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Marché des capitaux

Le marché des capitaux au Maroc


Réalisé par :

 Ayoub Achour
 Fatima Zahra Bichara
Encadré par
:
Faycel Belakbira
Marché des capitaux

Plan

 Introduction
I. Le marché financier
1. Définition et rôles du marché financier
2. Acteurs du marché financier marocain
3. La Bourse des Valeurs de Casablanca

I. Le marché monétaire
1. Définition du marché monétaire
2. Le marché interbancaire
3. Le marché des titres de créances négociables.
4. Les opérations de la banque centrale
 Conclusion

I. Le marché financier
1. Définition et rôles du marché financier
Marché des capitaux

Le marché financier est le marché sur lequel se rencontrent l’offre et la


demande de capitaux à long terme. Sur ce marché sont émis et négociés des
titres dont l’échéance est généralement supérieure à sept ans.
Rôles du marché financier
La fonction primordiale d'un marché financier est de faciliter une allocation
efficace des ressources ; à la fois dans le temps et dans l'espace, et leurs misent
en œuvre dans un environnement incertain. Parmi les rôles du marché
financier, on cite :
 La mobilisation de l’épargne :
Le marché financier joue un rôle essentiel dans le financement des
investissements. En effet, il permet de drainer les excédents de capitaux
assurés par les agents économiques qui épargnent plus qu’ils
n’investissent et de les mettre à la disposition des agents économiques
qui ont des besoins de financement ;
Ainsi le marché financier constitue un circuit de financement de
l’économie par la mobilisation de l’épargne qui se transforme en
ressources longues pour les investisseurs.
 Garantir la liquidité :
La liquidité du marché permet à l’épargnant, à tout moment de
faire des arbitrages et de s’orienter vers les actifs les plus
attrayants.
Cela signifie que le marché doit permettre aux prêteurs de
vendre leurs titres rapidement, à faible coût et sans incertitude
quant au délai et au règlement de la transaction.
 Diffusion de capital :
Cette fonction s’exerce essentiellement par les introductions des sociétés
en bourse. Le principe de l’introduction en bourse est simple : les
principaux actionnaires d’une société de capitaux mettent à la
disposition du marché (c’est-à-dire du public) une fraction du capital. À
cette offre de titre devrait correspondre une demande : le marché
financier permet cette confrontation. Après son introduction en bourse
la société peut encore élargir le cercle de ses actionnaires par
l’augmentation de son capital.
 Mutation des structures industrielles :
La pérennité et la réussite de certaines activités industrielles passent par
la réalisation d’économie d’échelle lorsqu’un certain niveau de
production est atteint. Atteindre des seuils de rentabilité ou encore les
seuils qui permettent aux entreprises industrielles de faire face à leurs
concurrents nécessite la mobilisation de fonds très importants ;
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Le marché permet à ces industriels d’élargir leurs activités sans faire


appel à leur trésorerie par l’absorption d’autres industriels et l’émission
de nouvelles actions ; Ainsi les structures de production des entreprises
se modifient par l’acquisition d’actifs ou par la prise de contrôle d’autres
sociétés
 Valorisation et baromètre de l’économie :
La bourse est un « indicateur de la confiance » dans la santé des
entreprises et de l’économie du pays. Dans un marché financier «
efficient », les cours des titres mesurent de manière permanente la
valeur de marché des actifs négociés en bourse. La valorisation des titres
repose sur une série de jugements de valeur que les opérateurs portent
sur les titres qu’ils négocient.
Aussi, le marché financier constitue un baromètre de l’économie qui
permet à tous les investisseurs publics ou privés de prendre
individuellement ou collectivement les décisions d’investissement
adéquates pour une allocation optimale des ressources.
 Diversifier le risque :
Pour que les investisseurs participent à des projets risqués, il faut que
deux conditions soient vérifiées. Tout d’abord il faut que le rendement
soit fort, c’est-à-dire que plus le risque est grand plus le retour sur
investissement doit être grand aussi. De plus, il faut que ces prêteurs
puissent diversifier leur portefeuille en investissant dans des projets
sécurisants. Ce sont des marchés internationaux qui permettent cette
diversification. C’est en cela que les marchés participent à la croissance
économique.

1. Acteurs du marché financier marocain


Parmi les acteurs du marché financier on trouve :
 La Bourse des Valeurs de Casablanca
La gestion de la bourse des valeurs de Casablanca est confiée à
une société anonyme appelée la Bourse des Valeurs de Casablanca
(BVC). Le capital de la société gestionnaire de la bourse est souscrit
dans son intégralité par les sociétés de bourse agréées, il est
détenu à tout moment à parts égales par l’ensemble des sociétés
de bourse. Sa mission s’articule autour des points suivants :
- prononcer l’introduction des valeurs mobilières à la cote de la
Bourse des valeurs et leur radiation ;
- Organiser les séances de cotation à travers un système
électronique ;
- veiller à la conformité des opérations effectuées par les Sociétés
de Bourse ;
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- porter à la connaissance du Conseil Déontologique des Valeurs


Mobilières toute infraction qu’elle aura relevée dans l’exercice de
sa mission.
 Les sociétés de bourse
Les sociétés de bourse sont les seules habilitées à exercer
directement le métier d’intermédiation et de négociation en
bourse. Elles bénéficient d’un monopole de négociation des
valeurs mobilières inscrites à la bourse des valeurs.
La création d’une société de bourse est soumise à
autorisation du ministère des Finances. Par ailleurs, avant
d’exercer son activité, toute société de bourse doit
présenter des garanties suffisantes d’un point de vue
organisationnel, technique et financier.
Le capital social de la société de bourse doit être d’au moins
de 1,5 millions de Dirhams, lorsque son activité concerne
l’exécution des opérations de bourse ; il doit être supérieur
à 5 millions de dirhams lorsqu’elle assure également la
garde des titres et la contrepartie.
Les sociétés de bourse ont pour rôle :
- d’exécuter les opérations de bourse ;
- de placer les titres émis par des personnes morales faisant
appel public à l’épargne ;
- d’assurer la garde des titres ;
- d’entreprendre le démarchage de la clientèle (pour
l’acquisition des valeurs mobilières) ;

 Le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM)

Le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) est


un établissement public de surveillance et de contrôle des
opérateurs de bourse. Il a pour missions principales de : Le
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- protéger l'épargne investie en valeurs mobilières ou en
autres placements pour donner suite à un appel public à
l'épargne ;
- veiller au respect de la loi par les intermédiaires financiers
(sociétés de bourse, banques et OPCVM).
- informer les investisseurs par la délivrance d'un visa aux
notes d'information qui sont mises à la disposition du public.
Ces notes sont publiées lorsqu'il y a un appel public à
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l'épargne, (introduction en bourse, émission de valeurs


mobilières, augmentation de capital...) ;
- instruire les demandes d'agrément des SICAV et des fonds
communs de placement (FCP).

 Les banques

Les banques ne bénéficient pas d’un accès direct au marché


boursier. Leur intervention dans le domaine des titres est
centrée autour de la conservation de valeurs mobilières et
de la collecte des ordres des clients pour les acheminer vers
les sociétés de bourse.

 Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs


Mobilières (OPCVM)

Pour le petit épargnant qui désire investir en Bourse et qui


n’a aucune idée des valeurs à acheter ou à vendre, il lui est
conseillé de placer son argent dans ce qu’on appelle un
organisme de placement collectif en valeurs mobilières
(OPCVM). Les OPCVM sont créés pour les raisons suivantes :
 Assurer une répartition des risques inhérents aux valeurs
mobilières pour une meilleure gestion des portefeuilles,
surtout ceux des particuliers qui n’ont pas une connaissance
approfondie sur les différents marchés boursiers ;
 Décharger les épargnants des soucis liés à la complexité
du suivi des valeurs mobilières ;
 Offrir des produits permettant de bénéficier d’avantages
fiscaux.

1. La Bourse des Valeurs de Casablanca


3.1. Présentation de la BVC
La Bourse des valeurs de Casablanca est un marché
réglementé sur lequel sont négociés des valeurs
mobilières cotées. Créée en 1929 sous forme d’office de
compensation des Valeurs Mobilières, le statut et
l’organisation de la Bourse ont connu plusieurs réformes
structurantes. A ce titre, en 1995, il a été institué une
société gestionnaire à laquelle a été concédée la gestion
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de la Bourse des valeurs, en application d'un cahier des


charges approuvé par le ministre chargé des finances.
Cette dernière refonte du statut de la Bourse intervient
dans une démarche globale de modernisation du marché
financier, initiée en 1993, et qui fixait parmi ses objectifs
de doter la Bourse d’une structure organisationnelle et de
moyens modernes afin de renforcer son rôle dans le
financement de l’économie.
L’actionnariat de la société gestionnaire de la Bourse des
valeurs est composé exclusivement par les sociétés de
Bourse qui détiennent à parts égales l’intégralité du
capital social.
Aujourd'hui, la Bourse de Casablanca s'est mise aux
nouvelles technologies et les cotations se font de façon
électronique.

3.2. Les marchés de cotation


La Bourse de Casablanca dispose depuis avril 2004 de cinq
marchés de cotation. Les marchés actions, le marché
obligataire et le marché des fonds.

 Les Marchés Actions


Ils sont au nombre de trois. Le Marché Principal cible les
grandes entreprises, la consolidation des comptes est
nécessaire pour les sociétés disposant de filiales ; le
Marché Développement s’adresse aux entreprises de
taille moyenne présentant des perspectives d’évolution
attractives alors que le Marché Croissance est réservé aux
sociétés en forte croissance ayant un projet à financer.
Pour pouvoir accéder à ces marchés et lever les fonds
nécessaires à leur développement, les entreprises doivent
respecter au préalable certaines conditions d’admission.
Une fois admises à la cote, les sociétés doivent respecter,
à tout moment, en plus de la condition principale (un
flottant minimum exprimé en nombre de titres, identique
au nombre minimum de titre à émettre mentionner dans
le tableau), une condition dite additionnelle : des capitaux
propres minimums de 50 MDH pour les sociétés cotées
sur le marché principal et un chiffre d’affaires annuel
minimum de 50 MDH pour celles cotées sur le marché
Développement. Le séjour dans l’un des trois marchés
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n’est pas figé : une entreprise peut être transférée d’un


marché à l’autre. La Bourse de Casablanca procède
annuellement au reclassement des sociétés sur la base de
ces critères de séjour.

 Le Marché Obligataire
Une entreprise peut également lever des fonds par
endettement sur le marché boursier. La levée de fonds sur
le marché obligataire ne nécessite pas l’ouverture du
capital de la société émettrice. Pour se financer sur ce
marché, l’entreprise doit respecter au préalable certaines
conditions d’admission.

 Le Marché des Fonds


Il s’agit d’un marché distinct réservé aux Fonds de capital-
risque et aux fonds de Placement collectif en Titrisation.
Le montant minimum à émettre sur ce marché est de 20
MDH.
3.3. Les indices boursiers à la BVC
Un indice boursier est une valeur calculée par le
regroupement des valeurs des titres de plusieurs sociétés.
C'est un outil statistique qui sert à mesurer la
performance d'une Bourse ou d'un marché. Pour ce faire,
l'indice se doit d'être représentatif, fiable et précis. La
performance d'une Bourse est généralement mesurée par
plusieurs indices :
- un indice principal qui mesure la performance globale de
la Bourse ; cet indice est calculé à partir de la totalité ou
de la majorité des sociétés inscrites à la Bourse ;
- des indices sectoriels qui mesurent la performance d'un
sous-ensemble de sociétés ayant des caractéristiques
communes, ces indices sont calculés à partir de sociétés
incluses dans le sous-ensemble visé (par exemple, les
sociétés d'un secteur d'activité comme les banques, les
compagnies d'assurances).
La Bourse de Casablanca agrège et publie un certain
nombre d'indices boursiers et plus particulièrement :
 MASI
 MADEX
Création en 2012 des indices FOSTI 15, FOSTI MAROC
 Le MASI
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Le MASI (Moroccan All Shares Index) flottant est un


indice exhaustif qui intègre toutes les valeurs cotées à
la Bourse de Casablanca. Il permet de mesurer la
performance globale du marché, c'est à dire l'évolution
quotidienne de la capitalisation boursière flottante due
aux variations de cours.
 Le MADEX
Le MADEX (Most Active Shares Index) flottant est un
indice compact qui mesure l'évolution quotidienne de
la capitalisation boursière due aux variations de cours
des valeurs les plus actives et cotées au continu.
Le MADEX contient les valeurs les plus actives de la
cote de Casablanca. Il s'agit entre autres de :
-BMCI
-BMCE BANK
-Banque populaire e Maroc
-Atlanta Assurance
-Crédit du Maroc
-Afriquia Gaz
-Ciments du Maroc
-Cosuar
-Colorado
-Crédit immobilier et hôtelier
-Attijariwafa Bank
-Alliances développement immobilier
-Accor-Risma
-Compagnie générale immobilière
-Cartier Saada
3.4. Les étapes de l’introduction en Bourse de
Casablanca
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L’opération d’introduction en Bourse d’une entreprise


se déroule en sept grandes étapes, qui vont de la
préparation à la première cotation.
 L’étape préliminaire
C'est une phase importante dans le processus
d'introduction en Bourse, il s'agit de la préparation
des bases fondamentales de l'opération. Elle doit
commencer tout d'abord par l'accord des
actionnaires sur le projet d'introduction.
 Le choix des intermédiaires obligatoires
La deuxième étape consiste à sélectionner les
intermédiaires financiers (banques d'affaires,
sociétés de Bourse, conseillers juridiques et
financiers, etc.) qui vont accompagner l'entreprise
durant toutes les étapes de l'opération et dans la
rédaction de la note d'information. Ainsi, avec l'aide
des intermédiaires sélectionnés, l'entreprise va
enclencher le processus par, éventuellement, des
aménagements patrimoniaux. Elle doit aussi arrêter
les modalités de contrôle du capital (holding, pacte
d'actionnaires, etc.), consolider ses comptes, se
réorganiser sur les plans juridique, financier, et
statutaire. Elle procédera aussi à la détermination
du montant de l'opération, à la fixation de la
modalité d'introduction (augmentation ou cession
d'une part du capital) et de la date souhaitée
d'introduction Cette phase dure de 6 mois à une
année en moyenne, selon les aménagements à
réaliser par l'entreprise.
 Le dépôt officiel du dossier
Le dossier doit être déposé au Conseil
déontologique des valeurs mobilières au moins 2
mois avant la date prévue de l'introduction. La
Bourse de Casablanca doit également être avisée à
la même période, et ce afin de réserver une date
sur le calendrier des opérations financières
prévues.
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 La décision d’admission
Trois à quatre semaines en moyenne avant la date
prévue d'introduction, la Bourse de Casablanca
s'assure du respect des conditions d'admission à
l'un des 3 marchés actions conformément aux
dispositions réglementaires, vérifie les modalités
d'introduction et le calendrier de l'opération et
donne son avis d'approbation. Sauf opposition, le
Conseil déontologique des valeurs mobilières
donne son visa sur la note d'information (le nombre
et la nature des titres offerts à la souscription, des
données générales sur l’organisation de
l’entreprise, la situation financière de l’entreprise…)
 L’information du marché
Dès obtention du visa du CDVM, la Bourse de
Casablanca procède à la publication au bulletin de
la cote de l'avis relatif à l'opération d'introduction
en Bourse.
 La centralisation des souscriptions
Après clôture de la période de souscription, la
Bourse de Casablanca reçoit, centralise et consolide
les souscriptions. Elle établit ensuite un listing des
souscriptions qu'elle remet à l'émetteur et aux
membres du syndicat de placement.
 La première cotation
Le jour de la première cotation, la Bourse de
Casablanca publie par avis au bulletin de la cote les
résultats techniques de l'opération d'introduction.
3.5. Les avantages de l’introduction en Bourse de
Casablanca
 La diversification des sources de financement
Une entreprise qui souhaite par exemple
financer des projets de développement, met des
titres sur le marché, en échange de quoi les
nouveaux actionnaires apportent les capitaux
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nécessaires. Elle diversifie ainsi ses sources de


financement et se donne les moyens de saisir les
opportunités qui se présentent.
 L’obtention d’un label de leadership et le
renforcement de la notoriété
La présence d'une entreprise à la cote et la
communication qu'elle entraîne lui assure une
visibilité permanente, qui constitue une des
formes les plus efficaces de publicité.
 La valorisation des ressources humaines
La majorité des entreprises qui s'introduisent en
bourse réservent une partie de l'opération à
leurs salariés et leur donnent ainsi la possibilité
de devenir actionnaires.
 La satisfaction des actionnaires
La cotation régulière de la valeur permet aux
actionnaires de valoriser à tout moment leur
patrimoine. Elle favorise également la liquidité
du capital, qui leur permet de vendre facilement
leurs parts sur le marché boursier ou de faire
entrer des partenaires de poids. Les plus-values
réalisées et les dividendes versés constituent
une autre source de satisfaction des
actionnaires.
 La sauvegarde du contrôle des entreprises
Favorise une transparence des comptes et la
mise en place de systèmes modernes de
contrôle interne.
 Le bénéfice de l’exonération fiscale
Depuis 2001, une exonération fiscale de 25% à
50% de l'impôt sur les sociétés est accordée aux
entreprises qui s'introduisent en Bourse. La
durée de cette exonération est de 3 années
consécutive, à compter de l'exercice qui suit
celui de leur introduction en Bourse.
3.6. Les inconvénients de l’introduction en BVC
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 L'évolution du titre n'est plus du seul fait de la


rentabilité et des performances de l'entreprise
et fluctuera au gré des rumeurs, des prévisions
et de la conjoncture.
 La publication régulière d'états financiers
nécessite la mise en place d'un système
d'information efficace et rigoureux et de
l'existence de ressources humaines qualifiées
capable de tenir ce système. Un tel dispositif
peut s'avérer coûteux pour l'entreprise. En plus,
le risque de divulgation d'informations
supposées rester confidentielles, surtout vis-à-
vis de la concurrence, n'est pas négligeable.
 Il faut aussi prendre en compte le coût, aussi
bien en termes de temps que d'argent, du
processus d'introduction qui peut s'avérer
supérieur aux bénéfices escomptés. Cette
contrainte est encore plus accentuée pour les
PME du fait de la pénurie de capitaux dont elles
souffrent.
 L’actionnaire ne sera plus seul maître à bord et
ne pourra plus, en conséquence, avoir une
stratégie indépendante des paramètres
financiers (taux de croissance). Toute décision
devant, en effet, obtenir l'accord des nouveaux
actionnaires.
3.7. L’impact de la crise financière internationale
de 2008 sur la BVC
On y est depuis longtemps, mais on a continué à
croire à un rebond qui tomberait du ciel, le crash
boursier est là. Le rythme de la dégradation à la
BVC s’est amplifié au cours de cette année. Le
marché ne cesse de creuser le déficit annuel de
son indice phare qui vient de chuter au-dessous
de la limite symbolique de – 10 %.
La capitalisation boursière, principal indicateur
de la santé de la bourse, approche les 400
milliards Dhs. Un nouveau retrait de la cotation,
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celui de la société chérifienne d’engrais et de


produits chimiques (SCE), vient d’être validé.
La contre-performance annuelle affiché par le
MASI et le MADEX, les deux baromètres phares
de la cote à la BVC, a atteint – 10,15 % et -10,43
% respectivement au lundi 23 septembre 2013
par rapport à fin 2012.
Les mesures techniques prises pour instaurer la
confiance et inciter les investisseurs et les
sociétés à venir faire des transactions en bourse
n’ont servi à rien. Le problème de la BVC n’est,
nullement, technique. C’est un problème de
fondamentaux qui se sont dégradés de façon
continue depuis 2008.
La bourse des valeurs de Casablanca se vide de
sa liquidité qui est passée de plus de 690
milliards Dhs au début de 2008 à environ 400
milliards Dhs actuellement. Une perte d’environ
300 milliards Dhs, qui a résulté d’une baisse des
cours des actions des sociétés qui pèsent le plus
sur le marché, qui ont été surévaluées, de la
sortie des investisseurs étrangers, même si leur
poids était limité, si on exclut les participations
stratégiques et de la perte de confiance des
investisseurs marocains, surtout les
institutionnels qui ont laissé beaucoup de
plumes ces dernières années à cause d’un
engagement mal calculé.
La BCV, sensée encourager de nouvelles
introductions, vit aujourd’hui au rythme des
sorties des sociétés cotées. La SCE (Fertima)
n’est pas la première à sortir cette année et il se
peut qu’elle ne soit pas la dernière. Le nombre
des sociétés ayant quitté l’enceinte de la BVC
ces 3 dernières années a dépassé les
introductions. Le nombre des sociétés cotées à
ce jour ne dépasse pas 75, mais peu de sociétés
ont un flottant qui soit en mesure d’attirer les
investisseurs, surtout les institutionnels.
Marché des capitaux

Les transactions quotidiens, concentrées


aujourd’hui sur le marché central après les
opérations menées par la SNI (Centrale laitière
et Lesieur-Cristal) sur le marché des blocs, ont
atteint des volumes ridicules à cause de
l’effritement de la liquidité de la place
Casablancaise, mais également à cause d’autres
problèmes, dont le manque de visibilité et les
limites du flottant, insignifiant parfois, de
plusieurs sociétés et un manque de confiance.
Les mesures techniques, conçues et entrées en
vigueur avec beaucoup de retard, n’ont pas
suffit pour que la BVC retrouve la confiance ni
auprès des Marocains résidents, ni auprès des
MRE ou encore des investisseurs étrangers.

I. Le marché monétaire
1. Définition du marché monétaire
Le marché monétaire est un marché virtuel sur lequel sont
offerts et demandés des capitaux à court terme. Il n’a pas de
localisation précise, les transactions se font par les moyens de
télécommunications, télex, téléphone, et des moyens
informatiques.
Le marché monétaire est composé de deux compartiments : un
marché interbancaire réservé aux banques et un marché de
titres de créances réservé aux investisseurs.

2. Le marché interbancaire
a) Définition
Le marché interbancaire est un marché où les banques
échangent entre elles des liquidités et empruntent ou
prêtent à court terme, et où également la banque centrale
intervient pour apporter ou reprendre des liquidités.
b) Les fonctions du marché interbancaire
Le marché interbancaire a trois fonctions :
- La redistribution entre les banques elles-mêmes de leurs
déficits et excédents de liquidités
Marché des capitaux

La principale activité d'une banque consiste à la collecte


des dépôts au près des clients, ainsi qu'à l'octroie des
crédits. Par ailleurs, durant une période donnée, les
banques se retrouvent dans la situation d'un manque de
liquidité, par le fait qu'elles ont eu à accorder plus des
crédits que des nouveaux dépôts, soit dans la situation de
surliquidité par le fait qu'elles ont eu à détenir plus des
dépôts des capitaux qu'elles ont accordés des crédits.
Ainsi, les banques en excédent des liquidités ont souvent
intérêt à prêter aux banques en déficit des liquidités contre
paiement d'un intérêt. Le taux de ces intérêts est le taux
interbancaire.
- Les ajustements de trésorerie entre les banques
Le marché interbancaire permet aux banques d'éliminer
certains risques qu'elles encourent lors de leurs opérations
de collectes des dépôts et d'octroi des crédits, en
permettant à ces dernières d'opérer des échanges,
éventuellement temporaires, d'actifs sur le marché
monétaire. Parmi les risques que les banques encourent,
nous pouvons citer le risque de taux, le risque de change, le
risque de liquidité.
-La régulation de la liquidité bancaire par la Banque
Centrale
A cause de la transformation des dépôts en billets, et à
cause des réserves obligatoires, les banques souffraient
chroniquement d’un manque de liquidités. Il s’agit des
banques dans leur ensemble, et compte tenu aussi des
apports du Trésor et de l’extérieur.
C’est le rôle de la banque centrale de régler l’alimentation
en liquidités du circuit bancaire, en fonction de certains
objectifs (de prix, de taux d’intérêt, de taux de change, de
chômage, etc.) et avec certains instruments.
c) Les intervenants
Les intervenants sur le marché interbancaire se composent
d'une part, des autorités de tutelle et d'autre part, des
émetteurs et investisseurs.
Marché des capitaux

L'accès au marché interbancaire est bien réglementé par la


réglementation bancaire, à coté de BAM qui l'acteur
principal de ce marché et du trésor public, « seules les
banques, la CDG, la caisse marocaine des marchés, dar
Addamane et la caisse centrale de garantie sont habilités à
intervenir sur le marché interbancaire. »
 BAM
« Bank Al-Maghreb », est un établissement public doté de
la personnalité morale et de l’autonomie financière.
Dénommée banque du Maroc jusqu'en 1987, BAM a été
créée par le dahir du 30 juin1959 en substitution à
l’ancienne « Banque d’Etat du Maroc ».
 Le trésor public
C'est l'administration chargée de gérer les ressources de
l'Etat. Dans la plupart des pays, le trésor public est un
service de l'Etat rattaché au ministère des finances. C'est la
direction au sein du ministère chargée de gérer les finances
de l'Etat.
Le trésor public participe dans le marché monétaire en
émettant essentiellement des bons de trésor, les titres
obligataires et les obligations assimilables du trésor, qui
font de lui le plus gros émetteur de titres sur le marché des
capitaux.
 Les banques
Le secteur bancaire consistait en 19 banques réparties
en deux sous-secteurs, dont le premier comporte 14
banques généralistes (les banques commerciales) et le
second 5 « banques spécialisées ». L'Etat est
l'actionnaire majoritaire dans le capital de 6 banques
depuis 2009 (5 en 2008) et de 4 banques spécialisées
(banques publiques), tandis que l'actionnariat étranger
détient la majorité dans 7 institutions (depuis 2008).
 La CDG
La caisse de dépôt et de gestion (CDG) est une
institution financière, créée sous forme d'établissement
public en 1959. Elle a pour rôle central de recevoir,
conserver et gérer des ressources d'épargne qui, de par
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leur nature ou leur origine, requièrent une protection


spéciale.
 La caisse marocaine des marchés (CMM)
La caisse marocaine des marchés créé en 1950 dans
l'optique de jouer un rôle d'intermédiation entre l'Etat
et les entreprises privées pour la passation des marchés
publiques.
Elle octroi 3 types de crédits dont elle garantit la bonne
fin à savoir :
 Le crédit de préfinancement, lors du démarrage des
travaux ; la caisse donne son aval inconditionnel sur les
billets à ordre et souscrit par le titulaire du marché au
profit de son banquier.
 Les crédits d'accompagnement, quand le marché à
reçu un début d'exécution la CMM accorde son
acceptation, sur des traites que le titulaire du marché a
été autorisé a tiré sur elle, le banquier escompte ses
effets et émet des fonds à la disposition du titulaire du
marché.
 Les crédits de mobilisation, en attendant que
s'effectue les payements administratifs toujours plus
long que le règlement du secteur privé. Et pour éviter le
blocage du titulaire du marché la CMM peut consentir
des avances directes à ses clients.
 Dar Addamane
Crée en 1989, dar Addamane a émis des garanties
dépassant 2 ,4MMDH. Ces garanties ont permis la
couverture de 4,6MMDH de crédits bancaires et la
réalisation de plus de 10MMDH d'investissement.
Les missions essentielles de dar addamane se résument
ainsi :
 Faciliter, à la PME en particulier, l'accès au
financement en garantissant les crédits d'investissement
et les crédits de fonctionnement nécessaires au
financement du cycle d'exploitation ;
Marché des capitaux

 Financer, conjointement avec les banques, les


programmes de mise à niveau des unités des secteurs
de l'hôtellerie et du textile ;
 Accompagner l'entreprise dans chacune des étapes de
son existence, son développement et sa mise à niveau ;
 Promouvoir le développement de l'investissement et
de l'emploi.
 La caisse centrale de garantie (CCG)
Créée en 1949, la CCG est une institution publique à
caractère financier, assimilée à un établissement de
crédit.
Les principaux domaines d'activités stratégiques de la
CCG couvrent :
 La garantie des crédits d'investissement, d'exploitation
en faveur des entreprises exportatrices, de
restructuration financière et de capital risque ;
 Le cofinancement avec les banques des programmes
d'investissement et d'innovation ;
 La garantie des prêts à l'habitat social.
a) Les compartiments et nature des opérations sur le
marché
 Le marché en blanc : (Opérations de prêt sans garantie).
Est un marché d’échanges des liquidités à très court terme,
et ou les transactions se font sans garanties.
 Le marché de pension : Ce marché regroupe les
opérations de prêts et emprunts des liquidités contre
remises de garantie ; il est plus sur que le marché en blanc ;
mais il est plus couteux et moins rapide.
1. Le marché des titres de créances négociables
a) Définition
C’est le deuxième compartiment du marché monétaire, incluant
les transactions sur les TCN avec les agents non financiers ; Ce
marché occupe une place importante sur le marché des
capitaux.
b) Rôle
Marché des capitaux

Le marché des TCN permet une intervention de tous les agents


économiques afin de s’émettre et s’échanger des titres de
créances négociables, par suite se financer à court terme.
c) Intervenants
On trouve les banques et les entreprises non bancaires admises
au marché monétaire comme les compagnies d'assurance, les
caisses de retraite ou les organismes de prévoyance.
d) Les principaux Produits traités sur le marché des TCN
- Bons du trésor négociable : titre de créance émis par le trésor.
- Certificats de dépôts : titre de créance émis par les banques.
- Billets de trésorerie : titre de créance émis par les entreprises.
1. Les opérations de la banque centrale au sein du marché monétaire
a) Instruments d’interventions de la BC
 L’opération de réescompte : Consiste en la vente d’un titre
mobilisable à la banque centrale en échange de la monnaie
centrale. La BC peut agir dans ce cas sur la liquidité des banques
à travers la fixation du taux de réescompte.
 L’encadrement du crédit : Consiste en une modulation
réglementaire de la quantité de crédits par rapport à une date
de référence.
 Les opérations d’open market : Consiste en des interventions
à l’achat ou à la vente ferme des titres publics. L’achat ferme
permet d’alimenter les banques commerciales en monnaie
banque centrale, alors que la vente ferme assure un retrait
durable de liquidité.
 Le taux des réserves obligatoires : pour freiner la croissance
des liquidités, la banque centrale peut décider de relever le
montant des réserves obligatoires que doit constituer chaque
banque auprès d'elle. Ces réserves sont directement liées aux
montants de crédits que les banques ont accordés à leurs
clients. Si la BC décide d'augmenter la part de ces réserves, elle
espère, là aussi, freiner le rythme d'expansion des crédits à
l'économie.
 Le taux directeur : Est le taux de refinancement, il est le
principal instrument dont dispose la Banque centrale afin de
Marché des capitaux

réguler les opérations de refinancement qui influent sur la


liquidité bancaire.
 Le taux de change : Est le cours d’une devise par rapport à
une autre devise ; la banque centrale agir sur ce dernier par
l’utilisation de ses réserves de change, selon les cas :
Appréciation ou dépréciation
b) Intervention de BAM sur le marché monétaire
BAM intervienne sur le marché monétaire afin d’injecter ou de
retirer de la monnaie centrale dans le but de maintenir les taux
interbancaires au jour le jour à un niveau proche du principal
taux directeur. La Banque Centrale peut prêter aux banques et
intervienne au moyen des avances de 7 jrs sur appel d’offres à
l’initiative de BAM, et il y a encore les avances de 5 jours à
l'initiative des banques et puis les avances à 24heures soit à
l'initiative des banques ou de BAM.

Conclusion

Le système financier marocain a été


profondément réformé depuis le début
des années 90, autour de nombreux axes,
notamment le décloisonnement des
marchés de capitaux par la transformation
des relations entretenues entre les
différents éléments constitutifs du
système financier, la libération des
opérations financières et la réforme du
Marché des capitaux

cadre réglementaire des banques et du


marché financier.

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