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ECONOMIE MONETAIRE ET
FINANCIERE
SEMESTRE 3
GROUPE B
2020/2021
Abdellatif CHATRI
L’OFFRE DE LA MONNAIE ET
DYNAMIQUES DE DIVISEUR ET DE
MULTIPLICATUR DE CREDIT
Rappels
La monnaie est créée par le secteur émetteur. Il est constitué aujourd’hui au Maroc des
entités suivantes:
La banque centrale (Bank Al-Maghrib)
Les autres institutions des dépôts , càd les banques de second rang et les OPCVM
monétaires
Le Trésor (du point de vue fonctionnel)
Historiquement, la masse monétaire évoluait strictement en fonction des stocks d’or et de
devises détenus par les agents économiques.
Mais, avec l’apparition des billets, les banques se sont rendues compte qu’elles pouvaient
émettre plus de billets que la quantité strictement équivalente à leur stock d’or et de
devises. Dès lors, la masse monétaire ne correspondait plus strictement à la quantité d’or
ou de devises convertibles en or, le processus de création monétaire avait commencé.
Création monétaire: On crée de la monnaie à chaque fois que l’on introduit dans
l’économie des moyens de paiement qui ne correspondent pas à une quantité de monnaie
déjà existante. Il s’agit d’une transformation des actifs non monétaires en actifs
monétaires. Exemple: créances sur un non résident en un compte chèques en dirhams.
Destruction monétaire: lorsque les moyens de paiement (masse monétaire) baissent dans
l’économie
I- Le processus de création de la monnaie
A- L’émission de la monnaie par la Banque Centrale
La banque centrale émet ce qu’on appelle la monnaie banque centrale (ou monnaie de base)
avec ses deux principales composantes:
La monnaie fiduciaire en circulation dans l’économie, à laquelle il faut ajouter les dépôts
des agents non bancaires auprès de la banque centrale. Seule cette composante fait partie
de la masse monétaire.
Les disponibilités des agents bancaires (Banques) sous forme de monnaie fiduciaire en
caisse ou sous forme de comptes courants créditeurs auprès de la Banque Centrale. Cette
composante ne fait pas partie de la masse monétaire.
Remarques :
– La monnaie centrale détenue par la BC n’est pas incluse dans la masse monétaire car
elle ne sert pas comme moyen de paiement des transactions.
– Il est rare que la banque centrale crée directement de la monnaie centrale scripturale
(dépôts à vue du public auprès de la banque centrale).
– La banque centrale crée donc peu de monnaie, du fait qu’elle n’accorde pas
directement des crédits au secteur détenteur de la monnaie.
Bilan simplifié d’une banque centrale
Actif(avoirs) Passif (Engagements)
15,00% 12,00%
18,00% 14,00%
10,00%
10,00% 12,00% 10,00%
8,00%
6,00%
5,00% 4,00%
2,00%
0,00%
Les avoirs de la banque centrale:
-Refinancement des banques auprès de la banque centrale;
-Réserves en devises
1. Création de la monnaie centrale lors de la conversion des devises en monnaie nationale
La banque centrale émet de la monnaie fiduciaire quand un agent économique possédant des
devises, suite à des transactions avec l’étranger, les cède contre la monnaie nationale à sa
banque qui, à son tour les échange auprès de la Banque centrale. Cette opération se traduit
par une création monétaire, entraînant par là un accroissement de la monnaie en circulation.
Au niveau macroéconomique, deux situations se présentent:
Un solde positif de la balance des paiements signifie création monétaire (Entrée devises
> Sortie devises)
Un solde négatif de la balance des paiements signifie destruction de la masse monétaire
(Sortie devises > Entrée devises). Cas de besoin de devises exprimé par un agent
économique, celles-ci sont fournies par la banque centrale contre monnaie nationale qui
sera alors détruite (gelée), il s’en suit une diminution de la masse monétaire en circulation
Application: Un exportateur marocain en recevant 1000 Euro veut les convertir en dirhams, sachant que le
cours de change du Dirham est 1EUR= 11 MAD.
Passer les écritures comptables chez l’exportateur, chez sa banque. Déduire l’offre monétaire additionnelle
qui résulte de cette opération, avec et sans cession des devises à la banque centrale.
SANS CESSION
Exportateur marocain Banque commerciale (1er cas ) Banque commerciale (2ème cas )
2- La MS créée par la BC à ce niveau reste une monnaie interbancaire (créée par un agent bancaire au profit
d’un autre) qui n’influence pas le volume de la masse monétaire.
Supposons maintenant que ce montant de 100 a été transformé en monnaie fiduciaire. Passer les écritures
comptables afférentes à cette opération et commenter la nouvelle situation.
Banque centrale
Banque commerciale
Bien que la monnaie ait changé de nature, l’offre monétaire reste inchangée car les encaisses des banques
viennent en déduction de la monnaie fiduciaire mise en circulation par la banque centrale
Supposons maintenant que ce montant de 100 a été mis à la disposition d’un client de la banque. Passer les
écritures comptables et commenter les résultats
3-Les écritures comptables de la fourniture de la MF au client de la
banque sont les suivantes:
Banque commerciale Client
Le compte de la banque:
-100
MF:+100
Crédits 1000 Dépôts à vue 1000 Crédits 500 Dépôts à vue 500
Il y a création nette de la monnaie scripturale pour 300 au profit de son client
ANB1;
Dans ce type d’opération ce sont les crédits qui font les dépôts.
La masse monétaire s’éleve désormais à: M=1800 = 1500+300.
Supposons maintenant que l’ANB1 a, par la suite, remis un chèque de 150 à sa banque.
Quelles sont les écritures à passer à l’occasion de cette opération de remboursement ?
Commenter les implications de cette opération sur la masse monétaire
Banque A ANB1
Crédits: 1000 Dépôts à vue: 1000 Cpte bancaire: +300 Dette envers la banque: +300
Crédit à l’ANB: +300 Dépôt à vue: +300 -150 -150
-150 -150
Supposons, cette fois-ci, que le client ANB1 n’avait pas remis ce chèque à la banque mais
l’a utilisé pour régler son fournisseur (ANB2). Commenter les implications de cette opération
sur le masse monétaire dans les deux cas suivants:
L’ANB2 détient son compte à la banque A
ANB2 détient son compte à la banque B
1er cas: Si cet ANB2 détient son compte à la banque A, le montant global des dépôts auprès
de cette banque reste inchangé;
2ème cas:
Si, au contraire, ce fournisseur a un compte auprès d’une autre banque B; il va remettre le
chèque à celle-ci qui crédite son compte en transformant la monnaie scripturale créée par
A en sa propre monnaie (MSB);
A la suite du Système Interbancaire Marocain de Télécompensation (SIMT), les deux
banques régularisent leurs situations comptables
Une fuite de 150 de MSA est intervenue hors du réseau de la banque A.
Le transfert de cette somme de la banque A à la banque B ne signifie pas une nouvelle
création monétaire mais un changement de propriétaire d’une telle somme.
A l’issue de cette opération:
Le compte de l’ANB1 est débité de 150; celui de l’ANB2 est crédité de la même somme;
Le compte courant de la banque B, au niveau de la banque centrale est crédité de
150, alors que celui de la banque A est débité du même montant (lorsque son compte
créditeur enregistre une somme inférieure à 150, la banque A sera obligée de se
refinancer sur le marché monétaire pour alimenter son compte)
Les écritures comptables se présentent ainsi:
Banque A Banque B
Crédits: 1000 Dépôts à vue: 1000
Crédit à l’ANB1: +300 Dépôt à vue ANB1: +300 Crédits: 500 Dépôts à vue: 500
Compte à la BC: -150 -150 Compte à la BC:+150 Dépôts à vue ANB2:
+150
• Il convient de remarquer à cet égard qu’à chaque fois que les banques accordent de
nouveaux crédits, elles créent la monnaie. La création monétaire dans ce dernier cas est
liée au fait que « les crédits font les dépôts »
• Seulement, ces banques sont exposées à deux principaux types de fuites hors de leurs
réseaux, qui réduisent leur marge de manœuvre sur leurs ressources, à savoir:
Les réserves obligatoires: il s’agit d’une monnaie banque centrale (MBC) non incluse
dans la MM
Les fuites de liquidité en MF(retrait des billets): conversion de la monnaie scripturale en
monnaie fiduciaire créée exclusivement par la banque centrale (il s’agit aussi d’une
MBC)
II- Création de la monnaie dans le cas d’un système bancaire hiérarchisé: la
dynamique du diviseur et du multiplicateur de crédit
A- Le diviseur de crédit:
Pour faire face à ces fuites, les banques se trouvent contraintes de se tourner vers la Banque
centrale pour se refinancer.
Les agents non bancaires chercheront à convertir une partie de cette monnaie en billets (B =
b* M), b mesurant leur préférence pour les billets, il se calcule comme suit:
b=B/M est le coefficient de préférence du public pour les billets. C’est une variable exogène
sur laquelle la Banque centrale n’a pas de prise directe.
Ces agents conservent l’autre partie (non convertie en billets) sous forme de dépôts
[D = (1 – b) *M] sur lesquels les banques constituent des réserves (RO = g D).
Les banques devront assurer par conséquent un volume de refinancement égal à RF [bM +
g(1-b)M], qui correspond à la monnaie banque centrale MBC.
Avec g=le taux des réserves obligatoires sur les dépôts
On conclut que la création monétaire par les banques entraine automatiquement un besoin de
refinancement de celles-ci et « oblige » la banque centrale à créer la monnaie
Le diviseur de crédit, noté d, mesure le besoin global de monnaie centrale (billets +réserves)
apparaissant dans le compte des banques suite à l’octroi d’un crédit supplémentaire
Le diviseur de crédit: d = b+ g(1-b)
Remarque: d augmente avec le taux de la réserve obligatoire g. La banque centrale peut donc
influencer d en jouant sur g.
Exemple: On suppose que le système bancaire est composé de banques de second rang et
d’une Banque centrale dont les bilans respectifs se présentent ainsi:
Bilan consolidé des banques
Banque centrale
commerciales
Banque centrale
La monnaie créée par les banques est une fonction de leur détention de réserves en MBC, la quelle peut
s’écrire = ( + (1 − )
Par conséquent, le pouvoir de création monétaire par les banques dépend de leur excédent de monnaie
Banque Centrale
∆
∆ =
+ (1 − )
∆
∆ =
∆ =∆ ∗
∆ : é é
∶ é
La masse monétaire (M) est un multiple de la monnaie Banque Centrale. L’offre de monnaie est exogène du
fait qu’elle peut être contrôlée par les autorités monétaires en agissant sur le niveau des réserves des banques.
B- Le multiplicateur de crédit:
Soient les hypothèses suivantes:
La réserve excédentaire initiale RE = 100
Le taux de réserves obligatoires g = 10% et le taux de fuite en billets b = 50% (M1=0.50MF+0.50MS)
Les crédits sont distribués à hauteur des réserves excédentaires.
Le processus de création monétaire par le système bancaire se présente sous différentes vagues de crédits:
Réserves Nouveaux crédits Billets (B) Nouveaux dépôts Réserves
excédentaires B obligatoires (RO)
: : : : : :
: : : : : :
nème vague de
crédits
Total 0 181.8 90.9 90.9 9.09
Analyse:
sur 100 de nouveaux crédits,
1ère vague de crédits:
50 sont transformés en billets, et 50 vont
faire l’objet d’un nouveau dépôt, 5 des ces
dépôts vont constituer des réserves
obligatoires.
2ème vague de crédits: Les réserves excédentaires
des banques ne sont plus que 45 pour la
seconde vague de crédit:
(100 – 0,5*100) – (100 – 0,5*100)*0,1
50 de monnaie scripturale 5 de réserves obligatoires
Cette expression peut s’écrire encore:
100[(1-0,5)-(1-0,5)*0,1] = 100[(1-0,5)(1-0,1)] (1)
3ème vague de crédits: Les
réserves à ce niveau peuvent être
exprimées comme suit:
(45-0,5*45) - (45-0,5*45)*0,1 = 45[(1-0,5)-(1-0,5)*0,1]
= 45[(1-0,5)(1-0,1)]
En remplaçant 45 par sa valeur dans (1) on obtient:
20,25 = 100[(1-0,5)(1-0,1)] [(1-0,5)(1-0,1)]
= 100[(1-0,5)²(1-0,1)²]
On peut faire le même raisonnement pour les autres vagues de crédits.
Le montant total de crédit TC =100 + 45 + 22,5 +……………..
Supposons que le taux de la réserve obligatoire est fixé par la Banque centrale à 10% :
a- Déduire le montant des réserves obligatoires.
b- Déterminer le diviseur de crédit.
Supposons cette foi-ci que les banques de second rang accordent un nouveau crédit
d’un montant de 400 :
c- Déterminer le besoin supplémentaire des banques en monnaie centrale.
d- Déduire les montants respectifs des réserves obligatoires et des fuites en billets
correspondants.
e- Présenter les bilans précédents, en supposant que la Banque Centrale, accepte
d’accorder un refinancement équivalent au besoin supplémentaire des banques.
f: déduire la nouvelle masse monétaire. Commenter
g- Déduire le multiplicateur du crédit
h- Calculer le total crédit si les banques passent d’une situation d’emprunteuses de
liquidité à une situation où elles disposent d’une réserve excédentaire de 270
i-Discuter le processus de création monétaires dans chaque cas
J-Discuter les limites de la création monétaire
Exercice n°2 : Le système bancaire d’un pays est composé d’une Banque centrale ete banques
commerciales dont les bilans simplifiés se présentent comme suit:
Le taux de la réserve obligatoire (g) est de 20% et le coefficient de préférence pour les billets (b) est
15%.
•Définir la réserve obligatoire.
•Les banques commerciales décident d’accorder des crédits pour un montant de 265,6. Déterminer
leurs besoins en monnaie centrale et établir les nouveaux bilans. Commenter les résultats obtenus.
•En repartant de la situation initiale (bilans avant octroi des nouveaux crédits), si la banque centrale
décide de réduire le taux de la réserve obligatoire à 10%, déterminer le montant des réserves
excédentaires.
•Si on suppose que les banques commerciales prêtent la totalité de ces réserves excédentaires sous
forme de nouveaux crédits; établir les nouveaux bilans bancaires.
•Dire en quoi l’analyse par le multiplicateur de crédit diffère de celle par le diviseur de crédit.
EXERCICE N°2 (Contrôle final/ 2013-2014/ 8 points) : Soit un secteur émetteur de la monnaie composé de banques
de second rang et d’une Banque centrale dont les bilans respectifs se présentent ainsi:
1. Déterminez le diviseur de crédit, sachant que les réserves des banques sont strictement égales aux
exigences de la réserve obligatoire (çàd réserves excédentaires nulles).
2. Déterminez le besoin supplémentaire des banques en monnaie centrale si ces dernières prévoient d’octroyer
de nouveaux crédits pour un montant total de 1000. Répartissez ce besoin entre billets et réserve obligatoire
et déduisez la nouvelle masse monétaire.
3. Déduisez le multiplicateur de crédit et calculez le total crédit si les banques passent d’une situation
d’emprunteuses de liquidité à une situation où elles disposent d’une réserve excédentaire de 1000.
4. Expliquez et discutez la différence entre multiplicateur et diviseur de crédit, en caractérisant notamment le
processus de création monétaire dans chaque cas.
EXERCICE N°3 ((Contrôle de rattrapage / 2013-2014/) 12 points) : Soit un secteur émetteur de la monnaie composé
de banques de second rang et d’une Banque centrale dont les bilans respectifs se présentent ainsi:
-Billets : 5000
-Réserves en devises: 2000 -Réserves: 1000
-Créances sur le Trésor: 1000
-Refinancement: 3000
1. Sachant que le taux de la réserve obligatoire s’élève à 4%, déterminez le total crédit pouvant être distribué par
les banques de second rang.
2. Calculez le supplément de crédit pouvant être distribué par ces banques dans les deux cas suivants : i) si ce
taux de la réserve obligatoire baisse à 3%, et ii) si ce taux augmente à 5% et que leur besoin global en monnaie
banque centrale s’élève à 240.
3. Discutez les limites de la création monétaire.
4. Lors de sa réunion du 17 décembre 2013, le Conseil de BAM a décidé de ne plus rémunérer la réserve
obligatoire des banques, constituée sous forme de dépôts indisponibles auprès de la banque centrale
(Jusqu’alors, cette réserve était rémunérée à 0,75%). Selon vous, quelles sont les conséquences de cette décision
sur la création monétaire.
CONTENU DU COURS
Instruments • Objectif
Objectif Objectif s
1 de politique 2 opérationnel 3 intermédiaire 4 finaux
monétaire
II. STRATEGIES MONETAIRES
REGIME A INDICTAURS AVANCES : LE CAS DU MAROC
Les actions de politique monétaire doivent être précédées par une analyse des
conditions économiques et par une évaluation de leurs effets potentiels sur l’inflation, la
production, la balance des paiements….ect
M ↑⇒ Pe↑⇒πe↑⇒ ir↓⇒ I ↑⇒ Y ↑
M ↑⇒ ir↓⇒ E ↓⇒ NX (X-M)↑⇒ Y ↑
Source: FMI
Si l’économie tourne à plein régime
2. ...mais n’affecte à
long terme que le
niveau des prix.
OALT
1. Une hausse de la
C
demande agrégée…
Niveau des Prix P
B
A OACT
DA 1
DA 2
Revenu, Production Y
Interprétation de la transmission de l’équilibre à CT à LT?
Y
I. POLITIQUE MONETAIRE
Si l’économie ne tourne à plein régime
OALT
Niveau des Prix P
B
A OACT
DA 1
DA 2
Revenu, Production Y
Y
I. POLITIQUE MONETAIRE
Application n°2:
Analysez les effets d’une hausse de l’offre monétaire dans les conditions
suivantes:
I. POLITIQUE MONETAIRE
Application n°3:
Analysez les effets d’une hausse de l’offre monétaire dans les conditions
suivantes:
III. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Efficacite de la PM:
FONCTIONS DE REACTION
REGLE DE TAYLOR
in +
iC1leETtaux
n d'intérêt considéré comme « neutre » à long terme
C2 des paramètres (ou par restriction sont égaux à ½ dans la spécification nitiale))
Deuxième terme différence entre le taux d'inflation courant et la cible d'inflation de la banque centrale
Troisième terme est la différence entre les niveaux respectifs de la croissance et de la croissance potentielle.
Dans sa version initiale, la courbe met en relation l’inflation et les salaires captés par des mesures d’excés de demande
AUTRES REGLES
• Anticipations d’inflation:
• PM neutre si Et π t+i = πT
• Restrictive si Et π t+i < πT
• Laxiste si Et π t+i > πT
H0 : α=β=0
• Equation de Fisher
Prime de risque
Taux nominal
Taux réel
Inflation anticipée
III MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE MONETAIRE
1.Instruments de la politique monétaire:
Comment la banque centrale agit sur l’offre de monnaie?
1. Les instruments directs:
Le réescompte auprès de l’Institut d’Emission: technique de
refinancement direct des banques en monnaie centrale en contrepartie
de titres de créance privés ou publics.
(Technique de réescompte automatique a été supprimée en juin 1995)
Encadrement des crédits: limitation de l’extension des concours
bancaires par la fixation d’un taux maximum d’expansion au cours
d’une période donnée afin de contrôler la masse monétaire.
Technique instaurée au Maroc en 1969 et abandonnée en janvier 1991 au
profit d’une politique par les taux.
Sélectivité des crédits : favoriser le financement des secteurs jugés
prioritaires à travers des mesures incitatives :
Exemptions aux restrictions et limitation des crédits en période
d’encadrement
Possibilité de réescompte
Taux de refinancement préférentiel
Ou par des mesures contraignantes imposant aux banques d’accorder
des crédits aux secteurs auxquels elles se désintéressent : concours
aux organismes de coopératives agricoles, promotion de construction
de logements sociaux
Technique abandonnée au début des années 90
Les derniers réaménagements de la politique monétaire
I. LES OPÉRATIONS PRINCIPALES:
Les avances à 7 jours sont réalisées sous forme d’opérations de pension livrée ou, le cas échéant, de prêts garantis et sont consenties au taux
directeur.
Les reprises de liquidités à 7 jours se font sous forme de dépôts à blanc et sont assorties du taux directeur minoré de 50 points de base.
-Pension livrée,
-Prêts garantis
• de pensions livrées ;
• de prêts garantis ;
• ou de swaps de change; acheter ou vendre du Dirham au comptant contre devise et, simultanément, le revendre ou le racheter à terme, à une date
et à un taux de change prédéterminés (sur appel d’offres ou de gré à gré).
• les achats ou les ventes de titres émis par le Trésor sur le marché secondaire : open market ;
• et l’émission par Bank Al-Maghrib de titres d’emprunt négociables et leur rachat.
Réserve monétaire (voir ci-après)
Les derniers réaménagements de la politique monétaire
La réserve monétaire: constitution de réserves obligatoires
bloquées dans un compte auprès de la Banque Centrale dont
le taux est calculé sur la base des exigibilités des banques
libellées en dirhams (exceptées les exigibilités libellées en
dirhams convertibles). Entrent dans le calcul de ces
exigibilités les éléments suivants:
- Comptes ordinaires des sociétés de financement au Maroc.
- Comptes ordinaires des établissements de crédit assimilés au Maroc.
- Comptes ordinaires des établissements de crédit à l’étranger.
- Comptes et emprunts de trésorerie.
- Emprunts financiers.
- Comptes chèques et comptes courants créditeurs.
- Autres comptes à vue de la clientèle.
- Comptes d’épargne, hors comptes sur carnets .
- Dépôts réglementés.
- Dépôts de garantie.
- Autres dettes envers la clientèle.
- Dettes diverses en instance.
- Certificats de dépôts émis.
Récapitulatif des instruments de la la politique monétaire
Instruments Excédents de liquidités Besoins de liquidités
Appels d’offres hebdomadaires Reprises de liquidités à 7 jours Avances à 7 jours 3%
assorties du taux directeur minoré
de 50pb
Facilités permanentes Facilité de dépôt à 24h Facilité de prêt marginal à
2% 24h (4%)
Open Market Ventes de bons du trésor sur le Achats de bonds du trésor
marché secondaire sur le marché secondaire