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Thème 3 : Les formes juridiques de l’entreprise

Référentiel :
Question Compétences Savoirs associés
Comment choisir une structure Justifier le choix d’une structure Les facteurs de choix d’une structure
juridique pour l’entreprise? juridique d’entreprise adaptée à une juridique – L’entreprise individuelle et
situation donnée les structures sociétaires (SA, SAS,
EURL/SARL) – Les formes juridiques
de l’économie sociale et solidaire
(coopératives, mutuelles)

Le choix d’une forme juridique spécifique est une nécessité pour l’entreprise.
C’est notamment vrai lorsque le projet est collectif (Société = structure économique créée à
plusieurs). L’entreprise devient alors une personne morale, qui dispose de droits propres et
d’un patrimoine propre, distincts de ceux des associés.

I / Les formes juridiques de l’entreprise.

En droit, l’entreprise peut être personne physique (l’entrepreneur individuel ) ou une


personne morale (la société)

Avantages Contraintes
L’entreprise L’exploitant est son propre -Les moyens engagés sont
individuelle (personne patron ,il décide seul limités à son propre
physique) : Absence de patrimoine.
structure juridique, -Sa responsabilité est
l’exploitant exerce son souvent engagée (banques
activité de façon garantie biens personnels)
indépendante
Société (personne morale) Permet de réunir des Impose de définir une
moyens : organisation pour prendre
-capitaux des décisions et représenter
-biens la personne morale vis-à-vis
-savoir-faire des partenaires. C’est le but
des statuts
 Quelques statistiques pour percevoir la réalité des entreprises :

Source : Insee – lien : https://www.insee.fr/fr/statistiques/5424748


II / La société
2.1 Une personne morale

La société est une personne morale, née d’un contrat de société, accord de volonté par
lesquels plusieurs personnes qui décident de associé et, réunir des moyens pour mener des
activité en vue de partager les gains qui en résulte.

Comme personne morale, elle est dotée :


- D’un patrimoine propre, constitué (à l’origine) des apports effectués par les associés.
Les apports sont de plusieurs types :
 Apports en numéraire (somme d’argent…)
 Apports en nature (transfert de biens de propriété…)
 Apports en industrie (savoir-faire)

- De prérogatives (droits) propres, distinctes de celles des associés.

Le contrat de société est formalisé dans un écrit : c’est un contrat solennel les statuts
2.2 La direction de la société

2.2.1 Le pouvoir des associés


En principe le pouvoir (de décider) appartient aux associés :
Ils disposent d’un droit de vote qu’ils exercent en assemblée générale (AG).
Il existe deux types d’AG
- L’AG ordinaire, qui permet de prendre les décisions courantes (nomination des
dirigeants, approbation des comptes, répartition du résultat…)
- L’AG extraordinaire permet de modifier les statuts (en fait le contrat de société), les
décisions sont prises à la « majorité qualifiée ».

Dans les sociétés commerciales, le droit de vote est attaché à l’action (ou à la part sociale),
laquelle représente une fraction du capital…ainsi l’associé dispose d’autant de droits de vote
qu’il détient d’actions, son pouvoir politique est donc proportionnel à l’importance de ses
apports.

2.2.2 Le rôle et le pouvoir des dirigeants


Comme on ne peut pas voter systématiquement … toutes les décisions de la société, les
associés (en AGO) élisent des dirigeants.

Le dirigeant dispose :
- du pouvoir de décider (hormis dans les domaines réservés de l’AG), ou de proposer.
C’est lui qui définit et mène la stratégie de la société….au jour le jour (c’est un
permanent)
- du pouvoir de représenter la société : sa signature engage la société à l’égard des
tiers.

Dans les sociétés les plus importantes, la direction peut-être collégiale(groupe de


personnes) (SA avec directoire).
L’action du directeur général (ou du directoire) est contrôlée, assistée par un organe de
direction qui se réunit périodiquement : Le conseil d’administration (ou conseil de
surveillance). Ses membres ont été élus par les associés (pour l’essentiel).

Tous les dirigeants tiennent leur mandat du vote des associés. En cas de désaccord, les
dirigeants peuvent être révoqués par le vote des associés. C’est par ce mécanisme
institutionnel que la gestion de la société s’effectue dans l’intérêt des associés (l’intérêt
social).
III/ La diversité des types sociétés.
Le choix de la forme juridique dépend des finalités de l’entreprise et des moyens qu’elle
impose de mobiliser.

Les sociétés commerciales offrent la possibilité d’organiser la gestion collective d’une


activité économique lucrative (qui a vocation à partager les gains économiques qui résultent
de son activité).

 Tableau de synthèse des principales formes juridiques et de leurs caractéristiques


principales :
Intuitu personae = la Responsabilité des associés
considération de la personne
des co-associés
Société de personnes Essentiel Responsabilité limitée :
(SNC) Les parts sociales ne sont -En cas d’insuffisance de
pas librement céssible,les patrimoine, les tiers
associés contrôle créanciers peuvent
pleinement la composition du demander aux associés de
capital contribuer aux pertes au delà
de leurs apports
Société de capitaux Non essentiel, ce qui compte Responsabilité limitée :
(SA, SAS) c’est les apports d’actifs Les actionnaires contribuent
(fonds de biens) au pertes dans la limite de
Les actions sont librement leur apport (patrimoines
négociables perso protégés
La SARL jugée comme une Essentiel, Responsabilité limitée aux
forme hybride Les parts sociales ne sont apports
pas librement cessibles

 Choisir une forme juridique adaptée à la taille et aux ambitions

Traditionnellement, les petites sociétés sont des sociétés « fermées » (SNC, mais surtout
SARL). Les grandes entreprises et les entreprises intermédiaires choisissent la forme de
société capitaux (notamment la SA).

Cette forme juridique (société anonyme) est requise pour faire appel public à l’épargne
(APE), et donc faire l’objet d’une cotation en Bourse. Cette forme juridique devient
nécessaire pour réunir un capital important (Grandes entreprise).

Actuellement il y a un engouement pour la SAS.


La Société par Actions Simplifiée [SAS], assez proche de la SA, elle permet d’alléger le
fonctionnement institutionnel de la société (en ne reprenant pas de dispositions législatives,
contrairement à la SA). Par contre, elle ne peut pas recourir à l’APE.
IV / Les formes de l’économie sociale et solidaire
L’économie sociale et solidaire : permet de désigner tout les acteurs menant une activité
économique et sociale (…)
A savoir :
-lutter contre l’éclusions
-soutien au personne en situation de fragilité
-concourir au développement durable. (…)

Les entreprises de l’ESS ont donc des finalités spécifiques. Pour répondre à cette
particularité, le législateur a créé des formes spécifiques :

Les formes juridiques de ESS

- La SCOP :société coopérative de production :reprend la forme des sociétés commerciales


mais en organisant les pouvoirs et les risques au profits des salariés-associés
- -dans les règles d’affectation des bénéfices qui privilégies l’autofinancement de la SCOP
- -L’exercice du pouvoir de vote est plus égalitaire (1 a&associés= 1 voix)
.

- La SCIC : société commerciale d’intérêt collectif : reprend la forme des sociétés


commerciales mais en organisant les pouvoirs et les risques au profit des parties prenantes
- Usagers (clients)
- Collectivités locales ou partenaires
- salariés

- La mutuelle : sont des personnes morales de droit priver à but lucratif. Elles menent une
action de prévoyance, de solidarité et d’entraide au profit de leurs adhérents et leurs ayant
droits . Elles se financient par les cotisdations versés par leur adhérents
Cf art 111-1 du Code de la mutualité
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000022305185/2014-08-02

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