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Les avantages du personnel (IAS 19)

Les avantages du personnel


(IAS 19)

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Table des matières

Table des matières


I. Les avantages à court terme 3
A. Définition ......................................................................................................................................................................3
B. Comptabilisation ..........................................................................................................................................................3

II. Les avantages postérieurs à l'emploi 4

III. Régime à cotisations définies 4

IV. Régime à prestations définies 4


A. Introduction ..................................................................................................................................................................4
B. Utiliser des techniques actuarielles ............................................................................................................................5
C. Appliquer la méthode des unités de crédit projetées .................................................................................................5
D. Déterminer la juste valeur des actifs du régime .........................................................................................................7
E. Déterminer les écarts actuariels ..................................................................................................................................7
F. Montant à comptabiliser au bilan ................................................................................................................................8
G. Montant à comptabiliser dans le compte de résultat .................................................................................................8

V. Réglementation française : recommandation de l'ANC 9


A. Introduction ..................................................................................................................................................................9
B. Étude de cas : avantages du personnel .....................................................................................................................10

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Les avantages à court terme

I. Les avantages à court terme


A. Définition
Définition
Les avantages à court terme sont les avantages du personnel (autres que les indemnités de cessation d'emploi)
dont le règlement intégral est attendu dans les douze mois qui suivent la clôture de l'exercice au cours duquel les
membres du personnel ont rendu les services correspondants.
Sont des avantages à court terme les avantages tels que les suivants si leur règlement intégral est attendu dans
les douze mois qui suivent la clôture de l'exercice au cours duquel les membres du personnel ont rendu les
services correspondants :
1. Les salaires et les cotisations de sécurité sociale,
2. Les congés annuels payés et les congés de maladie payés,
3. L'intéressement et les primes,
4. Les avantages non pécuniaires (assistance médicale, logement, voiture et autres biens ou services gratuits ou
subventionnés) dont bénéficient les membres du personnel en activité.

B. Comptabilisation
Lorsqu'un membre du personnel a rendu des services à l'entité au cours d'une période comptable, l'entité doit
comptabiliser le montant non actualisé des avantages à court terme qu'elle s'attend à lui payer en contrepartie des
services :
1. Au passif (charge à payer), après déduction du montant déjà payé, le cas échéant. Si le montant déjà payé
excède la valeur non actualisée des prestations, l'entité doit comptabiliser l'excédent à l'actif (charge payée
d'avance) dans la mesure où le paiement d'avance conduira, par exemple, à une diminution des paiements
futurs ou à un remboursement en trésorerie.
2. En charges, à moins qu'une autre norme IFRS n'impose ou n'autorise l'incorporation des prestations dans le
coût d'un actif (voir, par exemple, IAS 2 Stocks et IAS 16 Immobilisations corporelles).

Exemple
Une entité emploie 100 personnes, ayant droit chacune à cinq jours ouvrables de congé de maladie payé par an.
Les congés de maladie non utilisés peuvent être reportés sur une année civile. Les congés de maladie pris sont
imputés en premier sur les droits au titre de l'année en cours, puis sur le solde reporté de l'année précédente
(c'est-à-dire selon la méthode DEPS).
Au 31/12/N, la moyenne des droits non utilisés est de deux jours par personne. Selon son expérience, qui ne
devrait pas se démentir, l'entité s'attend à ce qu'en N+1, 92 membres du personnel prennent tout au plus cinq
jours de congé de maladie payé et que les huit autres membres en prennent en moyenne six jours et demi.
L'entité s'attend à avoir à payer 12 jours de congé de maladie supplémentaires en contrepartie des droits non
utilisés accumulés au 31/12/N (un jour et demi par personne pour huit membres du personnel). Par conséquent,
elle comptabilise un passif égal à 12 jours de congé de maladie.

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Les avantages postérieurs à l'emploi

II. Les avantages postérieurs à l'emploi

Définition
Les avantages postérieurs à l'emploi comprennent des avantages tels que les suivants :
1. Les prestations de retraite (par exemple, les pensions et les sommes forfaitaires versées à la retraite),
2. Les autres avantages postérieurs à l'emploi, comme l'assurance-vie postérieure à l'emploi et l'assistance
médicale postérieure à l'emploi.
Les régimes d'avantages postérieurs à l'emploi sont classés en régimes à cotisations définies ou en régimes à
prestations définies selon la réalité économique du régime qui ressort de ses principales dispositions.
Dans les régimes à cotisations définies, l'obligation juridique ou implicite de l'entité se limite au montant des
cotisations qu'elle s'engage à verser au fonds. Ainsi, le montant des avantages postérieurs à l'emploi reçu par le
membre du personnel est déterminé par le montant des cotisations versées par l'entité (et peut-être également
par le membre du personnel) au régime d'avantages postérieurs à l'emploi ou à la compagnie d'assurance, et par
le rendement des placements effectués grâce aux cotisations. Le risque actuariel (risque que les prestations
soient moins importantes que prévu) et le risque de placement (risque que les actifs placés ne soient pas
suffisants pour assurer le service des prestations prévues) sont donc, en substance, supportés par le membre du
personnel.
Dans les régimes à prestations définies :
1. L'entité a l'obligation de servir les prestations convenues aux membres de son personnel en activité et aux
anciens membres de son personnel.
2. L'entité supporte, en substance, le risque actuariel (risque que les prestations coûtent plus cher que prévu) et
le risque de placement. Si la réalité, du point de vue actuariel ou des placements, est moins bonne que prévu,
l'obligation de l'entité peut s'en trouver majorée.

III. Régime à cotisations définies


Lorsqu'un membre du personnel a rendu des services à l'entité au cours de la période, l'entité doit comptabiliser les
cotisations à payer à un régime à cotisations définies en échange de ces services :
1. Au passif (charge à payer), après déduction des cotisations déjà payées, le cas échéant. Si le montant des
cotisations déjà payées est supérieur au montant des cotisations exigibles pour les services rendus avant la
date de clôture, l'entité doit comptabiliser l'excédent à l'actif (charge payée d'avance) dans la mesure où le
paiement d'avance conduira, par exemple, à une diminution des paiements futurs ou à un remboursement en
trésorerie.
2. En charges, à moins qu'une autre norme IFRS n'impose ou n'autorise l'incorporation de ces cotisations dans le
coût d'un actif (voir, par exemple, IAS 2 et IAS 16).
Si le règlement intégral des cotisations au régime à cotisations définies n'est pas attendu dans les douze mois qui
suivent la clôture de l'exercice au cours duquel les membres du personnel ont rendu les services correspondants, les
cotisations doivent être actualisées à l'aide d'un taux d'actualisation.

IV. Régime à prestations définies


A. Introduction
La comptabilisation des régimes à prestations définies implique pour l'entreprise les obligations suivantes.

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Régime à prestations définies

B. Utiliser des techniques actuarielles


Pour estimer de façon fiable le montant des avantages accumulés par les membres du personnel en contrepartie
des services rendus pendant l'exercice et les exercices antérieurs, l'entreprise doit utiliser des techniques
actuarielles. Cela suppose qu'elle détermine le montant des prestations imputables à l'exercice et aux exercices
antérieurs et qu'elle fasse des estimations (hypothèses actuarielles) sur les variables démographiques (mortalité et
rotation du personnel) et financières (taux d'actualisation, augmentations futures des salaires et des coûts
médicaux, taux de rendement attendu des actifs du régime) qui influeront sur le coût des prestations.
Les hypothèses actuarielles doivent être objectives et mutuellement compatibles.
Les hypothèses actuarielles sont mutuellement compatibles si elles traduisent les rapports économiques existant
entre certains facteurs tels que l'inflation, les taux d'augmentation des salaires, le rendement des actifs du régime et
les taux d'actualisation. À titre d'exemple, toutes les hypothèses, qui sont fonction d'un taux d'inflation particulier
(comme celles relatives aux taux d'intérêt et aux augmentations de salaires et d'avantages du personnel) sur un
exercice futur donné, supposent le même niveau d'inflation pendant cet exercice.
Le taux d'actualisation à appliquer pour actualiser les obligations au titre des avantages postérieurs à l'emploi (que
ceux-ci soient financés ou non) doit être déterminé par référence à un taux de marché à la date de clôture fondé sur
les obligations d'entreprises de première catégorie. Dans les pays où ce type de marché n'est pas actif, il faut
prendre le taux (à la clôture) des obligations d'État.
Les hypothèses relatives aux coûts médicaux doivent prendre en compte les variations futures estimées du coût des
services médicaux résultant à la fois de l'inflation et de l'évolution spécifique aux coûts médicaux.

C. Appliquer la méthode des unités de crédit projetées


L'entreprise doit utiliser la méthode des unités de crédit projetées pour déterminer la valeur actualisée de son
obligation au titre des prestations définies, le coût correspondant des services rendus au cours de l'exercice et, le
cas échéant, le coût des services passés.
La méthode des unités de crédit projetées (parfois appelée méthode de répartition des prestations au prorata des
années de services ou méthode des prestations par année de service) considère que chaque période de service
donne lieu à une unité supplémentaire de droits à prestations et évalue séparément chacune de ces unités pour
obtenir l'obligation finale.

Exemple
Une somme forfaitaire égale à 1 % du salaire au moment du départ par année d'activité doit être versée au
moment du départ. Le salaire de l'année 1 est égal à 10 000 ; il est supposé augmenter chaque année au taux
(composé) de 7 %. Le taux d'actualisation utilisé est de 10 % par an. Le tableau ci-après montre comment se
construit l'obligation pour une personne qui est censée partir à la fin de l'année 5, en supposant que les
hypothèses actuarielles ne changent pas. Dans un souci de simplicité, cet exemple ne tient pas compte de
l'ajustement supplémentaire à opérer pour refléter la probabilité que la personne parte à une date antérieure ou
ultérieure.
Aucune prime d'assurance n'a été souscrite pour financer ce régime d'avantages postérieurs à l'emploi.

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Régime à prestations définies

Année 1 2 3 4 5

Prestations
affectées :

Aux exercices
0 131 262 393 524
antérieurs

À l'exercice (1 % du
salaire de fin de 131 131 131 131 131
carrière)

Cumul 131 262 393 524 655

Obligation à
89 196 324 476
l'ouverture

Intérêts calculés au
9 20 33 48
taux de 10 %

Coût des services


rendus au cours de 89 98 108 119 131
l'exercice

Obligation à la
89 196 324 476 655
clôture

Remarque
1. L'obligation d'ouverture est la valeur actualisée des droits à prestations affectés aux exercices précédents.
Par exemple, à l'ouverture de l'exercice 3, cette obligation est égale à :

(131 x 2 ans) x 1,1-3 = 196


2. Le coût des services rendus au cours de l'exercice est la valeur actualisée des droits à prestations affectés à
l'exercice.

Fin 1 131 x 1,1-4 = 89

Fin 2 131 x 1,1-3 = 98


Etc.
3. L'obligation à la clôture est la valeur actualisée des droits à prestations affectés à l'exercice et aux exercices
antérieurs.

Par exemple fin 2 (131 x 2 ans) x 1,1-3 = 196


4. Indemnité = 10 000 x 1,074 x 1 % = 131

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Régime à prestations définies

D. Déterminer la juste valeur des actifs du régime

Définition
Les actifs du régime incluent :
Les actifs détenus par un fonds conférant des avantages à long terme qui sont des actifs (autres que des
instruments financiers non transférables émis par l'entreprise présentant les états financiers) détenus par
une entité (un fonds) qui est juridiquement distincte de l'entreprise présentant les états financiers et qui
existe dans le seul but de payer ou de financer des avantages au personnel et hors de portée des créanciers
de l'entreprise (même en cas de faillite). Ils ne peuvent être restitués à l'entreprise présentant les états
financiers, à moins que les actifs restants soient suffisants pour permettre de faire face à toutes les
obligations de l'entreprise présentant les états financiers.

Les polices d'assurance éligible émises par une compagnie d'assurance qui n'est pas une partie liée (1) à
l'entreprise présentant les états financiers, si les produits du contrat d'assurance peuvent être utilisées
uniquement pour payer ou attribuer des avantages au personnel dans le cadre d'un régime à prestations
définies et sont hors de portée des créanciers de l'entreprise (même en cas de faillite).

Complément
(1) Des parties sont considérées être liées si une partie peut contrôler l'autre partie ou exercer une influence
notable sur l'autre partie lors de la prise de décisions financières et opérationnelles.

Définition Juste valeur des actifs du régime


La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint entre parties bien
informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normales.
Lorsqu'on ne dispose pas de valeur de marché, on estime la juste valeur des actifs du régime en actualisant, par
exemple, les flux de trésorerie futurs attendus par application d'un taux d'actualisation traduisant à la fois le
risque associé aux actifs et l'échéance ou la date de cession prévue desdits actifs (ou, en l'absence de date
d'échéance, la durée prévue jusqu'au règlement de l'obligation correspondant).
Les actifs du régime excluent les cotisations impayées dues au fonds par l'entreprise qui présente les états
financiers ainsi que les instruments financiers non cessibles émis par ladite entreprise et détenus par le fonds. Les
actifs du régime sont diminués de tous les passifs du fond qui ne sont pas liés aux avantages au personnel, par
exemple les dettes fournisseurs et assimilées, et les passifs résultants d'instruments financiers dérivés.
Lorsque les actifs du régime incluent des polices d'assurance éligibles correspondant exactement, par leur
montant et leur période, à tout ou partie des prestations payables en vertu du régime, la juste valeur de ces
polices d'assurance est présumée être la valeur actualisée des obligations correspondantes comme décrit au
paragraphe 6121 (sous réserve de toute diminution requise si les sommes à recevoir au titre des polices
d'assurance ne sont pas recouvrables en totalité).

E. Déterminer les écarts actuariels


Les écarts actuariels pourront résulter d'augmentations ou de diminutions de la valeur actualisée d'une obligation
au titre de prestations définies ou de la juste valeur des actifs du régime correspondant. Parmi les causes
susceptibles de générer ces écarts actuariels, on peut citer :
Les taux exceptionnellement élevés ou faibles de rotation du personnel, de départ en retraite anticipée, de
mortalité ou d'augmentation des salaires, des avantages du personnel ou des coûts médicaux.
L'incidence d'un changement dans l'estimation des taux futurs de rotation du personnel, de départ en retraite
anticipée, de mortalité ou d'augmentation des salaires, des droits à prestations (si les termes formels ou
implicites d'un régime prévoient des augmentations des droits à prestations liés à l'inflation) ou des coûts
médicaux.

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Régime à prestations définies

L'impact de l'évolution du taux d'actualisation.


Les différences entre le rendement attendu des actifs du régime et le rendement effectif (supprimé en IFRS en
norme IAS 19R).

Complément Méthode du corridor (applicable en réglementation française et non autorisée en IFRS)


Sur le long terme, les écarts actuariels peuvent se compenser. Il est donc préférable de considérer les estimations
de l'obligation au titre des avantages postérieurs à l'emploi comme une fourchette (ou un corridor) autour de la
meilleure estimation. L'entreprise est autorisée, mais non tenue, de comptabiliser les écarts actuariels se situant
dans cette fourchette.
L'entité doit comptabiliser, au minimum, un pourcentage indiqué des écarts actuariels se situant à l'extérieur d'un
corridor. Les limites du corridor sont fixées à la plus grande des deux valeurs ci-après :
10 % de la valeur actualisée de l'obligation avant déduction des actifs du régime,
10 % de la juste valeur des actifs du régime à la clôture de l'exercice précédent.
L'excédent, ainsi déterminé, est étalé sur la durée de vie active moyenne résiduelle attendue des membres du
personnel bénéficiant de ce régime.

Depuis le 1er janvier 2013, la méthode du corridor n'est plus applicable en IFRS. Les écarts actuariels sont donc
immédiatement reconnus en OCI (Other Comprehensive Income : autres éléments du résultat global) et non plus
en résultat.
Ainsi, la provision inscrite au bilan sera toujours égale à l'estimation de l'engagement. Cette méthode permet de
ne pas entraîner de volatilité du compte de résultat.

F. Montant à comptabiliser au bilan


Le montant comptabilisé au passif au titre de prestations définies doit être égal au total de :
La valeur actualisée de l'obligation au titre des prestations définies à la date de clôture,
Diminuée de la juste valeur à la date de clôture des actifs du régime (s'ils existent) utilisés directement pour
éteindre les obligations.
Une entreprise doit déterminer la valeur actualisée de son obligation au titre des prestations définies et la juste
valeur des actifs du régime avec une régularité suffisante pour que les montants comptabilisés dans ses états
financiers ne diffèrent pas de manière significative des montants qui seraient déterminés à la date de clôture.

G. Montant à comptabiliser dans le compte de résultat


Une entité doit comptabiliser en charges ou en produits, le total des montants ci-après :
1. Le coût des services rendus au cours de l'exercice,
2. Produits des intérêts des actifs du régime moins le coût financier : intérêts nets sur le passif (ou actif) net,
3. Le coût des services passés (variation de l'obligation liée à la mise en place d'un nouveau régime par exemple),
dans la mesure où les droits à prestations sont définitivement acquis,
4. L'effet de toute réduction ou liquidation de régime (opération qui met fin aux obligations de l'entité).
IAS 19 révisée ne propose qu'un seul mode de comptabilisation des écarts actuariels comptabilisés. Ceux-ci sont
enregistrés dans les « autres éléments du résultat global », zone du résultat global où sont portés des charges et
produits comptabilisés directement en capitaux propres.
La différence entre le rendement réel des actifs et le produit d'intérêt généré par ces actifs (calculé au taux
d'actualisation de l'engagement de retraite) est comptabilisée en autres éléments du résultat global.

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Réglementation française : recommandation de l'ANC

Exemple Suite de l'exemple de régime à prestations définies


Le montant à comptabiliser au bilan à la clôture de l'exercice 2 est la valeur actualisée de l'obligation au titre des
prestations définies à la date de clôture : soit 196
L'entreprise doit comptabiliser en charges au cours de l'exercice 2 :
Le coût des services rendus au cours de l'exercice : soit 98,
Et le coût financier : 9.

Variations du passif net comptabilisé au bilan

1 2 3 4 5

Passif net à l'ouverture 0 89 196 324 476

Charge comptabilisée (1) 89 107 128 152 179

Passif net à la clôture 89 196 324 476 655

(1) Coût des services rendus plus coût financier

V. Réglementation française : recommandation de l'ANC


A. Introduction
Lorsqu'une entreprise provisionne l'engagement au bilan, le texte de l'ANC, si l'entreprise choisit d'y faire référence,
permet de recourir à deux méthodes de comptabilisation :
La première méthode (méthode 1) correspond à la précédente version d'IAS 19 (en vigueur de 2002 à 2012)
dont les dispositions étaient reprises par la recommandation antérieure du normalisateur français (CNC,
rec. 03- R-01).
La seconde méthode (méthode 2) permet de rapprocher la doctrine française au plus près d'IAS 19
actuellement en vigueur (applicable depuis 2013), mais il demeure des divergences nées de l'incompatibilité
entre les référentiels français et IFRS. En effet, le référentiel IFRS prévoit l'inscription de certains gains et pertes
dans les capitaux propres sans impact sur le résultat en « Other Comprehensive Income », c'est la solution
adoptée pour les écarts actuariels (le référentiel français ne reconnaît pas cette méthode).
La recommandation laisse le choix d'opter pour l'une de ces deux méthodes. Les divergences avec la norme IAS 19R
sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Méthode 1 Méthode 2 Norme IFRS


(recommandation 2003) (recommandation 2013) (IAS 19 R)

Méthode des
Évaluation de unités de
Méthode des unités de crédit projetées
l'engagement crédit
projetées

Calculés au
Intérêts des Calculés au taux de Calculés au taux
taux
actifs du régime rendement attendu d'actualisation
d'actualisation

Comptabilisation En déduction
des actifs du En déduction du montant de l'engagement du montant de
régime l'engagement

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Réglementation française : recommandation de l'ANC

Méthode 1 Méthode 2 Norme IFRS


(recommandation 2003) (recommandation 2013) (IAS 19 R)

Comptabilisation Droits acquis en résultat En totalité


En totalité dans le
du coût des Si les droits ne sont pas dans le
résultat
services passés acquis étalement résultat

En totalité
Comptabilisation dans les autres
des écarts En totalité dans le résultat ou méthode du corridor éléments du
actuariels résultat global
(OCI)

Comptabilisé
Profits (pertes) en autres
actuariels sur Comptabilisé en résultat éléments du
actifs du régime résultat global
(OCI)

B. Étude de cas : avantages du personnel


Énoncé
Les informations ci-après concernent un régime à prestations définies.
L'entreprise paye des primes d'assurances souscrites pour financer son régime d'avantages postérieurs à l'emploi.
Elle a une obligation juridique de payer des montants complémentaires si l'assureur ne paye pas toutes les
prestations futures liées aux services rendus par les membres du personnel au titre de l'exercice et des exercices
antérieurs.
Les sommes versées à la compagnie d'assurance sont alors analysées comme des actifs du régime.
Pour simplifier les calculs d'intérêts, toutes les transactions sont supposées effectuées en fin d'exercice.
Passif net à la clôture 31/12/N en IFRS

Passif net à l'ouverture (1 000 - 1 000) 0 (1)

Charge de l'exercice + 130

Autres éléments du résultat global (écarts


+ 9 (perte)
actuariels)

Cotisations versées au fonds - 90

Passif net à la clôture = 49

(1) Hypothèse retenue dans ce cas : au 1er janvier N, la valeur actualisée de l'obligation et la juste valeur des actifs
du régime étaient respectivement de 1 000 au 1er janvier N.

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Réglementation française : recommandation de l'ANC

Passif net à la clôture 31/12/N en réglementation française

Passif net à l'ouverture 140

Charge de l'exercice (voir détails tableau ci-


+ 106
dessous)

Cotisations versées au fonds (déductible


- 90
fiscalement)

Passif net à la clôture = 156

Charge au compte de résultat en réglementation française

Coût des services rendus au cours de


130
l'exercice

Coût financier 100

Profit (perte) actuariel net comptabilisé au


- 4 (profit)
cours de l'exercice

Rendement attendu des actifs du régime - 120

Charge comptabilisée dans le compte de


= 106
résultat

Taux d'impôt différé : 30 %

Solution
Écritures en IFRS
Au 31/12/N
La comptabilisation en charge des cotisations versées donne une image trompeuse de la nature des cotisations
versées. En conséquence, il est préférable de constater les cotisations versées en moins de l'obligation de
l'entreprise, puis la charge annuelle à la fin de l'exercice.
N
Provision pour pensions 90
Banque 90

31/12/N
Dotation provision 130
Capitaux propres (OCI) (1) 9
Provision pour pensions 139

(1) Correspondant aux « Autres éléments du résultat global »

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Réglementation française : recommandation de l'ANC

Écritures en PCG
1- Si option choisie mention en annexe
Cotisations versées au fonds
31/12/N
Prime d'assurance (déductible) 90
Banque 90

Constatation du passif
Aucune écriture pour la provision (option choisie : mention en annexe)
2- Si option choisie comptabilisation du passif provision
Cotisations versées au fonds
N
Prime d'assurance (déductible) 90
Banque 90

Constatation du passif
31/12/N
Dotation provision (exploitation) 130 (1)
Dotation provision (financière) 100 (2)
Reprise de provision (90 + 4) 94 (3)
Produits financiers 120 (4)
Provision pour pensions 16

(1) Coût des services rendus au cours de l'exercice


(2) Coût financier
(3) Cotisations versées au fond et profit actuariel
(4) Rendement attendu des actifs du régime
La charge constatée dans cette écriture est de (230 - 94 - 120) = 16 est non déductible (à réintégrer).
Le passif inscrit au bilan au 31/12/N est égal à 140 + 16 = 156
Les écarts actuariels sont comptabilisés en résultat. Les produits financiers sont générés par les actifs du régime.
L'impôt différé n'est pas comptabilisé en social.
Écritures de retraitement au 31/12/N
Si option choisie mention en annexe
À nouveau
Le passif à l''ouverture est égal à 0 en IFRS. Aucune écriture.
Flux
Comptabilisation du passif et régularisation des cotisations

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Réglementation française : recommandation de l'ANC

La charge de l'exercice 130 et les écarts actuariels de 9 génèrent une différence entre la base comptable et la base
fiscale (cotisations déductibles à hauteur de 90) de 49 (impôt différé actif).

Tableau de passage comptes de bilan

Comptes individuels Comptes consolidés


Élément Retraitement
(PCG) (IFRS)

Provision pour
0 + 49 49
pensions

Réserves 0 0

Résultat - 90 - 40 - 130

Capitaux propres
0 -9 -9
(OCI)

Tableau de passage comptes de gestion

Comptes Comptes
Élément Retraitement
individuels (PCG) consolidés (IFRS)

Prime
90 - 90 0
d'assurance

Dotation
0 + 130 130
provision

Si option choisie comptabilisation du passif provision


À nouveau
Le passif à l'ouverture est égal à 0 en IFRS.
Le passif de 140 constaté en social en N-1 doit être annulé.
COMPTES DE BILAN
Provision pour pensions 140
Réserves 140

Flux
Comptabilisation du passif et des cotisations

La charge de l'exercice 130 et les écarts actuariels de 9 génèrent une différence entre la base comptable et la base
fiscale (cotisations déductibles à hauteur de 90) de 49 (impôt différé actif de 14,7).

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Réglementation française : recommandation de l'ANC

Tableau de passage comptes de bilan

Comptes individuels Comptes consolidés


Élément Retraitement
(PCG) (IFRS)

Provision pour
140 + 16 - 140 + 33 49
pensions

Réserves - 140 + 140 0

Résultat - 16 - 90 - 24 - 130

Capitaux propres
0 -9 -9
(OCI)

Tableau de passage comptes de gestion

Comptes individuels Comptes consolidés


Élément Retraitement
(PCG) (IFRS)

Prime d'assurance 90 - 90 0

Dotation Provision 130 + 100 - 100 130

Reprise provision 94 - 94 0

Produits financiers 120 - 120 0

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