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Chapitre 3: Les avantages accordés à l’exportation

Section 1: Les avantages accordés aux entreprises totalement exportatrices


I- La loi portant refonte du dispositif des avantages fiscaux
La loi n°2017-08 du 14 février 2017 portant refonte du dispositif des avantages fiscaux a révisé la
définition des opérations d'exportation, et ce, par l'unification de la définition dans le cadre du code
de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés.
Les conditions requises pour l’obtention de la qualité de totalement exportateur ont été également
révisées, et ce, en gardant le régime fiscal de faveur accordé à l'exportation applicable avant l'entrée
en vigueur de ladite loi.
1- Définition des opérations d'exportation :
Conformément aux dispositions de l'article 68 du code de l’IRPP et de l’IS, sont considérées
opérations d'exportation:
 la vente de produits et de marchandises produits localement, la prestation de services à l'étranger
et les services rendus en Tunisie et utilisés à l'étrange
 la vente de marchandises et de produits des entreprises exerçant dans les secteurs de l’agriculture
et de la pêche, des industries manufacturières et de l’artisanat:
✓ aux entreprises totalement exportatrices telles que définies par l’article 69 du code de l’IRPP
et de l’IS, et ce, à condition que ces marchandises et ces produits constituent une
composante du produit final destiné à l’exportation ,
✓ aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et ce, à condition que ces
marchandises et produits constituent une composante du produit final destiné à
l’exportation,
✓ aux sociétés de commerce international totalement exportatrices.
 les prestations de services aux entreprises totalement exportatrices telles que définies par l’article
69 dudit code, aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux sociétés de
commerce international totalement exportatrices susvisées :
 dans le cadre des opérations de sous- traitance et exerçant dans le même secteur ou,

1
 dans le cadre de services liés directement à la production, à l'exception des services de
gardiennage, de jardinage, de nettoyage et des services administratifs, financiers et
juridiques.
La liste des services liés directement à la production a été fixée par le décret gouvernemental
n°2017-418 du 10 avril 2017 s’établit comme suit :
✓ les services logistiques : opérations relatives au groupement, au stockage et à la livraison de
marchandises ainsi que toutes les activités se rapportant au transport, au chargement, au
déchargement, à l’emballage, au montage, au contrôle de la qualité et au suivi de la clientèle
(tous ces services en doivent être fournis concomitamment),
✓ la conception et le développement des logiciels liés à la production,
✓ la conception technique des produits,
✓ le contrôle technique de la qualité des produits,
✓ les analyses et essais de laboratoires et techniques des produits en vue de leur certification
selon les normes internationales,
✓ l’étiquetage des produits.
A noter que :
✓ les services logistiques doivent être fournis concomitamment pour les ETE exerçant au 31
décembre 2018 et ce jusqu’au 31 décembre 2020.
✓ Le nombre de services logistiques qui doivent être fournis rendu concomitamment ne peut
pas être inferieur à trois services pour les ETE exerçant au 31 décembre 2018 et ce à compter
du 1 ier janvier 2021 (selon le décret gouvernemental n°2019-937 du 16 octobre 2019)

Par ailleurs, ne sont pas considérées opérations d’exportation, dans tous les cas :
✓ les services financiers,
✓ les opérations de location d'immeubles,
✓ les ventes de carburants, d’eau, d’énergie et des produits des mines et des carrières.

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2- Définition des entreprises totalement exportatrices :
Sont considérées entreprises totalement exportatrices au sens de l'article 69 du code de
l’IRPP et de l’IS:
 les entreprises qui vendent la totalité de leurs marchandises ou de leurs produits ou
rendent la totalité de leurs services à l'étranger ou celles qui rendent la totalité de leurs
services en Tunisie et qui sont utilisés à l’étranger,
 les entreprises qui écoulentla totalité de leurs produits ou rendent la totalité de leurs
services aux ETE ou les entreprises établies dans les parcs d'activités économiques et
ce , a condition que ces marchandises et produits constituent une composante du pdt
fini destiné à l’exportation ou aux sociétés de commerce international totalement
exportatrices.
Il en est de même des entreprises qui rendent la totalité de leurs services aux ETE
ou les entreprises établies dans les parcs d'activités économiques et aux SCITE et ce,
à la cdt que lesdits svces s’inscrivent dans le cadre des opérations de sous-traitance
et exerçant dans le même secteur ou dans le cadre des sces liés directement à la
production et limitativement énumérés par le décret gouvernemental n°2017-418 du
10 avril 2017.
Toutefois, ces entreprises peuvent écouler une partie de leur production ou rendre une partie de
leurs services sur le marché local à un taux ne dépassant pas 30% de leur chiffre d’affaires à l’export
réalisé au cours de l’année civile précédente.
Pour les nouvelles entreprises, le taux de 30% est calculé sur la base de leur chiffre d’affaires à
l’export réalisé depuis l’entrée en production effective .
N’est pas pris en considération pour le calcul du taux de 30% susvisé,
- le chiffre d’affaires provenant de la prestation de services ou de la réalisation de ventes dans
le cadre d’appels d’offres internationaux relatifs à des marchés publics ou
- de ventes des déchets aux entreprises autorisées par le ministère chargé de l’environnement
à exercer les activités de valorisation, de recyclage et de traitement.
Le taux de 30% est fixé sur la base du prix de sortie de la marchandise de l’usine pour les
marchandises, sur la base du prix de vente pour les services et de la valeur du produit pour
l’agriculture et la pêche.

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Les procédures de la réalisation des ventes et de la prestation des services sur le marché local par
les entreprises totalement exportatrices sont fixées par le décret gouvernemental n°2018-11 du 10
janvier 2018.
3- Conditions d'octroi de la qualité de totalement exportateur :
Conformément aux dispositions de l'article 69 du code de l’IRPP et de l’IS, l'octroi de la qualité de
totalement exportateur pour bénéficier des avantages fiscaux est subordonné, pour les entreprises
créées à partir du 1er janvier 2017, au respect des conditions suivantes:
 dépôt de la déclaration d’investissement auprès des services concernés par le secteur
d'activité conformément aux règlementations en vigueur
Conformément aux dispositions de l'article 15 de la loi de l'investissement, le dépôt de la
déclaration de l'opération de l'investissement direct est effectué selon une liasse unique dont
le modèle, la liste des documents annexés et les procédures sont fixés par le décret
gouvernemental n° 2017-389 du 9 mars 2017. Sont considérées opérations d'investissement
direct au sens de l'article 3 de la loi de l'investissement les opérations suivantes :
- la création : toute création d'un projet nouveau et autonome en vue de produire des
biens ou de fournir des services,
- l'extension ou le renouvellement : opération réalisée par une entreprise existante dans
le cadre du même projet permettant d'augmenter sa capacité productive,
technologique ou sa compétitivité.
L'entreprise au sens de l'article 3 de la loi de l'investissement désigne toute entité qui
a pour but de produire des biens ou de fournir des services et qui prend la forme d'une
société ou d'une entreprise individuelle conformément à la législation en vigueur.
Sur cette base, ne sont pas considérées opérations d'extension ou de renouvellement,
les opérations qui n'entrainent pas une augmentation de la capacité productive,
technologique ou de la compétitivité de l’entreprise concernée telle que la
construction ou l'acquisition de dépôts de stockage ou d'un siège social de l'entreprise.
A cet effet, une entreprise existante est tenue de réaliser des investissements
d'extension ou de renouvellement dans le cadre du même projet et par conséquent la
création d'une nouvelle entreprise ou d'un nouveau projet pour la production de biens
ou la prestation de services nouveaux autres que les biens et les services initiaux de
l'entreprise n'est pas considérée une opération d'extension ou de renouvellement.
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Les organismes concernés par l'octroi des attestations de dépôt de déclarations
d'investissement doivent veiller au respect des conditions exigibles relatives aux
opérations d'investissement direct avant de délivrer lesdites attestations aux personnes
concernées.
Les services du contrôle des impôts peuvent ne pas retenir les attestations de dépôt
de déclaration d'investissement dans le cas de non-conformité de ces attestations avec
la définition des opérations d'investissement déclarées ou dans le cas de non-
conformité des données déclarées avec l'activité effective de l'entreprise concernée.
En outre, et en vertu des dispositions de l'article 21 de la loi de l'investissement, la
déclaration d'investissement est considérée comme nulle dans le cas où l'exécution de
l'investissement n'a pas été entamée dans un délai d'un an à compter de la date de
l’obtention de l’attestation de dépôt de la déclaration d’investissement.
Est considéré, à ce titre, commencement de la réalisation de l'investissement,
l'accomplissement des formalités exigées pour la constitution juridique de l'entreprise
ou le commencement de la réalisation effective du programme d'investissement.
Sur cette base, les déclarations d'investissement délivrées avant le 1er avril 2016 et
dont la réalisation de l'investissement n’a pas été entamée sont considérées comme
nulles au 1 er avril 2017, et ce, conformément aux dispositions de l'article 21 de la loi
de l'investissement.
Ainsi, toute entreprise ayant obtenu une attestation de dépôt de déclaration
d'investissent ayant dépassé une année à compter de la date de son obtention, est tenue
de joindre à l'appui de la déclaration annuelle d'impôt, une attestation délivrée par
l'organisme concerné justifiant que l'attestation de dépôt de déclaration
d'investissement en question a fait l'objet d'un commencement de réalisation de
l'investissement déclaré dans un délai d'un an à compter de la date de son obtention
et que cette attestation de dépôt est encore en vigueur. Etant signalé qu'en vertu des
dispositions de l'article 7 du décret gouvernemental n° 2017-389 du 9 mars 2017
relatif aux incitations financières au profit des investissements réalisés dans le cadre
de la loi de l’investissement, l'entreprise concernée par le bénéfice des avantages est
tenue de déposer une déclaration d'investissement direct avant de commencer la

5
réalisation de l'investissement déclaré. Sur cette base, l'entreprise qui réalise des
investissements avant le dépôt de déclaration d'investissement ne peut pas bénéficier
des avantages fiscaux prévus par les articles 68 et 69 du code de l'impôt sur le revenu
des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés au titre des revenus et bénéfices
provenant de l'exportation.
 Réalisation d’un schéma de financement de l'investissement comportant un minimum de
fonds propres conformément à la législation et à la réglementation en vigueur
Conformément à l'article 7 du décret gouvernemental n°2017-389 du 09 mars 2017,
le minimum de fonds propres est fixé à 30% du coût de l’investissement.
Ce taux est réduit à 10% pour les investissements agricoles de la catégorie "A" telle
que définie par ledit décret gouvernemental.
 Production, à l’appui de la déclaration annuelle de l’impôt, d’une attestation justifiant
l’entrée en activité effective délivrée par les services compétents
Il est entendu par l'entrée en activité effective, la réalisation de la première opération de
vente ou la prestation du premier service dans le cadre de ladite opération d'investissement
Les services de contrôle fiscal peuvent considérer les attestations d’entrée en activité
effective délivrée par les organismes d'investissement concernés.
 Régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale
Cette condition est concrétisée par la présentation par l'entreprise concernée d'une attestation de
paiement ou d'une attestation de règlement de litige délivrée par la caisse de sécurité sociale
concernée depuis un mois au plus tard à la date de dépôt de la déclaration annuelle de l'impôt.

4- Régime fiscal de l'exportation


4-1- En matière d’impôt sur le revenu et d’impôt sur les sociétés : Revenus et
bénéfices provenant de l'exploitation

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Les bénéfices et les revenus provenant de l'exportation ainsi que les bénéfices exceptionnels qui y
sont liés prévus par le parag I bis de l'article 11 du code de l’IRPP et de l’IS, sont soumis à :
✓ l'IS au taux de 10% pour les personnes morales,
✓ l'IR selon le barème après déduction des 2/3 des revenus pour les personnes physiques.
La déduction est subordonnée à la tenue d’une comptabilité conforme à la législation
comptable des entreprises.
Toutefois, les revenus et les bénéfices provenant des ventes et des prestations de services effectuées
par les entreprises exportatrices sur le marché local sont soumis à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt
sur les sociétés conformément aux dispositions du droit commun .
Les revenus ou les bénéfices provenant des ventes des sociétés totalement exportatrices des déchets
aux entreprises autorisées par le ministère chargé de l'environnement pour l'exercice des activités
de valorisation, de recyclage et de traitement, ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt
sur les sociétés.
Exemple : Une entreprise totalement exportatrice dont la période de déduction totale de ses
bénéfices provenant de l’exportation a expiré au 31 décembre 2013, a réalisé au titre de l’année
2018 un CA de 5 MD dont 1 MD provenant des ventes sur le marché local et un bénéfice net global
de 625.000D ventilé comme suit :
- Bénéfices provenant des ventes sur le marché local 125.000D
- Bénéfices provenant de l’exportation 500.000D
Calculez IS exigible ?
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………….

4-2- En matière de taxe sur la valeur ajoutée et de droit de consommation

Art. 11.(extrait du code tva): -


I. Les assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée qui réalisent un chiffre d’affaires provenant de
l’exportation ou des ventes en suspension de la taxe supérieur à 50% de leur chiffre d’affaires
global, peuvent bénéficier du régime suspensif de la taxe sur la valeur ajoutée pour leurs
acquisitions locales de produits et services donnant droit à la déduction conformément au présent
code Ces dispositions ne s'appliquent pas aux sociétés de commerce international et aux
entreprises de services…………..

………Les entreprises totalement exportatrices bénéficient du régime suspensif de la taxe sur la


valeur ajoutée pour les opérations d’importation et d’acquisition locale de matières, produits et
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équipements, de prestations de services et d’immeubles nécessaires à leur activité et ce, s’ils ne
sont pas exclus du droit à déduction en vertu des dispositions de l’article 10 du présent code à
l’exception des sociétés de commerce international totalement exportatrices et des entreprises de
services totalement exportatrices…
Les personnes sus-visées sont tenues , pour chaque opération d'acquisition locale, d'établir
un bon de commande en double exemplaire sur lequel doivent porter les indications
suivantes :
"Achats en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée
Dispositions de l'article 11 du code de la taxe sur la valeur ajoutée ;
Décision n° ................. du …………...."
Les bons de commande doivent recevoir la destination suivante :
• L'original au fournisseur ;
• Une copie est conservée par l'intéressé.

Pour les affaires réalisées à l'exportation ou en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée,
l'une des mentions suivantes doit être portée sur la facture "vente à l'exportation "ou
" vente en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée suivant

attestation d’achat en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée n°... du ..."


Dans ce cas, il doit être joint à la copie de la facture soit le certificat de sortie de la
marchandise, soit le numéro et la date de l'attestation d’achat en suspension de la taxe sur
la valeur ajoutée autorisant la vente en suspension.
I ter. Les personnes bénéficiant du régime suspensif de la taxe sur la valeur ajoutée sont
tenues de communiquer aux services de contrôle fiscal dans les vingt huit jours qui suivent
chaque trimestre civil une liste détaillée des factures d’achat , notes d'honoraires sous ledit
régime, selon un modèle établi par l’administration.
Le dépôt de ladite liste doit être effectué sur support magnétique et par des moyens
électroniques fiables conformément à un cahier des charges établi par l’administration.

I quater. A l’exclusion des opérations effectuées par les commerçants, sociétés de


commerce international et les entreprises de services bénéficient de la suspension de la taxe
sur la valeur ajoutée les opérations d’importation et d’acquisition locale de matières,
produits et les prestations de services donnant droit à déduction et nécessaires à la réalisation
des opérations d’exportation telles que définies par le présent article .

• Les entreprises totalement exportatrices, bénéficient du régime suspensif de la taxe


sur la valeur ajoutée pour les opérations d’importation et d’acquisition locale de
matières, produits et équipements ainsi que les prestations de services nécessaires à
leur activité et donnant droit à déduction.

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Les entreprises totalement exportatrices bénéficient, également, de la suspension des droits
et taxes dus au titre des acquisitions des voitures utilitaires et des immeubles nécessaires à
l’activité, et ce, sur la base des attestations ponctuelles délivrées par le service fiscal
compétent.
• Les entreprises totalement exportatrices, bénéficient du régime suspensif du droit de
consommation.

4-3- En matière des autres impôts et taxes


Les entreprises totalement exportatrices sont imposables à la TCL aux de 0.1% du CA
provenant de l’exportation, et 0.2% du CA brut local et ce à partie de l’année 2014.
Les entreprises totalement exportatrices bénéficient de l’exonération de:
✓ la contribution au fonds de promotion des logements pour les salariés,
✓ la taxe de formation professionnelle,
✓ la taxe compensatrice sur le ciment due sur les quantités exportées,
✓ la taxe au profit du fonds de soutien et de développement du ciment due sur les
quantités exportées,
✓ la taxe sur la tomate destinée à la transformation au titre des quantités de concentré
de tomates exportées,
✓ la taxe unique sur les assurances au titre des contrats d’assurance conclus avec les
sociétés d’assurance nécessaires pour l’activité d’exportation totale
✓ la taxe sur la vente de maïs et les tourteaux de soja due au profit du fonds de
développement de la compétitivité dans le secteur de l’agriculture et de la pêche.
✓ la taxe sur les services et les produits des industries du cuir, des chaussures, du textile,
de l’emballage, des matériaux de construction de la céramique et du verre et de la taxe
sur les conserves alimentaires dues au profit du fonds de développement de la
compétitivité dans les secteurs industriel, de services et de l’artisanat,
✓ la taxe sur les produits de la pêche, la taxe sur les fruits et légumes et la taxe sur les
viandes dues au profit du fonds de développement de la compétitivité dans le secteur
de l’agriculture et de la pêche,

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✓ la taxe pour la protection de l’environnement due au profit du fonds de dépollution
au titre des produits exportés,
✓ la taxe due sur les lampes et tubes non économiseurs d’énergie et la taxe due sur les
appareils pour le conditionnement de l’air au profit du fonds de la transition
énergétique au titre des produits exportés.
✓ La taxe d’encouragement à la création due au profit du fonds d’encouragement à la
création littéraire et artistique au titre des produits exportés.
4-4- En matière des droits d’enregistrement
Sont exonérés des droits d’enregistrement, les contrats et les écrits des entreprises totalement
exportatrices telles que sus-définies relatifs à leur activité en Tunisie et qui sont
obligatoirement soumis à la formalité de l’enregistrement.
Aussi, les factures relatives aux opérations d’exportation demeurent exonérées du droit de
timbre dû, et ce, conformément aux dispositions du numéro 29 de l’article 118 du code des
droits d’enregistrement et de timbre.

4-5- Dispositions relatives aux cadres étrangers auprès des entreprises totalement
exportatrices
Les cadres étrangers recrutés par les entreprises totalement exportatrices selon les
dispositions de l'article 6 de la loi de l'investissement ainsi que les investisseurs ou leurs
mandataires étrangers chargés de la gestion desdites entreprises, bénéficient des avantages
suivants:
✓ le paiement d'un impôt forfaitaire sur le revenu au taux de 20% du salaire brut,
✓ l'exonération des droits et des taxes dus à l'importation ou à l'acquisition locale des
effets personnels et d'une voiture de tourisme pour chaque personne et ce dans un
délai de 183 jours à compter de la date d’entrée en Tunisie1
Cet avantage fiscal est accordé dans la limite de 10 voitures de tourisme pour chaque
entreprise.

1
Ajouté par l’article 50 de la loi de finance 2023

10
La cession de la voiture de tourisme ou des effets objet de l'exonération est soumise à la
réglementation du commerce extérieur et au paiement des droits et taxes dus à la date de
cession sur la base de la valeur de la voiture de tourisme ou des effets à cette date.

5- Date d’application des nouvellesdispositions


Les dispositions de la loi n°2017-8 du 14 février 2017 portant refonte du dispositif des
avantages fiscaux sont entrées en vigueur à partir du 1er avril 2017. De ce fait, les nouvelles
dispositions relatives à l'exportation s'appliquent à partir de cettedate.
Les entreprises exportatrices en activité au 1er avril 2017, soit dans le cadre du code de
l’IRPP et de l’IS ou du CII, et dont la période de déduction qui leur est impartie à la
même date n'a pas expiré, continuent à bénéficier de la déduction totale de leurs
revenus ou de leurs bénéfices
provenantdel’exportationjusqu'àl'expirationdelapériodequileurest impartie, et ce, à
condition que les opérations qu’elles réalisent répondent à la définition de
l'exportation au sens de la loi portant refonte du dispositif des avantages fiscaux
(note commune N°24/2017) .
II-L ’ancien régime prévu par le Code d’Incitations aux Investissements
Entreprises Régime fiscal
1- entreprises exerçant avant le
01/01/2014:
1-1- entreprises dont la période a. réalisés à partir du 1er janvier 2014 :
de déduction totale des revenus ou - imposition au taux de 10% pour les PM
bénéfices provenant de - déduction des deux tiers pour les PP
l’exportation (les dix premières Avec MI (44 et 49)
années d’activité à compter de la
première opération d’exportation)
a expiré avant le 1er janvier
2014
1-2- entreprises dont la période a- jusqu' à l’expiration des 10 ans : déduction
de déduction totale des revenus ou totale sans MI (44 et 49) ni MI (12 et 12bis)

11
bénéfices provenant de b- après expiration des 10 ans :
l’exportation n’a pas expiré au - imposition au taux de 10% pour les PM
1er janvier 2014 - déduction des deux tiers pour les PP
Avec MI (44 et 49)
2- Investissements relatifs à déduction totale sans MI (44 et 49) ni MI (12
l’exportation ayant obtenu une et 12bis) des revenus ou bénéfices provenant de
attestation de dépôt de déclaration l’exportation durant les dix premières années
d’investissement avant le 1er janvier d’activité à compter de la première opération
2014 et qui entrent en activité effective d’exportation soit à partir de l’année 2014
et réalisent la première opération jusqu'à l'année 2020,
d’exportation au cours de l’année 2014
.
3- entreprises crées à partir du 1er - imposition au taux de 10% pour les PM
janvier 2014 - déduction des deux tiers pour les PP
Avec MI (44 et 49)

III-Le nouveau régime prévu par la loi de finances 2019 :


L’article 37 de la loi de finances 2019 a supprimé les avantages fiscaux liés à l’exportation
en matière d'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés.
Les dispositions de cette LF 2019 s’appliquent à compter du 1erjanvier 2019.
Par ailleurs en application de l’article 41 de la même loi, les entreprises en activité avant le
1er janvier 2019 continuent de bénéficier des avantages fiscaux liés à l’exportation en
matière d'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés jusqu’au
31 décembre 2020.
La loi de finance 2019 a abrogé les arts 67, 68 et 69 du code de l’IRPP et de l’IS relatifs à
l’exportation, ainsi les dispositions régissant les parcs d’activités économiques ce qui a
engendré les conséquences suivantes :
- le régime de privilège en matière d’impôt directest supprimé (déduction totale
pendant 10 ans ou imposition réduite (IS 10% ou abattement 2/3)). Les entreprise

12
totalement exportatrices sont soumises à partir du 1 ier janvier 2021 au taux du droit
commun soit : 15% ou 10%
- l’avantage du dégrèvement financier dans le capital des ETE est également
supprimé.
- Les autres avantages accordés aux ETE restent maintenus (tels que l’exonération au
titre TFP, FOPROLOS,….)
Doctrine administratives :
Exemple1 : Une entreprise de services de consultation créée en 2019 ne peut bénéficier
du régime des entreprises totalement exportatrices en matière d’impôt sur le revenu
Dans une prise de position (18) du 27 janvier 2020, la DGI a rappelé qu’en application de
la loi de finances pour l’année 2019, le régime fiscal privilégié qui bénéficiait à l’exportation
en matière d’impôts directs est supprimé aussi bien au niveau de l’exploitation qu’au niveau
du réinvestissement.
Par conséquent, toute entreprise créée à compter du 1er janvier 2019 est soumise à l’impôt
conformément au droit commun. Toutefois, les entreprises en activité au 31 décembre 2018
dont les revenus ou bénéfices provenant
de l’exploitation ont bénéficié d’avantages fiscaux au titre de l’exportation, continuent à
bénéficier des mêmes avantages jusqu’au 31 décembre 2020, et ce, conformément à la
législation fiscale en vigueur au 31 décembre 2018.
Sur cette base, la DGI a précisé qu’une personne, ayant exercé une activité de services de
consultation depuis 2012 selon le régime du forfait d’assiette qui a cessé ses activités à
compter du 20 juin 2018 avant d’être reconstituée en avril 2019, ne peut bénéficier du régime
de l’exportation totale, et est, par conséquent, soumise à l’impôt sur le revenu selon le droit
commun.
Exemple 2 : Mesures transitoires au profit des entreprises totalement exportatrices en
activité au 1er avril 2017
Dans une prise de position (1252) du 7 mai 2018, la DGELF a précisé qu’une société créée
en 2012 dont la période de déduction totale n’a pas encore expiré peut continuer à bénéficier
de la déduction totale des bénéfices provenant des opérations d’exportation dans le cas où
ces opérations répondent à la définition de l’exportation au sens de la nouvelle législation

13
telle que prévue par la loi n° 2017-8 du 14 février 2017, et ce, jusqu’à l’expiration de la
période qui lui est impartie à cet effet.

Exemple 3 : Eligibilité d’une société de services de consulting destinés exclusivement à


l’étranger, en activité au 31 décembre 2018, au régime suspensif de la TVA et aux
avantages fiscaux au titre de l’exportation totale & dispositions transitoires
Dans une prise de position (1765) du 13 novembre 2019 de la DGI, il est rappelé que:
- En application des dispositions de l’article 41 de la loi de finances pour l’année 2019, les
dispositions de l’article 11 du code de la TVA relatives à l’exportation et aux entreprises
totalement exportatrices, en vigueur au 31 décembre 2018, demeurent applicables aux
entreprises en activité au 31 décembre 2018, et ce, jusqu’au 31 décembre 2020.

- Au sens des articles 68 et 69 du code de l’IRPP et de l’IS, sont considérées entreprises


totalement exportatrices, notamment, les entreprises qui rendent la totalité de leurs services
en dehors de la Tunisie ou celles qui rendent la totalité de leurs services en Tunisie et qui
sont utilisés à l’étranger. Sont également considérées entreprises totalement exportatrices,
celles qui rendent la totalité de leurs services aux entreprises totalement exportatrices telles
que définies par l’article 69 du code de l’IRPP et de l’IS, aux entreprises établies dans les
parcs d’activités économiques et aux sociétés de commerce international totalement
exportatrices dans le cadre d’opérations de sous-traitance et exerçant dans le même secteur
ou dans le cadre de services liés directement à la production, tels que fixés par le décret
gouvernemental n° 2017-418 du 17 avril 2017 qui demeure applicable aux entreprises en
activité au 31 décembre 2018, et ce, jusqu’au 31 décembre 2020, date à laquelle ledit décret
gouvernemental susvisé sera abrogé et remplacé par le décret gouvernemental n° 2019-937
du 16 octobre 2019, dont les dispositions entrent en application à partir du 1er janvier 2021.

Sur cette base, la DGI a précisé que la société de services de consulting du cas d’espèce
peut prétendre au bénéfice des avantages au titre du régime de l’exportation totale,

14
dès lorsqu’elle rend ses services exclusivement au profit de clients résidents à
l'étranger.
Exemple 4 : Perte de statut totalement exportateur en raison du changement de
concept d’exportation indirecte
Dans une prise de position (12) du 3 janvier 2018, la DGI a précisé que le transport de
phosphates ne répond plus à la définition de l’exportation indirecte et de ce fait, les sociétés
de transport de phosphates sont déclassées et perdent leur qualité d’entreprises totalement
exportatrices. En revanche, elles continuent de bénéficier du régime des achats de biens et
services en suspension de TVA en raison du fait qu’elles réalisent plus de 50% de leurs
chiffres d’affaires en suspension de TVA.
Exemple 5 : Conditions de bénéfice du régime suspensif de la TVA au titre de
l’acquisition d’un immeuble par une entreprise totalement exportatrice
Dans une prise de position (756) du 16 septembre 2019, la DGI a rappelé que les entreprises
totalement exportatrices bénéficient de la suspension de la TVA au titre de leurs opérations
d’importation et d’acquisition locale de matières, produits et équipements, de prestations de
services et d’immeubles nécessaires à leur activité, tant qu’ils ne sont pas exclus du droit à
déduction de ladite taxe.
Pour l’acquisition d’immeubles, ledit régime suspensif est accordé sur la base d’une
attestation ponctuelle délivrée par l’autorité fiscale compétente sur demande présentée à cet
effet.
Sur cette base, la société agricole totalement exportatrice du cas précis peut prétendre
au bénéfice du régime suspensif de la TVA au titre de l’acquisition d’un immeuble
destiné à abriter son administration et ce, à condition de remplir toutes les conditions
requises pour le bénéfice de l’avantage.
Exemple 6 : Redevances de leasing donnant droit au bénéfice du régime suspensif de
la TVA au titre d’immeubles acquis en leasing
Dans une prise de position (1827) du 27 novembre 2019, la DGI a rappelé que les entreprises
totalement exportatrices bénéficient du régime suspensif de la TVA notamment, au titre des
matières, produits et prestations de services et immeubles nécessaires à leur activité, et ce,

15
s’ils ne sont pas exclus du droit à déduction en vertu des dispositions de l’article 10 du code
de la TVA.
En outre, en vertu des dispositions de l’article 5 de la loi n° 94-90 du 26 juillet 1994, les
investisseurs bénéficiaires d’avantages fiscaux, en vertu de la législation fiscale en vigueur
ou par des textes particuliers, qui font recours à des sociétés de leasing pour le financement
de leurs acquisitions d’équipements, de matériel ou de biens immobiliers donnant droit au
bénéfice d’une exonération ou d’un avantage fiscal en matière de TVA, peuvent bénéficier
du régime suspensif de la TVA au titre des loyers de leasing.
Cette mesure couvre les équipements, matériel et biens immobiliers donnant droit au
bénéfice, lors de l’acquisition, de la suspension, de l’exonération ou de la réduction du taux
de la TVA.
Sur cette base, la DGI a précisé que la société totalement exportatrice du cas d’espèce
peut bénéficier du régime suspensif de la TVA au titre des redevances de leasing
relatives à ses immeubles financés par leasing et nécessaires à son activité, qui sont non
encore échues.
Exemple7 : Pas d’attestation d’exonération de la retenue à la source pour les
entreprises totalement exportatrices crées à partir de l’année 2014
Selon une prise de position de la DGI (292) du 28 juin 2019, une entreprise individuelle
totalement exportatrice de consulting en exportation créée et entrée en activité au cours de
l’année 2014, bénéficie de la déduction des deux tiers de ses revenus de la base soumise à
l’IR pour les personnes physiques et par conséquent, elle n’a pas droit à l’obtention d’une
attestation d’exonération de la retenue à la source au titre des services rendus aux entreprises
totalement exportatrices.

Selon art 52 de l’IRPP et IS:


I. L'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés font l'objet d'une retenue à la source aux
taux suivants :

16
a) 10%2 au titre des honoraires, commissions, courtages, loyers et rémunérations des
activités non commerciales qu’elle qu’en soit l’appellation payés par l’Etat, les collectivités
locales, les personnes morales ainsi que les personnes physiques soumises à l’impôt sur le
revenu selon le régime réel et les personnes visées au paragraphe II de l’article 22 du présent
code.
(Modifié Art 69-1 LF 2004-90 du 31/12/2004, Art.45-1 LF 2012-27 du 29/12/2012 et Art
14-5 LF 2020-46 du 23/12/2020).
1,5% des : ……….Ce taux est réduit à 1% pour les montants dont les bénéfices en provenant
sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 15% et à 0.5% pour les montants dont les
revenus en provenant bénéficient de la déduction des deux tiers ou dont les bénéfices en
provenant sont soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 10% conformément aux
dispositions du présent code. (Modifié Art 2-4 loi n°2017-8 du 14 février 2017 portant
refonte du dispositif des avantages fiscaux, Art 16-5 LF 2018-56 du 27/12/2018, Art 14-6,
14-16 et 14-17 LF 2020-46 du 23/12/ 2020)

Apport de la loi de finances pour la gestion 2019 : les Entreprises exportatrices créée à partir
du 1er janvier 2019 ou celles créées avant le 1er janvier 2019 et n’ayant pas bénéficié des avantages
à l’export
Référence : Article 11 § I, Code de la TVA ( selon art 38 de la loi de finances pour la gestion 2019
)
Sont considérées opérations d’exportation :
- la vente de produits et de marchandises produits localement, la prestation de services à l'étranger
et la réalisation de services en Tunisie dont l’utilisation sera à l'étranger,
- la vente de marchandises et de produits des entreprises exerçant dans les secteurs de
l’agriculture et de la pêche, de l’industrie et de l’artisanat aux entreprises totalement
exportatrices, aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques prévues par la loi
n°92-81 du 3 août 1992 et aux sociétés de commerce international totalement exportatrices prévues
par la loi n°94-42 du 7 mars 1994,

2
Ce taux s’applique aux montants payés à partir du 1er janvier 2021.

17
- la vente de marchandises, de produits et d’équipements des sociétés de commerce
international, prévues par la loi n° 94-42 du 7 mars 1994, aux entreprises totalement exportatrices,
aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et aux sociétés de commerce
international totalement exportatrices prévues par ladite loi n°94-42,
- les prestations de services aux entreprises totalement exportatrices, aux entreprises établies dans
les parcs d’activités économiques et aux sociétés de commerce international totalement
exportatrices susvisées, dans le cadre des opérations de sous-traitance ou dans le cadre de
services liés directement à la production, fixés par le décret gouvernemental n° 2017-418 du 10
avril 2017 , à l'exception des services de gardiennage, de jardinage, de nettoyage et des services
financiers, administratifs et juridiques.

Date d’entrée en
Bénéfices réalisés en 2019 et 2020
activité
Période de IS=10% pour les PM /
déduction totale Déduction de l’assiette
a expiré ou imposable des2/3 des
sociétés crées à revenus provenant de
Entreprises créées
partir de 2014 l’exportation pour les PP
avant le 1er
janvier 2019 et ayant Sociétés
bénéficié des crées avant Déduction de l’assiette
avantages à l’export 2014 et période imposable des revenus et
de déduction bénéfices
totale n’a pas provenant de l’exportation
expiré

*Entreprises créées à
partir
du 1er janvier 2019
Imposition conformément au droit
* Entreprises créées
Commun (15%,10% pour PM et barème pour PP...)
avant
avec possibilité de bénéficier des dispositions de l’article
le1er janvier 2019 et
13 de la LF2019
n’ayant pas bénéficié
des
avantages à l’export

Section 2 : les sociétés de commerce international

18
1. Définition des sociétés de commerce international
Selon article 2 de la loi n°94-42 du 7 mars 1994, l’activité des sociétés de commerce
international consiste dans l’exportation et l’importation de marchandises et de produits, ainsi
que tout genre d’opérations de négoce international3 et de courtage4.

L'article 2 (nouveau) de la loi n° 94-42 du 7 mars 1994 a défini les sociétés de commerce
international comme étant celles qui :

 travaillent exclusivement avec les entreprises totalement exportatrices (importation et


exportation) :Les sociétés totalement exportatrices qui effectuent exclusivement des
opérations d’importation et d’exportation de marchandises et produits avec des
entreprises totalement exportatrices, telles que définies par la législation en vigueur.
Lesdites sociétés ne sont pas astreintes à la condition de réalisation d’un pourcentage
minimum de leurs ventes à l’exportation. Dans ce cas, l’origine de la marchandise ne
constitue plus une condition.

 5(ste mixte non concernée par un seuil min d’export de biens d’origine tunisienne)
réalisent la totalité de leur chiffre d’affaires, à la fois, par des :
• opérations d’exportation de marchandises et de produits d'origine tunisienne
et,
• des opérations d'importation et d'exportation de marchandises et produits avec
des entreprises totalement exportatrices, telles que définies par la législation en
vigueur ou avec des entreprises établies dans les parcs d’activités économiques.

3
Selon la circulaire de la BCT n°2001-01 du 10 janvier2001, l’activité du négoce international consiste en l’achat et la revente
de marchandises à l’étranger.

4
Selon la note commune n° 14/2001, les opérations de courtage international ont été définies par la circulaire de la banque
centrale de Tunisie n°88-26 du 10 novembre 1988 comme étant les opérations qui consistent à mettre en rapport un acheteur et
un vendeur non résidents.

5
Une catégorie de société de commerce internationale a été rajouté par la loi 2019-47 relative à l’amélioration du
climat d’investissement pour pallier aux injustices observées chez la deuxième catégorie des sociétés de commerce
international.

19
Elles ne sont pas astreintes, dans ce cas, à la condition de réalisation d'un pourcentage
minimum de leurs ventes à l'exportation.
Si elles sont résidentes, ces sociétés peuvent également réexporter une partie des
marchandises et des produits importés en état neuf et non utilisés selon des conditions et
des procédures fixées par arrêté du ministre chargé du commerce.6

 (ste concernée par un seuil min d’exportation de biens d’origine tunisienne) réalisent
au moins la moitié (50%) de leurs ventes annuelles à partir des exportations de
marchandises et de produits d'origine tunisienne. Cette limite peut être ramenée à 30%
dans la mesure où la société réalise un chiffre d'affaires égal au moins à 1million de dinars
tunisien provenant des ventes à l'exportation des produits et marchandises d'origine
tunisienne.

Le solde des opérations de négoce et de courtage a été considéré comme étant une exportation
et entre par conséquent dans le calcul du montant du chiffre d'affaires annuel minimum à
l'exportation de marchandises et de produits d'origine tunisienne réalisé par les sociétés de
commerce international résidentes.
Le solde des opérations de négoce international, étant égal à la différence entre le produit des
ventes réalisées à l'étranger de produits d'origine étrangère et le montant des achats afférents
auxdites opérations.

La valeur du solde résultant des opérations de courtage international entrant également dans la
détermination du montant du chiffre d’affaires annuel minimum à l’exportation de marchandises
et de produits d’origine tunisienne, est constituée des montants de commissions, perçus
effectivement rapatriés en Tunisie, au titre desdites opérations.(Article 3 de l’arrêté du ministre
du commerce du 10 septembre 1996).

6
Ajouté par l’art. 5 de la loi n° 2019-47 du 29 mai 2019, relative à l’amélioration du climat de l’investissement

20
Dans ce cadre, il faut préciser que :

• les sociétés de commerce internationale résidentes et non résidentes qui réalisent un


pourcentage minime de leurs chiffres d’affaires de l’exportation des produits
d’origine Tunisienne par rapport au négoce et courtage internationaux, ne peuvent
pas être considérées comme sociétés de commerce international car il faut que la
part des opérations de négoce et courtage internationaux soient secondaires par
rapport au chiffre d’affaires provenant de l’exportation des produits d’origine
Tunisienne. Il en est de même des sociétés de commerce internationale résidentes et
non résidentes qui réalisent exclusivement un chiffre d’affaires provenant du négoce
et du courtage internationaux.

Note interne DGI n°3846 du 5 mai 2015 :

:ّ‫وفيهذااإلطاريجدرالتأكيدعلىأن‬

‫ شركاتالتجارةالدوليةالمقيمةوغيرالمقيمةالتيتحققنسبةضئيلةمنمبيعاتهاالمتأتيةمنصادراتمنتوجات‬- -
‫اليمكناعتبارهاشركاتتجارةدوليةحيثيجب‬،‫ذاتمنشأتونسيمقارنةبنتائجعملياتالتجارةوالوساطةالدولية‬
.‫ان يكونناتجعملياتالتجارةالدوليةثانويامقارنةبرقمالمعامالتالمتأتيمنتصديرسلعذاتمنشأتونسي‬
‫ شركاتالتجارةالدوليةالمقيمةوغيرالمقيمةلتيتحققرقممعامالتمتاتيبصفةحصريةمننتائجعملياتالتجارة‬-
‫والوساطةالدوليةاليمكناعتبارهاشركاتتجارةدوليةحيثيجبأيضاأنيكونناتجعملياتالتجارةالدوليةثانويا‬
.‫مقارنةبرقمالمعامالتالمتأتيمنتصديرسلعذاتمنشأتونسي‬
‫يتعينالتثبتمنالوضعيةالجبايةلشركاتالتجارةالدوليةوتسويةوضعيتهاعلىالنحوالمشاراليهاعالّه‬،‫وعلىهذااالساس‬
.‫كمايتعي نعنداالقتضاءتسويةالوضعيةالجبائيةللمكتتبينفيرأسمااللشركات‬
Courrier DGELF n° 422 du 4 mars 2015 :
‫وفيصورةاستجابةشركتكلشرطتحقيقالحداالدنىمكنرقمالمعامالتمنصادراتبضائعو‬،‫وعلىهذااالساس‬
.‫فانعملياتالوساطةالدوليةالتيتقومبهاتعتبرعملياتتصديروتنتفعباالمتيازاتالمخولةلذلك‬،‫منتوجاتذاتمنشأتونسي‬
‫ت‬
ّ ‫فانهاليمكنهااالنتفاعباالمتيازا‬،‫ايفيصورةاقتصارنشاطشرك تكعلىعملياتالوساطةالدولية‬،‫وفيخالفذلك‬
.‫الجبائيةالمخولةللتصديربهذاالعنوانباعتبارهاالتتوفرفيهاالشروطالالزمةلممارسةشركاتالتجارةالدوليةكماتمبيانهااعاله‬

Sont considérées opérations d’exportation en 2018,2019 et 2020 ouvrant droit au bénéfice des
avantages fiscaux octroyés aux opérations d’exportation en vigueur au 31 décembre 2018, les
ventes des sociétés de commerce international exerçant conformément à la législation les
régissant, des biens, produits et équipements aux :
✓ sociétés totalement exportatrices,
✓ aux entreprises établies dans les parcs d’activités économiques et,
✓ aux sociétés de commerce international totalement exportatrices

21
L’application des dispositions du présent paragraphe ne peut entraîner la restitution des
montants payés avant l’entrée en vigueur de la présente loi7.

2. Procédure de constitution des sociétés de commerce international


L’exercice de l’activité de commerce international est subordonné au dépôt d’une déclaration
d’investissement auprès du Centre de Promotion des Exportations (CEPEX).Au vue de cette
déclaration, le “ CEPEX ” délivre à la société concernée une attestation de dépôt de déclaration,
comportant toutes les informations se rapportant à son projet.

La déclaration susvisée deviendra caduque dans le cas où la société n’aura pas entamé
l’exercice effectif de son activité de commerce international, dans un délai d’un an à compter
de la date du visa de ladite déclaration (l’article 4 de la loi n°94-42).

3. Conditions d’exercice de l’activité de commerce international


A-Conditions relatives au capital

Pour être constituée, la société de commerce international doit disposer d’un capital minimum
de 150.000 dinars, tel que prévu par l’arrêté du Ministre de l’Economie nationale du 12/04/1994.
Ce capital doit être libéré en totalité lors de la constitution de la société.

Par ailleurs, conformément à la loi n° 98-102 du 30/11/1998 complétant la loi n° 94-42 du


07/03/1994 et à l’arrêté du Ministre du commerce du 28/04/99, le capital minimum est réduit à
20.000 dinars pour les jeunes promoteurs. Cet avantage n’est accordé qu’une seule fois pour
chaque jeune promoteur.

On entend par jeune promoteur toute personne physique de nationalité tunisienne remplissant
les conditions suivantes :

o Titulaire d’un diplôme d’enseignement supérieur.


o Ne dépassant pas l’âge de 40 ans au moment du dépôt de la déclaration de constitution.
o Assumer personnellement et à plein temps la responsabilité de la gestion du projet.

7Mesure apportée par l’article 41 de la LF 2019

22
o Détenir au moins 51% du capital (Article 5 bis de la loi n°94-42 du 07 mars 1994 telle
que modifiée par la loi n°98-102 du 30 novembre 1998).

B-Conditions relatives à la nature des ventes

• Toute vente effectuée directement sur le marché local par les sociétés de commerce
international est strictement interdite.Celles-ci sont obligées de passer par les opérateurs
du commerce extérieur (Office du commerce de Tunisie, etc.) selon les conditions
prévues par la réglementation en vigueur.

La vente en détail leur est dans tous les cas interdite.

Les opérateurs du commerce extérieur ont été définis par l’administration fiscale comme
étant l'Office du Commerce de Tunisie et tous autres commerçants et industriels habilités
à effectuer des opérations d'importation et d'exportation selon les conditions prévues par la
réglementation en vigueur.

• Les exportations de produits sont libres à l'exception des produits assujettis aux
restrictions prévues par la loi n° 94-41 du 7 mars 1994, relative au commerce extérieur8
Sont exclus du régime de la liberté de commerce extérieur tous les produits touchant à la
sécurité, à l'ordre public, à l'hygiène, à la santé, à la morale, à la protection de la faune et
de la flore et au patrimoine culturel9.
Les produits exportés peuvent être soumis à un contrôle technique de conformité aux
normes ou réglementations techniques nationales ou aux normes internationales en
vigueur, ou aux spécifications techniques applicables dans le pays importateur, et le cas
échéant, aux conditions spéciales prévues entre l’exportateur et le client dans la mesure

8
Telle que modifiée par la loi n° 99-9 du 13 février 1999, relative à la défense contre les pratiques déloyales à l'importation.

9
Décret n° 94-1742 du 29 août 1994, fixant les listes des produits exclus du régime de la liberté du commerce extérieur, tel que
modifié par le décret n° 95-2277 du 13 novembre 1995, le décret n° 96-1118 du 10 juin 1996, le décret n° 97-2515 du 29
décembre 1997, le décret n° 98-1984 du 12 octobre 1998, le décret n° 2000-1803 du 31 juillet 2000 et le décret n° 2001-842 du
10 avril 2001.

23
où ces conditions ne sont pas contraires aux normes nationales et internationales et à
l'intérêt des consommateurs10.

• Les sociétés résidentes sont tenues de rapatrier les bénéfices et revenus provenant de leurs
opérations de négoce et de courtage internationaux dans un délai de 10 jours à compter
de la date d’exigibilité du paiement
• Les sociétés résidentes sont autorisées à se faire ouvrir auprès des intermédiaires agréés
des comptes en devises appelés « Comptes Négoce International » destinés à couvrir les
frais et le règlement de leurs opérations de négoce international ainsi que de courtage
international.
• Il est prohibé, aux sociétés résidentes le versement au crédit de comptes en devises
ouverts ou à ouvrir directement à l'étranger au nom des exportateurs, des sommes
provenant de l'exportation des marchandises.
• Pour les sociétés non résidentes
Les sociétés de commerce international non résidentes sont celles dont le capital social
est détenu par des non résidents tunisiens ou étrangers au moyen d’une importation de
devises convertibles au moins égale à 66% du capital.
Les importations réalisées pour le compte des opérateurs du commerce extérieur 11 et
destinées à la mise à la consommation sur le marché local sont considérées comme des
exportations de produits et marchandises d'origine tunisienne.
Pour les sociétés de commerce international non résidentes, au sens de la
réglementation des changes, sont exclues des ventes annuelles entrant dans le décompte
du seuil minimum d’exportation de produits et marchandises d’origine tunisienne, les
opérations suivantes :
- Les opérations d’importation de produits et marchandises à entreposer sous douane
en vue de leur réexportation ;

10
Article 9, Loi n° 94-41 du 7 mars 1994, relative au commerce extérieur

11
La notion d’opérateurs du commerce extérieur n’a pas été définie par les textes en vigueur. Néanmoins, l’administration fiscale a défini les
opérateurs de commerce extérieur, avant la parution au JORT de l’arrêté précité, comme étant l'Office du Commerce de Tunisie et tous
autres commerçants et industriels habilités à effectuer des opérations d'importation et d'exportation selon les conditions prévues par la
réglementation en vigueu

24
- Les opérations d’exportation de marchandises et produits d’origine étrangère ;

- Les opérations d’importation de marchandises et produits effectuées en transit sur la


Tunisie

C- Opérations connexes

Dans l'exercice de son activité, la société de commerce international est habilitée à


accomplir par elle-même ou par appel à la sous-traitance des tâches connexes.
Elle peut à cet effet, posséder et gérer des aires de stockage et d'entrepôts, et procéder à
des opérations de conditionnement et d'emballage.
À ce titre, la société de commerce international peut acquérir des emballages en
suspension de la TVA à fournir aux industriels locaux pour la fabrication de produits
spécifiques destinés à l’exportation. La société de commerce international peut également
assurer par ses propres moyens ou par le recours à la location, le transport intérieur et
international et réaliser toutes sortes d'opérations de transit conformément à la législation
en vigueur. L'acquisition d'équipement fourni aux fournisseurs pour la préparation des
produits à exporter ne peut se faire sous le régime suspensif

D-- Bénéfice du régime de l'entrepôt fictif

Les sociétés de commerce international peuvent bénéficier, au titre de leurs activités, du


régime de l’entrepôt fictif. Ce régime leur permet d’exploiter des magasins de stockage,
sous contrôle douanier, destinés à recevoir des marchandises importées en suspension des
droits et taxes, en vue de leur réexportation ou de leur cession au profit des entreprises
totalement exportatrices. L’octroi du régime de l’entrepôt fictif aux sociétés de commerce
international est subordonné au dépôt d' une demande, au nom du Directeur Général des
Douanes

25
4. Le régime fiscal des sociétés de commerce international

Le régime fiscal des sociétés de commerce international est celui des entreprises
totalement exportatrices .

5.Les sociétés de commerce international totalement exportatrices

Les sociétés de commerce international totalement exportatrices sont définies comme étant
celles qui s'engagent à réaliser au moins 80% de leurs ventes à partir d'opérations
d'exportations, le reliquat du chiffre d'affaires peut provenir des importations.
EXEMPLE
Soit une société de commerce international totalement exportatrice qui a réalisé au titre de
l’exercice 2018 un bénéfice fiscal qui s’élève à 60 000 D dont 10% provenant des
importations. Dans ce cas, l’IS sera calculé de la manière suivante :
1- IS dû au titre de bénéfice provenant de l’export :
60 000 D * 90 % = 54 000 D
1ère supposition : la société n’a pas expiré la période de déduction totale (10 ans),
IS dû au titre de l’export = 0 D
2èmesupposition : la société a expiré la période de déduction totale (10 ans),
IS dû au titre de l’export = 54 000 D * 10 % = 5 400 D
2- IS dû au titre de bénéfice provenant de l’importation:
60 000 D * 10 % = 6 000 D
IS dû au titre de l’importation = 6 000 D * 25 % = 1 500 D
1ère supposition : total IS dû = 1 500 D
2ème supposition : total IS dû = 6 900 D
6. Les sociétés de commerce international partiellement exportatrices

Les sociétés de commerce international partiellement exportatrices sont celles qui réalisent
des opérations d'importation et d'exportation. Ces sociétés peuvent prétendre aux avantages
fiscaux relatifs à l'exportation dans la mesure où elles détiennent une comptabilité conforme
à la législation comptable des entreprises.

5.Le nouveau régime prévu par la loi de finances 2019


26
L’article 37 de la loi de finances 2019 a supprimé les avantages fiscaux liés à l’exportation
en matière d'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés.

Les dispositions de cette LF 2019 s’appliquent à compter du 1erjanvier 2019.

Par ailleurs en application de l’article 41 de la même loi, les entreprises en activité avant le
1er janvier 2019 continuent de bénéficier des avantages fiscaux liés à l’exportation en
matière d'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés jusqu’au
31 décembre 2020.

Section 3 : les entreprises établis dans les parcs d’activités économiques


( loi n°92-81 du 03 Aout 1992 telle que modifiée par les textes subséquents)

1. Définition:
Les parcs d'activités économiques PAE sont créés sur le territoire tunisien par décret pris
sur proposition du ministre de l'économie nationale.

27
L’article 3 ajoute « Le régime prévu par la présente loi s'applique aux investissements
réalisés dans les parcs d'activités économiques par toutes personnes physiques ou morales
résidentes ou non résidentes dans les secteurs de la production et des services orientés
totalement vers l'exportation ».

2. Régime fiscal des entreprises établies dans les parcs d'activités économiques
2.1.Revenus et bénéfices provenant de l'exploitation

Jusqu'à l’exercice 2020, les bénéfices et les revenus provenant de l'exportation ainsi que les
bénéfices exceptionnels qui y sont liés prévus par le parag I bis de l'article 11 du code de
l’IRPP et de l’IS, sont soumis à :
✓ l'IS au taux de 10% pour les personnes morales,
✓ l'IR selon le barème après déduction des 2/3 des revenus pour les personnes
physiques.
La déduction est subordonnée à la tenue d’une comptabilité conforme à la législation
comptable des entreprises.

2.2.Réinvestissement financier

Sont totalement déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les
sociétés, les revenus ou les bénéfices réinvestis dans la souscription au capital initial ou à
son augmentation des sociétés installées dans les parcs d'activités économiques avec
application du minimum d’impôt de 45% de l’IR pour les PP et de 15% pour les sociétés
soumises à l’IS au taux de 25% et de 20% pour les sociétés soumises à l’IS au taux de 35%.

2.3.En matière de TVA,droits de douane et droit de consommation

Les sociétés installées dans les parcs d'activités économiques bénéficient de l'exonération
des droits de douane et la suspension de la TVA et du droit de consommation dus au titre
des équipements importés n'ayant pas de similaires fabriqués localement et la suspension de
la TVA au titre des équipements fabriqués localement.

2.4. Pour les autres impôts


28
Les entreprises installées dans les parcs d'activités économiques ne sont soumises au titre
de leurs activités en Tunisie qu'au paiement des taxes, droits, redevances et impôts suivants:
- Les droits et les taxes afférents aux véhicules de tourisme.
- Le droit unique compensatoire sur le transport terrestre.
- Les contributions et cotisations au régime légal de la sécurité sociale.
- La taxe sur les établissements à caractère industriel ou commercial ou professionnel au
taux de 0,1% du chiffre d’affaires provenant de l’exportation, et ce à partir de l'année
2014,
3. Ventes sur le marché local

L'écoulement sur le marché local des biens ou services en provenance du PAE est considéré
comme une importation et est de ce fait soumis à autorisation préalable et au paiement des
droits et taxes dus à l'importation.
Toutefois, les entreprises opérant dans les secteurs de l’industrie et des services peuvent,
sans autorisation préalable, écouler une partie de leurs productions ou prestations de services
sur le marché local, et ce, dans la limite d’une proportion ne dépassant pas 20% de leurs
chiffres d’affaires. (Se référer au régime totalement exportateur)
Les revenus et bénéfices provenant des ventes et prestations de services effectuées par ces
entreprises sur le marché local sont soumis à l'IR ou à l'IS selon les dispositions du droit
commun et doivent subir la retenue à la source selon les dispositions du droit commun.

4.Le nouveau régime prévu par la loi de finances 2019 :

L’article 37 de la LF 2019 a supprimé les avantages fiscaux liés à l’exportation en matière


d'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés.
Les dispositions de cette loi de finances 2019 s’appliquent à compter du 1 erjanvier 2019.
Par ailleurs en application de l’article 41 de la même loi, les entreprises en activité avant le
1er janvier 2019 continuent de bénéficier des avantages fiscaux liés à l’exportation en
matière d'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés jusqu’au
31 décembre 2020.
29
Section4 : les entreprises partiellement exportatrices
Jusqu'à l’exercice 2020, les entreprises partiellement exportatrices peuvent réaliser des
exportations directes et des exportations indirectes.

1- Définition des exportations directes :

a- Les ventes à l’étranger de produits et de marchandises produits localement.


b- La prestation de services à l’étranger.
c- Les services rendus en Tunisie et utilisés à l’étranger.

2- Définition des exportations indirectes :

la nouvelle législation a rétréci considérablement la définition d’exportation indirecte aux


opérations suivantes :
a. La vente de marchandises et de produits des entreprises exerçant dans les secteurs de
l’agriculture et de pêche, des industries manufacturières et de l’artisanat aux
entreprises totalement exportatrices, aux entreprises établies dans les parc d’activité
économique, et ce, à condition que ces marchandises et produits constituent une
composante du produit final destiné à l’exportation et aux sociétés de commerce
international totalement exportatrices.
b. Les prestations de services aux entreprises totalement exportatrices, aux entreprises
établies dans les parcs d’activité économique et aux sociétés de commerce international
totalement exportatrices dans le cadre des opérations de sous-traitance et exerçant dans
le même secteur.
c. Les prestations de services aux entreprises totalement exportatrices, aux entreprises
établies dans les parc d’activité économique et aux sociétés de commerce international
totalement exportatrices dans le cadre de services liés directement à la production, à
l’exception des services de gardiennage, de jardinage, de nettoyage et des services
administratifs, financiers et juridiques. Dans tous les cas, ne sont pas considérés

30
opération, les services financiers, les opérations de location d’immeubles, les ventes de
carburants, d’eau, d’énergie et des produits des mines et des carrières.

3- Revenus et bénéfices provenant de l’export :

Même régime pour les entreprises totalement exportatrices. Le commerce est


exclu de l’exportation indirecte, seul l’export direct à l’étranger de marchandises
fabriquées localement donne droit à l’avantage de l’export.

4- Le nouveau régime prévu par la loi de finances 2019:

L’article 37 de la LF 2019 a supprimé les avantages fiscaux liés à l’exportation en matière


d'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés.

Les dispositions de cette loi de finances 2019 s’appliquent à compter du 1 erjanvier 2019.

Par ailleurs en application de l’article 41 de la même loi, les entreprises en activité avant le
1er janvier 2019 continuent de bénéficier des avantages fiscaux liés à l’exportation en
matière d'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés jusqu’au
31 décembre 2020.

Section5 : les entreprises exerçant dans le cadre du code de prestation des


services financiers aux non-résidents

1. régime fiscaldes bénéfices provenant des prestations :

Selon l’article 143 du code de prestation des services financiers aux non-résidents, les
prestataires de services financiers non-résidents sont soumis à l’IS au taux de 10% et ce pour
les bénéfices provenant des opérations effectuées avec les non-résidents et réalisés à partir
du 1er janvier 2011. Selon l’article 142 du même code , les services réalisés avec les résidents

31
les produits et les bénéfices générés par ces services sont soumis à la législation fiscale en
vigueur.

2.Dégrèvements financiers (Aucun avantage)

3.Le nouveau régime prévu par la loi de finances 2019:

L’article 37 de la LF 2019 a supprimé les avantages fiscaux liés à l’exportation en matière


d'impôt sur les sociétés. En application de l’article 39 de la LF 2019, les prestataires de
services financiers non-résidents sont soumis à l’IS au taux de 35% et ce pour les bénéfices
réalisés à partir de l’exercice 2019. Les autres avantages prévus par l’article 143 n’ont pas
été modifiés .

Les dispositions de cette loi de finances 2019 s’appliquent à compter du 1 erjanvier 2019. Par
ailleurs en application de l’article 41 de la même loi, les entreprises en activité avant le 1 er
janvier 2019 continuent de bénéficier des avantages fiscaux liés à l’exportation en matière
d'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés jusqu’au 31
décembre 2020.

Section 6 : Octroi aux entreprises totalement exportatrices au cours de


l’année 2020 la possibilité d’augmenter le pourcentage de vente sur le
marché local de leur chiffre d’affaires à l’export
Selon lesdispositions de Art. 10 du Décret-loi du Chef du Gouvernement n° 2020- 6 du 16
avril 2020, prescrivant des mesures fiscales et financières pour atténuer les répercussions de
la propagation du Coronavirus « Covid-19 »
1. Nonobstant les dispositions contraires prévues à l’article 14 de la loi n° 2017-8 du
14 février 2017, portant refonte du dispositif des avantages fiscaux et à l’article 21
de la loi n° 92-81 du 3 août 1992 relative à la création des parcs d’activités
32
économiques et à l’article 7 bis de la loi n° 94-42 du 7 mars 1994 fixant le régime
applicable à l'exercice des activités des sociétés de commerce international, les
entreprises industrielles totalement exportatrices exerçant dans les secteurs des
industries alimentaires et de l’industrie des produits médicaux et
paramédicaux, sont autorisées à augmenter au cours de l’année 2020, le taux
d’écoulement sur le marché local de leurs produits à 100% de leur chiffre d’affaires
à l’export réalisé au cours de l’année 2019.
2. Les autres entreprises totalement exportatrices sont autorisées également à
augmenter, au cours de l’année 2020, le taux d’écoulement de leurs produits ou
services sur le marché local, selon le cas, à 50% de leur chiffre d’affaires à l’export
réalisé durant l’année 2019.
3. Pour les nouvelles entreprises le taux de 50% ou de 100% est déterminé sur la base
de leur chiffre d’affaires à l’export réalisé à partir de l’entrée en activité effective.

Chapitre 4 : Les avantages aux activités de soutien et de


lutte contre la pollution

o La loi portant refonte du dispositif des avantages fiscaux

ARTICLE 70 du code de l’IRPP et l’IS :

33
Nonobstant les dispositions de l’article 12 bis de la loi n° 89-114 du 30 décembre 1989
portant promulgation du code de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de
l’impôt sur les sociétés, sont déductibles de la base de l’impôt sur le revenu, les deux tiers
des revenus provenant :
des investissements directs au sens de l'article 3 de la loi de l'investissement, réalisés
par les institutions d’encadrement de l’enfance et d’aide aux personnes âgées,
d’éducation, d’enseignement et de recherche scientifique, par les établissements de
formation professionnelle, les établissements de production et d’industries culturelles,
d’animation des jeunes et de loisirs et par les établissements sanitaires et hospitaliers et
les investissements directs au sens de l'article 3 de la loi de l'investissement dans des
projets d’hébergement universitaire privé. La liste des activités concernées est fixée par
un décret gouvernemental12.

- des investissements directs au sens de l'article 3 de la loi de l'investissement réalisés par


les entreprises spécialisées dans la collecte, la transformation, la valorisation, le recyclage
ou le traitement des déchets et des ordures.
La déduction susvisée s'applique selon les mêmes conditions aux bénéfices exceptionnels
prévus au paragraphe I bis de l'article 11 du présent code.
Le bénéfice de cette déduction est subordonné à la tenue d’une comptabilité conformément
à la législation comptable des entreprises.
Les bénéfices provenant des investissements directs au sens de l'article 3 de la loi de
l'investissement dans les activités de soutien et de lutte contre la pollution susvisées ainsi
que les bénéfices exceptionnels prévus au paragraphe I bis de l’article 11 du présent code,
sont soumis, selon les mêmes conditions, à l’impôt sur les sociétés au taux prévu au
paragraphe 1 du troisième paragraphe du paragraphe I de l’article 49 du présent code.
(Modifié art 16-7 LF2018-65 du 27/12/2018 et Art 14-19 LF 2020 du 23 /12/ 2020)

1- La liste des activités de soutien

12
Décret gouvernemental n° 2019-937 du 16 octobre 2019.

34
Les activité de soutien regroupent, selon l’article 70 du code de l’IRPP et de l’IS, les activités
suivantes :
✓ Production et industries culturelles
✓ Recherche scientifique
✓ Animation des jeunes et encadrement de l’enfance
✓ Enseignement et formation professionnelle
✓ Etablissements sanitaires et hospitaliers
✓ Hébergement universitaire privé
La liste des activités concernées est fixée par l’annexe 2 du décret gouvernemental
n°2017-418 du 10 avril 2017 comme suit :
➢ Education et enseignement.
➢ Formation professionnelle de base.
➢ Recherche scientifique
➢ Etablissements sanitaires et hospitaliers:
✓ Hôpitaux,
✓ cliniques pluri-disciplinaires,
✓ cliniques mono-disciplinaires.
5.Activités de production et d’industries culturelles:
✓ production cinématographique et théâtrale,
✓ restauration et animation des monuments archéologiques et historiques,
✓ création de musées,
✓ création de bibliothèques,
✓ arts graphiques,
✓ centres de musique et danse,
✓ arts plastiques,
✓ design,
✓ galeries d’expositions culturelles
✓ centres culturels,
✓ archivage sur micro-films,
✓ édition du livre,

35
✓ production des supports multi-média à contenu culturel,
✓ numérisation et catalogage du fonds audio-visuel.
6.Animation des jeunes, loisirs, encadrement de l’enfance et protection des personnes
âgées:
✓ crèches et jardins d’enfants,
✓ centres de loisirs pour l’enfant et la famille,
✓ centres de camping et de résidence ,
✓ centres sportifs,
✓ centres de médicine sportive,
✓ centres d’éducation et de culture physique ,
✓ parcs de loisirs,
✓ centres de protection des personnes âgées .
7. Hébergement universitaire privé.

2- La définition des entreprises de lutte contre la pollution


Les entreprises spécialisées dans :
✓ la collecte,
✓ la transformation,
✓ la valorisation,
✓ le recyclage ou,
✓ le traitement des déchets et ordures.

3- Les avantages fiscaux accordés :


A- Les bénéfices et revenus provenant de l'exploitation : à partir de l’exercice 2017 :

Pour les personnes physiques :


Les personnes physiques qui exercent une activité classée parmi les activités de soutien ou
une activité spécialisées dans la collecte, la transformation, la valorisation, le recyclage ou
le traitement des déchets et ordures et qui sont soumises au régime réel bénéficient de la
déduction des 2/3 des revenusnonobstant le minimum d'impôt provenant des
investissements directs au sens de l'article 3 de la loi de l'investissement ainsi que les
36
bénéfices exceptionnels prévus au paragraphe I bis de l’article 11 du code de l’IRPP et de
l’IS.
Pour les personnes morales :
Les bénéfices provenant des investissements directs au sens de l'article 3 de la loi de
l'investissement dans les activités de soutien ouune activité spécialisées dans la collecte, la
transformation, la valorisation, le recyclage ou le traitement des déchets et orduresainsi que
les bénéfices exceptionnels prévus au paragraphe I bis de l’article 11 du code de l’IRPP et
de l’IS sont soumis, selon les mêmes conditions, à l’impôt sur les sociétés au taux réduit de
10%.

Exemple : soit une société qui dégage pour l’année 2020 un bénéfice fiscal de 500 000 D dont
400 000 D provenant d’une activité de soutien.
CA brut provenant d’une activité de soutien : 4000 000 D
CA brut provenant de l’autre activité : 1000 000 D
L’IS est liquidé comme suit :
Bénéfice global …………….…………. 500 000 D
bénéfice de l’activité de soutien …… … 400 000 D * 10 % = 40 000 D
MI (0.1 % * 4000 000 ) …………………. 4 000 D
IS dû sur l’activité de soutien …………. Sup ( 40 000 ; 4000 ) = 40 000
autre bénéfice ……………………………...100 000 D * 25 % = 25 000 D
MI (0.2 % * 1000 000 ) …………………. 2 000 D
IS dû sur l’autre activité …………….…. Sup ( 25 000 ; 2000 ) = 25 000
IS dû sur le bénéfice global ……………… 40 000 + 25 000 = 65 000 D

B- En matière de TVA
Selon les dispositions de l’article 13 ter du code de la TVA, bénéficient du régime suspensif
de la TVA, les opérations d’importation et d’acquisition locale d’équipements nécessaires à
l’investissement dans les activités de soutien ainsi que pour les lesstes spécialisées dans la
collecte , la transformation, la valorisation, le recyclage ou le traitement des déchets et
ordures . Les conditions et les procédures du bénéfice des avantages en matière de TVA
ainsi que les listes des équipements concernés sont fixées par le décret gouvernemental n°
2017-419 du 10 avril 2017.

37
Exclusion de la formation professionnelle continue du bénéfice des avantages au titre
des activités de soutien
Dans une prise de position (192) du 25 janvier 2018, la DGELF a rappelé que les entreprises
en activité au 31 décembre 2016 exerçant dans les secteurs des investissements de soutien
sont soumises à la législation fiscale en vigueur à compter du 1er avril 2017, et ce, pour les
revenus et bénéfices réalisés à compter du 1er janvier 2017.
Le bénéfice des avantages fiscaux accordés aux activités de soutien pour les bénéfices
réalisés à compter du 1er janvier 2017 se limite aux seules activités énumérées par le décret
gouvernemental n° 2017-418 du 10 avril 2017.
Ladite liste ne comprend pas les services de formation professionnelle continue.
Sur cette base, il est précisé que les bénéfices réalisés par la société du cas précis et
provenant de services et formation professionnelle continue ne sont pas concernés par les
avantages fiscaux accordés aux activités de soutien et donc soumis à l’IS selon les
dispositions de droit commun. Il est précisé que seuls les services de formation
professionnelle de base au sens de la loi n° 2008-10 du 11 février 2008 donnent droit au
bénéfice des avantages fiscaux au titre des activités de soutien (Art. 8 de la loi n° 2008-10
du 11 février 2008 - La formation initiale consiste à faire acquérir les savoirs, les
compétences et les habiletés nécessaires pour exercer une activité dans un secteur
professionnel ou artisanal, et intégrer la vie active.)13

13
Les niveaux de la formation Initiale
Le certificat de compétence Accessible aux candidats qui ont poursuivi leurs études jusqu’à la fin de la sixième
CC année de l’enseignement de base et plus et aux candidats qui ont réussi l’épreuve
d’évaluation des aptitudes.
Le certificat d’aptitude professionnelle Accessible aux candidats qui ont poursuivi leurs études jusqu’à la fin de la neuvième
CAP année d’enseignement de base ou ayant un niveau équivalent.
Le brevet de technicien professionnel Accessible aux candidats qui ont poursuivi leurs études jusqu’à la fin de la deuxième
BTP année de l’enseignement secondaire et aux titulaires du certificat d’aptitude
professionnelle ou ayant un niveau équivalent.
Le brevet de technicien supérieur Accessible aux titulaires du baccalauréat de l’enseignement secondaire et aux titulaires
BTS du brevet de technicien professionnel homologué dans un domaine de formation
compatible avec la spécialité de formation sollicitée et à condition de réussir un
concours permettant d’évaluer les acquis dans des matières bien déterminée

38
❖ Avantages bénéficiant aux entreprises exerçant dans des secteurs d’investissements
de soutien au 31 décembre 2016

Dans une prise de position (1730) du 22 mai 2017, la DGELF a rappelé que les opérations
d’investissements directs au sens de l’article 3 de la loi de l’investissement réalisées par les
entreprises exerçant des activités de soutien y compris l’éducation, l’enseignement et la
recherche scientifique bénéficient des avantages suivants :
- La réduction de l’IS à 10% au titre des bénéfices provenant de l’exploitation ainsi qu’au
titre des bénéfices exceptionnels liés à l’activité.

- La déduction des deux tiers des revenus provenant de l’exploitation de la base soumise à
l’IR et des revenus exceptionnels liés à l’activité.

La liste des activités concernées par lesdits avantages est fixée par le décret gouvernemental
n° 2017-418 du 10 avril 2017 et comporte entre autres, les secteurs d’éducation,
d’enseignement et de recherche scientifique.
En outre, et en application des dispositions de l’article 21 de la loi n° 2017-8 portant refonte
du dispositif des avantages fiscaux, les entreprises exerçant au 31 décembre 2016 dans des
secteurs d’investissements de soutien, sont soumises à la législation fiscale en vigueur à
partir du 1er avril 2017.
❖ Portée de l’avantage d’une déclaration d’investissement d’extension ou de
renouvellement

Dans une prise de position (336) du 9 février 2018, la DGELF considère qu’une entreprise
du secteur des activités de soutien qui n’a pas déposé une déclaration d’investissement de
création ne bénéficie de l’imposition réduite qu’au titre des investissements d’extension ou
de renouvellement c’est-à-dire que le régime d’imposition réduite ne s’applique qu’aux
bénéfices ou revenus correspondant à l’extension ou au renouvellement. Les bénéfices
provenant de l’investissement de création initiale n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration
d’investissement sont passibles de l’IS au taux de 25%.
39
II- Ancien régime de déduction des revenus ou bénéfices provenant des investissements
dans le cadre du code d’incitations aux investissements

Activités -les Les entreprises spécialisées dans la collecte, la transformation, le


traitement des déchets ménagers et ordures.
-Les activité de soutien regroupent les mêmes activités que la loi portant
refonte du dispositif des avantages fiscaux sauf :
✓ Hébergement universitaire privé.
Avantage Les activités de soutien ainsi que Les activités de lutte contre la pollution
bénéficient d’une déduction totale des revenus et bénéfices provenant de
l’activité ainsi que les bénéfices exceptionnels prévus au parag I bis de
l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS avec application du MI de 30% de
l’IR ou d’un IS au taux de 10% calculé sur le revenu ou bénéfice global.

Chapitre 5 : Les entreprises nouvellement créées

I. La loi portant refonte du dispositif des avantages fiscaux

40
ARTICLE 7114: Nonobstant les dispositions des articles 12 et 12 bis de la loi n° 89-114 du
30 décembre 1989 portant promulgation du code de l'impôt sur le revenu des personnes
physiques et de l’impôt sur les sociétés, les entreprises autres que celles exerçant dans le
secteur financier, les secteurs de l’énergie à l’exception des énergies renouvelables, des
mines, de la promotion immobilière, de la consommation sur place, du commerce et des
opérateurs de télécommunication, déduisent une quote-part de leurs bénéfices ou revenus
provenant de l’exploitation des quatre premières années d’activité ainsi que les bénéfices
exceptionnels prévus au paragraphe I bis de l'article 11 du présent code et selon les mêmes
conditions, fixée comme suit :
- 100% pour la première année,
- 75% pour la deuxième année,
- 50% pour la troisième année,
- 25% pour la quatrième année.

Le bénéfice de cette déduction est subordonné à la tenue d’une comptabilité conformément


à la législation comptable des entreprises.
Les dispositions du présent article s'appliquent également aux entreprises en difficultés
économiques transmises dans le cadre du paragraphe II de l'article 11 bis du présent code,

14
a- Les nouvelles entreprises créées au cours de l’année 2013 exerçant dans le secteur des services ou des professions non commerciales
dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 300 mille dinars et celles exerçant dans le secteur d’achat en vue de la revente, des activités
de transformation et la consommation sur place dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 600 mille dinars, bénéficient de l’exonération
de l’impôt pendant les cinq premières années d’activité à partir de la date d’entrée en activité effective. Ladite exonération est accordée selon
les mêmes conditions aux :
- Entreprises nouvellement créées en 2014 qui exercent l’activité de transformation et dont le chiffre d’affaires annuel brut ne dépasse pas
600 milles dinars, (article 20 LF2014)
- Entreprises nouvellement créées en 2016 qui exercent l’activité de transformation et dont le chiffre d’affaires annuel brut ne dépasse pas
600 milles dinars, (article 13 LF2016)
- Sociétés créées au cours de l’année 2016 dans le secteur des services ou des professions non commerciales dont le chiffre d’affaires
annuel ne dépasse pas 300 mille dinars et constituées par les personnes au chômage titulaires d’un diplôme universitaire ou d’un brevet de
technicien supérieur.

b- Nonobstant les dispositions de cet article, les entreprises prévues au présent article, créées et ayant obtenu une attestation de dépôt de
déclaration d’investissement auprès des services concernés par le secteur d’activité au cours des années 2018 et 2019 ainsi que celles créées
et ayant obtenu ladite attestation au cours de l’année 2020, bénéficient de l’exonération de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés
pendant une période de 4 ans à partir de la date d’entrée en activité effective.
Le bénéfice de l’exonération est subordonné à la tenue d’une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises et à l’entrée en
activité effective dans un délai de deux ans à partir de la date de la déclaration de l’investissement de création.

L’exonération ne s’applique pas aux entreprises créées dans le cadre des opérations de transmission ou suite à la cessation d’activité ou suite
à la modification de la forme juridique de l’entreprise, et ce, pour l'exercice de la même activité relative au même produit ou au même
service. (article 13 LF 2018 et article 13 LF 2019).

41
et ce, pour les revenus ou les bénéfices provenant de l'exploitation des quatre premières
années à partir de la date de la transmission.
La déduction est accordée sur la base d'une décision du ministre chargé des finances ou de
toute personne déléguée par le ministre chargé des finances à cet effet.
Le bénéfice de ladite déduction est subordonné au respect des conditions prévues par l'article
39 quater du présent code.

Les entreprises, nouvellement créées déduisent une quote-part de leurs bénéfices ou revenus
provenant de l’exploitation des quatre premières années d’activité ainsi que les bénéfices
exceptionnels visés par l'article 11 bis du code de l’IRPP et de l’IS et selon les mêmes
conditions, fixée comme suit :
- 100% nonobstant le MI (art12 et 12 bis), pour la première année,
- 75% pour la deuxième année,
- 50% pour la troisième année,
- 25% pour la quatrième année.

Le bénéfice des avantages fiscaux au titre de l’exploitation est subordonné, pour les
investissements susvisés, au respect des conditions suivantes :
- le dépôt d’une déclaration d’investissement auprès des services concernés par le secteur
d’activité conformément à la réglementation en vigueur,

- la réalisation d’un schéma de financement de l'investissement comportant un minimum de


fonds propres conformément à la législation et à la réglementation en vigueur,

- la production, à l’appui de la déclaration annuelle de l’impôt, d’une attestation justifiant


l’entrée en activité effective délivrée par les services compétents,

- la régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale.

- la tenue d’une comptabilité conformément à la législation comptable des entreprises.

Lesdites dispositions s'appliquent aux entreprises ayant obtenu une attestation de dépôt de
déclaration d’investissement à partir du 1er janvier 2017 au titre des investissements directs.
42
Le régime de déduction de 4 ans est cumulable avec le régime d’imposition de déduction
des bénéfices et revenus provenant de l’activité lorsqu’ils offrent un plus(exportation totale,
activité de soutien, collecte et traitement des déchets et artisanat)

II. Apport des lois de finances 2018 et 2019


Les entreprises nouvellement créées en 2018,2019 et 2020:
✓ ayant obtenu une attestation de déclaration d’investissement auprès des services
concernés par le secteur d’activité,
✓ et qui entrent en activité effective dans les deux années à partir de la date d’obtention
de l’attestation de déclaration d’investissement,
✓ bénéficient d’une exonération totale de l’IR ou de l’IS pendant 4 ans à compter de la
date d’entrée en activité effective (sans aucun minimum d’impôt) . L’exonération
couvre aussi les bénéfices exceptionnels visés par l'article 11 bis du code de l’IRPP
et de l’IS.
III. Activités exclus de l’avantage des entreprises nouvellement créées
a- Cet avantage ne profite pas aux entreprises exerçant dans le secteur :
✓ financier,
✓ de l’énergie à l’exception des énergies renouvelables,
✓ des mines,
✓ de la promotion immobilière,
✓ de la consommation sur place,
✓ du commerce et,
✓ des opérateurs de télécommunication,
b- Cet avantage ne profite pas aux entreprises :
✓ créées dans le cadre des opérations de transmission (à l’exception des entreprises en
difficultés économiques),
✓ créées suite à la modification de la forme juridique de l’entreprise,
✓ constituées par des personnes qui exercent la même nature d’activité (produit ou
service) que l’entreprise créée et concernée par l’avantage.

43
Ces entreprises peuvent bénéficier du cumul des avantages et ce, selon les situations
suivantes :
1. une entreprise éligible aux avantages d’une zone de développement régional,créée en
2019, bénéficie d’une exonération totale de l’IR ou de l’IS pendant 4 ans, et à partir
de la 5ème année bénéficie de l’exonération totale de l’IR ou de l’IS pendant 5 ans
(1er groupe des ZDR) ou 10 ans (2ème groupe des ZDR) (apport LF 2019)
2. Création d’une entreprise dans les activités de soutien implantée dans une zone de
développement régional : application du régime le plus favorable (développement
régional)
3. Création d’une entreprise totalement exportatrice implantée dans une zone de
développement régional : application du régime le plus favorable (développement
régional)

IV- Doctrines administratives


Conditions de bénéfice de l’avantage de l’exonération de l’impôt
Dans une prise de position (1413) du 17 mai 2018, la DGELF a précisé qu’une société
constituée entre 3 associés dont l’un d’eux exerce la même activité dans une cadre d’une
entreprise individuelle, ne bénéficie pas de l’avantage de l’exonération de l’IS, dès lors qu’il
s’agit d’une entreprise constituée entre des personnes exerçant une activité de même nature
que l’activité de l’entreprise nouvellement créée.
Dans une prise de position (1238) du 4 mai 2018, la DGELF a précisé que la création d’une
nouvelle entreprise individuelle par un associé dans une société en activité pour exercer la
même activité de ladite société dans laquelle il est associé ne donne pas droit au bénéfice de
l’avantage d’exonération de l’IR pendant 4 ans.
Dans une prise de position (1075) du 28 mars 2019, la DGELF a précisé qu’une
personne physique ayant exercé depuis l’année 2017 une activité de « bureau d’études
» et désirant exercer une autre activité dans le domaine de la comptabilité ne pourra
pas prétendre au bénéfice de l’exonération de l’IR pendant 4 ans, au cas où l’activité

44
exercée dans le cadre de la nouvelle entreprise est la même que l’activité exercée dans
le cadre du « bureau d’études ».

Dans une prise de position (778) du 28 juin 2019, la DGI a considéré que la société du cas
d’espèce exerçant l’activité d’étude des marchés et statistiques, créée en 2019 par les mêmes
associés dans deux autres sociétés constituées depuis les années 2010 et 2012 dont les
activités (commerce international & vente de produits de textile en gros) diffèrent de
l’activité de l’entreprise nouvellement créée, cette dernière demeure éligible au bénéfice de
l’avantage de l’exonération de l’IS prévue par l’article 13 de la loi de finances 2018.

Dans une prise de position (3118) du 4 septembre 2019, la DGELF a considéré qu’une
entreprise de services de consulting, de gestion et d’administration créée en 2019 par les
associés dans une autre société créée en 2018 par les mêmes associés et exerçant dans le
domaine informatique et particulièrement dans le lancement d’un projet de programmation
informatique, peut prétendre au bénéfice de l’avantage de l’exonération de l’IS prévue par
l’article 13 de la loi de finances 2018, à condition de remplir toutes les conditions requises
dont notamment ne pas exercer une activité de même nature que l’activité de la société créée
en 2018 suscitée.

Dans une prise de position (538) du 6 mars 2020, la DGELF a précisé que les entreprises
créées entre personnes exerçant une activité de même nature que l’activité ne peuvent
bénéficier de l’avantage de l’exonération de l’IS. A ce titre, la DGELF a précisé qu’un
salarié qui occupait un poste de directeur commercial dans une société spécialisée dans la
vente de tracteurs et d’équipements agricoles peut bénéficier de l’avantage de l’exonération
de l’IS pendant les 4 premières années d’activité au titre de la création de son entreprise de
maintenance industrielle en juillet 2019.
Dans une prise de position (307) du 22 juillet 2019, la DGI a autorisé l’octroi d’une
attestation d’exonération de la retenue à la source conformément aux dispositions de l’article
13 de la loi de finances pour la gestion de l’année 2019, à un contribuable personne physique

45
exerçant l’activité de conseil fiscal, qui est en même temps actionnaire dans une société de
consulting en droit et finances, études, assistance juridique et économique et audit légal.
❖ Les médecins ne sont pas éligibles à l’avantage de l’article 13 de la loi de finances
pour l’année 2018 au titre de la création de leurs propres cabinets

Dans une prise de position (141) du 28 mars 2019, la DGI a précisé qu’un médecin
ayant créé son propre cabinet médical en 2018 ne peut pas prétendre au bénéfice des
dispositions de l’article 13 de la loi de finances 2018, étant donné qu’il exerçait l’activité
de médecin spécialiste15

Cas des sociétés de commerce international


Dans une prise de position (180) du 15 janvier 2019, la DGELF a précisé qu’une société
de commerce international totalement exportatrice constituée en 2018 et ayant obtenu
une attestation de dépôt de déclaration d’investissement ne peut bénéficier de
l’exonération de l’IS pendant 4 ans, et ce, étant donné que l’activité du commerce et
exclue du bénéfice des avantages.

Entreprises nouvellement créées : l’année de réalisation de la première opération de


vente constitue la première année d’activité
Dans une prise de position (2494) du 10 septembre 2018, la DGELF a précisé que le
régime de la déduction dégressive des bénéfices et revenus provenant de l’activité pour
les entreprises nouvellement créées s’applique à partir de l’année de la réalisation de
la première opération de vente indépendamment de l’année de constitution juridique.

❖Non déchéance de l’avantage de l’exonération de l’IR ou de l’IS pendant 5 ans pour


une PME créée en 2013 qui entre en activité effective en 2019

15
Selon cette doctrine tout salarié souhaitant quitter son entreprise de services (profession libérale, mécanicien, plombier
électricien, …) pour ouvrir son propose projet dans le même secteur d’activité sera exclu de l’avantage !

46
Dans une prise de position (2951) du 20 août 2019, la DGELF a rappelé que les petites et
moyennes entreprises nouvellement créées en 2013 dont le chiffre d’affaires annuel ne
dépasse pas 300 mille dinars HT pour les activités de services et les professions non
commerciales et 600 mille dinars HT pour les activités d’achat en vue de la revente et les
activités de transformation et la consommation sur place peuvent bénéficier de l’exonération
de l’IR ou de l’IS pour une période de 5 années à compter de la date d’entrée en activité
effective.
L’octroi de l’avantage est subordonné à la tenue d’une comptabilité conforme au système
comptable des entreprises.
Ne sont pas éligibles au bénéfice de l’exonération susvisée les entreprises constituées entre
des personnes exerçant une activité de même nature que l’activité de l’entreprise créée et
concernée par ledit avantage.
Sur cette base, la DGELF a précisé que l’entreprise du cas particulier créée en 2013
par une personne physique, n’ayant pas exercé la même activité que l’entreprise créée,
et soumise à l’IR selon le régime réel, peut prétendre au bénéfice de l’exonération de
l’IR pendant 5 ans à compter de la date de son entrée en activité effective (courant
l’année 2019) et ce, à condition de remplir toutes les autres conditions requises pour le
bénéfice dudit avantage.

Exercice d’une activité secondaire non éligible à l’avantage de l’exonération de l’IS en


parallèle avec une activité éligible audit avantage
Dans une prise de position (1040) du 16 avril 2018, la DGELF a précisé qu’une société
bénéficiaire des dispositions de l’article 13 de la loi de finances 2018 au titre de son activité
principale de services informatiques qui exerce une activité secondaire de commerce
d’équipements informatiques non éligible au bénéfice de l’avantage de l’article 13 précité,
continue à bénéficier de l’exonération de l’IS au titre de son activité de services
informatiques (activité principale) uniquement et ce, à condition de remplir toutes les autres
conditions requises à cet effet ; alors que les bénéfices provenant de la vente d’équipements

47
informatiques (activité secondaire) demeurent imposables à l’IS, et par conséquent, non
concernés par l’exonération pendant 4 ans.
Dans ce cas, la comptabilité tenue à cet effet doit permettre de déterminer avec précision le
bénéfice provenant de chaque activité à part.
Dans une prise de position (1833) du 27 novembre 2019, la DGI a précisé que la société
du cas d’espèce peut prétendre au bénéfice de l’avantage de l’exonération de l’article
13 de la loi de finances 2018 au cas où elle remplit toutes les conditions requises à cet
effet au titre de l’exploitation d’un centre privé de loisirs. Toutefois, son activité
secondaire qui consiste à l’exploitation d’un salon de thé demeure non concernée par
l’avantage susvisé.

Chapitre 6 : régime de la reprise des entreprises en difficultés économiques

D’après la loi portant refonte du dispositif des avantages fiscaux, la reprise des entreprises
en difficultés économiques bénéficie d’avantages spécifiques.
1- Impôt sur le revenu des personnes physiques et impôt sur les sociétés :
Nonobstant le MI (art 12 et 12 bis), les entreprises autres que celles exerçant dans le secteur :
✓ financier,
✓ de l’énergie à l’exception des énergies renouvelables,
✓ des mines,
✓ de la promotion immobilière,
✓ de la consommation sur place,
✓ du commerce et,
✓ des opérateurs de télécommunication,
reprises dans le cadre de la transmission des entreprises en difficultés économiques,
déduisent une quote-part de leurs bénéfices ou revenus provenant de l’exploitation des
quatres premières années à partir de la date de la transmission ainsi que les bénéfices
exceptionnels prévus au paragraphe II de l'article 11 bis du code de l’IRPP et de l’IS, selon
les mêmes conditions fixées comme suit :

48
- 100% nonobstant le MI (art 12 et 12bis), pour la première année à partir de la date de la
transmission,
- 75% pour la deuxième année,
- 50% pour la troisième année,
- 25% pour la quatrième année.
Le bénéfice de la déduction susvisée est subordonné au respect des conditions prévues par
l'article 39 quater du code de l’IRPP et de l’IS dont notamment :
✓ La déduction est accordée sur la base d'une décision du ministre chargé des finances
ou de toute personne déléguée par le ministre chargé des finances à cet effet.
✓ l’exercice, par l’entreprise cédée, de son activité dans des secteurs éligibles éligibles
au dégrèvement financier,
✓ la poursuite de l’exploitation de l’entreprise cédée par l’entreprise cessionnaire
pendant une période de 3 ans au moins à compter du premier janvier de l’année qui
suit celle de l’acquisition,
✓ la tenue d’une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises pour
les personnes physiques réalisant des revenus dans la catégorie des BIC et BNC,
✓ l’enregistrement des actifs acquis au bilan de l’entreprise cessionnaire de l’année
concernée par la déduction,
✓ la production à l’appui de la déclaration annuelle de l’impôt de l’année de la déduction
d’un état des éléments acquis dans le cadre du paragraphe II de l’article 11 bis précité
comportant notamment la valeur d’acquisition et d’une copie de la décision du
Ministre des Finances précitée.
2- Dégrèvement du montant réinvesti dans la reprise des entreprises en difficultés
économiques :
Sous réserve du MI (art 12 et 12 bis), les personnes physiques et les sociétés soumises à l’IS
qui acquièrent des entreprises en difficultés économiques, bénéficient de la déduction des
revenus ou bénéfices réinvestis à cette fin, et ce, dans la limite des revenus ou des bénéfices
soumis à l’IR ou à l’IS de l’année de l’acquisition.
Le bénéfice de la déduction susvisée est subordonné au respect des conditions prévues par
l'article 39 quater du code de l’IRPP et de l’IS ci-dessus mentionnées.

49
3- Dispense du reversement de TVA :
L’obligation de reverser la TVA sur cession d’immobilisations ayant donné lieu à déduction
par l’entreprise cédante ne s’applique à la cession des batiments, des équipements ou du
matériel dans le cadre de la cession des entreprises en difficultés économiques.
Dans le cas ou les biens cédés comportent un terrain ayant supporté la TVA, la TVA
récupérée à ce titre par l’entreprise en difficultés cédée doit etre intégralement reversée.
4- Enregistrement au droit fixe :
La transmission des biens dans le cadre de la transmission des entreprises en difficultés
économiques s’enregistre au droit fixe de 150 dinars par acte.
5- Exonération de la plus-value de cession :
Est déductible du bénéfice imposable la plus-value de cession provenant de la cession des
entreprises en difficultés économiques.
Le bénéfice de la déduction susvisée est subordonné à la production à l’appui de la
déclaration annuelle de l’impôt de l’année de la déduction d’un état des éléments cédés
comportant notamment la valeur d’acquisition et d’une copie de la décision du Ministre des
Finances précitée, les références du JORT de cette décision, la valeur comptable nette des
actifs, la valeur de cession et la plus-value ou la moins-value enregistrée.

Chapitre 7 : Conditions de bénéfice des avantages fiscaux au titre de l'exploitation


Conformément aux dispositions des articles 63, 64 et 72 du code de l’IRPP et de l’IS, le
bénéfice des avantages fiscaux dans la phase d'exploitation au titre :
✓ du développement régional
✓ du développement agricole
✓ des entreprises nouvellement créées
✓ des activités de soutien et de lutte contre la pollution
est subordonné à la satisfaction des conditions suivantes :

50
1. La tenue d'une comptabilité conformément à la législation comptable des entreprises,
2. Le dépôt d'une déclaration d'investissement auprès des services concernés par le secteur
d'activité conformément à la réglementation en vigueur,
3. La réalisation d'un schéma de financement de l'investissement comportant un minimum
de fonds propres conformément à la législation et la réglementation en vigueur,
Le taux minimum de fonds propres a été fixé à 30% du coût de l'investissement et ce, en
vertu des dispositions de l'article 7 du décret gouvernemental n° 2017-389 du 9 mars 2017
relatif aux incitations financières au profit des investissements réalisés dans le cadre de la
loi de l'investissement.
Ce minimum de fonds propres a été fixé à 10% du coût de l'investissement pour les projets
agricoles de la catégorie « A » (coût d’investissement inférieur ou égal à 200 000 D et de
pêche (coût d’investissement inférieur ou égal à 300 000 D)
4. La production à l'appui de la déclaration annuelle de l'impôt d'une attestation justifiant
l'entrée en activité effective délivrée par les services compétents
L'entrée en activité effective désigne la réalisation totale de l'opération d'investissement
direct déclarée et la réalisation de la première opération de vente ou de la première prestation
de service dans le cadre de l'opération d'investissement précitée.
5. La régularisation de la situation à l'égard des caisses de sécurité sociale. Cette
condition est concrétisée par la présentation par l'entreprise concernée d'une
attestation de paiement ou d'une attestation de règlement de litige délivrée par la
caisse de sécurité sociale concernée depuis moins d'un mois à la date de dépôt de la
déclaration annuelle de l'impôt.

Chapitre 8 : Le dégrèvement financier

1- Le dégrèvement financier sans application du minimum d’impôt :


Sont déductibles de l’assiette imposable sans application du minimum d’impôt et dans la
limite du revenu ou bénéfice et du montant souscrit dans le capital initial ou à son
augmentation dans les sociétés :
1- Bénéficiaires des avantages du développement régional,

51
2- Bénéficiaires des avantages du développement agricole,
2- Le dégrèvement financier avec application du minimum d’impôt :
Sont déductibles de l’assiette imposable avec application du minimum d’impôt et dans la
limite du revenu ou bénéfice et du montant souscrit dans le capital initial ou à son
augmentation dans les sociétés :
1- Bénéficiaires du régime totalement exportatrice,
2- Les sociétés de commerce international totalement exportatrice,
3- Les sociétés établis dans les parcs d’activité économiques.
L’article 37 de la LF 2019 a mis fin à la possibilité de réinvestissement fiscal par la
souscription au capital initial ou à l’augmentation du capital des entreprises totalement
exportatrices à compter du 1er janvier 2019.
4- Les sociétés réalisant des investissements permettant le développement de la technologie
ou à sa maitrise et des investissements d’innovation,
5- Les sociétés créées par les jeunes promoteurs diplômés de l’enseignement supérieur âgés
de moins de 40 ans à la date de création ( la loi n’a exclu aucune activité ) et qui assument
personnellement et en permanence la responsabilité de gestion du projet ( la note
commune n°18/2017 a ajouté une condition en exigeant que le capital des sociétés
créées par les jeunes promoteurs soit détenu à raison de plus de 50% par le jeune
promoteur ).
3- Les conditions :
✓ le dépôt de la déclaration d’investissement auprès des services concernés par le secteur
d'activité conformément à la règlementation en vigueur,
✓ la réalisation d’un schéma de financement de l'investissement comportant un minimum
de fonds propres conformément à la législation et à la réglementation en vigueur,
✓ la régularisation de la situation à l’égard des caisses de sécurité sociale,
✓ la tenue d'une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises pour les
personnes qui exercent une activité BIC ou BNC,
✓ l'émission de nouvelles actions ou parts sociales,

52
✓ la non réduction du capital souscrit pendant une période de cinq ans à partir du 1er janvier
de l'année qui suit celle de la libération du capital souscrit sauf le cas de réduction pour
résorption de pertes,
✓ la production par les bénéficiaires de la déduction, à l'appui de la déclaration de l'impôt
sur le revenu des personnes physiques ou à l'impôt sur les sociétés, d'une attestation de
libération du capital souscrit ou tout autre document équivalent,
✓ la non cession des actions ou des parts sociales qui ont donné lieu au bénéfice de la
déduction, avant la fin des deux années suivant celle de la libération du capital souscrit,
✓ la non stipulation dans les conventions signées entre les sociétés et les souscripteurs de
garanties hors projets ou de rémunérations qui ne sont pas liées aux résultats du projet
objet de l’opération de souscription.
✓ l’affectation des bénéfices ou des revenus réinvestis dans un compte spécial au passif du
bilan non distribuable sauf en cas de cession des actions, des parts sociales ayant donné
lieu au bénéfice de la déduction, et ce, pour les sociétés et les personnes qui exercent une
activité BIC ou BNC telle que définies par le code de l’IRPP et de l’IS .
✓ le dégrèvement financier n’est pas accordé aux opérations de souscription destinées
à l’acquisition de terrains. Cette disposition ne s’applique pas aux souscriptions au
capital de sociétés créées par les jeunes promoteurs.
Remarques:
a. Ordre de déduction des bénéfices provenant de l’exploitation et des bénéfices
réinvestis 16:
1. Toute entreprise qui bénéficie des avantages fiscaux au titre des bénéfices provenant de
l’exploitation et au titre du réinvestissement, peut opter pour l’ordre de déduction des
bénéfices qui lui est le plus profitable.
Toutefois, en cas de réalisation de plusieurs opérations d’investissement subordonnées au
minimum d’impôt, l’ordre de déduction adoptée ne peut pas aboutir à un impôt inférieur à :
✓ un minimum fixé à 45% de l’impôt dû sur le revenu global imposable compte non
tenu de la déduction du revenu réinvesti pour les personnes physiques, et

16
note commune 7/2015

53
✓ un minimum fixé à 15% du bénéfice global imposable compte non tenu de la
déduction des bénéfices réinvestis pour les personnes morales soumises à l’IS au
taux de 25% et 20% pour les autres personnes morales (pour l’exercice 2020).
✓ un minimum fixé à 10% du bénéfice global imposable compte non tenu de la
déduction des bénéfices réinvestis pour les personnes morales soumises à l’IS au
taux de 15% (a partir l’exercice 2021).
Sachant que les bénéfices totalement déductibles sans que le minimum d’impôt soit exigible
et les bénéfices soumis à l’impôt au taux de 10% n’entrent pas dans la base de calcul du
minimum d’impôt.
2. En cas d’exigibilité d’un impôt sur les sociétés à 10% du bénéfice global pour les
personnes morales et déduction des deux tiers des revenus pour les personnes physiques, et
de réalisation d’opérations d’investissement, autres que celles déductibles totalement sans
que le minimum d’impôt de 45% ou de 15% ne soit exigible, l’IS à 10% (pour les PM) ou
imposition du tiers des revenus (pour les PP) demeure dû17.
b. déduction des bénéfices ou revenus déclarés dans les délais légaux :
La LF 2004 a limité la déduction des bénéfices et des revenus réinvestis aux seuls revenus
et bénéfices déclares dans les délais légaux (déclaration définitive). Il en découle que les
bénéfices et revenus provenant de l'exploitation ne sont pas concernés par ces dispositions.
c. résultat comptable et fiscal bénéficiaire : Dans le cas où la société enregistre un résultat
comptable déficitaire, elle ne peut pas bénéficier du dégrèvement financier même si son
bénéfice fiscal est bénéficiaire.

Chapitre 9 : mesures transitoires prévues par la loi portant refonte du dispositif des
avantages fiscaux

1) Les revenus et aux bénéfices réinvestis au sein même des entreprises éligibles au
bénéfice des avantages au titre du réinvestissement prévus par le code de l’impôt sur le

17
note commune 7/2015

54
revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés à condition que les
investissements entrent en activité effective au plus tard le 31 décembre 2023.

2) Les opérations de souscription au capital des entreprises ayant obtenu une attestation
de dépôt de déclaration d’investissement avant le 1er avril 2017, ouvrant droit au
bénéfice des avantages fiscaux à ce titre conformément aux dispositions du code d’incitation
aux investissements demeurent soumises aux dispositions dudit code à condition de la
libération du capital souscrit au plus tard le 31 décembre 2017 et de l’entrée de
l’investissement concerné en activité effective au plus tard le 31 décembre 2023.

3) Les opérations de réinvestissement des bénéfices au sein même de la société ouvrant


droit au bénéfice des avantages fiscaux à ce titre conformément aux dispositions du code
d’incitation aux investissements et ayant obtenu une attestation de dépôt de déclaration
d’investissement avant le 1er avril 2017, demeurent soumises aux dispositions dudit code,
et ce, à condition de l’entrée en activité effective au plus tard le 31 décembre 2023.

Chapitre 11 : Régime fiscal des start-up

I. Définition des start-up


La loi n° 2018-20 du 17 avril 2018 a institué un régime d’avantage spécifique aux start-up :

1- bénéficie du régime des start-up, toute entreprise labélisée « start-up » càd remplissant les
conditions suivantes :

✓ Constituée depuis moins de 8 ans à compter de la date de constitution (article 3 de la loi


n°2018-20) ,
✓ Employant un effectif ne dépassant pas 100 salariés et dont le total du bilan ne dépasse pas
15 million de dinars,
✓ Le capital est détenu à plus des 2/3 par des personnes physiques et/ou des SICAR et/ou des
FCPR et/ou des fonds d’amorçage et/ou des organismes d’investissement et/ou des start-up
étrangères,
✓ Ayant un modèle économique basé sur l’innovation notamment en technologie,
✓ Ayant une activité avec un important potentiel de croissance.

2- le label « start-up » bénéficie des avantages des incitations pendant la durée de validité du label
« start-up ».
55
3- la start-up est tenue pendant la durée de validité du label de :

✓ Réaliser les objectifs de croissance comme suit :

Durée Effectif CA ou total bilan


Au bout de 3ans de la date Supérieur ou égal à 10 Supérieur ou égal à 300 000
d’octroi du label employés dinars
Au bout de 5ans de la date Supérieur ou égal à 30 Supérieur ou égal à 1000 000
d’octroi du label employés dinars
✓ Tenue de comptabilité conformément aux règles applicables et mises à disposition du
ministère de l’économie numérique des états financiers dans un délai ne dépassant pas 31
mars de l’année qui suit,
✓ Communication au ministère de l’économie numérique des changements intervenant dans
les élèments prévus par l’article 3 de la loi n°2018-20 dans le délai d’un mois.

5- le label « start-up » est retiré si :


✓ L’entreprise ne réalise pas les objectifs relatis à l’effectif, le total du bilan et le CA,
✓ L’entreprise ne remplit plus les conditions prévues par l’article 3 de la loi n°2018-20.

II. Avantages fiscaux :


1. Exonération de l’IS pendant la durée de validité du label (8 ans maximum)
2. Prise en charge des cotisations totales de CNSS (patronales et salariales) pendant la durée
de validité du label (8 ans maximum)
3. Dégrèvement total sans minimum d’impot aux souscripteurs au capital d’une start-up aux
conditions suivantes :
✓ La personne souhaitant bénéficier de la déduction doit être en situation régulière à l’égard
de l’administration fiscale et des CNSS,
✓ la tenue d'une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises pour les
personnes qui exercent une activité BIC ou BNC,
✓ dépôt d’une déclaration d’investissement auprès de la direction de l’économie numérique
via le portail électronique des start-up
✓ l'émission de nouvelles actions ou parts sociales,
✓ la production par les bénéficiaires de la déduction, à l'appui de la déclaration de L’IR ou à
l'IS, d'une copie du label attribué à la start-up dans laquelle la participation a eu lieu et
d’une attestation de libération du capital souscrit ou tout autre document équivalent,
✓ la non réduction du capital souscrit pendant une période de cinq ans à partir du 1er janvier
de l'année qui suit celle de la libération du capital souscrit sauf le cas de réduction pour
résorption de pertes,
✓ la non cession des actions ou des parts sociales qui ont donné lieu au bénéfice de la
déduction, avant la fin des deux années suivant celle de la libération du capital souscrit ,
✓ la non stipulation dans les conventions signées entre les sociétés et les souscripteurs de
garanties hors projets ou de rémunérations qui ne sont pas liées aux résultats du projet objet
de l’opération de souscription.
✓ l’affectation des bénéfices ou des revenus réinvestis dans un compte spécial au passif du
bilan non distribuable sauf en cas de cession des actions, des parts sociales ayant donné

56
lieu au bénéfice de la déduction, et ce, pour les sociétés et les personnes qui exercent une
activité BIC ou BNC telle que définies par le code de l’IRPP et de l’IS .

4. Dégrèvement financier total sans minimum d’impot au réinvestissement dans la souscription


aux SICAR affectés aux fonds d’investissment à risque ou aux fonds d’amorçage et aux
organismes d’investissments conformémént à la législation qui s’engagent à affecter 65%
au minimum du capital libéré et toute somme mise à disposition dans le capital des start-up
ou dans les obligations convertiblessans intèréts émises par les start-up aux conditions
suivantes :
✓ La personne souhaitant bénéficier de la déduction doit être en situation régulière à l’égard
de l’administration fiscale et des CNSS,
✓ la tenue d'une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises pour les
personnes qui exercent une activité BIC ou BNC,
✓ la production par les bénéficiaires de la déduction, à l'appui de la déclaration de l'impôt sur
le revenu des personnes physiques ou à l'impôt sur les sociétés, d’une attestation de
souscription et de libération du capital ou des montants déposé sous forme de fonds à risque
ou aux fonds d’amorçage et aux organismes d’investissments,
✓ l'émission de nouvelles actions pour la souscription au capital des SICAR,
✓ la non réduction du capital des SICAR pendant une période de 5ans ou retrait des montants
déposés sous forme de FCR à partir du 1er janvier de l'année qui suit celle de la libération
du capital souscrit sauf le cas de réduction pour résorption de pertes ,
✓ la non cession des actions ou des parts sociales qui ont donné lieu au bénéfice de la
déduction, avant la fin des deux années suivant celle de la libération du capital souscrit,
✓ la non stipulation dans les conventions signées entre les sociétés et les souscripteurs de
garanties hors projets ou de rémunérations qui ne sont pas liées aux résultats du projet objet
de l’opération de souscription.
✓ l’affectation des bénéfices ou des revenus réinvestis dans un compte spécial au passif du
bilan non distribuable sauf en cas de cession des actions, des parts sociales ayant donné
lieu au bénéfice de la déduction, et ce, pour les sociétés et les personnes qui exercent une
activité BIC ou BNC telle que définies par le code de l’IRPP et de l’IS .

Chapitre 11 : Régime des revenus ou bénéfices accessoires


Dans le cadre de réserver le même traitement fiscal pour les revenus et bénéfices provenant de
l’activité principale aux revenus ou bénéfices exceptionnels liés à ladite activité, la législation
fiscale a étendu les avantages fiscaux accordés aux revenus et bénéfices provenant de l’exploitation
aux revenus et bénéfices exceptionnels.

A. Bénéfices exceptionnels concernés par la mesure

Les bénéfices et revenus éligibles à cette mesure sont :

1. les primes d’investissement et les primes de mise à niveau et les primes accordées dans le
cadre de l’encouragement des opérations d’exportation.

57
2. la plus-value provenant de la cession des éléments de l’actif immobilisé tels que notamment
les:
✓ équipements techniques et appareils et matériels industriels,
✓ machines mécaniques et industrielles,
✓ moyens de transport de personnes et de marchandises
✓ matériel de bureau
✓ installations générales
Cette mesure exclue la plus-value provenant de la cession des fonds de commerce, des
immeubles bâtis, des terrains nus tels que notamment :
✓ les constructions
✓ l’infrastructure
✓ les terrains nus
✓ les garages et dépôts.

3. Les gains de change relatifs aux ventes et acquisitions des entreprises dans le cadre de
l’exercice de leur activité principale,

4. Le bénéfice de l’abandon de créances.

5. Les primes reçues dans le cadre des interventions du fonds national de l’emploi. (LF 2011)

B.Entreprises concernées par la mesure

La mesure concerne toutes les entreprises bénéficiaires du droit de déduction des revenus ou
bénéfices provenant de l’exploitation avec ou sans minimum d’impôt.

Troisième partie : les incitations fiscales par instrument

Chapitre 1 : la bonification d’amortissement

Aux termes de l’article 12 bis du code de l’IRPP et de l’IS, les entreprises bénéficient d’une
déduction supplémentaire au taux de 30% au titre des amortissements des machines, du matériel et

58
des équipements destinés à l’exploitation, (à l’exception des voitures de tourisme autres que celles
constituant l’objet principal de l’exploitation), acquis ou fabriqués dans le cadre d’opérations :

✓ d’extension au sens de l’article 3 de la loi de l’investissement, de l’assiette de l’IR ou de


l’IS dû au titre de la 1ère année à partir de la date d’acquisition, de fabrication ou du
commencement de l’utilisation, selon le cas au titre de l’exercice 2017 et les exercices
ultérieurs.
✓ de renouvellement au sens de l’article 3 de la loi de l’investissement, de l’assiette de
l’IR ou de l’IS dû au titre de la 1ère année à partir de la date d’acquisition, de fabrication ou
du commencement de l’utilisation, selon le cas au titre de l’exercice 2018 et les exercices
ultérieurs.

I- Modalités de déduction
La déduction est opérée de façon extracomptable dans le cadre du tableau de détermination du
résultat fiscal de l’assiette de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés du au titre de la
première année à partir de la date d’acquisition , de fabrication ou de commencement de
l’utilisation, selon le cas.
II- Les activités éligibles et les activités exclues
Toutes les enreprises autres que celles exerçant dans le secteur :
✓ financier,
✓ de l’énergie à l’exception des énergies renouvelable,
✓ des mines,
✓ de la promotion immobilière,
✓ de la consommation sur place,
✓ du commerce,
✓ des opérateurs de télécommunication.
III- entreprises éligibles
La bonification d’amortissement de 30% du prix d’acquisition des machines, du matériel et des
équipements destinés à l’exploitation bénéficie exclusivement aux :
➢ Entreprises qui ont déposé une déclaration d’investissement d’extension à compter du 1er
avril 2017,
➢ Entreprises ayant obtenu une déclaration d’investissement avant et après le 1er janvier
2017.

59
Chapitre 2 : le régime suspensif et de réduction du taux de la TVA
et autres taxes

I- Régime privilégié selon la loi portant refonte du dispositif des avantages


fiscaux

1- Les assujettis à la TVA qui réalisent un chiffre d’affaires provenant de l’exportation


ou des ventes en suspension de la taxe supérieur à 50% de leur chiffre d’affaires
global, peuvent bénéficier du régime suspensif de la TVA pour leurs acquisitions
locales de produits et services donnant droit à la déduction conformément au présent
code. (l’article 11 du code de la TVA :Les assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée
qui réalisent un chiffre d’affaires provenant de l’exportation ou des ventes en
suspension de la taxe supérieur à 50% de leur chiffre d’affaires global, peuvent
bénéficier du régime suspensif de la taxe sur la valeur ajoutée pour leurs acquisitions
locales de produits et services donnant droit à la déduction conformément au présent
code . Ces dispositions ne s'appliquent pas aux sociétés de commerce international et
aux entreprises de services.)
2- Les entreprises totalement exportatrices, bénéficient du régime suspensif de la TVA pour les
opérations d’importation et d’acquisition locale de matières, produits et équipements et les
prestations de services nécessaires à leur activité et donnant droit à déduction. Les personnes
susvisées sont tenues, pour chaque opération d’acquisition locale, d'établir un bon de commande
en double exemplaire sur lequel doivent être portées des indications . (l’article 11 du code de la
TVA :…. Les entreprises totalement exportatrices bénéficient du régime suspensif de la taxe sur
la valeur ajoutée pour les opérations d’importation et d’acquisition locale de matières, produits et
équipements, de prestations de services et d’immeubles nécessaires à leur activité et ce, s’ils ne
sont pas exclus du droit à déduction en vertu des dispositions de l’article 10 du présent code

à l’exception des sociétés de commerce international totalement exportatrices et des entreprises de


services totalement exportatrices.. )

3- A l’exclusion des opérations effectuées par les commerçants, bénéficient de la suspension de la


taxe sur la valeur ajoutée, les opérations d’importation et d’acquisition locale de matières, produits
et les prestations de services donnant droit à déduction et nécessaires à la réalisation des opérations
d’exportation . (l’article 11 du code de la TVA quarter )

4- Bénéficient, de la suspension de la TVA, les opérations d’acquisition d’équipements fabriqués


localement nécessaires aux investissements de la création, acquis avant l’entrée en activité
effective, dans les secteurs économiques à l’exclusion du secteur de la consommation sur place, du
secteur commercial, du secteur financier, du secteur de l’énergie autres que les énergies
60
renouvelables, des mines et des opérateurs de télécommunication18. (l’article 13 du code de la
TVA)

5- Imposition des équipements importés n’ayant pas de similaires fabriqués localement à la TVA
au taux de 7%6 . (paragraphe I du tableau « B » nouveau annexé au code de la TVA un numéro
18 ter )

6- Imposition des équipements fabriqués localement après l’entrée en activité effective (en phase
d’extention ou de renouvellement)6 dans les secteurs économiques à l’exclusion du secteur de la
consommation sur place, du secteur commercial, du secteur financier, du secteur de l’énergie autres
que les énergies renouvelables, des mines et des opérateurs de télécommunication à la TVA au taux
de 7% . (paragraphe I du tableau « B » nouveau annexé au code de la TVA un numéro 18 ter )
5- Bénéficient du régime suspensif de la TVA, les opérations d’importation et d’acquisition locale
d’équipements nécessaires à l’investissement dans les secteurs du développement agricole, de
l’artisanat, du transport aérien, du transport maritime, du transport international routier de
marchandises, de la lutte contre la pollution et des activités de soutien telles que définies par le
code de l’IRPP et de l’IS6. (l’article 13 ter du code de la TVA)

II- Conditions de bénéfice du régime privilégié selon la loi portant refonte du


dispositif des avantages fiscaux

1- Le régime fiscal privilégié est accordé sous respect des conditions mentionnées à l’article 13 du
décret gouvernemental n° 2017-419 du 10 avril 2017 tel que modifié et complété par le décret
gouvernemental n° 2018-613 du 17 juillet 2018:

✓ de présenter une attestation de dépôt de déclaration de l’investissement ,


✓ que l’entreprise soit agréée par le ministère de tutelle pour les activités de soutien, de la lutte
contre la pollution, pour le secteur du transport et le secteur du tourisme ,
✓ que la liste des équipements à importer ou à acquérir sur le marché local soit visée par les
services concernés du ministère de tutelle pour les activités de soutien ,de la lutte contre la
pollution, pour le secteur du transport et le secteur du tourisme ,
✓ de déposer les déclarations fiscales échues,
✓ de produire, pour le secteur de l’artisanat, la carte professionnelle d’artisan ou du récépissé
d’immatriculation pour les entreprises artisanales,
✓ que l’acquisition soit effectuée auprès d’assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée et de
produire une attestation de suspension ou de la réduction de ladite taxe délivrée par le centre
des impôts compétent pour les équipements fabriqués localement.
✓ l’inscription sur le certificat d’immatriculation de la mention " incessible pendant cinq ans
", et ce, pour les véhicules roulants bénéficiant de l'avantage fiscal à l'importation ou à
l'acquisition locale.
✓ Le bénéficiaire du régime fiscal privilégié prévu par le premier tiret du deuxième paragraphe
de l’article premier et par les articles de 2 à 10 du présent décret gouvernemental , doit

18
Liste des équipements annexée au décret gouvernemental n° 2017-419 du 10 avril 2017

61
souscrire lors de chaque importation ou acquisition sur le marché local un engagement de
non cession des équipements à titre onéreux ou gratuit pendant les cinq premières années à
partir de la date d’importation ou d’acquisition. Cet engagement doit être joint à la
déclaration de mise à la consommation à l’importation ou à la demande d’acquisition sur le
marché local déposée au centre de contrôle des impôts compétent.

La cession durant le délai de cinq ans des équipements bénéficiant du régime fiscal privilégié, est
subordonnée à:

✓ l’acquittement des droits et taxes dus sur la base de la valeur et des taux en vigueur à la date
de cession pour les équipements importés,
✓ l’acquittement de la taxe sur la valeur ajoutée due conformément à la législation et la
réglementation en vigueur pour les équipements fabriqués localement.

2- Selon les dispositions de l’article 14 du décret gouvernemental n° 2017-419 du 10 avril 2017:


l'avantage relatif à la suspension ou la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée demeure applicable
aux équipements importés prévus par les articles de 1 à 10 du présent décret gouvernemental lors
de leur acquisition locale .

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