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Depuis plus d’un siècle, les psychologues ont développé le concept du quotient
Intellectuel devenu au fil du temps l’unique moyen de mesure l’intelligence. Ce
concept reposait sur quatre piliers :
Durant les années 1970, Les travaux de Howard GARDENER ont contribué à enrichir
ce modèle en partant des constatations selon lesquelles des personnes douées
possédant des talents confirmés dans plusieurs domaines n’avaient pas forcément
des scores élevés dans les testes de QI. C'est ainsi que le modèle de l’intelligence
multiple fut introduit. Il s’agit désormais de 8 formes d’intelligence :
1. L’intelligence logico-mathématique
2. L’intelligence spatiale
3. L'intelligence interpersonnelle
4. L’intelligence corporelle-kinesthésique
5. L'intelligence verbo-linguistique
6. L’intelligence intra-personnelle
7. L’intelligence musicale-rythmique
8. L’intelligence existentielle
Selon ce modèle, il est possible d'exceller dans un domaine particulier et être tout
juste moyen ailleurs.
En 1990, Peter SALOVEY et John MAYER ont publié 2 articles à propos des aptitudes
et capacités émotionnelles introduisant ainsi la première définition de l’intelligence
Les travaux de Reuven BAR-ON ont donné une dimension appliquée à la discipline
notamment à travers les tests QE qu’il a mis en place (« quotient émotionnel » par
analogie avec « quotient intellectuel»)
- L'affect ou état affectif est un terme générique utilisé pour décrire les
émotions, les sentiments, l'humeur comme un tout sans une réelle différentiation,
même si il est parfois confondu avec "émotion" par abus de langage.
La théorie dite des émotions de base développée par Paul EKMAN identifie six
émotions de base (primaires) : La joie, la tristesse, le dégout, la peur, la colère et la
surprise. Ces émotions sont innées, la plupart se retrouvent chez les enfants en bas
âge. Elles sont également universelles, décodables quelque soit la culture. Toutefois,
des variations interculturelles, liées à intensité d’expression ou la valeur donnée par
le groupe social, peuvent exister. Les émotions dites "secondaires" ou "mixtes" sont
des combinaisons illimitées d’émotions primaires. Leur apprentissage se fait durant
l’enfance et leurs manifestations ne sont pas universelles
A titre d'exemple :
Dans ce qui suit nous présentons les six aptitudes de base qui relèvent du domaine
de l'intelligence émotionnelle telles que définies par Daniel GOLMAN à savoir : La
conscience de soi, la maîtrise de soi, la motivation du soi par les objectifs, l’empathie,
l'intuition et la force mentale.
2. La conscience de soi :
La conscience de soi consiste à être toujours conscient de ses émotions et utiliser ses
penchants instinctifs pour orienter ses décisions. S’évaluer soi-même avec réalisme
et posséder une solide confiance en soi. Le manager efficace doit se hisser à un
niveau supérieur de conscience de soi pour pouvoir canaliser ses émotions et les
exploiter comme un atout et non pas les subir comme une faiblesse.
La difficulté majeure associée à ce concept réside dans le fait que nous ne sommes
pas conscients de tout ce que nous ne sommes pas conscients. Il s’agit d’angles
morts qui affectent notre niveau de conscience de soi et qui représentent un terrain
« zone aveugle » couvre les aspects connues par les autres mais inconnues par
l’individu lui-même. Elle peut être sondée à travers les feedbacks, les diverses formes
d’évaluation dont l’évaluation dite 360°. Elle revêt d’une importance majeure
puisqu’elle renferme plusieurs pistes de progrès dans le cadre du développement
personnel et de la gestion de carrière dans le monde professionnel à condition de
l’aborder avec tact et ouverture d’esprit.
Le dernier cadran concerne la zone qui échappe à la conscience de l’individu et de
son entourage, c’est la zone dite inconnue qui est enfuie au fin fond de la sphère de
l’inconscient. Des manifestations saccadées de cette zone peuvent surgir dans les
rêves ou dans des bribes de pensées soudaines. Le recours à exploration de cette
zone peut être fait par les psychologues généralement à des fins thérapeutiques. il
est à noter que la zone aveugle et la zone inconnues constituent ensemble les
angles mortes de la conscience de l’individu.
Méditer, réfléchir et se poser des questions à propos de soi même aident l’individu à
critiquer les parties privées et publiques de sa personnalité. Par contre, il faut
solliciter l’aide des autres pour pouvoir explorer les angles morts. C’est un processus
qui est souvent peu plaisant voir douloureux par moment mais essentiel pour pouvoir
réussir dans le milieu professionnel et dans la vie en général.
2.2 Le concept "zone du confort"
Selon Alasdair A. K. White la zone de confort est définie comme étant la zone
psychologique qui englobe toutes les pensées et activités qui permettent à l’individu
de se sentir en situation de confort et à l’extérieur de laquelle se trouvent des
sentiments de désagrément synonymes d’inconfort. Le sentiment d’inconfort est
accentué d’autant plus que l’on s’éloigne des activités conventionnelles souvent bien
maitrisées. Emotionnellement parlant, l’inconfort se traduire souvent par l’angoisse,
l’anxiété et le stress et par d’autres troubles pouvant aller jusqu’à l’altération de l’état
général de l’individu. Parmi ces troubles nous citons
Les situations suivantes sont synonymes de sortie de la zone de confort vers la zone
d'apprentissage : prise de poste (nouveau recru ou mutation) , Délégation de
nouvelles tâches, suivre un stage, une formation ou un séminaire avec perspectives
de progrès professionnel, lancement d'un nouveau projet…
Les avantage de cette zone sont multiples : évolution, progrès, motivation,
amélioration de confiance de soi et de l'estime de soi, élargissement des aptitudes
compétences et par conséquent élargissement de la zone de confort. Toutefois, le
3. La maitrise de soi :
La maitrise de soi revient à gérer ses émotions de façon qu’elles facilitent son travail
au lieu d’interférer avec lui. Etre consciencieux et savoir différer une récompense
dans la poursuite d’un objectif. Récupérer rapidement d’une perturbation
émotionnelle….
Selon la notion du "Locus du contrôle" introduite par Julien ROTTER depuis 1954, un
individu peut avoir un locus interne ou externe
santé et du soin auprès des malades, dans la psychologie de l'éducation ainsi que
dans la psychologie du travail. La maitrise du soi est fortement favorisée chez les
personnes ayant un locus interne. La bonne nouvelle est qu'il est toujours possible
de modifier le locus de contrôle afin de le rendre plus interne. La démarche à faire
consiste d'abord à bien appréhender la tendance dominante de son locus de contrôle
(plutôt externe ou plutôt interne). Si cette tendance est externe, il est possible de
redresser la barre en se faisant accompagner par un coach ou un mentor. Il est
également possible d'entreprendre d'une façon autonome une démarche de
développement personnel basée sur l'auto suggestion et l'amélioration de la
conscience de soi. Ceci demande d'abord une prise de conscience de l'importance de
la pensée positive et une acceptation du principe d'être responsabilisé de ce qu'il
entreprend et de ce qui lui arrive.
>> Savoir ce qu'on veut : Les personnes qui n'ont pas d'objectifs claires, réalistes,
explicites, et définis dans le temps ne peuvent pas canaliser leurs efforts dans une
direction bien déterminée. Dans ce cas il faut commencer par se fixer des objectifs
selon des portées temporelles diverses : court terme, moyen terme, long terme.
En milieu professionnel, ceci peut être traduit par des objectifs de carrière ou des
objectifs de performance ou de revenu.
>> Rester concentré : Si les efforts entrepris ne permettent pas d'avancer vers
l'atteinte des objectifs fixés, il est fort probable que l'individu en question est distrait
par lui même ou par d'autres personnes. Chaque fois qu'il s'agit de se lance dans une
action il faut toujours se poser la question "est-ce-que ceci va m'aider à avancer vers
mon objectifs ?" et adapter son comportement à la réponse.
souvent contreproductif de lui faire des reproches. De même il faut s'abstenir de lui
proposer des solutions à moins qu'il le sollicite expressément. Par contre, le simple
fait de fournir un soutien moral et de l'empathie peut lui être d'une grande utilité. Il
se sentira entouré et réconforté.
Une fois établies, les relations doivent être régulièrement entretenues pour ne pas
tomber dans les oubliettes, il est donc utile de consacrer le temps et l'effort
nécessaires afin de les raviver. En l'absence de sollicitations normales dues aux
échanges d'informations ou au travail collaboratif, passer un petit coup de fil à un
collègue ou avoir une petite discussion improvisée avec lui permet d'entretenir et de
renforcer les connexions établies. De même, les anniversaires les mariages, les fêtes
et les deuils sont des occasions propices pour transmettre des messages de
sympathie et d'attention hautement appréciés par ceux qui les reçoivent. Les gens
qui se perdent de vue pour de longues périodes finissent par se déconnecter.
3.6 L'intégrité :
La personne dite "intègre" est celle qui inspire confiance, elle a une réputation
infaillible de tenir ses promesses et honorer ses engagements. Elle agit de la même
façon en solo ou en publique. Le mot "intégrité" rime avec "sincérité" et "confiance".
Même dans un environnement hostile, il est possible d'avoir une relation de
confiance avec une personne réputée intègre du fait qu'il est peu probable que cette
personne s'adonne à des pratiques déloyales ou à la machination. De même, Il est
plus facile pour les gens de partager des informations et prendre des risques quand
ils ont des vis-à-vis qui inspirent confiance. Le concept "intégrité" peut être vu sous
plusieurs angles parmi lesquelles, le discernement, l'équité et la résolution des
conflits intra personnelles.
>> Le discernement : c'est la qualité de la personne dite "fiable". Il s'agit d'être
toujours en mesure de distinguer ce qui est "bon" de ce qui est "mauvais" par
rapport à des valeurs et des principes, ou en référence à une éthique.
>> L'équité : c'est l'un des facteurs les plus influents qui permettent de construire
une relation basée sur la confiance. En effet les gens émettent souvent le désire
d'être traités d'une façon appropriée plutôt qu'obtenir un traitement préférentiel.
>> La résolution des conflits intra-personnels: Il est très courant de vivre des
conflits internes. Ces conflits peuvent se manifester sous diverses formes : désirs
En 1996, une équipe de chercheurs sous la conduite d’Edwine LOCKE a entrepris une
vaste synthèse des recherches académiques à propos de la fixation d’objectifs et la
performance au travail. Ces recherche se sont étalées sur près de 30 ans et ont
impliqué 40 000 participants répartis sur 8 pays. Les principales conclusions faites
sont les suivantes
- Quand les objectifs sont précis et spécifiques les résultats obtenus sont
meilleurs
- Les objectifs ambitieux engendrent des performances exceptionnelles
- L’engagement personnel est plus important quand Les objectifs sont précis et
dépourvus de toute ambiguïté. (La spécificité permet de mesurer les progrès
réalisés et d’ajuster ses pratiques personnelles en conséquence.)
- Les feedbacks positifs aident à progresser d’avantage.
- L’engagement à l’atteinte d’un objectif est accentué quand la personne
concernée est persuadée que cet objectif a un sens pour elle et qu’il est
réalisable.
4.1 Hiérarchie des objectifs
Mihály CSIKSZENTMIHALYI stipule dans ses travaux que l’activité axée sur des
objectifs constitue une part essentielle de la vie humaine. En l’absence d’activités
axées sur des objectifs, les gens ne peuvent assurer leur survie, encore moins leur
bonheur. Selon CSIKSZENTMIHALYI Les émotions négatives, comme la tristesse, la
peur, l’anxiété ou l’ennui produisent dans l’esprit ce qu’il appelle « l’entropie
psychique », un état dans lequel une personne ne peut accorder une attention
suffisante aux tâches extérieures pour les accomplir efficacement, parce qu’elle doit
mobiliser cette attention pour rétablir son ordre intérieur. Les émotions positives
comme la joie, la force ou la vivacité d’esprit, selon lui, sont des états de
«néguentropie psychique » dans lesquels la personne n’a pas besoin de l’attention
nécessaire pour ruminer et s’apitoyer sur son sort. La personne peut donc s’adonner
pleinement et librement à toute tâche dans laquelle elle est engagée. Environ le tiers
des gens affirment faire ce qu’ils font par choix, un autre tiers par obligation, et le
dernier tiers parce qu’ils n’avaient rien de mieux à faire. D’après CSIKSZENTMIHALYI,
ces proportions varient en fonction de l’âge, du sexe et de l’activité.
Si les gens sont les plus à l’aise quand ils peuvent choisir eux-mêmes leurs activités,
ils peuvent se trouver contraints d’agir par obligation. L’entropie psychique, atteint
plutôt son sommet lorsque les gens estiment que leur activité n’est motivée que par
l’absence d’alternative. De cette façon, tant la motivation interne – « je veux le faire»
– qu’externe – « je dois le faire » – semble préférable à l’état dans lequel il n’existe
aucun objectif, aucun moyen par lequel concentrer son attention.
Quand les gens participent à l’établissement des objectifs externes, ils se les
approprient plus facilement et fournissent un meilleur rendement que ceux auxquels
on a tout simplement assigné les objectifs. Les objectifs assignés à une personne la
motiveront tout autant que ceux qu’elle choisit elle-même, tant qu’elle adhère par
conviction au but ou à la raison d’être des objectifs.
4.2 Se fixer des objectifs dans le respect de l’éthique
L’affaire « Ben JHONSON » est un cas connu de transgression de règles éthiques, cet
athlète jadis célèbre gagna la finale du 100 mètres masculin aux Jeux olympiques de
Séoul (1988) en 9,79 s, devant Carl Lewis, pulvérisant au passage le record du
monde de l'époque. JHONSON fut rapidement reconnu coupable de dopage au
stanozolol ce qui invalida les résultats obtenus (médaille et record). Ce contrôle
positif brisera sa carrière et il fut suspendu pour 2 ans. Cet exemple et bien d’autres
montrent que l’atteinte de l’objectif peut se faire au détriment du respect de l’éthique
mais les résultats à plus long terme peuvent se révéler désastreuses. Il est donc
primordial de savoir discerner le « bon » et le « mauvais » dans les actions a
déployer dans une démarche visant à atteindre un objectif et de ne pas succomber à
la tentation de transgresser les règles morales et déontologiques et se justifier
ultérieurement par le bien fondé de l’objectif recherché.
5. L’empathie
L’empathie est une composante essentielle de l’intelligence émotionnelle. C’est
l’aptitude de comprendre les sentiments des autres et de déchiffrer leurs soucis. Il
est important de saisir la différence entre « sympathie » et « empathie ». En effet la
sympathie fait que la personne s'impliquer en intégrant les émotions de l'autre dans
touts ses états (joie, peur, tristesse…)
alors que l’empathie implique la bonne
compréhension des sentiments de
l’autre sans les partager d’une façon
aussi intense et directe. L'empathie tend
vers l'objectivité (sans y prétendre), la
sympathie est bien plus subjective. Les
personnes ayant de bonnes aptitudes empathiques sont capables de décoder les
manifestations physiques et les émotions ainsi que le fait que le rire est communicatif
caractère communicatif (contagieux) du rire. En effet, le rire peut être induit par un
état de joie et la réciprocité de ce lien fait que le rire peut à son tour induire joie,
sensation de bien être, euphorie… combattant ainsi les émotions négatives et les
gènes corporelles (douleurs, fatigue, lassitude…). Ce fut un énorme succès et ce
concept est actuellement reconnu dans plusieurs pays.
Bien que les aptitudes empathiques sont acquises en général depuis le bas âge, les
personnes ayant un retard dans ce registre ont la possibilité de se rattraper et de par
le biais d’activités spécifiques qui ont démontré leur efficacité.
6. L’intuition
Le terme « intuition » se dit couramment du pressentiment de ce qui est ou doit être
A l'inverse de la démarche rationnelle qui fonde l’explication d'un événement ou la
solution d'un problème sur la réflexion. La compréhension intuitive ne se fonde pas
sur des données objectives.
Voici quelque situations de personnes se rappelant après coup avoir eu des
pressentiments négatifs qu’ils ont dû ignorer faute de pouvoir leur trouver un
fondement rationnel
- "Je savais que je ne devais pas faire ça"
- "J’avais une mauvaise impression de lui dès le début pourtant j’ai accepté de lui
faire confiance"
- "Quelque chose me disait qu’il fallait dire non, malheureusement j’ai accepté"
Dans beaucoup de situations, le décideur doit faire face à l’une des situations
suivantes
- L’information disponible est incomplète ou de mauvaise qualité (peu fiable)
- Le déferlement d’une grande masse d’informations complexes en un laps de
temps réduit insuffisant pour faire un raisonnement logique
- Le manque de connaissance de la part du décideur et du staff qui l’entoure par
rapport à une problématique inconnue ou peu courante.
Ajoutons à ces difficultés l’incapacité de la partie consciente du cerveau humain à
saisir simultanément plus que 7 ± 2 informations.
Dans ces conditions hostiles, le manager a toujours besoin de prendre des décisions
et beaucoup parmi eux font confiance à leur intuition dans pareilles situations.
7. La force mentale
Ce concept se rapproche de celui de la maitrise de soi dans la mesure où il s'agit
d'appréhender et canaliser les émotions. La différence réside dans le fait que ce
concept est plutôt dirigé vers le monde externe alors que l'autre est exclusivement
intra personnel. La force mentale (au même titre que la maitrise du soi) peut faire la
différence ente le franc succès et l’échec cuisant. Sous le stress et dans les situations
difficiles, garder le contrôle de la situation compte plus que les aptitudes et les
compétences d'ordre technique. Bien de faits divers tragiques et d'histoires connues
illustrent l'importance de ce concept dans la mesure où des gens perdent le contrôle
de la situation dans laquelle ils se trouvent sous l'emprise d'une émotion intense
comme la colère, la peur, l'angoisse, la surprise… En effet, la majorité de parents
malheureux qui ont dû tuer leurs enfants parfois encore bébés déclarent avoir eu
l'intension de les châtier pour des bêtises bénignes et avouent s'être emportés pour
des raisons qu'ils ignoraient. Le célèbre combat de Mike TYSON et Evander
HOLYFIELD (1997) est un illustre exemple de l'importance de la force mentale.
Pourtant largement favori, Tyson n'a pas pu faire preuve de force mentale en
perdant sa lucidité sous l'emprise de la colère. Il a fini par mordre l'oreille de son
rival et en a arraché un morceau. Tyson a écopé d'une lourde amande de 3 millions
de dollars et d'une année de suspension de toute compétition de boxe. Ce fut de
facto un coup fatal pour sa carrière.
Toujours dans le monde du sport, les joueurs de Manchester United ont fait preuve
de force mentale lors de la finale de la coupe d'Europe des clubs disputée en 1999.
En effet, menés au score 0-1 à moins d'une minute de la fin, les coéquipiers de David
BEKHAM ont conservé leur lucidité et leur rage de vaincre et ont continué leurs
assauts acharnés sur la défense adverse. Ils ont pu égaliser et ont fini par l'emporter
dans les arrêts de jeu sur un score final de 2-1.
L’expérience de la guimauve illustre bien ce qu'est la force mentale. En 1972, Une
équipe de chercheurs conduite par Walter MISCHEL a réalisé une expérience sur un
groupe d’enfants de 4 ans. Les enfants ont été placés dans des chambres séparées
et devant chacun d’eux les chercheurs ont placé une guimauve. Chaque enfant a été
informé qu’il peut manger sa guimauve immédiatement mais s’il attend le retour du
chercheur d’une course de quelques minutes sans manger sa guimauve il aura droit
à une autre. Le but était d’explorer l’aptitude des enfants à maitriser leurs
impulsions. Seraient-ils capables de reporter la gratification s’ils mangent les
guimauves tout de suite ?
Les chercheurs ont constaté que quelques enfants ont mangé leurs guimauves
immédiatement, d’autres ont fait des efforts pour résister à la tentation mais ont fini
par céder et un troisième groupe d’enfants qui ont pu attendre le retour des
chercheurs sans manger leurs guimauves, ces enfants ont usé d’astuces diverses
pour combattre leur désire de manger la guimauve comme se couvrir les yeux,
chanter ou jouer. Les mêmes enfants ont été revisités après 14 ans. Il a été relevé
que les enfants qui ont mangé leurs guimauves immédiatement ont conservé leurs
tendances à craquer plus facilement sous la pression, manifestaient plus souvent des
sauts d’humeur, étaient moins sociables et avaient peur de prendre des risques.
De même il a été établi suite à des feedbacks obtenus auprès des parents des
enfants que le troisième groupe d’enfants (2 guimauves) ont obtenu des résultats
scolaires nettement meilleurs que les 2 autres groupes. Ces constatations ont été
renforcées par les scores obtenus suite à une l’évaluation « SAT test » donnant une
moyenne de 1262 pour les enfants du troisième groupes contre 1052 pour les autres
enfants.
Cette expérience donne une preuve de plus sur l’importance de l’intelligence
émotionnelle et sur son impact positif sur la performance académiques
professionnelles.
A l'instar de l'impulsivité (voir la section "maitrise de soi"), la force mentale peut être
une piste de progrès intéressante dans le cadre des processus de développement
personnel car son influence sur l'efficacité de la personne est évidente. L'amélioration
de la force mentale peut s'obtenir par un effort personnel entrepris par l'individu sur
soi même. Pour ce faire, il faut partir d'un diagnostic de ses points faibles qui se base
sur l'historique de l'individu en question et sur des feedbacks faits par son entourage.
Pour les personnes peux expérimentées, le recourir à l'assistance d'un coach ou d'un
mentor peut se révéler d'un grand apport. Le manager peu jouer ce même rôle vis-à-
vis de ses collaborateurs dans le cadre de sa mission d'encadrement.