C. T.P. > C. T.S.

Stratégie Mixte S. corroborative Stratégie corroborative

Q.3. les T.S. sont suffisants ?

Oui Non

√ ajouter d’autres T.P.

surtout pour les entités

fortement informatisées ou
dont le volume d’information

est important (STEG)

NB 2 : Risque significatif :

 Opérations non routinières : intervention accrue de la direction ; intervention humaine


plus grande ; complexité des calculs…  stratégie corroborative.
 Estimations comptables : questions de jugement ; interprétations différentes ; un degré
de subjectivité important ; recours aux hypothèses ; dépendance à des évènements
futurs ; J.V.

56 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

NB 4 : A la fin de la phase de planification, l’auditeur doit concevoir des procédures d’audit


complémentaires (P.A.C.) (T.P. et T.S.) dont la nature, le calendrier et l’étendue est en
fonction de l’évaluation des RAS au niveau des assertions (ISA 330).

Ces procédures seront appliquées au niveau de la phase de mise en œuvre.

NB 5 : Pour chaque assertion, il existe 2 stratégies :

 Corroborative : -T. routinière : SCI inefficace + C.T.P. > C.T.S.


-T. non routinières/estimations : RLC = 100%  prévoir un minimum
de TP et un maximum de T.S.
 Mixte : SCI efficace et Mission récurrente généralement ou volume d’information
important ou la société est fortement dépendante de l’informatique :
 Obtention d’une compréhension extensive du SCI concerné par l’approche
mixte.
 Tests de contrôle étendus (tests de conformité et permanence (RLC = faible)
 Les tests substantifs restreints : RND = modéré ou élevé.

Remarque : La stratégie corroborative est plus préférée au niveau d’une mission d’audit
initiale (puisque généralement le contact avec le personnel de l’entité est faible). Par la
suite, l’auditeur peut appliquer la stratégie mixte pour les années suivantes à condition
que le SCI soit efficient.

NB : Il existe des cas où il n’est pas possible ou faisable de réduire le RAS à partir des seuls
T.S. :

 Une masse d’informations est initiée, enregistrée, traitée ou présentée par informatique
comme dans un système intégré (STEG : édition de presque 10 millions de factures) ;
 Une entité qui gère son activité en utilisant un système informatique pour lancer les
commandes d’approvisionnement et réceptionner les marchandises selon des règles
pré-déterminées.

57 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

58 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Section 7 : Formalisation du plan d’audit :


NB 1 : Le plan d’audit est un guide incontournable pour tous les membres de l’équipe d’audit.

NB 2 : Le plan d’audit doit être discuter avec tous les membres de l’équipe d’audit.

NB 3 : Le plan d’audit peut être modifié au cours du déroulement de la mission d’audit.

NB 4 : Le plan d’audit doit comprendre :

1. Définition de la mission (légale, contractuelle, une seule rubrique ou


la totalité des E.F….)
2. Synthèses des données essentielles sur l’entité et son environnement
3. Principes comptables et référentiel comptable du client
4. L’évaluation préliminaire du RAS (RI*RLC)
5. Résultat de l’examen analytique Préliminaire (E.A.P.)
6. Fixation du SSG
7. Description des domaines significatifs et zones de risques
8. L’approche globale d’audit
9. Les tests d’audit à effectuer (T.P. et T.S. : selon le programme de
travail à attribuer à chaque collaborateur)
10. Timing d’intervention (date du déroulement de la mission)
11. Composition de l’équipe d’audit + tâches et budget temps attribués à
chaque membre
12. Le recours, le cas échéant, à des experts dans le domaine
13. Utilisation, le cas échéant, des travaux des auditeurs internes (en cas
de stratégie mixte)
14. Utilisation, le cas échéant, des TAAO (techniques d’audit assistées par
ordinateur).

Le plan de mission décrit l’approche générale des travaux et comprend notamment :


- l’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux ;
- et les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail.

 Le plan de mission est ensuite complété par un programme de travail détaillé par
section ou cycle qui traduit les orientations décidées et justifiées dans le plan de
mission.
 L’établissement du programme de travail s’appuie sur l’évaluation du risque
d’anomalies significatives dans les comptes réalisés lors de la prise de connaissance de
l’entité et de son contrôle interne.
 Il n’y a pas de programme type. C’est à l’auditeur financier qu’il appartient d’adapter
son programme aux spécificités de chacune des entités qu’il contrôle.

59 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

CHAPITRE 3 : LA MISE EN OEUVRE DU PLAN D'AUDIT ET LA COLLECTE


DES ELEMENTS PROBANTS (3ème phase)

Facteur de confiance associé Niveau de confiance (NC)


0,7 50%
1,0 63%
1,3 74%
2,0 86%
2,3 90%
3,0 95%
Sachant que NC = 1 - risque

Risques élevés Identifiés Risques élevés non Identifiés


Utilisation des Non-Utilisation Utilisation des Non-utilisation des
Sources de contrôles des Contrôles Contrôles Contrôles Internes et
confiance internes et Mise Internes et Mise Internes et Mise Mise en œuvre de
en œuvre de en œuvre de en œuvre de tests substantiels
tests substantiels tests substantiels tests substantiels Intermédiaires
minimum étendues minimum
Confiance Préalable 0,0 0,0 1,0 1,0
Confiance Allouée
aux Contrôles 2,3 0,0 1,3 0,0
Internes
Confiance Allouée
aux Procédures de 0,7 3,0 0,7 2,0
Validation
Confiance Globale 3,0 3,0 3,0 3,0

NB1 : L’auditeur doit collecter les éléments probants (E.P.) suffisants (quantité) et
appropriés (qualité)  pour fonder son opinion + réduire le risque d’audit à un niveau faible
acceptable.

NB2 : Les éléments probants peuvent être : des factures, relevés, feuille de travail, des
contrats, des PV, E.F. prévisionnels, informations orales ou écrites, lettre d’affirmation, lettre
de confirmation externe.

NB3 : - RAS important  RND faible  étendue des travaux important  E.P.
collectés importants + qualité exigée pour ces éléments probants par l’auditeur sera élevée
- RAS faible  RND élevé  étendue des travaux +/-faible  E.P. collectés
moins élevés.

60 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

NB4 : Nature des E.P. : classification de la fiabilité des éléments probants

E.P. plus pertinents E.P. moins pertinents


Source Externe (intégrité des tiers) interne
Originale/copie Originale Copie
Informations du Informations /SCI efficace Informations/SCI défaillant
SCI
E.P. obtenus directement par E.P. fournis par l’entité
l’auditeur
Pourquoi Information communiquée suite à Information transmise par l’entité
la demande de l’auditeur sans demande de l’auditeur
Origine Information communiquée par le Information communiquée par la
personnel de l’entité direction
Concordance E.P. sont conformes à travers E.P. qui ne sont pas conformes 
plusieurs sources dans l’entité étendre de plus les tests d’audit
Forme Ecrite (documents et déclarations Orale (déclarations verbales)
écrites)
L’auditeur peut tirer une assurance accrue lorsque les éléments sont de nature diverses ou
proviennent de sources diverses et sont concordants.
NB 5 : L’auditeur doit collecter des EP auprès des différentes sources :

Si les EP sont concordants Les éléments probants collectés auprès des


différents sources ne sont pas concordants.

Rien à signaler L’auditeur doit mettre des P.A.S. pour résoudre ces
Contradictions.

Les E.P. fiables NB: L’importance des coûts ne justifie pas l’absence
de l’auditeur à effectuer les P.A.C. pour collecter
les EP suffisants et adéquats.
NB 6 : Les demandes d’information sont des E.P. très importants dans la mission d’audit
mais elles ne sont pas suffisantes pour conclure l’absence d’anomalies significatives.

NB 7 : Les procédés d’audit pour collecter des E.P suffisants et adéquats :

1ère étape : Procédés d’évaluation des risques

SCI efficace SCI inefficace

2ème étape : Tests sur les P. Tests substantifs


Echantillon plus élevé pour s’assurer
que le SCI est vraiment efficace
Conclusion : E.P. ne sont pas encore suffisants
et adéquats
3ème étape : Nécessité de T.S. (existent toujours

61 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

quelque soit l’efficacité du SCI)


SCI défaillant : E.P. collectés par : essentiellement les T.S. Toutefois, si les T.S. semblent
insuffisants, l’auditeur doit ajouter d’autres tests d’audit (T.P. + T. supplémentaires)

NB 8 : Les E.P. collectés auprès de l’entité qui sont antérieurs peuvent être pertinents au
niveau des missions d’audit portant sur les années ultérieures à conditions qu’ils restent
pertinents.

NB 9 : Les E.P. collectés lors de l’évaluation des risques sont pertinents mais insuffisants.
Ils doivent être accompagnés par les T.P. et les T.S.

62 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

NB 10 :

Transaction routinière Transaction non Estimations


routinière comptables
Caractéris -nombreuses -peu nombreuses Absence de pièces
tiques -répétitives, prévisibles et -non répétitives justificatives  on
mesurables -valeur individuelle n’a pas de moyens
-valeur individuelle relativement élevé précis pour mesurer
relativement faible -non prévisibles, non ces estimations
-traitées d’une façon automatisés R.A.S élevé vu
Similaire, automatisé -subjectives l’intention de la
-calcul simple -soulèves des direction (provision
-ne nécessitent pas des interrogations sur immo.
autorisations préalables -non traitées d’une façon financières/stocks/cli
-possibilité de conception de similaire ents…
procédures efficaces -calcul compliqué
-nécessitent des
-problème d’application autorisations préalables
plutôt qu’un problème de (DG)
conception -difficulté d’avoir une
Exemple : conception efficace des
ventes/achats/paie/encaissem procédures de C.I.
ent/décaissement -problème de conception

Exemple :
litige/incendie/
redressement
Evaluatio -R.I. faible + -R.I. élevé (incertitude)
R.I. élevé
n des - RLC élevé si SIC -RLC élevé pour absence
(incertitude :
risques défaillant de conception de
changement fréquent
Faible si SCI procédures pour les
des situations)
efficace RLC
transactions N.R. élevé :
intervention
importante de la DG
dans les estimations
+ absence de pièces
justificatives
RAS élevé
Stratégie -Si RI élevé + RLC élevé  RAS élevé  stratégie RAS élevé 
stratégie corroborative corroborative stratégie
-Si R.I. élevé + RLC faible  corroborative
stratégie mixte

63 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Estimations comptables (ISA 540) :

 DG est responsable de l’évaluation, de la comptabilisation et de la présentation des


estimations comptables.

L’auditeur doit :

- évaluer le degré d’incertitude de mesure de toutes les estimations comptables


autrement dit la possibilité que l’estimation présente un manque de précision ;
- considérer en tant qu’une estimation avec un degré d’incertitude de mesure élevée :
 les estimations qui font un recours important au jugement de la direction ;
 les estimations faites avec des méthodes d’évaluations non reconnues ;
 les estimations qui ont été déjà fait pendant la période antérieure et ont révélé
un écart significatif.
- s’assurer que la direction a résolu le problème de degré d’incertitude de mesure élevée
à travers :
 une évaluation du caractère des hypothèses retenu pour l’établissement de cette
estimation comptable ;
 une analyse de la sensibilité de cette estimation comptable.

Pour l’auditeur :

A. lors de la planification :
- Prendre connaissance du référentiel comptable et son impact sur les estimations
comptables ;
- Les méthodes retenues pour le calcul des provisions ;
- savoir les comptes qui peuvent être affectés par les estimations comptables ;
- savoir les hypothèses retenues par la direction (afin de les évaluer) ;
- comparaison entre les estimations précédentes et les résultats réels
 L’auditeur doit évaluer le RAS lié à chaque estimation comptable.
B. Lors de la mise en œuvre de l’audit
- Evaluer les hypothèses retenues (réalistes/raisonnables) et les méthodes appliquées
(appropriées) par la DG ;
- Vérification des calculs ;
- L’obtention d’une déclaration écrite auprès de la direction et le cas échéant du personnel
constituant le gouvernement d’entreprise quant au caractère raisonnable des hypothèses
retenues par la direction pour l’établissement des estimations comptables ;
- Revue et test de la procédure suivie par la direction pour procéder à l’estimation ;
- L’utilisation d’une estimation indépendante pour la comparer avec celle faite par la
direction ; ou
- Revue des événements postérieurs à la date de clôture permettant de fournir des éléments
probants sur le caractère raisonnable de l’estimation ;
- Comparaison entre les estimations faites par l’auditeur et les estimations de la DG ;
- Analyse des écarts entre les deux estimations : non significatifs  RAS
64 Achraf MAALOUL – Expert comptable
Résumé Audit financier CES RC

écart significatif  savoir


les causes + suivi des Evénements Postérieurs à la Date de Clôture

Causes convaincantes + causes non convaincantes 

Evénements postérieurs à la date de clôture Demande de correction auprès de la DG

qui confirment l’estimation de la direction Accepte Refuse

Rien à signaler (version 2 des E.F.) Refus/réserve

C. Lors de l’achèvement

L’auditeur doit avoir une déclaration écrite signée par la DG comportant, entre autres,
l’exactitude des estimations comptables (les hypothèses utilisées pour les estimations sont
raisonnables).

NB : Pour les estimations comptables : RI élevé + RLC élevé  Stratégie corroborative

NB : L’auditeur peut même recourir aux travaux d’un expert (ISA 620).

ISA 240 : Fraudes comptables :


NB 1 : L’auditeur ne doit s’intéresser qu’aux fraudes liées :

65 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

- A l’élaboration des E.F. mensongers ;


- Les détournements d’actifs.

NB 2 :
1. Anomalie  Mauvaise foi  intentionnelle  Camouflée  difficile à détecter  il
s’agit d’une fraude  RND élevé
2. Anomalie  Bonne foi  non intentionnelle Non camouflée  +/- facile à détecter
 il s’agit d’une erreur  RND faible

NB 3 :
L’auditeur doit discuter avec les membres de l’équipe d’audit de la possibilité d’existence de
fraudes dans les zones de risques identifiées et ce abstraction faite de l’avis précédent des
membres de l’équipe d’audit sur l’honnêteté et l’intégrité de la direction et des personnes
constituant le gouvernement de l’entreprise.

- DG : responsable de la prévention et de la détection des fraudes. La DG doit


Responsabilité
communiquer à l’auditeur toutes les fraudes commises ;
réciproque
- Auditeur : Il n’est pas responsable des fraudes commises dans l’entité  Sa mission est
d’exprimer une opinion sur les E.F. et non pas de détecter les fraudes + avoir une
assurance raisonnable que les anomalies significatives provenant de fraudes ou d’erreurs
ont été détectées.

NB 4 : Situations indiquant la possibilité de fraude :


- Soldes comptes (exemple : clients et fournisseurs) non justifiés
- Des ajustements à la dernière minute
- Volume de transactions/écritures importants à la fin de l’année
- Possibilité d’accès au système par des personnes non autorisées
- Documentation manquante ou non satisfaisante (photocopies).
- Des montants importants au niveau de l’état de rapprochement bancaire non justifiés +
Suspens bancaires non apurés en N+1
- Soldes des comptes non conformes avec ceux obtenus des tiers (circularisation)
- Refus d’accès à la comptabilité (obtenir seulement GL et balance de l’année objet de
l’audit et non pas des années antérieures)
- Pressions excessives en termes de délai
- Des variations inhabituelles + des réponses incohérentes/non convaincantes.
- Des confirmations externes non conformes avec la comptabilité.

NB 5 : Les fraudes commises par la DG sont plus difficiles à détecter par rapport aux fraudes
commises par le personnel (pouvoirs étendus de la direction).

- Fraude commise par le personnel  l’auditeur informe la D.G. sans délai

66 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Action de correction suffisante Action de correction insuffisante

La direction effectue les diligences La direction n’a pas effectué les


nécessaires diligences nécessaires
Réserve dans le rapport (même
si la situation est régularisée)
+
Informer le procureur de la république
(si la loi l’exige même en cas de Informer le gouvernement de l’entité
régularisation de la situation) (conseil de surveillance…)

Avoir l’autorisation pour informer


les tiers (utilisateurs des E.F.)

Obtenir l’autorisation d’informer les tiers Non

Informer les tiers Réserve : limitation des travaux


+ +
Réserve (rapport) Informer le procureur de la
+ république (P.R.)
Informer le procureur de la république

- Fraude commise par la DG


Informer les personnes constituant le gouvernement de l’entreprise

Consultation des tiers après autorisation de l’entité

Obtenir l’autorisation d’informer les tiers Non

Réserve + Informer P.R. Réserve (limitation) + Informer P.R.

NB 6 : Exemples de situations de détournements d’actifs :

- Détournement des recettes


- Vol du stock (surtout dont le volume est minime)

67 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

- Vol des déchets (plastic, carton…)


- Règlements pour des fournisseurs et des employés fictifs
- Utilisations des actifs de la société à des fins personnelles (garantie des actifs de la
société pour des emprunts personnels)

NB 7 : Exemples de fraudes pouvant aboutir à la présentation des E.F. mensongers :

- Enregistrement d’écritures fictives


- Modification inappropriée des méthodes et hypothèses comptables
- Omission volontaire de fournir des informations au niveau des notes aux états financiers
(engagements hors bilan…)
- Minoration/majoration des provisions, ventes…
- Soldes clients/fournisseurs injustifiés

NB 8 : Les diligences en cas où l’auditeur a identifié un cas avéré ou suspecté de fraude


qui peut avoir une incidence significative sur les états financiers
 communiquer à la direction ou le niveau hiérarchique approprié dès que possible :
les cas suspectés ou avéré de fraude sauf si la direction est impliquée ;
 communiquer aux PCGE dès que possible et d’une manière écrite :
 les cas suspectés ou avérés de fraude impliquant la direction ;
 les cas suspectés ou avérés de fraude impliquant un personnel qui a un rôle
important dans le contrôle interne.
 s’interroger sur la fiabilité des déclarations écrites ;
 déterminer s’il a une obligation d’informer les autorités sans qu’il y’a manquement
au secret professionnel (procureur de la république) ;
 demander une déclaration écrite à la direction quant à :
 la responsabilité de la direction de prévention et détection de fraude
 exhaustivité de communication des cas avérés ou suspectés de fraude
 exhaustivité de communication du résultat de son évaluation des risques de
fraude.

NATURE, ETENDUE ET CALENDRIER DES TESTS D’AUDIT

RAS Procédures d’audit complémentaires


Réponses globales -inspection des enregistrements et des

68 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

détaillées documents (facture-signature) ;


-rappeler aux membres de l’équipe d’audit la -inspection des actifs corporels (assertions
nécessité de garder un esprit critique lors de type B : existence) ;
la collecte et de l’évaluation des éléments -demande d’informations : TP+TS ;
probants ; -observation physique (que pour le SCI)
-affecter à la mission du personnel plus PER et TP : examiner le processus ou la
expérimenté ; façon dont une procédure est exécutée ;
-renforcer la supervision ; -demande de confirmation : TP+TS mais non
-intégrer un degré supplémentaire PER ;
d’imprévisibilité lors du choix des PAC à -Réexécution : TP et PER ;
mettre en œuvre ; -procédures analytiques  TS mais aussi
-modifier la nature, calendrier et l’étendue PER ;
des travaux… -Contrôle arithmétique.

I. Les tests de procédures (TP)

Objectif : s’assurer de la permanence et de l’efficacité des points forts soulevés lors de


l’évaluation préliminaire du SCI.

L’auditeur peut concevoir un T.P. à réaliser de façon concomitante avec une vérification de
détail portant sur la même opération. (Test à objectif double : examen d’une facture)

NB : L’auditeur, doit, pour un contrôle donné, vérifier :


- L’existence et la validité théorique du contrôle ;
- L’efficacité du fonctionnement du contrôle ;
- La permanence de l’application du contrôle.

1. Nature des T.P.


L’auditeur pose en général 3 questions : Qui ? Quand ? Et comment ?

L’auditeur doit pour un contrôle donné, vérifier :

- L’existence et la validité théorique du contrôle  test de compréhension


- L’efficacité du fonctionnement du contrôle + la permanence de l’application du
contrôle  test de permanence

Techniques utilisées :
- Demandes d’informations auprès du personnel (n’est pas à elle seule suffisante)
- Inspections des documents et rapports tirés du contrôle interne
- La réexécution des contrôles
- Observation physique de l’application des contrôles.
NB : L’auditeur doit porter à la connaissance du gouvernement de l’entreprise les lacunes du
SCI par écrit, et ce conformément à l’ISA 265, (Lettre au conseil ou à la direction) lorsque :
 L’entité n’a pas prévu un contrôle pour un risque significatif; ou
 Les contrôles mis en place sont inadéquats; ou

69 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

 Il existe une faiblesse majeure dans le processus d’évaluation des


risques (risque significatif non identifié).

2. Calendrier des T.P.

L’auditeur doit procéder aux T.P. à un moment particulier, ou sur toute la période sur
laquelle il a l’intention de s’appuyer.

- Principe : audit des opérations courantes après la clôture des E.F.


- Exception 1 : l’auditeur peut procéder à des TP sur une période intermédiaire (avant
la clôture) à condition de :
 s’assurer qu’il n’y a de changements importants sur la période
restante ;
 collecter des E.P. supplémentaires pour la période restante.
- Exception 2 : l’auditeur peut utiliser des E.P. collectés au cours des audits précédents
(mission récurrente) à condition :
 tester l’efficacité de fonctionnement des contrôles qui n’ont pas
changé au moins une fois tous les 3 audits (en totalité ou en partie
chaque année) (ISA 330) ;
 s’assurer que ces éléments probants déjà collectés restent
pertinents ; et
 suivre les changements intervenus depuis le dernier audit.

NB : Si l’auditeur prévoit de s’appuyer sur des contrôles dans un domaine qu’il estime être
avec un risque important (stock), il doit tester ces contrôles au cours de l’audit de la période
en cours.

3. Etendue des T.P. (taille de l’échantillon, nombre d’observations…)


- SCI efficace : étendue des travaux concernant les TP est élevé et l’étendue des TS est
faible ;
- SCI inefficace : étendue des travaux concernant les TP est faible et l’étendue des TS
est élevé.

NB : Les TS sont obligatoires quelques soit l’efficacité du SCI (0,7) : rapprochement des
E.F. avec la comptabilité sous-jacente + examen des écritures comptables significatives et des
autres ajustements enregistrés lors de l’établissement des E.F. (surtout au 31/12).

4. Types des T.P.


4.1.Tests de conformité

Bonne description des procédures + Utilisation des questionnaires ouverts.

70 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

4.2.Tests de permanence

Après la compréhension des procédures, il y a lieu de tester leur application.


Les tests de permanence visent à tester l’application des points forts pour répondre à ces
questions :
- Le contrôle existe et fonctionne conformément à la compréhension
- Le contrôle est réalisé en temps opportun.
- Le contrôle est basé sur des informations fiables
- Le contrôle permet de détecter les éventuelles erreurs
- Le contrôle a été appliqué d’une façon permanente

Il existe deux types de contrôle interne :


- Le contrôle interne préventif (contrôle à priori): vise à éviter les erreurs.
- Le contrôle interne de détection (contrôle à postériori): vise à détecter les Anomalies
Pour la compréhension des procédures  L’auditeur utilise des questionnaires ouverts.
Pour l’évaluation des procédures  L’auditeur utilise des questionnaires fermés avec des
réponses oui ou non pour déterminer :
- Les faiblesses de conception ;
- Les faiblesses d’application.
La fixation définitive du risque lié au contrôle nécessite :
- Identifier les RAS (anomalies potentielles)
- Savoir les contrôles préventifs ou de détection mis en place par l’entité pour lutter ses
anomalies.
- S’assurer de l’efficacité de ces contrôles
- Evaluer l’efficacité des contrôles (en fonction du nombre des exceptions de contrôle
par rapport au nombre toléré) et fixer définitivement le RLC.

II. Les tests substantifs (TS)

Objectif : détecter les anomalies au niveau des comptes.

Les vérifications de détail sont plus adaptées à des volumes importants d’opérations dont la
tendance est prévisible dans le temps.

1. Nature des TS

L’auditeur doit effectuer des TS si :

 1. SCI inefficace ou coût des T.S. < coût des T.P.


 2. Même si le SCI est efficace, l’auditeur doit effectuer un
minimum de T.S. (soit 0,7 du niveau de confiance).
indépendamment de l’évaluation des RAS.

Les T.S. comportent selon l’« ISA 330 » :

- Vérifications de détail : (a) ne donnent pas une assurance globale sur les E.F. +
détection précise des anomalies pour chaque opération.

71 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

- Procédures analytiques de substance : (b) : donnent une assurance globale sur les
E.F. + détection les anomalies mais sans précision et sans preuves : très efficace pour
les comptes de gestion : assertions types A : ventes, achats + volume importants des
opérations.

Techniques des T.S. :

- des inspections des pièces justificatives liées aux écritures comptables ;


- des contrôles arithmétiques de l’exactitude de la valeur dans les écritures comptables ;
- des inspections physiques des actifs et des stocks pour s’assurer de leur existence ;
- des demandes de confirmation externe…
-
2. Calendrier des T.S.

Si les T.S. sont réalisés à une date intermédiaire, l’auditeur doit couvrir la période restante
par des T.S. supplémentaires sur cette période, et/ou, des T.P.

Des T.S. à une date intermédiaire peuvent révéler l’existence des anomalies significatives qui
peuvent être signalées par l’auditeur financier aux PCGE avant l’achèvement de la mission.

Les tests supplémentaires dépendent de l’efficacité du SCI, l’appréciation du RAS,


l’importance de la période restante et la nature des opérations durant cette période (Exemple:
audit des stocks tournants à une date antérieure à la date de clôture comme celui de
Carrefour).

a. Les vérifications de détail des flux d’opérations, des soldes de comptes et


des informations fournies dans les états financiers

Ces tests portent sur :


- le processus d’arrêté des comptes (pointage avec comptabilité ; examen des écritures
comptables significatives) ;
- la justification de la validité du contenu des E.F. sur la base des pièces comptables ou
de tout autre élément probant (Circularisation des banques par exemple et suivi des
suspens éventuels des états de rapprochement).
NB : Les coûts de ces tests sont plus importants que ceux de l’examen analytique.

NB : Ces vérifications visent donc à s’assurer de l’existence, l’enregistrement, le classement


adéquat et de la présentation au niveau des E.F.

Exemple : vérification du GL ventes avec les factures de ventes / circularisation des clients /
contrôle des écritures de paie / vérification des amortissements.

b. Les procédures analytiques de substance

72 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Analyse globale
Focaliser les zones de risques

Incohérences + évolutions inattendues


Augmentation des travaux pour les mêmes zones de
risques.
- T.S. répondant aux risques importants (pour les zones de risques significatifs au
niveau d’une assertion).
- l’E.A. lors de la mise en œuvre de l’audit est plus approfondie que les procédures
analytiques préliminaires (calcul de ratios/analyse des écarts…).
- l’E.A. est très important mais il n’est pas suffisant pour collecter les E.P. nécessaires
lors d’une mission d’audit  l’E.A. n’est pas à lui seul une procédure de validation 
l’E.A. a une assurance limitée.  il doit être corroborer par d’autres P.A.C.

Types d’E.A. persuasif : estimation du solde (extracomptable); Comparaison et calcul


des écarts avec le solde comptable; Conclure sur la fiabilité du compte sur la base de ces
écarts tout en tenant compte des erreurs tolérables (salaires <-> nombre des salariés ; loyers <-
> nombre des appartements). (Ex : C.A. estimé par l’auditeur 60 000 + E.T. de 10 000 alors
que le C.A. comptabilisé est de 80 000 !!! Si 65 000, acceptable.

corroboratif : vise à confirmer les conclusions issues des autres tests. Il


permet ainsi de juger sur la suffisance des tests déjà effectués (nécessite des compétences
(seniors) à l’inverse des tests de détail (débutants)).

Les étapes de la mise en œuvre des procédures Analytiques « ISA 520 » :


 Identification des calculs et les comparaisons à identifier (Comparaison avec les
prévisions ; % par rapport aux quelques totaux ; calcul des ratios ; analyse des
tendances) ;
 Le développement des estimations prévisibles (comparaison avec les données du
secteur ; comparaison avec les performances historiques ; relation entre les éléments
des états financiers) ;
 L’analyse des données : comparaison des données passées, prévisibles et sectorielles
et détermination des écarts  Calcul des écarts en valeur et en pourcentage 
Investigations sur les écarts significatifs ;
 Faire des investigations concernant les différences inattendues :

1- Demande d’explication auprès de la direction ;


2- Mettre en œuvre d’autres procédures d’audit.
Si les différences calculées inattendues et inexpliquées sont :
 Significatives  L’auditeur prévoit des tests plus étendus.  P.A.S.
 Non significatives  L’auditeur prévoit des tests allégés.
3. Etendue des T.S.

73 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

- Plus de RAS est élevé, plus les T.S. sont étendus ;


- Puisque l’évaluation du RAS tient compte du C.I., les T.S. peuvent être étendus
davantage en raison des résultats peu convaincants des Tests d’efficacité du
fonctionnement des contrôles.

NB : A travers l’évaluation définitive des risques liés au contrôle (RLC) (), les résultats à
obtenir à travers les T.S. seront en fonction du jugement de l’auditeur :

- E.P. suffisants  entamer la phase d’achèvement de la mission ;


- E.P. insuffisants  ajouter d’autres tests d’audit : P.A. Supplémentaires.

NB : Evaluation du caractère suffisant et approprié des éléments probants collectés : affaire


de jugement professionnel en fonction de :
- L’importance d’une anomalie potentielle dans une assertion.
- L’efficacité des contrôles internes
- L’expérience acquise et les résultats des tests d’audit ; la source et la fiabilité des
éléments probants.
- Le caractère convaincant des éléments probants réunis.

Assertions (principes de base pour la vérification) :

74 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Assertion type « A »  TP+TS


Assertion type « B »  TS car on ne parle pas de flux mais d’image du bilan
Assertion type « C »  TS
Exemple : Poste client

- Existence : confirmation externe, revue subséquente, contrôle de justif des soldes…


- Droits et obligations : existence des factures justifiant la transaction…
- Exhaustivité : confirmation externe, revue subséquente…
- Valorisation : actualisation des comptes clients étrangers, problème de dépréciation...

Question : Est-ce-que les assertions type « B » peuvent être couvertes par les assertions de
type A ?  Non. Exemple : j’ai acheté un ordinateur pour 2 000 TND le 01/01/N. Le
31/12/N, il y a une dépréciation d’un actif et non un flux d’opération  assertion type « B ».

Remarque : Si l’auditeur a été désigné après la date d’ouverture  normalement le rapport


comporte une opinion avec réserve du fait de la non vérification de l’assertion « Existence »
le 31/12/N. (inventaire physique + confirmation externe) sauf s’il y a la possibilité
d’accomplir des procédures d’audit de remplacement).

Remarque : L’inventaire physique permet de s’assurer de l’assertion « Existence » mais non


de « Droits et obligations ».

Remarque : Un actif acquis auprès du leasing  assertion type « C » : « Survenance/droits et


obligations » car l’actif est la propriété du Leasing  R.I. élevé + RLC élevé de ne pas
présenter l’actif.

III. Moyens de collecte des Eléments probants

75 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

L’ISA 500 prévoit 8 moyens (paragraphe A.2. de l’ISA 500) :

1. Inspection des enregistrements et des documents (papier, support électronique, PV,


manuel des procédures… (fiabilité) : existence + droits et obligations TS
2. Inspection des actifs corporels (existence) : exemple : inventaire physique TS+TP
3. Observation physique (de la procédure : déroulement de l’opération, les opérations de
contrôles) TP
4. Demande d’informations (écrite et orale) : auprès de la direction et des employés :
TP+TS
5. Demande de confirmation externe (circularisation des tiers) : 2 types de confirmation :
- Négative : réponse des tiers seulement qu’en cas de non-conformité des soldes
- Positive : réponse du tiers quelque soit la situation : conforme ou non
RQ : on peut utiliser la conformation par les nouvelles technologies : fax,
mail…
6. Contrôle arithmétique (contrôle des calculs) : exactitude TP+TS
7. Réexécution des contrôles (coût d’application des procédures) : refaire la balance par
ancienneté d’âge des créances) TP
8. Procédures analytiques (surtout pour les comptes de gestion) TP + TS

NB : Le sondage est une technique d’audit transversale aux procédures d’audit.

NB : En pratique, il existe deux types de dossiers communément appelés :

- Dossier permanent : il correspond aux E.P. collectés lors de la phase de


« Procédures d’audit PER » (lors de la phase de compréhension de l’entité) ;
- Dossier de l’exercice (de travail) : il comprend les E.P. collectés lors de la phase de
P.A.C. Il englobe par conséquent les T.P. et les T.S.

Il est commun également de voir dans la pratique un troisième dossier dénommé « Dossier de
synthèse » qui récapitule les conclusions des tests ainsi que les ajustements et la justification
des corrections ainsi que la note de synthèse.

Ventes :

- Procédures d’examen analytique de substance…


- Rapprochement entre les B.C. client, B.L. et factures de vente ;
- Vérification de la séquence numérique des factures de ventes et des B.L. ;
- Circularisation des clients ;
- Vérification, à travers un échantillon de factures, de la comptabilisation des ventes
(journal ventes seulement) ;
- Rapprochement entre les sorties du stock et les ventes comptabilisées (en termes de
quantité) ;
- Vérification des ventes effectuées avec les parties liées (prix de vente appliqués :
minoration ou majoration) ;
- Détermination des quantités vendues (SI+Achats-SF) puis comparer ces quantités
avec celles réellement facturées (comptabilité matière) ;

76 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

- Vérification des comptes clients créditeurs (encaissement sans facture de vente) 


risque de vente non déclarée ;
- Vérifier si tous les BL ont été facturés ou non (exhaustivité du C.A.) ;
- Vérifier si toutes les factures sont accompagnées par des B.L. (survenance du C.A.) ;
- Vérification des ventes du déchet ;
- Rapprochement des ventes déclarées <-> comptabilisées <-> commercial ;
- Les tarifs fixés par la direction sont ceux inclues au niveau des factures ou non ;
- Les taxes applicables à chaque catégorie de produits ;
- Vérifier les RRR effectuées et leur concordance avec les limites fixées par la
direction…

Achats :

- Vérification de la variation de la marge brute entre N et N-1 (Marge N = (Ventes –


achat consommés) / achat consommés NB : Achat consommés = SI + Achat – SF ;
- Rapprochement des B.C. de l’entité, Bon d’entrée et la facture d’achat ;
- Rapprochement des prix d’achat sur le B.C. avec ceux figurant au niveau du devis
fournisseur et de la facture d’achat ;
- Circularisation des fournisseurs et rapprochement des soldes ;
- Vérification de la T.V.A. déductible déclarée avec les factures d’achat
correspondantes ;
- Vérification du rattachement des charges aux produits ;
- Justification des comptes fournisseurs débiteurs et s’assurer que les chèques payés
aux fournisseurs sont réellement des avances (revue postérieure) ;
- Vérification des conventions conclues avec les fournisseurs pour ne pas constater des
ristournes fictives.

Stock (Cours pages 31-32) :


- D.G. : elle doit effectuer l’inventaire physique au moins une fois par an.
- Auditeur : si le stock représente une partie significative des E.F., il doit s’assurer du
respect des assertions de type B et ce par :
 La présence à l’inventaire physique : valorisation + observation
des procédures de comptages, comptage de certains articles…
 Autres procédures complémentaires d’audit :
- reconstitution du stock à travers les mouvements suivants la date
d’inventaire (par un nouvel inventaire et avec l’autorisation de la
direction) :
SF (date en N+1) – Entrée (N+1) + Sortie (N+1) = SF (31/12/N)
- reconstitution du stock par la comptabilité matière :
SI (N) + Achats (N) - Ventes (N) = SF (N)

- En cas d’absence de l’auditeur lors de l’inventaire physique ?  recourir à des


procédures d’audit de remplacement

77 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Suffisantes Insuffisantes
Rien à signaler (E.P. collectés Impossibilité d’exprimer Réserve
suffisants et adéquats) une opinion sur le stock (car les
opérations sont très importantes le
SCI est inefficace)
- En cas de disponibilité du stock chez un tiers ?
Obtenir une lettre d’affirmation signée par la direction de l’entité
auditée sur l’existence d’un stock chez un tiers
 Avoir une confirmation écrite du tiers (intégrité du tiers)
 Obtenir une autorisation auprès de la DG de l’entité auditée pour
contacter le tiers (généralement un fournisseur) et l’auditeur de ce tiers

Autorisation (écrite : bonne fois) Pas d’autorisation


Contacter le tiers + avoir une lettre Mauvaise fois
confirmation signé par ce tiers Limitation des travaux Réserve
sur l’existence des stocks de l’entité
auditée chez lui
L.C. signée Refus de donner une L.C.
Contacter l’auditeur du tiers Limitation des travaux
Présent lors de l’inventaire absent
Oui : Demande de L.C. Non : Limitation des travaux
Procès et contentieux (Cours pages 33-34) :
- Entretien avec la direction (identification des procès et contentieux)  obtenir une
lettre d’affirmation sur l’exhaustivité de la liste (écrite) des procès et conflits en
cours (probabilité du sort des actions en justice + montant) ;
- Entretien avec les conseillers juridiques internes de l’entité et ce après l’obtention de
l’autorisation de la D.G. ;
- Entretien avec les conseillers juridiques externes (avocat) de l’entité et ce après
l’obtention de l’autorisation de la D.G. ;
- Demande d’information auprès du conseiller externe + Obtention d’une confirmation
écrite sur le caractère raisonnable des provisions constituées ;
- Auditer le compte « 622 : Honoraires » et extraire la liste des conseillers dont l’entité
a eu recours ;
- Rapprochement de la liste obtenue de la DG avec celle obtenue auprès des
conseillers ;
- Investigation plus approfondie sur l’objet des conflits…

78 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

3. Avoir l’autorisation écrite auprès de la DG

pour contacter les conseillers externes

Acceptation par écrit Refus d’autorisation

4.Réponse convaincante pas de réponse/insuffisante

+ confirmation écrite + refus de donner une L.A.

signée par le conseiller externe

+ évaluer l’intégrité du conseiller

+Rapprochement entre la provision

comptabilisée et celle estimée

Ecart faible ou = 0 Ecart significatif

Il faut avoir une L.A. Demander à la D.G. de corriger

auprès de la direction D.G. accepte D.G. n’accepte pas

(toujours) que les provisions E.F. v.2. Réserve ou Refus

sont suffisantes

Effectuer des P.A.C.

Suffisantes Insuffisantes

Rapprochement entre les Provisions Limitation des travaux

Estimées et celles comptabilisées opinion modifiée

Ecart faible ou = 0 Ecart significatif Réserve(s)/impossibilité

RAS + L.A. Demander à la D.G. de corriger

D.G. accepte D.G. n’accepte pas

E.F. v.2. Réserve ou Refus

79 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Participations à long terme : intention de détention

- 1.Obtenir une Lettre d’affirmation auprès de la direction sur son intention de


détention des titres à plus d’une année. Si la direction refuse  limitation des travaux
 réserve au niveau du rapport.
- 2.Vérification du coût d’entrée des titres : (CT : prix d’achat sans hono. d’étude et de
conseil) ≠ (LT : prix d’achat + hono. d’études et de conseil)
- 3.Rapprochement à la date de clôture entre la V.C. et la J.V. des titres

JV>VCN JV<VCN

RAS RAS Très liquide LT : peu ou non liquide Très liquide

LT CT peu produit provision pour charge

ou non liquide financier dépréciation financière

- 4.S’investiguer sur la nécessité de constituer une provision

Réponse convaincante de ne pas constituer des provisions A défaut

Réponse raisonnable appuyés par des pièces Rapprochement entre la provision déjà
comptabilisée par la société et la
justificatives  Rien à signaler provision estimée par l’auditeur

Ecart Pas d’écart

Significatif Non significatif

Modification du rapport Rien à signaler

80 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

La demande de confirmation (circularisation) :

Il s’agit là d’une relation triangulaire :

NB : L’auditeur peut utiliser la demande de confirmation positive ou négative :

Cette technique permet de s’assurer des assertions existence, droits et obligations, exhaustivité
et rattachement.

Pour se prononcer sur un compte, il faut vérifier l'ensemble des assertions. En conséquence, le
procédé de confirmation externe n'est pas suffisant pour se prononcer sur les comptes. Ce
procédé peut être corroboré avec d’autres Procédures d’Audit Complémentaires.
D'après le §7 l'ISA 505 : « Lorsqu’il a recours à des procédures de confirmation externe,
l’auditeur doit conserver le contrôle des demandes de confirmation (l’envoi et la réception des
confirmations externes)... ».

81 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Une demande de confirmation positive (confirmation expresse) est une demande priant le tiers
confirmant de répondre directement à l'auditeur, soit en précisant son accord ou son désaccord
avec l'information mentionnée dans la demande, soit en fournissant l'information demandée.

Une demande de confirmation négative (confirmation tacite) est une demande priant le tiers
confirmant de ne répondre directement à l'auditeur que s'il est en désaccord avec l'information
mentionnée dans la demande. Cependant, lorsque aucune réponse n’est obtenue à une
demande de confirmation négative, l’auditeur garde à l’esprit qu’il n’existe pas d’éléments
probants explicites établissant que les tiers ont reçu la demande de confirmation ou qu’ils ont
vérifié que l’information fournie dans cette demande était correcte.
En conséquence, l’utilisation des demandes de confirmation négative apporte généralement
des éléments probants moins fiables que les demandes de confirmation positive ; l’auditeur
envisage donc de mettre en œuvre d’autres contrôles de substance en complément de
l’utilisation des confirmations négatives.

Les demandes de confirmation négative peuvent être utilisées pour réduire le risque
d’anomalies significatives à un niveau acceptable lorsque :

a. le risque d'anomalies significatives est évalué à un niveau faible ;


b. on est en présence d’un nombre important de soldes de faible valeur ;
c. un nombre important d’erreurs n’est pas attendu ; et
d. l’auditeur n’a pas de raison de penser que les personnes interrogées ignoreront
ces demandes.

Un mixte de demandes de confirmations positives et négatives peut être envisagé.

Par exemple, dans les situations où le total de la balance clients comprend un petit nombre de
comptes avec des soldes importants et un grand nombre de comptes avec des soldes de faible
valeur, l’auditeur peut considérer qu’il est approprié de confirmer de manière positive tous les
comptes, ou un échantillon des comptes présentant des soldes importants, et de confirmer de
manière négative un échantillon des comptes avec des soldes de faible valeur.

Le recours aux nouvelles technologies pour la confirmation est possible. Toutefois, l'auditeur
considère l'authenticité des réponses et procède aux investigations qu'il juge utile en cas de
doute.

82 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Achèvement de la mission d’audit :

1. Revue des événements postérieurs à la date de clôture (E.P.D.C.) ;


2. Examen des PV et réunions du C.A et des AG des actionnaires ;
3. Procédures analytiques de cohérence ;
4. Fixation définitive du seuil de signification ;
5. Revue des papiers de travail (contrôle qualité) ;
6. Obtention d’une lettre d’affirmation ;
7. Formalisation de l’opinion d’audit (Draft) ; et
8. Communication avec le gouvernement d’entreprise.
 Après la réalisation de ces 8 diligences, l’auditeur rédige son rapport final.

1. Revue des événements postérieurs à la date de clôture (EPDC)

Définition Comptable (IAS 10)

31/12

Date d'approbation des E.F. (autorisation du C.A.)

Définition d’Audit (ISA 560)


Date d'approbation
des E.F. par les
31/12 actionnaires

Rapport d'audit Date de publication des E.F. -->


mise à disposition des E.F. +
rapport d'audit aux tiers

Auditeur : responsable E.P.D.C. investigation  correction du rapport

Même après l’émission du rapport et avant la date de

Publication (paragraphe d’observation : à titre d’information

comme un incident en N+1 sans aucun lien avec l’exercice N)

Date de
Date du rapport publication
31/12 ex : 30/04/N+1 pour les tiers

Date d'approbation Date


initiale des E.F. par d'approbation
le C.A. le par l'AGO ex :
25/03/N+1 20/05/N+1

Période 1 Période 2 Période 3

83 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

1.1.Evénements postérieures entre la date de clôture et la date de son rapport :


1- Auditeur  Identification E.P.D.C.
Responsable de la découverte (investigation) jusqu’à son émission de son rapport.
 Responsable même si après l’émission de son rapport et avant la date de
publication.
2- Direction  Responsable de fournir les informations sur les E.P.D.C. à l’auditeur.
Si l’événement  nécessite des ajustements des EF pour l’exercice objet d’audit (N) si
l’événement concerne une opération de N
 ne nécessite pas des ajustements pour N si l’événement ne concerne pas
une opération de N.
NB : l’auditeur doit obtenir une lettre d’affirmation.
Nécessité d’ajustement des E.F. (N) E.P.D.C.

Oui, demande à la direction de Non, jugement professionnel

corriger les E.F. (N)

Oui, paragraphe d’observation Non, rien à signaler

Accepter (R.A.S.) (nouveau rapport) Non

+ E.F. ajustés

Réserve si anomalie < SS Refus si anomalie > SS

Rien à
Non
signaler
Si l'évènement
est jugé Absence d'une
significatif ? Réserve(s)
note
Notes aux E.F.
Oui
?
Existence §
d'une note d'observation

1.2.Evénements entre la date de rapport et avant la publication des EF

Techniques de détection :
 Demande d’information
 PV (CA, AGO, AG réunie d’urgence)
 Les EF intermédiaires de N+1

Principe : L’auditeur n’est pas plus responsable. Toutefois, la direction est responsable
d’informer l’auditeur sur les événements ayant un impact sur les EF même après l’émission
de son rapport.

84 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Q1.Evénement nécessitant un ajustement des E.F. de N. déjà préparés par la direction ?

Oui Q2.Demande de correction à la direction Non**

Accepte

E.F. modifiés Nouveau rapport Tests d’audit supplémentaires + E.P. supplémentaires


Date du2ème rapport > date de l’E.P.D.C.
N’accepte pas 
Q3.Rapport déjà remis à la direction ?

Oui Non*
Demande de restitution du rapport Rapport d’audit modifié

D.G. accepte D.G. n’accepte pas Réserve(s) Refus

Rapport modifié Nouveau rapport modifié (Réserve(s) / Refus)


+
Réserve(s) Refus Informer les tiers (après consultation d’un avocat)
que les EF présentant des anomalies et que son
rapport d’audit initial daté(…) n’est pas adéquat

* La date du nouveau rapport > date de la survenance de l’E.P.D.C.

**Cet E.P.D.C. est-il significatif pour les utilisateurs des E.F.

Oui Non

Demande à la D.G. d’émettre une note aux E.F. Rien à signaler

Accepte Non

§ d'observation Réserve(s)

85 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

1.3. Evénement après la date de publication des EF :


Evénement significatif après la date de publication

Nécessite un ajustement des EF en N ? (dans le corps des EF)

Oui Non
Demande à la D.G. de corriger Rien à signaler

Accepte N’accepte pas

1. La direction informe les tiers que les E.F. N 1. Demande à la direction d’informer les tiers que
et que l’ancien rapport de l’auditeur seront son rapport d’audit déjà publié sera modifié
modifiés à ne pas les utiliser 2. Si la direction n’accepte pas cette information
aux tiers, l’auditeur doit les informer après
2. Ajustement des E.F. de N consultation d’un avocat
3. Nouveau rapport d’audit modifié sur la base
3. 2ème rapport d’audit des. E.F. version initiale à publier par la
direction, à défaut, par l’auditeur
+
-Date du 2ème rapport > date de publication des E.F.
version initiale + 1er rapport d’audit
-L’auditeur doit mentionner les raisons de
modifications des E.F. N + son rapport d’audit

Modification des E.F.  nouveaux E.F.  Nouvelle lettre d’affirmation  Nouveau


conseil d’administration  Nouveau délai de 30 jours pour le CAC (art. 269 CSC) 
Nouveau rapport du CAC  Vérification des E.P.D.C. survenus entre la date du 1er
rapport et du 2ème rapport.

Evénement se produisant en N+1 


Nécessité d’ajustement des E.F. (N) E.P.D.C. ?

Non, jugement professionnel Oui, demande à la direction de

corriger les E.F. (N)

(Voir tableau)

Rien à
Non
signaler
Si l'évènement
est jugé Absence d'une
significatif ? Réserve(s)
note
Notes aux E.F.
Oui
?
Existence §
d'une note d'observation

86 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

1 2 3
01/01/N Date du rapport

31/12/N Date de publication des E.F.

Responsabilité L’auditeur La direction La direction


Nouveau rapport ou rapport initial modifié
+ § d’observation qui fait référence à une
La direction accepte de modifier les E.F. Rien à signaler Rien à signaler
note aux E.F. (raisons des modifications) +
double datation du rapport d’audit
Rapport non délivré Opinion modifiée (réserve ou refus) Opinion modifiée (ISA 705)
à l’entité si Anomalie(s) significative(s) (réserve ou refus)
La direction refuse de
Demander à la direction de ne pas Demander à la D.G. de prévenir les tiers qui
modifier les E.F. Rapport délivré à
diffuser le rapport. A défaut  s’appuient sur son rapport. A défaut 
l’entité
1,2,3,4,5 1,2,3,5 et non 4 car AGO déjà tenue
Diligences ISA 560.§7 ISA 560.§10 ISA 560.§14
a) acquérir une compréhension des procédures mises en place par la direction pour identifier les événements a) s’en entretenir avec la direction et, le cas
postérieurs ; échéant, avec les responsables de la gouvernance ;
b) faire, auprès de la direction (+ responsables de la gouvernance) des demandes d’informations concernant la b) déterminer si les états financiers doivent être
survenance d’événements postérieurs susceptibles d’avoir des incidences sur les E.F. ; modifiés ;
c) lire les P.V. des A.G. et des réunions de la direction et des responsables de la gouvernance tenues après la date de c) dans l’affirmative, s’enquérir auprès de la
clôture, le cas échéant, et s’enquérir des questions abordées lors des assemblées ou réunions pour lesquelles les P.V. direction de la façon dont elle entend résoudre la
ne sont pas encore disponibles ; 1 question dans les états financiers.
d) prendre connaissance, le cas échéant, des derniers E.F. intermédiaires de l’entité établis postérieurement à la date
de clôture. 2 3
+ Déterminer si chacun de ces événements est correctement reflété dans les E.F. conformément au réf. Comp. ;
+ Obtenir une déclaration écrite de la direction.
* 1 obtenir un avis juridique (A18) ;
2 informer les actionnaires et les tiers par lettre recommandée que le rapport est nul ;
3 publier dans un journal quotidien + JORT que le rapport est nul ;
4 être présent au niveau de l’A.G. et informer les actionnaires que le rapport est nul ;
5 informer le procureur de la république (présentation erronée des E.F.)

87 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

2. Examen des PV des réunions du CA :


Une technique en même temps une diligence
3. Procédures analytiques de cohérence :
Vérifier la cohérence des EF après les tests d’audit effectués
(Suffisance des éléments probants collectés + tests d’audit)

Tests d’audit suffisants à travers la Si on a détecté des incohérences


cohérence globale des E.F. au niveau des E.F.
Rien à signaler Evaluer les risques anomalies significatives

Ajustement du plan d’audit


Effectuer les tests d’audit supplémentaires

4. Fixation définitive du SS :
On a effectué une fixation préliminaire
 Flexibilité et souplesse s’il convient de modifier le seuil de signification (pour éviter le
refus de certification)

5. Revue finale des papiers de travail :


Facilite le contrôle
Nécessaire pour 3 personnes :
 Qui a effectué les tests?
 Le superviseur (contrôleur).
 L’auditeur de l’année suivante.

6. Obtention d’une lettre d’affirmation :


NB : A signer par la D.G. et à remettre à l’auditeur (responsabilité de la D.G.)

NB : Date de la L.A. < Date du rapport (Très proche de la date du rapport d’audit) (J-1)

NB : Cette lettre doit être obtenue avant la communication du rapport.


- Si l’auditeur peut collecter des E.P.  la L.A. ne suffit pas et n’exonère pas l’auditeur de
sa responsabilité
- Si l’auditeur n’a pas d’autres moyens pour vérifier l’affirmation écrite de la direction (ne
peut pas collecter des E.P.)  la L.A. permet de protéger l’auditeur.
Cette lettre porte sur :

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Résumé Audit financier CES RC

 La responsabilité de la direction de l’élaboration des EF


 Toutes les informations pertinentes ont été communiquées à l’auditeur
 Toute les transactions ont été enregistré (exhaustivité 100 %)
 Le choix et l’application des méthodes comptables
 L’exhaustivité des notes pertinentes aux EF
 L’exhaustivité d’identification des parties liées ISA 550
 La communication exhaustive des fraudes ainsi les actions prises par la direction ISA
240
 L’exhaustivité de communications des procès et contentieux ISA 510
 L’exhaustivité de communication de tous les cas de non-respect des textes législatifs
ISA 250
 Les hypothèses base des estimations sont raisonnables
 Tous les événements postérieurs à la date de clôture ont été communiqués à l’auditeur.
 La continuité de l’exploitation n’est pas menacée et que chaque incertitude a été
mentionnée au niveau des notes.

Lorsque l’auditeur se trouve dans une situation où :


 la direction refuse de fournir une déclaration écrite ; ou
 l’auditeur a un doute sur l’intégrité et la compétence de la direction (généralement
lorsqu’il existe une incohérence qui ne peut pas être résolue entre les éléments
probants collectés par l’auditeur et celles collectés par la déclaration écrite)
 l’auditeur a une obligation de :
 s’entretenir avec la direction ;
 s’interroger sur la fiabilité de toute déclaration (verbale ou écrite) faite par la
direction ;
 remettre en cause son évaluation de l’intégrité et de la compétence de la
direction.

Lorsque
 la direction refuse toujours de fournir la déclaration écrite ; ou
 le doute sur l’intégrité et la compétence est suffisamment important pour conclure la
non fiabilité de la déclaration
 l’auditeur a une obligation de :
 considérer le refus de fournir déclaration ou la non fiabilité de la déclaration
comme une limitation de l’étendu des travaux et que l’auditeur n’a pas pu
collecter des E.P. suffisants et appropriés pour fonder son opinion mais
l’auditeur juge qu’il se peut qu’il y a des anomalies non détectées qui sont
significatives et ont incidence généralisée et donc appliquer les diligences de la
norme ISA 705 en exprimant une impossibilité d’exprimer une opinion.

89 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

7. Formalisation de l’opinion d’audit


- Evaluer la suffisance des EP collectés ainsi que la qualité ;
- Avoir une certitude raisonnable que les tests d’audit effectués sont suffisants ;
- Savoir l’impact des anomalies détectées et non corrigées sur l’opinion de l’auditeur
(réserve/refus/pure et simple).

8. Communication avec le gouvernement d’entreprise (ISA 260)


But : - Informer le gouvernement des faits relèves et leurs conséquences
-Donner la possibilité de correction ou communiquer des arguments de défense.
Sujets à communiquer :
 Responsabilité de l’auditeur : opinion à exprimer mais cette opinion n’exonère pas la
responsabilité de la direction.
 Etendue et calendrier des travaux d’audit
 Les éléments importants relevés lors de l’audit (méthodes comptable inappropriés,
défaillance du système de CI, difficultés rencontrées au cours de la mission…)
 Informer que l’auditeur est indépendant et respecte les règles d’éthique (surtout pour
les entités cotées)
 Cette communication peut être  Orale : Documentation : Dossier
 Ecrite : Photocopie

90 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

ISA 700 : Rapport d’audit standard


1. Intitulé : rapport de l’auditeur indépendant : distinguer des autres rapports.

2. Destinataire : Organe qui a désignée l’auditeur  rapport.


Mission : -audit légal (C.A.C) à l’attention des actionnaires de l’entité
-Audit contractuel : à l’attention des actionnaires de la société ou les
membres du Conseil d’administration ou les personnes constituant le
gouvernement d’entreprise (entité publique).
-Expertise judiciaire  à l’attention de Mr. le Juge.

3. Paragraphe d’opinion : nom de l’entité + indiquer que ces E.F. ont été audités + intitulé
de chacun des E.F. + référentiel + date ou période couverte.
« Nous avons audité les EF de la société XYZ, comprenant la situation financière
(bilan) au 31/12/N, l’état de résultat global, l’état de variation de KP et l’état de flux de
trésorerie pour l’exercice clos à cette date et un résumé des principales méthodes
comptables et d’autres informations explicatives ».

4. Paragraphe sur le fondement de l’opinion : selon les normes ISA + déclaration


d’indépendance de l’auditeur <-> de l’entité + respect des règles de déontologie + collecte
des E.P.

5. Incertitude significative liée à la continuité de l’exploitation : seulement en cas


d’incertitude significatives + existence d’informations appropriées au niveau des notes
E.F.

6. Paragraphe sur les Q.C.A.

7. Paragraphe sur les autres informations (ISA 720) : non obligatoire

8. Paragraphe sur la responsabilité pour les E.F. (Direction) :


La direction est responsable de l’établissement et la présentation sincère (ou donnant une
image fidèle) ou (conformément à un référentiel comptable) des EF conformément aux
normes comptables internationales IFRS ou nationales SCE ainsi qu’aux procédures de CI
qu’elle juge nécessaire pour établir des EF sans anomalies significatives résultant
d’erreurs ou de fraudes.

9. Paragraphe sur la responsabilité de l’auditeur :


NB 1 : Responsabilité : exprimer une opinion sur les E.F. selon un référentiel accepté.
NB 2 : L’auditeur doit indiquer qu’il a fourni aux responsables de gouvernance une
déclaration sur son respect des règles de déontologie concernant l’indépendance
(Seulement pour les entités cotées).
NB 3 : L’auditeur réalisera la mission selon les normes d’usage (ISA) (article 269 CSC)
afin de collecter des E.P. suffisants et adéquats pour fonder son opinion  Ces éléments
donnent une assurance raisonnable (et non absolue (risque d’audit)).

91 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

NB4 : L’auditeur ne doit pas exprimer une opinion sur l’efficacité du SCI.

10. Paragraphe sur les autres obligations en matière de rapport :


NB1 : Ce § n’a pas d’incidence sur l’opinion.
NB2 : Exemples des obligations :
- Livres d’inventaire ;
- Respect des articles 12-16 CSC
- Evaluation du SCI (266 CSC)
- Exactitude des inf. au niveau du rapport de gestion ;
- Comptabilité des titres ;
- Désignation de deux administrateurs indépendants pour les entités cotées
(loi 2019-47)…
-
11. Nom de l’associé responsable de la mission, la signature, l’adresse de l’auditeur et la
date :
- Nom de l’associé responsable de la mission :(sauf en cas de risque
important pour la sécurité de la personne).
- Date (après la date de l’obtention de la lettre d’affirmation +
approbation des E.F. (269 CSC))
Présomption : l’auditeur a effectué toutes les diligences requises par l’ISA 560 «
E.P.D.C. » : il a examiné les événements significatifs entre la date de clôture et la date du
rapport.  possibilité de double datation (ISA 560).

- Signature : (cachet + signature) Au nom de l’auditeur ou au nom du


cabinet d’audit ou les deux.
NB 1 : Il est de préférence préciser son titre professionnel (expert-comptable).
NB 2 : La signature électronique est permise.

92 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

ISA 701 : QCA


- Obligatoire pour les entités cotées ;
- Ce paragraphe doit toujours exister même en cas d’inexistence de QCA (définition).
- Ce sont les questions (problèmes techniques) les plus importantes parmi celles
communiquées avec les personnes constituant le gouvernement de l’entité ;
- Ne remplace pas l’expression, par l’auditeur, d’une opinion modifiée (ISA 705)
- Le remplace pas le § d’observation en cas d’incertitudes significatives (ISA 570) :
((Section / paragraphe d’observation « Incertitude significative liée à la continuité de
l’exploitation » et elle doit figurer au-dessus des QCA)).
- Interdit de les communiquer si l’auditeur formule une « impossibilité d’exprimer une
opinion » ;
- Forme d’une Q.C.A. : renvoi à la note explicative dans les E.F. + explication des raisons
de la considérer comme importante + comment la question a été dressée (traitée) par les
travaux d’audit.
- Questions à ne pas communiquer :
 Empêchement par la loi ;
 Inconvénients > avantages ;
 Celle qui a donné lieu à la modification du rapport (ISA 705 ou ISA 570).
- NB : Il faut communiquer les Q.C.A. aux responsables de gouvernance avant de décider
de les insérer au niveau du rapport d’audit : risque de divulgation du secret professionnel
- Si l’auditeur doit décider de choisir entre § d’observation et Q.C.A.  Q.C.A. (§A3.
ISA706) sauf pour la continuité d’exploitation.

93 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

ISA 706 : Paragraphe d’observations et paragraphes


sur d’autres points sans incidence sur l’opinion

1. Paragraphe d’observations :
- Possibilité de l’insérer immédiatement après le § de fondement de l’opinion s’il porte sur
un référentiel d’information financière applicable inacceptable ou non prescrit par des
textes légaux ou réglementaires. (§A16. ISA 706)
- Avant ou après la section de Q.C.A. selon l’importance relative.
Exemple :
- incertitude quant au dénouement ultérieur d’un litige/réglementation ;
- évènement postérieur important survenu entre le 31/12 et la date de son rapport ;
- évènement postérieur à la date de publication des E.F. et dont la direction a accepté
d’effectuer le traitement comptable approprié  nouveau rapport d’audit avec double
datation et un paragraphe d’observation ;
- application anticipée (lorsqu’elle est permise) d’une nouvelle norme comptable qui a une
incidence significative sur les états financiers ;
- catastrophe majeure qui a eu, ou continue d’avoir, une incidence importante sur la
situation financière de l’entité…

2. Paragraphe sur d’autres points :


Exemple :
- Les E.F. de N-1 ont été audités par un autre auditeur/n’ont pas été audités.
- Rapport sur plus d’un jeu d’E.F. ;
- Délimitation de l’étendue des travaux ;
- Raisons de l’impossibilité de démissionner (cas de la Tunisie : §A10. ISA 706)…
NB : Si le rapport de l’auditeur est destiné à des utilisateurs particuliers  insérer un §.
NB : à insérer :
- après § d’observation s’il concerne une autre obligation de communication.

94 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Q1. l’anomalie est significative : Est-ce qu’elle est aussi diffusée ?

Oui, Significative et diffuse sur tous les EF Non, Anomalie Significative mais non diffuse

Refus de certification Certification avec réserves

Cette opinion doit être Cette opinion doit être


précédée par les précédée par les
arguments nécessaires arguments nécessaires

Sommes des anomalies Sommes des anomalies


détectées > SS détectées < SS mais
anomalies détectées dans
une rubrique > erreur tolérable

Q2. Impossibilité de collecter des éléments probants suffisants et adéquats :

Limitation des travaux

Q3 : cette limitation est significative et diffuse ?

Oui : Significative et diffuse Non significative et non diffuse


 Q3. Moment de la connaissance
de cette limitation ?

Lors de l’acceptation Après acceptation et au Certification avec réserve(s)


cours de la mission

L’auditeur n’accepte P. : Démission (interruption de la mission)


pas la mission Exception : si la démission est impossible  raison : l’auditeur
doit préciser les raisons de l’impossibilité de démission :
1- Si la loi autorise l’expression « impossibilité d’exprimer
une opinion »  Impossibilité d’exprimer une opinion
2- Si la loi interdit cette mention (exemple CSC en Tunisie)
Impossibilité de l’exécution de la mission

NB : Le rapport d’audit peut être modifié même si l’opinion est pure et simple :

§ d’observation § traitant d’autres question

Note aux EF + bien expliquée Information ∉ Note aux E.F. +


par la direction au niveau des n’est pas exigée par le référentiel
des E.F. comptable (Exemple : conflit entre
dirigeants; ouverture d’une succursale…)

95 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

ISA 570 : Continuité de l’exploitation


Bien fondé de l’utilisation
de la convention de continuité
d’exploitation

Responsabilité de la D.G. : Responsabilité de l’auditeur :

Evaluer la validité de Apprécier la validité de

cette convention comptable cette convention comptable

Diligences

lorsque les faits sont relevés :

- Revoir les plans d’actions

- Collecte des E.P. nécessaires pour

évaluer l’existence d’incertitudes

- Déclaration écrite portant sur ces plans

- à examiner si des faits ou éléments

nouveaux sont apparus depuis la date à

laquelle la direction a procédé à son évaluation

96 Achraf MAALOUL – Expert comptable


Résumé Audit financier CES RC

Q1 : Evénements/situations relevés
Incertitudes significatives

§20. Non/Q2 : Inf. finan. Fournie ? Oui/Q2 : Application appropriée


du principe de continuité
d’exploitation ?
Oui Non

Jugement professionnel : fournir des Oui/Q3 : Inf. fournie ? Non


inf. au niveau des E.F. et non dans le rapport Oui Non

Insérer section : « Incertitude §A1.Incertitudes multiples

significative » + opinion Impossibilité d’exprimer une opinion

non modifiée (§A33.ISA 570 + §10.ISA 705)

Opi. avec Rve (ex2. §23a) Opi. défavorable (ex3. §23b)

+ indiquer dans le fondement de l’opinion

l’existence d’incertitude signi + absence d’inf. adéquate

§A27. la direction a préparé les E.F.

sur une autre base (valeur liquidative)

Oui Non
§ d’observation §21.Opi. Défavorable
pour attirer l’attention du lecteur sur cette base (liquidative)
et les raisons qui ont conduit à son utilisation
NB : §A35. Si la direction a refusé de prolonger son évaluation : Réserve ou impossibilité
(pour impossibilité de recueillir des éléments probants suffisants et appropriés concernant
l’application par la direction du principe comptable de continuité d’exploitation lors de la
préparation des états financiers).
NB : §A.1. Une incertitude significative liée à des événements ou situations susceptibles de
jeter un doute important sur la capacité de l’entité à poursuivre son exploitation constitue, par
sa nature, une question clé de l’audit.

97 Achraf MAALOUL – Expert comptable

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