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E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Dédicaces

Je dédie ce modeste travail

A mes chers parents, qui m’ont soutenu et encouragé le long de mes études, et
qui sont une source inépuisable, de compréhension et d’inspiration, que ce
travail soit le témoignage de ma reconnaissance pour l’éducation et le
sacrifice qu’ils n’ont pas cessé de consentir pour moi.

A mes très chers frères et sœurs,

A mes formateurs,

A tous mes amis (es),

Je suis sincèrement reconnaissant pour leurs soutiens et dévouements


impérissables, qu’ils trouvent ici l’expression de mon profond respect et
gratitude.

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Remerciements

Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont considérablement soutenu


et qui ont participé de différentes façons à la réussite et à la réalisation de mon
projet professionnel.

Je souhaite également adresser mes remerciements les plus sincères à Mme.


Khadija ELKHAROUID, Responsable du service comptable, pour son soutien,
sa patience, ses conseils précieux ainsi que son accompagnement durant la
réalisation de mon stage.

Ma profonde gratitude s’exprime également à M. Lahsen OUBDI


Professeur Habilité Finance, Fiscalité et Comptabilité, ayant assuré
l’encadrement nécessaire à la réussite de ma mission.

Mes remerciements vont également à tous ceux et celles qui m’ont aidé de
près ou de loin à la réalisation du projet.

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Sommaire

Introduction générale……………………………………………………………………………………………………………………….5

Chapitre 1 : Cadre conceptuel de l’amortissement

Section 1 : Préalable définitoire au sens comptable économique et financier……………………………8

Section 2 : Les aspects comptables. …………………………………………………………………………………………….18

Section 3 : Aspect légaux de l’amortissement selon : ………………………………………………………………20


3-1. Les normes de CGNC. …………………………………………………………………………………………………..20
3-2. Loi n ° 44-03 relative aux obligations comptables des commerçants. ……………………..23
Section 4 : L’amortissement face aux règles fiscales mis en vigueur. …………………………………....23
Section 5 : Présentation de différentes méthodes de calcul. ……………………………………………………38
Section 6 : La refonte de l’amortissement à l’heure des normes IFRS (IAS 16). …………………41

Chapitre 2 : Méthodologie et champs d’application.


Section 1 : Aperçu sur le secteur d’industrie d’emballage…………………………………………….…….50
Section 2 : Présentation de la SME Fantasia………………………………………………………………….……..51
Section 3 : Méthodologie appliquée……………………………………………..……………………………….………55

Chapitre 3 : Analyse de la pratique de l’amortissement au sein de la SME Fantasia.

Section 1 : Amortissement et équilibre financier. ………………………………………………………………….….57

Section 2 : Analyse de la pratique au sein de la SME FANTASIA………………………………………..73

Section 3 : Mise en simulation des méthodes d’amortissement………………………………….…………….75

Conclusion générale……………………………………………………………………………………………………………………….78
Annexes………………………………………………………………………………………………………………………………………….79
Bibliographie…………………………………………………………………………………………………………………………………..81
Table des matières …………………………………………………………………………………………………………………………82

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Liste des Tableaux

 Tableau 1 : Les taux d’amortissement les plus couramment utilisés pour les biens neufs.
 Tableau 2 : Les taux d’amortissement applicables aux établissements hôteliers :
 Tableau 3 : Les taux d’amortissement dégressif en fonction de la durée
d’amortissement du bien.
 Tableau 4 : reconstitution du coût historique amorti à partir des factures d’origine
 Tableau 5 : tableau de calcul pour le composant A :
 Tableau 6 : fiche technique de la SME FANTASIA
 Tableau 7 : évolution du fonds de roulement.
 Tableau 8 : évolution du BFR
 Tableau 9 : évolution encours clients
 Tableau 10 : évolution encours Fournisseurs
 Tableau 11 : évolution du Ratio de solvabilité liquidité générale
 Tableau 12 : évolution du Ratio C.A.F/ Investissements
 Tableau 13 : évolution du Ratio C.A.F/ encours de la dette
 Tableau 14 : évolution du Ratio Rentabilité des CP
 Tableau 15 : Ratios d’exploitation faisant appel à la C.A.F
 Tableau 16 : Comparatif actuariel des méthodes linéaire et dégressive

Liste des figures

 Figure 1 : Evolution des modes d’amortissement adoptés, cumul du nombre annuel


des sociétés ayant choisi l’une des 2 méthodes.
 Figure 2 : Processus des admissions temporaires
 Figure 3 : Répartition des immobilisations corporelles
 Figure 4 : Répartition de vétusté des immobilisations corporelles

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Introduction générale

Ce mémoire représente un aboutissement d’un stage de 3 mois au sein de la société


marocaine des emballages FANTASIA. Il s’agit d’un stage de fin d’étude qui couronne cinq
années de préparation du diplôme de gestion financière et comptable à l’école nationale de
commerce et de gestion.

L’intérêt que je porte à la spécialité gestion financière et comptable m’a conduit au


traitement d’une problématique dans le cadre des immobilisations au sein de la SME
FANTASIA.

Cette entreprise industrielle opérante dans le secteur d’industrie d’emballage du bois est
l’un des pionniers sur le plan régional, sa vocation ainsi lui a permis d’asseoir une position
confortable dans le marché régionale cible, cependant cette position est plus que jamais sous
pression concurrentielle depuis la libéralisation du secteur en 1986 .Conscients de l’enjeu les
dirigeants de la firme ont fixé des objectifs stratégiques parmi lesquels : la modernisation des
outils de production dans le souci d’atteindre un niveau de qualité et de productivité
satisfaisant.

Si la question de mobilisation de capitaux pour investir dans les immobilisations est un


impératif majeur pour cette entreprise, il n’en est pas moins à la pratique de l’amortissement
de ces derniers, en effet l’amortissement est un concept clé de la politique comptable et
financière et doit faire l’objet d’une investigation prenant en compte la technicité et la
pluralité des significations.

Ainsi, je me déploierai tout au long de ce mémoire à traiter la pratique de l’amortissement


des immobilisations corporelles, ce choix est justifié la représentativité importante de ce
poste dans l’ensemble de l’actif de l’entreprise.

Dans un premier temps, il serait préférable d’encadrer le concept d’amortissement, et

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d’exposer les solutions comptables pour résoudre la question de la valorisation temporelle des
immobilisations pour compenser financièrement le capital investi.

Par la suite on va voir cette pratique –qui est une obligation légale- à la lumière du droit
fiscale marocain, compte tenu de ses implications sur la détermination de la base fiscale
soumise à l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu.

Ensuite, on verra l’amortissement en tant que technique sujette à la tendance de


globalisation des économies et à l’harmonisation mondiale des normes comptables.

Le deuxième volet sera consacré à la présentation du l’entreprise, et son secteur d’activité


ainsi que la méthodologie mise en œuvre. Quant à la troisième partie exposera -sous forme
d’une approche comparative les différentes méthodes de calculs- les implications de la
pratique d’amortissement sur les équilibres financiers de l’entreprise.

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Chapitre 1 :

Cadre conceptuel
de l’amortissement

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Introduction

Le problème d’amortissement est intrinsèquement liée à la valorisation des actifs au cours


du temps, à travers ce chapitre nous allons traiter le concept d’une façon
multidimensionnelle ; étymologique, historique, et mettre ensuite la signification d’une telle
technique sur le plan comptable et économique. Et ce à la lumière du droit fiscal Marocain,
pour terminer avec un essai de cette pratique dans le cadre d’harmonisation mondiale des
normes comptables

Section 1 : Pre alable de finitoire au sens comptable economique


et financier.

1. Définition étymologique :
D’un point de vu étymologique, le terme (amortissement) dénote au 13 ème siècle (1263),
« taxe annuelle due au seigneur en compensation de l'annulation de la mainmorte ».C'est à
l'origine un terme de droit fiscal, en ancien français.

Le terme mainmorte qui désignait l'incapacité dont sont frappés les serfs en France au
Moyen Âge. Son objectif était d'éviter que les biens passent à des personnes extérieures à la
seigneurie : durant sa vie, le serf jouissait librement de ses biens personnels ; il pouvait
disposer de son manse (une parcelle agricole suffisamment importante pour nourrir une
famille avec une superficie assez précise et souvent occupé par des serfs et ce en contrepartie
de de leur récolte ou un service qui leur devaient au seigneur )avec la permission de son
seigneur mais il était privé de la faculté de faire son testament et, à sa mort, ses biens
revenaient à son seigneur selon le principe : "Le serf mort, saisit le vif son seigneur".

Au 14 ème siècle Le sens de « action d'affaiblir » a pris place. C'est un emploi au sens
figuré du sens propre en « transformer un impôt très lourd (la mainmorte) en des prélèvements
fiscales moindre et d’une façon progressive».

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Au 17 ème siècle, le terme a connu une extension par rapport au sens initial il signifie
« rente annuelle (ou calcul de cette rente) due en échange d’un capital ».

2. Aperçu historique :

A l’ère de l’industrialisation au 19 ème siècle l’amortissement en tant que technique a


connu un développement névralgique, en effet des entreprises industrielles qui étaient liée
financièrement avec l’Etat comme les sociétés de chemins de fer ne se voyaient autorisées à
porter en frais d'exploitation, que les seules dépenses de renouvellement effectivement
réalisées durant l’exercice. En France le conseil d’état a pris la décision d’interdire la
possibilité d'inscrire en dépenses d'exploitation «une somme représentant, par évaluation
l'usure et la dépréciation du matériel roulant pendant l'année» ceci reflète la tendance et la
persistance d’une comptabilité de trésorerie ne connaissant que les recettes et les
Dépenses effectives.

Elle ignore, encore pour longtemps, l'aspect patrimonial et son corollaire : la


comptabilisation des engagements. Des fonctionnaires peu au fait de la comptabilité
Des entreprises industrielles, veulent leur voir appliquer les seules règles qu'ils
Connaissent.

L'amortissement forfaitaire, majoritairement adopté jusqu'aux alentours de 1840, cède


Progressivement le pas devant l'évaluation à l'inventaire (graphique). La chose est curieuse
Lorsque l'on sait que, la mécanisation s'accentuant et le volume du capital fixe augmentant,
il devenait de plus en plus difficile de procéder à l'évaluation de chacun des éléments de
l'actif immobilisé. Il faut y voir un aboutissement logique de la conception juridique de
l'amortissement, constat de dépréciation. Alors qu'au début, les rapporteurs de l’état
préconisent des dispositions analogues à celles utilisées par les entreprises, c'est-à-dire
l'application d'un pourcentage forfaitaire, ils demandent dorénavant que l'on enregistre la

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"dépréciation réelle".

De plus l’amortissement forfaitaire admettait que Le taux de la dépréciation ne pourra être


de moins de 10 % pour les machines et mécaniques et de moins de 5 % pour les autres objets.
Proposition qui a été sévèrement critiqué par les entreprises minières en 1854.

Graphe 1 : évolution des modes d’amortissement adoptés, cumul du nombre annuel des
sociétés ayant choisi l’une des 2 méthodes.

Donc d’après le graphique il s’avère bien le libéralisme fait déjà preuve de transcendance
tout au moins en matière comptable dans la mesure où le point de vue de l'entrepreneur est de
mieux en mieux compris.

3. L’amortissement au sens comptable et financier

L’investissement constitue le fondement du développement économique. Le capital


accumulé est à la source de toute croissance et de toute prospérité. Mais, le capital s’use ou est
déclassé en fonction des innovations technologiques. L’amortissement est la traduction
comptable, économique et financière de l’usure du capital.

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Les investissements doivent être remplacés et leur efficacité doit faire l’objet d’une
amélioration constante, quantitative et qualitative, pour accroître la productivité des facteurs
de production. En comptabilité nationale, le Produit Intérieur Net est égal au Produit Intérieur
Brut diminué des Amortissements. Cet indicateur traduit de manière plus pertinente
l’enrichissement effectif d’une économie.

En effet, il est indispensable de tenir compte de cette consommation du capital, qui est
indissociable du fonctionnement de toute économie animé par une dynamique de croissance.
Le déclin économique est, en effet, assimilable à la consommation sans renouvellement du
capital accumulé.

3.1 La relation amortissement / actif immobilisé

Seuls des actifs immobilisés peuvent faire l’objet d’un amortissement. Les biens de
consommation en sont exclus. Pour réaliser son processus de production, l’entreprise est
amenée à acquérir des biens et services :

■ Certains sont considérés comme des investissements et inclus dans son patrimoine, c’est-à-
dire comptabilisés dans les actifs de son bilan.

■ Les autres achats sont considérés comme des consommations courantes et donc comme des
charges, et sont comptabilisés au débit du compte de résultat.

Comme la durée d’un exercice comptable est dans la très grande majorité des cas égale à un
an, les actifs amortissables sont ceux qui sont réputés conservé une valeur au-delà de la
période d’un an et dont la valeur unitaire excède un certain seuil.

Sachant bien que la notion d’amortissement revêt également deux autres significations :
soit le remboursement d’un emprunt, soit la rentabilité d’un investissement. La notion
d’amortissement financier d’un emprunt correspond au remboursement des annuités

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successives rattachées à cet emprunt.

Elle n’est pas sans relation avec la notion d’amortissement comptable d’un actif immobilisé
dans sa philosophie générale. Toutefois, le plan d’amortissement d’un emprunt est stipulé
dès le départ dans le contrat liant l’emprunteur au prêteur, alors que l’entreprise, seule, décide
de la politique d’amortissement de ses actifs qu’elle entend pratiquer dans le cadre de la
législation comptable et fiscale en vigueur.

Quant à l’acception courante de la notion d’amortissement, elle se réfère au flux de revenus


générés par un actif immobilisé. Sans affirmer a priori que les deux ensembles de flux soient
égaux.

L’amortissement entendu dans son acception comptable correspond au plan de réintégration


dans le compte de résultat de sa valeur portée au bilan. L’amortissement entendu dans son
acception courante correspond au flux de recettes générées par cet actif. Si le choix des
investissements s’est avéré judicieux, des actifs totalement amortis d’un point de vue
comptable peuvent continuer à générer des recettes.

Inversement, en cas de cessation d’activité intervenant avant l’expiration de la durée


comptable d’amortissement, des biens partiellement amortis d’un point de vue comptable
peuvent ne plus générer aucune recette.

L’amortissement compris dans son acception courante correspond en fait à la notion de


rentabilité : un actif est amorti quand la somme du chiffre d’affaires qu’il a permis d’obtenir,
déduction faite des dépenses encourues pour l’obtention de ce chiffre d’affaires, couvre son
prix d’achat.

3.2 Paramètres comptables et financiers :

Si on prend un actif immobilisé acquis au prix Po. Il est comptabilisé pour ce montant dans
les actifs de l’entreprise. Il va faire l’objet d’un amortissement comptable pendant une durée
de n années, la dotation aux amortissements pour chaque année i étant égale à Ai.

Du moment où l’actif en question reste la propriété de l’entreprise durant la totalité de sa

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durée d’amortissement, à l’expiration du plan d’amortissement comptable de cet actif, sa


valeur nette comptable est nulle, on aura ainsi l’équation suivante :

L’amortissement comptable d’un actif immobilisé correspond à sa réintégration dans le


compte de résultat. Il s’agit d’un flux comptable se traduisant par une augmentation des
charges comptables annuelles. En revanche, il n’implique aucune sortie de trésorerie, à la
différence de l’amortissement d’un emprunt qui se caractérise par des flux de trésorerie
sortants, tels qu’ils sont prévus d’office dans le plan d’amortissement de l’emprunt.

La valeur résiduelle de l’actif immobilisé à l’expiration de son plan d’amortissement


comptable ne se confond pas, dans la très grande majorité des cas, avec sa valeur comptable
nette. Cette valeur résiduelle, notée Pr, est un prix de marché qui correspond au prix qu’un
acquéreur éventuel de l’actif immobilisé est prêt à débourser.

Cet actif immobilisé est inclus dans le patrimoine de l’entreprise. Il est une partie de son
appareil de production. Il est éventuellement possible, mais pas dans tous les cas, de lui
rattacher le flux de recettes nettes qu’il a généré.
Il est éventuellement également possible, mais pas dans tous les cas, de lui rattacher le flux
de dépenses courantes nécessaires à sa mise en exploitation, à son entretien et à son
fonctionnement. Avant d’être mis au rebut ou revendu, cet actif va donc générer pendant une
période de m années un revenu annuel net, déduction faite des dépenses, noté Ri.

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A noter aussi que les deux durées n et m ne doivent pas forcement être égales. Au terme de
sa durée d’amortissement comptable n, l’investissement est rentable s’il convient à l’équation
suivante :

A travers cette formule on peut dégager une autre acception de l’amortissement d’un actif
qui est relativement implicite à savoir sa rentabilité. En effet un actif est rentabilisé si la
somme de sa valeur résiduelle et des revenus nets qu’il a générés pendant la durée de son
amortissement comptable est supérieure à sa valeur comptable initiale.

NB : Il est tout à fait logique qu’un investissement peut être financièrement rentabilisé sur
une période inférieure ou supérieure au nombre d’années requis pour son amortissement
comptable.

D’une manière conventionnelle L’amortissement mesure, la perte annuelle de valeur d’une


immobilisation, sa destruction provoquée par son usage, son usure (altération matérielle) et
son obsolescence dû aux progrès technologiques. Il appartient aux charges inhérentes à
l’activité de l’entreprise, mais n’entraîne aucune sortie de trésorerie pendant la durée
d’amortissement de cet actif

4. L’amortissement un constat tri dimensionnel

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4-1. D’un point de vue économique :

La vision économique s’intéresse à estimer l’amortissement - la constatation économique


de la perte irréversible de valeur des actifs immobilisés d’une entreprise du fait de leur usage,
de leur usure et de leur obsolescence- selon deux raisonnements :

Le premier concerne une démarche relativement réductrice dans la mesure où on quantifie


l’utilisation de l’actif établie à partir d’indicateurs physiques déterminés (comme la durée
d’utilisation, la quantité produite, le nombre de mouvements, le kilométrage parcouru
ou l’usure des pièces, la consommation de matières et d’énergie, le rendement productif, la
fréquence des pannes, les durées d’arrêt de fonctionnement, la fréquence de l’entretien, les
dépenses induites par les réparations, le coût des pièces de rechange).

D’un autre point de vue on préconise le recoure à la valeur de remplacement pour estimer
l’amortissement, de telle sorte le nouvel actif soit en mesure de remplir des fonctions
similaires, compte tenu de l’évolution des conditions économiques et technologiques.

Aussi, l’amortissement est intrinsèquement lié à l’environnement concurrentiel, dans la


mesure où il doit permettre à l’entreprise de dégager les ressources internes suffisantes pour
substituer à l’actif amorti un nouvel actif qui, non seulement correspond aux mêmes
fonctionnalités, mais encore intègre les plus récents développements technologiques.

L’horizon concurrentiel doit être défini au préalable pour déterminer le niveau de


compétitivité auquel une entreprise doit se conformer. Des équipements productifs,
considérés comme obsolètes dans les pays économiquement les plus développés, peuvent
parfaitement être tenus comme réutilisables dans des pays économiquement moins
développés, pour autant que leurs entreprises ne se trouvent pas en concurrence directe avec
leurs concurrents des pays économiquement les plus développés.

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E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Ainsi on peut dire que : La notion d’obsolescence, c’est-à-dire de déclassement


technologique, ne se comprend que par référence à un univers concurrentiel donné.

4-2. D’un point de vue comptable :

L’amortissement des actifs immobilisés est une opération comptable se traduisant par
l’enregistrement dans le compte de résultat des charges résultant de leur perte irréversible de
valeur du fait de leur usage, de leur usure et de leur obsolescence.

Il convient de distinguer l’amortissement comptable en 3 catégories :


* l’amortissement courant, tel qu’il est prévu dans le plan d’amortissement
Préalablement établi pour chaque actif immobilisé ;

* l’amortissement exceptionnel. Si lors de l’arrêté des comptes, la valeur actuelle de


l’actif immobilisé est jugée inférieure à sa valeur nette comptable, c’est-à-dire à sa valeur
comptable après constatation de l’amortissement courant, il fait l’objet d’un amortissement
exceptionnel si sa dépréciation est jugée définitive, ou d’une provision si sa dépréciation n’est
pas jugée irréversible.

* l’amortissement dérogatoire : à la différence de l’exceptionnelle, celui-ci dépasse


les règles courantes mise en vigueur et est constaté en application de dispositifs fiscaux
spécifiques. Il convient aussi de préciser que cet amortissement excédentaire ne vient pas en
déduction de la valeur des actifs immobilisés, mais est comptabilisé au passif du bilan dans
les capitaux permanents. Il est assimilé aux provisions réglementées.

NB : cette partie sera plus détaillée dans les chapitres suivants.

4-3. D’un point de vue fiscale :

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L’amortissement des actifs immobilisés se traduit par l’imputation sur l’assiette fiscale de
l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu des charges représentatives de leur perte
irréversible de valeur. Si l’amortissement est une obligation prévue par Loi n ° 9-88 relative
aux obligations comptables des commerçants, les modalités de cette opération sont régies par
la législation fiscale.

En effet le principe de la technique comptable consiste à ce que : à la clôture de l’exercice,


la somme des amortissements effectivement pratiqués depuis l’acquisition ou la création d’un
actif immobilisé par nature amortissable ne peut être inférieure au montant cumulé des
amortissements calculés selon le mode linéaire et répartis sur la durée normale d’utilisation.

Il convient également de dissocier les méthodes proposées par la technique comptable des
opportunités offertes par le droit fiscal. Cette divergence incite d’autant plus les responsables
financiers à adopter une politique d’amortissement dans le cadre de l’optimisation fiscale, il
s’agit de tirer au mieux parti des opportunités offertes par la législation fiscale, tout en
prévenant les risques de contentieux.

Il est totalement évident que la question de l’amortissement et plus exactement la politique


d’amortissement doit s’analyser selon des postulats qui s’avèrent contradictoires.

Si l’objectif de la comptabilité consiste à établir des documents financiers reflétant l’image


la plus fidèle possible de la valeur du patrimoine de l’entreprise. En effet le droit comptable a
été élaboré afin que les différentes parties prenantes (stakeholders) à la vie de l’entreprise
(propriétaires, créanciers, débiteurs, salariés, clients, fournisseurs, Etat et organismes sociaux)
disposent de la vision la plus exacte possible de sa valeur patrimoniale.

Cet objectif peut être remis en cause, sachant bien que l’entreprise devrait déterminer elle-
même les règles d’amortissement de ses actifs immobilisés compte tenu de la spécificité de
son activité, avec une acquisition respectant les conditions régulières, en conséquence la
tenue d’un inventaire, aussi rigoureux que possible, des actifs possédés est un préalable à
toute politique d’amortissement.

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E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

De tels agissements peuvent ouvrir la voie à de nombreuses possibilités d’évasion fiscale


(maximisation des charges déductibles de l’assiette de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt
sur le revenu) et occasionnerait des contentieux incessants avec l’administration fiscale.

En conséquence, la liberté de l’entreprise en matière de politique d’amortissement est très


fortement encadrée par la législation fiscale .Le principe de sécurité juridique doit prévaloir
sur celui de la liberté de commerce et d’industrie.

Section2 : Les aspects comptables.

1. Principe d’écriture comptable :


La comptabilisation des amortissements entre dans le cadre des écritures d’inventaire passées
à la fin de l’exercice comptable afin de valoriser le patrimoine de l’entreprise, en respects
des principes comptables mises en vigueur. Elle vise à faire apparaitre les actifs à leur valeur
comptable nette.

Le principe général d’écriture d’amortissement obéit aux schémas classiques de la


comptabilité en partie double :
concernant les charges les comptes de dotations aux amortissements et aux provisions sont
débités, tandis que les comptes correspondant d’amortissement et de provision sont crédités.

2. Schémas d’écriture :

2.1 Amortissement courant (linéaire et dégressif) :

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6193 Dotations aux amortissements sur immobilisations ( )


corporelles
283* Amortissements des immobilisations corporelles ( )

2.2 Amortissement exceptionnel :

Dotations aux amortissements exceptionnels des


65913 ( )
immobilisations corporelles
( )
283* Amortissements des immobilisations corporelles

2.3 Amortissement dérogatoire :


La comptabilisation pour ce type d’amortissement dépend du différentiel entre l’amortissement
comptable pratiqué et l’amortissement fiscalement déductible,

cas1 : Amortissement comptable < Amortissement fiscal


dotation aux amortissements dérogatoires à enregistrer :

65913 Dotations non courantes pour amortissements ( )


dérogatoires
1351 Provision pour Amortissements dérogatoires ( )

Cas2 : Amortissement comptable > Amortissement fiscal :


Réintégration de la dotation sous forme de reprise

1351 Provision pour amortissements dérogatoires ( )

75941 Reprise sur amortissements dérogatoires ( )

La dotation dérogatoire ne vient pas en déduction de l’actif immobilisé, mais assimilé à une
provision règlementée, permettant ainsi d’isoler l’impact d’une mesure d’incitation fiscale.

2.4 Cession d’actif :


l’opération de cession entraine dans la majorité des cas des différences entre la valeur de

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cession et la valeur comptable nette, il convient tout d’abord de compléter la dotation


d’amortissement en cours depuis le début de l’exercice jusqu’à la date de cession.

Ensuite on solde le compte d’actifs, ainsi que l’amortissement y affèrent via le compte de VNA
de l’immobilisation cédée.

Amortissements des immobilisations corporelles


( )
283* VNA des immobilisations corporelles cédées (reliquat)
( )
6513
Immobilisation corporelle (VO) ( )

21* Compte de trésorerie ou crédit


( )

Produit de cession des immobilisations corporelles


( )

NB : en cas de moins-value l’entreprise doit constater une provision pour risque et charge, par
respect du principe de prudence.

Section 3 Aspects le gaux de l’amortissement selon :

1. les normes de CGNC.


Le traitement de l’amortissement se focalisera beaucoup plus sur les immobilisations
corporelles :

1.1 Définition :

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Le CGNC a prévu des modes de correction de valeur d’actif immobilisé dont l’utilisation
est limitée dans le temps, afin que l’entreprise puisse donner une image plus fidèle de son
patrimoine. Ainsi l’amortissement est défini comme étant la répartition de la différence
entre la valeur d'entrée et la valeur résiduelle, ou montant " amortissable " sur la durée
d'utilisation de l’immobilisation.

1.2 Durée de vie :

La durée d’utilisation peut être :

 Soit la durée de vie probable de l’immobilisation appréciée en fonction de


facteurs physiques (usure ...) ou économiques (obsolescence, marché ...).
 soit une " durée d'utilisation " propre à l’entreprise, inférieure à la durée de vie,
et choisie en fonction de sa politique ou de sa stratégie (renouvellement
systématique au bout de n années ...), ou d'autres facteurs (exemple : limites
juridiques légales ou contractuelles d'utilisation ...). dans ce cas la valeur résiduelle
issue de cette durée sera non négligeable, et doit être pris en compte dans la
détermination du montant amortissable.

1.3 Plan d’amortissement et Amortissement exceptionnelle :

Le plan d’amortissement schématise d’une façon systématique la répartition du


montant amortissable sur chaque exercice pendant la durée d'utilisation du bien. Le mode
de répartition de l’amortissement sur les différents exercices doit être choisi sur la base de
considérations essentiellement économiques : il peut conduire à des amortissements
annuels constants (méthode de l’amortissement linéaire), dégressifs ou plus
exceptionnellement progressifs.

Si les méthodes d'amortissement retenues doivent être appliquées de façon constante

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E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

d'un exercice à l’autre, en s’alignant au principe de permanence de méthodes, l’occurrence


de certains aléa technologiques ou économiques astreint les entreprise à revoir leur plan
d’amortissement, en conséquence ces modifications entrainent par rapport aux conditions
d’utilisation habituelles un amortissement exceptionnelle qui corresponds à la dépréciation
anormale.

Si la valeur comptable nette de l’immobilisation est supérieure à sa valeur actuelle, il


faut procéder à la comptabilisation d’un amortissement complémentaire qui sera considéré
comme amortissement exceptionnelle, compte : compte 6591 l'amortissement
exceptionnel.

C’est le cas aussi des moins-values latentes sur immobilisations, si elles sont d'un
montant relatif notable, donnent lieu à constatation de " provisions, pour dépréciation ", ou,
dans le cas exceptionnel où elles présenteraient un caractère définitif, " d'amortissements
exceptionnels ".

1.4 Amortissement dérogatoire :

Les amortissements dérogatoires s’insèrent dans les dispositifs fiscaux relatifs à


l’amortissement exceptionnel de certains actifs. Ils traduisent le cas où l’amortissement
comptable ne coïncide pas nécessairement avec l’amortissement fiscalement ou
réglementairement autorisé :

- lorsque l’amortissement fiscal est inférieur à l’amortissement comptable, ce dernier


est maintenu en écritures, la différence faisant l’objet d'une " réintégration " fiscale extra
comptable ;

- lorsque l’amortissement fiscal, supérieur à l’amortissement comptable, doit être, en


vertu des textes législatifs ou réglementaires, enregistré dans les écritures comptables (et
non simplement déduit de façon extra comptable), il y a lieu de porter dans les " provisions

22
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

réglementées " l’excédent de l’amortissement fiscal sur l’amortissement comptable


dénommé " amortissement dérogatoire ". (Voir section « aspect comptables »).

Cette règle n'est toutefois à appliquer que si le montant des amortissements


dérogatoires est significatif dans les états de synthèse, eu égard à l’objectif d'obtention
d'une " image fidèle ". Avec une mention dans l’ETIC les changements de méthode tout en
y indiquant ses motifs et son influence sur le patrimoine, la situation financière et les
résultats.

2. lois n° 9-88 relative aux obligations comptables des


commerçants.

La loi comptable converge parfaitement avec les dispositions du CGNC sur la question
de l’amortissement à part entière, en effet elle distingue entre les différentes formes de
valeur, et ce en assimilant la valeur nette comptable : soit à la valeur d'entrée ou la valeur
nette d'amortissements si la valeur actuelle leur est supérieure ou égale, soit à la valeur
actuelle si elle leur est inférieure.

La particularité du droit comptable à ce sujet est que Selon l’article 1 alinéa 5 : Toutefois,
les personnes physiques dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas deux millions de
dirhams (2.000.000 DH), à l'exception des agents d'assurances, peuvent : procéder au calcul
des amortissements des immobilisations selon une méthode linéaire simplifiée.

Section 4 : L’amortissement face aux regles fiscales mis en


vigueur.

On ne cessera de souligner l’importance des considérations fiscales relatives à


l’amortissement. Fondamentalement, l’amortissement consiste en la réintégration dans les

23
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

charges déductibles de l’assiette de l’impôt sur les sociétés (ou de l’impôt sur le revenu au
titre des bénéfices industriels et commerciaux) des biens et droits immobilisés. Comme
corollaire il est inévitable que cette pratique soit strictement encadrée par le droit fiscal.

Tout au long de cette section on se focalisera sur les règles fiscales qui se rapportent à
l’amortissement tout en précisant certains privilèges dont il peut se prévaloir.

1. Les immobilisations non amortissables :

Le principe de la distinction entre amortissement et provision se fonde sur le caractère


irréversible ou non de la dépréciation. En effet une provision peut être constituée en l’absence
de bénéfices, mais elle diffère dans le sens où elle est destinée à couvrir des pertes ou des
charges futures ou probable ainsi le caractère irréversible de la dépréciation attribué à ce
genre d’actifs tels que (terrains hors gisements et constructions, sources, œuvres d’art, fonds
de commerce, titres immobilisés) n’est pas exprimée par un amortissement, mais par une
provision.

Mais les immobilisations amortissables subissant une dépréciation de nature


temporaire doivent également faire l’objet d’une provision.

1-1. les immobilisations incorporelles :

Les actifs incorporels ne peuvent pas, en règle générale, faire l’objet d’un amortissement.
Selon le CGI, les immobilisations incorporelles sont subdivisées en :

 Frais de recherche et développement.


 brevets, marques et droits.
 fonds de commerce.

1.1.1 frais de recherche et développement :

24
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Les frais de recherches et développement qui peuvent faire l’objet d’amortissement


correspondent :

 soit à des frais préliminaires, lorsqu’il s’agit de recherche fondamentale,


n’aboutissant pas à un développement. Dans ce cas, il s’agit d’une
immobilisation en non-valeur.

 soit à une immobilisation incorporelle lorsque la recherche aboutit au dépôt d’un


brevet ou à la réalisation d’un prototype. Dans ce cas ; il s’agit d’une
immobilisation incorporelle.

Par contre, lorsque les frais de recherche et développement sont engagés dans le cadre de
l’exécution d’une commande passé par des tiers, ils sont considérés comme charges de
l’exercice.

1.1.2 Brevets, marques, droit et valeurs similaires :

Les brevets, marques, droits et valeurs similaires dont l’exploitation est destinée à tomber
dans le domaine public à l’expiration d’un nombre d’années limité, sont susceptible
d’amortissement calculés sur la durée légale du privilège qui est de 20 ans.
1.1.3 fonds de commerce

Pour certaines immobilisations incorporelles qui ne se déprécient pas avec le temps ou


par l’usage, leur valeur peut diminuer mais cela résulte le plus souvent de circonstances
fortuites. C’est le cas du fonds de commerce dont l’usage est limité dans le temps, tels que les
modèles et dessins qui sont susceptibles de devenir obsolètes.

En principe, si ces immobilisations incorporelles procurent un avantage prévisible dès leur


création ou leur acquisition, prendra fin à une date déterminée, les actifs incorporels
peuvent faire l’objet d’un amortissement annuel.

25
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

1-2. les immobilisations corporelles :

On entend par immobilisation corporelles : des terrains, construction, installation, matériel


et outillage, matériel de transport, mobiliers de bureau, aménagements divers et autres
immobilisation corporelles.

a- Terrains :
Les terrains qui, par nature et sauf ces exceptionnels (carrières), ne se déprécient pas par le
temps ou par l’usage, ne peuvent pas faire l’objet d’amortissement. Par contre, leurs
aménagements peuvent valablement donner lieu à un amortissement. Tant que les dits
aménagements ont- en raison de l’importance des travaux – le caractère de véritables
installations et se déprécient par le temps et par l’usage. Les terrains d’exploitation (carrières,
sablières, tourbières) sont constitués par :

* les terrains de surface qui restent après épuisement des matériaux et sont considérés
comme des immobilisations non amortissable.

* les gisements exploitables qui sont assimilés à des stocks.

b- Constructions :
Il est évident que l’amortissement doit porter seulement sur le coût de revient de la
construction proprement dite. A l’exclusion de celui du terrain. En principe, un bâtiment est
amortissable même si sa dépréciation est compensée par une plus-value du terrain sur lequel il
est édifié.

Ne sont pas amortissable, les bâtiments achetés en vue de leur revente par des sociétés se
livrant habituellement ou occasionnellement à des opérations immobilières, du fait qu’ils
constituent un stock immobilier pour ces sociétés.

26
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

2 - Cas particuliers d’immobilisations corporelles :

2-1 Actifs acquis non utilisés à l’immédiat :

le fait qu’un matériel acquis pour les besoins de l’exploitation n’ait pas été mis en service ,
et donc ne se détériore pas par l’usage, ne fait pas obstacle à ce que cet élément d’actif fasse
l’objet d’un amortissement destiné à tenir compte de la dépréciation due à l’obsolescence et à
la vétusté

2-2 Pièces de rechange :

Les pièces de rechange identifiables et destinées à être incorporées dans un matériel


spécialisé sont amortissables selon le taux applicable à ce matériel.

2-3 Emballages :

Il y a lieu de distinguer entre le matériel technique d’emballage et les emballages


récupérables et identifiables :

 Matériel d’emballage : il s’agit du matériel utilisé pour la fabrication ou pour


l’utilisation d’emballages destinés à la conservation des matières, produits,
marchandise au sein de la société et qui restent la propriété de celle-ci .Ce matériel
d’emballage est amortissable selon les usages de la profession.

27
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

 Emballage récupérables identifiables : les emballages récupérables identifiables


constituent des immobilisations amortissables.

2-4 Immeubles acquis en forme de parts de sociétés immobilières :

Il convient dès lors de distinguer entre les sociétés immobilières transparentes et celles qui
ne le sont pas.

En effet on désigne les sociétés immobilières non transparentes : lorsqu’une société a


acquis des actions ou parts sociales d’une autre société immobilière propriétaire de
l’immeuble dans lequel elle exerce son activité, ou y dispose de logements destinés à son
personnel ; elle n’est pas autorisée à faire figurer dans ses charges d’exploitation
l’amortissement de la totalité ou d’une fraction dudit immeuble puisqu’elle n’en est pas
personnellement propriétaire. Les actions ou parts sociales acquises ne font pas objet
d’amortissement.

Dans le cas de sociétés immobilières transparentes (voir article 3 du CGI), les associés ou
actionnaires sont considérés propriétaires de la fraction d’immeuble dont ils ont nommément
et statutairement la libre disposition.

Ainsi les intéressés peuvent immobiliser et amortir la valeur d’acquisition des actions ou
parts sociales correspondant à cette fraction. Le taux d’amortissement est celui appliquée aux
biens immobiliers.

2-5 Constructions et aménagements sur terrain d’autrui :

Si selon les termes de location, les constructions doivent revenir sans indemnité au
propriétaire du sol à l’expiration du bail, le locataire peut intégrer dans ses charges outre le
loyer du terrain, l’amortissement desdites constructions calculés d’après la durée du bail. Le
même traitement fiscal est applicable pour les installations et aménagements importants
effectués par l’exploitation dans un local pris à bail.

28
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

3. Dispositions générales relatives à l’amortissement :

3.1 Base de calcul des amortissements :

Est constituée par la valeur d’origine, hors taxe sur la valeur ajoutée récupérable, telle qu’elle
est inscrite à l’actif immobilisé.
En cas d’immobilisations acquises à un prix libellé en devise, la base de calcul sera la contre-
valeur à la date de facturation.
Pour l’immobilisation produites, le coût de revient pris comme base peut intégrer les
charges d’intérêts relatives aux financements de cette production

3.2 Conditions déductibilité des dotations

Sont considéré comme charges déductibles , les amortissements réellement effectués par
l’entreprise , dans la limite des taux qui sont généralement admis d’après les usages de
chaque profession, industrie, branche d’activité, commerce ou exploitation, et selon la
méthode linéaire . L’annuité est donc calculée en appliquant au coût de revient de chaque
éléments amortissable, le taux admis en usage. Les conventions requises pour les
amortissements soient déductibles sont les suivantes :

* Les biens en cause doivent appartenir à la société et figurer à son actif immobilisé.

* Les amortissements y afférents doivent avoir été constatés régulièrement en comptabilité.

Aussi la société qui n’inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se


rapportant à un exercice comptable déterminé perd le droit de déduire la dite dotation du
résultat de l’exercice en question et des exercices ultérieures. (11 ème alinéa, article 10 du
CGI).

3.3 Taux d’amortissement admis fiscalement

Les taux admis concernent chaque profession, industrie, ou branche d’activité.

a. taux normaux :
29
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Les taux les plus couramment utilisés pour les biens neufs se résument comme suit :

libellé Taux admis %


immeubles cl' habitation et à usage 4
commercial y compris les hôtels;
les immeubles industriels construits en 5
matériaux résistants (béton armé, pierres,
briques etc ...);
les constructions légères; 10
le mobilier, les installations, aménagements et 10 à 15
agencements;
le gros matériel informatique; 10 à 20
les micro-ordinateurs, périphériques et 15
programmes;
le matériel roulant, le matériel automobile ou 20 à 25
hippomobile
outillage de faible valeur (autre que I' outillage 30
à main qui n'est pas inscrit dans les frais
généraux).

Pour le matériel d’occasion le taux varie en fonction de la nature et la durée d’utilisation


escomptée de ce matériel.

b. Taux spécifiques pour certaines catégories de matériels et d’activité :

b.1 Véhicule de transport :

Le taux d'amortissement du coût d'acquisition des véhicules de transport de personnes, ne


peut être inférieur à 20% par an et la valeur totale fiscalement déductible, répartie sur cinq
(5) ans à parts égales, ne peut être supérieure à trois cent mille (300 000) dirhams par
véhicule, taxe sur la valeur ajoutée comprise.

30
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

En cas de cession ou de retrait de l'actif des véhicules dont l'amortissement est fixé comme
prévu ci-dessus, les plus-values ou moins-values sont déterminées compte tenu de la valeur
nette d’amortissement à la date de cession ou de retrait.

Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par les entreprises dans le cadre d'un contrat de
crédit-bail ou de location, la part de la redevance ou du montant de la location supportée par
l'utilisateur et correspondant à l'amortissement au taux de 2O% par an sur la partie du prix du
véhicule excédant trois cent mille (300 000) dirhams, n'est pas déductible pour la
détermination du résultat fiscal de l'utilisateur.

A préciser que la limitation du montant d’amortissement à 300 000 DH TVA comprise doit
être apprécié par rapport au prix du véhicule hors taxe sur la valeur ajoutée et non par
référence au montant des redevances payées.

Nonobstant, la limitation de cette déduction ne s'applique pas aux ca suivants :

 Location par période n'excédant pas trois (3) mois non renouvelable.
 Véhicules utilisés pour le transport public.
 Véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de
Transport scolaire.

 Véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des voitures affectés
conformément à leur objet.
 Ambulances.

b.2 Bien utilisé dans le secteur hôtelier :

Le tableau ci-dessus liste les taux d’amortissement applicables aux établissements


hôteliers :

31
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

libellé Taux admis %


Verrerie, vaisselle, ustensiles de cuisine % 50
- lingerie 33
- Argenterie 20
- Appareils de chauffage central, de 25%
réfrigération et de ventilation
- Ascenseurs, monte-charge, escaliers 25%
mécaniques
- Fourneaux de cuisine et comptoirs de 25%
dégustation
- literie, tapis, meubles de chambres à coucher, 25%
salles manger, salons, etc.
- Audiovisuel, rideaux, teintureries et 25%
aménagements décoratifs - Matériel roulant
- Entreprises d’armement de pêche

b.3 Bateau de pêche :

Les bateaux et filets de pêches sont amortissables selon les taux d’usage suivants :

libellé Taux admis %


Bateaux :
- neufs 20%

- d’occasion 33%

20%
- Filets de pêche

32
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Sur le plan fiscale , dans le souci d’adaptabilité avec le rythme d’activité de


l’entreprise , celle-ci a le droit de revoir son plan d’amortissement initialement retenu, soit
pour allonger la durée de vie du bien, soit pour la raccourcir , lorsque des circonstances
nouvelles justifient cette modification, sous réserve que le calcul des annuités soit uniforme
selon un système linéaire.

Par conséquent, il est admis de pratiquer des taux d’amortissement supérieurs aux taux
normaux en cas d’utilisation intensive du matériel. De même, la société peut pratiquer des
taux d’amortissement inférieurs aux taux normaux en cas de sous-utilisation du matériel.

4. Les dotations aux amortissements dégressifs :

Si le droit fiscal commun autorise la méthode linéaire comme technique d’amortissement,


ce dernier est optionnellement substitué à un amortissement dit dégressif, ce dernier est
instauré dans le cadre de la loi de finance de 1994 sous forme d’incitation à l’investissement.

A la différence de la méthode linéaire qui permet de repartir de manière égale les


dépréciations sur la durée d’amortissement, la méthode dégressive permet une nette
augmentation des premières annuités. Ainsi lors de la constatation de la dépréciation
économique du bien est constaté en comptabilité « méthode linéaire », le complément dégagé
par l’application de l’amortissement dégressif sera comptabilisé sous forme d’une dotation
non courante pour amortissement dérogatoire.

33
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

1. Modalités techniques

La dotation annuelle d’amortissement est calculé sur la base de la valeur nette


d’amortissement de l’immobilisation – issue d’un taux d’amortissement constant déterminé
en appliquant aux taux linéaire en usage dans chaque branche d’activité – multiplié par un
coefficient multiplicateur

NB : on entend par la valeur comptable dans ce cas :

 le coût d’acquisition du bien d’équipement pour la première année.


 la valeur résiduelle du bien concerné pour les années suivantes. et comme corollaire la
valeur comptable nette se rétrécit chaque année, et les annuités demeurent
naturellement dégressives.

2. Taux d’amortissement dégressif

Le taux d'amortissement est déterminé en appliquant au taux d'amortissement normal


résultant de l'application des dispositions du I-F-1°-b) du présent article, les coefficients
suivants :

• 1,5 pour les biens dont la durée d'amortissement est de trois ou quatre ans ;
• 2 pour les biens dont la durée d'amortissement est de cinq ou six ans ;
• 3 pour les biens dont la durée d'amortissement est supérieure à six ans.

34
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Le tableau ci-dessous récapitule quelques taux d’amortissement dégressif en fonction de la durée


d’amortissement du bien :

Durée d'amortissement (ans) Taux linéaire coefficient multiplicateur taux dégressif


2 50,00% 1 50,00%
3 33,33% 1,5 50,00%
4 25,00% 1,5 37,50%
5 20,00% 2 40,00%
6 16,67% 2 33,33%
7 14,29% 3 42,86%
8 12,50% 3 37,50%
9 11,11% 3 33,33%
10 10,00% 3 30,00%
15 6,67% 3 20,00%

A cet effet, il est précisé que le calcul des dernières annuités impose quelques rectifications
dans la mesure où les dernières annuités peuvent dépasser l’annuité précédente, et comme il
faudrait retenir comme annuité le quotient de la valeur nette d’amortissement sur le nombre
d’années restant à courir à condition que ce dernier soit supérieur au montant de l’annuité
dégressive.

3. L’éligibilité à l’amortissement dégressif :

Conformément aux dispositions de L’article 10 (III –C -1°) du CGI, tous les biens
d’équipement acquis à l’état neuf ou d’occasion, peuvent être amortis selon la méthode
dégressive, à l’exception de :

 Les biens d'équipement acquis, à l'exclusion des immeubles quelle que soit leur
destination.
 Les véhicules de transport de personnes visés au I-F-1°-b) autre que :

35
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

-aux véhicules utilisés pour le transport public ;


- aux véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de transport scolaire ;
- aux véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des voitures
affectés conformément à leur objet ;
- aux ambulances.

A signaler aussi que les biens acquis avant le 01/01/2008, s’ils sont amortis selon la
méthode dégressive, la société peut continuer l’amortissement jusqu’à la fin prévue
initialement au plan.

Par contre les biens acquis à compter du 01/01/2008 ( voire Art 8 de la loi de finances n°
38-07 pour l’année budgétaire 2008) les société qui bénéficient de l’application d’un taux
spécifique qui est de 17,50% voir( article 19II-C ) n’ont pas le droit d’accumuler cet avantage
avec l’adoption de la méthode des amortissements dégressifs ,et ce conformément à l’article
165 III (Non cumul des avantages ) :1

4. Remarque à propos de l’option :

Le caractère optionnel de l’amortissement dégressif est accompagné de certains conditions,


en effet la société qui opte pour l’amortissement dégressif doit le pratiquer dès la première
année d’acquisition des biens concernés, et en dépit d’absence de formalités préalables
afférentes, l’option est en principe reconnu être exercée du moment où la première annuité a
été calculée selon la méthode dégressive.

1
« L’application des taux prévus aux articles 19 (II-C) et 73 (II-F-7°) ci- dessus n’est pas cumulable avec les provisions
non courantes ou Toute autre réduction287. Le contribuable a le droit de choisir le dispositif incitatif le plus
avantageux. ».

36
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Aussi, l’option est irrévocable dans la mesure où la société qui a opté pour la méthode
d’amortissement, ne peut plus revenir à la méthode linéaire.

5. Amortissements et déficit fiscale :

1. Le report déficitaire :

Suivant les dispositions de l’article 12 du CGI, le déficit subi au cours d’un exercice peut
être déduit des bénéfices des 4 exercices fiscaux suivants (durée inferieur ou égale à 12
mois).

Toutefois, la limitation du délai de déduction prévue à l'alinéa précédent n'est pas applicable
au déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des amortissements régulièrement
comptabilisés et compris dans les charges déductibles de l'exercice, dans les conditions
prévues à l'article 10 (I-F-1°-b)).

A noter aussi que l’amortissement des immobilisations en non-valeur prévu par l’article 10
(I-F-1°-b). Est soumis à la limitation dans le temps de quatre exercices concernant le report
déficitaire

2 Limitation de la durée de report :

En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est imputé sur le bénéfice de
l’exercice suivant. Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction soit opérée
intégralement, le reliquat du déficit peut être ainsi reporté aux exercices suivant jusqu’au
quatrième exercice qui suit l’exercice déficitaire. Ainsi tout déficit ou fraction de celui-ci qui
n’est pas imputé durant la durée précitée est définitivement perdue pour la société

37
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

3 L’ordre d’imputation des déficits reportables :

Le résultat fiscal d’une société doit être déterminé en imputant les déficits reportables dans
l’ordre prioritaire suivant :

 La part des déficits, hors amortissements, dont le report est limité dans le temps.
 Ensuite, la part du ou des déficits correspondant aux amortissements, dont le report
n’est pas limité dans le temps.

Section 5. Pre sentation de differentes methodes de calcul.

1. La méthode linéaire :
L’amortissement linéaire ou constant permet une répartition uniforme de la charge
d’amortissement sur toute la durée d’utilisation, il représente l’amortissement minimal
obligatoire par le droit fiscal.

- Taux d’amortissement : C’est le taux par lequel en multiplie la valeur d’entrée de l’élément
amortissable pour déterminer l’annuité :
Taux d’amortissement = (1/n)*100, Avec n = durée de l’amortissement du bien (voir le cas
pratique)
- Annuité de l’amortissement linéaire : Pour l’amortissement linéaire les annuités sont
calculés en prorata temporise.
38
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

-le temps couru s’apprécie en jour

Une méthode reconnue par sa simplicité de calcul et de comptabilisation, assimilée à une


suite arithmétique décroissante à raison : dotation annuelle d’amortissement. De surcroit elle
suppose que les immobilisations sont utilisées uniformément sur toute la durée. Ainsi l’usure
et l’obsolescence deviennent proportionnelles au temps.

2. La méthode dégressive :
C’est une technique permettant un renouvellement accéléré des immobilisations, son emploi
demeure facultatif avec éligibilité limitée et l’administration fiscale (voir section « aspect
fiscale »).

 L’annuité dégressive est égale au produit de la valeur nette comptable multiplié par le
taux dégressif (voir liste des taux dans les aspects fiscaux).
 Le point de départ de l’amortissement dégressif est le mois d’acquisition ou
l’achèvement de l’immobilisation.
 Le temps couru s’apprécie en mois, même si le bien est acquis le dernier jour du mois
 Annuité de l’amortissement dégressif : Annuité = VNA * Taux * mois/12.
 Le taux constant est appliqué au moment où il devient supérieur au taux dégressif.
 Cette méthode instaurée avait une vocation économique dans la mesure où elle vise à
juguler l’effet de l’inflation sur les coûts de renouvellement des actifs, en le compensant par
des économies d’impôts
 Ce système est propice à une économie connaissant une forte croissance industrielle.
 Comme limite de cette méthode, elle parait moins pertinente dans une économie où les
tensions inflationnistes demeurent relativement maitrisable, en effet certains équipements
affichent des prix courants en raison de la pression concurrentielle et ce en dépit de leur
évolution technologiques considérables.
 Le cas du matériel informatique est mieux placé pour illustrer ce constat, il enregistre
des baisses de prix relatifs considérables si on les étalonne avec la capacité technique.

39
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

3. Amortissement réel :
Il consiste à calculer des dotations aux amortissements aussi proches de la dépréciation
réelle subie et dû à une usure effective de l’immobilisation, ce qui est complexe sur le plan
pratique, et comme alternative possible on recourt à une valeur de remplacement.

Celle-ci suppose que les marchés d’occasion des biens d’équipement soient suffisamment
développés, sachant bien que la valeur vénale ne sera ainsi que des simples estimations des
prix de revente (les prix réels étant ceux des transactions effectives, autrement dit on ne
connaitra les prix avec certitude que lorsqu’ils seront réellement vendus et donc l’entreprise
liquidée, ce qui remet en cause le principe comptable fondamentale à savoir la continuité
d’exploitation.

4. Amortissement accéléré à double taux :

Cette méthode « double-declining methode » consiste à déterminer la dotation annuelle


en appliquant à la valeur comptable résiduelle en début d’année un taux égal au double du
taux linéaire. Elle est assimilée à un amortissement dégressif avec un coefficient 2.

5. La method softy (Sum of the year’s digits):

Cette méthode est mixte, en effet elle est linéaire d’une part vu que la base
d’amortissement est constant (valeur d’origine), d’autre part elle dégressive vu que les
coefficients en suivant une suite arithmétique de raison (-1).

Nombre d’années restant à courir jusqu’à la fin de l’amortissement


Coefficient = ________________________________________________________
Total des numéros des années

L’avantage procuré via cette technique, est qu’il n’est pas nécessaire de changer de méthode
pour calculer les dernières dotations aux amortissements comme c’est le cas pour le dégressif.

40
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Section 6. La refonte de l’amortissement a l’heure des normes


IFRS (IAS 16).

1. Norme IAS 16 :

Objectifs de la norme : Les immobilisations corporelles sont traitées par L’IAS 16.Cette
norme met en évidence les questions fondamentales concernant la comptabilisation des
immobilisations corporelles : la détermination de leur valeur comptable ainsi que des
dotations aux amortissements et des pertes de valeur correspondantes.

1.1 Définition

Selon L’IAS 16, les immobilisations corporelles sont des actifs corporels :

a) Qui sont détenus par une entité


 . Soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture de biens ou de services.
 .soit pour être loués à des tiers, soit à des fins administratives ;

b) Dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’une période.

Les principales immobilisations corporelles sont : les terrains ; les constructions ; les
machine ; Les moyens de transports ; etc.

1.2 Evaluation après comptabilisation

L’IAS 16 donne la possibilité à une entité de choisir entre deux méthodes : le modèle du coût ou
le modèle de la réévaluation.
.le modèle du coût : une immobilisation corporelle doit être comptabilisée à son coût
diminué du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur.

41
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

.Le modèle de la réévaluation : selon ce modèle, une immobilisation corporelle dont la


juste valeur peut être évaluée de manière fiable doit être comptabilisée à son montant
réévalué, à savoir sa juste valeur à la date de la réévaluation

Remarque : pour les immobilisations corporelles, la juste valeur est « le montant pour
lequel un actif pourrait être échangé entre parties bien informées, consentantes et agissant
dans des conditions de concurrence normale ».

1.3 Amortissement

Selon IAS 16, l’amortissement est la réparation systématique du montant amortissable


d’un actif sur sa durée d’utilité.
Pour constater l’amortissement pour chaque actif corporel, l’entité doit appliquer un mode
d’amortissement qui doit refléter le rythme selon lequel l’entité s’attend à consommer les
avantages économique futurs liés à l’actif. Le montant amortissable est appelé « base
amortissable ».
Base amortissable = coût de l’actif – résiduelle

La valeur résiduelle est le montant que l’entreprise peut espérer obtenir d’une immobilisation à
la fin de son utilisation après déduction des frais estimés de revente.
Le montant amortissable d’un actif doit être reparti systématiquement sur sa durée d’utilité qui
est :
 Soit la période pendant laquelle l’actif sera utilisé ; ou
 Soit le nombre d’unités de production ou d’unité similaires que l’entité s’attend à
obtenir de l’actif.

Selon les IFRS, le mode d’amortissement appliqué à un actif doit être examiné au moins à la
fin de chaque période annuelle.

42
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

2. Amortissement par composante :

2.1 – Généralités :
Une approche introduite dans le cadre de l’IAS 16, et qui représente une innovation dans la
correction des valeurs des immobilisations, Elle consiste à subdiviser les immobilisations
corporelles en parties distinctes et à comptabiliser chaque élément séparément.

Cette ventilation doit être effectuée lorsque les durées d’utilité sont différentes ou lorsque les
avantages procurés à l’entreprise s’effectuent selon des rythmes inégaux.

Plusieurs exemples mettent en avant cette disparité entre la durée d’utilité de la structure à part
entière et quelques un de ses propres composants tels que :
• pour un avion : moteurs, sièges,…
• pour un immeuble : toiture, chaufferie, ascenseurs,…
• pour un véhicule : pneus, éléments mécaniques,…

Le référentiel comptable international précise aussi comme 2ème catégorie de composant qui
est constituée par les dépenses dites de gros entretien qui donnaient
Généralement lieu à constitution de provisions pour grosses réparations, dans le cadre du CGNC
alors la norme IAS 37 n’admet pas que ces puissent faire l’objet de provisions. Cette norme
considère que l’entreprise n’aura à encourir de telles charges que si elle décide de continuer à
exploiter le bien.

Le principe de détermination du taux d’amortissement repos essentiellement sur le choix de la


durée qui est assimilé d’une part pour l’entreprise comme étant la durée d’utilité durant
laquelle l’entreprise consomme les avantages économiques attendus de l’actif. Et d’autre
part, elle est décliné sous forme de durée d’usage une durée habituelle dans le secteur, et
présentait l’avantage d’être une durée admise sur le plan fiscal.

43
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Quant aux modes d’amortissement le référentiel internationale préconise, de surcroit les


modes conventionnels, l’amortissement fonctionnel : on prend en compte les unités de
production, qui conduisent à une charge basée sur l’utilisation ou la production prévue de
l’actif .Certes ce critère est susceptible de mieux mesurer la dépréciation, mais il peut être
difficile à mettre en œuvre. Tant sur le plan pratique que légale

2.2 – la base d’amortissement :

a. Valeur résiduelle :

Elle peut être retenue dans le calcul de la base d’amortissement, si elle était susceptible de
modifier de façon sensible le calcul des annuités, mais dans la pratique la tendance est plutôt
vers une considération dérisoire pour deux motifs :

• par application rigoureuse du principe de prudence, une valeur résiduelle pouvant sous-
estimer la dépréciation à enregistrer,

• en raison de l’incidence sur le résultat fiscal, la valeur résiduelle diminuant l’annuité


déductible.

On notera que le référentiel IASB a introduit une exigence supplémentaire, étant donné qu’il
impose une révision périodique de la valeur résiduelle et ce en prenant pour base la valeur
vénale de l’actif, à la fin de son utilisation.

b. Composant gros entretient

Dans le cadre de la définition de la base d’amortissement, il convient de préciser que les


gros entretiens (seconde catégorie de composants) font l’objet de programmes pluriannuels
pour seul but de vérifier le bon état de fonctionnement des installations et de maintenir cet
état.

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E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

L’entretien envisagé ne doit pas prolonger la durée de vie au-delà de celle prévue
initialement.

L’approche par composants (y compris les gros entretiens) aboutit à un étalement uniforme
du coût. Elle repose sur une base d’amortissement correspondant au coût d’origine, et sur des
taux d’amortissement liés aux durées d’utilité des composants de l’actif.

c. Modalités de passage :

Avant d’illustrer les méthodes d’application, il faudrait préciser que les normes IFRS insistent
sur l’application rétrospective de cette démarche par composante, visant à assurer une bonne
lisibilité de l’information financière. L’impact du changement de méthode est à mettre en
évidence dans les capitaux propres.

La mise en œuvre de ces méthodes sera appuyée sur l’exemple ci-après : Soit une
immobilisation acquise 100 il y a 4 ans, et amortissable sur 10 ans. Elle va être décomposée
en la structure (durée d’amortissement inchangée) et en un composant A (qui doit être
renouvelé tous les 6 ans). Les amortissements antérieurement pratiqués s’appliquaient à
l’immobilisation dans sa globalité, et s’élèvent à : (100 /10) x 4 = 40

c-1. Méthode 1 : Reconstitution du coût historique amorti

Cette méthode consiste à reconstituer : d’une part le coût réel historique des composants,
d’autre part les amortissements qui auraient dû être appliqués.

À partir des factures d’origine, ou afférentes au dernier remplacement, on peut définir les
montants des composants à porter à l’actif du bilan. En outre, il y a un “recalcule” des
amortissements en se basant sur ces valeurs, et en tenant compte des nouvelles durées
d’utilisation.

L’immobilisation est décomposée en la structure (valeur d’origine : 73) et le


Composant A (valeur d’origine : 27).

45
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Tableau : reconstitution du coût historique amorti à partir des factures d’origine

Structure Composant A
Amortissements anciens 73 x 4/10 = 29,2 27 x 4/10 = 10,8
Amortissements nouveaux 73 x 4/10 = 29,2 27 x 4/6 = 18

Retraitement 0 - 7,2

Le supplément d’amortissement va être porté en déduction des capitaux propres. Ainsi La


méthode de “reconstitution du coût amorti” est rétrospective et a une incidence sur les
capitaux propres.

c-2. Méthode 2 : Evaluation des actifs à la juste valeur

Cette méthode ne comporte pas des recalcules des annuités d’amortissement, vu que le
coût d’origine des composants est basé la juste valeur de l’actif à la date de première
application de l’approche par composants. La juste valeur fait ensuite l’objet d’une ventilation
entre les différents composants.

Les justes valeurs constituent les nouvelles valeurs servant de base au calcul des
amortissements. Elles sont amorties sur les durées résiduelles restant à courir.

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E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Tableau : valeurs d’origine et valeurs de remplacement des deux composants


Immobilisation Structure Composant A
globale

Valeur d’origine 100 73 27

Valeur de remplacement 120 85 35

La variation de valeur de l’actif qui découle de cette méthode peut être une majoration ou
une minoration. Elle est portée en capitaux propres.

Tableau : tableau de calcul pour la structure :

Valeurs avant Valeurs réévaluées Ecarts de


réévaluation réévaluation
Valeur brute 73 85 12

Amortissements - 29,2 (soit : 73 x 4/10) - 34 (soit : 85 x 4/10) - 4,8

Valeur nette 43,8 51 7,2


comptable

Tableau : tableau de calcul pour le composant A :

Valeurs avant Valeurs réévaluées Ecarts de


réévaluation réévaluation
Valeur brute 27 35 8

Amortissements - 18 (soit : 27 x 4/6) - 23,33 (soit : 35 x 4/6) - 5,33

Valeur nette 9 11,67 2,67

comptable

47
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Conclusion

Cette méthode conduit à une réévaluation partielle des actifs amortissables, alors que le
CGNC prescrit une réévaluation globale de l’ensemble des immobilisations corporelles et
financières.
Pour conclure, cette réforme via l’approche par composante manifeste en premier lieu la
difficulté d’établir des prévisions fiables. Or, c’est à partir de prévisions propres à l’entreprise
que va être mis en place le plan d’amortissement d’une immobilisation : durée d’utilité, valeur
résiduelle, intégration des dépenses de gros entretien.

En second lieu, la réforme va dans le sens d’une déconnexion entre la comptabilité et la


fiscalité, des écarts vont apparaître entre les amortissements pratiqués en conformité avec les
nouvelles règles comptables et les montants déductibles fiscalement.

Comme corollaire tous les écarts ne pourront pas être comblés par le biais
d’amortissements dérogatoires. L’amélioration de l’information financière pourrait ainsi
avoir un coût fiscal.

Enfin, un autre problème est lié à la prise en considération du changement de méthode


comptable. La diversité des méthodes possibles risque d’altérer la comparabilité des comptes
et de réduire les avantages attendus de l’harmonisation internationale.

48
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Chapitre 2 :

Methodologie et
champs d’application.

49
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Section 1. Aperçu sur le secteur d’industrie d’emballage :

Etant donné que le Maroc est l’un des pays reconnus par l’exportation des agrumes et
primeurs, malgré quelques difficultés rencontrées et qui sont tributaires des conditions
climatiques et concurrentielles.

Si le marché marocain apparaît comme un marché faiblement utilisateur d’emballages -


Avec une consommation estimée à moins de 20 kg par an et par habitant, contre plus de 200
kg dans les pays de l’Union européenne- . Le contexte actuel est plus propice pour favoriser
un décollage significatif de cette activité à moyen terme, si on l’évalue à l’aune du plan
« Maroc vert ».

1. Positionnement dans le secteur :

FANTASIA par son ancienneté et son efficacité relative à la qualité de ses produits et
services, est l’un des leaders sur le marché des emballages en bois au Maroc. En effet la firme
s’accapare de 50% du marché, Ses 500 collaborateurs fabriquent 15 à 18 millions
d'emballages par an et 400 000 palettes.

50
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Section 2 : Pre sentation de la SME Fantasia :

1. Historique :

L’entreprise FANTASIA est créée en 1947 par le Français "PIERRE ANGEBAULT" et


avait comme mission la fabrication et la commercialisation des briques rouges destinées aux
constructions.

En 1958, elle changea d’activité et se spécialisa dans la fabrication et la commercialisation


des emballages en bois pour les Agrumes et les Primeurs destinées exclusivement à
l’exportation.

Ce changement radical dû à l’importance du marché des produits agricoles dans la région


SOUSS-MASSA ainsi qu’à l'approximation des clients dont pourrait bénéficié FANTASIA.
Elle s’est marocanisée en 1973, son nom devient "la Société Marocaine des Emballages
FANTASIA".

Depuis 2004, FANTASIA s’est équipé de tunnels de séchage aux normes européennes
pour garantir la conformité sanitaire des matériaux d'emballages à base de bois destinés au
Commerce International.

Dans les années 90 Fantasia était une succursale du groupe PINAULT PRINTEMPS
REDOUTE mais actuellement elle est devenue une filiale du groupe CFAO.

2. Le groupe CFAO :

Le groupe CFAO opère dans quatre métiers :


La distribution de véhicules automobiles avec CFAO Automotive.
La distribution de produits pharmaceutiques avec Eurapharma.
Les Technologies avec CFAO Technologies.
La distribution de biens de consommation courante avec CFAO Industries & Trading.

51
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Au Maroc, le Groupe CFAO développe un chiffre d'affaires de 1 Milliard de DHS, à travers


les filiales suivantes:
 INERMOTORS
 ISUZU
 COMAMUSSY
 FANTASIA
 MANORBOIS.
CFAO emploie plus de 10 000 collaborateurs, et possède plus de 140 filiales et 261 sites.
En 2008, CFAO a affiché un chiffre d'affaires total consolidé de 2,864 milliards d’euros et un
résultat opérationnel courant de 277 millions d'euros. CFAO est une enseigne du Groupe
Pinault-Printemps-Redoute, leader européen de la distribution spécialisée et acteur majeur du
luxe, qu’il a intégré en 1990.

3. Fiche technique :

Raison sociale Société Marocaine d’Emballages FANTASIA

Adresse B.P 74 80350 INEZGANE


Siege social Dcheira par Inezgane
Capital social 5.250.000 DHS

Forme juridique Société anonyme


Nombre des employés 500 personnes
Téléphone / fax 048.27.15.71/57/74/78/80 fax : 048.27.15.82
E- mail Sme fantasia @menara.ma
Secteur d’activité Industrie du bois
Spécialité Fabrication des emballages agrumes et primeurs
Destination UE /Nord Amérique / Pays scandinaves / Afrique
Régime économique Admission Temporaire
Régime de TVA Débit
Exercice comptable Du 1er Janvier au 31 Décembre

52
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

4. Organigramme : (voir annexes) :

4.1 Service admission temporaire :

Au niveau de département administratif et financier, une attention particulière est accordée


à la gestion des admissions temporaires en suspension des droits et taxes douanières, le
service concerné, s’occupe du suivi d’enregistrement et d’apurement de la matière première
importée temporairement jusqu’à ce qu’elle soit exportée après la fabrication des emballages,
ainsi que les procédures de cautionnement de cette matière.

. Il existe deux types d’admission temporaire :

Les A.T : admission temporaire pour les matières entrantes.


Les I.T : Importation temporaire pour les produits finis vendus ou cédés.

L'admission temporaire se fait en tenant compte du régime économique sous lequel est
placée l’entreprise. Ces A.T concernent la régularisation des matières premières importées
pour fabriquer les produits destinés à l’exportation, mais en respectant une certaine durée de
détention de ces matières c’est à dire dès leur réception jusqu’à l’exportation des produits
emballés.
Figure: Processus des admissions temporaires :

Souscription de L’AT

Enregistrement de L’AT

Demande de cautionnement

Dépôt de douane 53
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

5. Objectifs stratégiques :

La mission de FANTASIA est d’accompagner les exportateurs des agrumes et primeurs


de la région Souss Massa Draa, en leur offrant des emballages en bois de qualité, répondant à
leurs besoins. En respectant les normes en matière d’emballages en bois, elle s’associe à ses
clients pour faire face aux exigences du commerce international. A cela s’ajoute sa vocation
sociale qui vise à participer à la création de l’emploi dans la région.

Pour réaliser cette mission dans un environnement turbulent et un secteur devenu


concurrentiel, l’entreprise s’est fixé un certain nombre d’objectifs stratégiques. Ces objectifs
sont au nombre de trois (3) :

 Rester leader sur son marché cible


FANTASIA est une entreprise à vocation régionale. A sa création, elle détenait le
monopole de la fabrication et de la commercialisation des emballages en bois destinés à
l’export dans la région d’Agadir. Avec la libéralisation du secteur en 1986, elle a dû faire face
à une concurrence vive aussi bien locale, nationale qu’internationale.

Aujourd’hui la société possède environ 50 % de part de marché. Elle s’est fixée comme
objectif stratégique de maintenir cette part de marché et de l’augmenter au mieux.

 Moderniser ses outils de production


Du fait de la vétusté de son matériel industriel, l’entreprise entend effectuer des
investissements importants pour se moderniser. Les avancées technologiques dans son
domaine sont importantes. Cette modernisation doit permettre une meilleure productivité. Elle
doit également rétrécir les besoins en effectif de l’entreprise.

Toutefois, FANTASIA souhaite rester conforme à sa vocation sociale. L’augmentation de


la productivité doit donc se faire dans la limite du respect de cette vocation.

54
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

 Maîtriser ses coûts de production

Dans le cadre d’optimisation de ses ressources, la société FANTASIA vise à atteindre un


niveau optimale en terme de frais généraux, et de coûts industriels afin d’avoir une marge de
manœuvre à l’égard de la stratégie de ses concurrents œuvrant sur le prix.

Ces objectifs stratégiques que nous venons de voir doivent orienter FANTASIA dans
ses actions futures. Ils s’inscrivent dans la formulation de la stratégie de l’entreprise.

Section 3 : Me thodologie applique e :

La méthodologie afférente consiste à adopter une approche comparative de différentes


méthodes appliquées et admises légalement à propos de l’amortissement des immobilisations
(corporelles). Et ce après une analyse de la situation financière de l’entreprise durant les
derniers exercices .Ensuite on mettra le point sur l’incidence de ces méthodes sur les
équilibres financiers pour terminer avec quelques remarques et recommandations sur la
technique appliquée.

55
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Chapitre 3 :

Analyse de la
pratique de
l’amortissement

56
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Introduction

L’entreprise opère dans un environnement concurrentiel, il va de soi qu’elle revoit sa


politique d’amortissement a fin moderniser son appareil productif, ma mission sera de
positionner l’amortissement dans les équilibres financiers et puis analyser la structure des
immobilisations corporelles qui constitue un poste hautement important pour la firme, d’un
autre coté je tenterai d’évaluer l’avantage financiers des méthodes d’amortissement pour en
sortir quelques recommandations autour du sujet .

Section 1 : Amortissement et equilibre financier

L’amortissement occupe une place prépondérante dans l’équilibre financier de l’entreprise


dans la mesure où il constitue la partie dominante de l’autofinancement, qui désigne
l’ensemble des ressources internes que l’entreprise dégage afin de financer son
développement sans recourir au financement externe.

Ainsi l’amortissement et les dotations aux amortissements constituent des postes comptables
à étudier au préalable de tout diagnostic, toutefois il convient de prendre en compte d’autres
paramètres en considération dans une analyse financière.

1. Positionner l’amortissement dans les soldes comptable

Si on raisonne à partir du compte de résultat, il parait claire que les dotations aux
amortissements ainsi que les reprises sur amortissements sont enregistrés aux trois niveaux du
compte de résultat, même si elles apparaissent normalement de manière prépondérante au
niveau de l’exploitation.

57
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Reste que le plus important qui intègre l’amortissement est la capacité d’autofinancement
(C.A.F) dont la formule est illustrée selon l’état de solde de gestion comme suit :

RN
+/- Charges/ récupérations calculées (dotations /
CAF = reprises d'amortissements et provisions)
+/- Gains / pertes sur cessions d'immobilisations
+ Quote-part de subventions virées aux résultats

La CAF est le solde résiduel des flux d'argent venant de toutes les opérations de gestion
(D’exploitation, financière) et de certaines opérations exceptionnelles.

C’est un flux potentiel calculé indépendamment des délais de paiement ou d'encaissement


propres à chaque opération ayant généré cette capacité (la variation du BFR ne sont pas prises
en compte). Ce flux potentiel ouvre voie à des utilisations significatives :

 Payer les dividendes en prélevant la somme nécessaire sur la partie "RN" de


la CAF,

 Rembourser les crédits,

 Contribuer à financer le développement, et renouvellement des


immobilisations.

N'en est toutefois déduit aucun élément comptable "calculé" (amortissements et


provisions).Et aucun, c'est aucun : même les provisions correspondant à un risque réel que
l'entreprise devra supporter dans un avenir proche ou immédiat (exemple : provision pour
dépréciation de l'actif circulant) ne sont pas déduits.

58
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

La CAF est déterminée après impôt. Elle est donc influencée indirectement par la politique
d'amortissements et de provisions.

Aussi, l’autofinancement net de l’exercice- défini comme la différence entre la C.A.F de


l’exercice et les dividendes distribués au titre de cet exercice- est un indicateur important qui
mesure l’épargne nette constituée au cours de l’exercice et donc sa rentabilité.

Pour la Sme FANTASIA on a pu constater une certaine amélioration de la CAF de presque


18 % entre 2010 et 2011, ceci est dû principalement à la remontée du résultat net durant les
deux années de 20,15%, reste que la grand part de contribution revient aux dotations
d’exploitation qui ont nettement augmentés de presque 42,62% , en arrivant presque la barre
des 4 millions en 2011.

Ce constat démontre encore une fois, l’importance des dotations d’amortissement dans la
formation du flux potentielle issue de l’activité normale.et aussi dans l’épargne nette
constitué ; vu que l’autofinancement a connu une tendance haussière, pour deux raison :

 L’évolution des dotations d’exploitation précitée.


 La baisse de 50 % du volume totale du bénéfice distribué, en effet l’entreprise a retenu
pour son actionnariat un dividende de 2 000 000 dh pour l’exercice 2011 soit 26,03%
du résultat net de l’exercice.

2. L’équilibre financier

Le principe de l’équilibre financier repose sur une règle d’orthodoxie financière qui stipule
que Le besoin de financement des emplois stables doit être couvert par des ressources
stables.

59
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

a. Le fond de roulement

Le fonds de roulement est la partie de l’actif circulant financée par des ressources stables. Il
correspond au surplus des capitaux permanents sur les actifs stables (valeurs immobilisées
nette). En principe, le FRNG doit être positif.

La valeur du fond de roulement est intrinsèquement liée à celle des amortissements dans la
mesure où :

 Si les amortissements sont minorés, la valeur des immobilisations nettes augmente et


le fond de roulement est diminué d’un même montant.
 Si les amortissements sont majorés, la valeur des immobilisations nettes diminue et le
fond de roulement est augmenté d’un même montant.

Pour le cas de de la firme, l’évolution du fond de roulement s’illustre comme suit :

60
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

FDR
56 000 000,00

54 000 000,00

52 000 000,00

50 000 000,00

48 000 000,00 FDR

46 000 000,00

44 000 000,00

42 000 000,00
2010
2011 2011
2012

Figure3 : évolution du fonds de roulement

On constate une amélioration du fond de roulement de 15,23% durant l’exercice 2011 , cela
s’explique par une augmentation de l’actif immobilisée net plus proportionnelle que celle des
capitaux permanents, en effet valeur nette des immobilisations a augmenté de 16,39% pour
atteindre 30 961 319 dh courant 2011.

b. Le Besoin en Fond de Roulement

Un fonds de roulement est nécessaire aux entreprises du fait du décalage dans le temps :

 Décalages entre les achats et les ventes, ceux-ci entraînent la constitution des stocks
 Décalages entre les produits comptables (ex : les ventes) et les paiements
correspondants qui donnent naissance à des créances.

Ces décalages créent un besoin en fonds de roulement. Le besoin en fonds de roulement est
cependant atténué par le décalage de sens opposé entre les charges et les paiements
correspondants. Ces derniers donnent naissance à des dettes.

61
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Le calcul du besoin en fonds de roulement se réalise par différence entre les emplois
circulants et les recettes circulantes.

BFR= emplois circulants – ressources circulantes

2010 2011 variation %

emplois circulants 120 545 028 132 720 435 10,10%

Ressources circulantes 85 120 595 120 177 072 41,18%

BFR 35 424 433,14 12 543 363,46 -64,59%

Figure : évolution du BFR

En générale le BFR a connu une véritable régression durant l’exercice 2011 de 64,59 %, le
besoin en financement, a été éponger principalement par les ressources circulantes qui ont
franchi la barre de 120 mdh en 2011 enregistrant ainsi une hausse de 41,18%, surtout au
niveau des crédits fournisseurs hausse de 67,84%

62
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

L’analyse du BFR sera entamée à travers les ratios de rotation suivants :

b.1 Rotation crédit clients

Qui représente le délai moyen de paiement de ceux-ci). Il se calcule en rapportant l’encours


clients au chiffre d’affaires journalier moyen :

Avec : encours clients = créances clients et comptes rattachés


+ Effets escomptés non échus
– avances et acomptes reçus sur commandes en cours.

2010 2011 variation %

encours clients 34 077 324 38 066 768 11,71%

CA TTC 231 523 421 271 774 868 17,39%

nombre de jours de CA 54 51 -4,84%

Figure: évolution encours clients

Il parait que la durée moyenne de rotation des créances reste relativement élevée malgré
qu’elle soit réduite de 4,84% durant l’exercice 2011.

63
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

b.2 Rotation crédit fournisseurs

Mesure la durée moyenne du crédit accordé à l’entreprise par ses fournisseurs (ou plus
exactement le délai moyen de paiement de celle-ci), en rapportant l’encours fournisseurs aux
achats journaliers moyens :

Avec : encours fournisseurs = dettes fournisseurs et comptes rattachés


– avances et acomptes versés sur commandes

2010 2011 variation %

encours Fournisseurs 55 372 026 93 155 111 68,23%

Achats TTC 171 741 762 193 315 991 12,56%

nombre de jours d'achat 118j 176j 49,46%

Figure : évolution encours Fournisseurs

En comparant la rotation moyenne des crédits clients avec celle des crédits fournisseurs, il
s’avère que l’entreprise dispose d’une force de négociation importante avec ses fournisseurs
dans la mesure où le délai moyen de règlement s’est prorogé de 49,46% pour atteindre 176
jours d’achat, ce qui confère à la firme une marge de manœuvre confortable pour le
financement de son cycle d’exploitation.
64
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

b.3 Rotation des stocks des produits finis

Qui traduit le délai d’écoulement des produits finis, et se calcule par rapport au prix de
revient :

Compte tenu de la marge estimée à un taux de 27% par rapport aux ventes l’évolution du ratio
s’illustre comme suit :

2010 2011 variation %

ventes annuelles de produits finis 189 120 614 226 479 056 19,75%

marge 51 062 566 61 149 345 19,75%

prix de revient des ventes annuelles 138 058 048 165 329 711 19,75%

stock de produits finis 3 301 023 10 276 237 211,30%

délai de Rotation du stock des produits 8,73 j 22,69 j 159,95%


finis

Figure : évolution de rotation des stocks

On constate que le délai d’écoulement des produits finis s’est considérablement élargi
durant les deux exercices pour atteindre une durée moyenne de 23 jours d’achat, ceci revient
à l’accumulation excessive du stock qui a augmenté de 211,30%, pouvant ainsi poser
quelques problèmes de liquidité réduite .(voir liquidité)

c. La trésorerie

C’est la trésorerie qui équilibre cette différence et qui permet ainsi d’ajuster le BFR et le
fonds de roulement.

Trésorerie= Fonds de roulement – Besoin en fonds de roulement

65
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

2010 2011 variation %

FDR 47 601 338,77 54 850 222,26 15,23%

BFR 35 424 433,14 12 543 363,46 -64,59%

Trésorerie 12 176 905,63 42 306 858,80 79,82%


nette

L’entreprise dispose de disponibilité importante vu que le FRNG>BFR durant les deux


exercices, quoique la situation de la trésorerie dévoile des ressources oisives qui ont augmenté
de presque 247,44%, ce qui astreint la firme à réfléchir sur la manière de redéployer ces flux.

3. Solvabilité

Généralement la politique d’amortissement a des conséquences indirectes sur la solvabilité,


en effet la solvabilité qui consiste à vérifier que l’entreprise dispose d’actifs suffisants pour
rembourser l’intégralité des dettes qu’elle a contractées.

En cas de liquidation d’une entreprise, la valeur nette comptable des immobilisations n’est
qu’une valorisation conventionnelle vu qu’on ne peut préjuger leur prix effectif de cession.
L’appréciation de la solvabilité peut s’opérer à travers différents ratios :

 Endettement net/ capitaux propres


 Capitaux stables / Immobilisations nettes
 Capitaux propres / Capitaux stables
 Endettement total / Total du bilan

66
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

2010 2011 variation %

endettement net 1 804 098,14 7 683 526,47 325,89%

capitaux propres 70 875 676,69 78 106 790,66 10,20%

Ratio de 2,55% 9,84% 286,46%


solvabilité

Figure : évolution du Ratio de solvabilité

La représentativité de l’endettement reste minime par rapport aux capitaux propres malgré
l’augmentation des dettes de financement de 325,89%, ainsi l’entreprise est inéluctablement
solvable en cas de liquidation.

4. Liquidité

L’étude de la liquidité vise à s’assurer que l’entreprise dispose suffisamment d’actifs à court
terme liquide pour faire face à ses échéances financières dans le cadre de son activité
courante, à trouver de nouvelles sources de financement, et à assurer ainsi à tout moment
l'équilibre entre ses recettes et ses dépenses .L’amortissement des actifs immobilisés n’a que
très peu d’incidences les équilibre de bas de bilan.
Quant à l’appréciation de la liquidité, on peut l’opérer via les deux ratios suivant :


a. le ratio de liquidité générale : Actifs circulants / Passif exigible à court
terme

Ce rapport permet de vérifier que les actifs à moins d’un an sont plus importants que les
dettes à moins d’un an et permettent donc de les rembourser.

2010 2011 variation %

Actif circulant 120 545 028 132 720 435 10,10%

Passif exigible à court terme 85 120 595 120 177 072 41,18%

liquidité générale 141,62% 110,44% -22,02%

67
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Figure : évolution du Ratio liquidité générale

L’entreprise est suffisamment liquide vu que le taux de couverture du passif exigible


dépasse largement les 100%, quoique une dégradation de 22,02%, expliqué par
l’augmentation du passif circulant de 41,18 % dû en majorité au crédit fournisseurs.

b. le ratio de liquidité réduite : Actifs circulants - stocks / Passif exigible à


court terme

Exprime la liquidité de l’entreprise en excluant les stocks de l’analyse effectuée. Ce faisant,


il considère qu’une partie des stocks, correspondant à la valeur minimum du stock
indispensable à l’activité normale de l’entreprise, représente une véritable immobilisation. Il
traduit par ailleurs le fait que le volet des stocks conservé par l’entreprise peut se révéler
insuffisamment liquide en cas de besoin urgent de réalisation (certaines marchandises et
produits en cours n’ayant de valeur que si elles s’intègrent dans le processus de production).

2010 2011 variation %

Actif circulant 120 545 028 132 720 435 10,10%

stocks 63 142 516 68 497 041 8,48%

Passif exigible à court 85 120 595 120 177 072 41,18%


terme

liquidité réduite 67,44% 53,44% -20,75%

Comme la liquidité générale, la liquidité réduite a connu la même tendance mais avec des
taux de couverture faibles (dépassant de près la moitié du passif exigible) ceci est
principalement dû à la liquidité insuffisante des stocks (surtout venant des produits finis
hausse de 211,30% durant l’exercice 2011.

5. Endettement

68
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Pour analyser la structure de financement on peut faire appel à deux principaux ratios qui
utilisent la C.A.F (et donc aux amortissements).

a. Ratio C.A.F / investissements

Il se rapporte au taux de d’autofinancement des investissements, en effet il mesure la part


des investissements réalisés par l’entreprise et qui est financée par des ressources internes. Et
pour rendre ce ratio plus crédible il vaut mieux faire les adjonctions suivantes ;
au numérateur : +produit de cession des immobilisations .Au dénominateur : +variation du
fond de roulement qui constitue un investissement financier à long terme dans le financement
du cycle d’exploitation.

2 011 2 012 variation %

C.A.F 9 868 507,37 11 637 350,67 17,92%

+Produit de cession des 35 500,00 34 500,00 -2,82%


immo

investissements 11 043 984,84 8 302 395,51 -24,82%

+variation du FDR 5 572 338,70 7 248 883,49 30,09%

Ratio C.A.F/ Investissements 59,60% 75,05% 25,92%

Figure : évolution du Ratio C.A.F/ Investissements

La C.A.F dégagée permet à l’entreprise d’assurer un financement interne des


investissements avec des taux de couverture confortable, ce dernier a pu atteindre 75% des
investissements durant 2011, ceci est principalement dû à la réduction des investissements de
-24,82%. Ceci démontre une certaine indépendance financière vis-à-vis des ressources
externes.

b. Ratio C.A.F / Encours de la dette à moyen et long terme

Il mesure la capacité de remboursement de l’endettement à moyen et long terme. En effet


une entreprise est réputée être en mesure de rembourser sa dette à moyen et long terme
lorsque la C.A.F annuelle représente plus d’un tiers de l’encours de la dette.

69
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Un ratio compris entre 1/ 3 et 1/5 indique que l’entreprise doit être placée sous
surveillance.

Un ratio inférieur à 1/5 (autrement dit une C.A.F annuelle inférieur à 20% de l’endettement à
moyen et à long terme) signifie que la probabilité de cessation de paiement de l’entreprise
est élevée.

2010 2011 variation %

C.A.F 9 868 507,37 11 637 350,67 17,9%

encours de la dette MT et LT 1 804 098,14 7 683 526,47 325,9%

encours à court terme 13 157 074,90 2 675 120,45 -79,7%

Ratio C.A.F/ encours de la 65,96% 112,34% 70,3%


dette

Figure : évolution du Ratio C.A.F/ encours de la dette

L’ampleur des ressources internes générées par l’activité normale (la C.A.F) permet une
large couverture de l’ensemble de la dette bancaire avec une amélioration considérable de
70%, et ce en dépit de l’augmentation de l’encours de la dette moyen et long terme de
325,9%. Ce qui corrobore encore une fois l’autonomie financière de l’entreprise.

NB ; on retrouve une règle bien connue des financiers qui veut que les dettes à moyen et long
terme soient remboursées par les bénéfices, tandis que les dettes à court terme le sont par le
chiffre d’affaire. Les crédits bancaires à court termes s’analysent comme étant des avances
consenties pour financer le cycle d’exploitation.

6. Rentabilité :

La rentabilité comptable est le rapport entre l’accroissement de richesse (le résultat) et les
capitaux investis. Il ne faut pas confondre marge et rentabilité : la marge est le rapport d’un

70
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

résultat à un volume d’activité (le chiffres d’affaires ou la production) ; la rentabilité est le


rapport d’un résultat aux capitaux investis nécessaires pour dégager ce résultat.

Afin d’illustrer l’évolution de la rentabilité, on peut recourir à quelques ratios qui utilisent
directement ou indirectement les amortissements :

a. Ratio C.A.F / Capitaux propres

Ce Ratio estime la rentabilité des capitaux propres :

2010 2011 variation %

C.A.F 9 868 507 11 637 351 17,92%

Capitaux propres 70 875 677 78 106 791 10,20%

Rentabilité des CP 13,92% 14,90% 7,01%

Figure : évolution du Ratio Rentabilité des CP

La rentabilité des capitaux propres s’est amélioré de 7%, cela revient à l’augmentation plus
proportionnelle de la CAF qui dépends intrinsèquement des dotations d’exploitation, ces
derniers ont augmenté de 42 ,62 % .

b. Ratio C.A.F / Valeurs de l’actif immobilisé

Ce ratio mesure la capacité de l’actif à générer une épargne interne, il est parallèlement
assimilé à la rentabilité économique :

2010 2011 variation %

C.A.F 9 868 507 11 637 351 17,92%

Actif immobilisé 26 601 237 30 961 319 16,39%

Rentabilité de l'actif 37,10% 37,59% 1,32%

71
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Figure : évolution du Ratio Rentabilité de l’actif

La capacité de l’actif immobilisé à générer ce flux potentiel interne reste relativement


stable, en effet la rentabilité oscille dans les 37% durant les deux exercices ce ci traduit en
amont l’évolution quasi proportionnelle du volume de l’actif ainsi que de la C.A.F.

Bien évidement ces ratios complètent la lecture de la rentabilité qui s’apprécie par des
ratios plus usuellement utilisés en rapportant le résultat net au capitaux propres d’une part , et
rapportant aussi Résultat d’exploitation*(1-Taux IS) à l’actif économique d’autre part .

c. Ratios d’exploitation faisant appel à la C.A.F

2 011 2 012 variation %

C.A.F 9 868 507,37 11 637 350,67 17,92%

Valeur ajoutée 44 273 021,09 48 589 953,49 9,75%

Production totale 198 875 093,74 220 638 845,23 10,94%

Ratio C.A.F / Valeur ajoutée 22,29% 23,95% 7,45%

Ratio C.A.F/ Production totale 4,96% 5,27% 6,29%

Ces deux ratios mesurent la part de l’épargne brute de l’entreprise respectivement dans la
valeur ajoutée et la production totale, ces derniers peuvent être assimilés au ratio de marge
(Résultat net / chiffre d’affaire) dans une acception plus globale.

La part de l’épargne brute dans la valeur ajoutée a enregistré une amélioration de 7,45%
durant les deux exercices ceci est dû principalement à l’évolution moins proportionnelle de
la valeur ajouté par rapport à la C.A.F, en effet la composante intrinsèque « consommation »
a augmenté à son tour de 13,38%.

Quant à la part de l’épargne brute dans la production totale, elle affiche un accroissement
d’ampleur similaire du précédant ; 6,29% pour atteindre 5,27% de la production de l’exercice

72
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

2011, ce constat sous tends l’évolution plus proportionnelle de la C.A.F par rapport à la
production de l’exercice.

Section 2 : Analyse de la pratique d’amortissement au sein d la


SME Fantasia.

1. Structure des immobilisations corporelles

Répartition des immobilisations


corporelles
Batiments Aménagement de constructions
Installations techniques petit matériel et outillage
matériel de transport matériel informatique
Agencement et amenagement matériel de bureau
autres immobilisation

10% 2%0% 6% 1%
2%
10%

3%
66%

Cette répartition traduit expressément la vocation industrielle de la firme vu que l’appareil


productif principal matérialisé par les machines et installation technique prédominent
l’ensemble des immobilisations avec un volume total de 56 839 121,98 dh enregistré en 2011.

2. Analyse de vétusté des immobilisations corporelles

 Amortissement cumulés / valeur brute des immobilisations

73
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Ce ratio est un bon indicateur de l’âge des immobilisations, en effet le cumul des dotations
aux amortissements permet de lisser les évolutions prenant en compte des raisons fiscales et
non économiques.

D’après la fiche des immobilisations corporelles leur vétusté générale a franchi le taux de
70%, ainsi l’enjeu du renouvellement de l’appareil productif de la firme demeure plus capital
que jamais. De surcroit, on détaillant ce taux de plus près :

Répartition de vétusté

autres immobilisation 82,99%


matériel de bureau 91,87%
Agencement et amenagement 90,64%
matériel informatique 67,18%
matériel de transport 95,79%
petit matériel et outillage 82,87%
Installations techniques 60,30%
Aménagement de constructions 4,52%
Batiments 96,87%

On constate que le taux de vieillissement est généralement élevé, à l’exception des


aménagements de constructions avec un taux de 4,52 %, quant aux certains immobilisations
plus ou moins reliées à l’activité principale de la firme, tel que le matériel de bureau et les
bâtiments on assiste à des taux qui dépassent 90%, mais demeure le plus important sont les
installations techniques représentant la majeur parti du capital investi qui atteignent une
vétusté de 60,30%

3. Remarques

 L’utilisation de la valeur résiduelle dans le calcul de la base d’amortissement :


l’entreprise s’oriente vers le coût historique dans l’établissement de la base amortissable,

74
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

faute de pouvoir évaluer avec probabilité raisonnable la valeur résiduelle de l’actif à


l’expiration de sa durée d’utilisation.

 Les taux pratiqués : d’après le tableau d’amortissement, il y parait claire que la


méthode prédominante est la méthode linéaire. En effet l’entreprise utilise des durées
normales d’utilisation fixées par l’administration fiscale afin de prévenir tout contentieux

 L’entreprise n’adopte pas un amortissement économiquement justifié, à moins qu’elle


utilise des taux dégressifs (33,33 et 40%) pour quelques matériels de bureau et de
transport, tandis que les installations techniques sont dans la majorité amorties en mode
linéaire.

 La technique d’amortissement par composante n’est pas faisable pour la firme pour 2
raisons :
Technique : cela nécessite des informations précises quant à la valeur de chaque
composante d’un actif, ce qui n’est pas mentionné en amont (dans les factures
d’achats)
Juridique : la réévaluation des actifs s’effectue d’une manière intégrale, de plus elle
n’est pas reconnue par le droit fiscal

Section 3 : Mise en simulation des differentes methodes


d’amortissement.

1. Evaluation financière des méthodes

La démarche à suivre consistera, à prendre la moyenne de la valeur d’entrée de la rubrique


installation techniques vu leur représentativité et l’amortir par la suite sur une durée moyenne
tout en adoptant une approche dual et comparative (linéaire et dégressif étant les modes admis
par l’administration fiscale).

75
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Cette comparaison financière consistera à assimiler l’immobilisation à un investissement et


les dotations aux amortissements à des flux de trésorerie Fi, et pour cela il faudrait fixer un
taux d’actualisation a, pour calculer la valeur actualisée nette de l’investissement :

On suppose une machine acquise le 1er janvier N, avec valeur d’entrée moyenne (d’après le
tableau des immobilisations) de 227 356,49 dh amorti sur 10 ans.

Années Amortissement lineaire Amortissement dégressif

1 22 735,65 68 206,95

2 22 735,65 47 744,86

3 22 735,65 33 421,40

4 22 735,65 23 394,98

5 22 735,65 9 098,05

6 22 735,65 9 098,05

7 22 735,65 9 098,05

8 22 735,65 9 098,05

9 22 735,65 9 098,05

10 22 735,65 9 098,05

V.A.N VAN lineaire VAN dégressif

10% 227 089,55 227 215,68

15% 226 965,21 227 150,08

20% 226 846,24 227 087,31

Figure ; Comparatif actuariel des méthodes linéaire et dégressive

La méthode de l’amortissement linéaire apparait la moins rentable, vu qu’elle repose sur un


étalement constant dans le temps des flux financiers .En revanche la méthode dégressive
parait plus rentable dans la mesure où elle maximise les flux les plus proches de la date de
mise en service ou la date d’acquisition de l’immobilisation.

76
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

2. Recommandations

 L’entreprise peut d’avantage profiter des avantages fiscaux procurés par la méthode
dégressive qui est un régime d’option irrévocable. Comme son utilité a été prouvée avec la
méthode actuarielle, cette méthode aussi l’avantage de palier l’effet d’inflation sur les
coûts de renouvellement d’actif en compensant ceci par des économies d’impôts. Reste
que l’entreprise doit s’aligner aux conditions d’éligibilités inhérentes à cette pratique.

 Le droit fiscale autorise un amortissement économique à condition qu’il soit justifié dans
l’annexe comptable, ceci nécessite inéluctablement l’intervention du service technique
afin d’évaluer la dépréciation réelle de chaque immobilisation.

 La mondialisation des économies conduit à des exigences en termes de rentabilité des


capitaux propres, la maximisation de ce ratio passe par l’externalisation des actifs non
stratégiques qui demeurent périphériques par rapport à son métier de base.

 s’il est manifeste qu’à court terme, les loyers supportés en location des actifs représentent
un coût supérieur -malgré leur déductibilités fiscale en totalité- à celui composé des
dotations aux amortissements et des frais financiers y afférents, l’entreprise s’engage dans
cet arbitrage tant qu’il est rentable à long terme.

Conclusion

Le potentiel dégagé par la C.A.F démontre l’importance de l’amortissement dans l’équilibre


financier et la performance. Quant à la pratique au sein de la SME FANTASIA elle est
monotone puisqu’on on s’attache à une seul méthode qui ne reflètera guère la cadence de la
dépréciation économique. Les entreprises sont incitées à maximiser la rentabilité de leur fonds
propres en externalisant les actifs non stratégiques.

77
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Conclusion générale

Durant ce stage qui a débuté de Mars à fin Mai 2013, j’ai été affecté au service comptable.
Ce projet de fin d’étude s’aligne parfaitement à la stratégie de renouvellement de l’appareil
productif adopté par la SME FANTASIA, ce genre d’étude s’avère aussi intéressant pour mon
cursus.

En effet cette expérience m’a appris que le politique d’amortissement qui est largement
perçus comme une simple technique comptable, est en fait une technique connotant une
pluralité de significations tant au plan économique que financier , surtout pour une entreprise
industrielle qui déploie des immobilisations corporelles.

Le constat de l’étude est que l’entreprise dispose bien évidemment d’une large série
d’immobilisations dont les installations techniques représentent plus de la moitié, de surcroit
leur vétusté est considérablement élevée, la révision du pal d’amortissement est quasiment
rare vu les méthodes choisi sont fresques uniformes.

Par le biais de cette étude nous avons démontré ceci en chiffre, ainsi que son impact sur
l’équilibre financier, tout en proposant des pistes d’amélioration de la pratique
d’amortissement dans la firme.

Ainsi, cette expérience m’a permis d’élargir ma perception de la politique d’amortissement


ouvrant voie à d’autres études futures – tels que l’externalisation des actifs non stratégiques-
relevant de la même problématique.

78
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Annexes

Annexe 1 : Organigramme de la SME FANTASIA

Annexe 2 : Procédure comptable de traitement des immobilisations

79
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

80
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Bibliographie :

 BELKAHIA Rachid, OUDAD Hassan : « Finance d’entreprise : concepts, outils,

cas corrigés Analyse et diagnostic financiers », Volume 1, Maghreb Edition, 2005.

 Azzouz ELHAMMA, « Comprendre les normes comptables internationales

IAS/IFRS au Maroc », Edition EDGL Print , 2012.

 Rahim ETTOR, « Fiscalité Pratique des Affaires : Explications et illustrations »,

Edition 2012.

 Jack FORGET, « Dynamique de l’amortissement », Editions d’organisation, 2005.

 Yannick LEMARCHAND, « DU DEPERISSEMENT A L'AMORTISSEMENT

Enquête sur l'histoire d'un concept et de sa traduction comptable », Ouest Editions,

2010.

 Pierre SCHEVIN, « L’AMORTISSEMENT PAR COMPOSANTS », Revue

fiduciaire comptable, n° 375 Mars 2005.

 Ghita LKHOYAALI, « Audit et optimisation du processus des immobilisations »,

ENCG Agadir, 2011.

 Code Générale de normalisation comptable.

 Code générale des impôts.

 Norme IAS 16

Webographie :
 http://pgreenfinch.pagesperso-orange.fr/ancaf.htm (28 mars)
 https://www.mazars.fr/Accueil/Expertise/Financial-Advisory-Services/Glossaire-
Definition/P/Politique-d-amortissement (5 avril 2013)
 www.focusifrs.com/content/view/full/3380 ( 2 avril)

81
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Table des matières

Introduction générale ............................................................................................................................ 5


Chapitre 1 : ............................................................................................................................................. 7
Cadre conceptuel de l’amortissement ................................................................................................... 7
Section 1 : Préalable définitoire au sens comptable économique et financier. ..................................... 8
1. Définition étymologique :........................................................................................................... 8
2. Aperçu historique :...................................................................................................................... 9
3. L’amortissement au sens comptable et financier ................................................................... 10
3.1 La relation amortissement / actif immobilisé...................................................................... 11
3.2 Paramètres comptables et financiers :............................................................................... 12
4. L’amortissement un constat tri dimensionnel ............................................................................. 14
4-1. D’un point de vue économique : ........................................................................................... 15
4-2. D’un point de vue comptable :.............................................................................................. 16
4-3. D’un point de vue fiscale : ..................................................................................................... 16
Section2 : Les aspects comptables. ....................................................................................................... 18
1. Principe d’écriture comptable : ................................................................................................ 18
2. Schémas d’écriture :.................................................................................................................... 18
2.1 Amortissement courant (linéaire et dégressif) : ................................................................... 18
2.2 Amortissement exceptionnel : ............................................................................................... 19
2.3 Amortissement dérogatoire : ................................................................................................ 19
2.4 Cession d’actif : . ................................................................................................................ 19
Section 3 Aspects légaux de l’amortissement selon : ................................................................. 20
1. les normes de CGNC. : ............................................................................................................... 20
1.1 Définition : ......................................................................................................................... 20
1.2 Durée de vie : .................................................................................................................... 21
1.3 Plan d’amortissement et Amortissement exceptionnelle :............................................. 21
1.4 Amortissement dérogatoire : ............................................................................................... 22
2. lois n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants. ...................................... 23
Section 4 : L’amortissement face aux règles fiscales mis en vigueur. ........................................ 23
1. Les immobilisations non amortissables : ................................................................................... 24
1-1. les immobilisations incorporelles : ....................................................................................... 24

82
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

2 - Cas particuliers d’immobilisations corporelles :......................................................................... 27


2-1 Actifs acquis non utilisés à l’immédiat : ................................................................................ 27
2-2 Pièces de rechange : ............................................................................................................... 27
2-3 Emballages : ............................................................................................................................ 27
2-4 Immeubles acquis en forme de parts de sociétés immobilières :......................................... 28
2-5 Constructions et aménagements sur terrain d’autrui : ......................................................... 28
3. Dispositions générales relatives à l’amortissement : .............................................................. 29
3.1 Base de calcul des amortissements :................................................................................ 29
3.2 Conditions déductibilité des dotations ............................................................................ 29
3.3 Taux d’amortissement admis fiscalement ...................................................................... 29
4. Les dotations aux amortissements dégressifs : ....................................................................... 33
1. Modalités techniques ........................................................................................................... 34
2. Taux d’amortissement dégressif .......................................................................................... 34
3. L’éligibilité à l’amortissement dégressif : ............................................................................ 35
4. Remarque à propos de l’option :.......................................................................................... 36
5. Amortissements et déficit fiscale : ........................................................................................... 37
1. Le report déficitaire : ............................................................................................................ 37
2 Limitation de la durée de report : ....................................................................................... 37
3 L’ordre d’imputation des déficits reportables : .................................................................. 38
Section 5. Présentation de différentes méthodes de calcul. ........................................................ 38
1. La méthode linéaire : ................................................................................................................ 38
2. La méthode dégressive : ........................................................................................................... 39
3. Amortissement réel : ............................................................................................................. 40
4. Amortissement accéléré à double taux : ................................................................................. 40
5. La method softy (Sum of the year’s digits): ............................................................................. 40
Section 6. La refonte de l’amortissement à l’heure des normes IFRS (IAS 16). ....................... 41
1. Norme IAS 16 : .............................................................................................................................. 41
1.1 Définition .......................................................................................................................... 41
1.2 Evaluation après comptabilisation ................................................................................... 41
1.3 Amortissement ................................................................................................................. 42
2. Amortissement par composante :................................................................................................ 43
2.1 – Généralités : ......................................................................................................................... 43
2.2 – la base d’amortissement : ................................................................................................... 44
Chapitre 2 : ............................................................................................................................................ 49

83
E TUDE DE LA PRATIQUE DE L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Méthodologie et champs d’application. ............................................................................................... 49


Section 1. Aperçu sur le secteur d’industrie d’emballage :.......................................................... 50
1. Positionnement dans le secteur : ............................................................................................. 50
Section 2 : Présentation de la SME Fantasia : ................................................................................ 51
1. Historique : ................................................................................................................................ 51
2. Le groupe CFAO : ....................................................................................................................... 51
3. Fiche technique : ....................................................................................................................... 52
4. Organigramme : (voir annexes) : ............................................................................................... 53
4.1 Service admission temporaire : .............................................................................................. 53
5. Objectifs stratégiques :.............................................................................................................. 54
Section 3 : Méthodologie appliquée : .............................................................................................. 55
Chapitre 3 : ............................................................................................................................................ 56
Analyse de la pratique de l’amortissement ......................................................................................... 56
Section 1 : Amortissement et équilibre financier ......................................................................... 57
1. Positionner l’amortissement dans les soldes comptable ........................................................ 57
2. L’équilibre financier .................................................................................................................. 59
a. Le fond de roulement ........................................................................................................... 60
b. Le Besoin en Fond de Roulement ......................................................................................... 61
c. La trésorerie .......................................................................................................................... 65
3. Solvabilité.................................................................................................................................. 66
4. Liquidité .................................................................................................................................... 67
5. Endettement ............................................................................................................................. 68
6. Rentabilité : ........................................................................................................................... 70
Section 2 : Analyse de la pratique d’amortissement au sein d la SME Fantasia. ...................... 73
1. Structure des immobilisations corporelles .............................................................................. 73
2. Analyse de vétusté des immobilisations corporelles .............................................................. 73
3. Remarques ................................................................................................................................ 74
Section 3 : Mise en simulation des différentes méthodes d’amortissement. ............................ 75
1. Evaluation financière des méthodes ........................................................................................ 75
2. Recommandations .................................................................................................................... 77
Conclusion générale.............................................................................................................................. 78
Annexes ................................................................................................................................................. 79
Bibliographie : ....................................................................................................................................... 81

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