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immobilisations corporelles
A. Définition
En conséquence :
Les différents composants ayant une valeur significative doivent être identifiés dès lʼacquisition de l'actif, le
prix d'acquisition faisant lʼobjet dʼune répartition du coût d'acquisition entre lʼactif principal et les différents
composants.
Chaque composant doit être comptabilisé séparément et faire lʼobjet dʼun plan dʼamortissement propre.
Les coûts de remplacement dʼun composant doivent être comptabilisés à lʼactif et la valeur nette comptable du
composant remplacé sortie de lʼactif.
À défaut d'identification à lʼorigine, les différents composants significatifs de lʼactif doivent être comptabilisés
de manière séparée dès quʼils sont identifiés ou lorsque la dépense de renouvellement ou de remplacement
survient.
B. Lʼintérêt de la décomposition
La décomposition peut être un outil de gestion. En effet, cette identification permet :
De réaliser un inventaire des immobilisations nécessitant un remplacement à intervalles réguliers,
De mieux maîtriser les coûts dʼentretien et de remplacement des immobilisations,
Dʼoptimiser éventuellement la politique de gestion des immobilisations.
Exemple
Pour une construction, on peut distinguer différents éléments qui auront des durées d'utilisation différentes : gros
œuvre, toiture/charpente, menuiseries, agencements intérieurs.
Pour une machine industrielle, on pourra avoir son moteur.
Dépenses concernées
C. La structure
Cʼest lʼélément principal de lʼimmobilisation prise dans son ensemble. Elle ne fait pas lʼobjet de remplacement ou de
gros entretien pendant sa durée dʼutilisation, mais elle fait néanmoins partie des composants à traiter comme tel,
notamment en matière dʼamortissement.
Exemple → un avion peut être décomposé :
Structure → carlingue
Composant fauteuils
Composant moteur
Composant pneus
Composant grandes révisions
C. Exemple
Une entreprise de pressing acquiert le 1er janvier N une machine à laver pour 12 500 € HT.
Elle identifie la structure pour 8 500 € et le tambour pour 4 000 €.
La structure aura une durée d'utilisation de 15 ans et le tambour une durée d'utilisation de 5 ans. Finalement, le
composant sera remplacé à l'issue de 4 ans pour une valeur de 4 200 €.
Dans cet exemple, nous excluons la TVA.
Correction de l'exemple :
Les enregistrements comptables seront les suivants :
1. Acquisition de la machine
01/01/N
215401 Matériel - Structure 8 500,00
215402 Matériel - Composant 4 000,00
512 Banque 12 500,00
Acquisition de la machine à laver
A. Position comptable
Le Conseil National de la Comptabilité (CNC), dans son avis 03-E du 9 juillet 2003 (Comité d'Urgence (CU)) précise
qu'il n'est pas envisageable de donner une méthode de décomposition des immobilisations par secteur d'activité
avec des durées propres à chaque composant.
Cependant, le Comité propose une méthodologie pour déterminer de façon générale les composants. Il est tout
d'abord nécessaire d'identifier les éléments principaux des immobilisations corporelles suivantes :
Les immobilisations (composants) devant faire l'objet de remplacement à intervalles réguliers,
Les immobilisations (composants) ayant des durées différentes ou procurant des avantages économiques à
l'entité suivant un rythme différent.
Remarque
En lʼabsence de services techniques ou de gestionnaires dʼimmobilisations, notamment dans les PME,
lʼidentification des éventuels composants pourrait être effectuée grâce à lʼanalyse sur les dernières années des
factures dʼentretien ou des renouvellements ou des remplacements effectifs.
B. Position fiscale
Pour la détermination du coût, lʼanalyse a été mentionnée.
Pour lʼadministration fiscale, il convient de prendre en compte les durées réelles dʼutilisation du composant et de
lʼimmobilisation prise dans son ensemble. La différence entre la durée réelle dʼutilisation du composant et celle de
lʼimmobilisation doit revêtir un caractère significatif. Donc il est admis que les éléments principaux d'une
immobilisation ne soient pas inscrits à l'actif comme composant lorsque leur durée d'utilisation est égale à 80 % ou
plus de la durée réelle d'utilisation de lʼimmobilisation.
Remarque
La somme des coûts attribués aux composants et à la structure ne peut être différente du coût global de
lʼimmobilisation prise dans son ensemble.
Exemple
Le 01/04/N, la société PECTRA, située à Lyon, a acquis une machine-outil selon les conditions suivantes :
Prix d'achat : 30 000 € HT
Escompte de règlement : 500 €
TVA récupérable : 5 900 €
Frais de transport (facture HT du 10/04/N) : 800 €
Frais d'installation et de montage pour la mise en service : 1 200 € (facture HT du 13/04/N)
Prime d'assurance sur le transport : 200 € (facture du 10/04/N)
La décomposition de la machine est la suivante :
Structure : 80 %
Le 15/04/N, la société obtient un emprunt bancaire de 20 000 € au taux de 4 % sur une durée de 4 ans permettant de
financer l'acquisition de la machine-outil. Cet emprunt est remboursable in fine.
La société enregistre les frais d'acquisition des immobilisations ainsi que les coûts d'emprunts en charges.
L'entreprise est assujettie à la TVA.
Correction de l'exemple :
1. Détermination du coût d'acquisition de la machine-outil :
+ Frais
+ 1 200 €
dʼinstallation HT
2. Enregistrements comptables
Acquisition de la machine-outil :
01/04/N
215401 Matériel - structure (30 000 - 500) x 80 % 23 600,00
215402 Matériel - Composant (30 000 - 500) x 20 % 5 900,00
44562 TVA déductible sur immobilisations 5 900,00
404 Fournisseur dʼimmobilisation 35 400,00
Acquisition de la machine
Frais de transport :
10/04/N
215401 Matériel - structure (800 + 200) x 80 % 800,00
215402 Matériel - Composant (800 + 200) x 20 % 200,00
44562 TVA déductible sur immobilisations (800 x 20 %) 160,00
404 Fournisseur d'immobilisation 1 160,00
Ajout des frais de transport
Emprunt bancaire :
15/04/N
512 Banque 20 000,00
164 Emprunt auprès des établissements de crédit 20 000,00
Emprunt bancaire
Charge d'intérêts :
31/12/N
661 Charges d'intérêts 566,67
1688 Intérêts courus sur emprunt 566,67
Intérêts courus : 20 000 x 4 % x 255 / 360
Cette méthode exclut la possibilité de constater une provision pour gros entretien ou grande révision. Il convient
donc pour l'entité de prendre une décision de gestion aux choix parmi les deux suivantes :
Approche par les composants,
Constitution d'une provision pour gros entretien et grandes révisions.
Remarque
Seule l'approche par les composants est compatible avec le référentiel IFRS puisque les dépenses
de 2de catégorie ne répondent pas aux critères de définition d'un passif.
Le traitement doit être identique pour toutes les immobilisations.
Lʼoption pour la méthode par composants nʼest pas une méthode de référence. Tout changement de lʼune à
lʼautre méthode est effectué dans le respect des conditions fixées par le PCG (existence entre plusieurs
méthodes comptables et pour une meilleure information financière).
B. Position fiscale
Sur le plan fiscal, le composant de 2de catégorie nʼest pas reconnu. Ainsi, pour la détermination du bénéfice
imposable résultant de l'application aux immobilisations de la méthode par composants, sont regardés comme des
composants les éléments principaux d'une immobilisation corporelle :
Ayant une durée réelle d'utilisation différente de l'immobilisation à laquelle ils se rattachent,
Et devant être remplacés au cours de la durée réelle d'utilisation de l'immobilisation à laquelle ils se
rattachent.
Par contre, les dépenses d'entretien doivent être comptabilisées en charges et n'entrent pas dans le champ
d'application des composants. Ainsi, la durée d'amortissement des composants de 2de catégorie ne doit pas être
différente de celle de la structure à laquelle ils se rattachent.
Les dotations excédentaires sur le plan comptable doivent être réintégrées extra comptablement.
Les provisions pour gros entretien demeurent des charges déductibles du résultat de lʼexercice au cours duquel elles
sont engagées. C'est-à-dire que ces provisions sont admises en fiscalité si les conditions de déductibilité sont
remplies (dans lʼintérêt de lʼexploitation et comptabilisées). En conséquence, si lʼentité choisit dʼenregistrer ces
dépenses selon la méthode des provisions pour gros entretien, il nʼy aura pas de divergences (c'est-à-dire de
différences) entre le résultat comptable et le résultat fiscal.
L'entreprise A acquiert une machine le 1er janvier N pour un montant de 54 000 € amortissable sur 6 ans.
Sur cette machine, il est prévu une grande révision au bout de 3 années dont le montant est estimé à 7 500 €.
Correction de l'exemple :
1. Provision de la grande révision
À l'issue de l'année N+2, la dépense de révision sera constatée en charge pour son montant effectif. Elle sera alors
neutralisée par la reprise de la provision pour gros entretien et grande révision.
2. Approche par composants
Avec cette approche, l'entreprise va devoir comptabiliser séparément la structure et le composant.
Le montant de la structure est donc de 54 000 - 7 500 = 46 500 €,
Le montant du composant est de 7 500 €.
La structure sera amortie sur 6 ans et le composant sera amorti sur 3 ans.
À l'issue de N+2, le composant sera sorti de l'actif pour une VNC égale à « 0 » et la dépense de révision sera constatée
à l'actif en remplacement du composant actuel et sera alors amortie sur 3 ans.
Fondamental
La comparaison → Approche par composants - Provision pour gros entretien
La seconde méthode, l'approche par les composants, se conforme plus à la réalité économique puisqu'elle
permet de lisser le coût total de l'actif sur sa durée d'utilisation.
Toutefois, la méthode de constatation d'une provision pour gros entretien et grande révision est plus avantageuse
fiscalement puisqu'elle permet de déduire plus de charges sur les premières années d'utilisation de l'actif.
Pour des raisons fiscales et de simplification, les entités ont intérêt à opter pour la constatation dʼune provision
pour gros entretien.
Analyse
Dans l'hypothèse 1, l'entreprise fait le choix de provisionner la grande révision : cette provision sera une charge
déductible fiscalement.
Dans l'hypothèse 2, l'entreprise fait le choix de l'approche par composants. Le composant gros entretien/grande
révision n'est pas reconnu en fiscalité.
L'annuité d'amortissement est fiscalement limitée à (7 500 / 6) = 1 250 €. Ce quʼon appelle une dotation fiscalement
déductible.
Mais comme lʼentité, en comptabilité, a réalisé un plan dʼamortissement propre au composant de 2de catégorie donc
il y a divergence (c.-à-d. différence) entre la fiscalité et la comptabilité.
L'entreprise doit donc réintégrer fiscalement chaque année cette différence de N à N+2.
Au moment du remplacement, le coût du renouvellement du composant sera déduit de manière extracomptable
pour 7 500 €. C'est-à-dire quʼil viendra diminuer le résultat fiscal.
L'amortissement du nouveau composant ne sera pas déductible fiscalement.
Donc il devra être réintégré.
Toutefois, il existe une tolérance. Il est admis que l'amortissement non admis en déduction au titre du composant
d'origine vient minorer cette réintégration (1 250 x 3 = 3 750 €) sur la durée dʼamortissement restante à courir de
lʼimmobilisation à laquelle le composant est rattaché.
Les réintégrations fiscales après remplacement seront donc de 1 250 € (2 500 - 1 250) sur 3 ans.
Pour conclure, lʼimpact fiscal est défavorable à lʼapproche par composants, les entreprises ont intérêt à opter dans
leurs comptes individuels pour la constatation dʼune provision de gros entretien et à ne pas retenir lʼapproche par
composants.
Par contre, le résultat comptable à la fin de la période, quelle que soit la méthode utilisée, est le même donc
lʼimpact est neutre, comme le montre cet exemple.
Exemple
Une société aérienne achète un avion pour 20 000 000 € (durée de vie 30 ans). Cet avion doit, en application de la
loi, faire lʼobjet dʼune révision technique tous les 10 ans dont le coût est estimé à lʼorigine à 2 000 000 €
(évaluation fiable).
La société aérienne a théoriquement le choix entre deux solutions :
1ère solution : Ventiler le coût dʼacquisition de lʼavion par composant, les dépenses de révision étant
assimilées à un composant.
Soit : 18 000 000 € amortis sur 30 ans (structure)
2 000 000 € amortis sur 10 ans (composant)
2ème solution : Amortir le coût dʼacquisition global de lʼavion (20 000 000 €) sur 30 ans.
Comptabiliser une provision pour grandes révisions selon les anciennes modalités à partir de lʼacquisition
puis une deuxième à partir de N+10.
Total : 24 000 k€
La comparaison chiffrée permet de montrer que la charge totale de 24 000 k€ est également répartie dans le
1er cas alors que dans le 2e cas elle pèse plus fortement sur les 20 premières années.
2. Exemple
Exemple
Une machine est acquise le 1er janvier N. Elle est amortie linéairement sur 10 ans.
Sa valeur est de 100 000 €.
Le composant A a été identifié pour 20 000 € HT.
Sa durée d'utilisation prévue est de 5 ans.
Ce composant sera donc amorti séparément sur une durée de 5 ans.
Fin N+3 (soit après une utilisation de 4 ans), le composant A est remplacé pour un coût de 30 000 € HT. La durée
d'utilisation prévue pour ce nouveau composant A est de 6 ans.
a. Correction de l'exemple
1. Établissement du tableau d'amortissement
2. Écritures comptables
Les écritures comptables liées au remplacement du composant sont les suivantes :
31/12/N+3
2815002 Amortissement matériel - composant 16 000,00
675 Valeurs comptables des éléments d'actifs cédés 4 000,00
215002 Matériel - Composant 20 000,00
Sortie du composant
31/12/N+3
215002 Matériel - composant 30 000,00
44562 TVA déductible sur immobilisations 6 000,00
404 Fournisseurs dʼimmobilisations 36 000,00
Immobilisation du nouveau du composant
Le fait quʼun composant nʼait pas été identifié à l'origine nʼinterdit pas quʼil le soit ultérieurement, si les conditions
de son immobilisation sont réunies.
Une entreprise peut être amenée à identifier un composant non identifié à lʼorigine :
Si une dépense importante survient au cours de lʼutilisation de lʼactif → par exemple, remplacement dʼun
élément suite à un accident.
En cas de modification de la durée dʼutilisation dʼun élément dont la durée dʼamortissement nʼétait pas
significativement différente de celle de lʼimmobilisation prise dans son ensemble.
Dans ce cas, la décomposition ultérieure de lʼimmobilisation corporelle sʼimpose :
Dʼidentifier le composant qui nʼa pas été identifié à lʼorigine et qui va être remplacé.
De sortir sa VNC de lʼactif :
La dépense est immobilisée pour le montant des dépenses engagées.
La valeur nette comptable du composant remplacé est sortie de lʼactif.
Pour reconstituer la VNC de lʼélément sorti de lʼactif, lʼentreprise doit, dans un premier temps reconstituer sa valeur
brute à la date du remplacement, puis dans un second temps, reconstituer les amortissements pratiqués à partir de
cette valeur en fonction de la durée dʼutilisation de lʼélément concerné.
Le composant remplacé nʼayant pas été identifié à lʼorigine, sa sortie entraînera automatiquement une charge. En
effet, ce composant aura été amorti depuis lʼorigine sur la durée de lʼutilisation de la structure plus longue que la
sienne.
Le composant venant en remplacement sera comptabilisé de la même façon qu'une immobilisation séparée, à son
coût d'acquisition ou de production. La valeur nette comptable de l'élément remplacé devra être reconstituée et
comptabilisée en charges.
Un nouveau plan d'amortissement sera mis en place pour la structure, dont la base amortissable sera modifiée et
revue à la baisse du fait de l'identification d'un composant. Le composant remplacé sera, lui, amorti sur sa durée
d'utilisation.
L'administration fiscale apporte une précision quant aux modalités de reconstitution de la valeur nette comptable
de l'élément remplacé non identifié à l'origine.
Cette opération s'effectue en deux temps :
En reconstituant la valeur brute de l'élément remplacé à la date du remplacement lorsque le prix d'origine du
composant ne peut être déterminé avec précisions. Deux méthodes existent :
En déterminant la valeur de chaque élément par rapport au coût total de l'immobilisation en fonction du
coût actuel à neuf des différents éléments ayant des caractéristiques techniques semblables.
À partir de la ventilation opérée pour des immobilisations identiques tout en prenant en considération
les divergences techniques et les évolutions de prix.
En reconstituant les amortissements pratiqués sur ce composant à partir de sa valeur brute reconstituée.
Néanmoins, il est admis, dans un objectif de simplification, que la valeur brute de l'élément remplacé soit égale au
coût de remplacement de ce composant. Cette mesure est valable pour certaines PME qui ne dépassent pas, à la
clôture, deux des trois critères prévus pour les seuils de l'annexe simplifiée des personnes morales, soit :
Total de bilan inférieur ou égal à 6 000 000 €,
Chiffre d'affaires inférieur ou égal à 12 000 000 €,
Salariés permanents employés au cours de l'exercice inférieur ou égal à 50.
Exemple
L'entreprise acquiert un matériel le 1er janvier N pour 40 000 € HT. La durée d'amortissement prévue est de 5 ans.
Aucun composant n'a été identifié à l'origine.
En janvier N+2, le moteur de ce matériel doit être remplacé. Sa valeur est de 4 000 €.
Le moteur neuf de remplacement répond aux critères de définition d'un actif. Il sera donc inscrit à l'actif comme
composant pour 4 000 €. La VNC du moteur remplacé doit être reconstituée et sortie en charge.
Reconstitution de la VNC
Deux hypothèses :
Si la valeur d'origine est estimée à 3 000 €, la durée d'amortissement du moteur remplacé ayant été de 2 ans
sur 5 ans, la VNC est de 1 800 € (3 000 x 3 / 5).
Si l'entreprise répond aux critères de PME évoqués précédemment, il lui est possible de considérer que la
valeur brute du moteur remplacé est de 4 000 €. Dans ce cas, elle doit reconstituer les amortissements
calculés jusqu'à la date de remplacement et déduire la VNC en charge. Soit 4 000 x 3 / 5 = 2 400 €.
Comptabilisation en charge de la VNC
Dans l'hypothèse 2 (PME), l'écriture de sortie sera la suivante :
675 Valeurs comptables des éléments d'actifs cédés 2 400,00
28152 Amortissement du matériel 1 600,00
2152 Composant du matériel 4 000,00
La base d'amortissement de la structure pour les années suivantes sera de 36 000 - 14 400 = 21 600 €. Les annuités
seront de 21 600 / 3 = 7 200 €.
Le composant « moteur » sera inscrit à l'actif pour 4 000 € et amorti sur la durée résiduelle d'utilisation du matériel
soit 3 ans.
Exemple
L'entreprise AGRI, achète un tracteur en date du 1er janvier N pour un montant de 140 000 €. Aucun composant
n'est identifié lors de l'acquisition. Le tracteur est amorti sur une durée de 10 ans.
En janvier N+2, le moteur du tracteur tombe en panne et doit être intégralement remplacé afin de pouvoir
continuer à utiliser le tracteur. Le coût du remplacement s'élève à 20 000 €.
La comptabilisation de cette dépense nécessite une analyse pour savoir s'il s'agit bien d'un actif. Le
remplacement du moteur est indispensable pour pouvoir exploiter le tracteur et donc bénéficier d'avantages
économiques futurs liés à cette exploitation. Le moteur de remplacement répond donc aux critères de
comptabilisation d'un actif.
Cependant, l'entreprise ne connaît pas la valeur du composant d'origine.
Deux hypothèses sont à étudier :
Pour l'hypothèse 1, on suppose que la valeur brute est estimée à 16 000 €.
Pour lʼhypothèse 2, lʼentreprise est une PME.
Correction de l'exemple :
Hypothèse 1 :
L'entreprise reconstitue la valeur nette comptable du moteur en fonction de sa valeur estimée et de la durée
d'amortissement courue.
La valeur brute du composant est estimée à 16 000 €.
La durée d'amortissement est de 2 ans sur les 10 prévus soit 2 / 10.
→ 16 000 x 2 / 10 = 3 200 €
La VNC du composant est donc de 16 000 - 3 200 = 12 800 €
01/01/N+2
28182 Amortissement matériel de transport 3 200,00
675 Valeurs comptables des éléments d'actifs cédés 12 800,00
2182 Matériel de transport - Composant 16 000,00
Sortie de la VNC de lʼactif
01/01/N+2
218202 Matériel de transport - composant 20 000,00
44562 TVA déductible sur immobilisation 4 000,00
404 Fournisseur dʼimmobilisations 24 000,00
Immobilisation du nouveau du composant
Hypothèse 2 :
L'entreprise AGRI est une PME répondant aux critères de seuil. Cela lui permet de considérer que la valeur brute du
moteur remplacé est identique à celle du moteur de remplacement.
La valeur serait donc de 20 000 €.
Il faut ensuite reconstituer les amortissements calculés jusqu'à la date de remplacement et déduire la VNC ainsi
obtenue en charges.
01/01/N+2
218202 Matériel de transport - composant 20 000,00
44562 TVA déductible sur immobilisation 4 000,00
512 Banque 24 000,00
Immobilisation du nouveau du composant