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Chapitre

3
Revenu d’emploi : allocations,
dépenses et avantages

Objectifs d’apprentissage :

À la fin de ce chapitre, vous devriez être en mesure de :

1. faire la différence entre les allocations imposables, les allocations non


imposables, les dépenses et les avantages.
2. calculer le montant des allocations, des dépenses et des avantages suivants :
 Allocation d’automobile
 Allocation de repas
 Allocation vestimentaire
 Frais de subsistance
 Avantages relatifs aux régimes d’assurance-vie temporaire collective
 Avantages relatifs aux régimes d’assurance collective contre la maladie et
les accidents
 Avantages relatifs aux régimes privés d’assurance-maladie
 Avantages relatifs aux régimes provinciaux d’assurance-santé
 Avantages relatifs aux programmes d’aide aux employés
 Avantages relatifs aux téléphones cellulaires et à l’accès Internet
 Avantages relatifs aux cadeaux et récompenses
 Avantages relatifs aux frais de stationnement
 Avantages relatifs aux frais de scolarité
 Avantages relatifs aux prêts
 Avantages relatifs aux automobiles
3. calculer la paie nette

Objectif de communication :

À la fin de ce chapitre, vous devriez être en mesure d’expliquer la différence entre les
allocations d’automobile raisonnables et les allocations d’automobile non
raisonnables.

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Version 14.0
Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Matière de ce chapitre

Introduction ........................................................................................................................... 3-3 


Allocations et dépenses ......................................................................................................... 3-4 
Allocation d’automobile ................................................................................................ 3-4 
Allocation de repas ........................................................................................................ 3-7 
Allocation vestimentaire ................................................................................................ 3-9 
Frais de subsistance...................................................................................................... 3-10 
Calcul de la paie nette .................................................................................................. 3-10 
Révision de la matière .................................................................................................. 3-14 
Questions de révision ................................................................................................... 3-16 
Avantages............................................................................................................................ 3-20 
Régimes d’assurance-vie temporaire collective........................................................... 3-23 
Régimes d’assurance collective contre la maladie et les accidents ............................. 3-25 
Régimes privés d’assurance-maladie ........................................................................... 3-26 
Régimes provinciaux d’assurance des soins de santé .................................................. 3-27 
Programmes d’aide aux employés ............................................................................... 3-28 
Prix et récompenses ..................................................................................................... 3-28 
Téléphones cellulaires et accès internet ....................................................................... 3-33 
Stationnement .............................................................................................................. 3-33 
Frais de scolarité .......................................................................................................... 3-35 
Prêts.............................................................................................................................. 3-36 
Automobiles ................................................................................................................. 3-42 
Calcul de la paie nette .................................................................................................. 3-60 
Révision de la matière .................................................................................................. 3-65 
Questions de révision ................................................................................................... 3-67 
Questions de révision du chapitre et réponses .................................................................... 3-77 

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Introduction
Dans le chapitre 2, nous avons examiné la rémunération régulière qui est l’une des
composantes du revenu d’emploi. Parmi les autres types de revenu d’emploi qui sont traités
dans le présent chapitre, citons les allocations, les dépenses et les avantages. Afin de calculer
correctement la paie d’un employé, les professionnels de la paie doivent déterminer s’il s’agit
de types de revenu imposable ou non imposable. Nous passerons en revue tous ces types de
revenu et les conditions qui déterminent leur imposition ou non.

Les allocations imposables pécuniaires et les remboursements de dépenses imposables sont


réputés constituer un revenu d’emploi et il faut les inclure dans la rémunération brute de
l’employé, le revenu brut imposable ouvrant droit à pension, le revenu imposable et la
rémunération assurable. Tout comme la rémunération régulière, ces allocations et ces
remboursements sont assujettis à la cotisation au Régime de pensions du Canada/Régime de
rentes du Québec (RPC/RRQ), à la cotisation à l’assurance-emploi(AE), à la cotisation du
Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), à l’impôt fédéral et provincial sur le
revenu et à l’impôt sur le salaire des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut.

Les avantages imposables constituent une autre forme de rémunération d’emploi. Quand un
employeur fournit certains avantages à ses employés qui en tirent profit, l’Agence du revenu
du Canada (ARC) et Revenu Québec peuvent considérer qu’il s’agit d’avantages imposables
pour l’employé. Si l’employeur paie le coût d’un avantage à une tierce partie, il faut inclure
la valeur de cet avantage dans le revenu de l’employé à titre d’avantage imposable non
pécuniaire. Si l’employeur rembourse à un employé la somme que ce dernier a payé pour cet
avantage, le remboursement est alors inclus dans le revenu de l’employé à titre d’avantage
imposable pécuniaire.

Les avantages imposables non pécuniaires sont assujettis à toutes les retenues obligatoires
(ou statutaires), sauf la cotisation à l’AE et la cotisation au RQAP. Les remboursements
d’avantages imposables payés en espèces sont assujettis à toutes les retenues obligatoires.

Il faut bien saisir la différence entre une allocation pécuniaire, un avantage imposable
pécuniaire et un avantage imposable non pécuniaire (soit une valeur) pour être en mesure
d’expliquer en détail le calcul de la paie d’un employé. Les allocations pécuniaires et les
avantages imposables pécuniaires sont ajoutés à la rémunération de l’employé et font partie
de leur paie tandis que les avantages imposables non pécuniaires représentent seulement une
valeur qui est ajoutée à la paie de l’employé aux fins de calcul des retenues obligatoires.

Le présent chapitre explique les concepts d’allocations, de remboursements de dépenses,


d’avantages imposables et d’avantages non imposables que les employeurs peuvent offrir à
leurs employés en sus du paiement de leur salaire et rémunération. Ce chapitre passe aussi en
revue, le cas échéant, la taxe sur les produits et services (TPS), la taxe de vente harmonisée
(TVH), la taxe de vente provinciale (TVP), la taxe de vente au détail (TVD), la taxe sur les
primes d’assurance collective ou la taxe combinée du Québec : taxe de vente du Québec
(TVQ) et taxe sur les produits et services (TVQ/TPS), qui s’appliquent à ces avantages.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Allocations et dépenses
Les allocations sont des sommes versées aux employés, en sus de leur rémunération, à
l’égard de l’utilisation ou de l’utilisation anticipée de leurs biens personnels à des fins
commerciales. Les employés peuvent également recevoir des allocations qui servent à
couvrir le coût des frais de subsistance liés à leur emploi.

L’allocation est réputée constituer un revenu d’emploi et peut être imposable selon ses
conditions de paiement. Les types d’allocations les plus courantes sont les coûts relatifs aux
automobiles, repas, uniformes, chaussures de sécurité ou à tout autre vêtement particulier
devant être porté au travail. Les allocations imposables incluses dans le revenu d’un employé
ouvrent droit à pension, sont assurables et imposables, et elles sont assujetties à toutes les
retenues obligatoires (ou statutaires). Il ne faut pas inclure dans le revenu imposable d’un
employé les allocations non imposables (telle l’allocation d’automobile) qui sont
raisonnables selon le gouvernement.

Les remboursements de dépenses sont les sommes versées aux employés pour les
dédommager des dépenses qu’ils ont faites au nom de leur employeur, dans le cadre de leur
emploi. En général, il ne faut pas inclure les remboursements de dépenses dans le calcul de la
paie d’un employé, car ils font partie des coûts d’exploitation de l’organisation. L’employé
doit les réclamer en remplissant un rapport de dépenses (accompagné des reçus appropriés)
qu’il doit remettre directement aux comptes payables aux fins de remboursement.

Remarque :
Les allocations imposables sont assujetties à la retenue d’impôt fédéral et provincial sur le
revenu, à la cotisation au Régime de pensions du Canada/Régime de rentes du Québec, à la
cotisation d’assurance-emploi, à la cotisation au Régime québécois d’assurance parentale et à
l’impôt sur le salaire des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Le mot « imposable » ne
s’applique pas qu’à l’impôt sur le revenu.

Allocation d’automobile
Par allocation d’automobile, on entend la somme payée ou remboursée à un employé qui
utilise son automobile personnelle à des fins commerciales. L’allocation d’automobile vise à
couvrir le coût de l’essence et de l’entretien liés à l’usage professionnel ainsi que la
détérioration de l’automobile qui en découle.

Une allocation d’automobile peut être :

 une somme fixe, par exemple 350,00 $ par mois


 une somme fixe par kilomètre parcouru à des fins commerciales, par exemple 0,58 $
le kilomètre
 une carte de crédit servant à l’achat d’essence

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Une allocation d’automobile ou un remboursement est imposable s’il n’est pas réputé être
raisonnable en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu du gouvernement fédéral et du
gouvernement du Québec.

Remarque :
Nous avons utilisé les taux par kilomètre pour 2019 dans nos exemples et dans nos exercices.
Pour obtenir les taux en vigueur, allez à https://www.fin.gc.ca/news-nouvelles/nr-nc-fra.asp.

Allocation d’automobile raisonnable


Selon l’Agence du revenu du Canada (ARC) et Revenu Québec, une allocation d’automobile
est réputée être raisonnable quand toutes les conditions suivantes sont applicables :

 l’allocation d’automobile est basée seulement sur le nombre de kilomètres parcourus


à des fins commerciales durant une année civile
 le montant accordé est basé sur les lignes directrices raisonnables prescrites par le
gouvernement qui suivent :
o 0,58 $ le kilomètre (km) pour la première tranche de 5 000 km parcourus à des
fins commerciales pendant l’année ( 0,62 $ le kilomètre au Yukon, dans les
Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut)
o 0,52 $ par kilomètre additionnel parcouru à des fins commerciales (0,56 $ le
kilomètre au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut)
 l’employeur ne rembourse pas l’employé pour des dépenses relatives à la même
utilisation du véhicule

Si l’allocation ou le remboursement répondent à ces trois conditions, ils sont réputés être
raisonnables et ils ne sont donc ni imposables, ni inclus dans le revenu.

Par exemple :
Jackie Burke est vendeuse au Manitoba et elle utilise sa propre voiture pour rendre visite aux
clients de la compagnie situés dans son district. La compagnie rembourse à Jackie tous les
kilomètres parcourus à des fins commerciales au taux de 0,58 $ pour les premiers
5 000 kilomètres et au taux de 0,52 $ pour tout kilomètre en sus de 5 000 km. Son employeur
ne lui rembourse aucun autre coût concernant son automobile. Comme cela satisfait les
conditions du gouvernement, l’allocation est réputée être raisonnable, non imposable et elle
est donc exclue de son revenu.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Allocation d’automobile non raisonnable


Quand une allocation d’automobile ou un remboursement ne répond pas aux trois conditions
du gouvernement relatives aux montants raisonnables, ils sont réputés être non raisonnables.
Parmi les allocations d’automobile ou les remboursements non raisonnables, citons :

 Un montant fixe qui n’est pas basé sur le nombre de kilomètres parcourus à des fins
commerciales, par exemple, 500,00 $ par mois
 Une carte de crédit servant à l’achat d’essence
 Une somme fixe par kilomètre (km) parcouru à des fins commerciales qui est
supérieure ou inférieure aux taux raisonnables prescrits par le gouvernement par
kilomètre, p. ex., 0,28 $ ou 0,68 $ le kilomètre parcouru à des fins commerciales

Il faut inclure les allocations d’automobile imposables et les remboursements imposables


dans le revenu d’un employé et ils sont donc assujettis aux retenues obligatoires (ou
statutaires).

Montant fixe
Un montant fixe versé à un employé, qui ne repose pas sur le nombre actuel de kilomètres
parcourus à des fins commerciales, est réputé être une allocation non raisonnable et, par
conséquent, il est imposable et assujetti aux retenues obligatoires.

Par exemple :
L’établissement optique Optimum verse un montant fixe de 450,00 $ à ses employés à titre
d’allocation mensuelle d’automobile. Les employés ne doivent pas conserver de registre pour
les kilomètres qu’ils conduisent à des fins commerciales et ils ne doivent pas déclarer à la
compagnie le nombre actuel de kilomètres qu’ils conduisent à des fins commerciales. Ces
allocations d’automobile sont réputées être non raisonnables puisqu’elles ne sont pas basées
sur le nombre actuel de kilomètres parcourus à des fins commerciales. La compagnie doit
donc inclure l’allocation de 450,00 $ dans le revenu imposable de ses employés.

Remboursement au kilomètre
Si un employeur rembourse un employé pour le nombre actuel de kilomètres parcourus à des
fins commerciales à un taux supérieur ou inférieur au taux prescrit par kilomètre par le
gouvernement, l’allocation peut être réputée non raisonnable, et doit donc être imposable et
assujettie aux retenues obligatoires (ou statutaires).

Par exemple :
Rachel Meyer utilise son propre véhicule à des fins commerciales. Son employeur lui
rembourse 0,68 $ le kilomètre parcouru à des fins commerciales dans le territoire dont elle
est responsable. Ce taux dépasse le taux prescrit par le gouvernement et le remboursement est
réputé être non raisonnable. Il faut donc l’inclure dans le revenu imposable de Rachel.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Allocation d’automobile mixte


Certains employeurs offrent une allocation d’automobile mixte qui inclut un montant fixe et
un montant calculé selon le nombre de kilomètres parcourus à des fins commerciales. Si les
deux allocations sont versées pour la même utilisation du véhicule, elles sont imposables et il
faut les inclure dans le revenu de l’employé. Elles sont assujetties aux retenues obligatoires
(ou statutaires).

Par exemple :
Alyson Charles est une vendeuse qui utilise son propre véhicule à des fins commerciales. Son
employeur lui verse une allocation d’automobile de 300,00 $ par mois et lui rembourse son
kilométrage commercial au taux au kilomètre prescrit par le gouvernement le kilomètre
parcouru à cette fin dans son territoire de vente. Comme elle reçoit à la fois une allocation
mensuelle d’automobile et un taux de kilométrage commercial pour la même utilisation du
véhicule, l’allocation mixte est imposable et son employeur doit inclure la somme de
300,00 $ et le remboursement du kilométrage dans son revenu. L’allocation est assujettie aux
retenues obligatoires (ou statutaires).

Par exemple :
Un autre employeur paie le taux au kilomètre prescrit par le gouvernement pour tout voyage
d’affaire en dehors du territoire et une allocation mensuelle fixe pour tout voyage à l’intérieur
du territoire. Comme l’allocation fixe versée ne compense pas l’employé pour toute partie de
la « même utilisation » du véhicule comme le fait l’allocation versée selon un taux
raisonnable le kilomètre, la Loi sur l’impôt sur le revenu considère qu’il s’agit d’allocations
distinctes.

Il ne faut pas inclure dans le revenu l’allocation versée selon un taux raisonnable le kilomètre
pour un voyage en dehors du territoire, mais il faut inclure dans le revenu l’allocation fixe
versée pour un voyage à l’intérieur du territoire.

Allocation de repas
Par allocation de repas, on entend la somme qui est payée ou remboursée à un employé afin
de couvrir le coût :

 d’un repas manqué parce que l’employé fait des heures supplémentaires
 des dépenses relatives aux repas qui sont engagées durant un rendez-vous ou un
voyage d’affaires

L’employeur doit déterminer si l’allocation de repas payée est imposable à l’aide des critères
du gouvernement.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Allocation de repas en cas d’heures supplémentaires


Selon l’ARC, une allocation de repas pour heures supplémentaires n’est pas imposable si
toutes les conditions sont applicables :

 le coût du repas est raisonnable (d’une valeur jusqu’à concurrence de 17,00 $).
 l’employé fait au moins deux heures supplémentaires juste après la fin de ses heures
de travail régulières.
 l’employé fait des heures supplémentaires de manière sporadique et occasionnelle,
soit, d’ordinaire, moins de trois fois par semaine. Il se peut aussi que cette condition
soit satisfaite si un repas ou une allocation de repas est fournie occasionnellement, au
moins trois fois par semaine, pour parer aux besoins selon le volume de travail, p. ex.,
lors de réparations importantes ou de la communication de l’information financière.

Si l’employé fait des heures supplémentaires régulièrement au moins trois fois par semaine,
l’allocation ou le remboursement est alors réputé être imposable puisqu’il constitue une
forme de rémunération additionnelle. Les allocations ou les remboursements de repas
imposables sont assujettis aux retenues obligatoires (ou statutaires).

Selon Revenu Québec, une allocation de repas pour heures supplémentaires n’est pas
imposable si :

 les heures supplémentaires sont effectuées à la demande de l’employeur et ce,


pendant au moins deux heures consécutives
 l’employé fait des heures supplémentaires de manière sporadique et occasionnelle
(moins de trois fois par semaine)
 les dépenses relatives au repas sont remboursées (en tout ou en partie) sur
présentation des reçus pertinents
 les dépenses relatives au repas qui sont remboursées ou la valeur du repas qui a été
fourni sont raisonnables

Dépenses relatives aux repas


Si un employé voyage pour affaires ou a des rendez-vous d’affaires, les dépenses relatives
aux repas qu’il paie lui sont remboursées par son employeur. Les dépenses relatives aux
repas sont soumises au Service de la comptabilité accompagnées d’un rapport et des reçus
appropriés. Ces repas sont réputés faire partie des frais de fonctionnement de l’employeur et
il ne faut donc pas inclure ce remboursement des dépenses dans le revenu de l’employé.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Allocation vestimentaire
Par allocation vestimentaire, on entend la somme payée ou remboursée à un employé envers
l’achat de vêtements spéciaux qu’il doit porter au travail. L’allocation vise à couvrir, en tout
ou en partie, le coût des vêtements et les frais liés à leur entretien, p. ex., le nettoyage à sec.

Une allocation vestimentaire peut être versée à un employé sous forme :

 d’un montant basé sur les reçus fournis


 d’un montant fixe en dollars

Une allocation vestimentaire est imposable si les vêtements ne constituent pas des uniformes
distinctifs ou ne sont pas nécessaires en raison des risques liés au travail, comme des
chaussures ou des bottes de sécurité.

Uniformes et vêtements distinctifs


Le coût de l’uniforme distinctif que doit porter un employé au travail ou le coût des
vêtements spéciaux (y compris les chaussures et les lunettes de sécurité) visant à protéger un
employé de tout risque lié à son emploi n’est pas imposable pour l’employé.

Le paiement ou le remboursement des uniformes ou des vêtements de sécurité d’un employé,


accompagné des reçus appropriés, est réputé constituer un remboursement de dépenses, et
non pas un avantage imposable.

Le remboursement du coût des articles vestimentaires de sécurité d’un employé, non


accompagné des reçus appropriés, est également réputé constituer un remboursement de
dépenses non imposable si les trois conditions suivantes sont satisfaites :

 la loi exige que les employés portent des vêtements de sécurité au travail
 l’employé a acheté les vêtements de sécurité
 le montant du remboursement est raisonnable

Si un employeur paie ou rembourse à ses employés le nettoyage ou le blanchissage de leurs


uniformes ou vêtements spéciaux, ce paiement est réputé être non imposable même si les
employés ne soumettent aucun reçu.

Un remboursement ou une allocation vestimentaire est imposable si l’employé peut choisir la


tenue qu’il porte. En d’autres termes, le vêtement n’est ni un uniforme distinctif, ni un
vêtement requis à des fins sécuritaires.

Les allocations ou les remboursements vestimentaires imposables sont assujettis aux retenues
obligatoires (ou statutaires).

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Exemples :
Tous les employés de l’établissement Logan doivent porter des chaussures de sécurité
pendant qu’ils travaillent à l’usine, conformément à la loi. Cet établissement permet à ses
employés d’acheter leurs propres chaussures de sécurité et leur en rembourse le coût (qu’ils
soumettent ou non des reçus à l’appui) si le coût des chaussures est inférieur à 175,00 $. Le
remboursement n’est pas imposable pour les employés.

Un restaurant exige que ses serveurs portent des jupes ou pantalons noirs et une chemise
blanche ou un chemisier blanc. Comme les employés peuvent choisir leur propre tenue, les
sommes payées par l’employeur à ce sujet constituent une allocation vestimentaire
imposable.

Frais de subsistance
Si un employeur rembourse à un employé ses frais de subsistance comme, par exemple, le
coût du trajet aller-retour au travail, le remboursement de ce coût est alors imposable. Il ne
s’agit pas d’une pratique courante, mais si l’employeur paie les frais de subsistance de
l’employé, ceux-ci constituent des remboursements de dépenses imposables qui ouvrent droit
à pension, sont assurables et imposables.

Calcul de la paie nette


Dans le chapitre 2, nous avons examiné les étapes à suivre pour calculer le salaire régulier
d’un employé, ses retenues (ou statutaires) et sa paie nette. Quand un employé reçoit des
allocations et des remboursements de dépenses en sus de sa rémunération, le professionnel de
la paie doit déterminer s’il faut inclure ces paiements dans le revenu imposable de cet
employé et s’ils sont assujettis aux retenues obligatoires (ou statutaires).

Par exemple :
Jasmine Forsythe travaille pour un magasin de vêtements en Alberta. Elle est superviseur au
Service des ressources humaines et gagne 39 000,00 $ par an payés aux deux semaines. Elle
a indiqué le code de demande 2 sur ses formulaires TD1 fédéral et provincial (Alberta).

Selon son contrat, Jasmine doit voyager pour visiter les autres magasins pour mener des
entrevues et elle doit utiliser sa propre voiture. Jasmine reçoit une allocation annuelle
d’automobile de 3 250,00 $, versée avec sa paie de quinzaine. Comme Jasmine ne doit pas
déclarer à son employeur le nombre de kilomètres qu’elle parcourt à des fins commerciales
et qu’elle touche un montant fixe, l’allocation d’automobile est imposable et assujettie aux
retenues obligatoires (ou statutaires).

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Tous les dirigeants doivent acheter et porter les vêtements du magasin au travail. Les
employés soumettent leurs reçus et sont remboursés par le Service de la paie. Jasmine a
soumis des reçus totalisant 285,00 $ (taxes comprises) aux fins de remboursement sur sa
prochaine paie. Comme il ne s’agit pas d’un uniforme qui est nécessaire à des fins
sécuritaires, l’allocation vestimentaire est imposable et elle est assujettie aux retenues
obligatoires (ou statutaires).
Salaire par période de paie = Salaire annuel
Fréquence de la période de paie
= 39 000,00 $
26
= 1 500,00 $

Allocation d’automobile par = Allocation annuelle


période de paie Fréquence de la période de paie
= 3 250,00 $
26
= 125,00 $
Étape no 1 : Calcul de la rémunération brute

Rémunération brute = Rémunération + allocations imposables + allocations


non imposables + avantages imposables pécuniaires
= 1 500,00 $ + (125,00 $ + 285,00 $) + 0,00 $ + 0,00 $
= 1 910,00 $

Étape no 2 : Calcul des avantages imposables non pécuniaires

Avantages imposables = 0,00 $


non pécuniaires

Étape no 3 : Calcul de la cotisation au Régime de pensions du Canada (RPC)

Revenu brut imposable = Rémunération + allocations imposables + avantages


ouvrant droit à pension imposables pécuniaires + avantages imposables non
pécuniaires
= 1 500,00 $ + 410,00 $ + 0,00 $ + 0,00 $
= 1 910,00 $

Cotisation au Régime de = (Revenu brut imposable ouvrant droit à pension -


pensions du Canada exemption de la période de paie) x taux annuel au RPC
= (1 910,00 $ - 134,61 $) x 0,0525
= 93,21 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 4 : Calcul de la cotisation à l’assurance-emploi(AE)

Rémunération assurable = Rémunération + allocations imposables + avantages


imposables pécuniaires
= 1 500,00 $ + 410,00 $ + 0,00 $
= 1 910,00 $

Cotisation à l’AE = Rémunération assurable x taux annuel d’AE autre que


pour le Québec
= 1 910,00 $ x 0,0158
= 30,18 $
o
Étape n 5 : Calcul de la cotisation au Régime québécois d’assurance parentale
(RQAP)

Remarque : Non applicable puisque Jasmine est employée en Alberta.


Étape no 6 : Calcul de l’impôt fédéral sur le revenu

Revenu net imposable au fédéral = Revenu brut imposable ouvrant droit à pension
Moins les retenues autorisées :
 Cotisation de l’employée à un RPA
 Cotisation à un REER
 Cotisations syndicales
 Déductions pour habitants de zones visées par
règlement
 Déductions autorisées par l’ARC
= 1 910,00 $ - 0,00 $
= 1 910,00 $

Calcul de l’impôt fédéral payable sur le revenu net imposable au fédéral.

Tables d’impôt fédéral pour une employée de l’Alberta, code de demande 2 et période de
paie de quinzaine (ou aux deux semaines) :

Impôt fédéral = 285,70 $


Étape no 7 : Calcul de l’impôt provincial sur le revenu

Revenu net imposable provincial = Revenu brut imposable ouvrant droit à pension
pour l’Alberta Moins les retenues autorisées :
 Cotisation de l’employée à un RPA
 Cotisation à un REER
 Cotisations syndicales
 Déductions pour habitants de zones visées par
règlement
 Déductions autorisées par l’ARC

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

= 1 910,00 $ - 0,00 $
= 1 910,00 $

Calcul de l’impôt provincial payable sur le revenu net imposable en Alberta.

Tables d’impôt provincial pour une employée de l’Alberta, code de demande 2 et période
de paie de quinzaine (ou aux deux semaines) :

Impôt provincial = 134,70 $

Total d’impôt fédéral et provincial = 420,40 $

Étape no 8 : Total des retenues

Total des retenues = cotisation au RPC/RRQ


+ cotisation à l’AE
+ cotisation au RQAP
+ impôt fédéral et provincial sur le revenu autre qu’au Québec
+ impôt provincial sur le revenu pour le Québec
+ autres retenues

= 93,21 $ (RPC)
30,18 $ (AE)
420,40 $ (impôt fédéral et provincial sur le revenu, sauf Québec)
543,79 $
Étape no 9 : Paie nette

Paie nette = Rémunération brute - total des retenues


= 1 910,00 $
- 543,79 $
1 366,21 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Révision de la matière
 Les allocations sont des sommes versées aux employés, en sus de leur rémunération,
en ce qui concerne l’utilisation ou l’utilisation anticipée de leurs biens personnels à
des fins commerciales.
 Les allocations imposables sont assujetties à toutes les retenues obligatoires.
 Les remboursements de dépenses sont les sommes versées aux employés afin de les
dédommager des dépenses qu’ils ont engagées au nom de leur employeur pour
remplir les fonctions de leur poste.
 Par allocation d’automobile, on entend la somme payée ou remboursée à un employé
qui utilise sa propre automobile à des fins commerciales.
 Une allocation d’automobile est réputée être raisonnable quand toutes les conditions
suivantes sont applicables :
o l’allocation d’automobile est basée seulement sur le nombre de kilomètres
parcourus à des fins commerciales durant une année civile
o le montant accordé est basé sur les lignes directrices raisonnables prescrites
par le gouvernement qui suivent :
 0,58 $ le kilomètre (km) pour la première tranche de 5 000 km parcourus
à des fins commerciales pendant l’année (0,62 $ le kilomètre au Yukon,
dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut)
 0,52 $ par kilomètre additionnel qui a été parcouru à des fins
commerciales (0,56 $ le km au Yukon, dans les Territoires du Nord-
Ouest et au Nunavut)
o l’employeur ne rembourse pas à l’employé des sommes relatives à des
dépenses concernant la même utilisation du véhicule
 Selon le gouvernement, une allocation d’automobile n’est pas réputée être
raisonnable quand il s’agit :
o d’une somme fixe en dollars payée à un employé qui n’est pas basée sur le
nombre actuel de kilomètres parcourus à des fins commerciales.
o du remboursement des kilomètres parcourus à des fins commerciales est
supérieur ou inférieur au taux prescrit par le gouvernement par kilomètre.
o d’une carte de crédit servant à l’achat d’essence.
 Si une allocation d’automobile comprend à la fois une somme fixe en dollars et un
taux payé par kilomètre concernant la même utilisation de l’automobile, ces deux
sommes sont réputées être imposables et il faut les ajouter au revenu de l’employé.
Elles sont assujetties à toutes les retenues obligatoires (ou statutaires).
 Selon l’Agence du revenu du Canada, une allocation de repas pour heures
supplémentaires n’est pas imposable si :
o le coût du repas est raisonnable (d’une valeur jusqu’à concurrence de 17,00 $)

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

o l’employé fait au moins deux heures supplémentaires juste avant ou après ses
heures de travail régulières
o l’employé fait des heures supplémentaires de manière sporadique et
occasionnelle, soit, d’ordinaire, moins de trois fois par semaine. Il se peut
aussi que cette condition soit satisfaite si un repas ou une allocation de repas
est fournie occasionnellement, au moins trois fois par semaine, pour parer aux
besoins selon le volume de travail, p. ex., lors de réparations importantes ou
de la communication de l’information financière.
 Selon Revenu Québec, une allocation de repas pour heures supplémentaires n’est pas
imposable si :
o les heures supplémentaires sont effectuées à la demande de l’employeur et ce,
pendant au moins deux heures consécutives
o l’employé fait des heures supplémentaires de manière sporadique et
occasionnelle (moins de trois fois par semaine)
o les dépenses relatives au repas sont remboursées (en tout ou en partie) sur
présentation des reçus pertinents
o les dépenses relatives au repas qui sont remboursées ou la valeur du repas qui
a été fourni sont raisonnables
 Il ne faut pas inclure, dans le revenu, les remboursements de dépenses relatives aux
repas d’un employé qui a des rendez-vous ou des voyages d’affaires pour son
employeur.
 Le coût de l’uniforme distinctif qu’un employé doit porter au travail ou le coût de
vêtements spéciaux (y compris les chaussures et les lunettes de sécurité) visant à
protéger l’employé des risques liés à son emploi n’est pas imposable pour l’employé.
 Le remboursement du coût des articles vestimentaires de sécurité pour lequel aucun
reçu n’a été fourni est également réputé être non imposable si les trois conditions
suivantes sont réunies :
o la loi exige que les employés portent des vêtements de sécurité au travail
o l’employé a acheté les vêtements de sécurité
o le montant du remboursement est raisonnable
 Si un employeur rembourse à un employé ses frais de subsistance, comme le coût du
trajet aller-retour du domicile au travail, le remboursement des dépenses est alors
imposable.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Questions de révision
1. Nommez trois types communs d’allocations que les employeurs offrent à leurs employés.

2. Indiquez si selon l’Agence du revenu du Canada, les montants de rémunération ci-


dessous sont réputés être imposables ou non pour l’employé.

NON
IMPOSABLE
IMPOSABLE
Leslie Lafarge touche 0,58 $ le kilomètre pour les
premiers 5 000 km qu’elle conduit son véhicule
personnel à des fins commerciales
et 0,52 $ pour tout kilomètre en sus parcouru à des
fins commerciales. Elle ne touche aucune autre
allocation pour son véhicule.
Par suite de livraisons tardives cette semaine, les
employés qui travaillent au Service de l’expédition
doivent faire des heures supplémentaires tous les
soirs au cours des 4 prochaines semaines. La
compagnie rembourse 15,00 $ par jour aux
employés pour le coût du souper.
Frances Miles a une carte de crédit « Essence
Sunshine » pour payer l’essence de sa voiture.
Marcella Morin invite trois clients à déjeuner
mercredi et remet le reçu au Service des comptes
payables avec son formulaire de demande de
remboursement de dépenses.
La compagnie paie les bottes de sécurité que
Jennifer Giles doit porter au travail.

3. Quelles retenues obligatoires (ou statutaires) faut-il déduire des allocations imposables?

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

4. Quelles sont les trois conditions qui doivent être satisfaites pour qu’une allocation
d’automobile soit réputée être raisonnable?

5. L’usine de fabrication de planchers Player, située à Pointe-Claire, au Québec, a une


période de paie hebdomadaire. France Lavergne travaille au Service de l’expédition et
gagne 18,50 $ l’heure. Elle travaille régulièrement 40 heures par semaine. France fait des
heures supplémentaires toutes les semaines. Au cours de la présente période de paie, elle
a fait 4 heures supplémentaires par jour de lundi à jeudi. L’usine paie les heures
supplémentaires au taux horaire régulier et demi par heure supplémentaire travaillée et
verse une allocation de repas de 20,00 $ par jour aux employés qui font des heures
supplémentaires.

France a indiqué le code de demande 3 sur son formulaire TD1 fédéral et le code de
retenues C sur son formulaire TP1015.3. Calculez la paie nette de France.

Étape no 1 :

Étape no 2 :

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 3 :

Étape no 4 :

Étape no 5 :

Étape no 6 :

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 7 :

Étape no 8 :

Étape no 9 :

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Avantages
Les avantages non pécuniaires sont des avantages que l’employeur fournit à un employé (par
exemple, une automobile louée à bail par l’organisation est mise à la disposition de
l’employé à des fins commerciales et personnelles), ou encore des choses que l’employeur
paie au nom de l’employé (par exemple, une prime d’assurance-vie temporaire collective). Si
l’employeur rembourse à un employé un article qui est réputé être un avantage (par exemple,
les droits d’adhésion à titre de membre d’un club de conditionnement physique), celui-ci est
réputé constituer un avantage pécuniaire. Il est important de remarquer que les employeurs
peuvent également offrir des avantages à d’anciens employés ou à des employés retraités,
comme des primes d’assurance-vie temporaire collective payées par l’employeur.

L’Agence du revenu du Canada et Revenu Québec ont élaboré des lignes directrices à suivre
pour déterminer si l’avantage non pécuniaire ou l’avantage pécuniaire est imposable ou non
pour l’employé. La principale exigence en matière de conformité de la paie est de déterminer
si les avantages sont imposables ou non. Le gouvernement fédéral et le gouvernement du
Québec exigent tous deux que la valeur de l’avantage non pécuniaire ou que le montant du
remboursement pécuniaire soit inclus dans le revenu de l’employé à mesure que l’employé
les gagne ou en bénéficie, c’est-à-dire selon la fréquence de la période de paie.

Les avantages imposables non pécuniaires sont assujettis aux retenues obligatoires (ou
statutaires), soit la cotisation au Régime de pensions du Canada (RPC) ou au Régime de
rentes du Québec (RRQ), l’impôt sur le revenu et l’impôt sur le salaire des Territoires du
Nord-Ouest (NT) et du Nunavut (NU). Ils ne sont pas réputés constituer une rémunération
assurable et ils ne sont donc assujettis ni à la cotisation à l’assurance-emploi (AE), ni à la
cotisation en vertu du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP).

Par exemple :

Le magasin Fleurs Inc. paie 100 % des primes d’assurance-vie temporaire collective de ses
employés. Comme les employés bénéficient de cette assurance-vie pendant toute l’année, la
compagnie doit calculer le montant de la prime d’assurance-vie de chaque employé et
l’inclure dans le revenu imposable des employés à chaque période de paie. Comme elle paie
les primes d’assurance à titre de tiers, l’assurance-vie temporaire collective est réputée
constituer un avantage imposable non pécuniaire qui est assujetti à la cotisation au RPC ou
au RRQ, à la retenue d’impôt sur le revenu et à l’impôt sur le salaire des Territoires du Nord-
Ouest et du Nunavut.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Par exemple :
Le magasin Fleurs Inc. rembourse à ses employés le coût d’adhésion à titre de membre d’un
club de conditionnement physique de leur choix. Les employés doivent soumettre leurs reçus
à la compagnie, qui les rembourse par l’intermédiaire du Service de la paie. Le
remboursement constitue un avantage imposable pécuniaire pour les employés. Il est donc
assujetti à toutes les retenues obligatoires (ou statutaires), y compris la cotisation à
l’assurance-emploi (AE) et la cotisation au Régime québécois d’assurance parentale (RQAP).

La cotisation à l’AE et celle du RQAP s’appliquent seulement aux avantages imposables


pécuniaires qui sont réputés constituer une rémunération assurable. Les cotisations patronales
versées en vertu du régime enregistré d’épargne-retraite (REER) collectif d’un employé et la
valeur des repas et du logement payés avec une autre rémunération sont réputées constituer
des avantages imposables pécuniaires assujettis à toutes les retenues obligatoires. Or, les
cotisations patronales versées en vertu du REER collectif d’employés sont réputées
constituer des avantages imposables non pécuniaires et ne sont pas assurables si ceux-ci :

 ne peuvent rien retirer du REER collectif jusqu’à leur départ en retraite ou à leur
cessation d’emploi, ou
 s’ils peuvent seulement retirer des fonds REER en vertu du Régime d’accession à la
propriété ou du Régime d’encouragement à l’éducation permanente.

Il se peut que les avantages imposables soient assujettis à d’autres taxes de vente. Un
employé qui dispose d’une automobile dont l’employeur est propriétaire, à des fins
personnelles et commerciales, bénéficie d’un avantage imposable en ce qui concerne l’usage
personnel du véhicule. Il faut inclure les taxes payables sur le coût du véhicule lorsqu’on
calcule le montant de l’avantage. Le présent chapitre passe en revue les taxes applicables à
chaque avantage, le cas échéant, dans les sections pertinentes.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Le tableau qui suit précise les taux de TPS/TVH/TVP/TVQ au Canada :

PROVINCE TAXE TAUX


Alberta Taxe sur les produits et services (TPS) seulement 5%
Colombie-Britannique Taxe sur les produits et services (TPS) 5%
Taxe de vente provinciale (TVP) sur le prix de vente 7%
seulement
Île-du-Prince-Édouard Taxe de vente harmonisée (TVH) 15 %
Manitoba Taxe sur les produits et services (TPS) 5%
Taxe de vente provinciale (TVP) sur le prix de vente 7%
seulement
Nouveau-Brunswick Taxe de vente harmonisée (TVH) 15 %
Nouvelle-Écosse Taxe de vente harmonisée (TVH) 15 %
Nunavut Taxe sur les produits et services (TPS) seulement 5%
Ontario Taxe de vente harmonisée (TVH) 13 %
Québec Taxe sur les produits et services (TPS) 5%
Taxe de vente du Québec sur le prix de vente seulement 9,975 %
Saskatchewan Taxe sur les produits et services (TPS) 5%
Taxe de vente provinciale (TVP) sur le prix de vente 6%
seulement
Terre-Neuve-et- Taxe de vente harmonisée (TVH) 15 %
Labrador
Territoires du Nord-O. Taxe sur les produits et services (TPS) seulement 5%
Yukon Taxe sur les produits et services (TPS) seulement 5%

Si l’avantage est réputé être non imposable, sa valeur est exclue du revenu de l’employé.
Parmi les avantages non imposables, citons les cadeaux ou récompenses, accordés aux
employés, qui répondent aux normes du gouvernement, le paiement des primes d’une
assurance-maladie privée (pour les employés qui ne travaillent pas au Québec) ou d’un
programme d’aide aux employés.

Dans le présent chapitre, nous examinons les avantages que les employeurs offrent le plus
souvent à leurs employés, notamment :

 les régimes d’assurance-vie temporaire collective


 les régimes d’assurance collective contre la maladie et les accidents
 les régimes privés d’assurance-maladie
 les régimes provinciaux d’assurance-santé
 les programmes d’aide aux employés
 les prix et récompenses
 les téléphones cellulaires et l’accès Internet
 le stationnement
 les frais de scolarité

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

 les prêts
 les automobiles

Pour plus de renseignements sur les autres avantages découlant d’un emploi, veuillez
consulter la documentation relative aux avantages imposables publiée par l’Agence du
revenu du Canada (ARC) et par Revenu Québec :

 Guide de l’employeur - Avantages imposables et allocations imposables – T4130


(ARC)
 Avantages imposables – IN-253 (Revenu Québec)

Vous pouvez obtenir ces publications des sites Web de ces gouvernements.

Régimes d’assurance-vie temporaire collective


Nombre d’employeurs offrent un régime d’assurance-vie temporaire collective à leurs
employés dans le cadre de leur programme d’avantages sociaux. D’ordinaire, l’assurance-vie
équivaut à un multiple du salaire annuel de l’employé arrondi à la tranche supérieure de
1 000,00 $. Les primes payées par l’employeur (ou primes patronales) en vertu d’une police
d’assurance-vie temporaire collective sont réputées constituer un avantage imposable pour
l’employé. Si l’employeur partage le coût des primes avec l’employé, par exemple,
l’employeur et l’employé paie chacun 50 % des primes, l’avantage imposable qui en découle
correspond seulement au montant des primes patronales de 50 %.Il faut calculer l’avantage
imposable relatif à l’assurance-vie temporaire collective à l’aide des taux de primes et des
taxes de ventes payés par l’employeur en fonction du montant d’assurance choisi. Les taux
de primes sont exprimés sous forme d’un taux mensuel par tranche de 1 000,00 $
d’assurance. Il faut calculer le montant de l’avantage imposable en fonction de la période de
paie aux fins d’inclusion dans le revenu imposable de l’employé.

La formule ci-dessous permet de calculer l’avantage imposable mensuel de l’employé :

Montant d’assurance = Salaire annuel x multiple d’assurance


Arrondir le montant d’assurance à la
tranche supérieure de 1 000,00 $

Avantage imposable mensuel = Montant d’assurance x taux de prime


1 000 $

Pour s’assurer que l’avantage soit bien inclus dans le revenu de l’employé à mesure que ce
dernier le gagne ou en bénéficie, il faut calculer le montant annuel de l’avantage à partir de
l’avantage mensuel et le répartir en fonction de la période de paie comme suit :
Avantage imposable par période de paie = Avantage mensuel x 12
Fréquence de la période de paie

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Par exemple :
L’assurance-vie de Rhonda Gold, qui lui est offerte dans cadre du programme d’avantages
sociaux de son employeur, équivaut au double de son salaire annuel de 30 300,00 $. Son
employeur paie toutes les primes d’assurance-vie au taux mensuel de 1,00 $ par tranche de
1 000,00 $ d’assurance. Rhonda est payée une fois par semaine et on calcule son avantage
imposable comme suit :

Montant d’assurance = Salaire annuel x multiple d’assurance


Arrondir le montant d’assurance à la tranche supérieure de
1 000,00 $
= (30 300,00 $ x 2)
= 60 600,00 $
= 61 000,00 $ (arrondi)

Avantage imposable = montant d’assurance x taux de prime


mensuel 1 000,00 $
= 61 000,00 $ x 1,00 $
1 000,00 $
= 61,00 $

Avantage imposable par = Avantage mensuel imposable x 12


période de paie Fréquence de la période de paie

= 61,00 $ x 12 = 14,08 $
52

L’assurance est exempte de la taxe sur les produits et services (TPS). Toutefois, le Manitoba,
l’Ontario et le Québec exigent le paiement d’une taxe sur les primes d’assurance collective.
La province du Manitoba exige le paiement de la taxe de vente au détail (TVD) de 7 % sur
les primes d’assurance collective, la province de l’Ontario exige le paiement de la taxe de
vente au détail (TVD) de 8 % sur les primes d’assurance collective et la province du Québec
exige le paiement de la taxe de 9 % sur les primes d’assurance collective. Lorsqu’on calcule
le montant de l’avantage imposable de l’employé, il faut donc inclure dans le montant des
primes les taxes de vente au détail du Manitoba et de l’Ontario et la taxe sur les primes
d’assurance payée sur les primes d’assurance collective des employés du Québec.

Au Manitoba, la taxe de vente au détail de 7 % est payable sur les primes d’assurance
collective qui suivent : assurance-vie, assurance-vie facultative, assurance-vie des personnes
à charge, assurance en cas de décès ou de mutilation par accident, assurance en cas
d’invalidité et assurance contre les maladies graves. Elle n’est pas applicable aux primes
d’assurance-maladie qui inclut le matériel de soins de santé, les soins dentaires, les soins de
la vue, les médicaments sur ordonnance, le service ambulancier, les chambres d’hôpital, les
services conseils, les services de thérapie et les soins de longue durée.

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-24


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Par exemple :
Si Rhonda était employée au Québec, le montant de son avantage serait assujetti à la taxe sur
les primes d’assurance collective de 9 % comme suit :

Avantage imposable mensuel = 61,00 $ x 1,09


= 66,49 $

Avantage imposable par période de paie = Avantage mensuel imposable x 12


Fréquence de la période de paie

= 66,49 $ x 12
52

= 15,34 $

Régimes d’assurance collective contre la maladie


et les accidents
Il s’agit de régimes d’assurance collective qui prévoient le versement d’un revenu, pendant
une période donnée, aux employés incapables de travailler par suite d’une maladie ou d’un
accident. D’ordinaire, un régime d’assurance collective protège une catégorie ou une
association particulière d’employés. Il se peut également qu’un groupe d’employés (p. ex.,
les commis de bureau et les gestionnaires) soient couverts en vertu de différents régimes
d’assurance collective. Parmi les régimes d’assurance contre la maladie et les accidents
inclus dans cette catégorie, citons :

 les régimes d’invalidité de courte durée (régime d’assurance-salaire ou indemnité


hebdomadaire)
 les régimes d’invalidité de longue durée
 les régimes d’assurance en cas d’accident : assurance en cas de décès ou de mutilation
par accident (DMA)

Si un employeur paie les primes payables en vertu d’un régime d’assurance collective en cas
d’invalidité de courte durée ou de longue durée, il n’y a aucun avantage imposable pour
l’employé. Par contre, si l’employeur paie les primes d’assurance collective en cas de décès
ou de mutilation par accident (DMA), les primes sont réputées constituer un avantage
imposable non pécuniaire. Par conséquent, les primes que l’employeur paie en vertu d’une
assurance DMA, plus la TVD de 7 % au Manitoba, la TVD de 8 % en Ontario et la taxe de
9 % au Québec sur les primes d’assurance collective sont réputées constituer un revenu
ouvrant droit à pension aux fins de la cotisation au RPC/RRQ et un revenu imposable aux
fins des retenues d’impôt fédéral et provincial sur le revenu.

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-25


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Les primes que l’employeur verse en vertu d’un régime d’assurance individuelle sont
réputées constituer un avantage imposable non pécuniaire dans tous les territoires de
compétence. Par régime d’assurance individuelle, on entend, d’ordinaire, un régime qui ne
couvre pas un groupe ou une association d’employés. Par exemple, si l’employeur paie les
primes d’assurance collective en cas d’invalidité prolongée du président seulement, cela
constitue un avantage imposable non pécuniaire pour le président. Si l’avantage est
imposable, il ouvre droit à pension aux fins de la cotisation au RPC/RRQ. Toutefois, comme
il s’agit d’un avantage non pécuniaire, il n’est pas assurable et il ne faut retenir aucune
cotisation à l’AE ou cotisation au RQAP.

Il ne faut inclure ni la TPS, ni la TVH dans la valeur de ce type d’avantage, mais les
provinces du Manitoba, de l’Ontario et du Québec imposent une taxe sur les primes
d’assurance collective DMA.

Régimes privés d’assurance-maladie


Les régimes privés d’assurance-maladie visent à compléter les régimes d’assurance-maladie
provinciaux canadiens qui offrent des soins de base à tous les résidents, quels que soient leurs
moyens. Les régimes privés d’assurance-maladie peuvent couvrir une partie ou la totalité des
avantages suivants :

 Soins hospitaliers supplémentaires


 Médicaments
 Soins privés d’infirmière
 Services paramédicaux
 Fournitures médicales et services médicaux
 Soins d’urgence à l’extérieur de la province
 Appareils de surdité
 Soins de la vue
 Dépenses pour soins dentaires

Au Québec seulement, si un employeur paie les primes payables en vertu de ce genre de


régime, la prime constitue un avantage imposable non pécuniaire pour l’employé. L’avantage
imposable est assujetti à la taxe sur les primes d’assurance collective de 9 %. Il faut inclure la
valeur de l’avantage imposable et la taxe de vente au détail dans le revenu de l’employé qui
sera assujetti aux retenues obligatoires (ou statutaires), soit la cotisation au RRQ et l’impôt
provincial sur le revenu du Québec.

Les primes que l’employeur verse en vertu d’un régime privé d’assurance-maladie pour des
employés qui ne travaillent pas au Québec ne constituent pas un avantage imposable pour les
employés.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Exemple :
L’usine ABC, qui se trouve en Nouvelle-Écosse, offre à ses employés un régime privé
d’assurance-maladie qui couvre, entre autres, les soins dentaires. L’usine ABC paie les
primes de cette assurance à la société d’assurance si bien qu’elles sont réputées constituer un
avantage non imposable pour les employés et il ne faut pas inclure leur montant dans le
revenu assurable qui est imposable et ouvre droit à pension des employés.

John Truman, un employé du bureau d’Halifax de l’usine ABC vient de payer 525,00 $
directement à son dentiste pour des soins dentaires. Ces services sont couverts jusqu’à
concurrence de 80 % en vertu de l’assurance dentaire de son employeur. Il présente le
formulaire normalisé de demande d’indemnisation des soins dentaires à l’assureur aux fins de
remboursement. L’assureur lui rembourse 80 % du montant qu’il a payé à son dentiste.
Comme le remboursement a été effectué par la société d’assurance pour des services assurés
en vertu du régime, il n’y a aucun avantage imposable.

Si l’employeur paie les coûts relatifs à un employé directement au fournisseur d’un


traitement médical non couvert par le régime d’assurance collective, le montant versé par
l’employeur est réputé constituer un avantage imposable non pécuniaire pour l’employé et il
est assujetti à la cotisation au RPC/RRQ, à la retenue d’impôt sur le revenu et à l’impôt sur le
salaire des NT et du Nunavut. Si l’employeur rembourse à l’employé tout montant que ce
dernier a payé pour un traitement médical, le montant est alors réputé constituer un avantage
imposable pécuniaire qui est assujetti à toutes les retenues obligatoires (ou statutaires), y
compris la cotisation à l’AE et la cotisation au RQAP.

Par exemple :
La présidente de la compagnie de chauffage et de climatisation Omni a payé son dentiste
directement pour la couronne et le pont qui n’étaient pas couverts en vertu du régime
d’assurance dentaire de la compagnie. Omni lui a remboursé la somme de 2 000,00 $ qu’elle
avait déboursée. Il faut ajouter cet avantage imposable pécuniaire au revenu imposable de la
présidente puisque le montant intégral de cet avantage ouvre droit à pension et il est
assurable et imposable.

Régimes provinciaux d’assurance des soins de


santé
Les provinces de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de Terre-Neuve-et-Labrador, de
l’Ontario et du Québec imposent à l’employeur un impôt ou des droits relatifs aux soins de
santé. Les primes payées par l’employeur ne constituent pas un avantage imposable pour les
employés. En fait, l’employeur ne peut déduire aucun coût relatif aux soins de santé
provinciaux du salaire de ses employés. L’assurance-santé est financée à l’aide des recettes
fiscales générales dans les territoires de compétence suivants : l’Alberta, l’Île-du-Prince-

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-27


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Édouard, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, le Nunavut, la Saskatchewan, les


Territoires du Nord-Ouest et le Yukon.

Programmes d’aide aux employés


En vertu des programmes d’aide aux employés, les employeurs mettent des services-conseils
confidentiels à la disposition de leurs employés comme suit :

 services-conseils pour santé physique ou mentale, comme la gestion du stress ou


d’une accoutumance chimique
 services-conseils familiaux, comme problèmes conjugaux, problèmes de
comportement, services conseils en cas de décès, etc.

Les honoraires qu’un employeur paie directement à un fournisseur en vertu d’un programme
d’aide aux employés ne sont pas réputés être imposables pour l’employé.

Si, par contre, l’employeur rembourse ces honoraires à l’employé, ce remboursement est
réputé constituer un avantage imposable pécuniaire et il est assujetti à la cotisation au
RPC/RRQ, à la cotisation à l’AE, à la cotisation au RQAP, à l’impôt sur le revenu et à
l’impôt sur le salaire des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Quand des services-
conseils sont réputés constituer un avantage imposable, ils sont assujettis à la TPS, TVQ et
TVH.

Si l’employeur paie pour les types de services-conseils suivants, en dehors d’un programme
d’aide aux employés, l’avantage n’est pas imposable pour l’employé :

 services-conseils pour santé physique ou mentale (par exemple, gestion du tabagisme,


gestion de l’abus de drogue ou d’alcool et gestion du stress
 réembauche d’employés dont l’emploi a pris fin (par exemple, conseils pour trouver
un emploi)
 services-conseils pour le départ à la retraite

Si un employeur décide de payer à un tiers les honoraires des services-conseils financiers ou


juridiques pour un employé, il faut inclure le montant payé par l’employeur et toutes les taxes
applicables dans le revenu de l’employé, à titre d’avantage imposable non pécuniaire, s’ils
sont versés directement au fournisseur de ces services. L’avantage ouvre droit à pension et
est assujetti à la cotisation au RPC/RRQ, aux retenues d’impôt sur le revenu et à la taxe sur la
masse salariale des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, mais il n’est pas assurable
(donc ni cotisation à l’AE, ni cotisation au RQAP).

Prix et récompenses
À l’occasion, un employeur peut offrir un cadeau à un employé pour fêter un anniversaire de
naissance, un mariage, ou un congé religieux. Dans certains cas, un employeur peut aussi

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-28


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

accorder une récompense à un employé pour de longs états de service ou des suggestions ou
parce qu’il a atteint des normes sécuritaires exceptionnelles.

S’il s’agit d’un cadeau ou récompense pécuniaire, le montant est réputé ouvrir droit à
pension, être assurable et imposable pour l’employé, et il est donc assujetti à toutes les
retenues obligatoires (ou statutaires).

L’Agence du revenu du Canada (ARC) et Revenu Québec ont des lignes directrices
administratives qui permettent aux employeurs de traiter certains cadeaux et récompenses
non pécuniaires comme s’ils n’étaient pas imposables.

Lignes directrices de l’ARC


Il n’existe aucune limite quant au nombre de cadeaux et de récompenses non pécuniaires
qu’un employé peut recevoir chaque année. Toutefois, il existe une exemption unique de
500,00 $ qui peut être appliquée au total de la valeur de tous les cadeaux et des récompenses
non pécuniaires accordés à un employé chaque année. Il faut inclure tout montant en sus de
500,00 $ dans le revenu de l’employé à titre d’avantage imposable non pécuniaire.

Par exemple :
Indira se marie en juillet et son employeur lui offre un cadre en cristal d’une valeur de
300,00 $ en cadeau de noces. En septembre, à son anniversaire de service, Indira reçoit un
deuxième cadeau, une montre d’une valeur de 175,00 $. En décembre, elle reçoit un baladeur
MP3 d’une valeur de195,00 $ comme récompense parce qu’elle a dépassé les normes
sécuritaires.

Indira a donc reçu deux cadeaux et une récompense :


Cadre en cristal : 300,00 $ Baladeur MP3 : 195,00 $
Montre : 175,00 $ Total de récompense : 195,00 $
Total des cadeaux : 475,00 $

Total de la récompense et des cadeaux reçus pendant l’année :

475,00 $ + 195,00 $ = 670,00 $

Il n’existe aucune limite quant au nombre de cadeaux et de récompenses que l’employée peut
recevoir. Or, la valeur totale des cadeaux et de la récompense dépasse 500,00 $ (170,00 $) et
il faut donc inclure 170,00 $ dans son revenu à titre d’avantage imposable non pécuniaire.

Il existe des lignes directrices spéciales applicables aux longs états de service. Tous les cinq
ans, un employeur peut accorder à un employé une récompense non pécuniaire d’une valeur
maximale de 500,00 $ (en franchise d’impôt) pour ses longs états de service ou un
anniversaire de service. La récompense doit porter sur une période d’au moins cinq ans de
service. En effet, il faut qu’au moins cinq ans se soient écoulés depuis que l’employé a reçu

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-29


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

sa dernière récompense pour ses longs états de service ou pour un anniversaire de service
particulier. Tout montant en sus de 500,00 $ est imposable.

Ces récompenses pour longs états de service ou anniversaire de service n’influent pas sur
l’exemption de 500,00 $ pour récompenses et cadeaux relative à l’année où ils ont été
accordés. En effet, un employeur peut accorder à un employé une récompense non pécuniaire
d’une valeur de 500,00 $ pour de longs états de service ou un anniversaire de service pour
une année durant laquelle il lui a accordé d’autres cadeaux et récompenses non pécuniaires
d’une valeur de 500,00 $. Si la valeur de la récompense pour longs états de service est
inférieure à 500,00 $, on ne peut pas ajouter la différence à l’exemption annuelle de 500,00 $.

Par exemple :
Dans l’exemple précédent, Indira a également reçu une peinture à l’huile pour ses longs états
de service parce qu’elle a satisfait les normes sécuritaires annuelles :

Cadre en cristal : 300,00 $ Baladeur MP3 : 195,00 $


Montre : 175,00 $ Total de la récompense : 195,00 $
Total des cadeaux : 475,00 $

Récompense pour ses longs états de-service :

Peinture à l’huile : 470,00$

Comme la récompense pour ses longs états de service est inférieure à 500,00 $, il n’y a aucun
avantage imposable. Toutefois, il faut inclure dans son revenu la valeur totale des cadeaux et
des récompenses en sus de 500,00 $ (soit 170,00 $) à titre d’avantage imposable non
pécuniaire.

Au fédéral, les cadeaux ou récompenses en quasi-espèces (tels des bons-cadeaux, des pépites
d’or, des actions ou un article qu’il est facile d’échanger contre de l’argent), quelle que soit la
valeur ou la raison pour laquelle l’employé les a reçus, constituent un revenu d’emploi
imposable assujetti aux cotisations au RPC, à l’impôt sur le revenu et à l’impôt sur le salaire
des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Aux fins de l’AE et du RQAP, les avantages
imposables en quasi-espèces sont traités comme des avantages imposables non pécuniaires et
ils ne sont pas assurables. Il ne faut donc retenir aucune cotisation à l’AE ni au RQAP.

L’ARC a affiché une série de questions sur les règles relatives aux cadeaux et récompenses
sur une page de son site Web, qui permet de déterminer si un cadeau, une récompense ou une
récompense pour longs états de service est un avantage imposable pour l’employé.

Les cadeaux ou récompenses pécuniaires ne sont pas assujettis à la TPS/TVQ/TVH. Par


contre, les cadeaux et les récompenses non pécuniaires qui sont réputés constituer un
avantage imposable sont assujettis en plus à la TPS/TVQ/TVH.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Lignes directrices de Revenu Québec


Au Québec, il n’existe aucune limite quant au nombre de cadeaux ou de récompenses qui
peuvent être remis à un employé. Il existe une exemption de 500,00 $ pour les cadeaux remis
pendant l’année et une exemption de 500,00 $ pour les récompenses accordées durant
l’année. Si le coût total des cadeaux ou des récompenses dépasse 500,00 $, seul le montant
en sus de la limite de 500,00 $ est imposable pour chaque catégorie.

Par exemple :
L’employeur de Marie qui est au Québec lui a remis les cadeaux et récompenses ci-dessous
durant l’année civile :

Anniversaire – Montre : 350,00 $ Prix de sécurité – Billets de hockey : 250,00 $


Mariage – Vase: + 275,00 $ Prix pour suggestion – Objet d’art : 575,00 $
Total des cadeaux : 625,00 $ Total des récompenses : 825,00 $

Au palier provincial :
En ce qui concerne les cadeaux, le montant en sus de 500,00 $ est de 125,00 $ et en ce qui
concerne les récompenses, le montant en sus de 500,00 $ est de 325,00 $. Il faut donc inclure
les deux montants en sus dans le revenu de Marie, soit un total de 450,00 $ qui sera assujetti
à la retenue d’impôt sur le revenu provincial pour le Québec et à la cotisation au RRQ.

Au palier fédéral :
Comme il n’y a qu’une seule exemption de 500,00 $ pour tous les cadeaux et récompenses
non pécuniaires accordés au cours d’une année, il faut inclure le total du montant en sus de
500,00 $ (soit 950,00 $) dans le revenu de Marie, lequel sera assujetti à la retenue d’impôt
sur le revenu fédéral.

Au Québec, les cadeaux ou récompenses pécuniaires sont entièrement imposables et ils sont
assujettis aux cotisations au RPC, à l’AE, au RQAP et aux retenues d’impôt sur le revenu.
Les bons-cadeaux, les chèques-cadeaux et les cartes à puce, qui doivent être utilisés pour
acheter un bien ou un service chez un ou plusieurs commerçants identifiés, ne sont pas
réputés être imposables si les autres critères relatifs aux cadeaux et récompenses sont
satisfaits.

Vous trouverez un résumé des lignes directrices à ce sujet à la page suivante.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Pièce 3-1
LIGNES DIRECTRICES DE LIGNES DIRECTRICES
L’ARC DE REVENU QUÉBEC
Nombre de cadeaux Aucune limite Aucune limite
non pécuniaires
Critères relatifs aux La somme de 500,00 $ est
montants en dollars traitée comme une
pour les cadeaux exemption sur les cadeaux
Nombre de Aucune limite Aucune limite
récompenses non
pécuniaires
Critères relatifs aux La somme de 500,00 $ est
montants en dollars traitée comme une
pour les récompenses exemption sur les
récompenses
Critères : valeur en La somme de 500,00 $ est traitée
dollars pour les comme une exemption sur le total
récompenses combiné du coût de tous les cadeaux
et récompenses.
Nombre de Une fois tous les cinq ans, minimum Incluses dans les lignes
récompenses pour de cinq ans de service si une période directrices globales
longs états de service d’au moins cinq ans s’est écoulée applicables aux
depuis la dernière récompense. récompenses
Critères : valeur en La somme de 500,00 $ est traitée Incluses dans les lignes
dollars pour les comme une exemption sur les directrices globales
récompenses pour récompenses pour longs états de applicables aux
longs états de service service. récompenses
Dons en espèces ou Ouvrent droit à pension, sont Ouvrent droit à pension,
primes en argent assurables et imposables, et sont sont assurables et
assujettis à toutes les retenues imposables, et sont
obligatoires (ou statutaires) assujettis à toutes les
retenues obligatoires
Dons en espèces et Les cadeaux et récompenses qu’il est Les bons-cadeaux, coupons-
primes en quasi- facile d’échanger contre de l’argent, cadeaux et cartes à puce qui
espèces comme les bons-cadeaux, pépites doivent servir à acheter des
d’or, actions, valeurs mobilières, biens ou services chez un ou
cartes à puce et cartes de débit sont plusieurs commerçants
imposables. Ces dons et primes sont identifiés ne sont pas
assujettis à la cotisation au RPC, aux réputés être imposables si
retenues d’impôt et à l’impôt sur le les autres critères relatifs
salaire des Territoires du Nord-Ouest aux cadeaux et récompenses
et du Nunavut. sont satisfaits.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Téléphones cellulaires et accès internet


De nombreux employeurs fournissent à leurs employés un téléphone cellulaire et l’accès
internet à la maison pour les aider à remplir leurs fonctions quand ils ne sont pas au bureau.
Les frais payés par les employeurs qui se rapportent à un usage professionnel ne constituent
pas un avantage imposable pour les employés. Par contre, si un employeur accorde une
allocation à un employé pour le coût du téléphone cellulaire ou des services internet,
l’allocation est réputée constituer un avantage imposable pécuniaire qui est assujetti à la
cotisation au RPC/RRQ, à la cotisation à l’AE, à la cotisation au RQAP, à l’impôt sur le
revenu et à l’impôt sur le salaire du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest.

Lignes directrices de l’Agence du revenu du Canada


Il faut inclure la valeur des frais de téléphone ou d’accès Internet liés à un usage personnel
dans le revenu de l’employé puisqu’il s’agit d’un avantage imposable. Cette valeur est basée
sur la juste valeur marchande de l’usage personnel du service, moins tous les montants
remboursés par l’employé. C’est l’employeur qui doit calculer le pourcentage de l’usage
personnel et de l’usage professionnel, ainsi que la juste valeur marchande.

Dans le cas d’un service pour téléphone cellulaire seulement, l’Agence du revenu du Canada
ne considère pas que l’usage personnel d’un employé constitue un avantage imposable si les
trois conditions suivantes sont réunies :

 le coût du plan est raisonnable


 le plan est un plan de base à coût fixe
 l’usage personnel du service par l’employé n’entraîne pas des frais qui sont supérieurs
au coût fixe du plan de base

Lignes directrices de Revenu Québec


Si l’employé jouit principalement des services ou si l’usage personnel du cellulaire ou de
l’accès internet de l’employé entraîne des frais additionnels, l’employeur doit inclure la
valeur des frais additionnels dans le revenu de l’employé, à titre d’avantage imposable.

En ce qui concerne les téléphones cellulaires et l’accès Internet à la maison, Revenu Québec
ne considère pas que le remboursement ou le paiement des frais d’un employé constitue un
avantage imposable si les deux conditions suivantes sont réunies :

 l’employeur jouit principalement des services


 l’usage personnel de l’employé n’entraîne pas de frais additionnels

Stationnement
Si un employeur paie une partie ou la totalité des frais de stationnement d’un employé au lieu
de travail régulier, la valeur des frais de stationnement constitue un avantage imposable non
pécuniaire pour l’employé. L’avantage imposable équivaut au coût payé par l’employeur
pour la place de stationnement, moins tout montant payé par l’employé à cet égard.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Si l’employeur est propriétaire du terrain où se gare l’employé, la juste valeur marchande de


la place de stationnement correspond à la valeur de l’avantage imposable. On calcule la juste
valeur marchande en établissant le coût des places de stationnement semblables à proximité
du lieu de travail. Si le bâtiment commercial se trouve dans un quartier résidentiel où il y a
un grand nombre de places de stationnement gratuites dans les rues, la valeur imposable de la
place de stationnement offerte par l’employeur est alors nulle. Si le lieu de travail est au
centre-ville, la juste valeur marchande correspond au coût d’une place dans un stationnement
public situé à proximité du lieu de travail.

Le stationnement payé par l’employeur ne constitue pas un avantage imposable pour


l’employé dans les cas suivants :

 Lorsqu’une place de stationnement gratuite ou subventionnée est offerte à un


employé atteint d’une déficience physique
 Lorsqu’un employé a besoin d’une place régulière de stationnement dans le cadre de
ses fonctions et que cela est clair, par exemple, si l’employé doit rendre visite à des
clients tous les jours. En cas de vérification, l’employeur doit être prêt à prouver que
la valeur de la place de stationnement ne constitue pas un avantage imposable
 Lorsqu’un employeur paie les frais de stationnement d’un employé qui voyage pour
affaires en dehors de son lieu de travail habituel. Il s’agit alors d’un remboursement
de dépenses liées à l’emploi qui n’est pas imposable
 Lorsqu’une société est exploitée dans un centre commercial ou dans un parc
industriel, si les employés et d’autres particuliers peuvent se garer gratuitement, la
juste valeur marchande du stationnement est alors nulle
 Lorsqu’un employeur offre un certain nombre de places de stationnement à ses
employés bien qu’il n’y en ait vraiment pas assez pour tous les employés et que ces
places sont disponibles selon la règle « premier arrivé, premier servi »

Quand des frais de stationnement sont réputés constituer un avantage imposable, le montant
de cet avantage est assujetti à la TPS, TVH ou TVQ, mais non pas à la TVP.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Par exemple :
Dalton Industries possède deux établissements à Montréal : le siège social est situé au centre-
ville tandis que l’usine se trouve dans un parc industriel à Ville d’Anjou. La compagnie paie
les frais mensuels de stationnement de 300,00 $ des employés qui travaillent au centre-ville.
Les employés de l’usine peuvent se garer gratuitement.

Comme l’usine se trouve dans un parc industriel, il n’y a aucune juste valeur marchande
relative au stationnement. Les employés de l’usine ne bénéficient donc d’aucun avantage
imposable relatif au stationnement.

La compagnie calcule l’avantage imposable relatif au stationnement pour les employés du


siège social comme suit :

Avantage mensuel relatif = Coût + TPS/TVQ


au stationnement = 300,00 $ + (300,00 $ x 5 %) + (300,00 $ x 9,975 %)
= 300,00 $ + 15,00 $ + 29,93 $
= 344,93 $

Il faut inclure l’avantage dans le revenu de l’employé selon la période de paie aux deux
semaines.

Avantage par période de paie = 344,93 $ x 12


26
= 159,20 $

Frais de scolarité
Il se peut que les coûts liés à l’éducation ou à des cours et programmes de formation payés au
nom d’un employé par un employeur soient imposables. Lorsqu’un établissement
d’éducation offre des cours gratuits ou subventionnés (par le biais de bourses d’études ou
autres) à un employé, l’employé est réputé avoir reçu un avantage imposable non pécuniaire.
La valeur de l’avantage équivaut à la juste valeur marchande des frais de scolarité, moins tout
montant payé par l’employé.

L’Agence du revenu du Canada (ARC) et Revenu Québec ont établi des lignes directrices qui
permettent de déterminer si les frais de scolarité payés par l’employeur sont imposables ou
non.

Il existe un avantage imposable quand l’employeur paie tous les coûts relatifs au cours d’un
employé qui profite principalement à l’employé (par exemple, un cours par intérêt
personnel). Cela est applicable que l’employeur paie les frais de scolarité directement à
l’établissement d’éducation (avantage imposable non pécuniaire) ou rembourse l’employé
(avantage imposable pécuniaire). Exemple de cours suivi par intérêt personnel : un
employeur paie les frais d’inscription à un cours de danse classique de la réceptionniste de
l’établissement.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Il n’y a aucun avantage imposable dans les cas suivants :

 quand un employeur paie le cours d’un employé qui est lié directement à l’emploi ou
à l’avancement professionnel de l’employé et que l’employeur en bénéficie
principalement plutôt que l’employé, par exemple, l’employeur paie les cours de
l’Association canadienne de la paie du commis comptable
 quand un employeur paie le cours d’un employé qui bénéficie principalement à
l’employeur bien que ce cours ne soit pas lié directement au poste actuel de
l’employé, par exemple, l’employeur paie les frais de scolarité d’un employé qui suit
des cours en administration et en gestion des affaires parce qu’il espère que l’employé
assumera les fonctions de gestionnaire à l’avenir

Si la TVH, la TPS, la TVQ et/ou la TVP sont ajoutées aux frais de scolarité, il faut inclure
ces taxes dans la valeur de l’avantage imposable. Les frais de scolarité pour les cours donnant
droit à des crédits ne sont pas assujettis d’ordinaire à d’autres taxes de ventes.

Si les avantages financiers ci-dessous se rapportent à des frais de scolarité et qu’ils sont
accordés à un membre de la famille d’un employé, l’ARC exige qu’ils soient déclarés sur le
feuillet T4A de ce membre de la famille tandis que Revenu Québec stipule qu’il faut les
déclarer sur le relevé 1 du membre de la famille :

 Frais de scolarité gratuits accordés à un membre de la famille d’un employé par un


établissement d’enseignement postsecondaire
 Paiement ou remboursement par un employeur des frais de scolarité, du coût des
livres et des fournitures se rapportant à un établissement d’enseignement
postsecondaire pour un membre de la famille d’un employé
 Bourse d’entretien ou bourse d’études postsecondaires accordées par un employeur à
un membre de la famille d’un employé

L’ARC et Revenu Québec exigent tous deux que la juste valeur marchande des bourses
d’entretien, bourses d’études ou frais de scolarité (accordés par un employeur à un membre
de la famille d’un employé qui fréquente une école élémentaire ou secondaire) soit incluse
dans le revenu de l’employé.

Prêts
Quand un employeur accorde à un employé un prêt ne portant pas intérêt ou à un faible taux
d’intérêt pour qu’il puisse acheter un ordinateur personnel chez lui, payer des factures, voire
même acheter un logement, il faut établir le type de prêt dont il s’agit. S’agit-il :

 d’un prêt régulier?


 d’un prêt pour l’achat d’une maison?

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-36


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Un prêt régulier inclut aussi tout prix d’achat impayé de biens ou de services. Quelle que soit
la raison du prêt, si l’employeur ne réclame aucun intérêt ou un taux d’intérêt inférieur au
taux d’intérêt prescrit par le gouvernement, l’employé est réputé avoir reçu un avantage
découlant de son emploi. Il faut inclure l’avantage imposable relatif au taux d’intérêt dans le
revenu de l’employé, et il est assujetti à la cotisation au RPC/RRQ et à l’impôt sur le revenu.
Comme l’avantage imposable relatif au taux d’intérêt d’un prêt est non pécuniaire, aucune
cotisation à l’AE ou en vertu du RQAP n’est payable. Il n’y a aucune taxe de vente payable
sur les prêts. Si un employeur dispense un employé de rembourser le capital du prêt, il faut
inclure le montant ainsi remis dans le revenu de l’employé, qui sera assujetti à toutes les
retenues obligatoires (ou statutaires).

On calcule le montant de l’avantage imposable comme étant le montant de l’intérêt que


l’employé aurait payé sur le prêt, durant l’année, au taux d’intérêt prescrit par le
gouvernement, moins tout intérêt payé par l’employé.

Le taux d’intérêt prescrit par le gouvernement est d’ordinaire moins élevé que le taux
préférentiel ou le taux le moins élevé offert par les banques. Le gouvernement fédéral calcule
le taux d’intérêt prescrit en fonction du prix moyen des bons du Trésor du gouvernement. Il
établit le taux d’intérêt prescrit pour chaque trimestre de l’année civile tandis que le
gouvernement du Québec établit son propre taux d’intérêt prescrit en fonction du taux du
gouvernement fédéral.

Pour calculer la valeur du total de l’avantage imposable relatif au taux d’intérêt, nous avons
préparé les formules et les définitions variables qui suivent :

Pièce 3-2
ÉTAPE VARIABLE FORMULE
Étape no 1 Variable A Calculez l’avantage imposable relatif au taux d’intérêt
par période de paie à l’aide de la formule suivante :
Solde impayé du prêt x (taux d’intérêt prescrit par le
gouvernement - taux d’intérêt de l’organisation) ÷
Fréquence de la période de paie
La variable A est le total des avantages imposables
relatifs au taux d’intérêt pendant la période de paie
Étape no 2 Variable B Taux d’intérêt sur le prêt qui a été payé ou sera payable
durant l’année par l’employeur ou l’organisation y étant
liée
Étape no 3 Variable C L’intérêt qui a été payé par toute personne sur le prêt
durant l’année ou dans les 30 jours qui suivent la fin de
l’année
Étape no 4 Variable D Tout remboursement par l’employé des montants en B
Étape no 5 Total de l’avantage Total de l’avantage annuel imposable relatif au taux
imposable annuel d’intérêt = (A + B) - (C + D)
relatif au taux
d’intérêt

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-37


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Remarque :
Les taux d’intérêt utilisés dans les exemples suivants sont à titre documentaire seulement. Il
ne s’agit pas des taux d’intérêt prescrits par le gouvernement qui sont en vigueur cette année.
Les variables B, C et D ne sont pas incluses dans ces exemples puisqu’elles sont plutôt rares.

Par exemple :
Le 1er janvier, l’employeur d’Éric lui prête 10 000,00 $ sans intérêt. Les taux d’intérêt
prescrits par le gouvernement pour l’année sont les suivants :
1er trimestre : 6%
2e trimestre : 8%
3e trimestre : 9%
4e trimestre : 7%
Éric rembourse le prêt par le biais de déductions salariales de 500,00 $ à la fin de chaque
période de paie mensuelle. Le prêt baisse donc de 500,00 $ au début de chaque mois. Voici
comment calculer l’avantage imposable mensuel relatif au taux d’intérêt dont bénéficie Éric :

Étape no 1
Calculez l’avantage imposable relatif aux taux d’intérêt sur le prêt, par période de paie,
à l’aide de la formule suivante :
Solde impayé du prêt x (taux d’intérêt prescrit par l’État - taux d’intérêt de l’organisation)
Fréquence de la période de paie

PÉRIODE DE PAIE FORMULE AVANTAGE MENSUEL


Janvier 10 000,00 $ x (6 % - 0 %) ÷ 12 50,00 $
Février 9 500,00 $ x (6 % - 0 %) ÷ 12 47,50 $
Mars 9 000,00 $ x (6 % - 0 %) ÷ 12 45,00 $
Avril 8 500,00 $ x (8 % - 0 %) ÷ 12 56,67 $
Mai 8 000,00 $ x (8 % - 0 %) ÷ 12 53,33 $
Juin 7 500,00 $ x (8 % - 0 %) ÷ 12 50,00 $
Juillet 7 000,00 $ x (9 % - 0 %) ÷ 12 52,50 $
Août 6 500,00 $ x (9 % - 0 %) ÷ 12 48,75 $
Septembre 6 000,00 $ x (9 % - 0 %) ÷ 12 45,00 $
Octobre 5 500,00 $ x (7 % - 0 %) ÷ 12 32,08 $
Novembre 5 000,00 $ x (7 % - 0 %) ÷ 12 29,17 $
Décembre 4 500,00 $ x (7 % - 0 %) ÷ 12 26,25 $
Étape no 1 Variable A 536,25 $
Étape no 2 Variable B 0,00 $
Étape no 3 Variable C 0,00 $
Étape no 4 Variable D 0,00 $
Étape no 5 Total de l’avantage annuel
imposable relatif au taux d’intérêt : 536,25 $
(A + B) - (C + D)

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Dans l’exemple ci-dessous, l’employeur charge un taux d’intérêt à l’employé. Toutefois,


l’employé n’effectue aucun remboursement du capital du prêt durant l’année.

Par exemple :
L’employeur de Jean-Luc lui accorde un prêt personnel de 75 000,00 $ le 1er janvier, et ce, à
un taux d’intérêt de 3 %. Il a été convenu que Jean-Luc ne rembourserait pas le prêt durant
l’année. Jean-Luc est payé une fois par mois.

Voici les taux d’intérêt prescrits par le gouvernement pour l’année :


1er trimestre : 5%
2e trimestre : 4%
3e trimestre : 6%
4e trimestre : 7%
Taux d’intérêt de l’employeur : 3 %

Étape no 1
Calculez l’avantage imposable relatif aux taux d’intérêt sur le prêt, par période de paie,
à l’aide de la formule suivante :

Solde impayé du prêt x (taux d’intérêt prescrit par l’État - taux d’intérêt de l’organisation)
Fréquence de la période de paie

PÉRIODE DE AVANTAGE
FORMULE
PAIE MENSUEL
Janvier 75 000,00 $ x (5 % - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Février 75 000,00 $ x (5 % - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Mars 75 000,00 $ x (5 % - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Avril 75 000,00 $ x (4 % - 3 %) ÷ 12 62,50 $
May 75 000,00 $ x (4 % - 3 %) ÷ 12 62,50 $
Juin 75 000,00 $ x (4 % - 3 %) ÷ 12 62,50 $
Juillet 75 000,00 $ x (6 % - 3 %) ÷ 12 187,50 $
Août 75 000,00 $ x (6 % - 3 %) ÷ 12 187,50 $
Septembre 75 000,00 $ x (6 % - 3 %) ÷ 12 187,50 $
Octobre 75 000,00 $ x (7 % - 3 %) ÷ 12 250,00 $
Novembre 75 000,00 $ x (7 % - 3 %) ÷ 12 250,00 $
Décembre 75 000,00 $ x (7 % - 3 %) ÷ 12 250,00 $
Étape no 1 Variable A 1 875,00 $
Étape no 2 Variable B = 0,00 $
Étape no 3 Variable C = 0,00 $
Étape no 4 Variable D = 0,00 $
Étape no 5 Total de l’avantage annuel imposable
relatif au taux d’intérêt : 1 875,00 $
(A + B) - (C + D)

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Remarque :
Les prêts accordés aux employés peuvent être très complexes. Le présent chapitre vise à
donner une compréhension générale de la manière de calculer l’avantage imposable relatif au
prêt accordé à un employé.

Prêts non imposables


Si un employeur accorde un prêt à un employé selon le taux d’intérêt en vigueur prescrit par
le gouvernement ou à un taux plus élevé, il n’y a aucun avantage imposable.

Prêts pour l’achat d’une maison


Un employeur peut prêter de l’argent à un employé afin d’acheter une maison ou de
rembourser un prêt qui a servi à l’achat d’un logement. On calcule la valeur de l’avantage
imposable découlant du taux d’intérêt sur le prêt qui sert à l’achat d’une maison à l’aide la
méthode utilisée pour les prêts ne portant pas intérêt ou les prêts à faible intérêt, à une
exception près. Le taux d’intérêt prescrit par le gouvernement qu’il faut utiliser pour
effectuer ce calcul est celui qui est en vigueur à la date d’obtention du prêt et il est plafonné
pendant une période de cinq ans ou pendant le terme du prêt s’il est moins de 5 ans. Quand
l’employeur calcule l’avantage imposable de l’employé, il ne doit pas utiliser le taux d’intérêt
en vigueur prescrit par le gouvernement s’il est supérieur au taux d’intérêt prescrit en vigueur
à la date d’obtention du prêt. Mais, si le taux d’intérêt prescrit par le gouvernement descend à
un taux inférieur au taux d’intérêt prescrit en vigueur à la date d’obtention du prêt, il faut
utiliser le taux le plus bas pour effectuer les calculs. Aucune taxe de vente n’est payable sur
les prêts pour l’achat d’une maison.

Cette mesure permet de protéger l’employé contre toute augmentation du taux d’intérêt
prescrit par le gouvernement. Si ce taux augmente au cours des cinq premières années du
prêt, l’avantage imposable relatif au taux d’intérêt de l’employé n’augmente pas. Toutefois,
si le taux vient à baisser, l’employé paie le taux d’intérêt moins élevé.

Si le terme du prêt est de plus de cinq ans, le solde impayé du prêt est réputé être impayé tous
les cinq ans. Le taux d’intérêt prescrit par le gouvernement qui est en vigueur à la date de
chaque cinquième anniversaire du prêt devient le nouveau taux d’intérêt verrouillé.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Par exemple :
Le 1er janvier, André Thomas reçoit un prêt de 75 000,00 $ pour acheter une maison. Son
employeur lui demande un taux d’intérêt de 3 %. André ne fait aucun paiement pour
rembourser le capital durant l’année. C’est le seul prêt que l’employeur a accordé à André
cette année.

Comme le prêt sert à acheter une maison, le taux d’intérêt prescrit par le gouvernement de
5 % qui était en vigueur à la date d’obtention du prêt est plafonné pour les cinq prochaines
années, à moins que le taux prescrit ne vienne à baisser. Les taux d’intérêt prescrits par le
gouvernement pour l’année sont les suivants :

1er trimestre : 5%
2e trimestre : 4%
3e trimestre : 6%
4e trimestre : 7%

Taux d’intérêt de l’employeur : 3 %

Voici comment calculer en détail l’avantage imposable mensuel relatif à l’intérêt d’André :

Étape no 1 :

Calculez l’avantage imposable relatif à l’intérêt par période de paie sur le prêt à l’aide
de la formule suivante :

Solde du prêt x (taux d’intérêt prescrit par le gouvernement – taux d’intérêt de


l’organisation)
Fréquence de la période de paie

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

PÉRIODE DE
FORMULE AVANTAGE MENSUEL
PAIE
Janvier 75 000,00 $ x (5 % - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Février 75 000,00 $ x (5 % - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Mars 75 000,00 $ x (5 % - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Avril 75 000,00 $ x (4 % - 3 %) ÷ 12 62,50 $
Mai 75 000,00 $ x (4 % - 3 %) ÷ 12 62,50 $
Juin 75 000,00 $ x (4 % - 3 %) ÷ 12 62,50 $
Juillet 75 000,00 $ x (5 %* - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Août 75 000,00 $ x (5 %* - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Septembre 75 000,00 $ x (5 %* - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Octobre 75 000,00 $ x (5 %* - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Novembre 75 000,00 $ x (5 %* - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Décembre 75 000,00 $ x (5 %* - 3 %) ÷ 12 125,00 $
Étape no 1 Variable A 1 312,50 $
Étape no 2 Variable B = 0,00 $
Étape no 3 Variable C = 0,00 $
Étape no 4 Variable D = 0,00 $
Étape no 5 Total de l’avantage annuel imposable
relatif à l’intérêt : (A + B) - (C + D) 1 312,50 $
* Le taux d’intérêt est plafonné à 5 % (soit le taux d’intérêt prescrit par le gouvernement en vigueur à
la date d’obtention du prêt).

Dans l’exemple ci-dessus, le taux d’intérêt est verrouillé à 5 % pendant la première période
de cinq ans. Si l’on suppose que le terme du prêt est de plus de cinq ans, le taux d’intérêt
prescrit par le gouvernement en vigueur au cinquième anniversaire du prêt sera le nouveau
taux d’intérêt verrouillé pendant la période de cinq ans suivante. Par exemple, si le taux
d’intérêt prescrit était de 7 % au cinquième anniversaire du prêt, le taux de 7 % sera le
nouveau taux d’intérêt verrouillé qu’il faudra utiliser pour la prochaine période de cinq ans
du prêt.

Automobiles
Quand un employeur met un véhicule (dont il est propriétaire ou qu’il loue à bail) à la
disposition d’un employé, à des fins personnelles et commerciales, l’employé bénéficie alors
d’un avantage imposable non pécuniaire qu’il faut calculer en fonction de son usage
personnel du véhicule.

Même si le gouvernement fédéral n’exige aucun relevé des kilomètres parcourus, à la fin de
l’année civile, il faut remettre à l’employeur, un relevé de tous les kilomètres parcourus, à
des fins personnelles et à des fins commerciales, par l’employé et/ou par tout membre de sa
famille durant l’année civile. L’employeur doit conserver tous les relevés qui permettent
d’établir objectivement l’impôt que l’employé doit payer.

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-42


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Au Québec, un employé doit conserver un registre de tous les déplacements effectués en


automobile et en remettre une copie à son employeur dans les 10 jours qui suivent la fin de
l’année civile, ou le dixième jour qui suit la date à laquelle l’employé rend l’automobile à
l’employeur.

Afin d’évaluer correctement l’avantage imposable, le professionnel de la paie doit connaître


la définition des divers termes gouvernementaux relatifs à cet avantage ainsi que les formules
de calcul prescrites par le gouvernement. L’Agence du revenu du Canada offre un
Calculateur en direct d'avantages relatifs à l'utilisation des automobiles sur son site Web.

Automobile
Une automobile est un véhicule à moteur qui a été conçu ou adapté principalement pour le
transport de passagers sur des rues et autoroutes, jusqu’à concurrence de huit passagers et du
conducteur.

Une automobile n’inclut pas :

 une ambulance
 un véhicule à moteur qui a été principalement acheté afin d’être utilisé comme taxi
 un autobus utilisé pour le transport de passagers
 un corbillard ou un véhicule à moteur qui a été acheté afin de transporter des passagers
lors de funérailles
 un véhicule à moteur qui a été acheté aux fins de vente, de location ou de location-bail
dans un établissement spécialisé dans la vente, la location ou la location-bail de
véhicules, sauf s’il s’agit d’avantages découlant de l’usage personnel d’une automobile
 une fourgonnette, une camionnette ou un véhicule du même genre qui transporte le
conducteur et deux passagers au maximum et qui, durant l’année d’imposition où il est
acquis ou loué à bail, sert à :
o transporter principalement de la marchandise ou du matériel dans le cadre des
activités commerciales de l’établissement
o des fins commerciales, au moins 90 % du temps, pour le transport de
marchandises, de matériel ou de passagers dans le cadre de l’exploitation de
l’établissement
 une camionnette qui sert principalement au transport de marchandises, de matériel ou
de passagers afin de gagner ou de produire un revenu sur un chantier situé à au moins
30 km d’une communauté d’au moins 40 000 habitants
 les véhicules d’intervention d’urgence clairement identifiés de la police et des pompiers
 les véhicules de service de secours médical d’urgence clairement identifiés qui servent
à transporter de l’équipement médical d’urgence et un ou plusieurs préposés aux soins
médicaux d’urgence ou ambulanciers paramédicaux

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-43


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Remarque :
Les employeurs qui fournissent un véhicule à moteur à leurs employés (camion, autobus,
etc.) à des fins personnelles, qui ne fait pas partie de la définition d’une automobile doivent
en calculer malgré tout la juste valeur marchande afin de l’inclure à titre d’avantage
imposable dans le revenu de l’employé.

Avantage relatif aux frais de fonctionnement


Par avantage relatif aux frais de fonctionnement, on entend l’avantage qu’un employé reçoit
quand son employeur, qui a mis une automobile à sa disposition dans le cadre de son emploi,
paie les frais de fonctionnement relatifs à l’usage personnel de l’automobile. Par frais de
fonctionnement, on entend l’essence et l’huile, les frais de réparation et d’entretien, les
primes d’assurances et le coût des plaques d’immatriculation. Ne sont pas inclus les intérêts,
le coût en capital du véhicule dont l’employeur est propriétaire, les coûts de location d’un
véhicule loué par l’employeur et les frais de stationnement.

Coût en capital
Par coût en capital, on entend le coût du véhicule (y compris les options et accessoires) et
toutes les taxes de ventes payées par l’employeur à l’achat du véhicule. Sont également
inclus les coûts de toutes les additions apportées au véhicule après son acquisition, si le coût
de ces additions est ajouté au coût en capital du véhicule aux fins d’amortissement. Sont
exclus du coût en capital du véhicule tous les coûts relatifs à l’équipement spécialisé ajouté à
l’automobile afin de répondre aux exigences du poste de l’employé, y compris les cellulaires,
les postes-émetteurs, les suspensions renforcées et les treuils à moteur.

Crédit à l’échéance
Par crédit à l’échéance, on entend le paiement forfaitaire que l’employeur reçoit à la fin d’un
contrat de location-bail quand les mensualités de location étaient trop élevées en vertu du
contrat de location. L’avantage imposable relatif à une automobile étant trop élevé, il faut :

 déduire le crédit à l’échéance des frais de location durant l’année où le contrat de


location prend fin, ou
 modifier la déclaration personnelle d’impôt sur le revenu de l’employé et en lui
fournissant une lettre explicative. L’employé doit alors écrire à l’ARC et à Revenu
Québec (le cas échéant) afin de réclamer un rajustement de sa déclaration de revenus

Disponibilité
Par disponibilité, on entend le nombre de périodes de trente jours durant lesquelles l’employé
peut se servir de l’automobile durant l’année d’imposition en cours. Une automobile est
réputée être disponible si un employé y a accès ou la contrôle. L’accès prend fin seulement
quand l’employé rend l’automobile avec ses clés à son employeur.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Frais à l’échéance
Par frais à l’échéance, on entend le paiement forfaitaire de location qui est dû à la fin d’un
contrat de location-bail parce que les mensualités de location en vertu du contrat étaient
insuffisantes. L’avantage imposable relatif à une automobile étant insuffisant, l’employé et
l’employeur doivent être d’accord sur la méthode choisie pour rectifier cette insuffisance :

 en ajoutant les frais à l’échéance aux frais de location durant l’année où le contrat de
location prend fin, ou
 en répartissant le montant des frais à l’échéance sur le terme du contrat de location

Frais de location-bail
Par frais de location-bail, on entend les coûts de location-bail, plus toutes les taxes de ventes
applicables et tous les coûts associés (tels les contrats d’entretien, les frais pour kilomètres
supplémentaires et les frais à l’échéance payés par l’employeur). Les coûts de location-bail
n’incluent pas les primes d’assurance de responsabilité civile ou d’assurance tierce-personne.

Frais pour droit d’usage


Par frais pour droit d’usage, on entend l’avantage dont bénéficie l’employé qui utilise
l’automobile que son employeur a mis à sa disposition à des fins personnelles. Il faut calculer
les frais pour droit d’usage de manière différente si l’employeur est propriétaire de
l’automobile ou s’il la loue à bail.

Paiements forfaitaires de location-bail


Par paiements forfaitaires de location-bail, on entend les paiements effectués au début et à la
fin de la location-bail qui ne servent pas à acheter l’automobile. Il faut répartir le paiement
forfaitaire effectué au début du contrat de location sur toute la durée du contrat de location.

Remboursement de l’employé
Par remboursement de l’employé, on entend le montant que l’employé paie à son employeur
(qui a mis à sa disposition une automobile) pour le compenser de l’usage personnel de
l’automobile. Tout remboursement permet de réduire le montant de l’avantage imposable
relatif à une automobile de l’employé.

Taxes
Parmi les taxes, citons toutes les taxes provinciales de ventes (TVP), la taxe sur les produits
et services (TPS), les taxes de ventes harmonisées (TVH) et la taxe de vente du Québec
(TVQ) associées aux coûts de location ou au coût en capital.

Usage commercial
Par usage commercial, on entend tout voyage entrepris par un employé à des fins
commerciales, y compris :

 le trajet pour rendre visite à des clients actuels ou potentiels et à d’autres bureaux de
l’employeur, et pour les rendez-vous d’affaires
 quand l’employé rentre directement à son domicile après avoir rencontré un client

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-45


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

 quand l’employé rend visite à un client directement de son domicile et qu’il ne s’agit
pas du lieu de travail de l’employeur où l’employé vient travailler régulièrement

Usage personnel
Par usage personnel, on entend tout trajet effectué par un employé ou par un membre de sa
famille à des fins non commerciales, y compris :

 les voyages de vacances


 les trajets afin de s’occuper d’affaires personnelles
 le trajet aller-retour du domicile au travail, même si l’employeur insiste pour que
l’employé conduise le véhicule chez lui

Véhicule à moteur
Par véhicule à moteur, on entend un véhicule automobile conçu ou adapté pour circuler dans
les rues et sur les autoroutes. Ne sont inclus ni les tramways, ni les véhicules conçus ou
adaptés afin d’être utilisés sur des rails seulement.

Formules prescrites par les gouvernements


Le présent chapitre examine en détail les formules prescrites par l’Agence du revenu du
Canada (ARC) et Revenu Québec afin de calculer les avantages imposables pour automobile.
Qu’il s’agisse d’une automobile dont l’employeur est propriétaire ou qu’il loue à bail,
l’avantage imposable correspond au total des frais pour droit d’usage et de l’avantage relatif
aux frais de fonctionnement, moins tout remboursement de l’employé. Toutefois, le calcul
des frais pour droit d’usage est différent si l’employeur est propriétaire de l’automobile ou
s’il la loue à bail.

Avantage imposable relatif à une automobile = Frais pour droit d’usage + avantage
relatif aux frais de fonctionnement -
remboursement de l’employé

Il faut avoir les renseignements ci-dessous pour calculer les frais pour droit d’usage et les
frais de fonctionnement :

 le nombre de jours durant lesquels l’automobile était à la disposition de l’employé


durant l’année d’imposition courante
 le prix d’achat ou le montant de la location à bail de l’automobile, plus les taxes
 la répartition entre le nombre de kilomètres que l’employé a parcourus à des fins
commerciales et à des fins personnelles durant l’année d’imposition courante

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-46


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Calcul de la disponibilité
La disponibilité est le nombre de périodes de trente jours durant lesquelles l’employé peut
utiliser l’automobile durant l’année d’imposition en cours. Il faut se servir de la formule
suivante pour calculer la disponibilité.

Disponibilité = Nombre de jours civils où l’automobile est disponible à l’employé


30

Il faut arrondir le résultat obtenu, s’il est supérieur à 1, au chiffre rond le plus proche.

Par exemple :
Disponibilité = 130 jours = 4,33 (arrondir à 4) périodes de trente jours
30
Disponibilité = 135 jours = 4,50 (arrondir à 4)* périodes de trente jours
30
Disponibilité = 140 jours = 4,67 (arrondir à 5) périodes de trente jours
30
* Le gouvernement exige que la décimale 0,50 soit arrondie au chiffre inférieur et non pas au
chiffre supérieur.

Si le total de jours disponibles est inférieur à 30 jours, il faut diviser le nombre de jours par
30 et arrondir le résultat obtenu à deux décimales.

Disponibilité = 28 jours
30

= 0,93 période de trente jours

Usage personnel et usage commercial


Le total de kilomètres parcourus au cours d’une année civile doit être réparti entre le nombre
de kilomètres personnels et le nombre de kilomètres parcourus à des fins commerciales. En
effet, l’employé a un avantage imposable seulement en ce qui concerne ses kilomètres
personnels (et non pas le nombre de kilomètres parcourus à des fins commerciales).

Par usage personnel, on entend ce qui suit sans toutefois s’y limiter :

 le trajet du domicile jusqu’à l’endroit où l’employé travaille régulièrement


 les voyages en vacances
 les voyages aux fins d’activités personnelles

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-47


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Avantage imposable relatif à une automobile dont l’établissement


est propriétaire
Les frais pour droit d’usage sont le premier des deux éléments qui constituent l’avantage
imposable relatif à une automobile. La formule prescrite pour calculer les frais pour droit
d’usage d’une automobile dont l’employeur est propriétaire représente un pourcentage du
coût de l’automobile, plus les taxes de ventes applicables, selon la période de disponibilité de
l’automobile.

Frais pour droit d’usage = 2 % x (coût de l’automobile + taxes) x disponibilité

Par exemple :
En Ontario, la compagnie d’aménagement Terrace Lakes fournit à Olivier Trahan, 365 jours
par an, une automobile dont il est propriétaire. À la fin de cette année, Olivier a communiqué
les renseignements suivants à la compagnie :
Nombre de kilomètres parcourus à des fins commerciales 48 000 km
Nombre de kilomètres personnels parcourus 10 000 km
Total de kilomètres parcourus 58 000 km

Disponibilité 365 jours = 12 périodes de


30 trente jours

L’automobile dont Terrace Lakes est propriétaire et qui a été mise à la disposition d’Olivier
coûtait 24 200,00 $, plus la TVH de 3 146,00 $. Olivier a eu l’automobile à sa disposition
pendant toute l’année, soit 12 périodes de trente jours.

Frais pour droit d’usage = 2 % x (24 200,00 $ + 3 146,00 $) x 12


= 2 % x 27 346,00 $ x 12
= 6 563,04 $

Réduction des frais pour droit d’usage


Les frais pour droit d’usage inclus dans le calcul de l’avantage imposable peuvent faire
l’objet d’une réduction si les deux conditions suivantes sont satisfaites :

 l’usage à des fins commerciales est supérieur à 50 % et


 le nombre de kilomètres personnels parcourus est de 1 667 km ou moins durant
chaque période de 30 jours de disponibilité du véhicule, soit un total de
20 004 kilomètres par an

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-48


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Si l’employé satisfait à ces deux conditions, il est admissible à une réduction des frais pour
droit d’usage. Il faut donc utiliser la formule suivante :

Réduction des frais pour droit d’usage =

Kilomètres personnels x [2 % x (coût de l’automobile + taxes) x disponibilité]


1 667 km x disponibilité

Par exemple :
Compte tenu des renseignements fournis par Olivier, la compagnie Terrace Lakes peut
déterminer s’il a droit ou non à une réduction des frais pour droit d’usage.

Pourcentage d’usage à des fins commerciales : 48 000 km = 82,8 %


58 000 km

Kilomètres personnels autorisés : 1 667 km x 12 = 20 004 km

Comme Olivier a utilisé l’automobile à des fins commerciales plus de 50 % du temps et que
le nombre de kilomètres personnels de 10 000 km est inférieur au nombre autorisé de
20 004 km, Olivier a droit à une réduction des frais pour droit d’usage.

Réduction des frais pour droit d’usage

= 10 000 x [2 % x (24 200,00 $ + 3 146,00 $) x 12]


1 667 x 12

= 10 000 x (2 % x 27 346,00 $ x 12)


20 004

= 3 280,86 $

Remarque :
Nous avons utilisé les frais de fonctionnement au kilomètre de 2019 aux fins d’illustration du
processus à suivre. Pour obtenir les taux en vigueur actuellement, visitez
https://www.fin.gc.ca/news-nouvelles/nr-nc-fra.asp.

L’avantage relatif aux frais de fonctionnement constitue le deuxième élément qui fait partie
de l’avantage imposable relatif à une automobile. En 2019, la formule prescrite pour calculer
l’avantage relatif aux frais de fonctionnement est basée sur un taux de 0,28 $ le kilomètre
personnel parcouru. La formule est la même que l’établissement soit propriétaire de
l’automobile ou la loue à bail.

Avantage relatif aux frais de fonctionnement = 0,28 $ x par kilomètre personnel


parcouru

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-49


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Par exemple :
Olivier a parcouru 10 000 kilomètres personnels cette année. Il faut calculer l’avantage relatif
aux frais de fonctionnement comme suit :

Avantage relatif aux frais de fonctionnement = 0,28 $ x 10 000 km


= 2 800,00 $

Méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de


fonctionnement
On peut utiliser la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de
fonctionnement si les trois conditions suivantes sont satisfaites :

 avant la fin de l’année en cours, l’employé demande à l’employeur, par écrit,


d’utiliser la méthode facultative
 l’usage de l’automobile à des fins commerciales est supérieur à 50 %
 une partie des frais pour droit d’usage est incluse dans le revenu de l’employé

La formule de la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de


fonctionnement est la même que l’employeur soit propriétaire ou loue l’automobile à bail :

Méthode facultative = Frais pour droit d’usage (ou frais réduits pour droit d’usage, le
cas échéant) x 50 %

Par exemple :
Cette année, Olivier a utilisé l’automobile dont son employeur est propriétaire plus de 50 % à
des fins commerciales. Il a des frais réduits pour droit d’usage de 3 280,86 $ qui seront
ajoutés à son revenu à titre d’avantage imposable et il a demandé, par écrit, à son employeur
d’utiliser la méthode facultative. La méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux
frais de fonctionnement est comme suit :

Méthode facultative = 3 280,86 $ x 50 %

= 1 640,43 $

Le total annuel de l’avantage imposable relatif à une automobile est la somme des frais pour
droit d’usage (soit le total des frais pour droit d’usage ou des frais réduits pour droit d’usage)
et de l’avantage relatif aux frais de fonctionnement calculé à l’aide de la méthode régulière
ou facultative, moins tout remboursement de l’employé.

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-50


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Avantage imposable = Frais pour droit d’usage (ou frais réduits pour droit
relatif à une automobile d’usage) + avantage relatif aux frais de fonctionnement -
remboursement de l’employé

À l’instar des autres avantages imposables, il faut inclure la valeur de l’avantage imposable
dans le revenu de l’employé à mesure qu’il le gagne ou en bénéficie, soit sur la base de la
période de paie. L’avantage imposable annuel relatif à une automobile est basé sur le nombre
de kilomètres personnels que l’employé a conduits durant l’année civile, qui ne sont calculés
parfois qu’en fin d’année. Pour calculer le montant estimatif de l’avantage imposable relatif à
une automobile à inclure dans le revenu de l’employé à chaque période de paie, l’employeur
doit utiliser un montant estimatif ou le montant de l’avantage imposable de l’année
précédente. Il doit rapprocher le montant inclus à chaque période de paie et du montant actuel
de l’avantage imposable de l’année en cours, dès qu’on en connaît le montant.

Avantage imposable de période de paie = Avantage annuel imposable pour automobile


Fréquence de la période de paie

Par exemple :
Cette année, la compagnie Terrace Lakes a calculé le montant de l’avantage imposable
annuel relatif à l’automobile d’Olivier comme suit :

Frais pour droit d’usage (réduits) = 3 280,86 $


Frais de fonctionnement (méthode facultative) = + 1 640,43 $
Total annuel de l’avantage imposable pour automobile = 4 921,29 $

Olivier est payé aux deux semaines. Son employeur doit se servir du montant de l’avantage
imposable relatif à une automobile de l’année courante pour calculer le montant estimatif de
cet avantage imposable, par période de paie, pour l’année suivante. L’an prochain, quand la
compagnie calculera l’avantage annuel imposable relatif à l’automobile d’Olivier, elle
effectuera toute rectification appropriée.

Avantage imposable relatif à la période de paie de l’année courante = 4 921,29 $


26
= 189,28 $

Il faut ajouter l’avantage imposable relatif à une automobile de 189,28 $ au revenu d’Olivier
à chaque paie de l’année prochaine.

Avantage imposable relatif à une automobile louée à bail


Les deux éléments qui constituent l’avantage imposable d’une automobile louée à bail par
l’employeur (ou l’avantage relatif aux frais pour droit d’usage et aux frais de
fonctionnement) sont identiques à ceux d’une automobile dont l’employeur est propriétaire.
La formule prescrite de calcul des frais pour droit d’usage d’une automobile louée à bail par

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-51


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

l’employeur est une fraction du coût mensuel de l’automobile plus les taxes de ventes
applicables, selon la période de disponibilité du véhicule.

Frais pour droit d’usage = 2/3 x (coût mensuel de l’automobile + taxes) x Disponibilité

Par exemple :
En Ontario, l’établissement Prince Packaging loue des automobiles à bail pour son personnel
dirigeant. Diane Wilson a commencé à travailler comme directrice générale du
développement des produits le 1er juillet de cette année. Elle a un véhicule à sa disposition
depuis cette date pour toute l’année, soit 184 jours. En janvier de l’année suivante, Diane
communique les renseignements suivants concernant son véhicule :

Kilomètres parcourus à des fins commerciales 35 000 km


Kilomètres personnels parcourus 20 000 km
Total des kilomètres parcourus 55 000 km

Disponibilité 184 jours = 6 périodes de trente jours


30

L’établissement a payé un coût mensuel de 350,00 $, plus la TVH de 45,50 $ (selon un taux
de TVH de 13 %) pour l’automobile de Diane qui l’a eue à sa disposition à compter du
1er juillet de cette année, soit 184 jours ou 6 périodes de trente jours.

Frais pour droit d’usage = 2/3 x (350,00 $ + 45,50 $) x 6


= 2/3 x 395,50 $ x 6
= 1 582,00 $

Réduction des frais pour droit d’usage


Comme dans le cas des automobiles dont l’employeur est propriétaire, les frais pour droit
d’usage inclus dans le calcul de l’avantage imposable d’une automobile louée par
l’employeur peuvent faire l’objet d’une réduction si les deux conditions suivantes sont
satisfaites :

 L’usage à des fins commerciales est supérieur à 50 %


 Le nombre de kilomètres personnels parcourus est de 1 667 km ou moins, durant
chaque période de disponibilité de 30 jours du véhicule, soit un total de
20 004 kilomètres par an

Si l’employé satisfait à ces deux conditions, il est admissible à une réduction des frais pour
droit d’usage. Il faut donc utiliser la formule suivante :

Réduction des frais pour droit d’usage

= Kilomètres personnels x [2/3 x (coût mensuel + taxes) x disponibilité]


1 667 km x disponibilité

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-52


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Par exemple :
Compte tenu des renseignements fournis par Diane, l’établissement Prince peut déterminer si
elle a droit ou non à une réduction des frais pour droit d’usage.

Pourcentage d’usage à des fins commerciales : 35 000 km = 63,6 %


55 000 km

Kilomètres personnels autorisés : 1 667 km x 6 = 10 002 km

Comme, durant la période de six mois où Diane avait l’automobile, elle l’a utilisée à des fins
commerciales plus de 50 % du temps et que le nombre de kilomètres personnels de
20 000 km est supérieur au nombre autorisé de 10 002 km, Diane n’a droit à aucune
réduction des frais pour droit d’usage.

Si Diane avait parcouru seulement 9 000 kilomètres personnels cette année, voici comment
on aurait calculé la réduction des frais pour droit d’usage :

Réduction des frais pour droit d’usage

= 9 000 km x [2/3 x (350,00 $ + 45,50 $) x 6]


1 667 x 6
= 9 000 km x (2/3 x 395,50 $ x 6)
10 002
= 1 423,52 $

L’avantage relatif aux frais de fonctionnement constitue le deuxième élément de l’avantage


imposable relatif à une automobile. En 2019, la formule prescrite pour calculer l’avantage
relatif aux frais de fonctionnement est basée sur un taux de 0,28 $ le kilomètre personnel. La
formule est la même que l’établissement soit propriétaire de l’automobile ou la loue à bail.

Avantage relatif aux frais = 0,28 $ x nombre de kilomètres personnels parcourus de


fonctionnement

Par exemple :
Diane a conduit 20 000 kilomètres personnels cette année. Voici comment calculer
l’avantage relatif aux frais de fonctionnement :

Avantage relatif aux frais de fonctionnement = 0,28 $ x 20 000 km


= 5 600,00 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de


fonctionnement
On peut utiliser la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de
fonctionnement si les trois conditions suivantes sont satisfaites :

 avant la fin de l’année en cours, l’employé demande à l’employeur par écrit d’utiliser
la méthode facultative
 l’usage de l’automobile à des fins commerciales est supérieur à 50 %
 une partie des frais pour droit d’usage est incluse dans le revenu de l’employé

La formule de la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de


fonctionnement est la même que l’employeur soit propriétaire de l’automobile ou qu’il loue à
bail :

Méthode facultative = frais pour droit d’usage (ou frais réduits pour droit d’usage, le
cas échéant) x 50 %

Par exemple :
Diane a satisfait aux trois conditions requises afin de pouvoir utiliser la méthode facultative.
Cette année, elle a utilisé l’automobile que son employeur loue à bail plus de 50 % à des fins
commerciales. Elle a des frais pour droit d’usage de 1 582,00 $ qui seront ajoutés à son
revenu à titre d’avantage imposable et elle a demandé par écrit à son employeur d’utiliser la
méthode facultative. La méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de
fonctionnement est comme suit :

Méthode facultative = 1 582,00 $ x 50 %


= 791,00 $

Le total annuel de l’avantage imposable relatif à une automobile est la somme des frais pour
droit d’usage (soit le total des frais pour droit d’usage ou des frais réduits pour droit d’usage)
et de l’avantage relatif aux frais de fonctionnement calculé à l’aide de la méthode régulière
ou facultative, moins tout remboursement de l’employé.

Avantage imposable = frais pour droit d’usage (ou frais réduits pour droit
relatif à une automobile d’usage) + avantage relatif aux frais de fonctionnement -
remboursement de l’employé

Pour calculer le montant estimatif de l’avantage imposable relatif à la période de paie,


l’employeur peut utiliser le montant de l’avantage imposable relatif à une automobile de
l’année précédente. Il faut rapprocher ce montant estimatif annuel avec le montant actuel de
l’avantage imposable de l’année en cours, dès qu’on en connaît le montant.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Avantage imposable de période de paie = Avantage annuel imposable pour automobile


Fréquence de la période de paie

Par exemple :
L’établissement Prince a calculé le montant actuel de l’avantage annuel relatif à l’automobile
de Diane comme suit :

Frais pour droit d’usage = 1 582,00 $


Frais de fonctionnement (méthode facultative) = + 791,00 $
Total de l’avantage annuel imposable relatif à l’automobile = 2 373,00 $

Diane est payée une fois par semaine. Comme l’avantage imposable de cette année est basé
sur une période de six mois seulement, la compagnie doit utiliser le double de l’avantage afin
de calculer le montant estimatif de l’avantage imposable de la période de paie de l’année
prochaine. À la fin de l’année prochaine, il faudra rapprocher la valeur estimative de
l’avantage imposable avec le montant actuel de l’avantage imposable de Diane et il faut
effectuer toute rectification nécessaire.

Avantage imposable relatif à la période de paie de l’année prochaine = 2 373,00 $ x 2


52
= 91,27 $

Usage personnel de l’employé déduit des frais de fonctionnement


Un employé peut éliminer l’avantage imposable relatif aux frais de fonctionnement en
remboursant à son employeur, dans les 45 jours qui suivent la fin de l’année, sa part des frais
réels de fonctionnement relatifs à son usage personnel de l’automobile. Il est bon de noter
que ce remboursement porte sur les coûts réellement engagés par l’employeur pour payer
l’essence, l’huile, les frais de réparation et d’entretien du véhicule, la prime d’assurance et les
plaques d’immatriculation. Ce remboursement n’inclut pas le stationnement, les intérêts et le
coût en capital du véhicule dont l’employeur est propriétaire ou les frais de location du
véhicule que l’employeur loue à bail.

Pour calculer le montant des coûts réels attribués à l’usage personnel de l’automobile par
l’employé, il faut utiliser la formule suivante :

Coûts personnels = kilomètres personnels x (frais de fonctionnement + taxes applicable)


total des kilomètres

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Par exemple :
Cette année, le montant réel des frais de fonctionnement que paie la compagnie Terrace
Lakes pour l’automobile d’Olivier est de 790,00 $, taxes comprises. La partie des frais
qu’Olivier doit payer est :

Coûts personnels = 10 000 km x 790,00 $


58 000 km
= 136,21 $

Si Olivier rembourse 136,21 $ à son employeur, soit la partie des frais réels de
fonctionnement lui revenant dans les 45 jours qui suivent la fin de l’année, la partie des frais
de fonctionnement qu’il aurait fallu ajouter à son avantage imposable est ainsi éliminée. Le
total de l’avantage imposable correspond alors au montant des frais réduits pour droit
d’usage de 3 280,86 $.

Si l’employé rembourse seulement une partie des frais réels de fonctionnement lui revenant,
l’employeur doit alors utiliser la formule habituelle de calcul de l’avantage relatif aux frais de
fonctionnement (nombre de kilomètres personnels x 0,28 $) et en déduire le montant de tout
remboursement effectué par l’employé afin de calculer le total de l’avantage de l’employé.

Avantage relatif aux = (0,28 $ x nombre de kilomètres personnels parcourus) -


frais de fonctionnement remboursement

Si on utilise la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de


fonctionnement, on doit appliquer le montant du remboursement partiel à ce résultat.

Méthode facultative = [frais pour droit d’usage (ou frais réduits pour droit
d’usage, le cas échéant) x 50 %] – remboursement

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Par exemple :
Cette année, l’établissement Prince a payé des frais réels de fonctionnement de 3 560,00 $,
taxes comprises, pour l’automobile de Diane, de juillet à décembre. Son automobile a subi
des réparations importantes. La part des frais de réparation revenant à Diane est :

Coûts personnels = 20 000 km x 3 560,00 $


55 000 km
= 1 294,55 $

Diane a remboursé seulement 500,00 $ à la compagnie en ce qui concerne sa part des frais de
réparation. Comme elle n’a pas remboursé toute sa part, le montant de l’avantage imposable
relatif à sa part des frais de fonctionnement est réduit et non pas éliminé. La compagnie a
utilisé la méthode facultative pour calculer les frais de fonctionnement relatifs à l’avantage
imposable de Diane.

Méthode facultative = (1 582,00 $ x 50 %) - 500,00 $


= 791,00 $ - 500,00 $
= 291,00 $

Cette année, le total de l’avantage imposable relatif à l’automobile de Diane est calculé
ainsi :

Frais pour droit d’usage = 1 582,00 $


Avantage relatif aux frais de fonctionnement = + 291,00 $
Total de l’avantage imposable = 1 873,00 $

Employés qui vendent ou louent des automobiles


Les employés qui louent à bail des automobiles ou qui vendent des automobiles ont droit à
une réduction de l’avantage imposable découlant des frais pour droit d’usage, à condition que
les trois conditions suivantes soient satisfaites :

 La principale responsabilité de l’employé est de vendre ou de louer à bail des


automobiles
 Une automobile a été mise à la disposition de cet employé ou d’un membre de sa
famille
 L’employeur a acquis au moins une automobile pendant l’année

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Quand les trois conditions sont satisfaites, l’employeur calcule le montant des frais pour droit
d’usage à un taux de 1,5 % au lieu de 2 %. Le taux le moins élevé est alors appliqué au coût
de l’automobile qui correspond au plus élevé des deux montants suivants :

 Le coût moyen de toutes les automobiles que l’employeur a acquises durant l’année
afin de les vendre ou de les louer à bail
 Le coût moyen de toutes les automobiles neuves que l’employeur a acquises durant
l’année afin de les vendre ou de les louer à bail

Voici la formule de calcul des frais pour droit d’usage qu’il faut utiliser quand la principale
responsabilité de l’employé est de vendre des automobiles ou de louer à bail des
automobiles :

Frais pour droit d’usage = 1,5 % x [(coût moyen des automobiles acquises durant
l’année + taxes) x Disponibilité]

Il faut calculer le montant des frais réduits pour droit d’usage quand l’employé satisfait aux
conditions suivantes :

 L’usage à des fins commerciales est supérieur à 50 %


 Le nombre de kilomètres personnels parcourus est de 1 667 km ou moins durant
chaque période de 30 jours où le véhicule est disponible

La formule de calcul des frais réduits pour droit d’usage des employés dont la principale
responsabilité de l’employé est de vendre des automobiles ou de louer à bail des
automobiles :

Frais réduits pour droit d’usage

= Kilomètres personnels x 1,5 % x [(coût moyen des automobiles acquises durant


1 667 km x Disponibilité l’année + taxes) x disponibilité]

Le taux de calcul de l’avantage relatif aux frais de fonctionnement des employés dont la
principale responsabilité est de vendre ou de louer à bail des automobiles est réduit à 0,25 $
le kilomètre personnel pour 2019.

Avantage relatif aux = 0,25 $ x nombre de kilomètres personnels


frais de fonctionnement

Le tableau de la page suivante résume le calcul de l’avantage imposable relatif à une


automobile.

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-58


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Pièce 3-3
Avantage imposable relatif à une automobile =
Frais pour droit d’usage + frais de fonctionnement – somme remboursée à l’employé

PROPRIÉTAIRE
AUTOMOBILE VENTE OU LOCATION À BAIL
DE
LOUÉE À BAIL D’AUTOMOBILES
L’AUTOMOBILE

2/3 x (coût
2 % x (coût de 1,5 % x (coût moyen des
mensuel de
Frais pour droit l’automobile+ automobiles acquises
l’automobile
d’usage taxes) x pendant l’année + taxes) x
+ taxes)x
disponibilité disponibilité
disponibilité

Kilomètres personnels x frais pour droit d’usage


1,667 x disponibilité

Réduction des Si :
frais pour droit
d’usage  les kilomètres à des fins professionnelles sont supérieurs
à 50 %, et
 les kilomètres à des fins personnelles sont inférieurs à
1 667 km par période de 30 jours
Avantage relatif 0,28 $ x le nombre de 0,25 $ x le nombre de
aux frais de kilomètres personnels kilomètres personnels
fonctionnement parcourus parcourus

Frais pour droit d’usage (ou frais pour droit d’usage


réduits) x 50 %
Méthode
facultative pour Si :
calculer  les kilomètres à des fins professionnelles sont supérieurs
l’avantage relatif à 50 %, et
aux frais de
fonctionnement  le revenu de l’employé inclut des frais pour droit
d’usage, et
 l’employé en fait la demande par écrit

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-59


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Calcul de la paie nette


Nous pouvons maintenant calculer la paie nette d’un employé qui reçoit des allocations
imposables et des avantages imposables en plus de son salaire.

Par exemple :

Marc Potvin administre les comptes payables pour un commerce de détail de vêtements
important au Québec. Il gagne un salaire de 33 000,00 $ par an qui est payé à la quinzaine. Il
a indiqué le code de demande 1 sur son TD1 et le code de retenues A sur son TP1015.3.

Dans le cadre du programme d’avantages sociaux payé entièrement par l’employeur, Marc
bénéficie d’une assurance-vie temporaire collective équivalant à deux fois le montant de son
salaire annuel. Son employeur paie 0,85 $ par tranche de 1 000,00 $ d’assurance-vie
temporaire collective.

Chaque membre de l’équipe responsable de l’administration a droit à une place de


stationnement (payée par l’employeur) au siège social situé au centre-ville de Montréal, où la
juste valeur marchande d’une place de stationnement est d’environ 250,00 $ par mois, taxe
en sus. Les avantages relatifs au stationnement sont calculés en fonction de la période de
paie. Marc touche une allocation imposable d’automobile de 75,00 $ par paie puisqu’il utilise
son propre véhicule à des fins commerciales.

Salaire par période de paie = Salaire annuel


Fréquence de la période de paie

= 33 000,00 $
26

= 1 269,23 $

Avantage imposable relatif = assurance x taux de prime


à l’assurance-vie temporaire 1 000 $
collective (par mois)
= (33 000,00 $ x 2) x 0,85 $
1 000,00 $
= 66 000,00 $ x 0,85 $
1 000,00 $
= 56,10 $
= 56,10 $ x 1,09
= 61,15 $

Avantage imposable - période de paie = Avantage mensuel imposable x 12


Fréquence de la période de paie

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-60


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

= 61,15 $ x 12
26
= 28,22 $

Avantage imposable relatif au = (Coût + TPS + TVQ) x 12


stationnement pour la période de paie Fréquence de la période de paie

= [250,00 $ + (250,00 $ x 5,00 %) + (250,00 $ x 9,975 %)] x 12


26
= (250,00 $ + 12,50 $ + 24,94 $) x 12
26
= 287,44 $ x 12
26
= 132,66 $

Étape no 1 : Calcul de la rémunération brute

Rémunération brute = rémunération + allocations imposables +


allocations non imposables + avantages
imposables pécuniaires
= 1 269,23 $ + 75,00 $ + 0,00 $
= 1 344,23 $
Étape no 2 : Calcul des avantages imposables non pécuniaires

Avantages imposables non = (28,22 $ + 132,66 $)


pécuniaires = 160,88 $
Étape no 3 : Calcul des cotisations au Régime de rentes du Québec (RRQ)

Revenu brut imposable = rémunération + allocations imposables +


ouvrant droit à pension avantages imposables pécuniaires + avantages
imposables non pécuniaires
= 1 269,23 $ + 75,00 $ + 0,00 $+ 160,88 $
= 1 505,11 $

Cotisation au Régime de rentes = (Revenu brut imposable ouvrant droit à pension -


du Québec exemption de la période de paie) x taux annuel de
cotisation au RRQ
= (1 505,11 $ - 134,61 $) x 0,0570
= 78,12 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 4 : Calcul de la cotisation à l’assurance-emploi (AE)

Rémunération assurable = rémunération + allocations imposables + avantages


imposables pécuniaires
= 1 269,23 $ + 75,00 $ + 0,00 $
= 1 344,23 $

Cotisation à l’assurance-emploi = rémunération assurable x taux annuel de cotisation


à l’AE au Québec
= 1 344,23 $ x 0,0120
= 16,13 $
o
Étape n 5 : Calcul de la cotisation au Régime québécois d’assurance parentale (RQAP)

Rémunération assurable = rémunération + allocations imposables + avantages


imposables pécuniaires
= 1 269,23 $ + 75,00 % + 0,00 $
= 1 344,23 $

Cotisation au Régime québécois = rémunération assurable x taux annuel de cotisation au


d’assurance parentale RQAP
= 1 344,23 $ x 0,00494
= 6,64 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 6 : Calcul de l’impôt fédéral sur le revenu

Revenu net imposable au fédéral = Revenu brut imposable ouvrant droit à pension
Moins les retenues autorisées :
 Cotisation de l’employé à un RPA
 Cotisation à un REER
 Cotisations syndicales
 Déductions pour habitants de zones visées par
règlement
 Déductions autorisées par l’ARC

= 1 505,11 $ - 0,00 $
= 1 505,11 $

Calcul de l’impôt fédéral pour le Québec payable sur le revenu net imposable au fédéral.

Table d’impôt fédéral pour un employé du Québec, code de demande 1 et période de paie aux
deux semaines :

Impôt fédéral = 167,10 $


o
Étape n 7 : Calcul de l’impôt provincial sur le revenu

Revenu net imposable provincial = Revenu brut imposable ouvrant droit à pension
au Québec Moins les retenues autorisées :
 Cotisation de l’employé à un RPA
 Cotisation à un REER
 Déductions pour habitants de zones visées par
règlement
 Déductions autorisées par Revenu Québec

= 1 505,11 $ - 0,00 $
= 1 505,11 $

Calcul de l’impôt provincial payable sur le revenu net imposable pour le Québec.

Tables d’impôt provincial pour un employé du Québec, code de retenues A et période de paie
aux deux semaines :

Impôt du Québec = 225,16 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 8 : Total des retenues

Total des retenues = Cotisation au RPC/RRQ


+ cotisation à l’AE
+ cotisation au RQAP
+ impôt fédéral sur le revenu
+ impôt provincial sur le revenu
+ Autres retenues

= 78,12 $ (RRQ)
16,13 $ (AE)
6,64 $ (RQAP)
167,10 $ (Impôt fédéral sur le revenu)
225,16 $ (Impôt provincial sur le revenu - Québec)
493,15 $
Étape no 9 : Paie nette

Paie nette = Rémunération brute - total des retenues


= 1 344,23 $
- 493,15 $
851,08 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Révision de la matière
 Les avantages non pécuniaires sont des éléments que l’employeur fournit à un employé
ou paie au nom de cet employé.
 La principale exigence en matière de conformité de la paie en ce qui concerne les
avantages est de déterminer s’ils sont imposables ou non. S’ils sont imposables, le
gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec exigent que la valeur de
l’avantage soit incluse dans le revenu de l’employé à mesure que ce dernier le gagne ou
en bénéficie.
 Les avantages imposables non pécuniaires sont assujettis aux retenues obligatoires (ou
statutaires) suivantes : les cotisations au Régime de pensions du Canada/Régime de
rentes du Québec (RPC/RRQ), l’impôt sur le revenu et l’impôt sur le salaire des
Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut (NU). Ils ne sont pas réputés constituer une
rémunération assurable. Ils ne sont donc assujettis ni à la cotisation à l’assurance-
emploi (AE), ni à la cotisation du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP).
Les cotisations à l’AE et du RQAP sont seulement applicables aux avantages
imposables qui sont réputés constituer une rémunération assurable.
 Les cotisations de l’employeur versées dans un régime collectif enregistré d’épargne-
retraite pour employés et la valeur du logement et des repas payés en même temps que
toute autre rémunération sont réputées constituer un avantage imposable pécuniaire
assujetti à toutes les retenues obligatoires (ou statutaires) applicables.
 Les cotisations de l’employeur versées en vertu du REER collectif d’un employé sont
réputées constituer des avantages imposables non pécuniaires et ne sont pas assurables
si les employés ne peuvent rien retirer du REER collectif jusqu’à leur départ en retraite
ou cessation d’emploi, ou s’ils peuvent retirer des fonds REER en vertu du Régime
d’accession à la propriété ou du Régime d’encouragement à l’éducation permanente.
 Les primes payées par un employeur en vertu d’une police d’assurance-vie temporaire
collective sont réputées constituer un avantage imposable pour l’employé.
 La province du Manitoba exige le paiement de la taxe de vente au détail (TVD) de 7 %
sur les primes d’assurance collective, la province de l’Ontario exige le paiement de la
taxe de vente au détail (TVD) de 8 % sur les primes d’assurance collective et la
province du Québec exige le paiement de la taxe sur les primes d’assurance collective
de 9 %.
 Au Québec seulement, lorsqu’un employeur paie la prime en vertu d’un régime privé
d’assurance-maladie, la valeur de la prime et de la taxe sur les assurances constitue un
avantage imposable non pécuniaire pour l’employé.
 Les honoraires qu’un employeur paie en vertu d’un programme d’aide aux employés ne
sont pas réputés être imposables pour l’employé.
 Les cadeaux ou récompenses pécuniaires sont assujettis à toutes les retenues
obligatoires (ou statutaires).

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-65


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

 Au fédéral, il existe une exemption unique de 500,00 $ qui peut être appliquée chaque
année au total de la valeur de tous les cadeaux et des récompenses non pécuniaires
accordés à un employé. Il faut inclure tout montant en sus de 500,00 $ dans le revenu
de l’employé à titre d’avantage imposable non pécuniaire.
 Au Québec, il n’existe aucune limite quant au nombre de cadeaux ou de récompenses
qui peuvent être remis à un employé. Si le coût total des cadeaux ou que le coût total
des récompenses dépasse 500,00 $, seul le montant en sus de 500,00 $ est imposable
pour chaque catégorie.
 Si un employeur accorde à un employé une allocation pour couvrir le coût du téléphone
cellulaire ou des services Internet, l’allocation est réputée constituer un avantage
imposable pécuniaire qui est assujetti à la cotisation au RPC/RRQ, à la cotisation à
l’AE, à la cotisation au RQAP, à l’impôt sur le revenu et à l’impôt sur le salaire du
Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest.
 Si un employeur paie une partie ou la totalité du coût de stationnement d’un employé
au lieu de travail régulier, la valeur du coût de stationnement constitue un avantage
imposable non pécuniaire pour l’employé.
 Il existe un avantage imposable quand un employeur paie les frais de scolarité du cours
d’un employé qui bénéficie principalement à ce dernier (par exemple, la formation par
intérêt personnel de l’employé).
 Si un employeur ne demande aucun intérêt ou un faible taux d’intérêt qui est inférieur
au taux d’intérêt prescrit par le gouvernement sur le prêt qu’il accorde à un employé,
l’employé est réputé avoir reçu un avantage imposable découlant de son emploi.
 Quand un employeur met un véhicule (dont il est le propriétaire ou qu’il loue à bail) à
la disposition d’un employé qui l’utilise à des fins commerciales et à des fins
personnelles, l’employé a un avantage imposable non pécuniaire qui est calculé en
fonction du nombre de kilomètres personnels parcourus.
 Au Québec, un employé doit conserver un registre de tous les déplacements effectués
dans l’automobile et en remettre une copie à son employeur dans les 10 jours qui
suivent la fin de l’année civile, ou le dixième jour qui suit la date à laquelle l’employé
rend l’automobile à son employeur.
 Que l’employeur soit propriétaire de l’automobile ou qu’il la loue à bail, l’avantage
imposable est le total des frais pour droit d’usage, plus l’avantage relatif aux frais de
fonctionnement, et moins tout remboursement effectué par l’employé.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Questions de révision
6. Quelle est la principale exigence de conformité de la paie en ce qui concerne les
avantages?

7. Quelles retenues obligatoires (ou statutaires) faut-il calculer sur un avantage imposable
non pécuniaire?

8. Quelles provinces imposent une taxe sur les primes d’assurance collective?

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-67


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

9. La librairie Frontier a des employés en Alberta, en Ontario et au Québec. Elle a une


période de paie de quinzaine. Les employés de la librairie bénéficient d’une assurance-vie
temporaire collective équivalant à deux fois le montant de leur salaire annuel, dont les
primes sont entièrement payées par la compagnie. Le taux de prime mensuelle est de
1,15 $ par tranche de 1 000,00 $ d’assurance.

Calculez le montant de l’avantage imposable des employés suivants pour cette période de
paie :

PROVINCE SALAIRE ANNUEL


Angie Ameer Alberta 57 290,00 $
Lorraine Francks Ontario 36 570,00 $
Paula Girard Québec 46 720,00 $

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-68


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

10. Indiquez si les avantages ci-dessous sont imposables ou non pour l’employé.

NON
AVANTAGE IMPOSABLE
IMPOSABLE
Protection en cas d’abus de substances chimiques
couvertes en vertu d’un programme d’aide aux
employés
Taxes provinciales d’assurance-maladie payées par
un employeur pour ses employés ontariens
Préparation de la déclaration d’impôt sur le revenu
offerte aux employés membres de la haute direction
Services-conseils aux fins de placement qui sont
offerts à un employé dont l’emploi vient de prendre
fin

11. Indiquez si les avantages ci-dessous sont réputés être imposables ou non en ce qui
concerne le gouvernement fédéral et celui du Québec. Si le cadeau ou la récompense sont
réputés être imposables, veuillez indiquer le montant imposable. Supposez que tous les
coûts incluent les taxes applicables.

FÉDÉRAL QUÉBEC
UN EMPLOYÉ
NON NON
REÇOIT : IMPOSABLE IMPOSABLE
IMPOSABLE IMPOSABLE
Une montre de
600,00 $ comme
cadeau
d’anniversaire
Deux cadeaux d’un
montant total de
500,00 $ et une
récompense de
400,00 $ pour avoir
dépassé les normes
de sécurité
Trois cadeaux d’une
valeur de 300,00 $,
150,00 $ et 100,00 $
Un appareil-photos
de 400,00 $ en
récompense de 5 ans
de service
Un bon-cadeau de
100,00 $ de la
bijouterie Jackson

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

12. Indiquez deux situations où le stationnement payé par l’employeur ne constitue pas un
avantage imposable pour l’employé.

13. Indiquez si les avantages ci-dessous sont imposables ou non imposables.

NON
AVANTAGE IMPOSABLE
IMPOSABLE
Un employeur du Québec paie pour une assurance
en cas de décès ou de mutilation par accident à ses
employés.
Un employeur de l’Alberta paie pour un régime
privé d’assurance-maladie à ses employés.
Un employeur de la Colombie-Britannique paie
50 % de la prime d’assurance-vie temporaire
collective de ses employés.
Un employeur de la Nouvelle-Écosse paie pour un
programme d’aide à ses employés, qui prévoit des
services-conseils en cas d’abus d’alcool.
Justin Lemaire a une déficience physique, et son
employeur lui offre une place de stationnement
gratuite.
Une compagnie commerciale nationale qui a
23 professionnels de la paie au Canada, paie les
frais de scolarité des employés inscrits aux cours
aux fins d’accréditation à titre de GAP de
l’Association.

14. Vrai ou faux. Si un employeur demande un taux d’intérêt supérieur au taux d’intérêt
prescrit par le gouvernement, l’employé a reçu un avantage imposable découlant de son
emploi.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

15. Le 1er janvier, l’usine de miroirs Mitchell prête à Luanne Dufferin la somme de
20 000,00 $ à un taux d’intérêt de 3 %. Luanne remboursera 1 000,00 $ à la fin de chaque
mois sur son prêt, sous forme de retenues sur la paie. Les taux d’intérêt prescrits par le
gouvernement durant l’année sont les suivants :

TRIMESTRE TAUX
1er 3%
2e 4%
3e 3%
4e 5%

Calculez l’avantage imposable mensuel et l’avantage annuel imposable de Luanne.

AVANTAGE
TAUX D’INTÉRÊT
TAUX D’INTÉRÊT IMPOSABLE
PÉRIODE SOLDE PRESCRIT PAR
DE MENSUEL
DE PAIE DU PRÊT LE
L’ORGANISATION (ANNUEL ÷
GOUVERNEMENT
12)
Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Total de l’avantage imposable pour l’année

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

16. Gwen Reynolds travaille comme vendeuse à la papeterie Empire en Nouvelle-Écosse et


dispose d’une automobile dont son employeur est propriétaire. Compte tenu des
renseignements ci-dessous, calculez l’avantage imposable annuel relatif à l’automobile de
Gwen. Elle a pris possession du véhicule le jour de son entrée en fonction, soit le
1er septembre de cette année et elle a demandé à la compagnie d’utiliser la méthode
facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de fonctionnement dont elle bénéficie.

Prix d’achat de l’automobile 29 500,00 $


TVH sur le prix d’achat (15,00 %) 4 425,00 $
Disponibilité en jours (du 1er septembre au 31 décembre
de l’année courante) 122 jours
Total des kilomètres parcourus 20 000 km
Total des kilomètres personnels parcourus 8 000 km
Remboursement de l’employée 0,00 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

17. Claire Rozon travaille chez Lebrun Inc. à Montréal et dispose, durant l’année, d’une
automobile louée à bail par son employeur. En vous basant sur les renseignements ci-
dessous, calculez le montant de l’avantage annuel imposable de Claire qui a demandé à la
compagnie d’utiliser la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de
fonctionnement.

Coût mensuel de l’automobile 399,91 $


TPS sur le coût mensuel (5,00 %) 20,00 $
TVQ sur le coût mensuel (9,975 %) 39,89 $
Nombre de jours disponibles (1er janvier au 31 décembre de
l’année courante) : 365 jours
Total des kilomètres parcourus 40 000 km
Kilomètres personnels parcourus 15 000 km
Remboursement de l’employée 0,00 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

18. Edna Robson est directrice de marketing aux produits de beauté Blossom à Lethbridge,
en Alberta. Elle gagne 45 000,00 $ par an et est payée deux fois par mois. Edna a indiqué
le code de demande 3 sur ses formulaires TD1 fédéral et provincial.

Les produits de beauté Blossom offrent les avantages suivants à Edna :

 assurance-vie temporaire collective équivalant à deux fois le montant du salaire


annuel d’Edna (le taux de prime est de 0,90 $ par tranche de 1 000,00 $
d’assurance)
 automobile louée à bail par la compagnie qui estime le montant de l’avantage
imposable par période de paie à l’aide de l’avantage annuel imposable de
4 440,00 $ de l’année précédente

Calculez la paie nette d’Edna.

Étape no 1 :

Étape no 2 :

Étape no 3 :

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 4 :

Étape no 5 :

Étape no 6 :

Étape no 7 :

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 8 :

Étape no 9 :

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Questions de révision du chapitre et


réponses
1. Nommez trois types communs d’allocations que les employeurs offrent à leurs employés.

Les types d’allocations les plus courantes sont les coûts relatifs aux automobiles,
repas, uniformes, chaussures de sécurité ou à tout autre vêtement particulier devant
être porté au travail.

2. Indiquez si selon l’Agence du revenu du Canada, les montants de rémunération ci-


dessous sont réputés être imposables ou non pour l’employé.

NON
IMPOSABLE
IMPOSABLE
Leslie Lafarge touche 0,58 $ le kilomètre pour les
premiers 5 000 km qu’elle conduit son véhicule
personnel à des fins commerciales
X
et 0,52 $ pour tout kilomètre en sus parcouru à
des fins commerciales. Elle ne touche aucune
autre allocation pour son véhicule.
Par suite de livraisons tardives cette semaine, les
employés qui travaillent au Service de
l’expédition doivent faire des heures
supplémentaires tous les soirs au cours des X
4 prochaines semaines. La compagnie rembourse
15,00 $ par jour aux employés pour le coût de
leur souper.
Frances Miles a une carte de crédit « Essence
X
Sunshine » pour payer l’essence de sa voiture.
Marcella Morin invite trois clients à déjeuner
mercredi et remet le reçu au Service des comptes
X
créditeurs avec son formulaire de demande de
remboursement de dépenses.
La compagnie paie les bottes de sécurité que
X
Jennifer Giles doit porter au travail.

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

3. Quelles retenues obligatoires (ou statutaires) faut-il déduire des allocations imposables?

Les allocations imposables sont assujetties à la retenue d’impôt fédéral et provincial


sur le revenu, à la cotisation au Régime de pensions du Canada/Régime de rentes du
Québec, à la cotisation d’assurance-emploi, à la cotisation au Régime québécois
d’assurance parentale et à l’impôt sur le salaire des Territoires du Nord-Ouest et du
Nunavut.

4. Quelles sont les trois conditions qui doivent être satisfaites pour qu’une allocation
d’automobile soit réputée être raisonnable?

Une allocation d’automobile est réputée être raisonnable quand toutes les conditions
suivantes sont satisfaites :

 l’allocation d’automobile est basée seulement sur le nombre de kilomètres


parcourus à des fins commerciales durant une année civile
 le montant accordé est basé sur les lignes directrices raisonnables prescrites par
le gouvernement qui suivent :
o 0,58 $ le kilomètre (km) pour la première tranche de 5 000 km parcourus
à des fins commerciales pendant l’année (0,62 $ le kilomètre au Yukon,
dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut)
o 0,52 $ par kilomètre additionnel parcouru à des fins commerciales (0,56 $
le kilomètre au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au
Nunavut)
 l’employeur ne rembourse pas l’employé pour des dépenses relatives à la même
utilisation du véhicule

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

5. L’usine de fabrication de planchers Player, située à Pointe-Claire, au Québec, a une


période de paie hebdomadaire. France Lavergne travaille au Service de l’expédition et
gagne 18,50 $ l’heure. Elle travaille régulièrement 40 heures par semaine. France fait des
heures supplémentaires toutes les semaines. Au cours de la présente période de paie, elle
a fait 4 heures supplémentaires par jour de lundi à jeudi. L’usine paie les heures
supplémentaires au taux horaire régulier et demi par heure supplémentaire travaillée et
verse une allocation de repas de 20,00 $ par jour aux employés qui font des heures
supplémentaires.

France a indiqué le code de demande 3 sur son formulaire TD1 fédéral et le code de
retenues C sur son formulaire TP1015.3. Calculez la paie nette de France.

Salaire régulier = 18,50 $ x 40


= 740,00 $

Paiement des heures = 18,50 $ x 1,5 x 16


supplémentaires = 444,00 $

Allocation de repas = 20,00 $ x 4


imposable = 80,00 $

France fait des heures supplémentaires régulièrement. C’est pourquoi selon


l’Agence du revenu du Canada et Revenu Québec, son allocation de repas est
réputée être imposable.

Étape no 1 : Calcul de la rémunération brute

Rémunération brute = Rémunération + allocations imposables + allocations


non imposables + avantages imposables pécuniaires
= (740,00 $ + 444,00 $) + 80,00 $ + 0,00 $ + 0,00 $
= 1 264,00 $

Étape no 2 : Calcul des avantages imposables non pécuniaires

Avantages imposables = 0,00 $


non pécuniaires
Étape no 3 : Calcul de la cotisation au Régime de rentes du Québec (RRQ)

Revenu brut imposable = Rémunération + allocations imposables + avantages


ouvrant droit à pension imposables pécuniaires + avantages imposables non
pécuniaires
= (740,00 $ + 444,00 $) + 80,00 $ + 0,00 $ + 0,00 $
= 1 264,00 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Cotisation au Régime de = (Revenu brut imposable ouvrant droit à pension -


rentes du Québec exemption relative à la période de paie) x taux
annuel de cotisation au RRQ
= (1 264,00 $ - 67,30 $) x 0,0570

= 68,21 $
Étape no 4 : Calcul de la cotisation à l’assurance-emploi (AE)

Rémunération = Rémunération + allocations imposables + avantages


assurable imposables pécuniaires
= (740,00 $ + 444,00 $) + 80,00 $ + 0,00 $
= 1 264,00 $

Cotisation = Rémunération assurable x taux annuel de cotisation à


à l’assurance-emploi l’AE
= 1 264,00 $ x 0,0120
= 15,17 $
Étape no 5 : Calcul de la cotisation au Régime québécois d’assurance parentale
(RQAP)

Rémunération = Rémunération + allocations imposables + avantages


assurable imposables pécuniaires
= 1 264,00 $ + 0,00 $
= 1 264,00 $

Cotisation au Régime = Rémunération assurable x taux annuel de cotisation au


québécois d’assurance RQAP
parentale = 1 264,00 $ x 0,00494
= 6,24 $

Étape no 6 : Calcul de l’impôt fédéral sur le revenu

Revenu net imposable au = Revenu brut imposable ouvrant droit à pension


fédéral Moins les retenues autorisées :
 Cotisation de l’employée à un RPA
 Cotisation à un REER
 Cotisations syndicales
 Déductions pour habitants de zones visées par
règlement
 Déductions autorisées par l’ARC

= 1 264,00 $ - 0,00 $
= 1 264,00 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Calcul de l’impôt fédéral payable sur le revenu net imposable au fédéral.

Tables d’impôt fédéral pour une employée du Québec, code de demande 3 et période
de paie hebdomadaire :

Impôt fédéral = 172,70 $

Étape no7 : Calcul de l’impôt provincial sur le revenu

Revenu net imposable au = Revenu brut imposable ouvrant droit à pension


Québec Moins les retenues autorisées :
 Cotisation de l’employée à un RPA
 Cotisation à un REER
 Déductions pour habitants de zones visées par
règlement
 Déductions autorisées par Revenu Québec
= 1 264,00 $ - 0,00 $
= 1 264,00 $

Calcul de l’impôt provincial pour le Québec payable sur le revenu net imposable au
Québec.

Tables d’impôt provincial pour une employée du Québec, code de retenues C et


période de paie hebdomadaire :

Impôt du Québec = 221,96 $

Étape no 8 : Total des retenues


Total des retenues = Cotisation au RPC/RRQ
+ Cotisation à l’AE
+ Cotisation au RQAP
+ Impôt fédéral sur le revenu
+ Impôt provincial sur le revenu
+ Autres retenues

= 68,21 $ (RRQ)
15,17 $ (AE)
6,24 $ (RQAP)
172,70 $ (Impôt fédéral sur le revenu)
221,96 $ (Impôt sur le revenu au Québec)
484,28 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 9 : Paie nette

Paie nette = Rémunération brute - total des retenues


= 1 264,00 $
- !A16 Is Not In Table
!A17 Is Not In Table

6. Quelle est la principale exigence de conformité de la paie en ce qui concerne les


avantages?

La principale exigence en matière de conformité de la paie est de déterminer si les


avantages sont imposables ou non. Le gouvernement fédéral et le gouvernement du
Québec exigent que la valeur de l’avantage non pécuniaire ou que le montant du
remboursement pécuniaire soit inclus dans le revenu de l’employé à mesure que
l’employé les gagne ou en bénéficie, c’est-à-dire selon la fréquence de la période de
paie.

7. Quelles retenues obligatoires (ou statutaires) faut-il calculer sur un avantage imposable
non pécuniaire?

Les avantages imposables non pécuniaires sont assujettis aux retenues obligatoires
suivantes : la cotisation au Régime de pensions du Canada ou au Régime de rentes
du Québec, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur le salaire des Territoires du Nord-
Ouest et du Nunavut.

8. Quelles provinces imposent une taxe sur les primes d’assurance collective?

La province du Manitoba exige le paiement de la taxe de vente au détail (TVD) de


7 % sur les primes d’assurance collective, la province de l’Ontario exige le paiement
de la taxe de vente au détail (TVD) de 8 % sur les primes d’assurance collective et la
province du Québec exige la taxe sur les primes d’assurance collective de 9 %.

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-82


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

9. La librairie Frontier a des employés en Alberta, en Ontario et au Québec. Elle a une


période de paie de quinzaine. Les employés de la librairie bénéficient d’une assurance-vie
temporaire collective équivalant à deux fois le montant de leur salaire annuel, dont les
primes sont entièrement payées par la compagnie. Le taux de prime mensuelle est de
1,15 $ par tranche de 1 000,00 $ d’assurance.

Calculez le montant de l’avantage imposable des employés suivants pour la période de


paie :

PROVINCE SALAIRE ANNUEL


Angie Ameer Alberta 57 290,00 $
Lorraine Francks Ontario 36 570,00 $
Paula Girard Québec 46 720,00 $

Angie Ameer (Alberta) :

Montant d’assurance = Salaire annuel x multiple d’assurance

Arrondir le montant d’assurance à la tranche supérieure de 1 000,00 $

= 57 290,00 $ x 2
= 114 580,00 $
= 115 000,00 $ (arrondi)

Avantage imposable mensuel = Montant d’assurance x taux de prime


1 000,00 $
= 115 000,00 $ x 1,15 $
1 000,00 $

= 132,25 $

Avantage imposable durant la période de paie

= Avantage imposable mensuel x 12


Fréquence de la période de paie
= 132,25 $ x 12
26

= 61,04 $

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-83


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Lorraine Francks (Ontario) :

Montant d’assurance = Salaire annuel x multiple d’assurance

Arrondir le montant d’assurance à la tranche supérieure de 1 000,00 $

= 36 570,00 $ x 2
= 73 140,00 $
= 74 000,00 $ (arrondi)

Avantage imposable mensuel = Montant d’assurance x taux de prime


1 000,00 $
= 74 000,00 $ x 1,15 $
1 000,00 $
= 85,10 $ x 1,08

= 91,91 $

Avantage imposable durant la période de paie

= Avantage imposable mensuel x 12


Fréquence de la période de paie
= 91,91 $ x 12
26
= 42,42 $

Paula Girard (Québec) :

Montant d’assurance = Salaire annuel x multiple d’assurance

Arrondir le montant d’assurance à la tranche supérieure de 1 000,00 $


= 46 720,00 $ x 2
= 93 440,00 $
= 94 000,00 $ (montant arrondi)

Avantage imposable mensuel = Montant d’assurance x taux de prime


1 000,00 $
= 94 000,00 $ x 1,15 $
1 000,00 $
= 108,10 $ x 1,09
= 117,83 $

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-84


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Avantage imposable durant la période de paie

= Avantage imposable mensuel x 12


Fréquence de la période de paie
= 117,83 $ x 12
26
= 54,38 $

10. Indiquez si les avantages ci-dessous sont imposables ou non pour l’employé.

NON
AVANTAGE IMPOSABLE
IMPOSABLE
Protection en cas d’abus de substances chimiques
couvertes en vertu d’un programme d’aide aux X
employés
Taxes provinciales d’assurance-maladie payées par
un employeur pour ses employés ontariens X
Préparation de la déclaration de revenus offerte aux
employés membres de la haute direction X
Services-conseils aux fins de placement qui sont
offerts à un employé dont l’emploi vient de prendre X
fin

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-85


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

11. Indiquez si les avantages ci-dessous sont réputés être imposables ou non en ce qui
concerne le gouvernement fédéral et celui du Québec. Si le cadeau ou la récompense sont
réputés être imposables, veuillez indiquer le montant imposable. Supposez que tous les
coûts incluent les taxes applicables.

FÉDÉRAL QUÉBEC
UN EMPLOYÉ
NON NON
REÇOIT : IMPOSABLE IMPOSABLE
IMPOSABLE IMPOSABLE
Une montre de 600,00 $
comme cadeau 100,00 $ 100,00 $
d’anniversaire
Deux cadeaux d’un
montant total de
500,00 $ et une
400,00 $ X
récompense de 400,00 $
pour avoir dépassé les
normes de sécurité
Trois cadeaux d’une
valeur de 300,00 $, 50,00 $ 50,00 $
150,00 $ et 100,00 $
Un appareil-photos de
400,00 $ en récompense X X
de 5 ans de service
Un bon-cadeau de
100,00 $ de la bijouterie 100,00 $ X
Jackson

12. Indiquez deux situations où le stationnement payé par l’employeur ne constitue pas un
avantage imposable pour l’employé.

Le stationnement payé par l’employeur ne constitue pas un avantage imposable


pour l’employé dans les cas suivants :

 Lorsqu’une place de stationnement gratuite ou subventionnée est offerte à un


employé ayant une déficience physique
 Lorsqu’un employé a besoin d’une place régulière de stationnement dans le
cadre de ses fonctions et que cela est clair, par exemple si l’employé doit
rendre visite à des clients tous les jours. En cas de vérification, l’employeur
doit être prêt à prouver que la valeur de la place de stationnement ne
constitue pas un avantage imposable
 Lorsqu’un employeur paie le coût du stationnement d’un employé qui
travaille en dehors de son lieu de travail normal. Il s’agit alors de
remboursements de dépenses liées au travail et ils ne sont donc pas
imposables

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-86


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

 Lorsqu’une société est exploitée dans un centre commercial ou un parc


industriel, si les employés et toute autre personne peuvent se garer
gratuitement, la juste valeur marchande du stationnement est donc nulle
 Lorsqu’un employeur offre un certain nombre de places de stationnement à
ses employés bien qu’il n’y en ait vraiment pas assez pour tous les employés
et que ces places sont disponibles selon la règle « premier arrivé, premier
servi »

13. Indiquez si les avantages ci-dessous sont imposables ou non imposables.

NON
AVANTAGE IMPOSABLE
IMPOSABLE
Un employeur du Québec paie pour une assurance en
cas de décès ou de mutilation par accident à ses X
employés.
Un employeur de l’Alberta paie pour un régime privé
X
d’assurance-maladie à ses employés.
Un employeur de la Colombie-Britannique paie 50 %
de la prime d’assurance-vie temporaire collective de X
ses employés.
Un employeur de la Nouvelle-Écosse paie pour un
programme d’aide à ses employés, qui prévoit des X
services-conseils en cas d’abus d’alcool.
Justin Lemaire a une déficience physique et son
employeur lui offre une place de stationnement X
gratuite.
Une compagnie commerciale nationale qui a
23 professionnels de la paie au Canada, paie les frais
X
de scolarité des employés inscrits aux cours aux fins
d’accréditation à titre de GAP de l’Association.

14. Vrai ou faux. Si un employeur demande un taux d’intérêt supérieur au taux d’intérêt
prescrit par le gouvernement, l’employé a reçu un avantage découlant de son emploi.

Faux. Si un employeur accorde un prêt à un employé et lui demande le taux


d’intérêt prescrit par le gouvernement ou un taux supérieur, l’employé ne reçoit
aucun avantage imposable découlant de ce prêt.

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-87


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

15. Le 1er janvier, l’usine de miroirs Mitchell prête à Luanne Dufferin la somme de
20 000,00 $ à un taux d’intérêt de 3 %. Luanne remboursera 1 000,00 $ à la fin de chaque
mois sur son prêt, sous forme de retenues sur la paie. Les taux d’intérêt prescrits par le
gouvernement durant l’année sont les suivants :

TRIMESTRE TAUX
1er 3%
2e 4%
3e 3%
4e 5%

Calculez l’avantage imposable mensuel l’avantage imposable annuel de Luanne.

TAUX AVANTAGE
TAUX D’INTÉRÊT D’INTÉRÊT IMPOSABLE
PÉRIODE SOLDE DU
PRESCRIT PAR LE DE MENSUEL
DE PAIE PRÊT
GOUVERNEMENT L’ORGANISA-
TION (ANNUEL ÷ 12)
Janvier 20 000,00 $ 3% 3% 0,00 $
Février 19 000,00 $ 3% 3% 0,00 $
Mars 18 000,00 $ 3% 3% 0,00 $
Avril 17 000,00 $ 4% 3% 14,17 $
Mai 16 000,00 $ 4% 3% 13,33 $
Juin 15 000,00 $ 4% 3% 12,50 $
Juillet 14 000,00 $ 3% 3% 0,00 $
Août 13 000,00 $ 3% 3% 0,00 $
Septembre 12 000,00 $ 3% 3% 0,00 $
Octobre 11 000,00 $ 5% 3% 18,33 $
Novembre 10 000,00 $ 5% 3% 16,67 $
Décembre 9 000,00 $ 5% 3% 15,00 $
Total de l’avantage imposable pour l’année 90,00 $

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-88


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

16. Gwen Reynolds travaille comme vendeuse à la papeterie Empire en Nouvelle-Écosse et


dispose d’une automobile dont son employeur est propriétaire. Compte tenu des
renseignements ci-dessous, calculez l’avantage imposable annuel relatif à l’automobile de
Gwen. Elle a pris possession du véhicule le jour de son entrée en fonction, soit le
1er septembre de cette année et elle a demandé à la compagnie d’utiliser la méthode
facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de fonctionnement dont elle bénéficie.

Prix d’achat de l’automobile 29 500,00 $


TVH sur le prix d’achat (15,00 %) 4 425,00 $
Disponibilité en jours (du 1er septembre au 31 décembre
de l’année courante) 122 jours
Total des kilomètres parcourus 20 000 km
Total des kilomètres personnels parcourus 8 000 km
Remboursement de l’employée 0,00 $

Calculez le nombre de jours de disponibilité de l’automobile.

Disponibilité = Nombre de jours civils où l’employée a accès à l’automobile


30
= 122
30
=4

Calculez les frais pour droit d’usage.

Frais pour droit d’usage = 2 % x (coût de l’automobile + taxes) x disponibilité


= 2 % x (29 500,00 $ + 4 425,00 $) x 4
= 2 % x 33 925,00 $ x 4
= 2 714,00 $

Précisez si une réduction des frais pour droit d’usage est applicable. Dans
l’affirmative, calculez son montant.

Gwen a utilisé l’automobile à des fins commerciales pendant plus de 50 % du temps.


Toutefois, les 8 000 kilomètres personnels dépassaient le maximum de
1 667 kilomètres par période de 30 jours (6 668 km) si bien que la réduction des
frais pour droit d’usage n’est pas applicable.

Calculez le montant de l’avantage relatif aux frais de fonctionnement.

Avantage relatif aux = 0,28 $ x kilomètres personnels parcourus


frais de fonctionnement = 0,28 $ x 8 000 km
= 2 240,00 $

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-89


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Précisez si la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de


fonctionnement est applicable. Dans l’affirmative, veuillez en calculer le montant.

On peut utiliser la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de


fonctionnement si les trois conditions suivantes sont satisfaites :

 l’employée demande à l’employeur par écrit d’utiliser méthode facultative


 l’usage pour affaires de l’automobile est supérieur à 50 %
 une partie des frais pour droit d’usage est incluse dans le revenu de
l’employé

Comme Gwen a satisfait aux conditions requises, voici comment il faut utiliser la
méthode facultative pour calculer l’avantage relatif aux frais de fonctionnement :

Méthode facultative = Frais pour droit d’usage (ou frais réduits pour droit
d’usage, le cas échéant) x 50 %
= 2 714,00 $ x 50 %
= 1 357,00 $

Calculez le montant de l’avantage annuel imposable.

Avantage imposable = Frais pour droit d’usage (ou frais réduits pour droit
relatif à une automobile d’usage) + avantage relatif aux frais de fonctionnement -
remboursement de l’employé
= 2 714,00 $ + 1 357,00 $ - 0,00 $
= 4 071,00 $

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-90


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

17. Claire Rozon travaille chez Lebrun Inc. à Montréal et dispose, durant l’année, d’une
automobile louée à bail par son employeur. En vous basant sur les renseignements ci-
dessous, calculez le montant de l’avantage annuel imposable de Claire qui a demandé à la
compagnie d’utiliser la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de
fonctionnement.

Coût mensuel de l’automobile 399,91 $


TPS sur le coût mensuel (5,00 %) 20,00 $
TVQ sur le coût mensuel (9,975 %) 39,89 $
Nombre de jours disponibles (1er janvier au 31 décembre de
l’année courante) 365 jours
Total des kilomètres parcourus 40 000 km
Kilomètres personnels parcourus 15 000 km
Remboursement de l’employée 0,00 $

Calculez le nombre de jours de disponibilité de l’automobile.

Disponibilité = Nombre de jours civils où l’employée peut utiliser l’automobile


30
Disponibilité = 365
30
= 12

Calculez le montant des frais pour droit d’usage.

Frais pour droit d’usage = 2/3 x (coût mensuel de l’automobile + taxes) x


disponibilité
= 2/3 x (399,91 $ + 20,00 $ + 39,89 $) x 12
= 2/3 x 459,80 $ x 12 = 3 678,40 $

Déterminez si des frais réduits pour droit d’usage sont applicables. Dans
l’affirmative, veuillez calculer le montant de la réduction.

Claire a utilisé son automobile à des fins commerciales plus de 50 % du temps et le


nombre de kilomètres personnels qu’elle a parcourus (ou 15 000 kilomètres) ne
dépasse pas le maximum de 1 667 km par période de 30 jours (ou 20 004 km). Des
frais réduits pour droit d’usage sont donc applicables dans ce cas.

Frais réduits pour droit d’usage


= Kilomètres personnels x [2/3 x (coût mensuel + taxes) x disponibilité]
1 667 km x disponibilité

= 15 000 km x 3 678,40 $
20 004 km

= 2 758,25 $

© L’Association canadienne de la paie – Principes fondamentaux de la paie 1 3-91


Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Calculez le montant de l’avantage relatif aux frais de fonctionnement.

Avantage relatif aux frais de fonctionnement = 0,28 $ x nombre de km personnels


parcourus
= 0,28 $ x 15 000 km
= 4 200,00 $

Déterminez si la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de


fonctionnement est applicable. Dans l’affirmative, calculez le montant de cet
avantage.

On peut utiliser la méthode facultative de calcul de l’avantage relatif aux frais de


fonctionnement si les trois conditions suivantes sont satisfaites :

 l’employée demande par écrit à son employeur d’utiliser la méthode


facultative
 l’usage de l’automobile à des fins commerciales est supérieur à 50 %
 une partie des frais pour droit d’usage est incluse dans le revenu de
l’employée

Comme Claire satisfait les conditions requises, il faut utiliser la méthode facultative
de calcul comme suit :

Méthode facultative = Frais pour droit d’usage (ou frais réduits pour droit
d’usage, le cas échéant) x 50 %
= 2 758,25 $ x 50 %
= 1 379,13

Calculez le montant de l’avantage annuel imposable.

Avantage imposable relatif à une automobile

= Frais pour droit d’usage (ou frais réduits pour droit


d’usage) + avantage relatif aux frais de fonctionnement -
remboursement de l’employée
= 2 758,25 $ + 1 379,13 $ - 0,00 $
= 4 137,38 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

18. Edna Robson est directrice de marketing chez les produits de beauté Blossom à
Lethbridge, en Alberta. Elle gagne 45 000,00 $ par an et est payée deux fois par mois.
Edna a indiqué le code de demande 3 sur ses formulaires TD1 fédéral et provincial.

Les produits de beauté Blossom offrent les avantages suivants à Edna :

 assurance-vie temporaire collective équivalant à deux fois le montant du salaire


annuel d’Edna (le taux de prime est de 0,90 $ par tranche de 1 000,00 $
d’assurance)
 automobile louée à bail par la compagnie qui estime le montant de l’avantage
imposable par période de paie à l’aide de l’avantage annuel imposable de
4 440,00 $ de l’année précédente

Calculez la paie nette d’Edna.

Salaire par période de paie = Salaire annuel


Fréquence de la période de paie

= 45 000,00 $
24
= 1 875,00 $

Avantage imposable relatif à l’assurance-vie temporaire collective :

Montant d’assurance = Salaire annuel x multiple d’assurance


Arrondir le montant d’assurance à la tranche supérieure
de 1 000,00 $

= 45 000,00 $ x 2
= 90 000,00 $

Montant de l’avantage = Montant d’assurance x taux de prime


mensuel 1 000,00 $
= 90 000,00 $ x 0,90 $
1 000,00 $
= 81,00 $

Avantage imposable par période de paie = Avantage imposable mensuel x 12


Fréquence de la période de paie

= 81,00 $ x 12
24
= 40,50 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Avantage imposable relatif à une automobile pour la période de paie

= Avantage imposable annuel précédent


Fréquence de la période de paie

= 4 440,00 $
24

= 185,00 $

Étape no 1 : Calculez la rémunération brute

Rémunération brute = Rémunération + allocations imposables +


allocations non imposables + avantages
imposables pécuniaires
= 1 875,00 $ + 0,00 $ + 0,00 $ + 0,00 $
= 1 875,00 $

Étape no 2 : Calculez les avantages imposables non pécuniaires

Avantages imposables = (40,50 $ + 185,00 $)


non pécuniaires = 225,50 $

Étape no 3 : Calculez la cotisation au Régime de pensions du Canada (RPC)

Revenu brut imposable = Rémunération + allocations imposables +


ouvrant droit à pension avantages imposables pécuniaires + avantages
imposables non pécuniaires
= 1 875,00 $ + 0,00 $ + 0,00 $ + 225,50 $
= 2 100,50 $

Cotisation au Régime de pensions = Revenu brut imposable ouvrant droit à pension


du Canada - exemption de la période de paie x taux annuel
au RPC
= (2 100,50 $ - 145,83 $) x 0,0525
= 102,62 $

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

Étape no 4 : Calculez la cotisation à l’assurance emploi (AE)

Rémunération assurable = Rémunération + avantages imposables +


avantages imposables pécuniaires
= 1 875,00 $ + 0,00 $ + 0,00 $
= 1 875,00 $

Cotisation à l’assurance-emploi = rémunération assurable x taux annuel à l’AE


autre que pour le Québec
= 1 875,00 $ x 0,0158
= 29,63 $
Étape no 5 : Calculez la cotisation au Régime québécois d’assurance parentale

Non applicable puisque Edna est une employée de l’Alberta.

Étape no 6 : Calculez le montant d’impôt fédéral sur le revenu

Revenu net imposable au = Revenu brut imposable ouvrant droit à pension


fédéral Moins les retenues autorisées :
 Cotisation de l’employée à un RPA
 Cotisation à un REER
 Cotisations syndicales
 Déductions pour habitants de zones visées par
règlement
 Déductions autorisées par l’ARC

= 2 100,50 $ - 0,00 $
= 2 100,50 $

Calculez le montant de l’impôt fédéral payable sur le revenu net imposable au fédéral.

Tables d’impôt fédéral de pour une employée de l’Alberta, code de demande 3 et


période de paie bimensuelle :

Impôt fédéral = 305,85 $

Étape no 7 : Calculez le montant d’impôt provincial sur le revenu

Revenu net imposable en = Revenu brut imposable ouvrant droit à pension


Alberta Moins les retenues autorisées :
 Cotisation de l’employée à un RPA
 Cotisations à un REER

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Chapitre 3
Revenu d’emploi : Allocations, dépenses et avantages

 Cotisations syndicales
 Déductions pour habitants de zones visées par
règlement
 Déductions autorisées par l’ARC

= 2 100,50 $ - 0,00 $
= 2 100,50 $

Calculez le montant de l’impôt fédéral provincial sur le revenu net imposable

Tables d’impôt provincial pour une employée de l’Alberta, code de demande 3 et


période de paie bimensuelle :

Impôt de l’Alberta = 140,80 $

Total d’impôt : = 446,65 $

Étape no 8 : Total des retenues

Total des retenues = cotisation au RPC/RRQ


+ cotisation à l’AE
+ cotisation au RQAP
+ impôt fédéral et provincial sur le revenu autre que
pour le Québec
+ impôt provincial sur le revenu pour le Québec
+ autres retenues

= 102,62 $ (RPC)
29,63 $ (AE)
446,65 $ (impôt fédéral et provincial sur le revenu)
578,90 $
Étape no 9 : Paie nette

Paie nette = Rémunération brute - total des retenues


= 1 875,00 $
- 578,90 $
1 296,10 $

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