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SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE III :
PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE ET EXAMEN DU CONTRÔLE INTERNE
CHAPITRE IV :
LES DEUX (02) ELEMENTS DE L’AUDIT FISCAL : AUDIT DE COMPLIANCE ET
AUDIT DE L’OPPORTUNITE
AVANT PROPOS
La fiscalité est aussi un point de rencontre entre l’Etat et les entreprises lorsque
celle-ci doit apporter un écot à l’enveloppe budgétaire annuelle pour la réalisation
des dépenses publiques.
L’objectif visé par cette contribution incite à demander à l’entreprise diligence et
probité, si tant est que payé ses impôts est d’abord une action civique, utile et
incontournable. Comment l’entreprise pourrait-elle, du reste, continuer de réaliser
des bénéfices au grand bonheur des associés, si le désenclavement des régions par
les routes et le chemin de fer ne pouvaient être assuré ? Comment survivrait-elle si
l’Administration générale n’était plus en mesure de payer ses agents, ceux-là mêmes
chargés d’assurer les services publics comme les messageries, la sécurité, etc.…
Assurément, remplir la corbeille du trésor devrait être le souci quotidien de toute la
société commerciale.
Eviter donc les amendes et pénalités, profiter des avantages fiscaux pour payer
légalement le moins possible d’impôt demeurent un bon principe de bonne gestion.
C’est dans cette optique que ce document AUDIT FISCAL, trouve son plein
emploi ; il s’adresse à tous ceux qui ont pour fonction d’analyser la situation fiscale
de l’entreprise, d’établir les documents de fin d’exercices, et pour dire peu tous ceux
qui gèrent en se préoccupant de Gestion et Stratégie fiscales.
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INTRODUCTION
Souvent subie et vécue comme source de risque, la fiscalité a été pendant de
nombreuses années considérée comme une dimension complexe et coûteuse. Peu à
peu, la perception de la fiscalité a évolué. Elle a évolué dans le sens d'une attention
plus grande portée aux questions touchant à la sécurité juridique des opérations de
l'entreprise. La fiscalité étant l'objet d'une réglementation complexe dont la mise en
œuvre est source de contrôle mais également de sanction de la part de
l'administration, les enjeux financiers de la fiscalité dans l'entreprise sont apparus
rapidement.
Par voie de conséquence, l'attention des dirigeants a porté prioritairement sur la
détermination et la gestion du risque fiscal.
Le risque fiscal trouve naturellement son origine dans la complexité des règles
applicables, mais bien évidemment aussi dans la façon qu'a l'entreprise de les
appréhender dans le cadre de sa politique fiscale.
La notion du risque fiscal englobe, en fait, deux acceptations: La première
correspond au non respect, volontaire ou non, des règles fiscales et à la
méconnaissance d'une disposition favorable qui peut générer un manque à
gagner fiscal. Ce risque, comportant un risque sanction et un risque perte
d'opportunité, est appelé par J.L.Rossignol et T.T.Kim Anh « risque de sanction
* Se préparer au mieux aux contrôles fiscaux. A cet effet l'audit fiscal apporte une
information sur l'existence ou l'absence du risque fiscal et, le cas échéant, sur
l'ampleur d'un tel risque. Bien que la périodicité de cette mission est déterminée par
le client en indiquant si la mission envisagée est une mission à caractère ponctuel ou
au contraire une mission impliquant de la part de l'auditeur fiscal des interventions
périodiques dans le cadre, par exemple, d'un contrôle annuel de la régularité fiscale,
l'audit fiscal à blanc ( mock tax audit ) s'exerce par les PME généralement d'une
façon ponctuelle c'est-à-dire ou bien avant la demande de restitution d'un crédit
d'impôt ou avant le contrôle fiscal exercé par l'administration ou juste avant la
période de prescription.
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A cet effet, notre document vise à répondre à deux objectifs:
1. D'une part, mettre en relief l'utilité de l'audit fiscal pour aider l'entreprise à
améliorer la gestion de son risque fiscal.
PREMIERE PARTIE:
CADRECONCEPTUEL DE L’AUDIT
FISCAL
CHAPITRE 1 :
LES OBJECTIFS ET LE STATUT DE
L’AUDITEUR FISCAL
Dans le même esprit, la loi précise que : « En vue de l’établissement de l’impôt sur 10
le revenu ou de l’impôt sur les benefices, toute personne soumise à l’un de ces
impôts ou dont elle est exonérée est tenue de souscrire selon le modèle établi par
l’administration une déclaration annuelle de ses revenus ou bénéfices ou une
déclaration de plus- value lorsqu’il s’agit de cas de cessions visées par le CGI du
présent code et de la déposer à la recette des finances du lieu d’imposition ». Ce
caractère obligatoire de la déclaration est accompagné par un droit de contrôle
dévolu à l’administration fiscale.
Le fait pour une entreprise de ne pas se conformer à la règle fiscale l’expose à des
sanctions en cas de contrôle. Il y a un risque fiscal, risque d’autant plus important
que la législation est à la fois complexe et mouvante.
Le triple pouvoir de contrôle, de redressement et de sanction dévolu à
l’administration fiscale constitue la véritable nature du risque fiscal (section 1). La
connaissance des domaines et sources des risques fiscaux (section 2), et donc la
mesure de ces risques justifient le recours à l’audit fiscal (section 3).
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1.1. La vérification préliminaire
1) Le contrôle formel: qui vise à s’assurer que les déclarations ont bien été
souscrites et qu’elles ne contiennent pas d’erreurs évidentes. Ce contrôle peut être
quasiment informaticé.
La vérification approfondie porte aussi bien sur les obligations fiscales que sur le
montant des différents impôts mis, par la loi, à la charge du contribuable.
Deux formes de vérification approfondie sont prévues: la première est basée sur la
comptabilité et ne concerne donc que les contribuables soumis à l'obligation de tenir
une comptabilité, elle permet à l'administration fiscale de contrôler le chiffre
d'affaires et les bénéfices déterminés par la tenue d'une comptabilité; la seconde est
basée sur les renseignements et documents dont dispose l'administration fiscale ainsi
que sur les présomptions de fait ou de droit, elle concerne tous les contribuables, y
compris ceux qui sont soumis à l'obligation de tenir une comptabilité, elle permet à
l'administration de s'assurer que le total des revenus ou bénéfices déclarés
correspond aux revenus ou bénéfices réalisés, selon la doctrine administrative, rien
n'empêche que ces deux méthodes d'intervention puissent être mises en œuvre
simultanément.
Les sources de risques fiscaux sont multiples. Si l'on écarte le risque lié à la
violation délibérée de la loi fiscale (risque légal ou d'illégalité), les risques peuvent
être courants ou non courants; ils peuvent être d'origine externe ou interne.
L'audit fiscal est l’outil le plus efficace permettant d'obtenir des indications sur
l'ampleur du risque fiscal encouru par une entreprise. C'est un moyen donné à
l'entreprise et à ses partenaires de ne plus abandonner à l'administration fiscale le
privilège de détenir la "vérité" fiscale de l'entreprise.
Chaque transaction rencontre l'impôt. Plus la transaction est complexe, non courante
ou non routinière, plus elle peut générer des incertitudes fiscales et, par
conséquent, des risques fiscaux.
L'entreprise s'expose davantage aux risques de transaction dans certaines
circonstances telles que:
- La non implication, en temps opportun, de compétences fiscales dans la
transaction;
- L'absence d'un cadre de politique générale qui départage ce qui est acceptable de
ce qui ne l'est pas;
- La méconnaissance des pratiques administratives;
- L'absence de perception des risques associés à la transaction et à sa documentation
légale.
Ces transactions sont risquées car les procédures mises en place par l'entreprise 14
concernent généralement les opérations courantes (achat, vente, dépôt de
déclaration, etc.). L'entreprise doit savoir que certaines opérations sont généralement
suivies d'une vérification fiscale approfondie et doit par conséquent apprécier
l'opportunité de les envisager.
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1.4. Les risques de compliance
« Une réputation irréprochable est pour une entreprise l'un des biens les plus
précieux qui soient». Dans le domaine fiscal, une bonne réputation est le fruit du
respect par l'entreprise des règlementations fiscales applicables. Elle constitue pour
Chaque domaine de risque fiscal doit être continuellement présent à l'esprit et pris
en compte de façon isolée et agrégée avec les autres domaines de risque dans
l'évaluation du profil de risque fiscal de l'entreprise.
Le portefeuille de risques fiscaux est constitué par l'agrégation de l'ensemble des
risques fiscaux. Après les traitements appropriés des risques, le risque résiduel
résultant du portefeuille des risques fiscaux de l'entreprise est acceptable s'il se situe,
au pire des cas, en dessous de notre seuil de tolérance global au risque en sachant
qu'un risque peut être toléré:
(i) s'il n'est pas de nature à mettre en péril les performances d'une entreprise,
(ii) et lorsque le coût pour le traiter dépasse les bénéfices que l'on peut tirer de sa
La distinction entre l’origine externe et interne des risques n’exclut pas leur
interaction. Généralement, les risques d’origine externe sont aggravés par les
faiblesses internes.
La complexité du système rend son application plus difficile aussi bien pour
l’administration elle-même que pour le contribuable. « A partir de cette idée, un
système fiscal complexe est un système mal maîtrisé et qui offre des voies
- le productivisme juridique;
- les incertitudes des textes et insécurité juridique du contribuable.
Parce que comme le droit fiscal s’impose souvent aux comptes de l’entreprise, la
comptabilité peut être conditionnée par certaines règles fiscales. Les entreprises à
gestion fiscale transparente se trouvent particulièrement confrontées à un dilemme
entre la règle fiscale et les impératifs que requiert la production d’une information
financière fidèle.
Le code de Prévoyance sociale et le CGI prévoit l'obligation pour les entreprises de
tenir leur comptabilité conformément à la législation comptable des entreprises.
Alors que cette consécration législative de la comptabilité comme base de
détermination de la matière imposable amène l'entreprise à admettre les règles du
droit comptable, il n'en demeure pas moins vrai, qu'en cas de divergence entre une
règle comptable et une règle fiscale, le principe de l'autonomie du droit fiscal
conduit à privilégier la règle fiscale. Compte tenu des différences d'approche et des
critères de mesure des résultats, il est normal, selon M.Raouf YAICH, qu'il existe
Agissant plus souvent par maladresse que par cinisme, certains contrôleurs peuvent
provoquer un véritable traumatisme chez les personnes contrôlées. Le choc ressenti
par un contribuable droit et respectueux de ses obligations à la suite d’une mauvaise
expérience avec le contrôle fiscal peut l’amener à conclure qu’il est dans
l’impossibilité d’échapper au redressement fiscal et de ne jamais pouvoir être en
Selon le ministère des finances Belgique 41 « des recherches récentes ont démontré
qu’outre le poids de l’impôt, la complexité et le caractère changeant de la législation
fiscale, la principale source de réticence des contribuables est l’insécurité fiscale
c’est-à-dire l’impression de ne jamais pouvoir être en règle et la crainte d’une
vérification arbitraire ».
La détermination des domaines et sources de risques permet de dresser une liste des
risques fiscaux auxquels pourrait s'exposer l'entreprise.
L'audit fiscal est un exercice qui a pour objet la validation de la charge d'impôt d'une 21
société ainsi que l'identification des risques fiscaux auxquels cette société peut se
trouver exposée du fait de l'inobservation des règles fiscales.
Pour une bonne approche de mesure du risque fiscal, il convient de distinguer deux
notions: risque en base et risque en droits.
SECTION 2:
L’AUDIT FISCAL PERMET D’APPRECIER LA PERFORMANCE
FISCALE DE L’ENTREPRISE
On pourrait prétendre qu’en l’état actuel d’une législation touffue et évoluant sans
discontinuer, l’entreprise qui parvient à honorer ses obligations fiscales en
demeurant à l’abri de pénalités, amendes ou redressements réalise déjà une
performance.
Une bonne gestion du paramètre fiscal et des opportunités qu’il offre est susceptible
de fournir à l’entreprise qui s’y livre un avantage concurrentiel indéniable, source de
valeur.
Par décisions juridiques ou fiscales, il faut entendre les décisions dont la mise en 23
œuvre implique des actions de nature juridique ou fiscale. C’est l’aspect de la
gestion fiscale qui porte sur la détermination de l’impôt, de la dette fiscale de
l’entreprise. C’est dans cette catégorie de décisions que l’entreprise puise en
particulier la faculté d’exploiter la marge de manœuvre fiscale dont elle dispose.
Par décisions extra-juridiques ou extra-fiscales, il faut entendre les décisions
qui ne sont qu’inspirées par des considérations fiscales. La mise en œuvre de telles
décisions échappe totalement au domaine juridique ou fiscal. En d’autres termes,
l’entreprise cherche à minorer, ou du moins, à aménager, les incidences d’une
situation fiscale donnée. On ne cherche pas la meilleure solution fiscale, on cherche
à optimiser les retombées d’une solution fiscale connue.
Cette distinction ne signifie pas une autonomie, au contraire, il y a souvent une
continuité entre les décisions juridiques ou fiscales et les décisions extra-
juridiques ou extra-fiscales. En effet, une fois, une solution retenue au plan fiscal,
l’entreprise conserve la possibilité d’aller plus loin et de tenter d’en optimiser les
incidences, en utilisant des moyens empruntés notamment à la gestion financière,
afin que le coût global soit effectivement le plus faible possible. Les décisions
Extra-juridiques ou extra-fiscales se situent donc en aval des décisions juridiques ou
fiscales.
L’audit fiscal ne porte pas sur ces deux types de décisions qui, même si elles
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L’efficacité fiscale de l’entreprise est la résultante de décisions fiscales, ou
d’implications fiscales de décisions juridiques qui contribuent chacune, mais de
façon inégale, à l’efficacité fiscale.
Dans le cadre d’un audit contractuel, compte tenu des contraintes de,n temps et de
l’impossibilité matérielle de passer en revue l’ensemble des choix exercés par
l’entreprise, l’auditeur accordera en priorité son attention aux décisions de
l’entreprise à forte incidence fiscale.
L'intérêt aussi de la distinction entre choix stratégiques et choix tactiques réside
dans la détermination de l'approche d'audit à appliquer.
En s'inspirant de l'audit financier, l'auditeur fiscal devrait appliquer pour les
opérations non courantes une stratégie corroborative (techniques d'audit de
compliance et d'opportunité extensifs ou étendus) du fait que le risque lié au
contrôle est maximum ou très proche de ce maximum.
Pour les choix fiscaux tactiques, l'approche à adopter par l'auditeur fiscal varie en
fonction de la fiabilité du système de contrôle interne fiscal. En effet, si l'auditeur
fiscal estime que les mécanismes de contrôle sont effectivement efficaces et
appliqués d'une façon qui justifie le faible niveau du risque lié au contrôle, il
pourrait prévoir des tests d'audit de compliance et d'opportunité restreints ou limités.
Toutefois, si l'auditeur fiscal estime que les contrôles sont inefficaces ou inexistants,
il devrait appliquer une stratégie corroborative.
Les choix fiscaux stratégiques sont des choix dont la portée fiscale est importante.
Parmi les choix stratégiques, on retrouvera notamment:
- le choix du régime d’imposition ;
- le choix du régime applicable aux opérations de transmission et de restructuration;
- l'implantation d'une entreprise dans une zone de développement régional pour le
bénéfice des avantages accordés auxdites zones;
- le choix de l'admission pour les sociétés de leurs actions ordinaires à la cote de la
bourse sous certaines conditions;
- la possibilité laissée aux entreprises à une réévaluation libre de leurs bilans.
si le but à atteindre est fiscal, il peut dans certaines situations être atteint en 25
exerçant des choix fiscaux mais également en exerçant des choix de nature
strictement juridique dont les effets fiscaux sont cependant conformes au but
poursuivi.
Ensuite, les choix stratégiques, compte tenu de leur portée, ne sont pas
généralement exercées par la fonction fiscale de l'entreprise ou la direction
financière, mais par la direction de l'entreprise.
Le choix stratégique produit des effets au-delà du seul champ fiscal (implications
juridiques, financières, économiques, etc.). C'est pourquoi la solution finalement
adoptée ne sera pas nécessairement la solution fiscalement la plus judicieuse pour
l'entreprise. Enfin, l’exercice de choix fiscaux stratégiques commande de procéder
de manière systématique à l’évaluation proprement dite du choix. Quelles sont les
contreparties ou les engagements qui en résultent pour l’entreprise ? L’entreprise
a-t-elle les compétences internes pour maîtriser les obligation nouvelles qui
résulteront du choix exercé au plan fiscal mais aussi dans le domaine comptable ou
financier? Le choix envisagé est-il irrévocable ou l’entreprise conserve-t-elle la
possibilité de rétablir la situation antérieure? Le choix envisagé est-il sûr et
l’entreprise ne risque-t-elle pas une remise en cause de la part de l’administration
fiscale sur le terrain par exemple de l’abus de droit ou de l’acte anormal de gestion ?
En d’autres termes, le choix fiscal retenu ne risque-t-il pas d'alimenter l’insécurité
Les choix fiscaux tactiques sont des choix qui sont de nature à procurer un avantage
financier à l’entreprise, généralement à brève échéance, mais dont la portée reste
limitée. Il s’agit pour l’essentiel de choix qui procèdent de la technique fiscale. Leur
importance ne doit cependant pas être négligée car leur exercice systématique et
réfléchi peut à terme procurer un avantage distinctif à l’entreprise concernée.
Les choix tactiques sont les choix de la gestion courante procurant à l'entreprise
des avantages sans pour autant être déterminants des caractéristiques fiscales de
l'entité. Leur contrôle est rapide, souvent technique et limité au seul domaine
fiscal.
Nous citons à titre d'exemple, le choix d'une méthode d'amortissement, etc.
Généralement, ces choix tactiques résultent de l’exercice d’options explicitement
contenues dans la loi fiscale. C’est le législateur qui, en pleine connaissance de
cause, offre une possibilité d’option aux entreprises. Dans d’autres cas, l’option
offerte relève non d’une disposition de la loi mais d’une tolérance de
l’administration fiscale qui admet une application assouplie de tel ou tel dispositif.
Dans le même ordre d’idée, il faut également prendre en considération les silences
27
Sous-section 2 : Le critère du contrôle de l’efficacité fiscale
En constatant qu’il y a pour l’entreprise une marge de manœuvre fiscale, une zone
d’autonomie dans la détermination de sa propre situation fiscale, on peut conclure
que l’entreprise peut en disposer de façon plus ou moins judicieuse et obtenir
un avantage économique de portée variable.
Mais au-delà des principes, il importe d’expliciter le critère d’efficacité fiscale à
partir duquel l’auditeur va déterminer son opinion. En effet, il convient de préciser
les éléments qui vont permettre à l’auditeur d’apprécier l’opportunité d’un choix ou
d’une option fiscale.
Or, sur ce point, on est amené à constater que l’entreprise doit en réalité faire preuve
d’un double niveau d’efficacité fiscale.
L’entreprise doit être efficace dans l’utilisation des dispositions contenues dans la
législation, c’est-à-dire être capable de mettre à profit le potentiel juridique et fiscal
à sa disposition. En d’autres termes, il s’agit de l’aptitude de l’entreprise à
utiliser la « matière fiscale » avec efficacité. Mais on ne peut cependant envisager
l’efficacité fiscale pour elle-même. Le traitement de la fiscalité n’est pas l’objet
d’une fonction indépendante dans l’entreprise, totalement autonome et qui
fonctionne isolément. Le droit fiscal, comme les autres branches du droit, ne vit pas
coupé de l’activité de l’entreprise ; il n’est pas isolé des autres paramètres de
marge de manœuvre dont elle dispose. En d’autres termes, pour que l’entreprise ait 28
la possibilité d’effectuer un choix éclairé, il importe qu’elle ait préalablement
recensé les différentes alternatives qui s’offrent à elle.
En matière d’audit fiscal, il ne suffit pas à l’auditeur de vérifier que les choix opérés
se justifient dans le contexte de l’entreprise ; celui-ci doit préalablement s’assurer
que l’entreprise n’avait pas à sa disposition d’autres solutions, d’autres possibilités
offertes par la législation juridique et fiscal et qui auraient permis de parvenir à
un résultat identique, ou même à procurer à l’entreprise un avantage
sensiblement plus important. Il s’agit en fait, de vérifier que les bases sur
lesquelles s’est exercé le choix ont été correctement déterminées.
Cette phase est un préalable indispensable. Elle permet de vérifier que les conditions
propices à l’exercice d’un choix opportun sont réunies, et que les conditions de
l’efficacité ne sont pas hypothéquées dès le départ en raison d’un système
L’entreprise doit être en mesure d’adopter des décisions fiscales qui soient à
la fois les meilleures, compte tenu des possibilités laissées par la législation ou
la réglementation, mais aussi les plus adaptées compte tenu de l’entreprise, de sa
situation, de ces objectifs et de ses moyens. C’est le second niveau de l’efficacité
fiscale : il faut une adéquation entre les choix fiscaux et la gestion de l’entreprise.
que l’entreprise est apte à mobiliser les ressources juridiques et fiscales dont elle a 29
besoin pour atteindre ses objectifs.
et ne peut être dissociée. Une stricte approche reposant sur la recherche de la voie 30
la moins imposée, réaction légitime et naturelle, peut entrer en conflit avec d’autres
types de considérations liées à la politique générale de l’entreprise. La recherche de
l’optimisation fiscale ne peut ignorer la politique générale et la stratégie de
l’entreprise. En la matière, l’approche doit présenter deux caractéristiques majeures :
- elle doit être globale ; « une approche globale lie les solutions fiscales à la
structure et à la stratégie de l’entreprise : la question fiscale devient partie
intégrante de la prise de décision ; l’optimisation fiscale de l’impôt se mêle
intimement à la stratégie, la structure, la culture et les compétences de l’entreprise.
- elle doit être multilatérale dans le sens où toutes les parties prenantes doivent
être prises en considération, et reposer sur la prise en compte des coûts non
fiscaux. L’évaluation des choix fiscaux ne peut faire l’économie d’une étude
circonstanciée des coûts induits par le choix fiscal dans d'autres domaines
(juridique, administratif), de la cohérence du choix avec la politique de l'entreprise,
de sa simplicité en termes de mise en œuvre et de suivi, de sa flexibilité et de la
faculté de rétablir la situation d’origine et enfin sa sécurité, en termes de risque
fiscal.
Ainsi, l’entreprise ne peut se permettre de raisonner en termes fiscaux ; elle ne
peut raisonner qu’en termes d’incidence fiscale de décision de gestion. Ce qui
peut paraître comme une évidence est en réalité source de contrainte pour
l’audit fiscal. En effet, l’auditeur n’est en mesure d’apporter des éléments
Le fait qu’une entreprise accorde une importance excessive aux aspects fiscaux dans
la prise de décision s’explique essentiellement soit par l’absence d’objectifs et de
stratégie pour l’entreprise, soit par un dérapage de la stratégie initialement définie.
L’absence de politique générale explicite prive ainsi l’entreprise de la possibilité
de se référer aux orientations de gestion pour définir sa politique fiscale et arrêter
ses choix fiscaux. L’entreprise en vient ainsi naturellement à privilégier, au plan
fiscal, la recherche systématique de la voie la moins imposée, l’optimisation du
paramètre fiscal abstraction faite des contraintes de gestion.
sous optimale. Après tout, un moyen particulièrement efficace d'éviter des impôts 31
consiste à éviter d'investir dans des activités rentables.
Section 3:
Statut de l’auditeur fiscal
S'inscrivant dans le cadre des missions fiscales de l'expert comptable reconnues, par
la loi portant refonte de la législation relative à profession d'expertise comptable,
l’audit fiscal comme faisant partie des missions que peut assurer l'expert comptable
obéit à un cadre règlementaire, déontologique, contractuel et comportemental
(sous- section 1). Le recensement des qualités requises de l'auditeur (sous-section 2)
doit ainsi faciliter l'identification de la ou des professions les mieux armées pour
conduire une mission de cette nature.
32
Sous-section 1 :
Cadre réglementaire, déontologique, contractuel et comportemental de
l’expert comptable dans la mission d’audit fiscal
§ 1. Cadre réglementaire
33
1.2 Les incompatibilités légales
§ 2. Cadre contractuel
La mission d’audit se caractérise par différents éléments dont les parties doivent
36
3.4 L’obligation de secret professionnel
37
La mission d'audit fiscal doit être distinguée nettement :
• de l’audit légal ;
• des missions spécifiques touchant à la fiscalité, qui peuvent par ailleurs être
confiées par le client à son expert-comptable en marge d'une mission
d'établissement des comptes annuels.
L'une des caractéristiques de la mission d'audit fiscal est qu'elle intervient pour
détecter les risques fiscaux et améliorer, ensuite, la gestion des risques par les
mesures correctrices qu'il peut suggérer (gestion du risque fiscal après coup).
L'étendue de la responsabilité civile de l'auditeur fiscal varie en fonction des
termes de la lettre de mission qui apparaît en quelques sortes comme la loi des
parties dans la mesure où il n'existe aucun texte, aucune norme auxquels les parties
puissent se référer.
A cet effet, afin de délimiter la responsabilité civile de l'auditeur fiscal, les
parties doivent prendre soin de préciser si la mission envisagée procède à un
contrôle de la régularité ou à un contrôle de la régularité suivi d'un contrôle
d'opportunité.
Normalement, la responsabilité de l'auditeur fiscal vis-à-vis de son client trouve son
origine légal en France dans le Code des Obligations et des Contrats qui dispose: «
un simple conseil ou une recommandation n'engage pas la responsabilité de son
a. …….
Du fait que la mission d'audit fiscal vise deux objectifs: l'audit de compliance ou
de conformité et l'audit d'opportunité. Le professionnel pourra, selon le cas, devoir :
• Mettre en garde le client contre les risques fiscaux pris du fait de décisions de
gestion, d'erreurs ou d'omissions connues ou décelées, et ce, même si un avis ne
peut être émis qu'à posteriori;
domaine qui lui est non seulement familier mais qu’il domine. L’auditeur doit ainsi 41
atteindre un niveau de compétence élevé pour être en mesure d’évaluer la qualité de
l’information qu’il audite. Indépendance et compétence sont ainsi les qualités que
l’on attend d’un auditeur en général, et donc d’un auditeur fiscal en particulier.
§ 1. L’indépendance
L’auditeur est amené à formuler une opinion sur une information par rapport à des
critères de régularité et d’efficacité ; c’est pourquoi, il importe qu’il fasse preuve
d’impartialité dans son jugement. Pour cela, il ne peut se permettre de donner un
avis sur une information dont il est, en tout ou partie, directement ou indirectement
producteur. Cette indépendance devrait s’apprécier aussi bien sur le plan matériel
que sur le plan moral.
L’indépendance matérielle
L’indépendance matérielle exige que l’auditeur ne soit pas dans une situation de
dépendance qui risque de compromettre « son entière liberté d’agir et de penser ».
Ce risque existe notamment si hors de sa mission d’audit, l’auditeur est en
relation d’affaires avec l’audité, s’il n’est pas libre de tout intérêt dans la conduite
De même, le fait qu’un auditeur fiscal assure pour la même entreprise une mission
de tenue ou d’assistance comptable ne paraît pas de nature à compromettre son
indépendance dans la mesure où il sera tenu de faire preuve de la même impartialité
et de la même objectivité dans le cadre des autres missions contractuelles qu’il
conduit.
§ 2. La compétence
Ce critère revêt une grande importance pour l’audit fiscal, du fait qu’il va
conditionner le développement de ce type de mission.
En effet, le succès de l’audit fiscal auprès des entreprises dépendra en premier lieu
d’un niveau minimum de qualité que seule la compétence des intervenants dans ce
domaine pourrait garantir. En matière d’audit fiscal, cette exigence se pose avec
beaucoup d’acuité étant donné que l’auditeur fiscal doit maîtriser non seulement la
fiscalité, mais également les techniques d’audit, ce qui présuppose qu’il maîtrise la
matière comptable, informatique, financière et juridique et d’une manière générale
toute ce qui a trait au management des entreprises.
CH A P I T R E 2 : 44
L’A U T O N O M I E D E L’A U D I T F I S C A L
45
Section 1:
L’autonomie de l’audit fiscal par rapport à l’au dit
financier
M.Cozian illustre cette interdépendance « toute la fiscalité des entreprises
repose sur la comptabilité, puisque le résultat imposable n’est autre que le résultat
corrigé. »
Compte tenu des liens entre comptabilité et fiscalité, les missions d’assistance et de
certification comptable conduit nécessairement à un contrôle des questions d’ordre
fiscal. Contrôler la régularité des états financiers, cela signifie du moins vérifier le
montant de la dette fiscale portée au bilan de l’entreprise et s’assurer que la charge
fiscale est effectivement calculée en conformité avec la législation fiscale. Il en
résulte que l’examen approfondi de la situation comptable d’une entreprise conduit
également à envisager les aspects fiscaux. Les relations entre comptabilité et
fiscalité sont telles que l’audit financier ne peut faire l’économie de considérations
fiscales.
Or le contrôle de la régularité fiscale a été présenté comme un objectif de l’audit
fiscal. On peut dès lors s’interroger sur le point de savoir si le contrôle de la
régularité fiscale n’est en fait qu’un élément de l’audit financier (Sous-section 1), ce
qui conduirait à nier toute spécificité à l’audit fiscal. En réalité, l’audit financier
Les liens entre la comptabilité et la fiscalité sont tels qu’il en résulte une
interdépendance entre les deux disciplines. De fait, la fiscalité influence fortement
la présentation des états financiers, au point qu’il est impossible de se prononcer sur
la régularité des états financiers de l’entreprise sans envisager simultanément la
régularité au plan fiscal. Ainsi, l’interdépendance entre la comptabilité et la fiscalité
(§1) se solde par une interdépendance entre le contrôle de la régularité des états
financiers et le contrôle de la régularité fiscale (§2) et par une similitude en ce qui
concerne la méthodologie suivie par l’auditeur fiscal ou l’auditeur financier (§3).
L’importance que revêt la comptabilité dans la législation fiscale peut être illustrée à
travers les dispositions du CGI. En effet, ledit code dispose que « le résultat net est
constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à l’ouverture
de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt sur le revenu, 46
diminuée des suppléments d’apports et augmentée des prélèvements effectués au
cours de cette période par l’exploitant ou par les associés. »
De plus, le même code dispose que sont assujettis à la tenue de comptabilité
conformément à la législation comptable des entreprises, les sociétés et autres
personnes morales quelques soient leur nature, leur forme et leur objet ainsi que
toute personne physique soumise à l’impôt sur le revenu au titre des bénéfices
industriels et commerciaux ou des bénéfices non commerciaux et toute personne
qui opte pour l’imposition selon le régime réel. Ledit texte est en fait une
consécration législative de l’interdépendance entre comptabilité et fiscalité.
De même de nombreuses incitations fiscales nécessitent la tenue d’une comptabilité
conforme au système comptable des entreprises.
L’importance de la comptabilité est également perceptible dans l’examen de
certaines dispositions relatives au pouvoir de contrôle de l’administration. On
ne retiendra que deux exemples :
- l’exercice du droit de communication auprès des personnes soumises à
l’obligation de tenir une comptabilité : la loi met à la charge des personnes
soumises à l’obligation de tenir une comptabilité conforme aux
dispositions dans le CGI de communiquer aux agents de l’administration fiscale,
tous registres, titres, documents, programmes, logiciels et applications informatiques
utilisées pour l’arrêté de leurs comptes ou pour l’établissement de leurs déclarations
47
§ 2. L’interdépendance entre le contrôle de la régularité comptable et le
contrôle de la régularité fiscale
Cette norme ajoute également que « les missions d’élaboration des comptes
comportent souvent des diligences ayant trait à la fiscalité et au droit des affaires
».
De même, la norme 2 de la série « travaux juridiques » de l’OEC approuvée en mars
1984 traite des diligences de l’expert comptable dans les travaux ayant trait à la
fiscalité. Cette norme prévient le professionnel quant au risque de se voir reprocher
une complicité dans les actes de fraude fiscale et de poursuite pour complicité dans
le délit d’établissement de bilans inexacts en vue de dissimuler la véritable situation
de l’entreprise. Elles rappellent le devoir de faire preuve de loyauté et du respect de
la législation.
Lors d'une mission d'audit légal, bien que selon l’Acte Uniforme portant droit des
sociétés commerciales, le commissaire aux comptes est tenu de vérifier les livres, la
caisse, le portefeuille et les valeurs de la société et de contrôler la régularité et la
sincérité des états financiers, il ne peut ainsi se dispenser du contrôle des règles 48
fiscales.
La qualité de l’information financière objet d’appréciation pour le commissaire aux
comptes, s’apprécie au regard des règles fixées par la loi, c’est-à-dire des
textes législatifs et réglementaires. Dans l’exercice de sa mission légale, le
commissaire aux comptes doit identifier les situations et les risques fiscaux de
nature à affecter d’une quelconque façon la formation, l’expression de son
opinion, ou l’exercice de sa mission : certains auteurs n’hésitent pas à parler de «
régularité fiscale partie intégrante de la régularité des états financiers. »
En outre, la mission d’audit doit inclure une évaluation du contrôle interneet inclut
de ce fait l’identification des faiblesses procédurales d’ordre fiscal.
Cette interdépendance entre la régularité des états financiers dans une mission de
certification et la régularité fiscale assujettit le commissaire aux comptes à
l’obligation de révéler au procureur de la république les faits délictueux d’origine
fiscale dont il a eu connaissance. En effet, la loi prévoit la possibilité de saisine de
la commission de contrôle par l’administration fiscale, lorsqu’il est procédé à un
redressement fiscal relatif à une société soumise au contrôle d’un commissaire
aux comptes, et qu’il est prouvé qui celui-ci a pu avoir connaissance d’irrégularités
fiscales dans l’exercice normal de sa mission de contrôle sans les signaler.
Toutefois, du fait que les missions d’assistance et de certification comptables
poursuivent des objectifs plus généraux qui ne correspondent pas nécessairement
Les similitudes entre l’audit financier et l’audit fiscal trouvent leur origine aussi
dans la méthodologie suivie par les deux types d’audit.
Si l’audit financier nécessite une approche globale des systèmes d’information de
l’entreprise en vue d’évaluer le contrôle interne, il en est de même de l’audit fiscal.
Le contrôle interne est une étape importante dans la démarche de l’auditeur.
On citera, comme éléments d’un contrôle interne de qualité, la présence d’un
personnel qualifié, de circuits de documents qui permettent de s’assurer de la
réalité et du caractère exhaustif des informations transmises à la comptabilité, ou
encore des contrôles effectués pour rapprocher la comptabilité des déclarations
fiscales. L’existence d’un contrôle interne satisfaisant permet d’alléger les tests et
sondages aussi bien dans le cadre de l’audit financier que dans celui de l’audit
fiscal.
Ainsi, l'auditeur qui entend s'assurer que l'entreprise a bien déclaré les
commissions, courtages, ristournes commerciales ou non, rémunérations
occasionnelles ou accidentelles et honoraires supportés par l'entreprise au niveau de
la déclaration d'employeur pourra limiter ses sondages, si, d'une part, les dites
Si, par le contrôle de la régularité, il apparaît des points de convergence entre audit
financier et audit fiscal, il serait pour le moins inexact de ramener l’audit fiscal
à une composante de l’audit financier.
50
§ 1. L’audit financier n’a pas pour mission de contrôler de manière
approfondie la régularité fiscale
Il convient cependant de mettre l’accent sur les points communs entre une mission 51
d’assistance comptable et un contrôle de la régularité fiscale dans une mission
d’audit fiscal. Ces points communs doivent être l’occasion, au plan de la mise
en œuvre des missions, de tâches communes, coordonnées, évitant une répétition
de contrôles identiques, génératrices d’un coût additionnel.
Le contrôle de la régularité fiscale commande d’aller au-delà de l’information
comptable. Une simple écriture comptable peut être l’unique résultante de travaux à
caractère fiscal complexes effectués préalablement et au cours desquels l’entreprise
a pu commettre des erreurs.
En effet, l'auditeur fiscal devrait focaliser ses investigations, aussi, sur les opérations
qui sont particulièrement examinées dans le cadre d'une vérification fiscale, même si
leur prise en compte comptable ne suscite pas de difficultés majeures.
Le recours aux éléments extracomptables est prévu par le LPF qui prévoit que la
vérification approfondie s’effectue sur la base de la comptabilité pour le
contribuable soumis à l’obligation de tenue de comptabilité et dans tous les cas sur
la base de renseignements, de documents ou de présomptions de fait ou de droit.
En admettant la possibilité de recours simultané à la comptabilité et aux éléments
extracomptables, la comptabilité bien tenue, régulière, sincère et probante ne
serait plus suffisante pour sécuriser l’entreprise à gestion fiscale transparente et
empêcher le recours aux éléments extracomptables. La comptabilité n’étant plus
le support exclusif ou du moins le support de base de la vérification fiscale,
ne serait plus qu’un simple outil de vérification permettant de notifier des
- Toutes autres présomptions de fait (ex. versements dans les comptes courants 52
associés, etc.).
L’objectif de l’audit financier réside dans l’expression d’une opinion sur la qualité
des états financiers. En matière d’audit fiscal, l’optique est différente. L’objectif est
à la fois fiscal et de gestion. Le client recherche avant tout un avis sur la situation
fiscale de l’entreprise. De fait, l’audit est amené à se concentrer sur un aspect de
la vie de l’entreprise, à la limite sur une fonction de l’entreprise.
Il en résulte deux approches distinctes de l’entreprise. En pratiquant les missions
d’assistance ou de certification, on veut s’assurer de la qualité des états financiers,
parce que ceux-ci reflètent la situation d’ensemble de l’entreprise et permettent
d’accéder à une vision globale de l’entreprise. L’audit fiscal s’intéresse, quant à lui,
moins à la situation d’ensemble de l’entreprise qu’à sa situation fiscale.
L’émission d’une opinion sur les états financiers, qui caractérise la mission d’audit
légal, va s’opérer par rapport aux critères de régularité et de sincérité. Or, seul le
critère de régularité se retrouve pleinement dans le cadre de l’audit fiscal.
Inversement, le contrôle de l’efficacité, qui est un des critères de l’audit fiscal ne
se retrouve pas dans l’audit légal. L’audit fiscal n’aboutit pas à un avis positif mais
S E C T I O N 2:
L’ AUTONOMIE DE L’ AUDIT FISCAL PAR RAPPORT À L’AUDIT
JURIDIQUE
53
A la notion d’audit juridique ne correspond pas une mission unique basée sur
une méthodologie éprouvée mais un ensemble de missions beaucoup plus limitées et
qui peuvent porter sur des domaines fondamentalement différents et dotés de leurs
propres spécificités. Il faut reconnaître qu’il existe peu de points communs entre un
L’audit fiscal paraît pouvoir être largement dissocié de l’audit juridique. Les raisons
qui plaident en faveur d’une distinction tiennent à la fois aux particularités de la
mission d’audit appliquée au domaine fiscal (§1), et aux spécificités du droit fiscal
lui-même (§2). La conjugaison de ces éléments permet de déboucher sur
l’autonomie de la mission d’audit fiscal. L’autonomie de l’audit fiscal signifie
simplement que la mission a un caractère propre et qu’elle peut se concevoir
55
1.1 La spécificité des objectifs
En matière d’audit juridique, les méthodes à mettre en œuvre sont généralement des
questionnaires destinés à l’audit de chaque branche du droit de l’entreprise.
Toutefois, la démarche de l’audit fiscal peut emprunter à la démarche de l’audit
L’autonomie de l’audit fiscal provient non seulement des objectifs qu’il poursuit ou
de la méthodologie qu’il impose de mettre en œuvre, mais également du domaine
d’investigation retenu, en l’espèce la fiscalité. Les particularités du droit fiscal
conduisent en effet à distinguer plus nettement encore la mission d’audit fiscal des
autres missions de nature juridique. Ce particularisme se manifeste à un double
niveau : en premier lieu, par rapport aux autres branches du droit (2.1) mais
également, par rapport à la place particulière que tient le droit fiscal dans
l’entreprise (2.2).
2.1 Le particularisme du droit fiscal par rapport aux autres branches du droit
Sous certains aspects, le droit fiscal opère des qualifications ou retient des solutions
différentes de celles habituellement admises par le droit privé. On peut illustrer
l’exemple des revenus
d’immeubles meublés que le droit fiscal qualifie lesdits de bénéfices
industriels et commerciaux et non de revenus fonciers. Toutefois, ce particularisme
ne doit pas être perçu comme synonyme d’isolationnisme du droit fiscal. Il traduit 56
en réalité l’existence de règles fiscales qui peuvent être indépendantes des autres
aspects du droit.
L’audit fiscal suppose ainsi non seulement une connaissance approfondie de la
matière fiscale mais également une bonne culture juridique. Il est vain de croire
que l’auditeur fiscal peut faire l’économie de contrôles ayant des incidences
juridiques ; il incombe à l’auditeur d’avoir les compétences nécessaires pour mener
à bien de tels contrôles. En effet, une société à responsabilité limitée constituée
contrairement aux dispositions du droit des sociétés notamment pour les dispositions
relatives à la responsabilité des associés dans la limite de leurs apports, à la
répartition du capital social en parts sociales de valeur nominale égale et la
répartition des parts sociales entre les associés proportionnellement à leur
participation est nulle et elle est considérée comme une société de fait.
Ce particularisme naît aussi du caractère quantifiable du droit fiscal. En effet le
risque fiscal peut ainsi s’évaluer, de même que la nature et le montant des
pénalités encourues. L’évaluation du coût fiscal résultant de l’exercice de telle
ou telle option sera d’ailleurs souvent, en matière de gestion fiscale, un élément
déterminant du choix fiscal de l’entreprise. Ce caractère quantifiable ne se retrouve
que rarement dans les autres branches du droit ce qui a permis d’écrire que l’une
des caractéristiques de l’audit juridique est d’être « un audit qualitatif »
Le droit fiscal présente cette particularité d’être présent pratiquement dans chaque
décision de l’entreprise, et d’imposer à celle-ci des obligations quotidiennes, à
l’inverse d’autres domaines du droit, d’applications plus occasionnelle. En outre,
la fiscalité s’accompagne d’une incidence financière directement mesurable et
influence sur la détermination du résultat de l’entreprise. L’inefficacité fiscale
engendre un coût et l’irrégularité fiscale, non seulement engendre un coût mais
occasionne des sanctions. L’étroite corrélation entre situation fiscale et situation
financière favorise au sein de l’entreprise le développement d’une préoccupation
plus accentuée dans le domaine fiscal que dans la plupart des autres branches du
droit.
L’incidence financière du droit fiscal et la permanence du risque sont ainsi de nature
à focaliser davantage l’attention de l’entreprise sur la situation fiscale et engendrer
des besoins spécifiques d’audit en la matière.
57
SECTION 3:
AUDIT FISCAL ET CONTROLE FISCAL
La mission d'audit fiscal ne peut être considérée comme une garantie et, en cas de
vérification fiscale ultérieure, à se reposer sur les conclusions de l'audit fiscal en
mettant en cause la responsabilité systématique de l'expert comptable s'il apparaît un
Lorsque les règles sont précises, qu'elles portent sur des obligations de forme ou
même de délai, leur contrôle ne soulève aucune difficulté.
Dans d'autres cas en revanche, la généralité du texte, l'évolution continue de la
législation fiscale et, en conséquence, sa complexité compromet la possibilité de
définir un ensemble de critères objectifs permettant de caractériser l'irrégularité ou
l'absence d'irrégularité.
En effet, le caractère régulier ou irrégulier au regard du droit fiscal est alors
partiellement fonction de l'appréciation du contrôleur ou de l'auditeur fiscal.
L'incertitude de la notion d'irrégularité peut être illustrée à travers l’exemple des
rémunérations excessives. En effet, pour être déductibles, les charges engagées par
la société doivent répondre à certaines conditions de fond et de forme. Ces charges
61
DEUXIEME PARTIE:
Après avoir défini l'audit fiscal, ses objectifs et apprécié son autonomie, il importe
de s'interroger sur les conditions de mise en œuvre d'une mission de cette nature
afin d'acquérir une certitude sur la possibilité de réaliser au plan pratique un audit
fiscal.
La mise en œuvre de l'audit fiscal (audit de compliance et audit d'opportunité)
nécessite, en conséquence, la mise en place d'une démarche professionnelle basée
sur les risques permettant essentiellement d'atteindre les objectifs suivants:
62
CHA PITRE 1 :
Le contrôle de la régularité fiscale dans le cadre de l'audit fiscal présente des points
communs avec certains aspects de l'audit financier. L'interdépendance entre la
fiscalité et la comptabilité se retrouve nécessairement au niveau du contrôle.
L'auditeur financier qui doit se prononcer sur la régularité des états financiers ne
peut négliger l'aspect fiscal, même s'il poursuit des objectifs plus étendus; à
l'inverse, l'auditeur fiscal s’appuit sur la comptabilité pour mener ses travaux. De
cette interdépendance, la prise de connaissance générale de l'entité auditée (section
1) et l'évaluation de son système de contrôle interne fiscal (section 2) sont des étapes
intéressant la démarche de l'auditeur fiscal.
Section 1:
Selon la norme ISA 315, l’auditeur doit acquérir une connaissance de l’entité et de
son environnement, y compris de son contrôle interne qui soit suffisante pour
lui permettre d’identifier et d’évaluer le risque et de concevoir et de mettre en
œuvre des procédures d’audit complémentaires.
Le secteur d’activité dans lequel la société opère peut générer des risques
spécifiques désignés par Jean-Luc Rossignol « risques inhérents » résultant de
la nature des activités ou de l’organisation et la structure de certains secteurs
dominés par l’informel.
L'auditeur doit planifier et conduire son audit avec une attitude de scepticisme
professionnel. Cela implique que l'auditeur doit reconnaître s'il peut exister des
circonstances favorisant le non respect par l'entité des textes législatifs et
réglementaires.
Cette phase de prise de connaissance générale débouche sur l'établissement de
plusieurs dossiers qui cernent des recueillis sur l'entreprise dans les différents
domaines:
L'élaboration de ces différents dossiers forme le dossier permanent qui pourrait
servir à l'auditeur dans ses prochaines investigations. Le dossier permanent
comporte essentiellement les informations suivantes:
Les sommes d’argent déposées par les associés en comptes courants créditeurs en 65
sus de leur participation dans le capital de la société constituent une convention
règlementée devant être approuvée par l’AGO. L’auditeur fiscal devrait vérifier que
les intérêts servis aux associés à raison des sommes qu’ils versent ou qu’ils laissent
à la disposition de la société en sus de leur part dans le capital social ne sont
déductibles que dans la limite du taux de la BCEAO majoré de 3 points.
Lors de cette phase, l'expert comptable s'interroge sur l'existence d'un service fiscal,
et le cas échéant sur son organisation et sa position dans l'organigramme de
l'entreprise.
L'existence d'un service fiscal est un point fort pour le processus de gestion du
risque fiscal. L'expert comptable étudie le fonctionnement de ce service et analyse
les missions confiées à des conseils externes. A défaut de service dédié à la fiscalité,
l'expert comptable doit déterminer les personnes qui prennent en charge les
problèmes fiscaux, évaluer leur niveau de qualification et analyser leurs rôles et
attributions.
L'expert comptable doit vérifier ensuite l'existence du dossier fiscal et la personne
responsable de sa tenue, il examine également son contenu et la façon de le tenir. Le
dossier fiscal de l'entreprise auditée comprend trois dossiers: le dossier fiscal annuel,
L’auditeur devrait s’assurer que l’activité exercée par l’entreprise auditée n’est
pas exclue des avantages. A titre d’exemple, sont exclus des avantages, les activités
suivantes :
- les services financiers ;
- le commerce ;
- les opérations de location ;
- la vente de carburant, d’eau, d’énergie et des produits de miniers et de carrières.
L'auditeur fiscal peut consulter aussi le rapport de gestion du fait que certaines
sociétés illustrent dans ledit rapport leurs performances fiscales par le biais du Taux
Effectif d’Imposition.
La mission d'audit légal inclut une évaluation du contrôle interne, qui repose sur
l'identification des principaux circuits d'information, l’auditeur fiscal examine le
rapport du commissaire aux comptes sur le contrôle interne puisque l’impôt peut
apparaître dans chacun des circuits ou systèmes en place.
L’exemple de la TVA illustre ce phénomène : les contrôles destinés à renseigner
l'auditeur sur l'enregistrement convenable des ventes peuvent être adaptés de
façon à intégrer l'analyse du traitement de la TVA auprès des clients. Il en est de
même pour les achats et la TVA déductible. Le caractère répétitif de la mise en
œuvre des dispositions relatives aux taxes sur le chiffre d'affaires se prête assez
bien à ce type de contrôle.
69
Sous-section 2 : Définition du cadre fiscal de l’entreprise
Après avoir examiné et consulté le dossier fiscal permanent, l'auditeur fiscal est tenu
de définir le régime fiscal de la société auditée (en cas de défaut d'un manuel fiscal)
avant de mettre en œuvre les procédures de validation.
Ce cadre fiscal diffère selon divers critères dont notamment, et par ordre
d’importance :
- le secteur d’activité de l’entreprise ;
- le marché de l’entreprise (local ou étranger) et la typologie de la clientèle
(Etat, organismes et entreprises publics, sociétés bénéficiaires du régime des
avantages fiscaux telles que sociétés totalement exportatrices, grandes
entreprises ou consommateurs finaux) ;
- les avantages fiscaux accordés au secteur dans lequel l’entreprise opère ;
Le cadre fiscal de l’entreprise auditée doit être établi de telle manière que
l’entreprise supporte le minimum d’impôt en toute légalité. Il ne s’agit pas là d’une
tentative de fraude ou d'évasion fiscale mais d’une gestion saine de l’entreprise
encore qualifiée d’habilité fiscale. En effet, il est légitime pour toute entreprise de
sauvegarder dans la limite de la loi ses intérêts.
A ce niveau, la mission de l’auditeur fiscal nécessite à la fois une parfaite
connaissance de la réglementation et de la doctrine fiscale et une aptitude à gérer les
différentes alternatives offertes à l’entreprise en vue de lui faire bénéficier des
opportunités et avantages potentiels.
Par prudence, les questions controversées et non tranchées par des prises de position
(notes communes ou prises de position) feront l'objet de consultations à adresser à la
Direction Générale des Impôts.
§2.Opérations spécifiques
Pour les faits et opérations exceptionnels, le risque fiscal n'est pas géré par les
procédures courantes de contrôle interne mais par la mise en place de procédures
spécifiques. L'expert comptable doit, pour cela, comprendre et analyser ces
opérations. Il cherche donc, si l'entité réalise ou envisage de réaliser de telles
Section 2:
Examen du système de Contrôle interne et du système
Sous-section 1 :
Définition du contrôle interne et du système d'information fiscale
premier lieu du respect effectif des obligations fiscales, par le biais d'un contrôle de 73
régularité dont les résultats permettront de mettre en évidence les éventuelles erreurs
commises ainsi que le risque qu'elles engendrent. Dans un second temps, il sera
nécessaire d'évaluer l'aptitude de l'entreprise à gérer au mieux de ses intérêts les
possibilités permises par les règles fiscales qui aménagent d'elles-mêmes une marge
de manœuvre réelle susceptible d'optimiser la situation fiscale. Le recueil des
informations sur la nature et l'étendue du risque encouru permet, par ce double
examen de régularité et d'efficacité, d'établir un bilan de santé fiscal, un diagnostic
fiscal, élément de diagnostic général de l'organisation. La démarche peut
présenter deux objectifs: l'un offensif pour éviter une surimposition, l'autre
défensif pour détecter et anticiper les risques fiscaux, surtout s'ils découlent de
dispositifs hasardeux ou tout au moins audacieux. La démarche choisie aboutit
éventuellement à la mise en place d'une chaîne de contrôle interne fiscal. Cette
chaîne comporte des procédures de contrôle interne spécifiques établies à partir
d'une cartographie du risque fiscal devenue utile non seulement au niveau de la
direction fiscale de l'entité mais aussi de ses instances dirigeantes (conseil
d'administration et comités d'audit et des risques). La mise en place d'une telle
cartographie constitue en soi un véritable instrument de pilotage fiscal pour
l’entreprise qui s'en dote. Globalement, le contrôle fiscal interne permet de :
1) assurer la conformité aux lois et réglementations fiscales en vigueur
(maîtrise de la technique fiscale);
Dans ce contexte, le contrôle interne fiscal apporte une valeur ajoutée réelle, dans
la mesure où, en intégrant l'anticipation des risques, il ne se limite pas à
l'évitement des dysfonctionnements. Le système d'information fiscale apparaît
comme un composant essentiel du dispositif du contrôle interne fiscal168. Il
permet de contrôler plus efficacement le processus fiscal, de mettre en œuvre les
outils permettant la mise en forme et l'interprétation des données et d’assurer une
remontée adéquate des résultats des contrôles.
77
§ 1.La fonction fiscale
Les recherches de l'auditeur peuvent ainsi porter sur les moyens matériels et
humains dont dispose l'entreprise pour appréhender les questions fiscales.
L'auditeur va s'interroger sur l'existence d'un service fiscal et le cas échéant sur son
organisation et sa position dans l'organigramme de l'entreprise. A défaut, l'auditeur
doit déterminer les personnes qui prennent en charge les problèmes fiscaux et
évaluer leur niveau de qualification. Il peut, en complément, recenser les méthodes
permettant à ces personnes d'entretenir et de perfectionner leurs connaissances:
nature de la documentation utilisée, stages de formation, etc.
Qu’elle soit représentée dans les grandes entreprises par les directeurs fiscaux ou
dans les PME par les directeurs financiers, la fonction fiscale doit remplir les deux
objectifs suivants :
- Maîtriser les risques fiscaux par la mise en place, par exemple, de procédures de
prévention des risques fiscaux,
- Maîtriser la charge globale de l’impôt par la mise en place d’un tableau de bord
fiscal et par la détermination du TEI.
déclarations sont établies sous le contrôle effectif d'un supérieur hiérarchique. Dans 79
le même ordre d'idée, l'auditeur peut rechercher et évaluer les procédures,
formalisées ou non, permettant de trancher les litiges survenant au sein de
l'entreprise dans l'établissement des déclarations.
Parallèlement à ces aspects formels, il est crucial que les procédures ayant trait aux
processus fiscaux intègrent la dimension humaine et s’accompagnent, si la
dimension de l’entreprise et la sensibilité de son dossier l’exigent, par la rédaction
de fiches de fonctions « fiscales » pour tous les intervenants dans l’établissement et
le dépôt des déclarations fiscales. En cas d’absence de fiches de fonctions, l’auditeur
fiscal peut recommander au niveau de son plan d’amélioration l’établissement
desdites fonctions afin de cerner clairement et sans aucune ambiguïté les
responsabilités, les limites du pouvoir et les relations de chaque intervenant dans les
procédures fiscales avec ses supérieurs hiérarchiques et ses subordonnés.
80
Désignation de la société
Modèle de relevé des écritures baseés sur les pièces justificatives non valides
N°(série séquencielle)
Exercice …………………..
Période ……………………
Date Désignation Montant Journal Description de Instructions
l’anomalie éventuelle
annexes et autres documents dont le dépôt est exigé par la loi soient communiqués 81
à l’administration dans les délais et contre décharge.
§ 4.La documentation
Qu'il s'agisse d'une déclaration sociale ou fiscale précise, ou plus généralement des
comptes annuels, une entreprise doit être en mesure de retrouver un document et
société, les volumes traités, la complexité des opérations, le contenu d'un dossier 83
sera très variable et plus ou moins étoffé198. La démarche lors de la constitution d'un
dossier de travail procède souvent d'une démarche analytique où chaque aspect d'un
problème est détaillé et décomposé en sous problèmes traités successivement.
Les éléments caractéristiques constitutifs d'un dossier de travail pertinent sont
principalement:
• Les états financiers appuyés par des annexes justificatives aussi exhaustives
et détaillées que possible;
• Un échéancier qui répertorie les déclarations obligatoires avec leur date
d'établissement, l'objectif étant ici de s'assurer de leur exhaustivité et du respect des
délais légaux;
• Copies des documents ou parties de documents à l'origine des chiffres
déclarés ou leur référence précise s'il n'est pas possible de les inclure;
• Une copie des agréments, déclarations d'investissements, autorisation
d'achat en suspension de la TVA et/ou du droit de consommation.
• Les tableaux ou états de rapprochement entre les bases déclarées et
les bases comptabilisées.
Ce rapprochement doit s'accompagner d'une justification des écarts constatés.
• Les décharges justifiant l'accomplissement des obligations fiscales de
forme (dépôt du programme informatique, Etat des affaires résiliées ou annulées,
déclaration de l'imprimeur, déclaration d'employeur, etc.).
§ 5.L'archivage
Après avoir recensé dans la première phase de son intervention les caractéristiques
fiscales de l'entreprise, l'auditeur est conduit à mettre en évidence le niveau de
maturité de la gestion du risque fiscal de la société. Le niveau de maturité ainsi
déterminé conditionne la nature, le calendrier et l'étendue de procédures d'audit
complémentaires.
87
CHAPITRE 2:
Dans de nombreux cas, les redressements sont opérés en raison du non respect
des règles de forme sans qu'il y ait insuffisance en matière d'assiette.
Les sanctions aux manquements à l'observation des règles de forme, qui paraissent
aux yeux de ceux qui les supportent comme étant toujours inéquitables, peuvent être
pourtant financièrement lourdes.
L'auditeur doit nécessairement procéder à l'examen des risques liés à la forme et aux
Les contrôles qui portent sur les délais occupent une place importante dans les
travaux de l'auditeur dans la mesure où les pénalités dues pour défaut ou retard dans
la production des déclarations et dans le paiement des impôts peuvent être
financièrement lourdes.
L'outil le plus approprié pour l'entreprise est l’établissement d’un échéancier fiscal,
document sur lequel l'entreprise consigne l'ensemble de ses obligations en matière
90
§ 3.Les contrôles basés sur le recours au questionnaire d'audit fiscal.
91
Sous-section 2 :
Vérifications comptables à vocation fiscale
§ 1.Capitaux permanents
92
§ 2.Actifs incorporels
Il n'existe pas de définition fiscale des éléments d'actif incorporel. Les règles
comptables, qui constituent la seule référence en la matière, les définissent comme
des actifs non monétaires sans substance physique destinés à servir de façon durable
à l'activité de l'entreprise.
sur les immobilisations incorporelles au bilan, celles qui sont amorties, celles qui 93
font l'objet d'un amortissement dérogatoire et celles qui ont été provisionnées.
Pour arrêter une démarche d'audit, il est nécessaire d'avoir à l'esprit les principaux
enjeux fiscaux de la détention d'actifs incorporels. S’agissant d'une matière
complexe, une méthode d'audit plus poussée est proposée au cas par cas.
Dans le cadre d'un audit des actifs incorporels, l'auditeur doit, dans la mesure
du possible, adopter la démarche suivante:
• Identifier aussi précisément que possible tous les droits incorporels
utilisés par l'entreprise et déterminer à quel titre cette dernière en est détentrice, que
ce soit en qualité de propriétaire ou de simple utilisatrice comme ce peut être le cas
avec un contrat de licence. Dans le cadre de cette première démarche, chaque flux
affectant les éléments incorporels doit être identifié dans le cadre d'investigations
détaillées effectuées à partir des comptes 6 et 7 et de leurs subdivisions;
• Déterminer si les dépenses qui ont concouru à l'obtention de ces droits
incorporels constituent des charges ou des immobilisations (Identification et
Evaluation du risque lié au non respect des règles d’inscription à l’actif : annexe 2);
• Lorsque les droits utilisés constituent des immobilisations, vérifier que les
conditions de constatation des amortissements ont été respectées (Identification
et Evaluation des risques liés au non respect des règles d’amortissement et de
provisions : annexe 2).
• D'autres problématiques, qui n’ont pas été évoqués au présent chapitre,
§ 3.Immobilisations corporelles
95
§ 4.Comptes de stocks
En matière comptable, un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours
normal de l'activité ou en cours de production ou destiné à être consommé dans le
processus de production ou prestations de services dont la fourniture interviendra
ultérieurement.
Contrairement aux immobilisations, les stocks ne constituent pas des moyens
d'exploitation et n'ont pas vocation à rester durablement dans l'entreprise; ils
constituent l'objet même de l'activité de cette dernière et sont donc destinés à être
vendus ou consommés.
Si l'entité détient exclusivement des stocks de marchandises, elle se livre en principe
exclusivement à une activité de commercialisation, qui doit se traduire par un
chiffre d'affaires. Si l'entreprise détient des stocks de matières premières, produits
intermédiaires ou produits finis, elle doit logiquement exercer une activité de
production, dont l'existence doit être corroborée par l'existence au bilan
d'équipements et installations industriels.
L'entité auditée peut avoir indûment inscrit certains actifs ayant la nature de stocks
dans des comptes d'immobilisations. Il peut, par exemple, s'agir d'immeubles
détenus par une société immobilière (Erreur de qualification : annexe 2).
Le principal enjeu comptable et fiscal lié aux stocks concerne les provisions. Aussi,
L'auditeur fiscal doit vérifier que les stocks pouvant faire l'objet des provisions
déductibles sont constitués des produits destinés à la vente. Il s'agit donc des stocks
de produits finis détenus par l'entreprise pour être vendus dans le cadre de la
réalisation de l'objet social.
Les provisions pour dépréciation des stocks doivent retenir l'attention de
l'auditeur sur trois points suivants:
• Non déductibilité des provisions pour dépréciation des stocks non destinés à la
vente;
• Non application du dispositif de plafonnement: La quotité des provisions
déductibles est conditionnée par deux limites:
* Limite des provisions déductibles par rapport au prix de revient des
marchandises:
50% du prix de revient.
* Limite des provisions déductibles par rapport au bénéfice imposable: 50% du
bénéfice imposable.
• Non respect des obligations de forme:
Les produits d'exploitation peuvent être identifiés à partir des documents suivants:
• Les déclarations mensuelles de chaque exercice audité;
• La balance générale des comptes de chaque exercice audité;
• Etat des affaires résiliées ou annulées annexé à la déclaration mensuelle;
• Déclaration de l'employeur (les ristournes doivent être portées sur la
déclaration de l'employeur pour être déductibles du résultat imposable. Il en est de
même, selon une nouvelle doctrine administrative pour les remises et rabais
hors factures et les escomptes);
• Etats financiers; 98
• Annexes aux états financiers.
Le chiffre d'affaires est le principal composant des produits d'exploitation et celui
qui doit retenir toute l'attention de l'auditeur.
Dans le cadre d'un audit, l'information sur le chiffre d'affaires présente tout
d'abord un intérêt d'ordre général, notamment lorsque l'auditeur ne dispose que de
peu d'informations sur l'entité auditée. Le montant et la structure du chiffre
d'affaires lui fournissent des premiers éléments très utiles sur la nature de l'activité
de l'entreprise.
A défaut d'établissement d'un tableau de concordance entre chiffre d'affaires déclaré
et chiffre d'affaires comptabilisé par la fonction fiscale, la vérification des
produits d'exploitation s’effectue par l'établissement d'un tableau de rapprochement
entre:
o le chiffre d'affaires déclaré dans les déclarations de taxes sur le chiffre
d'affaires (assiettes, taux et montants); et
o le chiffre d'affaires figurant à l'état de résultat ainsi que les comptes de taxes
collectées (assiettes, taux et montants).
En dehors de l'intérêt général qu'elle présente, la composition du chiffre d'affaires de
l'entreprise est importante dans le cadre de l'audit fiscal puisque les règles de
l'entité auditée réalise des transactions similaires avec son groupe et avec des tiers, 101
l'auditeur doit essayer d'obtenir des éléments de comparaison entre les prix pratiqués
pour chaque type de transaction.
Le volume des transactions intragroupes peut dans certains cas être très élevé.
L'auditeur orientera ses investigations en fonction du temps qui lui est alloué et du
caractère plus ou moins significatif des flux intragroupes identifiés. Par exemple, si
l'entité auditée réalise la majorité de son chiffre d'affaires avec des sociétés de son
groupe, il est indispensable que l'auditeur consacre du temps à la recherche
d'informations sur les prix pratiqués dans le cadre des transactions intergroupes. Il
en est de même si l'entité auditée s'approvisionne exclusivement ou quasi-
exclusivement auprès de son groupe. La nécessité d'approfondir l'analyse de
certaines transactions intragroupes peut aussi ressortir de l'examen rapide du résultat
d'exploitation: une entité qui réalise beaucoup d'achats ou de ventes auprès de
son groupe et dont le résultat d'exploitation demeure très faible, voire négatif,
doit attirer l'attention. De la même manière, si les services intragroupes
représentent une part importante des charges externes de l'entité auditée, il
convient d'approfondir leur mode de rémunération. Enfin, en fonction de son
expérience antérieure, l'auditeur peut parfois être à même de percevoir si la marge
brute ou nette réalisée par l'entité auditée paraît normale eu égard au secteur
d'activité concerné, ou nécessite au contraire d'être expliquée en détail. De tels
éléments ne permettent pas d'aboutir à une conclusion définitive mais peuvent aider
Les flux intragroupes doivent retenir l'attention de l'auditeur sur les points suivants: 102
ƒ L'application des prix préférentiels: Même si la prise en compte au plan
comptable ne soulève de difficultés majeures, l'auditeur fiscal devrait identifier,
dans le cadre de sa mission, ce type de risque notamment lorsque la société auditée
appartient à un groupe de sociétés.
Ainsi, si l'entité auditée vend des produits ou des services, ou s'approvisionne à la
fois dans le groupe et hors du groupe, il existe alors des comparables internes que
l'entité aura normalement spontanément exploités pour justifier ses prix. Si tel n'est
pas le cas, l'auditeur doit s'efforcer de déterminer lui-même s'il existe ou non des
disparités entre les prix intragroupe et les prix pratiqués vis-à-vis de tiers
indépendants. Une disparité significative de prix ou de marge n'est potentiellement
source de risque fiscal que si elle ne peut pas être expliquée. L'auditeur qui constate
une disparité doit donc solliciter les responsables de l'entité auditée afin d'obtenir
la justification des écarts de prix ou de marge qu'il constate entre les transactions
intragroupes et les transactions effectuées avec des partenaires commerciaux
indépendants.
ƒ Comptes courants associés débiteurs: Les avances faites par la société à
l'un de ses associés matérialisées par des comptes courants débiteurs entraînent
systématiquement le décompte fiscal d'un intérêt créditeur soumis à l'impôt au
taux de la BCEAO, que l'intérêt ait été effectivement convenu et facturé à l'associé
ou non.
ƒ Comptes courants associés créditeurs: L'auditeur fiscal doit s'assurer que
Les techniques de vérification et d'évaluation des risques fiscaux liés aux flux
intragroupes sont développées au niveau du guide des vérifications comptables à
vocation fiscale (annexe 2).
De même, ce second volet de la mission d'audit fiscal doit mettre en exergue les 103
opérations que l'entreprise pourrait ou aurait pu traiter fiscalement de façon plus
opportune.
Ainsi, cette appréciation est nécessairement relative en raison de telle
dépendance à des conditions propres aux faits examinés et au contexte particulier
dans lequel se trouve l'entreprise auditée.
L'efficacité fiscale parait comme une notion assez fluctuante, résultant d'un dosage
entre les ressources juridiques et fiscales de chaque entreprise.
L'auditeur effectuera dans un premier temps le contrôle du cadre de l'efficacité
fiscale (sous- section1) puis dans un second temps le contrôle des choix fiscaux
(sous-section 2).
105
§ 2.Le taux effectif d'imposition (TEI)
Autrement dit, il cherche si elles sont exercées selon des critères pertinents et 106
convenables. De même, il détermine les options négligées et évalue par la suite le
manque à gagner.
Si l'entité auditée réalise des opérations exonérées de la TVA et que l'auditeur
constate dès la phase de la prise de connaissance générale que les produits exonérés
de la TVA sont destinés à l'exportation et/ou pour approvisionner d'autres personnes
assujetties à la TVA, l'option pour l'assujettissement notamment partiel des produits
exonérés présente un intérêt surtout lorsque le circuit n'est pas entièrement exonéré
et comporte par conséquent des intrants (représentant une part significative) soumis
à la TVA.
A défaut d'exercice de cette option à la TVA, l'auditeur fiscal devra la recommander
au niveau de son plan d'amélioration. En effet, il devra expliciter au niveau de
son rapport d'audit les avantages fiscaux de l'exercice de l'option pour
l'assujettissement des produits et opérations exonérées à la TVA.
Les avantages dus à l'exercice de cette option pouvant être énumérés par
l'auditeur fiscal au niveau de son rapport d'audit sont:
• Faire bénéficier le client assujetti du droit à déduction et d'être par
conséquent plus compétitif à l'égard de ce type de client;
• Réduire le coût des frais de gestion et des immobilisations de la TVA qui les
grèvent;
• Eviter la majoration applicable à l'importation;
• Etre plus compétitif à l'exportation;
L'auditeur est tenu de vérifier que l'entreprise a respecté ces conditions, faute de 107
quoi il doit mesurer le risque qui en découle.
S’il s'avère que l'entreprise ne remplit pas les conditions exigées ou cesse de les
satisfaire, elle encourt la déchéance de l'option et s’expose à des redressements et
éventuellement des amendes. A cet effet, pour valider un dégrèvement physique
dont la société a bénéficié, l'auditeur devra s'assurer:
1) Que le dégrèvement physique a fait l'objet d'un dépôt de déclaration
d'investissement au CEPICI,
2) Que le schéma de financement de l'investissement a respecté le minimum
de fonds propres fixé par la loi,
3) Que le dégrèvement physique a fait l'objet d'une présentation distincte au bilan
«compte spécial d'investissement»,
4) Le montant inscrit au compte spécial d'investissement a été effectivement
incorporé au capital au plus tard à la fin de l'année de la constitution de la réserve.
5) Que les éléments d'actifs acquis dans le cadre de l'investissement ne doivent
pas être cédés pendant une année au moins à partir de la date d'entrée effective en
production,
6) Que le capital ne doit pas être réduit durant les cinq années qui suivent la date
de l'incorporation des bénéfices et revenus investis, sauf dans le cas de réduction
pour résorption des pertes,
7) Que la déclaration de l'impôt sur les sociétés doit être accompagnée du
Le rapport d'audit doit émettre une opinion sur les méthodes et critères retenus par 108
l'entreprise pour exercer les choix fiscaux. L'auditeur peut notamment émettre des
suggestions sur les modifications qui doivent être apportées aux procédures en
vigueur.
En matière des choix stratégiques, on retrouve une opposition entre le contrôle des
choix fiscaux passés et celui des choix fiscaux envisagés.
Ainsi, pour les choix stratégiques passés, l'auditeur ne doit pas se limiter à mettre en
avant les insuffisances constatées sur le passé mais, au contraire, il se doit d'éclairer
la société auditée sur les modifications qui pourraient être apportées et qui sont
susceptibles d'améliorer le niveau d'efficacité fiscale.
Pour les choix stratégiques envisagés, l'auditeur doit apprécier si les solutions
fiscales sont les mieux adaptées et vérifier qu'il n’y a pas d'autres alternatives
fiscales plus adéquates et si l'entité auditée a perçu tous les paramètres liés au choix.
La démarche de l'auditeur dans le cadre du contrôle des choix tactiques est de
procéder à une prise de connaissance générale de l'entité auditée puis à un examen
du cadre de l'efficacité fiscale (Evaluation du système d'information fiscale par le
biais du taux effectif d'imposition et le tableau de bord fiscal) et enfin à un
L'auditeur fiscal doit s'assurer que l'entité auditée a procédé à une analyse
convenable des conséquences fiscales du choix objet du contrôle. En d'autres
termes, l'auditeur doit vérifier que l'entreprise a su tirer les avantages fiscaux
escomptés tout en tenant compte des coûts induits par le choix fiscal.
L'auditeur fiscal doit vérifier d'une part, si les avantages escomptés ont un support 109
légal et que l'entité auditée satisfait aux conditions lui permettant de bénéficier des
avantages des choix exercés. D'autre part, l'auditeur doit apprécier la portée de
l'avantage non plus dans l'absolu, mais rapportée à la situation de l'entité afin de
mesurer les coûts induits par le choix fiscal.
A cet effet, pour éviter les conséquences fiscales propres à une cessation
d'entreprise (pertes des reports déficitaires et des amortissements réputés différés,
possibilité d'un contrôle fiscal, etc.), la société peut recourir à une opération de
fusion surtout lorsque la société envisageant la cessation appartient à un groupe de
sociétés.
2.2 Le choix fiscal doit être un choix cohérent
Le choix fiscal doit être un choix cohérent par rapport aux objectifs et à la stratégie
de l'entreprise.
A cet effet, à force de vouloir réduire l'imposition par le recours au dégrèvement
financier, certaines entreprises ont vu se disperser leurs ressources, elles se sont
laissées éloigner de leur stratégie globale (la spécialisation par exemple) et ont dû
payer un coût d'apprentissage des nouveaux métiers à un coût des fois plus élevé
que l'impôt.
110
2.4 Le choix fiscal doit être sûr
Comme l'indique M.Cozian, « il n'est pas interdit d'être malin au plan fiscal, à
condition de ne pas exagérer et de ne pas trop faire le malin » car on connaît le
proverbe: "A malin, malin et demi".
Si le droit est reconnu aux entreprises d'utiliser les ressources juridiques et fiscales à
leur disposition pour minimiser l'impôt être efficace, en revanche, est interdit
d'éluder l'impôt. L'habilité fiscale est permise, mais sans excès.
L'efficacité fiscale qui appelle l'habilité fiscale a donc ses limites. Il y a un « savoir
faire fiscal» dont il convient de ne pas abuser.
Les choix fiscaux de l'entreprise pouvant ainsi être générateurs de risque, le contrôle
des choix fiscaux implique la recherche de ces éventuels facteurs de risque:
l'audit de l'efficacité commande de ne pas perdre de vue le contrôle de la régularité.
En pratique, s'agissant de choix stratégiques, la recherche du risque va s'orienter
principalement vers la détermination des cas d'abus de droit.
Le rôle de l'auditeur dans cette étape se synthétise au niveau de l'examen
approfondi des montages juridiques auxquels l'entreprise a reconnu afin de se
prononcer sur le risque de la remise en cause ultérieure par l'administration fiscale.
Ensuite, il importe que l’entité auditée ait bien conscience des conditions
dans lesquelles l'auditeur a pu effectuer ses investigations et en particulier des
difficultés qu’il rencontre. L'auditeur doit pour cela énoncer les contrôles auxquels 111
il n'a pu procéder et les raisons pour lesquelles ces contrôles n'ont pu être
effectués.
De cette façon, l'auditeur présente dans son rapport à son client les éléments
essentiels qui sont : les objectifs de la mission, les travaux effectués ou ceux qui
n'ont pu l'être pour atteindre de tels objectifs, et enfin, les conclusions auxquelles il
est parvenu. Cela permet de rapprocher les conclusions des travaux, de les
relativiser, de bien mettre en évidence les bases sur lesquelles les conclusions, et le
cas échéant les recommandations, ont été formulées.
Le rapport d'audit fiscal devrait comporter les parties suivantes présentées dans
l'ordre suivant:
1ére partie: Régime fiscal de l'entité auditée
2ème partie: La mesure du risque fiscal
3ème partie: Les recommandations pour corriger les anomalies constatées ou
réduire le risque fiscal.
4ème partie: les recommandations pour améliorer l'efficacité fiscale.
Il est cependant nécessaire de rappeler au niveau du rapport d'audit les clauses
convenues dans la lettre de mission se rapportant aux objectifs de la mission, à la
période sur laquelle porte la mission, à l'étendue de l'activité de l'entité concernée
Dans cette première partie du rapport, l'auditeur fiscal expose (même à titre de
rappel) le régime fiscal de la société, qui a été défini au début de la mission et qui a
servi de base à l'audit fiscal. Cette partie est très utile pour les raisons suivantes:
• Les utilisateurs du rapport d'audit fiscal ne sont pas tous des spécialistes en
fiscalité, et peuvent par conséquent, ne pas comprendre certains ou plusieurs
passages du rapport s'ils n'ont pas été au début informés du régime fiscal applicable
à la société;
• La plupart des anomalies et insuffisances qui seront soulevées dans le corps
du rapport sont dues à une déviation par rapport au régime fiscal applicable à
l’entité, d'où la nécessité de rappeler les grandes lignes du régime fiscal pour
permettre de situer l’insuffisance par rapport à l’obligation.
Pour une bonne approche du calcul de risque en matière d'IS par exemple, il
convient de distinguer deux notions qui sont utilisées dans les développements de
notre mémoire: risque en base et risque en droits.
LPF, l'action en restitution des sommes payées en trop doit intervenir dans un délai 113
maximum de trois ans à compter de la date à laquelle l'impôt est devenu restituable
conformément à la législation fiscale et au plus tard, dans un délai de cinq ans à
compter de la date du recouvrement par le trésor. Toutefois, le délai de cinq ans n'est
applicable lorsque l'impôt est devenu restituable en vertu d'un jugement ou d'un
arrêt de justice. L'auditeur fiscal peut recommander le dépôt d'une demande en
restitution du crédit d'impôt avant la date limite prévu par le LPF. A défaut, passé
cette date limite, le droit à restitution est forclos et le crédit d'impôt perd sa
qualité de restituable mais reste reportable sur l'impôt dû ultérieurement.
114
Ce module a fixé les objectifs suivants pour l’audit fiscal:
1- Déterminer l'utilité de l'audit fiscal qui permet d'apprécier la performance fiscale
de l'entreprise. En effet, la maîtrise de la régularité fiscale constitue un indispensable
préalable à toute volonté de performance et d'optimisation fiscale. La prévention du
risque fiscal exige la mise en place de procédures permettant d'assurer la conformité
aux lois et réglementations fiscales en vigueur et de produire une information fiscale
de qualité vis-à-vis de l'administration fiscale.
Cette prévention nécessite une évaluation globale du processus à travers une mission
d'audit fiscal afin d'optimiser le pilotage fiscal de l'organisation.
2- Proposer une démarche professionnelle d'audit fiscal pour l'expert-comptable.
La mise en œuvre de l'audit fiscal (audit de compliance et audit d'opportunité)
nécessite la mise en place d'une démarche professionnelle permettant d'identifier, de
mesurer et de gérer les risques fiscaux.
Bien que son rôle naturel consiste dans la tenue, l'assistance et l'audit des comptes,
la profession d'expertise comptable est amenée à diversifier ses missions et doit se
livrer à l'exercice de nouvelles prestations proposées à sa clientèle. « Les missions
qui sont de nature à renforcer la sécurité fiscale de l'entreprise sont promises à
un développement rapide. De nombreuses missions ayant pour objet la gestion
proactive du risque fiscal sont confiées aux experts- comptables ».
les avantages fiscaux méconnus et adopter, en conséquence, les mesures qui doivent 115
lui permettre de tendre vers la performance fiscale.
Ensuite, pour l’expert-comptable, la proposition d’une démarche professionnelle
permettant d’identifier, d’évaluer et de gérer les risques fiscaux est d’une grande
utilité. La mesure des risques fiscaux dans un contexte de réglementations fiscales
complexes nécessite une distinction entre les risques en droits définitifs et les
risques temporaires « de timing ». Il est par conséquent très important pour l’expert-
comptable d’avoir les compétences requises pour mener à bien lesdites missions. En
effet, les travaux d’audit fiscal nécessitent des compétences de généraliste puisque
chaque mission est l’occasion de faire appel aux connaissances de l’auditeur
dans l’ensemble des domaines de la fiscalité, du management et du droit des
affaires. Ils font également appel à des compétences de spécialiste du fait que
l’objectif ultime de la mission, à savoir l’identification et la mesure des risques
fiscaux encourus par l’entité auditée, requiert une analyse technique très fine. Il est
indispensable, en conséquence, que l’expert-comptable suive régulièrement
l’évolution des normes d’audit, de la législation et de la réglementation fiscale.
transaction est conclue à prix anormal, la question se pose de savoir où se situe la 116
norme. Pour reprendre le parallèle maintes fois effectué entre l'audit et le bilan de
santé du médecin, il ne faut pas oublier que le médecin peut se tromper et que, « est-
il suffisant d'ausculter régulièrement un bien-portant pour déceler à temps les signes
d'une maladie? ».
S’il est vrai que la fiscalité acquiert, de nos jours, une dimension de plus en plus
stratégique dans l’entreprise, il n’est pas moins des NTIC. Ceux-ci ont fait
apparaître de nouvelles méthodes pour pratiquer les affaires «E-Business » qui a
fait naître une nouvelle branche de fiscalité dite « fiscalité du commerce
électronique ». Par conséquent, l’expert-comptable, pour mener à bien les
missions d’audit fiscal, devrait maîtriser outre les techniques fiscales et
l’ingénierie financière, les NTIC pour assurer toujours l’accompagnement de
l’entreprise et pour créer de nouvelles missions à forte valeur ajoutée.
117
TROISIEME PARTIE
118
CHAPITRE PREMIER
LES PRINCIPAUX IMPOTS ET TAXES
Les différents impôts peuvent être classifiés en trois (3) grandes catégories : les impôts directs,
les impôts indirects, les impôts et taxes divers.
I- IMPOTS DIRECTS
Les impôts directs s’appliquent aux revenus professionnels des activités salariées, industrielles,
commerciales ou non commerciales, agricoles, des prestations de services et aux revenus des
produits financiers. Ainsi, s’appliquent aux revenus de ces activités, les impôts sur les bénéfices
industriels et commerciaux, sur les bénéfices non commerciaux (professions libérales),
sur les bénéfices agricoles, l’impôt sur les traitements, salaires et rentes viagères, l’impôt
sur les revenus des capitaux mobiliers.
La contribution des patentes est un impôt direct dû non en raison d’un revenu professionnel mais
de l’exercice d’une activité professionnelle.
Les impôts directs sont dits, « impôts cédulaires », car ils s’appliquent à des catégories de
revenus selon leur nature.
Enfin, il existe un impôt général sur le revenu (IGR) qui frappe le revenu net global des
personnes physiques indépendamment des impôts cédulaires. Toutefois, l’IGR à acquitter tient
A- L’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et l’impôt sur les bénéfices
agricoles (BA)
(Article 1 à 84 du CGI)
L’impôt est établi au titre des bénéfices des professions commerciales, industrielles, artisanales,
forestières ou agricoles, minières et pétrolières.
Sont imposables, les personnes ou les sociétés, quelle que soit leur orme juridique. Ce sont
notamment :
❖ les intérêts des prêts accordés aux PME par les établissements bancaires pour leurs
équipements industriels et informatiques sous certaines conditions ;
❖ les produits, les plus-values et les transactions se rapportant aux titres émis par les Etats
jusqu’à la fin de l’exercice clos au cours de la cinquième année qui suit celle de la mise en
marche effective, les bénéfices provenant exclusivement de l’exploitation d’un gisement de
substances minérales concessibles en Côte d’ivoire, soit par une entreprise minière déjà
établie, soit par une entreprise nouvelle sous certaines conditions ;
- les centres de gestion agréés au titre de l’année de leur création et des deux années
suivantes ;
- les entreprises agréées au régime de faveur des grands investissements dans
l’habitat ;
- les entreprises qui reprennent une société en difficulté, à raison des bénéfices réalisés au titre
de l’activité reprise, jusqu’au terme du deuxième exercice suivant celui de la reprise de la
société en difficulté ;
- les entreprises relevant d’un régime réel d’imposition, créées, réimplantées ou rouvertes
avant le 31 décembre 2012 dans les zones CNO. L’exonération est totale sur la période
2010 à 2015 ; elle est ramenée à 75 % pour les années 2016 et 2017 ; les entreprises
relevant d’un régime réel d’imposition demeurées en activité dans les zones CNO.
L’exonération est totale sur la période 2010 à 2012 ; elle est ramenée à 75 % pour les années
2013 et 2014 ;
- les entreprises agro-industrielles intervenant dans les secteurs du coton, de l’anacarde et du
karité, créées, réimplantées ou rouvertes dans les zones CNO avant le 31 décembre 2012.
L’exonération est totale sur la période 2010 à 2015 et est ramenée à 75 % pour les années
2016 et 2017 ; 120
- les intérêts des prêts consentis par les banques ivoiriennes aux entreprises entièrement
détruites et celles ayant subi des pillages, vols, destructions de stocks de marchandises ou
d’éléments de l’actif immobilisé, exclusion faite des immobilisations financières et
incorporelles, en vue du renouvellement des biens détruits ;
- les abandons de créances inscrites en compte courant au titre de l’exercice 2011 en faveur
des entreprises entièrement détruites et celles ayant subi des pillages, vols, destructions de
stocks de marchandises ou d’éléments de l’actif immobilisé, exclusion faite des
immobilisations financières et incorporelles. L’exonération est accordée sous la condition
que le compte courant soit certifié par un commissaire aux comptes.
Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé pour chaque exercice comptable
obligatoirement clôturé au 31 décembre de chaque innée (sauf le cas particulier de début
d’activité au cours du deuxième semestre de l’année).
Le bénéfice net est constitué par la différence entre l’actif net à la clôture et à l’ouverture de
l’exercice comptable. Ce montant est corrigé les apports et des retraits effectués par l’associé ou
l’exploitant.
L’actif net est quant à lui constitué par le total des valeurs d’actif (valeur les immeubles,
matériels, stocks, etc.) diminué des valeurs inscrites au passif (créances détenues par les
Le bénéfice net est établi sous déduction de tous les frais et charges dûment justifiés et
engagés dans l’intérêt de l’exploitation. Il s’agit en particulier :
Le passage du résultat net comptable au résultat net fiscal se fait au noyon de réintégrations de
charges non déductibles et de déductions de revenus non imposables sur un imprimé préétabli par
la Direction générale des Impôts.
Le résultat fiscal peut être bénéficiaire, déficitaire ou nul. En cas de résultat nul ou de déficit
fiscal, le contribuable doit acquitter un impôt minimum forfaitaire en lieu et place de l’impôt BIC
ou du BA.
L’impôt ainsi obtenu, doit être comparé à l’impôt minimum forfaitaire Dour ne retenir au titre
L’impôt minimum forfaitaire d’un exercice comptable est égal à 0,5% du chiffre d’affaires
toutes taxes comprises, pour les entreprises relevant du régime réel normal d’imposition (RNI).
Le minimum de perception est de 2
000 000 de francs (500 000 pour les stations-services) ; e maximum est de
30 000 000 de francs.
A titre exceptionnel, le minimum est réduit à 1 000 000 de francs au titre des exercices 2010 et
2011 et le maximum à 15 000 000 de francs sur les mêmes périodes.
Par dérogation, le taux de l’IMF est ramené à :
En ce qui concerne les entreprises soumises au régime du réel simplifié d’imposition (RSI), le
taux de l’IMF est égal à 2% du chiffre d’affaires toutes taxes comprises. Une exonération leur est
accordée au titre des exercices clos au 31 décembre 2010 et 2011.
Le résultat fiscal de l’exercice qui doit être clos obligatoirement le 31 décembre de chaque
année, est à déclarer dans les quatre mois qui suivent la date de clôture de l’exercice comptable.
La déclaration de résultat fiscal doit être déposée dans le service des impôts dont dépend
le contribuable, pour ce qui concerne les entreprises soumises au régime du réel normal
d’imposition, au plus tard le 20 avril de chaque année.
Le recouvrement de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux et sur les bénéfices
agricoles se caractérise par des retenues à la source sur les rémunérations versées à certaines
personnes physiques ou morales. Il s’agit de la retenue de 7,5% assise sur les sommes brutes
mises en paiement au profit :
- au plus tard le 30 mai suivant la date de clôture de l’exercice comptable, pour les
entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de moins d’un milliard de francs.
Les contribuables dont le siège social est situé en Côte d’ivoire ou hors de la Côte d’ivoire, qui 123
réalisent un chiffre d’affaires hors taxes supérieur à un milliard de francs sont tenus de fournir
également leurs états financiers au moyen d’un support magnétique ou par voie d’internet.
Ces états financiers doivent obligatoirement être certifiés par un commissaire aux
comptes, pour les sociétés anonymes. En ce qui concerne les SARL, la certification est
facultative. Toutefois, celles-ci sont tenues de déposer les états financiers qu’elles auraient fait
certifier le cas échéant.
B. 1- Principe
Le bénéfice non commercial (BNC) est une autre catégorie de revenu ou cédule. Il constitue la
rémunération des personnes qui exercent une activité qui n’est ni commerciale, ni industrielle, ni
artisanale. C’est le fruit de l’exercice personnel d’un art ou d’une science acquise.
Ces différentes catégories de revenus sont imposables en Côte d’ivoire i titre de l’impôt sur les
bénéfices non commerciaux.
Sont assujettis à l’impôt sur les BMC, les contribuables qui exercent en cote d’ivoire une
profession libérale. Il s’agit notamment des notaires, médecins, avocats, architectes, ingénieurs-
conseils, conseils en gestion et en organisation, commissaires aux comptes, experts.
Il en va de même pour les personnes titulaires de charges et offices ayant pas la qualité de
commerçants, exerçant toutes occupations, exploitations lucratives et ayant des sources de profits
ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou de revenus.
Impôt est établi au nom des bénéficiaires des revenus imposables, i lieu de l’exercice de la
profession ou, le cas échéant, du principal établissement.
Dans les sociétés en nom collectif, chacun des associés est personnellement imposé pour la part
des bénéfices sociaux correspondant à ¡s droits dans la société.
Dans les sociétés en commandite simple, l’impôt est établi au nom de chacun des commandités
pour sa part de bénéfice et, pour le surplus, i nom de la société.
Dans le cas contraire, chacun des gérants connus des tiers est impossible personnellement pour
sa part dans les bénéfices de la société, et 3 bénéfices revenant aux autres coparticipants 124
sont imposés collectivement au nom des gérants et au lieu de l’exercice de la profession immune.
3- Personnes exonérées
Sont exonérées de l’impôt sur les BNC, les entreprises relevant d’un légime réel d’imposition,
créées, réimplantées ou rouvertes avant le 31 décembre 2012 dans les zones CNO.
L’exonération est totale sur la période
2010 à 2015 ; elle est ramenée à 75 % pour les années 2016 ot 2017.
Le bénéfice est constitué par la différence entre, d’une part, les recettes de l’exercice et d’autre
part, les dépenses effectivement payées et engagées dans l’intérêt de l’activité. Il tient compte :
- des gains ou des pertes provenant soit de la réalisation des éléments d’actif affectés à
l’exercice de la profession, soit des cessions de charges ou d’offices ;
- des dépenses déductibles, notamment le loyer des locaux pro- fessionnels acquitté
et les amortissements effectués suivant les règles applicables en matière d’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux.
l'impôt sur les bénéfices non commerciaux n’est pas déductible du bénéfice.
B. 5- Le taux de l’impôt
B. 6- Le paiement de l’impôt
En cas de résultat déficitaire ou nul, ou lorsque le montant de l’impôt sur les BNC est inférieur à
5% des recettes brutes toutes taxes comprises, le contribuable est astreint au paiement d’un impôt
minimum forfaitaire. La cotisation due au titre d’un exercice comptable donné est égale à 5% des
recettes brutes toutes taxes comprises de cet exercice. Concernant les entreprises sinistrées, le 125
taux de 5% est ramené à 2,5% pour les exercices clos aux 31 décembre 2010 et 2011.
En cas de résultat bénéficiaire, le contribuable doit acquitter un impôt sur les bénéfices non
commerciaux aux taux prévus au B.4 ci-dessus.
Le paiement de l’impôt sur les bénéfices non commerciaux et le cas échéant de l’impôt
minimum forfaitaire s’effectue en trois fractions : les 20 avril, 20 juillet et 20 octobre de chaque
année.
Les entreprises demeurées en activité en zones Centre Nord et Ouest sont également exonérées
de l’impôt minimum forfaitaire au titre des exercices clos aux 31 décembre 2011, 2012, 2013 et
2014, lorsqu’elles sont déficitaires.
B. 7- Retenues à la source
Le recouvrement de l’impôt sur les bénéfices non commerciaux se fait également par voie de
retenue à la source sur les rémunérations de certaines professions. Le taux de cette retenue est de
7,5% assise sur les sommes brutes mises en paiement, notamment :
- les honoraires, vacations et autres rémunérations versées à des personnes non salariées
exerçant une profession médicale ou paramédicale ;
- les sommes et autres rémunérations versées aux artistes musiciens du spectacle, aux
organisateurs de spectacle, aux sportifs et autres intervenants non salariés dans ces secteurs ;
- les rémunérations versées par les avocats, personnes physiques, les notaires, les huissiers
ou commissaires-priseurs à leurs collaborateurs non salariés ;
- les rémunérations versées aux avocats, huissiers de justice, conseils juridiques et fiscaux,
comptables, commissaires- priseurs et notaires ;
les sommes mises en paiement par le Trésor public au profit d’entreprises non
résidentes.
Quant aux greffiers-notaires, ils sont tenus de reverser auprès de la recette des Impôts du siège
de leur activité, dans les dix jours qui suivent la fin du trimestre ou la date de cessation de leur
fonction, une redevance fixée à
50% du montant de toutes les sommes effectivement perçues à titre d’honoraires.
Les contribuables soumis à l’impôt BNC doivent tenir des livres comptables exigés par le
SYSCOA.
La contribution des patentes est due par toute personne physique ou morale, qui exerce en
Côte d’ivoire un commerce, une industrie, une profession ou qui rend des services non compris
dans les exonérations.
C. 1- Détermination de la patente
Il est calculé sur la valeur locative des locaux et installations de toute nature passibles de l’impôt
sur le revenu foncier et/ou de l’impôt sur le patrimoine foncier contribution foncière (magasins,
boutiques, garages, dépôts), à l’exclusion des matériels et outillages, des mobiliers, agencements
et installations servant à l’exercice de la profession.
A cette valeur locative, est appliqué un taux de 18,5%. Pour les établissements ne relevant pas
d’un périmètre communal, le taux est de 16%.
La patente est un impôt déclaratif. C’est donc au contribuable de souscrire une déclaration
auprès de son Centre des Impôts de rattachement, pour toute activité avant le
commencement de celle-ci et pour toutes modifications dans les conditions d’exploitation
(exemple : augmentation de la consistance des installations ou du chiffre d’affaires).
La date limite pour effectuer la déclaration annuelle est fixée au 30 avril de l’année suivante.
C. 5- Paiement de la patente
La patente est normalement due en un seul terme. Toutefois, des paie- ments fractionnés
sont effectués au plus tard le 30 avril et le 30 juillet.
❖ Cas particuliers :
Pour les petites et moyennes entreprises constituées sous la forme de personnes morales, et
exerçant dans le domaine de la transformation industrielle et des nouvelles technologies de
l’information et de la com- munication, l’exonération est de 50% l’année suivante.
Le paiement de la patente des véhicules de transport est suspendu, au titre de l’année 2011.
Les acheteurs de produits locaux déclarent et paient la patente 15 ours après l’ouverture
officielle de la campagne ou la date de fixation du prix d’achat des produits.
Les marchands forains avec véhicule automobile relevant d’un régime éel d’imposition déclarent
et paient la patente en deux fractions égales :
Les marchands forains avec véhicule automobile relevant d’un régime du forfait déclarent et
paient la patente le 15 février.
Taxe spéciale sur Ses transports privés de marchandises Les propriétaires de véhicules de
transport privé de marchandises (fourgonnettes, camions, camionnettes, etc.) paient la taxe
spéciale sur les transports privés de marchandises au plus tard le 15 février de chaque
année.
C. 6- Dégrèvements
En principe, la patente est un impôt personnel normalement dû pour l’année entière. Cependant,
un certain nombre de situations peuvent conduire le contribuable à introduire une réclamation. Il
ne expulsion : les droits de patente non encore acquittés restent dus. Une demande est à
déposer dans les 30 jours qui suivent la fermeture définitive de l’établissement ;
l’erreur d’imposition : une réclamation peut être introduite par le contribuable auprès de
son Centre des Impôts de rattachement.
D. 1- Personnes imposables
Toute personne ou toute société se livrant à la vente en gros ou en détail des boissons alcooliques
ou fermentées, soit à consommer sur place, soit à emporter, est assujettie à un droit de licence
pour chaque établissement de vente, sans réduction pour les succursales.
D. 2- Exemption
La licence n’est pas due par le commerçant qui se borne à vendre exclusivement de l’alcool de
menthe pharmaceutique et tous autres produits médicamenteux alcoolisés.
Ne sont pas assujettis à la contribution des licences, les points de vente exonérés de la
contribution des patentes. 129
❖ Eléments constitutifs
La contribution des licences est constituée par un droit fixe selon la nature de l’établissement et
sa localisation.
❖ Tarifs généraux
1èrezone 2èmezone
Le taux de la contribution nationale sur licences est égal à 10% de la contribution des licences.
Les droits afférents aux deux premières classes sont réduits des trois quarts (3/4) pour les cercles
et autres associations récréatives lorsqu’ils sont exemptés de la contribution des patentes.
Les droits sont réduits des deux tiers (2/3) pour les personnes vendant uniquement du vin et
de la bière.
D. 4- Recouvrement
Le droit de licence est dû pour l’année entière, quelle que soit l’époque à laquelle l’assujetti
entreprend ou cesse ses opérations.
En cas d’exercice de plusieurs professions, dans un même établissement, le droit le plus élevé
est seul exigible.
II est également institué le prélèvement d’un acompte au titre des impôts sur les revenus
locatifs.
E. 1.2- Exemptions
etc.
Le propriétaire ou le possesseur ;
Le concessionnaire ;
L’usufruitier ; L’emphytéote ;
Le locataire d’un bail à construction ;
Le propriétaire du sol, s’il perçoit un loyer pendant la durée du bail à construction.
Assiette
L’impôt sur le revenu foncier est calculé à raison de la valeur locative de l’année précédente des
propriétés imposables.
La valeur locative des sols, des bâtiments de toute nature et des terrains formant une
dépendance indispensable et immédiate des constructions entre, le cas échéant, dans
l’estimation du revenu servant de base à l’impôt sur le revenu foncier afférent à ces
constructions.
La valeur locative est le prix que le propriétaire retire de ses immeubles lorsqu’il les donne à 131
bail, ou, s’il les occupe lui-même, celui qu’il pourrait en tirer en cas de location.
En cas de construction sur sol d’autrui, lorsque les constructions doivent revenir sans indemnité
et libres de toutes charges au bailleur, la valeur locative imposable au nom du preneur pendant
toute la durée du bail est soit le prix que le preneur tire des immeubles qu’il a bâtis lorsqu’il les
donne à bail, soit l’équivalent de l’annuité correspondant à la somme nécessaire pour amortir,
pendant la durée du bail, le prix des travaux exécutés et les charges imposées au preneur.
❖ Taux d’imposition
Le taux de l’impôt sur le revenu foncier est fixé à 4% de la valeur locative des immeubles
productifs de revenus.
Ce taux est également applicable pour les immeubles, bâtiments ou constructions ci-après,
lorsqu’ils sont donnés en location :
les immeubles, bâtiments ou constructions appartenant à l’Etat, situés en zone portuaire
et aéroportuaire et affectés aux ports et aéroports ivoiriens pour la réalisation de leurs
❖ Base imposable
L’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés bâties est calculé à raison de la valeur locative
de l’année précédente des propriétés imposables.
❖ Taux d’imposition
Le taux de l’impôt sur le patrimoine foncier est fixé à 11% de la valeur locative :
- des immeubles non bâtis productifs de revenus fonciers. pour une seule habitation principale
occupée par son propriétaire ;
- pour une seule résidence secondaire à usage personnel impro- ductive de revenu foncier ;
Le taux de l’impôt sur le patrimoine foncier est de 15% de la valeur locative des immeubles
appartenant aux personnes morales et aux entreprises, et affectés à leurs activités.
❖ Propriétés imposables
Sont assujettis à l’impôt annuel sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties, les
immeubles urbains, tels que:
les terrains situés dans l’étendue d’une agglomération déjà existante ou en voie de
formation et compris dans les limites des plans de lotissement régulièrement approuvés ;
les terrains qui, situés en dehors du périmètre des aggloméra- tions, sont destinés à
l’établissement de maisons d’habitation, factoreries, comptoirs avec leurs aisances et
dépendances, lorsque lesdites constructions ne se rattachent pas à une ex- ploitation
agricole.
❖ Exemptions
Sont exempts de l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties :
❖ Personnes imposables
Le propriétaire, le concessionnaire ou le détenteur du droit de superficie au 1er janvier de
l’année de l’imposition;
L’usufruitier ou l’emphytéote.
❖ Base imposable
L’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties est assis sur la valeur vénale des
terrains non bâtis au 1er janvier de l’année d’imposition.
La valeur vénale est la valeur de l’immeuble eu égard à sa situation présente et au prix que l’on
tirerait normalement de sa vente.
- pour les terrains situés hors d’une agglomération, deux méthodes sont possibles : soit la
valeur vénale est déterminée par voie de comparaison au moyen d’actes translatifs de
propriétés concernant les terrains imposables ou les terrains voisins, soit à défaut, par voie
d’estimation directe.
❖ Taux d’imposition
Le taux de l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties est fixé à 1,5% de la
valeur vénale.
E. 4- Prélèvement d’un acompte au titre des impôts sur les revenus locatifs
Les organismes payeurs du Trésor public, les régies des Forces Armées, de la
Gendarmerie et des Eaux et Forêts, sont tenus de prélever une somme égale à 15% du
montant brut des loyers qu’ils paient au titre des baux administratifs.
Les organismes ci-dessus ont l’obligation, quels que soient leur statut, leur forme juridique ou
les motifs de la location, de s’assurer de l’immatriculation au fichier de la Direction générale des
Impôts du propriétaire, de l’usufruitier, de l’emphytéote de l’immeuble ou de tout autre débiteur
principal de l’impôt.
E. 5.2- Recouvrement
Les rôles sont établis par la Direction générale des Impôts à partir des valeurs vénales, des
valeurs locatives et des valeurs brutes déterminées conformément aux dispositions du Code
général des Impôts.
E. 5.3- Paiement
A titre exceptionnel, Le montant de l’impôt sur le revenu et/ou de l’impôt sur le patrimoine
foncier dus au titre de l’année 2011, est réduit à hauteur de 25 % au moment du règlement.
En ce qui concerne les contribuables dont les immeubles ont subi des dommages ou destructions
lors des événements d’avril 2011, d’un montant égal au moins à 500 000 francs pour les 135
habitations et 5 000
000 de francs pour les entreprises, l’impôt foncier est annulé au titre de l’année 2011.
F.1- Principe
Il est établi un impôt sur les revenus provenant des traitements publics et privés, des soldes, des
indemnités et émoluments, des salaires, des pensions et des rentes viagères.
F. 2.1-Revenus imposables
- etc.
Il s’agit d’allocations périodiques dont le paiement est en général assuré aux bénéficiaires toute
leur vie durant.
L’impôt est dû par les bénéficiaires des revenus imposables. L’ITS est donc à la charge
exclusive du bénéficiaire du revenu. Le système de retenue à la source ne modifie en rien ce
principe fondamental.
E. 5.2- Recouvrement
Les impôts fonciers sont recouvrés par voie de rôle nominatif.
Les rôles sont établis par la Direction générale des Impôts à partir des valeurs vénales, des
valeurs locatives et des valeurs brutes déterminées conformément aux dispositions du Code
général des Impôts.
E. 5.3- Paiement
A titre exceptionnel, Le montant de l’impôt sur le revenu et/ou de l’impôt sur le patrimoine
En ce qui concerne les contribuables dont les immeubles ont subi des dommages ou destructions
lors des événements d’avril 2011, d’un montant égal au moins à 500 000 francs pour les
habitations et 5. 000.000 de francs pour les entreprises, l’impôt foncier est annulé au titre de
l’année 2011.
F.1 - Principe
Il est établi un impôt sur les revenus provenant des traitements publics et privés, des soldes, des
indemnités et émoluments, des salaires, des pensions et des rentes viagères.
F. 2.1-Revenus imposables
- les rémunérations des représentants de commerce et des titu- laires de professions libérales
lorsqu’ils sont liés par un contrat de subordination ; 137
- etc.
Il s’agit d’allocations périodiques dont le paiement est en général assuré aux bénéficiaires toute
leur vie durant.
L`impôt est dû par les bénéficiaires des revenus imposables. L’ITS est donc à la charge
exclusive du bénéficiaire du revenu. Le système de retenue à la source ne modifie en rien ce
principe fondamental.
F. 3- Revenus exonérés
- les allocations familiales et les dépenses au profit des personnes ayant contracté le VIH-
- les dépenses de santé engagées par les entreprises pour la constitution de boîte de
pharmacie permettant de faire face aux premiers soins des employés malades, les coûts de
traitement du paludisme, de la tuberculose, de l’hépatite virale, du diabète et de
l’hypertension artérielle ainsi que les sommes versées aux mutuelles de santé du personnel ;
- les appointements des personnels diplomatiques pour l’exercice de leurs fonctions dans la
mesure où les pays qu’ils représentent accordent des avantages analogues aux personnels
diplomatiques ivoiriens ;
- les rentes viagères et indemnités temporaires attribuées aux victimes d’accidents du travail ;
- les primes de transport versées aux salariés dans la limite d’un montant égal au prix de la
carte de bus permanente mensuelle; 138
- les dépenses que l’employeur consacre à la prise en charge des frais de transport en
commun du personnel, dans la limite de 20.000 FCFA par mois et par salarié ;
les dépenses supportées par l’employeur pour la prise en charge des frais de restauration du
personnel dans les cantines de l’entreprise dans la limite de 30.000 FCFA par mois et par salarié.
F. 4- Critères d’imposition
Sous réserve des conventions fiscales internationales, les traitements et salaires sont imposables
en Côte d’ivoire dans les deux cas suivants :
- l’activité rétribuée est exercée en Côte d’ivoire, que le bénéficiaire soit ou non
domicilié en Côte d’ivoire.
Les pensions et rentes viagères sont imposables dans les cas suivants :
- le bénéficiaire est domicilié en Côte d’ivoire, alors même que la source du revenu est en
Côte d’ivoire ou hors de Côte d’ivoire ;
F. 5- Liquidation de ¡’impôt
Le revenu net imposable est égal au total des rémunérations brutes déduction faite d’un
abattement de 20%.
Tous les particuliers et toutes les sociétés occupant des employés, commis, ouvriers ou
auxiliaires moyennant traitement, salaire ou rétribution sont tenus de remettre au plus tard le 30
avril de chaque année à la DGI, un état (état 301) présentant pour chacune des personnes qu’ils
ont occupées au cours de l’année précédente les indications suivantes :
- montant des traitements, salaires et rétributions payés, soit en argent, soit en nature
pendant ladite année avant et après déduction des retenues pour la retraite ;
- montant des retenues effectuées au titre de l’impôt sur les traitements, salaires, pensions et
rentes viagères ;
- période à laquelle s’appliquent les paiements, lorsqu’elle est inférieure à une année ;
Les contribuables qui réalisent un chiffre d’affaires hors taxes supérieur à un milliard de francs
doivent produire l’état susvisé aussi bien sur support papier que sur support magnétique ou par
voie d’internet.
Les revenus de capitaux mobiliers sont composés de deux grandes catégories de revenus :
les revenus des valeurs mobilières qui sont des placements à revenus variables, telles
les actions, les parts sociales (parts des SARL) ;
les revenus des créances, tels les intérêts de créances, de comptes courants,
L’impôt s’applique à tous les bénéfices ou produits non mis en réserve ou non incorporés au
capital et à toutes les sommes mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de
parts.
Le fait générateur intervient pour ce qui concerne l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers
dès la distribution des dividendes ou des parts d’intérêts.
dividendes payées par les sociétés cotées à la Bourse des Valeurs : 10% ;
I impôt est retenu à la source et payé à la Recette des Impôts de rattachement des
sociétés.
G. 2.1- Généralités
❖ Cas particuliers :
■ Compte de dépôts
- Particuliers : taux dégressif allant de 13,5% à 1 % en fonction de la durée du dépôt
- Entreprises : taux dégressif allant de 16,5% à 1 % en fonction de la durée du dépôt
■ Compte courant
- Particuliers : 13,5%
- Entreprises : 16,5%
H. 1- Définition et caractéristiques
H. 1.1- Définition
En Côte d’ivoire, le législateur a opté pour deux types d’imposition du revenu :
- les impôts cédulaires (qui sont spécifiques à chaque catégorie de revenu) ;
- l’impôt général sur le revenu (qui frappe la somme des revenus catégoriels des
personnes physiques déduction faite des impôts cédulaires acquittés et de diverses charges).
H. 1.2- Caractéristiques
II est déterminé eu égard aux propriétés et aux capitaux que possède lo contribuable, aux
professions qu’il exerce, aux traitements, salaires, pensions et rentes viagères dont il jouit, ainsi
qu’aux bénéfices de loutes opérations lucratives auxquelles il se livre, sous déduction de
certaines charges qui n’entrent pas en compte pour l’évaluation des revenus cédulaires (voir
articles 241 et 242 du CGI pour le détail des charges déductibles).
L’impôt est dû par toutes les personnes physiques ayant en Côte d’ivoire une résidence
habituelle. Il s’agit notamment :
- des personnes qui y possèdent une habitation à titre de propriétaire ou mis à leur disposition
à titre d’usufruitier ou de locataire ;
- des personnes qui, sans disposer d’habitation en Côte d’ivoire, ont dans ce pays le lieu de
leur séjour principal;
- des salariés qui, pendant leur congé hors de Côte d’ivoire, continuent à être
rétribués en Côte d’ivoire par l’employeur qui y est situé ;
- des personnes physiques ivoiriennes ou étrangères, en l’absence de résidence en Côte
d’ivoire, mais seulement en raison des bénéfices ou revenus perçus ou réalisés en Côte d’ivoire.
H. 3- Exemptions 143
- les lots, ainsi que les primes de remboursement attachés aux bons et obligations émis avec
l’autorisation du Ministère des Finances ;
- les pensions, prestations et allocations exonérées de l’impôt cédulaire ;
- etc.
* les revenus et gains exonérés par les articles 245 et 246 du CGI :
- les remboursements et amortissements totaux ou partiels effectués par les sociétés sur le
- les rémunérations des parts sociales des membres des institutions mutualistes ou coopératives
d’épargne et de crédit et les revenus tirés de leur épargne ;
H. 4- Détermination de l’IGR
Pour les salariés, le calcul tient compte du nombre de parts correspon- dant au nombre d’enfants
à sa charge et de sa situation matrimoniale, exemple (voir article 248 du CGI) : 144
- le contribuable célibataire ou divorcé ou veuf sans enfant à charge a droit à 1 part ;
- le contribuable célibataire ou divorcé avec un enfant à charge a droit à 2 parts ;
- le contribuable marié sans enfant à charge a droit à 2 parts ;
- le contribuable marié avec un enfant à charge a droit à 2,5 parts ;
- la femme mariée avec un enfant à sa charge a droit à 2,5 parts
- lorsqu’elle jouit de la puissance paternelle.
Pour le calcul de l’impôt sur le revenu, les taux applicables au revenu net annuel imposable
sont fixés, d’une façon progressive, pour chaque tranche de revenu déterminé comme
suit :
Lorsque le foyer exerce l’option prévue à l’article 238 du Code général des Impôts, l’impôt net
à acquitter déterminé par application du barème ci-dessus est réduit de 10%.
Tout contribuable passible de l’IGR est tenu de souscrire chaque année avant le 1er mai une
déclaration d’ensemble de ses revenus acquis au cours de l’année précédente, avec l’indication,
par nature de revenu, des éléments qui le composent. Cette déclaration doit comporter
l’indication des éléments du train de vie.
Les impôts indirects sont des impôts qui portent sur la consommation des biens et services.
Exemple : la TVA, la TOB et les droits d’accises.
A.1.1- Généralités
La taxe sur la valeur ajoutée est une taxe générale, unique, qui s’applique sur la dépense.
Tous les biens et services, sauf exonérations légales, supportent la TVA.
La TVA est une taxe à paiements fractionnés, c’est-à-dire qu’à chaque stade de la production ou
de la transaction, la TVA est due. Les producteurs et les vendeurs doivent reverser à l’Etat, la
TVA sur le montant total de leurs ventes (Ils sont redevables légaux de la TVA), mais sous
déduction de la TVA qui leur a été facturée sur ces mêmes produits par leur propre fournisseur.
Exemple :
M. Y est revendeur de téléviseurs. Il vend à son client un téléviseur au prix de 300.000 F qui se
décompose ainsi :
prix hors taxe du téléviseur : 254.237 F
montant de la TVA au taux de 18 % : 45.763 F
prix total TVA comprise : 300.000 F
Le vendeur reçoit donc de son client 45.763 F de TVA, mais il a lui- même payé de la
TVA à son grossiste, soit 27.000 F (prix d’achat au grossiste hors TVA : 150.000F ; TVA
supportée 150.000 F x 18 % = 27.0 F).
Le vendeur de téléviseurs devra reverser à l’Etat, la différence entre la TVA que lui a versée son
La TVA s’applique sur les livraisons de biens et les prestations de services effectuées à titre
onéreux par un assujetti agissant en tant que tel, à l’exception des activités salariées et agricoles.
Les personnes assujetties sont les personnes qui réalisent de manière indépendante une activité
économique et qui sont tenues de facturer la TVA. Il peut s’agir de personnes physiques ou
morales. Ce sont notamment, les :
importateurs ;
producteurs ;
entrepreneurs de travaux immobiliers ;
prestataires de services ; X
commerçants ;
membres des professions libérales.
Les personnes qui effectuent des opérations exonérées ne sont pas assujetties à la TVA. En
conséquence, elles ne sont pas autorisées à facturer cette taxe.
Les assujettis à la TVA sont donc autorisés à déduire de la TVA due sur leurs opérations, la
TVA qui leur a été facturée sur leurs achats de biens et services utilisés pour les besoins de leur
L’assiette est l’ensemble des règles appliquées afin d’établir l’existence de la matière
imposable. Ainsi, l’assiette de la TVA comprend :
le prix principal de la marchandise ou du service ;
les frais de commission, d’emballage, de transports et d’assu- rances facturés par les
fournisseurs.
Le fait générateur se définit comme «le fait par lequel sont réalisées les conditions légales
nécessaires pour que la taxe soit exigible».
■ Pour les ventes de biens meubles corporels, le fait générateur intervient lors de la livraison
du bien.
Pour les ventes de biens, l’exigibilité se confond avec le fait générateur, c’est-à-dire au
moment de la livraison.
Pour lès prestations de services, l’exigibilité intervient lors de l’encaissement du prix.
Les contribuables à l’encaissement peuvent opter pour leur assujettissement selon les débits.
L’option ainsi exercée prend effet à compter du premier jour du mois suivant celui au cours
duquel l’autorisation est accordée. Cette option n’est révocable qu’à la fin du troisième exercice
suivant celui au cours duquel elle est exercée, après information de (’Administration par simple
lettre circonstanciée.
Concrètement, c’est l’exigibilité qui détermine la période au titre de laquelle les opérations
imposables doivent être déclarées.
Exemples :
Les ventes de marchandises réalisées dans le courant du mois de janvier devront faire
l’objet d’une déclaration au titre de ce mois comme suit :
En ce qui concerne les contribuables relevant de la Direction des grandes Entreprises au plus
tard:
Pour les contribuables soumis à un régime du réel et qui ne relèvent pas de la Direction des
grandes Entreprises au plus tard le 10 février. >
Pour les contribuables relevant du régime de l’impôt synthétique, au plus tard le 15 février.
les prestations de services réalisées en janvier et encaissées en mars devront être déclarées
au titre du mois de mars, au plus tard le 15 avril.
A.2- La taxe sur les opérations bancaires (Articles 395 et suivants 1u CGI)
La taxe sur les opérations bancaires concerne les activités bancaires ou financières et d’une
manière générale le commerce des valeurs et le l’argent, à l’exception des activités de crédit-bail.
Le taux de la taxe est de 10% sur une base hors taxe, sauf sur les agios bancaires des crédits
148
d’équipement informatique et industriel, et sur les crédits d’acquisition de logiciels pour lesquels
le taux est de 5% sur des bases hors taxes.
La taxe sur la publicité est une taxe spéciale applicable aux sommes versées pour la diffusion des
messages publicitaires.
En sont exonérés les messages publicitaires diffusés par les associations sportives reconnues par
leur Ministère de tutelle.
Elle est due par les régisseurs des messages publicitaires ou à défaut, par les personnes qui en
assurent la diffusion.
La taxe est perçue dans les mêmes conditions et sous les mêmes procédures, sanctions et sûretés
que la taxe sur la valeur ajoutée à laquelle elle ne se substitue pas.
B. 3.1- Généralités
Les droits d’accises sont constitués de différentes taxes qui frappent certains produits. Les
droits sont calculés sur la valeur de ces produits
Sont concernés :
149
les produits pétroliers ;
les consommations d’eau ;
les boissons alcoolisées et les boissons non alcoolisées, à l’exception de l’eau ;
les tabacs ;
les cartouches.
En ce qui concerne les produits importés hors UEMOA, la base imposable est déterminée
d’après la valeur taxable en douanes augmentée de tous les droits et taxes de douanes à
l’exception de la TVA, majorée de 25%.
150
❖ Pour Ses consommations d'eau
❖ Boissons
■ Boissons alcoolisées :
- Champagne : 25%
- Vins ordinaires : 25%
- Vins mousseux et vins AC et assimilés : 30%
- Bières et cidres : 13%
- Autres boissons alcoolisées titrant moins de 35° d’alcool : 35°)
- Autres boissons alcoolisées titrant plus de 35° d’alcool : 45%
■ Boissons non alcoolisées à l’exclusion de l’eau : 12%
❖ Tabacs
CHAPITRE II 151
LES REGIMES D’IMPOSITION
Il existe quatre (4) régimes d’imposition adaptés à la taille des entre- prises, notamment à
l’importance de leurs chiffres d’affaires ou recettes annuelles. A chacun de ces régimes
correspondent des obligations et des formalités particulières.
Ils peuvent être classés en deux catégories : les régimes d’imposition forfaitaires et les
régimes d’imposition sur des bases réelles.
A.1- Principe
La taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans est l’impôt dû par les toutes petites
entreprises dont les recettes annuelles n’atteignent pas cinq (5) millions de francs.
Elle est représentative de la contribution des patentes et des licences, des taxes communales, des
traitements et salaires et de la contribution à la charge des employeurs.
C’est un régime d’imposition très simplifié qui prévoit le versement d’une cotisation forfaitaire.
A. 3- Personnes exemptées
Sont exemptés de la taxe forfaitaire : les vendeurs en ambulance, dans 152
les rues ou sur les marchés, de journaux, de cigarettes, d’allumettes, de fleurs, de fruits, de
légumes, de colas, de poissons, d’œufs et autres menus comestibles à l’exclusion des boissons de
toute nature.
A. 4- Recouvrement
EIle est perçue par la Mairie (Receveur municipal) dans le périmètre de la commune et par le
service des Impôts en dehors de ce périmètre.
Le paiement est constaté par la remise d’un ticket numéroté, aux redevables d’une taxe
quotidienne.
Les redevables de la taxe mensuelle reçoivent une formule spéciale, extraite d’un carnet à souche
coté et paraphé par le maire ou l'administrateur, au moment du paiement de la première
redevance mensuelle.
Chaque paiement mensuel est constaté par la remise d’un timbre mobile qui devra être collé au
verso de la formule.
A. 5- Obligations
Les contribuables soumis à la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans qui réalisent
un chiffre d’affaires supérieur à 2 millions de francs, sont tenus de noter chronologiquement
leurs différentes opéra- lions dans un cahier de recettes et un cahier de dépenses.
Les contribuables susvisés sont tenus de conserver lesdits documents pendant une durée de
trois ans et de les présenter à toute réquisition des agents compétents des collectivités locales
ou des services des Impôts, en cas de contrôle.
A. 6-Sanctions
■ En cas de non déclaration, les redevables sont astreints au paiement immédiat des
taxes échues pour l’année en cours et d’une pénalité égale au montant échu payable en même
temps que le droit principal ;
■ En cas de refus de paiement de la taxe ou des taxes exigibles, il sera procédé à la saisie
des marchandises mises en vente ou des instruments servant à l’exercice de la profession et à
leur mise en fourrière.
Si le redevable ne s’est pas acquitté des sommes dues dans les 30 jours de la saisie, il sera
procédé à la vente des marchandises ou instruments de travail. 153
B. 1- Généralités
L’impôt synthétique est une cotisation forfaitaire annuelle dont le tarif est fixé par la loi en
fonction des tranches de recettes réalisées. Cet impôt est applicable aux petites entreprises
individuelles.
Il se substitue à la fois à la contribution des patentes, à l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux et à la taxe sur la valeur ajoutée.
C’est donc un système d’imposition très simple à la mesure des petites entreprises. Il comporte
toutefois, un certain nombre d’obligations pour le contribuable.
B. 2- Personnes imposables
Les contribuables obligatoirement soumis à l’impôt synthétique sont ceux qui réalisent un
chiffre d’affaires annuel:
Supérieur à 5 millions et inférieur à 50 millions pour les commerçants ;
supérieur à 5 millions et inférieur à 25 millions pour les prestataires de services.
L’impôt synthétique est arrêté pour chaque contribuable par son centre des Impôts de
rattachement, à partir des éléments qui sont contenus dans la déclaration susvisée. La
cotisation de l’impôt synthétique est calculée pour toute l’année. Toutefois, le contribuable
s’acquitte du 1/12 de ce montant chaque mois.
B. 5- Paiement
B. 6- Obligations 154
Les contribuables soumis à l’impôt synthétique sont astreints à la production d’une comptabilité
établie selon le système minimal de trésorerie, qui comprend un registre chronologique des achats
et des dépenses, un livre des ventes et des prestations réalisées.
Ces contribuables sont tenus de fournir leurs états financiers de fin d’exercice au plus tard
le 30 juin suivant la date de clôture de l’exercice comptable.
NB : 1- Les contribuables soumis à l’impôt synthétique ne sont pas autorisés à facturer la TVA
ni à la déduire.
Il- LES REGIMES D’IMPOSITION SUR DES BASES REELLES A- Le régime du réel
simplifié d’imposition (RSI) (Articles 45 et suivants du CGI)
2°- aux autres personnes physiques ou morales réalisant des prestations de services, dont le
chiffre d’affaires annuel toutes taxes incluses est compris entre 25 et 75 millions de francs.
L’option est l’acte par lequel le contribuable qui ne remplit pas les conditions pour être imposé
sous un régime fiscal, demande expressément à y être imposé.
Les contribuables qui sont normalement soumis au régime de l’impôt synthétique, peuvent
être imposés sous le régime du réel simplifié d’imposition sur option de leur part avant le 1er
février de chaque année.
Elle prend effet au 1er janvier de l’année au cours de laquelle elle est exercée.
L’option est exercée par une simple demande écrite par le contribuable a présenter à son Centre
des Impôts de rattachement.
Le contribuable qui opte pour le régime du réel simplifié d’imposition ne peut revenir sur son
option que si son chiffre d’affaires a baissé en dessous de la limite de 50 millions ou de 25
millions de francs pendant trois (3) exercices consécutifs.
Les contribuables soumis au régime réel simplifié d’imposition (RSI) sont tenus de produire
leurs états financiers annuels conformément au droit comptable OHADA, au plus tard le 30 mai
suivant la date de clôture de l’exercice comptable.
Ils sont autorisés à tenir une comptabilité simplifiée qui comporte les registres obligatoires
suivants :
■ un livre d’achats ;
■ un livre des frais généraux ;
■ un livre des salaires et des charges sociales ;
Sont soumises au régime du réel normal d’imposition les personnes physiques ou morales, qui ne
sont pas assujetties aux autres régimes d’imposition : taxe forfaitaire des petits commerçants et
artisans, impôt synthétique, régime réel simplifié d’imposition (RSI).
■ les personnes physiques ou morales qui réalisent des prestations de services (exemple :
travaux de réparation), lorsque leur chiffre d’affaires annuel TTC est supérieur à 75 millions.
Sont autorisés à opter pour le régime réel normal d’imposition, les contribuables normalement
soumis au régime réel simplifié d’imposition. L’option doit être faite avant le 1er février de
chaque année et prend effet à partir du 1er janvier de l’année au cours de laquelle elle ost
exercée.
L’option n’est révocable qu’après trois (3) exercices comptables suivant sa date d’effet.
Les exploitants qui commencent une activité disposent d’un délai de 30 jours à compter du début
de leur activité pour déposer leur option au Centre des Impôts dont ils dépendent.
■ une déclaration de résultat au plus tard le 30 avril suivant la date de clôture de l’exercice
comptable, pour les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de francs ;
■ une déclaration de résultat au plus tard le 30 mai suivant la date de clôture de l’exercice
comptable, pour les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de moins d’un milliard de
francs;
■ une déclaration de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au plus tard le 15 de chaque mois
pour les recettes du mois précédent en ce qui concerne les entreprises commerciales
158
TITRE II
LE CONTRÔLE FISCAL
159
CHAPITRE PREMIER
LES DIFFERENTS TYPES DE CONTROLES
Le contrôle sur pièces est le contrôle des déclarations souscrites par les contribuables. Ce
contrôle, qui s’effectue normalement depuis le bureau de l’agent des Impôts, peut conduire à
demander aux contribuables des explications orales ou écrites en vue de vérifier la sincérité des
déclarations souscrites.
Ces opérations ont pour objet de s’assurer que les obligations fiscales sont respectées (délai de
déclaration, présentation formelle) et de réparer des erreurs, omissions ou insuffisances
éventuelles.
Les contrôles sur pièces peuvent aboutir à des redressements ou des rappels de droits.
Ce type de contrôle est destiné à rétablir le cas échéant, la situation fiscale dans le cas où des
anomalies ont été relevées.
C’est un contrôle dont l’objet est d’apprécier la cohérence entre, d’une part, les revenus déclarés
et, d’autre part, la situation patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments du train de vie
des personnes physiques au regard de l’impôt général sur le revenu. En d’autres termes, il
s’agit de s’assurer que les dépenses du contribuable sont compatibles avec ses revenus connus et
déclarés.
CHAPITRE II
LES ENQUETES ET INVESTIGATIONS
Elles ne constituent pas en elles-mêmes des opérations de vérification. Elles sont prévues par la
loi et leur but est de permettre à l’Administration fiscale de recueillir des renseignements chez le
contribuable ou chez des tiers. Ces informations peuvent être utilisées dans le cadre de contrôles
ultérieurs.
Les interventions inopinées ne constituent pas des vérifications à proprement parler. Il s’agit du
droit pour [’Administration de procéder à tout moment sans prévenir d’avance le contribuable, à
des constatations matérielles sur place. Par exemples : existence des documents comptables,
relevés des prix, nombre de salariés.
La vérification de comptabilité proprement dite effectuée suite à ces interventions, ne peut
avoir lieu avant 2 jours francs. Ce délai est obligatoire. Il est prévu pour permettre au
C’est le droit pour (’Administration fiscale d’effectuer des visites en tous lieux, même privés,
afin de rechercher ou de constater des fraudes.
Le droit d’enquête qui se déroule au sein de l’entreprise a pour objet de rechercher les infractions
aux règles de facturation, de tenue de comptabilité et de déclaration auxquelles sont astreints les
contribuables.
Les renseignements recueillis peuvent être utilisés pour l’assiette, le contrôle et le recouvrement
des impôts, droits, redevances, taxes et de tout autre prélèvement à la charge, soit de la personne
physique ou morale auprès de laquelle ce droit est exercé, soit de tiers à cette personne.
Les agents de l’Administration fiscale habilités sont autorisés à effectuer des contrôles à la sortie
des magasins et boutiques pour vérifier l’utilisation effective des factures normalisées par les
commerçants.
162
CHAPITRE III LES PROCEDURES DE REDRESSEMENT
Il existe un certain nombre de procédures de redressement prévues par la loi que administration
fiscale est tenue d’appliquer lorsqu’elle procède à des rappels d’impôts.
Il s’agit des procédures :
* de redressement contradictoire ;
* particulières ;
❖ Principe
C’est la procédure de droit commun qui s’applique lorsque (’Administration fiscale constate une
insuffisance, une inexactitude, une omission ou une dissimulation dans les éléments servant de
base au calcul de l’impôt.
Cette procédure est dite contradictoire parce que (’Administration est tenue de recueillir les
observations du contribuable. En tout état de cause, la charge de la preuve du bien fondé des
redressements incombe à (’Administration.
■si le contribuable donne son accord, ou s’il ne répond pas, [’Administration lui adresse
un avis de mise en recouvrement portant mention des droits (rappels d’impôts) et des pénalités
qui deviennent immédiatement exigibles;
■si les observations du contribuable ne sont pas retenues, (’Administration est tenue de
confirmer les redressements maintenus par lettre motivée.
Le contribuable peut alors contester les redressements par voie de réclamation contentieuse.
le contribuable de bonne foi qui désire spontanément réparer une omission, rectifier une
erreur ayant conduit à une insuffisance dans les éléments servant de base au calcul des impôts
dont il est redevable, peut saisir les services compétents de l’Administration des Impôts, en
vue de leur soumettre les déclarations rectificatives appropriées.
L’abus de droit est constitué par des manœuvres destinées à dissimuler la véritable portée d’un
contrat ou d’une convention. Il s’agit des manœuvres qui ont pour effets par exemple de réduire
le montant des droits d’enregistrement normalement dus ou encore de déguiser des transferts de
bénéfices.
Ce type d’acte n’est pas opposable à (’Administration qui est en droit de restituer son véritable
caractère à l’opération litigieuse.
Ces faits qui constituent des manœuvres frauduleuses sont sanctionnés par des majorations de
La procédure de taxation d’office est applicable dans le cas où le contribuable n’a pas rempli ses
obligations fiscales.
Est taxé d’office :
■ tout contribuable qui n’a pas souscrit dans les délais légaux ses déclarations fiscales en
matière :
- d’impôt général sur le revenu ;
- de taxes sur le chiffre d’affaires et autres taxes indirectes ;
- de contributions foncières ;
- de contribution des patentes et licences ;
- d’impôts et taxes retenus à la source.
■ tout contribuable qui n’a pas déposé dans les délais légaux, les documents annexes à la
déclaration de résultats visés aux articles 35 à 37 du CGI, c’est-à-dire la copie du bilan, compte
de résultat et des états annexés, ainsi que les références du comptable chargé de la tenue de la
comptabilité ;
■ tout contribuable qui s’est abstenu de répondre, aux demandes de renseignements,
éclaircissements ou justifications de [’Administration fiscale, prévues aux articles 8 à 11
du CGI, ou qui a fourni une réponse équivalente à un refus de répondre.
Est également taxé d’office à l’impôt général sur le revenu, tout contribuable dont les revenus
déclarés sont notoirement insuffisants pour justifier les éléments de son train de vie (article 28 164
du LPF). C’est le cas notamment des contribuables qui, manifestement, déclarent des revenus
sans rapport avec leurs revenus réels.
Les résultats déclarés par les contribuables peuvent être rectifiés d’office par l’Administration
dans 3 cas :
■ en cas de non présentation des documents comptables et pièces annexes ;
■ lorsque des erreurs graves et répétées ont été constatées dans la comptabilité ;
■ lorsque le défaut de pièces justificatives prive la comptabilité de toute valeur probante ;
■ en cas de tenue de comptabilité parallèle.
165
TITRE III
LES SANCTIONS
166
CHAPITRE PREMIER
LES SANCTIONS FISCALES
La Direction générale des Impôts a pour rôle essentiel de collecter l’impôt. Elle est amenée
à appliquer les sanctions fiscales prévues par la loi lorsque les contribuables se soustraient à leur
devoir fiscal.
Les sanctions fiscales sont en fonction de la gravité des irrégularités constatées. Elles
comprennent les intérêts de retard, les majorations et les amendes.
L’intérêt de retard est destiné à réparer le préjudice financier causé à l’État par le retard de
paiement de l’impôt.
Ainsi, toute somme non acquittée dans le délai légal est passible d’un intérêt de retard.
A- En cas de retard dans le paiement des impôts directs autres que l’impôt sur les
traitements et salaires (BIC, BNC, Impôt foncier, IRCM, IGR, Patente)
(Article 161-1° alinéa 1 du LPF)
Il - LES MAJORATIONS
En sus des intérêts de retard, les contribuables sont astreints, selon le cas, au paiement des
majorations ci-après.
A- Les majorations pour paiement hors délai des impôts et taxes recouvrés par le Trésor
public
(Article 161-2° du LPF)
Les impôts et taxes recouvrés par les comptables du Trésor, qui ne sont pas acquittés le dernier
jour du mois suivant celui de la mise en recouvrement sont passibles d’une majoration de 10%.
L’émission de chèques qui se révèlent impayés faute de provision est sanctionnée par une
majoration égale au montant du chèque.
❖ Règle générale
■ 15% si les droits éludés sont inférieurs au quart des droits réellement dus ;
■ 30% si les droits éludés sont supérieurs au quart des droits réellement dus ;
■ 100% en cas de manœuvres frauduleuses (exemple : cas des ventes sans factures, achats
sous un nom d’emprunt ou avec un faux numéro de compte contribuable, etc.).
❖ Particularité
S’il s’agit de taxes sur le chiffre d’affaires (TVA, TOB, etc.), d’autres taxes indirectes ou de
retenues à la source pour le compte du Trésor public, ces majorations sont relevées dans les
conditions suivantes :
■ 30 % (au lieu de 15%) si les droits éludés sont inférieurs au quart des droits réellement dus ;
■ 60% (au lieu de 30%) si les droits éludés sont supérieurs au quart des droits réellement dus ;
Les droits afférents aux déclarations souscrites hors délais légaux dans le cadre d’une procédure
de taxation d’office sont passibles d’une majoration de 10% en sus des intérêts de retard indiqués
ci-dessus.
Ce taux est porté à 50% en matière d’IGR, d’impôts sur les bénéfices, d’impôts fonciers et de
contribution des patentes et licences, et à 100% pour les taxes retenues à la source et pour les
taxes sur le chiffre d’affaires, si la situation n’a pas été régularisée dans un délai de trente (30)
jours suivant une demande de l’Administration.
Dans les cas de taxation d’office autres que la production hors délai des déclarations, notamment
les cas de défaut de production des états financiers, de la déclaration des résultats ainsi que les
cas d’absence de réponse aux demandes de renseignements et d’éclaircissements de
(’Administration, les rappels d’impôts sont majorés de :
■ 50% en matière d’IGR, d’impôt sur les bénéfices (BIC, BA, BNC), d’impôt foncier et de
contribution des patentes et licences ;
■ 100% en matière d’impôts et taxes retenus à la source pour le compte du Trésor public, de
taxes sur le chiffre d’affaires, d’autres taxes indirectes, et d’impôts sur les traitements, salaires,
pensions et rentes viagères retenus à la source.
F- Rectification d’office
(Article 163-3° du LPF) 168
Lorsque la procédure de rectification d’office est appliquée, les rappels des impôts sont
majorés de 100 %.
lorsqu’un contribuable ou un tiers s’oppose à un contrôle fiscal, il commet une faute grave
qui entraîne la mise en œuvre d’une procédure d’évaluation d’office. Dans ce cas, les
impôts rappelés sont passibles d’une majoration de 200%.
Les rappels d’impôts sont passibles d’une majoration de 150% en cas d’abus de droit. (Voir
titre II, B, 4°)
Les amendes fiscales peuvent être appliquées au contribuable fautif, ans préjudice des intérêts
de retard et majorations susindiqués.
Le refus de communication sur place de documents ou de renseigne- lents est constaté par
procès-verbal et sanctionné par une amende fiscale de 2. 000. 000 de francs. Cette amende
est applicable à chaque refus constaté.
Le défaut de communication par correspondance avec accusé de réception dans les trente (30)
jours d’une demande de l’Administration est sanctionné par une amende de 1 million de
francs, portée à 2 millions en cas de non-réponse dans les 30 jours de la notification d’une mise
en demeure. Chaque mois de retard donne lieu à une amende de 500.000 francs.
Cette amende s’applique par ailleurs à tous les cas de non-respect de l’obligation de
communication sans demande préalable, mise à la charge des contribuables par les dispositions
du Livre de Procédures fiscales.
Toute omission ou inexactitude dans les renseignements fournis est passible d’une amende
de 100.000 francs.
B- Amendes pour défaut de conservation dans le délai légal des documents comptables
(Article 66 du LPF)
Le défaut de conservation des livres, registres, documents, pièces pendant le délai de six (6) ans
prévu à l’article 33 du Livre de Procédures fiscales est sanctionné par une amende de 500 000
francs par document.
Tout achat à titre professionnel sans facture ou avec une facture régulière est constitutif d’une
fraude à la TVA ou aux taxes assimilées.
En pareil cas, l’acheteur est, soit personnellement, soit solidairement avec le vendeur, tenu de
payer les taxes afférentes à cet achat, ainsi je les pénalités exigibles.
Les taxes acquittées relatives à des opérations réputées réalisées en fraude de taxe sur le
chiffre d’affaires ne sont pas admises en déduction.
les infractions aux dispositions relatives à la délivrance de facture régulière sont punies d’une
G-Amendes pour retard ou défaut dans la production des états financiers, des actes
notificatifs des statuts des entreprises, des comptes rendus des délibérations des Assemblées
générales, ainsi que des documents annexés fournis par les entreprises d’assurance ou de
réassurance
(Article 169 LPF)
Le non dépôt ou le dépôt des états financiers des entreprises, après le délai légal prévu à cet
effet est sanctionné par une amende de 1. 000.000 de francs, majorée de 100.000 de francs par
mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Passé un délai de 3 mois à compter de la date limite de dépôt, l’amende déjà calculée est
cumulée avec une amende de 2 000.000 de francs, majorée de 200 000 de francs par mois ou
fraction de mois de retard supplémentaire.
Ces mêmes sanctions s’appliquent au non-dépôt ou au dépôt tardif des actes modificatifs des
statuts des entreprises, des comptes rendus de leurs Assemblées générales ainsi que des 170
documents annexés à produire pour les entreprises d’assurances ou de réassurances.
Le contribuable qui n’a pas déposé auprès de la Comptabilité nationale et de la Banque des
données financières dans le délai prévu à cet effet (avant le 30 avril ou le 30 mai selon le cas),
ses états financiers est sanctionné par une amende de 200 000 francs recouvrée comme en matière
d’amende fiscale.
Cette amende est majorée par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
H- Amendes pour retard dans la production des déclarations relatives aux taxes sur le
chiffre d’affaires
(Article 169 LPF)
En matière de taxe sur le chiffre d’affaires, lorsqu’aucun droit n’est dû sur la déclaration
(déclaration « néant », ou « créditrice »), le retard de dépôt de la déclaration est sanctionné
par une amende de 20 000 francs, majorée de 10 000 francs par mois de retard supplémentaire.
Le défaut ou le retard de production de l’état récapitulatif des salaires (état 301), c’est-à-dire
après le 30 avril est sanctionné par une amende de 200 000 francs majorée de 20 000 francs
par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
La déclaration de crédits de taxe sur la valeur ajoutée non justifiés donne lieu à une amende de
30% du montant du crédit non justifié.
Ce taux est porté à 100 % lorsque le crédit non justifié procède de manoeuvres frauduleuses.
Cette sanction est appliquée sans préjudice de la remise en cause par
(’Administration, du crédit non justifié.
171
CHAPITRE II LES
SANCTIONS PENALES
La fraude fiscale est le fait de s’être frauduleusement soustrait ou d'avoir tenté de se soustraire
frauduleusement à l’établissement ou au paiement de l’impôt.
Elle est notamment constituée par les actes suivants :
■ omission volontaire des déclarations dans les délais prescrits ;
■ organisation de son insolvabilité ;
■ manœuvres visant à faire obstacle au recouvrement de l’impôt.
Ces cas de fraudes fiscales sont sanctionnés par une amende de 500.000 francs à 30.000.000
de francs et/ou d’un emprisonnement d’un mois à deux ans.
Lorsque les actes ci-dessous ont été réalisés à l’appui d’achats ou do ventes sans factures ou
avec des factures ne se rapportant pas à des opérations réelles, l’amende est comprise entre 500
000 francs et 6 0 . 000.000 de francs.
Toutefois, les sanctions ci-dessus ne sont applicables aux faits susmentionnés que si
En cas de récidive dans le délai de cinq (5) ans, le contribuable est puni d’une amende de
1.500.000 francs à 100.000.000 de francs et/ou d’une peine d’emprisonnement de un à cinq ans.
Ces peines sont doublées si les documents comptables frauduleux ont été établis par une
personne non répertoriée au fichier des contribuables de la Direction générale des Impôts.
IV- SANCTIONS APPLICABLES AUX PERSONNES N’AYANT PAS REVERSE LES 172
RETENUES A LA SOURCE PRATIQUEES
(Article 174 LPF)
Toute personne qui procède pour le compte du Trésor public aux retenues à la source d’impôt
sur le revenu des capitaux mobiliers, d’impôt foncier, d’impôt sur les bénéfices, d’impôt sur
les traitements et salaires, pensions et rentes viagères, d’acompte d’impôt sur le revenu du
secteur informel et de la retenue à la source sur les paiements faits aux prestataires de services du
secteur informel et qui s’abstient de reverser au Trésor public les retenues opérées dans les six
mois suivant la retenue à la source, est passible d’une amende de 500 000 à 10 000
000 de francs et d’un emprisonnement de un an à cinq ans, ou de l’une
de ces deux peines seulement.
Les sanctions prévues à l’article 171 du LPF pour les cas de fraude fiscale sont également
applicables à toute personne qui omet sciemment de passer ou de faire passer des écritures ou
qui passe ou fait passer des écritures inexactes ou fictives au journal et au livre d’inventaire
prévus par le Code de Commerce, ou dans les documents en tenant lieu.
Les mêmes peines sont applicables à quiconque tient ou fait tenir une comptabilité parallèle.
Les personnes condamnées pour l’une des fautes prévues au I, II, III, IV et V du présent
chapitre, peuvent être solidairement tenues avec le redevable légal de l’impôt fraudé, au
paiement de cet impôt et des pénalités y afférentes.
Quiconque organise le refus collectif de l’impôt ou la résistance collective à la loi fiscale, sera
puni d’une amende de 1.000.000 à 20.000.000 de francs et d’un emprisonnement de un à deux
ans.
Une interdiction du territoire de la République de Côte d’ivoire peut gaiement être prononcée à
rencontre de toute personne condamnée pour les faits ci-dessus.
La personne condamnée est alors interdite d’exercer soit directement, soit par une personne
interposée, pour son compte ou celui d’autrui, toute profession industrielle, commerciale, de
service ou libérale.
Le non-respect de cette interdiction est puni d’un emprisonnement de mois à deux ans et d’une
amende de 100 000 francs à 1 000 000 de francs.
Par ailleurs, lorsque des marchandises ou produits ont été saisis dans le cadre de l’exercice du
X- DELIT D’ESCROQUERIE
(Article 181 du LPF)
Le fait pour un redevable de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou de la taxe sur les opérations
bancaires de ne pas reverser au Trésor public la taxe qu’il aura facturée à ses clients après qu’une
contrainte ait été décernée, est considéré comme un délit d’escroquerie et puni comme tel.
Il en est de même lorsqu’un non-assujetti à ces taxes mentionne celles- ci sur les factures qu’il
délivre à ses clients assujettis à la TVA.
174
CHAPITRE III
LESPOURSUITES EN RECOUVREMENT
L’une des missions de la Direction générale des Impôts est de procéder au recouvrement des
impositions mises à la charge des contribuables. Le recouvrement de l’impôt peut être
spontané, amiable ou forcé. Dans le dernier cas, la Direction générale des Impôts engage
un certain nombre d’actions à rencontre des contribuables qui ne se sont pas acquittés
spontanément de leurs impôts et taxes*, conformément à la procédure de recouvrement forcé,
spécialement prévue aux articles 114 et suivants du Livre de Procédures fiscales pour les
créances fiscales.
I- LE COMMANDEMENT DE PAYER
(Article 114 du LPF)
Le commandement de payer est le premier acte de poursuite engagé par l’Administration fiscale.
En effet, tout recours aux voies d’exécution doit être précédé par la notification au débiteur,
d’un commandement de payer. Les sommes dues sont alors majorées de 3%.
Lorsqu’il s’agit d’un impôt enrôlé, le commandement doit être précédé d’une sommation
sans frais.
Si le débiteur ne procède pas au paiement de sa dette dans les 10 jours de la réception d’un
commandement de payer, la dette fiscale peut être recouvrée par tout moyen de droit.
Le contribuable qui ne s’est pas acquitté de sa dette fiscale dans les 10 jours de la réception du
commandement, peut demander le sursis aux poursuites à deux conditions :
La demande de sursis doit être faite par écrit et être motivée. Le non- respect des engagements
pris entraîne la reprise immédiate des poursuites.
L’avis à tiers détenteur est une demande adressée par les comptables publics ou assimilés, aux
personnes (tiers détenteurs) qui détiennent des deniers appartenant au contribuable qui ne s’est
pas acquitté de sa dette fiscale.
En effet, lorsqu’un contribuable est redevable d’arriérés d’impôts, et qu’il a des créances sur un
tiers, l’Administration peut demander à ce tiers débiteur du contribuable défaillant, de verser
entre les mains du receveur des impôts les sommes dues, à concurrence de la dette fiscale.
Exemple : En cas de location d’immeuble, le tiers détenteur, à savoir le locataire, est tenu de
verser les sommes dues, non pas au propriétaire, mais à (’Administration en tant que créancière
du propriétaire des locaux.
L’avis à tiers détenteur appréhende toutes les sommes dont le tiers est détenteur au moment où il
les reçoit et toutes les sommes dont il deviendra détenteur dans les 6 mois, dans les limites de la 175
créance fiscale.
Le détenteur qui s’abstient d’exécuter l’avis à tiers détenteur devient solidairement
responsable de la dette fiscale du débiteur, c’est-à-dire que l’Administration est fondée à
poursuivre le recouvrement de l’impôt sur les propres biens du tiers détenteur.
En vue de poursuivre le recouvrement des impôts, la Direction générale des Impôts peut
prononcer des mesures conservatoires, notamment la saisie et la vente des biens du contribuable.
A- La saisie mobilière
Les biens meubles corporels, les fruits et récoltes du contribuable peuvent être saisis par
(’Administration, en quelques mains qu’ils se trouvent.
La saisie est précédée d’un commandement qui a pour effet de majorer de 5% les sommes dues
au Trésor.
B- La saisie immobilière
Les biens immeubles du contribuable peuvent également être saisis, à condition que le Trésor
dispose d’une hypothèque sur l’immeuble. La saisie est également précédée d’un commandement
de payer qui a pour effet de majorer de 5% les droits dus, et la vente est réalisée aux enchères
Ces sanctions peuvent être prononcées pour une durée allant de 10 à 60 jours par
(’Administration fiscale et par le Ministre pour une durée allant jusqu’à 5 ans, dans les cas
suivants :
176
Situations Autorités habilitées à Durée maximale de la
pouvant donner prononcer la fermeture fermeture
1° lieu à fermeture
Obstacle, empê- Ministre en charge des Fi- 5 ans
de magasins
chement ou ré- ou nances après avis de la
d’établissements
sistance à l’action Commission mixte paritaire
des agents
assermentés de la
Directeur général des Impôts 60 jours francs,
Direction
renouvelables sur décision du
générale des
ou Directeur général du Ministre en charge des
Impôts et de la
Trésor et de la Comptabilité Finances
Direction
publique
générale du
Trésor et de la
Comptabilité
publique dans le
cadre de
l’exercice de leurs
fonctions
5° En cas d’exercice
du droit de visite,
du droit d’enquête
et de contrôle à la
circulation pour :
- Défaut de
présentation de
la c o m p t a b i l i t Agents des impôts ayant au 10 jours francs,
é, des documents moins le grade renouvelables sur décision du
comptables, de d’inspecteur en présence Directeur général des Impôts.
livres et registres d’un officier de police
et de tous autres judiciaire 10 jours francs,
documents que les renouvelables sur décision
contribuables sont du Di- recteur général
- défaut de
déclaration fiscale
d’existence ;
Anomalies dans
documents visés
ci-dessus
Une interdiction d’exercer un commerce peut, sans préjudice des sanctions pénales encourues en la
matière, être ordonnées pour une durée allant jusqu’à cinq années par arrêté du Ministre des Finances
après avis de la commission mixte paritaire dans les cas indiqués dans le tableau ci-avant.
L’interdiction d’exercer, qui vise aussi bien les personnes physiques que morales, peut également
s’appliquer aux dirigeants des personnes morales.
178
TITRE IV
Le dispositif fiscal ivoirien est un système moderne qui accorde une large place à la 179
déclaration spontanée du contribuable. Il s’agit donc d’un système déclaratif.
Dans un tel système, les déclarations souscrites par le contribuable sous sa propre responsabilité,
sont présumées exactes et sincères.
Mais, en contrepartie, l’Administration fiscale dispose d’un droit de contrôle prévu à l’article 1er du
Livre de Procédures fiscales.
Le contribuable ne peut se soustraire au droit de contrôle de l’Administration fiscale, sous peine de
sanctions graves. Cependant, ce droit de contrôle est strictement encadré par la loi qui impose à
(’Administration le respect d’un certain nombre de procédures et accorde au contribuable
vérifié, des droits et garanties.
CHAPITRE PREMIER
LES LIMITES AU DROIT DE REPRISE DE
L’ADMINISTRATION
La prescription est le délai au terme duquel l’action publique ne peut plus être exercée, rendant
de ce fait toute poursuite impossible.
Exemple :
En cas de déficits reportables en matière d’impôt sur les bénéfices ou de situation de crédits de taxe
sur la valeur ajoutée, (’Administration peut remonter à l’origine du déficit ou des crédits de TVA.
■ Cette règle ne s’applique pas dans le cas de vérification ponctuelle, c’est-à-dire dans le cas où la
vérification a été limitée à un impôt, à une période ou à certaines opérations (Exemple : examen des
droits à déduction en matière de TVA ou des frais généraux).
■ En revanche lorsqu’une vérification est terminée, (’Administration fiscale est autorisée à notifier
dans le cadre d’un contrôle sur pièces, de nouveaux redressements sur la même période et sur les
mêmes impôts, si elle obtient des renseignements qui établissent l’existence d’opérations non
déclarées (exemples : achats non déclarés, achats fictifs, stocks de marchandises occultes ...). Mais
dans ce cas, l’Administration ne peut effectuer un nouveau contrôle dans l’entreprise.
■ Par ailleurs, en cas de doute sur la sincérité d’un contrôle fiscal, (’Administration fiscale est
■ le recours hiérarchique ;
■ le recours juridictionnel ;
■ le recours devant la commission mixte paritaire.
181
CHAPITRE II
LES RECOURS
I- LE RECOURS HIERARCHIQUE
Le recours hiérarchique est l’action exercée par le contribuable pour demander l’arbitrage du
supérieur hiérarchique de l’agent qui a réalisé l’imposition ou effectué le contrôle à l’origine du
contentieux. Il est facultatif. Le recours hiérarchique est aussi appelé recours administratif.
A- Le recours contentieux
Pour être recevable, la réclamation doit obligatoirement respecter un certain nombre de conditions :
Exemples:
1er cas : L’impôt foncier de l’année 2010 qui est contesté (rôle émis
en 2010) :
La réclamation devra être présentée au plus tard le 31 décembre 2012. Passé ce délai, la
réclamation n’est plus recevable.
2ème cas : TVA payée spontanément au titre du mois de mars 2009 (déclaration souscrite le
15 avril 2009 pour le chiffre d’affaires du mois de mars de la même année).
La réclamation devra être présentée au plus tard le 31 décembre 2011. Passé ce délai, la
réclamation n’est plus recevable. 182
La réclamation est présentée sur papier libre. Elle doit respecter les conditions de forme
suivantes :
1. être individuelle ;
2. viser un ou plusieurs impôts ;
3. mentionner les impositions contestées (nature des impôts, période, montant des impôts) ;
4. contenir un exposé sommaire des moyens de défense appuyés des pièces justificatives ;
5. être datée et porter la signature manuscrite de son auteur (contribuable ou ayants-
droit ou commanditaire) ;
6. être accompagnée selon le cas de l’avis d’imposition, d’un extrait de rôle, d’un avis de mise en
recouvrement, d’une attestation paiement, des notifications provisoire et définitive si les
impositions litigieuses résultent d’un contrôle fiscal.
NB : Les réclamations qui ne respectent pas ces conditions, sont irrecevables, mais elles peuvent être
complétées éventuellement par les éléments manquants. Dans ce cas, il y va de l’intérêt du
contribuable de rester attentif à toute demande de (’Administration fiscale.
Le Directeur général des Impôts ou son délégué statue sur la réclamation dans un délai de deux
A.3- Recours en cas de rejet de la réclamation par le Directeur général des Impôts,
En cas de rejet de la réclamation par le Directeur général des Impôts, le contribuable peut saisir dans
les trente (30) jours, le Ministre de l’Economie et des Finances qui statue dans un délai de deux (2)
mois à compter de la réception de la réclamation.
En cas de rejet de cette nouvelle réclamation par le Ministre de l’Economie et des Finances, le
réclamant a la possibilité de saisir le juge.
Toutefois, la saisine du juge n’est pas subordonnée au rejet de la décision du Ministre.
B- Le recours gracieux
Le recours gracieux est la démarche qui consiste à demander une atténuation par voie de
remise, de modération, de transaction des droits, pénalités et amendes fiscales de toute nature.
NB : Le recours gracieux s’applique aux impôts, taxes, redevances ou prélèvements prévus par
le Code général des Impôts.
Ainsi, Il peut être accordé sur demande du contribuable, des remises ou modérations de droits,
d’amendes fiscales, de majorations d’impôts et d’intérêts de retard, lorsque ces impositions ne sont 183
plus susceptibles de faire l’objet d’un recours contentieux. En effet, le contribuable ne peut
demander la grâce ou la clémence de (’Administration fiscale que s’il n’entend plus contester
les impositions mises à sa charge.
En ce qui concerne l’impôt général sur le revenu, l’impôt sur le revenu foncier et/ou l’impôt
sur le patrimoine foncier, les remises ou modérations sont consenties aux personnes physiques
qui se trouvent dans l’impossibilité absolue par suite de gêne ou d’indigence, de s’acquitter de
l’impôt régulièrement mis à leur charge et de faire en même temps face aux besoins de l’existence.
Lorsque le recours contentieux du contribuable a été rejeté de manière définitive, il peut saisir
le tribunal. C’est le recours juridictionnel.
Le contribuable peut alors déférer au tribunal, dans le délai de 2 mois à partir du jour de la
notification de la décision, les décisions de rejet total ou partiel prononcées par le Directeur général
des Impôts ou par le Ministre de l’Economie et des Finances.
Le délai de recours est prolongé de deux mois pour les demandeurs qui résident hors de la Côte
d’ivoire (art 194 du Livre de Procédures fiscales).
De même, le contribuable qui n’a pas reçu de réponse de l’Administration suite à sa réclamation dans
un délai de deux mois, peut saisir le tribunal dès l’expiration de ce délai.
De son côté, (’Administration fiscale peut soumettre d’office au tribunal la réclamation contentieuse
présentée par le contribuable et elle est tenue de l’en informer.
La Commission mixte paritaire est une instance de conciliation entre l’Administration fiscale
et les contribuables. Elle peut être saisie par le contribuable ou par l’Administration.
A- Litiges concernés
La Commission ne peut être saisie qu’à l’issue d’une vérification sur place de
comptabilité et seulement en cas de procédure contradictoire.
Seuls les litiges portant sur des questions de fait sont susceptibles d’être portés à l’appréciation de
la Commission. Par question de fait, il faut entendre ce qui touche à l’appréciation des
circonstances ou des faits, exemple : appréciation des valeurs locatives, d’un taux de marge, d’un
taux de perte à retenir dans telle activité, et même la disponibilité d’une pièce justificative.
partie (contribuable ou Administration fiscale) qui n’entend pas se conformer à cet avis supportera la
charge de la preuve en cas de contentieux ultérieur. 184
L’intervention de la Commission mixte paritaire a donc pour objet d’éviter ce qui pourrait être perçu
comme l’arbitraire de (’Administration, lorsqu’il s’agit d’apprécier la nature et l’étendue des faits.
Les questions de droit relèvent de l’application de la loi et par conséquent, de l’appréciation ultime
des tribunaux.
185
TITRE V
Il aménage deux régimes incitatifs qui s’appliquent tant aux investisseurs nationaux qu’étrangers
:
■ le régime de la déclaration ;
■ le régime de l’agrément à l’investissement.
A- Le régime de la déclaration
C’est un régime simple et facile à mettre en œuvre (simple déclaration produire) qui s’adresse à tout
investisseur quel que soit le montant l’investissement et à tous les secteurs, à l’exception des secteurs
suivants : bâtiments et travaux publics, commerce, transports, services bancaires et financiers.
Il concerne les investissements de 500 millions au moins dans tous les secteurs d’activité, sauf
les bâtiments et travaux publics, les services bancaire et financiers.
■ Les investissements pour la création et le développement d’activité donnent lieu aux avantages
suivants :
- application d’un droit d’entrée unique (droit de douane et droit fiscal d’entrée) et préférentiel de
5% sur les équipements et les matériels, pour les investissements égaux ou supérieurs à 500 000
000 de francs ;
- exonération des droits d’entrée (droit de Douane et droit fiscal d’entrée) sur les équipements,
matériels, premier lot de pièces de rechange, pour un montant d’investissement égal ou
supérieur à 2 000 000 000 de francs ;
- exonération de TVA sur les matériels de production industrielle destinés à une activité
exonérée de la TVA ou à la prestation de santé.
■ Les opérations de création d’activité ouvrent droit aux mesures de faveur ci-après :
En cas d’investissement compris entre 500 000 000 de francs et 2 000 000 000 de francs
Ce Code prévoit des exonérations aussi bien lors de la phase de recherche que de la phase
d’exploitation. Il s’agit en particulier de l’exonération de moitié des droits d’enregistrement lors de la
constitution de sociétés et de l’exonération des droits et taxes sur des biens importés pour la
réalisation du programme agréé.
A l’exception :
■ tout autre impôt sur les bénéfices et les dividendes versés aux actionnaires du titulaire du
contrat pétrolier ;
■ tous autres impôts, droits, taxes ou contributions de quelque nature que ce soit, nationaux,
régionaux ou communaux, frappant les opérations pétrolières et tout revenu y afférent, ou les
biens, activités ou actes du titulaire du contrat pétrolier, ou son établissement, ou son
fonctionnement ;
■ la taxe sur la valeur ajoutée, la taxe sur les opérations bancaires, l’acompte d’impôt sur le
revenu du secteur informel et de la retenue à la source sur les paiements faits aux prestataires de
services du secteur informel pour les acquisitions de biens et services exclusivement affectés à
l’activité pétrolière ;
■ les droits d’enregistrement relatifs aux prêts, cautionnements et contrats liés aux opérations
pétrolières.
Les sous-traitants éligibles au régime des prestataires de services pétroliers peuvent bénéficier d’un
régime fiscal simplifié particulièrement favorable qui consiste en des taxations forfaitaires.
Exemple : l’impôt sur les BIC et l’impôt sur les salaires sont assis forfaitairement sur 10% du
chiffre d’affaires hors taxes.
188
CHAPITRE II
LES MESURES D’INCITATION FISCALES AU
DEVELOPPEMENT D’ACTIVITES EXISTANTES
Les sociétés créées pour reprendre une entreprise en difficulté (liquidation judiciaire ou cessation
d’activité imminente) sont exonérées d’impôt sur les bénéfices pendant trois ans.
- en matière d’impôt sur les bénéfices : une réduction du taux préférentiel d’imposition des plus-
CHAPITRE III
MESURES FISCALES POUR LA PROMOTION DES
EXPORTATIONS
CHAPITRE IV 189
MESURES DE SOUTIEN AUX ENTREPRISES
DE PRESSE
Les entreprises de presse écrites et audio-visuelles bénéficient d’un allègement de leurs charges
fiscales. Il leur est accordé :
■ d’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ou d’impôt minimum forfaitaire ; d’impôt
sur le patrimoine foncier, à l’exception des immeubles donnés en location ;
■ de contribution nationale pour le développement économique, culturel et social de la nation
au titre du personnel local.
CHAPITRE V
MESURES A CARACTERE SOCIAL
les entreprises qui présentent un programme agréé de construction 100 logements à caractère
économique et social dans le district d’Abidjan, 25 logements en dehors du district d’Abidjan, 10
logements zone rurale, bénéficient de :
Pour les programmes d’au moins 9.000 logements sur trois ans, les avantages fiscaux au titre du
volet de construction sont les suivants :
■ les droits de douane sur les intrants importés nécessaires à la production des unités
industrielles.
L’Etat accorde un crédit d’impôt de 1 200 000 francs par personne formée, au profit des entreprises
s’engageant dans les programmes de formation qualifiante des jeunes ivoiriens, en vue de leur
Afin d’encourager les entreprises à effectuer des prestations sociales en matière de restauration et de
transport de leur personnel, la loi exonère l’impôts sur les traitements et salaires, les dépenses
engagées par les employeurs pour la prise en charge des frais de restauration de leur personnel
dans les cantines d’entreprises, à raison de 30 000 francs par mois et par salarié.
L’exonération vise également les frais de transport en commun de ceux- ci, dans la limite de 20 000
francs par salarié et par mois. Ce montant se cumule avec la prime mensuelle de transport de 25
000 f rancs allouée au salarié, en franchise d’impôt.
191
TITRE VI
192
L’évolution des courants économiques internationaux et notamment des investissements des pays
développés vers les pays en développement, dépend très largement de la sécurité juridique des
investisseurs.
En effet, les Etats appliquent des règles d’imposition qui retiennent dans la plupart des cas, la notion
de résidence ou de domicile fiscal comme critères d’imposition. Dès lors, l’application de cette règle
par chacun des Etats peut aboutir à des doubles impositions.
Exemple : Un contribuable (personne physique) domicilié en Côte d’ivoire réalise des opérations
commerciales dans un pays tiers non lié à la Côte d’ivoire par une convention fiscale. Ce
contribuable est normalement imposable en Côte d’ivoire, car il y dispose d’une résidence habituelle.
Mais il est également imposable dans ce pays tiers, du simple fait de la réalisation
d’opérations commerciales dans celui-ci. L’impôt est donc dû dans les deux pays et ce, pour une
même opération.
La Côte d’ivoire, à l’instar des pays modernes, a donc conclu des conventions fiscales avec ses
principaux partenaires en vue notamment d’éviter ces situations de double imposition, préjudiciables
à la fois aux investissements étrangers en Côte d’ivoire et à la réalisation d’opérations à l’étranger par
des opérateurs ivoiriens.
Les conventions fiscales ont également pour objectif d’établir des règles d’assistance administrative
réciproques avec les pays signataires en vue d’éviter l’évasion fiscale et de faciliter le
recouvrement des créances fiscales.
Depuis 2008, le Conseil des Ministres de l’UEMOA a adopté, en lieu et place d’une convention
fiscale, le Règlement n° 08/CM/UEMOAdu 26 septembre 2008 portant adoption des règles visant à
éviter la double imposition au sein de l’UEMOAet des règles d’assistance en matière fiscale.
Par ailleurs, la Direction générale des Impôts a édité un recueil intitulé «Conventions Fiscales»
auquel les contribuables pourront utilement se référer.
193
TITRE VII
CHAPITRE PREMIER
194
INTERETS DU TITRE FONCIER
Le titre foncier est un compte ouvert pour chaque immeuble (construction ou terrain nu) dans un
registre légal appelé Livre foncier. Lorsque ce compte est établi à la demande du propriétaire de
l’immeuble, il lui apporte une garantie, une sécurité et une protection au droit foncier de ce dernier.
C’est l’inscription du nom du propriétaire sur le titre foncier de l’immeuble qui fait de lui
l’unique et véritable propriétaire. Subséquemment, l’Administration fiscale délivre au propriétaire un
certificat de propriété foncière qui sert de preuve à son droit.
I- LA SECURITE JURIDIQUE
Le titre foncier est un document qui garantit, sécurise et protège le droit du propriétaire. C’est le seul
document qui garantit la propriété.
C’est le titre foncier qui établit que son titulaire est légalement reconnu comme l’unique et véritable
propriétaire de l’immeuble (bâti ou non bâti).
En effet, le droit inscrit sur le titre foncier est opposable aux tiers. Cela veut dire que personne ne
peut contester la propriété établie par le titre foncier. Les conflits fonciers peuvent être ainsi
rapidement réglés, en toute sécurité pour le détenteur du certificat de propriété foncière.
En plus de la sécurité juridique qu’il offre au propriétaire, le certificat de propriété foncière présente
■ il permet l’accès au crédit bancaire en offrant une garantie au créancier, car la banque ou
l’établissement financier qui accorde le crédit peut inscrire une hypothèque légale sur l’immeuble
ayant un titre foncier ;
■ il facilite la mutation au nom des héritiers du propriétaire lorsque celui-ci vient à décéder.
CHAPITRE II
LES DIFFERENTES ETAPES POUR L’OBTENTION DU CERTIFICAT DE PROPRIETE
FONCIERE
Les montants des droits à acquitter sont réduits de 40% pour les dossiers preésentés à la formalité
avant le 31 décembre 2010.
NB
1- Pour obtenir son certificat de propriété foncière, après avoir acquis un terrain auprès de l’Etat 195
(premier propriétaire), il suffit désormais :
2- Pour obtenir son certificat de propriété foncière, après avoir acquis un terrain par transfert de
propriété d’un tiers (deuxième propriétaire) qui l’avait acquis auparavant auprès de l’Etat (premier
propriétaire), il suffit désormais pour le nouvel acquéreur (troisième propriétaire) :
- l’acte qui établit le transfert de propriété (ex : acte notarié, acte judiciaire) ;
3- Les contribuables peuvent se rendre dans les différentes conservations de la propriété foncière
et des hypothèques pour obtenir les informations nécessaires sur le titre foncier.
La Direction générale des Impôts a édité un guide intitulé : « Tout savoir sur le Titre Foncier »,
auquel ils peuvent se référer utilement.
196
TITRE VIII
Réponse : Vous voulez créer une entreprise. Vous devez remplir un certain nombre de
formalités auprès de diverses administrations.
Vous devez :
■ vous présenter au Centre des Impôts de la localité où sera située votre future
activité, afin d’obtenir un numéro de compte contribuable. Ce numéro sera votre identifiant
unique et définitif pour toutes vos activités. Il vous sera réclamé lors de chaque formalité
fiscale. Il doit figurer sur toutes les déclarations fiscales que vous ferez.
Dans tous les cas, vous êtes invités à vous présenter à votre Centre des Impôts de
rattachement pour vos préoccupations, quel que soit le problème fiscal auquel vous êtes
confrontés.
Question 2 : Quelles sont Ses formalités à accomplir pour cesser une activité
professionnelle ?
Réponse : Les formalités à accomplir pour une cessation ou suspension d’activité doivent
être effectuées dès l’arrêt effectif de votre activité professionnelle, auprès de votre Centre
des Impôts. Vous devez déposer une déclaration de cessation d’activité dans les 10 jours
suivant celle-ci.
A cette occasion, vous devrez produire un bilan de clôture et acquitter ; impositions qui
demeurent exigibles à la date de votre cessation ou suspension d’activité.
Il est vivement conseillé de prendre un contact préalable avec votre centre des Impôts avant
la cessation de sorte à réaliser les formalités obligatoires dans le délai de 10 jours.
Vous éviterez ainsi d’avoir à réaliser dans l’urgence un certain nombre formalités et tous les
désagréments relatifs aux relances, pénalités majorations en cas de retard dans
l’accomplissement de ces formais.
En général, il existe des impôts à échéance mensuelle (TVA, ITS) et s impôts à échéance
annuelle (impôts sur les bénéfices, impôts fonciers, etc.).
Reponse :
- Vous devez vous adresser aux services de la mairie de votre lieu d’exploitation
■ Si vous êtes soumis au régime de la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans,
et que vous exercez en ors du périmètre de la commune :
- Vous devez vous adresser aux services des impôts.
■ Si vous êtes soumis au régime réel normal d’imposition ou au régime réel simplifié:
- Pour tous les impôts professionnels (TVA, BIC, BA, impôts sur les salaires...), auprès
de la Recette de votre Centre des Impôts ;
- Pour les droits d’enregistrement, auprès de la Recette de l’Enregistrement
d’Abidjan, Plateau, Cité administrative Tour E, 3ème étage ou auprès des services de
(’Enregistrement de Bouaké, San Pedro, Daloa, Man, Abengourou et
Yamoussoukro.
Les grandes entreprises, c’est-à-dire celles qui réalisent en principe un chiffre d’affaires
annuel supérieur ou égal à un milliard de francs TTC, effectuent toutes leurs formalités
auprès de la Direction des grandes Entreprises (DGE), sise à Abidjan, Plateau, Cité
administrative Tour E,
1er étage.
Réponse : adressez-vous :
Question 6 : Que faire lorsque vous recevez une demande de renseignements d’un
Centre des impôts?
Réponse:
Vous devez y répondre
■ par téléphone ;
■ par écrit à la demande de renseignements. Vous disposez d’un délai de 30 jours pour
fournir une réponse ;
■ en vous rendant à votre Centre des Impôts.
Réponse :
Vous avez eu une difficulté, vous êtes en désaccord avec la réponse, ou la décision de votre
Centre des Impôts.
Vous voulez un arbitrage : vous allez présenter un recours hiérarchique.
❖ 1er niveau : Avant de vous adresser à l’échelon hiérarchique, vous devez toujours
prendre contact avec les responsables de votre Centre des Impôts qui sont vos
correspondants habituels quelle que soit la formalité concernée.
■ s’il s’agit d’un problème de calcul de l’impôt, vous devez prendre contact
avec le chef du Service d’Assiette des Impôts de votre Centre des Impôts de rattachement
;
■ s’il s’agit d’un problème concernant le paiement de l’impôt, vous devez prendre
contact avec le Receveur des Impôts ou le
Trésorier.
A retenir : S’adresser toujours à son Centre des Impôts avant de présenter un recours à
l’échelon supérieur.
❖ 2ème niveau : Les réponses qui vous ont été fournies au Centre des Impôts par le
responsable du Service d’Assiette ou le Receveur des Impôts ne vous paraissent pas
suffisantes ou vous n’êtes pas satisfait de la décision qui a été prise.
Vous devez alors prendre contact avec le supérieur hiérarchique immédiat du chef de
Service d’Assiette ou du Receveur des Impôts avoir, le chef de Centre des Impôts et
éventuellement le Directeur régional.
Directeur régional des Impôts assure la tutelle de l’ensemble des centres des Impôts de sa
zone de compétence. Ainsi, Abidjan est) divisée en 6 Directions régionales. L’intérieur
du pays est composé 13 Directions régionales.
A retenir : S’adresser quelle que soit la situation, au Directeur régional ; Impôts avant
d’introduire un recours hiérarchique à l’échelon supérieur.
A ce stade, vous pouvez présenter un recours hiérarchique auprès du jeteur central concerné.
■ litige en matière de calcul de l’impôt foncier : présenter le recours hiérarchique
auprès du Directeur du Cadastre ;
* Niveau supérieur : Vous êtes face à une difficulté qui n’a pu être réglée au niveau
hiérarchique du Directeur central.
Vous pouvez alors présenter un recours hiérarchique auprès du Directeur général des Impôts
qui est le premier responsable de la Direction générale des Impôts.
NB : En cas de litige suite à un contrôle fiscal (vérification sur place ou contrôle sur pièces)
sanctionné par une notification définitive de redressement, le recours doit être présenté
directement devant le Directeur général des Impôts.
S’il s’agit d’une taxation d’office ou d’une demande de dégrèvement suite à une erreur
de base ou de taux, les recours doivent être d’abord adressés au Directeur régional
compétent.
Réponse :
C’est une procédure habituelle, car le contrôle fiscal s’inscrit dans le cadre normal du
système déclaratif. C’est la contrepartie du système déclaratif.
Le contrôle fiscal s’exerce dans le cadre strict de la loi. La loi accorde des droits et des
garanties au contribuable vérifié, qui sont contenus dans le Livre de Procédures fiscales
(LPF), aux articles 1 à 94.
Vous devez donc préparer les documents nécessaires à la vérification et recevoir l’agent
vérificateur dans de bonnes conditions.
Afin de permettre au contribuable de mieux comprendre, d’une façon générale, les
différentes phases d’un contrôle fiscal et les droits et garanties dont bénéficie le
contribuable vérifié, la Direction générale es Impôts a publié «La Charte du contribuable
vérifié».
Question 9 : Que faire lorsque vous avez des difficultés au moment de payer votre
Impôt ?
Réponse :
Vous devez régler un impôt à une date déterminée, mais vous éprouvez es difficultés
financières pour payer cet impôt.
Vous devez immédiatement prendre contact avec le Receveur des impôts ou le comptable du
Trésor public compétent.
NB: Cette faculté de paiement étalé n’est pas un droit. C’est une facilité pour vous
permettre de faire face à une difficulté financière passagère.
En tout état de cause, c’est le Receveur des Impôts (ou le Trésorier) qui, seul, peut vous
accorder les délais de paiement sous sa propre responsabilité, car il est légalement
responsable du recouvrement de votre impôt sur ses biens personnels.
Il vous appartient dans tous les cas, de présenter au Receveur des impôts des propositions
de règlement raisonnables et de respecter scrupuleusement les dates de règlement
que vous aurez arrêtées avec le comptable public (Receveur des Impôts ou Trésorier), sous
peine d’une remise en cause de l’échéancier obtenu.
La facture normalisée est une facture qui comporte un ensemble l’éléments qui la
rendent plus fiable et reconnaissable par tout le monde.
- Pour le client :
les nom et prénoms ou la raison sociale ;
l’adresse ;
le numéro de compte contribuable.
* Les nouveaux éléments qui viennent s’ajouter aux anciennes mentions sont :
Il existe deux types de factures normalisées : les factures personnalisées et les factures
préimprimées.
Les factures personnalisées sont des factures éditées spécialement r une entreprise donnée.
Elles portent les mentions habituelles près à l’entreprise, à savoir le nom ou la raison
sociale, l’adresse taie, le numéro de téléphone, la localisation géographique, le numéro de
compte contribuable, le centre des Impôts de rattachement, etc
Il s’agit des factures standards comportant les mentions légales au moyen d’un hologramme
marqué à chaud.
L`usage de ces factures est réservé aux petits commerçants, artisans prestataires relevant du
régime des taxes municipales ou de l’impôt thétique.
Les contribuables sont tenus d’y apposer leur cachet. Ce cachet doit I de forme
rectangulaire et avoir les dimensions de 7 cm sur 3,5 cm. Dit comporter les mentions
suivantes :
La facture normalisée doit obligatoirement être délivrée par toutes les entreprises qui
relèvent d’un régime réel d’imposition quelle que soit leur forme juridique (entreprises
individuelles, sociétés, etc.).
Il s’agit :
- des commerçants et industriels dont le chiffre d’affaires est supérieur à 50 millions ;
- des prestataires de services dont le chiffre d’affaires est supérieur à 25 millions.
Elle doit être également délivrée dans toute transaction entre deux entreprises quel que soit
le niveau du chiffre d’affaires, notamment entre :
- un importateur et son grossiste ;
- un industriel et son grossiste ;
- un grossiste et ses détaillants.
Les petits commerçants, les artisans, les micros entreprises qui paient les taxes
municipales ou l’impôt synthétique n’ont pas systématiquement l’obligation de délivrer des
factures normalisées pour leurs ventes au détail ou leurs prestations.
Cependant, ils doivent obligatoirement délivrer la facture normalisée dès lors que le client
réclame une facture. Pour faire face à ces demandes, ils sont tenus de disposer de quelques
carnets de factures normalisées préimprimées.
Par dérogation, les grandes entreprises, c’est-à-dire celles qui ont un chiffre d’affaires
supérieur à un milliard, bénéficient d’une procédure l’exception.
Iles peuvent être autorisées par la Direction générale des Impôts fabriquer elles-mêmes leurs
factures. Celles-ci sont sécurisées par apposition de stickers personnalisés fournis par la
Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’ivoire.
Ces factures préimprimées, préalablement sécurisées sont également disponibles dans les
agences de la Caisse d’Epargne et des Chèques postaux et dans les bureaux de poste.
Aucune quantité minimum n’est exigée pour l’achat des factures préimprimées.
Les petits opérateurs qui désirent obtenir des factures normalisées personnalisées peuvent
s’adresser à un imprimeur agréé, selon la procédure de droit commun.
ANNEXE
ANNEXE 1 :
L’AUDIT DU RESPECT DES OBLIGATIONS DE FORME 286
1- Livres légaux
Les états financiers relatifs aux dix derniers exercices sont-ils bien conservés?
Les balances (générales et auxiliaires) des dix derniers exercices sont-elles
éditées, classées et conservées dans des endroits sûrs?
Les journaux auxiliaires des dix derniers exercices sont-ils édités, classés et
conservés dans des endroits sûrs ?
Les grands-livres (généraux et auxiliaires) des dix derniers exercices sont- ils
édités, classés et conservés dans des endroits sûrs.
4. Sauvegarde informatique
2-Formalités de dépôt
Autres Observations
Forme
Sans blanc
Sans ratures
Sans surcharges
Contenu
Le bilan
L'état de résultat
Forme
Sans blanc
Sans ratures
Sans surcharges
Contenu
Total de la centralisation
Ecart dégagé
Année: ............................
Ventes
Achats
Caisse
Paie
OD
Historique
Forme
Objet social
Nature de l’activité (conformément avec objet social)
Lieu de production
Principaux fournisseurs et clients
Composition du capital
Appartenance à un groupe
Appartenance à un groupe
Existence d’établissements à l’étranger
Autres relations avec l’étranger
L’existence d’un contrôle interne fort laisse présumer un enregistrement correct des
différentes données autorisant dès lors l’auditeur à alléger certains contrôles matériels
Nota : Prendre à ce stade le temps de la réflexion pour déceler les erreurs de principe qui
peuvent courir un risque fiscal important.
Provisions réglementées:
- Amortissements dérogatoires
- Plus value de cession à réinvestir
- Fonds réglementés :
* fonds national
* prélèvement pour le budget
- Provisions spéciales de réévaluation
- Provisions réglementées relatives aux immobilisations
*reconstruction des gisements miniers et pétroliers
- Provisions réglementées relatives aux stocks
*hausse de prix
*fluctuation des cours
Nota : Les provisions réglementées sont des provisions à caractère purement fiscal ou
réglementaire, comptabilisées non pas en application de principes comptables, mais suivant
les dispositions légales et réglementaires (loi de finances, par exemple).
Amortissements
*amortissements accélérés (art. 18 C du CGI)
Produits :
*Produits des filiales
*Subventions d’équipement
*Plus-value de cession en cours d’exploitation (art.28 du CGI)
*Plus-value de fusion, scission et apports partiels d’actif (art. 32 et 33 du CGI)
Résultats :
*Réduction d’impôts pour investissement (art 110 du CGI)
*Exonération d’impôt sur les bénéfices (entreprises nouvelles)
*Dividende déductible (régime des sociétés mères)
à l’aide des conventions internationales, s’assurer que la charge fiscale est minimum compte
tenu des structures juridiques existantes.
1 Première étape
La première étape de cette mission est-elle constituée d’une phase de prise de connaissance
générale de l’entreprise comparable à celle que l’on rencontre dans les missions d’audit
comptable. Cette étape qui appel peu de commentaires, doit permettre à l’auditeur de
s’imprégner des spécificités fiscales de l’entreprise et d’obtenir de cette façon des indications
sur l’orientation futures de ses travaux. Cette étape préliminaire indique une substantielle
charge de travail pour l’auditeur et particulièrement lors de sa première intervention dans
l’entreprise. Il en découle un important travail de recensement des données essentielles de
l’entreprise et d’observation physique. C’est toutefois un point de passage obligé pour
l’auditeur fiscal et il ne peut prétendre se livrer à un contrôle approfondi de la situation fiscale
s’il n’a pas, au préalable une bonne connaissance de l’entreprise. Cette étape est d’autant plus
utile que les premières observations peuvent conduire l’auditeur à relever quelques anomalies
ou quelques points suspects à même de justifier une redéfinition, fut-elle partielle, des
objectifs de la mission avec le prescripteur.
2 Deuxième étape
La seconde étape de la mission est constituée par l’évaluation du contrôle interne spécifique
au domaine fiscal de l’entreprise. Il s’agit pour l’auditeur de procéder à une évaluation des
procédures de traitement des questions fiscales au sein de l’entreprise. Cette phase doit
notamment comporter l’analyse des moyens matériels et humains dont dispose l’entreprise
pour appréhender les questions fiscales : existence et organisation du service fiscal,
qualification des membres, documentation, recours à des conseillers extérieurs… Dans une
perspective de régularité, l’audit fiscal va s’intéresser aux sécurités fiscales de l’entreprise
mises en place pour traiter les opérations ; dans une perspective d’efficacité, l’auditeur va
s’intéresser à la répartition du temps de travail des fiscalistes de l’entreprise pour déterminer
la quote-part de leur activité consacrée à la gestion fiscale. L’auditeur évaluera de même le
système d’information fiscale de l’entreprise afin de s’assurer que celle-ci a la possibilité
d’accéder à ce qui constitue la matière première de l’efficacité fiscale à savoir l’information
juridique et fiscale. Enfin, l’auditeur examinera les conditions dans lesquelles les dirigeants de
l’entreprise consultent les responsabilités des questions fiscales pour la prise de décision.
fiscales ente elles et sur la cohérence avec la comptabilité. Pour le respect des règles de délai,
l’instrument privilégié pour l’entreprise est l’échéancier fiscal, document sur lequel
l’entreprise consigne l’ensemble de ses obligations en matière fiscale, qu’il s’agisse des dates
limites de dépôt des déclarations ou des dates de paiement des impôts et taxes.
Ces différents contrôles effectués, l’auditeur pourra élaborer le rapport final d’audit fiscal,
rapport qui sera construit en fonction des souhaits exprimés par le prescripteur lors de la
signature de la lettre de mission à la conclusion du contrat d’audit fiscal. Le cas échéant, le
rapport comportera les recommandations à titre curatif ou préventif préconisées pour résorber
le risque fiscal encouru par l’entreprise.
L’audit fiscal n’est pas un remède sans faille aux maux fiscaux dont souffre l’entreprise.
L’audit fiscal ne se présente pas en effet comme le moyen d’anéantir le fiscal ou d’optimiser
la gestion fiscale. Il en est certainement le moyen privilégié mais il comporte des limites qui
doivent être connues du prescripteur de la mission.
1 Contrôle de régularité
En matière de contrôle de la régularité, les limites naissent tout d’abord du déroulement
proprement dit de la mission. Compte tenu du nombre d’opérations traitées dans une
entreprise, il n’est pas possible de procéder à un contrôle détaillé des aspects fiscaux de
chaque opération. L’audit fiscal, mission ponctuelle, est tenu, en particulier pour des
opérations répétitives, de procéder par sondage. Il en résulte que des irrégularités pourront
échapper à l’audit fiscal alors qu’elles pourront être mises ultérieurement en évidence par
l’administration lors d’une vérification de comptabilité. Cette limite, si elle doit être connue
du prescripteur, ne doit pas pour autant à être négligeant dans sa mission. On retrouve ici la
notion bien connue dans d’autres domaines de l’audit de diligence normale. Cette notion est
au demeurant indissociable de la normalisation de la mission d’audit, normalisation qui est en
l’état actuel des choses extrêmement délicate à réaliser dans le domaine fiscal. Cela
s’explique en particulier par le fait que la mission d’audit fiscal ne relève pas de la
compétence d’une profession particulière susceptible d’opérer cette normalisation ; bien au
contraire, plusieurs professions revendiquent la qualité d’auditeur fiscal.
Les limites au contrôle de la régularité fiscale tiennent encore à la délicate appréciation di
risque fiscal. Le limité séparant le régulier de l’irrégulier n’est pas toujours très précise en
droit fiscal et est souvent affaire d’appréciation. Il suffit pour illustrer le propos de songer au
problème posé par les rémunérations excessives. La limite à partir de laquelle une
rémunération cesse d’être normale pour devenir excessive est question de fait sur laquelle un
auditeur et un vérificateur peuvent exprimer des avis différents. Un auditeur peut conclure au
caractère normal d’une rémunération alors que l’administration la qualifiera d’excessive dans
le cas d’un vérification ultérieure.
On débouche alors rapidement sur le délicat problème d’une éventuelle mise en cause sur la
responsabilité de l’auditeur, problème qu’il n’est pas possible de développer dans le cadre
restreint de ce cours.
2 Contrôle de la régularité
En matière de contrôle de l’efficacité, les limites résident notamment dans l’évaluation de
certains choix fiscaux. En effet, si l’administration accepte, et encourage à l’occasion,
l’utilisation des choix fiscaux et la recherche de la meilleure solution fiscale, elle n’accepte
pas en revanche un accès d’habileté fiscal qu’elle sanctionne par la procédure de répression
des abus de droit. Or, là encore, la frontière séparant l’habileté permise de l’habileté fiscale
prohibée n’est guère aisée à tracer, ce que reflète l’abondante jurisprudence sur cette question.
Ces quelques illustration des limites et obstacles qui entourent la mission d’audit fiscal ne
doivent toutefois pas occulter l’intérêt majeur d’une mission d’audit fiscal qui permet à
l’entreprise d’accéder d’une part à la paix fiscale en maîtrisant le risque fiscal et d’autre part à
l’efficacité en vérifiant la correcte intégration du paramètre fiscal dans les décisions de
gestion de l’entreprise.
Cependant, à une époque où l’on assiste à une véritable profusion d’audit, il importe de garder
présent à l’esprit que la pérennité de l’audit fiscal est subordonné à la définition rapide de
normes. L’audit s’identifie largement à une méthodologie déployée dans le cadre d’un
examen professionnel d’une information. La définition de normes doit être une garantie de
qualité.
Elle doit éviter qu’à brève échéance n’importe qui ne s’autoproclame auditeur fiscal et, par
ses insuffisances, contribue à jeter le discrédit sur ce type de mission.
loués à des tiers, soit à des fins administratives et de soutien à leur activité, et sont censés être
utilisés sur plus d'un exercice.
Au niveau de ce poste, le contrôle de la régularité fiscale s'opère sur les évènements et les
opérations suivantes :
§1. L'Acquisition
Pour contrôler la bonne comptabilisation de l'entrée des immobilisations corporelles,
l'auditeur fiscal est appelé à vérifier les points suivants :
- Les immobilisations acquises sont inscrites pour leur coût d'acquisition, et ce en tenant
compte de tout les frais accessoires nécessaires à la mise en état d'utilisation du bien ajoutés
au prix d'achat net de rabais, remises et ristournes.
- Les immobilisations produites par l'entreprise sont enregistrées à leur coût de production.
- La distinction entre charges et immobilisations a bien été respectée. A titre d'exemples :
· L'auditeur doit vérifier que les emballages récupérables et commodément identifiables ont
été enregistrés en immobilisations et non en charges, ni en stocks.
· Les réparations et modifications qui valorisent un élément d'actif ou prolongent sa durée
d'utilisation sont immobilisées.
- Les immobilisations importées sont inscrites au coût d'acquisition selon le cours à la date
d'achat et non pas au cours à la date de règlement.
- En matière de TVA, l'auditeur fiscal doit vérifier que l'entreprise a la qualité d'assujetti selon
le régime réel, de même pour ses fournisseurs d'immobilisations. Il vérifie aussi que la TVA
figurant sur la facture ou l'attestation délivrée par le vendeur a bien été récupérée selon le
prorata d'assujettissement de l'entreprise. En ce qui concerne les immobilisations produites par
l'entreprise, il doit vérifier qu'elles ont été imposées à la TVA.
Il s'assure que pour les acquisitions des biens corporels d'occasion auprès d'un vendeur
assujetti, l'entreprise a bénéficiée du droit à déduction de la TVA pour la période
d’amortissement et non sur la durée restant de la vie du bien.
Enfin, l'auditeur est appelé à s'assurer que les droits d'enregistrement sur mutations de biens
meubles et immeubles ont été correctement opérés et effectivement versés au trésor selon les
taux et dans les délais correspondants.
§2. L'Amortissement
Sur le plan fiscal, l'amortissement est une déduction opérée sur les bénéfices en raison de la
dépréciation subie au cours de l'exercice par la plupart des éléments de l'actif immobilisé.
En effet, l'auditeur fiscal doit vérifier les conditions nécessaires pour la déduction des
amortissements à savoir :
- L'amortissement doit porter sur les éléments de l'actif immobilisé soumis à la dépréciation.
Par conséquent, cela exclut :
· Les biens non propriété de l'entreprise (comme les biens loués ou biens acquis en crédit-bail
ne remplissant pas les conditions de retraitement)
· Les valeurs d'exploitation (comme les biens comptabilisés en stock)
· Les immobilisations qui ne se déprécient pas par le temps ou par l'usage (terrain par
exemple)
· Les avions et bateaux de plaisance mis à la disposition des dirigeants et employés de
l'entreprise et dont l'utilisation ne concerne pas directement l'objet de l'entreprise, ainsi que les
résidences secondaires
- Être calculé sur :
· Le prix d'achat hors TVA déductible en plus des frais de douane, de transport, les impôts et
taxes non déductibles pour les immobilisations acquises
· La valeur vénale, pour les immobilisations acquises à titre gratuit
précitées ne bénéficient pas de ces logements. Il doit vérifier les conditions d’application sont
respectées :
- être en dur ;
- répondre aux conditions de salubrité et de confort fixées par les règlements d’hygiène ;
- avoir une valeur maximum de 4.500.000 F.
A ce titre, l'entreprise peut opérer un amortissement exceptionnel égal à 40% du prix de
revient déductible pour l'amortissement du bénéfice ; la valeur résiduelle est amortissable sur
la durée normale d’utilisation selon le mode linéaire.
Il vérifie aussi que la totalité de la superficie des immeubles sont destinés pour le logement
du personnel.
En cas d’affectation de l’immeuble ou portion d’immeuble à une autre utilisation, s’assurer
que la régularisation a été effectuée si non il faut le faire.
Remarque : En cas où l'entreprise a constitué des provisions pour dépréciation des
immobilisations corporelles, l'auditeur est appelé à vérifier si elle a réintégré extra
comptablement ces provisions pour la détermination du résultat fiscal.
§3. La Cession
Dans ce cas, l'auditeur s'assure que l'élément corporel cédé ou en rebus ne figure plus au bilan
de l'entreprise, de même que son amortissement cumulé. Il vérifie aussi que la détermination
de la plus value sur cession est correcte en tenant compte de la fraction d'amortissement entre
la date de clôture du dernier exercice et la date de cession.
Remarque : Si le prix de vente du bien est libellé en devise, il faut bien s'assurer que le
résultat de cession se défalque en un résultat de change et un résultat de valeur et que
chacun d'entre eux figure au niveau de son compte approprié.
En matière de TVA, il vérifie que l'entreprise a procédé à la régularisation de la TVA
initialement déduite lors de l'acquisition et ce en fonction de la durée de vie restante du bien
mis au rebus ou détruit.
Enfin, il vérifie que les plus values provenant de la cession des biens corporels réévalués ont
été réintégrés à la base imposable
2. Le Stock
La notion fiscale de stock est la même que celle comptable. Il s'agit des marchandises,
fournitures, produits finis, déchets, emballages perdus, etc.
Ils sont généralement générateurs de bénéfices ou de pertes ordinaires d'exploitation et sont
destinés à la vente en l'état, ou acquis en vue de leur revente ou de leur consommation dans
les opérations d'exploitation.
L'auditeur procède au départ à la vérification de leur constatation au compte approprié relatif
au stock et à leur existence à la propriété de l'entreprise à la date d'inventaire.
Il s'assure par la suite que tous les éléments inscrits dans le compte stock ont la nature de
valeurs d'exploitation et non d'immobilisations ou de charges.
Pour les produits achetés (matières premières, marchandises), il s'assure qu'ils sont valorisés
au prix d'achat additionné aux frais accessoires d'achat (transport, droits de douane à
l'importation, taxes non récupérables, etc.). À défaut, il vérifie qu'ils sont valorisés selon le
coût d'achat moyen pondéré.
Pour les produits finis et les encours, il s'assure que leur valorisation correspond au coût de
production soit le coût d'acquisition des matières consommées et une quote-part des coûts
directs et indirects de production pouvant être raisonnablement rattachés aux produits dont
voici quelques uns :
· Les coûts de mains d'oeuvre directe
· Les coûts de mains d'oeuvre indirecte
· Les amortissements et entretien de bâtiments et équipements industriels
· Les frais de gestion et d'administration de la production
· Les frais de recherche et de développement se rapportant à des commandes spécifiques
Remarque : Les frais financiers sont pris en compte dans le coût d'acquisition ou dans le
coût de production des stocks lorsqu'ils sont liés à des emprunts ayant financés des cycles
d'approvisionnement, de stockage ou de production de durée supérieure à 5 mois55(*).
Pour tout type de stocks, il doit s'assurer qu'ils sont enregistrés en HTVA. De même, il
s'assure que l'entreprise utilise l'une des méthodes d'évaluation des stocks admises par
l'administration fiscale à savoir le coût moyen pondéré et la méthode FIFO ainsi que des
justificatifs de ce choix.
Il est à noter que l'évaluation des stocks au cours du jour n'est pas admise fiscalement,
raison pour laquelle l'auditeur est tenu de vérifier que l'entreprise n'évalue pas ses stocks
en fonction des prix de vente probable.
En outre, l'auditeur vérifie que les procédures mises en place permettent une saisie exhaustive
des mouvements physiques des biens stockés et qu'un inventaire a été effectué à la date de
clôture et par la suite procède à un contrôle arithmétique de quelques fiches.
Dans les entreprises industrielles, l'auditeur doit rapprocher les quantités fabriquées issues de
la comptabilité analytique aux variations des stocks constatées en comptabilité générale, et le
cas échéant les données de la comptabilité matière avec l'état d'inventaire et vérifier ainsi que
tout ajustement a été justifié.
Lors de l'utilisation des produits stockés pour les besoins propres de l'entreprise, ou bien en
cas de perte, de vol, de détérioration ou tout autres disparitions justifiée ou non injustifiées,
l'auditeur doit s'assurer que la TVA déduite a bien été reversée au trésor.
Pour les emballages commerciaux, l'auditeur doit distinguer entre d'une part les emballages
récupérables identifiables figurant généralement en immobilisations corporelles destinés à la
consignation et d'autre part les emballages non récupérables ou perdus vendus avec les
produits figurant à la date de clôture en stocks d'emballages.
Dans le cas où l'entreprise a constitué des provisions pour dépréciation des stocks destinés à la
vente, il s'assure que le montant des provisions déductibles est calculé sur la base du prix de
revient du produit diminué de la valeur de réalisation nette connue à la date de clôture de
l'exercice au titre duquel les provisions sont constituées, sans tenir compte des frais non
réalisés à cette date.
De même, il aura à vérifier que le montant des provisions ainsi constituées ne dépasse pas
100% du prix de revient du produit objet de dépréciation. S’il dépasse, s’assurer que la
provision a été réintégrée au résultat imposable.
s'assurer que les fournisseurs débiteurs figurent à l'actif du bilan et ne sont pas compensés
avec le solde créditeur.
L'auditeur est aussi appelé à vérifier le report des factures et avoirs - fournisseurs et leur
ventilation au journal des achats et dans les comptes de contrepartie, ainsi que les additions du
journal d'achat et les additions des colonnes de ventilation du journal d'achats.
Il peut rapprocher par sondage les écritures comptabilisées en charges avec leurs pièces
justificatives et apprécier en conséquence si les charges sont engagées dans l'intérêt de
l'exploitation pour être admise à la déduction.
En matière de TVA, l'auditeur doit vérifier que la TVA à récupérer figure sur les factures
établies au nom de l'entreprise et faisant ressortir distinctement la montant hors taxe et le
montant de la taxe.
Il doit s'assurer de même que les dettes fournisseurs sont comptabilisées en TTC et que la
TVA est récupérée sur les seules dépenses y ouvrant droit.
Il s'assure notamment que toutes les factures reçues, relatives à l'exercice, ont bien été prises
en compte et enregistrées dans le mois de leur réception.
Enfin, il vérifie la régularisation de la taxe déjà déduite pour avoirs reçus mentionnant la
TVA.
Pour apprécier la séparation des exercices, l'auditeur fiscal est appelé à vérifier le respect du
principe de l'annualité de l'impôt. Il pourra donc procéder notamment aux contrôles suivants :
* Pour les Achats :
- relever les derniers Bons de Réception de l'exercice et s'assurer que les factures
correspondant aux achats reçus sont enregistrées dans le même exercice
- relever les derniers bons de retour de l'exercice et s'assurer que les avoirs correspondants
sont enregistrés au même exercice
- relever les dernières factures et avoirs comptabilisés sur l'exercice et s'assurer que les
marchandises correspondantes ont été effectivement réceptionnées au cours de l'exercice
- faire le même travail que ci-dessus en prenant les premiers bons de réception et de retour
ainsi que les premières factures et avoirs de l'exercice suivant
- pour les factures non reçues, s'assurer si l'entreprise a enregistré la charge en charges à payer
et qu'elle ne procède à la déduction de la TVA qu'après avoir reçu la facture.
- vérifier l'enregistrement des ristournes acquises à la clôture de l'exercice
- rapprocher par sondage les écritures comptabilisées des pièces justificatives
*Pour les Charges Récurrentes
- Vérifier que toutes les charges de l'exercice ont été comptabilisées (exemple : pour les loyers
vérifier qu'on a quatre loyers trimestriels)
- Rapprocher que sondage, les écritures comptabilisées des pièces justificatives
*Pour Charges Non Récurrentes
Examiner les enregistrements de fin d'exercice et du début de l'exercice suivant et s'assurer
qu'ils ont été enregistrés à l'exercice correspondant.
Pour finir, en ce qui concerne les dettes en monnaie étrangère, l'auditeur doit vérifier qu'elles
sont constatées au taux de change de la date de transaction et qu'elles sont réévaluées par la
suite au cours de change de clôture où la perte ou gain de change éventuel sont enregistrés.
- l'entreprise porte sur les déclarations l'ensemble de ses droits à déduction. A cet effet,
vérifier la centralisation de la TVAD en comptabilité.
- les montants figurant en TVAD sont reportés dans les déclarations
- l'entreprise déclare l'ensemble de son chiffre d'affaires taxable. A cet effet, vérifier la
centralisation de la TVAC en comptabilité, rapprocher le CA déclaré à celui comptabilisé. A
titre d'exemple :
* Pour la TVA sur les encaissements, tenir compte de la variation du poste client par rapport à
l'exercice précédant.
* Tenir compte des opérations passées au crédit du compte de charges
- la TVA à payer résultant de la différence entre la TVAD et la TVAC est bien versée au
délai.
- Enfin, il doit rapprocher le montant de la TVA déclarée de l'exercice avec les 12
déclarations du même exercice audité.
En matière d'Impôts sur les Sociétés, l'auditeur doit vérifier que :
- les fractions égales d’impôt ont été correctement calculées et versés.
- l’impôt minimum forfaitaire a été correctement calculé et que son montant est compris
inférieur à 35.000.000 F CFA et supérieur à 3.000.000 F CFA.
- les pénalités d'assiette, les amendes et les pénalités de retard sont exclues des charges
déductibles.
Si l'entreprise était sujette à des contrôles et redressements fiscaux, l'auditeur doit prendre
connaissance de ces redressements et essentiellement ceux affectant les comptes de l'exercice
audité.
Il examine de même que :
- les avis de mise en recouvrement correspondent aux bases notifiées
- Il a été tenu compte des déficits et des amortissements réputés différés en période déficitaire
(souvent omis)
- Contrôler les calculs des pénalités
- Les redressements ont été correctement enregistrés, notamment :
* Pour les immobilisations comptabilisées à tort en charge et réintégrées à la suite d'un
contrôle fiscal, s'assurer que les écritures de régularisation ont bien été effectuées. S’assurer
également que le contribuable n’a pas cherché à rattraper les amortissements car
correspondant aux amortissements irrégulièrement différés.
* S'assurer que les amortissements qui lui sont relatifs ont été correctement calculés.
Enfin, l'auditeur fiscal doit s'assurer que les compte « Etat, impôts et taxes » enregistrent tous
les impôts dus à savoir l'Impôt sur les Sociétés, la TVA, ainsi que toutes les autres taxes ; et
de même vérifier l'exactitude arithmétique du solde de chaque impôt dû en le rapprochant aux
déclarations déposées.
b. La Caisse
L'auditeur doit s'assurer que :
- la caisse n'est pas créditrice
- toutes les opérations de caisse ont été comptabilisées au fur et à mesure des mouvements de
numéraire
- la caisse en devise n'a pas été confondue avec celle en francs CFA et qu'elle a été valorisée
au cours de change à la date de clôture.
Enfin, il doit examiner les mouvements de l'exercice et rechercher par ailleurs les recettes et
dépenses occultes. Il doit aussi s'assurer que le solde du compte caisse correspond exactement
au résultat de l'inventaire physique et que l'entreprise a déjà opéré des contrôles inopinés.
d. Valeurs à l'Encaissement
Vérifier l'encaissement des effets et s'assurer qu'il n'existe pas d'effets fictifs en portefeuille
dissimulant un détournement.
En matière de TVA, l'auditeur doit s'assurer, pour les prestations de services, que l'exigibilité
de la taxe correspond à la date d'échéance de la traite même si l'effet est remis à l'escompte.
a. Le Capital
Le capital est fixé par les statuts de chaque société. Il représente la VN des actions ou parts
sociales des actionnaires ou des associés.
Il se compose ainsi par les apports faits à la société par ses actionnaires ou ses associés en
numéraire ou en nature.
S’agissant des SARL, l’auditeur fiscal doit s’assurer que le capital a été intégralement libéré
conformément à la loi sur les sociétés. Les statuts de la société et les relevés bancaires
constituent le seul moyen de contrôle.
S’il s’agit d’une société anonyme, l’auditeur doit s’assurer que le capital a été libéré lors de la
souscription des actions d’un quart au moins conformément aux dispositions du droit des
sociétés. La déclaration de souscription et de versement sont un moyen de contrôle.
S’agissant toujours des sociétés anonymes, si le capital a été libéré seulement du quart,
l’auteur doit s’assurer que la partie du capital non libérée ne date pas de plus de trois ans
conformément aux dispositions de l’OHADA. L’auditeur doit apprécier le délai d’expiration à
partir de la date figurant au PV de l’assemblée constitutive.
Pour les entreprises nouvelles bénéficiant d'allègements d'impôts ou d'exonérations
temporaires, l'auditeur fiscal doit vérifier les conditions d'applications de ces allègements.
En outre, l'auditeur va principalement s'assurer que la société s'est acquittée les droits
d'enregistrements correspondant aux modifications de ce poste à savoir l'augmentation ou la
réduction de capital, la fusion, etc.
En cas de reprise ou transfert d'activité (fusion, apport partiel d'actif), il doit vérifier que les
amortissements réputés différés auparavant perdent cette qualité et sont considérés comme des
déficits ordinaires donc reportables sur 5 ans.
b. Prime d'Emission
Ce compte enregistre les apports non compris dans le montant du capital représentant un droit
d'entrer dans la société lorsque celle ci se trouve dans une situation prospère.
L'auditeur s'assure tout d'abord que les primes d'émission ont été libérées en totalité. Ensuite,
il vérifie qu'elles ont été traitées fiscalement en tant qu'apports au moment de leur inscription
au bilan et donc ont supportées le droit correspondant.
En cas où elles sont incorporées au capital social, l'auditeur doit vérifier que cette
incorporation est faite en franchise de tout droit d'apport.
Enfin, l'auditeur est appelé à vérifier si l'origine des primes d'émission a bien été indiquée
dans l'acte constatant leur capitalisation.
c. Subventions d'Investissement
Les subventions d'investissement correspondent à des aides caractérisées par un transfert de
ressources destinées à permettre à l'entreprise d'acheter, de construire, de créer ou de se rendre
acquéreur, par tout autre moyen, d'actifs immobilisés ou d'autres actifs à long terme.
A ce niveau, l'auditeur doit s'assurer que les subventions comptabilisées dans ce compte ont
effectivement la nature fiscale de subvention d'équipement ou sont considérées comme telles
par l'administration en examinant particulièrement l'origine des subventions et la nature des
acquisitions qui en résultent.
Concernant les subventions d'investissement relatives à des biens amortissables, l'auditeur
doit vérifier si elles sont rapportées au résultat de l'exercice proportionnellement aux charges
d'amortissement correspondantes à ces immobilisations. De même, il s'assure qu'elles figurent
au bilan pour leur montant net.
En revanche, pour les subventions qui ont servis à l'acquisition de biens non amortissables, il
doit s'assurer qu'elles sont rapportées à fractions égales au résultat de chacune des dix années
y compris celle de l'acquisition ou de la création.
En finalité des travaux relatifs à ce poste, l'auditeur doit s'assurer qu'en cas de cession
d'immobilisations acquises au moyen de la subvention, le solde de cette dernière a été apuré
c’est-à-dire réintégrer au résultat imposable de l’année de cession.
d. La plus-value à réinvestir
Ce compte enregistre les plus-values de cession d’actifs immobilisés en cours d’exercice et
placé sous condition de réemploi (art. 28 du CGI)
Contrôle pour chaque plus-value du respect des conditions édictées par l’article 28 du
CGI
o Conditions relatives aux biens cédés : L’auditeur doit s’assurer que chaque plus-
value enregistrée au compte 152 résulte de la cession d’un bien d’actif immobilisé. Si
les biens cédés sont des valeurs mobilières, l’auditeur doit s’assurer qu’elles ont au
moins 5 ans d’ancienneté. Comme moyen de contrôle, voir le tableau des cessions
d’immobilisations et le dossier des valeurs mobilières.
Conditions relatives aux biens à acquérir
o L’auditeur doit s’assurer que pour chaque plus-value exonérée la contrepartie en bien
à acquérir en réemploi a respecté le délai d’investissement de 3 ans. Dans le cas
contraire, vérifier que la plus-value est rapportée au bénéfice imposable au cours
duquel le délai a expiré. Comme moyen de contrôle, apprécier les échéances à partir
Montant apport
Capital de la société
- S'assurer que le salaire du gérant majoritaire figurant parmi les salaires comptabilisés a été
réintégré lors de la détermination du résultat fiscal si elle est excessive.
- les pénalités inscrites dans ce compte ont été réintégrées dans la base imposable
- les conditions de déductibilité des plus-values placées sous le régime de réemplois ont été
respectées (art. 11 du CGI)
- les factures émises suite à des opérations soumises à la TVA de ventes de biens ou de
prestations de services mentionnent le montant hors TVA, le montant de la TVA au taux
exigible ainsi que le nom et l'adresse du client et les informations de l’imprimeur
Sont prises en considération distinctement.
Il va de soi pour les autres impôts et taxes qui doivent figurés au niveau de leurs comptes
appropriés.
Bien que dispensés de la tenue des documents susvisés, les personnes physiques éligibles au
régime du BIC et les personnes physiques soumises à l'impôt synthétique doivent détenir un
registre, côté et paraphé par les services du contrôle fiscal, qui enregistre au jour le jour les
recettes et dépenses.
En occurrence, l'auditeur fiscal doit vérifier que :
- les achats effectués auprès des assujettis ont supportés la TVA et qu'ils figurent aux comptes
appropriés pour le montant TTC
- les livraisons ou services effectués à quelque titre qu'il soit et les recettes réalisés ont bien
été enregistrés sur le livre en leur montant TTC
a. Obligation de Régularité
Cet examen consiste à apprécier la régularité en la forme des documents comptables.
L'auditeur fiscal doit s'assurer de l'existence de tous les documents comptables obligatoires à
savoir le grand livre, le livre d'inventaire, la balance, les journaux auxiliaires et les pièces
justificatives pour une comptabilité manuelle.
S'agissant d'une comptabilité informatisée, il doit s'assurer qu'un exemplaire du programme
initial ou modifié inscrit sur un support magnétique et une liste des matériels utilisés a été
déposé au bureau de contrôle des impôts.
De même, il doit vérifier l'existence du livre d'inventaire, la balance, le journal général et le
grand livre outre que les livres auxiliaires issus de l'ordinateur.
En résumé, le contrôle de régularité se base sur une cohérence interne des documents
comptables et pièces justificatives.
Pour plus d’information, lire les articles de 14 à 24 du SYSCOHADA sur l’organisation
comptable.
b. Obligation de Sincérité
C'est une obligation à des fins d'informations fiables : une information est considérée fiable
« lorsqu'elle permet aux utilisateurs de s'y fier comme une information fidèle, neutre et
vérifiable et qu'elle n'inclut pas d'erreur ou de biais ».
En conséquence, l'auditeur doit s'assurer de ces critères de fiabilité :
- La représentation fidèle : il doit vérifier que les phénomènes survenus ont été reproduits
conformément à la réalité au niveau de la comptabilité.
- La neutralité : il doit vérifier que l'information comptable est objective et qu'il n'existe pas
de données tendancieuses et des résultats prédéterminés.
- La vérifiabilité : il doit vérifier que chaque phénomène décrit en comptabilité ait ses
éléments probants.
Ainsi, on illustrera à titre d'exemple quelques tests permettant à l'auditeur d'apprécier la
sincérité de la comptabilité :
- le rapprochement entre les achats comptabilisés et les achats recueillis auprès des
fournisseurs
- le rapprochement du CA déclaré avec le CA évalué d'après les informations recueillis auprès
des fournisseurs et des clients
En outre, il doit s'interroger sur l'existence des déclarations rectificatives (pour les omissions
et erreurs) et sur la fréquence de ces dernières.
e. La Déclaration de la TSE
Assise sur le CA brut local à un taux de 0,1%, l'auditeur est tenu de vérifier que le calcul de
cette taxe spéciale d’équipement a été correctement calculé sur le CA du mois déclaré tout en
respectant la date légale de dépôt.
f. La Déclaration d'Employeur
L'auditeur vérifie que la déclaration d'employeur mentionne un état détaillé des salaires,
pensions, honoraires versés au cours de l'année précédente, avec pour chaque bénéficiaire
toutes les mentions et renseignements appropriés.
De même il doit s'assurer que, conformément aux dispositions du CGI, le dépôt a été effectué
contre accusé de réception et dans les mêmes conditions que le TVA.
A N N E X E 3 : RAPPORT D ’AUDIT
FISCAL
Juin2014
IBIC et BA
IBNC
ITS pensions et
rentes viagère
contribution des
employeurs
Impôts sur le
revenu foncier
Impôts sur le
patrimoine foncier
Taxes de voirie,
d`hygiène et
d`assainissement
Prélèvent au titre
d`impôts sur les
revenus locatifs
des bailleurs
Impôts sur les
revenus de valeurs
mobilières
Impôts sur le
revenu des
créances
Impôts sur le
revenu de valeurs
mobilières
Impôt général sur
le revenu
Contribution des
patentes
Contribution des
licences
Taxes d`habitation
Taxe sur la valeur
ajoutée
Taxe spécifique
unique sur les
produits pétroliers
Taxes spéciale sur
consommation
d`eau
Taxe spéciale
frappant certains
produits
Taxes sur les
contrats
d`assurances
Droits
d`enregistrement
Droits de timbre
En effet, la prévention des dits risques suppose la mise en place d'une procédure permettant
un rapprochement systématique de la comptabilité avec les bases déclarées. Ce rapprochement
concerne le chiffre d'affaires déclaré au titre de la TVA avec le chiffre d'affaire comptabilisé;
la base salariale déclarée au titre de la retenue à la source sur salaires, de la TFP et du
FOPROLOS, au niveau des déclarations trimestrielles de la CNSS et de la déclaration de
l'employeur avec les salaires bruts portés dans la comptabilité; les retenues à la source
déclarées au niveau des déclarations mensuelles avec les retenues à la source portées au
niveau de la déclaration de l'employeur.
Pour assurer un rapprochement efficace, la préparation des déclarations fiscales doit reposer
sur la comptabilité.
En outre, l'adaptation du plan comptable de l'entreprise aux besoins fiscaux peut constituer
une réponse adéquate à certains risques fiscaux. A cet égard, la création de certains sous-
comptes comptables de charges ou de produits destinés à loger les opérations ayant une
incidence sur la détermination du résultat imposable permet d'accélérer le recensement des
retraitements devant être opérés au niveau du tableau de détermination du résultat fiscal.
Du fait que le souci majeur des petites et moyennes entreprises est l'administration fiscale,
nous proposons à la société la mise en place d'un plan comptable à vocation fiscale.
02 - Elaborer des fiches de fonction pour le personnel intervenant dans les procédures
fiscales
Nous avons constaté que les tâches, les attributions, les responsabilités et les relations
fonctionnelles et hiérarchiques de chaque intervenant dans les procédures fiscales, ne sont pas
consignées dans le cadre de fiches de fonctions.
Cette situation ne permet pas à chaque intervenant de cerner clairement et sans aucune
ambiguïté ses responsabilités, les limites de ses pouvoirs et les relations avec ses supérieurs
hiérarchiques et ses subordonnés.
Nous recommandons d'établir des fiches de fonctions pour chaque intervenant dans les
procédures fiscales. Une attention particulière devrait être accordée à cette recommandation
comme mesure d'accompagnement de la mise en place du manuel fiscal.
Nous avons constaté que la société ….. SARL ne dispose pas d'un fichier informatique
comportant un résumé des impôts et taxes ayant été déclarés durant au moins les dix derniers
exercices.
Cette situation ne permet pas d'avoir une base de données fiscales, simple à consulter et ne
présentant pas d'ambiguïté de recherche dans les archives, notamment lorsqu'on a besoin
de consulter les déductions et les réintégrations ayant été effectuées dans les
tableaux de détermination du résultat fiscal des exercices antérieurs.
Nous recommandons de constituer une « Base informatique des données fiscales » (BIDF) en
vue de :
- avoir une idée sur les impôts et taxes qui ont été déclarés par la société, leur importance et
leur évolution dans le temps ;
- prévoir et planifier les impôts et taxes que la société doit supporter dans les années à
venir ;
- faciliter 1'obtention de toute information concernant le dossier fiscal de la société.
L'audit des charges de la société nous a permis de constater 1'importance des notes de
remboursement de frais au personnel appelle à faire des déplacements et des missions. En
outre, ces frais sont de nature hétérogène (frais de transport, de télécommunication, de
réparation et d'entretien des voitures, de restauration, de réception et d'hébergement.) 336.
Les pièces justificatives annexes à ces demandes de remboursement de frais ne vérifient pas
les conditions de déductibilité des charges prévues par l'article 18 du code de la TVA.
Cette situation comporte un risque fiscal accru de rejet de ces charges et de non déductibilité
de la TVA supportée.
Il faut noter, également, que la nature hétérogène des notes de frais peut constituer une source
d'erreurs, d'omissions et d'abus.
Pour cela, nous recommandons de mettre en place une procédure définissant le cadre général
de remboursement des notes de frais.
Cette procédure doit337 :
- fixer les frais qui peuvent être remboursés (frais de péage d'autoroutes, frais de
réception, etc.) et les frais qui ne peuvent être engagés qu'au vu d'un bon de commande émis
par la société;
- fixer les conditions de forme et de fond qui doivent être vérifiées par les pièces justificatives
présentées pour remboursement et dépassant un certain montant jugé significatif (à fixer selon
la nature des dépenses).
06 - Insérer une clause fiscale dans tous les contrats conclus avec les fournisseurs
étrangers
Nous avons constaté que les contrats conclus par la société …. SARL ne comportent pas
systématiquement une clause fiscale définissant les obligations fiscales de chacune des parties
dont notamment les retenues à la source devant être effectuées par la société..... SARL.
Cette situation présente les risques et inconvénients suivants :
- Elle est source de conflit avec le fournisseur étranger, qui peut contester soit le principe des
retenues, soit le taux ou la base ou les modalités de ces retenues ;
- Elle peut amener la société …. SARL à prendre en charge lesdites retenues, ce qui implique
1'application du taux de prise en charge (qui est forcément supérieur au taux normal) ainsi
que la réintégration de cet impôt.
Nous recommandons d'insérer systématiquement dans tout contrat conclu avec un fournisseur
étranger une clause fiscale définissant les obligations fiscales des deux parties, dont
notamment les retenues à la source devant être effectuées par la société.... SARL, leurs taux et
les modalités de leur perception.
L'audit des charges relatives aux autres services extérieurs nous a permis de constater que la
société ….. SARL a supporté des frais de téléphone, de STEG, de SONEDE, d'entretien et de
réparations de véhicules, normalement dus par son personnel.
Ces avantages en nature n'ont pas été soumis à 1'impôt ni aux cotisations sociales.
Cette situation expose la société a un risque de redressement fiscal et social, en plus des
pénalités qui peuvent être réclamées en sus.
Si ces charges qui profitent au personnel de la société sont effectivement nécessaires à
1'exploitation, nous recommandons de documenter ces charges pour établir ce lien de
nécessité, notamment en exigeant des factures au nom de la société ….. SARL.
Dans le cas contraire, nous vous recommandons d'enregistrer ces charges dans les comptes de
charges de personnel et de les soumettre aux retenues fiscales et sociales.
Nous avons constaté que la société accuse un crédit chronique important de TVA et d'impôts
sur les sociétés. Nous recommandons le dépôt d'une demande de restitution du crédit de TVA
et d'IS avant la date limite prévue par l'article 28 du CDPF.
A défaut, passé cette date limite, le droit à restitution est forclos et le crédit d'impôt perd
sa qualité de restituable mais reste reportable sur l'impôt dû ultérieurement.
Article28: L'action en restitution des sommes perçues en trop doit intervenir dans un délai
maximum de trois ans à compter de la date à laquelle l'impôt est devenu restituable
conformément à la législation fiscale et au plus tard, dans un délai de cinq ans à compter
de la date du recouvrement. Toutefois, le délai de cinq ans n'est pas applicable lorsque l'impôt
est devenu restituable en vertu d'un jugement ou d'un arrêt de justice.
Comparé ce taux (TEI) d'une part, avec le taux nominal d'IS (30%) et d'autre part, avec le TEI
du secteur d'activité et compte tenu des investigations effectués sur l'efficacité fiscale, nous
avons constaté que la société……SARL n'a pas pu profiter de toutes les opportunités et de
tous les avantages offerts par la législation fiscale.
Nous proposons à la société d'améliorer graduellement son efficacité fiscale par le recours
au dégrèvement financier, dégrèvement physique, etc.
De même, nous recommandons d'intégrer le TEI à votre stratégie d'affaires globale du fait
que le
TEI est un outil traduisant l'impact fiscal des décisions de l'entreprise.
N'étant pas cotée en bourse, la société …… SARL supporte 1'IS au taux de droit commun
de
30%.
En s'introduisant en bourse, la société …… SARL bénéficiera, outre les avantages liés à
la cotation, de la réduction du taux de 1'IS de 30% a 20% pendant 5 ans, ce qui
constitue un avantage financier appréciable.
II- E x e m p l e d e q u e s t i o n n a i r e d’’ a u t o - é v a l u a t i o n
20 0
A N N E X E N ° 2 : MODELE DE
Q U E S T I O N N A I R E S D ’ E VA L U AT I O
N DU CONTROLE INTERNE
Les points faibles constatés par une réponse négative peuvent être en réalité neutralisés
par une mesure compensatoire.
La personne qui remplit le questionnaire doit identifier l’entreprise, inscrire son nom et la
date de remplissage.
Sont successivement présentés les questionnaires relatifs aux différents composants et
module de contrôle interne suivants :
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Les membres du personnel sont-ils tenus de confirmer
A2-9 périodiquement qu'ils ont pris connaissance des *** *** ***
dispositions des codes?
2.3 Relation avec les tiers
Les règles d'éthique et d'intégrité sont-elles connues par
A1-10 *** *** **
les tiers?
L'entreprise développe-t-elles des relations fondées sur
l'honnêteté et l'équité :
- Avec les clients? *** *** ***
- Avec les fournisseurs? *** *** ***
- Avec les créanciers (banquiers et autres)? ** *** ***
A2-11
- Avec la concurrence? *** ** ***
- Avec les auditeurs externes? * *** ***
- Avec l’administration fiscale? * *** ***
- Avec les autorités? ** *** ***
- Avec le public? *** ** **
2.4 Culture d'entreprise
Le personnel sait-il différencier un comportement
A2-12 acceptable d'un comportement inacceptable et sait-il *** *** ***
comment il doit agir dans ce cas?
La direction générale a-t-elle entrepris l'éducation du
A2-13 *** *** ***
personnel?
Les règles d'éthique et d'intégrité sont-elles clairement
A2-14 *** *** ***
communiquées au personnel?
Les procédures et méthodes de contrôle du respect des
A2-15 *** *** ***
règles d'éthique et d'intégrité sont-elles efficace?
A2-16 L'éducation du personnel est-elle satisfaisante? *** *** ***
Dans le cas où la rémunération des membres de la
direction ou autres membre du personnel comporte une
A2-17 *** *** ***
partie variable liée à la réalisation des objectifs, les
objectifs de performance sont-ils raisonnables?
Les rémunérations et promotions ne sont-elles pas
A2-18 fondées exclusivement sur les réalisations des objectifs à *** *** ***
court terme?
3. Le conseil d'administration et comité d'audit
3.1 Conseil d'administration
Les administrateurs ont-ils conscience de leurs
A3-1 *** *** ***
responsabilités?
Le conseil d'administration est-il suffisamment
A3-2 ** *** *
indépendant par rapport aux dirigeants?
Les administrateurs sont-ils suffisamment compétents,
A3-3 ont-ils une connaissance de l'activité et suffisamment de *** *** ***
temps à consacrer à leur tâche?
La politique de prise de risque est-elle approuvée par le
A3-4 *** *** ***
conseil d'administration?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Le conseil d'administration focalise-t-il sa réflexion sur
A3-6 les facteurs clés de succès des activités majeures de *** *** **
l'entreprise?
Le conseil d'administration reçoit-il régulièrement les
documents importants tels que les états financiers, les
A3-7 *** *** ***
rapports sur les actions commerciales, les contrats
significatifs, etc..?
Les administrateurs estiment-ils qu'ils reçoivent toutes les
A3-8 *** *** ***
informations qui leur sont nécessaires et en temps voulu?
Existe-t-il un processus permettant la remontée au conseil
d'informations liées aux :
- frais de déplacements engagés par les membres de la
* ** **
direction?
- Litiges significatifs? ** *** ***
A3-9
- investigations menées par les autorités de tutelle? ** *** ***
- problèmes de détournement de fonds? ** *** **
- mauvaise utilisation des actifs de l'entreprise? *** *** **
- délits d'initié? * ** ***
Le conseil s'assure-t-il que les dirigeants remplissent leur
A3-10 obligation de donner l'exemple à l'ensemble du *** *** ***
personnel?
Le conseil veille-t-il à ce que les membres de la direction
A3-11 *** *** ***
respectent le code de conduite?
Le directeur financier et/ou le responsable des services
comptables, les auditeurs internes et les auditeurs externes
A3-12 ** *** ***
sont-ils invités à assister à des réunions du conseil
périodiquement, et chaque fois que cela est nécessaire?
La détermination des rémunérations des membres des
A3-13 dirigeants est-elle soumise à la supervision du conseil ** *** **
d'administration?
Le conseil favorise-t-il le recours aux conseils externes
A3-14 ** *** ***
compétents?
Le conseil recourt-il à l'assistance de conseils externes
A3-15 compétents pour l'examen et la résolution des problèmes ** *** ***
importants?
Le conseil fait-il appel à des comités ad hoc, composés
d'administrateurs, lorsque le besoin de traiter des
A3-16 *** *** ***
questions spécifiques plus en profondeur se fait
légitimement sentir?
La vitesse de réaction du conseil face aux difficultés,
A3-17 *** *** ***
problèmes et changements est-elle satisfaisante?
La vitesse d'exécution des travaux et missions du conseil
A3-18 *** *** ***
est-elle satisfaisante?
Le conseil a-t-il adressé des directives détaillées aux
A3-19 membres de la direction en ce qui concerne des actions *** *** **
spécifiques à mener?
A3-20 Le conseil exerce-t-il un suivi de ses directives? *** *** **
Le conseil comprend-t-il des administrateurs
indépendants ayant une forte personnalité et une grande
A3-21 *** *** **
compétence dans le domaine de la direction des
entreprises?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
3.2 Comité d'audit
A3-22 Existe-t-il un comité d'audit? ** *** ***
A3-23 Les membres du comité d'audit sont-ils :
A3-24 - indépendants des managers et premiers dirigeants? *** *** ***
A3-25 - compétents dans le domaine financier et d'audit? ** *** ***
Les relations du comité d'audit avec les autres organes et
A3-26 ** *** **
services sont-elles satisfaisantes?
Le comité d'audit joue-t-il un rôle suffisamment actifs
dans l'évaluation de l'efficacité avec laquelle les
A3-27 *** *** ***
dirigeants communiquent leurs propres règles de
conduite?
Le comité d'audit étudie-t-il le champ d'intervention sur
une base annuelle :
A3-28
- des auditeurs internes? ** *** ***
- des auditeurs externes? * *** ***
Le comité d'audit se réunit-il en privé avec le directeur
financier, les auditeurs internes et les auditeurs externes,
pour discuter :
- du caractère raisonnable du processus d'établissement
** *** ***
A3-29 des informations financières?
- du système de contrôle interne? *** *** ***
- des commentaires et recommandations significatifs? ** *** **
- des performances des dirigeants? *** ** **
4. Structure organisationnelle
L'entreprise dispose-t-elle d'une structure et d'une
A4-1 *** *** ***
organisation appropriée?
Le niveau de centralisation ou de décentralisation des
A4-2 structures est-il adapté à la nature des activités de *** *** **
l'entreprise?
La structure permet-elle le flux d'information en amont,
A4-3 *** *** ***
en avale et entre les activités?
Les domaines d'autorité et de responsabilité sont-ils
A4-4 *** *** ***
définis de façon adéquate?
Les responsabilités des personnes occupant des postes de
A4-5 *** *** ***
direction clés sont-elles définies de manière adéquate?
Les personnes responsables des activités de l'entreprise
A4-6 sont-elles clairement informées de leurs responsabilités et *** *** ***
des objectifs à atteindre?
Les connaissances et l'expérience des personnes occupant
A4-7 des postes de direction clés sont-elles compatibles avec *** *** ***
leurs responsabilités?
Les responsables des activités d'exploitation peuvent-ils
A4-8 communiquer facilement avec leurs supérieurs *** *** ***
hiérarchiques?
La structure de l'organisation subit-elle des modifications
A4-9 en fonction de l'évolution de l'environnement, de la taille ** *** ***
et de l'activité de l'entreprise?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Les managers et superviseurs disposent-ils de
A4-10 suffisamment de temps pour exercer leurs rôles *** *** **
efficacement?
Les managers et superviseurs sont-ils soumis à une
A4-11 surcharge de travail et assument-ils les responsabilités qui *** *** **
devraient normalement incomber à plusieurs personnes?
5. Philosophie et style de management
Les dirigeants agissent-ils avec prudence et ne s'engagent
A5-1 dans des projets qu'après avoir soigneusement analysé les *** *** **
risques et pesé les avantages?
Le niveau de rotation parmi les membres de la direction,
A5-2 le personnel occupant des postes opérationnels clés et le *** *** **
personnel d'encadrement est-il raisonnable?
La direction accorde-t-elle une importance raisonnable à
A5-3 la fonction comptable (ou au contraire la fonction *** *** ***
comptable est considérée comme un mal nécessaire)?
Le choix des principes comptables retenus pour
A5-4 l'élaboration des états financiers n'a-t-il pas pour *** *** ***
conséquence de toujours maximiser le résultat?
Si la fonction comptable est décentralisée, les directions
A5-5 *** *** ***
fonctionnelles approuvent-elles les résultats publiés?
Le personnel comptable d'une unité de l'entité est-il
A5-6 également responsable envers la direction financière ** *** ***
centrale?
Les membres de la direction visitent-ils fréquemment les
A5-7 *** *** **
filiales ou les divisions?
L'attitude des dirigeants vis-à-vis des informations
A5-8 financières, y compris en cas de litiges relatifs au ** *** ***
traitement comptable à retenir est-elle raisonnable?
L'importance accordée aux résultats à court terme est-elle
A5-9 *** *** ***
raisonnable?
Y-a-t-il une assurance raisonnable que le personnel ne
A5-10 peut pas émettre des rapports inexacts afin d'atteindre les *** *** ***
objectifs à court terme?
Les responsables agissent-ils face à des symptômes
A5-11 *** *** ***
révélateurs de pratiques incorrectes?
Les estimations sont-elles raisonnables (ou au contraire
A5-12 *** *** ***
elles sont excessivement optimistes)?
A5-13 Recourt-on à des conseils externes compétents? ** *** ***
Les mécanismes de remontée de l'information
A5-14 *** *** ***
fonctionnent-ils de façon satisfaisante?
A5-15 L'écoute des suggestions est-elle satisfaisante? *** *** ***
La vitesse d'exécution des tâches est décisions est-elle
A5-16 *** *** ***
satisfaisante?
La vitesse de réaction aux changements est-elle
A5-17 *** *** ***
appropriée?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
6. Compétences du personnel
Existe-t-il des descriptions de postes formelles ou
A6-1 informelles, ou d'autres moyens de définir les tâches *** *** ***
correspondants aux postes?
Les dirigeants ont-ils analysé, de façon formelle ou
informelle, les taches associées aux postes, en tenant
A6-2 compte notamment du niveau de jugement qui doit être *** *** ***
exercé par le titulaire du poste et du niveau de supervision
nécessaire?
Les dirigeants ont-ils fixé, de façon suffisamment précise,
A6-3 les connaissances et aptitudes nécessaires à l'exécution de *** *** ***
chaque fonction spécifique?
Est-il prouvé que les employés disposent des
A6-4 *** *** ***
connaissances et aptitudes requises?
7. Délégation de pouvoirs et domaines de responsabilité
L'affectation des responsabilités et la délégation de
A7-1 *** *** ***
pouvoir sont-elles clairement définies?
A7-2 L'organigramme de l'entreprise est-il formalisé? *** *** ***
A7-3 A-t-on établi un organigramme pour chaque fonction? *** *** ***
A7-4 L'organigramme est-il revu périodiquement? *** *** ***
Chaque membre du personnel bénéficie-t-il d'une
A7-5 délégation de pouvoirs et se voit-il attribuer des *** *** **
responsabilités spécifiques?
La prise de décisions correspond-elle aux responsabilités
A7-6 attribuées et aux pouvoirs délégués à la personne *** *** ***
concernée?
Existe-t-il des descriptions de postes, au moins pour les
A7-7 *** *** ***
membres de la direction et le personnel d'encadrement?
Si oui, y est-il fait référence aux responsabilités en
A7-8 *** *** ***
matière de contrôle?
Les effectifs sont-ils en nombre suffisant, notamment
A7-9 * *** **
dans les services informatique et comptable?
Le niveau de compétence du personnel est-il adapté à la
A7-10 taille de l'entreprise, la nature et la complexité des ** *** **
activités et des systèmes?
Les délégations de pouvoirs sont-elles compatibles avec
A7-11 *** *** ***
les responsabilités attribuées?
Les pouvoirs nécessaires pour corriger les problèmes ou
A7-12 mettre en œuvre des améliorations sont-ils délégués à des *** *** ***
employés d'un niveau hiérarchique approprié?
Si oui, ces personnes disposent-elles des compétences
A7-13 nécessaires et les limites de leur autorité sont-elles *** *** ***
clairement définies?
8. Politique en matière de ressources humaines
Les politiques et procédures actuelles visent-elles à
recruter et à favoriser le développement du personnel
A8-1 *** *** ***
compétent et digne de confiance, indispensable au
fonctionnement d'un système de contrôle interne efficace?
Le processus de recrutement et la formation du personnel
A8-2 *** *** ***
approprié font-ils l'objet d'une attention particulière?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Lorsque les politiques et les procédures ne sont pas
documentés, les dirigeants font-ils part de leurs attentes
A8-3 *** *** ***
quant aux critères de recrutement devant être appliqués ou
participent-ils au processus de recrutement?
Les nouveaux arrivants sont-ils informés de leurs
A8-4 *** *** ***
responsabilités et de ce que les dirigeants attendent d'eux?
Le personnel d'encadrement organise-t-il périodiquement
A8-5 des réunions avec les employés pour évaluer leurs *** *** **
performances et suggérer des améliorations?
Les manquements aux politiques et procédures
A8-6 approuvées font-ils l'objet de mesures disciplinaires *** *** ***
appropriées?
Le personnel est-il informé que des mesures seront prises
A8-7 *** *** ***
en cas de non-réalisation des performances attendues?
L'intégrité et les règles d'éthique constituent-elles un
A8-8 *** *** ***
critère d'évaluation des performances?
Est-il procédé à une vérification appropriée de l'historique
du candidat à l'embauche, notamment en ce qui concerne
A8-9 *** *** ***
des actions ou activités passées qui seraient jugées
inacceptables par l'entité?
Des critères en matière de promotion et d'augmentation de
salaires sont-ils clairement précisés, de telle sorte que
A8-10 *** *** ***
chaque individu sache ce que les dirigeants attendent de
lui avant toute promotion?
Si oui, de tels critères mentionnent-ils l'adhésion aux
A8-11 *** *** ***
normes de comportement?
9. Politique en matière du contentieux
L'engagement du contentieux nécessite-t-il l'autorisation
A9-1 * *** ***
d'un responsable?
A9-2 Donne-t-on la priorité à l'arbitrage institutionnel? ** ** ***
A9-3 Le suivi de contentieux est-il satisfaisant? ** *** ***
Examine-t-on les rapports des avocats avant leur adoption
A9-4 * ** ***
officielle?
A9-5 Le suivi de l'exécution des jugements est-il satisfaisant? ** *** ***
Les mesures évitant les possibilités de contentieux sont-
A9-6 *** *** ***
elles efficaces?
La vitesse d'exécution du travail au service contentieux
A9-7 *** *** ***
est-elle satisfaisante?
10. Politique en matière de gestion juridique
A10-1 A-t-on désigné un responsable du dossier juridique? * *** ***
Dispose-t-on d'un manuel pour les actes sociaux
A10-2 * ** ***
récurrents?
Le dossier juridique contient-t-il le planning des
A10-3 * ** ***
opérations annuelles?
Tient-on des dossiers juridiques classant les documents
dans l'ordre:
A10-4
- chronologique? * *** ***
- analytique? * *** ***
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Tient-on pour les sociétés anonymes:
- un livre des conseils d'administration? * ** ***
A10-5
- un livre des assemblées? * ** ***
- des registres de présence? * ** ***
A10-6 Les actes juridiques sont-ils signés sans retard? ** *** ***
Interdit-on les procès-verbaux qui indiquent l'existence de
A10-7 ** *** ***
réunion sans tenir de réunion?
Les dossiers juridiques sont-ils conservés en toute
A10-8 * ** ***
sécurité?
Les actes juridiques sont-ils numérotés en continu par
A10-9 * ** **
nature d'acte?
A10- La société se fait-elle assister par un ou plusieurs
* ** ***
10 consultants pour sa gestion juridique?
Les mesures prises pour se confirmer à la règlementation
A10-
spécifique aux sociétés anonymes faisant appel public à * *** ***
11
l'épargne sont-elles satisfaisantes?
A10- les contrats importants font-ils l'objet de consultations
** ** ***
12 externe?
A10- la mise au courant et la diffusion des réglementations
** *** ***
13 sont-elles efficaces?
11. Politique en matière de gestion fiscale
La transparence fiscale est-elle régie en politique
A11-1 ** *** ***
générale?
Les mesures d'optimisation fiscale sont-elles
A11-2 *** *** ***
performantes?
A11-3 Se fait-on assister par un consultant en fiscalité? ** *** **
Les procédures et mesures de formation fiscale sont-elles
A11-4 ** *** ***
performantes?
Tient-on un planning des obligations fiscales de
A11-5 ** ** ***
l'entreprise?
A11-6 Le pilotage fiscal est-il efficace? ** *** ***
la mise au courant et la diffusion des réglementations
A11-7 ** *** ***
fiscales sont-elles efficaces?
La formalisation des obligations et travaux fiscaux est-
elle suffisante :
A11-8
- manuel fiscal? * ** **
- recueil des testes applicables? * *** ***
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Les objectifs liés à une activité donnée permettent-ils de
B2-7 compléter et de renforcer les objectifs liés aux autres *** *** ***
activités?
Les objectifs fixés à l'échelle des activités sont-ils revus
B2-8 de temps à autres pour s'assurer qu'ils sont toujours *** *** ***
pertinents?
Les objectifs fixés à l'échelle des activités tiennent-ils
B2-9 *** *** **
suffisamment compte des spécificités des activités?
Les dirigeants ont-ils identifié les moyens qu'il sera
B2-10 nécessaire d'employer en vue de la réalisation des *** *** ***
objectifs?
Existe-t-il des plans visant à la mise en place de tels
B2-11 *** *** ***
moyens (financement, personnel, locaux, technologie)?
Les conditions de réalisation des objectifs fixés à l'échelle
B2-12 de l'entreprise (facteurs clés de réussite) ont-elles été *** *** ***
identifiées?
Toutes les personnes occupant des postes à responsabilité
B2-13 participent-elles à l'établissement des objectifs et *** *** ***
adhèrent-elles à ces derniers?
3. Identification des risques
Les mécanismes mis en place pour identifier les risques
B3-1 *** *** ***
issus de sources externes sont-ils suffisants?
Les dirigeants mettent-ils en place un processus
permettant d'identifier les risques ayant trait:
- aux sources d'approvisionnement? *** ** **
- aux évolutions technologiques? *** ** **
- aux exigences des créanciers? ** *** **
B3-2
- aux actions de la concurrence? *** *** **
- au contexte économique? *** ** **
- au contexte politique? *** ** **
- à la règlementation? *** *** ***
- aux catastrophes naturelles? *** ** **
Les mécanismes mis en place pour identifier les risques
B3-3 *** *** ***
issus de sources internes sont-ils suffisants?
Les dirigeants mettent-ils en place un processus
permettant d'identifier les risques ayant trait:
- aux ressources humaines, comme le risque de départ des
cadres occupant des postes clés, ou celui résultant de *** *** **
changement de responsabilités?
- au financement, comme le risque d'insuffisance de
B3-4 financements nécessaires à l'exécution des projets ou à la *** ** **
poursuite de programmes-clés??
- aux relations sociales, comme le fait de disposer de
systèmes de rémunération moins favorables que ceux des ** *** **
concurrents?
- aux systèmes d'information, comme l'insuffisance des
*** *** **
plans de reprise en cas de défaillance des systèmes?
Tous les risques majeurs susceptibles d'avoir un impact
B3-5 sur la réalisation des objectifs fixés à l'échelle des *** *** ***
activités sont-ils identifiés?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Le processus d'analyse des risques (y compris l'estimation
de l'importance des risques, l'évaluation des la probabilité
B3-6 *** *** ***
de réalisation des risques et la détermination des actions
nécessaires) est-il exhaustif et pertinent?
Les risques identifiés sont-ils analysés par le biais de
B3-7 processus formalisés ou de façon informelle, dans le cadre *** *** ***
des activités de gestion courantes?
Les risques identifiés ont-ils un rapport avec l'objectif
B3-8 *** *** ***
correspondant?
L'analyse des risques s'effectue-t-elle avec la participation
B3-9 *** *** ***
de responsables de niveaux hiérarchiques appropriés?
4. Gestion des changements
4.1 Evolution dans l'environnement externe
Existe-t-il des mécanismes permettant d'anticiper,
d'identifier et de réagir à des faits et activités qui ont un
B4-1 *** *** **
impact sur la réalisation des objectifs fixés à l'échelle de
l'entreprise et des activités?
Les changements sont-ils pris en compte dans le cadre du
B4-2 processus normal d'identification et d'analyse des risques, *** *** ***
ou par le biais de mécanismes distincts?
Les risques et opportunités découlant des changements
sont-ils pris en compte à des niveaux hiérarchiques
B4-3 suffisamment élevés pour que toutes leurs conséquences *** *** **
soient identifiées et que des plans d'action adéquats soient
formulés?
Toutes les activités de l'entreprise fortement affectées par
B4-4 les changements sont-elles prises en compte dans le *** ** **
processus?
4.2 Evolution dans l'environnement opérationnel
Y-a-t-il des études de marché permettant d'identifier les
B4-5 principaux changements au niveau de la structure de la *** ** *
clientèle, de ses préférences ou de ses habitudes d'achat?
L'entreprise est-elle informée des changements majeurs
concernant la main-d'œuvre (en externe et en interne)
B4-6 *** ** **
ayant un impact sur les niveaux de compétence
disponibles?
Des conseillers juridiques tiennent-ils les dirigeants
B4-7 régulièrement informés des conséquences de nouvelles ** ** ***
législations?
4.3 Changement touchant le personnel
Des mesures spéciales sont-elles prises en vue de s'assurer
B4-8 que le personnel nouvellement recruté comprend la *** ** *
culture de l'entité et agisse en harmonie avec celle-ci?
Tient-on compte de l'impact de la mutation de membres
B4-9 *** *** **
du personnel chargés d'activités de contrôle-clés?
4.4 Changement ou refonte de systèmes informatiques
Existe-t-il des mécanismes permettant d'évaluer les
B4-10 *** *** **
conséquences de la mise en place de nouveaux systèmes?
Des procédures visant à reconsidérer le caractère adéquat
des activités de contrôle existantes sont-elles mises en
B4-11 *** *** **
place lorsque de nouveaux systèmes informatiques sont
mis en œuvre?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Les dirigeants savent-ils si les procédures de
développement et de mise en service du système sont
B4-12 *** *** **
appliquées, malgré les pressions subies par le personnel
pour "courcircuiter les procédures"?
Les dirigeants sont-ils en mesure de gérer la résistance du
personnel au changement en cas de mise en place d'un
B4-13 *** *** **
nouveau système informatique, notamment par le biais de
la formation?
L'impact de la mise en place de nouveaux systèmes sur
B4-14 les flux d'informations et les contrôles afférents sont-ils *** *** **
pris en compte?
4.5 Croissance rapide
La capacité des systèmes est-elle augmentée en vue de
B4-15 gérer le plus rapidement possible les volumes *** *** ***
d'informations croissants?
Le nombre d'employés affectés à l'exploitation
B4-16 informatique, aux services comptables et au traitement ** *** ***
des données évolue-t-il parallèlement aux volumes?
Existe-t-il un processus permettant la révision des budgets
B4-17 *** *** *
et des prévisions?
Existe-t-il un processus permettant de prendre en compte
B4-18 les conséquences sur les autres services de l'entité d'un *** ** *
changement des objectifs et plan d'une unité donnée?
4.6 Introduction de nouvelles technologies
Les informations relatives aux évolutions technologiques
sont-elles obtenues par le biais de services d'informations,
de consultants, de séminaires ou éventuellement de joint-
B4-19 *** ** NA
ventures créées avec des sociétés à l'avant-garde du
progrès en matière de recherche et de développement
dans le domaine d'activité de l'entité?
Les nouvelles technologies ou applications développées
B4-20 *** ** NA
par la concurrence font-elle l'objet d'un suivi?
Existe-t-il des mécanismes visant à tirer parti et à
contrôler l'utilisation de nouvelles applications
B4-21 *** *** NA
technologiques, et à incorporer celles-ci dans les
processus de production ou les systèmes d'information?
4.7 Lancement de nouveaux produits, nouvelles activités et acquisitions
Est-on en mesure de prévoir de façon suffisamment
B4-22 *** ** *
précise les résultats d'exploitation et financiers?
L'adéquation des systèmes d'information et des opérations
B4-23 de contrôle par rapport aux nouveaux produits et aux *** *** *
nouvelles activités est-elle évaluée?
Des politiques de recrutement et de formation du
personnel ayant les compétences nécessaires pour
B4-24 *** ** NA
maîtriser les nouveaux produits ou les nouvelles activités
sont-ils développés?
Des procédures de reporting rapide des résultats et
B4-25 d'adaptation de la production et du marketing sont-elles *** *** NA
mises en place?
Les exigences en matière de présentation d'informations
B4-26 financières, de normes juridiques et réglementaires sont- ** *** ***
elles identifiées et respectées?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Les conséquences sur les autres produits et sur la
B4-27 *** ** NA
rentabilité font-elles l'objet d'un suivi?
La répartition des frais généraux est-elle modifiée en vue
B4-28 ** *** **
de refléter le coût de revient des produits?
4.8 Restructurations internes
L'éventuel impact des réaffectations de personnel ou des
B4-29 réductions d'effectifs sur les activités de l'entité est-il *** ** **
analysé?
Les responsabilités de contrôle anciennement conférées à
B4-30 des personnes ayant été transférées ou licenciées sont- *** ** **
elles réattribuées?
L'impact de réductions significatives d'effectifs sur la
B4-31 motivation du personnel restant en poste est-il pris en *** * *
compte?
Existe-t-il des moyens de se prémunir contre les
B4-32 *** ** ***
agissements d'anciens employés mécontents?
4.9 Activités menées à l'étranger
Les dirigeants se tiennent-ils au courant des
développements survenant dans les pays où l'entreprise
B4-33 opère notamment dans le domaine de la politique, de la ** *** ***
réglementation, des affaires, ainsi que dans le domaine
socioculturel?
Le personnel est-il tenu informé des coutumes et règles à
B4-34 *** * **
respecter dans ces pays?
Existe-t-il des procédures de substitution en cas
B4-35 d'interruption des activités ou des mécanismes de *** ** ***
communication établis avec les antennes étrangères?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Les appels téléphoniques de l'extérieur reçus par le
CA2-15 *** * *
standard sont-ils contrôlés?
Les demandes d'appel de téléphone extérieur au standard
CA2-16 *** * *
sont-elles contrôlées?
Les lignes téléphoniques accédant à l'extérieur ainsi que
les lignes téléphoniques mobile :
- sont-elles affectées sous la responsabilité d'une personne
CA2-17 désignée? *** * **
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
4. Les signatures autorisées
S'assure-t-on que les signatures pratiquées sont
CA4-1 ** ** **
intelligibles?
Tient-on un registre des spécimens des signatures
CA4-2 *** ** **
autorisées?
CA4-3 Généralise-t-on le datage et la signature des rapports? *** *** ***
Exige-t-on de toute personne qui à préparé un travail de le
CA4-4 *** *** **
viser?
5. Les archives
CA5-1 A-t-on réservé un local adapté pour les archives? ** ** ***
CA5-2 L'état de conservation des archives est-il satisfaisant? ** ** ***
CA5-3 A-t-on désigné un responsable des archives? *** ** **
CA5-4 La méthode d'archivage est-elle formalisée? *** ** ***
CA5-5 Tient-on un répertoire des archives? *** ** ***
Veille-t-on à ce que ce répertoire soit constamment à
CA5-6 *** ** ***
jour?
La méthode de suivi des documents empruntés aux
CA5-7 ** ** ***
archives est-elle satisfaisante?
6. La sécurité et les assurances
CA6-1 A-t-on désigné un responsable sécurité? ** * *
Les sécurités sont-elles satisfaisantes :
- des personnes? *** * ***
CA6-2 - des biens? *** * **
- des locaux? *** * **
- des documents? *** ** ***
Les actifs d'une certaine valeur, y compris les ressources
CA6-3 intellectuelles et les informations, sont-ils protégés contre *** ** **
tout accès et utilisation non autorisés?
La philosophie générale en matière d'assurance est-elle
CA6-4 *** ** **
satisfaisante?
CA6-5 Fait-on appel à la concurrence en matière d'assurance? *** * *
Les couvertures d'assurance sont-elles :
- complètes? *** ** **
CA6-6
- effectuées pour des montants suffisants et constamment
*** ** **
actualisés?
La sécurité des hommes est-elle satisfaisante contre :
CA6-7 - les accidents de travail? ** * ***
- les maladies professionnelles? ** * ***
CA6-8 Pratique-t-on la médecine préventive? *** * **
CA6-9 Tient-on un livre des assurances constamment à jour? ** *** **
A-t-on établi un plan de sécurité :
- en cas d'incendie? *** * **
CA6-10
- contre les inondations et les dégâts des eaux? *** * **
- en cas de conflit collectif? *** * **
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Fait-on appel à des conseils externes ou à des audits des
CA6-11 *** * **
assurances?
La mise au courant et la diffusion des réglementations
CA6-12 ** * ***
sont-elles efficaces?
III.2. Comptabilité
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
1. Structure et place de la comptabilité
Les objectifs de la comptabilité sont-ils clairement
CB1-1 *** *** ***
définis?
CB1-2 Existe-t-il un organigramme des services comptables? * *** **
Les comptables sont-ils indépendants des fonctions
suivantes :
- Trésorerie? *** *** *
CB1-3 - Commercial : achats et ventes? *** *** *
- Personnel? *** *** *
- Informatique? ** *** **
La comptabilité est-elle utilisée en tant qu'outil de
CB1-4 *** *** *
gestion?
La communication entre la comptabilité et les autres
services est-elle satisfaisante :
CB1-5
- En amont de la comptabilité? ** *** *
- En aval? *** *** *
La vitesse d'exécution et de réaction des services
CB1-6 *** *** **
comptables est-elle satisfaisante?
2. Culture d'entreprise
La culture dominante des dirigeants favorise-t-elle la
CB2-1 *** *** ***
transparence?
CB2-2 L'esprit comptable est-il rigoureux? ** *** **
CB2-3 Les comptables sont-ils attachés aux règles de l'art? ** *** **
Les comptables résistent-ils efficacement aux
imperfections :
- écritures sans pièces justificatives? ** *** ***
CB2-4 - pièces justificatives insuffisantes? ** *** ***
- opérations en attente? ** *** **
- autres? ** *** **
Le rôle de la comptabilité est-il reconnu par les
CB2-5 *** *** ***
dirigeants?
Les responsables opérationnels sont-ils attentifs aux
CB2-6 *** *** ***
impératifs comptables?
Les mécanismes de remonté de l'information sont-ils
CB2-7 *** *** **
efficace?
3. Documentation de la comptabilité
CB3-1 Existe-t-il un plan comptable de l'entreprise? * *** ***
Les modifications apportées à ce plan comptable sont-
CB3-2 * *** ***
elles soumises à un contrôle approprié?
Existe-t-il des définitions détaillées des fonctions pour
CB3-3 ** *** **
chaque personne au sein du service comptable?
CB3-4 Ces définitions sont-elles régulièrement mises à jour? ** *** **
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Ces définitions prévoient-elles le remplacement des
CB3-5 ** *** **
personnes pendant la période des vacances?
Existe-t-il un manuel (ou des notes de service) définissant
CB3-6 * *** ***
les procédures comptables?
Ce manuel est-il :
- régulièrement mis à jour? * *** ***
CB3-7
- soumis au contrôle d'un responsable d'un niveau
* *** ***
hiérarchique suffisant?
La procédure en vigueur permet-elle de s'assurer que le
CB3-8 manuel (et ses mises à jour) est diffusé à toutes les * *** ***
personnes concernées?
La comptabilité utilise-t-elle des feuilles de travail
spécialisées pour les contrôles normalisés
CB3-9 * *** **
(rapprochement, justifications, vérification de
vraisemblance)?
4. Situation comptable
CB4-1 L'entreprise tient-elle une comptabilité analytique? *** *** *
CB4-2 L'entreprise tient-elle une comptabilité budgétaire? *** *** *
Les livres comptables obligatoires font-ils l'objet d'une
CB4-3 * ** ***
mise à jour automatique et d'un soin particulier?
La méthode de détermination des stocks est-elle
CB4-4 *** *** **
performante?
L'entreprise établit-elle des situations intermédiaires
CB4-5 *** *** *
fréquentes (au moins une fois par trimestre)?
Les comptes annuels sont-ils établis dans un délai
CB4-6 *** *** **
performant?
Les situations intermédiaires et les comptes annuels sont-
CB4-7 ** *** **
ils analysés et justifiés compte par compte?
Les chiffres comparatifs de la période précédente et les
CB4-8 chiffres budgétaires sont-ils comparés avec les chiffres de *** *** **
l'année?
CB4-9 Si oui, les variations et écarts sont-ils analysés? *** *** **
La justification des situations comptables est-elle toujours
CB4-10 ** *** **
disponible et facilement accessible?
CB4-11 Les auto-contrôles comptables sont-ils efficaces? *** *** ***
5. Contrôle de la comptabilité
CB5-1 L'entreprise est-elle assistée par un expert-comptable? ** *** ***
La comptabilité est-elle encadrée et suivie par un
CB5-2 ** *** ***
expert-comptable salarié ou externe?
Les situations comptables et comptes annuels sont-ils
CB5-3 ** *** ***
contrôlés par un expert-comptable?
Les comptes annuels sont-ils certifiés par un auditeur
CB5-4 ** *** ***
indépendant (CAC)?
6. Formation comptable
Les services comptables disposent-ils d'une bibliothèque
CB6-1 ** *** ***
suffisante?
L'entreprise est-elle abonnée aux revues comptables,
CB6-2 ** *** ***
fiscales, juridiques et financières?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
Les services comptables bénéficient-ils d'un plan de
CB6-3 ** *** ***
formation et d'éducation?
Les comptables participent-ils à des séminaires de
CB6-4 ** *** ***
formation?
Les responsables de la comptabilité s'intéressent-ils à la
CB6-5 ** *** ***
lecture et à la documentation?
L'entreprise suit-elle l'évolution des techniques
CB6-6 ** *** ***
comptables et financières?
Les comptables sont-ils soumis périodiquement à un bilan
CB6-7 ** *** ***
de compétence?
7. Conservation des livres comptables et des pièces justificatives
Les livres comptables sont-ils répertoriés dans un cahier
CB7-1 * *** ***
d'inventaire?
Les pièces justificatives sont-elles classées dans un ordre
CB7-2 * *** ***
rationnel?
Les livres et pièces des exercices non prescrits
CB7-3 * ** ***
fiscalement sont-ils conservés distinctement?
Les livres et pièces justificatives sont-elles archivés dans
CB7-4 un local et dans des meubles assurant une bonne * ** ***
conservation?
CB7-5 L'archivage permet-il de faciliter les recherches? ** ** ***
CB7-6 Les archives comptables sont-elles répertoriées? * ** ***
Les mouvements des livres et pièces archivés font-ils
CB7-7 * ** ***
l'objet d'un suivi assurant leur remise à l'endroit initial?
8. Mise à niveau permanente
La mise à niveau permanente fait-elle partie des
CB8-1 *** *** ***
préoccupations des responsables de la comptabilité?
CB8-2 La mise au courant des réglementations est-elle efficace? * *** ***
Les mécanismes de communication des suggestions sont-
CB8-3 ** *** ***
ils opérationnels?
Les faiblesses de contrôle interne signalées font-elles
CB8-4 *** *** ***
l'objet de solution réfléchies et rapides?
Importance
Réf. Questions OuiNon Remarques
Op. I.F. Cf.
Le logiciel permet-il l'affichage des totaux et la
CC2-11 vérification de la stricte égalité entre les débits et les NA *** **
crédits?
Le logiciel permet-il de saisir un nombre illimité
CC2-12 NA ** *
d'enregistrements par écriture comptable?
Le logiciel permet-il de choisir le mode de saisie des
CC2-13 NA ** *
journaux par pièce, par journée ou par mois?
Le logiciel refuse-t-il avec blocage instantané en fin
CC2-14 NA *** **
d'écriture lorsque les montants ne sont pas équilibrés?
Le logiciel rapproche-t-il la date de valeur comptable
CC2-15 NA *** **
avec la période de saisie avec blocage de contrôle?
Le logiciel rejette-t-il les écritures comportant un code de
CC2-16 NA *** **
compte ne figurant pas au plan comptable avec blocage?
Le logiciel contrôle-t-il la nature des enregistrements sur
CC2-17 les zones de saisie avec signalement instantané des NA *** **
anomalies?
Le logiciel met-il en garde lorsque le solde de la caisse
CC2-18 ** *** ***
devient créditeur?
CC2-19 Le logiciel émet-il un brouillard de saisie? ** *** **
Le logiciel permet-il de modifier les écritures avant
CC2-20 * *** *
validation?
Le logiciel impose-t-il l'imputation au compte individuel
CC2-21 de base en interdisant toute imputation directe au compte NA *** *
de regroupement?
Le logiciel interdit-il toute modification d'écriture après
CC2-22 validation des écritures sauf dans des cas particuliers et ** *** ***
par un responsable désigné par la direction générale?
Le logiciel rejette-t-il avec blocage instantané toute saisie
CC2-23 d'écriture mouvementant un compte caisse en dehors du NA *** **
journal de caisse?
Le logiciel rejette-t-il avec blocage instantané toute saisie
CC2-24 d'écriture mouvementant un compte banque en dehors du NA *** **
journal de banque concerné?
Le logiciel répartit-il l'exercice en 12 périodes au moins
CC2-25 ** *** **
correspondant chacune à un mois au plus?
Le logiciel permet-il de saisir sur toutes les périodes non
CC2-26 NA *** *
clôturées?
CC2-27 Le logiciel interdit-il des saisir sur une période clôturée? NA *** ***
3. Les traitements
CC3-1 Le logiciel est-il multi-sociétés? ** ** NA
CC3-2 Le logiciel est-il multi-exercices? ** *** *
Le logiciel peut-il procéder à la sommation de plusieurs
CC3-3 * ** *
comptabilités?
Le logiciel conserve-t-il tous les détails des comptes
CC3-4 même lorsqu'il y a centralisation ou sommation de ** *** **
mouvements?
Le logiciel affecte-t-il la contrepartie systématique pour
CC3-5 les écritures passées dans les journaux de banque et de * ** *
caisse?
Importance
Réf. Questions OuiNon Remarques
Op. I.F. Cf.
Les centralisations se font-elles toujours en mouvements
CC3-6 NA *** **
et jamais en soldes?
Le logiciel conserve-t-il en mémoire la balance finale des
CC3-7 NA *** ***
deux exercices précédents?
Les temps de réponse en cas de consultation sont-ils
CC3-8 ** ** NA
acceptables?
Le logiciel permet-il de déterminer l'état des écritures en
CC3-9 ** *** *
cours de validation en cas de rupture des traitements?
4. Points communs aux restitutions informatiques
Les états émis contiennent-ils sur chaque page :
- Le titre du document? * *** **
- Le nom de l'entreprise concernée? * *** **
- La période traitée? * *** **
CC4-1 - L'horodatage de l'édition? * *** **
- La pagination continue? * *** **
- L'édition des totaux en fin de chaque page et le report
* *** **
sur la page suivante?
- Est-il possible d'identifier la première et la dernière
* *** **
page?
Toutes édition ou tout écran précise-t-il les écritures
CC4-2 ** *** *
validées et celles qui ne le sont pas?
Les titres des écrans menus sont-ils exprimés en langage
CC4-3 *** *** *
naturel intelligible pour tous?
Toute édition sur papier peut-elle faire l'objet d'une
CC4-4 ** ** NA
consultation sur écran?
5. Le journal général - les journaux comptables
Les écritures saisies font-elles l'objet obligatoirement de
CC5-1 l'édition d'un journal exhaustif jour par jour dans l'ordre * *** ***
chronologique?
Le logiciel permet-il d'éditer à la demande la liste des
CC5-2 NA ** **
journaux mouvementés et non édités?
Le logiciel permet-il de rééditer tous les journaux
CC5-3 NA ** **
mouvementés à tout moment tout au long de l'exercice?
Le logiciel édite-t-il un état mensuel centralisant les
mouvements de tous les journaux mouvementés au cours
CC5-4 NA ** ***
du mois pour les besoins de la tenue de journal général
légal coté et paraphé?
Le logiciel vérifie-t-il que le total de l'état mensuel de
centralisation correspond strictement aux totaux des
CC5-5 * *** ***
mouvements des journaux, au total du grand-livre et au
total de la balance générale?
Le logiciel impose-t-il un arrêté mensuel obligatoire
CC5-6 * *** ***
minimum de tous les journaux?
Le logiciel permet-il de rééditer tous les états mensuels de
CC5-7 * ** **
centralisation de l'exercice à tous moment?
Le logiciel donne-t-il la possibilité de créer librement les
CC5-8 * *** *
journaux auxiliaires?
Le logiciel interdit-il la suppression d'un journal
CC5-9 * *** ***
mouvementé ?
Importance
Réf. Questions OuiNon Remarques
Op. I.F. Cf.
6. Le grand-livre
Le grand-livre peut-il être édité totalement ou
CC6-1 * *** **
partiellement à tout moment?
Le grand-livre peut-il être édité au choix avec ou sans
CC6-2 cumul de certains mouvements à l'intérieur des comptes * ** *
(mouvements lettrés ou mouvements antérieurs)?
Peut-on consulter les comptes du grand-livre de son choix
CC6-3 ** ** *
à tout moment?
Peut-on consulter totalement ou partiellement les comptes
CC6-4 * ** *
du grand-livre au stade de regroupement de son choix?
Peut-on décider des comptes à éditer et de leur stade de
CC6-5 * ** *
regroupement?
Lorsque le logiciel prévoit l'édition des comptes avec des
CC6-6 cumuls, permet-il de restituer à la demande tous les * ** *
détails des sommes cumulées?
Le numéro du compte édité est-il rappelé à chaque
CC6-7 * ** NA
changement de page?
Le logiciel garantit-il la stricte égalité entre les totaux des
CC6-8 mouvements du grand-livre, des mouvements de la * *** *
balance et des mouvements des journaux?
Le logiciel impose-t-il, avec blocage avant clôture,
l'édition d'un grand-livre de l'année récapitulant
CC6-9 ** ** ***
l'ensemble de l'exercice avec tous les mouvements lettrés
et non lettrés de l'exercice?
7. La balance
Le logiciel permet-il l'édition totale ou partielle de la
CC7-1 * *** **
balance à tout moment?
Le logiciel permet-il l'édition d'une balance âgée à tout
CC7-2 *** ** *
moment pour les comptes de tiers?
La balance générale est-elle éditée en mouvements et en
CC7-3 * ** *
soldes?
Le logiciel garantit-il la stricte concordance entre la
CC7-4 * *** **
balance générale et les balances auxiliaires?
Le logiciel garantit-il la stricte concordance entre les
CC7-5 mouvements de la balance et les mouvements du grand- * *** **
livre et ceux des journaux?
8. Le lettrage des comptes
Le logiciel procède-t-il au lettrage automatique des
CC8-1 *** *** *
comptes de tiers sur option?
CC8-2 Le logiciel contient-il un lettrage manuel? *** *** *
Le logiciel permet-il de rectifier le lettrage en cas d'erreur
CC8-3 à tout moment de l'exercice en permettant toute *** *** *
modification ou suppression de lettrage?
Les à nouveau de l'exercice sont-ils détaillés par écriture
CC8-4 *** *** *
et ce pour les comptes lettrables?
Lorsque les écritures lettrées sont cumulés à chaque
compte du grand-livre, peut-on obtenir le détail des
CC8-5 *** ** *
mouvements cumulés à la demande et à tout moment de
l'exercice?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
9. Les amortissements
Le logiciel permet-il de gérer les immobilisations dans un
CC9-1 *** ** **
grand-livre auxiliaire?
Le logiciel permet-il de procéder automatiquement au
calcul de l'amortissement et à sa comptabilisation
CC9-2 mensuelle sur simple demande de l'opérateur pour un *** ** *
groupe de comptes d'immobilisations ou compte par
compte?
Le logiciel permet-il d'établir, à la demande, un état
CC9-3 récapitulatif des immobilisations et amortissements
précisant :
- Le montant brut initial? ** ** *
- Le montant des nouvelles entrées de l'exercice? ** ** *
- le montant des sorties au cours de l'exercice? ** ** *
CC9-4 - Le montant des amortissements au début de l'exercice? ** ** *
- Le montant des amortissements générés au cours de
** ** *
l'exercice?
- Le montant des amortissements des immobilisations
** ** *
sorties?
Le logiciel permet-il de fournir tous les détails des
CC9-5 montants récapitulatifs figurant dans l'état des * ** **
immobilisations et amortissements?
10. Les états financiers
Le logiciel permet-il l'édition du bilan et des comptes de
CC10-1 résultats à l'état où se trouvent les écritures à tout ** ** NA
moment?
Le logiciel permet-il l'établissement de l'annexe aux
CC10-2 ** ** NA
comptes annuels?
Le logiciel permet-il de détailler en annexe aux comptes
CC10-3 ** ** NA
regroupés aux états de synthèse?
Le logiciel garantit-il la stricte concordance des soldes du
CC10-4 grand-livre et de la balance avec les soldes des comptes ** *** **
regroupés aux états de synthèse?
Le logiciel comprend-t-il des contrôles analytiques et de
CC10-5 ** * NA
vraisemblance sur les états de synthèse?
Le logiciel permet-il d'éditer des états de synthèse
CC10-6 * * NA
arrondis en dinars ou en milliers de dinars à la demande?
Le logiciel permet-il d'informer sur les changements
CC10-7 * ** **
introduits au niveau des regroupements des comptes?
Le logiciel permet-il la génération du tableau de
CC10-8 * ** NA
financement ?
Le logiciel permet-il la génération du tableau de flux de
CC10-9 ** ** NA
trésorerie?
Le logiciel permet-il la génération des déclarations de
CC10-
TVA, de droit de consommation et des autres taxes ** * ***
10
parafiscales?
Le logiciel permet-il la génération de la déclaration
CC10-
annuelle des commissions, courtages, ristournes, ** * **
11
vacations, honoraires et loyers?
Importance
Réf. Questions Oui Non Remarques
Op. I.F. Cf.
11. La clôture des comptes
Le logiciel demande-t-il de procéder à la sauvegarde
CC11-1 préalable avant d'accepter une demande de clôture d'un ** *** ***
exercice?
Le logiciel rejette-t-il la clôture de l'exercice si toutes les
CC11-2 * *** ***
périodes de l'année ne sont pas clôturées?
Le logiciel vérifie-t-il la stricte concordance des états
CC11-3 comptables et l'absence de toutes anomalies arithmétiques * *** ***
avant d'accepter une demande de clôture définitive?
A la clôture, le logiciel remet-il les comptes de gestion et
CC11-4 * *** ***
de résultat à zéro?
A la clôture, le logiciel prépare-t-il les à nouveau pour la
CC11-5 * *** ***
réouverture de l'exercice suivant?
A la clôture, le logiciel calcule-t-il le résultat net aussi
bien par les comptes de gestion et de résultat que par les
CC11-6 * *** ***
comptes de bilan en s'assurant de leur parfaite
concordance?
A la clôture, le logiciel édite-t-il un grand-livre complet
CC11-7 * *** ***
de l'année?
CC11-8 A la clôture, le logiciel édite-t-il une balance de clôture? * *** ***
A la clôture, le logiciel édite-t-il un historique des
CC11-9 centralisations des journaux pour les besoins de la tenue * ** ***
du journal général coté et paraphé?
CC11-
Le logiciel permet-il une clôture provisoire? ** *** *
10
CC11- Le logiciel permet-il une réouverture provisoire de
** *** *
11 l'exercice suivant?
Le logiciel permet-il de vérifier le résultat dégagé par une
CC11-
demande de confirmation avant de procéder à la clôture ** *** **
12
définitive?
CC11- Après clôture, le logiciel interdit-il toute modification des
** *** ***
13 comptes clôturés?
Les états générés à l'occasion de la clôture définitive
CC11-
portent-ils la mention systématiquement reproduite sur ** *** ***
14
toutes les pages de "clôture définitive"?
12. La réouverture des comptes
Le logiciel permet-il de rouvrir provisoirement un
CC12-1 exercice avant la clôture définitive de l'exercice ** *** **
précédent?
CC12-2 Le logiciel reprend-t-il les à nouveau automatiquement? ** *** **
Le logiciel reprend-t-il les à nouveau des comptes
CC12-3 ** *** **
lettrables en détails, mouvement par mouvement?
CC12-4 Le logiciel édite-t-il un journal des à nouveau? ** *** **
13. La documentation du logiciel
CC13-1 Le logiciel est-il assorti d'une documentation? *** *** **
La documentation comprend-t-elle un diagramme
d'enchaînement logique des applications indiquant :
CC13-2
- Les programmes à utiliser? ** ** *
- Les fichiers concernés? ** ** *
Importance
Réf. Questions OuiNon Remarques
Op. I.F. Cf.
- Et, les reprise possibles (niveau de reprise, restauration
** ** *
de fichiers à effectuer, etc…)?
La documentation comprend-t-elle un dossier utilisateur
CC13-3 ** *** *
ou une fonction aide intégrée?
Le dossier utilisateur décrit-il l'ensemble des fonctions du
CC13-4 ** *** *
logiciel?
Le dossier utilisateur d'écrit-il les conditions d'activation
CC13-5 ** *** *
et d'arrêt?
Le dossier utilisateur décrit-il la description des
CC13-6 ** *** *
commandes?
Le dossier utilisateur décrit-il le recueil des codes
CC13-7 ** *** *
utilisés?
Le dossier utilisateur décrit-il la mise à jour des fichiers,
CC13-8 ** *** *
l'édition des états et les affichages sur écran?
Le dossier utilisateur décrit-il les traitements à exécuter et
CC13-9 ** *** *
les résultats obtenus?
CC13- Le dossier utilisateur décrit-il les messages d'anomalies
** *** *
10 avec l'explication de leur cause?
CC13- Le dossier utilisateur décrit-il le mode de traitement des
** *** *
11 incidents?
CC13-
Le dossier utilisateur permet-il la description des menus? ** *** *
12
CC13- le dossier utilisateur décrit-il les procédures de
** *** *
13 sauvegarde et de restauration des fichiers?
La documentation comprend-t-elle un dossier exploitation
décrivant :
CC13- - les procédures de reprises? *** *** **
14
- Les éditions attendues? ** *** **
- Les contrôles en exploitation? ** *** **
14. Autres fonctions d'aide à la gestion
Le logiciel établit-il un rapprochement bancaire
CC14-1 ** * *
automatique?
CC14-2 Le logiciel gère-t-il le portefeuille effets à recevoir? ** * *
CC14-3 Le logiciel gère-t-il les effets à payer? ** * *
CC14-4 Le logiciel procède-t-il aux calculs des intérêts bancaires? ** * *
CC14-5 Le logiciel permet-il de gérer des comptes d'abonnement? ** * *
Le logiciel permet-il de procéder à des travaux de
CC14-6 simulation extra-comptable à partir des états de synthèse à ** * *
une date donnée?
CC14-7 Le logiciel permet-il de procéder au contrôle budgétaire? ** * *
Le logiciel permet-il d'intégrer une comptabilité de
CC14-8 ** * *
gestion?
Le logiciel permet-il de générer le tableau de
CC14-9 ** * *
détermination du résultat fiscal?
15. Vitesse d'exécution
les temps d'attente sont-ils acceptables :
- saisie? *** *** NA
CC14-1
- traitement? *** *** NA
- restitutions? *** *** NA
Importance
Réf. Questions OuiNon Remarques
Op. I.F. Cf.
- clôture? *** *** NA
- restauration? *** *** NA
CC14-2 L'utilisation des différentes fonctions est-elle commode? *** *** *
Les instructions d'aide mises à la disposition de
CC14-3 *** ** NA
l'utilisateur sont-elles pertinentes et complètes?
BILIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
2.
Economica, 1993.
1994.
Dunod, 1995.
ISA 330 «Procédés mis en œuvre par le vérificateur pour tenir compte des risques évalués ».
ISA 500 « Eléments probants ».
• Jacquij (P.), «Les Initiatives du ministère des finances en matière de Sécurité
Juridique», 2002.
• Lauzel (P.) et Cibert (A.), « Des Ratios au tableau de bord », EME, 1959.
• Lefebvre (F.), « Mémento pratique: Audit et Commissariat aux comptes 2003-2004.
Guide de l'auditeur et de l'audité », Editions Presses de l'Imprimerie Hérissey Evreux,
Paris, 2002.
• Lefebvre (F.), «La pratique de la vérification de comptabilité », Editions Francis
Lefebvre, 1997.
• Maalaoui (M.), «Mémento des Impôts Directs en Tunisie », Editions
PriceWaterHouseCoopers, 2005.
• Maddoli-Restoux (A.C), «Responsabilité de l'expert comptable risques judiciaires, 2ème
Edition Litec, France, 2000.
• Matthieu (R.), «Guide pratique et juridique du contrôle fiscal », Editions Grancher,
1999.
• Pinard-Fabro (M.H.), «Audit fiscal », Editions Francis Lefebvre, 2008.
• Reix (R.), « Systèmes d'Informations et Management des Organisations », Editions
Vuibert, 1996.
• Schaud (H.), « Une Réputation Irréprochable est un bien inestimable », Trends et
Solutions Spécial, Février 2004.
• Schmidt (J.), « Les choix fiscaux des contribuables », Editions Dalloz, 1974.
• Scholes (M.S.) et Wolfson (M.A.), « Fiscalité et Stratégie d'entreprises »,
Ouvrage traduit de l'anglais – Presses Universitaires de France, Paris, 1996.
• Yaich (R.), « Théorie et Principes fiscaux », Les Editions Raouf Yaich, 2004
• Yaich (R.), « L'impôt sur les Sociétés 2007: Maîtrise des risques fiscaux », Les Editions
Raouf Yaich, 2007.
• Yaich (R.), « Les Impôts en Tunisie », Les Editions Raouf Yaich, 2003.
• Yaich (R.), «Ethique et compétences comptables», Les Editions Raouf Yaich, 2003.
• Yaich (R.), « Les Retenues à la source », Les Editions Raouf Yaich, 2005.
• Yaich (R.), « Préparation et Présentation des états financiers », Les Editions Raouf
Yaich, 2000.
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