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S6Gestion–Ensembles 3et4

Audit Général
Partie I
Définitions; Principes et Normes de l’Audit Interne
Introduction
-Face à la mondialisation et à la globalisation des économies ; les entreprises se trouvent
devant une concurrence planétaire; de nouveaux défis se sont installés
-Pour assurer leur pérennité, les entreprises doivent adapter leurs
Méthodes de management aux différents changements
-Des nouvelles techniques de contrôle de gestion et des procédures ont vu le jour
L’audit est l’une des techniques indispensable à l’amélioration des performances des
entreprises
Chapitre I : Généralités sur l’audit interne
I– Définitions et Objectifs de l’audit
interne I – 1 Définitions
1 – L’audit est examen, effectué par un salarié ou un professionnel compétent et
indépendant afin d’exprimer un avis sur une situation donnée
2 –Selon Institute of International Auditors (IIA)
« L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation
une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systémique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de
gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité. »
L’Audit Interne a pour finalité d’assister les membres de l’organisation
Dans l’exercice efficace de leurs responsabilités
Dans ce but, l’Audit Interne leur fournit des analyses, des appréciations, des
recommandations, des avis et des informations concernant les activités examinées
I–2Lescaractéristiquesdel’Audit
-C’est un examen critique d’une situation qui doit être préparé soigneusement et basé sur
une collecte d’informations permettant d’aboutir à une opinion
-Il doit s’assurer de la validité matérielle des éléments à contrôler
-Il cherche à évaluer la concordance entre les assertions et la réalité, et ce en examinant
les dispositifs qui sont censés garantir l’adéquation des actions d’une part, et en étudiant la
pertinence des actions elles mêmes et leur résultats d’autre part
-Il doit déboucher sur une opinion motivée concernant cette concordance,
cette opinion doit être contenue dans un rapport écrit
-Il est fait par une personne compétente et indépendante afin que son contrôle soit au
dessus de tout soupçon
L’audit est ainsi un processus rigoureux d’identification des problèmes, il peut
conduire à des recommandations pour corriger les dysfonctionnements ou prévenir leur
récurrence et empêcher les risques identifiés de se réaliser
I– 3 Objectifs de l’audit interne
L’audit interne est une activité qui a connu beaucoup de changements au courant des
dernières années
C’est une fonction qui prend de plus en plus d’importance suite aux
Différents scandales financiers
-Il a pour objectifs : vérifier la conformité aux lois et normes, donner un avis indépendant sur le
fonctionnement du contrôle interne, la gestion des risques, la gouvernance, …
-Il est devenu au fil des années, un outil de management de la direction
Générale au service de l’organisation
II– Typologie des missions d’audit interne
Les missions d’audit interne sont de typologie variée : régularité, efficacité ou de management
et concernent soit des fonctions, soit des services, soit des procédures
II–1AuditdeRégularité/Audit de Conformité
-Il consiste en l’application des règles, procédures, description de postes, organigrammes et
systèmes d’information. Il compare la règle et la réalité, ce qui « devrait être » et « ce qui est »
par rapport à un référentiel
L’audit de régularité est aussi appelé audit de conformité:
*dans le 1er cas, on observe la régularité par rapport aux règles internes de l’entreprise
et,
*dans le second cas la conformité avec les dispositions légales et réglementaires. Dans
ce type de missions d’audit interne, le travail de l’auditeur consiste à :
*Signaler les irrégularités
*Analyser les causes et conséquences
Proposer et à formuler les recommandations
En résumé, l’audit de régularité ou de conformité a pour objet de vérifier que le
fonctionnement réel ainsi que les pratiques de gestion usuelles correspondent aux
règles, règlements et procédures établies par l’organisation

II–2Auditd’efficacité
-L’audit d’efficacité couvre toutes les fonctions de l’organisation : gestion des ressources
humaines, gestion des dépenses, gestion des recettes, gestion budgétaire, gestion
commerciale, gestion du patrimoine, …etc.
-Ce type de missions d’audit interne permettent d’avoir une vue complète et synthétique sur le
fonctionnement global d’un ensemble d’opérations :
« Adéquation des moyens aux objectifs, pertinence des méthodes et procédures, rigueur et
qualité des performances »
-L’audit d’efficacité consiste à émettre une opinion, non pas uniquement sur l’application des
procédures, mais également sur leur qualité
-On parle également d’audit de performances parce que l’auditeur est amené à porter un
jugement sur les procédures par rapport à ce qu’il considère comme efficace et efficient
en référence à des normes et à des référentiels en la matière
II–3AuditdeManagement
L’audit de management est une dimension nouvelle de l’audit qui constitue le stade ultime
de développement de la fonction. Il peut s’agir :
*d’une vérification de la conformité de la politique de chaque fonction par rapport à la
stratégie de l’organisation ou aux politiques qui en découlent,
*de la vérification de la façon dont les politiques sont conçues, transmises et exécutées
tout au long de la chaîne hiérarchique

Audit de Audit de performance Audit de Management


régularité/conformité

Le fonctionnement est il Les objectifs fixés ont-ils La politique définie par


conforme aux règles internes été atteints? A défaut, le responsable audité
(audit de régularité) et aux lois pourquoi les objectifs est-elle conforme à la stratégie
et règlements en vigueur n’ont-ils pas été atteints ? définie ?
(audit de conformité)? (audit d’efficacité)

La politique définie par


Les objectifs peuvent ils le responsable audité est elle
être atteints à moindre diffusée, comprise, applicable,
coût ? appliquée par les opérationnels
(audit d’efficience)
Missions
*Accomplies en permanence ou d’une manière occasionnelle par des auditeurs
internes Salariés
*Accomplies en permanence ou d’une manière occasionnelle par des auditeurs
externes. :
-Commissaires aux comptes
-Autres consultants
III –Les axes de l’audit
On peut citer, entre autres, deux types d’audit:
1 Audit opérationnel
C’est l’intervention des spécialistes utilisant des techniques et des méthodes spécifiques,
ayant pour objectifs :

*D’établir les possibilités d’amélioration du fonctionnement et de l’utilisation des


moyens, à partir d’un diagnostic initial
*De créer au sein de l’entreprise une dynamique de progrès selon les axes
d’amélioration arrêtés
III–2AuditFinancier
-Il vérifie le respect des règles et principes comptables tels qu’il résultent de la loi comptable
-Il s’intéresse aux actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine, sur les
saisies et traitements comptables ainsi que sur l’information financière publiée par
l’entreprise

Chapitre II : Les normes de l’audit interne


Les Normes ont pour objet:
De définir les principes de base que la pratique de l’audit interne doit suivre
De fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d’un large éventail
d’activités d’audit interne apportant une valeur ajoutée
D’établir les critères d’appréciation du fonctionnement de l’audit interne
De favoriser l’amélioration des processus organisationnels et des opérations
La charte de l’audit interne: C’est un document officiel qui définit La mission et les
responsabilités de cette activité .La charte doit:
Définir la position de l’audit interne dans l’organisation
Autoriser l’accès aux documents, aux biens et aux personnes nécessaires à la bonne
réalisation des missions
Définir le champ des activités d’audit interne
Le code de Déontologie :Il comprend:
-Les principes applicables à la profession et à la pratique de l’audit interne
-Les règles de conduite décrivant le comportement attendu des auditeur internes
*Le code de déontologie s’applique à la fois aux personnes et aux organismes qui fournissent
des services d’audit interne. Il a pour but de promouvoir une culture de l’éthique au sein de la
profession d’audit interne
-Le code énonce quatre principes fondamentaux, déclinés en douze règles de conduite.
*Les quatre principes sont:
-L'intégrité, base de la confiance accordée aux auditeurs
-L'objectivité, déjà explicitée à propos de l'indépendance
-La confidentialité, impérative, sauf obligation légale
-La compétence, impliquant la mise à jour des connaissances
Les douze règles de conduite: Elles déclinent l'application des quatre principes
fondamentaux de façon claire et pratique, et peuvent se résumer ainsi :
-Accomplir honnêtement les missions
-Respecter la loi
-Ne pas prendre part à des activités illégales
-Respecter l'éthique
-Etre impartial
-Ne rien accepter qui puisse compromettre le jugement
-Révéler les faits significatifs
-Protéger les informations
-Ne pas entirer un bénéfice personnel
- Ne faire que ce qu'on peut faire
-Améliorer ses compétences
-Respecter les normes
*Les normes de qualification (série 1000) qui énoncent les caractéristiques que doivent
présenter les organisations et les personnes accomplissant des activités d’audit interne
*Les normes de fonctionnement (série 2000) qui décrivent la nature des activités d'audit
interne et définissent des critères de qualité permettant d’évaluer les services fournis
*Les normes de mise en œuvre (série 1000 ou 2000 assortie d'une lettre) qui
Déclinent les précédentes pour des missions spécifiques

NB:
Alors qu’il existe un seul ensemble de Normes de Qualification et de Normes de
Fonctionnement, il peut exister différents ensembles de Normes de Mise en œuvre
correspondant chacun à un grand type d’activité d’audit interne
–Normes de qualification
1130. A1 – Les auditeurs internes doivent s’abstenir d’auditer des opérations particulières
dont ils ont été auparavant responsables. L’objectivité d’un auditeur interne est présumée
altérée lorsqu’il réalise une mission d’assurance pour une activité dont il a eu la
responsabilité au cours de l’année précédente
1130. A2 – Les missions d’assurance concernant des fonctions dont le responsable de
l’audit a la charge doivent être supervisées par une personne ne relevant pas de l’audit
interne
1130. C1–Les auditeurs internes peuvent être amenés à réaliser des missions de
Conseillées à des opérations dont ils ont été auparavant responsables
1130. C2 – Si l’indépendance ou l’objectivité des auditeurs internes sont susceptibles d’être
compromises lors des missions de conseil qui leur sont proposées, ils doivent en informer
le client donneur d’ordre avant de les accepter
1200–Compétences et conscience professionnelle
Les missions doivent être remplies avec compétence et conscience professionnelle
1210–Compétence
Les auditeurs internes doivent posséder les connaissances, le savoir-faire et les autres
compétences nécessaires à l’exercice de leurs responsabilités individuelles. L’audit interne
doit posséder ou acquérir collectivement les connaissances, le savoir-faire et les autres
compétences nécessaires à l’exercice de ses responsabilités
1210. A1 – Le responsable de l’audit interne doit obtenir l’avis et l’assistance de personnes
qualifiées si les auditeurs internes ne possèdent pas les connaissances, le savoir-faire et
les autres compétences nécessaires pour s’acquitter de tout ou partie de leur mission
1210. A2 – L’auditeur interne doit posséder des connaissances suffisantes pour identifier
les indices d’une fraude, mais il n’est pas censé posséder l’expertise d’une personne dont
la responsabilité première est la détection et l’investigation des fraudes
1210. A3 – Les auditeurs internes doivent posséder une bonne connaissance des principaux
risques et contrôles liés aux technologies de l’information et des techniques d’audit
informatisées susceptibles d’être mises en œuvre dans le cadre des travaux qui leur sont
confiée. Toutefois, chaque auditeur interne n’est pas censé posséder l’expertise d’un
auditeur dont la responsabilité première est l’audit informatique
1210. C1 – Le responsable de l’audit interne doit décliner une mission de conseil ou obtenir
l’avis et l’assistance de personnes qualifiées si l’équipe d’audit interne ne possède pas les
connaissances, le savoir-faire et les autres compétences nécessaires pour s’acquitter de
tout ou partie de la mission
1220–Conscience professionnelle
Les auditeurs internes doivent apporter à leur travail la diligence et le savoir-faire que l’on
peut attendre d’un auditeur interne raisonnablement averti et compétent. La conscience
professionnelle n’implique pas l’infaillibilité
1220. A1–L’auditeur interne doit apporter tout le soin nécessaire à sa pratique
Professionnelle en prenant en considération les éléments suivants:
-L’étendue du travail nécessaire pour atteindre les objectifs de la mission
-La complexité relative, la matérialité ou le caractère significatif des domaines
aux quels sont appliquées les procédures propres aux missions d’assurance
-La pertinence et l’efficacité des processus de management des risques, de contrôle
et de gouvernement d’entreprise
-La probabilité d’erreurs, d’irrégularités ou de non-conformités significatives
-Le coût de la mise en place des contrôles par rapport aux avantage ses comptés
1220. A2 – Pour remplir ses fonctions avec conscience professionnelle, l’auditeur interne
doit envisager l’utilisation d’outils d’audit informatiques et d’autres techniques informatisées
d’analyse des données
1220. A3 – L’auditeur interne doit exercer une vigilance particulière à l’égard des risques
significatifs susceptibles d’affecter les objectifs, les opérations ou les ressources. Toutefois,
les procédures d’audit seules, même lorsqu’elles sont menées avec la conscience
professionnelle requise, ne garantissent pas que tous les risques significatifs seront
détectés
1220. A2 – Pour remplir ses fonctions avec conscience professionnelle, l’auditeur interne
doit envisager l’utilisation d’outils d’audit informatiques et d’autres techniques informatisées
d’analyse des données

1220. A3 – L’auditeur interne doit exercer une vigilance particulière à l’égard des risques
significatifs susceptibles d’affecter les objectifs, les opérations ou les ressources. Toutefois,
les procédures d’audit seules, même lorsqu’elles sont menées avec la conscience
professionnelle requise, ne garantissent pas que tous les risques significatifs seront
détectés
1230–Formation professionnelle continue
Les auditeurs internes doivent améliorer leurs connaissances, savoir-faire et autres
compétences par une formation professionnelle continue
1300–Programme d’assurance et d’amélioration qualité
Le responsable de l’audit interne doit élaborer et tenir à jour un programme d’assurance et
d’amélioration qualité portant sur tous les aspects de l’audit interne et permettant un contrôle
continu de son efficacité. Ce programme inclut la réalisation périodique d’évaluations internes
et externes de la qualité ainsi qu’un suivi interne continu. Chaque partie du programme doit
être conçue dans un double but : aider l’audit interne à apporter une valeur ajoutée aux
opérations de l’organisation et à les améliorer, et garantir qu’il est mené en conformité avec les
Normes et le Code de Déontologie
1310 Evaluation de programme de qualité
L’audit interne nécessite l’adoption d’un processus permettant de surveiller et d’évaluer
l’efficacité globale du programme qualité. Ce processus doit comporter des évaluations tant
internes qu’externes
1311 – Evaluations internes
internes doivent comporter :
Des contrôles Les évaluations continus du fonctionnement de l’audit interne
Des contrôles périodiques, effectués par autoévaluation ou par d’autres personnes de
l’organisation connaissant les pratiques d’audit interne et les normes
2030–Gestion des ressources
Le responsable de l’audit interne doit veillé à ce que les ressources affectées à cette activité
soient adéquates, suffisantes et mises en œuvre de manière efficace pour réaliser le
programme approuvé
2040–Règles et procédures
Le responsable de l’audit interne doit établir des règles et procédures fournissant un cadre à
l’activité d’audit interne
2050–Coordination
Le responsable de l’audit interne doit partager les informations et coordonner les activités avec
les autres prestataires internes et externes de services d’assurance et de conseil, de manière
à assurer une couverture adéquate des travaux et à éviter dans toute la mesure du possible
les doubles emplois
2060–Rapports au Conseil et à la Direction Générale
Le responsable de l’audit interne doit rendre compte périodiquement à la Direction Générale et
au Conseil des missions, des pouvoirs et des responsabilités de l’audit interne, ainsi que des
résultats obtenus par rapport au programme prévu. Ces rapports doivent également porter sur
les risques importants, le contrôle et sur le gouvernement d’entreprise, ainsi que sur d’autres
sujets dont le Conseil et la Direction Générale ont besoin ou ont demandé l’examen
2100–Nature du travail
L’audit interne doit évaluer les processus de management des risques, de contrôle et de
gouvernement d’entreprise et contribuer à leur amélioration sur la base d’une approche
systémique et méthodique
2110–Management des risques
L’audit interne doit aider l’organisation en identifiant et en évaluant les risques significatifs
Et contribuer à l’amélioration des systèmes de management des risques et de contrôle
2110. A1–L’audit interne doit surveiller et évaluer l’efficacité du système de management
Des risques de l’organisation
2110. A2–L’audit interne doit évaluer les risques afférents au gouvernement d’entreprise,
Aux opérations et aux systèmes d’information de l’organisation au regard:
*de la fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles
*de l’efficacité et l’efficience des opérations
*de la protection du patrimoine
*du respect des lois, règlements et contrats
2110. C1 – Au cours des missions de conseil, les auditeurs internes considèrent l’ensemble
des risques rencontrés, y compris ceux qui n’entrent pas dans le périmètre de a mission, dans
la mesure où ils significatifs
2110. C2 – Les auditeurs internes doivent intégrer dans leur processus d’identification et
d’évaluation des risques significatifs de l’organisation les risques révélés lors de la mission de
conseil
2120–Contrôle
L’audit interne doit aider l’organisation à maintenir un dispositif de contrôle approprié en
évaluant son efficacité et son efficience et en encourageant son amélioration continue
2120. A1 – Sur la base des résultats de l’évaluation des risques, l’audit interne doit évaluer la
pertinence et l’efficacité du dispositif de contrôle portant sur le gouvernement d’entreprise, les
opérations et les systèmes d’information de l’organisation. Cette évaluation doit porter sur les
aspects suivants :
* la fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles
*L’efficacité et l’efficience des opérations
*la protection du patrimoine
*le respect des lois, règlements et contrats
2120. A4 – Des critères adéquats sont nécessaires pour évaluer le dispositif de contrôle.
Les auditeurs internes doivent déterminer dans quelle mesure le management a défini des
critères adéquats pour apprécier si les objectifs et les buts ont été atteints. Si ces critères
sont adéquats, les auditeurs internes doivent les utiliser dans leur évaluation. S’ils sont
inadéquats, les auditeurs internes doivent travailler avec le management pour élaborer des
critères d’évaluation appropriés
2120. C1 – Au cours des missions de conseil, les auditeurs internes examinent le processus
de contrôle interne en accord avec les objectifs de la mission, et sont attentifs à l’existence de
toute faiblesse de contrôle significative
2120. C2 – Les auditeurs internes doivent prendre en compte dans le processus d’identification
et d’évaluation des risques significatifs de l’organisation le dispositif de contrôle interne dont ils
ont eu connaissance lors de leurs missions de conseil
2130–Gouvernement d’entreprise
L’auditinternedoitévaluerleprocessusdegouvernementd’entrepriseetformulerles
Recommandations appropriées en vue de son amélioration.
2130. A1–L’audit interne doit évaluer la conception, la mise en œuvre et l’efficacité
Des objectifs, des programmes et des activités de l’organisation liés à l’éthique
2130. C1–Les objectifs de la mission de conseil doivent être en cohérence avec les
Valeurs et les objectifs gêner aux de l’organisation
2200–Planification de la mission
Les auditeurs interne doivent concevoir et formaliser un plan pour chaque mission. Ce plan
précise le champ d’intervention, les objectifs, la date et la durée de la mission, ainsi que les
ressources allouées
2201–Considérations relatives à la planification
Lors de la planification de la mission, les auditeurs internes doivent prendre en compte:
*Lesobjectifsdel’activitésoumiseàl’auditetlamanièredontelleestmaîtrisée
*Les risques significatifs liés à l’activité, ses objectifs, les ressources mises en œuvre et ses
tâches opérationnelles, ainsi que les moyens par lesquels l’impact potentiel du risque est
maintenu à un niveau acceptable
*La pertinence et l’efficacité des systèmes de management des risques et de contrôle de
l’activité, en référence à un cadre ou modèle de contrôle appropriés
*Les opportunités d’améliorer de manière significative les systèmes de management des
risques et de contrôle de l’activité
2201. A1 – Lorsqu’ils planifient une mission pour des tiers extérieurs à l’organisation, les
auditeurs internes doivent élaborer avec eux un accord écrit sur les objectifs et le champ de
la mission, les responsabilités et les attentes respectives, et préciser les restrictions à
observer en matière de diffusion des résultats de la mission et d’accès aux dossiers
2201. C1 – Les auditeurs internes doivent établir avec le client donneur d’ordre un accord sur
les objectifs et le champ de la mission de conseil, les responsabilités de chacun et plus
généralement sur les attentes du client donneur d’ordre. Pour les missions importantes, cet
accord doit être formalisé
2210–Objectifs de la mission
Les objectifs doivent être précisés pour chaque mission
2210. A1 – L’auditeur interne doit procéder à une évaluation préliminaire des risques liés à
l’activité soumise à l’audit. Les objectifs de la mission doivent être déterminés en fonction des
résultats de cette évaluation
2210. A2–En détaillant les objectifs de la mission, l’auditeur interne doit tenir compte de la
probabilité qu’il existe des erreurs, irrégularités, cas de non-conformité et autres risques
importants
2210. C1 – Les objectifs d’une mission de conseil doivent porter sur les processus de
management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise dans la limite convenue
avec le client
2220–Champ de la mission
Le champ doit être suffisant pour répondre aux objectifs de la mission
2220. A1 – Le champ de la mission doit couvrir les systèmes, les documents, le personnel et
les biens concernés, y compris ceux qui se trouvent sous le contrôle de tiers
2220. A2 – Lorsqu’au cours d’une mission d’assurance apparaissent d’importantes
opportunités enter mes de conseil, il convient de rédiger un accord spécifique précisant les
objectifs et le champ de la mission de conseil, les responsabilités et les attentes respectives.
Les résultats de la mission de conseil doivent être communiqués conformément aux normes
applicables à ces missions
2220. C1 – Quand ils effectuent une mission de conseil, les auditeurs internes doivent s’assurer
que le champ d’intervention permet de répondre aux objectifs convenus. Si, en cours de la
mission, ils émettent des réserves sur ce périmètre, ils doivent en discuter avec le client
donneur d’ordre afin de décider s’il y a lieu de poursuivre la mission
2230–Ressources affectées à la mission
Les auditeurs internes doivent déterminer les ressources appropriées pour atteindre les
objectifs de la mission. La composition de l’équipe doit s’appuyer sur une évaluation de la
nature et de la complexité de chaque mission, des contraintes de temps et des ressources
disponibles
2240–Programme de travail de la mission
Lesauditeursinternesdoiventélaborerunprogrammedetravailpermettantd’atteindre
Les objectifs de la mission. Ce programme de travail doit être formalisé
2240. A1 – Le programme de travail doit définir les procédures à appliquer pour trouver,
analyser, évaluer et documenter les informations lors de la mission. Le programme de travail
doit être approuvé avant sa mise en œuvre. Les ajustements éventuels doivent être
approuvés rapidement
2240.C1–Le programme de travail d’une mission de conseil peut varier, dans sa Forme et son
contenu, selon la nature de la mission
2300–Accomplissement de la mission
Les auditeurs internes doivent identifier, analyser, évaluer et documenter les Informations
nécessaires pour atteindre les objectifs de la mission
2310–Identification des informations
Les auditeurs internes doivent identifier les informations nécessaires, fiables, pertinentes et
utiles pour atteindre les objectifs de la mission
2320–Analyse et évaluation
Les auditeurs internes doivent fonder leurs conclusions et les résultats de leur mission
Sur des analyses et évaluations appropriées
2330–Documentation des informations
Les auditeurs internes doivent documenter les informations pertinentes pour étayer
Les conclusions et les résultats de la mission
2330. A1 – Le responsable de l’audit interne doit contrôler l’accès aux dossiers de la mission.
Il doit, si nécessaire, obtenir l’accord de la Direction Générale et/ou l’avis d’un juriste avant de
communiquer ces dossiers à des parties extérieurs
2330. A2 – Le responsable de l’audit interne doit arrêter des règles en matière de conservation
des dossiers de la mission. Ces règles doivent être cohérentes avec les orientations définis par
l’organisation et avec toute exigence réglementaire ou autre
2330. C1 – Le responsable de l’audit interne doit définir des procédures concernant la
protection et la conservation des dossiers de la mission de conseil ainsi que leur diffusion à
l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation. Ces procédures doivent être cohérentes avec les
orientations définies par l’organisation et avec toute exigence réglementaire ou autre
appropriée
2340 – Supervision de la mission
Les missions doivent faire l’objet d’une supervision appropriée afin de garantir que les objectifs
sont atteints, la qualité assurée et le développement professionnel du personnel effectué
2400 – Communication des résultats
Les auditeurs internes doivent communiquer les résultats de la mission
2410 – Contenu de la communication
La communication doit inclure les objectifs et le champ de la mission, ainsi que les conclusions,
les recommandations et le plan d’action
2410. A1 – La communication finale des résultats de la mission doit, lorsqu’il y a lieu, contenir
l’opinion globale de l’auditeur interne et/ou ses conclusions
2410. A2 – Les auditeurs internes sont encouragés à faire état des forces relevées lors de la
communication des résultats de la mission
2410. A 3 – Lorsque les résultats de la mission sont communiqués à des destinataires ne faisant
pas partie de l’organisation, les documents communiqués doivent préciser les restrictions à
observer en matière de diffusion et d’exploitation des résultats
2410. C1 – La communication sur l’avancement et les résultats d’une mission variera dans sa
forme et son contenu en fonction de la nature de la mission et des besoins du client donneur
d’ordre
2420 – Qualité de la communication
La communication doit être exacte, objective, claire, concise, constructive, complète et émise en
temps utile
2421 – Erreurs et omissions
Si une communication finale contient une erreur ou une omission importante, le responsable de
l’audit interne doit faire parvenir les informations corrigées à tous les destinataires de la version
initiale
2430 – Indication de non-conformité aux Normes
Lorsqu’une mission donnée n’a pas été conduite conformément aux Normes,la communication
des résultats doit indiquer :
• La ou les Normes qui n’ont pas été entièrement respectées
• La ou les raisons de la non-conformité, et
• L’incidence de la non-conformité sur la mission
2440 – Diffusion des résultats
Le responsable de l’audit interne doit diffuser les résultats aux destinataires appropriés
2440. A1 – Le responsable de l’audit interne est chargé de communiquer les résultats définitifs
aux destinataires à même de garantir que ces résultats recevront l’attention nécessaire
2440. A2 – Sauf indication contraire de la loi, de la réglementation ou des statuts, le responsable
de l’audit doit accomplir les tâches suivantes avant de diffuser les résultats à des destinataires
ne faisant pas partie de l’organisation :
• évaluer les risques potentiels pour l’organisation
• consulter la direction générale et/ou, selon les cas, un conseil juridique
• maîtriser la diffusion en imposant des restrictions quant à l’utilisation des résultats
2440. C1 – Le responsable de l’audit interne est chargé de communiquer les résultats définitifs
des missions de conseil à son donneur d’ordre
2440. C2 – Au cours des missions de conseil, il peut arriver que des problèmes relatifs aux
processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise soient
identifiés. Chaque fois que ces problèmes sont significatifs pour l’organisation, ils doivent être
communiqués à la Direction Générale et au Conseil
2500 – Surveillance des actions de progrès
Le responsable de l’audit interne doit mettre en place et tenir à jour un système permettant de
surveiller la suite donnée aux résultats communiqués au management
2500. A1 – Le responsable de l’audit interne doit mettre en place un processus de suivi
permettant de surveiller et de garantir que des mesures ont été effectivement mises en œuvre
par le management ou que la Direction Générale a accepté de prendre le risque de ne rien faire
2500. C1 – L’audit interne doit surveiller la suite donnée aux résultats des missions de conseil
conformément à l’accord passé avec le client donneur d’ordre
2600 – Acceptation des risques par la Direction Générale
Lorsque le responsable de l’audit interne estime que la Direction Générale a accepté un niveau
de risque résiduel qui pourrait s’avérer inacceptable pour l’organisation, il doit examiner la
question avec elle. S’ils ne peuvent arrêter une décision concernant le risque résiduel, ils doivent
soumettre la question au Conseil aux fins de résolution
III – Synthèse sur les normes de l’audit
L’auditeur doit respecter des normes dans l’exécution de sa mission pour que les conclusions
auxquelles , il parvient, soient crédibles
Quatre Normes
Indépendance
Objectivité
Secret professionnel
Professionnalisme
-Les normes d’audit peuvent être observées à plusieurs niveaux :
*Normes générales
*Normes de travail
*Normes de rapport

III – 1 Les normes générales


Les normes générales sont citées par tous les codes d’éthique des organisations
professionnelles
Quatre normes se retrouvent presque toujours dans les différentes recommandations nationales
et internationales :
- L’indépendance
- La compétence
- La qualité du travail
- Le secret professionnel
1 – L’indépendance
La loi, les règlements et la déontologie, font une obligation au commissaire aux comptes d’être
et de paraître indépendant, pour effectuer sa mission d’audit avec intégralité et objectivité
De cette norme découlent les règles d’incompatibilité
Dans toutes les recommandations nationales et internationales, il est fait référence à cette norme
importante pour éviter des audits de complaisance
Des interdictions sont donc énoncées pour des cas où l’indépendance de l’auditeur pourrait être
remise en cause :
- Tenir une comptabilité et l’audité.
- Auditer une société où l’auditeur est associé.
- Lien entre les conclusions de la mission et la rémunération. (Intéressement del’auditeur)
2 – La compétence
• Au Maroc, seuls les experts comptables inscrits sur la liste officielle sont autorisés à effectuer
des travaux de commissariat aux comptes
• IFAC (International Federation of Accountants) les recommandations de cette organisation
précisent que le travail d’audit et la rédaction du rapport doivent être effectués avec le soin
nécessaire, par des personnes ayant une formation technique, une expérience et une
compétence suffisantes en audit
3– Professionnalisme :
Qualité du travail et contrôle de qualité:
• Le commissaire aux comptes exerce ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la
diligence permettant à ses travaux d’atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec son
éthique et ses responsabilités
• L’auditeur de façon générale, doit mener sa mission avec professionnalisme.
• Il doit effectuer tous les contrôles nécessaires avant d’exprimer son opinion sur la situation ou
les comptes audités
Les opinions exprimées dans le rapport de l’auditeur doivent être le résultat des tests et des
contrôles que l’auditeur a effectué

4 – Le secret professionnel
Le commissaire aux comptes est astreint au secret professionnel pour les faits, actes et
renseignements dont il a pu avoir connaissance à raison de ses fonctions
Il assure également que ses collaborateurs sont conscients des règles concernant le secret
professionnel et les respectent
IFAC :
L’auditeur doit respecter le caractère confidentiel des informations recueillies à l’occasion de son
travail et ne doit divulguer aucune de ces informations
III – 2 Les normes du travail d’audit
L’auditeur mène sa mission d’une manière professionnelle afin de détecter les imperfections
éventuelles et de proposer des solutions à l’entreprise
Quelle que soit la nature de la mission d’audit, celle-ci s’articule sur la méthodologie suivante :
- Préparation de la mission
- Appréciation du contrôle interne
- Planification de la mission et choix des contrôles à effectuer
- Bouclage de la mission
III – 3 Les normes du rapport
Normes applicables aux rapports concernant l’expression de l’opinion de l’auditeur sur les
comptes annuels
- Le commissaire aux comptes certifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et
donnent une image fidèle du patrimoine et du résultat des opérations de l’exercice écoulé
- Il précise dans son rapport qu’il a effectué les diligences estimées nécessaires selon les normes
de la profession
- Les comptes annuels sont annexés au rapport
- Lorsqu’il certifie avec réserve ou refuse de certifier, il expose clairement les motifs
Partie II
Contrôle interne et Management des risques
Chapitre III Management des risques
I – La notion de risque
Un risque est un aléa susceptible d’être plus ou moins intensément dommageable, c’est une
possibilité de perte financière liée à la survenance d’un danger ; Il se mesure selon le double
concept de fréquence et de gravité prévisionnelle, et dont la résultante déterminera la nature
de prévention à mettre en œuvre
II – Les risques opérationnels
Il s’agit d’une perte directe ou indirecte résultant de l’inadaptation ou de la défaillance :
- De procédures
- De personnes
- De systèmes
- De causes externes

Résultant d’insuffisances dans la conception, dans l’organisation des moyens et dans la mise
en œuvre des procédures ou des chaines de traitements
Exemples de risques opérationnels
- Risques sur la sécurité : transport de fonds, sécurité des locaux et des personnes, protection
des valeurs...
- Risques sur les transactions : erreurs, négligence, non respect des procédures, défaut
d’observation des normes et des usages professionnels, mauvaise rédaction des contrats,
litiges avec les clients et les fournisseurs.....
- Risques techniques : système d’information et de gestion inadapté, erreurs dans la
conception des programmes, sécurités insuffisantes, outil informatique dépassé...
- Risques externes : changement de réglementation, catastrophes naturelles, environnement
politique, guerre civile....
- Risques organisationnels / humains : non respect des normes éthiques et déontologiques
régissant la profession, conflits sociaux, perte de compétences, répartition des tâches et des
responsabilité, qualité du management.....
- Risques délictuels : fraudes externes, malversations, agressions, dégradations de locaux ou
de matériel, vols détournements....
- Le risque de fraude : C’est le risque d’une perte de revenus ou de capital due à une tromperie
intentionnelle de la part d’un employé ou d’un client: surfacturation; vol; manipulation des
données; retraits frauduleux;...
III – Les risques liés à la gestion comptable et financière
Il s’agit des risques liés aux objectifs de régularités et de sincérités
- Risques comptables: erreurs d’enregistrement comptable, traitements non conformes aux
principes comptables, schémas comptables aléatoires, bilans et comptes de résultats
erronés....
Il est possible de regrouper cette catégorie de risques sous trois rubriques principales
1 – Exhaustivité : toutes les transactions réalisées par l’entité doivent être reflétées par ses
documents comptables, il s’agit de s’assurer qu’aucune opération n’a été oubliée ou
délibérément omise
2– Réalité : Seules les opérations réalisées sont reflétées, il s’agit de vérifier si les
enregistrements portés dans les comptes sont la traduction correcte des opérations réelles
3 – Propriété : Seuls les actifs appartenant à l’entité et les passifs la concernant qui doivent
figurer dans les comptes annuels
4– Evaluation correcte : il s’agit de vérifier que les éléments d’actif et de passif sont évalués à
leur juste valeur. A cet égard l’auditeur s’assurera du respect des principes de coût historique
et de permanence des méthodes
5 – Enregistrement dans la bonne période : L’auditeur vérifiera le respect du principe de
spécialisation des exercices
6 – Imputation correcte : il importe de s’assurer que les transactions ont été enregistrées
dans les bons comptes
7 – Totalisation et centralisation correcte : A ce propos, il convient d’examiner la fiabilité du
processus comptable
8 – Information adéquate : Toute information financière doit être accompagnée des
explications nécessaires et suffisantes à son explication pour les destinataires
IV – Le risque d’Audit
Ce risque correspond à la possibilité pour l'auditeur de formuler une opinion inappropriée : par
exemple, formuler une opinion sans réserve alors que les comptes présentent une anomalie
significative
Le risque d'audit peut être analysé en trois composantes :
Le risque de l'entreprise
Le risque de contrôle
Le risque de non-détection
IV – 1 Le risque de l'entreprise
Les risques liés à l'activité, tels que la taille de l'entreprise, le marché, les produits de l'entreprise, les
approvisionnements, la structure du capital, la structure financière, la structure de l'entreprise,
l'organisation, le management, l'aspect juridique et fiscal...
Les risques liés au système d'information, c'est à dire le système comptable, le système
informatique, le système de gestion commercial, de production, de personnel...
Les risques liés aux éléments financiers, c'est à dire les risques liés à l'importance et aux variations
des postes et des comptes
IV – 2 Le risque lié au contrôle (par l'entreprise)
Le risque lié au contrôle : c’est le risque que le système de contrôle interne n'assure pas la
prévention ou la correction des erreurs
Ce risque lié au contrôle doit être évalué dans la phase de l'appréciation du contrôle interne
Une bonne connaissance du contrôle interne de l'entreprise permet à l'auditeur :
• D'identifier les types d'erreurs possibles par les lacunes du système ;
• De mesurer le risque de survenance des erreurs.
IV – 3 Le risque lié de non-détection (par l'auditeur)
Le risque de non-détection peut être défini comme le risque que les procédures mises en
œuvre par l'auditeur ne lui permettent pas de détecter d'autres erreurs significatives
Ce risque est lié à l'importance du programme de contrôle des comptes annuels mis en place
par l'auditeur
V – La gestion des risques
Gérer les risques au sein d’une entreprise c’est adopter une démarche systématique visant à :
Identifier et localiser
Mesurer et évaluer
Réduire et atténuer
Un système de gestion des risques performant aura comme conséquences :
Les risques de pertes sont limités et les résultats financiers s’améliorent
Les actifs et le personnel sont protégés
L’E/se gagne en crédibilité auprès de ses partenaires potentiels...
Chapitre IV Le contrôle interne
Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise des risques
Il pour but :
• d’assurer la protection, la sauvegarde des actifs
• De favoriser l’amélioration des performances
• D’appliquer les instructions de la direction,
• D’assurer la qualité de l’information et du reporting
I – Définition
Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise des risques
Il se matérialise par :
L’organisation du travail
Des méthodes
Des procédures formalisées dans chacune des activités de l’entité
Le contrôle interne est un ensemble de dispositifs et de dispositions mis en œuvre, de façon
permanente par les responsables, à tous les niveaux de l’entité, pour maîtriser les risques liés
à son activité et lui permettre d’atteindre ses objectifs
Le contrôle interne peut avoir deux types d’incidences
- Une incidence directe sur les comptes quand il a pour objectif d’assurer :
La protection du patrimoine et des ressources de l’entreprise
La fiabilité des enregistrements comptables
- Une incidence indirecte sur les comptes de l’entreprise quand il a pour objectif :
Le respect de la politique de la direction et de contrôle de l’application de ses instructions
L’amélioration des performances et de l’efficacité opérationnelle
II – Le dispositif de contrôle interne
Le contrôle interne dans une entité peut être représenté par le modèle
COSO (comittee of sponsoring organisations)2. Les cinq composantes sont les suivantes :
- Environnement de contrôle
- Evaluation des risques
- Activités de contrôle
- Information et communication
- Pilotage

1 – Environnement de contrôle
C’est le fondement de l’ensemble du système de contrôle interne.
L’élément le plus important de cet environnement est la culture de l’entité, car elle détermine le
niveau de sensibilisation du personnel au besoin de contrôle
Les facteurs constitutifs de l’environnement de contrôle sont :
- L’intégrité et les valeurs éthiques des responsables et du personnel
- L’engagement à un niveau de compétence
- Le style de management: il s’agit notamment de l’adhésion au contrôle interne
- La structure de l’organisation
- Les politiques et pratiques en termes de ressources humaines
2 – Evaluation des risques
Il s’agit d’identifier et d’analyser les facteurs susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs,
et déterminer ainsi comment ces risques devraient être gérés
Le processus de gestion des risques comporte les étapes suivantes :
- Identification des risques : Elle doit être exhaustive, prenant en compte les risques liés aux
facteurs internes et externes
Les outils les plus utilisés :
• l’approche top-down : Une équipe examine l’ensemble des activités et opérations et en déduit
les risques
• L’approche bottom-up : Auto-évaluation : chaque partie de l’organisation analyse son activité
et remonte les risques identifiés
- Analyse des risques : Par l’évaluation de la probabilité de survenance et l’impact possible
du risque: On peut distinguer les risques financiers et non financiers, regrouper les risques
dans des catégories ou réaliser une cartographie de risques
- Evaluation du degré d’aversion au risque de l’organisation : il dépend de sa perception de
l’importance des risques
- Mise au point des réponses à apporter : traitement du risque par le contrôle interne, afin de
ramener à un niveau acceptable pour l’organisation

3 – Activités de contrôle
Les activités de contrôle sont menées à tous les niveaux hiérarchiques et fonctionnels de
l’entité et comprennent des actions variées comme :
- Des procédures d’autorisation et d’approbation
- La séparation des fonctions (entre détention, enregistrement, décision et contrôle)
- Les contrôles portant sur l’accès aux ressources et aux documents
- Les vérifications (pour les transactions et événements importants)
- Les analyses de performance opérationnelle
- Les analyses d’opérations, de processus et d’activités
4 – Information et communication
Une information et une communication efficaces sont cruciales pour la gestion et le contrôle
des opérations. Ainsi, la communication doit être pertinente, exhaustive et fiable quelque soit le
type d’événement concerné
5 – Pilotage
Le système de CI doit être suivi et piloté afin de maintenir sa qualité dans le temps. Cela
permet notamment de l’adapter en cas de changements de l’environnement de l’entité, ou
encore dans ses objectifs, ses moyens et ses risques
Partie III Démarche de l’Audit Financier : Pratique; Techniques et Outils
Chapitre V La pratique de l’audit comptable et financier
I – Définition
L’audit financier est « l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en
vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et la fidélité avec laquelle les
comptes annuels d’une entité traduisent sa situation à la date de clôture et ses résultats pour
l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où l’entité a son siège »
Régularité : C’est la conformité à la réglementation et aux principes généralement admis
Sincérité : C’est l’évaluation correcte des valeurs comptables et l’appréciation raisonnable des
risques
Image fidèle : C’est le fait de fournir une image aussi objective que possible de la réalité
comptable
L’entreprise poursuit un certain nombre d’objectifs, leur réalisation intéresse plusieurs
partenaires

L’entreprise apparaît donc comme un lieu où se situent des intérêts convergents mais aussi
divergents voire-même contradictoires
Les comptes établis doivent être sincères et transparents
II – L’objet de l’audit comptable et Financier
II – 1 Questions qui expriment les préoccupations de l'auditeur :
1 - Toutes les opérations de l'entreprise devant être comptabilisées ont-elles fait l'objet d'un
enregistrement dans les comptes ?
2 - Tous les enregistrements portés dans les comptes sont-ils la traduction correcte d'une
opération réelle ?

3 - Toutes les opérations enregistrées durant l'exercice concernant-elles la période écoulée et


elle seule ? Inversement, des opérations concernant cette période ne sont-elles pas
enregistrées dans un autre exercice ?
4 - Tous les soldes apparaissent au bilan représentent-ils des éléments d'actif et de passif
existant réellement ?
5 - Ces éléments d'actif et de passif sont-ils évalués à leur juste valeur ?
6 - Les documents financiers sont-ils correctement présentés ?
7 - Les documents financiers fournissent ils des informations complémentaires pour la mission
d’audit ?
II – 2 Les propositions relatives aux enregistrements
1 - La proposition d'exhaustivité des enregistrements
La proposition d'exhaustivité des enregistrements est vérifiée si et seulement si toutes les
opérations sont enregistrées sans aucune omission
2 - La proposition de réalité des enregistrements
La proposition de réalité est vérifiée quand tous les enregistrements traduisent correctement
des opérations réelles. La notion de réalité concerne à la fois l'opération et sa comptabilisation
3 - La proposition des coupures des enregistrements :
La proposition de coupure traduit l'un des principes fondamentaux de la comptabilité générale
à savoir la séparation des exercices : une opération doit affecter les résultats de l'exercice au
cours duquel elle a effectivement eu lieu
En d'autres termes, les produits et les charges ne doivent être comptabilisés que dans les
comptes de l'exercice qui les concerne
II – 3 Les propositions relatives aux soldes du Bilan
1 - La proposition d'existence des soldes
Cette proposition est vérifiée lorsque, à chacun des éléments qui constitue ce solde,
correspond effectivement l'élément d'actif ou de passif qu'il est censé recouvrir.
Par exemple, le stock final "existe" s'il peut être justifié par un ensemble de valeurs
d'exploitation qui existent physiquement et qui sont bien la propriété de l'entreprise à la clôture
de l'exercice
2 - La proposition d'évaluation des soldes
La proposition d'évaluation des soldes est vérifiée à partir du moment où les éléments d'actifs
ou de passif qui les constituent sont correctement évalués
3 - La proposition de présentation des documents financiers
Les atteintes les plus fréquents à cette proposition résultent :
D’une mauvaise classification des comptes qui peut porter atteinte à la sincérité des
documents financiers
D’un regroupement abusif de plusieurs comptes
Le contrôle de la présentation consiste donc essentiellement à vérifier que les comptes sont
correctement classés et qu'ils présentent un degré de détail suffisant
II – 4 Les propositions relatives aux documents financiers
Même si les propositions relatives aux soldes et aux enregistrements sont vérifiées, les états
financiers peuvent donner une image biaisée de la réalité
Ce sera le cas :
• si les comptes sont mal présentés
• si les documents financiers ne sont pas accompagnés des informations complémentaires qui
sont éventuellement nécessaires
II – 5 La proposition d'informations complémentaires aux documents financiers
Les documents comptables et financiers doivent être accompagnés des informations
complémentaires pour donner toutes les explications nécessaires sur les conditions
d'établissement des comptes. Au Maroc, le code général de normalisation comptable prévoit
parmi les états de synthèse à présenter chaque année par les entreprises un état des
informations complémentaires (ETIC)
Cet état peut donner par exemple des informations sur :
• La méthode d'évaluation des stocks utilisée par l'entreprise
• Les changements de méthode de comptabilisation

III - La mise en œuvre de l’audit financier


La mission audit financier interne se décline en un nombre d’étapes comportant chacune une
série d’actions :
1 – Phase de préparation
1 – 1 : La prise de connaissance générale
1 – 2 : Le découpage de l’activité à auditer
1 – 3 : Le plan général d’audit
1 – 4 : le programme de travail détaillé
2 – Phase de réalisation
2 - 1 : La description du système de contrôle interne
2 - 2 : Les tests de conformité
2 - 3 : La première évaluation du contrôle interne
2 - 4 : Les tests de permanence
2 - 5 : L’évaluation définitive du contrôle interne
2 - 6 : L’adaptation du programme de contrôle
2 - 7 : Les tests de cohérence et de validation
2 - 8 : L’évaluation des résultats des tests
2 - 9 : L’examen de l’ensemble des comptes annuels
3 – Phase de conclusion
3 - 1 : La synthèse des travaux d’audit
3 - 2 : Le rapport d’audit et l’opinion de l’auditeur
La mission d’audit financier interne se décline en un nombre d’étapes comportant chacune une
série d’actions :
III – 1 Phase de préparation
1 – la prise de connaissance générale
L’auditeur acquiert cette connaissance au travers l’étude de la documentation externe
(données et réglementations générales et spécifiques : environnement international, national et
sectoriel) et interne à l’entreprise (procédures, organigramme, plan stratégique......), les
contactes directs (entretiens avec les dirigeants et les différents responsables des services) et
les visites des lieux
La connaissance de l’entreprise et l’examen analytique préliminaire permettent à l’auditeur de
procéder au découpage de l’activité de l’entreprise, prélude au plan d’audit et au programme
de travail
2 – Le découpage de l’activité à auditer
Après une première subdivision des travaux par site géographique (client implanté en divers
endroits ou disposant d’unités de production très distinctes), le découpage se fera par module,
section ou sous section des états financiers
L’auditeur regroupera et scindera les sections en fonction de leur importance, de leur
homogénéité, de leur lien, etc.

On retient généralement les sections de travail suivantes :


• Les ventes et les créances clients
• Les achats et les dettes fournisseurs
• Les valeurs d’exploitation
• Les charges de personnel
• Les investissements d’exploitation
• Le portefeuille des titres
• La trésorerie
• Les opérations de financement
• Les capitaux propres et résultat
• Etc.
3 – Le plan général d’audit
Le plan général d’audit (ou plan de mission) est un document qui résume les différentes
informations obtenues par l’auditeur et précise les conclusions et décisions qu’il en tire pour la
réalisation de sa mission Il comprend en général
• Une présentation de l’entreprise (ou de l’entité à auditer), les principales évolutions de la
période et leurs explications obtenues ou à confirmer
• La nature de la mission, ses particularités éventuelles, les rapports à émettre ainsi que les
délais de dépôt, les autres intervenants éventuels (auditeurs de filiales, auditeur externe,....)
• L’identification des risques généraux et les risques spécifiques à la mission
• La détermination des seuils de signification
• La stratégie d’audit retenue : il s’agit de préciser pour les principaux domaines d’audit si
l’auditeur envisage de procéder à une évaluation du contrôle interne ou si il semble plus
efficace de retenir une approche dite substantive basée principalement sur l’examen direct des
comptes et de préciser les principales procédures d’audit à mettre en œuvre pour chacun des
domaines importants
• Les éléments de l’organisation interne relatifs à l’équipe, au planning et au budget
Dans ses choix, l’auditeur se préoccupera de limiter à un niveau acceptable le risque d’audit
(le risque d’émettre un avis erroné sur la base des travaux effectués) et de réduire les travaux
d’audit à ce qui est strictement nécessaire pour émettre son opinion
4 – Le programme de travail détaillé
Le programme de travail décrit avec précision les travaux à effectuer
Il reprend les éléments du plan général d’audit et détaille par sous ensembles d’opérations ou
de comptes l’approche à retenir (évaluation ou non des procédures), la nature des travaux à
effectuer (types de contrôle), l’étendue des travaux (nombre d’éléments à prélever pour le
contrôle) et le calendrier des travaux (les dates auxquelles les contrôles doivent être effectués)
* Quand il ne s’agit pas de missions récurrentes, le programme de travail est établi après
l’examen des procédures (du contrôle interne)

III – 2 Phase de réalisation


1 – La description du système de contrôle interne
A partir de l’examen du manuel des procédures (si elles existent) ou d’entretiens avec les
acteurs qui les mettent en œuvre, l’auditeur recense et formalise, pour chaque section de
travail, toutes les procédures qui caractérisent le déroulement des opérations, depuis
l’opération elle – même jusqu’à sa comptabilisation. Cet examen porte en principe sur les seuls
aspects intéressant l’auditeur, c'est-à-dire ceux ayant une incidence sur l’organisation de ses
contrôles ou sur les états financiers
2 – Les tests de conformité
Les tests de conformité (ou d’exercice ou encore de réalité) ont pour objectifs de s’assurer de
la bonne compréhension de la procédure par l’auditeur (une sorte d’autotests) et que la
procédure décrite est conforme à la réalité
L’auditeur suit quelques transactions (limitées en nombre) pas à pas tout au long de la
procédure. Il ne s’agit pas de vérifier que la procédure est bien appliquée mais simplement
qu’elle existe (telle qu’elle a été décrite dans la procédure ou par l’audit et comprise par
l’auditeur)
3 – La première évaluation du contrôle interne
A partir des étapes précédentes et à l’aide du questionnaire de contrôle interne, l’auditeur est
en mesure d’identifier les faiblesses et les forces liées à la conception de chacune des
procédures examinées
(Exemple : Défaut ou défaillance de la procédure d’inventaire physique)
Ce qui lui permet de répertorier les premiers points faibles et points forts relatifs à la
conception du système de contrôle interne

*Ces faiblesses de conception ne font pas l’objet de tests mais seulement d’une confirmation
de la part des responsables de l’entreprise
*L’auditeur en tiendra compte pour mesurer l’incidence de cette déficience sur les comptes
*Ces faiblesses font l’objet d’une lettre de recommandation
4 – Les tests de permanence
-Les tests de permanence ont pour objet de vérifier que les contrôles internes, mis en place
par l’entreprise pour assurer la fiabilité des informations financières, sont effectivement
appliqués
-L’auditeur teste que les points forts théoriques (de conception) se vérifient en pratique et qu’ils
sont appliqués de façon constante
-Il s’agit de grande ampleur que les tests de conformité puisqu’ils doivent donner à l’auditeur la
conviction que les procédures contrôlées sont appliquées en permanence et sans défaillance

5 – L’évaluation définitive du contrôle interne


- L’auditeur récapitule dans un document de synthèse les faiblesses de conception relevées à partir
des tests de conformité et les faiblesses d’application (faiblesses de fonctionnement découlant d’une
mauvaise application des points forts de conception) identifiées à travers les tests de permanence
-Ce document de synthèse joint à la lettre de recommandation constitue le rapport de contrôle interne
qui représente un intérêt capital pour l’entreprise
-L’auditeur examine les conséquences de son évaluation définitive de contrôle interne sur le
programme de contrôle, sur son opinion (au cas où les faiblesses ont pour conséquences des
incertitudes sur les comptes) et sur la lettre de recommandation dans laquelle l’auditeur signale à
l’entreprise les faiblesses méritant d’être corrigées
6 – L’adaptation du programme de contrôle
En fonction des conclusions tirées sur les forces théoriques et les sécurités qui y sont liées, les
faiblesses de conception et d’application des systèmes comptables et de contrôle interne et les
risques qui s’y attachent, l’auditeur allège ou renforce les programmes standards de
vérification directe des comptes
7 – Les tests de cohérence et de validation
-Le contrôle des comptes constitue une étape obligatoire de l’audit, même si le contrôle interne
semble irréprochable
-Les tests de cohérence et de validation (des enregistrements et des soldes) permettent à
l’auditeur de vérifier l’homogénéité des informations comptables et opérationnelles (qui lui sont
communiquées) et de vérifier la validité des données de la comptabilité (en les rapprochant à
la réalité qu’elles représentent)
-Pour assurer ces tests, l’auditeur recourt notamment à la revue analytique, à l’examen et
l’observation, aux confirmations directes et déclarations de la Direction et aux calculs
8 – L’évaluation des résultats des tests
-Après avoir entrepris les différents tests, l’auditeur effectue une première synthèse au niveau
des sous ensembles des opérations auditées ou des objectifs visés
-Une synthèse plus large sera effectuée à la fin des travaux. Au niveau de chacun des tests réalisés,
l’auditeur doit être en mesure de décider si l’objectif visé est atteint
-Pour cela il doit analyser les erreurs ou inexactitude constatées
9 – L’examen d’ensemble des comptes annuels
L’examen des comptes annuels a pour objet de vérifier les états financiers :
Sont cohérents
Concordent avec les données de la comptabilité
Sont présentés selon les principes comptables et la réglementation en
vigueur
Tiennent compte des événements postérieurs à la date de clôture
Que l’ETIC respecte les dispositions légales et réglementaires et qu’il comporte toutes les
informations d’importance significative sur la situation patrimoniale, financière et sur le résultat
de l’entreprise

-L’auditeur apprécie la cohérence des états financiers à travers l’examen analytique


-Il vérifie la concordance des chiffres du bilan, du compte résultat et de l’annexe avec ceux
de la balance
-Il fait la synthèse des vérifications (effectuées tout au long de la mission) sur le respect
des principes et méthodes comptables (méthodes appliquées acceptables, continuité de
l’exploitation, permanence des méthodes)
-Il cherche et communique à la Direction les événements postérieurs à la clôture de
l’exercice susceptibles d’avoir une incidence significative sur l’appréciation de la situation de
l’entreprise
-Il effectue une revue de l’annexe pour s’assurer qu’il est clair et exhaustif et que les
informations nécessaires à son élaboration sont fiables et disponibles
III – 3 Phase de conclusion
1 – La synthèse des travaux d’audit
Cette synthèse porte sur l’étendue des travaux et sur les erreurs et inexactitudes identifiées qui
n’auraient pas déjà été prises en compte par l’entreprise
-L’auditeur doit décider si tous les travaux nécessaires ont été effectués c'est-à-dire qu’il a pu
mettre en œuvre tous les travaux qu’il a jugé utiles
-L’auditeur récapitule les erreurs et les inexactitudes relevées et examine leurs ajustements
-Il compare le total des montants des ajustements au seuil de signification tel qu’il l’a défini au
début de sa mission (et éventuellement modifié pour tenir compte des éléments nouveaux)
2 – Le rapport d’audit et l’opinion de l’auditeur
-L’objectif de toute mission d’audit étant que l’auditeur exprime une opinion sur la situation qu’il
étudie, de ce fait, il doit synthétiser les constatations et les conclusions réunies à mesure de
l’avancement de sa mission, leur donner une présentation formelle sous forme d’un rapport
écrit
-Ce dernier doit être à la fois un document d’information pour la hiérarchie et un outil de travail
qui oriente les responsables audités sur les actions correctives à prendre
-Le rapport doit contenir un rappel des objectifs de la mission et une synthèse d’une part des
études effectuées et leurs résultats, et d’autre part des procédures utilisées et les raisons de
leur choix, il doit présenter les conclusions tirées en les justifiant et doit déboucher sur des
critiques et des propositions d’amélioration
Chapitre VI Outils et techniques de l’audit financier
Les principales techniques sont :
L’examen analytique (revue analytique)
L’observation physique
La circularisassions des tiers
Validation par rapport aux pièces justificatives
Les recoupements internes
L’appréciation des évaluations
La lettre d’affirmation
I – L’examen analytique
L'examen (ou revue) analytique consiste à :
- Faire des comparaisons entre les données résultants des comptes annuels et des données
Antérieures
Postérieures et prévisionnelles
D’entreprises similaires
ET
Etablir des relations entre elles
- Analyser les fluctuations et les tendances
- Etudier et Analyser les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons
Cette technique d'audit peut être appliquée à divers stades du déroulement de la mission :
Prise de connaissance générale
Contrôle des comptes
Examen des comptes annuels
Avantages de l’examen analytique
Identification des éléments significatifs
- Types de transaction
Evénements particuliers de l’exercice
Création d’une nouvelle ligne de produis
Ouverture d’une nouvelle entité géographique ou juridique
Mise en place d’un nouveau système
Vérification de la régularité et de la sincérité
- Pour des comptes de charges ou de produits et d'actif ou de passif représentant des
montants faibles
Vérification de la cohérence des comptes annuels
- entre eux (y compris l'annexe) et avec le dossier de travail
Techniques d’examen analytique
1. Revue de vraisemblance
· Examen critique d'informations pour identifier celles qui sont, à priori, anormales.
Exemple :
- compte client sans nom
- solde débiteur d'un compte ordinairement créditeur
- libellé incohérent
Cette technique permet d'expliciter principalement les anomalies flagrantes
2. Comparaisons de données absolues
3. Comparaisons de données relatives (ratios)
4. Analyses de tendances
Application des analyses sur des périodes plus longues pour essayer d'en tirer des règles plus
précises sur les relations qui existent entre les données utilisées

Exemple : Analyser la progression des ventes sur plusieurs exercices pour déterminer un taux
de progression normal
II – L’observation physique
Elle consiste en l’examen des procédures et de leur mise en œuvre
C’est notamment l’un des moyens utilisés pour s’assurer de l’existence d’un actif
Cette technique peut être appliquée pour les éléments suivants :
- Immobilisations corporelles
- Stocks
- Titres de participation
- Effets à recevoir
- Espèces en caisse
Remarque :
Cette technique ne permet pas de confirmer ni la valeur ni la propriété d’un bien
III – La circularisation des tiers
Définition
La confirmation directe (ou circularisation) est une technique d'audit qui consiste à demander à
un tiers ayant des liens d'affaires avec l'entreprise vérifiée de confirmer directement à l’auditeur
des soldes, des opérations ou toute autre information
La procédure consiste à recevoir directement des tiers les informations demandées
Objectifs
- Contrôle des comptes
- Contrôle du bon fonctionnement des procédures et du CI

Terrains et constructions Conservation foncières


Brevets et marques Propriétés industrielles
Créances Clients , autres débiteurs
Valeurs mobilières de placement OPCVM, Titres détenus chez la banque
Disponibilités Banques, CCP, Trésorerie générale,
accréditifs
Emprunts et dettes Organismes de crédit, fournisseurs, divers
créanciers
Provisions pour risques et charges Avocats, cabinets d’assurance

IV – La validation par rapport aux pièces justificatives


Parallèlement aux autres techniques de contrôle, l’audit implique l’examen d’un volume
important de documents :
Les pièces créées à l’extérieur de l’entreprise et gardées par elle : Les factures
fournisseurs; Les bons de commandes reçus des clients; La correspondance reçue des tiers;
les relevés bancaires
Les pièces créées par l’entreprise et qui portent la marque d’une circularisation
extérieure : Les effets à recevoir acceptés; Les bordereaux de remise des valeurs à la
banque;
Les doubles des bons de livraison signés et cachetés par le client
Les pièces créées par l’entreprise et adressées à des tiers : Les factures clients; Les
bons de commandes adressés aux fournisseurs; La correspondance adressée à des tiers
Les pièces créées et retenues par l’entreprise : ordres de fabrication; bons de sortie;
demande d’achat
V – Les recoupements internes
La véracité d’un élément est meilleure lorsqu’il y’a différentes sources d’informations
L’auditeur sera, en effet satisfait si une opération pourra être confirmée grâce au
rapprochement de chiffres ou de faits provenant de sources différentes
VI – L’appréciation des évaluations
Pour certains postes, il suffit à l’auditeur d’en vérifier l’existence, sans pour autant que leur
expression en unités monétaires ne pose problème : banque, caisse....
Pour d’autres postes par contre, le contrôle de l’existence se double d’une appréciation des
évaluations : Stocks, immobilisations, créances...
VII – La lettre d’affirmation
-La lettre d’affirmation est un document qui récapitule et complète, à la fin des travaux,
certaines déclarations importantes ayant une incidence sur les projets de conclusions de
l’auditeur
-Elle porte sur les états de synthèse examinés et sur des éléments spécifiques pour lesquels,
l’auditeur ne peut obtenir d’éléments suffisamment probants
VIII – Le sondage et la technique d’échantillonnage
Le sondage est une technique essentielle dans le cadre de la mission d'audit de l’auditeur
Tenu d'une obligation de moyens, et non de résultat, l’auditeur n'a pas à vérifier toutes les
opérations qui relèvent du champ de ses missions, ni à rechercher systématiquement toutes
les erreurs et irrégularités qu'elles pourraient comporter
*objectif de l’auditeur : acquérir un degré raisonnable d'assurance quant à l'opinion qu'il est
appelé à formuler
Chapitre VII Exemples d’Analyse et Contrôle des comptes
I – Le seuil de signification
-Le seuil de signification est la limite en deçà de laquelle une erreur commise de bonne foi par
l'entreprise est sans incidence sur l'image fidèle des comptes annuels
-Autrement dit, le seuil de signification est le montant à partir duquel des omissions ou
inexactitudes, isolées ou cumulées, auraient pour effet, compte tenu des circonstances, de
modifier ou influencer le jugement d’une personne raisonnable se fiant aux états de synthèse

-Le seuil de signification est fixé par référence :


Aux termes marquants des états financiers : Résultat d’exploitation, Résultat courant,
Résultat net, situation nette, Chiffre d’affaires, Marge brute
Et par application à ceux-ci, de taux variables selon la nature :
Reclassement : il est couramment admis un seuil de 10% du poste concerné
Ajustement : il est retenu par exemple un seuil de 5 à 10% du résultat courant,
1 à 2% de la marge brute, 0,5 à 2% du total bilan, 1 à 5% des capitaux propres, 0,5 à
1% du chiffre d’affaires
Chapitre VII Le Contrôle des comptes
Remarque :
La détermination du seuil de signification ne peut résulter que de l’appréciation de l’auditeur, à
partir d’une combinaison de critères ; la connaissance de l’entreprise reste un facteur essentiel
d’appréciation
II – Contrôle du respect des principes comptables
La sincérité et la régularité des états financiers dépendent du respect des principes
comptables qui constituent le fondement d’une comptabilité
II – 1 Contrôle du principe d’indépendance
1 – Etablissement de Cut-Off
Il s’agit de dresser un tableau des dernières factures et de leurs bons de livraison ou de
réception pour repérer si l’opération se rattache ou non à l’exercice clos

Exemple : Une vente livrée mais non rattachée à l’exercice fausse le résultat de l’exercice

2 – Contrôle des travaux de clôture


Il s’agit de vérifier les points suivants
- Calcul des amortissements
- Recensement des immobilisations et des stocks
- Constatation des provisions de l’exercice
Exemple : L’omission d’une dotation aux amortissements fausse le résultat de l’exercice
II – 2 Respect des principes comptables fondamentaux
L’entreprise est présumée établir ses états de synthèse conformément aux sept principes
retenus par le CGNC
Il est exceptionnellement possible de déroger à ces principes, sous des conditions très
strictement définies
III – Exemples d’Analyse et Contrôle des comptes
1 – Immobilisations corporelles
- S’assurer de l’existence d’un fichier d’immobilisations détaillé par article et faisant état de :
* la nature de l’immobilisation
* la référence de l’immobilisation
* la valeur d’acquisition
* la date d’acquisition
* la méthode d’amortissement
* la durée d’amortissement
* la dotation d’amortissement
* le cumul d’amortissement
* la valeur nette d’amortissement
1 – Immobilisations corporelles
- Vérifier la concordance des données du fichier d’immobilisation avec la comptabilité
- S’assurer de la réalisation d’un inventaire physique des immobilisations
- S’assurer que la méthode et la durée d’amortissement est conforme avec les règles
comptables et fiscales en vigueur
2 – Stocks
- S’assurer de l’existence d’un inventaire permanent du stock
- Procéder à un inventaire physique au moins une fois par an (n’oublier pas l’élaboration d’une
procédure d’inventaire)
- Procéder aux corrections nécessaires de la valeur comptable du stock conformément aux
résultats de l’inventaire physique
- Calculer le taux de marge brute par catégorie de produit et le comparer avec celui de
l'exercice précédent
- Vérifier que les méthodes de valorisation des sorties de marchandises et des quantités en
stocks correspondent au coût moyen pondéré ou FIFO
- Vérifier la méthode de valorisation utilisée avec celle de la période précédente (principe de
permanence des méthodes)
Provision pour dépréciation du stock
Il s’agit des provisions pour dépréciation pour :
* les stocks à rotation lente (ne pas omettre de tenir compte, en outre, des perspectives de
vente : risque d’obsolescence, durée d’écoulement lente.....),
* les éléments de stocks abîmés ou incomplets et les produits périmés
- Apprécier le bien fondé (caractère réel et suffisant) des provisions constituées sur stocks
- Vérifier que la doctrine fiscale en matière de déduction de la provision a été respectée
3 – Créances clients
- Comparer par rapport à la période précédente les créances clients en pourcentage du chiffre
d'affaires et apprécier le caractère raisonnable du ratio
- Apprécier ce ratio avec la politique de crédit de l'entreprise (délai moyen normal accordé);
procéder, si nécessaire, par catégories de clients, si des conditions différentes sont accordées
- Passer en revue la balance clients et identifier les comptes ayant des libellés anormaux, des
soldes incohérents,...
- Rapprocher la balance âgée avec le grand livre
- S'assurer que les soldes clients créditeurs sont justifiés et correspondent bien à des avances
ou acomptes reçus

4-Provision sur créances

- Etablir un tableau de variation de la provision pour créances douteuses au cours de l'exercice


et apprécier les variations (dotations, reprises) et justifier les mouvements de l'exercice

- Justifier les provisions pour dépréciation (réalité et exhaustivité) et s'assurer qu'elles sont
calculées sur les créances hors taxes

- S'assurer que les règles fiscales généralement admises sont respectées (justification du
caractère déductible par l'introduction d'un recours judiciaire)

5 – Dettes fournisseurs
- S'assurer de la séparation des exercices en examinant les factures fournisseurs, les bons de
réception sur des périodes après la date de clôture
- Passer en revue la balance fournisseurs et identifier les soldes ayant des libellés anormaux,
des mouvements incohérents, ...
- S'assurer que les gains de change latents découlant de la conversion des dettes en devises,
ont été intégrés dans la base imposable à l'IS
- S’assurer que le solde du « compte fournisseurs factures non parvenues » correspond à des
livraisons et prestations de services reçues pour lesquelles les factures ne sont pas parvenues
en fin d’exercice
6 – Créances et dettes fiscales
Il s’agit notamment de la TVA et de l’acompte IS
6 – 1 TVA
- S'assurer que l'ensemble des activités de la société est correctement soumis à la TVA :
procéder au recensement de ces activités et vérifier l'application des règles correspondantes
(taxation à la TVA, bases et taux appropriés, ...)
- Vérifier que les opérations exonérées de TVA remplissent les conditions légales et
réglementaires y afférentes : attestations d'exonération à la disposition de la société, ...
- S'assurer que les taxes récupérables ne contiennent pas celles qui ne bénéficient pas du
droit à déduction
- Vérifier si la société est tenue d'appliquer un prorata de déduction
- Vérifier la cohérence des données de la TVA avec les données comptables au niveau des
créances clients (TVA collectée) et des dettes fournisseurs (TVA récupérable)
6 – 2 IS et Acomptes IS
- S'assurer que la déclaration du résultat fiscal a été faite d'après les données comptables et
suite aux retraitements divers prévus au titre du passage du résultat comptable au résultat
fiscal, ainsi que la détermination de la base imposable à la cotisation minimale

7 – Créances et dettes (personnel)


7 – 1 Prêts et avances au personnel
Rapprocher la liste des prêts accordés au personnel établie par le département administratif de
la société avec les comptes
7 – 2 Rémunération due au personnel
- Justifier le solde du compte "rémunérations dues au personnel" par rapprochement avec le
journal de paie et les règlements postérieurs
- Rapprocher la masse salariale comptabilisée avec les données provenant principalement des
déclarations CNSS mensuelles ;et expliquer les éventuels écarts dégagés...
8 – Organismes sociaux
- Justifier le solde des comptes d'organismes sociaux avec les déclarations sociales
- Comparer le ratio des charges sociales par rapport aux charges de personnel avec celui de la
période précédente
9 – Provision pour risques et charges
9 – 1 Provision pour litige
- S’assurer que les risques et charges sont individualisés (impossibilité de constituer des
provisions globalement pour des risques non définis)
- S’assurer que la provision a été évaluée de manière précise ; à défaut, le recours aux
méthodes forfaitaires ou statistiques est autorisé dans la mesure où il est fait référence à des
données propres à l'entreprise (historique, statistiques internes, ...)
- Porter une attention particulière au risque de double emploi avec des sommes figurant déjà
dans les dettes de l'entreprise : c'est le cas par exemple d'une facture dont l'entreprise refuse
de payer le montant, il convient de s'assurer que la dette correspondante ne figure pas déjà en
compte de tiers
9 – 2 Provision pour garanties données aux clients
- S’assurer que l’évaluation de cette provision a été faite avec une précision suffisante et a été
calculée par référence à des moyens statistiques propres à l’entreprise en s’appuyant
notamment sur des données historiques
- S’assurer que la provision a été ajustée en fonction des réalisations à la clôture de chaque
exercice et qu’elle a été reprise, le cas échéant, lorsque devenue sans objet
9 – 3 Provision pour perte de change
- S'assurer que la provision a été évaluée de manière individualisée pour chaque créance / dette
- S'assurer de la justification du solde à la clôture par référence aux mouvements de l'exercice
9 – 4 Charges du personnel à payer
- Vérifier que le calcul de la provision pour congés payés est suffisamment détaillé et conforme
à la législation sociale et au livre des congés payés tenu par l'entreprise
- S'assurer du traitement fiscal de la provision pour congés payés selon que :
* elle est déduite du résultat fiscal de l'exercice de sa constitution
* ou déduite de l'exercice où les congés sont effectivement consommés (ce qui revient à la
réintégrer au résultat de l'exercice de sa constitution)
10 – Trésorerie
10 – 1 Chèques / Effets à l’encaissement
S'assurer de la réalité du solde à la clôture en vérifiant l'encaissement subséquent de ces
chèques et effets
10 – 2 Banques
- S'assurer que les états de rapprochement bancaires sont établis et contrôlés
- S'assurer du bien fondé des éléments en rapprochement
- Analyser l'évolution des soldes bancaires par rapport à l'exercice précédent et/ou prévisions
de trésorerie
- Vérifier la cohérence avec les frais financiers passés en charge
10 – 3 Caisse
- Effectuer un comptage inopiné des espèces en caisse
- S'assurer que le solde du compte caisse est systématiquement débiteur
- Vérifier que tous les documents présentés en justification du solde de la caisse ont été
régulièrement approuvés
- Examiner le journal de caisse et identifier :
* le plafond des encaissements en espèces
* le plafond des décaissements en espèces
11 – Comptes de régularisation
- Comparer les soldes avec ceux de l'exercice précédent et enquêter sur les changements
- S'assurer de la justification et du caractère raisonnable du solde de ce compte
12. Emprunt bancaire
- Examiner les contrats d'emprunt (échéancier de remboursement, taux, ...)
- Vérifier les mouvements de la période avec les contrats
- S'assurer des dates de déblocage des fonds et leur enregistrement en banque
Application :
Comptabiliser correctement les opérations ci-dessous, en prenant compte des remarques
formulées par l’auditeur.
N° Libellé Débit Crédit Observations
1 6133 entretien et réparation 5 000 Il s’agit de l’achat d’un
3455 Etat, TVA Récup 1 000 moteur neuf pour un
5141 Banque 6 000 ancien camion
2 2332 Matériel et outillage 2 40 Il s’agit de l’achat de petit
3455 Etat, TVA Récup 480 outillages (marteaux
5161 Caisse 2 880 ,tournevis, pinces)
3 6171 Rém. du personnel 9 700 Il s’agit du personnel
5141 Banque 9 700 occasionnel
4 6136 Rém. Interm et hon. 8 600 Il s’agit de la
5141 Banque 8 600 rémunération d’un avocat
qui fait partie du
personnel de l’entreprise
5 6142 Transports 1 500 Il s’agit de frais de
3455 Etat, TVA Récup 210 transport relatif à l’achat
5141 Banque 1 710 d’une machine outil
6 2340 Matériel de transport 300 000 Il s’agit d’une voiture de
3455 Etat, TVA R 60 000 tourisme
5141 Banque 360 000
7 2355 Matériel informatique 9 000 Il s’agit de l’achat d’un
3455 TVA Récup 1 800 ordinateur qui est utilisé
5141 Banque 10 800 par le fils (étudiant) du
directeur de la société.
8 2352 Matériel de bureau 1 500 Il s’agit de l’achat de clés
3455 Etat, TVA Récup 300 USB et des stylos
5141 Banque 1 800
Partie IV Audit Opérationnel - Audit du Cycle Achats / Fournisseurs
Chapitre VIII Audit du Cycle Achats / Fournisseurs
I – Notions Générales
Le Processus Achat est l’ensemble des opérations qui permettent à l’entreprise de disposer
et d’acquérir des biens et des services nécessaires à son activité au niveau de la qualité
voulue, en quantité souhaitée, aux coûts les plus bas et dans les délais adéquats
Le cycle Achat / Fournisseur : C’est toute une procédure qui commence par l’étape
d’expression de besoin jusqu’à ce que la facture de fournisseur qui a livré le bien pour
satisfaire la demande soit réglée
Le cycle achat / fournisseur : C’est un cheminement des étapes appelées aussi le processus d’achat
II – Les services intervenants dans le processus d’achat

Service initiateur Service Achat Service réception


de la commande

Service Trésorerie Service Magasin


Comptabilité

Services Rôles Documents


Services initiateurs de la Emission des demandes d’achats Demande d’achat
commande
Service Achat • Etablissement des BC • Bon de commande
• Sélection des fournisseurs • Grille des prix
• Négociation des prix
• Surveillance des délais de
livraison
Service réception Conformité : Bon de réception
• Livraison / Commande
• Quantité et qualité
Magasin • Stockage et manutention • Bon d’entrée
• Inventaire permanent • Bon de sortie
• Fiches des stocks
Service Comptabilité • Enregistrement des factures • Factures
(approuvées) • Factures d’avoirs
• Enregistrement des avoirs • Journal des achats
• Journal de trésorerie
Services trésorerie • Règlement des factures

• Approbation sur la facture, sur


la
date et sur le moyen de paiement

III – La procédure d’ achat


Emission du besoin

Vérification du besoin

Evaluation et sélection des fournisseurs

Passation de la commande

Suivi de la commande

Réception de la livraison

Contrôle quantitatif et qualitatif

Vérification de la facture et règlement

Archivage de commande / facture


IV – Schéma du cycle : Flow-chart
Le Flow-chart (diagramme de circulation) est la représentation graphique, à l’aide de symboles
normalisés, des opérations relatives à une procédure et la circulation des documents
Normes à respecter :
Tout achat doit correspondre à un besoin réel
Une demande d’achat est systématiquement émise par un responsable autorisé
Une demande d’achat est valorisée et fait référence à un budget ou à une autorisation de
dépense
Les demandes d’achats sont classées en attente de réception et un suivi est effectué
V – Les principaux axes de l’audit de la fonction achats
L’organisation de la fonction achats
La typologie des achats et les enjeux économiques
Montant des achats / CA
L’évaluation de la qualité du contrôle interne
Montant réel des achats / Montant prévu
% de délai de livraison non respectés
% des commandes passées en urgence
Délai moyen de traitement d’une commande
Nombre de dossiers litigieux
Qualité des relations avec les autres fonctions
VI – Exemples de risques associés au cycles Achats / Fournisseurs
Besoins inexistants et mal définis
Acceptation de marchandises non commandées
Enregistrements de factures ou d’avoirs ne concernant pas l’entreprise
Quantités facturées différentes des quantités reçues
Montant facturé par le fournisseur ne correspondant pas au prix convenu
Montant des avoirs reçus ne correspondant pas aux demandes d’avoirs
Délégation de pouvoirs non respectée
Non mise en concurrence (des fournisseurs)
Technicité insuffisante des acheteurs
Soldes fournisseurs débiteurs irrégulièrement analysés
Accès aux fichiers permanents non limité
Vol détournement et enrichissement du personnel
Avances aux fournisseurs non récupérées
Double paiement non détecté
Comptabilisation multiple de factures (Duplicata) au journal d’achat
Enregistrement de factures (ou avoirs) sans bons de réception (ou retour)
Erreur de calculs dans les factures (ou avoirs), y compris le calcul de la TVA
Conversion erronée des factures libellées en devises......

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