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ratios d'exploitation
C. Stocks ...........................................................................................................................................................................9
D. Avances et acomptes versés sur commandes.............................................................................................................9
E. Créances d'exploitation ...............................................................................................................................................9
F. Créances hors exploitation .........................................................................................................................................11
G. Trésorerie actif ...........................................................................................................................................................11
H. Financements propres ...............................................................................................................................................12
I. Dettes financières ........................................................................................................................................................14
J. Avances et acomptes reçus ........................................................................................................................................15
K. Dettes d'exploitation ..................................................................................................................................................15
L. Dettes hors exploitation .............................................................................................................................................17
M. Trésorerie passif .........................................................................................................................................................18
N. Le problème du retraitement du crédit-bail dans le bilan fonctionnel ...................................................................18
1. Rappels de la définition d'un contrat de crédit-bail...................................................................................................................18
2. L'annuité de crédit-bail ................................................................................................................................................................18
3. Le principe du retraitement du crédit-bail dans un bilan fonctionnel ......................................................................................19
4. Les deux méthodes de résolution ...............................................................................................................................................19
5. Exemple ........................................................................................................................................................................................19
IV. Application 24
A. Énoncé ........................................................................................................................................................................24
B. Corrigé du bilan fonctionnel du cas Jérémy .............................................................................................................25
Attention
Le classement en « stable » ou en « circulant » s'effectue selon, qu'à l'origine, l'entreprise a été engagée à long
terme ou à court terme.
Donc, pour ceux qui ont déjà fait de l'analyse financière, ne pas confondre le principe d'un bilan fonctionnel avec
celui d'un bilan financier ou patrimonial dans lequel la différence entre le LT et le CT se fait au moment de
l'établissement du bilan financier ou patrimonial.
Le bilan fonctionnel permet de calculer le Fonds de Roulement Net Global (FRNG), le Besoin en Fonds de
Roulement (BFR) et la Trésorerie Nette (TN) ainsi que leur variation sur deux exercices consécutifs.
Il permet par ailleurs de vérifier si l'entreprise respecte les « grands équilibres financiers ».
Tous ces éléments, leurs modes de calcul et leur intérêt pour l'analyse financière de l'entreprise seront
développés ci-après.
Détail des postes d'un bilan fonctionnel
Remarque
Nous supposons, que vous disposez d'un bilan comptable de N (de base ou développé selon l'énoncé) et que
l'énoncé vous demande le bilan fonctionnel de N !
Pour chaque poste composant le bilan fonctionnel nous allons donner le détail des éléments à intégrer.
chapitre). Or pour connaître le montant brut transféré de N-1, il vous faudrait la liasse fiscale de N-1 ou une
information en annexe concernant N-1 ! Or depuis plus de 30 ans, aucun sujet d'examen n'incorporait deux liasses
fiscales successives !
Voilà pourquoi d'autres auteurs ne tiennent pas compte du tout des frais d'émission des emprunts à étaler dans le
bilan fonctionnel. Dans ce cas bien sûr, il faudrait retirer, des financements propres, le montant des frais
d'émission des emprunts à étaler du bas de l'actif, sinon le bilan fonctionnel ne sera pas équilibré !
Synthèse. Trois approches différentes sont possibles concernant ces frais à étaler
1. On inclut dans l'AIB le montant des frais d'émission sur emprunts à étaler tel qu'il apparaît dans le bilan
comptable. → Rien à retraiter dans les financements propres.
2. Dans l'AIB on n'inclut pas du tout le montant des frais d'émission sur emprunts à étaler tel qu'il apparaît dans
le bilan comptable. → Les frais d'émission sur emprunts à étaler du bilan seront donc à retirer des
financements propres.
3. Dans l'AIB on inclut le montant brut des frais d'émission sur emprunts à étaler transféré au cours de l'exercice.
Cette information se trouve donc dans la 2055 « Amortissements », cadre C, ligne « Frais d'émission sur
emprunts à étaler », cellule « Augmentation ».
Mais dans ce cas, il faudra rajouter dans les financements propres du bilan fonctionnel, les amortissements des
frais d'émission sur emprunts à étaler qui ont été transférés au cours de l'exercice (ces amortissements-là
seulement !) et qui ont été comptabilisés à la fin de l'exercice. Or, cette information, au sens strict, ne se trouve pas
dans la 2055 « Amortissements », cadre C, ligne « Frais d'émission sur emprunts à étaler », colonne « Dotations de
l'exercice aux amortissements ».
Pourquoi ? Car cette colonne correspond à tous les amortissements des frais d'émission sur emprunts à étaler (les
amortissements des frais d'émission sur emprunts à étaler qui ont été transférés au cours de l'exercice et les
amortissements des frais d'émission sur emprunts à étaler qui existaient déjà en N-1).
Donc en fait on ne peut utiliser cette méthode que si en N-1 il n'existait pas du tout de frais d'émission sur emprunts
à étaler (ce qui n'est pas évident dans le cadre d'un sujet d'examen).
Conclusion.
Choisissez plutôt une des deux premières approches que la troisième le jour de l'examen. → Moins de risques de se
tromper !
C. Stocks
Somme des cinq catégories de stocks du bilan comptable en valeur brute.
Stock de matières premières et autres approvisionnements,
Stock d'en-cours de production de biens,
Stock d'en-cours de production de services,
Stock de produits intermédiaires et finis,
Stock de marchandises.
E. Créances d'exploitation
Rappel
Bien vérifier, avant de commencer le bilan fonctionnel, si on dispose, au départ, d'un bilan comptable de base ou
développé. La différence entre les deux bilans se situe au niveau des créances et des dettes (cf. chapitre sur la
liasse fiscale).
Remarque
Dans le récapitulatif qui suit, ce qui est encadré est spécifique à chaque type de bilan dont vous pourriez disposer
dans les énoncés (de base ou bilan développé), le reste est commun aux deux types de bilan !
(a) → Attention Ce poste n'existe pas dans un bilan comptable → cf. annexes et/ou renvois.
Il s'agit du montant des effets escomptés par l'entreprise pendant l'exercice et dont la date d'échéance n'est pas
encore arrivée au moment de l'inventaire.
L'entreprise a donc déjà perçu le net de la remise (et elle a passé l'écriture : 512 à 5114).
Mais, par principe de prudence (si les effets reviennent impayés, par le tiré, à l'échéance), l'entreprise devra les
rajouter aux créances clients puisque la banque récupérera directement son dû sur le compte de l'entreprise
(l'entreprise devra alors passer l'écriture : 411 à 512).
G. Trésorerie actif
H. Financements propres
Remarque
Un bilan fonctionnel de N doit être établi à partir d'un bilan comptable avant répartition du résultat de N !
Conséquence
Dans ce cas, et par définition, le résultat de l'exercice « N » (issu du compte de résultat de l'exercice « N ») se trouve
en totalité dans les capitaux propres du bilan comptable de l'exercice « N ».
Problème
Les énoncés peuvent vous donner, au départ, un bilan comptable après répartition du résultat de N. Il faut donc
d'abord le ramener en un bilan avant répartition des bénéfices de N. Dans ce cas, la partie du résultat de N qui
doit être distribuée aux associés ou aux actionnaires (donc en N+1), se trouve dans un des comptes de dettes du
bilan comptable de N. Cela veut aussi dire que la partie du résultat de N qui n'a pas été distribué est donc incluse
dans les capitaux propres du bilan après répartition de l'exercice N, dans les réserves et/ou le RAN.
Dans un bilan de base, les dividendes à payer (compte : 457) sont inclus dans le poste « Dettes fiscales et sociales ».
Dans un bilan développé, les dividendes à payer (compte : 457) sont inclus dans le poste « Autres dettes diverses ».
Comment résoudre ce problème ?
Pour passer d'un bilan après répartition à un bilan avant répartition, il suffira de rajouter les dividendes à
distribuer (inscrits en dettes du bilan comptable) aux capitaux propres du bilan comptable !
(a) → Elles sont incluses dans le poste « Autres fonds propres » d'un bilan comptable.
Avances (assorties ou non d'intérêts) consenties par l'État aux entreprises en vue de faciliter le lancement d'études,
le développement et la fabrication de certains matériels :
En cas de succès, elles sont remboursables (avec ou sans prime),
En cas d'échec, elles sont transformables en subventions d'exploitation.
Attention
Selon le cas, les avances conditionnées peuvent être à inscrire en financements propres (s'il s'agit d'obligations
remboursables en actions, par exemple) ou à inscrire en dettes financières. Donc cf. énoncé et/ou annexes ou
émettre hypothèse.
En revanche, dans tous les cas, les « Émissions de titres participatifs », bien que faisant partie aussi des « Autres
fonds propres », seront incluses dans les dettes financières dans tous les cas !
I. Dettes financières
K. Dettes d'exploitation
(a) Le solde de ce compte est éventuellement inclus dans le poste « Dettes fiscales et sociales » (nous précisons
« éventuellement », car il n'est pas obligatoire que l'entreprise ait des dettes d'impôts, par exemple si elle a fait des
pertes).
On ne peut pas trouver ce montant si l'énoncé ne le précise pas !
cf. 2057 « État des échéances des dettes » ; sur la ligne « Impôt sur les bénéfices » ou cf. annexes et/ou renvois.
Si l'énoncé ne précise rien, on supposera donc qu'il n'y a pas de dettes d'IS.
Ne pas confondre le solde de ce compte 444 « Dettes d'IS » (qui, s'il existe, apparaît dans le bilan) avec le compte 695
« Impôts sur les bénéfices » qui, s'il existe, apparaît dans le compte de résultat.
Exemple.
Pendant N, l'entreprise a versé 4 acomptes de 10 000 € chacun et à la fin de l'exercice elle a enregistré le montant de
l'impôt dû au titre de N pour 52 000 €.
Au 31 décembre N elle a passé l'écriture : 695 à 444 pour 52 000 €.
Lors du versement de chaque acompte, elle a enregistré l'écriture : 444 à 512.
Au 31 décembre N, le solde du compte 444 est de 12 000 € (52 000 - 40 000).
C'est ce montant-là qui est inclus dans le poste « Dettes fiscales et sociales du bilan comptable ».
→ Cet éventuel solde du compte 444 « Impôts sur les bénéfices » ira en dettes hors exploitation ci-après.
M. Trésorerie passif
2. L'annuité de crédit-bail
Elle comporte deux parties :
Une 1ère partie correspondant à l'amortissement du capital de l'emprunt qu'aurait effectué l'entreprise si
elle avait acheté elle-même le bien. Rappelons que l'organisme de crédit-bail est propriétaire du bien et donc
qu'il l'a lui-même acheté !
Une 2ème partie correspondant à des intérêts d'emprunt et au montant du service rendu par l'organisme de
crédit-bail.
5. Exemple
Le 1/07/N, une entreprise a conclu un contrat de crédit-bail pour 5 ans :
Valeur à neuf = 500 000 €
Valeur de reprise (ou montant de la levée d'option) = 50 000 €
Loyer annuel (pour 12 mois) = 150 000 €
Question
1) Retraitement, selon deux méthodes, du crédit-bail dans le bilan fonctionnel du 31/12/N, après inventaire.
2) Retraitement, selon deux méthodes, du crédit-bail dans le bilan fonctionnel du 31/12/N+2, après inventaire.
Réponse
1) Retraitement, selon deux méthodes, du crédit-bail dans le bilan fonctionnel du 31/12/N, après inventaire.
Procédure de résolution commune aux deux solutions
Il faut retrouver la part d'amortissement incluse dans l'annuité de crédit-bail.
Valeur à neuf - Valeur de reprise
Part d'amortissement dans une annuit é =
é
Dur e du contrat de cr dit`bailé
5
= 90 000 €
Attention
Les 90 000 € correspondent à la part d'amortissement dans une annuité complète (donc pour 12 mois) !
D'autre part, le montant des frais financiers inclus dans l'annuité de crédit-bail n'intervient pas dans un bilan
fonctionnel.
Remarque
Bien voir que dans cet exemple, le contrat de crédit-bail a commencé le 1er juillet N et donc au 31/12/N, il n'y a eu
qu'une demi annuité (6 mois) de comptabilisé par définition !
2) Retraitement, selon deux méthodes, du crédit-bail dans le bilan fonctionnel du 31/12/N+2, après
inventaire.
Procédure de résolution commune aux deux solutions
Identique à celle vu précédemment par définition !
La part d'amortissement incluse dans une annuité complète de crédit-bail est de 90 000 €.
Remarque
Bien voir que dans cet exemple, le contrat de crédit-bail a commencé le 1er juillet N.
→ Fin N+2, il y a eu 2,5 annuités complètes !
Remarque
Les trois premiers postes ci-dessus correspondent exactement à l'AIB du bilan comptable de N-1 !
2ème façon
Si on dispose de l'extrait 2054 (Immobilisations) de la liasse fiscale établie fin N
Remarque
Il reste encore à séparer l'actif circulant d'exploitation de l'actif circulant hors exploitation.
Pour cela confère énoncé, annexe et hypothèses.
(1) Les provisions réglementées sont déjà incluses dans les capitaux propres ci-dessus !
Remarque
Pour les autres postes → Rien à signaler.
IV. Application
A. Énoncé
Présentez les bilans fonctionnels de N et N-1 du cas Jérémy ainsi que les variations de postes à postes.
Vous utiliserez la liasse fiscale (incluse au début de ce module) et l'annexe ci-dessous.
Remarque
Toutes les sommes figurant dans la liasse fiscale et dans l'annexe ci-dessus sont exprimées en milliers d'euros
(sauf la valeur de rachat).
(a) Quelle que soit la date de début de contrat (en N ou avant N), on tient compte de la valeur d'origine des biens
pris en crédit-bail dans l'AIB.
→ Ne pas confondre valeur à neuf et montant de l'annuité de crédit-bail.
(2)
(a) L'énoncé précise que les créances hors exploitation sont de 2 686.
Cela veut donc dire que ces 2 686 sont inclus dans la poste « Autres créances » du bilan.
En effet, les créances clients sont par définition liées à l'exploitation.
4 215 - 2 686 = 1 529
(b) L'énoncé précise que les CCA concernent l'exploitation.
(c) Attention. Les EENE n'existent pas dans un bilan comptable.
Donc, s'il en existe, l'énoncé doit obligatoirement le préciser en annexe.
(3)
(a) L'énoncé précise que les avances conditionnées doivent être assimilées à des dettes financières dans cet
exercice !
(b)
2 100 = Valeur d'origine des biens pris en crédit-bail en N.
2 100 / 6 = 350 = Part d'amortissement annuel dans l'annuité de crédit-bail.
Attention
Dans cet exemple, le bien a été pris en crédit-bail en N et auparavant, il n'y avait pas d'autres biens pris en crédit-
bail → cf. annexe.
D'autre part, nous n'avons pas tenu compte de la valeur de rachat (1 € ici), car c'est insignifiant par rapport à la
valeur d'entrée qui est exprimée en milliers d'€ !
(4)
(a) L'énoncé précise que les avances conditionnées doivent être assimilées à des dettes financières dans cet
exercice !
(b) Les intérêts courus sont inclus dans les postes d'emprunt, mais, pour connaître leur montant, l'énoncé doit
obligatoirement fournir des précisions en annexe !
(c)
Valeur d'origine du bien pris en crédit-bail – Somme des parts d'amortissements incluse dans les annuités de crédit-
bail enregistrées en N et avant N.
2 100 – 350 = 1 750
(d) Cf. renvoi 5 en bas du passif.
(5)
(a) Ces éléments sont inclus dans le poste « Dettes fiscales et sociales ».
Pour trouver leur montant il faudrait que l'énoncé le précise et/ou que l'on dispose de l'extrait 2057 « État des
échéances des créances et des dettes ».
Ici on dispose de la 2057 et on voit qu'il existe, dans le cadre D « État des dettes », 188 de dettes d'IS.
Cela dit, en annexe, on nous précise qu'il existe 188 de dettes d'IS !
Remarque
Évidemment ne pas confondre ces dettes d'IS avec la charge d'IS qui apparaît dans le compte de résultat (859 !)
(7)
(8)
Remarque
Ici nous disposons de la 2054 « Immobilisations », donc nous allons nous en servir.
Rappelons que le bilan fonctionnel doit être établi en valeur brute !
(9)
(a) L'énoncé précise que les créances hors exploitation sont de 1 114.
Cela veut donc dire que ces 1 114 sont inclus dans la poste « Autres créances » du bilan.
En effet, les créances clients sont par définition liées à l'exploitation.
1 748 – 1 114 = 634
(b) L'énoncé précise que les CCA concernent l'exploitation
(c) Attention. Les EENE n'existent pas dans un bilan comptable.
Donc, s'il en existe, l'énoncé doit obligatoirement le préciser en annexe.
(d) → cf. 2056 « Dépréciations et provisions »
Colonne « Montant au début de l'exercice »
Ligne « comptes clients »
(11)
(a) L'énoncé précise que les avances conditionnées doivent être assimilées à des dettes financières dans cet
exercice !
(b)
1 718 – 0 (Il ne faut pas prendre les provisions réglementées, car elles sont déjà incluses dans les capitaux
propres.
Ou → 1 100 (provisions pour risques et charges) + 618 (dépréciations actif) = 1 718
(c) Pas de biens pris en crédit-bail en N-1 ou avant N-1.
(12)
(a) L'énoncé précise que les avances conditionnées doivent être assimilées à des dettes financières dans cet
exercice !
(b) Les intérêts courus sont inclus dans les postes d'emprunt, mais, pour connaître leur montant, l'énoncé doit
obligatoirement fournir des précisions en annexe !
(c) Pas de biens pris en crédit-bail en N-1 ou avant N-1.
(d) Cf. renvoi 5 en bas du passif.
(13)
(a) Ces éléments sont inclus dans le poste « Dettes fiscales et sociales ».
Pour trouver leur montant il faudrait que l'énoncé le précise et/ou que l'on dispose de l'extrait 2057 « État des
échéances des créances et des dettes » de N-1.
Ici on dispose bien de la 2057, mais c'est celle de N, pas celle de N-1 !
Donc on se réfère aux annexes qui pourraient donner l'information. Ici c'est le cas.
Remarque
Évidemment ne pas confondre ces dettes d'IS avec la charge d'IS qui apparaît dans le compte de résultat (700)
(b) L'énoncé précise que par hypothèse simplificatrice, on doit considérer que les poste « Autres dettes »
concerne le « hors exploitation ».
(c) Cf. annexe.
(14)
(15)
Remarque
De par l'égalité entre l'actif et le passif d'un bilan, il y a donc deux façons de calculer le FRNG.
2. Représentation graphique
a. FRNG positif
b. FRNG négatif
C. Signification du FRNG
1. 1er cas : FRNG > 0
Il représente donc l'excédent des ressources durables (stables) sur les emplois durables (stables). Cela veut dire que
l'entreprise possède des ressources structurelles de financement.
La règle générale des équilibres financiers indique que le FRNG doit être > 0.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que cela signifie que les emplois stables (biens immobilisés destinés à rester longtemps
dans l'entreprise) doivent être financés par des ressources stables (ressources destinées, à l'origine, à rester
longtemps dans l'entreprise).
Si tel n'était pas le cas (donc en cas de FRNG < 0), cela supposerait arithmétiquement qu'une partie des emplois
stables serait financée par des éléments du passif circulant (notamment par les concours bancaires). Or cette
situation pourrait s'avérer dangereuse pour l'entreprise, à moyen et long terme. En effet, financer des
immobilisations par du découvert bancaire par exemple revient par définition beaucoup plus cher qu'avec un
emprunt et surtout le découvert bancaire est censé être remboursé rapidement par l'entreprise contrairement à un
emprunt.
Toutefois, comme nous le verrons ci-après, avoir un FRNG > 0 c'est satisfaisant, mais cela n'est pas suffisant pour
préjuger de la bonne santé financière de l'entreprise (et inversement) !
Remarque
1. FRNG (N) - FRNG (N-1) = Variation du FRNG
2. C'est cette variation que l'on doit retrouver dans le TF du PCG.
1ère partie → Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) ou la Ressource en fonds de roulement (RFR) selon
le cas,
2ème partie → La Trésorerie Nette (TN).
2. Le BFR ou la RFR
a. Principe
Les décalages dans le temps entre les achats et les ventes entraînent la constitution de stocks et les décalages dans
le temps entre la facturation et les encaissements entraînent la constitution de créances. Ces décalages créent un
Besoin en Fonds de Roulement (BFR). Autrement dit, l'entreprise a « de l'argent dehors », si on veut simplifier le
propos.
Toutefois ce BFR est atténué, à l'inverse, par les décalages entre la facturation des fournisseurs et les décaissements
faits par l'entreprise.
Remarque
1. Si le calcul effectué ci-dessus est > 0 cela veut dire que l'on se trouve en présence d'un Besoin en Fonds de
Roulement (BFR). Cela signifiera tout simplement qu'il y a plus de besoins que de ressources en trésorerie au
moment où le calcul est effectué.
2. Si le calcul effectué ci-dessus est < 0 cela veut dire que l'on se trouve en présence d'une Ressource en Fonds
de Roulement (RFR). Cela signifiera tout simplement qu'il y a plus de ressources que de besoins en trésorerie
au moment où le calcul est effectué.
3. BFR ou le RFR c'est aussi arithmétiquement le résultat de l'opération suivante :
(Actif circulant – Trésorerie actif) - (Passif circulant – Trésorerie passif)
d. Le BFRE
BFRE = Emplois cycliques - Ressources cycliques
Remarque
Comme son nom l'indique, le BFRE ne comporte que des éléments liés à l'exploitation. Or ces derniers varient
proportionnellement au chiffre d'affaires → Le BFRE varie aussi proportionnellement au chiffre d'affaires.
e. Le BFRHE
BFRHE = Emplois hors exploitation - Ressources hors exploitation
Remarque
Le BFRHE ne comporte que des éléments indépendants du cycle d'exploitation.
E. Exemples simples
1. Énoncé
Vous disposez des trois bilans fonctionnels suivants.
Question 1
Pour chaque cas, calculez successivement le FRNG, le BFR et la TN (selon deux façons).
Question 2
Si la TN est < 0, comment tenter de remédier à cette situation ?
2. Correction
Correction question 1
Cas n° 1
FRNG = (800 + 400) – 1 000 → FRNG 200
Avec les ressources stables, on finance tout l'AIB. Donc, à priori, bonne situation.
BFR = (150 + 250) – 300 → BFR = 100
Correction de la question 2
Il existe une solution arithmétique qui améliorera forcément la situation !
Conclusion
Bien entendu toutes ces solutions sont théoriques, donc très difficiles à mettre en œuvre en réalité. Toutefois,
malheureusement, il n'en existe pas d'autres !
En général, les actions sur les stocks et sur l'AIB sont très efficaces et « assez faciles » à mettre en œuvre (encore
faudrait-il que l'entreprise possède des stocks, ce qui n'est évidemment pas le cas des entreprises de services).
Pour le reste, il faut jongler entre les différentes solutions préconisées ci-dessus ! C'est souvent une condition de
survie pour l'entreprise.
Correction
1) À partir des bilans fonctionnels du cas Jérémy faire apparaitre dans un même tableau, les variations du
FRNG, du BFR, du BFRE, du BFRHE et de la TN.
SI+SF
Stock moyen =
2
3. Produits finis
Stock moyen de produits f inis
D3 = [ ] ∗ 360
û
Co t de production HT des produits f inis vendus
Remarque
Attention, car, dans les énoncés, le coût d'achat des matières premières et autres approvisionnements
consommés est quelquefois inclus dans les charges de production → Ne pas les inclure deux fois !
Exemple
Délai moyen d'écoulement des stocks de marchandises = 38
Cela signifie que tous les 38 jours le stock de marchandises a tourné, ou, les marchandises sont restées en moyenne
38 jours en stocks avant d'être vendues.
Remarque Préalable
On l'appelle aussi : vitesse de rotation ou coefficient de rotation.
Exemple
Taux de rotation des marchandises = 9,6.
Il a fallu renouveler 9,6 fois le stock de marchandises (compte tenu des achats effectués et du stock moyen) pour
satisfaire la consommation de la période.
Remarque
1. Les créances clients étant par définition tenues en TTC, on tient compte au dénominateur du chiffre d'affaires
net TTC, pour comparer ce qui est comparable !
2. Il peut y avoir des taux de TVA différents selon les catégories de ventes !
3. Dans le chiffre d'affaires net TTC on n'inclut pas la production stockée, ni la production immobilisée, car, par
définition, ils n'ont pas été vendus pendant l'exercice.
4. Par convention, dans le chiffre d'affaires net TTC on n'inclut pas les autres produits de gestion courante
(compte 75).
Remarque
1. Il faut tenir compte du montant brut des comptes clients, car les dépréciations n'ont rien à voir avec un délai
théorique !
2. Certains auteurs ne déduisent pas les comptes 4191 et 4198. Toutefois, selon le principe de prudence, cela
nous paraît préférable.
3. Dans la mesure du possible, on devrait faire la moyenne des créances clients entre N et N-1. Ceci n'est pas
toujours possible dans les exercices. En effet, pour cela il faudrait disposer (ou pouvoir retrouver) le montant
brut de l'exercice N-1.
4. Il existe une autre façon pour calculer les délais clients → On passe par les probabilités.
Exemple
30 % des ventes réglées comptant, 10 % à 1 mois, 20 % à 2 mois, 40 % à 3 mois.
Remarque
Certains auteurs ne déduisent pas les comptes 4091 et 4098.
Remarque
1. La variation des stocks, inscrite en charges, n'est pas incluse dans les achats nets TTC !
2. Certains auteurs incluent les achats de services extérieurs et les achats d'autres services extérieurs
(comptes 61 et 62) aux achats définis ci-dessus. Cette solution est tout à fait acceptable, mais il nous paraît
indispensable de préciser, au préalable, que l'on adopte cette méthode.
3. On ne doit pas inclure les fournisseurs d'immobilisations, car ils sont à classer en « Hors exploitation ».
4. Comme pour les clients, on peut calculer le délai fournisseurs en utilisant les probabilités.
Ou
Ressources stables
Couverture des capitaux stables =
Emplois stables
2. Interprétation
Ce ratio devrait être > 1 sinon cela veut dire que le FRNG est < 0 !
3. Exemple
Ce ratio est > 1, donc le FRNG est > 0, donc l'entreprise respecte les grands équilibres financiers.
Ou
Ressources stables
Couverture des capitaux investis =
Emplois stable + BFR
2. Interprétation
Ce ratio devrait être > 1 sinon cela veut dire que la trésorerie nette est < 0 !
3. Exemple
Reprenons l'exemple précédent.
Trésorerie nette = Trésorerie actif - Trésorerie passif = 300 - 200 = 100
Ou
Trésorerie nette = FRNG - BFR = 4 500 - [(3 800 + 3 200 + 200) - (1 800 + 1 000)]
= 4 500 - (7 200 - 2 800) = 4 500 - 4 400 = 100
Ressources stables 7 000
Couverture des capitaux investis = = = 1,014
Emploi stables + BFR 2 500 + 4 400
Ce ratio est > 1, donc la TN est bien > 0, donc l'entreprise n'est pas en danger de cessation de paiement à court
terme.
2. Interprétation
Ce ratio montre le degré d'indépendance de l'entreprise vis-à-vis des établissements financiers et si elle n'est pas
trop endettée.
Les établissements financiers préconisent généralement que ce ratio soit proche de 1.
Toutefois il faut regarder les ratios du secteur et leur évolution sur plusieurs exercices car on ne peut pas comparer
l'endettement pour une entreprise d'industrie lourde par rapport à une entreprise de service par exemple.
Remarque
Au dénominateur, certains auteurs utilisent les capitaux propres appelés à la place des financements propres.
3. Exemple
Reprenons l'exemple précédent.
Dettes è é
f inanci res + Tr sorerie passif 4 000 + 200
Taux d'endettement = = = 1,40
Financements propres 3 000
Ce ratio est > 1, donc l'entreprise semble un peu trop endettée selon les critères des établissements financiers.
Toutefois cela reste acceptable et elle ne semble pas en danger à long terme.
I. Application
Calculez les délais moyens de réalisation des stocks (en jours) de N du cas Jérémy.
Rappel
La liasse fiscale se trouve dans le chapitre 2 de ce module.
Que les charges de production (hors coût d'achat des matières 1ères) = 18 000
Correction
SI+SF
Stock moyen =
2
Attention
On doit raisonner en valeurs brutes !
Il faut retrouver le montant brut des stocks de N–1 (qui correspondent donc au SI de N).
On regarde dans la 2056 (Dépréciations, Provisions) et/ou on se réfère à l'énoncé.
L'énoncé nous précise que les dépréciations sur stocks de N-1, se rapportaient aux PF.
Stock moyen = (5 269 + 5 242) / 2 = 5 255,5
Coût d'achat HT des matières premières consommées = 22 029 + 27 = 22 056
5 255,5
D2 = [ ] ∗ 360 = 85,78 → 86 jours
22 056
SI+SF
Stock moyen =
2
Attention
L'énoncé nous précise que les dépréciations sur stocks de N-1, se rapportaient aux PF.
Stock moyen = [(3 511 + 78) + 3 955)] / 2 = 3 772
Coût de production HT des produits finis vendus = (22 029 + 27) + 18 000 – 1 069 – 2 160 = 36 827
3 772
D3 = [ ] ∗ 360 = 36,87 → 37 jours
36 827