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Introduction :

L
'intelligence émotionnelle est un cocktail de conscience et
de contrôle de soi, de motivation, d'empathie, d'ouverture
d'esprit, de tact et de diplomatie. C'est «l'autre façon
d'être bon», la vertu principale des gagnants de demain. «Les
forces du marché reconfigurent le monde du travail de telle
façon que l'intelligence émotionnelle devient un facteur clé sans
précédent de la réussite en milieu de travail». Elle favorise la
créativité, la productivité, la flexibilité et la convivialité à une
époque où chacun est convié à devenir son propre entrepreneur,
l'artisan de sa propre vie.

Le concept d'intelligence émotionnelle répond aux besoins


d'un fabuleux marché de consommateurs au bord de la crise de
nerfs. Pour soulager nos égos en petits morceaux, il faut mettre
de l'intelligence dans nos émotions», c'est-à-dire ne pas devenir
esclaves des passions qui empêchent notre bonheur, voire celui
de l'humanité tout entière.

Donc que signifie l’intelligence émotionnelle ?

Quelle est son importance ? Son rôle ? …

Les réponses de toutes ces questions seront l’objet de ce rapport

Histoire de l’intelligence émotionnelle :

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« Intelligence Emotionnelle »
L’expression Intelligence émotionnelle est apparue pour la
première fois dans une série d’articles scientifiques rédigés par
John D. Mayer et Peter Salovey (1990, 1993).

Toutefois, deux général avec la parution du succès de librairie


de Daniel Goleman Emotional Intelligence: Why It Can Matter
More Than IQ (publié en français sous le titre L’intelligence
émotionnelle: Comment transformer ses émotions en
intelligence, (Paris, Lafont, 1997) et d’articles subséquents de
USA Weekend et de Time Magazine (2 octobre1995). Plus
récemment, le dernier livre de Goleman, Working With Emotional
Intelligence (1998), a capté l'attention des intervenants en
ressources humaines.années plus tard, soit en 1995, le terme
intelligence émotionnelle est entré dans le vocabulaire

I- Définition de l’émotion, de l’intelligence et de


l’intelligence émotionnelle

Avant de définir « l’intelligence émotionnelle », il convient


tout d’abord de définir les termes « intelligence » et
« émotion » :

Différentes significations sont données au terme


d'intelligence. Toutefois, que l'on parle d’intelligence artificielle,
d’intelligence humaine ou d'intelligence économique, toutes
impliquent le fait de rassembler de l’information, d’apprendre
de celle-ci et de raisonner avec elle ; elles impliquent toutes une
habilité mentale associée à des opérations cognitives.

En ce qui concerne l’émotion, ce terme désigne une


réaction comportant des modifications physiologiques, comme
des variations du pouls ou de l'activité hormonale ou une
augmentation de la température corporelle, qui stimule
l'individu et le prépare à agir. Les trois émotions primaires sont
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« Intelligence Emotionnelle »
la colère, l'amour et la peur ; elles sont déclenchées en réaction
immédiate à une stimulation externe ou par un processus
subjectif et indirect comme la mémoire, l'association ou
l'introspection.

De ces définitions découle celle de « l’intelligence


émotionnelle » initiée par les premières études sur l’Intelligence
émotionnelle (IE) au début des années 1990 menés par Salovey
et Mayer. Ceux-ci définissent l’intelligence émotionnelle comme
suit :

Une forme d’intelligence qui suppose la capacité à contrôler


ses sentiments et émotions et ceux des autres, à faire la
distinction entre eux et à utiliser cette information pour
orienter ses pensées et ses gestes. (Salovey et Mayer, 1990).

Ces auteurs ont par la suite révisé leur définition de


l’intelligence émotionnelle. Selon cette nouvelle définition, qui
est aussi la plus généralement acceptée, l’intelligence
émotionnelle désigne :

L’habilité à percevoir et à exprimer les émotions, à les


intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner
avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et
chez les autres. (Mayer & Salovey, 1997).

Ces travaux académiques n’ont pas suscité beaucoup


d’intérêt. Toutefois, deux années plus tard, soit en 1995, le
terme intelligence émotionnelle est entré dans le vocabulaire
général avec la parution du succès de librairie de Daniel
Goleman Emotional Intelligence: Why It Can Matter More Than
IQ (publié en français sous le titre L’intelligence émotionnelle :
Comment transformer ses émotions en intelligence, Paris,
Lafont, 1997) et d’articles subséquents de USA Weekend et de
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« Intelligence Emotionnelle »
Time Magazine (2 octobre 1995). Plus récemment, le dernier
livre de Goleman, Working With Emotional Intelligence (1998), a
capté l'attention des intervenants en ressources humaines.

La plupart des auteurs ayant écrit sur ce sujet indiquent


qu’afin d’être un membre pleinement adapté et fonctionnel de la
société (c’est-à-dire ayant famille, conjoint, travail, etc.), une
personne doit être pourvue à la fois d’intelligence traditionnelle
(QI) et d’intelligence émotionnelle (QE). L’intelligence
émotionnelle signifie avant tout avoir conscience des émotions
et de la façon dont elles peuvent influer sur l’intelligence
traditionnelle (altérer, aiguiser le jugement, etc.).

Ainsi, depuis l’introduction de ce concept en 1990, trois


modèles ont été proposés. Un premier réfère à un ensemble
d’habiletés (Mayer & Salovey, 1997), un second à un mélange
d’habiletés et de traits de personnalité (Bar-On, 1997) et un
troisième à un ensemble de compétences (Goleman, 2001).

Seul le modèle hiérarchique développé par Mayer et Salovey


(1997) réfère à l’intelligence émotionnelle comme une forme
d’intelligence au sens traditionnel du terme, soit comme une
série d’habiletés mentales. D’après Mayer et Salovey (1993)

« L’intelligence émotionnelle nous permet de penser de façon


plus créative et d’utiliser nos émotions pour résoudre des
problèmes. L’intelligence émotionnelle recoupe probablement,
à divers degrés, l’intelligence en général. »

La personne dotée d’intelligence émotionnelle présente des


habiletés dans les quatre domaines suivants : l'identification des
émotions, l'utilisation des émotions, la compréhension des
émotions et l'ajustement des émotions.

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« Intelligence Emotionnelle »
Le modèle Bar-On permet de cerner les « habiletés
émotionnelles » d’une personne favorisant son développement
personnel ; et ce à travers 5 échelles regroupant 15 dimensions :
l’échelle interpersonnelle, l’échelle intrapersonnelle, l’échelle
d’adaptabilité, l’échelle de gestion du stress et l’échelle
d’humeur générale.

Goleman (1995) adopte une position un peu plus large pour


décrire l'intelligence émotionnelle. Dans ses écrits, l’intelligence
émotionnelle se compose de cinq facteurs : la connaissance des
émotions, la maîtrise de ses émotions, l’auto- motivation, la
perception des émotions d’autrui et la maîtrise des relations
humaines. Il met en exergue des remarques déjà formulées par
Mayer & Salovey suivant lesquelles les personnes pourvues
d’une grande intelligence émotionnelle pouvaient être plus
efficaces socialement à divers égards. Allant encore plus loin,
Goleman n’hésite pas clamer haut et fort les vertus de
l’intelligence émotionnelle tant sur le plan des relations avec nos
proches que sur celui de la réussite professionnelle, tout en
soulignant aussi ses effets positifs sur notre santé.

 Les composantes de l’intelligence


émotionnelle :

Daniel Goleman, psychologue et journaliste scientifique qui


a écrit des articles au sujet de la recherche sur le cerveau et le
comportement pour le New York Times, a découvert les travaux
de Salovey et Mayer dans les années 1990. Inspiré par leurs
conclusions, il a commencé ses propres recherches dans le
domaine et il a fini par écrire « L’intelligence émotionnelle ».

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« Intelligence Emotionnelle »
Goleman voit l’intelligence émotionnelle comme un
ensemble de compétence, son modèle développe ainsi quatre
concepts principaux :

 La conscience de ses émotions

Pour utiliser nos émotions, il faut les connaître. La


conscience de soi nous permet donc de déchiffrer nos
sentiments, de comprendre nos émotions et comprendre en quoi
ils affectent nos pensées et nos actions. Ainsi, on limite l’impact
négatif de nos émotions pour prendre des décisions réfléchies. Il
s’agit de :

1) Connaître ses propres états intérieurs, ses préférences,


ses ressources et ses intuitions.

2) Savoir reconnaître ses émotions et leurs effets.

3) Connaître ses forces et ses limites.

4) Etre sûr de sa valeur et de ses capacités.

 La maîtrise de ses émotions

Pour utiliser ses émotions, il ne suffit pas de les connaître, il


faut les contrôler. La maîtrise de soi consiste à gérer nos
impulsions et nos émotions de façon à ce qu’elles facilitent notre
travail au lieu de le gêner. Elle nous aide à garder notre calme et
à nous montrer positifs dans les moments les plus éprouvants, et
à rester concentrés malgré le stress.

 L’auto motivation

Lorsqu’on maîtrise nos émotions, on peut se motiver soi-


même. Et ceci permet de produire et d'être efficace socialement.

1) Faire les efforts pour atteindre un niveau d'excellence, ou


pour l'améliorer.
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« Intelligence Emotionnelle »
2) S'engager; savoir épouser les objectifs du groupe ou de
l'entreprise.

3) Avoir de l'initiative; saisir les opportunités.

4) Se montrer optimiste et tenace; poursuivre ses objectifs


malgré les obstacles et les difficultés.

 La conscience sociale

Une fois qu’on a compris nos émotions et qu’on arrive à les


maîtriser, o peut comprendre celles des autres. Les gens qui
comprennent les émotions des autres vont mieux communiquer
et mieux s'ajuster aux autres. L'empathie est la conscience des
sentiments, des besoins et des soucis des autres et c'est la clef
du succès social.

1) Savoir capter finement les sentiments et les points de vue


des autres; éprouver un intérêt réel pour leurs soucis.

2) Savoir aider; anticiper, reconnaître et satisfaire les


besoins des clients.

3) Aider les autres à se développer; voir les besoins, les


capacités et les carences des autres pour stimuler leurs
capacités efficacement.

4) Concilier des points de vue différents.

5) Déchiffrer les réactions au niveau d'un groupe. Créer la


synergie dans un groupe et comprendre ces groupes sans la
participation volontaire des autres en milieu compétitif.

 La gestion des relations

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« Intelligence Emotionnelle »
Elle correspond à la capacité de déchiffrer les émotions des
autres, de le gérer tout en maîtrisant ses propres émotions.
L’utilisation de ces aptitudes permet de persuader, guider,
animer des équipes, négocier et régler les différends.

1. L’intelligence émotionnelle : innée ou acquise ?

Il ne fait aucun doute que les compétences émotionnelles


sont en partie des talents innés mais ce sont également des
capacités qu’il faut développer et perfectionner afin de parvenir
à un rendement exceptionnel.

Goleman pose l’hypothèse selon laquelle nous naissons tous


avec une intelligence émotionnelle générale qui détermine notre
potentiel à acquérir des compétences à ce niveau. En effet,
certaines personnes possèdent naturellement les compétences
d'intelligence émotionnelle qui les rendent si efficaces. Mais cela
ne suffit pas pour piloter efficacement une équipe ou développer
le potentiel des autres par exemple. Les grands leaders le
deviennent au fur et à mesure qu'ils acquièrent, dans le cours de
leur vie et de leur carrière, les compétences qui les rendent aussi
efficaces.

I. L’intelligence émotionnelle sur le plan


personnel :

1. Le test QE :

Avant de parler du test QE, il convient au préalable de


définir l’expression « quotient émotionnel », ainsi que l’objectif
et l’intérêt d’un tel test.

 Qu'est-ce que le quotient émotionnel ?

Être "émotionnellement intelligent" ne consiste pas à être


plus malin que les autres. Le quotient émotionnel évalue votre
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« Intelligence Emotionnelle »
réactivité face aux évènements qui vous entourent ainsi que
votre capacité à les gérer dans votre vie professionnelle et
personnelle.

 Pourquoi un test de QE ?

Le test QE que nous vous proposons est conçu par des


psychologues. Il vous permettra d'évaluer de manière fiable votre
Quotient Emotionnel. Évaluer votre intelligence émotionnelle
vous permettra de définir votre capacité à percevoir vos propres
émotions ainsi qu’à identifier celles des autres, ceci afin de vous
aider à trouver votre équilibre et à vous accomplir socialement.
Nous vous offrons donc une belle occasion de mieux vous
connaître.

 Existe-t-il un seul test qui permet de mesurer le QE ?

Le Q.E. se définit aujourd’hui comme la mesure de


l’intelligence sociale et émotionnelle. Nous proposons cette
dénomination par analogie avec le quotient intellectuel ou Q.I.,
dont il constitue le complément. A ce jour, il n’existe pas de
norme de référence en ce qui concerne la mesure du quotient
émotionnel. Il existe autant de tests QE que d’auteurs ou de
théories, nous avons donc délibérément choisi une mesure
permettant la mise en parallèle avec le quotient intellectuel.

 Le test proposé est-il fiable ?


Le test que nous vous avons présenté est un vrai test : cent
trente questions pour la version féminine et autant pour la
version masculine. C’est un vrai test que vous avez entre les
mains, rigoureusement semblable à celui que pourrait utiliser un
professionnel lors d’une consultation, d’un recrutement ou d’une
expertise.

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« Intelligence Emotionnelle »
La longueur de ce test est une nécessité. Elle garantit sa
fiabilité et sa précision. Réduisez-le à dix questions et vous aurez
en main un gadget ou, au mieux, un échantillon susceptible de
révéler une tendance brute. L’obtention d’indicateurs fiables,
semblables à ceux qui vous sont donnés dans ce test, nécessite
des batteries de questions très étudiées, permettant un balayage
efficace des diverses facettes d’un comportement. Ces questions
ne sont pas imaginées au hasard. Elles amènent en réalité le
sujet à se situer sur une droite allant du pessimisme à
l’optimisme, par exemple.

Le test d’intelligence émotionnelle n’est pas un test de


performance, c’est un test comportemental. Et un test de
comportement ne mériterait pas ce nom si les réponses
attendues se signalaient au sujet, telles des évidences. Les vrais
tests sont de vrais outils. Parce qu’ils résultent d’analyses
précises, ils relèvent de la haute technologie. Parce qu’ils sont le
produit de l’homme, ils sont perfectibles.

Par ailleurs, dans un souci d’utilité, et pour mieux vous


assister dans votre recherche d’optimisation de la gestion de vos
émotions, la grille de dépouillement du test permet une
identification facteur par facteur. Les différentes composantes
sont ainsi expliquées. Vous y trouverez un portrait fidèle et aussi
précis que possible, à condition d’avoir répondu aux questions en
toute objectivité et franchise !

Enfin, sachez qu’à l'inverse du QI, le score de votre Quotient


Emotionnel (test QE) est toujours perfectible, à condition de le
vouloir et de s'interroger sur ses forces et ses faiblesses.
L'intelligence émotionnelle ne détermine donc pas votre capacité
d'analyse de problème ou ne vous qualifie pas de plus malin que
les autres. C'est avant tout une conquête sur soi-même : « La
victoire sur soi est la plus grande des victoires » disait Platon.

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« Intelligence Emotionnelle »
2. QI vs QE :

L’intelligence émotionnelle, un concept fourre-tout qui


englobe pêle-mêle toutes ces qualités qui rendent
habituellement follement sympa : empathie (ou aptitude à se
mettre à la place des autres), bienveillance, tact, compassion,
charisme, capacité à maîtriser sa colère et à calmer les autres,
facilité à démêler ses propres sentiments, à supporter la
frustration... Autant de compétences sociales désormais
palpables grâce au "QE" ou quotient émotionnel.

Démodée, la dictature de l'impitoyable QI, accusé de


favoriser les logiques froides et désincarnées. Enfonçant des
portes grandes ouvertes, il n'y avait pourtant qu'à ouvrir les
yeux, on découvre donc subitement que l'intelligence
rationnelle seule ne sert pas à grand-chose.

La preuve ? Au mieux, le QI donne 20 % de chances de


succès professionnel. Alertez Polytechnique ! Les neurologues
appuient d'ailleurs les psys dans cette entreprise de
réhabilitation : "Etre rationnel, ce n'est pas se couper de ses
émotions. Le cerveau qui pense, qui calcule, qui décide n'est
pas autre chose que celui qui rit, qui pleure, qui éprouve du
plaisir et du déplaisir... En gros, l'absence d'émotions et de
sentiments empêche d'être vraiment rationnel.

Revenons-en à l’approche scientifique…

De nombreux travaux en neurologie, en psychologie et


management, ont montré la différence existant entre la pensée
cognitive (l’intellect) et l’intelligence émotionnelle (l’affect).

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« Intelligence Emotionnelle »
Ces travaux ont aussi montré que le " cerveau rationnel "
n’est pas localisé au même endroit que le " cerveau
émotionnel.

Alors que le " cerveau rationnel " (localisé dans les lobes
frontaux) contient notre capacité de réflexion - perception et
notre mémoire active, le " cerveau émotionnel " (dans
l’amygdale et les circuits neuronaux associés) contrôle les
émotions (peur, colère, tristesse, joie...). Ces deux parties du
cerveau sont naturellement interconnectées et en interaction
permanente.

En général, les lobes frontaux, siège du cerveau rationnel,


contrôlent les impulsions de l’amygdale qui, en tant que "
banque de données émotionnelles " du cerveau répond à des
sensations ou pulsions, et non à la raison. Mais en état
d’urgence (danger, colère, angoisse...), le cerveau émotionnel
inhibe le cerveau rationnel et reprend le dessus.

De fait, l’équilibre de ces tendances contraires, non


seulement régule nos comportements, mais détermine aussi la
qualité de notre pensée et de nos décisions.

Les travaux du Docteur DAMASIO sont intervenus dans le


même sens pour montrer l’interaction entre la pensée et les
émotions, notamment à travers la description du cas d’un
brillant avocat d’affaires devenu incapable de prendre des
décisions à la suite d’une intervention neurochirurgicale, alors
que son cerveau rationnel était manifestement intact et qu’il
continuait à raisonner tout à fait correctement.

De fait, il s’est avéré que, l’opération ayant sectionné les


circuits nerveux reliant les lobes frontaux à l’amygdale, le
cerveau rationnel ne savait plus décider car il ne disposait plus
du " système de préférences " que lui fournit d’ordinaire le
cerveau émotionnel.
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« Intelligence Emotionnelle »
On peut donc dire que sans émotions, sensations,
sentiments ou valeurs, il n’y a pas de choix possibles entre les
différentes occurrences proposées par le cerveau rationnel, ou
encore, que sans affect, l’intellect tourne à vide.

On ne peut donc débattre de l’imminence du QI sur le QE


ou du contraire quant à la réussite de la vie puisque l’intellect
et l’affect constituent dans ce sens 2 facteurs déterminants et
indissociables.

Mais il faut souligner que contrairement au QI qui


semble largement figé dès la fin de l’adolescence, le " quotient
émotionnel " (QE) peut être développé à tout âge.

3. Ni défouler, ni refouler : la troisième voie !

La plupart des personnes qu’on rencontre ne savent pas


qu’il est possible de sortir de l’alternative dangereuse à
l’intérieur de laquelle elles se sont enfermées, à savoir
défouler ou refouler ses émotions.

Soit elles pensent qu’elles n’ont pas d’autre choix que de


crier, d’exprimer ce qui était jusqu’alors rentré, au détriment
d’elles-mêmes et des autres, ce qui leur vaut en retour toutes
sortes de difficultés relationnelles. Elles sont incapables de
distinguer leur besoin pulsionnel de leur intérêt à moyen terme
et elles se justifient avec des phrases comme : « Ca m’a fait du
bien de lui dire ce que j’avais sur le cœur ». Elles se vivent
comme esclaves d’un état qu’elles pensent définitif : « Moi,
j’suis comme ça. »

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« Intelligence Emotionnelle »
Soit, victimes de leur inhibition, elles pensent devoir
refouler leurs émotions, c’est-à-dire les enfouir au fond d’elles-
mêmes, où elles deviennent la cause principale de leur stress
et de leur mal-être.

En fait, elles ignorent qu’on peut apprendre à se


connaître, à se comprendre, et peu à peu, parvenir à gérer
notre stress et émotions.

Or il existe une 3ème voie : ni défoulement inconsidéré, ni


refoulement autodestructeur mais gestion de son stress et de
ses émotions. Le processus de la maîtrise émotionnelle passe
nécessairement par ces étapes :

Identifier  Comprendre  Raisonner  Gérer

D’une manière poétique, presque magique, le


sémanticien André Passebecq décrit la prise de conscience :

« Il croyait que c'était impossible mais il s'éveilla au bruit


que faisaient ceux qui, ne sachant pas que c'était impossible,
le réalisaient. »

La porte peut donc toujours s’ouvrir à celui qui s’apprête


à la pousser.

4. Apprendre à gérer ses émotions :

Au début, la plupart d’entre nous avons du mal à


percevoir les états émotionnels à travers lesquels nous
passons.

Il faut dire que nous n’y avons pas été préparés, encore
moins entraînés, par notre éducation généralement moqueuse
et décourageante, face à toute velléité d’écoute de soi.

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« Intelligence Emotionnelle »
Souvenons-nous des injonctions de nos parents : « un
garçon ne pleure pas ! » et « sois sage et tais-toi ! » On
n’exprime pas sa colère, ça ne se fait pas. Il est donc
préférable de ne pas partager ses sentiments, on ne sait
jamais, d’ici à ce que nos émotions nous débordent ! La vérité
c’est que nos émotions nous font peur, comme elles ont fait
peur à nos éducateurs et que nous préférons les enfouir au
fond de nous-mêmes.

Et s’il m’était donné la possibilité de changer et


d’évoluer ?

Notre attitude de base pour parvenir au changement et à


la compréhension de nos émotions, est - bien sûr -
l’observation de soi. Il nous faut commencer par tourner notre
attention vers l’intérieur.

 Développer ses compétences intra personnelles

- Reconnaître et comprendre la gamme des émotions -


Identifier les émotions dans n'importe quelle circonstance -
Maîtriser les émotions perturbantes-

La première étape est de réapprendre à observer sans


porter de jugement sur ce que je vois, ce que j’entends ou ce
que je sens. Observer autour de soi grâce à ses sens «
extéroceptifs », et en soi, grâce avec ses sens « intéroceptifs »
- voir, entendre, ressentir à l’intérieur de soi. Cette étape est
très importante pour acquérir la capacité à centrer son
attention sur un objet physique, affectif ou mental.

Pratique : observe attentivement autour de toi, puis fixe


ton attention quelques minutes sur un objet de ton choix.
Ensuite, tu peux aussi fermer les yeux et regarder les images
intérieures qui défilent dans ton esprit.

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« Intelligence Emotionnelle »
L’étape des signes de reconnaissance permet de répondre
à nos besoins affectifs. Donner un signe de reconnaissance
c’est comme son nom l’indique, reconnaître l’autre ou se
reconnaître soi-même. Si les signes de reconnaissance positifs
manquent, la personne cherchera inconsciemment des signes
de reconnaissance négatifs, faute de mieux.
Pour donner des signes de reconnaissance positifs, regarder
droit dans les yeux une personne et lui faire un sourire sincère
et profond. - Que se passe-t-il en toi à ce moment là ? Tu peux
aussi utiliser les signes de reconnaissance verbaux comme
faire un compliment :
une femme dit à un homme : « ce que j’apprécie le plus chez
toi, c’est ton humour » ou un père dit à son fils « ton
intelligence te permet de trouver la solution au moment même
où apparaît le problème, je suis fier de toi ».

Pratique : commence par te donner trois signes de


reconnaissance le soir avant de te coucher. Comment réagis-
tu ?

J’apprends maintenant à m’exprimer par des « Je » plutôt


que par des « Tu ». Cette étape permet d’exprimer avec clarté
ce qui se passe en soi sans porter de jugement ni faire de
reproche. J’observe et je dis comment je me ressens «
Observation + Ressenti » :
- Lorsque je te vois partir au moment ou je te parle, je suis en
colère et irrité,
- Quand je t’entends hurler, je suis terrifié et inquiet.

A quel moment est-ce que je m’exprime de cette façon ? -


dès que je vis une émotion. Si c’est de la joie, je l’exprime. Si
c’est de la peine ou de la colère je l’exprime aussi. Exprimer
une émotion est important, maîtriser ses émotions c’est mieux
car j’évite ainsi de blesser l’autre.

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« Intelligence Emotionnelle »
Pratique : la prochaine émotion que tu ressens,
commence à l’exprimer en toi puis fait en part à l’autre.

Arrive ici le moment de définir clairement, où je veux


aller. Qu’est-ce que je veux pour moi maintenant, aujourd’hui,
cette année ou dans cinq ans ?
Selon mes préférences, je peux commencer par ce que je veux
« ici et maintenant » en me posant la question souvent dans la
journée. C’est un excellent exercice pour se remotiver.
Quand j’ai complètement répondu à la question, je visualise les
yeux fermés pour vérifier mes sentiments ou mes émotions.
Est-ce de la joie, de l’enthousiasme, de la gaieté ou plutôt de la
peine, de la confusion, un malaise ? Dans ce dernier cas, je suis
face à une croyance bloquante.

Pratique : isole-toi dans un bureau et continue par écrit,


la phrase suivante : le but de ma vie est …

J’ai commencé à développer mes compétences intra


personnelles, il me reste à développer mes compétences
sociales ou interpersonnelles pour vivre en harmonie avec les
autres.

 Développer ses compétences interpersonnelles

- Reconnaître les émotions chez les autres - Respecter les


différences et les contradictions - Faire face au débordement
émotif - Exprimer ses croyances et ses sentiments-

J’apprends ce que Marshall Rosenberg dans « les mots


sont des fenêtres » appelle l’écoute empathique. Pour cela,
j’évite les différents pièges que peuvent représenter les ordres,
les menaces, les moralisations, les conseils, les jugements, les
étiquetages et les attentes. J’écoute aux trois niveaux de
communication : le verbal, l’émotionnel et le corporel. Pour
cela j’utilise ma tête, mon cœur et mes sensations corporelles.
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« Intelligence Emotionnelle »
Lors de la reformulation, j’utilise des phrases « observation +
ressenti » comme « lorsque tu vois (entends)… est-ce que tu te
sens … », Je peux dire : hier, quand je ne t’ai pas cru, est-ce
que tu t’es senti rejeté ?, un copain qui fait une blague à un
autre : Quand j’ai démarré sans t’attendre, est-ce que tu as eu
peur d’être abandonné dans ce pays étranger ?
J’observe avec empathie ce qui se passe chez l’autre sans
entendre critique ni reproche de sa part.

Pratique : Fais-le dès aujourd’hui, en l’exprimant dans ta


tête puis, à une personne. Refais-le souvent jusqu’à l’avoir
intégré dans tes habitudes.

Apprendre à remercier et à s’excuser, c’est l’étape qui


permet de passer de la toute-puissance à la véritable
puissance. Remercier, de façon émotionnellement intelligente,
n’est pas toujours facile car son expression véhicule des mots
mais aussi des émotions. Dire : « merci, c’est sympa ! », n’a
pas le même impact que : « - ça m’a vraiment fait plaisir que tu
aies pensé à m’apporter ce livre aujourd’hui, je te remercie ! ».
De même, lorsqu’une « erreur émotionnelle » a été
commise, il serait bénéfique de la reconnaître à s’excuser :
« - j’ai porté un jugement sévère hier à la réunion, je suis très
embêté. Est-ce que tu acceptes mes excuses ? ». Ce qui
différencie les excuses du pardon c’est l’intensité de l’émotion.
Une blessure profonde a besoin d’un pardon pour se cicatriser.
Concrètement, c’est plus d’efforts et de patience, plus de
sincérité et de profondeur.

De même, remercier est un beau cadeau à faire à l’autre


et à soi-même. Le faire toujours par plaisir, car se forcer n’est
bénéfique ni pour soi, ni pour l’autre. Il vaut mieux attendre le
moment opportun. Une fois l’habitude acquise, s’exercer à
exprimer à l’autre ses pensées les plus positives.

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« Intelligence Emotionnelle »
Pratique : pense à une personne qui t’a fait plaisir
aujourd’hui et remercie-la. Observe ce qui se passe en toi.

La dernière étape du cycle, qui intègre et dépasse les


précédentes, est celle du coaching émotionnel. L’objectif est de
pratiquer avec une personne qui montre une faiblesse dans
une des compétences émotionnelles. Si un proche est dans le
jugement, encourage-le à observer ses émotions. S’il manque
de motivation, tu peux l’aider à redonner du sens à sa vie. Tu
peux maintenant transmettre tes compétences à d’autres
personnes qui en ont besoin tout en développant les tiennes.
Le but n’est pas ici de devenir un coach professionnel, mais
d’intégrer les principes du coaching comme, développer
l’autonomie affective et prendre conscience des croyances qui
barrent la route à son but professionnel ou personnel.

Pratique : Trouve un proche, ami ou collaborateur, qui


s’intéresse au sujet et propose-lui tes services.

II. L’entreprise émotionnellement


intelligente :

1.L’émotion au sein de l’entreprise :


Emotions, tabou ou qualité ?

Lorsque l’intelligence émotionnelle et l’intelligence


intellectuelle travaillent ensemble les gens sont beaucoup plus
efficaces dans ce qu’ils entreprennent. Pourtant, durant plusieurs
décennies, l’intellect et les émotions ne faisaient pas bon
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« Intelligence Emotionnelle »
ménage. La croyance populaire considérait les émotions et
sentiments comme une marque de faiblesse. En fait une des
caractéristiques des gens d’affaires qui réussissaient était
l’absence d’émotions dans leur relation et dans leur
communication avec les autres. À l’exception parfois de la colère
et de la critique toutes formes d’émotions et de sentiments
étaient exclus du langage. Il fallait démontrer une certaine
sévérité pour être pris au sérieux. Le plaisir était suspect et ceux
qui se permettaient d’en avoir étaient perçus avec méfiance par
les autres.

Rien qu’en regardant le test de quotient intellectuel (QI), on


peut constater qu’aucun d’entre eux ne tenaient compte de
l’aspect émotionnel. Les tests d’intelligence n’examinaient que
les facettes intellectuelles de l’esprit tels que la capacité
d’analyse, l’esprit de synthèse, la mémoire, les connaissances
acquises, l’esprit de décision, l’habileté à résoudre des
problèmes complexes, etc. Mais, une personne peut détenir un
Q.I. de 180 et un Q.E. de seulement 60. Par exemple, Amine est
un mathématicien de génie, mais lorsqu’il s’agit d’émotions, il est
froid comme un glaçon !... Salma est non seulement un ingénieur
en électronique brillant, mais elle a aussi le don de susciter de
l’enthousiasme chez ses employés qui plus est, ont une grande
admiration envers elle.

Les entreprises face à l’émotion

Les défis majeurs auxquels sont confrontées les entreprises


sont au nombre de trois : la mondialisation, une concurrence
accrue, et surtout la mise en place des NTIC.

Pour y faire face, les entreprises (mais aussi les


administrations) vont devoir repenser leur stratégie, leurs
structures et leur fonctionnement interne.
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« Intelligence Emotionnelle »
Elles vont devoir réellement placer le client ou usager au
centre de leurs préoccupations (pour le moment, elles en parlent
beaucoup, mais ne le font guère), accorder une attention accrue
à la qualité, " digitaliser l’entreprise ", décentraliser son
fonctionnement, favoriser la souplesse et la réactivité, travailler
avec des partenaires dont on ne sait plus si ce sont des salariés,
des fournisseurs ou des alliés externes, développer le travail à
distance, et par projets, s’adapter à un monde en évolution
permanente...

Pour faire face à toutes ces transformations, déjà largement


commencées, la réussite dépendra de la capacité à disposer des
compétences voulues.

Pour l’essentiel, les compétences cognitives et techniques


sont là ; il faudra veiller à leur maintenance et à l’acquisition des
nouvelles qui apparaissent régulièrement. Cela, les entreprises
savent le faire.

 Par contre, ce qu’elles ne savent pas faire, c’est définir,


détecter et développer les compétences comportementales
requises pour faire face aux transformations précédemment
citées, et aider leurs collaborateurs à savoir utiliser au mieux les
savoir et savoir-faire dont ils disposent, bref à développer
l’intelligence émotionnelle de leurs salariés, pour leur permettre
de s’adapter aux changements et développer leur employabilité.
 Ce que les entreprises devraient faire (Ceci suppose,
bien évidemment, pour les directions générales et les DRH
notamment, de redéfinir leurs besoins en compétences, en
fonction des défis auxquels sont confrontées les organisations
dont elles ont la charge et les stratégies retenues pour y
répondre, et de repenser en conséquence leur politique de
ressources humaines) :

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« Intelligence Emotionnelle »
revoir les critères de recrutement et de détection des
potentiels sur des critères orientés beaucoup plus que
naguère vers le QE plutôt que vers le QI ;
instituer une politique de mobilité favorisant l’acquisition
des compétences émotionnelles dont l’entreprise ou
l’administration a besoin ;
concevoir une politique de formation plus orientée vers
l’acquisition de pratiques que de connaissances, et faisant
donc une part beaucoup plus belle aux exercices, au
coaching individuel et collectif, à l’assistance en ligne, au
tutorat, au Co-apprentissage...

Les idées forces du leader excellent

Optimisme. Les leaders qui ont une vision optimiste de la


vie parviennent mieux à se donner des objectifs ambitieux et à
franchir les obstacles. Leur optimisme est contagieux et se
répand vite parmi les collaborateurs. L’optimisme partagé est
source de bien-être, d’épanouissement, et de performance
collective. Il n’y pas de vrai leadership sans vision positive.

Exemplarité. Le leader est celui vers qui chacun se tourne


spontanément. Un leader émotionnellement intelligent, conscient
de ses forces et de ses faiblesses, doué d’une vision et de la
capacité à la faire partager, modèle le comportement de ses
équipes. L’harmonie, la performance ou, à l’inverse, les difficultés
qui règnent dans une entreprise sont souvent un bon indicateur
de la personnalité du leader.

Résonance. Les qualités d’intelligence interpersonnelle, et


en particulier la capacité d’écoute, démarquent les leaders
exceptionnels de ceux qui sont simplement compétents. Un bon
leader sait ce qu’il veut et parvient à créer une continuité entre
sa vision et les attentes de ses collaborateurs. La résonance
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« Intelligence Emotionnelle »
qualifie une situation dans laquelle toute une équipe se trouve à
l’unisson.

Flexibilité. Il existe plusieurs types de leadership


émotionnellement intelligent : le visionnaire, le partenaire, le
démocrate, l’entraîneur. Il peut parfois aussi être gagneur ou un
peu autoritaire. Le leader exceptionnel est celui qui sait moduler
ces différents registres en fonction des situations.

Volonté d’amélioration. Il y a une part d’inné dans les


compétences émotionnelles qui font un bon leader. Mais le
leadership résonant fait appel à toute une série de compétences
qui peuvent s’apprendre et s’améliorer tout au long de la vie, à
condition d’y être sérieusement déterminé.

Comment améliorer l’intelligence émotionnelle de votre


personnel ?

En les amenant à changer ou à améliorer la perception


qu’ils ont de leur travail et de leur relation avec eux-mêmes
et les autres;
En les impliquant dans la définition des valeurs et de la
mission de l’entreprise afin de d’accroître leur sentiment
d’appartenance ;
En instaurant un système d’appréciation du travail bien fait;
en développant des attitudes de respect, d’ouverture et
d’amabilité;
En leur enseignant des outils de communication et de
relation interpersonnelle efficace;
En leur démontrant l’importance que leur travail représente
pour la réussite de ‘leur entreprise’ ;
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« Intelligence Emotionnelle »
En développant un système qui stimule l’échange d’idées;
En impliquant ceux qui exécutent (gens du plancher) dans
la planification des
En établissant une formule de partage équitable des profits.

Les émotions, réels vecteurs de motivation

Comment pourrait-on décrire une entreprise ou


l’intelligence émotionnelle et l’intelligence de l’intellect travaille
main dans la main ? Les gens aiment tellement leur travail qu’il
parle de leur entreprise et des produits qu’ils fabriquent avec
enthousiasme à leurs amis et aux gens qu’ils rencontrent. Ils sont
fiers de porter les couleurs de leurs entreprises. Ils ont hâte le
matin de rentrer à l’ouvrage car ce qu’ils font les stimulent et les
valorisent. Vous allez peut-être croire que ce scénario est
irréaliste. Pourtant il est véridique. Si vous regardez
soigneusement autour de vous, vous verrez que certaines
entreprises ont développé ce dynamisme.

La motivation première d’une personne est le sentiment que


son travail est une source de fierté, d’accomplissement et de
réalisation de soi. Même si l’argent est une raison importante
pour laquelle nous travaillons, la motivation première du travail
est un sentiment de réalisation, un sentiment que je fais quelque
chose d’utile et de valable pour moi et pour les autres, un
sentiment de fierté et d’appartenance.

Les émotions et sentiments positifs sont le carburant qui


alimente la motivation des gens et des entreprises à être les
meilleurs dans leur domaine. L’intelligence émotionnelle c’est
tout cela et plus encore.

Ainsi, intervient le concept de leadership de résonance :


diriger et motiver par l’intelligence émotionnelle. Les auteurs
croient que la tâche fondamentale du leadership consiste à

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« Intelligence Emotionnelle »
susciter des émotions positives chez ceux qu’ils dirigent. Plus
que ses qualités techniques ou son quotient intellectuel, un
excellent leader utilise son intelligence émotionnelle afin de
créer un climat émotionnel favorable aux innovations, à la
performance et aux relations chaleureuses avec les clients. Les
auteurs élaborent un modèle de leadership de résonance. Les
quatre composantes de l’intelligence émotionnelle – conscience
de soi, gestion de soi, intelligence interpersonnelle et
intelligence sociale – en sont les ressources clés, tant au niveau
de l'individu que des équipes et de l'organisation tout entière.

2. L’intelligence émotionnelle et…

 … la vente

Exprimer ses émotions dans la vente constitue un excellent


moyen pour augmenter ses ventes et son quotient émotionnel
(QE) à condition d’être à l’écoute des émotions de son client. Ne
pas chercher à partager ses émotions, ne pas savoir ce que
ressent votre interlocuteur, c’est choisir le monologue plutôt que
la communication. En effet, le vendeur qui cherche à convaincre
à tout prix, à imposer ses idées et arguments sans aucune écoute
client n’a rien compris au fabuleux métier de la Vente.

La vente est un échange, une communication entre au


moins deux êtres qui ont chacun des objectifs et des émotions.
En effet, il y a une relation « affective » déterminante qui se crée
entre ces personnes durant l’entretien de vente.

Le rôle du commercial, qui va à la rencontre de ses clients


est de donner envie ! Toute vérité est bonne à dire
(contrairement à un certain adage) à condition de savoir
l’exprimer (pas comme une vérité universelle mais bien comme

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« Intelligence Emotionnelle »
sa propre vérité) et surtout de vouloir savoir comment notre
client la perçoit (plutôt que de vouloir lui imposer).

L’acheteur a, lui aussi, des objectifs, des critères d’achats et


des émotions qu’il convient de connaître. Une étude faite dans le
domaine industriel affirme que les décisions d’achat se font à 71
% sur des critères subjectifs (émotionnels), et à 29 % seulement
sur des critères objectifs (rationnels). Il est donc important, au-
delà des faits, de bien comprendre quelles sont les motivations
de notre client.

Ainsi, exprimer ses émotions sans oublier d’aller chercher


"le ressenti" chez son client après chaque propos, chaque
événement, ce n’est pas seulement connaître son avis dans sa
tête, c’est aussi, savoir ce qu’il ressent dans son "cœur". Et cela
constitue un véritable axe de progrès pour développer son
intelligence émotionnelle et réussir ses ventes. Donc soyons
avec nos clients ce que nous sommes avec nos amis : sincère et
à l’écoute !

 … le coaching

Le coaching peut être centré sur la prise de conscience de


croyances bloquantes, inadaptées à la situation présente comme
un dirigeant paternaliste dans une entreprise innovante. Il peut
être focalisé sur la maîtrise des émotions c’est à dire leur
observation, acceptation, et expression. Enfin, il permet
d’accompagner une personne pour atteindre son objectif, réaliser
son but ou redonner du sens à sa vie.

Le coaching émotionnel répond donc à des demandes


comme : « je me sens incapable de prendre la parole en public»,
« je ne m’intéresse plus à mon travail», « je ne supporte plus
mon directeur depuis notre désaccord » ou encore « je manque
de leadership ».

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Ainsi le rôle du coach sera d’orienter l’émotion de son coaché sur
l’action et ceci consiste en :

 Identifier les émotions bloquant l’action, et l’aider à


favoriser le déploiement de « l’énergie potentielle contenue dans
l’irréalisé » ;
 Mieux orienter les émotions sur l’action relative au projet
de la personne ;
 Développer la conscience effective de la personne relative à
son histoire, à un moment de vie, dont elle peut tirer les
enseignements salutaires pour favoriser son autonomie (être
auteur de ses règles) ;
 Favoriser la reliance avec autrui ;
 Développer une plus grande confiance en soi (être sûr de
ses forces) ;
 Développer ses aptitudes communicationnelles,
linguistiques et gestuelles (comprenant la posture corporelle) ;
 Mieux décider rationnellement avec ses émotions (la notion
de rationalité de l’émotion découle de l’association avec des
actions et des résultats considérés comme bénéfiques pour
l’organisme témoignant de ces émotions, et non d’un
raisonnement logique explicite.
 Etc.

Au niveau de l’équipe, il est centré sur les modes de


fonctionnement de l'entreprise qui se lance à l’international ou
sur un marché de culture différente. Il peut être focalisé sur le
partage des valeurs, la cohésion d’une équipe, qui demandent
souvent la prise en compte progressive de ses émotions. Il est
aussi est centré sur le partage et la mise en œuvre d’une
stratégie, d’une politique d’entreprise.

 … le recrutement

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« Intelligence Emotionnelle »
Les tests permettant d’évaluer le quotient émotionnel sont
de plus en plus utilisés lors du recrutement. Mais ces tests
peuvent nécessiter beaucoup de temps tant en ce qui concerne
leur administration que leur traitement. Ainsi, les entreprises
aujourd’hui, cherchent à évaluer les compétences émotionnelles
du candidat en l’immergeant dans des situations auxquelles il
devra faire face dans le cadre du poste à pourvoir et en
observant ses réactions. Ces évaluations consistent des
procédures telles que :
 Des situations d’entrevue stressantes où le candidat doit faire
face à un panel de recruteurs posant des problématiques de
conflit et des questions difficiles ;
 En plaçant les candidats dans des situations physiquement
inconfortables : des pièces chaudes ou des chaises inconfortables
en examinant leurs capacités à continuer de travailler sur des
problèmes difficiles ;
 Demander aux candidats de résoudre des problèmes insolubles
sous pression de temps et d’observer comment ils font face au
découragement…

IV- La notion de life skills :

L’UNESCO défini depuis le sommet de Dakar en 2000,


quatre orientations fondamentales pour une éducation de
qualité, qui sont : apprendre pour “connaître”, pour “savoir-
faire”, pour “savoir être” et pour “savoir vivre ensemble”. Les
deux dernières orientations visent, plus précisément, à
développer des “compétences de vie” ou “life-skills” en anglais. Il
s’agit, en fait, de qualités psychosociales qu’il est indispensable
de posséder pour arriver à vivre avec les autres de façon
harmonieuse et pour se sentir bien à travers la maîtrise de sa
propre situation. Ces deux orientations commencent à entrer
dans les programmes d’éducation à la paix et d’éducation pour le
développement durable qui sont actuellement préconisés par
l’UNESCO.

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« Intelligence Emotionnelle »
Le concept “life-skills” a émergé il y a une dizaine d’années pour
répondre au besoin d’intégrer dans le cursus éducatif de quoi
aider les étudiants à prendre des décisions, à faire face aux
risques, et aux situations d’urgence et de survie, auxquels ils
peuvent être confrontés.
Dans ce contexte, l’objectif était de favoriser le
développement personnel, d’aider les étudiants à réaliser leur
potentiel et à jouir d’une vie privée, professionnelle et sociale
épanouie. Dans les faits, ce concept a été progressivement
assimilé à une formation orientée uniquement vers l’acquisition
de certaines conduites et de certains comportements.
Ce n’est que récemment que les “life skills” ont été
réintégrés dans une perspective plus large de “compétences
pour la vie” et se sont ainsi rapprochées du sens de “capacités”
(reliant connaissances, habiletés/aptitudes/savoir-faire, valeurs,
attitudes et comportements) afin de pouvoir faire face avec
succès tant aux enjeux de la vie quotidienne (privée,
professionnelle ou sociale) qu’aux situations exceptionnelles.
Tout ceci dans le but de pouvoir envisager un avenir meilleur.
Les compétences de vie mettent ainsi l’accent sur le
développement de certaines capacités, personnelles comme
collectives, qui permettent de surmonter les épreuves. C’est le
cas, en particulier, de la capacité de résilience les quatre
“piliers” d'un enseignement de qualité tels qu’ils ont été définis
par
L’UNESCO permettent en faire de jeter les bases d’une
stratégie qui pourraient aider à relever ce défi. Il s’agit de
proposer un enseignement qui suive quatre orientations :

1. Apprendre à connaître: l’enseignement doit aider les étudiants


à acquérir les instruments du savoir, c’est à dire les outils
essentiels à la communication et à l'expression orale, à la
lecture, l'arithmétique et l'art de résoudre les problèmes, à
posséder à la fois une solide culture générale et la connaissance
approfondie de quelques domaines, à comprendre quels sont les
droits et les responsabilités, et, surtout, à apprendre à
apprendre.

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« Intelligence Emotionnelle »
2. Apprendre à faire: l’enseignement doit aider les étudiants à
acquérir des savoir-faire et des compétences sociales et
psychologiques qui leur permettront de prendre des décisions
informées dans diverses situations, de gérer les relations sociales
et les relations de travail, d’accéder aux marchés locaux et
mondiaux, d'utiliser les outils technologiques, de satisfaire leurs
besoins fondamentaux et d'améliorer leur qualité de vie et celle
d'autrui.

3. Apprendre à être: l'enseignement doit contribuer à


l'épanouissement de la personnalité des individus et leur
permettre d'agir avec davantage d'autonomie, de jugement, de
réflexion critique et de responsabilité personnelle. Il doit viser à
développer toutes les facettes du potentiel de chacun comme,
par exemple, la mémoire, le raisonnement, le sens esthétique, les
valeurs spirituelles, les capacités physiques et l'art de la
communication. Il doit encourager un mode de vie sain, le goût
du sport et des loisirs, l'appréciation de sa propre culture, le
respect d'un code éthique et moral, l'art de se faire valoir et de
se défendre, et la capacité de rebondir.

4. Apprendre à vivre ensemble: l'enseignement doit renforcer


chez les étudiants les savoir-faire et les aptitudes susceptibles de
les aider à accepter leur interdépendance mutuelle. Il doit
apprendre à résoudre les conflits, à travailler et planifier
ensemble des objectifs et un avenir communs, à respecter le
pluralisme et la diversité (sexuée, ethnique, religieuse et
culturelle) et à participer activement à la vie de la communauté.
Ces deux dernières orientations visent particulièrement à
développer les “compétences de vie” des personnes, c’est à dire
des qualités psychosociales qui permettent de vivre avec les
autres de façon harmonieuse et à se sentir bien à travers la
maîtrise de sa propre situation.

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« Intelligence Emotionnelle »
Conclusion :

Les grands drames de l'histoire ont souvent été le


tiraillement d'un héros entre sa raison, son devoir et les émotions
que lui dicte son cœur. Mais de ces drames, on tire également
l’enseignement que contrairement à la raison, l’émotion peut,
elle, être améliorée.

On parle toujours de ce qui manque le plus. Le soir, au


dîner, l’invité qui parle le plus de ses très nombreux succès avec
le sexe complémentaire est celui qui souffre le plus de solitude.

Notre société manque de cœur. Là est bien la raison qui


déchaine les passions autour des divers articles consacrés à
l’intelligence émotionnelle.

S’entrainer à mieux s’écouter les autres est possible. Etre


courtois ne demande que de l’attention. Etre chevaleresque
nécessité de la vertu. Votre force est à la mesure de votre
volonté. Vous le pouvez si vous mettez à profit l’expérience de la
vie. Une meilleure connaissance de soi y contribue beaucoup !
Que vous soyez manager d’une équipe, créateur, étudiant, à la
recherche d’un emploi, ou que, tout simplement, vous désiriez
vivre au mieux vos relations avec les autres, être
émotionnellement intelligent vous permettra de vous épanouir
pleinement.

Ainsi que l’a démontré le psychologue américain Daniel


Goleman, vous pouvez devenir celui que vous voulez être. Nous
vous souhaitons d’y réussir.

En milieu professionnel, l’intelligence émotionnelle


représente la capacité à apprendre et mettre en œuvre diverses
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aptitudes pratiques. Pour Daniel GOLEMAN (" L’intelligence
émotionnelle 2 ", Editions Robert Laffont), ces diverses aptitudes
pratiques se répartissent en cinq grandes
composantes hiérarchisées et ordonnées : la connaissance de
soi ; la maîtrise de soi, la motivation ; l’empathie, les aptitudes
sociales.

Ces compétences s’acquièrent, et contrairement au QI qui


semble largement figé dès la fin de l’adolescence, le " quotient
émotionnel " (QE) peut être développé à tout âge. Il repose sur
l’acquisition d’aptitudes pratiques que l’on peut apprendre
manifestement à tout moment, avec un effort plus ou moins
important.

C'est un grand pas en avant si on enlève à l'intelligence


cette valeur de monopole qu'elle a pris à une époque, mais il faut
éviter de remplacer une solution magique par une autre.
Longtemps, les psychologues ont cherché une mesure, et une
seule, qui permettrait de prédire le succès dans tous les
domaines. Les batteries de tests qui mesurent une bonne variété
d'habiletés arrivent à prédire le succès dans beaucoup de
domaines. Il semble que pour des raisons pratiques ce n'est pas
désirable d'arriver à une mesure unique de la valeur humaine.
Viser un seul objectif est un cul de sac et enseigner qu'il suffit de
contrôler ses émotions pour réussir ne dit pas ce qu'il faut faire…

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