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INTRODUCTION
CONCLUSION
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Audit des performances logistiques 2009
La mesure et l’évaluation des performances logistiques dans les entreprises et dans les
de plus en plus de leurs performances. En fait, le contenu de celles-ci est très divergent.
Toutefois, nous retenons dans ce travail que la performance logistique est responsable de ses
Supply Chain Management (SCM), il en découle que la mesure de cette performance est une
problématique centrale dans la gestion des chaînes logistiques qu’il s’agit au niveau interne
qu’externe.
Dans le cadre de ce travail, la problématique posée sera davantage orientée vers l’audit des
Ainsi, dans une première partie un aperçu général sera présenté sur l’audit et la performance
dans le cadre du management, pour se pencher dans une deuxième partie sur l’audit des
performances logistiques.
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Audit des performances logistiques 2009
I- Audit :
1- Définition :
Audit vient du verbe audire, écouter. Les Romains employaient ce terme pour désigner un
contrôle au nom de l’empereur sur la gestion des provinces. Il fut introduit par les Anglo-
Saxons au début du 20e siècle pour la gestion.1
La norme ISO 8402 définit l’audit comme étant « un examen méthodique et indépendant en
vue de déterminer si les activités et résultats relatifs à la qualité satisfont aux dispositions
préétablies et si ces dispositions sont mises en œuvre de façon efficace et apte à atteindre les
objectifs. Il cherche aussi à évaluer l'adéquation et le fonctionnement de tout ou partie des
actions menées dans une organisation par référence à des normes »2.
L’audit est une procédure construite et négociée visant, à un moment donné, un examen
systématique d’une situation définie et articulée à son contexte, en vue de l’identifier, de la
caractériser, de la vérifier, de la signifier, et d’engager l’émergence d’orientations et de
scénarios ouverts.3
Plus simplement, l'audit c'est mesurer des écarts entre des faits constatés et un ou des
référentiels (normes, code du travail, textes réglementaires) grâce à des indicateurs de
conformité, de pertinence et de cohérence, de faisabilité, et d'efficacité
Servant de base à la recherche d'améliorations et à la mise en œuvre de recommandations.
Un dirigeant d'entreprise a recours à un audit pour faire vérifier et évaluer l'existence d'un
écart entre la situation actuelle de l'entreprise et des décisions et dispositions préétablies.
L'audit peut être demandé à titre préventif (pour apprécier, évaluer une situation à un moment
donné) ou à titre curatif (pour remédier à une situation qui se détériore).
Dans tous les cas l'audit est un outil très performant et qui permet de répondre à plusieurs
interrogations.4
1
www.wikipédia.org
2
Michel ROUX et Tong LIU., optimisez votre plate-forme logistique ; édition d’organisation , année 2004
3
Gérard FEGARI « Evaluer quel référentiel », Editions de Boek.
4
http://www.experatoo.com/droit-des-entreprises/audit-entreprise_114_1.htm
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Audit des performances logistiques 2009
Qui dit audit, dit « exigences » : que celles-ci proviennent de la direction (améliorer la
rentabilité, baisser certains coûts), du responsable (optimiser les processus de travail, étudier
la pertinence de certains produits documentaires) ou de l'équipe (mieux organiser le travail, le
temps de travail).
En fonction de ces exigences, exposées et détaillées dans un cahier des charges précis, le
premier objectif est de déterminer l'efficacité du système de gestion mis en place : si un
produit documentaire ne rencontre pas son public, il faut savoir pourquoi et si tout est mis en
œuvre pour satisfaire celui-ci.
Le second objectif vise à savoir si le système de gestion est apte à atteindre les objectifs de
qualité définis : est-il assez souple ? Permet-il de rectifier une situation ?
L'audit interne :
L'Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à l’entreprise une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
Ainsi, l’auditeur interne aide l’entreprise à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle,
et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité,
en veillant au respect des procédures mises en place par la direction et d'observer la manière
dont les employés travaillent.
L'auditeur interne est donc un expert qui doit très bien connaître les métiers sur lesquels il
intervient ainsi qu'être fin diplomate pour ne pas froisser les employés qui le perçoivent
souvent comme un espion de la direction.
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Audit des performances logistiques 2009
Les principaux problèmes que peut rencontrer l'auditeur sont :
Un manque de liberté ;
Le plus dur est certainement d'avoir à faire face à la résistance de ses propres
collègues. En effet, un auditeur est souvent connu par les employés, qui, au fur et à mesure
des années, le connaissent de mieux en mieux et ne le prennent plus autant au sérieux. Il
existe toujours ce décalage entre la base du personnel et le siège social d'où vient l'auditeur.
Et pourtant, les décisions ne viennent pas de l'auditeur interne puisqu'il ne fait que
retranscrire ce qu'il voit. C'est en fait un canal de communication, il prend une photographie, à
un instant donné d'une unité de travail et fait remonter l'information.
Cette information est analysée, comparée et peu donner lieu à des modifications des différents
procédés de travail.
Si cette présentation insiste sur le côté difficile du métier d'auditeur interne, il faut
également préciser que les contreparties peuvent être très avantageuses. L'auditeur interne, au
cours de ses missions, apprend énormément sur l'entreprise, sur les personnes qui y travaillent
et sur l'impact de stratégies et de modifications sur le personnel.
L'audit externe :
L’audit externe est exclusivement exercé par des experts indépendants de l’entreprise
L'auditeur externe exerce les mêmes tâches que l'auditeur interne, à ceci près qu'il ne travaille
pas à l'intérieur de sa structure mais pour d'autres structures. Il est donc amené à se déplacer
dans les entreprises pour y vérifier le respect des différentes procédures.
Ce métier est beaucoup plus diversifié que le précédant car, pour chaque mission, il est
nécessaire de se remettre en cause et de découvrir de nouveaux environnements avec leurs
spécificités propres.
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Audit des performances logistiques 2009
L'auditeur externe devient donc un véritable expert capable de raisonner très
rapidement et surtout doté de véritables capacités d'adaptation.
Ce métier n'est cependant pas pour les personnes qui ont besoin d'un sentiment d'appartenance
à une structure. En effet, dans ce cas, à chaque mission, on a l'impression de changer
d'entreprise et de devoir faire l'effort de se réintégrer dans une organisation.
L'audit contractuel :
L'audit opérationnel
L'audit opérationnel est une évaluation périodique, continue et indépendante de toutes les
opérations de l'organisation en vue d'aider les gestionnaires à améliorer le rendement de leurs
unités administratives; et ce par l'appréciation objective des opérations et la formulation des
recommandations appropriées.
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Audit des performances logistiques 2009
L'audit opérationnel comprend l'analyse et l'évaluation des éléments de la gestion
(planification, organisation, direction et contrôle), c'est à dire, les objectifs et les plans, les
responsabilités, les structures organisationnelles, les politiques et procédures, les systèmes et
méthodes, les contrôles, et les ressources humaines et physiques.
Dans l'audit opérationnel il s'agit d'auditer "la réalité (les opérations)" au lieu de
"l'image" que la comptabilité en donne. L'idée est donc d'auditer la réalité plutôt que sa
description comptable, afin de permettre à l'entreprise de pouvoir affronter la compétition
avec les meilleurs atouts.
1- Phase de préparation :
C’est la période au cours de laquelle les travaux préparatoires vont être réalisés et ce avant de
passer à l’action (phase de réalisation). Pour l’auditeur, il s’agit de chercher les informations
nécessaires capables de cerner le sujet audité. Cette phase consiste à des observations, à des
études préliminaires et à repérer les zones de risques, elle se compose de 4 étapes :
Selon IFACI, l’ordre de mission est le mandat donné par le directeur générale qui informe les
principaux responsables concernés par l’intervention imminentes des auditeurs, toutefois
lorsqu’il s’agit d’une mission externe « lettre de mission » qui est un document contractuel
entre l’E/se et l’auditeur externe.
Elle constitue l’étape la plus importante car c’est elle qui va conditionner le bon ou le mauvais
déroulement de la mission d’audit, appelée aussi phase de familiarisation, elle consiste à :
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Disposer d’une vision d’ensemble de l’organisation : objet de la mission (objectif,
environnement,…) ;
Définir les objectifs de la mission
2- Phase de réalisation :
Essentiellement une phase de travail sur le terrain, la phase de réalisation comporte 3 étapes
principales :
La réunion d’ouverture
Le programme d’audit
Le travail sur le terrain
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Audit des performances logistiques 2009
2.1- La réunion d’ouverture :
Cette réunion marque non pas le début de la mission, mais le commencement des opérations
de réalisation, elle doit être organisé et fondé sur un planning bien précis à savoir l’ordre du
jour.
2.2- Le programme d’audit :
Appelé aussi programme de vérification ou planning de réalisation, ce programme détaille les
différents tâches à effectuer par les auditeurs, c’est un document interne au service d’audit
dans lequel l’équipe chargée de la mission retrace le planning des activités d’audit.
Le programme d’audit doit répondre généralement à plusieurs objectifs, tel que :
Définition de la hiérarchie au sein de l’équipe d’audit ;
Détermination du fil conducteur entre les différentes activités et tâches ;
Le suivi du travail à accomplir ;
Constituer une source de documentation ;
Au niveau de cette étape, l’auditeur fait appel à un certain nombre d’outil en particulier le
Questionnaire du Contrôle Interne et les outils d’interrogation et de description.
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Selon IFACI : “la FRAP est le papier de travail synthétique sur lequel l’auditeur documente
chaque dysfonctionnement, conclut chaque section de travail et communique avec les
auditeurs concernés.
C’est un document normalisé qui va aider l’auditeur à formuler une recommandation pour
remédier à un dysfonctionnement.
Ce document va permettre à l’auditeur de mettre en évidence les dysfonctionnements
constatés et les solutions qu’il suggère. Il n’y a pas de FRAP si les investigations débouchent
sur l’absence du problème. La FRAP attire plus l’attention sur les conséquences de
dysfonctionnement et les recommandations des auditeurs.
Cohérence et validation :
Une fois les FRAP rassemblées, l’auditeur doit s’assurer de la cohérence de ses observations
déjà formulées dans les FRAP et ce avant de les valider.
3- Phase de conclusion :
Après avoir établi l’ensemble des FRAP relative aux divers dysfonctionnements détectés,
l’auditeur commencera à rédiger le projet de rapport d’audit.
En effet, le corps principal de ce rapport est élaboré à partir des dysfonctionnements figurant
sur les FRAP.
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Audit des performances logistiques 2009
II- La performance :
1- Définition :
5
« Audit opérationnel », efficacité, efficience ou sécurité, Jean-charles BECOUR & Henri BOUGUIN. Edition
Economica, 2eme edition ; 1996
6
Méthodologie du diagnostic d'entreprise Par Vincent PLAUCHU, Edition Harmattan, Année 2008, p247
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Audit des performances logistiques 2009
En effet, la performance demeure un sujet controversé. Chaque individu qui s’y intéresse
l’aborde selon l’angle d’attaque qui lui est propre justifiant ainsi le nombre important de
modèles conceptuels proposés dans la littérature et les nombreuses acceptions élaborées
autour de ce concept. Comme l’affirme (MARMUSE 1997), la performance n’existe pas, il
s’agit d’une notion contingente et multidimensionnelle mais nécessaire pour évaluer toute
décision prise.
Ainsi, (MILLER et TOULOUSE 1986) intègrent la stratégie, la structure, le style de direction
et la personnalité des dirigeants dans l’évaluation de la performance. Ils définissent ces
indicateurs de la manière suivante : la stratégie correspond aux différentes manœuvres
génériques au sens de Porter (1981) ; la structure plus ou moins rigide, permet de répondre
aux objectifs de l’entreprise ; le style de direction au sens de (MINTZBERG 1973) et
(ANSOFF 1968) ; et les caractéristiques personnelles des dirigeants telles que son profil
psychologique.
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Audit des performances logistiques 2009
La performance stratégique; Ici la performance stratégique correspond aux approches
par l'excellence de (Peters et Waterman 1983), ou bien d'intention stratégique de Hamel et
Prahalad (1989);
La performance concurrentielle ; Elle regroupe les contributions de (Hax et Majlouf
1983) en termes d'analyse des systèmes concurrentiels; le modèle de (Porter 1981) avec les
cinq forces concurrentielles; ou encore de (Ansoff 1968) à travers l'idée d'écart
stratégique ;
La performance socio-économique ; Elle est surtout basée sur l'idée de performance
organisationnelle (Kalika, 1995), et la notion des coûts cachés (Savall, 1997) ;
La performance économique et financière ; Généralement évaluée à partir des
documents comptables, elle est perçue comme l'aspect quantitatif de la performance.
La diversité des déterminants de la performance de l’entreprise est fonction des attentes de ses
partenaires (actionnaires, les obligataires, banques, Etat, etc). Les clients et le personnel, les
fournisseurs et autres créditeurs de l’entreprise attendent chacun en ce qui le concerne une
récompense particulière de son action.
Etant donné que l’Etat préconise une rentabilité sociale, les décideurs d’entreprises quant à
eux préconisent la croissance de l’entreprise dans son ensemble. La croissance ici est perçue
en termes de rentabilité, solvabilité et liquidité de l’entreprise.
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Audit des performances logistiques 2009
Pour apprécier quantitativement les déterminants de la performance, la technique des ratios
semble appropriée. Ainsi nous distinguons : les ratios de rentabilité, de solvabilité, de liquidité
et de croissance.
Types Ratios
Les Ratios de rentabilité :
Après avoir passé en revue les indicateurs quantitatifs, qu'en est-il de l'aspect qualitatif ?
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Audit des performances logistiques 2009
S'agissant de l'aspect qualitatif de la performance il est beaucoup plus perçu au niveau de
l'environnement de l'entreprise. Ainsi un certain nombre d'éléments de l'environnement
peuvent affecter la performance des entreprises notamment le secteur d'activité et à juste titre
(WANDA 1994), souligne que l'évolution de la branche d'activité peut également justifier la
performance des entreprises. La nature de l'activité ainsi que la qualification du personnel sont
aussi des éléments explicatifs de la performance des entreprises.
Aussi la performance d'une entreprise peut être appréhendée en terme de réduction de temps
d'exécution tâches, la satisfaction des employés, d'efficience de prise de décision comme le
souligne les études menées par les auteurs tels que (BENBASSAT 1989); BARR et al (1997);
(PARIKH, FAZLOLLAHI et VERMA 2001), d'accès rapide à l'information, sans toutefois
omettre l'amélioration de la qualité des services rendus aux usagers.
La performance peut également se lire comme le processus, comme l'action qui mène au
succès (BAIRD, 1986). Un succès qui se construit tout au long d'un processus de management
qui définit puis communique les résultats attendus, spécifie les activités à accomplir, contrôle
les récompenses et l'information liées au résultat.
Toujours sur le plan qualitatif, la performance peut être appréciée comme un élément de prise
de décision étant donné que la description (cardinale, ordinale ou littérale) de la performance
passée n'est qu'une donnée (ou un ensemble de données). Elle ne devient de l'information que
par rapport à ce qu'un ou plusieurs utilisateurs va ou vont en faire. Chaque preneur de
décision peut ainsi interpréter les données ainsi mises à sa disposition de différentes manières,
en fonction de ses objectifs, de son horizon temps, de sa sensibilité au risque, de sa situation
dans ou hors de l'organisation etc.
Le résultat évalué pour décider s'il y a ou non performance peut être différent de celui qui
était envisagé lors de la prise de décision et pourtant être acceptable. L'évaluation de la
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performance est un processus continuellement remis à jour pour permettre l'adaptation du
résultat de décisions antérieures aux conditions actuelles ou envisagées.
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Audit des performances logistiques 2009
Les années 1990 voient une tendance à l’élargissement de ce concept de «logistique intégrée »
vers une acception plus ouverte, le « Supply Chain Management » dans lequel c’est toute
l’organisation de l’entreprise qui est pensée à travers des flux, au-delà de ses structures
actuelles d’opérations (vente, distribution, production, achats, approvisionnement) pour
permettre davantage de flexibilité.
Ce nouvelle conception, permet un regard sur l’activité qui ne se contente pas d’apprécier les
choses à l’intérieur du seul périmètre d’une usine, par exemple, mais qui prend également en
compte les clients et les fournisseurs pour trouver des solutions plus optimales du point de vue
de l’ensemble de la chaîne logistique : meilleurs coûts, flexibilité, délais, qualité de service.
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Audit des performances logistiques 2009
La performance logistique d’une entreprise doit être évaluée par rapport à son rôle au sein
de la chaîne logistique à laquelle elle appartient mais surtout par rapport aux objectifs qui lui
permettent de se positionner au sein de cette chaîne logistique.
Ainsi, la performance logistique peut être analysée en se référant aux quatre dimensions la
composant, à savoir :
Le service aux clients ;
Les délais ;
Les stocks ;
Les coûts logistiques ;
Le contrat avec le client est une promesse qu’il est vital d’honorer convenablement pour
l’image de l’entreprise fournisseur. Livrer dans les conditions prévues en fonction de la
demande est la première des caractéristiques de la qualité logistique. En effet un client peut
être très fortement frustré s’il n’a pas les produits attendus dans les délais annoncés.
Le taux de service est l’indicateur qui mesure la proportion des produits livrés à temps par
rapport à tous ceux que les clients ont demandés à une date donnée.
Quantité commandée
Cet indicateur peut se décliner tout au long de la chaîne logistique, chacun ayant des
fournisseurs et des clients avec qui les relations de livraison peuvent se mesurer par des taux
de service.
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Audit des performances logistiques 2009
Figure1. Les différents taux de service de la chaîne logistique
2. Les délais :
Les clients n’attendent pas seulement un produit de qualité, avec un coût intéressant en
proportion de sa valeur perçue, mais aussi un délai optimal. Suivant les produits, les secteurs
industriels et commerciaux, suivant aussi les cultures et les pays, cette dimension du délai
peut prendre une part prépondérante dans le choix qu’un client fait de son fournisseur.
A ce niveau, il faut distinguer entre :
Le temps de réactivité (ou temps de réponse), correspond au délai entre la demande
de livraison et la livraison réelle.
Le temps d’écoulement représente quant à lui le temps de traversée des produits
(physiques) du point d’entrée au point de sortie d’un site. Il caractérise l’aptitude du
système industriel et logistique à servir rapidement une demande sans recours à des
stocks intermédiaires.
Le délai de mise sur le marché est quant à lui vital pour les produits nouveaux ou
fortement évolutifs (informatique, pharmacie...).
3. Les stocks :
Ils sont là pour assurer la disponibilité des produits que l’on veut vendre, et permettre un
bon service au client malgré des temps de production interne longs ou peu fiables. Mais ils
présentent de graves inconvénients : ils sont à l’origine de coûts importants et, de plus, ont des
« effets secondaires » ennuyeux : ils rendent plus compliquée la gestion, moins directe la
détection des problèmes de qualité... Ils constituent vite une mauvaise habitude dont on ne
peut plus se passer.
On sous-estime souvent le véritable coût des stocks, le coût financier tout d’abord, pour
lequel il convient de prendre un taux d’actualisation habituellement supérieur à un simple taux
d’intérêt bancaire, puis un ensemble d’autres coûts liés aux stocks :
Le coût des surfaces, des bâtiments utilisés pour le stockage et l’entretien de ces
bâtiments, le gardiennage ;
Les équipements divers pour le stockage et la manutention associée : rayonnages,
chariots élévateurs, emballages ;
La main-d’œuvre de manutention des stocks ;
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Les frais de gestion administrative : saisie des mouvements, informatique, inventaires,
temps de recherche des produits ;
Risques de vieillissement, de détérioration pendant le stockage ou les manutentions
associées, risque d’obsolescence, risques couverts par les assurances (le montant des
primes peut être lié à la valeur des stocks), impôts ;
Risques liés au retard de détection des problèmes qualité (coûts de tri et de rebut des
stocks).
Puisque la logistique est une fonction transversale dont la finalité consiste à minimiser le coût
global d'un service donné, sa performance ne peut être évaluée en considérant le coût de tel ou tel de
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ses aspects (transport, manutention, frais administratifs) mais en prenant en compte les coûts de
non qualité que la meilleure organisation logistique permet d'éviter, tels que les coûts de :
Faute de pouvoir mesurer le profit engendré par la politique de logistique de l'entreprise, on est
réduit à évaluer la performance de la logistique dans deux domaines conjoints : la maîtrise des coûts
logistiques et le niveau de service obtenu par le client, de manière à connaître les coûts associables
aux caractéristiques du service. Cette mesure même n'est pas simple car les coûts qu'il faut chiffrer ne
sont pas propres à une entité déterminée, mais noyés au sein des charges des différentes fonctions
impliquées dans la gestion logistique de l'entreprise.
En effet, l’audit des performances logistiques diffère en termes d’objectifs et de mesures selon qu’on
se situe dans un horizon à long terme ou bien à court terme.
La performance logistique considérée sur le long terme est constituée par la capacité de
service offerte au client et son coût. La mesure suppose que :
L'entreprise puisse identifier l'impact de la politique logistique dans le coût complet
d'usage de ses produits, aussi bien que dans le coût complet d'usage des matériels achetés
par elle pour assurer ses flux physiques ;
Elle connait la différenciation de ses performances logistiques par comparaison à celle des
concurrents, leurs incidences sur les ventes. Le principe est qu'il faut être en mesure
d'accepter un accroissement des coûts logistiques à condition qu'il entraîne un accroissement
plus fort des recettes.
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Des ruptures de stocks plus fréquentes que la probabilité retenue, un niveau plus élevé de
réclamations des clients,
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2- A court terme :
Dans une perspective de court terme, la performance logistique est fonction de l'utilisation de la
capacité de production, de stockage, de distribution en termes de coût et de service effectif.
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La défaillance des systèmes d'information internes chargés de la transmission des données
concernant les flux physiques amont aval ;
Un mauvais contrôle des sous-traitants éventuels ;
Pour mener à bien la mission de l’audit, l’auditeur a besoin de se baser sur un référentiel
permettant de mieux le guider.
Un référentiel est un système d’évaluation composé de normes auxquelles sont rapportés les
indicateurs de l’entreprise auditée. Il constitue une base de comparaison indispensable à la
formulation du jugement.
Le système de référence à la base de l'évaluation de la performance peut être les performances
de l'entreprise leader, celles des principales entreprises concurrentes du secteur ou encore les
ratios calculés à partir d'un panel d'entreprises.
Il faut distinguer entre les référentiels généralistes qui peuvent être utilisés dans plusieurs
secteurs et les référentiels métiers ou spécialisés.
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Audit des performances logistiques 2009
Tableau 1. Les principaux référentiels de l’évaluation logistique
C’est un outil transversal dont la promotion est assurée par l’ASLOG, en premier lieu
au travers de deux jours d’initiation afin que chacun puisse en mesurer la richesse.
Le Référentiel de la performance logistique de l’ASLOG apporte une aide aux
entreprises désireuses de bâtir une démarche d’amélioration continue, avec pour objectif
prioritaire, celui d’atteindre le niveau d’excellence et de mettre en place les bonnes pratiques
de la logistique.
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La toute première version de ce Référentiel date de 1997.Elle comptait alors 53
questions fortement orientées vers le cycle de vie des produits. Mais il ne prenait en compte
qu’insuffisamment la problématique du flux aval. Des questions supplémentaires ont été
ajoutées dès la seconde version (en l’an 2000). Le concept de la Supply Chain a été introduit
en 2002, avec la 3e version, celle-ci étant encore enrichie dans sa version 2005.
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Source : Guide de l’excellence logistique EDITION n°4.0 2005, ASLOG.
Référentiel mondial ayant pour finalité l’optimisation des processus de la logistique, il est
aussi, une démarche méthodologique structurée, rassemblant de nombreux acteurs de la
chaîne logistique. Il divise la chaîne logistique en cinq types de processus : Planification,
approvisionnement, fabrication, livraison et gestion des retours.
Les macros processus sont spécialisées par type de production, fabrication sur stock,
fabrication à la commande et conception à la commande. Dans le but d’intégrer la chaine
logistique, le même découpage est appliqué aux processus des fournisseurs et des clients de
l'entreprise. Le modèle SCOR s'étend en amont, aux sorties des processus des sous-traitants
"les fournisseurs des fournisseurs" et, en aval, aux points d'entrée des processus des "clients
des clients".
La mise en ouvre du modèle SCOR se décline en 4 étapes :
1ère étape : Stratégique; qui porte sur une analyse du positionnement concurrentiel,
niveau de performance requis par le marché, mesure de la performance actuelle,
analyse des écarts et plan d'optimisation.
2ème étape : Opérationnelle; qui s’intéresse à l’analyse des flux physiques ;
3ème étape : Systémique ; qui consiste en une représentation des flux d'informations et
des processus existants ;
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Audit des performances logistiques 2009
4ème étape : Mise en œuvre ; développer, tester et mettre en production la chaîne
optimisée.
SCOR représente une base de réflexion pour faciliter la modélisation des processus
logistiques et permet des démarches de benchmarking.
Le modèle se base sur deux catégories d’indicateurs. D’abord, les indicateurs ayant un impact
perçu par le client (Customer facing metrics) et qui portent sur la livraison, le délai
d'exécution logistique des commandes client et la réactivité de la supply chain. Ensuite, les
indicateurs ayant un impact perçu en interne (Internal facing metrics) et qui portent sur la
gestion de la supply chain (coûts de gestion des commandes, coûts de l’approvisionnement,
coûts de planification, stocks et systèmes d'information), la gestion des retours (gestion des
autorisations de retour, entrepôt retours, transport et contrôle) et le cash-to-cash cycle time qui
représente le délai entre le stockage et la vente d’un produit par rapport au paiement du
fournisseur7.
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En effet, l’entrepôt joue un rôle de régulateur des délais au sein de la chaîne logistique ; il
réceptionne les matières premières ou les marchandises, les stocke puis les ventile vers la
production ou vers les clients, en fonction de la nature de produit. Toutefois, toutes ces
opérations doivent être effectuées avec un maximum de performance afin de ne pas retarder
les différents délais de la chaîne logistique tout en maîtrisant les coûts associés afin de réaliser
un meilleur service client et assurer une évolutivité de l’entrepôt.
Ainsi, pour un maximum d’efficacité et de manière à identifier au plutôt les dérives, tous les
critères énumérés ci-dessus doivent être matérialisés sous forme d’indicateurs de
performance.
Le service client :
La notion de service client est une notion très utilisée en logistique.
Dans le contexte économique actuel, il est évident que la livraison du seul produit ne suffit
plus. Les entreprises sont contraintes de fournir un service associé qui peut prendre diverses
formes (Respect des délais, conseils, mise à disposition de stocks consignés, etc), celle qui
nous intéresse à ce niveau est le respect des délais à chaque étape de la chaîne logistique
globale.
En logistique pour pouvoir tenir le délai du client final, il est nécessaire que chaque maillon
de la chaîne logistique respecte ses propres délais, et toute dérive éventuelle conduit à la mise
ne place de stocks de sécurité ou de gestion en urgence, consommateurs de place et de coûts
qu’il est important de diminuer.
A ce niveau, l’audit doit s’assurer que l’ensemble des étapes du processus sont segmentées et
que des délais sont affectés à chacune de ces étapes en s’assurant de leur respect.
1ère étape : Réception ; cette étape se déclenche à l’arrivée du camion de marchandises dans
l’aire de réception et qui prend fin à la mise en stock des produits dans les alvéoles ;
2ème étape : Réapprovisionnement de la fabrication ; commençant à l’arrivée du besoin
en magasin et se terminant par la mise à disposition des composants pour la fabrication ; le
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respect du délai à cette étape est capital, dans la mesure où toute la boucle de
réapprovisionnement est calculée par rapport à lui.
3ème étape : Expédition ; elle commence lors de la mise à disposition des produits finis et se
termine lorsque le client a pris en charge se commande ;
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Audit des performances logistiques 2009
Les coûts de transport : Ils permettent également de mesurer la performance d’un
entrepôt, en particulier les coûts de transport express, à ce niveau, l’auditeur doit
analyser les dysfonctionnements générant des surcoûts tels que les erreurs de
chargement et le remplissage partiel des camions, et par conséquent la mise en œuvre
des indicateurs relatifs à ce critère est impérative dans la mesure où, pour beaucoup
d’entreprises ce poste représente une part importante de leur chiffre d’affaires. Les
indicateurs associés peuvent alors être :
- % coût transport/CA : Ce ratio doit être connu des commerciaux pour qu’ils
puissent quotter ce coût au moment de devis ;
- Montant transport express : Il permet de mesurer en coût direct l’impact des
dysfonctionnements de la chaîne logistique et le coût associé au maintien dans
le cas du service client.
Evolutivité :
Il s’agit du troisième critère d’évaluation de la performance d’un entrepôt. Il mesure la
capacité de ce dernier à absorber les variations saisonnières ou prévisibles en termes de
volume. En effet, si le taux de remplissage est très important en période moyenne, les
périodes hautes vont poser des problèmes de capacité de stockage, il faut vérifier alors si
l’entreprise est capable d’absorber des variations de volume sur plusieurs années sans que
cela génère des surcoûts.
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Ouvrages :
J.Ch. Bécour & H. Bouquin ; « Audit opérationnel » ; ECONOMICA ; 2ème édition ; 1998
Michel ROUX et Tong LIU., « optimisez votre plate-forme logistique » ; édition d’organisation , année 2004
Sites :
http://www.cat-logistique.com/audit.htm
http://www.supplychainserver.com/ViewArticle.asp?idart=41
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