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Master spécialisé Juriste d’affaires (M1)

Module : Droit Fiscal

Sous l’appréciation de :
Pr. MELLOUKI Mourad

L’AUDIT FISCAL

Réalisé par :

Mme. BOUTY Fatima Zohra

Mme. BAROUDI Aya

Année universitaire : 2023/2024

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SOMMAIRE :

Chapitre I : Positionnement de la fonction de l’audit fiscal :

Section 1 : L’audit fiscal et l’audit comptable ;

Section 2 : L’audit fiscal et vérification, gestion fiscale ;

Chapitre II : Démarches générales de l’audit fiscal :

Section 1 : L’étude du contrôle interne spécifique au domaine fiscal ;

Section 2 : Le contrôle des opérations fiscales.

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INTRODUCTION :

L’audit fiscal (ou revue fiscale) est un examen critique, effectué par un professionnel
indépendant afin d’apprécier la situation fiscale d’une entreprise.

En effet, Au Maroc comme ailleurs, il s’agit d’une démarche outillée se basant sur :

Premièrement, l’identification des risques fiscaux auxquels est exposée l’entreprise,


deuxièmement, le déroulement d’opérations de contrôle, de recoupements et de vérifications
afin de s’assurer que l’entreprise a couvert ces risques ; troisièmement, l’identification des
impacts réels de ces risques (erreurs, omissions, positions...) ; Enfin, la proposition de solutions
et de recommandations adaptées.
La mission de revue fiscale vise, en général, à chiffrer les risques fiscaux d’une entreprise.

La gestion d’une entreprise l’expose de manière quasi-automatique à des risques fiscaux.


Comme le dit l’adage célèbre, la meilleure manière de ne pas s’exposer à des risques, est de ne
rien faire.

Les risques fiscaux peuvent être analysés et regroupés en six domaines, dont l'ensemble
combiné constitue le portefeuille de risque fiscal de l'entreprise

Ø Les risques de transactions : Chaque transaction rencontre l'impôt. Plus la transaction est
complexe, non courante ou non routinière, plus elle peut générer des incertitudes fiscales et,
par conséquent, des risques fiscaux. L'entreprise s'expose davantage aux risques de
transaction dans certaines circonstances telles que : La non-implication, en temps opportun,
de compétences fiscales dans la transaction. La méconnaissance des pratiques
administratives. L'absence de perception des risques associés à la transaction et à sa
documentation légale. Ces transactions sont risquées car les procédures mises en place par
l'entreprise concernent généralement les opérations courantes (achat, vente, dépôt de
déclaration, etc.). L'entreprise doit savoir que certaines opérations sont généralement suivies
d'une vérification fiscale approfondie et doit par conséquent apprécier l'opportunité de les
envisager
Ø Les risques de situation : Le risque fiscal dépend de son impact et de sa probabilité de
survenance. La probabilité de survenance dépend de l'action ou de la réaction de
l'administration fiscale face à une situation. Ainsi, cette probabilité est plus élevée lorsque
l'entreprise se trouve dans certaines situations génératrices en elles-mêmes d'un fort attrait
du contrôle fiscal telles que: - entreprise importante, -entreprise générant un crédit chronique

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de TVA notamment lors des premières demandes de restitution, - entreprise agitée
socialement, -entreprise faisant l'objet de dénonciations (le plus souvent anonymes), -
entreprise déposant des déclarations qui révèlent des incohérences lors des contrôles
sommaires. -accroissement de patrimoine des associés et/ou dirigeants sans cohérence avec
les revenus déclarés.
Ø Les risques opérationnels : Le risque fiscal opérationnel concerne les risques sous-jacents
à l'application des lois et règlements fiscaux régissant les opérations quotidiennes de
l'entreprise. Ces opérations auront différents niveaux de risque fiscal, dont la gravité varie
selon que la fonction fiscale est proche ou non du déroulement de ces opérations. Les risques
opérationnels impliquent tous les services et toutes les personnes concernées par la fiscalité
et non pas uniquement la fonction fiscale de l'entreprise (approvisionnement, transit,
comptabilité des stocks, personnel, trésorerie et finances, commercial, facturation, livraison,
transport, investissement, comptabilité, etc.). Le risque associé au formulaire relatif à ces
opérations courantes est un des exemples de risque dont les conséquences sont très
importantes.
Ø Les risques de compliance : C'est le risque associé aux règlements en vigueur. En degré de
respect des lois et effet, chaque entorse à la législation fiscale est source de risque fiscal. Ce
risque est ensuite fonction -de la qualité des procédures de gestion et de synthèse des
données comptables et fiscales et de leur révision (audit interne et audit externe), - de la
fiabilité du système d'information, - de la compétence fiscale des personnes intervenantes, et
-des procédures de veille fiscale (mise à jour des nouvelles législations, des réglementations,
de la doctrine et des pratiques administratives fiscales).
Ø Les risques comptables : La comptabilité est un instrument de synthèse et de calcul de
l'assiette fiscale. Elle constitue la principale base du contrôle fiscal et, par conséquent, de
découverte de défaillances fiscales. La comptabilité incarne aussi les options de la direction
qui ont une conséquence fiscale (théorie de l'affectation, choix des méthodes
comptables,etc.). La comptabilité apparaît donc à la fois comme étant la première source de
menace fiscale mais aussi l'outil de formalisation des options jugées offrir une opportunité
pour l'entreprise.
Ø Les risques de management : Peu d'entreprises documentent et formalisent leur gestion
du risque fiscal. Dans ce cas, le principal risque réside dans le fait que la gestion du risque fiscal
se trouve dans l’esprit des personnes qui en sont chargées. L'absence de formalisation et de
communication de la politique de gestion du risque fiscal peut exposer l'entreprise à des
difficultés, si les personnes qui l'appliquaient quittent l'entité sans préparer la relève.

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A cet égard la question qui se pose d’ores et déjà est Comment l’entreprise appréhende-t-elle
l’audit fiscal ?

Pour répondre à notre problématique il serait judicieux de traiter le positionnement de la


fonction de l’audit fiscal dans une première partie et les démarches générales de l’audit fiscal
dans une deuxième partie.

Chapitre I : Positionnement de la fonction de l’audit fiscal :

L’audit fiscal occupe une place cruciale, il s’impose à toute les entreprises, cette imposition est
d’ordre public

Cependant, l’audit fiscal peut s’avérer à travers un audit comptable (section 1) et vérification
et gestion fiscale (section 2).

Section 1 : L’audit fiscal et l’audit comptable :

Audit comptable

Similitude au niveau de la
Audit fiscal
méthodologie de l’auditeur

Nécessitent une approche globale

du système d’information de
l’E/se

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Évaluer le contrôle interne :

Ø Circulation des documents permettant de s’assurer de la réalité et de l’exhaustivité des


informations transmises à la comptabilité.
Ø L’existence des procédures de contrôle destinée à rapprocher les déclarations fiscales
de la comptabilité.
Ø Présence d’un personnel qualifié.

Cependant le contrôle externe occupe une place importante, le véritable travail d’audit est celui
effectué par un auditeur externe, ainsi cet auditeur a une double fonction à savoir l’analyse de
la situation ; la proposition des remèdes ou des stratégies.

L’auditeur externe adoptera des techniques similaires à celles mises en œuvre par
l’administration fiscale : il analyse la fiscalité en termes de risques.

La différence entre ces deux fonctions réside principalement dans la démarche suivie :
l’auditeur par ces investigations détecte les problèmes, alors que le conseiller est généralement
consulté par la société après que celle-ci prenne connaissance d’un problème.

Section 2 : L’audit fiscal et vérification, gestion fiscale :

L’audit fiscal s’apparente souvent à une vérification de comptabilité en blanc.

La différence résulte de l’existence de sanctions susceptibles de s’appliquer suite à un contrôle


fiscal.

L’audit fiscal permet de réaliser le diagnostic des obligations fiscales de l’entreprise il permet
aussi de faire le point sur la stratégie fiscale et en rendant sa gestion plus performante, de
diminuer la charge fiscale L’audit est donc en définitive un instrument au service de la gestion
fiscale il est aussi un moyen de faire prendre conscience aux dirigeants que l’impôt est un coût
qu’il convient de gérer en tant que tel la gestion fiscale implique une série de tâches qui sont
généralement effectuées par les personnes responsables de ce domaine.

Certaines de ces tâches sont :

• Conseil et planification fiscale.


• Informer, assister et représenter les contribuables dans leurs relations avec l'Etat.
• Connaître et être à jour avec la réglementation comptable.
• Compléter et livrer tous les règlements fiscaux en temps opportun.

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• Choisissez les meilleures décisions, optimales pour l'entreprise, en matière fiscale.
• Soyez à jour, identifiez et rapportez les responsabilités fiscales.
• Expliquer la réglementation fiscale au client à tout moment.
• Conseils complets en matière fiscale.
• Planification de l'exercice.
• Planification des affaires et des biens personnels.

Dans les deux sens, le suivi de la gestion fiscale consiste en l'ensemble des tâches qui visent à
détecter les irrégularités dans la gestion. A cet effet, les inspecteurs des Finances Publiques
sont chargés de se tenir au courant de ces questions, en identifiant dans les déclarations
correspondantes, les irrégularités pouvant générer des pertes de recettes et des inefficacités
pour l'État.

Selon le pays dans lequel nous vivons, les responsables de ladite surveillance seront l'un ou
l'autre. En Espagne, par exemple, un organe spécial de la Garde civile, en collaboration avec
les inspecteurs des impôts (Agence des impôts), est chargé de contrôler que les contribuables,
tant les personnes physiques que morales, sont à jour de leurs obligations envers l'État.

Importance de la gestion fiscale


Il faut savoir, tout d'abord, que la gestion fiscale est une pratique essentielle dans toute
entreprise, ainsi qu'une personne qui génère des revenus liés à une activité économique.

Une gestion fiscale correcte, en respectant toutes les responsabilités avec l'État, est une
pratique, comme nous l'avons dit, essentielle pour éviter d'éventuelles situations désagréables.
En ce sens, des situations dans lesquelles nous pouvons être sanctionnés par des sanctions
économiques pouvant affecter nos finances.

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Chapitre II : Démarches générales de l’audit fiscal :

La lettre de collaboration permet de définir :

• les obligations réciproques des parties afin de pouvoir s’y référer en cas de litige.

• L’objectif assigné à l’auditeur.

• La périodicité des contrôles.

• Les critères de contrôle.

• L’étendu des travaux à réaliser dans le temps(exercices à contrôler) et dans l’espace(impôts,


activités, entités juridiques)

Section 1 : L’étude du contrôle interne spécifique au domaine fiscal

Il existe plusieurs définitions pour le contrôle interne. Cette pluralité de la notion de contrôle
interne s’explique notamment par la divergence des préoccupations et des attentes des
différents intervenants. En effet, le profil, le métier, le secteur d’activité et même les crises
rencontrées peuvent influencer la perception de chaque partie prenante du contrôle. Il est

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certain que la vision et l’approche du commissaire aux comptes diffèrent de celles du dirigeant,
de l’auditeur interne ou externe, de celles du consultant en stratégie.
Par ailleurs, les objectifs du contrôle interne sont multiples, tels que la protection et la
sauvegarde des actifs de l’entreprise, la performance des opérations, la fiabilité des
informations, le respect des règles de gestion, l’amélioration des performances, le
développement de la rigueur, la conformité aux différentes réglementations, etc.« Le contrôle
interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but
d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre,
l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il
se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de
l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci. »
« Le contrôle interne comprend l’ensemble des systèmes de contrôle, financiers et autres, mis
en place par la direction afin de pouvoir diriger les affaires de l’entreprise de façon ordonnée
et efficace, assurer le respect des politiques de gestion, sauvegarder les actifs et garantir autant
que possible l’exactitude et l’état complet des informations enregistrées…

Il s’agit de la même démarche utilisée par l’auditeur comptable, en fait l’existence de risques
liés aux opérations comptables peut amener l’auditeur fiscal à examiner également le traitement
réservé à certaines procédures comptables étant donné que de nombreuses dispositions fiscales
sont conditionnées par le respect des prescriptions comptables.

En premier lieu, on trouve la description du système de contrôle interne spécifique à la fonction


fiscale. L’auditeur durant cette étape se base sur :

❖ L'examen des procédures écrites;


❖ Les entretiens avec le personnel de l'entreprise ;
❖ L'observation physique;
❖ L'utilisation le cas échéant, des dossiers des auditeurs comptables et des auditeurs interne.

La description du système de contrôle interne sera matérialisée par des notes descriptives et
éventuellement par le recours à la technique des flow-charts.
En deuxième lieu, on cite la vérification de l’existence du système, Dans cette phase, l'auditeur
fiscal va s'assurer que la description du système de contrôle interne spécifique aux questions
fiscales correspond à la réalité en suivant quelques transactions de la procédure décrite.

En troisième lieu, on trouve l’évaluation préliminaire du contrôle interne spécifique à la


fonction fiscale. Dans le cadre de cette phase, l'auditeur fiscal va s'interroger sur l'aptitude des
sécurités relevées à limiter le risque fiscal et à mettre en évidence les anomalies génératrices

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de risque fiscal. Cette phase s'achèvera donc par une synthèse sur les forces et faiblesses du
système observé.
un rapport de recommandations sur le contrôle interne, destiné à sensibiliser l'entreprise sur les
faiblesses de son système et les actions à envisager pour pallier à ces insuffisances doit être
établi par l’auditeur.
Section 2 : Le contrôle des opérations fiscales.

Un contrôle fiscal est une procédure par laquelle l’administration fiscale vérifie
la comptabilité d’une entreprise. En effet, un contrôle fiscal vise à vérifier l’exactitude des
déclarations fiscales d’une entreprise.

Elle vise, en outre, à vérifier la sincérité de la comptabilité qui supporte les déclarations fiscales.
Ce contrôle dépend de la nature et des objectifs de la mission et peut être selon le cas axé
essentiellement :

• Sur le respect des règles fiscales dans le cadre du contrôle de la régularité́ fiscale,
• Sur l'évaluation des choix fiscaux opérés par l'entreprise dans le cadre de l'audit de
l'efficacité de la gestion fiscale.

Le contrôle de la régularité́ fiscale peut se faire à l'aide des techniques suivantes :

• Le questionnaire d'audit fiscal:


• Les contrôles complémentaires portant sur le respect des règles de forme et la
cohérence.

Tout d’abord, on cite le contrôle par questionnaire :

Le questionnaire a pour objectif de servir de guide à l'auditeur fiscal pour préparer un


programme spécifique en fonction des objectifs définis dans le cadre de la lettre de
collaboration et en fonction également des résultats de l'appréciation du contrôle interne
spécifique au domaine fiscal.

Cependant, bien que le questionnaire s'avère un outil incontournable dans le cadre d'une
mission d'audit portant sur la régularité́ fiscale, il demeure insuffisant pour traiter l'ensemble
des problèmes fiscaux. Ce qui conduira l'auditeur à compléter son investigation par le recours
à d'autres techniques lui permettant de s'assurer que l'entreprise respecte les obligations
déclaratives et de versements inhérents à son régime et son activité́ .

Par la suite, on trouve les contrôles complémentaires:

Ces contrôles ont pour objectif de déceler des erreurs ou irrégularités qui ne peuvent être
appréhendées à l'occasion du contrôle par questionnaire.

Il s'agit de l'examen du respect des obligations déclaratives, qui imposera à l'auditeur fiscal de
s'intéresser à la vérification de deux aspects liés à la forme :

• S'assurer que l'entreprise souscrit effectivement les déclarations requises en utilisant les
supports adéquats.

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• S'assurer que les déclarations ont été́ déposées dans les délais prescrits. Il y a lieu
également de s'assurer de la concordance des contenus des différentes déclarations
souscrites avec les informations comptables et avec différentes déclarations sociales
déposées par l'entreprise.

Dans ce sens, il s’avère que pour l'auditeur doit contrôler la forme des déclarations , en vérifiant
dans quelle mesure l'entreprise s'acquitte correctement des différentes déclarations requises en
portant une attention particulière sur les points suivants :

L'entreprise a-t- elle souscrit les déclarations obligatoires ? Utilise-t-elle les imprimés requis ?
Dépose-t-elle les déclarations auprès des services compétents ?

Conserve-t-elle les justificatifs de dépôts de déclarations ? Les déclarations sont-elles


correctement servies ?

L'entreprise dispose-t-elle des moyens nécessaires pour justifier le contenu des différentes
déclarations souscrites ?

En ce qui concerne l’obligation de contrôle des délais de déclaration, on constate que, le non-
respect des délais peut couter cher à l'entreprise. C'est pour cette raison que l'auditeur est amené́
à examiner l'agenda fiscal de l'entreprise en vérifiant si les déclarations ont été́ déposées dans
les délais.

Dans le cas contraire appréhender l'incidence fiscale de ces infractions en termes d'amendes,
pénalités et majorations sur retard ou encore en terme de privation de certains avantages dont
l'octroi est conditionné par le dépôt de déclarations ou demandes dans les délais.

Pour clore, La cohérence des déclarations est très importante, car elle constitue le premier
élément sur lequel reposera l'inspecteur fiscal pour opérer des redressements .

Ainsi, il y a lieu de constater que les contrôles opérés jusque là ne seront suffisants pour se
prononcer sur la régularité fiscale dans son ensemble. Seule revue de la cohérence des
déclarations souscrites avec les informations comptables, sociales, financières qui va permettre
à l'auditeur d'acquérir l'assurance que situation fiscale de l'entreprise est régulière. Cet examen
aura pour objectif de vérifier :

• Que les déclarations sont cohérentes compte tenu de la connaissance générale qu'il a de
l'entreprise, de son secteur d'activité et du contexte économique. ; Que les déclarations
souscrites sont cohérentes entre elles et qu'il n’existe pas des contradictions flagrantes.
• Que ces déclarations concordent avec les données de la comptabilité .
• Que les déclarations sont servies conformément aux prescriptions .

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Conclusion:
Les erreurs fiscales d’origine comptable sont dû aux liens entre la comptabilité et la fiscalité et
au fait que le résultat comptable est la base de détermination du résultat fiscal constituent des
éléments suffisants pour expliquer que des inexactitudes dans la détermination de l’assiette de
l’impôt puissent avoir une origine comptable. Ces erreurs entraînent le plus souvent une sous-
estimation ou une sur estimation de l’actif net et par conséquent du résultat imposable.

On ne peut pas nier que, le traitement de ces erreurs est donc complexe ce qui amène l’auditeur
à être objectif. Il doit relever les irrégularités, évaluer le risque fiscal correspondant, puis si le
prescripteur lui en fait la demande, indiquer les erreurs qui sont susceptibles de rectification
tout en précisant les éventuelles conséquences.

Ainsi, par exemple, le fait d’inscrire un bien immobilisé amortissable en charges de l’exercice,
entraînera une double conséquence. D’une part, il fait minorer le résultat à concurrence du
montant de l’actif. D’autre part, il fait majorer le résultat du montant de l’amortissement non
comptabilisé.

Donc les irrégularités qui peuvent survenir lors de l’établissement des états financiers
constituent des sources potentielles de conflit avec l’administration en cas de contrôle fiscal.

A ce titre, l’auditeur doit attirer l’attention de la direction de l’entreprise auditée ou du


prescripteur sur la nécessité de les mesurer et de justifier sa position sur ces différentes
questions. Dans ce cadre, il doit émettre des recommandations pour prévenir ces anomalies.

L’auditeur doit s’intéresser à l’origine des irrégularités mises en évidence et proposer la mise
en place de nouvelles sécurités dans le traitement des questions fiscales. Il pourra être ainsi
amené à suggérer l’instauration de nouvelles procédures de contrôle ou au moins préconiser
des modifications ou des améliorations des procédures existantes.

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