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EXPOSE D’AUDIT FISCAL

Les signifiés et les objectifs de l’audit fiscal

1. La notion d’audit fiscal

L'audit fiscal paraît comme étant la formule qui répond au mieux aux
préoccupations de l'entreprise et ce pour diverses raisons :
 L'intensité des liens que la fiscalité entretient avec la comptabilité ;
 L'importance et la complexité de la matière fiscale ;
 Le risque financier attaché au non-respect de la règle fiscale.

2. L’aboutissement du contrôle fiscal

Le contrôle fiscal aboutit toujours par un acte écrit de l'administration.

La fin d'un examen de vérification approfondie de la situation fiscale d'ensemble


de la personne physique ou d'une vérification de comptabilité est toujours
sanctionnée par une notification de redressement lorsque des anomalies ont été
constatées au cours du contrôle ou par une notification d'absence de
redressement lorsqu'il n'a pas été constaté de fraude fiscale dans la gestion du
contribuable soumis à vérification. La notification de redressement et celle
d'absence de redressement revêtent une grande importance. C'est la preuve
qu'une vérification est achevée et par conséquent, toute autre vérification
ultérieure portant sur les mêmes impôts et couvrant la même période est
interdite.
Les composantes de l’audit fiscal

Le rapport d'audit fiscal devrait comporter les parties suivantes présentées dans
l'ordre suivant:
- 1ére partie: Régime fiscal de l'entité auditée ;
- 2èmepartie: La mesure du risque fiscal ;
- 3èmepartie: Les recommandations pour corriger les anomalies
constatées ou réduire le risque fiscal ;
- 4èmepartie: les recommandations pour améliorer l'efficacité fiscale.
Il est cependant nécessaire de rappeler au niveau du rapport d'audit les clauses
convenues dans la lettre de mission se rapportant aux objectifs de la mission, à
la période sur laquelle porte la mission, à l'étendue de l'activité de l'entité
concernée par la mission d'audit et la variété des impôts concernés par la
mission.

I : Les caractéristiques du rapport prédéterminées par les parties

Lors de la définition de la mission, préalablement à la signature du contrat


d'audit, le prescripteur et l'auditeur doivent arrêter les modalités selon lesquelles
ce dernier rendra compte de sa mission.
Il importe en particulier que l'auditeur et le prescripteur s'accordent à l'avance
aux différents points portant sur la forme et le contenu du rapport.

1 : La forme du rapport


Il n'existe pas de dispositions générales quant à la forme que doit revêtir un
rapport d'audit fiscal. La latitude dont jouissent les parties est grande en la
matière dans la mesure où ils peuvent aller jusqu'à arbitrer entre un rapport écrit
ou un compte rendu verbal de la mission.
En réalité, la forme écrite est préférable car elle permet d'une part un
recensement méthodique des constatations effectuées qui sont plus explicites
qu'une simple communication orale, et peut d'autre part servir de référence en
cas de litige ultérieur portant par exemple sur la qualité des travaux accomplis.
Cependant, l'auditeur peut compléter ce rapport écrit par un entretien avec le
prescripteur afin de préciser la portée de certaines conclusions avancées, voire
même de fournir quelques indications complémentaires qui n'ont pas pu être
mentionnées par écrit pour des raisons de confidentialité par exemple.
On peut bien concevoir en effet que la gravité de certaines constatations impose
à l'auditeur d'interroger le prescripteur avant même la rédaction du rapport afin
que ce dernier précise s'il souhaite voir de telles conclusions consignées par écrit
ou non.

2 : Le contenu du rapport


Lors de l'élaboration du contrat d'audit, le prescripteur doit définir les domaines
sur lesquels il souhaite que les travaux seront portés et par conséquent sur
lesquels seront appuyés les conclusions.
Au-delà des domaines de travail, le prescripteur doit préciser à l'auditeur la
nature des informations qu'il souhaite recueillir dans le rapport. Il peut en effet
rechercher une opinion sur l'existence ou l'absence de risque fiscal majeur ; il
peut encore chercher un constat sur la situation fiscale de l'entreprise, le rapport
constitue alors un inventaire des différentes irrégularités rencontrées. De ce fait,
dès la confection du contrat d'audit, l'auditeur et le prescripteur sont en mesure
de fixer par avance la structure générale du rapport qui conclura la mission.
Certains points ne peuvent toutes fois être déterminés, ils seront en fonction du
déroulement de la mission et ainsi laissés à l'initiative de l'auditeur. Dans tous
les cas le contenu du rapport d’audit prendra en compte les quatre parties citées
ci-dessus :
2.1 : Le régime fiscal de l'entité auditée
Dans cette première partie du rapport, l'auditeur fiscal expose (même à titre de
rappel) le régime fiscal de la société, qui a été défini au début de la mission et
qui a servi de base à l'audit fiscal. Cette partie est très utile pour les raisons
suivantes :

• Les utilisateurs du rapport d'audit fiscal ne sont pas tous des spécialistes en
fiscalité, et peuvent par conséquent, ne pas comprendre certains ou plusieurs
passages du rapport s'ils n'ont pas été au début informés du régime fiscal
applicable à la société;
• La plupart des anomalies et insuffisances qui seront soulevées dans le corps du
rapport sont dues à une déviation par rapport au régime fiscal applicable à
l’entité, d'où la nécessité de rappeler les grandes lignes du régime fiscal pour
permettre de situer l’insuffisance par rapport à l’obligation.

2.2 :La mesure du risque fiscal


Pour une bonne approche du calcul de risque en matière d'impôt, il convient de
distinguer deux notions à savoir le risque en base et le risque en droits. Le risque
en base correspond à l’assiette fiscale. C’est le montant sur lequel est calculé
l’impôt. Le risque en droits correspond à l’ignorance de certains impôts liés au
secteur d’activité et/ou au complément d’impôt à payer par rapport au rectificatif
de la base imposable. Le risque en droits calculés ne constitue pas
nécessairement un risque définitif. En effet, le risque définitif doit être calculé
en tenant compte des éventuelles perspectives de réduction qu'entraîne le
rehaussement. Lorsque le risque est uniquement lié à la prise en compte erronée
dans le temps d'un produit ou d'une charge, il ne s'agit que d'un risque
temporaire, encore appelé « risque de timing ». Dans ce cas, le coût définitif du
redressement est généralement limité aux pénalités de retard. Cette deuxième
partie comporte notamment:
• Les anomalies et irrégularités relevées, au niveau du régime fiscal appliqué par
la société;
• Les anomalies et irrégularités relevées, au niveau de l'application de ce régime
fiscal;
• La mesure du risque fiscal encouru par la société (en principal) ainsi que les
pénalités y afférentes.

2.3 :Les recommandations pour corriger les anomalies constatées ou


Réduire le risque fiscal

Cette troisième partie comporte notamment:


• Les recommandations préconisées à titre curatif;
• Les recommandations préconisées à titre préventif: Propositions d'un plan
d'amélioration.
Ces recommandations doivent être suivies des actions nécessaires à leur mise en
œuvre. Ces actions sont de deux sortes: Des actions de correction et des actions
d'amélioration.

2.4 :Les recommandations pour bénéficier des avantages fiscaux

Cette partie comporte notamment:


• Le calcul du taux effectif d'imposition (TEI) et la possibilité de comparaison
avec d'autres sociétés du même secteur d'activité;
• Les recommandations pour améliorer la gestion fiscale de la société, et
profiter, le cas échéant, des avantages offerts par la législation en vigueur;
• Les modalités de mise en application de ces recommandations;
• La mesure, le cas échéant, du manque à gagner par la société.
La démarche et la technique de la mission d’audit fiscal

L'auditeur fiscal s’appuie sur la comptabilité pour mener ses travaux. Il s'agit
pour l’auditeur fiscal de chercher si l’entreprise a :

- d'une part, respecté ses obligations déclaratives selon les normes fiscales en
vigueur ;
- d'autre part, optimisé sa pratique fiscale.
Par conséquent, l'auditeur doit vérifier si l'entreprise n'est pas surimposée ou si,
au contraire, elle n'encourt pas le risque d'une imposition supplémentaire.

3. La démarche de l’audit fiscal

La mission de l'auditeur est le plus souvent spécialisée. Cependant, la pratique


efficace de l'audit nécessite de la part de l'auditeur une excellente connaissance
générale de l'entreprise, indispensable tant à l'orientation qu'à la réalisation des
recherches. La mission d'audit doit accomplir trois tâches :
- effectuer un état des lieux y compris les antécédents fiscaux : c'est une étape
préalable au commencement de la mission pour détecter les opportunités et
menaces
- analyse approfondie des mécanismes de l'entreprise pour mettre en œuvre la
qualité du contrôle interne
- élaboration d'un programme de travail afin d'éviter l'omission des principaux
comptes et rubriques.

4. Les travaux préliminaires à l’exercice de l’audit fiscal


La phase de prise de connaissance générale constitue le volet principal et initial
de cette démarche. Elle est considérée comme une phase nécessaire et commune
à toutes les missions d’audit. En effet, le déroulement d’une mission d’audit
fiscal emprunte largement à la démarche suivie dans l’audit financier. Ainsi, la
première étape de cette mission est constituée d’une phase de prise de
connaissance générale de l’entreprise comparable à celle que l’on rencontre dans
les missions d’audit financier. La prise de connaissance du secteur d’activité et
de son environnement réglementaire permet à l’auditeur de déterminer le régime
fiscal applicable à l’entreprise et les avantages fiscaux et financiers auxquels elle
est éligible.

L'approche globale de l'entreprise

L’auditeur doit acquérir une connaissance de l’entité et de son environnement, y


compris de son contrôle interne qui soit suffisante pour lui permettre d’identifier
et d’évaluer le risque et de concevoir pour mettre en œuvre des procédures
d’audit complémentaires.
Acquérir la connaissance de l’entité et son environnement est un aspect essentiel
de la conduite d’un audit. En particulier, cette connaissance donne les bases sur
lesquelles s’appuie l’auditeur pour planifier l’audit et exercer son jugement
professionnel notamment pour évaluer le risque. Cette étape préliminaire permet
à l’auditeur de s’imprégner des spécificités fiscales de l’entreprise et d’obtenir
de cette façon de précieuses indications sur l’orientation future de ses travaux.

L'environnement juridique et matériel de l'entreprise


Cette première approche, très généraliste, est cependant essentielle. En effet il
est capital pour l'auditeur de déterminer parfaitement le type d'entreprise dans
laquelle il doit effectuer sa mission.
S'agit-il d'une entreprise Ivoirienne ou d'une multinationale ? S'agit-il d'une
entreprise familiale ?
Quel est le secteur d’activité et le type d’activité qu’elle mène ?
Qui sont ses fournisseurs ?
Ses clients sont-ils des particuliers ou au contraire des entreprises importantes ?

Tableau I : questionnaire sur l'environnement juridique et matériel de


l'entreprise

Questions Méthodologie
1 Historique de l'entreprise Interview des dirigeants
2 Examiner la nature exacte de Vérifier la conformité avec l'objet social
l'activité exercée
3 Quels sont les lieux où s'exerce Interview des dirigeants
l'activité de l'entreprise ?
4 Qui sont les principaux Rechercher à partir des données
fournisseurs et clients ? comptables
5 Examiner la composition du Déterminer qui sont les dirigeants de
capital ? droits et de fait de l'entreprise
Qui sont les dirigeants ?
6 L'entreprise appartient-elle à un Examiner l'organigramme du Groupe
groupe de société ?
Oui Non
7 L'entreprise dispose-t-elle Examiner l'organigramme du Groupe
d'établissements situés à
l'étranger ?
Oui Non
8 Existe-t-il d'autres relations avec Interview des dirigeants
l'étranger ? Rechercher à partir des données
Oui Non comptables
9 Conclusions :
Pistes d'audit :
Ex : si relations avec l'étranger, vérifier l'application des principes de
territorialité.

2.1.2 : La connaissance des documents juridiques, comptables et de Gestion

Il s'agit de recenser et d'examiner l'ensemble des documents


juridiques, comptables et de gestion de l'entreprise, susceptibles d'avoir des
incidences fiscales. Quelques notions fondamentales doivent être précisées.

Tableau II : questionnaire sur la connaissance des documents comptables,


juridiques et de gestion
QUESTIONS Méthodologie
Rechercher dans ces documents les
1 Documents comptables informations susceptibles d'avoir des
incidences fiscales
Par qui la comptabilité est-
elle tenue ?
Par un comptable salarié Analyser les niveaux de compétence des
de l'entreprise ? différents intervenants
1.1
Oui non Vérifier la fiabilité des circuits
Par un expert-comptable d'informations
indépendant ?
Oui non
Vérifier le degré d'intégration du système
Quel est le type du comptable
1.2 système comptable utilisé Analyser la présentation formelle de la
par l'entreprise comptabilité afin de découvrir les différents
chemins de révision qui seront utilisables.
L'entreprise dispose-t-elle
d'une comptabilité Permet-elle de justifier certains choix
1.3
analytique ? fiscaux ?
Oui non
Quel est le niveau Analyser et au besoin compléter les résultats
1 .4 d'analyse financière de ces analyses (cf l'analyse financière des
pratiqué par l'entreprise ? déclarations)
Rechercher dans ces documents les
2. Documents juridiques informations susceptibles d'avoir des
incidences fiscales
2.1 Rapport des commissaires Examiner de manière analytique
aux apports
Rapports des
commissaires aux
comptes :
Dossiers de travail des
commissaires aux comptes
Rapport de l'expert-
2.2. comptable au comité Examiner de manière analytique
d'entreprise
Procès-verbaux des
2.3 Examiner de manière analytique
conseils et assemblées

2.1.3 : La connaissance des obligations propres à l'entreprise

Il s'agit pour l'auditeur de cerner les spécificités de l'entreprise à savoir


l'existence d'un plan professionnel mais aussi des différents régimes particuliers
de l'entreprise

Tableau III : Questionnaire sur les obligations propres de l'entreprise

QUESTIONS Observations
Existe-t-il un plan comptable
professionnel spécifique à l'activité
1. Examiner les documents
de l'entreprise ?
Oui non
2. La structure juridique ou l'activité
exercée conduisent-elles à
l'application
Oui non
De régime particulier en matière (Ex : type de convention
2.1. de BIC ou de BNC ? d'établissement ou agrément au code
Oui non des investissements)
De régime particulier en matière (Ex : type de convention
2.2. de TVA ? d'établissement ou agrément au code
Oui non des investissements)
Impôts, taxes et autres cotisations (Ex :taxes parafiscales sur le
2.3. propres aux secteurs d'activités ? défrichement des bois et forêts, café
Oui non cacao)

2.1.4 : L'utilisation du contrôle interne


Une partie des missions de l'auditeur a peut-être déjà été réalisée dans le cadre
du contrôle interne. L'auditeur pourra alors s'appuyer partiellement sur les tâches
déjà effectuées.
L'existence d'un contrôle interne fort laissera présumer un enregistrement correct
des différentes données autorisant l'auditeur à alléger certains contrôles
matériels.
Tableau IV : Questionnaire sur l'utilisation du contrôle interne

Questions Observations
Analyser les missions de ces personnes
Existe-t-il dans l'entreprise Analyser les circuits et la qualité de
1. un ou plusieurs fiscalistes ? l'information dont bénéficient ces personnes
Oui non Porter un jugement subjectif sur leur
mission
2.1.5 : Les caractéristiques fiscales de l'entreprise
A ce niveau l'auditeur va tenter de cerner, les incidences fiscales liées à la
structure juridique et à l'activité exercée par l'entreprise, les engagements fiscaux
de l'entreprise et enfin les avantages fiscaux dont l'entreprise a bénéficié ou
aurait pu bénéficier.
Ces caractéristiques sont présentées sous la forme d'un tableau :
Tableau V : Questionnaire sur les caractéristiques fiscales de l'entreprise

Questions Méthodologie
Les incidences fiscales liées à la structure juridique et à l'activité
1.
exercée par l'entreprise
L'entreprise exerce-t-elle une activité industrielle
1.1 ou commerciale ou non commerciale
Oui non
L'entreprise relève-t-elle de plein droit au BIC ou
1.2 du BNC ?
Oui non
2. Les engagements fiscaux de l'entreprise
L'entreprise a-t-elle bénéficié d'un agrément
Vérifier le respect des
2.1 fiscal ?
conditions
Oui non
L'entreprise a-t-elle exercé certaines options ou Vérifier le respect des
2.2.
pris certains engagements ? conditions
Les avantages fiscaux dont l'entreprise a bénéficié ou aurait pu
3.
bénéficier. Exemples
Exonération de certains bénéfices
3.1
Oui non
Importance de crédits de TVA
3.2
Oui non
Achats (importation) en franchises de TVA
3.3.
Oui non
Conclusions :
4.
Pistes d'audits :

2.1.6. L'évaluation générale des antécédents fiscaux et l'analyse Financière


Cette évaluation peut être effectuée d'une manière statistique en ce qui concerne
le risque général de vérification.
Dès lors, il est intéressant d'analyser les antécédents fiscaux de l'entreprise.
L'utilisation de l'analyse financière à partir des déclarations souscrites par
l'entreprise permet de s'assurer d'une certaine cohérence interne et d'effectuer
des comparaisons avec des normes sectorielles.

2.1.6.1 : Les antécédents fiscaux de l'entreprise


L'étude des antécédents fiscaux de l'entreprise est illustrée par le tableau
suivant :
Tableau VI : Questionnaire sur les antécédents fiscaux de l'entreprise

Documents à
Question Méthodologie
examiner
Examiner les Analyser la valeur juridique de
courriers adressés ces documents (s'agit-il d'une
à l'entreprise par simple demande d'information,
l'administration d'une notification de
redressement, d'une mise en
demeure...)
Les garanties du contribuable
sont-elles respectées
Les éléments de réponse fournis
par l'entreprise permettent-ils à
L'administration a-t- l'administration de conclure le
elle adressé à contrôle, ou au contraire, risque-
l'entreprise une Examiner la t-elle de devoir chercher des
demande demande et la éléments de réponse plus précis
1
d'information au titre réponse fournie dans le cadre d'une autre
d'exercice non par l'entreprise procédure (pour obtenir une
prescrit ? réponse complète) ?
Oui non Ex : l'administration ne devra-t-
elle pas engager une vérification
de comptabilité ?
L'entreprise a-t-elle
déposé auprès des
L'instruction de ces demandes
services fiscaux une
Examiner la ou par l'administration ne risque -t-
ou plusieurs
2 les demandes. elle pas de mettre en évidence
réclamations
certaines carences ?
contentieuses ou
Oui non
gracieuses ?
Oui non
3 L'entreprise a-t-elle Examiner les L'entreprise a-t-elle correctement
reçu une ou des documents et les tiré les conséquences pour les
notifications de réponses de exercices suivants ?
redressements, l'entreprise Oui non
résultat de contrôles
sur pièces ?
Oui non

2.1.6.2 : L'analyse financière des déclarations souscrites par l'entreprise

L'auditeur fiscal peut utiliser avec beaucoup d'intérêt les techniques de base de
l'analyse financière. Celle-ci peut être pratiquée à partir des éléments déclarés
par l'entreprise sur les liasses fiscales. Il est intéressant de connaître avec
précision l'état de santé financière de l'entreprise. En effet, une entreprise
connaissant de sérieuses difficultés de trésorerie pourrait financer certains de ses
besoins en minorant ou en retardant ses paiements auprès du trésor.

Une entreprise réalisant au titre d'un exercice un bénéfice exceptionnellement


important pourrait être tentée de décaler une partie de l'imposition sur l'exercice
suivant, par exemple en minorant la valeur de son stock, ou en pratiquant
irrégulièrement une provision.

Les travaux préliminaires à l'exercice de l'audit fiscal permettent à l'auditeur


d'apprécier la position de l'entreprise dans son environnement. Après ce travail
préliminaire l'auditeur passe au contrôle de régularité fiscale des différents
comptes.

II : Contrôle de régularité fiscale des différents comptes


1 : L'audit des comptes du patrimoine
1.1. Les immobilisations non financières

Ainsi sur le plan comptable, sont considérés comme immobilisation :


- les biens ou droits réels dont l'entreprise est propriétaire ;
En effet, le critère de propriété prime sur la situation de fait, l'utilisation
effective doit être prise en compte. Dès lors ne font pas partie de l'actif
immobilisé :
. Les biens pris en crédit-bail ;
· Les biens pris en location quelle que soit la durée ;
- les éléments destinés à servir de façon durable à l'activité de l'entreprise et qui
ne se consomment pas dès les premiers usages.
Toutefois, certains biens de peu de valeur dont la consommation est très rapide
peuvent être considérés comme entièrement consommés dès leurs mises en
service et par conséquent ne peuvent pas être classées dans les immobilisations.

Sur le plan fiscal, pour qualifier un bien d'immobilisation, l'administration, en


plus des critères de durabilité et de patrimonialité de la doctrine comptable,
ajoute la valeur monétaire qui doit être supérieur à 300 000 f CFA (article 18
paragraphe A, alinéas 9 du CGI).

1.1.1 : Les immobilisations incorporelles : comptes 21.

Sont considérés comme immobilisations incorporelles :

- les investissements de recherche et développement,


- les concessions de marques,
- Les brevets et licences,
- les procédés et valeurs similaires,
- les logiciels,
- les fonds commerciaux,
- le droit au bail,
- etc.

L'auditeur fiscal doit donc s'assurer que les valeurs inscrites à l'actif ont la nature
d'immobilisations incorporelles et non de charges.

En revanche, il doit vérifier que toutes les valeurs représentatives


d'immobilisations incorporelles figurent à l'actif. À cet effet, il recherche dans
les comptes de charges les indemnités versées à des concurrents, les droits
d'exploitation ou les autorisations d'exploitation acquises, les licences, les
marques, les brevets, etc.

Pour la comptabilisation de l'entrée des immobilisations incorporelles, l'auditeur


doit vérifier qu'elles sont inscrites pour leur coût d'acquisition net de rabais,
remises et ristournes et ce dans le cas d'acquisition. Par contre, si elles sont
créées par l'entreprise, il vérifie qu'elles sont enregistrées à leur coût de
production.

Lors de l'acquisition, il doit s'assurer aussi que la TVA a été correctement


déduite sur les biens y ouvrant droit.

1.1.2 : Les immobilisations corporelles 

Les immobilisations corporelles sont des éléments d'actif physiques et tangibles


qui ont un potentiel de générer des avantages économiques futurs. Elles sont
détenues par une entreprise soit pour être utilisées dans la production ou la
fourniture de biens et de services, soit pour être louées à des tiers, soit à des fins
administratives et de soutien à leur activité, et sont censées être utilisées sur plus
d'un exercice.

Au niveau de ce poste, le contrôle de la régularité fiscale s'opère sur les


évènements et les opérations suivantes :

1.1.2.1 : L'acquisition 

Pour contrôler la bonne comptabilisation de l'entrée des immobilisations


corporelles, l'auditeur fiscal est appelé à vérifier les points suivants :

 Les immobilisations acquises sont inscrites pour leurs coûts d'acquisition,


et ce en tenant compte de tous les frais accessoires nécessaires à la mise
en état d'utilisation du bien ajouté au prix d'achat net de rabais, remises et
ristournes.
 Les immobilisations produites par l'entreprise sont enregistrées à leur coût
de production.
 La distinction entre charges et immobilisation a bien été respectée. A titre
d'exemples :
- l'auditeur doit vérifier que les emballages récupérables et commodément
identifiables ont été enregistrés en immobilisations et non en charges, ni en
stocks.

- les réparations et modifications qui valorisent un élément d'actif où prolonge sa


durée d'utilisation sont immobilisées.

 Les immobilisations importées sont inscrites au coût d'acquisition selon le


cours à la date d'achat et non pas au cours à la date de règlement.
 En matière de TVA, l'auditeur fiscal doit vérifier que l'entreprise a la
qualité d'assujetti selon le régime réel, de même pour ses fournisseurs
d'immobilisations. Il vérifie aussi que la TVA figurant sur la facture ou
l'attestation délivrée par le vendeur a bien été récupérée selon le prorata
d'assujettissement de l'entreprise. En ce qui concerne les immobilisations
produites par l'entreprise, il doit vérifier qu'elles ont été imposées à la
TVA.
 Enfin, l'auditeur est appelé à s'assurer que les droits d'enregistrement sur
les mutations de biens meubles et immeubles ont été correctement opérés
et effectivement versés au trésor selon les taux et dans les délais
correspondants.
1.1.2.2 : L'amortissement

L'amortissement est la constatation de la perte définitive de valeur que subissent


les immobilisations de l'entreprise par suite de l'usage, du temps, du changement
technique ou pour tout autre motif. Il permet à l'entreprise de reconstituer un
capital égal en valeur nominale au prix de revient des biens : pour procéder à
leur remplacement à l'expiration de la durée normale d'utilisation.
Pour être amortissable les biens doivent constituer des immobilisations, se
déprécier avec le temps et figurer à l'actif du bilan.

En plus pour être admis en déduction l'amortissement doit remplir les conditions
suivantes :

 correspondre en principe à la dépréciation effective subie par les éléments


à amortir ;
 être effectivement comptabilisés.
L'amortissement portant sur les éléments de l'actif immobilisé soumis à la
dépréciation.

Par conséquent, cela exclut :


- les biens n'appartenant pas à l'entreprise (comme les biens loués) ;
- les valeurs d'exploitation (comme les biens comptabilisés en stock) ;
- les immobilisations qui ne se déprécient pas par le temps ou par l'usage
(terrain).
- les biens amortissables mais de coût unitaire inférieur à 300 000 et inscrits en
frais généraux (article 18 paragraphe A alinéas 9 du CGI).

L'amortissement doit être calculé sur :


- Le prix d'achat hors TVA déductible en plus des frais de douane, de transport,
les impôts et taxes non déductibles pour les immobilisations acquises ;
- la valeur vénale, pour les immobilisations acquises à titre gratuit ;
- le coût de production pour celles créées par l'entreprise ;
- la valeur d'apport pour celles apportées à l'entreprise ;
- les biens amortissables mais de coût unitaire supérieur à 300 000 et inscrits en
frais généraux (article 18 paragraphe A alinéas 9 du CGI).

Enfin l'auditeur s'assure que les amortissements comptabilisés ont été bien
détaillés sur le tableau des immobilisations et des amortissements qui doit être
joint à la déclaration des résultats afin d'éviter que l'entreprise perde le droit de
les déduire.

Le principal mode d'amortissement admis sur le plan fiscal est le système


linéaire. Le système linéaire dégage une annuité constante tout au long de la
période d'amortissement ou de la durée de vie du bien. L'amortissement linéaire
a pour point de départ la date de mise en service du bien.

A la clôture de chaque exercice, la somme des amortissements effectivement


pratiqués depuis l’acquisition ou la création d’un élément donné doit être égale
au montant cumulé des amortissements calculés suivant le mode linéaire et
répartis sur la durée normale d’utilisation.

1.1.2.3 : La cession

Dans ce cas, l'auditeur s'assure que l'élément corporel cédé ou mis en rebut ne
figure plus au bilan de l'entreprise, de même que son amortissement cumulé. Il
vérifie aussi que la détermination de la plus-value sur cession est correcte en ne
tenant pas compte de la fraction d'amortissement entre la date de clôture du
dernier exercice et la date de cession.

En matière de TVA, il vérifie que l'entreprise a procédé à la régularisation de la


TVA initialement déduite lors de l'acquisition et ce en fonction de la durée de
vie restante du bien cédé.

Enfin, il vérifie que les plus-values provenant de la cession des biens corporels
réévalués ont été réintégrés à la base imposable à moins que l'entreprise décide
de les réinvestir conformément au code générale des Impôts

1.2: Stocks et en-cours

Constituent des stocks, l'ensemble des biens ou des services qui interviennent
dans le cycle d'exploitation de l'entreprise pour être :
- soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production à venir ou en
cours ;
- soit consommés au premier usage.
Les stocks comprennent les approvisionnements (matières premières ; les
matières consommables ; les emballages), les marchandises et les produits
(produits finis ; les produits intermédiaires ; produits résiduels).

La notion fiscale de stock est la même que celle comptable.


Ils sont généralement générateurs de bénéfices ou de pertes ordinaires
d'exploitation et sont destinés à la vente en l'état, ou acquis en vue de leur
revente ou de leur consommation dans les opérations d'exploitation.
L'auditeur procède au départ à la vérification de leur constatation au compte
approprié relatif au stock et à leur existence à la propriété de l'entreprise à la
date d'inventaire.
Il s'assure par la suite que tous les éléments inscrits dans le compte stock ont la
nature de valeurs d'exploitation et non d'immobilisations ou de charges.
Pour les produits achetés (matières premières, marchandises), il s'assure qu'ils
sont valorisés au prix d'achat additionné aux frais accessoires d'achat (transport,
droits de douane à l'importation, taxes non récupérables, etc.). À défaut, il
vérifie qu'ils sont valorisés selon le coût d'achat moyen pondéré.
Pour les produits finis et les encours, l'auditeur s'assure que leur valorisation
correspond au coût de production soit le coût d'acquisition des matières
consommées et une quote-part des coûts directs et indirects de production
pouvant être raisonnablement rattachés aux produits dont voici quelques-uns :

- les coûts de main d'œuvre directe ;


- les coûts de main d'œuvre indirecte ;
- les amortissements et entretiens de bâtiments et équipements industriels ;
- les frais de gestion et d'administration de la production ;
- les frais de recherche et de développement se rapportant à des commandes
spécifiques.
Pour tout type de stocks, il doit s'assurer qu'ils sont enregistrés en HTVA. De
même, il s'assure que l'entreprise utilise l'une des méthodes d'évaluation des
stocks admises par l'administration fiscale à savoir le coût moyen pondéré et la
méthode FIFO ainsi que des justificatifs de ce choix.

En outre, l'auditeur vérifie que les procédures mises en place permettent une
saisie exhaustive des mouvements physiques des biens stockés et qu'un
inventaire a été effectué à la date de clôture et par la suite procède à un contrôle
arithmétique de quelques fiches.

Dans les entreprises industrielles, l'auditeur doit rapprocher les quantités


fabriquées issues de la comptabilité analytique aux variations des stocks
constatés en comptabilité générale, et le cas échéant les données de la
comptabilité matière avec l'état d'inventaire et vérifier ainsi que tout ajustement
a été justifié.

Lors de l'utilisation des produits stockés pour les besoins propres de l'entreprise,
ou bien en cas de perte, de vol, de détérioration ou tout autres disparitions
injustifiées, l'auditeur doit s'assurer que la TVA déduite a bien été reversée au
trésor.

Pour les emballages commerciaux, l'auditeur doit distinguer entre d'une part les
emballages récupérables identifiables figurant généralement en immobilisations
corporelles destinés à la consignation et d'autre part les emballages non
récupérables ou perdus vendus avec les produits figurant à la date de clôture en
stocks d'emballages.

Dans le cas où l'entreprise a constitué des provisions pour dépréciation des


stocks destinés à la vente, il s'assure que le montant des provisions déductibles
est calculé sur la base du prix de revient du produit diminué de la valeur de
réalisation nette connue à la date de clôture de l'exercice au titre duquel les
provisions sont constituées, sans tenir compte des frais non réalisés à cette date.

1.3 : Les comptes de tiers : compte 4.

Sont regroupés dans la classe 4, les comptes rattachés aux comptes de tiers et
destinés à enregistrer les dettes et créances courantes, autres que financières.
L'auditeur passe donc en revue les principaux comptes suivants :

1.3.1 Fournisseurs et comptes rattachés : Compte 40.

Tout d'abord, l'auditeur fiscal doit apprécier l'étendue des investigations à


effectuer en fonction de la qualité du contrôle interne pour le cycle achats -
fournisseurs.

Il procède après, par la revue analytique des différents comptes en déterminant


les ratios significatifs pour diriger les recherches d'éventuelles anomalies : il
revoit les balances fournisseurs, rapproche les soldes du grand livre, identifie les
comptes dont les libellés sont imprécis et recherche les écritures qui ne sont pas
passées selon la procédure habituelle.

Il doit appliquer la procédure de confirmation directe concernant les comptes de


dettes - fournisseurs. A travers leurs confirmations, il valide les opérations
comptabilisées et rapproche par la suite les réponses obtenues avec les soldes
fournisseurs dégagés de la balance auxiliaire.

Les écarts constatés, jugés significatifs, feront l'objet d'une demande


d'explication pour justifier leur enregistrement en charges.

À défaut de cette procédure ou si les résultats s'avèrent insuffisants, il doit


vérifier que les soldes individuels sont correctement analysés et que le
rapprochement aux éléments justificatifs ne dégage pas des écarts significatifs.
L'auditeur doit tenir compte également des effets à payer lors de la procédure de
confirmation directe.

En outre, il doit vérifier les additions de la balance fournisseurs et les rapprocher


avec les comptes collectifs. De même, il doit pointer la balance avec les comptes
individuels et s'assurer que les fournisseurs débiteurs figurent à l'actif du bilan et
ne sont pas compensés avec le solde créditeur.

L'auditeur est aussi appelé à vérifier le report des factures et avoirs -


fournisseurs et leur ventilation au journal des achats et dans les comptes de
contrepartie, ainsi que les additions du journal d'achat et les additions des
colonnes de ventilation du journal d'achats.

Il peut rapprocher par sondage les écritures comptabilisées en charges avec leurs
pièces justificatives et apprécier en conséquence si les charges sont engagées
dans l'intérêt de l'exploitation pour être admise à la déduction.

En matière de TVA, l'auditeur doit vérifier que la TVA à récupérer figure sur les
factures établies au nom de l'entreprise et faisant ressortir distinctement le
montant hors taxe et le montant de la taxe.

Il doit s'assurer de même que les dettes fournisseurs sont comptabilisées en TTC
et que la TVA est récupérée sur les seules dépenses y ouvrant droit.

Il s'assure notamment que toutes les factures reçues, relatives à l'exercice, ont
bien été prises en compte et enregistrées dans le mois de leur réception.

Enfin, il vérifie la régularisation de la taxe déjà déduite pour les avoirs reçus
mentionnant la TVA.

Pour apprécier la séparation des exercices, l'auditeur fiscal est appelé à vérifier
le respect du principe de l'annualité de l'impôt. Il pourra donc procéder
notamment aux contrôles suivants :
1.3.1.1 : Pour les achats

- relever les derniers bons de réception de l'exercice et s'assurer que les factures
correspondantes aux achats reçus sont enregistrées dans le même exercice ;

- relever les derniers bons de retour de l'exercice et s'assurer que les avoirs
correspondants sont enregistrés au même exercice ;

- relever les dernières factures et avoirs comptabilisés au titre de l'exercice et


s'assurer que les marchandises correspondantes ont été effectivement
réceptionnées au cours de l'exercice ;

- faire le même travail que ci-dessus en prenant les premiers bons de réception et
de retour ainsi que les premières factures et avoirs de l'exercice suivant ;

- pour les factures non reçues, s'assurer si l'entreprise a enregistré la charge en


charges à payer et qu'elle ne procède à la déduction de la TVA qu'après avoir
reçu la facture ;

- vérifier l'enregistrement des ristournes acquises à la clôture de l'exercice ;

- rapprocher par sondage les écritures comptabilisées des pièces justificatives.

1.3.1.2 : Pour les charges récurrentes

- vérifier que toutes les charges de l'exercice ont été comptabilisées (exemple :
pour les loyers vérifier qu'on a quatre loyers trimestriels)

- rapprocher par sondage, les écritures comptabilisées des pièces justificatives

1.3.1.3 : Pour les charges non Récurrentes

Examiner les enregistrements de fin d'exercice et du début de l'exercice suivant


et s'assurer qu'ils ont été enregistrés à l'exercice correspondant.
Pour finir, en ce qui concerne les dettes en monnaie étrangère, l'auditeur doit
vérifier qu'elles sont constatées au taux de change de la date de transaction et
qu'elles sont réévaluées par la suite au cours de change de clôture où la perte ou
le gain de change éventuel sont enregistrés.

1.3.2 : Clients et comptes rattachés : compte 41.

Tout d'abord, l'auditeur procède par la vérification de l'exactitude du


rattachement des produits.

Il recherche les chevauchements entre l'exercice de livraison des biens et


l'exercice de comptabilisation de la vente et de même il s'assure que les écritures
de régularisation sont éventuellement passées.

À cet effet, il doit rapprocher le journal des ventes aux factures et bons de
livraison. Pour le retour de marchandises, il peut effectuer les mêmes contrôles
ci-dessus. En plus, il doit examiner les avoirs émis après la date de clôture et
s'assurer que ceux concernant l'exercice clôturé ont bien fait l'objet de provision.

Pour ce qui est des ventes livrées mais non encore facturées, il doit vérifier s'il
n'y a pas lieu de constater des intérêts de retard sur les clients.

L'auditeur doit effectuer un contrôle de vraisemblance sur la balance auxiliaire


clients et établir un tableau des principaux soldes créditeurs.

Par la confirmation directe et le suivi des réponses, il vérifie l'existence des


clients et la réalité des créances.

Selon sa politique de ristourne annuelle, l'auditeur vérifie que les ristournes


établies sont correctement calculées et comptabilisés.

Conformément au principe de la non compensation des soldes créditeurs et des


soldes débiteurs, il doit s'assurer que tout solde créditeur est justifié et
correspond à une dette normale.
En outre, il doit vérifier que les créances en devises ont été bien évaluées au
cours de clôture et que les gains ou pertes de change ont été amortis sur la durée
de vie de la créance dans les comptes appropriés.

L'auditeur doit encore rapprocher le C.A comptabilisé au CA déclaré à l'IBIC à


celui déclaré à la TVA expliquer les différences si elles existent.

Toute créance qui n'a pas pu être couverte peut faire l'objet de provision. La
déduction de ces dernières au titre des créances douteuses doit obéir aux
conditions de fond et formes suivantes :

1.3.2.1 : Conditions de fond 

Les provisions doivent :

- être déductibles ;

- être nettement précisés ;

-être probable ;

-résulter d'événements survenus pendant l'exercice et encours à sa clôture.

1.3.2.2 : Conditions de forme

Pour être admises en déduction de l'assiette de l'impôt, les provisions doivent


être effectivement comptabilisées. Elles doivent figurer en outre sur un relevé
spécial appelé tableau de provisions à joindre à la déclaration de résultat.

En matière de TVA, il doit s'assurer que la base d'imposition est bien constituée
de toutes les sommes reçues ou à recevoir y compris les intérêts de retard.

De même, il doit s'assurer que le fait générateur de la TVA est bien :

- la livraison pour la vente des biens


- la réalisation, la facturation ou l'encaissement pour les prestations de services,
etc.

Il doit aussi accorder une grande attention aux opérations non soumises à la
TVA.

Il est à noter que pour les créances annulées ou impayées, il doit s'assurer que les
TVA relatives sont restituées et qu'elles sont accompagnées de rectification
préalable des factures initiales (factures d'avoir).

1.3.3 : Personnel et comptes rattachés : compte 42.

L'auditeur doit vérifier que l'entreprise acquitte l'ITS sur les salaires dus au
personnel. C'est ainsi qu'il procède par un échantillon stratifié du personnel dans
ses différentes catégories et vérifie la prise en compte de tous les éléments du
salaire dans la base imposable ainsi que l'application du barème.

Il doit aussi rapprocher les enregistrements comptables aux déclarations


mensuelles afin de s'assurer du versement de l'ITS retenus dans les délais
réglementaires.

Pour ce qui est du compte « 422 : Personnel - rémunération due », il doit


s'assurer que les soldes correspondent à des salaires du personnel travaillant
effectivement pour le compte de l'entreprise. A cet effet, il s'assure que les
salaires versés à des employés travaillant pour les dirigeants n'ont pas été pris en
charge par l'entreprise, ainsi que pour tout salaire ne correspondant pas à un
travail effectif.

Il doit aussi s'assurer que tous les salaires et avantages en nature (logement,
nourriture, etc.) sont déclarés.

De même, il vérifie que les hautes rémunérations versées ne sont pas exagérées,
et que la rémunération des associés dans les sociétés de personnes ou celle de
l'exploitant de l'entreprise individuelle a fait l'objet d'une réintégration lors de la
détermination du bénéfice fiscal.

De même, il doit vérifier que les avances et acomptes aux personnels ont bien
été inscrits dans le compte spécifique « 421 : Avances et acomptes » et non pas
dans le compte « 422 : Rémunération due ». Ce contrôle s'effectue à travers la
justification des avances accordées par une autorisation hiérarchique et leur
conformité aux règlements arrêtés.

Enfin, l'auditeur fiscal doit vérifier le calcul de la dette du personnel en terme de


congé à payer et s'assurer que la provision correspondante a bien été réintégrée
dans le bénéfice imposable.

1.3.4 : Etat et collectivités publiques : comptes 43. ; 44.

1.3.4.1 : En matière de TVA

L'auditeur vérifie le pourcentage d'assujettissement (prorata) de l'entreprise. En


cas de variation entre le prorata provisoire et le prorata définitif, il doit vérifier
qu'une déduction complémentaire ou reversement a été effectué.

Il vérifie aussi que :

- l'entreprise porte sur les déclarations l'ensemble de ses droits à déduction. A


cet effet, vérifier la centralisation de la TVA déductible en comptabilité,

- les montants figurant en TVA déductible sont reportés dans les déclarations ;

- l'entreprise déclare l'ensemble de son chiffre d'affaires taxable.

A cet effet, vérifier la centralisation de la TVA collectée en comptabilité,


rapprocher le CA déclaré à celui comptabilisé. A titre d'exemple :

 Pour la TVA sur les encaissements, tenir compte de la variation du poste


client par rapport à l'exercice précédent.
 Tenir compte des opérations passées au crédit du compte de charges
- la TVA à payer résultant de la différence entre la TVA déductible et la TVA
collectée est bien versée au délai.

- Enfin, il doit rapprocher le montant de la TVA déclarée de l'exercice avec les


12 déclarations du même exercice audité.

1.3.4.2 : En matière d'IBIC

L'auditeur doit vérifier que :

- les acomptes provisionnels ont été correctement calculés et versés et de même


imputés sur l'impôt à payer ;

- les pénalités d'assiette, les amendes et les pénalités de retard sont exclues des
charges déductibles.

Si l'entreprise était sujette à des contrôles et redressements fiscaux, l'auditeur


doit prendre connaissance de ces redressements et essentiellement ceux affectant
les comptes de l'exercice audité.

Il examine de même que :
- les avis de mise en recouvrement correspondent aux bases notifiées
- Il a été tenu compte des déficits et des amortissements réputés différés en
période déficitaire (souvent omis)
- Contrôler les calculs des pénalités
- Les redressements ont été correctement enregistrés, notamment :
 Pour les immobilisations comptabilisées à tort en charge et réintégrées à
la suite d'un contrôle fiscal, s'assurer que les écritures de régularisation
ont bien été effectuées.
 S'assurer que les amortissements qui lui sont relatifs ont été correctement
calculés.
Enfin, l'auditeur doit s'assurer que le compte «442 : Etat, impôts et taxes »
enregistre tous les impôts dus à savoir l'IBIC, l'ITS, la TVA, ainsi que toutes les
autres taxes ; et de même vérifier l'exactitude arithmétique du solde de chaque
impôt dû en le rapprochant aux déclarations déposées.

1.4 : Les comptes financiers


1.4.1: Banques, établissements financiers et assimilés : compte 52.
L'auditeur doit vérifier que l'incidence sur le résultat des opérations rapprochées
a été correctement analysée : il s'agit de vérifier qu'il n'y a pas de charges ou de
produits différés.

Il est tenu même de vérifier que la TVA (TOB) a été facturée par les
établissements financiers pour que l'entreprise puisse les récupérer.

1.4.2 : La caisse : compte 57.

L'auditeur doit s'assurer que :


- la caisse n'est pas créditrice ;
- toutes les opérations de caisse ont été comptabilisées au fur et à mesure des
mouvements de numéraire ;
- la caisse en devise n'a pas été confondue avec celle en franc CFA et qu'elle a
été valorisée au cours de change à la date de clôture.

Enfin, il doit examiner les mouvements de l'exercice et rechercher par ailleurs


les recettes et dépenses occultes à travers un entretien avec les dirigeants de
l'entreprise. Il doit aussi s'assurer que le solde du compte caisse correspond
exactement au résultat de l'inventaire physique et que l'entreprise a déjà opéré
des contrôles inopinés.

1.4.3 : Intérêts courus à recevoir : compte 506


L'auditeur doit vérifier leurs calculs et leur rattachement à l'exercice en cours est
correct.

1.4.4 : Virements internes : compte 58.

L'auditeur doit s'assurer que les écritures figurant dans ce compte ne


correspondent pas à des charges ou produits dont la constatation serait différée
et que ce compte est soldé à la date de clôture.

1.4.5 : Valeurs à l'encaissement : compte 51.

Vérifier l'encaissement des effets et s'assurer qu'il n'existe pas d'effets fictifs en
portefeuille dissimulant un détournement.

En matière de TVA, l'auditeur doit s'assurer, pour les prestations de services,


que l'exigibilité de la taxe correspond à la date d'échéance de la traite même si
l'effet est remis à l'escompte.

1.5 : Les capitaux permanents


1.5.1 : Le capital : compte 10.

Le capital est fixé par les statuts de chaque société. Il représente la valeur
nominale des actions ou parts sociales des actionnaires ou des associés.

Il se compose ainsi par les apports faits à la société par ses actionnaires ou ses
associés en numéraire ou en nature.

Pour les entreprises nouvelles bénéficiant d'allègements d'impôts ou


d'exonérations temporaires, l'auditeur fiscal doit vérifier les conditions
d'applications de ces allègements.
En outre, l'auditeur va principalement s'assurer que la société s'est acquittée des
droits d'enregistrements correspondant aux modifications de ce poste à savoir
l'augmentation ou la réduction de capital, la fusion, etc.

En cas de reprise ou transfert d'activité (fusion, apport partiel d'actif), il doit


vérifier que les amortissements réputés différés auparavant perdent cette qualité
et sont considérés comme des déficits ordinaires.

1.5.2 : Provisions pour risques et charges : compte 19.

Ce sont des déductions destinées soit à faire face à des pertes que des
évènements encours rendent probables, soit à couvrir des dépenses qui
correspondent à des charges ordinaires de l'entreprise mais dont l'importance et
le caractère nécessitent leur répartition sur un certain nombre d'exercice.

L'auditeur doit s'assurer que toutes les provisions pour risques et charges ont
bien été réintégrées dans le bénéfice imposable extra- comptable.

Quelques Provisions

Les provisions destinées à faire face aux risques particuliers qui pourraient
résulter des opérations de réescompte d’effets souscrits par les établissements de
banque ou de crédit auprès des caisses de crédit agricole.

Le montant annuel de cette provision ne pourra dépasser 10 % des utilisations de


la fiche de réescompte dont le plafond est limité à 250 millions de francs.

La constitution de cette provision cessera lorsque le montant cumulé des


provisions constituées annuellement aura atteint 50 % de la limite susvisée, soit
125 millions de francs.

Les pertes qui pourraient provenir de l’irrécouvrable éventuelle des effets


réescomptés seront imputées sur le montant de la provision ainsi constituée.
Lorsqu’il sera mis fin aux opérations de réescompte visées ci-dessus, le reliquat
de la provision sera rapporté au bénéfice imposable de l’exercice au cours
duquel elle sera devenue sans objet.

Une provision égale à 5 % du montant de leur encours par exercice social pourra
être constituée en franchise d’impôt par les établissements de banques agréés
comme banque de développement. Le montant cumulé des provisions ainsi
constituées ne pourra dépasser 10 % du montant total de l’encours.

2 : Examen des comptes de résultat

Le compte de résultat est constitué des produits et les charges.


Les produits comprennent :
- les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir
- la production stockée ;
- la production immobilisée
- les reprises sur amortissements et provisions ;
- le prix de cession des éléments d'actif cédés.
Les charges comprennent :
- les sommes ou valeurs versées ou à verser
 soit en contrepartie de marchandises, approvisionnement, travaux et
services consommés par l'entreprise ainsi que des avantages qui lui ont été
consentis ;
 soit en vertu d'une obligation légale que l'entreprise doit remplir ;
 Soit exceptionnellement sans contrepartie
- les dotations aux amortissements et provisions ;
- la valeur comptable des éléments d'actif cédés.
Les charges sont en principe comptabilisées pour leur montant hors taxe
déductible.

C'est ainsi qu'on distingue :


· Le résultat d'exploitation

Le résultat d'exploitation est constitué par des produits d'exploitation et des


charges d'exploitation.

Figurent dans la rubrique des produits d'exploitation tous les produits réalisés
dans le cadre de l'activité normale de l'entreprise. Et il en est de même pour les
charges d'exploitation.

Comme, nous l'avons signifié au début de ce chapitre, nous avons à mettre


l'accent plus sur l'aspect technique que l'aspect théorique.

· Le résultat financier 

Le résultat financier est constitué des produits financiers et des charges


financières :

Les produits financiers

Les produits financiers sont tous les intérêts, quelle qu'en soit leur nature, acquis
par l'entreprise. Et ces derniers doivent dans tous les cas être compris dans les
résultats de l'exercice en cours et doivent être imposés dans les conditions de
droit.

Exemple d'intérêt :
- les créances non représentées par les obligations, effet public et autres titres
d'emprunts négociables ;
- les dépôts de sommes d'argent et des cautionnements en numéraires ;
- les comptes courants.

Les charges financières

Les charges financières comprennent :


- les charges d'intérêts ;
- les escomptes accordées ;
- les pertes de charges ;
- les pertes nettes sur cession de valeurs mobilières de placement.
Elles sont, en principe prises en compte pour l'exercice auquel elles sont
rattachées.

· Le résultat exceptionnel 

Comme les autres résultats, le résultat exceptionnel est constitué de produits et


de charges mais ceux-ci ont un caractère exceptionnel c'est-à-dire que ces
produits et charges ne font pas parti de l'exploitation de l'entreprise (hors de
l'activité de l'entreprise).

· Le résultat fiscal

Le résultat fiscal est déterminé après des corrections extracomptables sur la


liasse 8 pour les BIC et les BNC où il faut faire des réintégrations et des
déductions de certaines charges en prenant pour base de corrections les
prescriptions fiscales.

 Les corrections extracomptables


L'impôt est établi chaque année sur les bénéfices obtenus pendant l'année
précédente, qui constitue la période d'imposition. En vertu des créances acquises
et des dettes certaines, le bénéfice imposable est déterminé en tenant compte non
seulement des produits encaissés et des dettes payées, mais également des
produits définitivement acquis et des dépenses engagées au cours de la période
considérée.

Le bénéfice fiscal ou bénéfice imposable s'obtient en faisant subir au bénéfice


comptable certaines corrections, notamment des réintégrations et des déductions.

Les réintégrations
Certaines charges ou pertes non déductibles ou partiellement déductibles qui ont
été déduites du résultat comptable doivent faire l'objet d'une réintégration au
bénéfice imposable.

Il s'agit notamment :
- des amortissements non déductibles ;
- des amortissements comptabilisés mais réputés différés en période déficitaire ;
- des provisions non déductibles ;
- des rémunérations de l'exploitant individuel et des associés de sociétés de
personnes ;
- des rémunérations des associés des sociétés des capitaux ;
- la portion supérieure à 30% des frais de siège ;
- des impôts non déductibles ;
- des amendes et pénalités ;
- des pourboires et dons non déductibles.

Les déductions

Certains produits bien que faisant partie du bénéfice comptable ne sont pas
imposables et doivent par conséquent être déduits des résultats de l'entreprise.
Ainsi, peuvent être déduits :

- les amortissements antérieurement différés et imputés sur l'exercice ;


- les provisions antérieurement taxée ou définitivement exonérées et réintégrées
dans le résultat de l'exercice ;
- les déficits antérieurs dans leur limite de cinq (5) ans
L'état de résultat présente une préoccupation majeure pour l'auditeur puisqu'en
examinant ses différentes rubriques il peut ressortir des insuffisances et des
erreurs non détectées à travers la revue des postes de bilan.

2.1. Les comptes de charges : compte de la classe 6


Avant de procéder à la vérification des différentes catégories de charges,
l'auditeur doit s'assurer que l'entreprise respecte les conditions requises à leur
déduction, à savoir :

- les charges doivent se rattacher à la gestion normale de l'exploitation ;


- elles doivent être engagées dans l'intérêt de l'entreprise ;
- elles doivent se traduire par une diminution de l'actif ;
- elles ne doivent pas être exclues du résultat fiscal par une disposition expresse
de la loi ;
- elles doivent être comptabilisées au cours de l'exercice auquel elles se
rapportent ;
- elles doivent être justifiées.

2.1.1 : Audit des comptes achat: compte 60


L'auditeur doit :

- revoir les factures d'achat et les principaux contrats signés, essentiellement au


niveau de la TVA vérifier le respect des conditions de forme et les règles
spécifiques ;
- s'assurer que les matières consommables non consommées durant l'exercice
figurent bien à l'actif au niveau du compte « 476 : Charges constatées
d'avance » et non plus au compte « : Achats non stockés »
- vérifier qu'il n'y a pas d'éléments à mobiliser parmi les achats ;
- vérifier que les achats correspondants à des charges sont rattachés à l'exercice
au cours duquel la dette a pris naissance et examiner les écritures de
régularisation ;
- Vérifier que les achats sont comptabilisés hors TVA ;
- Rapprocher le compte « 609 : Rabais, Remise et Ristournes obtenues » aux
comptes de charges correspondants et vérifier qu'ils sont rattachés à l'exercice au
cours duquel ils sont définitivement acquis.

Spécificité

Les achats de marchandises, de matière premières et fournitures, les achats


stockés de matières et fournitures consommables, les autres achats, les achats
d'emballages sont principe des déductibles s'ils respectent les conditions
générales de déductibilité.

En ce qui concerne les achats d'immobilisations (investissements) ce ne sont pas


des charges ; par conséquent non déductibles.

Cependant, les achats de certaines immobilisations de faible valeur peuvent être


admises comme charges déductibles dans les conditions ci-dessous :

- petits matériels et outillage, déductible si le montant unitaire HT inférieur ou


égal à 300.000 Francs ;
- matériel de bureau, déductible si le montant unitaire HT inférieur à 300.000
Francs ;
- mobilier de bureau, déductible si le montant unitaire T.T.C. inférieur à 300.000
Francs.

2.1.2 : Audit des comptes des charges extérieures : comptes 62. ; 63.

L'auditeur est tenu de :

- Vérifier que les charges comptabilisées concernent l'exercice audité et ce par le


biais de la revue des pièces justificatives ;
- Vérifier que le loyer des terrains, locaux et du matériel est rattaché à
l'exploitation pour qu'il soit admis en déduction ;
- Vérifier que les loyers payés d'avance sont imputables sur la dette de loyer
effectivement courue afin d'être admises en déduction.

Si la durée de location n'est pas inférieure à la durée normale d'utilisation.


Les droits d'entrée appelés pas-de-porte sont déductibles mais leur montant doit
être repartir sur la durée du bail s'il s'agit de contrat de bail.

-Les cautions constituent une immobilisation donc non déductible.


- Etudier et examiner le compte « 624 : Entretien et réparation » par la
consultation des rapports techniques relatifs à ces travaux pour s'assurer que
l'entreprise distingue entre les dépenses d'investissement et les dépenses
d'entretiens et de réparations.

Les frais d'entretien et de réparation sont déductibles s'ils n'ont pas pour
incidence d'augmenter, la valeur du bien. Dans le cas contraire, ils constituent
une immobilisation il faut alors les immobiliser et les amortir.

- Rapprocher les primes d'assurance avec les contrats relatifs et examiner en


détail le contenu du compte « 625 : Primes d'assurance » pour déterminer
celles au profit du personnel et prendre en compte leur incidence sur l'assiette
des taxes assises sur les salaires ainsi que sur les déclarations

- Etudier le compte « 626 : Etudes et recherches » et dégager les dépenses qui


peuvent être inscrites à l'actif du bilan

Par exemple, les dépenses engagées pour la création de logiciels affectés aux
besoins propres de l'entreprise doivent être inscrits au compte d'immobilisations
incorporelles alors que celles destinées à la commercialisation doivent être
constatées en charges
- S'assurer que les sommes versées aux personnes extérieures figurant au niveau
du compte « 632 : Rémunérations d'intermédiaires et honoraires » ont été
mentionnées sur la déclaration d'employeur.

- Etudier et analyser les mouvements du compte « 638 : autres charges :


recrutement du personnel ; frais de déménagement ; frais de réception ;
frais de mission » afin de s'assurer que ces frais se rattachent directement à
l'activité de la société et présentent le caractère de dépenses professionnelles.

Les frais de représentation de mission et de déplacement sont déductibles dans


la mesure où ils correspondent à des dépenses d'ordre professionnel et ne sont
pas excessif eu égard à la nature et à l'exploitation.

- Les traits de correspondance, de téléphone, d’eau, d’électricité sont


déductibles toutefois les frais afférents aux publicités prohibées ne sont pas
déductibles.

- les dépenses exposées pour la remise en état d'usage d'un bien acheté
d'occasion sont considérées comme un élément du prix de revient du bien donc à
immobiliser

Les dépenses destinées à renouveler ou modifier la structure d'un équipement


qui ne sont déductibles que par la voie de l'amortissement

- les frais d'assistance technique, redevance pour l'utilisation des brevets et


savoir-faire, commissions diverses versées en rémunérations de services rendus
sont déductibles dans la double limite de 5% du CAHT et de 20% des frais
généraux de l'entreprise débitrice (compte 61 à 67)

- les frais de publicité engagés par l'entreprise pour faire connaître ou asseoir la
notoriété de l'entreprise sont des charges déductibles (annonces, insertions,
échantillons, foires et expositions, cadeaux à la clientèle, catalogues,
publications affiches).
2.1.3 : Audit des charges de personnel : compte 66.

L'auditeur doit :

- Vérifier le calcul de L'ITS ;


- Examiner les sommes versées aux employés ayant quittés l'entreprise à titre
d'indemnité de licenciement ;
- Recalculer les indemnités de congés payés ;
- S'assurer que les avantages en nature ont été déclarés ;
- Rapprocher les salaires imposables portés sur les déclarations mensuelles et
ceux constatés au niveau du journal de paie ; en cas de différence, trouver les
justifications ;
- S'assurer que le salaire du gérant majoritaire figurant parmi les salaires
comptabilisés a été réintégré lors de la détermination du résultat fiscal.
En principe les frais de personnel constituent des charges déductibles. Il s’agit
d'appointements, salaires, frais de voyages, indemnités, avantages en nature,
allocations forfaitaires pourvu qu'ils correspondent à un travail effectif en égard
au travail fait.

 Cas des sociétés de personnes et des exploitants individuels


La rémunération de l'exploitant n'est pas déductible. La rémunération du
conjoint de l'exploitant individuel est déductible fiscalement pourvu qu'elle
corresponde à un travail effectif et qu'elle ne soit pas excessive en égard au
service rendu. Les associés des SNC ne sont pas considérés comme des salariés
quel que soit leur fonction au sein de la société, leur rémunération ne constitue
pas donc des charges déductibles fiscalement. IL en est de même des
rémunérations perçues par les commandités dans une SCS n’ayant pas opté pour
le régime des sociétés de capitaux.

 CAS DES SARL


Un associé peut gérer une SARL de même que plusieurs associés, la
rémunération des gérants associés est déductible.

Le gérant minoritaire est considéré comme un salarié, il paie les impôts sur
salaires et il est déclaré à la CNPS. Sa rémunération est déductible.

Les rémunérations allouées au gérant majoritaire personne physique ainsi que


celles allouées à l'actionnaire unique ou à l'associé unique sont des charges
déductibles à condition qu'elles correspondent à un travail effectif et qu'elles
aient supportées les impôts sur salaires.

Pour juger les caractères minoritaires ou majoritaires de la gérance, il convient,


d'additionner les parts détenues par tous les gérants, conjoint et leurs enfants
mineurs non émancipés si la somme dépasse 50% du capital social, les gérants
sont alors dits majoritaires, dans le cas contraire ils sont minoritaires. Lorsque la
gérance d'une SARL est confiée à une tierce personne, cette personne est un
salarié sa rémunération est déductible.

 CAS DES SA
Les administrateurs des S.A sont rémunérés par des indemnités de fonction qui
sont comptabilisés au compte 6581.

Ils constituent des charges déductibles fiscalement dans la limite de 3 000 000
de Francs par an par administrateur à l'exclusion des indemnités versées au PDG
et au Directeur Général Adjoint ou au PCA et Directeur Général ou à
l'Administrateur Général Adjoint. Les indemnités di mission et les
rémunérations versées en vertu d'un contrat de travail sont des charges
déductibles (loi de finance 2000).
La rémunération versée à l'associé unique d'une société unipersonnelle est une
charge déductible si la rémunération correspond à un travail effectif et si elle a
supporté les impôts sur les salaires.

Le nombre d'administrateurs varie entre 3 et 12 administrateurs.

2.1.4 : Audit des comptes charges diverses ordinaires : compte 65.

L'auditeur doit :

-examiner le compte « 6581 : Jetons de présence » et vérifier la réintégration


de ce compte au niveau du résultat fiscal, exception faite des jetons de présence
alloués au remboursement des frais de présence des membres du conseil
d'administration ou de surveillance ;
- vérifier que les redevances versées aux dirigeants sont justifiées et normales ;
- s'assurer que l'IRVM a été payé sur les jetons de présence.

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