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M. Koné qui est en train de créer une société avec des amis, ne comprend pas que ceux-
ci exigent de lui la libération immédiate de son apport alors qu'il a promis de le faire au
moment opportun.
Dans le même temps, il s'interroge sur une clause des statuts qui prévoit une répartition
inégale des bénéfices alors que pour lui, la répartition doit se faire proportionnellement
aux apports.
Veuillez l'éclairer sur le sujet en lui indiquant les formalités de publicité à accomplir.
CORRIGE
En l'espèce Koné ne nous indique pas le type de société en constitution. Mais des faits, il
apparaît qu'il souhaite connaître les formalités de publicité à accomplir. Ce qui exclut les
sociétés qui ne font l'objet d'aucune formalité à savoir : la société en participation, la
société créée de fait, la société de fait. Reste la SNC (Société en Nom Collectif), la
société en commandite simple la SARL et la SA.
En la matière, chaque associé doit y faire un apport, car c'est l'ensemble des apports qui
forme le capital social, gage commun des créanciers sociétaires.
Koné n'indique pas la nature de son apport, se contentant de dire que la libération se fera
au moment opportun. Or, l'objet de l'apport doit être déterminé, possible et licite.
Pour éclairer la position de Koné, il convient de déterminer la nature de l'apport qu'il peut
faire, puis son régime au regard de la société à constituer.
Aux termes de art.40 de l'Acte Uniforme relatif au Droit des sociétés commerciales : «
chaque associé peut apporter à la société :
L'associé qui apporte de l'argent fait un apport en numéraire. Le montant de cet apport
doit être déterminé par l'associé lors de la constitution de la société. Selon le type de
société, la libération de cet apport sera faite immédiatement ou échelonnée dans le temps.
Ils portent sur toutes sortes de biens excepté l'argent. Ils peuvent être en pleine propriété.
Dans ce cas, la propriété du bien passe de l'associé à la société. Il peut être fait en
jouissance dans ce cas la société n'a que l’usufruit du bien.
3- L’apport en industrie
C'est la capacité de travail, les aptitudes physiques et intellectuelles qu'un associé met au
service de la société en sa qualité d'associé. Puisqu'il est impossible de le saisir, il ne fait
pas parti du capital social. C'est pourquoi il n'est admis que dans certaines sociétés. Les
différents types d'apport étant déterminés, quel est le régime de leur libération ?
- La SARL
- Et la SA.
A- Dans la SNC
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En ce qui concerne les apports en nature et en numéraire leur libération doit être
immédiate. Koné devra donc s'exécuter immédiatement si c'est un apport de cette nature
qu'il entend faire.
Il faut distinguer entre deux types d'associés : les commanditaires et les commandités. Le
commandité est dans la même situation que l'associé d'une SNC. En conséquence, si Koné
est un commandité dans une société en commandite simple, dans la constitution, il pourra
faire toutes sortes d'apports ; le régime de la libération de son apport est identique à celui
d'une SNC.
Le commanditaire est considéré comme un simple bailleur de fonds n'ayant pas la qualité
de commerçant. L'apport en industrie n'est pas possible, car le commanditaire ne peut pas
faire un travail en qualité d'associé. Si Koné est un commanditaire, il ne pourra pas faire
un apport en industrie. S'il réalise un apport en numéraire ou en nature, il devra libérer
immédiatement et intégralement.
2- La SARL
II s'agit d'une société commerciale dans laquelle les associés qui n'ont pas la qualité de
commerçant ne sont responsables qu'à concurrence de leurs apports. Ce faisant, l'apport
en industrie n'est pas admis. Koné ne pourra donc pas faire un apport en industrie.
Les apports en nature ils doivent être libérés intégralement lors de la constitution de la
société.
Quant aux apports en numéraire il convient de savoir que Les parts sociales
sont libérées pendant la souscription du capital social au moins de la moitié de leur
valeur nominale, aux termes de l’article 311-1 de l’Acte uniforme. La libération du
surplus intervient en une ou plusieurs fois dans un délai de deux (2) ans, à compter
de l’immatriculation de la société au registre du commerce et du crédit mobilier
(RCCM).
II s'agit de la société de capitaux par excellence dans laquelle les associés ne sont
responsables qu'à concurrence du montant de leur apport. Ce faisant, l'apport en industrie
n'est pas admis.
En ce qui concerne l'apport en numéraire, le versement partiel du quart (1/4) est exigé à
la constitution de la société. Koné et ses amis devront donc en tenir compte.
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Enfin, en ce qui concerne l'apport en nature, sa libération doit être immédiate et intégrale.
Koné devra donc en tenir compte.
Les répartitions sont faites au prorata des apports à l’exception des parts de fondateurs,
encore appelées parts bénéficiaires, donnent droit à une fraction des bénéfices sans
représenter une part du capital.
(Pour plus d’information sur les deux points, voir l’Acte uniforme relatif au droit
des sociétés commerciales et du GIE)