Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
IAEC
COMPTABILITE ET BUDGET :
APPROCHE OPERATIONNELLE
Animateur
Gbêtondji Michel GNIMASSOUN
Expert en Systèmes du Pilotage de la Performance des organisations
mgnimassoun@gmail.com
Mars 2018
SUPPORT DU COURS DE COMPTABILITE ET BUDGET
INTRODUCTION .............................................................................................. 3
IV. Le budget.................................................................................................................................................................7
ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………………………….32
INTRODUCTION
I. LA PLANIFICATION
limitant les contraintes liées à ses faiblesses. Elle consiste à partir d’un diagnostic
approfondi de l’entreprise et de son environnement pour identifier les facteurs clés
de succès en vue d’envisager à moyen terme son avenir.
Une synthèse des schémas proposés par BESCOS & al (1993) et GARMILIS & al
(1992) permet de résumer les étapes du processus de planification stratégique en
3 grands points :
Dès que les facteurs clés de succès sont identifiés sur la base du diagnostic interne
et externe, il convient d’opter pour une stratégie en formulant des objectifs clairs,
précis et réalistes. Cette stratégie doit être considéré comme « un fragile équilibre,
dans un horizon temporel éloigné, des séquences de changements de couples
produits – marchés de l’entreprise, de répartition des ressources financières et
matérielles à sa disposition et d’attribution aux personnes qui la dirigent des
responsabilités qui lui permettront de réaliser les intentions de la haute direction,
en vue d’accomplir sa mission et de croître en créant continuellement et de façon
équitable de la valeur pour la société, pour ses employés et ses partenaires, pour
les actionnaires qui financent sa croissance et pour les clients à qui elle destine ses
biens et ses services » (NOËL, 1996 : 27).
La détermination de l’écart entre les résultats souhaités et les résultats possibles
et la mise en évidence d’actions destinées à réduire cet écart devraient être prises
en compte dans la définition de la stratégie.
La planification stratégique débouche sur l’établissement d’un plan stratégique. A
cette étape, il n’est pas nécessaire que l’évaluation financière soit très formalisée.
Une estimation approximative des résultats, des capitaux nécessaires et des
ressources envisagées suffit. L’évaluation financière détaillée n’interviendra que
dans le cadre de la planification opérationnelle.
Dès que les choix stratégiques sont déterminés, il convient de les traduire en
actions, c’est-à-dire la définition des modalités pratiques de mise en œuvre de la
stratégie.
La planification opérationnelle concerne ainsi la quantification des objectifs à long
terme retenus et l’évaluation des moyens nécessaires pour leur réalisation.
En d’autres termes, il s’agit du chiffrage des choix stratégiques (options) et des
moyens sur un horizon souvent limité à 3 ans.
IV. Le budget
Etablir un budget revient à prendre des décisions concernant les actions que
l’entité concernée compte réaliser dans le cadre de l’exécution de ses plans
opérationnel et stratégique. La période de préparation du budget est une période
intense de choix et de prise de décision.
La gestion budgétaire nécessite l’observation d’un certain nombre de principes
fondamentaux.
Dans le cadre de la gestion budgétaire, six grands principes de base devront être
observés :
Le système budgétaire doit déboucher sur des budgets par centre de responsabilité
qui est un centre de décision.
La gestion par exception est un principe du contrôle budgétaire qui veut que l’on
entreprenne une action corrective pour les écarts à partir d’un certain seuil. Ce
principe de non intervention systématique limite les ingérences de la direction
générale qui n’intervient que pour les écarts significatifs ou exceptionnels.
Suite aux négociations, les pré-budgets des centres de responsabilité sont amendés
et réajustés avant la seconde consolidation.
I. LA GESTION PRÉVISIONNELLE
L’analyse financière permet de comprendre le présent et le passé de l’entreprise à
partir des documents comptables obligatoirement publiés par la société.
Le diagnostic financier en est une synthèse élaborée à partir des tableaux de soldes
intermédiaires de gestion, de financement et de flux de trésorerie, ainsi que par
une batterie de ratios. La stratégie financière a pour objet la gestion prévisionnelle
de l’entreprise sur un horizon de trois à cinq ans.
Tableau de Tableau de
financement N + 1 financement N + 2
Exercice
Le bilan d’une société au 31 décembre N se présente comme suit :
Dans ce bilan, le BFR remplace les postes stocks, clients, fournisseurs et dettes
fiscales et sociales.
Le BFRHE n’est pas prévisible par définition, le BFRE se confond donc avec le BFR.
L’emprunt de 480 KF est remboursable in fine le 31 décembre N + 6.
L’équilibre définitif est réalisé par des crédits à court terme. Lorsque les emplois
sont supérieurs aux ressources, l’entreprise doit puiser dans son fonds de
roulement, s’il existe. Dans le cas inverse, l’entreprise peut se désendetter ou
trouver des placements pour les excédents.
Les emplois et les ressources s’inscrivent dans le même ordre que dans un tableau
de financement en liste :
Exercice
Afin d’accroître sa capacité de production, une société envisage de réaliser un
programme d’investissement. Le projet d’un montant de 4 000 000 KF HT
comprend un bâtiment pour 3 000 000 KF HT amortissable en linéaire sur quinze
ans et un matériel amortissable en linéaire sur cinq ans pour montant de 1 000 000
€ HT.
Les charges fixes annuelles (hors amortissement) seraient de 600 000 KF.
Le besoin en fonds de roulement de ce projet représente 17 % du chiffre d’affaires
hors taxes. Il apparaîtra dès le début de l’exploitation du projet (début N+ 3).
Le taux d’impôt sur les bénéfices retenu pour l’étude est de 33,33 %. En cas de
déficit, l’impôt sera négatif.
La valeur terminale du projet, fin (N + 7), sera estimée par la valeur patrimoniale
des actifs : valeur nette comptable des immobilisations et récupération du besoin
en fonds de roulement d’exploitation.
Le découpage temporel doit être adapté à l’entreprise. Il peut ainsi excéder une
année pour les grands travaux ou au contraire être réduit à une période plus courte
si nécessaire.
Le budget de trésorerie, comme les autres budgets, est d’une périodicité mensuelle
et peut couvrir une période qui va du trimestre jusqu’à l’année. Compte tenu de la
Le budget est une feuille de route qui n’évite pas au trésorier de l’entreprise de
tenir une gestion de trésorerie au jour le jour. Cette tenue est complétée par
l’établissement des positions prévisionnelles de trésorerie au quotidien. Ce
document, sur lequel seront fondées les décisions, doit être tenu en dates de valeur
imposées par les banques. Dans le cas où l’entreprise a recours aux services de
plusieurs banques, il sera nécessaire d’avoir un document prévisionnel par banque
et un document centralisé.
Toutes ces prévisions doivent être réalisées par devise, puis éventuellement
converties en monnaie de tenue de compte afin d’avoir une vision de la trésorerie
globale.
- les ressources et les emplois sont remplacés par les encaissements et les
décaissements ;
- la capacité d’autofinancement disparaît au profit de son détail représenté
par les éléments de trésorerie : produits encaissables et charges
décaissables ;
- la variation du besoin en fonds de roulement disparaît et s’associe aux
éléments de trésorerie pour faire apparaître les produits encaissés et les
charges décaissés.
payée aux fournisseurs. Le solde dit TVA à payer doit être reversé à l’État le
mois suivant la collecte.
- Les hypothèses annuelles de l’activité d’exploitation se traduisent alors en
termes de décaissements et d’encaissements. Les opérations de trésorerie
provenant du compte de résultat (produits et charges) sont combinées avec
les opérations de trésorerie provenant du bilan (acquisition
d’immobilisations, paiement de dividendes, remboursement ou réception
d’emprunts, etc.).
- On calcule les soldes de trésorerie périodique pour s’assurer de l’équilibre
de chaque période, et le cas échéant on ajuste la situation par des
financements à court terme en cas de déficits ou des placements à court
terme en cas d’excédents de trésorerie.
- En fin de période, on présente le bilan prévisionnel dans lequel le montant
des disponibilités doit vérifier le solde de trésorerie final.
Les décisions prises lors de l’établissement du plan de trésorerie ne sont que des
approximations. Elles permettent de renseigner le trésorier sur les montants
d’excédents ou d’insuffisances de trésorerie qui devraient se produire en fin de
mois.
Exercice
La société anonyme Maltival a pour objet la fabrication d’un produit B nécessitant
l’utilisation d’un produit semi-ouvré P. À la fin de l’exercice N, le bilan de la société
avant affectation des bénéfices se présente comme suit :
Actif Passif
Actif immobilisé Capitaux propres
Constructions 2 100 000 Capital social 4 500 000
Matériel 2 605 000 Réserves 480 000
Résultat net de
Matériel de transport 845 000 460 000
l’exercice (2)
Mobilier 205 000
Actif circulant Dettes
Stock de matières
270 000
premières
Dettes financières à plus
Stock de produits finis 1 050 000 2 300 000
d’un an
Fournisseurs et comptes
Clients (1) 2 080 000 1 124 000
rattachés (3)
État, Impôt sur les
Disponibilités 45 000 336 000
bénéfices
9 200 000 9 200 000
(1) Les clients régleront 100 000 KF en mars et le reste en janvier.
(2) La société versera en juin un dividende de 90 % des bénéfices.
(3) Les fournisseurs seront réglés pour 210 000 kF en janvier, 224 KF en février, 620 000
KF en mars et 70 000 KF en avril.
Financement : la société a obtenu le concours d’une banque sous forme d’un prêt à
long terme d’un montant de 500 000 KF au taux de 8 %. Le déblocage des fonds
interviendra au fur et à mesure des versements effectivement réalisés.
Budget des ventes : le prix de vente unitaire du produit est fixé à 155 KF.
Le budget mensuel des ventes est établi sur les quantités suivantes : janvier : 7 500
unités ; février : 7 000 unités ; mars : 9 500 unités ; avril : 9 500 unités ; mai : 10
000 unités ; juin : 15 000 unités.
Budget des achats : les prévisions d’achat du produit P sont de 90 000 KF par mois.
Le règlement des fournisseurs : 5 % à la livraison, 5 % à 30 jours fin de mois et le
solde à 60 jours fin de mois.
Le coût de production d’un article (qui est également retenu comme coût de sortie
du magasin) est : produit semi-ouvré : 10,50 KF main-d’œuvre directe : 63 KF
autres charges de fabrication : 17 KF.
La main-d’œuvre et les frais sont réglés le mois même où ils sont consommés.
Le stock de matières premières au 30 juin sera de 54 000 KF et celui des produits
finis de 2 042 250 KF.
Les dotations aux amortissements s’élèvent pour l’année à : construction : 160 000
KF ; matériel : 220 000 KF ; matériel de transport : 170 000 KF ; mobilier : 26 000
KF
Budget des frais commerciaux : Ils sont évalués à 10 % du chiffre d’affaires réalisé
et sont réglés dans le courant du mois qui suit les ventes.
Budget des impôts : La société doit verser quatre acomptes payables au plus tard
les 15 mars, 15 juin, 15 septembre et 15 décembre. Chaque acompte est égal au
quart du bénéfice de l’année précédente.
La société doit payer le solde au plus tard le 15 du quatrième mois qui suit la
clôture de l’exercice.
Par simplification, on ne tiendra pas compte de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES