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RAMA DIOP SY
Les viatiques d'une
grande royale
l’obligation de viSa
UN GAGE DE TRANSPARENCE
ET DE FIABILITÉ DE
L’INFORMATION FINANCIÈRE
PIKINE ET DE GUEDIAWAYE
2 INTERVIEW
L’
e système économique C’est en raison de toutes ces considé-
actuel est largement li- rations que certaines entreprises sont
béral. Le niveau d’im- soumises à l’obligation de commissa-
portance de la riat aux comptes (CAC) et d’autres s’y
confiance et de la répu- soumettent volontairement en vue de
tation dans ce système crédibiliser l’information financière qui
fait de l’information financière un intrant ressort de leurs états financiers. C’est
indispensable à la prise de décision pour ce même objectif que, sans re-
des acteurs publics et privés. C’est prendre toute la rigueur attachée au
pourquoi le processus de gouvernance CAC, le visa obligatoire des états finan-
et de normalisation de l’information ciers de synthèse est institué pour les
comptable est pris en charge dans les entités qui les produisent, à l’exception
relations et échanges internationaux. de celles qui sont soumises au système
minimal de trésorerie (SMT).
Dans ce cadre, les efforts d’harmonisa-
tion des normes de structuration et de La fiabilisation de l’information finan-
présentation des comptes ont abouti, cière est en parfaite cohérence avec
après un processus laborieux, à un ré- l’organisation de la circulation de l’infor-
férentiel unique, appelé SYSCOHADA, mation comptable qui a donné lieu à la
au sein des États membres de l’Orga- création du Guichet unique de Dépôts
nisation pour l’Harmonisation en des États financiers (GUDEF) au sein
Afrique du Droit des Affaires (OHADA). de l’Union économique et monétaire
Ouest africaine (UEMOA).
Au-delà de la philosophie et des orien-
tations stratégiques sous-jacentes, la fi- Ainsi, le processus de fiabilisation de
nalité de la normalisation est l’information financière apparait labo-
principalement de bâtir et fournir l’infor- rieux et évolutif autant que celui afférent
mation comptable, suivant des critères à la lutte pour les droits des femmes. Le
connus de tous, de sorte à établir un 8 mars, journée internationale des
langage commun permettant à chaque femmes, a encore été l’occasion de cé-
acteur d’en tirer les éléments qui lui lébrer nos braves dames, dans une dé-
sont utiles. Pour l’État, l’enjeu se situe marche mutualiste à l’échelle du
notamment dans la maitrise des indica- ministère de l’Économie, des Finances
teurs macroéconomiques, dans la lutte et du Plan.
contre les flux financiers illicites et les
dispositifs de fraude et d’évasion fis- ID célèbre aussi une grande dame qui
cales. Pour les acteurs privés, l’enjeu a été à son service avec dévouement
est de permettre une analyse financière et passion : gaccé ngalama mère
permettant de contrôler les perfor- Rama.
mances de l’entreprise, d’apprécier les
risques et les perspectives et de déter-
miner la décision des actionnaires, des Bonne lecture
investisseurs, des créanciers etc.
N°23
LE DOSSIER
P5
Une progression laborieuse vers
Magazine ID
P7
Convergence et cohérence du SYSCOHADA révisé
avec la Directive de l’UEMOA sur le GUDEF
L’obligation de visa, un gage de transparence
et de fiabilité de l’information comptable P9
Madame Marie BA,
P10
interview de
préSidente de l’ordre national deS expertS CoMptableS
et CoMptableS agrééS (oneCCa) du Sénégal.
Quatre QueStionS au direCteur deS grandeS entrepriSeS
Monsieur Adama Mamadou SALL fait le point
P11
de la mise en œuvre de l’obligation de visa
des états financiers (ETAFI).
VOX POP sur le visa des ÉTAFI P13
ACTU DGID
P16-20
Célébration de la Journée internationale
DELLO NDIOUKEUL
Comité de Rédaction
Fatoumata ANE GUEYE
RAMA DIOP SY
Adama DIALLO
Ngoné Bougouma DIOP
SERVICE A LA UNE
ont collaboré dans ce numéro
Ndack SENE (DSI)
P37
Infographie/Photos
DETENTE P38
Imprimerie
GAEL IMPRIMERIE
UnE InDÉPEnDAnCE
A
MARqUÉE PAR
LA SURvIvAnCE DE
LA LÉGISLATIOn COLOnIALE Dossier réalisé Par
Alain Paul SENE
Globalement, la tenue d’une comptabilité consiste et vise à classer, saisir, enregistrer et traiter les flux
de valeurs d’une entité, selon les modalités fixées par la réglementation (SYSCOHADA), en vue d’un
usage interne ou pour fournir des informations à des utilisateurs externes (publics ou privés), notam-
ment à travers le dépôt des états financiers au Guichet unique de Dépôt des États financiers (GUDEF).
Ainsi, la gouvernance de l’environnement des affaires appelle une bonne structuration de l’accom-
plissement des obligations comptables dans un cadre harmonisé.
LE SYSCOHADA, Un RÉFÉ- pourquoi la réglementation est rigou- bilité de tenir une comptabilité simpli-
REnTIEL ADAPTÉ GARAnTIS- reuse quant à l’observance stricte des fiée en droits constatés, et l’abandon
SAnT L’HOMOGÉnÉITÉ ET règles afférentes à la tenue de la corrélatif du système intermédiaire que
L
LA COMPARABILITÉ comptabilité, à sa forme, à la termino- constituait le système allégé ;
logie utilisée et, le cas échéant, aux
DES ÉTATS FInAnCIERS - le relèvement substantiel du montant
procédures normalisées. Dès lors,
du chiffre d’affaires en deçà duquel les
l’exercice des missions de Comptable,
petites entités économiques sont éligi-
d’Expert-Comptable ou de Commis-
’article 3 de l’Acte Uni- bles au système minimal de trésorerie
saire aux Comptes appelle une mai-
forme relatif au Droit (cf. article 13 de l’AUDCIF) ;
trise pointue de cette réglementation.
comptable et à l’Informa-
- la reconnaissance clairement expri-
tion financière (AUDCIF) Sur le site de l’OHADA
mée de la spécificité du système
indique que : « la compta- (www.ohada.org), l’AUDCIF est pré-
comptable des secteurs règlementés
bilité doit satisfaire, dans le senté comme un outil moderne, en co-
tout en réaffirmant que ces secteurs
respect de la règle de pru- hérence avec les autres Actes
restent soumis au droit comptable
dence, aux obligations de régularité, uniformes, qui se singularise, entre au-
OHADA ;
de sincérité et de transparence inhé- tres, par :
rentes à la tenue, au contrôle, à la pré- - l’obligation faite aux entités inscrites
- le maintien, aux côtés du système
sentation et à la communication des à une bourse des valeurs ou faisant un
normal, du système minimal de tréso-
informations qu’elle a traitées ». C’est appel public à l’épargne de produire,
rerie, réaménagé afin d’offrir la possi-
La mise en œuvre du visa des états financiers tend LES PERSOnnES HABILITÉES à DÉLIvRER
à soumettre les principales entités économiques à
l’obligation de recourir à l’expertise comptable pour l’éta-
LE vISA DES ETAFI ET SELOn
blissement de leurs états financiers, à un coût supportable qUELLES MODALITÉS
et selon des modalités accessibles.
L’arrêté n°01954 du 09 février 2018 précise que le visa des
L’OBJET ET états financiers ne peut être délivré que par un Expert-
LA JUSTIFICATIOn DU vISA Comptable, un comptable agréé, une Société d’expertise
comptable ou une société de comptabilité, régulièrement
Dans la mouvance de la normalisation internationale et com- inscrit (e) au Tableau de l’Ordre national des Experts Comp-
munautaire de l’établissement des états financiers et confor- tables et Comptables agréés (OnECCA) du Sénégal.
mément aux dispositions de l’article 31 du Code général des Une norme professionnelle a été élaborée et homologuée
Impôts, l’arrêté n°01954 du 09 février 2018 a institué une par les autorités de tutelle pour encadrer la mission de dé-
procédure de visa des états financiers avant leur dépôt au livrance du visa qui s’effectue sur la base de procédures
Guichet unique de Dépôt des États financiers (GUDEF). convenues telle que prévue par la norme ISRS 4400 édictée
Cette mesure participe notamment à garantir l’unicité du par l’International Federation of Accountants (IFAC). Aux
bilan des entités concernées. termes de cette norme, la délivrance du visa se traduit par
En effet, le visa permet de vérifier la vraisemblance et la co- la remise d’une attestation accompagnant les états finan-
hérence d’ensemble des états financiers, leur caractère ciers et des modèles ont été élaborés à cet effet.
complet ainsi que leur unicité, leur homogénéité et leur com- En raison de cette exclusivité réservée aux experts du chif-
parabilité relativement au référentiel comptable applicable, fre, la DGID a beaucoup travaillé avec l’OnECCA sur le pro-
à savoir le SYSCOHADA révisé tel que réglementé par l’Acte cessus de mise en œuvre de cette mesure. Ces travaux ont
uniforme de l’OHADA relatif au Droit comptable et à l’Infor- permis de garantir le maillage du territoire pour permettre
mation financière (AU-DCIF) aux usagers de disposer de services de proximité de la part
des membres de l’OnECCA. L’OnECCA s’est rapproché
LE CHAMP D’APPLICATIOn des centres de gestion agréés (CGA) du Sénégal pour ajus-
ter l’intervention de l’expert-comptable parrain par rapport
DE L’OBLIGATIOn DE vISA DES ETAFI
à cette nouvelle exigence de visa qui pèse sur les adhé-
rents.
Le visa est obligatoire pour toutes les entités (personnes L’innovation majeure se situe dans l’utilisation obligatoire de
physiques et personnes morales) qui sont tenues de pro- la signature électronique pour le visa des états financiers.
duire des états financiers, à l’exception de celles relevant En effet, toutes les personnes habilitées à délivrer le visa
du Système minimal de trésorerie (SMT). En effet, l’article 13 sont tenues d’utiliser la signature électronique. La DGID
de l’AUDCIF dispose que « les petites entités sont assujet- s’est également dotée d’outils de vérification de l’authenti-
ties, sauf option, au Système minimal de trésorerie en cité de cette signature sur les attestations de visa qui ac-
abrégé SMT ». Les entités visées sont celles qui ont un chif- compagneront les déclarations de résultats des
fre d’affaires hors taxes annuel inférieur aux seuils ci-après : contribuables.
- soixante (60) millions F CFA pour les entités de négoce ;
- quarante (40) millions F CFA pour les entités artisanales et LE COûT DU vISA
assimilées ; L’OnECCA a consenti des efforts substantiels sur le coût
- et trente (30) millions F CFA pour les entités de services. des prestations. à titre de comparaison, le barème du Sé-
à l’exception de ces entités, tous les usagers soumis à l’obli- négal est très largement en deçà du barème appliqué en
gation prescrite par l’article 31 du Code général des Impôts Côte d’Ivoire au moment de la mise en œuvre de cette me-
sont tenus d’annexer à leur déclaration de résultats, dont sure.
l’échéance est fixée au 30 avril, des états financiers revêtus Le barème indicatif s’établit ainsi qu’il suit :
du visa d’un agent habilité à cet effet par l’État du Sénégal.
à titre exceptionnel, cette obligation n’a été appliquée
qu’aux usagers de la Direction des grandes Entreprises
(DGE) en 2018. à compter de cette année (2019), elle est
généralisée à l’ensemble des contribuables concernés pour
la déclaration de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les
sociétés au titre de l’exercice 2018.
C
onformément à la réglementation, les usagers de la Direction des grandes Entreprises (DGE) ont
été soumis à l’obligation de visa des états financiers annexés à leur déclaration de résultat au titre
de l’exercice 2017. Dans le cadre de la généralisation de cette obligation, le Directeur Adama Ma-
madou SALL revient sur cette expérience, les avantages du visa ainsi que les perspectives en
termes de modernisation et de qualité de service.
quelle évaluation faites-vous de la pre- formalité sont définies par l’arrêté 80% des contribuables de la DGE ont
mière année de mise en œuvre de n°01954 du 09 février 2018 du Ministre effectivement rempli cette formalité.
l’obligation de visa des ETAFI ? de l’Économie des Finances et du Plan. Ceux qui étaient dans l’incapacité de
Ainsi, la mesure a été rendue exécu- respecter la formalité suscitée avaient
La première année de mise en œuvre toire au titre des déclarations de l’exer- bénéficié d’un délai supplémentaire
de l’obligation de visa des états finan- cice 2017 et seulement pour les pour y pourvoir.
ciers a effectivement été difficile. La contribuables relevant de la DGE. Malgré les difficultés inhérentes à la
formalité consacrant cette obligation a Mais au regard des difficultés de mise mise en œuvre de toute nouvelle régle-
été instituée par la loi n°2015-06 du 23 en œuvre de la formalité, dues à beau- mentation, les résultats sont encoura-
mars 2015, modifiant certaines dispo- coup de facteurs tant endogènes geants. Elle constitue une avancée non
sitions du Code général des Impôts, qu’exogènes, il a été retenu, après négligeable dans la fiabilisation des
en application de la directive concertations avec le secteur privé et données reçues par l’administration.
n°04/2009/CM/UEMOA du 27 mars l’OnECCA, de proroger le délai de Au demeurant, l’appropriation de la
2009, instituant le Guichet unique de dépôt des états financiers, du 30 avril mesure par les contribuables a facilité
Dépôt des États financiers (GUDEF). au 31 mai 2018. sa mise en œuvre, avec l’appui du pa-
Les modalités d’application de cette L’évaluation a permis de constater que tronat et de l’OnECCA, qui nous ont
L
’arrêté ministériel n°01954 du Ministre de l’Économie, des Finances et du Plan en
date du 09 février 2018 a institué le visa obligatoire des états financiers de synthèse
avant leur dépôt auprès du Guichet unique de Dépôt des États financiers (GUDEF).
L’objectif de cette procédure est de vérifier la vraisemblance et la cohérence d’en-
semble des états financiers, leur caractère complet ainsi que l’unicité, l’homogénéité
et la comptabilité desdits états, dans le cadre du référentiel comptable applicable.
Par Mme Awa ndiaye nDOYE ID a recueilli certains avis sur cette nouvelle réforme.
L
FEMMES, des mains de Mme
Astou B. SAGnA membre de
l’Union des Amicales de
FEMMES du MEFP, lors de la
journée du 08 Mars.
e 08 mars marque la Journée internationale des Droits de la Femme. Ainsi, elle a été
célébrée cette année par l’Union des amicales des Femmes du Ministère de l’Econo-
mie, des Finances et du Plan (UAF/MEFP). L’Amicale des Femmes de la DGID a en-
suite organisé sa cérémonie particulière sur le thème : « Autonomisation économique,
Leadership féminin et Innovations dans la phase 2 du Plan Sénégal Emergent ».
Le Leadership est un mot masculin des Finances et du Plan, chargé du les femmes, en s’engageant à mettre
mais aujourd’hui son incarnation est fé- Budget, Monsieur Birima MAnGARA. ces propositions à l’étude pour une
minisée par les braves dames de notre Cette levée des couleurs sera suivie du mise en œuvre diligente afin que pro-
société. Désormais, la Femme occupe discours du ministre qui n’a pas man- chainement la journée du 08 mars ne
de plus en plus une place importante qué de féliciter les femmes du travail soit qu’une journée de fête et non plus
partout et dans la vie de tous les jours. acharné qu’elles abattent tous les jours de revendications.
C’est avec une telle conscience que dans le service, comme dans leurs
l’importance de la journée du 08 mars foyers respectifs. L’Union des Amicales L’AMICALE DES FEMMES
se découvre chaque année de plus. de Femmes du MEFP a, par la suite, DE LA DGID A AUSSI CÉLÉBRÉ
Cette fois ci, les femmes du MEFP l’ont fait un bref résumé de son cahier de CETTE JOURnÉE à SA MAnIèRE….
célébrée de manière particulière. doléances devant le ministre avant de
C’est le vendredi 08 mars 2019 à 8 le lui remettre. Celui-ci traite des pro- DÉJEUnER AU RESTAURAnT
heures précises que les femmes, dans positions afférentes à l’amélioration des DU BLOC FISCAL
un « nirolé » rose-blanc, se sont réu- conditions de vie et de travail des
nies devant l’immeuble Peytavin abri- femmes comme l’octroi de logements, Cette année, les femmes de la Direc-
tant le Ministère de l’Economie des la création d’une salle de sports pour tion générale des Impôts et des Do-
Finances et du Plan pour la levée des les femmes au niveau du MEFP et la maines (DGID) ont sorti le grand jeu.
couleurs en présence de différentes mise en place d’une crèche pour leurs En effet, l’amicale a organisé un déjeu-
autorités, notamment le Ministre délé- enfants. Ayant bien pris acte des be- ner royal en présence du Directeur gé-
gué auprès du Ministre de l’Economie, soins exprimés, le ministre a rassuré néral, Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane
BA, et de certains Directeurs et Chefs clusion progressive dans certains do- l’abnégation des femmes.
de services. La présidente de l’AFD- maines comme le Droit, les Sciences, Rappelant que le thème de la Journée
GID, Madame Salimata SALL, a la Politique, etc. internationale des femmes est « Penser
adressé son mot de bienvenue et ses équitablement, bâtir intelligemment, in-
remerciements à toute l’assistance et LE MOT DU DIRECTEUR GÉnÉRAL nover pour le changement », il a souli-
particulièrement au Directeur général gné l’ingéniosité avec laquelle les
et à toutes les anciennes de l’amicale Le Directeur général des Impôts et des femmes du MEFP ont su le contextuali-
qui l’aident sans répit à réussir sa mis- Domaines, Monsieur Cheikh Ahmed Ti- ser en retenant comme thème spéci-
sion. diane BA, a entamé son allocution par fique : « autonomisation économique,
des salutations très chaleureuses a leadership féminin et innovation dans la
l’endroit de tous les invités et des auto- phase 2 du PSE ». En disséquant cette
Un PROFESSEUR POUR EXPOSER rités. Il a aussi apprécié le courage et formulation, il a ressorti 3 choses :
SUR LA FEMME ET LE RôLE
qU’ELLE A SI LOnGTEMPS JOUÉ
DAnS nOTRE SOCIÉTÉ
sur le
L
les obligations et la responsabilité du curateur dans la dernière parution de cette revue,
nous allons voir l’encadrement des relations extérieures du Curateur.
Pour rappel, l’administration des successions et biens vacants fait partie du dispositif de
garantie de la propriété privée. Elle s’exerce sous la responsabilité et la supervision des
organes judiciaires.
ES RELATIOnS Pour réaliser l’actif, le Curateur sollicite, deux mois du dépôt fait au greffe.
AvEC LES USAGERS obligatoirement, l’autorisation du Prési- Le jugement est rendu sur les conclu-
Les usagers sont ceux dent du Tribunal de Grande Instance qui sions du ministère public. Le Curateur a
qui sollicitent les ser- délivre à cette occasion une ordonnance la possibilité de se pourvoir, par requête,
vices du Curateur soit qui désigne expressément la liste des devant la Cour d’appel. Le jugement an-
parce qu’ils sont intéres- biens à aliéner. nuel fixe la situation comptable de la
sés par les biens qu’il Les dépenses effectuées par le curateur gestion du curateur à la fin de l’année. Il
gère, soit parce qu’ils étaient en relations dans le cadre de sa gestion sont réglées statue, s’il y a lieu, sur les honoraires ac-
d’affaires avec le dé-cujus (personne de deux manières : quis au Curateur pour les affaires cou-
dont la succession est ouverte). Ils sont rantes. Seul le jugement qui intervient,
à la base de l’ouverture de presque tous - s’il s’agit de dépenses courantes, sur lorsque la gestion a pris fin, prononce la
les dossiers de la Curatelle par les infor- états ou mémoires des fournisseurs cer- décharge du Curateur.
mations qu’ils fournissent pour appuyer tifiés par le Curateur et taxés par le pré-
leurs demandes d’attribution de biens sident du Tribunal de Grande Instance; LES RELATIOnS AvEC
supposés abandonnés ou vacants. LA DIRECTIOn DES DOMAInES
Le Curateur initie la procédure de mise - s’il agit d’autres dettes, la même autorité Les relations entre la Direction des Do-
sous curatelle de la succession ou du judiciaire ordonne le paiement après maines et le Curateur sont d’une part,
bien pour un délai de cinq ans. Dans examen du tableau général des créan- d’ordre administratif dans la mesure où
cette durée, il peut accomplir tout acte ciers connus dans l’ordre de leurs privi- celui-ci est un fonctionnaire soumis à
de gestion, sous la supervision du Juge. lèges dressé par le Curateur sur la base l’autorité de ladite Direction et d’autre
Les relations du Curateur avec les usa- des titres produits. Ce tableau est au part, d’ordre fonctionnel en vertu du prin-
gers se traduisent aussi par les actions préalable transmis au Procureur de la cipe d’entrée en possession provisoire
qu’il mène en vue de recouvrer les République. des services des Domaines (représentés
créances dues à la succession et de ré- Avant la fin du mois d’avril de chaque par les services opérationnels) des biens
gler les dettes. année, le Curateur dresse la liste des et actifs de successions dont le délai de
Par la suite et conformément aux dispo- successions non liquidées et non récla- gestion a atteint les cinq ans. (Art. 712 et
sitions de l’article 712 du Code de Pro- mées par un ayant droit ou par la Direc- 713 du CPC)
cédure Civile (CPC) : « à l’expiration de tion des Domaines dont l’ouverture Par ailleurs, l’article 29 de la loi n° 76-66
la cinquième année de la gestion du Cu- remonte à cinq années. Cet état est du 02 juillet 1976 portant Code du Do-
rateur, s’il ne s’est présenté aucun ayant adressé au Procureur de la République. maine de l’État relatif à l’incorporation
droit, l’administration du Domaine entre Le Procureur général et le Procureur de des biens au domaine de l’État, confirme
en possession provisoire des succes- la République qui exercent une surveil- les relations rappelées précédemment.
sions gérées par la curatelle, un mois lance sur la gestion du Curateur (article
après la publication d’un avis dans un 716 du CPC), peuvent se faire présenter LES RELATIOnS AvEC
journal d’annonces légales dans le res- tous les registres et toutes les pièces LES AYAnTS DROIT OU HÉRITIERS
sort de l’ouverture de la succession.» qu’ils jugent nécessaires d’examiner ET/OU LEURS MAnDATAIRES
pour fonder leur opinion. Dans ce sens, Une personne déclarée présumée ab-
LES RELATIOnS AvEC ils peuvent se transporter dans les bu- sente peut se manifester par elle-même,
LES ORGAnES JUDICIAIRES reaux du curateur pour y mener toutes par ses héritiers ou par des mandataires
Les relations du Curateur avec les tribu- investigations nécessaires. (offices de notaire, cabinets d’avocat ou
naux se manifestent surtout à travers la Le Curateur présente avant la fin du 1er cabinets de généalogie et de recherche
surveillance qu’exercent ces derniers sur trimestre de chaque année, au Tribunal en déshérence). En général ces interve-
sa gestion. de Grande Instance, son compte de nants présentent des pièces justifica-
L’administration des successions et gestion pour l’année précédente. Ce tives, établissant leur qualité à agir, à
biens vacants s’effectue sous le contrôle compte est déposé au greffe du Tribunal l’appui de la demande de remise des
et la supervision du Président du Tribunal accompagné d’un inventaire des pièces biens ou actifs des successions mettant
de Grande Instance. En effet, ce dernier justificatives. ainsi fin à l’administration provisoire
intervient aussi bien à l’entrée des biens Le Curateur peut être condamné à une comme le prévoit l’article 698 du CPC.
en Curatelle qu’au cours de leur gestion amende de 5.000 à 50.000 francs en cas
et à la fin des opérations de liquidation. de négligence dans la remise au greffe M. Ousseynou nIAnG
Il apure les comptes du Curateur et de ce compte. Le tribunal statue sur le Conservateur de la Propriété
constate la fin de son mandat. compte de gestion du curateur dans les et de Droits fonciers de Dakar Plateau
E
n parfaite cohérence avec ses projets de modernisation
fondamentalement axés sur l’informatisation, la DGID dé-
veloppe des outils de gestion des flux de travail à travers
des plateformes électroniques. Le projet dénommé E-cour-
rier s’insère dans cette dynamique. Il est co-développé par
la Direction des Systèmes d’Information (DSI) et un presta-
taire choisi par appel d’offre. Il vise à mettre en place un sys-
tème sécurisé de travail collaboratif, de partage d’informations en ligne,
de partage de sites web (extranet et internet) et de gestion du workflow
de documents à partir du logiciel SharePoint.
Un COnTEnU DIvERSIFIÉ AvEC préalablement ou concomitamment à
UnE PALETTE D’OPTIOnS son déploiement;
le module demande de bail et droits
Loin de se limiter réels (Domaines et Conservation) : il est
à sa dénomina- aussi livré et prêt à être déployé en pro-
tion réductrice, E- duction ;
le module Intranet : cette plateforme les deadlines et la détermination du
courrier renvoie à
devra contenir un portail intranet évolué temps de présence d’un dossier à une
plusieurs fonc-
avec forum de discussions, site par Di- station donnée, sur le bureau de
tionnalités. En
rection, partage de documents en chaque agent qui intervient dans la
réalité, Share-
ligne, suivi de projet, doctrine fiscale, procédure.
Point est un outil
tableaux de bord de suivi des direc- En optant pour cet outil moderne, la
de travail collabo-
tives etc. DGID vise à favoriser l’accessibilité
Par Fatoumata Ane GUEYE ratif développé
nB : ce module est en cours de déve- des données de travail, la disponibilité
par Microsoft et
loppement ; certaines fonctionnalités de la documentation professionnelle et
qui est composé
seront stabilisées avec le prestataire ; la fluidité des échanges entre agents
d’une série de logiciels établis sur un
la mise en ligne et gestion de la do- ou entre services pour une plus grande
portail. Son utilité s’apprécie principa-
cumentation du Bureau des Archives et diligence dans le traitement des dos-
lement dans la gestion de contenus, la
de la Documentation (BADOC) : ce mo- siers.
gestion électronique de documents,
dule a été réalisé par la DSI et déployé La conception, la mise en œuvre et
l’animation de forums d’échange et
en production ; l’évaluation des plans d’actions seront
d’une messagerie adaptée ainsi que
le suivi du courrier cadastral : les dé- également affinées au regard de l’au-
l’élaboration des statistiques décision-
veloppements sont en cours. tomatisation de certains traitements
nelles.
statistiques, permettant ainsi de mieux
Avec les développements effectués par
D’autres modules sont en attente de éclairer la prise de décision et la réso-
la DSI, cet outil permettra d’administrer
développement. Dans tous les cas, la lution de problèmes.
plusieurs procédures en ligne, notam-
mise en service obéit à un cadrage La communication est un levier fonda-
ment un site intranet, les procédures
stratégique sur la validation de l’autorité mental de management dans toute or-
foncières, domaniales et cadastrales, la
et elle est précédée de tests tendant à ganisation moderne. à cet égard, la
gestion du courrier etc.
prendre en compte les observations bonne appropriation de l’outil E-cour-
Selon les besoins identifiés et les op-
des services bénéficiaires. rier permettra une diffusion instantanée
tions stratégiques de la DGID, cette
des informations et une meilleure struc-
plateforme offre la possibilité de déve-
quels sont les finalités escomptées ? turation de leur stockage.
lopper d’autres fonctionnalités se rap-
portant aux missions de la DGID.
La plateforme de travail collaboratif Enfin, la grande transparence de cet
qu’offre E-courrier apportera une plus- outil collaboratif apporte en même
Où En EST LA DGID temps plus de responsabilisation et de
qUAnT à L’ÉTAT value dans le management des ser-
vices, la célérité dans le traitement des flexibilité au niveau individuel comme
D’AvAnCEMEnT DU PROJET ? au niveau de chaque service car le
requêtes, le reporting des tâches et le
suivi-évaluation des performances des suivi des tâches deviendra plus aisé.
Le projet E-Courrier portera sur plu- En somme, l’air du changement souffle
sieurs modules dont les plus importants services.
C’est pourquoi, l’utilisation de ces pla- déjà à la DGID et il mènera très certai-
sont déjà disponibles, à savoir : nement à l’ère de la modernité et de la
le module e-courrier général : il est teformes s’est beaucoup répandue. En
effet, en plus du gain de temps et des qualité de service.
déjà déployé à la Direction des Do-
maines ; pour les autres services, il est possibilités de réactivité (même en de-
hors du lieu de travail) qu’elle offre, la En collaboration avec
nécessaire de rendre disponibles les Mme ndack SEnE,
scanners utiles à son fonctionnement méthode collaborative que propose cet
outil permet un monitoring précis sur Ingénieure à la DSI
RAMA DIOP SY
LES VIATIQUES
D'UNE GRANDE
ROYALE
D
Le Magazin
de la DGID e trimestrielle
pour ce nu « ID », reçoit
m
Rama Diop éro 23 Madame
faire valoir SY, admise à
tr ses droits
entretien s a ite . E ll e revient d à la re-
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venue sur el. Madame SY est a mique et
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portement a vision du travail et ssi re-
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aussi sur s rofessionnel de l’age u com-
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Femme, M astuces en t, mais
ère et Epo
use à la m tant que
aison.
Rama DIOP SY
comme partout où je suis passée, sous peine de punition, une forme
au MEF, à la Direction des Ar- d’apprentissage qui nous a aussi
dans la salle d’archives
chives, dans la presse…tout le servi. nous avions un énorme dic-
du CEP/MEF
monde m’aime bien. Dans ma fa- tionnaire à la maison et je deman-
mille aussi, dans mon quartier, dais à mon défunt frère, s’il était
partout je ne compte que de bons possible qu’on apprenne tous les
amis. Pour moi c’est une fortune mots par cœur, pour « dégue fran-
incommensurable que d’être dans çais » pour de bon…
le cœur des gens. C’est plus que où j’allais travailler avec l’infographiste Je dois dire aussi que l’écriture m’a
d’avoir des comptes bourrés. En plus parfois jusque tard le soir. Et j’étais valu d’énormes satisfactions comme
j’ai beaucoup appris au contact des toute heureuse quand cela sortait et quand l’Ambassade des USA m’a pri-
hommes et des femmes qu’il m’a été que les gens appréciaient, c’était ma mée pour mes écrits relatifs à la dé-
donné de rencontrer pendant toutes plus grande satisfaction. J’ai même eu fense des droits de Femmes (c’était en
ces années et qui m’ont aussi enrichie à proposer et publier un magazine 1996 ou 1997, je crois) ou encore
de leurs connaissances et de leur ex- pour l’Amicale des Femmes, qui s’ap- quand d’éminents professionnels de
périence. Pour le reste, je rends grâce pelait « Femme Fisc », mais après une l’écriture apprécient ce que je fais et
à Dieu, je ne suis partie de rien et je n’ai seule parution, cela a fait long feu m’encouragent comme le professeur
jamais tendu la main. On m’a très tôt puisque mes chères sœurs de l’AFD- Samba DIEnG, Doyen de la Faculté
appris à me contenter de ce que j’ai : GID n’étaient pas très emballées par des Lettres et Sciences Humaines, le
« 1000 Frs noce, 1 000 000 Frs noce » l’initiative. Colonel Moumar GUEYE, Babacar
comme dit le chanteur. quand j’ai vu que la plus grande salle TOURÉ, El Hadj Hamidou KASSÉ
s’appelait « Dembel Sow », je suis allée etc…Par exemple, feu le Général Jean
qu’est-ce qui vous plaisait le plus dans chercher qui était Dembel Sow et je me Alfred DIALLO, a lancé un « wanted »
votre métier, quand vous étiez en exer- suis débrouillée pour retrouver sa fa- à mon endroit pour mettre un visage
cice ? mille et son fils aîné a accepté de dire sur mon nom parce qu’il appréciait
Ce qui me plaisait le plus, vous vous tout ce qu’il savait sur son père, le pre- mes écrits dans Sud quotidien avant
en doutez bien certainement, c’est mier Directeur des Impôts du Sénégal. de me recevoir et de m’encourager. Et
l’écriture. J’aimais préparer « ID », aller J’ai fait la même chose pour la 1ère jusqu’à sa mort, sa porte m’était tou-
chercher auprès des directeurs et femme inspecteur des impôts du Sé- jours ouverte.
chefs de services des thèmes et des négal, Mme Ousmane Camara…
sujets à traiter, des contributions. Il est vous savez, moi, ma grande passion quelle expérience vous a le plus mar-
arrivé que je remplisse toute seule depuis toute petite, c’est l’écriture. A 13 quée au sein de la DGID ?
toutes les pages de « ID » à part ans, j’avais déjà mon journal intime et C’est quand M. Amadou BÂ, alors
quelques contributions. Au début, il ne je ne me couchais pas le soir sans DGID a accepté sur proposition de ses
contenait que 2 feuillets (8 pages), je avoir couché quelques lignes dans les- secrétaires devant se rendre à la
l’ai amené à 28 puis à 36 pages. En quelles je décrivais mes émotions, ma Mecque de me confier la gestion du
plus le montage se faisait à l’imprimerie journée, l’ambiance à la maison, à secrétariat durant cette période 2 an-
PIKINE ET DE GUÉDIAWAYE
L
e Centre des Services fiscaux (CSF) de Pikine-Guédiawaye fait partie des cinq (5) premiers centres
de la région de Dakar, à savoir : Dakar-Plateau I, Dakar–Plateau 2, Grand-Dakar, Pikine-Guédiawaye
et Rufisque. D’un point de vue organique, il s’agit maintenant de deux centres placés sous l’autorité
du même Chef de Centre. ID vous propose d’aller à la découverte de l’administration fiscale qui
couvre la grande banlieue de la capitale.
reau de la Conservation de la Propriété et des Droits fonciers prioritaire d’élargissement de l’assiette au détriment de la
et un Bureau du Cadastre. Seulement, il n’y a que les deux mobilisation des recettes. La nouvelle segmentation des
derniers Bureaux cités qui font l’objet d’une séparation ef- contribuables, induite par la réforme des structures de 2017,
fective avec des Chefs de Bureau distincts. Pour les autres, a accentué ce changement avec la réduction à 100 millions
il y a un dédoublement fonctionnel de fait. du seuil maximal du chiffre d’affaires de rattachement des
Concernant le personnel, les CSF de Pikine et de Guédia- usagers aux centres dits traditionnels tel que celui de Pi-
waye comptent, outre le Chef de Centre, 91 agents répartis kine-Guédiawaye.
comme suit :
Dans ce contexte, la particularité de ce centre réside dans
le fait qu’il couvre la grande banlieue de la capitale ; zone
très difficile avec une population fiscale fortement marquée
par le secteur informel. Ainsi, en plus de l’élargissement de
l’assiette, la mission fiscale du centre s’est recentrée sur la
fiscalité locale pour accroître les ressources financières des
collectivités territoriales.
En matière de recouvrement, la typolo- impôts, il arrive très souvent que les management de ce service.
gie des contribuables du centre rend le débiteurs soient dans l’incapacité avé-
travail extrêmement difficile, notam- rée de respecter les échéances conve- Malgré tous ces paramètres qui affec-
ment pour ce qui est de la gestion des nues. C’est pourquoi, le Chef du tent le travail des services, sur un ob-
restes à recouvrer. En effet, malgré la Bureau du Recouvrement et son jectif annuel de 8 milliards, le CSF a pu
modicité des moratoires accordés pour équipe font preuve de beaucoup de obtenir un taux de réalisation de l’ordre
faciliter à chacun le paiement de ses pédagogie et de souplesse dans le de 65% nonobstant les dossiers trans-
férés (plus de 300 au profit de la Direc- l’existence de zones irrégulières aussi sont d’ordre technique (opérations to-
tion des grandes Entreprises et de la bien à Pikine (Guinaw Rails nord et pographiques, mise en place et tenue
Direction des moyennes Entreprises) et Sud, Yeumbeul nord …) qu’à Guédia- du plan cadastral), juridique (bornage
la perte, en cours d’année, des re- waye (Médina Gounass). immatriculation, bornage morcelle-
cettes perçues à l’occasion de l’enre- Au niveau du Bureau des Domaines, ment) et fiscal (enquêtes cadastrales,
gistrement des actes judiciaires suite à l’essentiel des activités porte sur l’ins- détermination valeur vénale, détermi-
la création du tribunal du commerce de truction des demandes de régularisa- nation valeur locative). Dans ce cadre,
Dakar estimées à 2 milliards. tion par voie de bail sur des assiettes en 2018, le service du cadastre (Pikine
immatriculées ou pas. A titre illustratif, et Guédiawaye) a pu instruire 1150
Un SERvICE PUBLIC FOnCIER il y a lieu de noter qu’au titre de la ges- dossiers de morcellement, 658 de-
En PLEInE EXPAnSIOn DU FAIT tion écoulée, le bureau a transmis 733 mandes d’autorisation de construire
DES EnJEUX DE L’HABITAT ET demandes de régularisation au Bureau (TELEDAC), 1650 demandes d’extraits
DES CHAnTIERS DE L’ÉTAT du Cadastre pour avis. de plan, 733 dossiers de régularisation
par voie de bail et 478 demandes de
Les autres activités phares du Bureau
Le bloc foncier (Domaine, Cadastre et Certificat d’identification cadastrale
des Domaines portent sur l’instruction
Conservation foncière) reste très dyna- (CIC) entre autres activités.
des demandes de cession définitive
mique en raison de la disponibilité, En outre, le Bureau est régulièrement
mais aussi sur la transformation des ti-
dans les départements de Pikine et de sollicité dans le cadre de l’exécution
tres précaires (permis d’occuper et
Guédiawaye, d’assiettes foncières qui des grands projets de l’Etat en cours
bail) en titres fonciers.
suscitent toutes sortes de convoitises. dans les départements de Pikine et de
Il est également important de relever Les activités du bureau du Cadastre
Guédiawaye, notamment pour la pro-
duction de la situation foncière des as-
siettes de ces projets. à cet égard, les
services cadastraux ont fini d’effectuer
les travaux portant sur les projets du
Train Express régional (TER), de l’Auto-
route côtière et de la SEnELEC. Ils sont
en train d’exécuter les requêtes affé-
rentes à la Route des niayes (10% de
réalisation) et à la deuxième phase du
Programme de Restructuration de Pi-
kine irrégulier sud appelé PIS2 (60%
de réalisation).
Enfin, on peut retenir que le territoire
couvert par le CSF de Pikine et Guédia-
waye a été découpé en 259 sections
cadastrales, ce qui permet d’identifier
69 953 parcelles par le numéro d’Iden-
Un usager à la caisse de la Conservation foncière
tification Cadastral (nICAD).
On ne saurait parler de la gestion fon-
cière au niveau des CSF de Pikine et
de Guédiawaye sans revenir sur les in- que les Conservations de Pikine et de vent peu spacieux.
cidents de 2011, avec le saccage des Guédiawaye ont fait des réalisations Le volume des requêtes reçues des
locaux du centre par des manifestants, respectives de 1 496 742 607 francs et usagers et les délais de traitement aux-
qui ont causé la perte de plus d’un mil- 341 100 991 francs en 2018. quels la DGID astreint ses services ren-
lier de dossiers fonciers. A ce jour, les dent nécessaires des mesures
conséquences de ces évènements d’accompagnement. De ce fait, pour
malheureux sont encore très domma- DES CEnTRES qUI CROISSEnT
ET DES ATTEnTES POUR améliorer l’environnement de travail et
geables au bon fonctionnement des de réception du public, le bâtiment a
Bureaux en charge de la Publicité Fon- L’ÉCLOSIOn D’UnE MEILLEURE
besoin d’être remis aux normes pour
cière. qUALITÉ DE SERvICE répondre aux exigences de qualité de
Face à cette situation, des mesures ont service que la DGID entend fournir à
Le bâtiment qui abrite les locaux des
été prises par les deux Conservateurs ses usagers. En effet, il est nécessaire
CSF de Pikine et de Guédiawaye est
pour la restauration des titres perdus d’aménager un espace dédié à l’ac-
devenu trop petit pour permettre aux
sous l’autorité de la Direction des Do- cueil des usagers pour leur éviter les
agents d’être dans des conditions nor-
maines et avec le concours de tous les difficultés et désagréments notables
males de travail. En effet, il ne serait
acteurs impliqués (notamment la pendant les périodes d’affluence et
pas exagéré de dire que le bâtiment
Chambre des notaires, le Tribunal, le surtout en cas d’intempérie.
est « surpeuplé » tellement les agents
Cadastre). Des mesures conservatoires sont
sont à l’étroit dans des bureaux sou-
Relativement aux recettes, on notera mises en œuvre pour juguler les
contraintes et désagréments relevés.
Un second bâtiment est en cours de fi-
nition et sa réception imminente, du
moins c’est l’espoir le mieux partagé,
devrait apporter un début de solution
durable.
Du point de vue des moyens logis-
tiques, même si des efforts notables
ont été faits, il reste que les CSF de Pi-
kine et de Guédiawaye, de manière gé-
nérale, rencontrent d’énormes
difficultés qui limitent leurs capacités
d’actions. De ce fait, il est utile, notam-
ment dans le cadre des projets de gé-
néralisation de l’utilisation des
télé-procédures, de corréler l’accrois-
sement des performances de ces cen-
tres avec un renforcement substantiel
M. Mouhamed El Habib NIANG
des outils de travail tels que les ordi-
Chef du Bureau du Cadastre de Guédiawaye
nateurs, les imprimantes, les scan-
gnoble est un bien doux nguenté ». II rappelle parfois le gus qui ra-
mot pour qualifier cet acte. vale ses vomissures, les conséquences
Heureusement que les physiques et psychologiques sur ses vic-
adeptes de cette sinistre times en moins.
pratique font l’exception,
II est difficile d’admettre qu’il se trouve en-
pas la règle. On les dit ma-
core sur cette Terre une race indigne de gé-
lades, ils ne le sont pas tou-
niteurs incapables d’aller ailleurs que dans
jours. Ils ne sont qu’esclaves
leur propre famille pour assouvir leurs appé-
de leurs vices exécrables, de leurs appétits
tits bestiaux. Pourtant, il nait dit-on plus de
sordides. « Charité bien ordonnée... » sem-
femmes que d’hommes. Chaque monsieur
ble être leur credo morbide. II s’agit géné-
peut en épouser ou en changer autant de
ralement « d’honorables » pères de famille,
fois qu’il le désire. La polygamie justifie tout,
du moins en apparence, le jour. C’est sou-
même s’il s’agit de l’unique prescription que
vent la nuit qu’ils se transforment en mons-
certains observent correctement de leur re-
tres. « Lambaatou » leurs filles leur procure
ligion. Mais en plus, « warougar » et autres
un incommensurable plaisir, c’est tout ce
« maye gou ndieuk » exorbitants sont
qui leur importe, tant pis pour les normes
presque passés de mode, largement revus
qu’elles soient sociales ou religieuses.
à la baisse, les cérémonies familiales fas-
Rien dans leur attitude ou leurs manières ne tueuses sont partout dénoncées, critiquées
le laisse deviner. Ils se permettent même et abandonnées sous peine d’être convo-
parfois des « waaraaté » en bonne et due quées à …Colobane. Mieux, les candidates
forme pour tromper leur monde. Ce sont au mariage sont presque implicitement éti-
ceux-là que l’on appelle les vrais faux jetons quetées « soldes monstres », « liquidation
pur jus. totale », la crise est passée partout jusque
dans les prétentions affichées pour faire le
violeurs et pédophiles partagent avec eux
saut. Autant dire que « l’allégement des pro-
la même corporation de dépravés. n’ont-ils
cédures » se conçoit jusque dans la consti-
pas les mêmes goûts morbides ? Sauf que
tution des couples, ceux-là normaux, bien
ceux- ci ne se forgent pas des talents d’éta-
sûr.
lons sur leur propre progéniture. Leurs théâ-
tres d’opération, ce sont plutôt des corps n’empêche, des pères incestueux existent
inconnus qu’ils tentent de découvrir sans encore. vivant généralement seuls avec leur
leur consentement ou alors de tout petits progéniture, divorcés parce que ne pouvant
bambins qui ne savent même pas ce que vivre une sexualité dans un cadre formel, ils
sexe veut dire. Ce qui ne saurait évidem- s’appliquent à martyriser leurs filles, à les
ment justifier ou édulcorer l’ignominie des violer sans états d’âme, posant ainsi pour
sales besognes des uns comme des autres. elles les jalons d’une vie sexuelle future dis-
solue, leur ouvrant toutes grandes, dès le
Par ses assauts infects sur ses victimes, ses
bas âge, les portes de la prostitution, ou en-
propres filles, le père incestueux tente
core annihilant pour celles-ci toute chance
d’éprouver sa virilité ou sa puissance déca-
de mettre au monde.
dente. C’est à croire qu’il ne trouve son plai-
sir que sur les corps juvéniles de ses Hélas ! la pathologie n’explique pas tout, le
fillettes qu’il a conçues, « toude » et « « ligueye » (maraboutage) non plus.
L
37
Khady KASSE
Chef de la Section Relations Sociales
et Conditions de travail
-13H 30
-14H 30
-17H 30
-18H 30