Vous êtes sur la page 1sur 63

Institut supérieur du génie Appliqué

4 eme année en système d’informations Audit et contrôle de


gestion

Projet tutoré sous le thème :

Les Méthodes D’évaluation des


Entreprises

Préparé Par: Encadré Par:

El hali Salma Mr Behja Issam

Jbara Zakaria

Natij Omar

Achrak Nabil

Année de formation : 2021 – 2022


Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Remerciements

Nous remercions tout d'abord dieu pour nous avoir donné le courage et la volonté de réaliser ce
travail.

Nos vifs remerciements s'adressent à Mr Behja Issam pour la chance qu'elle nous ait donnée de
travailler à ce sujet, nous lui exprimons nos profondes gratitudes.

Nous remercions également la direction de l'IGA, ainsi que tout le corps professoral de nous offrir
l'environnement propice à notre épanouissement personnel et Professionnel.

Enfin, nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

2
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Dédicaces

A ma chère mère source éternelle d'affection, de douceur et de sacrifice. Sa prière

a été un grand appui et accompagnant pendant toute ma vie. À mon père, pour

ses sacrifices, pour sa patience, pour ses conseils et pour son soutien moral et

financier tout au long de mes années d'études. Que dieu vous offre une longue

vie afin que vous puissiez récolter les fruits de ces années de dur sacrifice.

A ma très chère grand-mère qui était une femme spéciale, qui a impacté

positivement ma vie.

À nos frères et sœurs et à toute ma famille, pour leur soutien. Recevez toute

Notre reconnaissance. À mes amis, pour les bons moments passé ensemble.

À mon encadrant pour son encouragement, ses remarques et son soutien. Àtous

les membres d'IGA et à vous Mr Behja issam pour leurs fidélités, leurs gentillesses, ainsi que

leurs collaborations.

A toutes les personnes qui me sont chères, que je n'ai pas pu citer dans cette

dédicace.

3
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Sommaire

Introduction…………………………………………………………………………………. 5

Partie I. Généralités des méthodes d’évaluations 6


Chapitre1:Généralités sur l’évaluation des actifs……………………..
Section1:Concepts fondamentaux de l’évaluation des actifs………………….. 6

1.Définition…………………………………………………………………… 6

2. Notion de valeur et de prix………………………………………………… 6

3.Définition des éléments relatifs à l’évaluation des actifs………………… 7

4.Les objectifs de l’évaluation des actifs……………………………………. 8

Section2:L’évaluation des actifs………………………………………………… 10

1.Les approches d’évaluation des actifs……………………………………. 10

2.Le processus d’évaluation…………………………………………………. 11

Chapitre2:Les méthodes d’évaluation des actifs……………………... 15


Section 1:Les méthodes patrimoniales…………………………………………… 15

1.La méthode de l’actif net comptable(ANC)……………………………… 15

2.La méthode de l’actif net corrigé(ANCC)…………………...…….. 16

3.La méthode du Goodwill…………………………………………………... 17

Section2:Les méthodes d’actualisation des flux……………………………….. 22

1.La méthode d’actualisation des flux de trésorerie (DCF)……………..... 22

2.Le coût moyen pondéré du capital(CMPC)……………………………… 24

3.La méthode d’actualisation des dividendes……………………………… 27


Section3 : Les méthodes de comparables boursiers………………………………

Partie II. Etude clinique


Conclusion……………………………………………………………………………… 32

Bibliographie/Webographie…………………………………………………………… 33

4
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Introduction

Dans la poursuite de leurs objectifs de croissance et de compétitivité les entreprises font face à
d’importants besoins de financement, les établissements de crédit ne pouvant satisfaire
pleinement ces besoins. A ce titre le marché financier offre plusieurs solutions. En effet, de
nombreuses entreprises procèdent à des levées de fonds ,à travers l’augmentation de leur
capital social ou par des offres obligataires. La réussite de ce type d’opération est
conditionnée par la présentation d’une information fiable et pertinente aux investisseurs
potentiels.

Pour qu’un investisseur acquière des titres, le marché doit lui fournir toute l’information
nécessaire à ses arbitrages. Ainsi, la prise de participations dans le capital d’une entreprise
répond à plusieurs objectifs. Elle peut être motivée par la poursuite d’objectifs
stratégiques(contrôle de technologies et de savoir-faire), ou encore par la recherche de profits
(dividendes ,plus-values). Cependant, la présentation d’informations fiables et pertinentes sur
l’entreprise à acquérir est une condition indispensable à la réussite d’un tel projet.

L’évaluation d’entreprises est une opération d’une grande sensibilité. Elle mobilise diverses
compétences (comptables, financières, managériales, économiques, techniques, etc.). Depuis
plus d’un siècle les méthodes d’évaluation d’entreprises se sont développées en intégrant
techniques comptables et outils mathématiques .Ceci a motivé notre intérêt en vers ce thème
qui par son caractère transversal et pluridisciplinaire.

5
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Chapitre1:Généralités sur l’évaluation des actifs

Section1:Concepts fondamentaux de l’évaluation des actifs

1. Définition

L’évaluation d’entreprise est un ensemble de concepts et de méthodes dont la finalité


principale est de donner une valeur aux actifs d’une société et à ses titres. Elle s’effectue selon
un processus qui s’inscrit dans un environnement économique et réglementaire donné. Elle
consiste à proposer une valeur pertinente aux actifs de l’entité évaluée donnant ainsi une base
de référence pour différentes opérations financières. Bons nombres d’agents et d’opérateurs
économiques, peuvent être concernés par l’évaluation des entreprises à l’instar des
établissements de crédit, des fonds d’investissements, l’Etat ,etc. et ce dans le cadre de
l’élaboration d’une stratégie portant sur une nouvelle levée de Fonds, une vente (totale ou
partielle) ou dans le cadre d’une introduction en bourse.

2. Notion de valeur et de prix

L’évaluation d’une entreprise consiste à proposer une valeur ou une fourchette de valeurs aux
actifs de l’entreprise, et en aucun cas à proposer un prix. Il est donc nécessaire de faire la
distinction entre ces deux notions.

En effet, la valeur d’une entreprise est le résultat de l’application d’une méthode d’évaluation,
elle dépend à la fois de l’agent économique qui réalise la transaction (analyste, investisseur,
acquéreur, etc.)et des objectifs qu’il poursuit.

Le prix d’une entreprise correspond au montant qu’un investisseur ou un agent économique


est susceptible de payer pour en faire l’acquisition. Il représente le fruit d’un processus de
négociation entre un acheteur et un vendeur.

Dans le cas d’une opération portant sur une cession/acquisition, le cédant cherchera à obtenir
la valeur la plus élevée possible, tandis que l’acquéreur viser a à obtenir une valeur moindre.
Le prix de cette transaction est le montant sur lequel se mettent d’accord les deux parties
(cédant, acquéreur).

6
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

3. Définition des éléments relatifs à l’évaluation des actifs

La mise en œuvre d’une démarche d’évaluation d’entreprise nécessite la maitrise d’outils


comptables, financiers et managériaux a fin de tirer les informations nécessaires à cette
évaluation. Ainsi, convient-il de définir certains éléments indispensables à l’évaluation
d’entreprise:

 Le bilan:

C’est un état financier qui présente la situation patrimoniale de l’entreprise à un moment


donné (obligatoirement à la date de clôture de l’exercice). Il décrit la composition des
éléments d’actif et de passif de l’entreprise et fait distinctement apparaitre ses capitaux
propres.

 Le compte de résultat:

C’est un document qui synthétise l’ensemble des charges supportées et les produits générés
par une entreprise durant une période donnée appelé exercice comptable et le résultat qu’elle
dégage de son activité.

 L’annexe des états financiers:

Un des documents composants les états financiers. Il comporte des informations, des
explications ou des commentaires d’importance significative et utiles aux utilisateurs des états
financiers sur leur base d'établissements. Les méthodes comptables spécifiques utilisées et sur
les autres documents constituants les états financiers

 Le Goodwill:

Le Goodwill est la traduction anglaise du terme survaleur. On rencontre également le terme


écart d’acquisition. Le Goodwill exprime la différence entre le montant de l’actif figurant au
bilan d’une entreprise et la valeur marchande de son capital matéril et immatériel.

Il synthétise l’ensemble des éléments immatériels (savoir-faire , marques, niveau


technologique, qualité des équipements, portefeuille client, etc.) qui ne figure pas dans les
comptes mais permettent de créer de la valeur et de la pérenniser.

7
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

 L’actualisation:

L’actualisation est un procédé permettant de déterminer la valeur présente (actuelle) d’un flux
financier future, c’est l’inverse de la capitalisation. Elle permet de comparer des sommes
reçues ou versées à des dates différentes.

8
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

 La capitalisation boursière:

C’est la valeur, au prix du marché de l’ensemble des titres représentatifs d’une entreprise. Elle
est égale aux nombres de titres en circulation multipliés parle cours.

 L’endettement net:

L’endettement net d’une entreprise est le solde de ses dettes financières d’une part et de ses
disponibilités et placement financier d’autre part.

 Le business plan:

Dénommé aussi « plan d’affaire », il est un instrument de réflexion permettant de formaliser,


d’organiser et de planifier un projet. C’est un document qui donne une vision chiffrée du
développement et de la stratégie de l’entreprise.

Il représente une méthode de présentation du projet de l’entreprise qui permet d’intégrer dans
un même document l’ensemble des éléments constitutifs du projet et de les adapter avec les
facteurs externes (marché, donnée financière, clientèle,).

Il a pour objectif d’évaluer les besoins financiers nécessaires au projet, estimer la rentabilité
future et déterminer la stratégie de conduite du projet.

Le business plan est considéré comme un document prospectif, tourné vers l’avenir dont
l’intérêt est d’accroitre la visibilité du projet d’entreprise. L’établissement du business plan
suppose de fixer un horizon de prévision.

4. Les objectifs de l’évaluation des actifs

L’évaluation d’entreprise peut se faire à tout moment de la vie de celle-ci. D’une part cette
démarche est un préalable à une meilleure gestion de l’entreprise, puis que le processus
d’évaluation va mettre la lumière sur ses forces et faiblesses, ce qui aura pour conséquence
l’orientation de sa stratégie. Aussi, cela permettra de situer l’entreprise dans le marché.
D’autre part, cela place le dirigeant en position de réactivité voir même de pro activité face
aux nombreuses opportunités et menaces qui peuvent se présenter.

L’évaluation d’entreprise est essentielle dans toutes les opérations comportant une transaction,
puisqu’elle contribue à la fixation du prix, condition indispensable de réalisation de la

9
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

transaction.

10
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Les cas où il est nécessaire de procéder à une évaluation d’entreprise son très nombreux, nous
évoquerons, dans ce qui suit, certaines situations dans lesquelles une évaluation d’entreprise
s’avère nécessaire:

 La fusion:

C’est une mise en commun des patrimoines de deux ou plusieurs entreprises pour n’en former
qu’une seule. Elle peut ainsi, donner lieu à la création d’une nouvelle entité, ou à l’absorption
d’une société par une autre. Les années 2000 ont vu s’accroître ce type de pratique.

La réalisation d’une fusion nécessite l’évaluation de la société absorbée, et de la société


absorbante, puisque celle-ci donnera lieu à une augmentation de capital. Elle peut également
prendre la forme d’un échange d’actions (dans ce cas, une société cède ses actions à une autre
qui en échange lui remet un certain nombre des siennes), selon un rapport découlant des
valeurs par actions des deux sociétés dit parité d’échange. Ainsi, l’évaluation permettra de
déterminer les poids relatifs des titres échangés.

 L’acquisition:

L’acquisition est l’achat d’un actif ou d’une entreprise par une autre entreprise ou un
investisseur institutionnel. Ce type d’opération peut obéir à des objectifs de croissance externe
ou représenter une simple transaction visant la réalisation de profit ou de plus-value. Lorsque
la société cible est cotée en bourse, cela se traduit par une offre publique d’achat (OPA), si
l’entreprise n’est pas cotée son acquéreur devra évaluer ses actifs.

 La cession:

La cession d’entreprise désigne la transmission de la propriété d’une société par un acte


(vente, donation, etc.) engendrant de ce fait le transfert des actifs du propriétaire initial au
repreneur. Cette cession est dite totale lorsqu’elle concerne l’ensemble des actifs, et partielle
lorsqu’elle ne porte que sur une partie.

On évalue une entreprise en cas de cession ou d’acquisition afin que les parties liées à la
transaction (acheteur et vendeur) puis sent assoir une fourchette de prix qui servira comme
base de référence à la négociation.

11
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

 La scission:

La scission est l’opération par laquelle une société transmet l’ensemble de son patrimoine à
deux ou plusieurs sociétés préexistantes ou nouvelles. Lors de la scission, cette société est
dissoute sans être liquidée. Cette opération permet de diviser les actifs et les passifs d’une
société entre deux ou plusieurs autres sociétés.

Contrairement à la fusion, la scission peut avoir lieu lors de la séparation des différentes
filiales d’un groupe en entités indépendantes. Dans ce cas, il convient de procéder à une
évaluation afin de fixer la parité de valeur entre la valeur du groupe et la valeur de la société
qui quitte le groupe par scission.

 L’introduction en bourse:

L’introduction en bourse est une opération financière permettant à une société de financer son
expansion en ouvrant son capital social aux investisseurs (particuliers, entreprises, etc.) sur
unmarchéboursier.L’évaluationd’entrepriseconstituelapremièreétapeduprocessusd’introductio
n en bourse. Toute entreprise souhaitant s’introduire à la bourse doit procéder à une
évaluation économique par un expert-comptable inscrit à l’ordre national des experts
comptables.

Section2:L’évaluation des actifs

1. Les approches d’évaluation des actifs

La valeur de l’entreprise peut être dégagée suivant différentes approches, basées aussi bien sur
le passé que sur le futur de l’entreprise. Chaque approche est plus ou moins influente sur
lavalorisationfinaleenfonctiondusecteuretdelatailledelasociété.Cesapprochespeuventêtreclassé
esentroisgrandes catégories que nous présentons dans ce qui suit.

1.1. Les méthodes patrimoniales

L’approche patrimoniale regroupe l’ensemble des méthodes ayant un caractère historique.


Elle vise à dégager une valeur de marché pour le patrimoine de l’entreprise à partir de ses
comptes annuels. Selon ces méthodes, la valeur de l’entreprise est limitée à ce qu’elle
possède.

12
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

C’est une approche comptable que la réglementation en vigueur permet d’aborder en montrant
les étapes de sa mise en œuvre. Les aménagements législatifs opérés par le gouvernement,
notamment dans le domaine des normes comptables avec le passage du plan comptable

13
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

national au système comptable financier, permettant l’utilisation de ce type de méthode ,


particulièrement celle de l’actif net corrigé et du Goodwill.

1.2. L’approche des comparables

« L’approche des comparables » ou « l’approche des multiples » est fondée sur l’application à
la société évaluée des multiples observés lors de transactions (acquisitions, sessions) récentes
enregistrées dans le même secteur ou lors de cotations boursières ».

Cette approche vise à apprécier la valeur d’une entreprise en la comparant à celles des
sociétés qui évoluent dans des secteurs d’activités comparables ou similaires et présentant des
caractéristiques proches (croissance, rentabilité, taille, etc.).

Elle permet de donner une fourchette de valeur relativement précise et offre également un
certain confort à ses utilisateurs (acquéreurs, cédants) puisqu’elle tient référence des données
boursières et ces dernières sont communes à tous les investisseurs.

Cette approche permet notamment d’éviter que l’entreprise à évaluer soit survalorisée ou
sous-valorisée par rapport aux conditions de marché. Cependant, elle nécessite l’existence
d’un échantillon d’entreprises comparables du même domaine d’activité a fin d’effectuer les
comparaisons requises.

2.3. L’approche par l’actualisation des flux

Cette approche vise à déterminer la valeur d’une entreprise en se fondant sur l’hypothèse
qu’elle restera en exploitation durant un avenir prévisionnel. La valeur de l’entreprise dans
cette approche est égale à la valeur actualisée des flux monétaires qui seront générés dans le
futur, il peut s’agir notamment, des flux de trésorerie, des dividendes, des bénéfices, etc.

Il faut également souligner l’importance des prévisions d’exploitation à moyen et long terme,
dans ce type d’approche ce qui renvoi à évoquer le rôle d’un marché financier structuré et
dynamique ainsi que la maitrise d’outils de management tels que le business plan.

2. Le processus d’évaluation

La valorisation finale d’une entreprise est la conclusion d’un processus d’évaluation qui
s’effectue en plusieurs étapes. Nous présenterons dans ce qui suit les principales étapes
constituant la démarche d’évaluation d’entreprise.

14
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

2.1. La collecte des informations

Cette étape consiste à collecter l’ensemble des informations disponibles sur l’entreprise à
évaluer recherchées au sein même de l’entreprise ou de l’extérieur, à partir de données
publiques (comptes publiés, rapport de gestion, etc.) ou de données privées (note d’analystes
financiers, études sectorielles, etc.).

Cette information qu’elle soit comptable, financière, juridique ou fiscale constitue la matière
première de toute évaluation d’entreprise. Elle peut porter sur des événements passés ou sur
des prévisions futures.

Le tableau ci-après présente une liste des principales données à recueillir pour l‘évaluation
d’une entreprise.

2.2. L’élaboration du diagnostic de l’entreprise

En utilisant l’information collectée, un diagnostic d’entreprise peut être effectué. Ce


diagnostic sert avant tout à comprendre le business model ou modèle d’affaire de l’entreprise
à évaluer d’un point de vue stratégique et financier

 Le diagnostic financier:

Le diagnostic financier permet d’identifier les déterminants de la performance économique et

15
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

financière de l’entreprise sur le long terme, d’analyser sa structure de financement et


d’évaluer sa solidité financière. Il doit notamment répondre aux interrogations portant sur la
solvabilité de l’entreprise, ses performances, sa croissance et les risques qu’elle encourt.

16
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

 Le diagnostic stratégique:

Le diagnostic stratégique permet de porter un regard sur la situation concurrentielle de


l’entreprise, les opportunités et les menaces présentes sur son marché et de caractériser ses
forces et ses faiblesses. Parmi les outils de diagnostic stratégique, il est possible de
citer :l’analyse SWOT, la matrice BCG, les cinq forces de Porter, etc.

Ce diagnostic s’effectue en deux étapes: un diagnostic externe et un diagnostic interne.

- Le diagnostic externe porte principalement sur l’analyse du marché et de


l’environnement de l’entreprise.
- Le diagnostic interne a pour vocation de comprendre le fonctionnement de
l’entreprise, et de déterminer les domaines d’activités sur lesquels elle entend se
développer. Il s’intéresse notamment au système de production au niveau des
investissements et à la stratégie de distribution.

D’autres éléments, à l’instar du diagnostic fonctionnel et d’un audit général, doivent


compléter le diagnostic d’entreprise.

2.3. L’élaboration d’un Business Plan

Avant de procéder à l’évaluation d’une entreprise, il faut s’intéresser aux perspectives de


croissance et de rentabilité. L’établissement de prévisions financières est indispensable pour
l’évaluation.

De nombreuses méthodes prennent en compte les perspectives futures de l’entreprise. Ces


prévisions concernent tous les éléments financiers de l’entreprise : ses résultats, ses besoins
financiers, et ses ressources financières.

L’ensembledesprévisionsfinancièresd’uneentrepriseestsouventdénommébusinessplan.Letravai
l de l’évaluateur consiste à prendre en compte ces informations pour construire des états
financiers prévisionnelles de la société à valoriser.

2.4. Choix d’une méthode d’évaluation

L’évaluateur doit sélectionner parmi les différentes méthodes d’évaluation celles à retenir
pour valoriser l’entreprise et justifier également les méthodes d’évaluation à écarter.

17
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Le choix des méthodes est fonction de certains éléments tels que:

- L’information disponible

- L’objectif de la valorisation

- La taille de l’entreprise

- La possibilité de faire des prévisions sur l’activité

2.5. Détermination des hypothèses et des paramètres de l’évaluation

En fonction des méthodes d’évaluation retenues, un certain nombre d’hypothèses et de


retraitement doivent être effectués pour obtenir la valorisation finale de l’entreprise. Le
tableau suivant récapitule les principales hypothèses relatives à l’estimation des paramètres
dans chacune des approches de l’évaluation.

18
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Chapitre1:Les méthodes d’évaluation des actifs

Section 1:Les méthodes patrimoniales

L’approche patrimoniale regroupe l’ensemble des méthodes ayant un caractère historique, ces
méthodes sont les plus anciennement utilisées pour la valorisation des entreprises. Les
méthodes patrimoniales se basent sur la valorisation des éléments constituant l’actif et le
passif de l’entreprise, elles visent à dégager une valeur de marché pour le patrimoine de
l’entreprise à partir de ses comptes annuels. Selon ces méthodes la valeur de l’entreprise est
limitée à ce qu’elle possède.

On distingue deux types d’évaluation patrimoniale:

- Une évaluation par l’actif net comptable (approche statique).

- Une évaluation tenant compte du Goodwill(approche dynamique).

1. La méthode de l’Actif Net Comptable(ANC)

L’expression la plus simple de la valeur patrimoniale est celle de l’actif net comptable. Selon
cette méthode la valeur de l’entreprise est égale à son actif net comptable. Ce dernier se
définie comme étant la différence entre le total des actifs et le total des dettes. Il est calculé
sur la base du dernier bilan disponible, dans ce calcul les actifs et les dettes sont retenus pour
leurs valeurs comptables.

L’actif net comptable est une méthode qui donne une image approximative de la valeur de
l’entreprise, elle est déterminée au départ du bilan de l’entreprise ; c'est-à-dire sur la base de la
valeur comptable des éléments du patrimoine.

Il s’obtient en déduisant des actifs réels ; c'est-à-dire, les actifs qui ont une valeur marchande
ou sur sa valeur vénale (les éléments de l’actif fictif doivent être diminué tout en intégrant les
économies d’impôts qu’ils génèrent, de l’actif totale du bilan) le montant des dettes
(financières, d’exploitation et hors exploitation) ainsi que les provisions et les dividendes à
verser et les impôts différés; il correspond donc aux capitaux propres de l’entreprise diminués
éventuellement des actifs fictifs, c’est généralement dans cette acception que l‘expression
« actifs net »est utilisée.

19
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

 Les retraitements du bilan

Les actifs fictifs sont des actifs qui ne représentent, pour l’entreprise aucune valeur réelle
d’usage ou de revente, ils se composent de toutes les dépenses non remboursables faites dans
l’intérêt de l’entreprise pour créer ou augmenter ses possibilités de fonctionnement. Sans
contre partie d’actifs réels sous forme de bien.
Les actifs fictifs sont:

 Immobilisations en non-valeurs:

- Frais préliminaires.

- Les charges à répartir sur plusieurs exercices.

- Primes de remboursement des obligations.

Actif total-Les immobilisations en NV-Passif exigible-Dividendes

A.N.C

Capitaux Propres-Les immobilisations en NV-Dividendes

2. La méthode de l’Actif Net Comptable Corrigé(ANCC)

La méthode de l’actif net comptable corrigé (ANCC) se fonde sur les données comptables
patrimoniales de l’entreprise à évaluer : la valeur de l’entreprise est égale à la somme des
éléments qui constituent le patrimoine de l’entreprise, qu’ils soient comptabilisés ou non,
exprimés en valeur actuelle au jour de l’évaluation. Il existe deux méthodes de calcul pour
obtenir l’ANCC :

Actif corrigé-Passif exigible corrigé

20
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

A.N.C.C

A.N.C+Plus-values– Moins –values ±Impôts

21
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

La valorisation de l’ANCC rebord essentiellement sur la réévaluation des actifs selon une
approche « marché » c’est-à-dire l’estimation du prix du marché des actifs composants les
patrimoines de l’entreprise dans leurs états actuels:

- Les Immobilisations. En NV doivent être supprimé de l’actif et soustraite des capitaux


propres par contre on doit tenir compte des économies fiscales liées à l’amortissement
de ses Immobilisation en NV.
- Les éléments financiers de l’actif et du passif comprennent les créances et les dettes
d’exploitation, les emprunts, les crédits de trésorerie les TVP et les liquidités ils sont
évalués à la valeur actuelle des flux monétaires auquel ils donnent bien.
- Les comptes courants des associés constituent un passif exigible pour l’évaluation de
l’entreprise.
- Les écarts de conversion actif et passif doivent être retraité comme dans le cas du bilan
financier.
- Les biens financés par crédit-bail doivent être intégré au bilan.

3. La méthode du Goodwill

La méthode du Goodwill est une méthode de valorisation dite mixte qui vise à corriger la
valeur patrimoniale obtenue par l’actif net corrigé pour tenir compte de la rentabilité procurée
par les actifs.

En effet la valeur de l’entreprise dépasse souvent celle de l’actif net corrigé car une partie du
patrimoine n’a pas été totalement prise en compte lors d’une évaluation patrimoniale
classique, cette partie peut être appelée Goodwill ou sur valeur, et regroupe l’ensemble des
éléments immatériels (savoir-faire, niveau technologique, notoriété, part de marché, etc.) qui
ne figure pas dans les comptes mais permet de créer de la valeur et de la pérenniser.

Dans une logique d’évaluation d’entreprise, le Goodwill est une mesure de la valeur des actifs
immatériels non évalué directement par l’ANCC. Il représente un potentiel de profit qui vient
majorer la valeur patrimoniale.

Si les actifs sont inappropriés ou mal gérés, le Goodwill peut avoir une valeur négative qui va
diminuer la valeur patrimoniale, dans ce cas il est désigné par le terme Badwill.

La valeur de l’entreprise par la méthode basée sur le Goodwill s’obtient en additionnant la

22
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

valeur de ce dernier à l’actif net comptable corrigé.

23
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

L’actif net comptable corrigé doit être pris hors éléments incorporels afin d’éviter qu’ils ne
soient comptabilisés deux fois, puisque, ce sont ces derniers que l’on calcule à travers le
Goodwill.

L’utilisationdelaméthodeduGoodwilldansl’évaluationpatrimonialedel’entrepriseintroduitune
vision dynamique prévisionnelle qui faisait défaut à l’évaluation par l’actif net comptable
corrigé.

Elle permet également de donner une vision plus globale du patrimoine de l’entreprise, de
plus la méthode basée sur la notion du Goodwill présente l’avantage de pouvoir comparer et
évaluer les entreprises dont les structures bilancielles sont différentes.

Cependant, l’application de cette méthode reste délicate car elle se heurte à certains
problèmesnotammentpourlecalculduGoodwilletobligeàchoisirentreplusieurshypothèsesrelativ
esàla période d’actualisation de la rente du Goodwill.

Exemple de l’ANC et l’ANCC

L’évaluation de la société industrielle NEPTUNESA:

Bilan de la société 1/1/N:

Etat d’information complémentaire(ETIC) :

Le poste CONCESSIONS correspond à un contrat en vertu duquel NEPTUNE dispose de

24
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

l’exclusivité de commercialisation de certains produits depuis N-20. La durée du contrat


étantinitialementfixéeà30ans.Onestimelesrevenusnetsannuelsdecetteconcessionà75000DH.

25
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Vu l’emplacement de ses points de vente et la notoriété acquise par NEPTUNE, on estime son
fonds commercial à 1090000DH.

Les constructions comprennent deux immeubles ayant les caractéristiques suivantes:

- Bâtiment industriel dont la valeur à neuf est fixée à 700000 DH et le coefficient de


Vétusté est de 0,8
- Bâtiment commercial dont la valeur à neuf est estimé à 600000 DH avec coefficient
de vétusté égal à 0,9

Les ITMO comprennent divers équipements dont la valeur moyenne est estimée à leur valeur
nette comptable réévaluée selon un coefficient moyen de 1,3.

Les autres immobilisations corporelles sont évaluées à 175 000 Dh


La valeur de marché des terrains se monte à 620000DH.
Les titres de participations correspondent à :

- Des actions de la société Q S acquises à 2200000DH et valorisées à 2350000DH

- Des actions de la société ZH achetées à 905000 DH mais dont la valeur s’est dépréciée
nettement en raison de difficultés connues par ZH. On estime la dépréciation latente à
30% de la valeur d’origine.

Un lot de matériels bureautiques a été acquis en crédit-bail en janvier N-3 pour une durée de 8
ans moyennant une redevance annuelle de 115000 DH. La valeur résiduelle étant fixée à
20000DH.

L’amortissement théorique de ces matériels est prévu sur 4ans sur la base d’une valeur d’utilité
estimée à 420000DH.

Les dettes de financement concernent un emprunt contracté début N-1àuntauxpréférentielde7%et


remboursable in fine au 31.12.N+4.On estime le taux moyend’untelempruntà12%.

Les provisions pour risques sont justifiées à concurrence de 70% de leur montant.
Le DPA est habituellement fixé à 6DH.

26
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

 Calcule de l’ANC:

 Calcule de l’ANCC:

27
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

28
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Section2:Les méthodes d’actualisation des flux

1. La méthode d’actualisation des flux de trésorerie

La méthode d’actualisation des flux de trésorerie disponible également désignée sous le terme
discounted cash flows (DCF) est une méthode d’évaluation d’entreprise largement admise, et
très utilisée parles analystes financiers et les cabinets d’audit.

Cette méthode est fondée sur les perspectives de rentabilité de l’entreprise. Le critère de
rentabilité étudiée dans ce cas correspond au montant des flux de trésorerie futurs.

La méthode DCF s’appuie sur le principe selon lequel la valeur d’une entreprise est égale à la
somme de ses flux de trésoreries disponibles (FTD) « Free cash flows » futurs, actualisés à un
taux reflétant l’exigence de rémunération des pourvoyeurs de fond de l’entreprise. Ce taux
correspond au cout moyen pondéré du capital (CMPC).

1.1. Notion de flux de trésorerie

La comptabilité de l’entreprise a pour objet d’enregistrer les flux économiques entre


l’entreprise et son environnement. Ces flux portent sur l’échange de biens et de services d’une
part, et sur des flux financiers (dettes, créances et mouvements monétaires) d’autre part. Ces
derniers correspondent à des sommes qui entrent dans la trésorerie de l’entreprise (en caisse
ou en banque).

Ils sont constitués des liquidités générées par l’activité d’exploitation de l’entreprise, après
financement des investissements et des besoins en fonds de roulement nécessaires pour
poursuivre la croissance de l’activité.

1.2. Le calcul des flux de trésorerie

Les flux de trésorerie disponibles (Free cash flows ) se calcule de la façon suivante:

Résultatd'exploitation-impôtsurlessociétés-Variationdubesoinenfondderoulement

+Dotation aux amortissements et provisions-Investissements =Flux de trésorerie


disponible

Ce qui intéresse l’évaluateur, c’est la trésorerie engrangée par l’activité de l’entreprise, et non
29
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

celle qui résulterait d’opérations financières (emprunt, crédit) ou d’opérations exceptionnelles


(cession d’un matériel, etc.).

30
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

C’est pourquoi le résultat financier et le résultat exceptionnel sont écartés de l’analyse. Par
ailleurs, il est déduit des résultats d’exploitation un impôt théorique que la société paierait
sans tenir compte de ces deux autres types de résultats.

Certaines charges qui ne font pas l’objet d’un décaissement (amortissements, provisions) sont
ajoutée sa fin d’annuler leur impact. Les investissements à réaliser se traduisent par des
décaissements, c'est pour cela qu'ils sont déduits du résultat.

Enfin, il convient de tenir compte de l’évolution du besoin en fonds de roulement. Il est ajouté
au montant une baisse du besoin en fonds de roulement (qui se traduit par une augmentation
des liquidités) ou retranché une hausse du besoin de fonds de roulement (diminution des
liquidités).

1.3. La valeur de l’entreprise par la méthode DCF

- Contrairement aux méthodes patrimoniales, on pose l'hypothèse que la valeur de


l'entreprise n'est fonction essentiellement que des bénéfices rapportés par l'investissement
consenti, autrement dit sur une espérance d'un retour sur les capitaux engagés.

- Cette méthode consiste à évaluer une entreprise sur base des cash-flows futurs générés par
l'investissement. La capacité pour une entreprise de produire des bénéfices et des flux de
trésorerie est une connaissance essentielle pour tout investisseur. Mais malheureusement,
ceux-ci ne sont pas connus a priori. IL s’agira de les apprécier au mieux notamment avec
l’aide du plan d’affaires (Business plan)

- Les cash-flows représentent les résultats d’exploitation après impôt (hors résultats
exceptionnels), augmentes des charges non décaissées (amortissements et provisions),
diminues de l’augmentation des besoins en fonds de roulement (ou inversement)

- Les cash-flows seront corriges et actualises. On calculera a quelle valeur capitalisée ils
correspondent théoriquement, le taux d’évaluation se composant du taux d’intérêt du
marché, de la prime de risque de l’investissement et de la prime de non-liquidité

- La méthode des flux futurs de trésorerie, également désignée sous le terme de Discounted
Cash Flow (DCF) , est très largement admise en matière d’évaluation d’actif et traduit
financièrement qu’un actif «vaut ce qu’il rapporte»

- Cette méthode consiste à calculer, par actualisation, la valeur actuelle nette des flux de
trésorerie futurs attendus d’une activité. Dans le cadre d’une transaction, le montant ainsi
détermine correspond au prix qu’un acquéreur devrait accepter de payer pour un
31
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

investissement donne, puisque cet investissement donné, puisque cet investissement lui
permettra e couvrir le cout des capitaux (dette et fonds propres) qu’il engage .

- Un des principaux attraits de cette méthode est de mettre en lumière l’ensemble des
hypothèses sous-jacentes a une valorisation (croissance, rentabilité, investissements) et ce,
sur une longue période :les flux de trésorerie sont en effet modélisés, puis projetés sur le
long terme .

Valoriser l’entreprise : La valeur de l'entreprise est la somme de la valeur actuelle des flux de
trésorerie disponible sur l'horizon explicite et de la valeur terminale (finale) retenue à la fin de
cette période.

Formule d'évaluation d'une entreprise parla méthode DCF:

VE : la valeur d’entreprise
VFP :la valeur des fonds propres
CF : le flux de trésorerie (free cash flow ) généré par l’exploitation
CMPC : Le cout moyen pondéré du capital
VT : la valeur terminale
VD : La valeur de l’endettement financier net .
On peut décomposer la mise en œuvre d’une évaluation par la méthode du DCF en quatre phases qui, sans
être totalement indépendantes, correspondent aux éléments les plus importants du modèle.
Ces étapes sont les suivantes
1 Modélisera les flux de tresorie attendus ;
2 Estimer le flux normatif

32
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

3 Calculer le cout moyen pondéré du capital


4 Déterminer la valeur d’entreprise
1ère Etape : Modéliser les flux de tresorie attendus
 Les éléments réunis lors du diagnostic stratégique et financier constituent, avec le business plan
(prévisions d’activité) établi par la société, le point de départ d’une évaluation selon la méthode
d’une évaluation selon la méthode du DCF. Lorsqu’elles sont disponibles, ces prévisions sont
souvent établies sur un horizon relativement court ( de 3 a 5 ans )
 Le rôle de l’évaluateur est d’examiner ces prévisions, afin de les critiquer ou de les prolonger si
nécessaire. Dans certains car, il pourra même être amène a établir ou a assister les dirigeants dans
l’établissement de ces prévisions.
 L’objectif recherche, dans cette première étape, est de disposer d’un modèle exempt d’erreurs
matérielles et reflétant des hypothèses d’activité réalistes, cohérentes et pertinentes.
2èmeEtape :Estimer le flux normatif
 Après avoir examiné les prévisions établies à 3 ou 5 ans, l’évaluateur doit estimer la
performance financière que la cible est en mesure de maintenir a long terme
 Ce flux de trésorerie « normatif » va en effet permettre le calcul de la valeur terminale, qui
correspond a la valeur de l’actif économique de la cible a la fin de l’horizon de prévision
explicite. Il est important de souligner que la valeur représente très souvent que part
prépondérante (plus des 2/3) de la valeur d’entreprise. Cette proportion élevée s’explique
par le fait que les prévisions sont établies sur un horizon relativement court par rapport a la
durée de vie des actifs et que les prévisions intègrent leur renouvellement via les
investissements
Le calcul du flux normatif se base en général sur le dernier cash flow des prévisions, corrigé,
dans le cas d’une société industrielle, des éléments suivants :
La croissance du chiffre d’affaires doit être égale a la croissance qu’il est possible de
maintenir a long terme. Souvent, on retiendra le même rythme que l’économie, soit
environ 2 a 3% selon le secteur ;
Le taux de marge doit tenir compte des éléments du diagnostic stratégique (arrivée
éventuelle d’un concurrent, dérégulation…)
La variation du BFR doit être calculée en tenant compte du taux de croissance a long
terme
Les investissements doivent être calculées afin de maintenir le ratio d’intensité
capitalistique (actif immobilise / chiffre d’affaires) a un niveau cohérent avec celui
constate lors du diagnostic financier ou sur principaux concurrents ;
Les amortissements sont fixes comme étant égaux aux investissements, afin de
33
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

permettre le calcul de l’impôt sur les sociétés normatif ;


Les différents retraitements peuvent conduire a un cash flow normatif sensiblement
différent du dernier cash flow, notamment lorsque le dernier cash flow a été
détermine en tenant compte d’une croissance forte et d’investissements importants
Exemple : Il convient de distinguer les FTD (flux de trésorerie disponible) sur la période de
prévisions les FTD au-delà .
• Les FTD sur la période de prévisions explicites : Ils estimes a partir du business plan :

2004 2005 2006 2007 2008

+ EBE 892 985 1002 1017 1031

- Intéressement aux -18 -61 -77 -97 -112


salariés
- IS sur REX -91 -136 -162 -180 -190

- Investissements -230 -15 -15 -500 -15

- BFR -11 -26 -23 -17 -15

= Δ FTD 542 747 725 223 699

Moyenne 550 K
• Les FTD au delà :
 On considère que l’entreprise dégagera a compter de la sixième année un minimum
normatif de 550k (moyenne des trois dernières années). Cette pondération s’explique
par la nécessite d’investir régulièrement dans les machines pour bénéficier des
évolutions technologiques afin de rester concurrentiel.
 Ce flux est capitalise au CMPC. Il inclut aucun taux de croissance anticipe, pour
fournir la valeur résiduelle
3 ème Etape :Calcul du Cout Moyen Pondéré du Capital (CMPC)
- Le cout du capital représente la rentabilité exigée par les investisseurs pour un actif donne .
Ces « investisseurs » apportent principalement deux types de financement :
 Les capitaux propres sont rémunérés via des dividendes et donnent accès a la
propriété de tous les éléments composant le patrimoine de l’entreprise ;
 La dette financière est la partie des dettes de l’entreprise qui porte intérêt : emprunts,

34
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

comptes courants, etc.


 S’ajoutent parfois à ces deux catégories des moyens de financement
« intermédiaires » dénommés dettes mezzanines, a travers notamment des emprunts
obligatoires (convertibles en actions ou non ).
- Le cout moyen pondéré du capital, ou CMPC, représente le cout qui résulte de la possibilité,
pour les investisseurs, d’arbitrer entre plusieurs actifs et de baser leur choix sur le risque que
présentent leur revenus futurs de cet actif. Ainsi, plus un actif produira des revenus volatils,
plus il sera « risqué » et plus la rentabilité exigée sera élevée (les investisseurs qui
recherchent un placement plus sur ont la possibilité de choisir, sur le marche, un actif
présentant un risque moindre). Cet équilibre entre risque et rentabilité constitue le socle de
cette méthode.
En résumé, les flux de trésorerie générés par l’entreprise peuvent se décomposer comme
suit :

L’évaluation par les flux de trésorerie


Cash flows Flux de trésorerie avant intérêts et Flux de trésorerie après
remboursement de dette intérêts et remboursement
dette
Rémunération Actionnaires et créanciers Actionnaires
Taux Cout moyen pondéré du capital (CMPC) Cout des fonds propres (Kcp)
Valorisation Valeur d’entreprise (VE)=Valeur des fonds Valeur des fonds propres
propres (VFP)+Valeur de l’endettement (VFD)
financier (VD)

 Calcul du CMPC. Le CMPC correspond a la moyenne pondérée des ressources utilisées


par la société :

Avec :
VFP : la valeur des fonds propres
VD : La valeur de la dette
KCP : Le cout des fonds propres

35
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

KD : Le cout de la dette financière. Le facteur (1-IS) reflète l’économie d’impôt liée à la


charge d’intérêts, les flux de trésorerie tenant compte d’un impôt a taux plein.
 La pratique actuelle de l’évaluation d’entreprise repose majoritairement sur le modèle de
l’équilibre général des actifs financiers (MEDAF) qui permet de décomposer :
 Le cout des fonds propres
 Le cout de la dette financière
 Estimation du cout des fonds propres (KCP). Le cout des fonds propres est une question
qui fait l’objet de nombreux débats. Ce modelé permet d’estimer la rentabilité exigée par
un actionnaire selon la formule suivante :

Rm : Le risque de marche
Rf : Le taux sans risque
β: Le coefficient de sensibilité au risque
L’estimation de ces différents paramètres représente une difficulté importante du DCF et requiert,
dans la plupart des cas, d’avoir accès à des bases de données financières, même si ces informations
tendent à être assez largement diffusées.
Le taux sans risque Rf correspond à la rémunération qu’on peut attendre d’un investissement en
obligations sans risque : on peut ainsi retenir le taux des OAT a 10 ans.
La prime de risque correspond a la rémunération du risque systématique de l’ensemble du marche
actions (Rm-Rf), pondérée par un coefficient de sensibilité au risque (β) destine a tenir compte de la
volatilité de l’entreprise par rapport au marché.
Le coefficient β d’une société cotée est défini par référence à la volatilité de son cours de bourse par
rapport a l’évaluation du marché. Cette mesure peut être obtenue directement sur les bases de
données financières.
Pour les sociétés non cotées, il est possible de procéder par analogie avec le β mesuré sur des
sociétés non cotées, en raison de leur faible diversification, de leur dépendance par rapport a
quelques clients et hommes-clés, de la difficulté de négocier les titres de ces sociétés (liquidité), etc
 Estimation du cout de la dette (KD). KD doit correspondre au cout à long terme de la
dette. Lorsque l’on considère une société isolée, sauf cas particulier, le cout constate est
une approche satisfaisante, mais on retiendra que le cout de la dette varie sensiblement
avec le niveau de l’endettement.

36
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

4 ème Etape : Déterminer la valeur de l’entreprise


Dans le modelé du DCF , la valeur d’entreprise est égale a la somme de tous les flux de trésorerie
d’exploitation , c’est-a-dire a la fois ceux de l’horizon explicite et ceux attendus au-delà (le flux
« normatif».
Il faudrait donc prolonger a long terme le plan d’affaires en répétant chaque année le « flux
normatif » augmente du taux de croissance attendu a long terme.
En pratique, une solution plus courante consiste a calculer la valeur de ce « flux normatif » (CFN),
en utilisant une simplification arithmétique : en effet, on peut facilement démontrer que la somme
d’un flux de trésorerie croissante a un taux actualise a :
(1+ g) CFN
Un taux de est égale a
(1+CMPC ) (CMPC −g)
CFN
Des lors, la valeur terminale (VT) est égale a
(CMPC −g)

Synthèse

Selon la méthode du DCF, la somme des cash flows actualises et de la valeur


terminale actualisée est égale a la valeur d’entreprise, qui correspond donc a tous
les cash flows attendus de l’activiste de l’entreprise.

Valeur d’entreprise Déterminée par le DCF

+ Actifs « hors exploitation » Il faut ajouter la valeur des éléments exclus


du business plan : une participation non
consolidée, par exemple, ou un terrain non
exploite. Les éléments destinés à être cédés
seront valorises pour leur montant net d’IS
et de frais de cession.

-Intérêts minoritaires La valeur réelle des intérêts minoritaires


doit être déduite, car elle revient à d’autres
actionnaires… Un examen minutieux du
périmètre de consolidation est à prévoir !

-Dettes financières A déduire si la société est endettée, mais a


ajouter si elle dispose d’un « trésor de
guerre »

37
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

=Valeur des fonds propres Ce qui revient in fine aux actionnaires

Cette méthode est très utilisée actuellement car elle repose sur une idée simple : une
entreprise n’a de la valeur que si, un jour, elle rapporte de l’argent.

Toutefois, elle a ses limites puisqu’elle repose sur la capacité de l’entreprise à réaliser
réellement ses prévisions.

Par ailleurs, en fonction du pourcentage du capital vise dans la transaction, il y a lieu de


s’interroger sur l’existence d’une prime de contrôle.

2. Le coût moyen pondéré du capital

2.1. Définition

On appelle cout moyen pondéré du capital (CMPC) ou encore Weighed Average Cost of
Capital (WACC) le cout global supporté par l’entreprise pour avoir accès aux ressources
financières, nécessaire a financé son activité, sous forme de capitaux propres ou de dettes. «
C’est le taux de rendement requis des apporteurs de capitaux au sein d’une entreprise
(actionnaires et bailleurs de fonds)».

En effet, tous les apporteurs de capitaux, qu’ils soient créanciers ou actionnaires vont
déterminer la rentabilité qu’ils exigent sur les fonds apportés à l’entreprise en fonction des
risques perçus. Le CMPC correspond donc aux taux de rentabilité minimum que doit dégager
une entreprise afin de satisfaire l’exigence de rentabilité de ses actionnaires et créanciers.

Le cout du capital est un cout d’opportunité qui traduit l’intérêt que les investisseurs ont à
investir ou non leur argent dans une entreprise plutôt qu’ailleurs. Les méthodes prospectives
d’évaluation d’entreprise utilisent le cout moyen pondéré du capital comme taux
d’actualisation.

2.2. Le calcul du coût du capital

Le cout du capital est obtenu par addition du cout des différents financements (capitaux

38
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

propres et dettes) pondéré par leur poids dans la structure de financements de l’entreprise, il se
calcule selon la formule suivante:

39
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Vcp : valeur des capitaux propres.


Vd: valeurdes dettes.
IS: impôt sur les bénéfices.

Kcp : cout des capitaux propres (taux de rentabilité exigé par les actionnaires).
KD: cout de la dette (taux de rentabilité exigé par les préteurs).
CMPC: cout moyen pondéré du capital.

Le calcul du CMPC nécessite l’évaluation respective d’une structure financière cible, du cout
de la dette.

Le calcul du cout moyen pondéré du capital nécessite de déterminer la structure financière


cible de la société, qui dépend de la valeur économique de la dette et des capitaux propres.

Les pondérations utilisées sont évaluées sur la base de prévisions liées à l’orientation de la
politique de financement de l’entreprise. En général elle est déterminée par référence à des
sociétés cotées dont la structure financière est comparable.

2.3. Le coût des capitaux propres

Le cout des capitaux propres correspond à la rentabilité requise par les actionnaires d’une
entreprise, contenu du risque qu’ils prennent en investissant dans celle-ci.

L’estimation de ce taux repose sur le MEDAF. Le modèle d’évaluation des actifs financier
(MEDAF) ou Capital Asset Pricing Model (CAPM) est un modèle théorique qui permet de
calculer la rentabilité espéré d’un actif financier sur un marché en équilibre. Selon ce
modèlelarentabilitéd’uneactiondépenddelarémunérationdel’actifsansrisqueetd’uneprimevisant
à indemniser la prise de risque.

Ce modèle permet d’estimer la rentabilité exigée par un actionnaire selon la formule suivante:

40
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Le taux sans risque Rf se réfère généralement au rendement des obligations d’Etat ou aux
bons du trésor public du pays au quel appartient l’entreprise à évaluer avec une durée égale à
l’horizon d’investissement.

La prime de risque ou prime de risque de marché (Rf - Rm) correspond à la différence de


rentabilité d’un actif risqué et celle d’un actif sans risque.

Le coefficient β mesure dans le MEDAF la relation qui existe entre les variations de
rentabilité de l’entreprise et celle du marché.

« Le β des capitaux propres ou β endetté (en anglais Levered beta) mesure la sensibilité des
rendements du titre aux fluctuations de l’indice de marché. Il s’agit d’une mesure globale du
risque systémique par la prise en compte du risque opérationnel lié à l’exploitation et du
risque financier lié à l’impact de la structure financière.»

Le cout de la dette d’une entreprise reflète la structure financière cible qu’elle cherche à
atteindre .Si la structure financière actuelle d’une entreprise est proche de sa structure
financière cible, le cout de la dette correspond au taux de l’endettement actuariel de
l’ensemble des dettes qui génèrent le payement d’un intérêt ou d’un coupon, dans le cas
contraires le cout de la dette est déterminé à partir d’un échantillon de sociétés comparables à
la structure financière cible de la société à évaluer.

41
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

3. La méthode d’actualisation des dividendes ( Dividend Discount Model)

Avant la généralisation de l’évaluation par les flux de trésorerie disponibles, l’entreprise était
souvent évaluée par le modèle d’actualisation des dividendes. Il s’agit sans doute du modèle
le plus directe et intuitif pour évaluer la valeur d’une action puisqu’ il ne repose que sur les
cash flows versés aux actionnaires.

Dans ces méthodes la valeur de l’entreprise est calculée à partir des flux de dividendes versés
aux actionnaires. Il est supposé que ces flux soient une mesure de l’enrichissement des
détenteurs de capitaux. Ces méthodes sont appropriées pour évaluer des sociétés qui versent
des dividendes, elles s’appuient avant tout sur la politique de distribution adoptée par
l’entreprise.

Ainsi, toutes les entreprises qui ne versent pas de dividendes ou ne verseront pas dans un futur
prévisible ne peuvent être évaluées par ces méthodes. Pour évaluer une entreprise par la
méthode DDM, il convient dans un premier temps d’étudier sa politique de dividendes à
travers ses principales caractéristiques (taux de distribution, taux de croissance, etc.). Cette
étape permettra de réaliser des prévisions de résultats nets, et d’anticiper le taux de
distributions, il faudra ensuite choisir parmi les différents modèles, le modèle d’actualisation
des dividendes adéquat en fonction des caractéristiques de l’entreprise. La dernière étape
consistera à calculer la valeur des fonds propres et déduire la valeur de l’entreprise.

En effet, ces méthodes permettent de calculer la valeur des capitaux propres de l’entreprise et
non pas la valeur de l’entreprise dans son ensemble. Pour obtenir la valeur de l’entreprise il
suffit d’ajouter à la valeur des capitaux propres la valeur de la dette nette.

3.1. La politique de dividendes

Avant d’aborder la mise en œuvre des modèles DDM, il convient de s’arrêter un instant sur la
politique de dividende des entreprises.

La politique de distribution ou politique de dividende désigne le choix de l’entreprise quand à


la fraction des bénéfices à distribuer aux actionnaires sous forme de dividende. Il s’agit de
retourner une partie du cash généré par l’entreprise aux actionnaires.

Pour analyser la politique de dividendes d’une entreprise, on utilise les deux critères suivants:

42
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

- Le taux de croissance du dividende.

- Le taux de distribution (pay out ratio).

43
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Le taux de distribution mesure le rapport entre le montant de dividende et le résultat net (du
même exercice).Il représente le pourcentage du bénéfice de l’exercice distribué aux
actionnaires sous forme de dividendes.

3.2. Les modèles d’actualisation des dividendes

La méthode d’actualisation des dividendes à plusieurs variantes. Ainsi, il existe diffèrent


modèles permettant d’actualiser les dividendes. Ces modèles se différencient principalement
sur deux paramètres :Le taux de croissance des dividendes futurs et le taux de distribution.

Section 1 : Le modèle d’Irwing Fisher:

Le modèle d’Irwing Fisher ou modèle à croissance nul, suppose conformément à son principe
général que la valeur d’une entreprise est égale aux flux futurs de dividende qu’elle génère.

Soit:

𝐯∶ La valeur actuelle.

𝐭∶ Le taux d′actualisation.

𝐃IV𝐧:Le dividende versé pour l′année.

Pour bâtir ce modèle, Irwing et Fisher supposent que le flux de dividendes est constant.

𝐃IV𝐧= 𝐃IV 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐭𝐨𝐮𝐭𝐧; Et il est égal soit au dernier dividende versé, soit à la moyenne des
dividendes versés.

44
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

La formule précédente devient donc:

45
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Cette hypothèse simplificatrice met l’actionnaire dans la position du détenteur d’une rente
perpétuelle.

La valorisation d’une entreprise par la formule d’Irwing Fisher est en apparence très simple,
mais le résultat obtenu est très sensible au taux de croissance des dividendes et au taux
d’actualisation. En effet une légère variation de ces deux paramètres aura un impact sur la
valeur de l’entreprise.

De plus, l’hypothèse de constance des dividendes n’est pas réaliste, elle a été vite dépassé
grâce aux travaux de Gordon et Shapiro qui ont développés un nouveau modèle d’évaluation.

46
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Section 2 : Modèle de Gordon Shapiro:

Ce modèle dit à taux de croissance constant appréhende la valeur du capital d’une société ou
le prix d’une action de cette société en actualisant à l’infini les dividendes futurs anticipés aux
taux de rendement attendu par les actionnaires.

Le model de Gordon Shapiro permet de déterminer sur la base d’un dividende représentatif de
la capacité bénéficiaire de l’entreprise et en fonction du taux de rendement exigé par
l’actionnaire, la valeur de l’action.

La formulation de base de cette méthode d’évaluation est :

v∶ Valeur actualisée.

Div n:Les dividendes versés pour l′année.

t∶ Le taux de rendement attendu par l′actionnaire.

L’application de cette définition de base nécessiterait de connaitre le dividende de chaque


année jusqu’à l’infinie, ce qui rend la formulation de base inutilisable en pratique.

Gordon et Shapiro ont résolu ce problème en recourant à l’hypothèse simplificatrice d’un


dividende croissant à un taux constant g.

𝐃𝐈𝐕𝐧+𝟏= 𝐃𝐈𝐕𝐧× (𝟏+ 𝐠)

En effet, si le dividende croit à un taux régulier g, la suite actualisée correspond à une


progression géométrique pour la quelle il est possible de déterminer une valeur.

La suite des termes d’une progression géométrique sous certaines hypothèses converge à
l’infinie vers une valeur finie. La formule devient:

47
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

A condition que le taux de croissance du dividende estimé sur cette période perpétuelle
demeure inférieur au taux d’actualisation choisie. Dans le cas contraire, la valeur de
l’entreprise de vient négative.

Bien que très connue cette formule est peu utilisée en pratique à cause des hypothèses
simplificatrice introduite. L’hypothèse selon laquelle le taux de rentabilité exigé par les
actionnaires doit être supérieur au taux de croissance de dividende limite le champ
d’application de cette méthode aux entreprises vérifiant cette hypothèse.

De plus la croissance infinie des dividendes ne correspond pas à un environnement


économique cyclique qui caractérise plusieurs secteurs (tourisme ,électronique grand
public ,etc.).

Enfin, la principale limite de cette méthode porte sur l’hypothèse de constance du taux de
croissance des dividendes. Ce taux dépend de l’environnement économique et des décisions
des dirigeants.

Limites du modèle Gordon & Shapiro

48
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Dans les faits, si cette formule est très connue, elle est peu utilisée parles professionnels en raison
des hypothèses trop simplificatrice introduites :
o D’abord, pour être applicable, elle suppose que le taux de rentabilité exigée par les
actionnaires soit supérieur au taux de croissance des dividendes (r>g), ce qui n’est pas
forcément le cas dans la réalité.
o Par ailleurs, dans un environnement économique en perpétuel évolution, le dividende par
action varie régulièrement (effet dilutif d’une augmentation de capital par exemple) et le
pay-out ratio est également rarement identique (après une phase durable de croissance, une
entreprise distribue généralement plus de dividendes qu’après une année de ralentissement
économique
 Ces hypothèses font que le modèle de Gordon-Shapiro est en réalité peu
utilise, ou il est tout au moins complète par d’autres modèles d’évaluation.

Section 3 : La méthode des comparables boursiers


A. Principe :
 Comme nous l’avons vu, l’approche actuarielle repose sur des prévisions complexes qui sont
à la base de la valorisation finale de la société. Par ailleurs, des hypothèses parfois trop
réductrices, notamment l’hypothèse de croissances table de l’entreprise sur une longue
période, limitent la qualité de la valorisation par ces méthodes. Ainsi, banquiers d’affaires et
analystes financiers utilisent peu ces méthodes, notamment celles basées sur l’actualisation
des dividendes qui reflètent mal la création de valeur de l’entreprise. Ils ne faut toutefois pas
les rejeter car une méthode, celle de l’actualisation des free cash-flows, est utilisée presque
systématiquement pour valoriser les sociétés.
 Mais, force est de constater que la méthode DCF est nullement exhaustive. Elle est
49
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

systématiquement complétée par des méthodes comparatives qui permettent d’apprécier la


société en tenant compte des on secteur et de ses concurrents
 L’approche comparative se base en effet sur les éléments suivants pour valoriser une entreprise:

 Des transactions comparables c’est-à-dire sur quelle valorisation et quels multiples de


sociétés similaires ont-elles été cédées.

 Des sociétés présentant un profil similaire en termes de taille ,marchés ,risques ,…

 Des indices de références (indice boursier, capitalisation, PER…), que l’on utilisera si l’on
considère que l’entreprise est représentative de cet indice;

 Un secteur d’activités il ‘on considère que l’entreprise présente des caractéristiques


représentatives d’un secteur. On se basera alors sur les analyses et données des secteurs
pou réévalué la société

B. L'approche par les sociétés comparables ou le « peer group »


 La logique de ces approches consiste à comparer un certain nombre de sociétés similaires
(le«peergroup») ou un secteur d’activités précis pour faire ressortir un certain nombre de ratios et
multiples de valorisation qui permettront d’établir une juste évaluation de la société. A partir des
données du «peergroup», les professionnels vont établir la moyenne de certains ratios (PER,PSR,…)
qui permettront d’évaluer l’entreprise.

 L’approche comparative est plus facile d’utilisation pour les sociétés cotées en raison de la
transparence ‘certaine ’de l’information .Mais elle est également largement utilisée pour les
sociétés non cotées dans la mesure où l’on peut aujourd’hui assez facilement se procurer des
informations financières sur ses concurrents.

 Si elle est largement utilisée aujourd’hui, c’est parce que l’approche comparative est assez réactive
au marché. Elle reflète plus un prix de marché que la valeur comptable de l’entreprise.
Contrairement à l’approche actuarielle les éléments des méthodes utilisées ne sont pas figés. Elle
permet de définir à un instant t, le prix qu’un acquéreur est prêt à payer pour acquérir une société
évoluant dans un secteur particulier. Autrement dit,elle permet de donner le prix de marché d’une
entreprise à un moment donné .L’avantage est d’obtenir une valorisation proche de la réalité qui
tient compte des conditions de marché et l’inconvénient est d’obtenir une valorisation qui peut
évoluer considérablement d’une période à l’autre (pa rexemple ,le gap important entre les
valorisations d’avant Avril 2000 et celles d’après suite au Krach)

 Toute la difficulté de cette méthode réside donc dans la recherche et l’utilisation decritères
homogènes du point de vue de l’échantillonnage. Il est important de considérer une période de
temps identique, des sociétés très proches, au risque d’obtenir une valorisation complètement
faussée. Pour obtenir une bonne valorisation et tenir compte de la majorité des éléments
comptables du «peergroup», les professionnels utilisent de nombreux ratios et indices de
valorisation que nous présentons ci-après

 Généralement, on dit que plus un PER est bas, plus l’entreprise est bon marché. En fait, le PER
obtenu doit être comparé au PER sectoriel. Ce ratio s’apparent en fait au délai de récupération de
l’investissement puisqu’il indique le nombre d’années de bénéfice qui permettront de récupérer
50
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

l’investissement initial.
 Prenons l’exemple d’une société dont le titre cote 150 sur les marchés financiers et à un bénéfice par
action de 10. Cette société à un PER de 15 (150/10), on dit qu’elle capitalise 15 fois ses bénéfices.
Autrement dit ,si aujourd’hui un investisseur achète une action de cette société, il lui faudra 15
exercices à situation constante pour récupérer son investissement initial qui est de 150.Le PER
permet donc de juger le prix de marché d’un titre.
 On comprend son intérêt dans une optique de valorisation. En établissant un PER sectoriel moyen ou
le PER moyen d’un «peergroup», on obtient facilement une évaluation de la société en multipliant le
bénéfice de la société à valoriser par le PER moyen

B-Mise en œuvre de la méthode

- Choix des indicateurs (ou multiples) :


- Cette approche analogique repose sur la détermination de multiples qui peuvent être classés en
deux catégories :

 Les multiples économiques sont des multiples d’agrégats ou de résultats comme par exemple,
l’EBIT (résultat avant intérêt et impôts) proche du résultat d’exploitation, l’EBITDA (résultat
avant intérêts, impôts, amortissement et provisions) qui peut être comparé à l’EBE.
 Les multiples de capitaux propres (ou multiples comparables) sont déterminés après prise en
compte de frais financiers. Il s’agit principalement de multiples de PER, de résultat net
courant, de dividendes (pour les sociétés qui distribuent une partie importante de leurs
bénéfices), de la marge brute d’autofinancement, de la situation nette….

- La mise en œuvre de la méthode suit les étapes suivantes :

 Constitution d’un échantillon de sociétés cotées ou ayant fait récemment l’objet de


transactions comparables à la société avec les mêmes caractéristiques sectorielles et
financières
 Identification des indicateurs de performances les plus pertinents qui permettent d’analyser les
différences de valorisation entre retenues
 Ajustement empirique éventuelles sur les résultats

51
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

 Application des multiples aux données financières de la société évaluées

1- Le PER

- Le PER est un multiplicateur de capitalisation et indicateur de valorisation, il reflète la cherté de


l’action dans le marché, en d’autres termes il exprime le nombre de fois qu’il faut multiplier le
bénéfice, le multiple pour obtenir le cours de titre, ou encore le nombre d’années de bénéfice
nécessaire pour rembourser le titre.
- Le rapport Cours/BPA, dit Price Earning Ratio (PER), indique combien de fois on capitalise un
revenu pour un titre donné, ou bien combien de fois le marché accepte de payer un titre en
bénéfice .
- C’est un coefficient de capitalisation qui transforme un revenu en capital. Ou qui donne
l’équivalent en capital d’un potentiel de revenus.
- Cet indicateur intervient dans de très nombreuses méthodes : méthodes boursières comparatives,
les références sectorielles, spatiales ou historiques.
- C’est un indicateur précieux car la vie des affaires comporte en permanence cet échange d’un
capital contre une espérance de revenus (bénéfices ou plus values ultérieurs).
- Le PER est appelé aussi multiplicateur boursier en coefficient de capitalisation boursière.
- Le cours est fourni par la bourse et le BPA s’obtient en divisant le bénéfice global par le nombre
d’actions .
- Dans le cas du calcul du PER prévisionnel, il faut porter un soin particulier au BPA en tenant
compte notamment des augmentations de capital prévues, des titres hybrides (OBSA,OCA…), des
stocks options, les actions avec droit prioritaires…
- Il faut porter un soin particulier a l’analyse des PER affichés, ainsi un PER élevé dénote d’une
faible distribution des bénéfices mais peut signifier également que la société est en phase de
croissance, et un PER faible exprime des performances et des bénéfices importants réalisés et
distribués, cela peut signifier également dans certains cas que l’entreprise en question est en fin de
cycle (en déclin )

Cours de l' action


PER=
Bénéfice par action

52
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

2- Autres multiples

Il existe beaucoup d’autres multiples notamment :

 Le multiple EBE, il met en évidence le profit généré par l’activité indépendamment des
conditions de son financement, des contraintes fiscales (impôts) ou encore des risques
(provisions).
 Le multiple résultat d’exploitation REX, ce multiple subit l’influence des choix de gestion
relatifs à la politique d’amortissement.

Le multiple du chiffre d’affaire CA, ce multiple approche la valeur de l’entrepris par sa part du
marché indépendamment de structure financière ou sa rentabilité.

Le multiple du Chiffre d’affaires :

- Le multiple du chiffre d’affaire est utilisé par certains pour réaliser une évaluation de l'entreprise
sur la base d'un coefficient multiplicateur des ventes (ou de la production). C'est la généralisation
de la méthode du boutiquier aux grandes entreprises. Bien sûr, le multiple par rapport au chiffre
d'affaires est d'autant plus fort que le sont les marges nettes de l'activité considérée. Exprimer la
valeur de l'entreprise en pourcentage du chiffre d'affaires introduit l'idée d'une rentabilité
normative. On n'achète pas l'entreprise à partir de sa capacité bénéficiaire nulle ou anticipée,
mais à partir d'une capacité normative, elle-même calculée en pourcentage du chiffre d’affaires.

C .Intérêt et limites de la méthode

1- Intérêt de la méthode

- Ces méthodes sont applicables lorsque des transactions sont intervenues dans des sociétés
comparables ou lorsqu’il existe des sociétés cotées comparables, mais également lorsque des
opérations nécessitant une évaluation ont concerné précédemment l’entreprise à évaluer
(donations, cessions entre associés, augmentation du capital…). Elles peuvent être utilisées si
l’entité a atteint un niveau d’autonomie suffisant et, notamment, si elle ne dépend pas de façon
importante du chef d’entreprise ou de quelques hommes clés.

53
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

2- Limites de la méthode

- Cette méthode se heurte à des obstacles notamment :


 Le coût d’accès à la base de données,
 Absence de marché strictement comparable/ sociétés cotées strictement comparables,
 L’imprécision due aux différences de métiers et de tailles entre les différents
intervenants du même secteur.
- La grande limite de cette méthode est qu’elle se base sur un raisonnement financier limité. Elle
ne tient compte ni de la rentabilité, ni de la récurrence du chiffre d’affaires ou du résultat. Cette
méthode n’est pas applicable aux entreprises nouvelles, ou une branche d’activité émergente.
Enfin, il n’existe pas d’entreprise comparable de façon identique.
- La présentation des méthodes d’évaluation ne constituent qu’un aspect de la problématique
d’évaluation. La difficulté de l’évaluation ne réside pas dans l’applicabilité d’une méthode, mais
dans son choix, donc c’est objectif assigné à l’évaluation qui est déterminant.
- En pratique ces méthodes vont définir non pas un prix mais une fourchette de valeur et c’est à
travers la négociation entre cédant et acquéreur que se fixera le prix de l’entreprise.

Introduction

- Jusqu'à présent nous avons exposé la démarche générale et les différentes méthodes
d’évaluation d’entreprise. Nous allons, dans ce présent chapitre, étudier et évaluer l’entreprise
- S.A.R.LARLES .Ce chapitre comporte trois sections: la première, est consacrée à la
présentationdel’entrepriseàtraverssacréationetsonhistorique.Ladeuxièmecomprendles différents
diagnostics réalisés au niveau de ses différents services, qui ont permis la détermination de ses
points forts et ses points faibles. Quant à la troisième section, elle traite de l’évaluation propre
ment dite, en appliquant quelques méthodes à l’entreprise S.A.R.LARLES.

54
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Section 01 : présentation de l’entreprise d’accueil

- Tout au long de cette première section, nous allons essayer de présenter l’entreprise d’accueil
S.A.R.L ARLES ETB TCE (sa forme juridique, sa situation géographique, ses ressources, son activité,
ses effectifs…), à la base des documents reçues à ce niveau et à partir des informations collectées
auprès des associés travaillant au sein de cette entreprise.

1.1 Fiche d’identité de l’entreprise

Dénomination sociale SARLARLES ETBTCE


Siège social Village Tazaghart commune et dair a d’Azeffoun
wilayade Tizi Ouzou.

Forme juridique Société a responsabilité limitée


Date de constitution 1999
Durée de vie est en activité depuis 99 ans.

Numéro et lieu 16747 – Casablanca


d’inscription au registre de
commerce
Capital social 100.000,00 DA répartit en 10000 parts sociales

2. Forme juridique

L’entreprise S.A.R.L « ARLES » est une société à responsabilité limité au capital de100.000,00 DA
répartit en 10000 parts sociales. Elle est une société familiale qui a été créé par deux associés
en 1999. Sa durée de vie est de99 ans.

55
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

1.3 Situation géographique et patrimoine immobilier

- Le siège social de l’entreprise « ARLES » est situé au village Tazaghart commune et dair a
d’Azeffoun wilayade Tizi Ouzou.

1.4 Activité de l’entreprise

- L’entreprise S.A.R.L est une entreprise de bâtiment ayant pour objet : Fabrication de matériaux
de construction et construction de bâtiment, ainsi que toutes activités connexes se rattachant
directement à cet objet.

1.5 Organisation de l’entreprise

- La direction générale est composée des propriétaires fondateurs de l’entreprise à savoir les deux
associés, qui sont chargé de la gestion des différents services de l’entreprise en services. Tout
d’abord nous avons le service chantier, qui regroupe l’ensemble des terrains où se cumulent et se
rassemblent tous les moyens de réalisation de projets, soit humain, matériels et technique.
- Ensuite nous avons le service secrétariat qui est chargé de plusieurs tâches à savoir : l’accueil et
orientation de la clientèle, tenue des archives, établissement des devis et factures, classement
des documents comptable, répondre aux appels téléphonique...
- A côté du service comptable, nous avons le service commercial, l’agent commercial est chargé
des ventes. La fonction vente représente la ligne des « avants » de l’équipe entreprise.
- Enfin, nous avons le service comptable qui est étroite liaison avec les autres services de
l’entreprise. Il a pour tâche principale, l’enregistrement des opérations dans les journaux,
passation des écritures de régularisation, établissement du grand livre, balance avant inventaire…
- Notons aussi qu’un commissaire aux comptes veille à la conformité de la pratique procédurière
aux principes universels de l’audite.
- Nous pouvons résumer l’organisation de l’entreprise ARLES dans l’organigramme ci-dessous:

56
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Organigramme de l’entreprise ARLES.

Direction générale

Service Chantier Service Service Service


secrétariat Comptabilité Commercialisation

Moyens Détermination des L’agent commercial


Matériels Accueil et méthodes et les est chargé des
orientation de la procédures de ventes que
Moyens Moyens clientèle, téléphone, travail. Il a pour l’entreprise produit.
Humains Technique tenue des archives... tâche principale : Etablissement de
l’enregistrement tous les documents
des opérations commerciaux
dans les journaux, nécessaires pour les
report dans le ventes
Terrain , Conducteur Contrôle grand livre….
machine ,o travail, chef technique des
util…. de chantier , projets réalisés,
maçon , bureau d’étude,
coffreur , service
manœuvre technique…

Les ressources de l’entreprise S.A.R.LARLES


57
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Resources Humaines 2017 2018 2019


(Personnel)

Unité 16 14 42
Alger

UnitéTizi 65 54 56
Ouzou
Ouvriers
UnitéTisse - - 13
msilt - Nous présentant à ce
niveau résumé des
Employés 13 10 20
ressources de
Total 94 78 131 l’entreprise Les
ressources financières
de l’entreprise ARLES

58
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Conclusion

L’évaluation d’entreprises est une opération d’une grande sensibilité. Elle mobilise
diverses compétences (comptables, financières, managériales, économiques, techniques,
etc.). Depuis plus d’un siècle les méthodes d’évaluation d’entreprises se sont
développées en intégrant techniques comptables et outils mathématiques.

En guise de conclusion, on peut dire que les méthodes patrimoniales permettent de


déterminer la valeur de l’entreprise en se basant sur la valeur réelle des actifs et des
passifs et n’intègre pas la capacité de l’entreprise à générer des bénéfices qui est le but
recherché par les investisseurs et les actionnaires.

De plus elles donnent une vision essentiellement statique de l’entreprise. Alors qu’une
vision dynamique est beaucoup plus réaliste. Par exemple, il se peut qu’une entre prise
dispose d’une forte valeur réelle du patrimoine mais une grave difficulté au point qu’elle
ne génère aucun profit, alors sa valeur est gravement détériorée par cette difficulté. D’où
la nécessité des méthodes qui s’appuient sur une approche basée sur la rentabilité,
notamment celles basées sur l’actualisation et la capitalisation des flux.

59
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Bibliographie/Webographie

Ouvrages :

- TCHEMENI.E:« évaluationdesentreprises»,éditionEconomica,2003

- Pierre VERNIMMEN, Pascal QUIRY, Yan le FUR, Finance d’entreprise 2017,


édition2017DALLOZ.
- Jean-EtiennePALARD,FranckIMBERT,Guidepratiqued’évaluationd’entreprise,

Paris:GroupeEyrolles2013.

- HADERBACHE.O,HAMMACHI.C:«L’Evaluationdesentreprises:caspratiqueEssaid’é
valuationde l’entrepriseTchin-LaitCandia)».

- MichelLEROY:«Contributionàlaconstructiond’uneaideàladécisionpourlesinvestisseurs
enaction:uneapproche agonistiqueetsubjective dela valeur».
- SaidiAmel:«Méthodesd’évaluationd’entreprises :lecasdesentreprisescotéesenbourse »
Sitesinternet:

- www.scribd.com

- www.cloudfront.com

- www.bibliothéquer.com

60
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

Tabledes matières

Introduction…………………………………………………………………………………. 5

Chapitre1:Généralités sur l’évaluationd esactifs…………………….. 6


Section1:Conceptsfondamentauxdel’évaluationdesactifs…………………. 6

1.Définition…………………………………………………………………… 6

2.Notiondevaleur etde prix………………………………………………… 6

3.Définitiondesélémentsrelatifsà l’évaluation desactifs………………… 7

4.Lesobjectifsdel’évaluationdesactifs……………………………………. 8

Section2:L’évaluationdesactifs………………………………………………… 10

1.Lesapprochesd’évaluationdesactifs……………………………………. 10

1.1.Lesméthodespatrimoniales……………………………………………. 10

1.2.L’approchedescomparables……………………………………………. 11

1.3.L’approchepar l’actualisationdesflux…………………………………. 11

2.Le processusd’évaluation…………………………………………………. 11

2.1.Lacollection desinformations…………………………………………. 12

2.2.L’élaboration dudiagnostic del’entreprise…………………………….. 12

2.3.L’élaborationd’unbusinessplan……………………………………….. 13

2.4.Choixd’uneméthode d’évaluation…………………………………….. 13

2.5.Détermination deshypothèseset desparamètresd’évaluation………… 14

Chapitre2:Lesméthodesd’évaluationdesactifs…………………… 15
Section 1:Lesméthodespatrimoniales…………………………………………. 15

1.La méthodedel’actifnetcomptable(ANC)…………………………….. 15

2.La méthodedel’actifnetcorrigé(ANCC)………………………...……. 16

3.La méthodedu Goodwill…………………………………………………. 17

Section2:Lesméthodesd’actualisationdesflux……………………………… 22

1.La méthoded’actualisationdesfluxde trésorerie (DCF)……………... 22

1.1.Notion deflux detrésorerie……………………………………………. 22

61
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

1.2.Le calcul desfluxdetrésorerie………………………………………… 22

1.3.La valeurdel’entrepriseparla méthodeDCF…………………………. 23

62
Projet EnComptabilitéApprofondie 2019/2020

2.Lecoûtmoyenpondéré du capital(CMPC)……………………………… 24

2.1.Définition……………………………………………………………….. 24

2.2.Le calculducoûtducapital…………………………………………….. 24

2.3.Le coût descapitaux propres…………………………………………… 25

3.La méthoded’actualisationdesdividendes……………………………… 27

3.1.Lapolitiquededividendes……………………………………………… 27

3.2.Lesmodèlesd’actualisationdesdividendes…………………………… 28

Conclusion………………………………………………………………………………. 32

Bibliographie/Webographie…………………………………………………………… 33

63

Vous aimerez peut-être aussi