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et ouvrage est un véritable guide pour aider à la gestion
économique et financière d’une entreprise de transport. Il a été
rédigé à l’attention du chef d’entreprise et des directeurs de
l’entreprise mais plus spécialement pour le Directeur administratif et
financier (DAF) et le contrôleur de gestion.
■ Ce livre permet d’intégrer la fonction financière dans le fonctionne-
ment et le management de l’entreprise et comporte aussi un chapitre
L’auteur
Jean-Pierre NESSI est praticien de la fonction
économique et financière dans le monde du
transport, de la logistique et de la location.
Il a été notamment dirigeant de TEA
(Transports Européens d’Automobiles)
et directeur des finances et de
l’informatique d’Europcar International.
Ingénieur Supélec de formation et
titulaire d’un doctorat de gestion
des entreprises de Paris-IX Dauphine,
il a été chargé d’interventions en
finance dans cette même université
puis Professeur associé au Conservatoire national
des Arts et Métiers en gestion financière.
La gestion économique
et financière
de l’entreprise de transport
Jean-Pierre Nessi
© 2009 CELSE PARIS
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Printed in France - ISBN 978 2 85009 324 1
Avant-propos
les opérations de transport, mais assez ouvert pour intéresser aussi l’en-
semble des maillons de la chaîne du transport.
Enfin, l’auteur s’est attaché à mettre en évidence ce qui, dans la fonction
économique et financière, concerne plus particulièrement le transport, afin
d’apporter une valeur ajoutée aux managers de ce domaine. Cette focali-
sation est rendue possible car les fonctions économique et financière s’ap-
puient sur d’autres disciplines générales, comme la comptabilité (qui va
jusqu’à la production des tableaux de mouvement de fonds), le droit des
sociétés, les mathématiques et l’informatique.
La macroéconomie
La macroéconomie a toute son importance pour la vie économique de
chacun de nous, et de toutes les entreprises, lorsque l’on se remémore la
définition de l’économie donnée par Maurice Allais, prix Nobel d’économie :
« L’art de maximiser la satisfaction de chacun, en sachant que les ressources
sont limitées ». Il est à noter que cette définition reste d’actualité, car les
ressources sont largement sollicitées dans tous les domaines, et c’est un
nouveau défi qui s’ouvre au monde économique, et à celui du transport en
particulier.
Maurice Allais évoquait aussi la théorie du surplus distribuable, comme la
base d’une politique économique ; hélas, il semble que l’on n’ait plus ac-
tuellement cette possibilité. Par contre, certaines orientations pourront être
données par le pouvoir politique pour favoriser tel ou tel mode de transport,
et les entreprises ont intérêt à y être sensibilisées, car il s’agit là des orien-
tations de l’avenir proche et lointain pour réaliser les opérations de transport
et logistique qui nous intéressent.
La microéconomie
En ce qui concerne l’aspect microéconomique, l’objectif de maximisation
du profit reste en vigueur ; cependant, dans certains cas, le chef d’entre-
prise peut prendre en compte d’autres indices de satisfaction, comme le fait
de privilégier le long terme sur le court terme, en tenant compte de l’incer-
titude de l’avenir ; on évoquera alors, comme Marcel Boiteux(1) la notion de
maximisation durable du bénéfice.
C’est à partir de cet objectif central qu’ont été développés des modèles
économiques de l’entreprise, afin de minimiser les coûts des opérations de
transport, permettant un contrôle des tarifs appliqués aux clients, pour
augmenter les volumes transportés et prendre ainsi des parts de marché.
On évitera dans cet ouvrage à vocation pratique les calculs mathématiques
correspondants, mais on ne passera pas sous silence la notion de coût
marginal, qui a sous-tendu de nombreuses décisions en transport de ma-
tières pondéreuses : le danger alors est de ne pas prendre en compte le
coût d’amortissement de certaines structures, et de vendre en dessous du
prix de revient complet.
À cet égard, on pourra se référer au texte de loi en page suivante concer-
nant l’interdiction d’affréter un transport à un « prix abusivement bas » ; le
législateur a utilisé aussi un raisonnement de coût marginal, incluant l’en-
semble des coûts directs liés à l’opération de transport, auxquels il ajoute
les coûts salariaux et de structure générés par les obligations légales et ré-
glementaires, notamment en matière sociale et de sécurité, ainsi que les frais
de documents de transport ; mais, ce faisant, il ne prend pas en compte les
autres coûts indirects.
Les mécanismes de l’économie de marché sont souvent ignorés dans
notre pays, alors qu’ils sont relativement simples et fort utiles. Empruntons
au transport maritime l’analyse économique de ce marché, pour compren-
dre que lorsque la demande des volumes à transporter augmente, les taux
de fret évoluent de la même manière, ce qui est logique, car l’offre de trans-
port s’avère insuffisante rapidement. Il s’ensuit une phase de construction
navale intense, l’offre augmente, et les taux de fret diminuent fortement. On
constate ainsi que l’aspect cyclique de ce marché est lié à l’évolution de
l’offre et de la demande. On peut constater que lorsque la demande s’ac-
croît légèrement, les prix peuvent réagir fortement : on pourra alors évoquer
une élasticité des prix élevée.
Il en est de même pour les autres modes de transport, mais les corré-
lations sont moins évidentes, en raison d’autres facteurs de type socio-
OBJECTIFS
Plan stratégique
Budget
Révision
des prévisions
Écarts/Analyse Résultats
Révision
des objectifs
LA DÉMARCHE
MARKETING
Analyse Organisation
Plan marketing
du marché commerciale
Politique
Analyse de produits
Organisation
de la demande
d’une direction
Politique
marketing
de prix
Analyse de l’offre
Politique
Organisation
de distribution
de la force
Positionnement
de vente
de l’entreprise Politique
de communication
– d’autre part, de calculer les différents coûts de distribution selon les ca-
naux utilisés ;
– et enfin, de mesurer et de suivre les coûts de communication correspon-
dants.
Il montre, à l’instar du paragraphe précédent sur les marchés de l’entre-
prise, l’importance d’une bonne intégration entre les départements marke-
ting et commercial d’une part, et des départements finance et gestion d’au-
tre part, ce qui est une des clefs de la réussite de la firme.
Stratégie d’entreprise
● Grandes lignes du plan stratégique (horizon > 3 ans)
Cette partie doit être accompagnée de tous les commentaires nécessaires
à la bonne compréhension de la stratégie de l’entreprise, par le conseil
d’administration représentant des actionnaires, ainsi que l’ensemble de la
direction de l’entreprise ; il s’agit aussi d’un document qui est un instrument
de communication entre ces différents acteurs ; un résumé pourra aussi être
établi pour dialoguer avec le comité d’entreprise.
● Plan marketing par segments de marchés
(transport – logistique, autres)
● Stratégie concernant le choix des modes de transport
● Plan des moyens à mettre en œuvre transport/logistique
Ayant la responsabilité d’organiser des opérations de transport et de lo-
gistique, le choix des modes de transport à utiliser s’avère primordial.
Un commissionnaire de transport confronté à ce choix a un devoir de
conseil vis-à-vis de son client chargeur, qui se pose tout d’abord la question
suivante : choisir lui-même les modes de transport dans la mesure où il s’agit
d’un choix stratégique, ou confier le dossier à un spécialiste de l’organisa-
tion des transports, à savoir le commissionnaire de transport, et travailler en
concertation avec ce dernier ?
Les critères de choix les plus évidents concernent :
1. La rapidité.
2. La fiabilité.
3. La sécurité.
4. L’adaptation des moyens de transport aux charges à transporter.
5. L’interopérabilité des différents modes de transport.
6. Le coût.
Le critère n° 5 est particulièrement important, car il est la condition pour
l’utilisation de transport intermodal, ce qui est souvent une obligation en cas
de transport international.
Au niveau juridique, il faut savoir que chaque mode de transport est gou-
verné par ses propres textes, qu’il faut donc connaître, et que, dans certains
cas, l’application d’un ensemble de conventions à une opération de trans-
port intermodal peut s’avérer difficile. Pour sortir de ce genre de difficultés,
Plan opérationnel
(horizon fréquemment choisi en transport : 3 ans)
• Plan d’action commerciale ; détail par services, par région, par ligne, par
mode de transport, par activité (commission de transport, transport pour
compte d’autrui, etc.).
• Plan d’investissement : il inclura l’étude des projets d’investissement en
matériel de transport et de stockage, avec détermination des critères de
rentabilité (valeur actuelle nette, taux interne de rentabilité, délai de récu-
pération (première partie, voir chapitre 2, qui détaille aussi la politique de
l’entreprise en matière d’investissements).
Des catégories d’investissement peuvent être distinguées :
– investissements de développement : moyens de transport, surfaces de
stockage, aires de préparation...) ;
– investissements de productivité : diminution du coût de revient (innova-
tions sur les matériels de transport, aménagements à l’intérieur du parc
pour rationaliser les mouvements de véhicules, améliorations concernant
le stockage des marchandises, automatisation des lignes de préparation
des commandes...).
• Plan des effectifs/prévision d’organisation/évolution de la masse salariale.
• Compte de résultat prévisionnel par marché/client/secteur et par année.
• Plan financier/ressources/besoins ; simulations pour atteindre l’équilibre
de ce plan.
La gestion financière
de l’entreprise
de transport
1Laà long
gestion financière
terme, la décision
d’investissement et celle
de désinvestissement
1.1 Choix
de politique générale,
développement durable et catégories de projets
D’un point de vue financier, la décision d’investissement s’analyse comme
une dépense actuelle consentie dans le but d’obtenir des recettes futures,
que ce soit un investissement d’augmentation de capacité, de diversifica-
tion, de rationalisation...
1. Pour aller plus loin : AFT-Iftim, Conduite rationnelle des véhicules de transport routier,
Éditions Celse, 2009.
* Voir à ce sujet le chapitre sur l’évaluation des entreprises in Pierre Conso, La Gestion
financière de l’entreprise, Dunod, 2005.
1
De même et inversement, l’expression
1+i
permettra de ramener une valeur future à sa valeur actuelle :
P1
Po =
1+i
P2
Po =
(1 + i)2
Pn
Po =
(1 + i)n
On a ainsi actualisé une somme future. L’opération mathématique corres-
pondante s’appelle l’actualisation.
De la même manière, la valeur actuelle d’un capital est la somme algébrique
actualisée des dépenses futures qu’il occasionnera ou des revenus futurs
qu’il procurera. Si Rt est le revenu futur obtenu l’année t, positif ou négatif, la
valeur actuelle V de cette suite de revenus futurs s’établira comme :
n
Rt
V:∑
1 (1 + i)t
On peut imaginer que les taux relatifs aux différentes périodes soient dif-
férents. Le marché des créances à long terme contient ce genre de prévi-
sions en cotant différemment des créances à caractéristiques semblables
mais à échéances différentes.
leur donnant un poids d’autant plus faible que leur éloignement dans le
temps est grand.
Soit Ik les dépenses annuelles d’investissement et Rk les cash flows
annuels d’exploitation, n l’horizon du projet, la valeur nette du projet pourra
s’écrire :
n Ik n Rk
VAN = – (∑ ) + (∑ )
0 (1 + i)k 0 (1 + i)k
PÉRIODE 1 2 3 4 5
Cash flow actualisé 50 000 20 000 40 000 10 000 20 000
d’exploitation
Investissement – 100 000
Actualisé
Cash flow actualisé – 50 000 20 000 40 000 10 000 20 000
Par période
Cash flow actualisé – 50 000 – 30 000 10 000 20 000 40 000
Cumulé
Remarque
Il ne faut pas confondre le taux d’augmentation prévisionnel qui affecte
chaque poste générateur de flux de trésorerie avec le taux d’actualisation.
Le taux d’augmentation prévisionnel de chaque poste est lié aux conditions
de l’économie, alors que le taux d’actualisation est un taux d’intérêt financier
lié à la structure du bilan de la société, aux conditions du marché financier et
aux résultats de la société.
EXEMPLE DE PROJET :
MÉTHODE DE STOCKAGE DE PRODUITS FINIS
• Objectif : assurer chaque année, sur un horizon donné, le stockage d’un
certain nombre de produits finis. La direction technique a étudié trois possi-
bilités techniques de stockage : manuel avec chariots élévateurs, semi-auto-
matique, et entièrement automatique. À chacune de ces variantes correspond
un flux de trésorerie qui la caractérise.
Décision à prendre : arbitrer entre ces trois variantes techniques, donc défi-
nition de l’une d’entre elles comme solution de référence et mesure des coûts
différentiels par rapport à cette référence.
EXEMPLE :
– cinq ans pour le matériel de transport ;
– dix ans et plus pour des matériels plus importants, comme des constructions
de bâtiments de stockage ou des ateliers de préparation des commandes.
Sur le plan pratique, il faut recueillir toutes les données concernant les in-
vestissements sur l’horizon considéré, sans oublier d’éventuels renouvelle-
ments ou reventes possibles.
En conclusion de ce chapitre sur les critères de rentabilité, il convient
d’avoir conscience des limites de ces méthodes. En effet, si elles permet-
tent, notamment dans le cadre de la planification ou du budget, de rationa-
liser les décisions d’investissement, notamment d’une façon bien supérieure
aux critères traditionnels, elles supposent la détermination d’un coefficient
d’actualisation, ce qui peut être délicat.
On pourra à ce sujet réaliser des études de sensibilité pour déterminer des
fourchettes de résultat. Enfin, les investissements stratégiques de l’entre-
prise, même si ces méthodes permettent d’en mesurer les conséquences
économiques, ne peuvent être étudiées qu’en liaison étroite avec la politique
marketing et financière de l’entreprise.
3.3 Le crédit-bail
C’est un moyen de financement d’investissement évitant à l’entreprise A
de l’acquérir, qui aura par contre à acquitter un loyer pour l’usage du bien
investi. Cela suppose que le bien soit acquis par une société de crédit-bail B
qui l’aura préalablement acheté à un fournisseur.
La relation entre A et B est régie par un contrat de crédit-bail qui prévoit :
– le montant du loyer payé par A, qui inclut la charge de l’amortissement, le
coût des capitaux immobilisés, le prix des services fournis par B ainsi
qu’une prime de risque ;
– la durée du contrat pendant laquelle il ne peut pas être résilié, qui corres-
pond généralement à la durée de l’amortissement fiscal, ou à la durée de
vie du bien ;
– en principe, le contrat de crédit-bail ne s’accompagne pas de garanties :
le « leaseur » B reste propriétaire du bien jusqu’à ce que l’option d’achat
soit levée par A, qui devient alors propriétaire du bien.
Le crédit-bail est très utilisé pour le financement de matériels de transport
comme on le sait.
Il est utilisé aussi pour le financement d’immeubles, avec un avantage fis-
cal dans certains cas consistant au transfert de la TVA du « leaseur » vers
l’utilisateur.
Évoquons aussi la possibilité de la cession bail, ou « lease back », per-
mettant à l’entreprise A qui possède déjà un bien immobilier ou d’équipe-
ment de le céder à une société de leasing, et d’obtenir de cette dernière
un contrat de crédit-bail portant sur ce bien. Voilà une manière d’alléger ses
actifs du bilan, en payant un loyer qui est déductible des impôts !
Les avantages d’un financement en crédit-bail sont :
– la flexibilité : montage de dossier simple pour un matériel de transport par
exemple ;
– le financement total du projet est possible, sans apport en fonds propres ;
Il en est de même pour des apporteurs de fonds comme les banques, les
institutions, les obligataires en cas de lancement d’emprunt du même nom.
N’omettons pas la communication à préparer de manière professionnelle
en cas de crise, qui concerne aussi la communication financière.
Il existe des agences spécialisées dans ce domaine, dont une des pre-
mières tâches pourra être la rédaction et la mise en page de la plaquette
annuelle. Ces agences peuvent également réaliser des événements à l’in-
tention du monde financier lorsque cela est nécessaire.
Règlement
Recettes : des clients
Stockage Opérations
Achats Matières Facturation
de transport
premières
Échelle
Cycle
des temps
d’exploitation :
BFR = CC + ST – CF
CYCLES ACTEURS
Produits d’exploitation Cycle Clients
– consommations d’exploitation d’exploitation fournisseurs
= Excédent Brut d’Exploitation (EBE)
– dotations aux amortissements Cycle Fournisseurs
– dotations aux provisions d’investissement d’équipements
= Résultat économique
+ produits financiers
Cycle
– frais financiers Banques
de financement
– IS
= Résultat courant avant impôt (RCAI)
+ produits exceptionnels Plus ou moins-values
– charges exceptionnelles sur cessions
d’immobilisation
= Résultat exceptionnel
– impôts État
= Résultat net
– dividendes Cycle financier Actionnaires
= Résultat mis en réserve
D’après Pierre Vernimmen, Finance d’entreprise, Dalloz, 2009.
ACTIF
PASSIF
Emploi
des fonds Origine
des fonds
Trésorerie
PASSIF
ACTIF
« Actif net »
Liste
des avoirs Liste
des engagements
Fonds propres
Immobilisations nettes
38
45
Dettes à moyen
FR et long terme
=
20
Actif circulant
27
(stocks, créances clients)
40
Dettes fournisseurs
35
Trésorerie nette
15
Total bilan = 100
Les fonds propres + les dettes à moyen et long terme correspondent aux
capitaux permanents de l’entreprise, en ce sens que celle-ci n’a pas à faire
face à leur remboursement dans un court délai ; en effet, les actionnaires
investissent en principe pour une période suffisamment longue, ainsi que
les prêteurs à moyen et long terme.
4.4.2 Choix
de stratégie en matière de gestion de l’entreprise,
concernant le bon équilibre financier
Au-delà du maintien d’un bon équilibre financier, permettant de financer
les dépenses par les recettes (voir supra : § 4.1.2) et, si nécessaire, de pré-
voir des crédits de trésorerie et/ou des crédits à moyen et long terme, les
managers financiers chercheront aussi à mettre en place une politique de
gestion financière efficace vis-à-vis :
– des actionnaires, qui attendent une distribution de dividendes régulière et
rémunérant correctement leurs investissements dans l’entreprise ;
– des clients, avec lesquels il est souhaitable de négocier des conditions de
crédit client qui soient à la fois réglementaires (règlement dans le mois
d’opérations de transport, selon la loi du 3 janvier 2006) et optimales pour
la gestion de la trésorerie de la société pour les autres activités (logistique,
stockage, préparation des commandes, autres services rendus...) ;
– des fournisseurs, avec lesquels il convient de négocier un délai de règle-
ment de leurs factures apportant à l’entreprise une partie du financement
du BFR intéressante, mais pas trop exagérée, afin que les fournisseurs
ne perdent pas confiance et que la relation de partenariat avec eux soit
maintenue ;
– des salariés : règlement des salaires, de la participation et de l’intéresse-
ment s’ils existent en temps et en heure ;
– de l’État, qui attend les règlements des impôts directs et indirects selon le
calendrier légal.
Le contrôle de gestion
de l’entreprise de transport
1Budget et contrôle de gestion
de l’entreprise de transport.
Principes de comptabilité
analytique
Prévisions marketing
par marché/service
Publicité, com, etc.
Budget commercial
par client
RECHERCHE D’ÉQUILIBRE
et par destination
Budget
Budget
des opérations :
des centres
par tournée,
de coûts indirects
par attelage
Budget
d’investissement Budget
par moyen des ressources
(capacité, productivité) humaines
Budget financier,
compte de résultat,
bilan
CR centre 1 Nom :
Mois
Centre 1
CA transport Coût - réf. factures n°
– Coûts directs variables ...
– Coûts directs fixes
= MCD transport
Centre 1
CA autres
Coûts directs variables autres
– Coûts directs fixes autres
= MCD autres Coût par sous-traitant
Total centre 1
Nom :
CA
– Coûts directs variables
Mois
– Coûts directs fixes
= Marge sur coûts directs
– Coûts indirects centre
Coût - réf. factures n°
= Contribution centre 1
...
CA : Chiffre d’affaires.
CR : Compte de résultat.
SS/T : Sous-traitance.
MCD : Marge sur coûts directs.
1.5 L’intégration
du système de coût de revient
dans le processus de plan et de budget
Le schéma ci-dessous illustre l’une des possibilités de dialogue les plus
importantes entre les départements commerciaux et marketing d’une part,
et le département « opérations » d’autre part : ce dernier élabore, avec l’aide
du département contrôle de gestion, les coûts de revient, les communique
au département marketing, qui établit les prévisions budgétaires en termes
de données quantitatives.
Données quantitatives
Département
transport Département
Marketing
opérations
commercial
Coût de revient
tion de coûts indirects, une clé de répartition est nécessaire, qui est forcément
arbitraire ! Il est en effet préférable d’approfondir le contrôle de gestion, plu-
tôt que de discuter du bien-fondé d’une technique arbitraire de répartition.
La périodicité du calcul d’écarts est définie par chaque entreprise en fonc-
tion de ses besoins et possibilités : de préférence au mois, ou au trimestre,
ce qui peut être suffisant, par exemple pour les coûts indirects. Le contrô-
leur de gestion analyse chaque écart, en relation avec les différents res-
ponsables de département.
EXEMPLE 1
Un écart négatif a été calculé sur les tournées en région de Marseille :
sur le mois écoulé, 18 tournées ont été réalisées avec un attelage à plein-
temps, alors que 20 ont été prévues au budget ; quelles en sont les causes ?
(la réponse est au paragraphe suivant).
EXEMPLE 2
Le centre de coûts « traitement des litiges » montre un dépassement de 15 %,
alors que le nombre de litiges traité est le même que l’année dernière : pour
quelles raisons ? (la réponse est au paragraphe suivant).
EXEMPLES
Tournées en région de Marseille avec plusieurs solutions possibles :
– une sous-activité dont l’entreprise n’est pas responsable, mais qu’il faudra
chercher à compenser ;
– un écart négatif de rendement : un plan d’actions sur l’analyse de temps de
travail sera mis en place, afin de rectifier soit le temps de chargement du
véhicule, soit celui d’approche jusqu’au 1er client, soit le temps d’attente de
déchargement et opérations administratives, soit le temps de déchargement
chez le client (sans oublier le temps de rechargement), soit le temps de
parcours jusqu’au client suivant, et enfin le retour au dépôt.
Service des litiges : quelles mesures prenez-vous pour résorber ce dépassement
budgétaire ? Si le coût du service a augmenté de 15 %, il est utile de
s’intéresser à sa capacité en nombre de dossiers à traiter, et éventuellement
à restructurer ce service. Cependant, il serait judicieux également de
connaître le résultat en termes de coût total des litiges : peut-être le taux
de recouvrement auprès des affrétés est-il meilleur que par le passé, et cette
amélioration est-elle supérieure au dépassement de 15 % ?
Coût
des opérations
de transport
Coût
Coût Variation Valeur
Amortissement des ventes
d’achat stocks des ventes
Coûts (CV)
commerciaux
et administratifs
Salariés Clients
Fournisseurs Fournisseurs
Sous-traitants
d’immobilisation
La transition de tous les flux financiers par la caisse n’est pas représentée
sur le schéma ci-dessus par souci de simplification.
1. Voir le schéma « Flux financiers liés au cycle d’exploitation », première partie, § 4.1.
CA
– CV
= MCD (marge sur contribution directe)
Où le coût des ventes (CV) pourra être détaillé de la manière suivante, pour
une opération de transport par exemple :
Par comparaison avec le suivi analytique des activités (cf. § 1.8 ci-
dessus), les centres de coûts indirects ne font pas l’objet d’une analyse au
moyen des coûts directs, mais simplement d’un contrôle budgétaire men-
suel de dépenses.
Cependant, certains services comme les litiges peuvent être gérés en uti-
lisant une unité d’œuvre telle que le dossier, et l’on peut alors rapporter les
coûts du service au dossier traité.
Mode de calcul
1. Coûts directs
– Frais variables • Gazole Au km
• Lubrifiants
• Pneumatiques
• Péages
• Entretien/réparation
• Frais de déplacement
– Frais fixes • Salaires et charges À la journée, à l’heure
• Amortissement
des matériels
2. Coûts indirects • Assurances À budgéter, peuvent
• Frais financiers être répartis
• Frais de siège à la journée
Année :
Mois :
Ou opération : Prévisionnel Réel
Terme km
Terme horaire
Terme journalier
Total
EXEMPLE
Calcul des coûts directs d’une rotation sur l’Italie :
2 450 km ⴒ 0,381 € + 42 h service ⴒ 20,62 € + 4 jours ⴒ 153,39 € =
933,45 € + 866,04 € + 613,56 € = 2 413,05 €
Les coûts unitaires peuvent faire l’objet de coûts standard déterminés lors
de l’établissement des coûts budgétés de revient.
Le tableau précédent a également comme but de comparer les coûts réels
et prévisionnels, afin de calculer les écarts sur cette valorisation.
2.3.1 Définition
Il s’agit de prévoir et de déterminer, pour l’année du budget, les éléments
de coût et de consommation intervenant dans le calcul des coûts de revient.
Par conséquent, le budget sera également calculé avec ces éléments.
Ces éléments, fixés pour l’année budgétaire, sont appelés standard.
L’objet de cette technique est double :
– calculer le coût de revient des principaux services rendus au client sur une
base annuelle, ce qui correspond le plus souvent à la durée des contrats ;
– identifier, au cours de l’année du budget, les principaux écarts sur les
composants du prix de revient.
CF + CV = CA
Et : CV = CA*x %
D’où : CA = CF + CA*x %
Puis : CA(1 – x %) = CF
Enfin : CA = CF = valeur financière du seuil de rentabilité, où x % repré-
1–x%
sente le pourcentage de charges variables par rapport au chiffre d’affaires.
• Marge sur prix de vente (appelée aussi « contribution » : CA – CV, diffé-
rence qui doit couvrir si possible les charges fixes correspondantes – cf.
tableau de bord analytique p. 63).
Cette méthodologie de calcul de la rentabilité peut s’appliquer pour
une ligne de transport, ou encore une activité de tournées, ainsi que pour
chacune des opérations annexes (manutention, stockage, chargement,
déchargement, préparation des commandes, etc.).
Citons aussi, dans cette liste non exhaustive, les risques clients, comme
les échéances de règlements non tenus, ainsi que les risques d’impayés
(cf. 3e partie, chapitre 2, § 2.3).
2.5 Le
coût de revient transport
comme outil de gestion
2.5.1 Couple niveau de prestation/Prix de vente
Avant d’évoquer le coût de revient de l’opération de transport, il est utile
de revenir sur la notion de couple niveau de prestation/prix de vente.
En effet, cette notion est essentielle à l’obtention d’une rentabilité cor-
recte, car elle précise la prestation vendue en identifiant tous les éléments
prévus à réaliser par le transporteur. À cet égard, le cahier des char-
ges est essentiel, car justement il décrit l’ensemble des prestations à
réaliser.
3.1.1 Généralités
La statistique est l’activité qui consiste à recueillir, traiter et interpréter un
ensemble de données d’informations. Le traitement des données consiste
à produire des statistiques. Parmi les différentes branches que regroupe
cette activité, il paraît nécessaire d’en distinguer trois principales :
• La collecte des données.
• Le traitement des données collectées, qui est aussi appelé la statistique
descriptive.
• L’interprétation des données, aussi appelée l’inférence statistique, qui
s’appuie sur la théorie des sondages et la statistique mathématique.
Cette distinction ne consiste pas à définir plusieurs domaines étanches.
En effet, le traitement et l’interprétation des données ne peuvent se faire que
lorsque celles-ci ont été récoltées.
Voici quelques exemples de données statistiques étudiées dans le do-
maine du transport.
Répartition du CA
On peut constater sur ce graphique qu’il existe une corrélation entre le nom-
bre de clients par tournée et le temps que dure cette dernière ; il existe des
formules mathématiques (exemple : « formule des moindres carrés ») pour
établir la relation entre ces données corrélées. Ici, on devine une relation du
type ax + b entre le temps de la tournée et le nombre de clients par tournée.
Ce type d’étude aidera à l’optimisation des tournées en prenant en compte
la rentabilité de l’entreprise.
3.1.4 Analyse du risque dans les études économiques
préparant les décisions de gestion
Cette analyse est applicable pour les données prévisionnelles, dans le
cadre de la planification et du budget, ainsi que dans celui des études de
rentabilité d’investissement.
Elle consiste, à partir des données sensibles choisies par les managers,
(par exemple, pour un projet d’investissement : volume et coûts prévision-
nels), à réaliser une série d’essais successifs pour aboutir à une interpréta-
tion statistique des résultats (par exemple, pour un projet d’investissement :
la VAN et le TIR).
À partir des courbes de Gauss sur les données choisies, on obtiendra, en
sortie, les courbes de Gauss sur les résultats. Pour réaliser ce processus de
simulation probabilisé, on utilisera les logiciels appropriés.
3.2.1.1 Rappel
Produits d’exploitation
– consommations d’exploitation, dont frais de personnel
= Excédent brut d’exploitation (EBE)
– dotations aux amortissements
– dotations aux provisions
= Résultat économique = Résultat d’exploitation (RE)
+ produits financiers
– frais financiers
– impôt sur les sociétés
= Résultat net
Valeur ajoutée (VA) = Chiffre d’affaires (CA) – achats
Dettes à long
et moyen
terme (MLT)
Actif circulant
à moins d’un an
Dettes à court terme (DCT)
Année : Mois :
Indicateurs clés Prévisionnel Réel
• Délai en jours
Ratio n° retards
n° expédition
Ratio Nombre de litiges
Nombre d’expéditions
Ratio Nombre d’accidents
Nombre de trajets
• Temps de chargement
• Délai de réception des OT*
• Délai d’envoi des rapports de livraison
* Ordre de transport.
Suggestion
Appliquer sur chacune de ces variables, une analyse de probabilité, afin de
cerner au mieux sa valeur moyenne, ainsi que l’écart-type correspondant.
OT : ordre de transport.
Enfin, les SI peuvent être stratégiques selon les entreprises : citons le cas
des grandes entreprises de messagerie, pour lesquelles les systèmes de
suivi et traçabilité des colis sont un argument de vente, sont essentiels à la
bonne marche de l’entreprise et assurent une bonne relation clientèle.
1.2.1 Spécifications
fonctionnelles
des applications informatiques
Le département concerné, qui peut être le département organisation, a
pour responsabilité l’élaboration des spécifications fonctionnelles des logi-
ciels à développer ; cependant, ces définitions ne peuvent être correcte-
ment libellées qu’en collaboration avec les responsables des utilisateurs
concernés (département marketing commercial par exemple) : ces derniers
doivent rédiger les entrées ainsi que les résultats attendus par ces systèmes
à développer, puis accepter le document de spécifications fonctionnelles
rédigé en réponse par le département développement (ou encore, selon
l’organigramme, le département organisation ou études).
1. Voir Jean-François Janin et Dominique Van Kemmel, Le Fret intelligent, Éditions Celse, 2007.
Cette relation peut être utilisée par client, mais aussi par groupe de clients,
et encore pour le total de l’entreprise.
• Il est utile qu’il puisse disposer de l’outil suivant : « la balance âgée » des
clients, c’est-à-dire de la liste de clients classée par nombre de jours de
crédit client.
• Le responsable du crédit client dispose aussi de l’arsenal juridique propre
au transport concernant la récupération de créances transport figurant
dans les articles du Code de commerce énoncés ci-dessous.
(.../...)
C’est la raison pour laquelle on parle dans certains cas d’audit opération-
nel, différent de l’audit financier, qui se réfère davantage au contrôle de
l’information financière délivrée par l’entreprise.
Avant-propos.................................................................................................. 5
Introduction..................................................................................................... 7
Première partie
La gestion financière de l’entreprise de transport
1 La gestion financière à long terme, la décision d’investissement
et celle de désinvestissement ..................................................................... 19
1.1 Choix de politique générale, développement durable
et catégories de projets ............................................................................... 19
1.1.1 Développement durable ................................................................................ 20
1.1.2 Investissements et choix de politique générale .......................................... 20
1.1.3 Catégories d’investissement.......................................................................... 21
1.1.4 Catégories de désinvestissement ................................................................. 21
1.2 Les programmes d’investissement, plans de financement
et options de désinvestissement................................................................ 22
1.2.1 Programmes d’investissement et plan de financement ............................. 22
1.2.2 Contrôle a posteriori des investissements ................................................... 22
1.2.3 Option de désinvestissement ........................................................................ 23
1.3 La contribution des décisions d’investissement
et de désinvestissement à la valeur de l’entreprise ............................... 23
2 Le choix d’investissements.......................................................................... 24
2.1 Le concept d’actualisation .......................................................................... 24
Deuxième partie
Le contrôle de gestion de l’entreprise de transport
1 Budget et contrôle de gestion de l’entreprise de transport.
Principes de comptabilité analytique ......................................................... 55
1.1 La nécessité d’un budget et définition...................................................... 55
1.2 Les différents budgets, les étapes de la budgétisation ........................ 56
1.3 Le cas particulier du budget de sous-traitance...................................... 57
1.4 Les rectifications budgétaires..................................................................... 57
1.5 L’intégration du système de coût de revient dans le processus
de plan et de budget.................................................................................... 58
1.6 Le contrôle de gestion et le contrôle budgétaire .................................... 59
1.6.1 Analyse des écarts ......................................................................................... 59
1.6.2 Actions correctives – Mise en place et suivi de plans d’action ................. 60
1.6.3 Tendance de résultats pour l’année en cours ............................................. 61
1.7 Les principes de la comptabilité analytique ............................................ 61
1.8 Les résultats obtenus par la comptabilité analytique............................. 62
1.9 La complémentarité pour le manager des comptabilités
analytique et générale.................................................................................. 64
1.10 La détermination des activités.................................................................... 64
1.11 La détermination des centres de coûts .................................................... 64
1.12 Les exemples de coûts pouvant être suivis
par la comptabilité analytique..................................................................... 66
2 L’analyse et le contrôle des coûts des activités de transport ................ 67
2.1 Les éléments constitutifs du coût de revient............................................ 67
2.1.1 Coûts directs ................................................................................................... 68
2.1.2 Coûts indirects ................................................................................................ 68
2.2 Méthodologie de valorisation : quel coût ? .............................................. 68
2.3 La technique du coût standard .................................................................. 69
2.3.1 Définition .......................................................................................................... 69
2.3.2 Un outil de gestion intéressant ...................................................................... 69
2.3.3 Coût standard des emplois ........................................................................... 69
2.3.4 Normes standard des consommations d’emplois ...................................... 70
2.3.5 Les différents coûts standard intervenant au budget ................................. 70
2.3.6 Coûts indirects ................................................................................................ 70
2.4 Le seuil de rentabilité.................................................................................... 70
2.4.1 Point d’équilibre par activité .......................................................................... 70
2.4.2 Coûts cachés (exemples : temps de service, retour à vide,
retour de palettes...) ....................................................................................... 71
2.4.3 Comment améliorer la rentabilité des opérations de transport ? .............. 72
2.4.4 Suivi de la rentabilité des activités de sous-traitance ................................. 72
2.5 Le coût de revient transport comme outil de gestion............................. 72
2.5.1 Couple niveau de prestation/Prix de vente .................................................. 72
2.5.2 Spécificités d’une prestation transport ......................................................... 75
Troisième partie
Les moyens mis à la disposition de la fonction financière
1 Les systèmes d’information de l’entreprise .............................................. 93
1.1 Les fondamentaux des systèmes d’information (SI) .............................. 93
1.2 Les grandes fonctions du département informatique............................ 95
1.2.1 Spécifications fonctionnelles des applications informatiques ................... 95
1.2.2 Développement des applications informatiques......................................... 95
1.2.3 Production et traitement des données ......................................................... 95
1.2.4 Informatique distribuée .................................................................................. 96
1.3 L’EDI (échange de données informatiques) ............................................ 96
1.4 La gestion de projets .................................................................................... 97
1.5 Les logiciels de comptabilité et de finance d’entreprise....................... 97
1.6 Les logiciels qui sous-tendent l’aide à la décision
et le travail en groupe................................................................................... 98
1.7 Les logiciels qui sous-tendent le travail collaboratif............................... 98
2 Les notions de risques et de garanties. La fonction audit ..................... 99
2.1 Les risques concernant les actifs immobilisés
de l’entreprise ................................................................................................ 99
2.2 Les risques concernant les actifs à court terme..................................... 100
2.3 Les créances client : vendre, mais être payé... ...................................... 100
2.3.1 Différence de traitement entre les différents types de clients .................... 100
2.3.2 Éléments de gestion du crédit client ............................................................ 100
2.4 Les risques environnementaux................................................................... 101
2.5 Les protections et garanties........................................................................ 102
2.6 Comment limiter ces risques : l’audit ........................................................ 103
2.6.1 Qu’est-ce que l’audit ? ................................................................................... 103
2.6.2 Audit financier externe ................................................................................... 103
2.6.3 Audit financier interne..................................................................................... 103
2.6.4 Procédures internes de l’entreprise .............................................................. 103
2.6.5 Audit environnemental .................................................................................... 104
L’auteur
Jean-Pierre NESSI est praticien de la fonction
économique et financière dans le monde du
transport, de la logistique et de la location.
Il a été notamment dirigeant de TEA
(Transports Européens d’Automobiles)
et directeur des finances et de
l’informatique d’Europcar International.
Ingénieur Supélec de formation et
titulaire d’un doctorat de gestion
des entreprises de Paris-IX Dauphine,
il a été chargé d’interventions en
finance dans cette même université
puis Professeur associé au Conservatoire national
des Arts et Métiers en gestion financière.